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- Conseil Général de la Vendée - Ecole Départementale des Arts et du Patrimoine - Classificaon Décimale Dewey 333.91 L’eau, au quodien E N V I R O N N E M E N T 1 H I S T O I R E A R T S Les usages de l’eau L’eau sur notre planète et à travers l’histoire L’eau, une ressource terrestre L’eau existe sous différentes formes sur Terre : solide (glace), liquide ou gazeuse (vapeur). Notre planète est à ce jour la seule connue dans le système solaire à pouvoir bénéficier de l’eau sous forme liquide grâce à sa distance favorable du soleil : près des ¾ de la surface du globe sont recouverts d’eau. C’est pour cela que nous l’appelons la planète bleue. Cette molécule, alliant de l’hydrogène et de l’oxygène (H2O), est essentielle à toutes les formes de vie sur Terre puisqu’elle alimente et constitue l’essentiel des organismes vivants. Le corps humain étant composé à 70 % d’eau, cette molécule fait partie des besoins primaires de l’homme. Histoire de la consommation de l’eau L’homme, dès son origine, s’installe au bord de l’eau car elle constitue un réservoir de nourriture (par la pêche), une voie de circulation naturelle (par la navigation) et une source d’énergie (l’eau est la première source d’énergie naturelle utilisée dans l’histoire). La maison de la Rivière à Saint-Georges de Montaigu, par exemple, est un ancien moulin à eau. Sa roue à aube est toujours visible ainsi qu’une partie des engrenages. Pendant longtemps, on est allé chercher de l’eau à la rivière ou à la fontaine. Puis les Romains ont mis en place des canalisations appelées aqueducs pour rapprocher l’eau des habitations. Du Moyen-âge jusqu’au XIXe siècle, dans les villes et les campagnes, le recours aux porteurs d’eau était fréquent. Avec l’essor urbain, s’est très vite posé le problème des eaux usées. Elles s’écoulaient sur la chaussée et étaient évacuées via de simples rigoles creusées dans les rues. La question de l’hygiène et de la santé liée à l’eau, n’apparaît qu’à la fin du XVIIIe siècle. Un lien est alors établi entre les épidémies de choléra et de fièvre et leur propagation par l’eau. A la même époque, on commence à filtrer l’eau destinée à la boisson, on construit des usines de pompage, de filtration et de purification de l’eau, ainsi que des conduites capables de la transporter. Avec ces progrès énormes, la consommation en eau va alors s’accroître considérablement dans les pays industrialisés. L’eau est nécessaire pour la production d’énergie (barrage, refroidissement de centrale nucléaire), pour le transport de marchandises, pour la culture et l’élevage, l’industrie, l’artisanat, les activités de loisirs… Elle est également présente dans nos activités quotidiennes : alimentation, toilette, ménage, chauffage… © Conseil Général de la Vendée

L’eau, au quotidien - edap.vendee.freau... · L’eau est une source de vie de premier ordre, nous avons le devoir de la maintenir propre. Après qu’elle ... leur mort. Les indicateurs

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- Conseil Général de la Vendée - Ecole Départementale des Arts et du Patrimoine -Classification Décimale Dewey 333.91

L’eau, au quotidien

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Les usages de l’eau

L’eau sur notre planète et à travers l’histoireL’eau, une ressource terrestreL’eau existe sous différentes formes sur Terre : solide (glace), liquide ou gazeuse (vapeur). Notre planète est à ce jour la seule connue dans le système solaire à pouvoir bénéficier de l’eau sous forme liquide grâce à sa distance favorable du soleil : près des ¾ de la surface du globe sont recouverts d’eau. C’est pour cela que nous l’appelons la planète bleue.

Cette molécule, alliant de l’hydrogène et de l’oxygène (H2O), est essentielle à toutes les formes de vie sur Terre puisqu’elle alimente et constitue l’essentiel des organismes vivants. Le corps humain étant composé à 70 % d’eau, cette molécule fait partie des besoins primaires de l’homme.

Histoire de la consommation de l’eauL’homme, dès son origine, s’installe au bord de l’eau car elle constitue un réservoir de nourriture (par la pêche), une voie de circulation naturelle (par la navigation) et une source d’énergie (l’eau est la première source d’énergie naturelle utilisée dans l’histoire). La maison de la Rivière à Saint-Georges de Montaigu, par exemple, est un ancien moulin à eau. Sa roue à aube est toujours visible ainsi qu’une partie des engrenages.

Pendant longtemps, on est allé chercher de l’eau à la rivière ou à la fontaine. Puis les Romains ont mis en place des canalisations appelées aqueducs pour rapprocher l’eau des habitations.

Du Moyen-âge jusqu’au XIXe siècle, dans les villes et les campagnes, le recours aux porteurs d’eau était fréquent. Avec l’essor urbain, s’est très vite posé le problème des eaux usées. Elles s’écoulaient sur la chaussée et étaient évacuées via de simples rigoles creusées dans les rues.

La question de l’hygiène et de la santé liée à l’eau, n’apparaît qu’à la fin du XVIIIe siècle. Un lien est alors établi entre les épidémies de choléra et de fièvre et leur propagation par l’eau. A la même époque, on commence à filtrer l’eau destinée à la boisson, on construit des usines de pompage, de filtration et de purification de l’eau, ainsi que des conduites capables de la transporter.

Avec ces progrès énormes, la consommation en eau va alors s’accroître considérablement dans les pays industrialisés.

L’eau est nécessaire pour la production d’énergie (barrage, refroidissement de centrale nucléaire), pour le transport de marchandises, pour la culture et l’élevage, l’industrie, l’artisanat, les activités de loisirs… Elle est également présente dans nos activités quotidiennes : alimentation, toilette, ménage, chauffage…

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Quelques données chiffrées (source : Observatoire départemental de l’eau, 2011)Dans un ménage français, on utilise en moyenne 150 à 200 litres d’eau pour un bain, de 60 à 100 litres pour le lave-linge, de 60 à 80 litres pour une douche, de 20 à 40 litres pour le lave-vaisselle, de 5 à 10 litres pour une vaisselle à la main et de 8 à 12 litres d’eau pour une chasse d’eau. En moyenne, un français consomme 150 à 200 litres d’eau par jour. Seulement 1% de cette eau lui servira comme eau de boisson !

L’eau utilisée par les ménages est potable, c’est à dire qu’elle est propre à la consommation humaine. Mais d’où vient-elle ?

Pour fournir de l’eau potable aux ménages, les collectivités locales utilisent de l’eau provenant de milieux différents :- L’eau des rivières ou lacs que l’on appelle eau de surface.- L’eau stockée dans le sol, après infiltration des pluies, que l’on appelle eau souterraine. Avant d’arriver aux robinets de nos maison, l’eau passe par différentes étapes.

Le captageL’eau des rivières ou des nappes souterraines, est acheminée grâce à la pente ou par pompage vers une usine de traitement.

L’usine d’eau potableUne fois l’eau acheminée vers l’usine d’eau potable, elle est filtrée grâce à des tamis qui retiennent les corps flottants et les petits déchets. Ensuite, elle est placée dans des bassins de décantation, avant d’être filtrée dans des bassins de sable qui ont pour fonction de retenir les particules en suspension. Pour supprimer les bactéries, virus et odeurs, on envoie de l’air ozoné dans l’eau avant de la filtrer par le biais de charbon actif. Enfin en ajoutant du chlore, on s’assure de l’absence totale de virus. Elle devient alors potable c’est-à-dire propre à la consommation humaine.

La distributionUne fois l’eau potable obtenue, il faut l’acheminer vers les habitations. L’eau est guidée par des conduites sous pression pour être stockée dans des bassins d’eau ou des châteaux d’eau. Ces réservoirs permettent aux stations de fonctionner à débit constant et au réseau de se réguler.

La station d’épurationElle a pour fonction de récupérer les eaux usées rejetées par les ménages et les autres activités humaines (usines…), afin de les rendre non polluantes avant de les remettre dans la rivière. La station d’épuration ne produit pas d’eau potable. Elle fonctionne grâce à des bactéries, qui en se multipliant, épurent l’eau. La pollution est ainsi transformée en boue de station.

Un constat : l’eau manque cruellement pour les besoins alimentaires. La population mondiale ne cesse d’augmenter (elle passera à 8.5 milliards d’habitants en 2050), amplifiant alors les besoins en eau.

En France, le taux de dépollution de l’eau après utilisation et avant rejet dans la rivière n’est que de 55%. En Vendée, le taux de dépollution des eaux domestiques est de 75 %. L’usage excessif de savon, produit vaisselle et peinture versés dans l’évier rendent plus difficiles l’épuration de l’eau. Les phosphates utilisés comme adoucissants dans les lessives et détergents constituent 40 % des phosphates rejetés dans les eaux usées. Ils sont en partie responsables de l’eutrophisation des cours d’eau.

2 gestes écologiques pour protéger l’eau : - Rejeter une eau moins sale dans l’évier, c’est rendre une eau plus propre à la rivière.- Réduire la quantité d’eau consommée, c’est réduire la quantité d’eau à épurer. L’eau, surnommée l’or bleu, traduit bien la raréfaction de cette ressource. Au quotidien, chacun peut contribuer à la préserver.

Le cycle de l’eau domestique

Les enjeux environnementaux de la protection de l’eau

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ZOO

M SUR...

L’EAU DE LA RIVIERE : COMMENT RECONNAITRE UNE EAU PROPRE

L’eau est une source de vie de premier ordre, nous avons le devoir de la maintenir propre. Après qu’elle ait été utilisée dans nos foyers, l’eau potable est traitée en station d’épuration avant d’être rejetée dans la rivière. C’est à la sortie de ces stations que les scientifiques réalisent des tests afin de déterminer si l’eau rejetée dans la rivière est de bonne qualité : l’eau ne sera alors pas potable, mais elle permettra le développement normal de la faune et la flore aquatiques. Trois types d’indicateurs de qualité de l’eau sont utilisés : indicateurs physiques, indicateurs chimiques et indicateurs biologiques.

Les indicateurs physiquesLa qualité de l’eau dépend avant tout de l’environnement dans lequel la rivière se trouve (présence d’industries, nature du sol). Elle dépend ainsi de la composition du lit de la rivière (sable, vase, galets, grosses pierres, béton ou roche) et de la turbidité de l’eau. Pour la mesurer, on laisse décanter dans un récipient une eau prélevée en rivière pendant 15 minutes. On évalue alors par la quantité de matières recueillies, sa limpidité. Une trop grande turbidité entraîne une baisse de luminosité et donc un ralentissement de la photosynthèse et de la production d’oxygène. Sans cet oxygène, les branchies des poissons se colmatent, entrainant ainsi leur mort.

Les indicateurs chimiquesLe pH : en utilisant une bandelette pH dans de l’eau prélevée en rivière, on peut évaluer son acidité. Une acidité trop importante peut être mortelle pour la faune aquatique. Elle est souvent liée à des pollutions

industrielles.

Le taux de nitrates : à partir de l’eau prélevée en rivière, on détermine son taux de nitrates. Les nitrates sont essentiels pour le développement de la flore aquatique, mais un taux trop important (50 mg/l est le taux admis pour l’eau de boisson) pollue l’eau et entraîne une eutrophisation.

La teneur en calcium et en sels minéraux : sa teneur en calcium est liée à la nature géologique des terrains traversés par le cours d’eau. A partir de 100 mg par litre de

CaCo3, l’eau est considérée légèrement dure ce qui peut engendrer la formation de dépôt calcaire et de tartre. Plus l’eau est dure et plus elle contient de sels minéraux qui seront utilisés par les végétaux pour leur croissance et par les animaux pour fabriquer leur coquille et leur squelette.

Globalement, la qualité de la Grande Maine qui coule à la maison de la Rivière est très mauvaise. Ce constat est principalement dû à des paramètres comme la teneur en nitrates et la présence trop importante de pesticides (source : mesures effectuées par Véolia-eau au barrage de la Bultière).

Les indicateurs biologiquesLa présence animale dans les cours d’eau est un indicateur de maintien de la qualité de l’eau. Quand une pollution a lieu, la faune aquatique détruite met du temps à renaître et les espèces sensibles ont alors disparu.A partir des insectes aquatiques on peut donc définir la qualité de l’eau. Attention, la présence d’une espèce ne suffit pas ! Il faut en prélever plusieurs espèces et quantifier les individus. La présence de grands hydrophiles ou de loutres sont des indices d’une eau de qualité, contrairement à l’aselle qui elle peut se satisfaire d’une eau de qualité plus moyenne.

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Bibliographie et Sites Web

En savoir plus...Lexique

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AqueducCanal destiné à capter ou conduire l’eau d’un lieu à un autre.

AsellePetit cloporte d’eau douce.

Boue de stationDéchets produits par la station d’épuration.

Charbon actifCharbon végétal utilisé pour absorber les gaz.

Eaux uséesEaux domestiques : proviennent des habitations.Eaux industrielles : viennent des usines. Elles peuvent contenir des produits toxiques.Eaux pluviales : elles peuvent contenir des impuretés dues à l’activité humaine ( gaz d’échappement…).EutrophisationDégradation d’un milieu aquatique due à la prolifération de végétaux (algues). Elle a pour conséquence de provoquer l’appauvrissement en oxygène de l’ eau.

Grand hydrophileInsecte noir verdâtre qui vit dans les eaux stagnantes.

NitrateFormule chimique : NO3-. La présence de nitrates dans l’eau est un indice de pollution d’origine agricole (engrais), urbaine (dysfonctionnement des réseaux d’assainissement) ou industrielle.

pHIndice qui exprime l’activité de l’ion hydrogène dans l’eau. C’est un indicateur d’acidité. Si le pH est inférieur à 7, l’eau est acide, si il est supérieur elle est alcaline.

PhotosynthèseProcessus qui permet aux plantes, grâce à l’énergie apportée par les rayonnements du soleil, de transformer l’eau et le CO2 en matière organique.

Roue à aubeRoue, munie de pales, qui permet avec le courant l’eau de produire une énergie mécanique.

TurbiditéDésigne la teneur d’un liquide en matière qui la trouble.

Documents Enseignants FRAPNA. La rivière m’a dit… FRAPNA ,1999, 90 p.

DURAND, Didier ; COLLIOU, Marie-Claude ; LEFEBVRE, Vincent. Le monde de la rivière : parcours pédagogique au fil de l’eau. CRDP DE BRETAGNE, 2002.

Documents ElèvesARMAND, Dominique. L’eau en danger. Milan, 1998.

GOURIER, James. L’eau. Cannes : PEMF, 1998.

Ces documents sont empruntables à l’Ecole Départemen-tale des Arts et du Patrimoine : http://edap.vendee.fr/Tél : 02 51 47 61 50 Mél : [email protected]

Sites InternetCONSEIL GENERAL DE LA VENDEE. Observatoire départemental de l’eau : http://observatoire-eau.vendee.fr/

CONSEIL GENERAL DE LA VENDEE. Observatoire départemental de l’eau : Raconte-moi l’eau en Vendée : http://observatoire-eau.vendee.fr/fiche_mallette.htm

GOURMAUD, Jamy ; CONSEIL GENERAL DE LA VENDEE. Civisme Ecologique, une seconde nature : http://www.civisme-ecologique.edp.vendee.fr/

Au fil de l’eau : respiration et occupation des milieux. Académie de Caen, 2008 : http://www.discip.ac-caen.fr/svt/pages/college/eau_douce/index.php

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