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Legrand Es Clairs i 00 Flamel

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alchimia occultismolibro di alchimia da nicholas flamel

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  • Vtv^ii z-

  • MONSEIGNEVR,MONSEIGNEVRGyant, Seignevr deVraftre, & de laBourdiniere,Confeiller du Roy en fes Con-feils d'Effcat & Priu , & en faCour de Pariement Prefident esEnqueftes (ficelle.

    E 'nduroh iamaisprisla brdieffe de vous

    prefenter ce Liure ,de

    laPhilofophie, oti>

    Tranfmutation desMtaux, fi te nejlois

    hicn ajjeury que Vous cberijje% telle-

  • Epstrb;ment toutes lesJciences engneral, quel-

    les riont rien de ficache > qui ne Vousfoit

    manifefte. Car avecce que par la mer-ueilleufe vivacit de Voflre efprity ac-

    compagne d'Vn folide lugement, &d'vnegrande Mmoire

    >Vous en aue%

    acquis la Thorie parfaie , Vous UfaUcT^f bien rduire en pra&ique>

    quen tous vos Conjeils > &en vos dis-cours il sy remarque ie ne fay quoyd'extraordinaire y qui dans le bonfensfe

    ioinS toujours a teminence de la do-lrine. Adais ce qui Vousfai leplus ad-

    mireryt!k onfeignent^ ceftque lesor-

    nemens dufjauoir^fe rchauffent en Vouspar les Vertus Morales r Chreflien-ns

    yqui dans (invgrit de Voflre Vie fe

    proposent a touspour eftre imites. Tarelles au/si vos a fiionsfont fefpreuue de

    enme\ ^Par elles voflre Ame riappr-hende ny les iniures du temps ^ny celles

    dehfQrtune>&j>areUcs me/me Vous

  • Epistrh;^LHtXjhonncuY d'eftrc afsisfur lesfleursde Lys

    y\k comme d'vn heu Sacre,

    Vous rendes les Oracles de Tbemts,fkns

    que les confierations humaines > quel'

    quesfortes qu ellesfoient , Vous puiffentesbranler tant [oit peu , ny Vous faire

    garer des chofes iuftes& raifonnables'jEncelafemblable ces grands hommesde la Rpublique Grecque (y Romai-ne

    ,

    qui malgr les brigues, & les fa-neurs dont leur probit ej%it plutojl

    fonde que corrompue , conferuoient

    toufiours tinnocence entire y & tint-grit toutepure. Ces qualit^ excellen-

    tes, Monfgneur> font de vrays ef-

    fets de la bont de Vojlre Efprit,& de labeaut tVofreAme y qui m obligent Vous ddier ceft uure , auec d'autantplus de rai/on,que la Science nen ejldeuequa ceux y qui comme Vousfont eminensm Vertu

    ,&fauans en la cognoiffance

    de la Nature. RjceueX^ladonc, s ila. ij

  • E P I S T R E?Vous plaift, comme v tmoignage dudeuoir

    ,& de tobeyfjance que vous ren-dra toutefa vie3

    MONSEIGNEVR,

    Voftretres-humble, & trs-obeyiTant feruiteur,

    P. BERAVa

  • PREFACEAV LECTEVR.

    E n'a pas cft fans fuietque tous ces grds Phi-lofophes

    ,dont les ef-

    cripts fe font admirer dceux qui font vritablement fausont appelle l'home vn McrocQfme,c'eft dire vn petit monde 5 pournous apprendre qu'il contient enfoy toutes les grandeurs & lesmer-ueillesdePVniuers. Mais ces qua-litez eminentes ne fetreuat pointdans ce corps matriel c terreftre,qui neft proprement que le Tom-beau o eft enfeuelie la meilleure

  • PREFACE.partie de l'homme. Elles agiffentfeulement dans l'efprit

    ,qui e)tcom~

    me la lampe de Dieu , auec laquelle ilrecherche les prfondite^de tous les fe-crets. S'il cft donc vray qu'il n y arien de fi grand, dequoyrefpritdel'homme ne foit capable , de cefondement il s'enfuit, que s'il luyarriue par fa foibleffe de fe ietterhors des bornes qui luy font prefcriptes

    ,cela ne procde ny de la

    proportion, ny de la quantit dela Science, mais fimplement de faqualit. Car c'eft elle qui plus oumoins fconde, caufe d'eftrangesdegafts, fi elle eft prife fans cor-

    rection , & qui produit vne efpece de venin fort contagieux,dont les effets font pleins d erreur& de vanit.

    Il fe treuue neantmoins vn cer-tain Correhf, amy de la Science*& de fi grandeVertu, que par fou

    njeflange

  • av lecteur:jpcflangeil l'efleue incontinent aupoint o elle doit eftre. Or ceCorre&ifn'eft autre que la Chari-t, que l'Apoftre Saind Paul faitfuiure immdiatement par cesparolles s La Science enfle > mais laCharit difie : Ce qu'il nous con-firme encore en vn autre endroito il dit? Si ie parle le langage* deshommes& des asinves , 7
  • PREFACEjeience des Philofophes , o font cf-claircies de point en point toutesles chofes qui appartiennent latranfmutation des Mtaux. Si ievoy que vous l'ayez agrable > feC-pre

    ,aydanf Dieu, qu'en fuitte de

    ce Trai&,i'en feray imprimer

    quelques autres,que vousne treu-

    uerez pas moins vtiles que cetuicy.Cft le fruifc de tout le trauail quept faire durant fa vie vn desplus grands hommes de fon fiecle,quiviuoitily a deux- cens ans* Lebon-heur ayant donc voulu pourmoy que fes Liures mefoient tom-bez entre les mains > le me fuis ad-uife de leur faire voir le iour, pourle contentement des vrays Philofo-phes,Se pour remettre dans le droitchemin ceux qui en eftant garez,faute d'entendre les Liures , fe iet-tent hors de la Nature vniuerfelledeschofes , & treuuent, comme dit

  • AV LECTEUR.Salomon, ?#
  • PREFACEgloircCar c*eft le vray moyen > co-rne dit fain: Paul , d'empefeher queVous ne foytT^ iamais feduit par Vns

    Vaine Pbilofaphie. Adieu.

    EXTR A /C T D VPriuikge du Roy.

    PA r grce& Priuilege du Roy, il eft per-mis Pierre Bcraud de faire imprimer,

    vendre,& dbiter vn Liure intitul, LegrandE[claircijferrient deU Piert e^Philofophae

    ,four la

    trarfmutation de tons Mtaux , & ce ufques autemps Se terme de fix ans confecutifs, com-pter du iour Se datte qu'il feraacheu d'im-primer ; faifant pour cet effect tres-expreffesinhibitions oc defTences tous Libraires cImprimeurs de noftredit Royaume,& tou-tes autres perfonnes de quelque qualit Secondition qu'elles foit , d'imprimer ou faireimprimer, vendre, ou diftribucr ledit Liure,fans le cong dudit Beraud,fur peine aux con-treuenans d'amende arbitraire,defpens,dom-mages Se intere(ts,& confifeation des exem-plaires qui fe trouueront imprimez 8c mis envente au preiudicc des prefentes. Voulons eautre qu'en mettant au commencement ou la fin aucunes defdites prefentes, ou extrait,qu'il foie tenu pour fignifi c venu la co-

  • gnoidance 4etous,ainfi queplus amplementcft contenu efdites lettres de Priuilege.JPonn Paris le 3 . iour d'uril 1 618.

    Sign, Parle Roy en fon Confcil,

    Fard o il.'

    Et ledit Beraud a faid tranfport de fondit Priuilege Louys Vendofmes , marchand Libraire, pour en ioyraux conditions accordes entr'eux , fumant le contrael:qu'ils en ont faict pardeuant Perier Notaire. Ce iour-d'huyuxiefrneAouft 1618.

    iij

  • REMARQVES , ETdfinitions Philofophiques:

    *

    I r ^A premire &principalle matireX^jdes CMetauxefi', Vhumide de Pair

    mfi auec chaleur que les Phtlofophes ap~pellent Mercure.

    z Et lafconde efl la chaleurfeche de laterre y laquelle ils appellent Souphre.

    ^yiugrain mefme defroment y Uny a defemace que la huiclcens vingtiefmepartie.

    La vie des Mtaux ejl lefeuy tadis qu'ilsfont encore en leurs minires ; Mais lefeude fufioneft; leur mort.

    Lafemance n'ejl autre chofe quvn aircongel en tout corps , ou bien vne vapeurhumide

    >lequels'iheftrefoutpar vne va-

    peur chaude , ilnefer de rien.Le Mercure Vulgaire ayant en luyfa pro-

    prefemance y neftpaslafemence des & ne mouille point les

    mains.La chaleur fe oinclfacilement a la cha

    ftttf 9 &Jefelaufel.

  • Ilfautvne eauplus blanche que la negt%de laquelle ilfaut dix parties contre vned'or.

    Lefourneauphilofophiqueflon Flamet%qu ilnomme triple vaijfeau, y ayant troisvaijfeaux ,& quelquefois maifon& habi-tacle, efi nofire Tour de terre , quis'ouure

    fardejfus , ayant au milieu vn efige > furlequelfemetvne efcuelle plaine de cendrestiedes>qu'ilnomme ailleurslapailledupou-let , dans lefquelles est afiis lepoulet ou ufPhilofophique , qui efi vn matras de verreplain des cofeffilons de l'air, comme de Vef-cume de la mer rouge,& de lagrijfe du vetmercurial y Et telfourneau ou vaijfeau tri-ple les Enuieux* l'ont appelle Athanor

    ,Cri-

    hle\ fumier, bain marie , fournaife , fphe*re , Lyon Verd, Prifon , Sepulchre > Frinal,

    Phiole , Curcubithe , & dinfinis autreswoms> pour embrouiller les efpris.

  • Les Semences de l'or font damormefme 7 &Vukan eH

  • LE GRANDESCLAIRCISSE-MENT DE LA PIERRE

    Phil OSOHALE.

    Pour la tranfinutation de tousMtaux,

    Chapitre premier.A

    A Mifericorde infiniedu vray Dieu a voulupour rachepter le genrenuman enuoyer fon Filsvnique rpdre fon Sg

    en FArbre de la Croix. O Fontaine deMifericorde, donnez nous la grce deparuenir cette grande Oeuure, carfans voftreayde nous n'ypouuos par-uenir. Voftre volont ibit faicti.Amen, A

  • % Le grand Efclaircijfement

    Chap. IL

    BT])Reezde fort bon vin qui ne foitA brafle,, ne ophiftiqujequel met-trez putrifier par douze ou quinzeiours dans vn vaiffeau de verre fortample

    ,t le bouchez auec le feau

    d'Herms j afin qu'il ne refpire aucu-nement. 11 le faut mettre dedans lebain-Marie^'eftant plong plus auatque la hauteur du vin. Apres lauoirtir le mettrez en vn vaiffeau de verreiietauec fon chapeau, &luterez bienles iointures, & eftans bien clofes lemettrez en bain lger, auquel y ait tatd'eau

    ,quelle couure toute la Lunaire y

    puis lediftilerezpetit petitiufquesce que verrez venir les veines par latefte du chapiteau ; ce que vous conti-nuerez tant que vous verrez lefditesveines ou figne^lefquelles feront com-me larmes ou gouttes de fang coulant,mais claires comme criftal , c ainfvous continuerez tant, que verrez lef-dites veines ou figne -, Et comme fia;mort commencera venir

    ,laquelle

  • de la Pierre Philo/opbale. 5tient mortifie le fufdit efprit, les kr*.mes commenceront fe faire rondes,& ne coulleront plus parle chapeau,ayant figure de perles. Alors oltezlercipient 3 & le bouchez bien qu'il nerefpire 3 & le gardez en lieu le plusfroid que pourrez. Ainfi vous aurezfepar fon ame , combien qu'il y aitencore de fa mort. De cette faonvouspourfuiurez lefdites diftillatis.Apres que vous aurez receufa morr,c'eft dire fon phlegme, lequel feraodorifrant. Ainfi vous continuerez^tant rejetteque la matire demeure au fanas comme vn c"*?'$'

    gros miel ou poix fondue noire_,

    gardezbien qu'elle ne s'eflTuycfinon auecceligne jc aprs vous fparerezles Ele-mensdenoftre B. ou vin. Ainfi aureztir laforme flon que ievo.us ay dit 56cde mefme faon la pourrez tirer detoutlndiuiduj fauoir des animaux& vegetables.

    A xi

  • 4 L* grand EfcLirciffernent

    Za manire de feparer la forme defa mort.

    c

    PRenez l'Ame garde en lieu froiden vn vaifTeau , c la mettez diliT-

    ler au baing,c enprenez lamiti, oubien tant que verrez venir ces trs -pre-cieufes veines ,6c ainfivous larectifie-res dix fois , vous gouuernant touf-iours parles fignes fufdits,&;ia troisou quatriefme fois comme' les veinesfufdites apparoiftrontjeuez voftre di-ftillatio.ianspliasdiftiller^^/ir^r^^Jelle bruflele drapeau^gcfi elle ne le brus^ie recommencez le magiftere,tant quevous ayez le figne fufdit,*& cornme ellebruflera le drapeau vous ladiftillereza par-elle quatre ou cinq fois , &: ainfvous auez la manire pour re&ifier Islmatire, fauoir l'Ame fufdite fgni-fiepaJ C laquelleeft de fi grade vertuque langue humaine ne fauroit expri*merleiecretqueDieuamis en icelle

    s

    partait la faut garder bien boucheen lieu le plus froid qui fe pourra trou-ver.

  • del Pierre PhiloJophaU. j

    Les prparations & redulion en quinte

    f

    fene du Rayon de Miel.

    DDAYant dclar la manire da

    feparer nojlre efprit ardant de farnorc^empefchantfa puiffance,/p^^quil naneantmoins puiffance dedijfoudreles deux luminaires

    , & les rduire en effeflsilrieftaivuif^ comme nous vous enfeigne -

    rons 5 jaoic que la prparation Te feraau Chapitre que nous ferons en gne-rai de E. Mais cellefin quevousneper-diez^point vojlre temps , il faut incontLtient que vous aurezjnojre Efprit\preuoirheure que foudain vous la mettiez^ enpratique^ pour ce fujet nous l'avionslignifi en eChapitre par deux lettres,fauoir par DD.vous fignifiant parl'vn fon aiguifement fimple^&par l'au-tre fon royal aiguifement, ou bien feltirdu Rayon de Miel, duquel aigui-fe vous ferez affeur de ne perdrepoint voftre peine & defpence.Prenez donc le Rayon de miel de

    ieunesmouchesjiequel fera blanc, t lemettez en putrefactioii en vn grand

    A iij"

  • 6 Le grand EfcUirciffementvaiiTeau au baing auec fon chapeau , fai&es que tous les iours il bouille vneheure. Apres vous luy ferezvn feu tem-pr

    ,c ainfi vous le laiflerez par quin-

    ze iours naturels,puis vous mettrez

    tant de C. par deffus qu'il fumage dequatredoigtsla matire. Apres fermezauec fon antenos,& le mettez en putre-faftiqn l'efpace de trois iours

    3puis

    mettez le chapeau auec le rcipient, les ioincures eftans bien bouches lefairez diftiler par le baing , & quand ilfera diftil , ou bien que de hui& par-ties lesfeptferontdiftilees.Toutesfoisle plus infaillible figne eft que vousverrez venir les veines comme larmesflon que nous vous auons di&au Cha-pitre de B. Alors vous ofterez la partiearmeufe en cette fconde opration.

    *

    Se comme la partie Iarmeufe vit oftezyoftre rcipient, & le bouchez bienqu'il n'ait point d'air, 6c le mettez enlieu froid 3 il fera propre pour eftreai-guif. Mettez aprs vn autre rcipient

    ,

    & le Ja^fTez, diftiller par cefte chaleur,Se comme il n'y voudraplus diftiler,jp 'augmentez le feu , a'ms oftez le rci-pient^ le tenez bien bouch, car cette

  • de la Pierre Philo/opbale. 7edudeuxiefrne, ou bien fleqjne vous feruira fi**'*pour tirer {on -prcieux jei Menez par ,,/aprs en cendres, diftillez auec feudu troifiefme degr : 6c quand par cefeu vous aurez lhuille,vous la taillerezrefroidir, puis broycrez la matire,&lamettezenvn vaiflau de terre qui nefoit plomb * & qui endure le feu dereuerberation parhui&iours, ou quadla matire vous femblera calcine, la-quelle vous trouuerez en couleur decendre , fur laquelle vous verferez tantde fon flegme 3 qu'il fumage de deuxdoigts, &: le boucherez auec fon an-tenos, 6c le mettez au bain par troisiours. Apres le verferez doucement etivn autre vaifleau qui foit net : puis re-uerfez deflus de nouueau flegme , bou-chez auec fon antenos -, Remettez aubain comme auparauant , &: infi ferez;tant de fois

    ,

    qu'ayez^touttir fonfelpre- idem

    cieux , lequel fera plus blanc que neige , &fel 'cetuye/l lefelaueclcquelnous aiguifons no-

    fire C {impie : c'eft celuy qui baille com-iiencement de faire vgter les deuxluminaires, &; les rduire en quintef*fen ce,Auec cetuy vouspourrez^aufi aigui -

    fer& augmenter{on edu s laquelle a pui{-

  • S Le grand Efclairctjfemetitfance de faire vgter tous les terreflreimtaux

    _,$ auec cela fel vous pouue^

    fubuenir a vos neceflitez^ Soyez fcret,&remerciez Dieu. Apres faut prendretoutes vos verfrs, que mettrez envn

    * Vaifleau ntdiftiller parvn baing l-ger, c au fonds vous reliera voftre felblanc comme neige > lequel par aprsvous rdiflbudrez,retererez,&; cong-lerez par trois fois , et par ce moyen , ilfera pur pour faire toutes vos opra-tions.

    Jr;W- Maintenant four aiguifer ^prenezjjnefer & once du trfprcieux fel tir du rayon de

    miel^ lequel vous broyerez,& mettrezen vn vai flau

    , & far dejfus luy quatre-parties e C, c'eft dire de fon premierefprit., que boucherez auec fon an-tenos ,&: trs-bien les iointures d'ice-luy, puis le mettrez en putrfaction pardeuxiours naturels. Apres vous ofte-iez fon antenos,c luy mettrez fon cha-peau & rcipient,& ferez diftller feiide cendres lger,

    &'quand il auracefle,

    fachez le poids du fel demeur aiifonds d Ci vai flau , de verfezdeflus quaj-tre parties dudit C (impie, puisputre-fez& dftllez par cendre

    ,6c ainfi re

    corrt-

    accuer.

  • de la Pierre Philo/ophale. 9commencez le magiftaire tac quetouclefelfoitpafsauec fon efprit celefte,ou bien C.& par ce moyen vouslepout*rez^aiguifer & augmenter tant que vou-dre^y maisfoye^aduerty quvn feu de tref-prcieux fel, cimevne de][us quatrepartie -*W*

    de C.fauoir depremier efpritfufft i & gT/Lainfi vous en pduuez faire tant quevou-?^drez , & cecy eft la vraye& droi&e pra^.tique, qu'il faut celer aux ignorans*

    La manire de Circuler,& former nofinquinteffence ^ c'eftdire, Cielve-

    getablefimple.

    EPRenez vn grand vaifleau de verre *

    de en iceluy , mettezjvne Hure ou deuxde C. bouchez bien comme fauez , 6cmettez circuler aubaingouau fient

    ^f^f-Misfoye^ auerty 3 quand vous change- u eft*.rez^ voftre fient que vous riinterrompiezjfiimcr*foint trop la circulation 5 -5c ainfi fauteir- %llficuler par 30. iours naturels , au bout ^-defquels vous trouuerez voftre matirefa^blanchecommevncriftal,auecvnehy- 1^ :poftafie au fon d du vaifleau, comme vnpeloton de coton

    ,que vous verferez

    B

  • io Le grand Efclaircijfementdoucement en vn autre vaifleau, & legarderez au bain bien bouch, & ainfivous aurez noftre menftru vegetable& noftre ciel fimple,qui a tant de vertuque langue humaine ne le fauroit di-re.Auec iceluy nous faifons vraye calci-nation &c diffoluiion des deux luminai-res par conferuation de Ijeurs humidi-tez radicales, car il rduit de puiffanceen efred tous les mtaux parfai&s 6cimparfaits.

    Iefcay bien, mon fils, que tu trouue-raseftrangeque ie n'ay point efeript laforme du vai(Teau:mais i'ay laifT en vo-flremaifon plusieurs de mes vaifleaux& circulatoires : vn d'iceux y fera pro-pre,

    Zd manire de prparer& examiner na-fire terre> tant du Veptal^ Minerai

    qu Animal*

    c E merueilleux principe de tous les

    ^tt JL* autres principes de ceftefcienceefttr* l. du glorieux Mercure vegetable , c'eft

    dire la prparation & lauemens de fapretieufe terre plaine de toute vertu.

  • de la Pierre Philofopbale. nPour cet effeB, prenez^ la matire qui vouscft demeure au fonds\ comme gros miel ef- yojerfais ou comme poix noire 3 comme auons t*g* $-

    dit au Chapic. de B. Se fur icelle metteztant de fa mort a fauoir flegme

    ,qu'il

    nage de quatre doigts , Se continuezainf tant que fa teinture ou partie on-itueufefuperftu ,fe diflolue &(ortetQu. ^te par diftilation comme auparauant

    ,

    puis laiflez refroidir en lieu humide 5 ils'y produira des pierrettes roufles aufonds du vaifleau: puis verfez douce-ment par inclination, Se prenez lefditespierrettes

    ,aprs reuerfez fur la ma-

    tire du flegme nouueau. Se continuezla diftillation iufqu' tant qu'il ne fa-ce plus de pierrettes, Btmefmes mefrlezj& deffecbezj-oujours tantque vous, ayex^tire la teinture

    , & alors vous demeureravne terre blanche , comme de diamant , la-quelle vous ejfuyre^ au Soleil eu chaleurfemblable : Laquelle par aprs , vousbroyerez & mettrez en vn vaincu a-uec tant de fon eau ou bien G. qu'il fur-nage de quatre doigts

    ,puis bouchez

    auec fon antenos,8c fai&es putrifier

    par trois iours,puis diftillez lgre-

    ment par cendre, & ainfipar ce rgi-B ij

  • I % Le grand Efclaircijfementme de feu , vous nelaiflerez dediftillertanc qu'il neface plus deveinesjccom-*nenant faire des veines, leuezvoftrercipient,& le bouchez,& y en mettezvn autre, & continuez la difhllation#uec vn feu vn peu plus fort, tant quefa mort paffe: puis laiflez refroidir levaiffeau, &vous trouuerez la matiredure , laquelle vous tirerez cautementdu vaiieau, clabroyerez ; puis remet-trez en fon vaiffeau, &c par deflusdefbn C. furnageant de trois doigts , cbouchez auec fon antenos, puis mettezenputrefaion par trois iours commedenusjapresoftezrantenos.&luy bail,lezfpn chapeau, & diffcillez comme de-uant^iufqu' ce qu'il face les veines auchapeau.Alors changezde rcipient &:continuez vos oprations, tant que lamatire demeure blanche 3 6c qu'ellene face point de fume, en la mettantfur vne lame de fer fort chaude. Para-prs ayez vn verre en forme de pomme,ou boulleronde, en laquelle vous met-trez la fufdite terre, luy fellant bien labouche ,& le mettrez en digeftion decendre,ou bien calcination.^^r ainfyopsdun\y tme trp^rqtiufe 3 laquelk

  • oyez.

    de la Pierre Phdo/ophale. jjferapropre kreceuoirfon ame y ou bien efpritauecla conferuation del'humidit radicale

    ,

    & nutriment d'icelie , Sachez mon filsqu'auec ce feul moyen > 6c le ferment ^T^copulatif , c'eft dire lame du corpsfufdit organif d'iceluy, comme nousvous monftrerons en particulier , fa-uoir lacompofition des mdecines^tout eft fait.

    Za manire d'exuberer lefuc des deuxlumunaires

    * & auec heuxfaire vofireprcieux compof.

    GPRenez vneonced'argtde copelle

    de calcine,fignifie en cet endroitpar Q. flon qu'il fedira au chapitre deH. prenez deux oncesd'or GgnifiparP pareillement calcinfuiuantiecon-tenu audit chapitre, 6c chacun d'iceuxvousmettrez parefoy en vaiifeau, lorsfrene\denoftre E. circule y ou bien quintef-

    fence Jmple. Et en verfez fur laditechaux

    ,tant qu'il fumage de quatre

    doigts , bouchez auec fon antenos , 6mettez au bain par deux iours,6cparautres deux iours en cendre j 6c comme

    B iy

  • 14 Le grand E/clairciffementvous verrez les eaTu*

    :

    -

    prendre couleurquelque peu,vous les v uid erez chaicun part foy indifferamment, tmettezcerte diffblution au bain les vaifTeauxbien bouchez : par aprs fur les chauxqui ne font point diiioutesy renuerfe-rez de nouueau E. le bouchant auecfonantenos,puis le mettrez en cendrecomme auez fait auparauant , & cecycontinuerez, tant que ce corps folaire&.lunairefoitreduicben eauj Par aprsprenez le compof de Tor cde l'argent& mettez chafcun par foy en (on vri-nal, c diftillez par Iebain. Alors les

    NotacorpsdemeurertaufondsduvaiiTeau

    cette et- en huile. Lorsprenez/es eaux diflillespar*#$'* les deux luminaires s& mettes en kelle tantpUs. de fouphres vegetables > que font les poids

    d'or & d'argent: puis pofez^pardeux toursau bain pour bien diffoudre le fel . Eflant

    diffouts , mette^chacun partfoy, afcauoirchafeune defdites eaux fur les mtaux de-meure^aufond du vaiffeauenhuille : maisfoyez^kduerty que lefoulphre que vous au-

    l. Pour r^diffoufl dans lesfufdites eaux , efi celuy

    {ouplr %ue nouS Vous enfe%nerons au Chapitre-du-vm. L. fauoir- celuy qui

    x

    efl tire du vin>

    & ainfi vous les mettrez en putrefar

  • del Pierre Philo/opbale. 15ction par huid iours 5 puis en tirerezl'eau par le bain chacune part foy.Apres vous en mettrez tt qu'elle fur-nage de deux doigts 5&boucherez auecfon antenos , &c par aprs mettrez lechapeau& diftillerez en cendre : & co

    -

    me vous verrez que les eaux feron t paf-fes auec petit feu, augmentez luy vnpeufonfeu

    5& paffera l'air en fon eau .*laiflez aprs refroidir le vaifseauj: ver-fez defsus de l'eau nouuele, bouchantauec l'antenos 6c au bain par vne nuit

    ,

    oftant alors l'antenos , mettez lechapeau & rcipient > & diftillez parcendre comme defsus, & ainfi fereziufques tant qu'ayez tir le fuc desdeuxluminaires.fcauoirde l'or de del'argent. Prenez par aprs la terre &lagardez ; Mais le ligne infaillible feraquand vous mettrez vn peu de cetteterre fur vne lame fort chaude 3 & quellene donnera -poini defume. Ce fera afseu-rance que les terres auront elle bienexamines , lefquelles vous garderezen palle ou boulle de verre toutesdeux enfemble en digeflion de cen-dres. Alors elles feront difpofes re~ceiioir leurMercure/elo que nous enfeigne-

  • 6 Le grand EfclairciJJcmeniNotaeS. rons au Chap. Z. Apres vous prendre^leitonton, deuxfucs que vousconioindrez^envnalarn-

    icq, Scies ferez pafser enfemble vnefois par la cendre

    ,& s'il demeuroic

    quelque peu delimofitez ou terre , il lafaut mettre auec la fufdite terre gar-de

    ,& ainfi ferez par fix fois : & ayant

    tir toutes ces limoltezqui demeure-ront auec la terre,vous les mettrez tonCiours, comme defsus. Par aprs prenez^vngrd vaiffeaU) ou bievne denosnafies dswr*,quifoit forte & haulte au moinsde deux paumes,enicelle vous mettrezvoftre menftru compof

    > & le bott-Pour tbez^ bien 3 &fon petit trou aufsi auec vn

    lutter bouchon de verre ,puis aprs auec de glaire

    feau'^ d'ufi dupapier brouillaff& chaux viue *vousTenuelopere^en le laijjantfeicher 3&puis vous le boucherez^encor par dejfus auecnofire Cire

    ,faiffe d poix & ma(Hcq.

  • de la Pierre Philojopbale. i jfant 6c odorifrant plus que nulle au-tre chofe de cefiecle. Cela, mon fils^alapuifsance de difsoudre les deux lu-minaires, c les rduire defuijfance en ef-fet?. Sachez mon fils , que eluy feul%auec fon ferment rouge ou* blanc , vouspouuez par leur circulation faire desbranches de grande projetion. C*eftce que trai&e Raymond Lulle en fonEpiftre accurtatoire, quand il dit qu'a-prs la dflolution fai&e du Soleil

    , fie

    leuant aprs l'eau par le bain feu trs-lentjquectdreftfai&fpiricueljequeliamais ne fe pourra rduire en corps.Etfi eniceluy vous mettestent farties deMercure vulgaire 3 il le conglera en or ouen argentflon fon ferment. Dauantageque ctorfufdit foitmeilneaucon-uenable, & le baillant boire au mala-de de quelque infirmit que ce foit , enpeu de tempsreuiendra en fon premiertemprament. Scachez

    ,mon fils

    ,que

    c'efl: cela qui faid tomber les poilschenus de quelque Vieillard que ce/oit

    , & le rend en fa premire feu*nfle > le contregardant iufqu'au ter-me qui luy eft ordonn de ( Dieu )maisfour faruemr la tranfmutation^ jtr

    Va)

  • iS Le grand Efdaircifjement.umL ilfuffit pour la fant que l'or [oit diffout

    auec ceMenftruj\ faut pour chacune li-ure mettre dedans deux onces de Mer-cure

    ,comme nous enfeignerons au

    X. Chapitre fgnifi par X. Sachez quVuec luy fe raid !a putrfaction 3 M'isfoyez^aduerty que depuis qu ilfera calcin ,ilrien fautpas vfer pour le corps humain :ains feulement pour la tranfmutation desmtaux , comme vous verrez^au Chapitrefuiuant. Croyez que ie vousay enfeigntout ce qui eft compris au liure de Ray-mond Lulle j & auec ceftepratique queievous monftre,il eft impoflble de fail-lir .-partant ie vous priede vouloir touf-ioursauoir le Dieu Eternel deuant lesyeux.

    La Catlcination des deux Luminaires>& detous autres mtaux.

    HTl T On fils , nous tenons que la cal-xVJLcination ou bien difeontinua-tion des mtaux eft fort neceftaire: au-trement leur diflbhnion feroit fort faf-eheufe faire; 6c pour parueniricelle,,prenez du mercure vulgaire,& le lauez:auecdufel & vinaigre, puis le mettez-.

  • del Pierre Philofopbale. 19dans vn croifet,faifant vn amalgameauec de l'or 3 fauoir vne partie d'or6c fix de Mercure : aurant en ferez vousdu corps lunaire 3 toutesfois il eft biencertain que le corps lunaire veut prusde Mercure pour le reduire,qu'il n'enfaut pour le folaire, eftant bien amal-gam comme vn morceau de beurre,tellement que l'eftendant fur la paumede la main 3 vous ne fenciez rien de fer-me. Mettez. lelorsen vn drapeaudelinoirbien en chamois, le prefTant ttquevous pourrez, Apres ayez le double defel commun prpar, c les broyez en.femble 3 puis mettez en vne cornue, fvoulez conferuervoftreMercure,finonmettez en vaiffeau de terre large. Etrefpondant &c eftendant par tout , 6clors vous le mettrez au feu, luy don-nant petit petit tant que le Mercures'exalle. Apres ce, il faut lauer voftrechanxaueede l'eau commune diftilledeux fois, partant de ritrations quetout le fel foit dehors. Enfin equoyvo-flre or vous demeurera rouge & impalpa-ble: aprs ayez^devoffre eauvcgetable^ o

    fa mort ne foit point ,& en mettez^ dejfusytant qu ilfumage de quatre doigts 3 puis

    C ij

    Oferattv

  • % o Legrand EfcUircijJementluy donnez^ le feu , ainfiferez^ quatre fois

    ,

    Alors demeurrot vbftre Soleil&Lunefar-faiBement calcine 1^: Sachez que ceftefaon de calciner eft excellente furtoutes autres ,eftantvtile aucorpshu-main, & la tranfmutation des m-taux.

    Le Cuyure fe calcine auec du felcommun prepar,faifant lid fur \^ 6cle mettant au four de reuerberationpar trois iours ; puis le Iauant en eauchaude,Padoucifiantcomme deffus eftdtfc

    Le fer fe calcine auec du foulphr,& vinaigre, qui eft fignifipar S.L'eftamfe calcine auec fel prepar,&

    eft lignifi par V*Le plomb

    , comme Peftain , fignifipar T.Voila la dodrine de la calcination,

    affation/ou fubtiliation la difsolu-ion

    ,auec conferuation de l'humeur

    radical.

  • de la Pierre Pbilofophale. 11

    Za diffolution Phifque^ ou fermentation ylaquelle nous faifons en nofin

    JVCenfiru compof,

    I

    LA diffolution des Mtaux eftne- xceflaire la premire partie du

    Magfftere. JPource frnsie corps duSoleil ou Lune calcinez^: puis ayant au^tant de mercure Vgtal4e fublime, commenous dirons du Chapitre Z. Etquelefuf*di&Vegetable foitreduiten eauauecE. Afauoir ciel Vegetable fimpe, f-lon que nous auons difc au Chapitreprcdent

    , &efiant reduitt eneau prenez^6***lafufdite chaux,c labreuuez en vn vaif-feau de verre, tant quelle fumage dedeux doigts : puis mettez l'antenosbienfeell feu de cendres par douzeheures lente chaleur. Apres oftezl'antenos, mettez l'alambicq, Retirez .par le bain toute Thumidte que pour-rez tirer :puis, quand la matire feraeffiiye oftez la du vaifseau,cla broyezbien fort en vn mortier de verre,auec lepilon de mefme

    ,en lauant voftre mor-

    tier auec l'eau, ou bien huille de fou-j>hrefufdit

    55cabreuantencorevnefois

    C i>

  • %t Le grand EJcUifciffementvoftre chaulx comme defsus

    ,digrez

    ,

    diftiJleZj&broyez.ranr quelle ait acquisles trois parts de la fubftanceful-phure vegetable fufdite. Mais notezencorquelefufditPiiui-le fepeut faireruec laterre prpare Vegetable

    ,'eft

    dire quand leurs huille* feront fepa-res

    ,& quand cette terre demeurera

    blanche comme neige, felouque nousvous auom en feigne au Chapitre fi-gnifi par F , c'efl dire enfaifantl'ou-urage , comme il cfl dclar. Or retour-nons k no/ire faicl. Incontinent que vousau-re^acquis les troisparts de lafub/tanseful-fhure^ comme dict ef, alors verje^deffus lamatireJi 7rande quantit de menftru corn*

    fof^fiar H. quJl f*rnage de troisdoigts : puis mettez l

    ,

    anrenos>c bou-

    chez bien les ioinclures , & mettez enbain bouillant lentement par Tefpacede deux iours naturels , Se par aprsdeux autres iours au feu de cendres , Etainfi vous verrez que le tout ou la plusgrand part fe diffbudra deds le corpsfnfJit.ou bien le compof. Apres la d-cantation

    , vous feparerez bienacor-tement, depeur;que les fefees ne fetroublent

    5en vii vaifleau net qui fe

  • dcU Pierre Philo/ophati. 1}puiffe bien boucher, & le gardez enbain qui foit bien bouch * le refte ducorps qui vous eft demeur pour n'e-ilre pas bien diflout, vous le.defseiche-rez au vaiiseau vne chaleur lgre,commecelle du Soleil. Apres vous fe-rez toutes les fufdites oprations, canequ'il foit acheu de difsoudre , fa~uoir en mettant le Menftru qu'il neprenne plus de couleurs, & il vous de*-meureravne terre inutile 3 laquelle e$ cellequi tient lie cette efeorce^ou bien peauxpe-tites qui tiennent la vertu vegetatiue enfer-me des deux luminaires . Ce fa ici: mettezlacompofitionoucorpsdifsour en pu-trfaction

    ,flon que vous verrez en

    fan Chapitre fuiuant fignf par k. Etafin que ne puifsiez faillir, ayant faidladite difsolution

    ,Et voulant venira la s*nth

    mdecine des corps humains, nefi befon dly

    mettre du Mercure^comme nousauons dict.Mais defrant procder la trans-mutation, il y eft necefsaire lors quvous aurez difsoutle compoffolaire.pres le faut mettre circuler vingtjours au bain , & vingt en cendres , deladite circulation fe doit faire en vaif-feau tel que nous auons ditcydeuant,

  • 1 4 Le grand Efclalrcijfementgk&: c'eft dire en vne nafse ou bien cu~

    curbite j & comme il fera circul lesquarante iours

    , ainfi comme la pre-mire eau monftre couleurs en la cou-leur de fon ferment, quand elle vien-dra ace pointellene fe monftreraplusque blanche

    ,6c demeurera au fonds

    vne gomme rouge , comme vn fin ru-bis, 6cl'eauinfi:rumentale,laquelleeftdemeure fur la gomme fera blan-che

    ,laquelle vous verferez acorte-

    snent 3 6c puis vous mettrez laditegomme aubain^c'eft dire eftant aumefme vaifseau

    , 6 le bain doit eftrequelque peu bouillant , 6c il fe diflbu-draenquatre ou cinqiours, enhuilletref-rouge:puis vous le mettrez deuxiours en cendres ,6c il fe conglera eniamefm gomme comme auparauant.Ainfi vous fairez par trois fois, difsol-uapt 6c congelant, Etpar cemoyenvousaure%jnedui& noftre mdecine , ou (grandecomposition maieur^pourgurir toute mala-die corporelle de quelque corruption que ce

    foit? comme de lpre & autre maladie. Etc'efllevrayor potable, duquel a par-l Raymond Lulle en plufieurs lieux.Il a lapropriet de conferuer l'humidi-

    t

    >Ntd,

  • de la Pierre Philofopbale. 25te radicale

    ,ontregarde de putrfa-

    ction^ ne laiffe venir l'homme chenu,Cet or fe diibut en eau ou potagepour le faire boire: mais le plus leurctquelediibluiezennoftreeau vege-table, Mdis voulant procder la tranf- ou bien la branche , il fautif*,que le Menftr foit calcin ^ c faire nm *

    toutes les fufdites oprations 3 ia-uoir le fermentant Se circulant cornedeflus, et eftat rduit en huille,vous leverferez fagement

    ,en vaifleau rond M*tr&\

    auec long col. Apres,vousferez la pro-jection en cette manire, fauoir vnepartie decette huille, Se cent parties deMercure lauauec vinaigre , &c le met-tezaufufditvaifleaUjclebouchez bi,-puis au feu de cendres par vingt iours.Apres il le faut affiner par vne fortecendre : chacune liure du lufdit metailcongel veut vne liure de Saturne , 6cajnfi vous aurez or ou argent flonqu'aura eftvoftre ferment*

    D

  • 16 Le grand EfclairciJJement

    Za futrefaclion des deux Luminaires dif-foults au grand Men(brue\ chacunpart(oy> que nous finifions

    farK.

    PRenez vn vaifleau qui foit long &eftroic, flon la quantit du metail

    diflbut 3 c en iceluy mettez voftre dif-foludon:puis leilgillezdu feau d'her-nies. Apres ayez vn grand vaifleau decuyure auec ion couuercle, Et qu'il yait au milieu vn plancner trou vndes coftez vn tuyau pour y pouuoirmettre de Teau , lequel tuyau faictesqu'il foit deflpubs ledit plancher^ furiceluy plancher pofez & afleyiez le-dit vaifleau droidement fans pen-cher. Alors courez-l auec fon cou-uercle,& donnez vne chaleur tempe-re,tant que la matire rntecdefcen-de par quarante iours naturels, au boutdefquels vous trouuerez voftre corn-pofition de Soleil en couleur de rubisauec quelque chofe pendenteennoir;quelquesfois il demeure iourobfcur

    .,

    cette variation aduient de l'argent quifera ou ne fera pas purg. Ainf vous

  • de la Pierre Philo/ophale. ijcognoiftrez en voftre efpric la necef-fit de cefte piurefation.

    La vinification & fubtimation de noftrevegetable Mercure $ Vexamnation desdeux luminaires, & la manire de lesfu-itlimer& viuifier-y la-pratique del voyeanimale en laquelle gift tout noftrefon*dment,

    D "auantage , nous dirons la manire farlaqueUe les deux luminairesfont plutoftrduits en premire matire. Etaufiitousles autresMtaux imparfaitls

    ,& aufti

    le Mercure vulgaire, flon no(Ire exp-

    rience,comme vous verre^au Chapitre

    deX.L.

    P Renez cette compofition putrifiede Soleil Se de la Lune,par la ma-

    nire quenous ausenfeigneau Cha-pitre de K. & la mectz a diftiler aubain, les loindures du vaifleau bienbouches, & ainf continuez voftre di-ftilation

    , tant que voftre matire de Vvn& de l'autre compof doneure en huille.Apres leuez leChapeau & fur la raatie-

    JD ij

  • z 8 Le grand E[clairciffementre mettez tant de leurs eaus qu'ellesfurnagentde deux doigts \ bouchez^auecfonantenoSy&c&ipres fon Chapeau cre-cipient , & fai&es diftiler par cendreslgres , c ne diftilant plus par ce de-gr de chaleur augmentez le feu,& Tairpaflera-en fon eau : puis laiflez refroidirle vailTeau

    ,& gardez ce qui eft au rci-

    pient bien bouch,&mectezle part.Apres verrez eau nouuelie deflus lesfeices qui font demeures au fond, BcivontfceuDiTerladiiliIation ,& fou-dain elles fe refoudront ; bouchez^fou-

    Auk-t'm ainauecantenos comme deffus > fcauoirqu'il/oitpar douqe heures au bain .P u i s d i-ftiljezles iointures eftans bien clofes$&gardez la diftilation auec l'autre eauanime. Etainfi vous recommencerezce magiftere iufqu' quinze fois,tat quela terre ne rende aucune fume,cobienqu' la ieptiefme fois, elle n'en rendraaucune > mais nous en faifons autantpour rendre la terre plus fubtile, a celle

    fin que la partie d'icele vienne a svnif auecfoname &fefu.blime auec icelle. Et fois ad

    -

    uertyque pour recommencer tant defois ce magiftere, il pourroit aduenirque l'eau ne Iv. ffir oit,fartantprends ton-

  • de la Pierre Philofsphale . z 9tes les dijiiUations faiiesfar cendres

    ,&les Notai

    iflille far le bain , & en frends les deuxtiers, de[quels vous trauaillere^en lafufdhte inhumation fi l'eau vous defailloit: ainftvous aurezjreduit no/lre Soleil& nofire Lu-ne a la vraye eccliirfe. Par pres prenezJa terre (ufdite,& la quantit d'icelle,foitla iauneou la blanche, chacune apart foy, bien lute 6c bouche

    ,que

    mettrez au feu de reuerberation,telquele verre rie fe fonde point, Scl'y laiflezpar quatre iours, au boutdefqueis laif-fez refroidir le vaiiTeau , &c en iceluytrouuerez vos terres prpares rece-uoirleur Mercure;Mah fois aduerty quelaterre du veqetablefera blanche , la terredu Soleilnoire

    ,& celle de la Lune chaflei*

    yiieraprochantknoirceur . Ayant tir cesterres les faut piller c broyer en vnmortier deverre,chacunepart, tlesreduireenpoudreimpalpable/Iefquel-les vous garderez en vaifleau de verreiiir cendres chaudes, chacune part.,tant qu'ayez reif voitre ame. Pre- a ft*-nez^lcompof de la Lune , 3c la rectifiez "fen

    par fept diftillations en cendres lg-res,^ toutes les limofitez ou terresqu'elle laifTera feront mifes auec fa ter-

    D iij

  • 50 Le grand Efclaitciffementre calcine

    ^ femblablement vous re-ckifierezreaucompofeduSoleiI,com*bien que fa rectification foit diffrentede celle de l'argent. Pource prenezcet eau en laquelle foie fon ame , 6cla faictes diftiller par cendres \ & cequi reftera au fond fera le feu lequelvous garderez: ainfivousla re&ifierezpar fept fois

    ,remettant toufiours la

    limofic auec le feu , lequel vous gar-derez, &infi vous aurez finy la recti-fication de l'eau. Prenez aprs le feuqui vous eft demeur au fonds,qui feracomme fafran, lequel vous calcinerez,comme vous auez faict la terre, fa-noir y mettant de fon eau qu'elle fur-nagededeuxdoigts, lebouchant bienauec fon an tenos, 6c le mettat par aprsau bain par douze heures., puis ledifti-lant en fin par cendres. Ainfi faifan r parfept fois vous aurez voftre feu calcin& fubtili

    ,qui fera propre pour rubif-

    fier fon fouphre.Or retournons no.ftre terre prpa-

    re & referue. Prenez la terre comme:dflus.vne ou toutes deux part&fa-hezlepoidsj&lesabreuezaueladix-iefrnepartie.auec laquelle la Lune efl.

  • tours.

    del Pierre Philofvphale. 31rectifie, & la bouchez auec fon ante-nos

    , C mettez au bain :A fcauoirquelevaffeau ne touche point a L'eau deux H

    doigts prs,Se le laiffez ainfi tant que

    voyez l'eau congeler fur fa terre bienayme. Apres oftez Tantenos, &: luymettez fon chapeau

    > & failles exalcrfon humidit fdr cendres lgres , faorcomme chaleur du Soleil. Apresabreuue-rez de rechef auec la dixiefme partie^& boucherez auec l'antenos, mettrezen digeftion

    ,& comme verrez leau

    congeler comme deffus , leuez Tante-nos

    ,mettez le chapeau,& tirez fonhu-

    midit ^ 6c pour la troifiefme fois don-nez luy fa dixiefme partie

    ,& fai&es

    comme deuanr, & la quatrifme don-nerez la feptiefmepartie,& ferez com-me defiis. Alors l'Arbre fleury com-mencera paroiftre

    , fauoir par la.

    quatriefmeimbibitivoftte terre noireapparoiftra, &; ainfi apparoifsent tou-tes les couleurs, qu' fe peut imaginer,&: au dernier vous le verrez arrefter enla couleur blanche pafle, & ainfivousrecommencerez voftre magiftere com-me deffus, luy baillantla huictiefme, lafeptiefme^ lafixiefmej la citiquiefme >

  • JSfota,

    31 Legrand Efclairclffement& l vous arrterez , 6c tant de fois re-commancrez cette uure

    , iufqu' cequ'elleaitbeu toute l'eau de la Lune.lorsl'efperuieraura pris fes aifles, 6cfera preft voler , c'eft dire fubli-mer. Alors vous en prendrez vn peu fuirvnelame fort chaiide3 6c regarderez fila plus grandepart s'en ira en fume,cefera le figne certain que noftre oyfeaufera preft voler. Alors tirez leborsduvaiffeau, 6c le broyez en vn mortier deverreauec le pilon de me(me,puis met-tez en vaifseau de verre qui ait le colJong,6dapenfe eftroi&e, 6c qu'il loitlong 6c eftendu comme le bras, bouchez^& mettezjn cendres les troisfarts de labojfefeulement coumrte, & baillerez petit feupar trois heures, 6c trois autres aprsplus fort. Et ainfi continuerez par troisipurs. Alors noftre enfantfera nay , quis'appelle matire ou bien ferment enfeuille -, 6c de plufieurs autres noms.Mais fois aduerty qu'au fufdit vaifseau,ileftdenecefst que le chapeau entreau dedans du col de la bofse. Il doiteflrebien bouch anec du coton, cel-le fin que le merlenevole en foncha-peau

    >ains qu'il demeure au fonds du

    vaif*

  • del Pierre Philojopbate. $3vaifleau,&: ce qui montera plus haut,cefera vne poudre tresblanche

    ,ce qui

    montera la moiti duditvaifseau^feracommefueillede talch , &; ainfi vousaureztous les lignes par lefquelsilvousfera impofsible de faillir. le fuis biencertain que n'eftes pas ignorant qu'ilfaut pour faire difsolution Jefouphrevgtal & animal. Prenez^la terre vege- >#&-tableprpare Jelon que nous vous lettons

    '^^

    eclarau Chapitre F. Et icelle abreuuez^frtreauec fon efprit anim la huiliiefmepartie

    /

    a

    f

    e& bouchez^ auecfon antenos ^& mettez^au vgta*bain comme nous vous auons enfeign des bJ

    e >.

    minraux, & la lai/sez^par huil tours. ^J?**

    Apres leuez Pantenos, & luy tenez le^ *>chapeau deflusc mettez en cendre l-gre comme chaleur de Soleil, 6c laif-iez fortir fon humidit , laquelle ferafansaucun guft lafaop d'vne eauchaude , c de rechefPim bibez auec Jafeptiefme partie, mettez au bain, puisdiftillez par cendre, alors imbibez en^cores auec la fixiefme partie digeranc&diftillant par cendres comme deflus,puis Tabreuant auec la cinquieime par-tie,& la qnatriefmefaifantcomme def-fus : Mais en cette quatriefme -partie m

  • 34 Le grand EJlair'cijfementt\irrefieras
  • de U Pierre Pbila/ophale. 55ment de l'or ou de largenc auec toutesfes oprations. Mais gardez vous devous tromper en luy baillant vn fer-ment : car le ferment doit ejh e dupk rnuint D -^oIu_calcin S" diffout auec le grand Mercure m auecmajeur , flon que n >us vousauons dib k Mer~cydeuant, puis l'imbiber auec lamoy- mcur.enne fubftaqce celefte Taiprer dufeu ,6cdepuisqueverrez qini y refifte-ra,dnezuv feu de bois par i'efpacedehuict ion rs, 6c alors vous regarderez s'ilflu comme cirefans fumer.C'efteeluyduquel a parl Armult de Viileneufueen fon Rozier ; &: n'eft point blafmcomme fontcercains gros ignorans 6ccfceruelez

    ,,quand ils difenc qu'en vn

    feul vaifTeau & vn feui fourneau fepeut faire 6c finir ce magiirere, 6c quele Mercure vulgaire auec fon ferment:fauoirl'or 6c l'argent, ou de l'vn 6cde l'autre, fefublimefoymefme,8cfoymefmefe tire 8cviuife.Et fur ce proposcroient aucunsPhiloiophes, quele So-leilJa Lune 6c Mercure foffifent fairela bonne pafte. Mais cebeftial inepten'entend point le dire des Philofo-phes, comme nous vousauons dicl plu-sieurs fois : Que celuy qui eflfrlu de cette

    E \\

  • fifoA*.

    36 Le grand Efclairciffementfartie menftruale , ne fe doit pointprifer ny

    &ofa efiimer. Et retournante leur dire, mon,

    tref-cherfls,il eft vray, que quand ilsdifent

    ,que le Soleil , la Lune &. Mer-

    cure fuffifentfaire la bne parte, c'eftlors que les fufdits corps font rduitsen leur premire matire par le moyendu vgtal ou animal : mais ils*entendqu evnfeulvaiffeau

    s

    %

    acheue&accoplittout

    nofire magifiere% t duzzage depuis qu'ileft tourn en premire matire, on enpeut faire& trauailler en plufieurs for-tes,& vous monftrerons lapratiquedecompofer la Mdecine.Maintenant monfils y ie vousveux dclarer lefecret de tous les

    fecrets, lequelpas vn des Philofophes Mo-dernes ^ny anciens n*a voulu mettre par ef-cript& lumire

    ,& toujours en leursparo~

    les ont dt~t3que nofire pierre fe tire du petitmonde \ que nofirepierrefe conuertiten eaufalee

    , & quelle eft la meilleure mdecine,Or ie vousprie , mon.fils,d'e confidererl'amour queie vous porte mettat monme,^vltimum terribilium ; parceqtienous mettrons la pratique au premierapertiue de tous nos liures. Sachezque c'eft icy certainement la clef deous nos liures, & celles des Philofp-

    Nota.

  • de la Pierre Pbilofophale. 3 7phes Anciens & Modernes,Ct?^/V quenofire fere Raymond ait beaucoup exaltfa lunaire. Et notez qu'encor qu'il s'en

    NeU'

    foitferuy la faht du corps humain,qu'auec elle fe peut faire la vraye 6c cer-taine tranfmutation des mtaux, maiselle fe faithabillement auec celle queievous reueleray ;& qu'il foie vray no-ftre Duc Raymond, ayant rcitclc cette iJuresmatire au liure qifi appelle le liure des fe-

    deUdle

    crets cachet auquel ce Docteur a illuminela matire

    ,gardant entirement la pra-

    tique au liure intitul Vade mecum\ 6cen vne infinit de Volumes, lefquels nefont cogneusvn chacun. Maintenantdoncparuene^aufecret desfecrets. C^efique vnnevouspreniez^vrine d'enfans de huicl, dix, ou d

    'mJdouzgans, lequel boiue vin Cmeinevieefgalle

    ,

    qu'il foit fain& bien difpof denature

    ,laquelle vous recueillerez en

    vn vaifleau de verre,& gardez qu'il n'y^ombe de la poudre > de laquelle vousprendrez bonne & large quantit, la-quelle vous mettrez en plufeur vaif-feaux de verre les deux tiers plains feu-lement, celle fin qu'elle puifle mieuxcirculer

    , Par aprs vous mettre^en tousiesvaijfeaux demy bocal enoftr C. comme

    E iij

    'ont

  • 38 Le grand EfdairciffemenlMonsenfeizn au Chapitre auait C.A fca-uoir qu'il ioit'jansi^ot, par aprs bou-chez bien le vaiffeu auec cire 20m..mee 3 bc mettez en putrefa&ion parquinze iours

    ,au bout defqueis vous

    trouurez la matire 'noire,comme vinvermeil fepare de fa terreftreit,c fa-chez que tant plus elle fe tient en puirrefaclion,tant .plus dnient noire^ &iachez aufli qu'il faut changer le fientde cinq iours en cinq iours. Apres vousle mettrez en vn vaifleau : c'eft noftreVrinal defeript au vegetable auec Tonchapeau & recipient,fes ioin&ures bienbouches,& ferez diftiller iufquau li-gne que nous auons defeript au Cha-pitre B. Mais nous vous baillerons en-cores vnfigneplus ample, diftillz endeux parts, puis oftez le rcipient, depourfuiuez voftre diftilb.tion iufquacequ'il vienne en forme d'vn mteloubien de poix fondue au fonds duvaif-feau: Prenez par aprs ces deux parts,quevous auz gardes,& les diftillzderechef par ie mefme bain. Prenezdes quatre parts les trois , & iettez lerelie

    5 & diftillz de rechef, & a la troi-

  • de la Pierre Vhilofopbale. 3 9iiefme fois prenez des quatre partiesles trois, & derechef diftillez les troisautres parties,pour ce qui vous eft reftvous le deucz ietter , &c derechef di-Ailler pourla quatriefm fois , &: pren-dre des quatre parties , les deux 3 latroifiefme fois, 6c des quatre parties,prenez en trois, c iceles trois diftil-lez aparr foy deux fois. Et ainfi vousauez voftre feu rdifi, d'auec lequelnous extrairons le vinaigre tres-aigre-defa terre bien ayme : Prenez aprs laterre qui eft demeure en forme degros miel ou poix fondue

    ,fur laquelle

    vousmettre^tt defleur qu ellefumage detrois doigts > & lecouurs auec fon an-tehos,les iointures bien bouches a-uec cire gomme ,8c le mettez en pu-trfaction par trois iours naturels: maisprenez garde qu'incontinent que levaiieau fera bien ferm , il faut de-meurer& vacquer, celle fin que le fel& vinaigre viennent fediffoudrcj puisofls Tantenos Remettez le chappeau& rcipient: mais prenez garde qu'enoftant l'antenos que ce vinaigre nevous donne aux yeux auec fon acate-ze , faictes diftiller par cendre lger

    , $

  • 4 Le grand Efclaircijjementquand par cefte chaleur vous aurs ti-r (on eau, augmentez lefeuforce debois

    , celle fin que fon huille 6c ion

    ame paficntenfemble auec Ton eau dftille, dont vne partie fe fublimera^&vne partie demeurera en poudre iurla terre. Apres laifsez refroidir le fufditvailseau

    , & recueillez ce qui eft fubli-m que mettrez en fon eau

    ,& ayant

    bien bouch le vaifseau par ce que c'eftla fleur anime, tirs aprs fa terre, la-quelle vous fera demeure aufond,fe-che, broyez la bien fur le prifice, puisla remettez en fon vaifTeau, fur laquel-le vous verferez tantdefafleurqu'ellefumage de deux ou trois doigts, le bou-chant auec fantenos& mettant en pu-trefadi par trois iours naturels. Apresdiftillez c augmentez luy le feu com-me deflus, auec du bois, cainf vousrecommencerez tant de fois ceMagi-ftereque la terre demeure corne beurre

    tv-*- claire, laquelle vous calcinerez en feuv-tmk jg reuerberation , comme nous vousprpare r . / .W-fi uons enieigne au vegetable ocau mi--verm. fj eral \ Etpar ce moyen vouSaurezJla terre

    animeprpare , laquelle (r pleine de tellevertu qtion ne la peut ajfe^ exprimer.

    Et;

  • r de la Vlfe Vbilofophale. 4*Et nous vous difons qu'auec cefte fcul-Jechofe,& fon ferment, fauoir l'orou l'argent difloud vous pourrs vousayder largement, comme nous vousenfeignerons la fin des particuliers caleur composition.Prenez lafufdite fleuranimee 5& lare-difiez par troisfois,&faites co ut pafler^&la terre qui vous demeurera iettez la,pres diftillez par le bain , & prenezdes quatre parties les crois, diftillezde rechef, & les oreriez toutes, cain-li vous aurez la neur anime redifee:prenez aprs vn grand vaiieau de lalongueur d'vn bras, & y mettez lafuf-dite fleur redifiee, puis la bouchezauecralambiq,&rnettrezleehappeau& fon rcipient, mais le becdu chappeauveut eftre large & court , puis vous luydonnere^feu ae cendre lger tantque toutbu laplusgrandepartie[oitfublime ou bienquellepaffe enfon rcipient , enforme defeVtrs -prcieux-, duquel G vous voulez tra-uaillerja voyede mixtion fuffit uecetuy cy, pour aiguifer nftre C. &circulant par aprs flon le chapitreDD.& par aprs vous ferez toutes lesoprations que noujTvo'usauons enfei*

  • 42, Le grand EcUi^cffemenignes au chapitre prcdent. Afinqir*ioyez enain de le taire piusviftementj^disdejrant venir aujoufre de la naturede l'animal, il eft de neceflt que faffiezfublimer ioudain que vous aurez recti-fie fafleuranimc^imb.bez fa terre f-lon l'ordre que nous vous auns don 3fauoiraueclahui&iefme^feptiefm,fxiefme,cinqiefmc quatrieime par.tie:puisfublimez &: tous (crue z uecefcond dot vous eftes feryauvegeta-ble, feauoir ddTouani Iwn ces deuxluminaires ou tousduxj (cachez mon

    Nota, fils qu'auec cetuy en vn feul vaifleaunousauons faide cefte branche quenous vous auons dicte, c rpliqueronsp'ufieurs fois, en la compofiuon desmdecines : maintenant ie croy qu'ileft mpoffible faifant les oprationsfufditw s de v\\n^Etc(tvray que la tranf-

    hota' mutation au'ec lanimalefiflus briefue^& demoindre danger que la tiegetable. Maisn'oubliez point que foudain que vousaurez rt ctifi la premire fler^vous en"duez faire deux parts , l'vne pour ti-rer Pme ou bien le vinaigre tres-aigrede fa terre comme ileft dicl cy dtins,'autrepuraiguifr & crer fon trs-

  • de la Vierre Pkilofbpbate. 43prcieux m nftre & pour le circula r,pres alc'ner.difloueire^puuifier.puistirer la partie mercuriale des deux lu-minaires or& arg t., c par aprs crerlemenftrue maior, comme auonsen-ieigne au vegetable

    , & en ce chapitre Not(t -nous vous en auon s plus dit

    ,que les autres

    philoibphes n'ont fait par leurs grosVolumes.

    p.vur ruhifr lefouffre de la natureminerai.

    P Renez 5c recueil 'ez la fublimatioq,fuioi&e tant cehe qui vil monte

    au chappeau:

    comme celle qui eil de-xneureau milieu du vaifleau ,6c vou-lant procder au blanc 6c au rouge, fai-tes en deux parts, 6c en prenez T vne^Scla mtrez rubifnr en vn vaiireau quenousvousauonsmonllr enlacreatiodu fouffre iufdici, & ieluy imbibezauec l'eau de foleil,en laqu llefoit Jif-foult l'elemenr Au feu fubftan. telle-ment 6c effencic ilement puis fur le-dit fouffre verfez la quatn/fme partiele bouchant aue (on a tenos, 6c lemettant au bain par vn iour naturel^

    Fij

  • 44 Le grand Efclaircijfemwtaprs aux cendres par vne chlevir l-gre comme du foleil celefte a faifanfcexalr cefte petite humidit, qui fera;fans aucune couleur,cainfi vousrec-mancerez voftre magiftere auec l qua-triefme partie, tant que voyez noftrefoufFre rouge comme yn fin rubis , etainf vous aurez ^mpl do&rine pourfaire le foufFre ep nature 6c pour leirubifier, lequel vous garderez dansyn uf col long, figiff hermtique-ment 3 comme nous vous uonsmonftr cy-deuant en digeftion decendre , iufqu' ce que nous vousrnonftrions la compofition des m-decines.

  • dp ta Pierre Philo/opbale. 45

    La manire de faire l'huille four infrer$ tous lesfufaits foujfres tant des parfaitsqiimparfaits mtaux > comme ver-re!^en leurs chapitres 3 ou bien des com-

    portions des mdecines; tant au blanccomme au rouge.

    M.

    AYant enfeigne au chapitre pr-cdent la manire de rduire en

    prerhiere matire les deux luminaires,Or& argent,- j! refte d enfeigner Phuil-lepour infrer les fquffres iufdi&s , ievous ay die plufieurs fois que lluil-lesfe peut faire deplufieurs -irtes, &fi elleeftfait de Tvne, elle fera pro-pre pour infrer le fouffre de T. & A*&t%V. fsaaoirplomb-&eftain} & fifai-^de d'or^elle fera propre pour infrer le /^.fouffrede R. &'& fauoir cuyure & 0r^fer 3comme vous pouuez voir la^compofition des mdecines ou bieninceration. Alors mon intentionH$*~cft, que vous preniez kfouffre de ntfi c^^me dont vous voudriez^ faire Ihuille. ****

    %t iceuy difbudrez aue fpt par */w1

    ~ %

  • 46 Le grand E/clainiJfementtics de menftrie maieure

    . Et au-tantd autrefouffre Vegctable

    , ou -nimal,qui monte le fufdi et foufFrc mi-nerai ,&c ieniettez jcirculercnl'vnedenos nafles , comme eft dicV cy do-uant durant trente iours en cendres^au bout defquels vous trouuerez aufond du vaifieau vn huille trs blan-che ou rouge flon que fera le fouf-fre que vous aurez mis diiloudre^c circuler^ & quand vous verrezcefigne, tirs le lors du circulatoi-re, c mettez a diftiller par bainlapetite humidit,, laquelle fera vola-tille 3 & au fonds du vaiffeau demeu-rera nofire hnille trs - blanche ou trs-

    rouze flon que fera le fouffre. Aueccetuy,mon trs cher fils nous incersla grande mdecine, laquelle incereaueccefthuille i piffance de tranCiriuertous les mtaux, & l'argent vifvulgaire Jau& non lau^en vne au-tre manire vous p uuz faire l'huitle.fufdit, & bien pluftoft& pi as digne,combien qu'enta tranfmutation , ilnyaytpoincl: fi large authoritemonob-ftarit il eft fort ficile: retournons aupoinct^ prenez la chaux de quelque

  • de la Pierre Vhilofophal. 47jmetail que vous voudrez fauoir des deuxluminares, auec iceluy accorn-

    j

    pagnez autant de la moyenne (ubitarujte comme IjoUs dclarerons au chapi-tre de X. & la torturez en vr, mortierde verre auec longue contrition, puisverfez deffus fi grande quant ce Jemenitrufimple qu'il furnage de troisdo;gts,&apres le mettez en digeinonau bain par trois ioars, puis par troisautres ;oursmetezau feu d'altration,eft dire en cendre,& ce qui fera dif.fout, vousleverferez fagement envr

    J

    autre va'fleau, de peur que les feices.ne fe troublent, laquelle difflutiotivous faut garder dedans le bain,&vcr-'fez dellusles fefcs qui n'ont eftd.if-foutes de nouueau menitre commedefiiS} .& vous recommancerez tant'de fois que tout ou la plus g

    rande par-tie fedirTolue, puis mettez en putrfa-ction,^ aprs diftillez par cendre l-ger. A la fin augmenrez-ie.feu quelquepeu, puis iiilez refroidir le vaifTe,ui,&:eftant froid, olrez lechappeau&: foreau difHlIe, puisfuria matire ouco ps qm vous eit demeur en l'Vrinal^fous y deuez venr de fon eau di'^ilk6

  • prtta.

    4 8 Legrand Efclaircijjementtant qu'elle fumage de deux doigtsjbouchez auecfon aitenos c mettezau bain par deux iurs,, & que s'y fe-radiiloutyerfezlefagemehtjcce quineferadiiut>achueziurlacendreenfeu 1 eger 3 par aprs verfez de rechefdeoeaudiftille ,,puisbouchezauec Ta,ten os ik mettez au bain ,, & ainfi faidestatdefois^que tout ce qui fera diffolu-ble/ediiToleoubictotefapartiemercuriall e 3 Mais cellefin que vousfoyezjbie'aduif en tous vos fignes infaillibles 3 cejerdquandteau neprendraplus decouleurs defaterreau bien quandladite terre befjuye enmettant vn peufur la lame chaude ne ferafoinBdefume>alors vous/ere^ certainquelle ejlpriuedeftn awe oubiedefon Mercure.Apres mtrez circuler par vingt ioursen cendre en vfie de nos naffes ;letepseflant pafl , tirez l'eau menftruale parlebain^de ladite huille, &finladiteau eftoit demeure quelque couleuroufubftancemetalliqe.vQusydeuezverfer de fa mort, tant qu'il vous fem-ble qu'il y en aytiez pour dbiter fon^menftruj aprs vous diitillerez parlebain: ou fa fn bilan ce, ou bien fa par-ti Mercurialle, vous demeurera au

    fonds

  • de ta Pierre Vhilofophale] 49fonds du vaifleau > ce que vous met-trez auec celle qui vous cil demeureauparauantj 8t par ce moyen vous au-rez la deuxieime manire de faire huii-le pour infrer tous les mtaux impar-faicts > ce que verrez en la compofitiondes mdecines.La troifiefmehuilieeftcelle qui fe faict en lafeparationdeslments ^afauoir des deux luminai-res, lequel vous voudrez-; aprs met-tez en putrefa&ion par huitt iours,puis diftillez l'eau par le bain ,& fur la &*$matire qui vouseir, demeure en for-me d'huille , o d'vn miel efpais , ver- jfez tant de fon eau qu'elle iurnage dedeux doigts, la bouchant auec fon an-tenos, tlamettant aprs en fon alam-bicq^pourdiftillerparcendre lgre,augmentant le feu la fin ,& par aprslaiiant refroidir le vaiffeau : derechefverfez y de la nouuelle eau , le bou-chantauec l'antenos, diftillant aprsencendre lgre 3 c ainfi vousrecorr-mancerez tant de fois qu'avez extraiefctoute fon ame,ou bien fon tres-pre-cieux mercure. Le figne certain fera enmettant de cette terre fur vne lamerougie $ fi elle ne fume point , figne

    G

  • 50 Legrand E/cUircijfement.qu'elle fera priue de f ame. Paraprsfur les diftillations fai&es par cendres,verfez y le double de fa mort 3 puis di-llillez partie bain -> &mfonds vonsrefle-ravne liqueur ou huille de royal corps , le-

    quel vous accompagnerez^ d'autant deMercure vegetable ou animal^qui vautau'tant rduit en eau , commefcauez^} &: le fi-xant par aprs ,'& le circulait commenous vousauons dit cy-deuant^cpourvousaduertiren toute partie de cetteou ; il faut que toutes fortes d'huillesqu'on veut efpandre fur leur Mercureo foulphres/oien t fixs auparauant,&d'auantagevousdeuez fauoir qu'ilyaplufieurs fortes d'huilles , commeil vous a eft manifeft au premierChapitre.

  • de la Vierre Vhilofophale] 5

    La diuijton des foulphres en gnerai 5 anMinerai

    ,Vgtal>& Animal. Item

    de lafermentation defdilsfoulphres.

    .

    N

    VOvsayant aduerty^Scdonnlemoyen au Chapitre prcdent^

    dfaire les foulphres de chacun indi-uidu 3 fauoir du Vgtal, Animal ^ &Minerai, iefay qu'en fuiuant ce que ievous ay enfeigncy deuant,il vous fe-ra impoflble de faillir ,&, partant neiortez hors des termes de noftre do-ctrine. Et combien que nous ayonsmisceprefent Chapitre >neantmoinspar l'exprience formelle 3 il vous feraplus facile de fuiure la manire quivous a eft donne au Chapitre de L.que la manierequi vousaeft bailleen ce prefent Chapitre 5 parce queierecognoisvoftre impatience , dont ievous ay repris plufieurs fois. Reuenosau poin6tj IIfaut que vousprenis ce com-posputrif lequelvousplaira leplus , & lemettez diftiller par le bain. Conti-nuant ce rgime tant que toute Peau

    G ij

  • 5 % Legrand Efelakcijjemenfifoitdiftille,,& cela s'appelle lmentsde l'eau .laquelle vous garderez auecgrande diligence bien bouche, & pa-reillement vous continuerez Tccuurfufdit , c en tirerez le fcond lmentappelle aii'jvous verferez fur la mati-re demeure au vaiffeau 5 tant de fapropre eau qu'elle fumage de quatredoigts^c la bouchez auec f antenos>mettez au bain par l'efpae de troisiours 3 &par aprs ayant mis le Cha-peau diftills lgrement par cendres^&quand vous aurez diftill toute 1 hu-midit del fufdite matire ,& qu'ellefera bien fluyce& feichiaiffez bienrefroidir le vaiffeau en cette premirediftillation, & cela fait vous verfereztant defa propre eau fur ladite mati-re qu'elle fumage de quatre doigts,comme cy-deuant: puis le mettant aubain trois iours en digeftion

    ,le di-

    ftillerez par cendres lgres $ & fi l'eauinflrumentalle vo3 deffaut, prenez ladiftillationfaice par cendres & ladi-Aillez parle bain, de laquelle vous tra-uaillerez en vofdites oprations ^afinque vousacheuiezla dixiefme reuolu-tion fufdifte : Et prenez garde qu'au

  • daVierre Vhilofophale. 55fonds du vaifTeau l'air fera demeur,lequel il faut garder bien bouch

    ,

    celle fin que vous ayez la parfai&ecentire doctrine de ce magiftere , nousvous dirons que quand tout l'lmentde l'eau, fera diftill par feu lger, lafinaugmentslefeuvnpeu d'auanta-ge , celle fin que ceft air o partiediceluydiftilie feconjoigne&. entreen fon lemenc de l'eau $ par aprsvousfeparerez l'vn de l'autre, commenous vous auons dict cy-deuant.Maintenant il refle la feparation deslments du feu, faciez qu' vouloirfeparerlefditslemetSjiivo 5 faut fairetoutes les imbibitions., inhumation Sediftillation fur la matire qui eft de-meure, laquelle vous auez fai&ecy-deuant en tirant rlemtdcl'air.-vrayeft qu'aux diftillationsfaictes par cen-dres, vous deuezaccroiftrele feu d'vnpom&plus 3 &: vous aduertilTons d'a-uantageque fi en la dixiefmereuolu-tion vous auez tir l'lment de l'airpour extraire l'lment du feu , il y ena quinze& non point moins \ & ayantacheu toutes lefdites reuolutionscoprations

    ^ vous prendrez toutes lesG iij

  • 54 Legrand Efttaircijfenbcnidiftilations par cendres,& les diftille-rez 3 de au fonds du vai flau vous de-meurera l'lment du feu en farine fei-che, & fur ledid lment de feu vousverferez l'lment qui tient en foy le-dicl: lment de l'air tous deuxenfem-ble: puis vous les mettrez dedans vncol long &torspourdiftiller par cen-dre bonnette, &. quand, vous verrez leslments conjoints en la fufdi&edi-ftillation^au fonds du vaiffeau vousdemeurera comme vnjgros miel, quevous continuerez tant diftillerfeulionnefte que vous voyez la matirecongele: fachez que c'efl: noftre le-meut de feu. Alors ceflez du toutladiftillation, & fachez qu'en ces deuxdiftillations vous aurez l'lment de '

    l'air deuxiefme,lequel on appelle le

    hrefor phyfique en vne vraye liuillepour infrer les mdecines , mais qu'ilvousfouuiennequedu premier air ons en fert encore 5 c qu'on entrauailleaux compofitions des fufdites mde-cines: qu'il vous fouuienneauffi com-me ceftliuille ou air deuxiefme parti-cipe beaucoup del fubft'ance corpo-"relle^partt il faut que vous le rectifier

  • de la V terre Philo/opbale. s 55fept fois par alambicq ,& parce moyiliera parfait , lequel vous garderezbien bouch -

    yc les terres que vous

    aurez aux rehflcations des deuxairs,les conjoindrezauec l'lment du feu,parce qu'elles font partie d iceluy.-aprs vous prendrez Pelemet de l'eau6c de nouueau le diftillerez fept foisparle bain ,6c mettrez les terres quivous font demeures aux fufdites di-ilillations auec l'lment de la terre.Apres prenez l'lment du feu c lecalcinez,fauoir en jettat fur ledit feucinq parties ou plus de l'lmentde Peau redifie^c recommencerezcela par diftillation en faon d'infu-lion par fept fois,c par ce moyen vousaurez la vray e calcination de l'lemctdefeu,&pourrsparmefmemoycabciner l'lemtdela terre auec fo 11 eauredife-.Sachs mon fils que flemet Nota^de cette terre ,& l'lment de feu s'ac-cordent en vne pareille forte : quefivous voulez^feauoir les vraysfignesquanla terre fera calcine 3 vous le pourrez^par

    le Chapitre deL. Or mon fils vous ausvne ample cognoiiance & inftru-clion de la feparation 2C re&ifcation

  • 5G Legrand Efclairciffewcntdes lemens , laquelle manire eft viuuerielle tan taux minraux qu'aux ve-getables animaux , &. encoresquaux indiuidus vegetables et ani-maux,il nefoit befom de fi lgues pr-parations comme aux indiuidus descorps metalliques-.laraifoneftquel'-lement n eft pas fi fort li efdits indi-uidus yegetables &: animaux, ny fi vnycommeils font au corps d'uure m-tallique: de manire que nous vousvousauons baill ample cognoiflanceScinilrudion de cette feparation d'-lemens,& reuel beaucoup de fecrets,tellement que ie croy que vous auezbonneintelligencedelanoftre

    ., 6c detouslesanciensc modernes Philofo-phes qui ont eu cognoiflance de cetteicience, de laquelle ievousprie vou-loir vfer pour voftre neceffit,&despauures de Iefus- Chrift.

    Za fermentation

  • de la Pierre Pbilo/dphale y

    ZAFERMENTAT10N.

    M On fils nous vous monftreronsen ceprefent chapitre laferme.tation de noltre prcieux foulfre, rubi-fi Snon rubifi, fclonla qualit qu'ilfera, comme oous vous auonsmonftrau chapitre de L.Mais il faut premire-ment vous ad uertir en tous cas;& pource^il faut que vous preniez duMercurevulgaire 6c le fublimiezauec fel cmua&Vitriol.ErpreriezvnvaiiTeau auquelil y aye trois bon doigts d'eau Vege-table fans fa mort, commeaaons enlei-gncy r deuant, c mettez en iceluy vo-ftrefublim, 6t par deflu s voftreanitenos

    ,puis en putrfaction par trois

    iours naturels, i& qu'il bouille lgre-ment;: puis offbz L'antenos ^cy mettezfonchappea: puis diftillez par cendrelegere,augmentantlefeufurlafin,tantque leMercure paffe vifen fon recipit^lequel vous feparerezfagemet de l'eau,6c derechef le fublimerezauecnouuel-.les matires des deffus nms , ce quvous ritrerez iufqu' trois formaisla dernire vous Peffuyerez fagement 5

    H *

  • C6 Le grand EfcLirciffemcntainfi aurs le mercure prpar^ auec le-quel vous accompagnerez le Soleil &la Lune, flon la nature dufoulfrequevous voudrez fermenter. Or au quelque vous voudrez fai&es de cefte fa

    .

    Prenez vn croifet que ferez rougiraufeu,puis mettez l'orc le faites chauffertant qu'il ne fde poin t,puis le tirez dufeuj&mettezdefluslesfix parts de mer-cure prpar comme deffusje remuantauecvn bafton, & le mettant foudainenvn vaifleau d'eau claire, le maniantaprs auec la main, & regarderez ques'il yauoit quelque partie qui ne fut pasbien reduic en forme de parte ou heu-re, il la faut par neceffit remettre aufeu, tant qu'ilfoit reduid en forme deheure* aprs Teffuycrez auec vn drape-au net: puis leparTere^aueclemclmedrapeu,tat qu'il ne refte feulement queles trois parts de mercure&vne d'or oud'argent. Il fau t qu'il foit en lames ba-tu bien menu.apres vous prendrez vnpart du trs prcieux foulfre que vousvoudrez au blafic ou rouge,& le tritu-rerez auec rAmalgamefuidi&jfauoirvne partie defoulfre , & quatre partiesd'Amalgame ffdi& d'ord'argentmou-k. Mais celle fin qtie vousnefailliez

  • del Pierre Philo/ophaU. Cjpoint ie dis qu'il faut vne partie defoufre, trois parties deMercure,&; vne d'orou d'argent amalgam comme deffus:triturez par aprs en vn mortier dever-reauec(onpilon,prdeuxou trois heu.res,puis mettez le tout envnvaifleau deverrehautd'vnepaume^quiaytlefondvn peu rd en fa d' vn uf, 6c le hautdu vaifleau eftroit tt qu'il n'y puifle entrer que le petit doigtJe bouchtauecion antenos., puis le mettez au trepiedjdes fecrets feu lgerde trois fils,mais ilfaut prendre garde que le vaifleau nefoit point couuertdecdrefin,lahauteur de la matiere,& continuerez le feufartefface deJxheureS)Cetpsa.\t,c(eindrezvos lumires, Se laiflerez refroidirle vaifleau de luy mefme,, & trouuereztoute voftre matire en vne poudretres-blanche ou rouge, laquelle il vousfautimbiber3o\i nourrir auec s eau rou*ge ou blanche, flon la qualit de fonfoulfre, luy en baillant la 4. partie, lemettant par deux iours en digefti^c'eft dire au bain de la faon que vous vfsen la cration de fon foulfre,cme vousauos enfeign au chap. de L. Puis le re-tirez du bain

    3& par deux autres iours leH ij *

  • 6 S Le grand Efclairciffementtenez en cdre lgre. Apresfaut ofll'antenos, 6c mettre s chappeau, pourfaire exaler celte humidit mdiocre:puis bouchez le vaifflau aueevn peu decoton,corne vous auez fait quand vousauezfublim fon preceiux iuffre,luybaillant feu de fublimatip , 6c ce quifefublimeravous le remettrez en bas,&de rechef vous imbiberez auec les qua-tre parts, mettan tau bain corne deffus,puis en cendre^faifant aprs exaler fonhumidit comme deffus. Et&mfivousrecommancerez toufiours.tant quelefoufFre ne fublim e plus, a lorsvous reti-rerez hors du vaiffeau,& le mettrez enautre vaifleau, qui fo'.'jc rond en formed'vnuf, qui ayt le col long commele bras 5 puis le mettrez 3 intripod rca-norum^ de cinq fils, & aini vous conti-nuerez le.feu par ^.iours,uboittdel-quels le retirerez de deifous le vaiffeau35cle diffoudrez auec fon eau blancheou rouge, flon que fera le fouflfre.Puisvous leuerez Peau par le bain ] puis leconglerez en cendre 3 ainfi vous ferezpar trois fois

    , fcau^oir difoudant,congelant, 6c en la dernire congeU-fioQ$ vous luy augmenterez le feu de

  • de la Vierre Pbilofpkale. yfublimation. Et fi quelque partiefefu-blimoit

    , vous la remettrez bas commedeuant ,1e fublimant tant defois,8clemectantbasifqu' ce qu'il demeurefxe.Sachez mon fils qu*en ce Chapi-tre nous vous auons monftr la mani-re de lafermenttion & multiplication^ de -quoy iamais Philofophe ne parla-par Cigrand amgur 5 & tenant cet ordreioyez afleur que vous aurez mdecinequi marchera deifus vne infinit foprrotte de fopra a conquis vne fi* grandevertu que langue humaine ne le fau-roitdire,c vous afleurons que touconfifte en la fublimation remerula-tion, ou bien vgtation: Laiflez ceuxqui trauaillent d'vne autre manire.Maintenant nous vous voulons aduer-tir qu'il faut au moins dix-huid moisau blanc, 6c vingt quatre au rouge^dtil ne faut s'eftonner ains pourfuiureiufqu'a la firi. Pour reuenira no/lre point*la mdecine eflant diffoufie

    ,& congele trois

    /^/i'jVousladeuez teniren lieu chaud,parce qu'il n'y refte plus rien faire, &n'abefoinfinon de 1'inceration, com-nienous enfeignerons en fon Chapitre.Pefaori que vous n'aurez plus occa-

    H iij

  • yo Le grandE/clairc ijfewentfondedireqaeicne vous porte pointd'afFe&ion, puis que vous voyez auecquel amour paternel ie vous ay enfi-gnla vrit.

    * Jnceration de la grande Mdecine , auecfaprietlion.

    O

    VOus ayant di& au Chapitre pr-cdant la vraye fublimation du

    foulphreauec tous les principaux ma-gifteresd'iceux, pareillement fermen-tations, rubifications 6c fixations d'i-ceux5ilrefte prefent vous dclarerHnceration,que nous vous difons eftreneceffaire

    ,& vous difons que pour

    deuxraifons elle aefttrouuie.La pre-mire, parce quela Mdecine depuis fafixation eft quelque peu dure la fufi:La deuxiefme

    ,parce qu'eftant la terre

    fulphure^fublime,, rubifi,, &fer-mente,elle efl: prefte receuoir fonameouhuille.,kquelleluy baille liqu-faction auparauant que le fuitif s'enaille. Orvenonsau poinct. Prenezvnvai flau haut comme vne pomme, ou

  • de la Pierre Vhilofiphale. 7 Iplus, lequel vous luterez auec du fortlut de fapience, fauoirla troifiefmpartie dudit vrinal,& puis vousle ferezfeicher, & eRant fecvoustriturersvo/fre Meth]foulphre en vn mortier de verre y le pilon J^Jde mefmc d'vne longue trituration, ter, jpuis vous le mettrez en voftrevrinal,everfez defluslahui&iefme partie devoftrehuille 3 lequel nous vousauonsdefign au Chapitre de M. fauoir ce -

    ftuy-l, qui eft faid flon la premiremaniere^le boucht auec fon antenos>le mettant in tripode arcanorum^ c IV-rinal dedans : nous faifons cela cellefin

    ,que la fermenture & boucheure

    n'apparoifle point, &de ce/lefortevousletdirre^continuerpartroisQurSyiufqueskce que vous verrez noftre huille eftrecongele en fon foulphre \ puis l'imbi-berez comme defus, & ainfi vous con-tinuerez vortremagiftere^tant que vo-ftre foulphre fe fonde auec trs-petitfeu. Mais pour vous donner vn figneplus ample,c*eft qu'il vous en faut pre-dre fort peu, & en mettre fur vnelamechaude de fer ou d'airain 3 & s'il coulefans fume^alors vous aurez en la loua*gedu Dieu tout-pui(Taat voft're Magi-

  • jl Le grand EcUirffementftere. Maisflalamefumoitil fautr-*commencer le magiftere^ luy augme-ter vn petit le feu j iufques ce quevous ayez attamt les fignes fufdits.Maintenant ilrefte faire fa proiecti,& ne vous .cfmertieillez point fi.ienelavous m onftre points parce que nousmauons veu plufieurs qui l'ont ignore,& la faon de la faire, ncores auonsiousveu ceux quiauoient fublimcefoulphre de nature

    , des mtaux , quiont ignor fa fixation , ou bien la ma,niere de faire ladite proiedion,^ ta cel-le fin que cela ne yous aduienne 3 ievous en diray la manire

    .,

    qui eft que

    S? vous preniez vne oncede ladite mde-cine , & la mettiez fur cent onces deMercure v.ulgaire la'ue^ ou non lau*maisille faut mettreen vn vaifTeau de,terre qui refifte au feu. Car quand ilcommencerai griller ou fumer, alorsiettez voftre mdecine,, &: tout le Mer-

    ,cure fera rduit en mdecine: 6c dere-chefprenez vne partie de ladite mde-cine, &la iettez fur centautres dter-re^ toutfera mdecine, Se aprs pre-nez encor vne partie de cette medci-ne dernire, c la iettez fur cet parties

    de

  • de la Pierre Phtlofopbale. 75de Mercure, ou de quelque aucre me-tail,il le conuertira tout en or ouar-gent^felon que fera la mdecine. Main-tenant vous auez ample cognoiffncede la multiplicrion,en vercu 5c quan-tit. La multiplication en vertu cft celle ^^que ie vous ayfaiflfaire en la dijfolution dufoulphrefermet &fixe\ c'eft dircjndiffoudant& congelantpar troisfois , & tantplus qu'il fediflbut& cgele,tt plus ilaugmente fa vertu , Se chacune fois eftpouren gaigner le cetuaire,fauoireniflbudant 2ccongelant 5cfachez quechacune fois la mdecine a puif>ace detranfmuercent parties de Mercure enpoudre:puisvne partie de ces too. partsen conuertit 100. autres en bon metail.Et celle fin qu'en cet endroit vous nepuiffiez faillir, nous vous monftreronsvne manire gnrale. Sachez quetoutes les fois que voftre Mdecine ouparticulier en trafmuera vue en poudreendettant fur duMercure cette poudre,lleapuilTancede tranfmuer cnquanteparts,&ainli de main en main d'vniiqu.es au nombre parfait de dix parts^&; s'il y en auoit xv. il a puiflance de,tranfmuer 150. parts , & nl fautalie*

    r

  • I&i

    74 Le grand Efclaitciffementmultipliant iufq'au nombre de ioo*Alors vous aurezcertainecognoiffancqu'il aura puflance d'en tranlmueriooo. Et parce moyen vous aurez lesfgnes par lesquels vous la pourrez gar-

    der iuiqu' l'infiny. La multiplication enquantit eft celle que nous vous auos moftr

    cyeffus auec le Mercure, A prest vouspouuezcognoiftrela largeur & eften

    -

    duedeno(tremag!ftere,& tous Tes fon-demens , lefqucls il me femble qu'il eftimpoflible de vous enfeigner plus fa.cilemcnt. Ec pour cette caufe,ie vousprie ne poin t faillir vous taire > autre-ment vous ferez tomber l'ire de Dieufur vous. Et pource que nous vousauoiis appelle iuge des particuliers oubien d'abreuiation, nous les vous d-clarerons cy apres,auec l'ayde de Dieu >le vous enuoye la pratique , laquelle

    ie vous recommande.

    S'enfument aucus particuliers &abbrey>%Premier au Blanc.

    PRenezdela terre vegerable prpa-re tant qu'il vous plaira^pui' ayez

    autant de la moyenne futftance com-^

  • de la Pierre PbdofophaU. 7 5nie nous vous enfcignerons au Chapi-tre de X< que vous triturerez longue-

    f . ment en vu mortier Je verre, tant qu'ilfemblevne mefmechofe, puis ayez ionferme difTout,fel que nou

  • j 6 Le grand Efclaircijfiwentl'imbibez comme deflus auec fauilleouueile,& bouchez auec fbnantenos,mettez en cendre, oftez le parapres, f& mettez la chappe,&:fait
  • del Pierre Pbilo/iphale. 77deffus par le bain, le bouchant auecfon antenos

    ,

    puis mis en cendres qu'ilHouille lgrement, puis vousleverfe-rez en vn autre vaifseau fagement, 8cfur la matire qui vous fera demeureaufonds,y verferez de nouueau men-ftru, recommenant partant de foisqu'elle (bit toute diffoute*. par aprs ti-rez l'eau par le bain, c'efl; dire lemen-ftru fim pie, le mettant congelerencendre lgre auec fon chapeau: laifstexhaler cete petite humiditqu'ilauoitenfoy, puisaugmentantlefeudefubli-mation Jaifsantenfin refroidir le vaif-feau

    ,,

    de derechefbroyez la matire -, Ses'il y auoit quelque partie fublime,fai-es l encores fublimer enfemble aueccelle qui eft demeure deffbubs. Et de-rechef diflbudez auec le mefme men*ftru que vous luy auez tri parle bainlgerj& congelez derechef, difloudat,congelant& fublimant comnre defliis,& de cette faon renouuelez par troisfois le magiftere, & la dernire foisdonnez luy feu de fublimation^ & s'ils'en fublimoit quelque partie, remet-tez- La bas: par apresrefublimez } & re-commencer cefte fublimation par-

    I !IJ

  • Proie-

    78 Le grand E/clairciJpmenttant de fois que la matire ne fe fubli-me plus , ains demeure fixe en huiile.Apres vous ferez la proje&ion de cettefaon. Prenez Mercure lau, commel'auonsen/eignen la fermentation,&le mtrez en vaiffeau rond de verre,

    fauoirvne partie de ladite mdecine.,& vne partie dudit Mercure

    ,6c faut

    que ledit Mercure foit mis le premier'au vaiieaUj&puis la mdecine. Mettezap res au feu de ce Jres, b on chez le vai (feau auec du coron, c le laiflVz ainfi parquinze iours,puis ayez votre cendreou copelle,de grandeur flon laquan-tir devoftre mdecine que vous vou-drez rduire.Et prenez garde qu'il fautpour vne once trois liures de plomb, cil vous donnera 60. onces d'argt meil-leurqueceluvdela mine.Mon fils,c'eft,icy 1) branche qui eftappelle la pre-

    n faut m \ r av de. Et de cette mefme forte 1au rou-

    ge deux vous pourrez pratiquer auec I or, exce-famdepiQ qu'au lieu l o vous mettez tat deterre r / ^ j -brefa- terre preparee,me::tes aurat demoyenere. fubfhnce

    ,c aprs vous ferez toutes

    les fufdites oprations qivauez faitesau blanc & demefme faon aufll vous

  • de la Pierre Pbilo/ophalt. 7 9ferez la projection , c auffi la rdu-ction.

    Deuxiefme Particulier qui fe cempofe auecle Soulphre fublim J^egeiable,

    ou Animal.

    PRenez trois ocesde foulphre fubli*me vegerable,que nous auons en-

    ieigu au Chapitre de L. Se vhe oncedor ou d argent calcin, lequel vousvoudrez, Se demy-once de Mercure,ou bien de noftre moyenne fubftance.Puis incorporez tout cela enfembleen vn mortier de verre p< r longue con-trition :puisdiffoluez auec Lemenftruefimple^ 6c quand il lera rduit en a,qu'il femble lire vne mefme chofe voir de couleur verre ou azurce , lecompofeftant d'argent & eftant d'ord'vn rouge obicur: aprs tirez l'eau parle bain

    ,c'eft dire /on menftru,& le

    corps demeurera au fonds en formedVn gros miel , lequel vous mettrez envn vaiffeaurond, ayant le coi long d'y-ne brafle,,&: feulement eftro t comm-e mettre le bout du petit deigr, quefel-leiez hermtiquement

    ,puis mettrez

  • go Legrand Efclaircijfementau feu de cendres lger par 2o.iours.Apres augmentez le feu tant qu'il fe fu-blime, &. ce qui iera mont remettezle bas,6cainfi recommencez par tantdefoisquetoutdemeurefixeau fonds.Apres faides roceder ladifblution& conglation, flon que nous vousuons eiifeign a la mdecine en parti-culier du premier &de mefme faonfai;eslaprofe6tion,&aflilardudi,

    Troifiefmeparticulier^ ou bien la Roynedesbranches, quifefaiBauecle Mercure

    majeur^&fon ferment.

    PRenez lequel que vous voudrez:des deux luminaires,& le calcinez,

    flon qu'il eft enfeign cy deant : puisayez autant de foulphrevegetable, dterre prpare vegetable , ou fel ar-moniac, qui vaut autant v les trituransenfembleen vn petit mortier de verreauecfon pilon par longue trituration.PuisledifTbudrezaueciemcnftrum-jeur,felonqu 5iivousdYeHfeignenionChapitre. Efbnt diflTotit le mettrez circuler parTefpace de vingt iours encendr chaude , mais lgre, au bouc

  • de la Vierre Philofophale, 8i

    defquels exhalerez l'eau men{truale,i^auoir en mettant en la bouche duvaifleau du coton, celle fin que Teaiipafle tnonpaslemetail, 2c comme ilvousfemblera que la matire foit mifeh huille du bien en liqueur , vous lemettrez en vnefioll ou bien vaifleaurond,& liiy donnez feu d cendres, parvingt iours,au bout defquels laiflez re-froidir voftre vaifleau

    ,5c receuez le

    poids de cette mdecine : que s'il y avne once , mettrez cent onces de Mer*cur lau comme defliis eft di& au Cha-pitre del fermentation ,& le mettanten cendre qu'il bouille lgrement.Apres vousferez la rduction ,commerious vous audns enfeignau fuperieurparticulier en la cedree oucopelle gra-de auec trois Hures de plomb ,& vousaurez or ou argent flon que fera le fer-ment, qui fera pareil celuy d la mi-nire.

    Autre manire.

    QVand vous aurez rduit \t corpsou bien ferment en huille, 6c

    quevousaurez feparfon menftru , afcauoirauec le coton corne nous vous'

  • 81 Legrahd E/cUircijfemeniauons enfeignc au prcdent Chapitre& particulier

    ,fachfcz le poids de

    Fhuille qui vous eft demeure,s'il y a

    vneonce vous y mettrez fix onces derooyennefubftance,puis vous leferezfublimer dedans vn petit corps auecfon chapeau , &. ayant ferm le vaifleauauec coton, fublimez le, puis le laiflezrelroidir.eftantfr id ouurez le vaifleauau fonds duquel trouuerezvne partie)&. l'autre partie fubhme /laquellevous remettrez ba* auec l'autre

    ^puis

    les broyeez fort enfemble , & le fu-blimant de rechef, & recommenantle fudit magiftere fublimant & met-tant tant de fois abas que le compofdemeure fixe au fond & ne fe ibimeplus, le figne eft d'en mettre fur vne l'a-me chaude comme deuant eft di& , fauoir fi elle ne fume , ains flu com-me cire, elle eft bien. Et lors mettesviepartifur cent de Mercure ou bienfur tel aurre metail imparfai que vousvoudrez^ aurez orou argent meilleurque la minire , felpti qu aura elle leferment.

  • de la Pierre Vkilofophale. 8$

    Encor en autre manire.

    PRenezde la moyenne fubftce tantqu'il vous plaira, quand elle iera

    fepare defafouillure 5 flon que nousvous auons enfcign au Chapitre de X,&lafublimerez tant defois qu'elle de-meure blanche^tranfparente & cryfta-line de laquelle mettant fur vne lamechaude, ellchflueracomme^cire. Alorsvousla mettrez fur la quunefme par-tie des deux huilles que nous vous auosenfeignes au Chapitre des huilier fi-gnifipar M.puis vous mettrez ou bienferez Pinceration flon q.ue nous vousauons enfeign au Chapitre de O. &C|>ar ce moyen vous aurez vne med^cu.ne de laquelle vous pourrez prendrevne paftie fur cent de Mercure & vousaurez vn or ou vn argent pur , flon vo-ftre ferment. Et fachez que la gran-deurde ce magtfteres'eftend fi fart &CR loing& de tat de manieres,qu s i 1 nousferoitimpoflible de les vous enfeignerplusauant. Ainf.ce queie vous av dii\vous fuffife : car c'eftpu* que JamaisPhilofophe n'a voulufeulement penfe?- dire.

    Ki)

  • 84 Legrand Efclaircijjementparticulier, Que nousfaifons auec R. ou.S, eflans rduits\ comme riotis auons di^

    R. ' & les incerant auec P. rduit en% huille,flon le Chapitre M.

    IE vous ay enfeign mon fils, la gran

    -

    de Mdecine, & aucuns Particuliers~ de nous exprimentez : Prenez donc

    pour faire vn particulier des mtauximparfaits, trois onces de R..&. le cal-cinez,, comme auons enfeign au Cha-pitre de H. diflbluez les auec le men-ftru fimple

    ,putrifiez par huid iours

    ,

    diftillez par bain , &. la matire vous de-meurera corrompue > comme vn grosmiel, fur lequel vous mettrez trois on-ces de fel animal fublim uecfon co-ton comme auons enfeign au Chapi-tre de L.Apres reuerfez tan t de fon eau,(fauoirdecellequevous au&s tirede defus ladite matire par le bain )qu'elle furpaffe de deux doigts, le bou-chant auec fon antenos

    ,putrifis dere-

    chefpar iz. heures puis ofts Tantenos,mettes le chapiteau

    ,bouchs les join-

    tures,dilills par cendres lgres : la

    fin augments le feu tant qu*vne partiefe fublime en vne poudre trs blan-he: mais quand levaiireau fera froid,vous roftersfagement & mettrs en

  • de la Pierre PhUo/dphale. 8

    j

    Vnvaifleau de verre: puis fur la terre,la-quelle vous ferademeurce au fd,vou$la tirerscbroyersauec vneonce defiel animal fublim corne deflus, puismettsl eaujaquelle vous aus tir parle bailleur ladite matire triture, queelle fumage de deux doigts,, puis pofsvoftre vaiiseau auec fon ancenos enpu-trefaction par 12.heurescomme defsus,puisoftezl'antenos, mettez le chapeau& rcipient, & fai&es diftiller par cen-dre lgre augmetant le feu tant que lapartie/qui le peut fublimer fe fublime,puis4ai(Tez refroidir le vaifteau,& re-cueillez ce que trouuerez fublim,

    &

    recommencerez tant de fois qu'il nefefublime plus de poudre blanche, 6c quela terre demeure fans efprit au fond duvaiflau, laquelle vo9 efprouuerez aueclalumiere chaude corne defsus eft en-feign, 8c parla cognoiftrs i elle eftmorte & priue de fon humidit, la-quelle terre vous rebn>yerez,puis calci*ners au feu de reuerberation flonieChapitte de F. mais faut prendre gardederielaifser cette terre audit feu de re-uerberation plus de 24. heures ^c'eft dire la terre des mtaux imparfaits, au-trement elle s'en iroit toute ou fevnri-

  • g6 Le grand BfcUirciffementfieroi. Partant nous vous aduertifsonsxjuelefeu dereuerberat o ne f >it poinjcexceifif:Ormonfils,vousauezL vraye& certaine calcination ou bien exmi-nati des terres des mtaux imparfaits.Prenez cette poudre blanchequiei fu-blime,&la mettez part, & latritu-rsauec fa terre calcine en vn mortierde verre auec fon pilon par longue tri-turation, puis lagarde^en verre benbou-che\iufques ace que vous ayez^fon eau rertiife commenous diros.Vrns toutes Isdiftillati< faides par ce ires 6c les fai-lles diftiller par le bain, par fept fois,&

    '

    s'il derneuroit quelque terre au fd duvaifTeau ou bien quelque liqueurjettezl dehors, c^r c'eft ion air, lequel em-pefchela conjonction de l'eau auec fater r e garde ; & luy donnera

  • del Pierre Phdofophale. 8

    7

    toutes Ui terres depuis qu ellesfont imbibes.Tirez cette terre fagemenc du vaifleau,& la triturez & fubhmez fel que nousvous auons enfeign au C hapitre L. cparcemoyvom aurez de tous les m-taux imparfaits leur premire matireouleuri'ouiphredenaturej&parmefmemoyevous pourrez rduire premirematire les deux autres mtaux impar-faitsT.&V.Il eft bien vray qu'ils le ooi-Ut incerer auec lhuille de la lune fim-ple, corne nous vous auons enfeign auChapitre de O.Et celle fin que ne fail-les point en fa fixatio, elle fe fait en cet-te faon. Prenez vne once de foulphrefubhm des mtaux imparfaits fufdits,c'eftdjrejequelqueyousvoudrezdesdeux,ou tous deux erifmble, laquelletriturerez ^uec demi once