Léa et Diego

font un safari

en Afrique

Le 4x4 roule à toute allure sur la piste qui traverse la savane.

« Vas-y tonton, accélère ! crie Diego.

- Oh non, si on va trop vite je ne pourrai plus prendre de photos !

dit Léa. »

Diego, jumelles en mains, ne veut rien manquer de ce safari. Sa

sœur et lui jouent aux aventuriers : Léa est la photographe et

Diego écrit le journal de bord.

Tonton Mickaël leur avait promis depuis si longtemps des

vacances extraordinaires pour découvrir les animaux

d’Afrique…

« Attentiooooooooonnnnnnnnn !!! »

Un zèbre traverse à toute vitesse devant le véhicule qui freine

juste à temps. C’est la course folle de tout un troupeau : zèbres,

zébrettes et zébreaux.

Echappent-ils aux lions aperçus tout à l’heure ?

Et maintenant, c’est l’éléphanteau et sa mère qui avancent d’un

pas très lent.

Au loin, Diego distingue un couple de girafes en plein festin.

Les autruches, elles, nettoient leur plumage.

Quelques kilomètres plus loin, Mickaël coupe le moteur.

« C’est le grand rassemblement des au point d’eau.

Ils viennent y boire. Prends ton appareil photo, Léa. Tu vois les

deux , là –bas? Et les ? Regardez, les

attendent leur tour. Tiens, les arrivent.

- Mais les vont se faire dévorer ! s’exclame Léa.

- Ne t’inquiète pas, la rassure son oncle. Tous ces animaux sont

: ils mangent des feuilles et de l’herbe. Nous ne nous

approcherons pas des dangereux comme les

les , les ou les . »

Le soleil tape de plus en plus fort et la piste est pleine de

poussière. Un se repose à l’ombre d’un . .

Se repose ? Diego veut s’en assurer et demande à son oncle de

s’approcher de l’arbre.

« Oh, c’est une gazelle. On dirait qu’elle a du mal à respirer,

remarque Diego.

- Elle est blessée ? demande Léa.

- Je crois qu’elle a soif, donne-moi la gourde.

- Elle a peut-être besoin d’être soignée. A trois, nous pouvons la

mettre dans la voiture, dit oncle Mickaël.

- Oui. Emmenons-la vite chez le vétérinaire, s’exclament les

enfants.

- Il y a un village tout près d’ici, ajoute l’oncle. »

Délicatement posée à

l’arrière du 4x4, l’animal, très

essoufflé, se laisse conduire parmi

les hautes herbes de la réserve.

Bientôt, apparaissent les toits en paille des cases du village.

Les enfants du village

accourent et découvrent l’animal blessé.

Ils montrent aux trois aventuriers la case

de Bakari, le chef. Mickaël et lui se

dirigent vers une case au toit différent.

A l’intérieur, il y a des jarres mystérieuses.

De drôles de masques sont suspendus aux murs.

Une marmite fumante dégage une odeur désagréable !

Léa et Diego se bouchent le nez et font la grimace.

Un homme déguisé apparaît soudain.

« Je suis Boutou, le sorcier du village.

- Nous avons trouvé une gazelle. Elle a soif, explique Diego.

- Je ne crois pas les enfants. Une gazelle peut vivre sans

boire pendant plusieurs jours, corrige le guérisseur. Elle est

peut-être épuisée après avoir couru pour échapper à un

léopard. Les gazelles sont les proies de beaucoup de

prédateurs. Elle doit maintenant reprendre des forces. »

Boutou fouille dans ses jarres. Il en sort des ingrédients

étonnants qu’il plonge dans sa marmite d’eau bouillante :

de la peau de serpent python, des poils de lion, des racines,

des feuilles de bananier. Puis il se tourne vers les masques

pour invoquer Sakpata, l’esprit qui guérit.

La nuit tombe. Il est trop tard pour repartir sur les pistes. Les

habitants invitent Léa, Diego et leur oncle à rester dormir. Tous

se rassemblent pour dîner : de la viande de crocodile,

un foufou de manioc et des pains de singe. Ici, c’est

marrant, on mange avec les mains. Puis

bercés par les palabres des anciens

, les enfants s’endorment, épuisés par

toutes ces émotions, sur

leur lit de bambou.

Le lendemain matin, Léa et Diego se précipitent dans la case

de Boutou. Surprise ! La gazelle se tient sur ses pattes.

« Hourra, elle est guérie !, crient tous les enfants.

- Elle doit maintenant retrouver sa famille, dit Bakari. »

Heureux, les enfants agitent les mains pour dire au revoir à

l’animal qui s’éloigne et disparaît rapidement derrière les

herbes hautes.

Léa, elle, est un peu triste.

Pas pour longtemps car elle entend les chants des femmes. Les

habitants prennent leurs masques de fête. Et bientôt, tous se

mettent à danser au rythme des djembés et de la harpe arquée.

Léa et Diego repartent une nouvelle fois avec de merveilleux

souvenirs plein la tête…

Histoire écrite et illustrée par les GS-CP de la classe d’Estelle : Antonin, Arthur, Mathilde, Dimitri, Ameline, Lilou, Margot, Laura, Marie, Jade, Tim, Kylian, Mario, Elisa, Antonin, Raphaëlle, Maëlys, Louane, Gwénaël, Antoine, Manon, Clotilde, Jules, Naïma, Gabriel, Lilou, William.