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Symbolisme de la croix - Association Présence - Octobre 2012 Page 1 LE SYMBOLISME DE LA CROIX TABLE DES MATIERES 1 INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 1 2 SYMBOLISME GEOMETRIQUE.......................................................................................................................... 2 2.1 Les SEPT directions ................................................................................................................................... 3 3 LA CRUCIFIXION DE JESUS ............................................................................................................................... 4 3.1 L’homme créé à l’image de Dieu .............................................................................................................. 6 3.2 La lettre TAW ............................................................................................................................................ 7 3.3 La petite croix - La grande croix .............................................................................................................. 9 4 LA CROIX D’ANKH ............................................................................................................................................ 9 4.1 L’Ankh et Osiris ....................................................................................................................................... 11 5 CONCLUSION ................................................................................................................................................. 13 1 INTRODUCTION La religion chrétienne nous a légué une image assez sombre de la croix, celle d'un homme, fils de Dieu, crucifié au mont du Golgotha par ses semblables, cet acte étant commémoré depuis des siècles comme le point ultime parachevant la mission de Jésus. La croix se trouve ainsi associée dans l'esprit populaire à la mort, à la souffrance (porter sa croix), à la culpabilité douloureuse d'avoir occis celui qui venait nous sauver, associée enfin, dans son acceptation la plus élevée, à l'œuvre de résurrection, celle-ci étant nécessairement précédée par le sacrifice du vieil homme mis en croix. On peut voir là, dans les paradoxes pressentis, les prémices de l'initiation au mystère christique, une initiation qui n'intéresse à vrai dire qu'une petite minorité d'individus, celle qui a procédé au retournement, qui a sacrifié en quelque sorte ses désirs pour vivre cette mort symbolique ouvrant les portes de la résurrection. Dans cette étude, nous approfondirons ce paradoxe de l'homme tuant son sauveur, nous plongerons aussi notre regard dans le cœur de la civilisation égyptienne antique avec l'analyse de la croix d'Ankh, la croix de vie, qui préfigure celle du Christ. Mais rien de plus formateur et révélateur que de débuter par une approche géométrique, la croix constituant avec le point, le cercle, le triangle et le carré, les figures basiques avec lesquelles travaille le grand architecte de l'univers.

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Symbolisme de la croix - Association Présence - Octobre 2012 Page 1

LLEE SSYYMMBBOOLLIISSMMEE DDEE LLAA CCRROOIIXX

TABLE DES MATIERES

1 – INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 1

2 – SYMBOLISME GEOMETRIQUE .......................................................................................................................... 2

2.1 – Les SEPT directions ................................................................................................................................... 3

3 – LA CRUCIFIXION DE JESUS ............................................................................................................................... 4

3.1 – L’homme créé à l’image de Dieu .............................................................................................................. 6

3.2 – La lettre TAW ............................................................................................................................................ 7

3.3 – La petite croix - La grande croix .............................................................................................................. 9

4 – LA CROIX D’ANKH ............................................................................................................................................ 9

4.1 – L’Ankh et Osiris ....................................................................................................................................... 11

5 – CONCLUSION ................................................................................................................................................. 13

1 – INTRODUCTION

La religion chrétienne nous a légué une image assez sombre de la croix, celle d'un homme, fils de

Dieu, crucifié au mont du Golgotha par ses semblables, cet acte étant commémoré depuis des siècles

comme le point ultime parachevant la mission de Jésus.

La croix se trouve ainsi associée dans l'esprit populaire à la mort, à la souffrance (porter sa croix), à la

culpabilité douloureuse d'avoir occis celui qui venait nous sauver, associée enfin, dans son

acceptation la plus élevée, à l'œuvre de résurrection, celle-ci étant nécessairement précédée par le

sacrifice du vieil homme mis en croix.

On peut voir là, dans les paradoxes pressentis, les prémices de l'initiation au mystère christique, une

initiation qui n'intéresse à vrai dire qu'une petite minorité d'individus, celle qui a procédé au

retournement, qui a sacrifié en quelque sorte ses désirs pour vivre cette mort symbolique ouvrant les

portes de la résurrection.

Dans cette étude, nous approfondirons ce paradoxe de l'homme tuant son sauveur, nous plongerons

aussi notre regard dans le cœur de la civilisation égyptienne antique avec l'analyse de la croix d'Ankh,

la croix de vie, qui préfigure celle du Christ.

Mais rien de plus formateur et révélateur que de débuter par une approche géométrique, la croix

constituant avec le point, le cercle, le triangle et le carré, les figures basiques avec lesquelles travaille

le grand architecte de l'univers.

Symbolisme de la croix - Association Présence - Octobre 2012 Page 2

2 – SYMBOLISME GEOMETRIQUE

Quel que soit l’habillage qui recouvre la nudité de la croix, quels que soient l’époque et le lieu à partir

desquels nous choisissons d’examiner la portée de ce symbole, celui-ci garde de manière immuable

ce qui fait son essence, ce qui le distingue des autres symboles géométriques. Voyons quel est cette

permanence qui l’habite dans son dessin épuré de toutes fantaisies, une simple croix reliant le haut

et le bas, la droite et la gauche, la verticale avec l’horizontale.

Dans l’acte de traçage de la croix, il y a deux actions distinctes :

° en premier, c’est la verticale qui est tracée

° puis en deuxième, l’horizontale.

Il n’y a pas de continuité entre ces deux lignes qui se dessinent à partir

d’une origine distincte, ce qui n’est pas le cas pour les figures du carré et

du triangle, par exemple. Rien n’oblige à suivre un ordre spécial pour

réaliser ce dessin, mais la tradition chrétienne commence par la verticale

et finit par l’horizontale, ce qui, bien évidemment, porte une signification.

.- LA LIGNE VERTICALE partant du haut, lieu céleste par excellence, établit un lien entre la

source divine et sa manifestation terrestre. En haut se tient l’Infini, en bas, le fini. Entre les deux

passe le rayon de création qui, étape par étape, amène la lumière initiale à son opacité tangible, à ce

que nous appelons la matière, celle qui constitue la réalité terrestre. Dans cette ligne verticale, nous

pouvons imaginer un grand nombre d’exemples axiaux tous ordonnés selon cette dialectique :

° Père - Mère ° Père - Fils

° Yang - Yin ° Unité - Diversité

° Universel - Particulier ° Lumière - Matière

° Onde - Corpuscule ° Supra-humain - Infra-humain

° Etc.

En suivant la direction haut - bas, le religieux fait descendre sur lui, en lui, le divin ; il se connecte à

l’Éternel, animant la matière de cette puissance aimante et connaissante. La direction inverse montre

les efforts faits par la créature pour ascensionner vers la lumière. On peut mesurer dans ces deux

directions opposées quelle est l’attitude juste du priant qui se fait accueil de la Lumière, la sollicite

dans une intention qui s’accompagne d’un abandon total. Étant donné que le long de cette ligne

verticale, les énergies montent et descendent, on peut la voir comme une échelle, avec des barreaux

étapes qui marquent les degrés de l’involution (courant descendant) et de l’évolution (courant

montant). Avec la figure de l’échelle, apparaît l’horizontal. L’axe vertical traverse chaque plan

horizontal en son centre. La Volonté du Ciel est présente dans toute manifestation au point de son

équilibre, là où est l’harmonisation. Etre centré, c’est avoir son état d’être là où passe la verticale.

.- LA L IGNE HORIZONTALE représente un plan de la manifestation, une dimension spatio-

temporelle spécifique qui accueille pour la durée d’un cycle une expérience de vie. On peut

concevoir un nombre indéfini de ces lignes, ou de ces plans, mais la tradition religieuse, ésotérique,

en distingue généralement sept, ce nombre étant retenu pour des raisons que nous allons voir peu

après. Il existe entre ces deux lignes se croisant à angles droits, une dialectique actif - passif (vertical

- horizontal), ce qui revient à dire que nous sortirons des limites de notre condition humaine qu’en

trouvant le lieu où passe la verticale.

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2.1 – LES SEPT DIRECTIONS

Considérons un plan de la manifestation représenté par

la ligne horizontale. Sur ce plan se projette l’axe

vertical, en respectant l’angle droit initial, et cette

nouvelle horizontale va symboliser la présence de la

verticalité dans ce monde manifesté. Nous obtenons

alors une croix à trois dimensions définissant six

directions :

Haut - Bas

Devant - Derrière

Gauche - Droite

Si l’on intègre à ces directions le centre, nous aboutissons au nombre 7 qui représente le point où se

rencontrent les contraires, le carrefour où se situe l’initiation, la porte qui ouvre sur une

transcendance.

Il est possible d’orienter cette figure selon les points cardinaux :

L’axe horizontal correspond à l’EST et l’OUEST

L’axe vertical est représenté par le ZENITH et le NADIR

La projection de cet axe sur l’horizon désigne le NORD et le SUD.

Le centre est l’ici et maintenant, la permanence dans la fluctuation, l’unité dans la pluralité, l’intemporalité dans la temporalité.

Pour les habitants de l’hémisphère Nord, la correspondance du Nord se fait avec le Haut, et inversément pour les habitants de l’hémisphère Sud.

Cette projection de la verticale dans le monde manifesté nous amène à une compréhension supplémentaire du zodiaque, notamment en ce qui concerne l’axe Capricorne - Cancer, substitue temporel de l’éternité verticalisante. C’est là l’explication de l’ancienne connaissance donnant au Cancer la signification de « la porte des hommes » et au Capricorne celle de « la porte des Dieux ». L’église catholique a fixé la naissance de Jésus au 25 décembre, en lieu et place d’une tradition païenne, celle du Soleil Invictus (Soleil invaincu), que pratiquaient les Romains et qui faisait écho aux mythologies d’Apollon et de Mythra, divinité née elle aussi au solstice d’hiver.

C’est en ce lieu, dans l’hémisphère Nord, que la lumière du Soleil cesse de diminuer pour reprendre progressivement sa croissance et son ascension. Lorsque Saint Jean-Baptiste – qui a été conçu six mois avant Jésus – dit :

« Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue. »

Il parle de cet axe solsticial. Jésus identifié au Soleil capricornien, part de l’obscurité hivernale et, en quelque sorte, ramène des ténèbres la lumière qui ne cessait de décroître. Jean-le-Baptiste, né six mois avant, est l’antithèse de ce mouvement ; il incarne le principe lumineux qui amorce sa décroissance. La ligne verticale, en ces deux mouvements opposés, se transpose sur le cercle zodiacal en demi-cercles ascendant et descendant.

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Jean baptisait dans l’eau, Jésus dans l’Esprit Saint. Le baptême est un rite, un sacrement qui symbolise la nouvelle vie du croyant, son entrée dans un nouvel état de conscience.

Une divinité romaine importante s’accorde avec ce symbolisme ; il s’agit de Janus avec ses deux visages, le Dieu des commencements qui préside à toute espèce de transition d’un état à un autre. Son nom est assimilable à un nom commun signifiant « passage » ; la porte d’une maison se dit en latin « janua »

Dans l’espace, il veille sur le seuil de la maison, protégeant le passage de l’intérieur à l’extérieur et inversement ; il assure le passage du monde des hommes à celui des dieux et, à ce titre, est toujours invoqué au début de toute prière rituelle.

Janus, culture romane en pierre, Museo del Duomo, Italie

On notera que Jésus, Jean et Janus commencent tous les trois par « J » que l’on peut assimiler à la lettre hébraïque yod de valeur 10, qui signifie : le germe spirituel caché dans l’homme dès la naissance du monde. Bref, la verticale de la croix, nous a conduit vers la notion de passage d’un état de conscience à un autre, les portes solsticiales symbolisant ces ouvertures. En dehors de la verticalité, point de transcendance possible.

Pour compléter notre croix zodiacale, nous introduisons l’horizontale dans les équinoxes de printemps et d’automne, obtenant ainsi la croix cardinale qui divise le zodiaque en quartiers et en saisons. Quatre fêtes religieuses chrétiennes marquent cette croix ; Il s’agit de :

25 décembre : la fête de Noël qui symbolise la naissance de Jésus Capricorne

Pâques, fête calée sur le cycle soli-lunaire vers mars, avril Bélier

Les feux de la Saint-Jean, le 24 juin Cancer

Fêtes des trois archanges, Michel, Raphaël, Gabriel, le 29 septembre Balance

3 – LA CRUCIFIXION DE JESUS

Ayant ainsi posé dans ses grandes lignes la portée symbolique de la croix, venons-en à cette image qui fait débat dans le monde de la chrétienté depuis ses origines, celle de Jésus cloué comme un

vulgaire brigand sur la croix du sacrifice.

Avec cette scène de la crucifixion, bon nombre de croyants de l’époque furent confrontés au doute : l’homme, Jésus, qui accomplissait des miracles, attirait les foules, tenait tête aux pharisiens, enseignait les saintes écritures par des paraboles, dialoguait avec son père des cieux…

La bûche de Noël, que l’on place dans la cheminée, est normalement le tronçon d’un arbre coupé en été. La bûche relie en fait les deux solstices. Selon une coutume d’origine celtique, la bûche était allumée avec un tison provenant du feu de la Saint-Jean de l’été précédent. La coutume consiste à laisser la bûche se consumer jusqu’à extinction. Elle symbolise la fin d’un cycle et le début d’un nouveau. (1)

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Cet homme était vaincu par le pouvoir terrestre, abandonné par son père, cloué entre deux brigands. L’idée héritée de la tradition mythologique sur la nature d’un sauveur, sorte de héros qui délivre l’oppressé des mains de son oppresseur, ne correspondait pas à cette fin tragique, à cette humiliation publique, et si l’acte de sacrifice était bien connu, il concernait surtout le monde animal.

Une condamnation à mort pour un crime qui n’a pas existé est une injustice aux yeux de l’esprit ordinaire ; lorsqu’elle touche un homme de stature divine, ce sentiment d’injustice s’accompagne d’une détresse infinie, celle de l’homme abandonné par Celui en qui il avait mis tout son espoir.

Accepter d’être condamné pour sauver une autre personne, c’est une scène qui est plus fréquente qu’on peut le penser, de prime abord. Une mère aimante endossera volontiers la faute de son enfant pour lui permettre de continuer sa vie. Chaque fois qu’un lien d’amour véritable unit deux êtres, le sacrifice de l’un pour l’autre est une preuve de cet amour, l’accomplissement d’un acte qui permet de transcender le côté égoïste présent en tout individu. C’est l’amour qui triomphe sous l’apparence d’une défaite ; dans les profondeurs de l’être une « joie-force » vient se positionner à jamais dans la conscience de celui qui se sacrifie. Celui des deux qui joue le rôle passif dans la scène est touché lui aussi par la force de cet amour, même s’il la subit et la repousse dans un premier temps, sous l’impulsion de sa nature orgueilleuse, ou de son mental obtus.

Dans le cas de Jésus, cet amour englobe l’humanité dans son ensemble ; il prend sur lui le péché originel, accepte de sacrifier son corps de chair, de connaître la souffrance ultime de la condition humaine. Sa mort conduit à la vie éternelle ; il ressuscite dans son corps glorieux et devient Christ ; il ouvre la voie de l’immortalité pour chaque être humain. Ainsi toute souffrance prend-elle une tournure nouvelle, une occasion de dépasser son égoïsme.

Cette idéologie de la souffrance rédemptrice a connu ses égarements, comme au temps de l’Inquisition où les hérétiques étaient « soumis à la question », torturés pour avouer des fautes qu’ils n’avaient pas nécessairement commises. Le message de Jésus-Christ n’a pas toujours été bien compris.

Pour approfondir la signification de l’homme-dieu cloué sur la croix, retenons quelques indices supplémentaires. Le drame se déroula sur le mont Golgotha, qui signifie crâne, et qui est l’endroit le plus élevé de la région. Certains avancent que lors de la crucifixion de Jésus, on aurait découvert le crâne d’Adam, enseveli en ce même lieu. La tradition chrétienne enseigne que le sacrifice de Jésus, puis sa résurrection trois jours après, pardonne le péché originel dont Adam était responsable, et apporte de ce fait le salut de l'humanité. Dans le dessin ci-contre on peut voir au pied de la croix, le crâne d’Adam.

Selon Saint Augustin, Adam évoque la totalité de la terre. En effet, dans la langue grecque, les quatre directions commencent par ces lettres :

- Anatolé .......................... Ouest

- Dysis ............................... Est

- Arctos ............................. Nord

- Mesembria ..................... Sud

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« Adam est ainsi dispersé sur l’ensemble de la terre. Jadis, il se

trouvait en un seul lieu, puis il connut la chute, tomba en

morceaux et remplit le globe terrestre. Mais la miséricorde

divine ressembla ses débris de toutes parts, les fit fondre au

feu de l’amour et rétablit l’unité de ce qui était brisé. »(2)

L’histoire d’Adam et Eve tentés par le serpent, puis exclus du paradis, est bien connue. La crucifixion de Jésus peut faire écho à la faute du couple originel. Si l’on considère que la lettre A peut correspondre soit à Ouest, soit au Nord, le nom d’Adam offre deux circuits possibles sur la croix. Celui du haut, selon les préceptes de Saint Augustin, et cet autre qui s’initialise au Nord et se termine au Sud. Aucun de ces circuits n’est suivi dans le signe chrétien de la croix.

Adam est la partie terrestre de notre nature ; l’église attribue à notre corps de chair tous les désirs qui nous éloignent de la vérité. Plus exactement, c’est lorsque nos désirs investissent la chair que nous perpétuons la chute d’Adam. Là encore, l’Eglise dans sa ferveur, a pêché par excès, diabolisant le corps de chair, alors qu’il constitue une merveille de la création, l’homme étant créé à l’image de Dieu. Voyons, toujours sous l’angle de la croix, le message contenu dans cette parole biblique.

3.1 – L’HOMME CREE A L’IMAGE DE DIEU

Sur le plan tangible, l’étude de l’homme révèle une organisation ternaire, verticale, constituée d’une partie basse consacrée à la digestion et à la procréation, d’une partie médiane où pulse la vie rythmique en ses deux composantes circulatoire et respiratoire, et enfin d’une partie haute réservée à l’activité cognitive.

Nous pouvons transposer cette réalité tangible par la souplesse de notre esprit, dans les plans subtils. L’étage du bas, parce qu’il a pour mission de digérer les produits de la terre et de perpétuer l’espèce, correspond au plan physique tel que nous le connaissons ; l’étage médian qui abrite le cœur, parce qu’il est fortement actif lorsque nous sommes amoureux, correspond au plan de l’amour, ou de l’âme si l’on préfère, tandis que la partie cognitive de la tête s’ajuste avec le monde de l’Esprit, grand concepteur des plans de l’Éternel.

L’homme ordinaire, descendant de l’ADAM et perpétuant le processus de la chute initiale, vit assujetti à la seule réalité de ses sens ; il s’est coupé de la réalité divine et ne vit ses deux étages supérieurs que dans sa dimension physique : il aime le corps physique, et utilise son esprit pour résoudre les problèmes matériels.

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Dans les deux circuits de l’ADAM présentés plus haut, le deuxième qui part du Nord (le lieu du paradis) pour finir au Sud (point le plus bas) semble correspondre à cette réalité de la chute. L’homme ordinaire serait ainsi représenté par une croix dont la barre horizontale occuperait le bas de la verticale. Le croisement indique le point où se situe le centre de gravité de sa conscience. Tout est assujetti à la conscience de ce centre, même les concepts religieux vont s’habiller de ce réalisme matériel.

Dans l’ésotérisme, il est commun de retenir dans l’être humain non point trois centres, comme envisagé précédemment, mais sept qui sont disposés le long de la ligne centrale, verticale de la croix humaine. Chacun de ces centres est l’origine d’une activité toujours assujettie à la dominante. D’eux émanent des cercles représentatifs de cette activité, qui sont comme autant de corps emboîtés les uns dans les autres. Vu d’en haut, cela donnerait sept cercles concentriques :

Cette vision schématique de l’homme met en évidence l’importance du cœur. C’est dans le chakra cardiaque que se joue le sort de notre humanité. Il est placé à la rencontre de ce qui vient de la terre et du ciel. L’homme ordinaire qui a son centre de gravité dans l’un des chakras du bas, lorsqu’il accède à la vibration altruiste du cœur, permet aux chakras supérieurs d’investir sa personnalité.

3.2 – LA LETTRE TAW

De valeur numérique 400, la lettre « TAW » dernière de l’alphabet hébreu, signifie marque, signe. Depuis les temps les plus reculés, ce signe est celui d’une croix généralement couchée x qui se redressera à partir du VIIème siècle avant notre ère +, et restera une croix jusqu’au « Tau » grec, et

jusqu’à notre lettre « T ». L’hébreu carré actuel adopte le signe araméen ת dans lequel la croix n’est plus guère discernable (3).

La lame du tarot pouvant exprimer la symbolique du « TAW » est LE.MONDE. La croix qu’elle représente est la croix couchée des signes fixes.

Nous retrouvons dans l’Ancien testament cette coutume de marquer les fronts d’une croix dans Ézéchiel 9, Le châtiment :

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1. Ensuite, j'entendis le Seigneur appeler à voix forte : « Venez, vous qui êtes chargés d'intervenir contre la ville ! Que chacun apporte son arme de destruction. »

2. Alors, je vis six hommes déboucher de la porte supérieure nord du temple avec, chacun, son arme de destruction. Au milieu d'eux se trouvait un homme habillé de lin, qui portait à la ceinture du matériel pour écrire. Ils s'approchèrent tous et s'arrêtèrent près de l'autel de bronze.

3. La glorieuse présence du Dieu d'Israël, qui se manifestait au-dessus des chérubins, s'éleva de là pour se diriger vers le seuil du temple. Le Seigneur appela l'homme habillé de lin, qui portait du matériel pour écrire,

4. et lui dit : « Parcours toute la ville de Jérusalem ; tu traceras une marque (TAW) sur le front de tous ceux qui se lamentent et s'affligent à propos des actions abominables qu'on y commet. »

5. Puis je l'entendis ordonner au reste du groupe : « Suivez cet homme à travers la ville et tuez les habitants. N'ayez pas un regard de pitié et ne les épargnez pas.

6. Exterminez aussi bien les vieillards que les jeunes gens et les jeunes filles, les enfants que les femmes. Mais ne touchez à aucun de ceux qui portent une marque sur le front. Commencez ici, par mon sanctuaire. » Ils commencèrent donc par tuer les anciens qui étaient devant le temple.

7. Le Seigneur ordonna alors : « Souillez le temple, remplissez ses cours de cadavres, puis allez plus loin. » Et ils partirent continuer le massacre dans la ville.

8. Resté seul pendant cette tuerie, je me jetai la face contre terre et m'écriai : « Oh, Seigneur Dieu, en déversant ainsi ta colère sur Jérusalem, désires-tu exterminer tous les Israélites qui restent ? »

9. Il me répondit : « Les fautes commises dans les royaumes d'Israël et de Juda sont vraiment énormes : la violence règne partout dans le pays et l'injustice remplit cette ville. Les gens se disent : “Le Seigneur a abandonné le pays et il ne nous voit pas.”

10. Eh bien, moi, je n'aurai pas un regard de pitié, je ne les épargnerai pas, mais je leur ferai supporter les conséquences de leur conduite. »

11. A ce moment, l'homme habillé de lin vint faire son rapport : « J'ai exécuté tes ordres », dit-il à Dieu.

Cet épisode d’Ézéchiel peut être rapproché de celui de l’Exode, où Moïse demande aux anciens d’Israël de marquer du sang de l’agneau sacrifié, les deux montants et la poutre supérieure de la porte d’entrée de leur maison afin que Dieu n‘abatte pas sur eux son châtiment :

12, 13. Mais sur les maisons où vous vous tiendrez, le sang sera pour vous un signe protecteur ; je le verrai et je passerai sans m'arrêter chez vous. Ainsi vous échapperez au fléau destructeur, lorsque je punirai l'Égypte.

29. Au milieu de la nuit, le Seigneur fit mourir tous les premiers-nés d'Égypte, aussi bien le fils aîné du Pharaon, roi d'Égypte, que le fils aîné du captif enfermé dans la prison et que les premiers-nés du bétail.

Curieusement, cette marque tracée sur la porte d’entrée des maisons dessine la lettre « TAW » ת de

l’hébreu carré. Effet protecteur de la croix qui marque celles et ceux qui seront sauvés. Nous ne sommes pas très loin de la symbolique de la crucifixion de Jésus qui a toujours inscrit son œuvre dans la continuité de l’Ancien testament.

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3.3 – LA PETITE CROIX - LA GRANDE CROIX

Un exemple actuel de la petite croix et celle que le prêtre trace sur le front du baptisé. Au moyen âge et à une époque encore récente, il était de coutume de baptiser l’enfant le jour même de sa naissance ou le plus tôt possible car ce sacrement avait la vertu de sauver l’âme du démon et de lui permettre de vivre en Jésus-Christ si d’aventure il venait à décéder prématurément.

Au début de la chrétienté, lorsque celle-ci était persécutée, le petit signe de croix avait l’avantage de la discrétion ; il était comme un signe de reconnaissance discret entre les chrétiens. Il peut-être tracé par le prêtre sur une partie de la personne, de l’objet à bénir, ou encore être tracé sur soi-même, pour repousser les énergies négatives et se placer sous la protection de Jésus-Christ.

Le signe de la grande croix qui s’applique sur tout le corps s’est imposé lorsque l’Église a établi sa suprématie et qu’il n’était plus nécessaire aux pratiquants de cacher leur croyance.

Son tracé par l’officiant bénissant les croyants part toujours du haut pour aller vers le bas, puis de gauche à droite. Lorsqu’il est effectué sur soi-même, il suit la même ligne haut - bas, le haut étant le front et le bas pouvant se situer en un lieu variable selon les époques, les courants et les intentions. Pour la direction de la ligne horizontale, il n’y a pas de signature pérenne, gauche droite, ou l’inverse, les deux sont admises.

4 – LA CROIX D’ANKH

Dans ce qui précède, notre étude s’est concentrée sur la croix chrétienne, ce symbole prenant avec cette religion une importance immense. Dans l’Egypte antique, nous trouvons dans les différents dessins trouvés sur les murs des temples, dans les sépultures et autres pyramides, avec une fréquence particulière, une figure en forme de croix qui est appelée « croix d’Ankh », terme que l’on traduit généralement par « croix de Vie ».

Voici quelques illustrations de la croix d’Ankh

Il est rare qu’une divinité n’ait pas un signe Ankh dans une main en le tenant la plupart du temps par la boucle, ou plus rarement en le tendant au roi qui lui fait face ce qui est le cas dans cette gravure on l’on voit ; Amon, le Dieu des rois, présente le signe-ankh aux narines de Thoutmosis lui accordant ainsi vie et pouvoir. Karnac, XVIII

e dynastie. (4)

Dans ce dessin où l’on voit le Dieu Noun (à gauche) qui est la personnification des eaux primordiales existant avant la création, nous observons des croix d’Ankh tenues un peu comme des bougies, la couleur blanche placée à l’intérieur de l’anse, contribuant à leur donner une idée de lumière. Nous verrons plus loin que cette particularité peut rapprocher Ankh de la Pleine lune.

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Cette amulette, appelée nœud-tit, est un symbole isiaque des plus répandus. Elle a la forme d’une croix ansée dont les deux branches latérales retombent de part et d’autre de la branche verticale. Si la croix d’Ankh peut être noire, verte ou bleue, le nœud-tit est, lui, toujours en rouge. Il est en rapport avec le pouvoir magique d’Isis sur la protection des corps momifiés.

Sur cette stèle, nous trouvons à gauche Sethy 1er face à Amon et Mout (sa parèdre qui évinça Amonet). Les divinités égyptiennes sont presque toujours en binôme. On remarquera qu’Amon tient l’Ankh dans sa main gauche, tandis que Mout la tient dans sa main droite.

Amon tient dans sa main droite le sceptre ouas, symbole de sa puissance et de sa domination. C’est une longue canne fourchue en bas comme le sont les bâtons permettant d’écarter ou d’immobiliser les serpents, et terminée en haut par un élément fortement recourbé qui pourrait représenter le ciel, comme cela est affirmé dans les textes des pyramides. (5)

Je vais tenter maintenant de présenter succinctement l’approche de cette croix en me référant au livre de Marie Delclos : Les fabuleux pouvoirs de la Croix de vie égyptienne. (6)

Dans la tombe de Toutankhamon, les archéologues ont découvert un vase à huile d’albâtre dont la forme évoque la croix d’Ankh, mais une croix singulièrement enrichie (dessin ci-dessous).

On y distingue une composition ternaire avec, au centre, dans la partie supérieure, le vase à proprement parler, sa partie ventrue se confondant avec la boucle de la croix d’Ankh.

En dessous de ce vase, nous voyons un socle, sur les côtés duquel se tiennent deux croix d’Ankh mineures, représentant des silhouettes humaines tenant en chaque main le sceptre du commandement Ouas, que nous avons déjà vu plus haut.

Du goulot central sortent des canaux ayant d’un côté la forme de tige de lotus, et de l’autre, de tiges de papyrus. On peut voir aussi dans cette urne l’image d’un cœur avec son système sanguin alimentant le corps humain.

Papyrus et lotus sont les symboles de la Basse Égypte au nord, et de la Haute Égypte au sud.

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La présence dans ce vase du papyrus et du lotus nous permet de le rapprocher d’un autre symbole égyptien, le Semat Taouy, ou « ligature des deux terres ».

On y voit au centre un cœur traversé par ce qui pourrait être la trachée, et noués sur elle deux faisceaux de plantes, lotus et papyrus. La similitude entre les deux symboles est visible : même construction ternaire qui évoque aussi l’arbre cabalistique de la tradition hébraïque, même répartition des tiges de chaque côté du vase ou cœur central.

Le mot Taouy désigne les deux royaumes du nord et du sud qui sont réunis par la ligature centrale (sma : joindre, réunir).

Les parties inférieures des plantes plongent dans l’eau, cette eau qui est aussi le contenu possible du vase étudié.

Lorsque l’eau est présente dans un symbole de l’égypte, nous pouvons le transposer dans le Nil, ce grand fleuve qui rythme la vie des égyptiens. Le Semat Taouy apparaît comme une représentation stylisée à la fois du système circulatoire - respiratoire de l’homme, et du système social - vital organisé autour du Nil.

Le Nil avait une dimension spirituelle. Il signifiait tant dans la vie des Égyptiens qu'ils ont créé un dieu consacré au bien-être apporté par l'inondation annuelle de ce fleuve. Le nom de ce

dieu était Hâpy. Lui ainsi que Pharaon étaient censés contrôler la crue du Nil. Le Nil a été aussi considéré comme un seuil entre la vie et la mort, l'au-delà. L'est était considéré comme le lieu de la naissance et de la croissance, et l'ouest, celui de la mort ; tout comme le dieu Rê, le soleil subit ces trois états : naissance, mort, résurrection à chaque fois qu'il traverse le ciel. Ainsi, tous les tombeaux ont été placés à l'ouest du Nil parce que les Égyptiens croyaient que pour entrer dans l'au-delà, il fallait être enterré du côté symbolisant la mort. (7)

En traversant le ciel dans son mouvement diurne d’Est en Ouest, le Soleil décrit une croix avec le Nil qui suit la ligne Sud - Nord. Le Nil était le reflet terrestre, la prolongation, la réplique du Nil céleste qui n’était autre que la Voie lactée, cette grande traînée blanche qui traverse le ciel et qui est notre galaxie.

Le rapprochement entre la figure du vase d’albâtre et le Semat Taouy permet de conclure que l’Ankh est un vase mais aussi un cœur apportant non seulement l’eau mais aussi l’air. Il est comme le cœur du grand corps qu’est la terre d’Égypte, il est comme le grand vase porteur de l’eau du Nil qui va se déverser dans les deux terres.

4.1 – L’ANKH ET OSIRIS

Osiris, dieu des morts et de la végétation, est incontestablement la figure la plus populaire du panthéon égyptien. Il doit cette popularité au caractère humain de sa destinée. Il est le seul parmi ses pairs à avoir subi l’avanie d’un complot et d’une mort violente. Osiris rappelle en bien des points la vie de Jésus. Seth, son frère, l’avait enfermé par ruse dans un cercueil jeté dans le Nil, plus précisément dans la branche tanitique du fleuve, appelée pour cette raison aujourd’hui encore « l’exécrable », « la maudite ».

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Isis, sa sœur - mais aussi sa femme puisqu’ils donneront naissance à Horus - errait partout en grand désarroi à sa recherche. Elle découvrit le coffre, le mit en lieu sûr, mais Typhon, une nuit qu’il chassait au clair de lune le découvrit par hasard et partagea le corps d’Osiris en quatorze morceaux qu’il dispersa. Isis l’apprit et se mit à leur recherche, parcourant les marais dans une barque de papyrus. La seule partie qu’elle put retrouver fut le membre viril. Grâce à sa magie, elle parvint à faire revivre Osiris, et ils donnèrent naissance à Horus.

Horus "Celui qui est au-dessus" ou "Le lointain", est le Dieu du ciel ; il est le symbole divin de la royauté ; le Pharaon est son héritier et son incarnation sur terre. Horus est l’appellation Latine de cette très ancienne divinité Égyptienne, le Dieu faucon Hor. Son culte remonte sans doute à la préhistoire. Il est représenté sous la forme d’un faucon portant sur la tête le disque solaire et l’Uraeus ou la double couronne, ou encore comme un homme à tête de faucon. Il est aussi représenté comme un enfant nu avec un doigt (le pouce) sur les lèvres.

La particularité de ce Dieu, par rapport au reste du panthéon Égyptien, c'est qu'il faut compter autant de variantes d'Horus qu'il y a de cultes locaux ; il est adoré dans tout le pays, par ses divers aspects et lieux de cultes. Dans les textes des Pyramides, le souverain défunt ressuscite sous l'apparence du faucon solaire.

Revenons à Osiris qui meurt puis renaît tout en donnant naissance à Horus. Bien qu’il soit rapprochable avec le Soleil noir ou Soleil nocturne, Marie Delclos dit qu’Osiris est essentiellement un Dieu lunaire pour les raisons suivantes :

Osiris est jeté dans le Nil, dans un cercueil, sorte de barque lunaire.

La Lune meurt comme le dieu lors de sa disparition à chaque Nouvelle lune au moment de sa rencontre avec le Soleil.

Elle ressuscite trois jours plus tard environ, au moment de l’apparition du fin croissant.

Elle devient la Pleine lune, vase rempli d’eau et de semence qu’elle va ainsi en le déversant, fertiliser le champ des étoiles et les champs terrestres.

Il faut environ quatorze jours à la Lune pour être pleine et pour se vider, tout comme le démembrement d’Osiris en quatorze morceaux, rappelant aussi les quatorze stations du chemin de croix de la religion chrétienne.

Le rapprochement d’Osiris avec la Lune fait le pont avec la croix d’Ankh, celle-ci révélant sa nature aquatique dans le vase d’albâtre étudié et dans la couleur blanche, couleur de la Pleine lune, présente parfois dans la partie ansée de la croix.

L’Ankh est doublement un principe de Vie en tant que principe humide et souffle de vie. Il jouait pour les égyptiens le même rôle que la croix du Christ pour les chrétiens.

Jésus, Christ et Marie sont en similitude avec Osiris, Horus et Isis.

Voici puisées sur le site http://www.truthbeknown.com/francais.htm#.UGf5a5gxpMs les correspondances les plus saillantes entre ces deux trinités :

Symbolisme de la croix - Association Présence - Octobre 2012 Page 13

Horus est né de la vierge Isis-Meri, le 25 décembre, dans une grotte/crèche ; sa naissance était annoncée par une étoile à l’est, et attendue par trois hommes sages.

Il enseignait à des enfants au Temple et fut baptisé à l’âge de trente ans.

Il a eu douze disciples.

Il effectua des miracles et éleva un homme, El-Azar-us, d’entre les morts.

Il marcha sur l’eau.

Horus fut transfiguré sur la Montagne.

Il a été enterré dans un tombeau et a été ressuscité.

Il était aussi : la Voie, la Vérité, la Lumière, le Messie, le Fils oint de Dieu, le Fils de l’Homme, le Bon Berger, l’Agneau de Dieu, le Mot, etc.

Il était le Pêcheur et était associé à l’Agneau, au Lion, au Poisson (Ichthys).

L'épithète personnelle d’Horus était Iusa, le fils éternel de Ptah, le Père.

Horus s'appelait le KRST ou Oint, longtemps avant que les chrétiens en reprennent l'histoire.

Dans les catacombes de Rome, on trouve des images d’Horus représenté comme un bébé tenu par Isis ; la Vierge mère, la Madone et l'enfant initiaux.

5 – CONCLUSION

Si Osiris est un symbole lunaire, Horus est le nouveau Soleil, celui qui ressuscite au lever et au printemps. Le Soleil est cloué sur la croix des équinoxes et des solstices. Toutes les religions semblent s’inspirer des cycles célestes.

Pierre Cornuez

Notes et références :

(1) http://www.na-strasbourg.fr/oinaf/articles/la-symbolique-de-la-fete-de-noel-mythe-solaire-

chretien.html

(2) Saint Augustin, Commentaire du psaume 95

(3) La lettre chemin de vie, d’Annick de Souzenelle - Editions Spiritualités vivantes

(4) L’Égypte ancienne et ses dieux, de Jean-Pierre Corteggiani - Dictionnaire illustré, page 37

(5) Idem, page 485

(6) Aux Editions Trajectoire. Marie Delclos est Astrologue, tarologue, spécialiste du symbolisme et des

traditions antiques.

(7) http://fr.wikipedia.org/wiki/Nil