Embed Size (px)
Citation preview
IUFM DE BOURGOGNE
Concours de recrutement professeur des écoles
L'éducation à l'environnement:
quels thèmes aborder etcomment?
BOURON Marie
Directrice de mémoire: Madame Francette Edet
année 2006 N° dossier: 05STA00712
1
Sommaire
Introduction .................................................................................................................... 4
Première partie: Recherches théoriques ...................................................... 5
1.L'éducation à l'environnement .................................................................... 5
a) Historique: ............................................................................................. 5
– les grandes conférences internationnales ...................... 5
– naissance de l'EE en France ............................................... 8
b) Quelques définitions: ......................................................................... 9
– éducation par l'environnement ......................................... 9
– éducation pour l'environnement ..................................... 10
– éducation à l'environnement ............................................ 10
– éducation au développement durable
2. Pourquoi éduquer à l'environnement? .................................................. 10
a) Prise de conscience de la fragilité de l'équilibre
environnemental ............................................................................................................. 10
b) Les finalités de l'éducation à l'environnement ....................... 11
c) Les objectifs pédagogiques de l'éducation à
l'environnement: ........................................................................................................... 12
– objectifs généraux ................................................................ 12
– les programmes de 2005 pour l'école primaire ......... 12
3. Comment aborder ces thèmes? ................................................................. 13
a) Différentes approches ...................................................................... 14
b) Interdisciplinarité ............................................................................. 14
c) Approche systémique ....................................................................... 15
d) Partenariat et ouverture de l'école .............................................. 16
e) Pédagogie de projet: ......................................................................... 17
– caractéristiques du projet: ................................................ 17
2
– mise en oeuvre du projet: .................................................. 17
f) La place de l'évaluation ................................................................... 18
– quoi évaluer? ........................................................................ 18
– comment évaluer? ............................................................... 18
Deuxième partie: Quelques expériences menées en classe .............. 19
1. Quels thèmes aborder en classe .................................................................... 19
2. Présentation des séquences menées en classe : ......................................... 19
a) Le tri des déchets (GS) ..................................................................... 19
b) Le recyclage du papier (CM1) ...................................................... 20
c) Les coccinelles et la lutte biologique (CP) ................................. 23
3. Analyse et propositions de prolongement .................................................. 27
a) Interdisciplinarité? ........................................................................... 27
b) Approche systémique? .................................................................... 28
c) Partenariat? ......................................................................................... 28
d) Pédagogie de projet? ........................................................................ 29
e) Evaluation? .......................................................................................... 30
Bilan: Retour sur la pratique ............................................................................ 32
Bibliographie ................................................................................................................ 33
Annexes ........................................................................................................................... 34
3
Introduction
Depuis les années 1970, les problèmes survenus sur l'environnement ont alerté les
populations sur la nécessité de préserver notre patrimoine commun qui est la Terre. Afin de
lutter contre les dangers menaçant la Terre et par conséquent ses habitants, il a semblé
nécessaire aux grandes instances internationales de mettre en place pour les enfants, dès
l'école primaire, une éducation à l'environnement. Celle-ci devrait permettre de former des
futurs citoyens de la Terre, conscients du rôle qu'ils ont à jouer dans leur environnement.
L'éducation à l'environnement figure donc aux programmes de l'école primaire depuis
quelques années.
Mais, de nombreuses questions me viennent à l'esprit lorsque l'on évoque ce terme
d'éducation à l'environnement.
En effet, je me demande quels thèmes aborder avec des enfants de 3 à 11 ans et surtout
comment les aborder afin de faire naître chez eux un comportement citoyen respectueux de
l'environnement.
De plus, quand bien même ce type d'éducation est mis en place à l'école, un autre problème se
pose à moi: comment faire comprendre aux élèves l'importance de prendre en considération
les problèmes que rencontre l'environnement étant donné que les effets de nos actions
individuelles ne sont pas visibles et que ceux de nos actions entreprises collectivement se
répercutent à plus ou moins long terme et non immédiatement?
Une nouvelle question me vient à l'esprit: la complexité de l'environnement étant une
carctéristique de celui-ci, comment faire prendre conscience à nos élèves de l'école primaire
de tous les facteurs impliqués dans les problèmes d'environnement et des différents aspects
( écologiques, économiques, sociaux,...) à prendre en compte pour les résoudre?
Enfin, le dernier problème que me pose cette éducation à l'environnement est celui de
l'évaluation: l'acquisition d'un comportement responsable, qui est un des objectifs majeurs de
ce type d'éducation, me paraît extrêmement difficile à évaluer: que doit-on réellement évaluer
chez les élèves du premier degré et comment doit-on mettre en place cette évaluation?
4
Première partie: Recherches théoriques
1.L'éducation à l'environnement:a) Historique:
– Les grandes conférences internationales:
Face aux riques encourus par notre environnement, les grandes instances
internationales se sont réunies à partir des années 1970.
En 1972, deux événements ont eu lieu: tout d'abord, en mars, le Club de Rome, qui a
alerté la communauté internationale avec le slogan « Halte à la croissance »: A. Peccei, auteur
de ce rapport avait prévu des catastrophes irréversibles pour la planète et ses habitants si la
croissance industrielle des pays n'était pas réduite de façon draconnienne. Toutefois, ces
prédictions alarmantes ne se sont heureusement pas produites.
Le second événement et de loin le plus important de cette année 1972 est la
Conférence des Nations Unies sur l'Environnement de Stockholm, qui eut lieu du 5 au 16 juin
1972 sous la présidence de Maurice Strong. C'est cette conférence qui a fait de
l'environnement une question majeure au niveau international1. Plusieurs pays s'y sont réunis
et ils ont produit une déclaration comportant 26 principes. Ils ont également proposé les bases
d'une législation internationale de l'environnement en élaborant un plan de lutte contre la
pollution et un plan d'action contre le sous-développement. La conférence a aussi créé le
Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), qui a pour principales missions
d'élaborer des programmes et des textes en faveur de l'environnement, d'assurer leur
coordination et d'encourager les partenariats dans la protection de l'environnement en
informant et aidant les nations et les peuples à améliorer leur qualité de vie sans compromettre
celle des générations futures. Le PNUE a ainsi élaboré la Convention de Vienne sur la
protection de la couche d'ozone en mars 1985 puis le Protocole de Montréal (septembre 1987)
en complément et la convention de Bâle (mars 1989) qui concerne le contrôle des
mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et leur élimination.
1 Lors de la déclaration finale, la conférence proclame que « la protection et l'amélioration de l'environnement sont une question d'importance majeure qui affecte le bien-être des populations et le développement économique du monde entier ».
5
Suite à cette grande conférence, de nombreuses autres rencontres internationales ont
eu lieu: la Charte de Belgrade en 1975 qui a défini l'objectif de l'éducation à l'environnement
comme étant de « former à l'échelle mondiale une population consciente et préoccupée de
l'environnement et des problèmes s'y rattachant et qui, par son savoir, sa compétence, son état
d'esprit et son sens de l'engagement est en mesure de contribuer collectivement et
individuellement à résoudre les problèmes et à éviter qu'il s'en pose de nouveaux pour
l'avenir ».
Deux ans plus tard, la Conférence de Tbilissi (1977) apporte un complément sur la
finalité de l'éducation à l'environnement: la prise en compte de la complexité de
l'environnement.2
En 1987, dix ans après, le rapport Brundtland ajoute à l'éducation relative à
l'environnement une autre dimension: la solidarité entre les générations. Il introduit ainsi les
prémices d'un « développement durable ».
La deuxième grande conférence internationale est celle qui a eu lieu à Rio de Janeiro
du 3 au 14 juin 1992, vingt ans après celle de Stockholm et qui a rassemblé 175 Etats. Cette
Conférence a adopté, malgré de nombreuses divergences, trois grands textes:
- Une déclaration sur l'environnement et le développement qui défini 27 principes sur
les droits et les responsabilités des Etats dans ce large domaine. Parmi ces principes on
trouve: le droit des humains à une vie saine et productive, l'équité entre les peuples et les
générations, l'indissociabilité de la protection de l'environnement et du processus de
développement, la nécessité d'éliminer la pauvreté, le partenariat et la responsabilité
conjointe des Etats à l'échelle mondiale, la réduction de la croissance démographique,
l'acquisition et la diffusion de connaissances scientifiques, l'éducation, la sensibilisation et la
participation du public, des législations efficaces en matière d'environnement,
l'internationalisation des coûts de protection de l'environnement, la nécessité des études
d'impact sur l'environnement, le rôle des femmes, des jeunes et des populations locales et
2 « L'objectif fondamental de l'éducation relative à l'environnement est d'amener les individus et les collectivités à saisir la complexité de l'environnement, tant naturel que créé par l'homme – complexité due à l'interaction de ses aspects biologiques, physiques, sociaux, économiques et culturels -, ainsi qu'à acquérir les connaissances, les valeurs, les comportements et les compétences pratiques nécessaires pour participer de façon responsable et efficace à la prévention et à la solution des problèmes de l'environnement et à la gestion de la qualité de l'environnement ».
6
autochtones dans la gestion de l'environnement et la nécessité de leur participation aux
processus décisionnels, l'indissociabilité de la paix, du développement et de la protection de
l'environnement,...
- Une déclaration relative à la gestion durable des forêts à l'échelle mondiale.
- Et l'Agenda 21 qui détaille un programme d'action mondiale dans tous les domaines
du développement pour le ХХІème siècle sur 800 pages (cf annexe 1).
Deux conventions internationales ont également été signées lors de cette Conférence
de Rio par la majorité des Etats présents: la convention sur les changements climatiques dont
l'objectif est de réduire l'émission des gaz à effet de serre et la convention sur la diversité
biologique dont le but est de susciter une action internationale afin de stopper la destruction
des espèces biologiques, des habitats naturels et des écosystèmes ( on compte parmi les pays
n'ayant pas adhéré à ces conventions les Etats Unis qui les ont jugées trop contraignantes).
Puis en 1997, deux événements ont eu lieu:
La déclaration de Montréal en novembre: cette manifestation a réuni de nombreux
acteurs de l'éducation à l'environnement issus de tous les pays francophones qui ont travaillé
sur le cadre de l'éducation à l'environnement, sur les partenariats et sur la nécessité de prendre
en compte les différents aspects économiques, politiques et sociaux dans l'action. Le
développement durable est considéré comme une des finalités majeures de l'éducation à
l'environnement.
En décembre, 160 pays se sont réunis au Japon pour établir le Protocole de Kyoto
visant à limiter et réduire les gaz à effet de serre qui provoquent le réchauffement de la
planète et le changement climatique. Seulement 84 pays ont signé cet accord.
Le dernier grand événement international pour l'environnement est le Sommet mondial
sur le développement durable de Johannesburg en 2002 qui a abouti à une série de mesures
pour réduire la pauvreté et protéger l'environnement, qui portent en particulier sur l'eau,
l'énergie, la santé, l'agriculture et la diversité biologique.
7
– Naissance de l'EE en France:
Résultant de la prise de conscience des menaces écologiques pesant sur la planète et
de l'appel à la mobilisation lancé par les instances internationales, le premier ministère chargé
de la « Protection de la Nature et de l'Environnement » voit le jour en 1971. Pendant les
années qui suivent, ce ministère a bénéficié de diverses appellations, pour s'intituler
aujourd'hui « Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable ».
Dès les années 1970, la France se tourne vers l'école pour sensibiliser les jeunes à
l'environnement. Le 2 novembre 1971, le ministère de l'Education nationale et celui chargé de
l'Environnement signent un « Protocole d'Action » dans le but de mettre l'accent, dans les
programmes scolaires, sur la protection de la nature et l'amélioration du cadre de vie afin de
faire comprendre aux jeunes générations la responsabilité qu'elles ont en matière
d'environnement. En 1977, la commission de l'environnement, créée par le ministère de
l'éducation entre autres, met en place un certain nombre de mesures concrètes pour favoriser
la naissance d'une éducation à l'environnement: coordination des actions éducatives,
facilitation des sorties d'élèves, sensibilisation et formation des enseignants et production et
diffusion de documents pédagogiques utilisables à l'école.
C'est la circulaire du 1er avril 1971 qui donne naissance à l'éducation à
l'environnement. Ce texte ministériel insiste sur la nécessité de mettre l'accent « sur tous les
aspects qui aideront l'élève à prendre conscience de la place de l'homme dans la biosphère, à
réfléchir à son comportement dans la nature et d'une manière générale le prépareront à
reconnaître ses responsabilités dans le milieu auquel il appartient ». Selon ces instructions, les
notions d'environnement doivent être enseignées au niveau disciplinaire mais également au
niveau interdisciplinaire.
Le 24 avril 1972, une seconde circulaire voit le jour: « l'enseignement de
l'environnement » doit prendre en compte les réalités économiques et sociales du milieu
jusque là ignorées dans le but de développer chez les élèves le sens de leurs responsabilités
personnelles d'hommes et de futurs citoyens.
Le 29 août 1977, le ministère de l'éducation nationale publie un nouveau texte: la
charte constitutive de l'éducation à l'environnement. L'éducation en matière d'environnement
8
s'impose nécessaire dès le plus jeune âge et elle doit apporter aux élèves les moyens de
comprendre les problèmes d'environnement de façon intelligente et constructive. Il est donc
nécessaire pour les élèves d'acquérir des connaissances par le biais d'une pédagogie active
(découverte concrète du milieu et projet interdisciplinaire). Une documentation est ainsi mise
à la disposition des enseignants par l'intermédiaire des centres régionaux et départementaux
de documentation pédagogique afin de mettre en place un tel enseignement. L'initiation à
l'environnement est mise en place dans les formations initiale et continue des professeurs.
En 1983, un nouveau protocole d'accord est signé entre le ministère de l'Education
nationale et celui de l'Environnement afin de favoriser la mise en place de l'éducation à
l'environnement (accroissement du nombre de projets d'actions éducatives et de stages
d'initiation, d'information ou de formation des enseignants). Dix ans plus tard, ce protocole est
réactualisé pour tenir compte des apports de la Conférence de Rio. Ainsi, l'objectif que doit
atteindre l'éducation à l'environnement est de permettre à chaque élève d'acquérir une culture
de base sur les problèmes posés par l'environnement.
Parmi les textes les plus récents concernant l'éducation à l'environnement, on trouve la
circulaire de rentrée 2004 qui remplace celle du 29 août 1977: « Généralisation d'une
éducation à l'environnement pour un développement durable (EEDD) ». Selon ce texte,
« l'étude de l'environnement doit se placer dans la perspective du développement durable ».
Depuis la rentrée 2004, l'éducation à l'environnement pour un développement durable fait
donc partie des programmes, mais ne constitue pas une nouvelle matière. Elle doit s'appuyer
sur les enseignements disciplinaires déjà existant (cf annexe 2).
b) Quelques définitions:
Toutes ces définitions découlent de conceptions différentes de l'environnement.
– Education par l'environnement:
L'éducation par l'environnement ou dans l'environnement se situe dans une optique
d'éducation générale de l'enfant. Le milieu de vie de l'élève est considéré comme un moyen
pour lui assurer un développement intellectuel de qualité et lui permettre l'acquisition de
9
connaissances qu'il pourra utiliser directement. L'environnement n'est pas un objectif mais un
outil d'apprentissage.
– Education pour l'environnement:
Dans l'éducation pour l'environnement, l'enfant n'est plus pris en compte. Il est au
service de l'environnement. Celui-ci étant considéré comme premier, l'homme représente
seulement une de ses composantes. Selon cette conception de l'environnement, l'être humain
est un être vivant au même titre que tous les animaux.
– Education à l'environnement:
L'éducation à l'environnement se centre sur l'enfant afin de lui faire connaître
l'environnement et de le sensibiliser à la nécessité de prendre en compte ses caractéristiques
essentielles (fragilité des équilibres, interdépendance entre les éléments qui le composent,...).
L'homme n'est plus au service de l'environnement mais il est un partenaire. Il doit se
préoccuper de son environnement afin de pouvoir vivre. C'est ce type d'éducation qui doit être
pratiquée à l'école, car elle correspond aux finalités éducatives de l'enseignement français.
– Education au développement durable:
Le développement durable a été défini dans le rapport Brundtland de 1987 comme
« un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs ». L'éducation à l'environnement pour un
développement durable intègre donc des valeurs de solidarité diachronique et synchronique.
2. Pourquoi éduquer à l'environnement?
a) Prise de conscience de la fragilité de l'équilibre
environnemental:
C'est à partir des années 1970 que l'on a commencé à prendre conscience de notre
environnement et de ses problèmes. En effet, les grandes catastrophes écologiques telles que
10
Torrey Canyon3, Amoco Cadiz4, Bhopal5 ou plus récemment le naufrage du Prestige6 ou celui
de la plus grande plateforme pétrolière flottante7 ainsi que la surexploitation des ressources
planétaires à des fins commerciales ou le réchauffement climatique ont fait comprendre à
l'humanité l'importance de préserver notre patrimoine commun qui est la Terre.
Face à ces catastrophes, il est apparu nécessaire aux grandes instances internationales de faire
appel aux jeunes, futurs citoyens, pour sauvegarder leur environnement. Il est donc important
d'éduquer à l'environnement afin d'amener les futurs adultes à prendre des décisions pour
gérer au mieux la planète et ses ressources.
b) Les finalités de l'éducation à l'environnement:
Selon les experts ayant rédigé la charte de Belgrade en 1975, le but de l'éducation à
l'environnement est de « former à l'échelle mondiale une population consciente et préoccupée
de l'environnement et des problèmes s'y rattachant et qui, par son savoir, sa compétence, son
état d'esprit et son sens de l'engagement, est en mesure de contribuer collectivement et
individuellement à résoudre des problèmes et à éviter qu'il s'en pose de nouveaux pour
l'avenir ».
La reflexion internationale a permis de dégager six objectifs précis (repris par P. Giolitto et
M. Clary) que doit atteindre l'éducation à l'environnement:
- « permettre aux jeunes d'acquérir les connaissances et d'appréhender les concepts qui
les aideront à comprendre les mécanismes biophysiques, économiques et sociaux qui
conditionnent un « fonctionnement » harmonieux de l'environnement;
- leur faire prendre conscience de la complexité des paramètres en cause dans tout
problème d'environnement;
- leur permettre d'accéder aux valeurs qui les conduiront à se comporter en citoyens
conscients et responsables, en matière de gestion de l'environnement;
3 Le 18 mars 1967, un pétrolier libérien s'est échoué au large de la Cornouialle et a déversé dans l'océan 50 000 tonnes de pétrole et pollué 100 km de côtes en France et en Grande-Bretagne.
4 Le 16 mars 1987, un tanker libérien s'est échoué à Portsall, libérant 221 561 tonnes de pétrole brut, ce qui a pollué 400 km de littoral.
5 Nuage de gaz toxique en 1984 qui a provoqué en Inde 2 000 morts et plus de 60 000 blessés graves.6 En novembre 2002, un pétrolier s'échoue en Espagne et déverse dans l'océan 70 000 tonnes de fuel alors qu'il
est remorqué.7 En mars 2001, au large du Brésil, cette plateforme se brise et plus de 350 000 litres de diesel se répand dans
l'océan.
11
- faire naître chez eux des attitudes et des comportements, progressivement réfléchis,
les conduisant à respecter l'environnement et, par conséquent, à travers ce patrimoine naturel
et culturel commun, à respecter les autres;
- les sensibiliser à la nécessité de « vivre ensemble », et donc d'accepter les autres dans
leur diversité, l'environnement n'étant pas seulement biophysique, mais également psycho-
social;
- les inciter à prendre soin de leur « patrimoine biologique » personnel, à savoir leur
propre corps. »
Ces six objectifs sont avant tout des objectifs généraux et on peut se demander quels sont les
objectifs que l'on se fixe lorsque nous pratiquons l'éducation à l'environnement à l'école.
c) Les objectifs pédagogiques de l'éducation à l'environnement:
– Les objectifs généraux:
D'après A. Giordan, l'éducation à l'environnement vise quatre types d'objectifs
pédagogiques: des objectifs d'acquisition d'attitudes (comportements), des objectifs de
démarches, des objectifs d'acquisition de concepts (ou connaissances) et enfin des objectifs de
prise en compte des valeurs éthiques et esthétiques. Pour une réelle éducation à
l'environnement, tous ces objectifs doivent être coordonnés (cf annexe 3).
– Les programmes de 2005 pour l'école primaire:
Tous ces objectifs cités par A. Giordan en annexe ne sont pas tous envisageables à
l'école primaire. C'est pourquoi, dans les programmes de 2005, le ministre de l'Education
nationale détermine des objectifs à atteindre pour les enfants de 3 à 11 ans.
Au cycle des apprentissages premiers, on peut lire dans le domaine du « vivre
ensemble » que l'enfant doit être capable en fin de cycle de respecter des règles et ses
camarades et d'adopter un comportement individuel en tenant compte de la vie collective.
Dans le domaine « découvrir le monde » et plus particulièrement à l'intérieur du chapitre
« découverte de différents milieux, sensibilisation aux problèmes de l'environnement », le
maître est invité à faire découvrir à l'enfant son milieu proche (école, quartier,...) avant
d'observer des milieux de plus en plus éloignés ( forêt, étang, campagne, ville, mer,...). Les
12
enfants sont amenés à reconnaître l'activité humaine dans les paysages. Toutes ces activités
doivent permettre à l'élève d'acquérir « une attitude responsable: respect des lieux, de la vie,
entretien des plantations et du jardin scolaire, soins aux animaux, impact de certains
comportements sur l'environnement de la classe (lutte contre le gaspillage, tri des déchets
pour recyclage, repérage des nuisances) ».
Au cycle des apprentissages fondamentaux, l'élève affirme son sens des
responsabilités et acquiert une attitude responsable. Dans le chapitre « découverte du monde
du vivant », on trouve l'éducation à l'environnement. Celle-ci est abordée lors de l'observation
d'animaux et de végétaux de l'environnement proche puis lointain (interactions avec
l'environnement). L'élève perçoit la diversité du vivant et des milieux et il « prend conscience
de la fragilité des équilibres observés dans les milieux de vie ».
Au cycle des approfondissements, l'éducation à l'environnement est abordée lors de
différentes disciplines. Tout d'abord en « éducation civique », l'élève s'ouvre sur le monde qui
l'entoure et il « mesure les menaces qui pèsent sur l'environnement et la responsabilité de
chacun ». En quittant l'école primaire, l'enfant devra avoir acquis un comportement
responsable à l'égard de l'environnement. En géographie ensuite, l'élève découvre les
paysages ruraux et industriels, lesquels sont abordés à travers quelques problèmes actuels.
Enfin, l'éducation à l'environnement est intégrée dans les « sciences expérimentales et
technologie ». On peut lire dans cette partie que cette éducation est transdisciplinaire (en lien
avec l'éducation civique) et qu'elle vise à développer « une prise de conscience de la
complexité de l'environnement et de l'action exercée par les hommes ». Pour cela, « elle
s'appuie sur une compréhension scientifique pour des choix raisonnés ». Le maître doit
développer une approche écologique à partir de l'environnement proche et faire découvrir aux
élèves le rôle et la place des êtres vivants, leur adaptation aux conditions du milieu,...
3. Comment aborder ces thèmes?
L'éducation traditionnelle ne convient pas pour éduquer à l'environnement car elle trop
abstraite, parcellisée et frontale. Il est donc nécessaire de mettre en place d'autres démarches
pédagogiques afin de parvenir à atteindre les buts que s'est fixés l'éducation à
l'environnement.
13
a) Différentes approches:
Selon P. Giolitto, il existe trois approches qui sont complémentaires: une approche
environnementale, militante, qui vise à donner aux futurs citoyens un savoir et une volonté
d'agir en faveur de l'environnement, une approche éducative dont le but est d'éduquer
globalement la personne (sur les plans cognitif, social, affectif et moral) et une approche
pédagogique qui se centre essentiellement sur le procesus pédagogique qu'elle met en oeuvre.
L. Sauvé, quant à elle, met en évidence huit points de vue différents par lesquels on peut
aborder l'éducation à l'environnement:
- le point de vue sensible qui joue sur l'affectivité, la sensibilité et les sentiments des
élèves afin de les inciter à agir en faveur de l'environnement.
- le point de vue cognitif qui vise à transmettre les savoirs environnementaux de base
permettant de comprendre les interactions complexes intervenant dans l'environnement.
- le point de vue behavioriste qui a pour but de faire naître, modifier ou consolider des
comportements à l'égard de l'environnement par des renforcements positifs ou négatifs
( concours, diplômes ou récompenses).
- le point de vue praxique qui consiste à allier la reflexion à l'action.
- le point de vue éthique qui privilégie le développement des valeurs sur lesquelles se
fonde l'action environnementale: responsabilité de l'homme à l'égard de la nature et de ses
semblables, égalité entre les peuples, solidarité, coopération.
- le point de vue spiritualiste qui développe des valeurs et des attitudes en rapport avec
une croyance, une philosophie voire une idéologie.
- et enfin le point de vue civique qui vise à former des écocitoyens manifestant une
attitude responsable à l'égard de ce patrimoine collectif de l'humanité qu'est l'environnement.
b) Interdisciplinarité:
L'environnement étant un système complexe, il est nécessaire de mettre en place
l'interdisciplinarité pour éduquer à l'environnement. Celle-ci peut être mise en place de trois
manières différentes selon A. Giordan:
La première façon de procéder consiste à reformuler les contenus disciplinaires de manière à
14
ce que les programmes de chaque discipline enseignée recouvrent les différents aspects de
l'environnement. On assiste ici à une simple juxtaposition des différentes matières; on parlera
donc plus exactement de pluridisciplinarité.
Une deuxième solution vise à établir des relations entre les matières scolaires. On commence
un thème dans une discipline et on le poursuit dans une autre. Chaque thème abordé constitue
un ensemble d'objectifs cohérents, à répartir dans toutes les disciplines.
On peut également mettre en place une réelle pédagogie transdisciplinaire (ou pédagogie de
projet), qui suppose que toutes les matières soient au service du projet.
c) Approche systémique:
Ce type d'approche systémique ou globale est véritablement transdisciplinaire et ne
consiste pas en une simple juxtaposition des différentes disciplines. Elle doit considérer
l'environnement dans sa totalité en étudiant le système dans lequel s'inscrit le problème
environnemental.
Le système doit être identifié en tenant compte des différents éléments qui le constituent et
des relations qui existent à l'intérieur de celui-ci, mais aussi entre ce système et d'autres. Par
exemple, pour le recyclage du papier, une approche systémique consisterait à identifier les
différents composants du système « papier »: industrie du papier (du bois jusqu'à la feuille de
papier, en considérant l'économie: coûts, emplois générés), la gestion des forêts (rôle de la
fabrication du papier dans la déforestation et les conséquences), le recyclage du papier (le
coût du ramassage différencié selon les déchets et celui de la fabrication, les emplois
produits), la publicité (coûts engendrés et bénéfices rapportés), la population locale,... Après
cette identification, on mettrait en évidence les liens entre les différents composants du
système, de façon à avoir une vision globale du problème et prendre la meilleure décision
possible pour essayer de le résoudre (par le biais d'un jeu de rôle par exemple).
Cette approche convient très bien à l'éducation à l'environnement car les élèves doivent
prendre conscience des interrelations existant entre les différents phénomènes et de leur
complexité. Avant de pouvoir résoudre un problème, il est essentiel d'en analyser toutes les
composantes afin de prendre la meilleure solution possible.
15
d) Partenariat et ouverture de l'école:
Pour éduquer à l'environnement, il est nécessaire de sortir du cadre scolaire. Pour ce
faire, l'école doit établir des relations de partenariat avec différents « acteurs » de
l'environnement. Il existe de nombreux partenaires possibles: les parents, le ministère de
l'écologie et du développement durable, les collectivités territoriales,...
En effet, le ministère chargé de l'environnement et celui de l'éducation nationale ont participé
à certains projets dans le but de sensibiliser les élèves à l'environnement: opérations « école et
nature » (1987), « 1000 défis pour ma planète », projets AEF « à l'école de la forêt » et projets
classe « eau » par exemple.
L'école entre également en relation avec les collectivités territoriales; celle-ci peuvent ainsi
mettre à disposition des enseignants des ressources pédagogiques facilitant la mise en place de
l'éducation à l'environnement, elles font vivre les classes de découverte et elles financent un
certain nombre de structures permettant d'initier les jeunes à l'environnement.
L' enseignant peut aussi faire appel à des entreprises pour le financement des projets
environnementaux mais aussi pour les connaissances techniques qu'elles peuvent apporter
dans certains domaines ( entreprise de recyclage, de traitement de l'eau,...) et pour se
documenter.
Pour se former et initier les élèves à l'environnement, on peut également faire appel à des
associations de protection de la nature.
Il existe des structures permanentes qui peuvent apporter un soutien à l'école: les Centres
Permanents d'Initiation à l'Environnement pouvant accueillir, héberger et informer le public
scolaire lors de stages.
L'école doit donc s'ouvrir sur l'extérieur afin de mettre en place l'éducation à l'environnement:
elle peut ainsi développer différents projets tels que Projets d'Action Educative (PAE) ou
Classes de découverte.
Les PAE, créés en 1981, visent à faire pratiquer aux élèves des activités interdisciplinaires en
association avec la communauté éducative locale ( parents, collectivités locales,
associations,...). Ces différentes activités prennent appui sur un projet et font appel à des
intervenants extérieurs.
Les classes de découverte et classes d'environnement, quant à elles, sont régies par des textes
( circulaire du 21 septembre 1999 ) et constituent un excellent support pour la pratique de
16
l'éducation à l'environnement.
e) Pédagogie de projet:
– Caractéristiques du projet:
La pédagogie de projet est centrée sur l'élève et part de ses représentations. Le projet
doit amener l'élève à prendre conscience de l'environnement grâce à une investigation centrée
sur l'action. Pour être efficace, le projet doit être basé sur des problèmes pratiques que pose
l'environnement aux élèves et il implique une réflexion des élèves sur le rôle qu'ils peuvent
jouer pour résoudre ce problème. Chaque projet mis en place doit aboutir à une production, ce
qui permet un réel investissement de la part des enfants.
La mise en oeuvre du projet nécessite deux conditions: interdisciplinarité et partenariat.
– Mise en oeuvre du projet:
Afin de mettre en place un véritable projet d'éducation à l'environnement dans sa
classe, il est nécessaire de suivre quelques étapes:
- analyser la situation: à partir d'un problème les concernant directement, les élèves,
avec l'aide de l'enseignant, en identifient les différents aspects. C'est dans cette phase
qu'émergent les conceptions initiales des enfants qu'il importe de prendre en compte pour un
réel apprentissage.
- définir une problématique: c'est autour de ce questionnement que s'articulera tout le
travail de recherche. Les élèves entrent donc dans une démarche de résolution de problème:
ils sont acteurs de leur formation.
- émettre des hypothèses et rechercher des solutions alternatives: une fois les questions
posées, il s'agit d'y répondre. Plusieurs solutions au problème considéré peuvent être
envisagées. Dans ce cas, les enfants devront les hiérarchiser en fonction de différents critères
tels que l' efficacité, le coût, la faisabilité,... et prendre une décision.
17
- mettre en oeuvre la ou les solutions retenues: c'est la phase d'action.
Enfin, tout projet entrepris doit aboutir à une production: information par le biais d'afffiches,
d'un journal,... permettant de sensibiliser la population à l'environnement.
f) La place de l'évaluation:
– Quoi évaluer?
Lors de la mise en place d'une telle éducation, il n'est pas évident de savoir sur quoi
doit porter l'évaluation. Dans les domaines disciplinaires traditionnels, le maître évalue les
connaissances acquises par l'élève. Or, ce type d'évaluation ne convient pas pour les objectifs
que s'est fixés l'éducation à l'environnement.
Ainsi, l'évaluation peut porter sur la motivation des élèves, leur investissement, sur leur
capacité de passage de l'action locale à la reflexion globale.
L'évaluation peut également porter sur d'autres niveaux comme l'évaluation de l'équipe
(enseignant et partenaires).
– Comment évaluer?
Pour A. Giordan, le type d'évaluation la plus formatrice est celle du sondage sur
l'apprentissage des apprenants. Pour ce faire, on peut utiliser deux documents:
- un document descriptif qui se présente comme une fiche de renseignements. Il repose
sur des observations en continu de l'activité. On y note tous les détails du projet: thème,
objectifs envisagés, activités, motivation des apprenants pour chaque activité, acquis
observables chez les élèves, obstacles rencontrés, bilan, modifications à introduire,...
- un document évaluatif qui donne des informations sur la pertinence ou non des
activités. Il est réalisé à partir d'investigations menées auprès des élèves à l'aide de
questionnaires ou d'entretiens. Un test est effectué avant l'activité, un autre pendant et un
dernier après.
Ces deux types d'évaluation sont complémentaires et portent essentiellement sur l'évaluation
du projet.
Mais comment évaluer les élèves?
18
Deuxième partie: Quelques expériences menées en classe
1. Quels thèmes aborder en classe:
Dans les instructions officielles, les programmes de 2002 nous donnent quelques pistes
de thèmes à aborder: lutte contre le gaspillage, tri des déchets pour le recyclage, repérage des
nuisances ou découverte de différents espaces ( forêt, étang, parc animalier, mer, campagne,
ville,...) pour le cycle 1; pour le cycle 2, les animaux et les végétaux de l'environnement
proche puis lointain ansi que leurs interactions avec cet environnement, la fragilité des
équilibres des différents milieux de vie et enfin pour le cycle 3, l'énergie, le rôle et la place
des êtres vivants, les notions de chaînes et réseaux alimentaires, l'adaptation des êtres vivants
aux conditions du milieu, le trajet et les transformations de l'eau dans la nature et la qualité de
l'eau.
Il s'agit avant tout d'aborder des thèmes de la vie quotidienne des élèves, qui les concernent
directement afin qu'ils se sentent plus concernés par la qualité de l'environnement.
2. Présentation des séquences menées en classe:
a) Le tri des déchets (GS):
Lors de mon stage en pratique accompagnée à l'école maternelle des Rosoirs dans la classe de
Grande Section d'Emmanuelle Delagoutte, j'ai pu mettre en place une séquence d'éducation à
l'environnement. Dans le cadre de la mise en place dans le quartier du tri sélectif, j'ai voulu
aborder avec les élèves le devenir des poubelles et leur apprendre à trier leurs déchets. Je
disposais pour cette séquence de deux séances de 45 minutes environ avec deux groupes
composés de neuf élèves (cf fiches de préparation en annexe 4).
La première séance était donc consacrée à la découverte du devenir des poubelles. Pour cela,
j'avais choisi de partir d'un album (Oh! Les poubelles, Christine Flament, Ecole des Loisirs).
Dans un premier temps, les élèves ont découvert collectivement les illustrations avant que je
leur lise le livre. À partir de cette lecture, les enfants ont pu reconstituer à l'oral le trajet des
poubelles de la maison jusqu'à la décharge ou l'usine d'incinération. À l'issue de cette phase
19
orale, les élèves ont travaillé individuellement: ils ont découpé les vignettes correspondant à
différents moments du chemin des ordures et ils les ont remis dans l'ordre (cf annexe 5).
La deuxième séance était basée sur le tri des déchets. Pour cela, je disposais d'une poubelle
avec différents types de déchets et de bacs pour le classement (carton, papier, métaux,
plastique, verre et déchets fermentescibles) empruntés au centre de ressources. J'ai introduit la
séance par une double page de l'album précédent où on pouvait voir un monsieur et un petit
garçon mettre leurs déchets dans différents conteneurs. S'en est suivi une discussion à propos
de ce qu'ils faisaient, pourquoi et comment ils s'y prenaient chez eux pour pouvoir ensuite
mettre chaque type de déchet dans le conteneur adéquat. Il est apparu clairement aux élèves
qu'il a fallu trier les poubelles avant. Mais comment faire? Dans le reste de la séance, les
élèves ont donc pu s'essayer à trier les déchets contenus dans la poubelle apportée. Pour la
majorité d'entre eux, c'était la première fois qu'ils pratiquaient ce genre d'activité. À l'issue du
tri, les élèves ont trouvé qu'il fallait beaucoup de poubelles (6 au total) et que ce n'était pas
pratique. J'ai donc pu introduire facilement qu'à la maison et à l'école, on regroupe les cartons
et les papiers dans la même poubelle (sac bleu), les plastiques et les métaux dans le sac jaune,
le verre dans un bac spécial et le reste dans la poubelle usuelle.
La majorité des enfants a éprouvé des difficultés quant au tri des déchets. En effet, ils ont eu
beaucoup de mal à se décentrer de l'objet (boîte de céréales ou shampoing ou bouteilles de
soda) pour en percevoir la matière. Il a donc fallu leur faire sentir la matière: leur faire
toucher, écouter le bruit qu'elle faisait, comparer avec d'autres objets déjà triés,... Sur l'instant,
il ne m'est pas venu à l'esprit de leur faire découvrir les déchets les yeux fermés, mais je pense
maintenant que cela aurait pu leur être profitable.
À la suite de ces deux séances, chaque élève a reçu un dépliant récapitulatif sur le tri sélectif
distribué par la ville d'Auxerre.
b) Le recyclage du papier (CM1):
Pendant mon premier stage en responsabilité à l'école élémentaire de Coulanges la Vineuse
dans la classe de CM1 de Mme Robin, j'ai mis en place une séquence sur la fabrication du
papier recyclé. Les différentes séances menées en classe nous ont permis de prendre
20
conscience de l'importante quantité de papier que nous utilisons chaque jour et de trouver des
moyens afin d'en limiter notre consommation quotidienne (en particulier les papiers
publicitaires). J'ai donc mis en place 6 séances de 75 minutes environ (cf fiches de
préparation en annexe 6).
La séance 1 était consacrée à l'émergence des conceptions initiales des élèves sur la
fabrication du papier dans une première partie et, dans un second temps, à la prise de
conscience par les élèves de l'importante quantité de papier utilisée et donc du gaspillage qui
en découlait.
Lors de la phase 1, les élèves ont donc dû répondre sur une affiche, par groupes de 2, à la
question « A votre avis, comment fait-on le papier? ». Les enfants avaient tous une idée
relativement exacte sur la fabrication du papier: on prend du bois que l'on met dans une
machine qui le broie, puis on récupère « la poudre », on la mélange avec de l'eau, on étale la
pâte ainsi obtenue, on la laisse sécher au soleil pendant quelques jours et on obtient du papier.
En effet, la maîtresse titulaire de la classe leur avait lu un album qui traitait de ce thème. À la
suite de la mise en commun des travaux des groupes, les élèves ont travaillé sur un document
(cf annexe 7) qu'ils ont lu, analysé et à partir duquel ils ont élaboré une trace écrite collective
sur la fabrication du papier (cf annexe 8).
Le deuxième temps de la séance était consacré à l'élaboration de la liste de tous les papiers
rencontrés par les élèves en une journée (à l'école et à la maison). Ils y ont d'abord réfléchi
par groupes de deux, puis on a écrit au tableau tous les papiers qu'ils recontraient: feuilles
blanches, feuilles à carreaux, feuilles de couleur, feuilles à dessin, enveloppes, papier à
lettres, prospectus publicitaires, papier essuie-tout, papier toilette, ... Ensuite, nous nous
sommes demandés quels étaient les types de papier parmi ceux cités qui étaient les plus
utiles et ceux qui l'étaient le moins. Par manque de temps, nous n'avons pas pu effectuer le
classement du plus utile au moins utile initialement prévu. Cette réflexion s'est avérée assez
difficile. En effet, nous n'avions pas établi de critères permettant de dire si un papier était
utile ou non, donc selon certains élèves, des papiers étaient utiles et selon d'autres, ils ne
l'étaient pas. De plus, à l'approche de la période de Noël, certains enfants considéraient les
papiers publicitaires utiles afin qu'ils puissent « faire la liste des jouets qu'ils voulaient ».
Nous avons donc repris chaque type de papier cité par les élèves et, pour chacun d'entre
eux, nous nous sommes posés les questions suivantes: « Est-ce que nous le rencontrons
souvent? » et « Est-ce que nous pouvons nous en passer? » Nous avons abouti à la
conclusion que certains papiers que nous rencontrons très souvent sont inutiles ( en
21
particulier les prospectus et les feuilles jetées à la poubelle alors qu'elles ne sont presque
pas utilisées) et que nous gaspillons tous les jours de grandes quantités de papier.
Lors de la deuxième séance, il s'agissait de mesurer la quantité de papier publicitaire reçue sur
une période donnée et d'en déduire le gaspillage de papier dû aux prospectus. Pour cela, lors
de ma visite de classe préalable au stage, j'avais demandé aux élèves de rapporter à l'école
tous les prospectus qu'ils recevaient dans leur boîte aux lettres.
Par groupe de quatre, les élèves ont répondu à la question « Comment peut-on mesurer la
quantité de papier publicitaire que nous avons reçu dans nos boîtes aux lettres pendant les 2
semaines? ». Les élèves ont tous pensé à peser les prospectus reçus ( à l'aide de balances de
Roberval ou d'autres balances). Ceci est principalement dû au fait que nous avions travaillé
sur les mesures de masses en mathématiques. Un groupe a voulu compter le nombre de
pages, mais toutes les pages n'avaient pas la même taille et cette solution était très laborieuse.
Ce même groupe a également proposé l'idée de mesurer la hauteur de la pile de publicités.
Après la mise en commun des solutions élaborées par les élèves, tous se sont mis d'accord sur
la pesée des prospectus. Chaque groupe s'est donc vu remettre un tas de papiers publicitaires
qu'il a dû peser à l'aide d'une balance de Roberval ou d'un pèse-personne. Pour la pesée avec
cette dernière balance, il a fallu que les élèves trouvent une solution, car les publicités seules
ne pouvaient être pesées (gamme de mesure de 10 à 130 kg). Ils ont vite compris qu'il fallait
qu'ils se pèsent seuls, puis avec les journaux et faire ensuite une soustraction. Chaque groupe
a donc pesé ses prospectus, puis les élèves ont fait la somme des masses pesées. La masse
ainsi obtenue (7,8 kg) correspondait donc à la quantité de prospectus reçue par 24 élèves (ou
foyers) pendant environ 2 semaines.
À la suite de cette séance, en mathématiques, les élèves ont eu à résoudre deux petits
problèmes (cf fiches de préparation annexe 6), qui ont conduit à la conclusion: « quel
gaspillage! ».
La troisième séance avait pour objectif de prendre conscience du gaspillage du bois pour
fabriquer les papiers publicitaires et de rechercher des solutions pour limiter le gaspillage
observé. Pour cela, les élèves devaient résoudre par groupes de deux un problème
mathématique (trouver combien de bûches sont nécessaires pour fabriquer les prospectus
reçus pendant 2 semaines, puis pendant 1 an). Après la correction, les enfants ont réalisé
l'importance du gaspillage du bois pour fabriquer les prospectus. Après cette première phase,
les élèves ont recherché des solutions pour limiter ce gaspillage. Parmi les idées proposées par
22
les enfants, on note: économiser le papier, mettre un auto-collant sur la boîte aux lettres pour
que le facteur ne dépose pas de prospectus et mettre le papier dans la poubelle jaune pour qu'il
soit recyclé. À la suite des propositions, nous nous sommes demandés quelle serait la solution
la plus efficace. Celle retenue par les élèves est la moindre consommation de papier. En effet,
le recyclage du papier nécessite de l'énergie et de la main d'oeuvre et l'auto-collant sur la boîte
aux lettres n'empêche pas la production des journaux publicitaires.
Pour des raisons matérielles, les séances 4 et 5 ont été menées en parallèle: la classe a été
divisée en deux. Un groupe a réalisé une recherche documentaire sur le recyclage industriel
du papier, tandis que l'autre groupe a recyclé du papier. Lors de la séance suivante, j'ai
interverti les groupes.
Les élèves travaillant sur le processus industriel de recyclage du papier avaient un document à
lire et un questionnaire à remplir (travail en autonomie)(cf annexe 9).
La fabrication du papier recyclé s'est faite en deux temps: tout d'abord une phase avec le
groupe classe entier pour la lecture de la fiche de fabrication du papier recyclé (annexe 10),
puis le découpage et le trempage du papier. La deuxième partie, en demi-groupe, était
consacrée à la fabrication du papier. Pour cela, le demi-groupe était divisé en deux à nouveau:
deux groupes de 6 élèves. Ils ont obtenu de belles feuilles de papier recyclé (cf annexe 11).
À la suite de ces séances, en ORL, les élèves, à partir de la fiche de fabrication du papier
recyclé, ont conçu la recette du papier recyclé, qu'ils ont ensuite écrit sur le papier qu'ils ont
fabriqué (séance 6) (cf annexe 12). Une brève partie orale de la séance 6 a également été
consacrée à l'impact de la fabrication du papier sur notre environnement: son rôle dans la
déforestation, avantages et inconvénients du papier recyclé.
c) Les coccinelles et la lutte biologique (CP):
Pendant mon deuxième stage en responsabilité que j'ai effectué à l'école Rive Droite dans la
classe de CP de Sandra Bepoix, j'ai mis en place une séquence sur la lutte biologique en me
servant d'un élevage de coccinelles. La séquence que j'ai menée est composée de 6 séances de
45 minutes (cf fiches de préparation en annexe 13). À côté de ces séances, tous les jours, nous
avons consacré une dizaine de minutes environ à l'observation de notre élevage.
23
La première séance consistait, pour les élèves, à émettre des hypothèses sur les moyens
d'éliminer les pucerons. Pour atteindre cet objectif, j'ai donc lu aux enfants l'album
L’églantine de D. Maes et C. Hellings, Archimède, Ecole des loisirs jusqu'à la page 14 où l'on
voit des pucerons sur un églantier. A partir de cette double page, j'ai demandé aux élèves
comment ils pourraient faire pour enlever les pucerons de la plante. Toujours collectivement
au coin regroupement, les élèves ont donné leurs hypothèses que j'ai notées sur une affiche (cf
annexe 14). Après avoir récolté leurs hypothèses, je leur ai lu la fin de l'album dans lequel on
a découvert que les coccinelles sont un moyen de se débarrasser des pucerons. De plus, nous
nous sommes demandés si, dans la réalité, les coccinelles mangeaient les pucerons. Pour
vérifier, les élèves ont proposé de chercher dans un documentaire.
Cette séance n'a pas bien fonctionné. En effet, le mode de travail était trop uniforme
(collectif), ce qui n'a pas permis à tous les élèves de s'investir dans la recherche d'hypothèses.
Pour cette phase, j'aurais dû faire travailler les élèves individuellement en leur faisant dessiner
leur solution et la légender. De plus, l'album à partir duquel j'ai introduit la séance était trop
compliqué pour des élèves de CP: développement des végétaux de la graine jusqu'à la plante
adulte en passant par la pollinisation. Il aurait été plus juducieux de ma part de montrer aux
élèves seulement les deux doubles pages concernant les coccinelles et les pucerons. Un autre
problème s'est également posé: les élèves, lors de l'émission d'hypothèses, n'ont pas semblé
comprendre pourquoi on voulait enlever les pucerons de l'églantier. Les solutions qu'ils
recherchaient étaient dénuées de sens. Je pense que c'est une des raisons pour lesquelles les
hypothèses des élèves étaient, pour la plupart, “tirées par les cheveux”. Je n'ai donc pas pu les
exploiter dans les séances suivantes comme je l'avais initialement prévu.
Lors de la deuxième séance, les élèves ont pu rechercher et découvrir les effets des pucerons
sur les végétaux et vérifier dans un album documentaire ( La coccinelle, petit ogre du jardin,
Mini Pattes, MILAN Jeunesse) si les coccinelles mangeaient les pucerons. Par groupes de 2,
les élèves ont émis des hypothèses sur les conséquences des pucerons sur les plantes. Pour
cela, ils devaient dessiner leur idée et la légender (eux-même ou en dictée à l'adulte).
Majoritairement, les hypothèses données par les élèves étaient de deux sortes: “les pucerons
mangent les feuilles et la plante” ou “ les pucerons mangent la nourriture des plantes” (cf
annexe 15). Après la phase de mise en commun, à partir de photos de végétaux infectés par les
pucerons et d'un court texte lu par la maîtresse, nous sommes arrivés à la conclusion que les
pucerons mangeaient la nourriture des plantes, qu'ils empêchaient les plantes de grandir et les
rendaient malades. Nous avons noté cette conclusion sur une affiche temporaire. Puis nous
24
avons recherché dans l'album documentaire le régime alimentaire des coccinelles; nous avons
vérifié qu'elles mangeaient effectivement des pucerons et nous avons réalisé un document
temporaire qui nous a servi de trace écrite sur les coccinelles. Cette séance a duré plus de 45
minutes; en effet, la phase d'émission d'hypothèses sur les effets des pucerons et la mise en
commun a demandé plus de temps que prévu.
Après cette séance, j'ai reçu l'élevage de coccinelles et j'ai pu l'introduire en classe le samedi
de la première semaine de stage. Lorsque j'ai apporté l'élevage en classe, les coccinelles
n'étaient en réalité que de minuscules larves. Les élèves ont eu du mal à s'imaginer que ces
petites bêtes allaient devenir des coccinelles. Nous avons mis en place le protocole
d'observation: tous les jours, les élèves allaient observer l'élevage et, s'ils notaient un
changement, ils devaient préparer une phrase et la dire à la classe. Si les enfants étaient
d'accord, la maîtresse notait sur un calendrier la phrase de la classe. Si aucun changement
n'était survenu, on faisait une croix dans la case (cf annexe 16). Ayant reçu des pucerons de
l'INRA, nous avons pu en mettre dans l'élevage et voir que les larves de coccinelles les
mangeaient. Malheureusement, je n'ai pas pu suivre le développement complet des coccinelles
avec les élèves faute de temps; à la fin de mon stage, les coccinelles dont le développement
était le plus avancé étaient dans leur cocon. Mais la maîtresse titulaire de la classe a continué
l'élevage et les élèves ont pu voir leur développement jusqu'au bout.
Pour la troisième séance, j'avais choisi de faire comparer aux élèves quatre méthodes pour
éliminer les pucerons et de leur faire choisir celle qui nous conviendrait le mieux. Pour cela,
j'avais repris dans leurs hypothèses de la séance 1 deux solutions récurentes, à savoir les
enlever un par un et les enlever avec de l'eau, une solution que nous avons vu: les coccinelles
et une dernière qui n'avait pas été citée dans les hypothèses, mais qu'un élève m'a proposé en
début de séance, lorsque je leur ai dit qu'ils avaient oublié quelque chose: “le produit pour tuer
les pucerons”, c'est-à-dire les insecticides.
La classe était divisée en quatre groupes qui travaillaient chacun sur une solution (cf annexe
17). Ils devaient analyser la solution en fonction de quatre critères: coût, efficacité, temps et
effets non désirés. Les élèves ont ensuite présenté leur recherche à la classe et on a rempli un
tableau à double entrée pour pouvoir ensuite comparer les différentes solutions (cf annexe
18). Après avoir rempli le tableau, on a donc choisi la solution selon les critères que j'avais
retenus, à savoir l'utilisation des coccinelles. Dans la présentation de cette séance, les élèves
ont vu uniquement le côté positif de l'utilisation des coccinelles comme moyen de lutte contre
25
les pucerons. C'était un choix de ma part pour ne pas compliquer davantage leur travail. Peut-
être n'aurais-je pas dû vouloir qu'ils fassent un choix, mais seulement qu'ils comparent les
différentes méthodes, et pour chacune, qu'ils en notent les avantages et les inconvénients pour
ainsi faire leur choix personnel. Cela aurait permis aux élèves de découvrir l'inconvénient
majeur des coccinelles dans la lutte biologique: nous ne sommes pas sûrs qu'elles resteront
dans notre jardin et mangeront “nos” pucerons. Cette façon de faire correspondrait plus aux
objectifs de l'éducation à l'environnement ( former un citoyen responsable).
L'objectif de la séance 4 était de découvrir le cycle de vie de la coccinelle. À partir d'une
comptine (cf annexe 19), les élèves ont noté les différents stades, leur succession et la notion
de cycle. Puis par groupes, ils ont dû remettre dans l'ordre quatre photos représentant les
stades de vie de la coccinelle: oeuf, larve, cocon et coccinelle. Après une mise en commun (cf
création du cycle de vie de la coccinelle annexe 20), les élèves, individuellement, devaient
reconstituer le cycle de vie précédemment vu ( cf annexe 21). Malgré le fait que les élèves
arrivaient à remettre dans l'ordre les différents stades, j'ai pu noter une certaine confusion dans
les termes à l'oral; ils ont eu du mal à associer clairement le nom du stade à ce qu'il
représentait réellement. Ceci est principalement dû au fait que les développements avec
métamorphose sont compliqués pour des élèves de CP et que la découverte de tous les stades
de développement n'a pas pris appui sur l'observation de l'élevage.
Lors de la séance 5, il s'agissait de faire comprendre aux élèves ce qu'est la lutte biologique et
d'en découvrir d'autres exemples (les amis du jardinier). Collectivement, à l'oral, les élèves
ont découvert la lutte biologique à travers l'exemple de la coccinelle: on se sert de la
coccinelle pour se débarrasser des pucerons. En termes plus généraux, la lutte biologique,
c'est se servir d'animaux pour se débarrasser d'autres animaux. À la suite de cela, j'ai donc
proposé aux élèves des noms et des photos d'animaux qui étaient utiles au jardinier: le
crapaud, l'abeille, le hérisson, le ver de terre et le chat. Individuellement, ils devaient émettre
des hypothèses sur la raison pour laquelle un des ces animaux était un ami du jardinier.
Ensuite, par groupe travaillant sur un même animal, ils avaient à rechercher dans un document
fourni pourquoi cet animal était réellement l'ami du jardinier (cf annexe 22). Cette partie de
séance a été très compliquée pour les élèves: en effet, ils n'ont pas bien compris pourquoi tous
ces animaux étaient utiles dans le jardin. En effet, la notion de chaîne alimentaire sous-jacente
(le hérisson est utile car il mange les limaces qui mangent la salade) est compliquée et
demanderait un temps d'appropriation plus long qu'une séance. De plus, pour comprendre
26
pourquoi le ver de terre ou l'abeille sont des amis du jardinier, il faut maîtriser certaines
notions scientifiques que les élèves n'avaient pas (pollinisation, décomposition du sol). Je
n'aurais donc pas dû présenter ainsi ce travail aux élèves: pour être compris, il aurait fallu
davantage de temps.
La séance 6 était consacrée à l'élaboration de l'affiche finale sur les coccinelles et la lutte
biologique. J'ai donc dit aux élèves que l'on allait réaliser une affiche sur ce thème et ils m'ont
dit ce qu'ils voulaient mettre dedans (en fonction de ce qu'on avait vu): coccinelles, pucerons
et lutte biologique. J'ai divisé la classe en 3 groupes qui ont chacun travaillé sur un thème.
Chaque groupe devait rédiger un court texte et choisir parmi des photos l'illustration de
l'affiche. Une fois les textes rédigés, je les ai ramassés et tapés à l'ordinateur pour le
lendemain. Puis les enfants ont réalisé des illustrations concernant les coccinelles et la lutte
biologique. Le lendemain, avec les textes tapés, les élèves ont disposé les différents éléments
de l'affiche à leur convenance et collé les documents (cf annexe 23).
4. Analyse et propositions de prolongement:
a) Interdisciplinarité?
Les deux séances menées en GS sur le tri sélectif, axées principalement sur ce thème
relevaient peu de l'interdisciplinarité: en effet, pour aborder ce thème, je me suis servie d'un
album. La lecture de cet album m'a permis de mener à bien mes séances et d'aboutir à
l'objectif que je m'étais fixé.
J'ai également utilisé des albums dans la séquence sur les coccinelles et la lutte
biologique. La lecture était donc un moyen de parvenir à ce que je voulais que les élèves
retiennent. De plus, les élèves ont également eu à écrire un court texte et à l'illustrer lors de la
réalisation de l'affiche finale. Dans cette séquence, la lecture, l'écriture et les arts visuels m'ont
donc permis d'aboutir à la réalisation de mon projet.
La séquence sur le recyclage des déchets est celle qui présente le plus de
caractéristiques d'interdisciplinarité. En effet, lorsque, en ORL, nous avons élaboré la recette
du papier recyclé afin de l'écrire sur le papier que nous avons fabriqué et donc le tester, la
maîtrise du langage faisait partie intégrante du projet que nous avons entrepris. Lors de la
27
recherche documentaire, les élèves devaient également lire le document qui leur a été fourni
afin de pouvoir répondre aux questions. Enfin, afin de pouvoir atteindre pleinement les
objectifs que je m'étais fixés, à savoir faire entrevoir aux élèves le gaspillage du papier dans
notre société, il m'a fallu utiliser les mathématiques (calcul du nombre de bûches nécessaires
pour fabriquer les prospectus reçus par notre classe). Cette matière nous a également été utile
pour peser les prospectus que nous avons reçus. Toutes ces disciplines (maîtrise du langage et
mathématiques) ont participé à la réalisation d'un projet; on peut donc parler ici de
transdisciplinarité.
b) Approche systémique?
Comme nous l'avons vu précédemment, seules les deux séquences sur le recyclage du
papier et sur la lutte biologique pourraient être considérées comme relevant d'une approche
systémique, dans la mesure où elles sont transdisciplinaires. Toutefois, pour être réellement
systémique, on doit considérer le problème dans sa globalité.
Ainsi, pour le recyclage du papier, le problème du gaspillage n'a pas été traité totalement dans
son ensemble. En effet, nous avons principalement étudié les effets de ce gaspillage
(écologiques et économiques), les moyens que nous avons pour le limiter, mais nous n'avons à
aucun moment parlé du rôle des prospectus dans l'économie des entreprises qui les produisent
(rôle de la publicité). Si j'avais benéficié d'un peu plus de temps lors de ce stage, j'aurais
introduit cet aspect et, en guise de synthèse finale, nous aurions pu faire un débat où les
différents points de vue auraient été représentés.
De même, pour la lutte biologique, on ne peut pas véritablement parler d'approche
systémique. Si, lors de la séance 3, je m'étais tenu seulement à comparer les différentes
méthodes entre elles et non à en choisir une en particulier, et laisser les élèves décider de la
solution (par un débat notamment, avec des partisans de chaque solution), cela aurait été une
approche systémique. Mais il me semble tout de même que cette approche aurait été
difficilement réalisable avec des élèves de CP.
c) Partenariat?
Dans le cadre d'un stage de trois semaines, il m'a été impossible de sortir du cadre
scolaire. Toutefois, pour réaliser ces trois séquences, j'ai dû faire appel à des partenaires.
28
Pour la séquence sur le tri sélectif, j'ai emprunté l'album sur lequel j'ai travaillé, la poubelle à
trier ainsi que les bacs de tri au Centre Départemental de Ressources en Sciences. Sans ce
prêt, il m'aurait été difficile de mettre en place une telle séquence. Si j'avais bénéficié de
temps supplémentaire, j'aurais pu organiser un véritable partenariat avec une entreprise, à
savoir la visite d'une déchetterie ou l'invitation dans la classe d'un professionnel du tri des
déchets.
Pour la séquence sur le recyclage du papier, j'ai également emprunté au Centre Départemental
de Ressources en Sciences une malette sur le papier recyclé. De plus, j'ai aussi fait appel aux
parents, par l'intermédiaire des élèves, pour qu'ils nous fournissent les prospectus qu'ils
recevaient. Il aurait été interessant de visiter avec les élèves une usine de fabrication de papier
recyclé ou bien, dans le cadre d'un projet « à l'école de la forêt », d'élargir ce thème à la
gestion des forêts.
Lors de la séquence sur les coccinelles et la lutte biologique, j'ai mis en place un autre
partenariat: j'ai commandé les coccinelles sur un site internet (jba-nature). De plus, afin
d'apporter la preuve aux élèves que les coccinelles (et les larves) mangeaient les pucerons, j'ai
contacté l'INRA de Colmar (Yves Bouchery) qui m'a fourni gratuitement un lot de pucerons.
Dans le cadre d'un même projet, on aurait pu rendre visite à un horticulteur biologique
n'utilisant pas d'insecticides pour ses cultures ou bien l'inviter en classe.
d) Pédagogie de projet?
Pour la séquence sur le tri des déchets en GS, malgré le fait que l'on partait d'un problème qui
se posait un niveau du quartier (mise en place du tri sélectif), donc proche des élèves, on ne
peut pas parler de pédagogie de projet. Les élèves n'ont en effet pas recherché de solutions à
un problème mais je leur ai donné les « clés » pour parvenir à trier les déchets. De plus,
aucune production finale n'a été réalisée par les élèves, essentiellement par manque de temps,
on leur a distribué.
Dans la séquence sur les coccinelles et la lutte biologique, on retrouve certaines
caractéristiques de la pédagogie de projet (recherche de solutions au problème posé, mise en
oeuvre d'une solution, production finale), mais elles ne sont pas assez nombreuses pour
réellement parler de projet. En effet, l'école étant située dans un quartier constitué
d'immeubles, les enfants n'avaient pas de jardins. Ils n'étaient donc pas concernés par les
29
problèmes de pucerons que l'on peut rencontrer. Les élèves ont donc cherché à résoudre le
problème sans y être directement impliqués. Si j'avais à recommencer cette séquence, je la
placerais après la mise en place d'une culture (capucines par exemple), où l'on aurait des
pucerons. Il est donc très important de partir de partir d'un problème concret concernant
directement les enfants afin qu'ils s'approprient le projet et qu'ils en soient véritablement des
acteurs. Il convient donc, avant de se lancer dans un projet, de prendre en compte le public
visé au sein de son environnement.
Enfin, lors de la séquence sur le recyclage du papier, on retrouve des caractéristiques de cette
pédagogie. En effet, la séquence a débuté par un problème concret, concernant directement les
enfants (l'importante quantité de papier gâché), puis ils ont cherché des solutions pour
remédier à ce problème et enfin ils ont mis en oeuvre une solution: le recyclage du papier. De
plus, ce projet n'a pas abouti à une production pour sensibiliser la population, mais le papier
recyclé que les élèves ont rapporté chez eux, fiers de leur production a contribué à sensibiliser
les parents et l'entourage des enfants. Ainsi, on peut véritablement parler de pédagogie de
projet.
e) Evaluation?
Il n'est pas évident de savoir sur quoi doit porter l'évaluation en éducation à
l'environnement. Étant donné que l'évaluation traditionnelle des élèves ne convient pas, je n'ai
pas pu clairement les évaluer.
Toutefois, du point de vue de la motivation, lors de ces trois séquences, j'ai pu remarquer que
les élèves étaient plutôt motivés.
En effet, pour le tri sélectif, les élèves ont apprécié la lecture de l'album, mais plus
particulièrement la deuxième séance, dans laquelle il fallait trier la poubelle. En effet, ils
étaient actifs et cela leur a beaucoup plu.
Lors des séances sur le recyclage du papier, la motivation des élèves a varié selon les
situations proposées. J'ai pu noter que les séances dans lesquelles il fallait résoudre les
problèmes mathématiques n'avaient pas suscité l'enthousiasme de tous les enfants, alors que
celles où ils cherchaient, manipulaient leur avaient plu. Mais, dans l'ensemble, on peut dire
que les élèves étaient motivés.
La dernière séquence que j'ai mise en place a globalement suscité l'intérêt des élèves: en effet,
30
l'observation de l'élevage de coccinelles, la recherche des moyens pour éliminer les pucerons,
tout comme celle portant sur les effets des pucerons sur les végétaux, la découverte du cycle
de vie de la coccinelle, ainsi que la réalisation de l'affiche leur a beaucoup plu, mais la
difficulté de certaines séances (1 et 5) a été une cause du moindre investissement de leur part.
Ainsi, pour ce qui est de l'évaluation des différentes séquences mises en place pendant mes
stages, je pense que c'était globalement positif. Toutefois, je ne peux pas me prononcer de
façon certaine sur les acquis des élèves; il m'a manqué les outils nécessaires à leur évaluation,
et du temps (en effet, j'ai pu noter un changement d'attitudes, mais je ne sais pas si cette
mutation sera durable).
Lors de mes différents stages, je n'ai pas réussi à mettre en place des situations d'évaluation
adaptées à l'éducation à l'environnement: j'ai seulement évalué les connaissances d'ordre
disciplinaires acquises par les élèves: trajet des déchets en GS, fabrication du papier,
utilisation de l'impératif pour l'élaboration de la recette du papier recyclé, fabrication du
papier recyclé en CM1 et cycle de vie et régime alimentaire de la coccinelle, connaissances
sur la lutte biologique en CP. Il aurait été judicieux de ma part d'introduire en classe une grille
d'observation des comportements des élèves (avant/après) afin d'évaluer les éventuels
changements d'attitude: ceci aurait été possible pour le tri des déchets et la fabrication du
papier recyclé. De plus, pour évaluer les élèves sur l'acquisition de démarches, mais
également celles d'attitudes, il aurait été interessant de mettre en place un débat, avec des
partisans de chaque « camp » sur les problèmes du gaspillage du papier ou bien sur
l'utilisation des insecticides, après avoir bien sûr analysé tous les composants du système.
31
Bilan: Retour sur la pratique
Lors des différents stages que j'ai effectués au cours de l'année, j'ai pu mettre en place des
séquences d'éducation à l'environnement sur différents thèmes: le tri sélectif, le recyclage du
papier et la lutte biologique.
J'ai trouvé des réponses à certaines questions que je me posais au début de ma formation.
Ainsi, j'ai vu que l'on peut aborder des thèmes très différents avec des élèves de l'école
primaire; l'essentiel réside seulement dans le fait que ces thèmes doivent être concrets,
proches des enfants, ils doivent représenter un problème auquel ils sont directement
confrontés afin qu'ils puissent s'y investir pleinement.
Concernant la mise en place de cette éducation à l'école, j'ai compris qu'il s'agissait de mettre
en oeuvre un véritable projet, incluant interdisciplinarité, approche systémique et partenariat.
J'ai également pu remarquer que les élèves sont en général assez réceptifs face aux problèmes
que rencontrent notre environnement.
Toutefois, lors des stages, il m'a semblé difficile de mettre en place un réelle approche
systémique. En effet, étant donné le jeune âge des élèves, les différents aspects à prendre en
compte dans chaque problème me paraissent encore trop compliqués.
Enfin, je ne sais toujours pas sur quoi doit porter l'évaluation des élèves pour ce type
d'éducation. En effet, si l'on se base sur la motivation des élèves, on peut penser qu'ils vont
s'impliquer dans leur environnement, mais on n'a pas de moyen pour observer, vérifier leur
comportement. Les connaissances d'ordre « disciplinaires » sont celles qui me posent le moins
de problème à évaluer; or, elles ne constituent qu'une partie de l'évaluation qu'il convient de
mettre en place en éducation à l'environnement. Je dois maintenant réfléchir à l'élaboration de
situations d'évaluation qui correspondraient aux objectifs que s'est fixés l'éducation à
l'environnement.
32
BIBLIOGRAPHIE
GIORDAN André, SOUCHON Christian, Une éducation pour l'environnement, « Guides
pratiques », Z'EDITIONS, 1992
GIOLITTO Pierre, CLARY Maryse, Eduquer à l'environnement, Profession enseignant,
HACHETTE Education, 1994
SAUVE Lucie, ORELLANA Isabel, QUALMAN Sarah, DUBE Sonia, L'éducation relative à
l'environnement. École et communauté: une dynamique constructive, Hurtubise-HMH, 2001
Ministère de l'Education Nationale, Qu'apprend-on à l'école maternelle?, CNDP / XO
Editions, 2004
Ministère de l'Education Nationale, Qu'apprend-on à l'école élémentaire?, CNDP / XO
Editions, 2004
FLAMENT Christine, Oh! Les poubelles , Ecole des Loisirs, 2001
HELLINGS Colette, L’églantine, Archimède, Ecole des loisirs, 1993
TRACQUI Valérie, La coccinelle, petit ogre du jardin, Mini Pattes, MILAN Jeunesse, 2001
33
Annexe 1
Le contenu de l'Agenda 21 – Récapitulatif des chapitres
I – Dimensions sociales et économiques1. Coopération internationale visant à accélérer un développement durable dans les
pays en développement2. Lutte contre la pauvreté3. Modification des modes de consommation4. Dynamique démographique et durabilité5. Protection et promotion de la santé6. Promotion d'un modèle viable d'établissements humains7. Prise de décisions en vue d'un développement durable
II – Conservation et gestion des ressources aux fins du développement1. Protéger l'atmosphère: procéder à la transition énergétique2. Une approche intégrée de l'utilisation des ressources terrestres3. Protection et utilisation rationnelle des forêts4. Arrêter la progression des déserts5. Protéger les écosystèmes montagneux6. Faire face aux besoins agricoles sans détruire la terre 7. Diversité biologique durable8. Gestion écologiquement rationnelle de la biotechnologie9. Protéger les ressources de l'océan10. Protection et gestion des ressources d'eau douce11. Utilisation sans danger de produits chimiques toxiques12. Gestion des déchets dangereux13. Solutions à apporter aux problèmes que posent les déchets solides14. Gestion des déchets radioactifs
III – Renforcement du rôle des principaux groupes1. Action en faveur de la participation de la femme à un développement durable et
équitable2. Partenaires sociaux pour un développement durable
IV – Moyens d'exécution1. Ressources et mécanismes financiers2. Mettre à la disposition de tous les techniques écologiquement rationnelles3. La science au service d'un développement durable4. Promouvoir la sensibilisation à l'environnement5. Renforcement des capacités nationales pour un développement durable6. Renforcement des institutions pour le développement durable 7. Instruments et mécanismes juridiques internationaux8. Elimination des inégalités en matière d'information
Extrait de L'environnement en France, p 344
34
Annexe 2
35
36
Annexe 3
Des objectifs d'acquisition d'attitudes:- interrogation et prise de conscience: « savoir s'interroger sur un milieu et prendre
conscience de sa structure et de ses problèmes »
- compréhension: « avoir envie de chercher à analyser une situation ou un problème »
- responsabilisation: « avoir envie d'agir pour protéger ou améliorer les différents milieux de vie »
Des objectifs de démarches:- enquête: « être capable de rechercher des informations par diverses méthodes:
observations directes, questionnaires; être capable, avec ou sans instrument, d'orienter et d'organiser les données »
- maîtrise des quantificateurs: « savoir repérer un grandeur pour préciser une propriété ou une tecnique; savoir présenter les résultats sous une forme permettant la compréhension et la communication des résultats; savoir établir une relation quantitative entre deux grandeurs pour établir ou préciser une loi; savoir maîtriser les tableaux de nombres et les statistiques »
- démarche expérimentale: « savoir maîtriser un ensemble de relations causales, en déterminant les conditions qui permettent de reproduire le phénomène: d'une part en séparant l'action de différentes variables ( démarche expérimentale analytique) et d'autre part en saisissant l'action coordonnée ( effet de synergie) ou contradictoire (effet de contradiction) des différentes variables (démarche expérimentale systémique).
- maîtrise de l'information: « être capable de communiquer, c'est-à-dire de comprendre un message et de transmettre sa pensée et être capable de traduire un même différents langages: langue maternelle, codages, symboles mathématiques, mime, maquettes,... »
- modélisation: « être capable de regrouper les données ponctuelles obtenues sous forme de loi, de schémas, de maquettes ou de modèles pour élaborer une explication ou une prévisison; savoir dégager les structures générales à partir des différents éléments et les mettre en liaison par des relations »
- maîtrise de la décision: « être capable de coopérer, de confronter ses opinions, d'organiser un travail en vue de la résolution d'un projet »
Des objectifs d'acquisition de connaissances:- espace: « savoir que l'espace est une étendue définie, caractérisée par des propriétés
(physiques, géographiques, économiques) qui déterminent une structure; savoir que l'espace n'est pas à organiser au hasard, mais pour répondre à un certain nombre de besoins (travail, habitation, commerce, loisir, communication) »
- temps: « savoir situer un phénomène dans une chronologie avec une origine et une échelle de mesure constante; savoir repérer un phénomène périodique »
- ressources matérielles: « savoir qu'un certain nombre de substances sont en quantité
37
limitée, ont des coûts élevés ou génèrent des pollutions; savoir que les plantes vertes sont pratiquement les seules à élaborer à partir de matières minérales du sol, d'eau et de gaz carbonique »
- ressources énergétiques: « savoir que l'énergie est aussi une ressource limitée ou nécessite des coûts élevés »
- écosystèmes: « savoir que le terme écosystème désigne l'ensemble constitué par le peuplement (végétaux, animaux), le milieu physique et leurs interactions; dans un écosystème, les relations de dépendance et de compétition déterminent un état d'équilibre: équilibre dynamique entre les différentes populations. La moindre modification d'un des paramètres de l'écosystème peut avoir des conséquences sur l'ensemble de l'écosystème; savoir que la plupart des écosystèmes naturels se suffisent à eux-même, tandis que ceux créés par l'homme nécessitent l'injection d'énergie et de matériaux; savoir que la survie de l'humanité impose des relations d'harmonie entre les activités humaines et le fonctionnement des écosystèmes »
- production, consommation: « savoir que toute activité de production ou de consommation a un coût écologique; le développement non contrôlé de la production ou de la consommation s'accompagne de pollution et conduit à un épuisement des ressources; l'accroissement de la production, indispensable dans bien des cas, pour satisfaire les besoins minimaux des populations, n'est pas le recours unique; il est possible de « mieux vivre », à condition de produire, de consommer autrement, de répartir les biens différemment; les biens produits doivent être utiles, durables, sans danger pour l'environnement, ils doivent être faciles à réparer et à recycler; savoir que l'équilibre entre les besoins et les ressources est menacé par l'augmentation de la population et de ses besoins, ainsi que par la difficulté d'augmenter les productions d'aliments et de matières premières soit parce que leur quantité est limitée, soit parce que les investissements ne permettent pas aux techniques d'évoluer rapidement »
- aménagement: « savoir que les aménagements réalisés par l'homme ont des conséquences directes et indirectes, à court et à long terme (notamment les coûts sociaux) qu'il convient d'analyser avant toute prise de décision; savoir que l'aménagement de l'environnement urbain ou rural exige la prise en compte des facteurs écologiques, sociaux, esthétiques ».
Des objectifs de prise en compte des valeurs:- esthétiques
- éthiques
38
Annexe 4
FICHE DE PREPARATION
« Le tri sélectif »
Cycle 1, GS
Domaine disciplinaire: Découverte du monde
Objectif général: faire découvrir aux élèves le tri sélectif afin qu’il soit mis en place dans l’école
Mode de travail: groupes de 9 élèves
Séance 1: « Que deviennent nos poubelles? »
Objectif: découvrir le devenir des poubelles
Matériel: - album Oh! Les poubelles, Christine Flament, Ecole des loisirs- feuilles élèves « Le chemin des ordures »- feuilles A3 coupées en 2- colle et ciseaux
Déroulement de la séance: 45 min 1) présentation du livre: 25 min
Coin regroupement, collectifPrésentation du livre, discussion à propos des illustrations et explication.Puis lecture de l’album par la maîtresse jusqu’à la page 25.
2) récapitulation du trajet des poubelles: 5 min
À l’oral, par les élèves
3) travail individuel: 15 min
Distribution de la feuille. « que faut-il faire? ».Découpe les vignettes et remet les dans le bon ordre sur la feuille de couleur. Puis colle le titre.
Séance 2: « Le tri sélectif »
Objectifs: - savoir que trier les déchets permet de protéger l’environnement et de recycler- apprendre à trier les déchets
Matériel: - album Oh! Les poubelles, Christine Flament, Ecole des loisirs- poubelles avec différents types de déchets - caisses: cartons, papiers, métaux, plastique, verre et déchets fermentescibles - quelques déchets fermentescibles ( peau de banane, épluchures de pommes,…) - dépliants sur le tri sélectif
Déroulement de la séance: 45 min1) découverte du tri: 10 min
À partir de la double page 26-27 de l’album (tri dans les conteneurs), amener une discussion avec les élèves.« Que font le monsieur et le petit garçon? Pourquoi ils font ça à ton avis? Qu’est-ce qu’ils ont fait, chez eux, pour mettre chaque chose dans un conteneur spécial? »Puis lecture de la double page.
2) tri des déchets: 35 min
« Nous aussi, on va trier les déchets. J’ai apporté une grosse poubelle avec plein de choses dedans et des caisses. On va essayer de mettre les ordure dans la bonne caisse. »Regarder avec les élèves toutes les caisses, ce que l’on doit mettre dedans: « Quels déchets va-t-on mettre dans cette caisse? »Puis chacun leur tour, les élèves prennent un déchet dans la poubelle et le mettent dans le bac correspondant. Les autres élèves regardent et valident.
Faire moucher un élève et lui demander ensuite dans quelle caisse il va mettre son mouchoir.Après un certain temps, leur dire que, à la maison et à l’école, on met les cartons et le papier dans le sac bleu, le plastique et les métaux dans le sac jaune, les bouteilles en verre dans le conteneur et les déchets fermentescibles dans la poubelle normale.
Puis distribution des dépliants.
39
Annexe 5
fiche distribuée aux élèves
Voici un exemple de production d'élève
40
Annexe 6
Fiches de préparationEducation à l'environnement
« La fabrication de papier recyclé »
Niveau: Cycle 3, CM1
Déroulement de la séquence: 6 séances de 75 minutes
Objectif général: Prendre conscience de la grande quantité de papier gâché et mettre en place / élaborer des solutions pour y remédier.
Séance 1:
Objectifs: - dégager les conceptions initiales des élèves sur la fabrication de papier. - prendre conscience de l’importante quantité de papier utilisée et de leur inutilité (pour certains)
Compétence: savoir travailler en groupes
Matériel: - affiches (feuilles de papier A3) - feuilles de papier A4
Déroulement de la séance: 75 min
1) Conceptions initiales des enfants sur la fabrication de papier: 45 min
Situation déclenchante: « A votre avis, comment on fait le papier? »
Recherche par groupe de 2: les enfants notent sur une affiche comment ils pensent que l’on fabrique le papier.
Mise en commun: affichage de toutes les affiches au tableau puis explicitation par les élèves.
2) Liste de tous les papiers rencontrés par les élèves: 30 min
Par groupes de 4, faire la liste de tous les papiers rencontrés en une journée: à l’école, à la maison.Mise en commun, écriture de tous les papiers au tableau.
Réflexion sur la quantité: celui que l’on rencontre le plus, celui que l’on rencontre le moins.Réflexion sur l’utilité de ces papiers: classement des papiers du plus utile au moins utile.Conclusion: certains papiers que l’on trouve souvent sont inutiles. Quel gaspillage!Séance 2:
Objectif: Mesurer la quantité de papier publicitaire reçue sur une période donnée
Matériel: - feuilles de papier A3 - balances de Roberval - pèse-personne digital - balance de cuisine - tableau pour noter le résultat des pesées - feuilles de papier A4 avec les problèmes mathématiques
Déroulement de la séance: 75 min
Situation déclenchante: « Comment peut-on mesurer la quantité de papier publicitaire que nous recevons dans notre boîte aux lettres? »
1) Elaboration du protocole: 30 min
Par groupe de 4, élaboration d’un protocole. Rédaction sur une affiche A3.
Mise en commun: élaboration du protocole final (à noter dans le cahier d‘expérience)
2) Application du protocole: 45 min
Faire réaliser les pesées aux élèves (balance de Roberval, pèse-personne digital, balance de cuisine).Noter dans le tableau les résultats des pesées par élève.
Petits problèmes mathématiques:Quelle masse de prospectus reçue pour la classe? Pour l’école? Pour le village? En un mois? En un an?Prévoir des calculatrices.
41
Conclusion: Quel gaspillage!!!
Séance 3:
Objectifs: - prendre conscience du gaspillage du bois pour fabriquer les papiers publicitaires - rechercher des solutions pour limiter le gaspillage du papier.
Matériel: -feuilles de recherche (avec problème) - cahier de sciences -feuilles sur le processus industriel de recyclage
Déroulement de la séance: 75 min
1) Petit problème de mathématiques: 30 min
« A partir d’une bûche qui pèse 5 kg, on a pu fabriquer 2,5 kg de papier. Combien a-t-il fallu de bûches comme celle-ci pour fabriquer les papiers publicitaires que nous avons reçus cette semaine? »
Recherche par groupes de 2 (résultat approximatif)
Mise en commun: Quel gaspillage!!!
2) Comment faire pour éviter ce gaspillage? 45 min
Travail collectif
Idées possibles: moindre consommation de papier, refuser les prospectus, recyclage,…
Réflexion sur les solutions trouvées: Quelle serait la plus appropriée? (consommer moins de papier car le recyclage nécessite de l’énergie).
Séances 4 et 5: à mener en parallèle:
La moitié de la classe fera son papier recyclé, l’autre moitié travaillera sur la fabrication du papier (recherche documentaire). On inverse les groupes pour la séance prochaine.
1) Recherche documentaire: 45 min
Objectif: connaître le processus de fabrication du papier recyclé
Matériel: - feuilles A4 avec questions concernant la fabrication du papier recyclé industrielle - documents sur le processus de fabrication du papier recyclé
Travail individuel
« Vous vous souvenez que mardi de la 1ère semaine, on avait cherché comment on fabriquait le papier. On avait trouvé, vous aviez collé le schéma dans votre cahier de sciences et on avait écrit la trace écrite ensemble. Je l’ai tapée et la voilà. Vous allez la coller dans votre cahier avec le schéma. Maintenant, vous, aujourd’hui, vous allez rechercher dans les documents que je vais vous donner comment on recycle le papier dans les industries spécialisées. Vous allez d’abord lire tous les documents, puis, vous répondrez aux questions que je vous ai posées sur la feuille. Vous devez répondre à toutes les questions, d’accord. Vous travaillez en autonomie. Vous ne devez pas faire de bruit. Si vous avez une question, vous m’appelez. »
À la fin des deux séances (quand toute la classe a fait la recherche documentaire), faire la correction de la recherche documentaire collectivement.
2) Fabrication du papier recyclé: 75 min
Objectifs: - lire et exécuter une fiche de fabrication - savoir fabriquer du papier recyclé
Matériel: - papiers journaux et feuilles de brouillon - tamis (4) - torchons - caisses (3 ou 4) - mixeurs (2) - éponges (4) - fer à repasser - rouleau à pâtisserie - corde à linge à accrocher dans la classe - épingles à linge (24) - fiche de fabrication à afficher dans la classe - fiches de fabrication individuelles (24)
1ère partie: le matin (nécessité de modifier l’emploi du temps) pendant la séance de littérature:
42
Avec les 2 groupes: explication : « on va fabriquer du papier recyclé. Pour des raisons pratiques, la moitié de la classe va fabriquer son papier aujourd’hui et l’autre moitié demain, on échangera les groupes. Mais on va tous regarder la fiche de fabrication ce matin. »
Lecture de la fiche de fabrication: explication, puis mise en route de la fabrication: déchirer les papiers et les faire tremper dans l’eau chaude. Le 2ème groupe déchire également ses papiers, mais il ne les fais pas tremper aujourd’hui: il les met dans une caisse sans eau et les fera tremper demain matin ( juste avant la pause de midi)
« Maintenant, les morceaux de papier vont tremper pendant 2 heures. On continuera notre fabrication cet après-midi. »
2ème partie:
On va finir de fabriquer notre papier:« Qu’est-ce qu’on doit faire maintenant? »
Attention: consigne de sécurité pour le mixeur: pas plus de 2 élèves à la table des mixeurs (un par mixeur), faire très attention à ne pas se couper, ne pas chahuter, ne pas mettre ses doigts vers les lames, attendre la maîtresse avant d’appuyer sur le bouton.
Chaque élève fait sa feuille de papier, possibilité d’en faire quelques-unes de plus.
Séance 6:
Objectifs: - utiliser le papier fabriqué et dégager quelques caractéristiques - écrire la recette du papier recyclé - connaître l’impact de la fabrication du papier sur l’environnement
Matériel: - feuilles de papiers réalisées par les élèves - « recettes du papier recyclé » corrigées - documents
Déroulement de la séance: 75 min 1) Essai d’écriture: 5 min
Tests avec différents stylos (sur feuilles en trop).Quels stylos peut-on utiliser? Ne peut-on pas utiliser?
2) Ecriture de la « recette »: 55 min
Les élèves recopient la recette du papier recyclé qu’ils ont élaboré en ORL.
3) Impact de la fabrication de papier sur l’environnement: 15 min
Peu ou pas d’impact sur la déforestation (bois d’éclaircissement, replantation d’arbres): développement durable.(en France pas de déforestation à cause du papier)Fabrication de papier consomme de l’énergie: moindre consommation d’énergie pour papier recyclé mais énergie quand même: économie de papier importante
Le recyclage permet: de réduire la quantité de papier à incinérer ou à stocker donc réduire la pollution, de limiter l’importation de pâte à papier (nord) et d’économiser l’énergie.
Inconvénients: coûte cher (comparer les prix du papier normal et prix du papier recyclé), consomme de l’énergie, moindre qualité du papier.
43
Annexe 7
Annexe 8
Voici la trace écrite proposée par les élèves:
Comment fait-on le papier?
Pour faire du papier, on coupe du bois, on enlève l'écorce et on le broie. Après, on mélange la sciure avec de l'eau. Puis on lave et on cuit la pâte obtenue. On égoutte la pâte et on la fait sécher. Enfin, on enroule le papier.
44
Annexe 9
45
Annexe 10
Annexe 11
46
Annexe 12
Annexe 13
PROJET EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT
Les coccinelles et la lutte biologique
Cycle 2, CP
Domaine disciplinaire: Découverte du monde
Objectifs: - découvrir la coccinelle par le biais d’un élevage: cycle de vie et régime alimentaire - savoir que les coccinelles sont un moyen de lutter efficacement contre les pucerons sans danger sur l’environnement
( alternative aux insecticides)
Matériel: kit d’élevage de larves de coccinelles
6 séances de 45 min ( plus temps d’observation de l’élevage en continu)
mise en place de l’élevage de coccinelles dès réception fin de 1ère semaine stage.
Séance 1:
Objectifs: - émettre des hypothèses sur les moyens d’éliminer des pucerons - découvrir l’album L’églantine, D. Maes et C. Hellings, Archimède, Ecole des loisirs
Compétence: être capable de prendre des indices sur une image pour émettre des hypothèses de lecture
Matériel: - album L’églantine, D. Maes et C. Hellings, Archimède, Ecole des loisirs - affiche A3 pour noter les propositions des élèves
Déroulement de la séance:1) Lecture offerte de l’album: 20 min
Collectif, coin regroupement
La maîtresse présente l’album aux élèves: couverture, puis lecture à haute voix par la maîtresse de l’album jusqu’à « D’années en années, il grandit et lance de nouvelles branches. » Pour chaque page, avant lecture, laisser un temps aux élèves pour décrire l’image.Page suivante: lecture d’images par les enfants: cacher la page de droite avec une feuille. « Que se passe-t-il sur l’églantier? » laisser les enfants s’exprimer.Puis lecture de la page de droite: « Hélas, une colonie de pucerons voraces attirés par la sève fraîche et les jeunes boutons envahit l’églantier. Il faiblit, ne peut plus grandir… »
2) Situation problème: 10 min
Toujours au coin regroupement« Comment est-ce que l’on pourrait faire, à votre avis, pour enlever tous les pucerons de cet églantier? »
47
Noter toutes les propositions des élèves sur une affiche.Après avoir noté toutes les propositions, quel titre on pourrait mettre à l’affiche (laisser une place pour mettre le titre). « Qu’est-ce qu’on a écrit? »Exemple: nos solutions pour enlever les pucerons
3) lecture de la suite de l’album: 10 min
Découverte de la page suivante: cacher la page de droite.Lecture de l’image par les enfants. « Que voit-on sur cette image? Que fait la coccinelle? »Puis lecture de la page de droite et de la fin de l’album par la maîtresse.
« Dans ce qu’on vient de lire, est-ce que l’on a découvert une nouvelle solution pour débarrasser l’églantier des pucerons? »Rajout de la coccinelle sur la liste.
« Est-ce que, à votre avis, les coccinelles mangent vraiment les pucerons dans la nature? L’album représente-il la réalité? Comment faire pour savoir si c’est vrai? »Regarder dans un documentaire. C’est ce que l’on fera la prochaine fois.
Séance 2:
Domaine disciplinaire: découverte du monde (le monde du vivant)
Objectifs: - vérifier dans un album documentaire le régime alimentaire des coccinelles - découvrir les ravages des pucerons sur les végétaux
Compétence: être capable de prendre des indices sur des images pour émettre des hypothèses
Matériel: - album La coccinelle, petit ogre du jardin, Mini Pattes, MILAN Jeunesse - album L’églantine, D. Maes et C. Hellings, Archimède, Ecole des loisirs - agrandissements de différentes photos tirées de l’album - 2 affiches A3 pour trace écrite - photos pucerons avant/ après - feuilles blanches A4
Déroulement de la séance:
1) recherche des effets des pucerons sur les végétaux: 30 min
La dernière fois, on a essayé de trouver des solutions pour éliminer les pucerons de la plante. Mais, on a oublié de se demander pourquoi il fallait les éliminer ces pucerons. Que font-ils sur les plantes?
Travail par groupe de 2: à ton avis, que font les pucerons sur les plantes? Émission d’hypothèses: chaque groupe de 2 émet une hypothèse, puis elle la communique au groupe classe.Les élèves travaillent sur une feuille blanche; ils font un dessin pour illustrer leur hypothèse et ils le légendent avec des mots simples (possibilité de demander à la maîtresse comment s’écrit le mot).
Après la mise en commun, la maîtresse montre des photos des végétaux abîmés par les pucerons (avant- après) et lit un court texte sur les pucerons. On conclue en réalisant collectivement une trace écrite sur les effets des pucerons sur les végétaux (sur affiche A3).
2) découverte de l’album: 10 min
Coin regroupement, collectif
« Mardi, on avait vu dans l’album que les coccinelles mangeaient des pucerons. On s’était demandé si c’était vrai. J’ai apporté un album documentaire sur les coccinelles; on va pouvoir chercher dedans si les coccinelles mangent des pucerons dans la nature. »
Leur montrer la couverture: leur demander de décrire ce qu’ils voient et de lire le titre.« petit ogre du jardin »: qu’est-ce qu’un ogre?Est-ce que le titre nous renseigne un peu sur ce que l’on cherche ( alimentation de la coccinelle)? Maintenant, on va essayer de trouver dans le livre ce qui nous intéresse.Faire défiler les pages devant eux doucement afin qu’ils puissent prendre des renseignements (images et texte) pour savoir si la page nous intéresse.P 12- 13: la photo nous montre des pucerons: c’est intéressant.On tourne la page: on voit encore des photos qui nous intéressent.Puis faire défiler les autres pages rapidement.
Dire aux élèves que pour mieux voir, j’ai agrandit les photos. Mettre au tableau les 4 photos agrandies. Pour chaque photos demander aux élèves ce qu’ils voient. Photo 1: pucerons. « Où sont-ils? »Photos 2, 3 et 4: coccinelle mangeant un puceron: « Que fait la coccinelle? Comment mange-t-elle? Où est sa bouche? » Pour avoir plus de renseignements, on va lire les pages de l’album où l’on voit ses photos.Lecture des pages 12 à 15 par la maîtresse.
5) trace écrite: 5 min
48
« Qu’est-ce qu’on a appris aujourd’hui sur la coccinelle? »Dictée à l’adulte sur affiche A3. Exemple: « La coccinelle mange les pucerons qui sont sur les plantes. Elle attrape les pucerons avec ses mandibules et le mange. La coccinelle peut manger jusqu’à 100 pucerons par jour. »
Séance 3:
Objectifs: - comparer 4 méthodes différentes pour éliminer les pucerons en fonction de différents critères: coût, efficacité, temps, effets non désirables…
- choisir la méthode qui nous convient le mieux (la moins contraignante)
Matériel: - feuilles de questions pour chaque solution - textes simples dans lesquels les élèves cherchent les réponses à leur questions. - affiche A3 pour tableau récapitulatif
Déroulement de la séance:
1) Rappel de la séance 1: 5 min
La dernière fois, on s’était demandé comment faire pour éliminer les pucerons, mais personne n’avait parlé d’une méthode que beaucoup de monde utilise: c’est un produit que l’on met sur les fleurs pour tuer les pucerons qui sont dessus; on appelle ça un insecticide car il tue les pucerons, mais aussi les autres insectes.
2) recherche avantages et inconvénients:
Situation problème: « Sur mon balcon, toutes mes fleurs sont pleines de pucerons. J’aimerai bien les enlever pour que mes fleurs continuent à pousser, mais je ne sais pas quelle méthode je dois utiliser pour les enlever: j’hésite entre 4 méthodes: les insecticides, les coccinelles, l’eau, ou les enlever un par un. Vous allez m’aider à choisir la meilleure solution. » « Je voudrais une méthode qui ne prenne pas beaucoup de temps, qui ne me coûte pas cher, qui enlève tous les pucerons et qui ne tue pas d’autres animaux que les pucerons. »
Définition des critères: coût, efficacité de la solution, rôle de l’homme dans la mise en place et effets non désirés.
Travail par groupe: chaque groupe d’élèves s’occupe d’une solution.
Chaque groupe aura une feuille à remplir (possibilité d’aide avec texte pour répondre aux questions)
3) mise en commun:
Les groupes viennent présenter les résultats de leur réflexion: au tableau, la maîtresse remplit un tableau à double entrée. Une fois chaque groupe passé, demander aux élèves quelle est la meilleure solution du point de vue de chaque critère. Quelle solution a le plus d’avantages? Celle qui a le plus d’inconvénients? Quelle solution me conviendrait le mieux?Et vous, si vous aviez à choisir, quelle solution vous prendriez?Discussion si divergence de points de vue.Nos coccinelles mangent les pucerons; ça tombe bien, quand on va les relâcher, elles pourront manger les pucerons des rosiers et on aura pas besoin de mettre d’insecticides.
Séance 4:
Objectifs: - découvrir le cycle de vie de la coccinelle: œuf, larve et coccinelle - acquérir du vocabulaire scientifique: œuf, larve, métamorphose et cocon
Matériel: - album La coccinelle, petit ogre du jardin, Mini Pattes, MILAN Jeunesse - élevage des coccinelles - agrandissement de photos de l’album documentaire - comptine ( cycle de vie de la coccinelle) - photos à classer - feuilles élèves
Déroulement de la séance: 50 min
1) lecture de la comptine par la maîtresse: 10 min
Coin regroupement, collectifLecture de la comptine sur la coccinelle. Comptine écrite sur une affiche au tableau.Mettre l’élevage à la portée des enfants.
Puis, questionnement: avant d’être des larves, qu’étaient nos larves dans notre boîte?Des œufs.
Et d’où venaient ces œufs? Une coccinelle les a pondu
Que vont devenir nos larves? Elles vont se transformer en coccinelle.
Où? Dans un cocon
49
Et que vont faire les coccinelles quand elles seront adultes? Elles vont pondre des œufs. Ça recommence à chaque fois.
2) travail en groupe: 30 min
À partir de photos, demander aux élèves de les remettre dans l’ordre et de proposer une légende pour chaque photo.
Puis chaque groupe présente son affiche au tableau.
Collectivement, réalisation d’une affiche sur le cycle de vie de la coccinelle avec légendes.
3) Trace écrite: 10 min
Travail individuelLes élèves doivent découper les différentes photos ( avec légende) représentant chaque étape du cycle de vie de la coccinelle et les remettre dans l’ordre: ils peuvent s’aider des photos au tableau.Placer les photos sur la feuille, appeler la maîtresse pour vérification puis coller.
Séance 5:
Objectifs: - savoir ce qu’est la lutte biologique - découvrir d’autres exemples de lutte biologique: animaux utiles dans le jardin
Matériel: - fiches élève - feuille recherche documentaire
Déroulement de la séance:
1) Questionnement: 5 min
Pourquoi la coccinelle est-elle l‘amie du jardinier?Discussion sur le rôle de la coccinelle dans les jardins.
2) la lutte biologique: 10 min
« Quand on se sert des coccinelles dans le jardin pour se débarrasser des pucerons, on dit qu’on fait de la « lutte biologique ». À votre avis, qu’est-ce que c’est la lutte biologique? »Émission d’hypothèse: qu’est-ce la « lutte »? « biologique »?
« C’est quand on se sert d’animaux pour lutter contre quelque chose que l’on ne veut pas. Par exemple, quand on utilise des coccinelles pour se débarrasser des pucerons, on fait de la lutte biologique. Ça nous évite d’utiliser des insecticides qui peuvent tuer d’autres insectes que les pucerons. »
3) autres exemples de lutte biologique: 30 min
On a vu que dans le jardin, les coccinelles pouvaient aider le jardinier. Mais il y a d’autres animaux qui sont utiles, qui peuvent nous aider. Le ver de terre, le chat, l’abeille, le crapaud et le hérisson (écrire au tableau). Pourquoi tous ces animaux sont utiles à votre avis?
Émission d’hypothèses individuelle (sur papier), puis recherche documentaire en groupeLes élèves remplissent leur feuille.Puis demander à un élève de chaque groupe de rapporter à la classe pourquoi l’animal est utile.
La maîtresse écrit ce que les élèves disent sur chaque animal.
Séance 6:
Objectif: réaliser une affiche sur la coccinelle et la lutte biologique
Matériel: - travail réalisé dans les séances précédentes - photos de pucerons et de coccinelles
Déroulement de la séance: 45 min
la coccinelle et la lutte biologique
1) découverte du travail: 5 min
collectif
« On va faire une affiche pour informer les élèves de l’école sur le rôle des coccinelles dans la lutte biologique. Que va-t-on pouvoir mettre sur notre affiche? Qu’a-t-on appris sur les coccinelles? »
Les élèves listent ce qu’ils ont appris sur les coccinelles et sur la lutte biologique. Maîtresse écrit sur affiche ce que les élèves veulent mettre sur leur affiche.
50
Petit texte sur les pucerons, petit texte sur les coccinelles et petit texte sur la lutte biologique.
2) écriture des textes: 30 min
Diviser la classe en 3 groupes: chaque groupe s’occupe d’écrire quelque chose sur les pucerons, les coccinelles ou la lutte biologique.Maîtresse passe dans les groupe pour aider à l’écriture.
Puis, après écriture du court texte, demander aux élèves de choisir l’illustration parmi celles apportées.
3) réalisation des dessins: 10 min
Demander aux élèves de faire des dessins de coccinelles et de pucerons.
Pour vendredi, taper les textes à l’ordinateur.
Annexe 14
Voici les hypothèses émises par les élèves:- les enlever avec une pelle- prendre des gants et les enlever- arroser les pucerons avec un pistolet à eau- mettre une feuille à côté- les enlever avec un balai- les couper- les prendre avec un verre- les assommer avec un marteau- les prendre avec nos doigts et les écraser- les enlever avec une règle- mettre une coccinelle (après lecture de l'album)
Annexe 15
51
Annexe 16
Voici quelques photos de notre élevage:
les larves les mues
un cocon une coccinelle
52
Annexe 17
53
Annexe 18
Annexe 19
Comptine
Jolie coccinelle Belle demoiselleD'où viens-tu?
Qu'es-tu devenue?
1- Je viens d'un petit oeufpondu au doux printemps
2- Je deviens une larve qui dévore les pucerons
3- Dans un cocon je dorspour que je me transforme
4- Je suis une coccinelle la p'tite bête à Bon Dieu
5- Je viens pondre des oeufsavant de dire adieu
54
Annexe 20
Annexe 21
55
Annexe 22
Annexe 23
56
L'éducation à l'environnement:quels thèmes aborder et comment?
Résumé: Comment mettre en place l'éducation à l'environnement à l'école primaire? Il convient avant tout d'aborder cette éducation par le biais d'une pédagogie de projet, incluant interdisciplinarité, approche systémique et partenariat. À travers différents thèmes traîtés avec les élèves, je me suis rendue compte qu'il fallait utiliser des sujets proches des enfants, afin qu'ils puissent réellement s'impliquer et entrer dans un véritable processus d'apprentissage.
Mots clés: - éducation à l'environnement - pédagogie de projet - interdisciplinarité - approche systémique - partenariat
57
