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Universit6 de Strasbourg
S~minaire de Probabilit~s
UN COURS SUR LES INTEGRALES STOCHASTIQUES
( P.A. Meyer )
0HAPITRE VI . COMPLEMENTS AUX CHAPITRES I-V
1975/76
109
0e chapitre contient une s~rie de r@sultats en d~sordre, li~s aux
sujets trait~s pendant l'ann@e 1974/75.
I. L'EXISTENCE DE [M,M] ET L'INTEGRALE DE STRATONOVITCH
L'int~grale de STRATONOVITCH est une int~grale stochastique d~finie
pour certaines classes de processus ~ traJectoires continues, et qui
a l'avantage d'ob~ir ~ la formule du changement de variables ordinaire,
celle du calcul diff~rentiel, et non ~ la formule d'ITO. Pour presenter
cela, nous commen~ons par quelques remarques sur los semimartingales
cont inue s.
Soit X une semimartingale continue, nulle en 0 . D'apr~s IV.32 d), X
est une semimartingale sp~ciale ; soit X=M+A sa d~composition canonique.
I1 existe des temps d'arr~t T tels que /TIdAsl e L 1, et que X soit
0 T bernie sur ~ O,T~ . Posons xT=~, MT--~, A =• ! la martingale ~ est
uniferm~ment int~grable et l'on a pour tout temps d'arr~t S A~s=O.
Si S est totalement inaccessible, comme ~ est pr~visible, on a AXs=O,
donc AMs=O aussi.
Si S est pr~visible, on a E[A~sIFs_]=O, donc E[A~sIFs_]=O. Comme
iest pr~visible, cela entra~ne Ais=O , puis ~s=O.
Ainsi, ~ et i sent continus, et en faisant tendre T vers l'infini
on volt que Met A sent continus. Ainsi, nous avons ~tabli
Toute sem~m~rtingale continue nulle en 0 admet une d~composition en
tune martingale locale continue et tun processus VF continu.
( L'extension aux processus non nuls en 0 est bien claire ' X=Xo+M+A ).
Soient H et X deux s~mimartingales continues. D~finissons l'int~gra,
le de STRATONOVITCH ~ S HudX u par
t t : l<:,x~ t ( 2 . 1 ) ~ = + o
o~ He~x c sent, comme d'habitude, les parties martingales continues de
Het X. Alors que l'int@grale stochastique ordinaire est limite en
probabilit@ de sommes Z i Hti(Xti+1-Xti) sur des subdivisions de [O,t],
355 110
l'int~grale de STRATONOVITCH estlimite de sommes de la forme
Z i Hsi(Xti+1~Xti) , avec s i = �89 , ainsi que d'int~grales de
la forms ft Hn.x n int~grales de StieltJes relatives aux lignes poly- 0 s ~ s '
gonales obtenues par interpolation lin@aire de H et X entre les ins-
n de la n-i~me subdivision dyadique. Surtout, l'int~grale de tants t i
STRATONOVITCH poss~de tune formule de changement de variables int~res-
sante. Consid~rons une fonction f de classe ~3 sur �9 ( l'extension
au cas vectoriel est possible ). Le processus f'(X t) est une semimartin-
gale continue pour t~O, que nous noterons H t . D~composant X en Xo+M+A,
avec M=X c, nous avons d'apr~s la formule d'ITO
Ht = HO + o]tf"(Xs)dMs + [ ]tf"(Xs)dAso + �89 tf'''~s)d<MpM~s]
d'o~ la partie martingale continue H c, ~gale ~ la premiere int~grale
stochastique, et aussi
<Hc'M >t = ftf"(Xs)d~'N~s O
Par cons@quent) d'apr~s la formule d'ITO t t
~tf, Ol f"(Xs)d<M,M> s = f(Xt)-Z(X O) (2.2) s ~'(Xs)dX s = (Xs)dX s + �89 o
et l'on voit que l'int~grale de STRATONOVITCH ob~it ~ la formule du
changement de variables ordinaire, non ~ celle d'IT0. L'ennui, c'est
que nous avons dG supposer f de classe ~3 pour que f'(X s) soit une semi-
~artingale. Notre but maintenant va ~tre de donner un sens ~ l'int~grale
S HsdX s pour une classe de processus H plus large que celle des semi- o martingales, et contenant les processus obtenus par l'op~ration de
fonctions de classe C I sur les semimartingales : cela donnera un sens
la partie gauche de (2.2) pour une fonction f de classe C 2 = , et nous
@tendrons alors la valldit@ de (2.2).
Auparavant, nous allons poser le probl~me de mani~re plus g@n~rale, en
sortant du cas continu : nous n'avons d~fini le processus croissant
~X,XS que pour des semimartingales ; peut on le d~finir pour des classes
plus larges de processus ? Cela nous amine aux th~orSm,.s d'approximation
de Catherine DOLEANS-DADE, et ~ diverses questions int~ressantes.
APPROXIMATION DE KX,XS AU MOYEN DE SUBDIVISIONB
THEOREME. Soit X=M+Aune s0mimartinHale , telle que la martingale M
appartienne ~ M , que le processus A soit ~ V.I., nul en O, et tel
~~176 e L z . Les variables al~atoires que 0
356 111
(5.1) Sv(X ) X~+ Z i = (Xti+1-Xti 12
associ4es aux diff4rentes subdivisions f~les de l'intervs]]e [O,t]
t=(O=to<tl...<tn+1=t~+~ ) sont uniform4ment int4grables, et convergent
vers [X,X]t dans LI lorsque le paslde la subdivision tend vers O.
DEMONSTRATION. a)Int4grabilit4 unlforme. Nous 4crivons que St(X)
2(Sv(M)+ST(A)). I1 n'y a aucun probl~me pour ST(A) , major4e par
(/co IdAsl) 2 e L I. Regardons St(M ) . Nous allons montrer que pour tout 0-
~>0, les St(M) sont major~es par des v.a. de la forme H+K, o~ K est
contenu dans la boule de rayon r de L I H restant born4 dans L 2. L'int4-
grabilit4 uniforme des S(M) en r~sultera.
Pour cela, nous d4signons par U t la martingale E[McoIll M _ l_<~iI~t],
et posons V=M-U. Nous avons S (M) ~ 2(S~(U)+Sv(V)). Nous avo~ -
qui est ~ e si k est choisi assez grand. Ce choix 4tant fait, 4valuons
E[(S (U))2] : c[est ( en convenant que U~ =(Uti+1-Uti )2 pour i=-I )
E[ Zi(Uti+1-Uti)4 + 2Zi(Uti+1-Util2Ej>i(Utj+ -Utj)2]
Dans le premier Z i , puisque U est major4e en valeur absolue par k,
nous majorons ( )4 par (21)2()2. Darts le second Zi, nous remplagons
par (Ut-Uti+1) 2, qui a la m~me esp4rance conditionnelle par rapport Ej
~ti+1 ' puis nous maJorons cela ~ nouveau par (21) 2. Reste donc
E[(S~(U)) 2] ~ (4X2+8k2)E[Zi(Uti+1-Uti)2] = 1212E[U 2] ~ 1214
qui est bien born4 ind4pendamment de t.
Noter qu'on aurait pu remplacer les subdivisions par des t i, par
des subdivisions d4termin4es par des temps d'arr~t T i.
b) Convergence darts L I. Nous coupons Men deux : d'tme psrt N,~rm@e de
la partie continue et des n premiers termes de la somme compens4e des
sauts, et d'autre part Q, reste de la somme compens4e des sauts. Ainsi
X = M+A = N+Q+A , et nous posons Y= N+A
Nous allons montrer que [X,X]t-[Y,Y] t et Sv(X)-St(Y) sont petits dans
L I sin est grand ( uniform4ment en t ), puis que St(Y)-[Y,Y] test
petit dans L I si le pas de vest assez petit.
I. Sit =+co, le pas de la subdivision doit ~tre d4fini raisonnablement.
357 I~2
Pour le premier terme, nous 4crivons X=Y+Q, donc [X,X]=[Y,Y]+
[2Y+Q,Q], doric I E[ I [X,X]t-[Y,Y]t I ] = E[I[2Y+Q,Q]tl ] =<(E[[2Y+Q,2Y+Q]t])I/2
(E[[Q,Q]t])I/2. Le dernier terme vaut ~QII , Imetit pour n grand. Dans
l'autre , nous 4crivons 2Y+Q= 2X-Q, et nous majorons [2X-Q,2X-Q3 par
2([2X,2X]+[Q,Q]). Le premier terme reste donc borne, et E[ I[]-[]I]-r
Pour I S~(X)-ST(Y) I , le raisonnement est exactement le m~me, avec
de molns bonnes notations : apr~s tout, HT(X) n'est rien d'autre que
le crochet [,] de X consid@r4e sur l'ensemble de temps discret T '
Maintenant, regardons Y = N+A : nous avons le droit de faire passer
les n sauts compens@s du c8t4 du processus VI, autrement dit, de suppo-
set que Nest continue. Nous 4crivons alors ( toujours avec la m~me
convention relative ~ 0 ) :
ST(Y ) = ST(N ) + S (A) +2~(N+ -N+ )(A§ -Ati) vi+1 ~i ui+1
AA 2 AY 2 : il s'agit ici d'un ST(A ) converge-p.s, vers Zs_< t s = ~s=<t s
r@sultat sur les fonctions ~ variation born4e, que nous laissons au
lecteur. Le dernier terme est major@ en valeur absolue par
INti+1 -Ntj'l u~/tldAsl : il tend vers 0 p.s. ( donc en Prob.) d'apr@s sup i
la continuit4 uniforme des traJectoires de N sur [0,t]. Reste donc
montrer que ST(N) converge en probabilit@ vers [N,N] t - car, compte
tenu de l'int4grabilit@ uniforme 4tablie en a), la convergence en proba-
bilit@ @quivaut ~ la convergence L I .
Commen~ons par le cas o~ Nest born4e par une constante k . Nous
avons alors, en utilisant le fait que N2-[R,N] est une martingale t t t
E[(S (N)_[N,N]t)2 ] = E[(S (N)_Z i [N,N]t~+I)2]
= E[ ~i ((Nti+x-Nti)2-[N'N]t~ +I)2 ]
4 r" que nous d~veloppons : E[E i (N t -N t ) ] est maJo e par 2 i+I 2 i
E[ sup~ (Ne -N§ ) . >~(N+ -N§ ) ] . Le sup. tend p.s. vers 0 en -i+I ~i 2 ~ ~i+I ~i •
restant born4 par 4k , tandis que le 7 i reste born@ dans L 2, comme
on l'a vu dans la d6monstration de a). On applique alors l'in4galit4
de Schwarz. t ti+1 De m~me nous maJorons Ei([N,N]ti+1) 2 , par sup i [N,N]ti " [~'~]t "
i [N,N]t appartient & L 2 d'apr~s la formule
E[[N,N] 21 = 2E[i([N,N]co-[N,N]t)d[~,N]t ]= 2E[/(Noo-Nt)2d[N,R]t]
I .L'in4galit@ de KUNITA-WATANABE s'applique aux semimartingales '
358 113
tandis que le suPi tend vers 0 d'apr~s la continuit~ uniforme des
trajectoires de IN,N], en restant domin~ par [N,N]oo eL 2. Apr~s quoi
on applique l'in~galit~ de Schwarz.
Enfin, le terme mixte se maJore par suPi(Nti+1-Nti)2.[N,N] t , et se
traite de m~me.
Pour nous affranchir de la condition sur N, introduisons le temps
d'arr~t = • I s = INsl~X I
et chcisissons X assez grand pour que PIT<t}<r ; sur l'ensemble IT=t}
nous avons S~(N)=S (NT), [N,N]t=[NT,NT] t ,donc
PIIS~(N)-[N'N]tI>~I =< PIT<t} + ~T=tI(S'(N)-[N'N]t)2P
est <~ d~s que le pas de la subdivision est assez petit. I
THEOREME. Soit X une semimartingale. Avec les m~mes notations que ci-
dessus, on peut affirmer que ST(X) converge vers [X,X] ten probabillt4
lorsque le pas de la subdivision �9 d__ee [O,t] tend vers 0 , pour O<t<~ .
DEMONSTRATION. Nous pouvons supposer que Xo=O.
R = inz Is : l~Xsl~X 1 et choisissons X assez grand pour que PIR<tl<s. Soit Y la semimartinga-
le XsIIs<RI+XR_IIs>R I ; on a [X,X]t=[Y,Y] t, S (X)=S (Y) sur un ensemble
de probabilit4 voi~ine de I, donc il suffit de prouver le th4or~me pour
Y. 8oit Y--~I+A la d4composition canonique de la semimartingale sp4ciale
Y, et soit Vs=~SldA~l ; choisissons ~ assez grand pour que PIS__<t~<r o~
S = inf I s : Vs~ ~ I
est un temps d'arr~t pr4visible (N9, p.9). Soit (S n) une suite annon~ant
S, et soit n assez grand pour que P{Sn=<tl<r Choisissons v assez grand
pour que PIT<tI<~ , o~
T=SnAinf Is : I MsI~ v I
Le processus A T a une variation totale born4e par M. Donc ses sauts
sont aussi born4s par M, et comme les sauts de Y sont born4s par l, les
sauts de M T sont born4s par A+M . Comme M est born4e par v sur [O,T[ ,
M Test born4e par X+M+v .Donc le th4or~me 3 s'applique & z=yT=MT+A T,
et on conclut en remarquant que [X,X]t=EZ,Z] t , Sv(X)=S~(Z) saul sur
un ensemble de probabilit4 au plus 2r
Maintenant, pour quels processus X peut on ~tablir un r4sultat ana-
logue au th4or~me 3 ? au th4or~me 4 ? Le point important est ici le
fait que ces classes sont beaucoup plus riches que celle des semimar-
tingales : d'une mani%re impr6cise, elles sont stables par les
1.Un r4sultat tr~s proche vient d'etre d4mon~r4 par D.LEPINGLE.
359 114
op@rations C I = , alors que la classe des semimartingales est stable par
les op@rations ~2. Pr~cls@ment :
THEOREME. Solent X=(X~,...,X d) une semimartin~ale ~ valeurs d ans~ d,
f une fonction de classe C I sur ~d, y le processus r@el
(5.1) fo~ = f(x 1,.~.,x ~) Alors, avec les notations du th.3, pour tout t fini S (Y) converge en
~robabilit@ vers la v.a.
(5.2) [Y,Y]~ = E .i 7 0/t Dif(X )D~f(X~ 3 s)d<Xic'xJC>s + Es=~t AY2s
Si les X i satisfont aux hypoth@ses du th@or@me 3, et si les d@riv@es
d_~e f sont born@es sur ~, la convergence a lieu dans L I.
DEMONSTRATION. Nous pouvons supposer que X0=0. Ensuite, par un argument
presque identique ~ celui du th@or@me 4, nous pouvons nous ramener au
cas o~ X est une semimartingale vectorielle born@e, dont les composan- tes satisfont aux hypoth@ses du th.3. Comme X est born@e, nous pouvons
nous ramener au cas o~ feC Iest ~ support compact. Nous pouvons alors
trouver des r@gularis@es fneC 2 , dont les d@riv@es du premier ordre
convergent vers les d@riv@es correspondantes de f, uniform@ment sur ~d
en restant born@es sur tout i d. Les fn sont donc lipschitziennes de rap-
port K ind@pendant de n, tandis que les fnm=fn-fm sont lipschltziennes
de rapport ~nm tendant vers 0 lorsque n,m tendent vers +~.
Pour simplifier les notations, nous supposerons que d=1.
Nous avons d'abord (5.3) s~(fn~ ~ ~2s~ (x) D'apr@s le th.3, les v.a. Sv(fnoX) sont toutes uniform@ment int@grables,
et la convergence en probabilit~ @quivaut ~ la convergence dans L I .
Nous avons ensuite, comme fn=fm+fnm
(5.4) [S~(fnoX)-Sv(fmoX)[ ~ S~(fnmoX) + 24ST(fmoX)~S~(fnm ~
(~2+2Kenm)S~(X)
d'o~ ll r@sulte que, pour net m assez grands, l'esp@rance du premier
membre est petite ind@pendamment de �9 . De m@me, co~e fnoX et fmoX
sont des semimartingales, leurs crochets [,] existent, et sont la limite
en probabilit@ des ST(fnoX), ST(fmOX) relatives ~ des subdivisions de
[O,t]. On peut donc passer ~ la limite sur (5.4). Plus g@n@ralement,
sur un intervalle [s,t], s<t
[If oX,f ox]t-[f oX,f oX]t[ < (C2nm+2Kenm)[X,X]~ n n s m m s =
d'o~ en coupant [0,t] en petits bouts et en sommant
360 115
(5.5) ftld[fnoX,fnoX~-d[fmoX,fmoX]s i < (S2nm+2KCnm)[X,X]t 0 =
d'o~une suite de Cauchy en norme variation. Comme fn est de classe C 2 = , la formule d'IT0 nous dit que la partie martingale continue de
t, c fnoX est ~ fnoXsdX s , d'o~
et la convergence en norme variation permet d'identifier la limite
comme la v.a. (5.1). Maintenant, le reste est facile :
E[ISv(foX)-[Y,Y]tl] ~ E[ISv(foX)-Sv(fnoX)l]+E[][Y,Y]t-[fnoX,fnoX]t j ]
+E[IS~(fnoX)-[fnoX,fnoX]t I ]
On choisit d'abord n grand , pour rendre la somme des deux premiers
termes au second membre petite, indEpend~mment de T ((5.4) et (5.5)),
apr~e quoi on prend le pas de v assez petit pour rendre petit le der-
nier terme.
La derni~re phrase de l'EnoncE provient de l'intEgrabilitE uniforme
des S (foX) si f est lipschitzienne ( m~me argument que pour (5.3)).
REMARQUE. L'ensemble des processus Y du type considEr~ en 5 est un
espace vectoriel ( il n'en aurait pas ~tE de m~me si l'on s'~tait
born~ ~ la dimension ~=I ). On peut donc "polariser ~ le thEor~me 5
pour dEfinir [Y,Y'] pour tout couple de processus repr~sentables sous
la forme (5.1).
La principale consequence du th.5 est le fait que le processus
(5.2) ne d~pend que du processus Y lui-m~me, non de la representation
foX choisie.
Nous pouvons maintenant dEfinir en toute gEnEralit~ l'intEgrale de
STRATONOVITCH. Soit ~ l'espace des processus Y admettant une represen-
tation de la forme (5.1). Si H appartient ~ ~ , si X est une semimar-
tingale, posons t t
(7.1) S Hu_dXu= ~ Hu_dX u + �89 t O
Si f est une fonction de classe ~2( nous restons en dimension d=1
pour simplifier ), nous avons t
(7.2) f(xt)-f(x 0) = s f, (xs_)dX s + zs< t (f(Xs)-f(Xs_)-~(Xs_)~xs) O =
c'est ~ dire la m~me formule que lorsque X est un proces~us ~ VF. En
effet, si nous remplagons l'intEgrale de STRATONOVITCH ~ f'(Xs_~X s
361 116
par sa valeur (7.1), puis Ef'ox,xC~ t par sa valeur tir~e de (5.2),
soit Jtf"(Xs)d~Xc,Xc ~ , nous retombons simplement sur la formule d' 0
ITO. Ce n'est ~videmment qu'une petite astuce de notation, le r~sultat
d'ordre math~matique ~tant le th~or~me 5.
~Hu_dX u ne s'interpr~te plua comme limite de sommes de la
forme Z i Hsi(Xti+1-Xti), avec si= �89 I) : ce r~sultat n'est vrai
(et assez facile ) que pour des semimartingales continues ; Je le
laisserai de cSt~. En revanche, ce que l'on peut toujours d~montrer,
c'est que, bien s~r j t
E i Hti(Xti+1-Xti) converge en P. vers 0 HudXu-
et d'apr~s le th~or~me 5
- - ) converge vers EH,X~ t Zi(Hti+1 Hti)(Xti+ I Xt i
(pour simplifier, on prend Xo=O ). Alors
(7.3) Ei ( converge en P. vers jtH dX + Hti+l Xti+l-Xti) 0 u- u [H'X]t
C'est dans un cours de KUNITA ( diffusions et contrSle, Paris,
1973/74 ) que j'ai vu mentionn@e l'int~grale de STRATONOVITCH, dans
le cas des martingales ( ou semimartingales ) continues. On y trouvera
des d@tails suppl~mentaires, par exemple le r~sultat d'approximation
omis ci-dessus.
I1 me semble qu'il y a beaucoup ~ dire sur la th~orie de la
"variation quadratique' ~M,M~ pour des processus M qui ne sont pas des
semimartingales - th~orie li~e ~ celle de l'~nergle~ Le sujet a ~t~
abord~ par BROSAMLER, mais on salt peu de choses en g~n~ral.
II. FONCTIONS CONVEXES ET SEMIMARTINGALES
Lorsque X est une semimartingale ~ valeurs darts Ed, f une fonction
02 sur ~d, la formule d'ITO nous dit que foX est une semimartingale.
Y a t'il d'autres fonctions que les fonctions C 2 qui op~rent sur la
classe des semimartingales ? En voici un exemple, raisonnablement
proche de la classe C 2.
THEOREME. Soient X une semimartingale ~ valeurs dans ~d, f une fonc-
tion convexe sur ~d. Alors foX est une semimartingale.
362 117
DEMONSTRATION. gous allons traiter uniquement le cas r@el, mais le
lecteur se convaincra ais@ment que seules les notations se compliquent
en dimension d>1.
Nous commen~ons par traiter le cas o~ X=M+A, o~ M est une martinga-
le ( non n~cessairement nulle en 0 ) born@e par une constante C, et
A un processus VI nul en O, tel que J~ IdAsl < C . Alors X prend O
see valeurs darts l'intervalle [-2C,+2C], et le processus foX est bor-
n@. Soit K une constante de Lipschitz de f sur l'intervalle [-2C,+2C]
( si d>1, voir le n o 16 ). Nous prouvons :
Le processus (f~ K~tldAu I) = Yt est une sousmartingale.
Ainsi, foX est la diff@rence de deux sousmartingales, c'est une semi-
martingale.
Pour prouver cela, nous @crivons si s~t
E[Yt-YsI~s] = E[f(Mt§ s] +E[f(Mt§ S
- f(Ms+A s)
Comme Mt,At,A s appartiennent ~ l'intervalle [-C,C], nous avons
If(Mt+At)-f(Mt@As)I ~ KIAt-Asl ~ KjtldA~I S
de eorte que la premiere esp@rance conditionnelle est positive. Quant
la difference E[f(Mt~As) I~s]-f(Ms+As), elle est positive d'apr~s l'
in~galit~ de Jensen, M @tant une martingale.
Maintenant, nous @tendons le r@sultat en supposant que lee sauts
d_~e X sont born@s ~ar une constante ~ ( y compris le saut X 0 en O ).
Alors X est sp@ciale, et admet une d@composition X=N+B, o~ le proces-
sus VF Best pr@visible, nul en O. ft
S = inf I t : IdBsI~ } 0
qui est pr@visible (N9, p.9), et soit S n une suite annon@ant S ; soit
T = SnAinf It : INt I ~ v 1
Le processus BT=A a une variation totale born@e par ~ , doric son saut
en T est born~ par ~, et comme le saut de X en Test born@ par k, celui
de Nest born~ par ~+~. Comme N est born@e par v sur ~O,T~ , N T est
born@e par l+~+v, et finalement le r@sultat pr@c@dent s'applique
X T avec C=k+~+v . D'autre part, si ~,v,n sont pris assez grands, T
est arbitrairement grand, et il en r@sulte que fox est une semimar-
tingale.
Enfin, passons au cas g@n@ral : soit Rn = inflt : I AXtI>nl ; X
coincide sur ~ O,Rn~ avec une semimartingale ~ sauts born~s, donc
fox co~nclde sur [[O,Rn~ avec une semimartlngale. En ajoutant un
processus sautant seulement en R n , on a la m@me chose sur ~ O,Rn~ ,
et on conclut par le th.IV.33.
363 ] 18
La cons@quence la plus importante est ~videmment le fait que, si X
est une semimartingale, IXI en est une aussi . Par consequent
s i X e t Y sont des semimartin~ales, X^Y e t XvY en sont aussi.
D'autre part, on peut am~liorer un peu le th~or~me 5, grace ~ ce
r~sultat - mais la classe de fonctions que l'on obtient ainsi ne s'
explicite bien qu'en dimension I .
THEOREME. Soit X uns semimartingale r@elle, et soit f une fonction
sur ~, primitive d'une fonction c~dl~g ~=-D+f. Soi t Y=foX. Alors,
avec les notations du th.3, pour tout t fini ST(Y) converge e n proba-
bilit ~ vers
(10.1) /t~2oXsd~Xc,Xc> s + Zs=~t AY 2 0 s "
DEMONSTRATION. Nous allons proc~der comme dans la d@monstration du
theorems 5. Nous nous ramenons au cas o~ X est bern@e. Nous pouvons
alors supposer que f est une fonction ~ support compact. La fonction
c~dl~g ~ est donc nulle hors d'un intervalle [-C,+C], et d'int~-
grale nulls puisque c'est une d~riv~e. Nous approchons uniform@ment
par des fonctions ~tag@es continues ~ droite ~n ' ~ support dams
[-C,+C] et d'int@grale nulle. Les ~n ont alors des primitives ~ sup-
port compact fn qui convergent uniform@ment vers f, et les fn sont
lin@aires par morceaux, donc diff@rences de fonctions convexes. Les
processus fnoX sont alors des semimartingales, et le raisonnement du
th@or~me 5 nous dit exactement ceci : si le th.10 est vrai pour chaque
fn ' ll est vrai aussi pour f.
Nous allons d~montrer qu'il est vrai pour toute fonction fn'
par une m~thode qui aboutit ~ red~montrer le th~or~me 8, de mani~re
moins @l@mentaire, mais qui par ailleurs fournit des informations (I)
int~ressantes, malheureusement, en dimension d=1 seulement
Nous continuons ~ supposer, pour simplifier, que X est une sur-
martingale born~e, ~ valeurs dams [-C,+C] - nous pouvons m~me, au
d@part, supposer que X=M+A, o~ M est une martingale born@e, A un pro-
cessus VF nul en O, pr@visible, ~ variation totale born@e ( cf. la
d@monstration du th@or~me 8 ).
(I) Je sais peu de choses sur les propri@t@s de diff~rentiabilit@ des
fonctions convexes de plusieurs variables, et cela me g~ne darts les
n ~ qui suivent.
364 119
Nous allons ~tablir une formule du changement de variables pour une
fonction convexe f sur E. Malheureusement, il n'y a pas une coherence
parfaite entre les calculs ci-dessous et los notations de l'~nonc~
10 : ~ d~signait la d~riv~e ~ droite de f, tandi8 que f' est mainte-
nant la d~riv~e ~ gauche de f. Ce n'est pas grave
Soit fn(t) = n/ +~f(t+s)j(ns)ds, o~ Jest une fonction positive
C ~ ~ support compact contenu darts l'inter~alle J-co ,01, d'int~grale I
Alors fn est convexe de classe ~2 et lorsque n-~o f~ tend en crois-
sant vers f'. Ecrivons la formule du changement de variables pour f n / t n
(11.1) fn(Xt) : fn(Xc) + 0+ fnoXs-dXs + At
A~ = Z0<s< t= (fnoXs-fnOXs_-f~oX s_AX s) + �89 s
Nous remarquons que (A~) est un processus croissant, en raison de la
convexit~ de f, et nous faisons tendre nvers l'infini. En vertu des t, X hypotheses faites sur X, f (X_),f (X~), / foX d convergent dans
t n z n c 0 n s- s L 2 vers f(Xt), f(X0) , ~ f'(Xs_)dX s ,donc A~ converge dans L 2 vers une
Comme (A~)~ ~tait un processus croissant, (A s ) peut aussi se voa. A t �9 r~gulariser enun processus croissant continu ~ droite. Ainsi
(11.2) f(Xt) = f(Xc) + /tf'oXs_dX + A t 0+ s
Maintenant, comparons les sauts des deux membres. En 0, l'int~grale
stochastique s'annule , f(Xt)-f(Xc) aussi, donc A0=0. En t, le saut
de f(Xt) est f(Xt)-f(Xt_) , le saut de l'int~grale stochastique est
f'(Xt_)AX t ,donc le saut de A est f(X t) - f(Xt_)-f'(Xt_)AX t et nous
avons la formule du changement de variables pour fonctions convexes
(11.3) f(Xt)=f(Xo) +/tf'(Xs-)dXo+ s + ZO<s~1+ (f(Xs)-f(Xs-)-f'(Xs-)AXs)
f + C t
o~ C f est un processus croissant continu. Nous allons continuer A
discuter cette formule, mais auparavant, achevons la d@monstratlon
de I 0.
Tout d'abord , (11.3) red@montre l'essentiel du th.8 , A say.Jr
que fox est une semimartingale lorsque fest une fonction convexe,
ou une difference de fonctions convexes. Mais de plus, il nous donne
la partie martingale continue de foX = Y dans ce cas : c'est
/t f,(Xs_)d<XC,XC>s . Alors [Y'Y]t = /t(f'(Xs-)2d<Xc'XC>s + ~sAY~ ' 0 0
et comme <xC,xC> est continue, cela ~quivaut ~ 00.1). Le th@or~me 10
~tant vrai pour les fn' differences de fonotions convexes, il est
vrai pour f.
365 120
12 Revenons ~ la formule (11.3). Nous commen~ons par remarquer qu'elle
s'4tend - par un argument d'arr~t d4j~ employ4 ~ plusieurs reprises -
une semimartingale X quelconque. Notre but va ~tre d'4tendre ~ X la
formule de TANAKA relative au mouvement brownien :
B t = B 0 + 0
o~ L t est le temps local en 0 - il est bien connu que le temps local
ne cro~t que sur l'ensemble des z4ros de ~t ) .
A cet effet, nous 4crivons (11.3) pour les fonctions f(t)=t + ,
f(t)=t- , en notant C + et C-les processus croissants correspondants.
Par exemple, sl f(t)=t + , f' (t)=I]o,o o [
, = X+-X -(X -X )=X+-X =X- , - si Xs_>O f(Xs)-f(Xs-)-f' (Xs-)aXs s s- s s- s s s
= X + - Si Xs_ ~ , f(Xs)-f(Xs_)-f'(Xs_)AX s s
( il est difficile de prononcer mentalement la diff4rence entre X s
et Xs_ ' ). Nous pouvons done 4crire
+ + ZO<sKtlIx s >Of X X§ + (12.1) Xt=X 0 + /tIIXsO+ ->0}dXs + = _ s + ZO<s<tIIXs= -=<01 s + Ct
De m~me pour f(t)=t- , f'(t)=-I]_co ,0] -
(12.2) xt=x o - I{xs_=<oldX s + ZO<s~I{Xs_.olXs + ~O<s~Ilxs_NolX~ + C t
D'oG en prenant une diff4rence
= o
et il est naturel de poser + - I 0
(12.3) C t=C t = ~L t
o~ L 0 est le processus croissant correspondant & f(t)=It I .
Nous d4veloppons maintenant les cons4quences assez 4tonnantes de
la formule (12.1). Tout d'abord, regardons la somme -- 4-
(12.4) Zo<s< t= I iX s _>01Xs+rO<s<t I= iX s_=<Olxs
Elle est p.s. finie. Cela exprime que les sauts qui enjambent 0 enjam-
bent "de peu" 0 . Ensuite, remplas X par -X dans la formule (12.1)
Xt=X O - /tI, x <o,dX X + o+ ' s- ' s + Zo~IIxs_(ol s + ~ Ixs_~o Ix~ + g~
( ~+ est a priori distinct de C-), et prenons une diff4rence avec
(12.2). I1 vient une expression de /IiXs =oldX s :
(12.4) /t O+ I IXs_=O IdXs = ZO<s=<tI IXs_---O [~Zs + Ct-~ ~ le second membre 4tant un processus ~ variation finie ( i.e., la s4rie
est absolument convergente ). Le c~t4 droit n'a pas de pattie
366 121
martingale continue, donc il en est de m~me du c8t4 gauche, autrement
dit
(12.5) /t0 1 ~Xs =01 d<XC' Xc>s = 0
Par exemple, sl (Xt)=(Bt) , le mouvement brownien, on retrouve le fait
que l'ensemble des z4ros de (Bt) est n4gligeable pour la mesure de
Lebesgue. Mais on d4montre mieux : soit (Yt) n'importe quelle martin-
gale orthogonale au mouvement brownien, cu m~me n'importe quelle semi-
martingale dont la partie continue est orthogonale ~ (Bt). Alors l'
ensemble I t : Bt=Ytl est n4gligeable pour la mesure de Lebesgue. En
effet, appliquons (12.5) avec X--B-Y , et remarquons que <xC,xC> t =
~B,B> t + <Yc,yC> t
Maintenant, nous montrons que C + ressemble vraiment ~ un temps local,
c'est ~ dire que dC + est une mesure al4atoire port4e par l'ensemble
Is : Xs_=Xs=Oi. Consid4rons deux rationnels u et v, u<v, et soit Huv l'ensemble des
tels que [u,v] soit contenu dans I s : Xs_(~)=<O } ; d'apr~s le ca-
ract~re local de l'int4grale stochastique ( n~ 27-29 ), on a
/v llXs_>0}dX s = 0 p.s. sur Huv . Dane la formule (12.1) relative U+
l'intervalle [u,vS, on a aussi Zu<s__<vIiXs_>0~X ~ =0, X~=O,
X + X + = 0 sur Huv~ Zu<s<vIIxs_=<O~ s = v sur Huv , d'o~ finalement C+-C + = V U
Comme l'int4rieur de l'ensemble IXs___<O[ est la r4union des intervalles
[u,v] ~ extr4mit4s rationnelles qu'il contient, nous voyons que
dC~ ne charge pas l'int4rieur de IXs___<ol
En particulier, il ne charge pas l'int@rieur de IXs<O}, qui est tun
ensemble ouvert ~ gauche, et ne diff~re de son int4rieur que par un
ensemble d4nombrable ( que dC + ne charge pas non plus ). Ainsi
dC + ne charge pas [Xs~O~
De la m~me mani~re, soit Kuv l'ensemble des w tels que [u,v] soit
contenu darts I s : Xs_(~)>0}. Sur Kuv on a p.s. u+/V iiXs_>0}dXs =
Xv-X u on a X + X + IXs_>O}X X~,
C+-C + 0 p.s.. Ainsi d'o~ ~ nouveau v u =
dO + ne charge pas l'int4rieur de IXs_>O~ ( et donc ne charge
pas {Xs_>OI , qui en diff~re par un ensemble d4nombrable ) .
Pour finir, dC + est port4(e) par IXs =O} - et m~me, par cet ensemble
priv4 de son int4rleur. Comme dC + ne charge pas lee ensembles d4nombra-
bles, on peut remplacer cet ensemble par {Xs_=Xs=O} si l'on veut.
367 122
14
0 le " temps local en O" qui intervient darts Nous avons d@fini L t ,
la formuledu changement de variables relative ~ f(t)=Itl. I1 est
clair que l'on peut d~finir de m~me le 'temps local en a' , relatif
f(t)=It-a I. I1 est moins clair que l'on peut choisir des versions de
cos "temps locaux" qui d~pendent mesurablement du triplet (a,t,~) :
cola r@sultera du th~or~me de C.DOLEANS-DADE sur les int@grales sto-
chastiques d~pendant d'un param~tre, qu'on verra plus loin ( Je l'es-
p~re ). Un tel choix ~tant fait, on peut en principe oalculer tous
processus croissants. C f de la formule (11.3). Soit en les effet la
mesure positive ~ = ~f" ( d~riv~e seconde de f au sene des distribu-
tions ) . Je dis qu'on a alors (13.1) C f +co a = / L t ~(da) .
--OO Pourquoi cette int~grale a t'elle un sens ? Parce qu'en r~alit~, pour
t et ~ fixes, on a L~(~)=O pour a assez grand, le temps llocal ne com-
mengant ~ cro~tre qu'~ partir du premier instant o~ Xs(~)=a , et la
trajectoire ~tant born~e sur [O,t].
Le principe de la d~monstration est tout ~ fait simple�9 En vertu du
caract~re local de l'int~grale stochastique, on ale r~sultat suivant :
si l'on a deux semimartingales X et ~ , sur l'ensemble des ~ tels que
X.(~)--X (~) sur [O,t], tous les temps locaux L?(w) et ~a(~) sont ~gaux
sur [O,t] ( nous omettons les d@tails ). On pout alors se ramener au
cas o~ X est born@e, ~ valeurs darts un intervalle compact J. On peut
alors ~crire darts J
f(t) = ~+~t + / It-xl~(dx) = ~§ + g(t) J
et on a simultan~ment
/ L~ ~(da) : ~ L~ ~(da) puisque La:O pour a~J f J
et d'autre part C =C g , car foX et goX ne different que d'un processus
de la forme ~+~X , pour lequel aucun terme continu ~ variation born~e
n'est n@cessaire. On est donc ramen~ au cas o~ ~ est ~ support compact,
la fonction oonvexe @tant de la forme f(t)=/It-xl~(dx) - c'est alors
simplement le theoreme de Fubini.
La formule (13.1) a une cons@quence importante : lorsque f(t)=t ~, on
a C f = < xC,x c > , d'o~ la formule = ~+OO a
(14.1) < xC'xC >t L t da p.s. sur O --CO
il s'agit ici d'une identit@ entre mesures :donc si h(s,m) est une
fonction positive, mesurable du couple, on a
368 123
15
(14.2) /~h(s,~)d<XC,XC>s(~) = /+~da /~h(s,~)dL~(e) 0 -~ 0
en particulier, prenons h(s,~)= I[0,t](s)j(Xs(~)) , o~ jest mesurable
positive sur ~. I1 vient /tj(Xs(~))d<XC,xC>s(m) /+OOda jt 0 -~ 0
et comm. dLa(e), est port4, par l'ensemble { s : Xs(w)=a I, on a sim-
plement t +oo
(14.3) J J(Xs(w))d<XC,XO>s(~) = / L~(~)J(a)da 0 -~
ce qui s'4nonce ainsi : pour presque tout m, l'image de la mesure
d<XC,XC>s(m) sur [0,t] par l'application s~-~Xs(m ) est une mesure
sur �9 absolument continue par rapport ~ la mesure de Lebes~ue, dont
la densit4 .st L~(~).
0ette interpr4tation du temps local comme densit4 d'occupation
est bien connue dans le cas du mouvement brownien, o~<Xc,Xc>%=t @
Mais si l'on prend Xt=Bt-a(t), par exemple~ o6 a(t) est une fonction
variation born4e et B~ est un mouvement brownien, on a encore c c ,. .~ t .
<X ,X >+=t , d ou le meme r4sultat. Si a(t)=/ h(s)ds, ou ~s)ds<~, 0 0
alors la loi de (Xt) est absolument continue par rapport ~ celle de
(Bt) , avec une densit4 calculable explicitement ( nous verrons cela
plus tard, J'esp~re ) : il n'y a donc pas lieu de s'4tonner , puisque
les " p.s. sur O " sont les m~mes pour les deux mesures. Mais si a(t)
n'est pas de cette forme, il y a lieu de s'4tonner
Revenons aux formules (12.1) et (12.2), que nous 4crirons
+ + /t (15.1) Xt = X0 + 0+ IIXs->0}dXs + Gt
Xt = XO _ /t 0+ IIXs -<0 }dXs + Gt + +
o~ G ,st le processus croissant Z0<s=<t(Iix s >O~Xs +Iix - <0~Xs)+O t �9
Supposons que X s'4crive Xo+M+A , o~ M appartTlent & H I ~-= �9 et M0=0, ou A
est & variation int~grable, pr~visible, avec Ac=O. Alors les premiers
membres sont int4grables, les int4grales stochastiques aussi, et donc
G aussi : G t admet donc un compensateur pr4visible, que nous noterons 1 ~ o . ~t ' e~ nous introduirons de mani~re analogue le processus croissant
a pour tout ae~ . Ainsi, nous pouvons 4crire pr4visible A t /t a
(15.2) IXt-a I = IXo-al + sgn(Xs_-a)dX s + A t + martingale 0+
369 124
/ IXt-alP H
int~grons en i c - C
I c -C
puis faisone
h �9 . �9 Avec les ypotheses ci-dessus, on a EKA~] < oo I1 faut noter que
a n'est pas d~fini de mani~re absolument intrins~que : on a pris de A t
maniSre assez arbitraire que egn(0)=-1 ( continuit~ ~ gauche ) ; si
l'on avait convenu par exemple de prendre pour f' la demi-somme des
d~riv~es ~ droite et ~ gauche de f, les formules du changement de va-
riables pr~c@dentes seraient rest~es vraies ( ~ condition de modifier
simultan~ment la d@finition darts l'int~grale stochastique et darts les
sauts ~ ), on aurait eu sgn(0)=0 , et l'int~grale stochastique aurait
~t~ modifi~e d'un multiple de /t iiXs =aldXs ; le terme /t I IdMs 0+ - 0+ I
est une martingale, et n'aurait rien changE, mais A~ aurait ~t~ modifi~
d'un multiple de /tI~ idA 0 l~s_=a~ s "
a d~pendant mesurablement Admettons qu'il existe des versions de A t
de (t,a,m), et supposons que M soit une martingale de carr~ int~grable,
que A ait une ~ariation totale de carr~ int~grable, et que X0eL2.
Si He~0 , on~a
1 /tsgn(Xe__a)dX s ~IX0-al P + H jP O+ + ~- Ata p
a, d'abord de -C ~ C en nous appuyant sur les formules
It-alda = t 2 pour Itl_<C , 2CItI-C 2 pour Itl=~C
sgn(t-a)da = 2t pour Itl_~C , 2Csgn(t) pour Itl_>C
tendre C vers + co. I1 vient
j Xt2 P = / ( X2+ /t 2X s dX s + / +aOA~da )P H H O+ - -co
ou encore, avec tun peu plus d'effort ( d~calage en se~+ )
X 2 -- X 2 + 2/tx dX + / +COAada + martingale U O+ s- s _CO
que nous comparons
xt2 = x0 2 + 2/tx dX + /tdCx,X]o 0+ s- s 0+
pour d~duire que, si <X,X~ d~signe la compensatrice pr~visible de
[X,X], on a
(15.3) <X,X>t = X 2 + / +COA~da --O0
Ce qui est amusant darts cette formule, c'est que toute semimartingale
sp~ciale admet des arr~t~es satisfaisant aux hypotheses initiales du
n~ et que l'on peut donc d~finir par recollement dee proceesue pr~-
a tandis que ~X,X~ n'a de sens que pour des eemimartingales visibles A t ,
sp~ciales "localement de carr~ int~grable".
370 125
16
Lorsque X ne poss~de pas de partie martingale continue, la formule a
(14.1) montre que les temps locaux L tne servent ~ rien, et il est ten-
a On est donc amen~ ~ se demander si tant de les remplacer par les A t .
a - ~ supposer qu'il soit continu, c'est ~ dire que les sauts de X A t soient totalement inaccessibles - est port~ par l'ensemble IS:Xs=al.
S'il en est ainsi, <X,X~ sera ~galement continu, et on pourra inter- a
prater A t comme densit~ de la mesure image de d<X,X~ sur [O,t] par
la trajectoire, ~ la mani~re du n~
ll est impossible de donner une r~ponse g~n~rale ~ cette question
- apr~s tout, en th~orie des processus de Markov, il faut bien suppo-
ser que les points ne sont pas polaires, et on ne poss~de pas de cri-
t~re g~n~ral pour cela . En voici cependant l'interpr~tation probabi-
liste. Pour tout r~O, posons
T r = inf I s~r : Xs=a i
Le processus croissant G a ( formule (15.1)) ne charge pas l'intervalle
ouvert ]]r,Tr~ . Si l'on salt affirmer qu'il ne charge pas l'intervalle
r, Tr]], qui est pr~visible, on saura aussi que sa projection duale
pr~visible �89 a ne charge pas ~ r,Tr]], et en faisant parcourir ~ r
l'ensemble des rationnels, que A a ( suppos~ continu ) est port~ par
l'ensemble I s : Xs=a I. Maintenant, G a charge l'intervalle ]]r, Tr]~
si et seulement si, par exemple, Xr(~)~a et la trajectoire X.(~)
p~n~tre par un saut dans la demi-droite ouverte ]a,oo[. Pour beaucoup
de processus ~ accroissements ind~pendants, on salt qu'un tel compor-
tement est impossible. Voir par ex. dans le s~minaire V l'expos~ de
BRETAGNOLLE sur les travaux de KESTEN.
ll est tr~s vraisemblable que la formule (11.3) admet une bonne
extension aux dimensions d>1, mais je ne sais pas le prouver. Je vais
me borner ~ des r~sultats fragmentaires.
Peut ~tre est il utile de prouver ici le r~sultat, n~cessaire au
th.8 en dimension d, suivant lequel une fonction convexe sur ~d est
lipschitzienne sur tout compact. Soit B une boule ferm@e de i d , et
soit un nombre m < inf f(x) . D'apr~s le th. de Hahn-Banach, f est xeB
~gale sur B ~ l'enveloppe sup~rieure des fonctions affines h telles
que m_~h~f sur B . Ces fonctions affines forment un compact dans l'es-
pace ( localement compact ) de toutes les fonctions affines sur ~d
leurs pentes sont born~es, elles admettent donc une m~me constants de
Lipschitz K, et leur sup est aussi lipschitzien de rapport K.
371 126
17
Dans des cas concrets, il est assez facile d'4tendre en dimension d>1
la m4thode et le r4sultat du n~ Par exemple, soit ~(t) une fonction
convexe sym~trique de classe $2 sur E , telle que ~(t)=t pour ]t[~1.
En approchant la fonction f(x)=[x[ par fn(X)=~(n~D/n, on aboutit
une formule du changement de variables pour le module d'une semimartin-
gale vectorielle. Je ne peux pas en dire plus...
III. SUR CERTAINES PROPRIETES D'INTEGRABILITE UNIFORME
Voici l'origine du probl~me que l'on va traiter ici.
Consid4rons la forme la plus classique de l'in4galit4 de DOOB :
X d4signant une martingale , soit U ale nombre des mont4es ( upcros-
sings ) de X au dessus de ]a,b[ Jusqu'~ l'instant t. I1 est bien con-
nu que (b-a)E[Ua~ est une quantit4 born6e. Nous nous 4tions pos4 ii
y a six ans au moins, DELLACHERIE et moi, le probl~me de rechercher
la limite de r +s lorsque r 0 ( dans le cas o~ X est le mouvement
brownien, cette limite existe p.s., et est li~e au temps local de a ).
L'id4e naturelle consistant ~ utiliser la topologie faible de L I , nous
nous ~tions demand4 si les v.a. (b-a)U b sont uniform~ment int4~rables. a Et le r4sultat de ce paragraphe est une r4ponse affirmative ~ cette
question, sous des conditions tr~s larges. ~Lais le probl~me ne cons-
titue qu'un pr4texte pour l'4tude de l'int4grabilit4 uniforme de cer-
taines parties de l'espace _H I .
Reprenons la d4monstration classique de l'in4galit4 de DOOB. Posons
T I = inf I s : Xs=~a ~ ̂ t
T 2 = inf Is>T I : Xs~bl ^ t
T 3 = inf I s>T 2 : Xs_<al ^ t
et ainsi de suite. Consid4rons la variable al4atoire
Hba = (XT2-~I) + (XT4-XT3) +''" ( termes pairs )
Pour chaque ~, cette somme ne comporte qu'un nombre fini de termes non
nuls, dont les premiers correspondent aux mont4es de X.(~) par dessus
l'intervalle ]a~b[, tandis que le dernier vaut (Xt-XL)I A , 0~ Lest
le dernier des T2k_1 < t, et A est l'4v4nement " la trajectoire ne
remonte plus au dessus de b entre Let t ". On a donc (b-a)U b +
(Xt-XL)I A ~ Hb a , donc comme XL=~a
Uba Hba + (a-Xt)+ (b-a) ~ Hb a + (XL-Xt)I A ~ Hb + 2Xt
372 127
18
(Dans tout ce paragraphe, on emploiera la notation X t pour noter
SUPs=<t I Xsl , et X* pour X*oo )" La premiere majoration est tradition-
nelle( in~galit~ de D00B ), la seconde plus brutale ~limine compl~-
tement le rSle de a et b dans le probl~me d'int~grabilit~ uniforme,
* est int~grable, et le ram~ne ~ un probl~me sur les int~gra- d~s que X t
les stochastiques. En effet, on peut ~crire
Hb a = /otJsdXs , o~ J=I]TI,T2]+I]T3,T4]+... est pr~visible, compris entre 0 et I .
On est donc amen~ ~ se poser le problems suivant, beaucoup plus int~-
ressant que le probl~me initial ; t y est suppos~ fini :
Pour quelles semimartingales X peut on affirmer que toutes les.
int~grales stochastiques /~JsdXs , o_~ Jest pr6visible et IJl_<1, (i s.1 ) U
forment un ensemble unif_orm~ment int@grable ?
La r~ponse est tout ~ fait simple :
THEOREME. X poss~de la propri~t~ (18.1) si et seulement si la semi-
martingale arr~t~e X t s'@crit Xt=M+A, o_~ M appartient ~ H Iet A est un
processus ~ variation int~grable.
De plus, on obtien t la m~e classe d_e ~roceasus en rempla~ant dans
(18.1) " uniform~ment int~grable" oar n born~ dans L I" .
DEMONSTRATION. Quitte ~ remplacer X par X t' nous pouvons remplacer /t 0
par jco . D'autre part, en prenant J~0 pour s>0, on volt que X 0 0
doit ~tre int~grable, et on se ram~ne au cas o~ X0=0.
La propri~t~ (18.1), ou sa forme affaiblie, entralne que X est
sp~ciale. Nous utilisons le crit~re IV.32, d) . Soit le temps d'arr~t
T = infl s : IXsl__>nl A infl s : ~r=<s AX2 => n 1
Prenant J=I[0,T ] , nous avons que XTeLI , donc AXTeLI ,donc
( Zr< T AX2)I/2eLI , et X est sp~ciale.
Ecrivons alors X=M+A, o~ M est une martingale locale nulle en 0
et A un processus VF pr~visible nul en O. Soit 0)s)Une densit~ pr~visi-
ble de la mesure dA s par rapport ~ I dAsl , prenant les vsleurs +I et
-I. Soit J=IE0, s]D , oG S r~duit fortement la martingale M. Alors
dX = -s/O~ + /SldAs I" En int~grant, et en notant que le pre- 0 s s 0 0 mier terme au second m~mbre a une esp@rance nulle, tandis que le pre-
mier membre est born~ clans L I , on volt ( lorsque S~m ) que A est y~
variation int~grable. Mais alors, il est clair ~ue les v.a. JsdAs 0
373 128
sont uniform~ment int~grables, et par consequent il enest de m~me
des J~JsdMs . Prenant J=IE0,R ] , o~ Rest un temps d'arr~t, on volt 0
que la martingale locale M appartient & la classe (D), donc est une
vraie martingale uniform~ment int~grable.
Reste & voir qu'elle appartient & H I. A cet effet, d@signons par
Tune subdivision finie (tl) de [0,oo~, et d~signons par (~k(W)) une
suite de v.a. ind~pendantes , d~finies sur un espace auxiliaire~,~,~),
prenant les valeurs ~I avec probabilit~ I/2 ( fonctions de RADENACHER).
D'apr~s la propri~t~ (18.1), il existe tune constante K telle que l'on
ait, pour tout w
QJlCo(w)(Mt I (~)-Mt0(~))+" "+~n-1(w)(M~ (~)-gtn-1(~)IP(d~)--<K
Int~grons en w , ce qui revient & int~grer sur W~ par rapport
~@P , et intervertissons :
(18.2)#P(a~)J~(dw)lSo(W)()+ ~n_l(w)( )1 ~ K ~intenant, il existe un lemme classique, le lemme de EHINTCHINE, qui
dit ceci : quels que soient les nombres a i a 2 ) 1 /2
/~(dw) laoCo(")+"'+an-lCn-l(W)l ~ (ZO~<n n
en ce sens que le rapport des deux membres est born~ inf~rieurement
et sup~rieurement par deux constantes >0, ind~pendantes de n . Appll-
quant ce r~sultat & (18.2), nous voyons que ( notation S : n~ )
EE~-~)] ~ cK o~ c est une constante
et maintenant nous appliquons le n~ et le lemme de Fatou, pour en
d~duire que E L ~ ~ ~ cK , de sorte que M appartient & H I.=
La r~ciproque est sans doute plus int~ressante. Si X=M+A, oG M
appartient ~ H Iet A est & variation int~grable, les v.a. JsdAs = oo I s~ffit donc ( IJl< I ) sont toutes maJor~es par J IdAsleL . I1 nous
- 0
de montrer que toutes les v.a. JsdMs sont uniform~ment int~grables. 0
Nous allons montrer mi~ux : les v~ (J.M)* sont uniform@ment int~-
grables. Nous en donnerons une d~monstration rapide par un th~or~me
marteau-pilon, et le principe d'une d~monstration ~l~mentaire.
Rappelons le lemme de LA VALLEE POUSSIN ( Probabilit~s et Poten-
tiels, le ~d. n ~ II.22 , 2e ~d. , m~me num~ro ). Une famille de v.a~
positives Z. est uniform~ment int~grable si et seulement s'il exists z
une fonction ~ sur ~+ , convexe, croissante, telle que @(0)=0, que
limt_>~ ~'(t)=+@ , et que sup i E~@(Zi)]<~ . Quitte & remplacer
374 129
par /t~'(s)^s ds, nous pouvons supposer que @ est ~ croissance 0
mod4r4e. Appliquons ce r4sultat ~ l'ensemble constitu4 par la seule
variable int4grable ~ , et posons J.M=N. Comme nous avons
[N,N]~ [M,M], nous avons aussi E[~(j~N'~] ~ E[~(~)]. Par
consequent, d'apr~s l'in~galit4 de BLSLKHOLDER-DAVIS-GUNDY (IV.30)
E[*(N*)] ~ cE[r ind4pendamment de J
et les v~ N* sont uniform4ment int4grables.
Pour 4viter l'emploi du lemme de L-V.P., on peut proc4der ainsi.
On part de IV.29.2 ( in4galit4 de DAVIS, moiti4 facile )
P r e n a n t T = i n f { s : N ~ > X I ( = i n f I s : INsl>Xl ~ ), on a N~_~ e t
p a r c o n s 4 q u e n t , comme tT<~ } = I N ~ > X }
N* -~ > N* /2 ,donc Sur {N >2A~ on a ~ =
/ . N* P < 2c/ . = i~ >xt J~P
~'.ut~e ~art , ~ [ ~ ]~ c~[jF3], donc P t ~ > X l tend v e r s 0 l o r s q u e X -"= uniform4ment en N ( ou J ), et l'int4grabilit4 uniforme en d4coule.
19 Nous revenons maintenant au probl~me pos4 au d4but du paragraphe.
I1 r4stulte imm4diatement de la discussion du n~ que s_~iX satisfait
aux conditi0ns du th~ toutes~lesv.a. (b-a)U~ sont uniform4ment in-
2X'eL I t4grables ( maJorer le reste R~ par ).
Soit maintenant X une semimartingale quelconque, que nous 4crivons
X--Xc+M+A ( M est une martingale locale nulle en O, A est ~ VF nul en
0 ). ll existe des temps d'arr~t T n tendant vers +~ tels que
- X 0 soit int4grable sur ITn>Ol
Tn r4duise fortement M (donc M Tn appartienne ~ ~I )
- ~Tn-ldAsl soit int4grable
D4signons par L~tb ( il faut bien laisser de la place pour t ~ ) le
nombre de mont4es de X sur ]a,b[, jusqu'~ l~instant t compris : ce
sont des processus croissants continus ~ droite, nuls en O, et le
r4sultat pr~c4dent nous dit que
pour tout n, les v.a. (b-a)~T b_ sont uniform4ment int4grables n
20
21
375 130
(appliquer le th@or~me ~ la sem~m~rtingale Yt=~I|T>OJ+Mt + Atljt<T i % w - -
+ %Ilt_> l ) Oo e on U �9 Tn ~ U - + I, on a le m~me r@sultat sum n
les intervalles [O,T n] ferm~s, & condition que b-a rests borne.
Nous apportons maintenant un compl~ment au theorems 18.
THEOREME. Solt X une semimartln~ale. Supposons que pour tout proces-
sus pr~vislble J tel que JJl=<1 la v.a. ~0 %JsdXs soit int~grable. Alors
l'ensemble de toutes ces v.a. est born~ dane L I ( et alors, d'apr~s
18, X satlsfalt ~ (18.1), et l'ensemble de toutes ces v.a. est ~,n~for-
m~ment int~grable ).
OOROLLAIRE. 8oit M une martingale uniform~ment Int@grable, mals n'ap-
partenant pas ~ H I . Ii existe alors tun processus pr~visible J tel que
J JJ~1 , et que (J.M)co ~L I.
En effet, si M est uniform~ment int@grable, on peut appllquer le
r~sultat precedent ~ la (semi~artlngale X d~finie par
X s = Ms/l_ s si O=<s<1 , Xs=M0o sl s=>1
de mani~re ~ se ramener ~ un intervalle de temps fini ( bien entendu,
ll faut effectuer ce changement de temps sur les tribus aussl ). On
constrult alors un processus pr~vlslble ~ par rapport ~ la nouvelle
famille de trlbus tel que (~.X)I~LI , st on pose Jt = ~t/1+t. " Alors
on a (J.M)oo= (~.X) I , car ~.X et X sont continues au point I.
DEMONSTRATION DU TH.20. La condition de l'~nonc~ entralne que X 0
(~I{oj.X)t) est int~grable. On peut donc se ramener au cas oG Xo=O.
Puls, en arr~tant X ~ t, nous pouvons nous ramener au cas o~ toutes
les Int@grales stochastlques /co JsdX e existent et sont int~grables. 0
Oomme dane la d~monstration de 18 (~but), nous voyons que X est sp~-
clale, et consid~rons sa d~composltion canonique X=M+A ( M martingale
locale nulle en O, A pr~visible ~ VF nul en 0 ). Solt (T n) une suite crolssante de temps d'arr~t, tendant vers +oo,
tells que les v.a. /Tn jdAs I soient int~grables et que les T n r~dui- 0
sent fortement M. Soit P l'espace de Banach des processus pr~visibles,
muni de la norms de la convergence unlfo~me. Si des jkep convergent
darts P vers J, les int~grales stochastiquee /oo j dX s convers~ent en = 0 oo loo _ i t
probabilit~ vers ~ JsdXs . Pour le volt, on remarque que 0 -0
376 131
que l'ensemble ~Tn~t~ a une probabilit~ petite pour n grand, et que
sur ~Tn~t ~ les int~grales stochastiques coincident avec les int~grales
par rapport ~ X Tn , pour lesquelles on a convergence dans L I. Il en
r@sulte que la fonction r~elle positive F sur P Go
F(J) =El I foJsdXs I
est seml-continue inf~rieurement sur P ( lemme de Fatou ). Notre
h ypothese sur X signifie que cette fonction est finie sur P . D'apr~s
le th~or~me de Baire, l'un des ferm~s I J : F(J)_<n I a tun point int~-
rie~Ar, ce qui signifie que l'application lin~aire JL-~/~176 JsdX s de 0
dans L I admet un point de continuitY. Elle est alors born~e, et le
th~or~me est ~tabli.
22
IV. SUR LE THEOREME DE GIRSANOV I
Nous conservons toutes les notations pr~c~dentes, et consld~rons
une seconde loi de probabilit~ Q , ~quivalente ~ P . La famille de
tribus (F=t) satisfalt alors aux conditions habituelles par rapport
Q aussl bien qu'~ P, les ensembles ~vsmescents, les trlbus optlo~-
nelle et pr@visible sont les m~mes pour Q et pour P. Soit M la martin-
gale/P
(22.1) M t = Ep~MoolF t
o~ Moo est une densit~ de Q par rapport ~ P sur =~F . Alors, pour tout
temps d'arr~t T, M Test une denslt~ de Q par rapport ~ P sur F T . La
martingale M est positive, unlform~ment int~grable. I1 est bien con-
nu qu'une martingale positive ( ou m~me une surmartingale positive )
M garde la valeur 0 ~ partir de l'instant inf I t : Mt=O ou Mt_=O ]
( cf. probabilit~s et potentiels, VI.T15 ). Comme Q et P sont ~qulva-
lentes, M est P-p.s. strictement positive, donc pour P-presque tout
la fonction M (m) est born~e inf~rieurement sur [0,oo ] par un nombre
>0 ( elle est aussi born~e sup~rieurement par un nombre fini, mais
c'est plus banal ). Nous dirons que M est la martingale fondamentale.
Un proceseus c~dl~g X est une martingale/Q si et seulement si le
processus XM est une martingale/P. I1 en r~sulte aussitSt que X est
une martingale locale/Q si et seulement si XM est une martingale lo-
cale/P. Cela vanous permettre de d~montrer sans peine le th~or~me
suivant, cas particulier d'un r~sultat qui semble avoir ~t~ ~tabli
ind~pendAmment par divers auteurs ( sous des hypotheses variables
I. Ce paragraphe r~sulte de discussions avec C.DELLACHERIE et C,YOEURP.
377 132
23
d'"~quivslence locale" de mesures : je pense que le r~sultat le plus
complet est d~ ~ JACOD ).
THEOREME. X est une semimartingale/Q si et seulement si X est une
semimart ingale/P.
DEMONSTRATION. I1 euffit ~videmment de montrer que toute martingale
locale/Q X est une semimartingale/P. Or XM est une martingale loca-
le/P , que nous noterons Y. Autrement dit, il suffit de mcntrer que Y si Y est une martingale locale/P, ~ est une semimartingale/P. Ou
encore, que I/M est une semimartingale/P. I1 n'est pas tout ~ fait
~vident que la formule du changement de variables puisse s'appliquer
la fonction F(t)=I/t, qui n'est pas de classe =C 2 sur la droite,
mais on peut l'~tablir par l'argument de localisaticn de IV.21 ( qui
nous a permie de supprimer l'hypoth~se que lee d~riv~es de F ~taient
born~es sur ~ ). Un autre argument simple est le suivant. Soit
T n = inf I t : Mt~ I/n I
n = Mt I + MTn I Alors N n et soit N t it~Tnl _ it~Tnl . est une semimartin-
gale/P born@e inf~rieurement, et il est imm~diat que I/N nest une
semimartingale/P. Comme les T n tendent vers +Go , on peut appliquer
le th~or~me IV.33 : I/M coincide sur l'intervalle cuvert EEO,TnEE
avecla semimartingale I/N n , elle coincide donc sur l'intervalle
ferm~ EEO,TnSS avec une semimartingale, et c'est une semimartingale/P.
Soit X une martingale lccale/P . Pouvons ncus faire appara~tre
explicitement X comme une semimartingale/Q , c'est ~ dire d~terminer
un proceesus ~ VF A tel que X-A soit une martingale locale/Q , ou
M(X-A) une martingale locale/P ? Une telle d~composition fair l'objet
du th~or~me de GIRSANOV, ~tabli en toute g@n~ralit@ dane le travail
de YOEURP, auquel nous renverrcns. En voici un @nonce. Introduisons la
martingale locale/P
(24.1) Lt= jt ~s de sorte que M = Mo~(L). 0 s-
Alors, si le crochet oblique <X,I~ existe, X-~X,L> est une martingale
locale/Q, M(X-<X,I~) une martingale locale/P. Mais que peut on dire si
le crochet oblique n'existe pas ?
THEOREME. Soit X une martingale locale/P. Alors X-B est une martingale
locale/Q, o_~ (24.2) Bt = ft ~r~ ~ ] s = ft ~[X,L] s
0 s 0 X est une semimartingale sp~ciale/Q, i.e. il existe A pr@visible tel
Que X-A soit tune martingale locale/Q, si et seulement si <X,L> exlste,
et alors A_-~,I~ ~ un processus constant ~r~s.
378 133
DEMONSTRATION. I1 s'agit de trouver B tel que M(X-B) soit une mar-
tingale locale/P ~ Darts la formule d'int@gration par parties suivante,
les diff~rentielles soulign~es d'un === sont celles de martingales
locales/P
d(MCX-B))s = (X-B)s_dM s + Ms_dX s - Ms_dB s +d[M,X-BS s
Nous d~composons le dernier terme en deux : d[M,XS s - d[M,BS s , et
nous remarquons - comme Best un processus VF - que d[M,BS s se r@duit
AMsABsS s , ou encore ~ aMsdB s , qui se regroupe avec le terme en
Ms_dB s . Finalement, la propri~t~ qui caract~rise Best
(24.3) d[M,XS s - MsdB s = dY s o~ Y est une martingale locale/P
Le plus simple est de prendre Y=0, ce qui donne pour B la valeur
(24.2). Supposons maintenant que B soit pr~visible. Alors YOEURP a
montr@ ( cela revient ~ la formule d'int@gration par parties IV.38 )
que KM,BS est une martingale locale, de sorte que l'on peut souligner
d'un =~___ d~M,BS darts la formule de d@part, et qu'il reste simplement
(24.3) dEM,X] s - Ms dB s = dY s
ce qui exprime I) que [M,X~ admet une compensstrice pr~visible, donc
que <M,X> existe, 2) d'aprSs l'unicit~, que Ms_dB s = d<M,X> s saul en
0 - on n'a pas l'unicit~ compl~te, car on n'impose pas ~ YO une valeur
d~termin~e. Ces deux conditions ~quivalent a l'existence de <L,X>, st
au fait que B--<L,X> ~ la valeur en 0 pr~s.
Nous allons maintenant appliquer les r@sultats obtenus sur la
variation quadratique des semimartingales (n~176 Soit X une semimartln-
gale ( inutile de pr~ciser si la mesure est P ou Q : cela revient au
m~me ). Puisque - avec les notations de 4 - ST(X) converge en proba-
bilit~ ~ la fois pour Pet Q lorsque le pas de la subdivision �9 tend
vers 0, la limite IX,X] test la m~me pour P et Q. Mals d'autre part,
les parties martingale continue/P ( notre X c) et martingale contlnue/Q
( notre ~c) ne sont pas les m@mes, en g~n@ral, pour Pet Q, et nous
= AX 2 ~c, >t + ~s_~t s avons [X'X~t ~xC'xC>t + zs=~t s = < ~c aX 2
d'o~ une premiere cons@quence : ~xC,xC> = ~c,~c> . En particulier,
s_~i xC=0, nous avons aussi xC=o .
26
379 134
Maintenant, ~crivons ~_C+y, o~ Y est sans partie martlu~le continue/P.
Nous avons aussi X=(xc-~L,XC>)+(Y+~L,XC>). Le premier terms est une
martingale continue/Q, le second une semimartingale sans partle martin-
gale continue/Q. Autrement dit, nous avons prouv~ :
La partie martingale continue ~c de la semimartlngale X pour la loi
Q est ~gale ~ xC-~,xC> .
Nous allons maintenant ~tablir un th@or~me simple et utile, cas parti-
culler de r~sultats beaucoup plus g~n@raux de Cath. DOLEANS-DADE, que
j'esp~re que l'on verra plus loin.
THEOKEME. Soit H tun processus pr~visible localement borne, st soit X
une semimartingale ( inutile de pr~ciser si /P ou /Q ). Alors les int~-
~rales stochastlques ~X e_~t H~X prises au sens de P e_~t Q sont ~gales.
DEMONSTRATION. Ii sufflt de trait~le oas o~ X eSt une martingale loca-
le/P. Soit Y=~X . Alors Y- ~.[Y,M] est une martingale locale/Q d'
apr~s 24 : morons la ~. Comme Y=H~X , nous avons [Y,M] = H.[X,M], et
nous avons pour toute semlm~tingale/P , notre U :
Hs ~XsAMsAU s [q ,U] t= [Y - ~ ' [X ,M] ,U] t= [Y,U] t - Zs__< t Ms
: (H- [ X- ~. [X,M],U]) t = (H-[~,U]) t (car [Y,U]=H.[X,U]),
en d~signant par X la martingale locale/Q X- ~.[X,M]. Prenant pour
U une martingale locale/Q , nous obtenons la relation caract~risant
l'int~grale stochastique H~X : ainsi H~ = ~, pule comme X = X+ ~-[X,M]
= + = + : .
V. REPRESENTATIONS DES FONCTIONS BM~
Notre but dans ce paragraphe est l'extension au cas continu d'un
magnifique th~or~me de GARSIA concernant B_MO en temps di~cret : il - - r o w
s'agit de montrer que le "modUle" d'~l~ment de ~M~ donn~ au nov.2
est en fait l'~l~ment de ~M~ le plus g~n~ral ( ce n'est pas tout
fait exact, car il y a deux modules l@g~rement diff~rents : voir l'
~nonc~ precis ). Mais nous faisons de nombreuses digressions autour
de cette idle. La m~thode utilis~e est celle de GARSIA.
Nous commen~ons par un r~sultat d'analyse fonctionnelle, plut8t
amusant ( le lecteur regardera le cas particulier o~ O est r~duit
un point ~ ). Nous consid~rons tun espace mesurable (O,~) , et d~si-
gnons par ~ l'espace des processue mesurables (Xt), born~s, dont
380 t 35
toutes les traJectoires X (~) sont c~dl~g, sur [0,~] : un processus
Xe~ est donc une fonction sur [O,~[xO, mais la limite ~ gauche X _
exists ~ l'infini, et nous conviendrons toujours que Xo_=Xoo=O. Nous
posons X*(~)= suPtIXt(~) I .
THEOREME. Soit H une forme lin~aire sur ~ poss~dant la propri~t~
suivante
(27.1) Si des xne~ + convergent vers 0 en restant uniform~ment
born~s, et si X n* -~0 sur O, alors H(xn)-~O .
Alors il existe deux mesures born~es ~ e_~t 6 sur [0,~ ]~O telles
que
(27.2) H(X) = / Xs(~)~(ds,d~ ) + /Xs (~)~(ds,d~)
! 1 y a unicit@ si l'on impose ~ 6 de ne pas charger lO}xO, ~ ~ de
ne pas charger I~ }~, et ~ ~ d'@tre port@e par une r@union d@nombra-
ble de graphes de v.a. ~ositives.
DEMONSTRATION. Par un raisonnement familier, nous allons montrer d'
abord que H est difference de deux formes lin~aires positives.
Posone pour tout Xe~ + H+(X) = sup H(Y) . 0ette quantit~ est O<Y~X
finis, car simon il existerait des = = yn positifs tels que Yn_~x,
H(yn)_~n , et lee xn=yn/n contrediraient (27.1). On a ~videmment
H+(tX)= tH+(X) (t~O), et d'autre part H+(X+X')=H+(X)+H+(Y ') ( raison-
nement f~m~lier : tout ZeX + maJor~ par X+X' peut s'~crire Y+Y', o~
O~=Y__~X, Gs_Y,_~X' ) . Enfin, H + satisfait A (27.1) : sinon, il existerait
des xne~ + tels que xn*-~ 0 P-p.s., et que H+(X n) rests ~r , et l'on
pourrait treuver des yn tels que o~yn~x net H(Y n) reste ~r ce qui
contredirait (27.1). H + se prolongs alors ~ ~=~+-~+ en une forms li-
n~aire positive, on a que H+-H=H - est une forms lin~aire positive qui
satisfait ~ (27.1). On pose IHI--H++H - , et on rappelle que ( par un
raisonnement classique )
sup H(Y) si Xe~ + IHI(X) = IYi=~x
Consid6rons l'ensemble W form~ des ~l~ments de [O,oo]x~I+,-~ qui
sont, ou de la forme (t,m,+) avec _O~t<~ , ou de la forme (t,~,-) avec
O<t~ . Si C est une partie de [0,oo lEO, nous notons C+ la partie de
W form~e des (t,~,+) tels que _O<t<~, (t,~)eC , et C_ l'ensemble des
(t,m,-) tels que O~t~@ , (t,m)eC . De m~me, sic est une fonction
38! 136
sur [O,co ]~q , c+ est d4finie sur W par c+(t,~,-)=O, c+(t,~,+)=
c(t,~), et c par c~t,m,+)=O, c_(t,m,-)=c(t,~) - o'est le prolonge-
ment aux fonctions de la notion pr4c@dente pour lee ensembles. Enfin,
sl X est un processus appartenant & X , nous lui associons la fonc-
tion X sur W d4finie par
~[(t,~,+)= Zt(m ) , X(t,m,-) = X_(m)
( cela expllque pourquol nous avons des notations en + et - ' ). Nous
d4signons par ~ l'ensemble des X , XeK , et par __W la tribu engendr4e
sur W par ~ . I1 est clair que ~ est un espace vectorlel, stable pour
lee op4rations ^ et v , contenant lee constantes, et que X~-> ~ est
une biJection de ~ Bur ~ . Nous pouvons donc d4finir tune forme lin4-
airs ~ Bur ~ par la relation ~(~)=H(X). Nous d4montrons :
LEMME. I1 existe une mesure born@e ( sign4e ) v unique sur (W,=W) tel-
ls que H(X)=~(~) pour tout Xe~. La mesure associ@e & la forms lin4aire
IHI est alors @gale & I~I-
Pour prouver l'existence, nous pouvons supposer H positive ( nous
en d@duirons l'exietence pour H quelconque par diff@rence, et l'unl-
cit@ est une cons4quence f~mlli~re du th4or~me des classes monotones :
deux mesures born@es @gales sur ~ r4tlcul4 sont @gales sur la tribu
engendr4e ). Tout revient & prouver que si H est positive et satisfait
(27.1), alors ~ satisfait & la condition de DANIELL : si des ~ne~
tendent vers 0 en d@croissant, alors ~(X n) ~ O. Introduisant les X n
correspondants, et utilisant (27.1), il nous suffit de montrer que
X n* ->0 . Or soit me~ et Kn(~)= ~te[O,co ] : X~(m)>r ou X~_(~)>r ;
les Kn(~) sont des compacts qui d4croissent, et la condition lim n ~n
=0 entrains que l'intersection des Kn(~) est vide, donc Kn(m)=~ pour
n assez grand, quel que soit s, et cela signifle que xn*(w)~O .
La derni~re phrase de l'4nonc@ se lit ainsi : si ~ est une mesure
sur la tribu _W engendr4e par ~ r4ticul@, alors pour touts fe~ + on
a I~I (f) = sup _ ~(g). Ce r4sultat devrait figurer dane tous
les bone trait4s d'int4gration, mais il ne figure m~me pas darts lee
mauvais.
Notre problems consiste maintenant ~ ramener , cur [O,co ]xO. A cet
effet, nous raisons lee remarques suivantes.
a) 8oit 8 une fonctlon F=-mesurable positive, et soit [S] son graphs.
Alors Is]+ et [S]_ appartiennent & W. En effet, solt X l'indicatrice
de [8,S+s[ ; X appartient ~ K, ~ est l'indicatrice de [S,S+e[+ U
]8,S+e]_ , qul appartient donc & W , apr~s quoi on passe
2"(b
382 137
l'intersection sur s=I/n et il vient que [S]+e=W . On traits l'autre
cas en regardant [(S-c)+,S[.
b) Si O est une partie mesurable de [0,00 ]x~ , alors C+UO_ e __W .
Pour voir cela, il est plus simple de montrer que sic est mesurable,
alors c++c_ est ~-mesurable. En effet, il suffit de v4rifier cela pour
des fonctions c qui engendrent la tribu B([O,oo ])• , et nous choisis-
sons les prooessus mesurables X ~ traJectoires continues . Alors
X++X_ = T, et c'est 4vident.
LEMME. ll exists trois mesures ~+,~_,~ sur [0,co ]xO , p oss4dant les
propri4t4s suivant es
I) ~+ est port@e par [0,oo [xO, et par une r4union d4nombrable de
graphes. Pour tout graphe [S] on a ~+([S])=v([S]+).
2) ~_ est port4e par ]0,oo]>61, et par une r@upion d4nombrable de
graphes. Pour tout graphe IS] on a ~_([S])= v([S]_).
3) ~ ne charge aucun graphe.
4) Pour tout XeX, on a
(27.3) H(X) = /~(~)~dt,d~) + /Xt(m)~(dt,d~)+ ]X%_(m)~_(dt,du)
De plus, ces mesures sont uniques, et les trois mesures associ@es
la forms lin4aire IHI sont ~+i,l~_l,l~l �9
Oonstruisons par exemple ~+ . 0onsid~rons tune smite (8 n) de v.a. tel-
le que la mesure de ~+ = nU[Sn]+ pour la mesure I~I soit maximale.
Quitte ~ remplacer S n par +co suriU<nISi=Sn~, on peut supposer que les
graphes [SnS sont disjoints dans [0,00 [xO . Nous posons
~+ = IG+.v �9
Puisque ~+ est port4e par G+ c ([0,00 ~xO)+ , ce dernier ensemble est
~+-mesurable et porte ~+ . Pour tout O mesurable dane [0,~ ]xO, C+
est l'intersection de C+ O C_ avec un ensemble portant ~+ , et nous
pouvons d4finir une mesure ~+ en posant
~+(c) = ~+(c+uc_) = ~+(c+) .
On v4rifie aussit8t que ~+ est port4e par la r4union des [S n] st
satisfait ~ I), en raison du caract~re maximal de G+ . La construction
de g_ et v_ est exactement semblable. Nous posons enfin
=~-~+-~_ , ~(c) = ~(c+ uc_) .
V4rifions (27.3). Le seul point d41icat est celui des notations.
38;3 138
28
Notons u la fonction (t,~)~->Xt(~) , v la fonction (t,m)~-~Xt (m).
Alors ~=u++v_ et nous avons
HCX) = ~(Y) = (~++;+~) (u++v)
Nous d~veloppons : ~+(u++v)=~+(u+)=~+(u ). De m~me, ~_(u++v_) =
~_(v). Enfln , u et v ne different que surune r~union ddnombrable de
graphes, et ~ ne charge aucun graphe IS]_ , doric ~(v_)=~(u_) st l'on
a ~(u++v_)=$(u++u_)=~(u). Ainsl H(X)=~+(u)+~(u)+~_(v), et c'emt (27.3).
I1 ne rests plus qu'~ poser a~p++~ , ~=~_ pour avoir (27.2).
Remarque. Seule la phrase soulign~e ci-dessus a servl : il importe peu
que ~ charge des graphes [8]+. La d~composltlon au moyen de p+ n'a
donc servi ~ rien, il suffit d'isoler ~_ .
Achevons la ddmonstration du lemme, et donc du th~or~me. Nous lals-
serons de cSt~ l'unicit~. Quant ~ la derni~re phrase, ll suffit de
remarquer que la d~compositlon de Hen deux formes H + et H- correspond
celle de ~ en les mesures ~trangeres ~ et , et que les couples
+ - , (~_,~) , (~ ,~-) sont dee couples de mesures de mesures (~+ ,~+) +
positives ~trang~res, fournissant ainsi les ddcompositions canonlques
de ~+,~_,~.
REMARQUE. Oette d~monstration est en substance cello par laquelle
Catherine Doldans ~tabllt l'existence de la d~composition des surmartin-
gales. Voir le nO30.
L'application ~ B=MOrepcse sur le corcllaire suivant, dane lequel
(O,~) est ~ nouveau muni d'une loi de probabilit~ P.
THEOREME. Supposons que la forme lindaire H du n~ satisfasse ~ la
condition
(28.1) IH(X) I ~ cEEX*] s i Xe~ Elle admet alors la repr@sentation
(2~.2) H(X) = ~0 XtdAt + ~ ] Xt dBt ,m E ]0,co -
o~ A e_~t B so n~ deux ~rocessu~ ~ variation intd~abl~s non ad~ptds,
A non n~cessairement nul en O, B nul en 0 et pouvant sauter ~ l'infini,
purement disqontinu, Aet B ~tant de plus ~els que
(2~.3) { ] ldAsl+ldBsl < c P - ~ . s . 0 , 0 0 =
384 139
29
DEMONSTRATION. Commen~ons par le cas o~ H est positive. Alors (28.1)
entralne (27.1), et H admet la repr4sentation (27.2). De plus, si
U est un 414ment P-n4gligeable de F= , Xt(~)=Iu(~ ) d4finlt un proces-
sus c~dl~g, tel que X*=0 P-p.s., donc H(X)=O, et l'on voit que ~ et
ne chargent pas les ensembles @vanescents, d'o6 la repr@sentatlon
(28.2) d'apr~s le chap.I, n~ Enfin, si Xt(~)=U(~) est un proces-
sus c~dl~g, constant en t, on a X*=IU I , et la relation (28.1) s'4crit
EK(Aoo+Boo )US < eE[US si U>=O est born4e, d'o~ (28.3).
Si H n'est pas positive, nous 4crivons que pour Xe~ +
IHI (X) = sup H(Y) Y parcourant l'ensemble des 414ments de X Y maJor4s par X en valeur absolue
Alors IHI (X) =< c.supy E[Y*] = cEKX*]. I1 en r4sulte ~ nouveau que l al
et 161 ne chargent pas les ensembles P-4vanescents, d'oG les repr4sen-
tations (28.2) pour H et IHI, les processus associ4s ~ IHI @rant
/tldAsl et /tldBsl. I1 ne reste plus qu'~ appliquer le cas pr@c@dent, 0 0
la forme lin4aire positive IHI.
Voici le th4or~me de GARSIA, 4tendu au cas continu :
THEOREME. Soit M une martingale telle que IIMIIBMO <I �9 II existe alors
tun processus ~ variation int4grable adapt4 (Jt~, tel que
IdJslIFT]_ < c pour tout t.d'a. T . (29.1) E[ ~ {T,oo [
et u~ processus ~ variation int4~rable pr4visible (Kt), nul en O,
pouvant sauter & l'infini,
( 2 9 . 2 ) IdXsl I=F ] __< o , ]~,m ]
tels que l'on sit
(29.5) Moo=Joo + K
DEMONSTRATION. Ddfinissons une forme lin4aire H sur l'espace des
martingales born4ee en posant
H(X) = E[XooM ~ ] si X est une martingale born4e
Comme M a une norme BMO < I, que BM0 est le dual de H I, et que H I
peut ~tre d4fini par la norme E[X*] (V.33), on a IH(X) I< cE[X*].
Grace au th4or~me de HAHN-BANACH, nous savons que H est prolongea-
ble & K suivant une forme lin4aire satisfaisant ~ la m~me in4gallt4,
que nous noterons encore H, et qui admet une repr4sentation donn4e
par le th4or~me 28. Alors, avec lee notations de ce th4or~me, nous
avons pour toute martingale X born4e
385 140
3O
E[XcoMoo ] / XdA +/ X dB ] ~[[o,=[ s s ]o,=] s- s
N~
Soient respectivement J la projection duale optionnelle de A, K
la projection duale pr~visible de B. Comme les variations totales
de A et de B sont born~es par c , nous avons (29.1) et (29.2).
D' autre part, la formule pr6c~dente s'~crit
~ . [ x M o ] = E l / X_d~ + 1 x d~ ] = ~.[xGo~| +x~oKoo ] [0 ,oo [ ~ s ]0,oo ] s - s
d'o~ (29.3), Xco~tant une v.a. born~e arbitraire.
REMARQUE. Dans le cas discret, Xn_ est la valeur de X ~ l'instant
n-l, de sorte qu'on peut faire entrer le second terme dans le premier,
l'exception de l'int~grale portant sur Ioo I. Ainsi, on peut r~duire
B ~ son " saut & l'infini", et la condition (29.2) exprime simplement
que ce saut est borne. Ainsi, dans le cas discret, Koo peut ~tre pris
simplement ~gal ~ une v.a. born~e. On obtient alors la forme indiqu~e
par GARSIA dans [21], th.II.4.1, p.48 (I)
Nous nous engageons maintenant dans des digressions au sujet du
th~or~me 27, apr~s quoi nous reviendrons au probl~me de representation
de BMO .
APPLICATION A LA DECOMPOSITION DES SURMARTINGALES
Nous allons regarder de pros la m~thode qui nous a conduit aux
th~or~mes 27 et 28, et l'utiliser ~ d'autres fins que la representa-
tion de BMO : elle permet en effet de d~montrer rapidement des th~or~-
mes de d~composition des surmartingales.
Nous fixons d'abord nos notations. Nous d~signons par X une surmar-
tin,ale forte optionnelle, positive et appartenant ~ la classe (D).
Autrement dit, X est un processus optionnel positif, satisfaisant ! A
l'in~galit6 des surmartingales pour les temps d arret
si ~ , Xs~E[~I~s] p.s. ( avsc la convention X =0 )
et telle que toutes les v.a. XS, oG S parcourt l'ensemble des temps
d'arr~t, soient uniform~ment int~grables. Soulignons que ces hypothe-
ses n'impliquent aucune esp~ce de propri~t~ de continuit~ de X, nl
que X soit un potentiel au sens usuel de ce terme.
(I) J'en profite pour remercier R.CAIROLI, grace ~ qui J'ai maintenaut
un exemplaire de [21] ( cf. p.91 ).
3Oa
31
386 141
Une variante de cette d~finition est celle des surmartingales for-
tes pr~visibles. , processus pr~visibles positifs (Xt)te~+_ , satisfai-
sant a Xs~E[XTJFs_~ ( avec la convention Xco=0 ) si S st T sont deux
temps d'arr~t pr~visibles tels que S=~T. Ces processus sont assez peu
utilis~s, et c'est malheureusement ~ eux que s'applique directement la
m~thode du th~or~me 27. Pour traiter lee surmartingales fortes option-
nelles, il faut travailler sur lee processus c~., non c~dl~g. Cela
va nous obliger ~ de nouvelles notations.
Nous d~signons par ~o l'espace des processus c~dl~g, pr~visibles
~l~mentaires , i.e. l'espace vectoriel engendr~ par lee processus
IES,T C sur Co,~ C>~ , o~ set T sont deux temps pr~visibles tels que
=S~T - je devrais ~crire ~S,T[[, mais c'est trop compliqu~. De m~me ,
s sera l'espace vectoriel engendr~ par lee processus c~l~d, pr~visi-
bles ~l~mentaires sur [0,oo ]xO, c'est ~ dire par lee Iio~• A (AeF O) et
lee I~S,T ~ , o~ Set T sont deux temps d'arr~t tels que ~ ( rioter,
pour la m~moire, que ~ est l'initiale de ~dl~g et s celle de s ")
Un ~l~ment U de s s'~crit de mani~re unique
(30.1) U = aoI{ojx A + Z n J=1 ajl]sj,Tj]
oG n est fini, ao,...,a n sont des constantes, A appartient ~ _F_ O,
lee Si,T i sont des temps d'arr~t tels que $I_<TI~$2... ~ Sn=~ n , avec
O~S I , Si~T i sur ISi<oo I. Nous d~finissons alors une forme lin@aire
H sur s en posant
(30.2) H(U) = ao~ A XoP + Zj ajECXsj-XTj]
H est manifestement positive. Nous voulons d~montrer d'abord
LEMME. I1 existe deux mesures positives ~ et ~ sur Eo,~ ~>d~ , ne
chargeant pas lee ensembles ~vanescents, telles que pour Ue~o
(30.3) H(U) = {O,ooExO Ut+(~)~(dt'd~)+~O,co Ix OUt(m)~(dt'd~)
I1 y a pour cela deux m~thodes : l'une est celle de C.DOLEANS-DADE,
l'autre passe par lee espaces d,0RLICZ, et elles sont toutes deux
assez int~ressantes.
PREmiERE METHODE. Nous reprenons la d~monstration de 27, en munissant
CO, co I• de la tribu ]0r~visible P . Nous d~doublons l'espace comme au
n~ et munissons W de la tribu W engendr~e par lee fonctions ~, o~
387 142
Ue~o et
U(t ,~ ,+ ) = ut+(~) , ~ ( t , ~ , - ) = ~ t (~ ) . Nous v4rifions comme aux pages 136 et 137 que
a) Si S est un temps d'arr~t , IS]+ appartient ~ ~ ( U=I]s,s+s ] appar-
tient ~ s ,donc [S,S+s[+U]S,S+s] appartient ~ W, et on passe ~ l'
intersection en ~ ), et si S est un temps d'arr~t pr4visible, [S]
appartient ~ W ( sl S nest une suite annongant S, U=I]Sn,S] appartient
s et on raisonne comme ci-dessus ).
b) Si C est un ensemble pr4visible, C+UC_ appartient ~ ~ . I1 suffit
de le v4rifier pour des g4n4rateurs de la tribu pr4visible. Pour ceux
de la forme C=~01xA (Ae~0) on a C+UC_ = [S]+ , oG S est le temps d'ar-
r~t qui vaut 0 sur A, +co sur A c, et b) r4sulte de a). Pour ceux de la
forme O=]O,S] , on a O+UO_ = ]O,S]+u]o,s]_ = ( [O,S[+U]O,S]_)U[S]+\ [O]+, et on applique ~ nouveau a).
Nous construisons ensuite une mesure ~ sur W repr~sentant H : H(U)=
~(U) pour Ues , ~ la mani~re du lemme 27a, p.136 . Comme tout est
positif, il suffit de v4rifier la condition (27.1) sous la forme
si des processus unes tendent en d4croissant vers O, de tell~
sorte que un*-~ O, alors H(un)--> 0 ,
qui suffit ~ entra~ner la condition de DANIELL sur W. Pour voir cela,
nous pouvons supposer tousles U n born4s par I. Posons S n = inf ~ t :
U~> a I : le fair que les U n* tendent vers 0 signifie que pour tout s
les S n croissent vers +~, et que POur tout w Sn(W)=+~ pour n grand
Nous avons d'autre part un~e sur [O,S n] par continuit4 ~ gauche, donc
~(u n) ~ ~(I) + ~(I]Sn,~]) = ~(1)+~[Xsn]
Et maintenant E[XSn]~ 0 par l'int4grabilit4 uniforme des XSn . Le
reste de la d4monstration se poursuit comme au n~ La mesure ~_ se
d4finit sur la tribu pr4visible, mais il y a tune nuance int4ressante :
la tribu optiormelle est engendr4e par la tribu pr~visible et les
graphes [S] de temps d'arr~t. Ayant form4 v'=v-v_ , qui ne charge
aucun graphe [S]_ , o~ S est pr4visible, nous remarquons que toute
r~tmion d4nombrable de graphes [Sn] - , o~ les S n sont des t.d'a. ~uel-
conques , est int4rieurement ~'-n4gligeable. Nous pouvons alors 4ten-
dre ~' enune mes. ~ pour laquelle les graphes IS]_ sont n4gligeables.
Mais alors, C+UC_ est T'-mesurable pour C optionnel , et les mesures
~+, ~ se trouvent d4finies sur la tribu optionnelle. Ainsi :
32
388 143
il existe deux mesures positives born@es a ( sur la tribu optionnelle,
ne chargeant pas {co ~xO ) ~ ( sur la tribu pr@visible, port~e par une
r~union d@nombrable de graphes pr@vislbles, ne chargeant pas {OJxQ )
telles que pour Ues
H(U) = (O, oo[~t+(~)~(dt,d~) + ~O,a0 ])~0 Ut(~)~(dt'd~)
et il y a d'ailleurs unicit@. Ces mesures ne chargeant pas les ensem-
bles @vanescents, nous pouvons les @tendre ~ la tribu B(~O,~o])x__F en
deux mesures - encore not@es e st ~ - dont la premiere est compatible
avec la projection optionnelle, la seconde compatible avec la projec-
tion pr@visible. Notant A et B les deux processus croissants continus
droite correspondants, le premier optionnel, le second pr@visible,
nous avons pour Ues
(31.1)H(U) = E[ ~O,ooE Ut+(m)dAt(~) + ~0,oo] Ut(*)dBt(m) l
soit, en prenant U=I]T,o o ]
(31.2) EFXT] = E[(Aco+BOO )-AT_-BT]
puis, en remplagant T par T H , HeF T
(31.3) ~ = E[A +BooIF__T ] - AT_ -B T
ou i! martingale c.~.d, unif. int@grabls (31.4) X t = M t - At_ - B t processus croissant c.O.d, adapt@
processus croissant c.O.d, pr@visible purement discontinu
O'est la d@composition de MERTENS. Exactement de la m~me mani~re, mais
un peu plus ais@ment, on obtient la d@composition des surmartingales
fortes pr~visibles I M martingale c.O.d, unif. int@grable
(31.5) Xt = Mt- - At - Bt- A processus croissant c.O.d, pr~vis. B processus croissant c~ pr~vis.
purement discontinu
Personne n'a encore rencontr~ ces surmartingales l~ '
SECONDE METHODE. Elle consiste g @viter les raisonnements ,analogues"
ceux du th.27, mais plus ou moins d@licats, en se ramenant directe-
ment ~ 27 par une application du th@or~me de HAHN-BANACH. Nous utilise-
rons les r@sultats sur les espaces d'ORLICZ pr@sent@s dans NEVEU, mar-
tingales ~ temps discret, p.193-200.
389 l,$4
32a
Nous utilisons le lemme de la VALLEE-POUSSIN ( Probabilit~s et
potentiel, chap.II, nO22 : toutes les variables al~atoires X T , o~
Test un temps d'arr~t arbitraire, ~tant uniform~ment int~grables,
il existe une fonction de YOUNG @ sur ~+ ( fonction convexe, croissan-
te, telle que ~(0)=0 et limt~o @(t)/t = +oo ) telle que
(32.1) suPT E[~oXT] < I .
Rappelons que, pour toute v.a. f , Hf~ = inf{ a : El0( f~a )]<I~ < +@
est la norme dans l'espace d'ORLICZ L~ Ainsi, (32.1) s'~crit aussi
SUPTJ[~H~<1 . Nous d~signons par Y la fonction convexe conJugu~e de
@, st rappelons l'in~galit~ E[[fg[] =< 211fH~1!g~. D'autre part, nous
d~signons par a(t) une fonction de YOUNG sur ~+, telle que
(32.2) /+co dt 1 a--"("~ < + c o
par exemple, a(t)=t I+~, et nous posons F=~oa, qui est encore une fonc-
tion de YOUNG. Quitte ~ remplacer ~(t) par un multiple de @(t)+t sa-
tisfaisant encore ~ (32.1), nous pouvons supposer 0 ( et donc ~ )
strictement croissante, ce qui simplifie la d~monstration du lemme
suivant ( les notations sont celles de 31 ).
LEM~. H est born~e sur l'ensemble des Ues tels que ]IUHF < I .
DEMONSTRATION. Nous pouvons nous borner aux U positifs. Pour tout
t>0, nous d~signons par S t le temps d'arr~t
(32.3) S t = inf { s : Us>t
de sorte que ( la continuit~ ~ gauche de U ~ l'infini est utilis~e ici)
(32.4) {St<| i = { ~>t l
Regardons la forme (30.1) de U : l'ensemble {(s,~) : Us(~)>t} est
r~union de certains des ensembles IOI• ]Sj,Tj], et il en r~sulte
que son indicatrice appartient ~ s I1 est alors imm~diat de v~rifier
que
(32.5) H(U) = fco /co Jxst 0 H(I{u>t})dt ~= 0 dt P
Nous reviendrons sur cette formule dans une autre digression. Pour
l'instant, nousfcoupons~ l'int~grale en ~/IdtfXstP' que nous majorons
par E[X O] , et . Darts ce second terme , nous ~crivons I
E[Xs t ] = E[XstI {U*>t } ] < 2~Xs t [I~ II I {U*>t } J~
~90 145
33
En d~finitlve, compte tenu de (32.1), il nous Suffit de montrer que
leo II Iiu.>t~llw dt est borne. Or la d~finition de II ~ rappel~e plus I
haut montre que
(32.6) II I ~U*>t ~ I ~ =
P t~*>t I) o~ f-1 est la fonction r~ciproque de ~, strictement croissante. Par
hypoth~se, nous avons E[FoU*] < I, donc PIU*>t~_< I d'oG successi- r-~) ,
vement : I/PI ~ __> F(t) , W-I(I/P I I) => ~-X(F(t)) = a(t), et enfin
(32.7) Ip fu.>t i II --< a - ~ et l'h " ypothese (32.2) est Juste ce qu'il nous faut Le lemme 32a est
prouv~.
Maintenant, la fin de la d~monstration est tr~s simple par la secon-
de m~thode. D~signant par ~ l'espace de tousles processus c~glAd.
( non adapt~s ), nous prolongeons la forme lingaire H sur s , born~e
pour la norme U~-~ II U*IIF , en une forme lin~aire sur s de m~me norme
- encore notre H . I1 est imm~diat que cette forme satisfait ~ (27.1),
d'o~ l'existence de deux mesures eo et ~o telles que sur s
= § ]
e'est ~ dire, le lemme 30a. Pour aboutir ~ (31.1), qui est notre but,
nous prenons les projections optionnelle ~ de ~o , prgvisible ~ de
8o , et les processus croissants assoei~s.
Mals la seconde m~thode donne aussi des in~galit~s int~ressantes.
Introduisons le processus d~croissant non adapt~
(33.1) D t = (A~+B~) - A~_ -B~
- qui n'est d'ailleurs continu, ni ~ droite, ni ~ gauche - oG A~ et
B~ sont les processus croissants non adapt~s associ~s aux mesures ~o
et Po. Ce processus d~croissant admet X comme projection optionnelle.
D'autre part, en prenant pour U dans (32.8) un processus const~mment
~gal ~ une v.a. positive u, nous obtenons que
E[Dou] =< cllu~F , oG c est la norme de la forme lin~aire H
et cela entra~ne que D O est darts l'espace d'ORLICZ associ~ ~ la fonc-
tion de YOUNG conJugu~e de F, qui est "~ peine moins bonne" que i. On
34
391 146
peut avoir des r~sultats plus plaisants en raisonnant direotement
sur X, au lieu du '~nodule d'int~grabilitg" ~ .
Soit Y une v.a. intggrable, telle que le prooessus X soit maJorg
par la martingale continue ~ droite E[YI__F t] - il exlste toujours de
telles v.a., par exemple la v.a. A ~ +B~ ou A +B , construite (D ' CO
pr~c~demment. Reprenons maintenant la formule (32.5), en l'~crivant
(33.2) H(U) -~ E[ v ~C~ ]
Nous avons St= inf I s : Us>t ~ = inf I s : Us>t ~, oG ~s s'obtient
en rendant continu ~ droite le processus sup U r . Alors il est bien r<s
connu que l'on a aussi
c~ Xstdt E[/coX 0 s dU*] s oo (33.3) H(U) < E[f ] = < E[f Y dU* ] = 0 = 0 s s
= ] = ~.[YU*] 0
Maintenant, l'application U~-~E[YU*] est une norme sur % , et la forme
lin~aire H sur s a une norme au plus ~gale ~ I. Elle se prolonge donc
en une forme lin~slre sur % de norme au plus ~gsle ~ I, qui satisfait
(27.1), d'o~ deux mesures - nous les noterons encore do et ~o , pour
ne pas encore avoir de nouvelles notations - et nous introduirons les
processus croissants non adaptgs correspondants A ~ et B ~ et le proces-
sus d~croissant (Dt) de (33.1). L'in~galit~ (33.3) appliqu@e ~ un
processus U constamment ggal ~ u nous donne
(33.4) E[u(A~+B~)] < E[Yu]
et cola entralne A ~174 +B~ =< Y p.s.. Nous avons d@montr~ le thgor~me
suivant, conjecturg par GARSIA, d~montrg darts le s@minaire VIII, p.
310, par une mgthode enti~rement diff~rente1:
THEORE~ ~,. Soit X une surmartingale forte optionnelle, major~e par une
martingale continue ~ droite E[YIFt]. Alors X est projection optionnel-
le d'un processus d@croissant non adapt~ (D t) majorg par Y.
Par exemple, si X* est int@grable, on peut prendre Y=X* .
I. L'emploi d'une formule exponentielle un peu myst~rieuse (explicite). Seul le cas des surmartingales continues ~ droite est trait~ darts le s~minaire VIII. Voir dams ce volume p.503-504.
35
36
392 147
Ce th~or~me, et le th~or~me de representation de BM__0 que nous
avons vu, permettent d'envisager la dualit~ entre H1-et BM___O d'une
un peu diff@rente. Nous savons que si M appartient ~ H I, mani~re N
BM_~O, le produit MooNoo n'est pas n~cessairement int~grable, et il
s'agit de donner un sens au symbole "E[McoNco ]" . La m@thode employ@e
plus haut consistait ~ l'interpr@ter comme E[[M,N]oo ] (V.10). Ici,
on proc~de ainsi : on @crit Nco comme Aco+Bco, oG A est un processus
VI optionnel ( sans saut ~ l'infini ) et Bun processus croissant
pr@visible ( nul en O, pouvant sauter ~ l'infini ). Si M est une mar-
tingale born@e, on a
(35.1) E[Mc~176176 ] = E[Mc~ (Ac~176176 [ MsdAs + ~0,~ ] Ms-dBs]
Soit maintenant un processus ~ VI non adapt@ A ~ ( ne sautant pas
l'infini ) admettant A comme projection duale optionnelle, et soit
B e non adapt~ ( nul en 0 ) admettant B comme projection duale pr@vl-
sible. Nous avons alors aussi
[MsdA M dB ~ ] (35.2) E[Mc~176176 ] = E[~O,~ s + ~0,oo] s- s
Mais cette expression peut avoir un sens sans que le premier membre
en ait un. Par exemple, si ELM*( _ {O,oo]IdAsl+IdBsl)] < co. On peut
affirmer l'existence de deux tels processus A ~ et B ~ sl la surmartin-
gale forte
(35.3) xt = ~[ L Id%l+/ l~sl IF=~] L~,~ [ ]~,ao ]
est msjor~e par une martingale E[YI=F t] , oG E[M*Y]<co - car alors on
peut trouver A e et B ~ tels que la somme de leurs variations totales
eoit __< Y. O'est pr~cis~ment ce qui arrive lorsque M appartient ~ H I
(M'eL I) et N ~ BMO ( Y=Cte ), et un passage ~ la limite sur (35.2)
partir du cas o~ M est de carr@ int~grable - ou m~me born~e- mentre
que l'on obtient ainsi la bonne forme bilin~aire sur HIxBMO.
UNE REMARQUE SUR LES THEOREMES 18-20
Nous allons conclure ce paragraphe en indiquant comment lee th~or~-
mes 18 et 20 conduisent '~resque" ~ une seconde repr~sentatlon des
@l~ments de B M__O . Bien que lee essais dane cette direction aient @t@
infructueux, ils ne me semblent pas d~pourvus d'int@r~t.
393 ~ 8
Nous d@signons par ~ l'espace des processus pr@visibles born~s J, j*
avec la norme ~(J) = sup ess ( nous voulons ~viter la notation llllco,
car nous aurons aussi des v.a. Leo ttu peu partout ). De m~me, si Lest
une martingale bernie, ~(L) sera sup ess L* ( • IILoolIoo ~ Illustra-
tion de ce que nous voulons ~viter ). Soit MeH I ; alors nous avons
pour toute martingale N=J.M oG ~(J)~1 , [N,N]oo~ [M,M]co , donc IINII~I
, et finalement , la norme HI ~tant plus forte que la norme <= IIMIIH1 . r , 1 -
su~ II(J.M)m II 1 ~ ollMll
ou encore
(36.2) su~ IE[(J.M)| L| ]1 < olIMIIH1 ~(J ~1 = =
~(L)~I
Mais inversement, le cSt~ gauche de (36.2) ou (36.1) est une norme
~quivalente ~ la norme HI . Pour le voir, il suffit de reprendre le
raisonnement de 18, en regardant seulement les J de la forme I~0 ~ +
Z i si(w)I~ti,ti+1 ~ relatifs aux subdivisions dyadiques de la droite,
avec des e i al~atoires, et en appliquant le lemme de KHINTCHINE .
Soit maintenant K l'ensemble des martingales de la forme J.L, J
parcourant la boule unit~ IJ : ~(J)~11, et de m~me L la boule unit~
~L : ~(L)~I ]. On a pour toute martingale Me~ I
(36.3) IIMIII < c sup ~ [ ( J . M ) ~ | ] = e sup ~ [ M (J.~)| ] = ~(J~<1 " "
= ~ (L )~ I : c sup E[M mNco]
NeK
Les I I ont ~t~ enlev@es ~ dessein ~ Soit alors B une martingale
I . Pour toute martingale MeM nous avons, en telle que IIBIIBMO = =
d~signant par (,) le produit scalaire dans l'espace de Hilbert
I (B,x)I=l~[~oo
ici la constante
espaee de M qui
avec sup (N,M) NeK
M| ]I < ell~IBMolIMli~1 < a sup (M,~) = === - = NeK
c varie de place en place. Cela signifie qu'un demi-
contient K ( il est de la forme I Ue~ : (U,M)~ I I,
I contient la martingale B/c . Autrement dit
394 149
Tout 414ment de BMO de norme < I/o appartient ~ l'enveloppe convexe
ferm4e de K darts M . m
On voit donc qu'en un certain sens les int4grales stochastiques
de processus born4s par rapport ~ des martingales born4es sont bien
des modules d'414ments de B=M~ suffis~mment g4n~raux. Mais K n'est pas
un ensemble compact darts M ( semble t'il ), et on ne peut d4duire du
r4sultat pr4c4dent une repr4sentation des ~14ments de BM~ au moyen d'
une mesure Bur K.
FIN DU 00URS POUR L,ANNEE 1974-1975
Am c e u r s d ' u n voyage ~ P a r i s ( J a n v i e r 1976 ) , j ' a i a p p r i s que d e s r 6 s a l -
t a t s v o i s i n s de c e u x d e s n ~ 27-29 ( r e p r e s e n t a t i o n de BM~ ) a v a i s n t 4 t 4
e x p o s e s l ' a n d e r n i e r par C. H ~ Z dans un t o u r s de 3s c y c l e sur ~M~ , s t d ' a u -
t r e p a r t qas d e s r ~ s u l t a t s de c o n v e r g e n c e de sommes de c a r r 6 s v e r s l a v a r i a -
t i o n q u a d r a t i q u e pour l e s s e m i m a r t i n g a l e s a v a i e n t ~ t~ ob te nus par M. LENOLAR~.
395 150
ESPACES DE PRCCESSUS
MARTINGALES
M , martingales de carr~ int@grable
_M_o , martingales .. n~1 ! es en 0
__Mloc, martingales localement de cart@ int@grable
__L, martingales locales
L__0, ... nulles en 0
PROCESSUS A VARIATION FINIE
V, processus ~ variation finie
VO, processus ... nuls en 0
A, processus ~ variation int~grable
AO, processus.., nuls en 0
Aloc, processus ~ variation loc. int~grable
__W, martingales ~ variation int~grable
=Wloc, martingales locales ~ variation loc. int~grable
~8 ~51
INDEX
On n'a fait aucun effort pour elaseer les termes de cet index : ils y
figurent par ordre d'entr~e en sc~ne. Le chap.VI n'y figure pas.
Croissant brut (processus), I.I
A variation finie brut ( processus ), I.I.
Croissant , ~ variation finis ( processus ),I.I. VF, I. I ( abr~viation de " ~ variation finie ").
A variation int~grable , I.I.
II I~ , norme variation, I.I.
V , eepace des processus VF.
VI, I.I ( abr~viation de m~ variation int~grable').
Evanescent, note NI p.5.
Optionnel, note N2 p.6.
Pr~visible, note N2, p.6.
Temps pr~visible, note N2, p.6.
EES, TEl , intervalle stochastique, note NS, P.7. T ~C ]], graphe de T, note NS, p.7.
Suite annon~ant un temps pr~visible, note N2, p.6.
Projection optionnelle, note N3, p.6. (notation X~ Projection pr~visible, note N4 P.7 ( notation xP).
Temps totalement inaccessible, note N6 p.7. Temps accessible, note N6 p.7.
T B (T sur B, +co sur BC), note N7 p.8.
Th6or~mes de section, note N11, p.9.
Projection optionnelle ou pr~visible d'une mesure, 1.7.
Projections duales d'un processus VI, 1.7.
Compensateur et compens~ d'un processus VI, 1.8.
compensateur de A, 1.8. c A compens@ de A, 1.8. H.A, H.A int~grales de StieltJes stochastiques, 1.11
, espace des martingales VI, 1.13.
Potentiel droit (potentiel), 1.14.
Potentiel gauche d'un processus VI, 1.14. M martingales de carr~ int~oTable, II.1~
~0 martingales de ~ nulles en O, II.1.
Orthogonalit~, orthogonalit~ faibls, II.2. X T, processus X arr~t~ ~ T, II.3.
Sous espace stable de ~, II.5.
397 152
INDEX (suite)
M c martingales de carr~ int~grables, continues, nulles en O, II.7.
M d martingales de carr~ int~grable, purement discontinues, II.7.
M(T) martingales de carr~ int~grables, purement discontinues, continues
hors du graphe de T, II.8.
~E,N>, ~M,N>, [M,M], ~E,N> , 11.16 ~ 18.
In@galit~s de Kunita-Watanabe (KW), II.21.
L2(M), II.23.
H-M, int~grale stochastique de H pr~visible p.r.~ Me=M , II.23.
A, espace des processus pr@visibles ~tag~s born~s, II.23.
L2(M), espace de processus optionnels, II.31.
H.M pour H optionnel, MeM , II.32. quasi-continue ~ gauche, II.36.
A,A 0 , processus VI, III.I.
_S,_S 0 , semimartingales (r), III.1.
Semimartingales au sens restreint ( d~f. provisoire), III.1.
X c, partie martingale continue de X, III.2.
IX,X], variation quadratique de X semimartingale (r), III.2~
H-X, H pr~visible borne, X semimartingale (r), III.2.
Changement de variables, III.3t III.8.
Martingale locale, IV.
Martingale localement de carr~ int~grable, IV.I.
L_, espace des martingales locales, IV.3.
Mloc, espace des martingales loc. de carr~ int~grable, IV.3.
Temps d'arr~t r~duisant une mart. loc. IV.3.
Temps d'a. r@duisant fortement une mart. loc., IV.5.
M c, partie continue d'une martingale locale, IV.9.
~EC,MC>, M mart. locale, IV.9.
[M,M], [M,N] pour des mart. locales, IV.9.
Processus ~ variation localement int~grable, IV. 11.
=~oc processus ~ var. loc. int. IV.11.
compensateur de Ae=Alo c ,IV. 11. c A compens~ de Ae=~oc , IV. 11.
=Wlo c martingales locales ~ var. loc. int. IV.14.
~E,N> pour dettx martingales locales, IV.14.
Semimartingale, IV. 15.
X c, EX,X] pour X semimartingale, IV. 16.
Processus localement borne, IV. 17.
H.X pour H pr~visible loc. borne, X semimartingale, IV.18-19
Changement de variables, cas g~n~ral, IV.21.
398 153
INDEX (suite)
Integration par parties, IV.23, IV.38.
Exponentielle d'une semimartingale, IV.25.
8(X), exponentielle de X, IV.25.
Caract~re local d'l'i.s., IV.27-28. Semimartingale sp~ciale, IV.31.
D~composition canonique d'une semim, sp~ciale, Iu
Changement de temps, IV. 34.
Weak m~tingales , IV.34.
Projection pr~vislble d'une semimartingale specials, IV.35.
, projection pr~visible de la semimartingale sp~oiale Z, IV.35.
e'(X), autre exponentielle de X, IV.36.
D~composition multiplicative, IV.39. BMO V. I.
II IIBM O' v.m-
--II II = , HI , V.7.
In~galit~ de FEFFERMAN, V.9.
Th~or~me de FEFFERMAN, V.9-I0.
Int~grales stochastiques dana H I V. 16.
Int~grales stochastiques de processus optionnels, V.19.
In~galit~ de Davis, V.29 et 31.
In~galit6 de Burkholder, Davis et Gundy, V.30 et 32.
H p ,p>1 , V.34.
399 154
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Les articles sont num~rot~s darts l'ordre o~ ils sont cites pour la
premiere fois.
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