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Leçon 11: Exercices d'évacuation, plans d'intervention et approvisionnements en cas de tremblement de terre Les récents tremblements de terre, comme ceux survenus au Japan (de magnitude 9.0 en 2011), au Sichuan (de magnitude 7,9 en 2008) et au Cachemire (de magnitude 7,6 en 2005) montrent que dans de nombreuses communautés, les écoles ne sont pas à l'épreuve des tremblements de terre. Bon nombre d’écoles, qui se sont effondrées et ont tué des enfants, sont des bâtiments modernes, situés à proximité d'immeubles plus anciens qui ont résisté au séisme. L'effondrement des écoles lors des tremblements de terre peut être attribué à une mauvaise construction et à un mauvais entretien (voir leçon 9). Toutefois, le plus grand nombre des blessures et des décès est souvent dû à la chute d'éléments non structuraux (voir leçon 10). Dans les leçons 9 et 10, les élèves ont appris à identifier les dangers structuraux et non structuraux dans leur école et à la maison, et comment minimiser les dégâts. Dans cette leçon, les élèves vont apprendre à reconnaître l'importance de la planification proactive des interventions d'urgence dans leur école et à préparer un plan d'intervention d'urgence pour leur école. De plus, les élèves auront à pratiquer, évaluer, améliorer et présenter leur plan d'intervention d'urgence aux autorités compétentes. La planification, la mise-à-jour, la formation et l'évaluation sont des éléments essentiels pour un plan d'intervention d'urgence efficace, qui peut aider une communauté frappée par un séisme à se relever rapidement. Le but ultime de cette leçon est de mettre en évidence l'importance d'une planification et d'une préparation sérieuses aux tremblements de terre. À noter! Cette leçon donne des lignes conductrices pour la gestion et l'élaboration d'un plan d'intervention d'urgence et d'un programme d'exercices d'évacuation d'une école. Toutefois, des facteurs tels que l'emplacement de l'école et

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Leçon 11: Exercices d'évacuation, plans d'intervention et approvisionnements en cas de tremblement de terre Les récents tremblements de terre, comme ceux survenus au Japan (de magnitude 9.0 en 2011), au Sichuan (de magnitude 7,9 en 2008) et au Cachemire (de magnitude 7,6 en 2005) montrent que dans de nombreuses communautés, les écoles ne sont pas à l'épreuve des tremblements de terre. Bon nombre d’écoles, qui se sont effondrées et ont tué des enfants, sont des bâtiments modernes, situés à proximité d'immeubles plus anciens qui ont résisté au séisme. L'effondrement des écoles lors des tremblements de terre peut être attribué à une mauvaise construction et à un mauvais entretien (voir leçon 9). Toutefois, le plus grand nombre des blessures et des décès est souvent dû à la chute d'éléments non structuraux (voir leçon 10). Dans les leçons 9 et 10, les élèves ont appris à identifier les dangers structuraux et non structuraux dans leur école et à la maison, et comment minimiser les dégâts. Dans cette leçon, les élèves vont apprendre à reconnaître l'importance de la planification proactive des interventions d'urgence dans leur école et à préparer un plan d'intervention d'urgence pour leur école. De plus, les élèves auront à pratiquer, évaluer, améliorer et présenter leur plan d'intervention d'urgence aux autorités compétentes. La planification, la mise-à-jour, la formation et l'évaluation sont des éléments essentiels pour un plan d'intervention d'urgence efficace, qui peut aider une communauté frappée par un séisme à se relever rapidement. Le but ultime de cette leçon est de mettre en évidence l'importance d'une planification et d'une préparation sérieuses aux tremblements de terre. À noter! Cette leçon donne des lignes conductrices pour la gestion et l'élaboration d'un plan d'intervention d'urgence et d'un programme d'exercices d'évacuation d'une école. Toutefois, des facteurs tels que l'emplacement de l'école et sa résistance structurelle jouent un rôle essentiel dans l'élaboration du plan d'intervention d'urgence le plus efficace pour l'école. C'est pourquoi les lignes directrices données dans cette leçon ne sont en aucun cas appropriées ni complètes pour élaborer un plan d'urgence applicable dans toutes les écoles. Faites en sorte, dans la mesure du possible, que le plan d'intervention d'urgence élaboré dans cette leçon soit examiné par les autorités scolaires compétentes, par des spécialistes des situations d'urgence, par des chercheurs, par des planificateurs de l'administration et par d'autres membres de la communauté (par exemple des administrateurs de la santé publique et le chef des pompiers).  À noter! Il serait peut être préférable de faire cette leçon avant ou après les heures de cours, quand peu d'élèves sont présents dans l'école, car ils pourraient perturber ou distraire l'attention durant les activités. Dans certains cas, cette leçon pourra être réalisée pendant les heures de cours, quand il n'y a pas d'élèves dans les couloirs, mais cela doit être fait dans le calme. L'exercice d'évacuation devra être coordonné avec les responsables de l'école pour éviter d’alerter faussement les autres élèves ou les autres enseignants qui pourraient être présents.  Prévoir 2 créneaux de deux heures pour cette activité.  

Matériel             Cartes sommaires de l'école (à peu près une carte pour 3 à 6 étudiants)            Crayons de couleur

Notes des leçons 7 à 10 (en particulier, la liste des risques non structuraux élaborée par les élèves) Une caméra vidéo (facultatif)

 Introduction 1. Commencez en demandant aux élèves de réfléchir aux meilleurs moyens de répondre rapidement à une situation dangereuse (par exemple un incendie, des intempéries, un empoisonnement, etc.). Expliquez aux élèves que détecter, reconnaître les premiers signes d'une situation dangereuse et pratiquer à de nombreuses reprises un plan d’intervention bien élaboré sont les meilleurs moyens de garantir une réponse sûre, rapide et appropriée. Demandez aux élèves d'énumérer certains signes avant-coureurs d'un séisme. Parmi ces signes avant-coureurs, on peut citer la lumière s’agitant sur des objets sensibles aux secousses, comme les luminaires ou la verrerie, des bruits comme les grondements ou le mouvement des joints d'un bâtiment voisin, ou, dans certains cas, le comportement étrange d'animaux doués d'un sens aigu de l'ouïe, tels que les chiens ou les chevaux. Expliquez aux élèves que reconnaître les signes avant-coureurs d'un séisme et appeler à une réponse immédiate sont des étapes cruciales, car l'intensité maximale d'un tremblement de terre ne peut pas être déterminée avant ou pendant ses premiers stades.  2. Dites aux élèves que dans cette leçon, ils vont élaborer et tester un plan d'intervention d'urgence et un exercice d'évacuation pour leur école en cas de tremblement de terre. Demandez aux élèves d'expliquer la différence entre un plan d'intervention d'urgence et un exercice d'évacuation. Expliquez-leur que le plan d'intervention d'urgence est un plan global qui intègre autant d'informations que possible sur les procédures à suivre en cas d'urgence. Ceci inclut les itinéraires à suivre les plus sûrs, les risques structuraux et non structuraux, les ressources utiles, les points de rassemblement et le personnel d'urgence clé pour un lieu donné tel qu'une école. L'objectif de ce plan global est de décrire et de susciter autant de réponses concrètes que possible pour toute une gamme de circonstances, et de servir de guide pour diriger les exercices d'évacuation en cas de tremblement de terre. Un exercice d'évacuation en cas de tremblement de terre est un ensemble de simulations de situations d'urgence, visant à tester la capacité des membres de l'école à prendre les décisions les plus appropriées pour assurer leur sécurité. Les membres de l'école doivent suffisamment bien comprendre le plan d'intervention d'urgence afin de réagir de façon appropriée lors de l'exercice.  Expliquez aux élèves qu'avec une planification minutieuse, il est beaucoup plus prudent de réagir de façon excessive à un séisme mineur que de réagir de façon trop modérée à un séisme majeur, car un séisme mineur fournit une occasion propice pour tester le temps de réponse à l'évacuation, les points de rassemblement, la faculté de mouvement, la capacité à gérer les risques secondaires (à savoir les incendies, les tuyaux brisés, les risques non structuraux, etc.) et la disponibilité des approvisionnements d'urgence. L'objectif de tout exercice d'évacuation devrait être la pratique, l'évaluation et l'amélioration continue.

 À noter! Il existe peu de lignes directrices standardisées pour l'élaboration d'un bon plan d'intervention en cas de tremblement de terre, car les circonstances et les risques présents varient considérablement en fonction de la région, de la ville, de l'emplacement et des bâtiments. Mais il existe une règle fondamentale: AGISSEZ TÔT, AGISSEZ RAPIDEMENT ET NE PANIQUEZ PAS!  Exercice de simulation: Équipe de Coordinateurs d’Intervention d’Urgence Avant de commencer cet exercice, veuillez vous munir d'une carte sommaire et vierge de l'école, préparée pour les élèves. Chaque groupe d'élèves doit avoir au moins une carte, qui les aidera à créer le plan d'intervention d'urgence. La carte devra comporter un plan d'ensemble de l'école incluant les couloirs, les chambres, les portes, les fenêtres et les structures d'évacuation telles que les échelles de secours (s'il y a lieu). Il sera de la responsabilité des élèves d’utiliser cette carte pour définir un plan d'intervention d'urgence.

Les élèves sont de jeunes diplômés de l'université. Ils ont obtenu des emplois en tant que Coordinateurs d’Intervention d’Urgence (CIU) pour leur pays et sont spécialisés dans les interventions d'urgence dans les écoles. Dans le cadre de leur travail, ils ont la possibilité de voyager d'une école à l'autre, dans l'ensemble du pays, afin d'élaborer des exercices d'évacuation efficaces, qui prennent en considération les risques particuliers auxquels les élèves de l'école pourraient être exposés pendant un séisme.  À noter! Il serait préférable de réaliser cette dernière activité avant ou après les heures de cours, quand il y a peu d'élèves qui risquent de perturber l'activité ou de distraire l'attention. Dans certains cas, cette activité pourra être réalisée pendant les heures de cours lorsqu’il n'y a pas d'élèves dans les couloirs, mais cela doit se faire dans le calme.  Question 1: Quelles sont les disciplines universitaires qui peuvent être utiles pour réaliser ce genre de travail? Pourquoi un gouvernement pourrait-il décider de payer des Coordinateurs d'Intervention d'Urgence plutôt que de réagir aux tremblements de terre après qu'ils aient eu lieu? Réponses possibles: De nombreuses disciplines sont utiles pour appuyer le travail des Coordinateurs d’Intervention d'Urgence. Les CIU ont besoin de spécialistes techniques tels que les personnes ayant une formation en sciences de la terre, en ingénierie ou en architecture afin que les données les plus récentes dans le domaine des risques géologiques puissent être interprétées dans le cadre de l'identification et de la quantification des risques sismiques. Les spécialistes de certaines professions tels les menuisiers ou les infirmières sont à même de comprendre comment les plans d'intervention et les techniques d'atténuation des effets des tremblements de terre influencent la gestion des approvisionnements d'urgence et les structures antisismiques. Les CIU peuvent également avoir besoin de linguistes pour traduire leur travail en plusieurs langues si de nombreux groupes ethniques sont présents dans les zones d'activité sismique à travers le pays. Presque tous les groupes gouvernementaux exigent

des comptables et des planificateurs afin d'assurer que les fonds du gouvernement ne soient pas mal investis à cause d'une mauvaise planification. Enfin, des spécialistes en éducation sur les séismes pourraient être nécessaires afin de communiquer efficacement les causes, les effets et les techniques d'atténuation des effets des tremblements de terre à toutes les couches de la société, y compris les enfants, les parents et les personnes âgées qui, autrement, n'auraient pas l'occasion d'entrer en contact avec le travail de planification des séismes.  Un gouvernement pourrait décider de payer les services de CIU car la prévention est le meilleur moyen de sauver des vies et d'éviter des dommages coûteux aux biens avant qu'un tremblement de terre ne se produise.  Les CIU fonctionnent généralement en petites équipes. Les équipes travaillent de façon autonome et se réunissent ensuite pour discuter de leurs conclusions et de leurs approches, en vue d'élaborer les exercices d'évacuation en cas de tremblement de terre. Chaque équipe se verra confier la même tâche: créer un plan d'intervention en cas de tremblement de terre, qui présente les actions les plus sûres que les élèves devraient réaliser en cas de tremblement de terre, puis conduire au moins un exercice d'évacuation pour tester le plan d'intervention.  Question 2: Quels avantages y a-t-il à faire faire aux équipes le même travail de façon indépendante, puis comparer leurs résultats et les plans qu'elles ont élaborés? Quels sont les inconvénients? Réponses possibles: avec de petites équipes travaillant dans le même but, chaque équipe peut adopter une approche différente correspondant à l'expérience de ses membres et, ce faisant, elles peuvent tirer des conclusions différentes, ou mettre l'accent sur un autre domaine important que les autres équipes. Quand les équipes comparent leurs résultats à la fin de l'activité, l'apport de ces différents points de vue peut rendre l'exercice d'évacuation final plus général, efficace, flexible et complet.  Cela présente l'inconvénient que les petits groupes n'ont pas toujours le nombre de personnes nécessaires pour faire face au volume de travail, ou que le nombre de participants possédant des compétences suffisamment diversifiées peut s'avérer insuffisant. Les CIU (les élèves) doivent maintenant être répartis en 3-4 équipes. Chaque équipe travaillera de façon autonome, en utilisant les informations des leçons 7-10 afin de développer un plan d'intervention en cas de tremblement de terre pour leur école. La première tâche sera de faire une recherche pour savoir si l'école ou la communauté a déjà un plan d’intervention en cas de tremblement de terre. Demandez à une équipe d'enquêter sur cette possibilité et de résumer leurs conclusions pour les autres équipes avant de commencer leur propre travail sur le plan d'intervention.  Pendant ce temps, les autres équipes devront élaborer un plan global pour les tremblements de terre et ce, de façon autonome. Cet exercice d'évacuation doit être

développé spécifiquement pour l'école, et doit tenir compte de son emplacement géographique, des spécificités géologiques, des risques structuraux et non structuraux, du milieu environnant (structures à proximité, arbres, lignes électriques, etc.) et des ressources disponibles au sein de la communauté. Pour ce faire, les équipes doivent être autorisées à inspecter l'école et les salles de classe afin d'identifier tous les dangers présents (dans la classe et tout au long des itinéraires d'évacuation prévisibles) si cela n'a pas déjà été fait dans les leçons précédentes. Les équipes doivent ensuite déterminer toutes les solutions possibles en cas de tremblement de terre, parcourir les itinéraires et les indiquer sur la carte de l'école, tout en prenant note de tous les dangers qui pourraient être présents le long de la voie, tels que des tuyaux mal fixés ou des dispositifs électriques mal serrés, des meubles, ou même des endroits où le flux d'élèves arrivant d'autres salles de classe entraînerait un risque de bousculade. Encouragez les membres de l'équipe à utiliser leur imagination afin de prévoir autant de scénarios de risques possibles, et d'elaborer des solutions simples pour réduire autant que possible les risques associés à ces scénarios. Les dangers, les voies d'évacuation et les approvisionnements utiles devraient tous avoir un code de couleur, et être indiqués sur la carte avec des crayons de couleur. Il y a des règles générales que tout le monde, dans chaque communauté, devrait suivre, et celles-ci devraient servir de lignes directrices fondamentales pour tout plan d'intervention d'urgence en cas de séisme :

1)    Ne paniquez pas.2)    Éloignez-vous des fenêtres, des objets lourds, des étagères, etc.3)    Prenez toutes les trousses d'urgence pour les tremblements de terre qui se trouvent à votre portée et gardez-les avec vous.4)    N'utilisez pas les ascenseurs.5)    Si possible, évacuez l'immeuble en file indienne.

 À noter! Selon l'emplacement de votre école et les dangers présents le long des itinéraires d'évacuation, il pourrait n'y avoir qu'une action envisageable en cas de séisme. Ou bien, la meilleure action à prendre pour certains élèves à certains endroits pourrait être de se mettre à l'abri là où ils se trouvent. L'aspect le plus important dans l'élaboration et l'évaluation d'un plan d'intervention efficace est d'envisager toutes les possibilités, puis d'inculquer aux élèves le raisonnement conduisant au choix du plan d'action le plus susceptible d'assurer leur survie. Question 3: Pourquoi est-il si important que l'équipe parcoure les différentes voies d'évacuation et identifie les dangers tout au long de l'itinéraire pour chacune des voies? Pourquoi ne devraient-ils pas identifier une seule voie d'évacuation et la développer dans les moindres détails? Quels sont les avantages et les inconvénients de cette approche? Y a-t-il des plans d'intervention en cas de séisme qui ne prévoient pas d’évacuation? Pourquoi ou pourquoi pas? Réponses possibles: Chaque équipe doit parcourir les voies d'évacuation parce que les élèves sont souvent tellement familiers avec celles-ci qu'ils ne se rendent pas compte des dangers réels pouvant survenir au cours d'un tremblement de terre. Par exemple, dans de

nombreuses écoles, il y a au-dessus des couloirs des tuyaux de vapeur ou d'eau chaude, auxquels les élèves ne prêtent généralement pas attention. Lors d'un tremblement de terre, un tuyau de vapeur rompu peut rendre une voie d'évacuation inutilisable. Parcourir l'itinéraire durant l’exercice, en recherchant spécifiquement ce genre de dangers, est une activité qui permet d'ouvrir les yeux. Les voies d'évacuation devraient également être comparées entre elles afin de déterminer le temps nécessaire pour parvenir à un point de rassemblement désigné à l'avance et sûr.  Les équipes doivent créer plusieurs voies d'évacuation au cas où un danger ou des circonstances inattendus rendraient l'itinéraire choisi inutilisable. Mais même ainsi, il n'est pas conseillé de dire simplement aux élèves quelle est la meilleure voie, ni de s'attendre à ce qu'ils le fassent. Ce serait passer à côté du sens même de la planification. Les élèves doivent comprendre pourquoi une certaine voie est la meilleure et quelles sont les alternatives au cas où cette voie serait inutilisable. Demander aux élèves de déterminer le meilleur tracé possible et d'expliciter le raisonnement qui les a conduits à ce choix permet de renforcer leurs facultés, grâce à la participation au processus décisionnel, et les entraîne à utiliser au mieux leur sens du jugement lorsqu'ils auront à évaluer des situations d'urgence, simulées ou réelles.  Cette approche présente l'avantage de permettre qu'un plus grand nombre de possibilités soient discutées et évaluées, de renforcer la faculté des élèves à prendre des décisions qui pourront leur sauver la vie, et de permettre l'identification et la réduction, ou l’élimination, à peu ou pas de frais pour l'école, de vulnérabilités systématiques aux aléas sismiques. Cependant, cette approche présente aussi quelques inconvénients. Élaborer, évaluer et choisir de nombreuses voies d'évacuation possibles peut demander beaucoup de temps et être source de confusion si les exercices d'évacuation ne sont pas effectués régulièrement afin d'entraîner les élèves à prendre des décisions rapidement. Ceci-dit, c'est la seule façon d'éviter de préconiser une politique "passe-partout", irréaliste en tant que réponse à un tremblement de terre, car les circonstances varient énormément d'une ville à l'autre, et même d'un bâtiment à l'autre.  Certaines réponses à un tremblement de terre, comme l'hébergement sur place, n'impliquent pas une évacuation. Elles peuvent être nécessaires lors de tremblements de terre si puissants ou si perturbateurs qu'il n'est pas possible de marcher ou de courir, ou dans des bâtiments assez robustes pour résister au tremblement de terre, mais il pourrait y avoir de nombreux risques non structuraux le long de la voie d'évacuation. C'est le cas dans la plupart des écoles en Californie, où "Couchez-vous, Couvrez-vous et Accrochez-vous" est une procédure courante. Dans cette procédure, les élèves se réfugient sous leur bureau ou sous une table et doivent se tenir à un pied du bureau ou de la table avec une main, tout en tenant leur nuque de l'autre main pour se protéger des débris. Les élèves doivent être prêts à se déplacer avec la table pendant le séisme, si nécessaire. S'il s'agit d'une stratégie nécessaire pour votre salle de classe, elle devra être pratiquée plusieurs fois pendant l'exercice de simulation d'évacuation ci-dessous. Pour les scénarios où les élèves doivent se mettre à l'abri sur place, les équipes devront évaluer de façon critique les ressources disponibles sur le lieu (comme les tables), afin de

savoir si elles peuvent raisonnablement constituer un abri contre les risques structuraux, non structuraux et secondaires. Si les ressources ne sont pas suffisantes, il pourrait être utile d'examiner si les ressources appropriées peuvent être mises en place avant un séisme. Par exemple, quelques petites tables fragiles pourraient être remplacées par des tables plus robustes, plus stables et plus grandes, utilisées ailleurs dans l'école (sans coût additionnel) et qui pourraient abriter tous les élèves. Après que les CIU aient «parcouru» l'ensemble des voies d'évacuation possibles et examiné la structure de l'école, demandez-leur d'analyser l'éventualité qu'un élève, un groupe d'élèves ou un adulte soit coincé sous les débris, structuraux ou non structuraux, pendant un tremblement de terre (s'ils ne l'ont pas déjà fait).  Question 4: Quelles actions les CIU suggèrent-ils afin de se préparer à l'éventualité que certaines personnes soient coincées sous les débris pendant un séisme? Réponses possibles: Une réponse possible est un petit tube de survie qui pourrait aider les victimes d'un tremblement de terre coincées dans un bâtiment. Le tube pourrait contenir un sifflet, un sachet d'eau distillée, un bâton lumineux chimique et un masque. Le sifflet peut émettre des sons beaucoup plus forts que la voix sans forcer sur la gorge, et fait du bruit tandis que la personne coincée économise l'air dans l’endroit confiné.  Le tube doit être assez petit pour que les élèves puissent le porter dans leurs cartables, l'attacher sous leurs bureaux ou sous les grandes tables, afin d'être rapidement à portée de main. Une des questions les plus importantes à examiner est de savoir si les élèves devraient aider une personne blessée ou coincée durant (ou immédiatement après) un tremblement de terre. C'est une question à laquelle il est difficile de répondre, car les circonstances et les niveaux de risques auxquels une personne blessée peut être exposée sont très variés. La première chose à faire devrait être d'appeler au secours, ou d’envoyer une personne se trouvant à proximité aller chercher de l'aide, tandis qu'une autre personne reste avec la personne blessée ou coincée pour la réconforter. Si celle-ci est en danger immédiat et qu'il n'y a pas de personnel d'urgence dans les environs, une décision devrait être prise pour la déplacer ou pour tenter de lui fournir des soins. Les CIU pourraient envisager d'offrir une formation supplémentaire aux élèves en premiers soins, dispensée par du personnel qualifié, s'il est prévisible qu'aucun personnel d'urgence ne se trouve à proximité dans le cas d'un séisme.  Enfin, les équipes devraient maintenant discuter et rassembler tous les résultats de leur évaluation des actions à prendre en cas de tremblement de terre, de sorte que le plan d'intervention en cas de séisme puisse être élaboré et finalisé. Les équipes devront, à tour de rôle, décrire chaque action possible en réponse au tremblement de terre, tout en indiquant le parcours à emprunter sur une carte maîtresse. Ils devront identifier sur les tracés du plan tous les risques, toutes les issues et toutes les ressources utiles qui pourraient exister. Tous les plans d'intervention doivent se conclure par l'identification d'un lieu de rassemblement en-dehors de l'école clairement désigné, et par la planification afin de s'y rassembler. Si certaines ressources sont nécessaires ou utiles pour coordonner

une action (par exemple des sifflets pour les secours d'urgence, ou des approvisionnements médicaux pour de petites blessures subies lors du tremblement de terre), assurez-vous que les équipes établissent une liste de ces ressources dans le cadre de leur plan d'intervention. Si l'école a déjà un plan d'intervention en cas de séisme, demandez aux élèves de comparer leur évaluation indépendante à celle de l'école.  Après que les CIU aient compilé et mis au point leur plan d'intervention d'urgence, le plan sera présenté à l'administrateur de l'école. L'administrateur de l'école décidera de constituer des trousses d'urgence à placer partout dans l'école et demandera l’aide des CIU pour rassembler le contenu nécessaire pour ces trousses.  Question 5: Citez des éléments qui devraient faire partie de la trousse d'urgence pour une famille ou une communauté? Où la trousse devrait-elle être placée? Réponses possibles: Les besoins immédiats de l'Homme sont la nourriture, l'eau et un abri. Toute trousse doit comprendre (au minimum) de l'eau, des comprimés pour purifier l'eau, des aliments séchés ou en conserve (ou tout autre aliment qui ne nécessite pas d'être réfrigéré) et des couvertures de survie. Les informations, l'éclairage et les approvisionnements médicaux sont également très utiles. Si possible, la trousse devra donc également contenir une radio à piles, une lampe de poche, des piles de rechange, de l’argent, une trousse de premiers soins, et des photos de famille ou de classe, qui pourront être utilisées pour identifier ou pour transmettre des informations vitales sur les membres de la famille ou de la communauté manquant à l'appel. Les élèves ou les membres de la communauté ayant des besoins médicaux spéciaux (tels que des médicaments vitaux) devraient s'assurer que leurs besoins médicaux peuvent être satisfaits grâce au contenu de la trousse d'urgence. Les trousses doivent être vérifiées périodiquement afin de s'assurer de la fraîcheur et de la quantité des approvisionnements. Les trousses devraient être faciles à trouver, et placées suffisamment loin des risques structuraux et non structuraux. Leurs emplacements devraient être à l'abri du risque d'être recouverts de gravats et de débris dans l'éventualité d'un fort tremblement de terre.  Remarque: Rappelez aux élèves que la plupart des organisations d'intervention d’urgence recommandent que les plans soient conçus pour répondre à tous les besoins (comme la nourriture, l'eau, les vêtements et les approvisionnements médicaux) pour un minimum de 72 heures suivant une catastrophe. Demandez aux élèves de discuter si ce temps minimum est suffisant, compte-tenu de l'emplacement de leur école ou de leur communauté, de l'accessibilité par les principales formes de transport, du climat local et de la disponibilité aux alentours de ressources naturelles essentielles telles que l'eau douce. Dites aux élèves qu'il pourrait être constructif de faire une demande auprès de l'école afin qu'elle fournisse ces ressources à tous les élèves. Enfin, prévoyez de faire présenter par les élèves les résultats de leur travail (y compris le plan d'intervention en cas de séisme et la liste de toute ressource critique ou approvisionnement nécessaire pour concrétiser leur plan) au personnel local de sécurité publique (pompiers, police ou autres fonctionnaires municipaux ou de l'école) afin de recevoir un retour, sous forme de

commentaires et de conseils sur les personnes à contacter et sur les mesures à prendre après avoir réagi de façon sécuritaire au tremblement de terre. Exercice de simulation: Exercice d'évacuation en cas de tremblement de terre Maintenant que le plan d'évacuation en cas de tremblement de terre a été élaboré, les élèves évalueront leur plan en conduisant au moins un exercice d'évacuation. Il y a deux raisons principales à l'importance des exercices d'évacuation. La première est qu'une réponse planifiée à un tremblement de terre ne correspond pas tout à fait à une réponse réelle. Si un point quelconque du plan n'est pas clair pour certains élèves, ils risquent de perdre, dans l'urgence d'un tremblement de terre, un temps précieux à décider que faire. Conduire des exercices d'évacuation devrait faire apparaître ces problèmes et permettre aux CIU de les corriger. La deuxième raison est que certaines fonctions cérébrales clés ne fonctionnent pas correctement dans les situations d'urgence. Si une activité a été conduite à plusieurs reprises avant qu'une situation d'urgence ne se présente (comme courir dans un couloir ou descendre une échelle de secours), le cerveau est alors plus susceptible d'initier automatiquement cette série d'actions dans des circonstances où ses facultés sont réduites. Cela contribue à éviter la paralysie due à la peur accablante. À noter! L'exercice d'évacuation pourrait éveiller des sentiments de peur ou d'anxiété chez certains élèves. Soulignez le fait que ces sentiments sont normaux et sains, mais qu'apprendre à éviter les blessures augmentera leurs chances de survie. Gardez présent à l'esprit que l'optimisme mal placé ("ça ne peut pas m'arriver") est tout aussi irrationnel que la peur et l'anxiété extrêmes.  L'enseignant est responsable de l'élaboration des scénarios de l'exercice. Les scénarios multiples sont les meilleurs moyens d'évaluer l'efficacité du plan d'intervention en cas de séisme, puisque les circonstances peuvent varier d'un tremblement de terre à un autre. Par exemple, un des scénarios pourrait être un séisme léger, tandis qu'un autre scénario envisagerait un tremblement de terre très violent qui rend la marche ou la course presque impossibles. De plus petits détails dans les scénarios devraient aussi changer d'un exercice à l'autre: dans un scénario, des risques non structuraux (tels que des grandes étagères) pourraient bloquer la voie d'évacuation principale, obligeant les étudiants à utiliser les voies d'évacuation secondaires. L'endroit où l'exercice d'évacuation est réalisé doit également changer: un exercice d'évacuation pourrait commencer dans la salle de classe, un autre dans une zone commune telle que la bibliothèque, le gymnase, un laboratoire, un autobus scolaire, ou à l'extérieur sur un terrain de jeux. L'enseignant devrait parcourir la voie d'évacuation afin de présenter des variations possibles des scénarios. Pendant l'exercice d'évacuation, tout effort devrait être fait pour simuler les sons réels typiques des tremblements de terre, y compris les secousses des fenêtres, le déplacement des tables ou des chaises et le cliquetis de verres, en utilisant de vraies tables, chaises et les fenêtres situées autour de la salle de classe.  À noter! Il peut être utile de filmer les élèves au cours de l'exercice. Ceci pourrait les aider à évaluer si les décisions qu'ils ont prises au cours de l'exercice d'évacuation étaient appropriées.

 L'enseignant doit être prêt à guider et à aider les élèves lors d'un tremblement de terre. Il doit accepter la responsabilité de respecter au moins les consignes suivants : 

1)    Tenir à jour et avoir sur lui une liste de tous les élèves à sa charge; repasser la liste à la fin des activités afin d'identifier rapidement les personnes manquantes.2)    Tenir à jour et transporter une trousse de premiers soins.3)    Etre prêt à choisir des itinéraires d'évacuation alternatifs (à cause d'un incendie, par exemple).4)    Savoir comment éteindre le gaz, l'eau et l'électricité en toute sécurité dans les zones entourant leur classe.5)    Demander aux élèves d'évacuer après que les secousses aient cessé.6)    Amener la classe au point de rassemblement.7)    Mettre tout le monde à l'abri d'éventuelles répliques sismiques.8)    Administrer les premiers soins si nécessaire.9)    Ne pas retourner dans le bâtiment, sauf sur conseil d'une autorité compétente.10) Si l'enseignant est blessé, deux élèves doivent être choisis à l'avance pour conduire les autres.11) Élaborer et mettre en œuvre un plan d'intervention au niveau de l'école, en collaboration avec l'administration scolaire, pour réunir les élèves avec les membres de leurs familles.

 Remarque: Utilisez uniquement les téléphones à des fins d'urgence, et soyez prêts pour des situations où le réseau téléphonique ne fonctionnerait pas. Dans une situation d'urgence, il est très fréquent que les réseaux téléphoniques soient inutilisables, parce que les installations et les lignes téléphoniques ont subi des dommages suite au tremblement de terre, ou parce qu'ils sont surchargés par le nombre d'utilisateurs simultanés, voire les deux.  Évaluation consécutive à l'exercice d'évacuation Les élèves doivent toujours analyser quels sont les dangers pouvant survenir après la fin de l'évacuation (par exemple les répliques sismiques, l'effondrement secondaire de l'édifice, des glissements de terrain, les soins aux personnes blessées ou en état de choc, etc.). Ce n'est pas parce que le scénario de l'exercice d'évacuation est terminé et que les élèves sont arrivés en lieu sûr que l'exposition aux risques est nulle. Les élèves doivent connaître les mesures à prendre après la fin de l'évacuation, comme l'administration de premiers soins et la collecte d'informations sur la situation, en allumant la radio ou en communiquant avec l'autorité compétente afin de décider des prochaines démarches à suivre.  Après avoir conduit chaque exercice d'évacuation, les élèves devraient immédiatement évaluer l'efficacité des choix faits au cours de l'exercice. Les élèves ont-ils pris des décisions garantissant la sécurité des personnes, compte-tenu des circonstances du

scénario de l'exercice d'évacuation? Y a-t-il certains endroits le long du parcours d'évacuation où les élèves pourraient tomber, trébucher ou entrer en collision avec d'autres élèves essayant de sortir? Que peut-on faire pour réduire ces types d'accidents? Si, au cours de l'exercice, de sérieux problèmes ont été découverts au sujet du plan d'intervention, discutez avec les élèves de la meilleure façon de le corriger. Enfin, il faut décider de la date du prochain exercice d'évacuation. Il faudra convenir de la date, mais pas de l'heure, afin de préserver l'effet de surprise pour les participants. Des exercices d'évacuation répétés avec des circonstances différentes et sur une longue période de temps prépareront les élèves et les enseignants à faire face, rapidement et en toute sécurité, aux situtations d'urgence imprévues. À noter! Envisagez la possibilité d'étendre l'exercice d'évacuation aux familles et aux domiciles, de discuter de la nécessité d'élaborer un plan d'évacuation familial, puisque les élèves sont susceptibles d'être séparés de leur famille après un séisme. Suggérez aux élèves de désigner une personne de contact hors de la région, et de porter sur eux en permanence son numéro de téléphone. Enfin, les élèves devraient savoir comment couper le gaz, l'eau et l'électricité à leur domicile.  Le plan d'intervention en cas de tremblement de terre et les cartes avec les codes de couleurs réalisés par les élèves devraient être présentés aux autorités scolaires et aux administrateurs du gouvernement local. Les élèves devraient être encouragés à discuter de leurs conclusions avec des responsables de la sécurité publique. Si possible, les élèves devraient également avoir l'occasion d'encadrer et d'afficher la version définitive de leur carte, de sorte que les autres élèves de l'école puissent voir leur travail.