6
1 Communiqué de presse Exposition temporaire Abu’l Hasan Ghaffari dit Sani al-Molk Portrait de Nasir al-Din Shah en apothéose 1858-1859 Encre, pigments et or sur papier Paris, musée du Louvre © Musée du Louvre, Dist. RMN-GP / Claire Tabbagh / Collections Numériques Le musée du Louvre-Lens présente la toute première rétrospective en Europe continentale consacrée à l’art fastueux de la dynastie des Qajars. Ces brillants souverains régnèrent sur l’Iran de 1786 à 1925. Cette période est l’une des plus fascinantes de l’histoire du pays, qui s’ouvre alors à la Modernité tout en cherchant à préserver son identité. Originale et surprenante, la création artistique de cette époque est particulièrement riche et foisonnante, stimulée par une production de cour extrêmement virtuose. C’est ce que l’exposition met en lumière, à travers plus de 400 œuvres, dont une grande part est présentée en exclusivité mondiale. Elles sont issues de très nombreuses collections privées et de prestigieuses institutions européennes, nord-américaines et moyen-orientales. L’exposition bénéficie notamment de prêts exceptionnels de grands musées iraniens. Elle rassemble peintures, dessins, bijoux, émaux, tapis, costumes, photographies ou encore armes d’apparat, dans une scénographie immersive et colorée imaginée par M. Christian Lacroix. L’EMPIRE DES ROSES Chefs-d’œuvre de l’art persan du 19 e siècle Exposition du 28 mars au 23 juillet 2018 Scénographie de M. Christian Lacroix

L’EMPIRE DES ROSES - lilletourism.com au tambourin Vers 1820-1830 ... la société iranienne est très marquée par les divers mouvements religieux, qui se mêlent aux contestations

  • Upload
    buihanh

  • View
    214

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

1

UN MUSÉE CAPITALCommuniqué de presseExposition temporaire

Abu’l Hasan Ghaffari dit Sani al-MolkPortrait de Nasir al-Din Shah en apothéose1858-1859Encre, pigments et or sur papierParis, musée du Louvre© Musée du Louvre, Dist. RMN-GP / Claire Tabbagh / Collections Numériques

Le musée du Louvre-Lens présente la toute première rétrospective en Europe continentale consacrée à l’art fastueux de la dynastie des Qajars. Ces brillants souverains régnèrent sur l’Iran de 1786 à 1925. Cette période est l’une des plus fascinantes de l’histoire du pays, qui s’ouvre alors à la Modernité tout en cherchant à préserver son identité.

Originale et surprenante, la création artistique de cette époque est particulièrement riche et foisonnante, stimulée par une production de cour extrêmement virtuose. C’est ce que l’exposition met en lumière, à travers plus de 400 œuvres, dont une grande part est présentée en exclusivité mondiale. Elles sont issues de très nombreuses collections privées et de prestigieuses institutions européennes, nord-américaines et moyen-orientales. L’exposition béné�cie notamment de prêts exceptionnels de grands musées iraniens.Elle rassemble peintures, dessins, bijoux, émaux, tapis, costumes, photographies ou encore armes d’apparat, dans une scénographie immersive et colorée imaginée par M. Christian Lacroix.

L’EMPIRE DES ROSESChefs-d’œuvre de l’art persan du 19e siècle

Exposition du 28 mars au 23 juillet 2018

Scénographie de M. Christian Lacroix

2

L’Iran qajar : une histoire aussi riche que méconnue

Si les historiens se sont intéressés aux civilisations anciennes qui ont euri sur ce territoire grand comme trois fois la France, bien peu parmi eux se sont penchés sur les 18e et 19e siècles, dont l’étude par les spécialistes de l’art islamique est encore récente, encouragée par la redécouverte de la peinture qajare, dévoilée en 1998 au public anglo-saxon, lors d’une grande exposition. Il s’agit pourtant d’une période charnière, aujourd’hui considérée comme une référence majeure pour les artistes iraniens contemporains.

En 1786, Agha Muhammad, un général d’armée, eunuque et chef de tribu, parvient à s’emparer du pouvoir et s’installe dans une petite bourgade dont il fait sa capitale : Téhéran.Après son assassinat en 1797, son neveu Fath Ali Shah monte sur le trône. La dynastie des Qajars se met alors en place et, avec elle, s’ouvre un 19e siècle mouvementé, sur le plan tant politique qu’artistique. Six souverains se succèdent jusqu’à Ahmad Shah, destitué en 1925 par Reza Khan, qui fondera la dynastie Pahlavi.

Durant cette période exceptionnelle, le développement artistique d’une production destinée à la cour met à l’honneur les techniques traditionnelles, comme la peinture, la verrerie ou l’art du métal, et les porte à un haut degré d’excellence. Les souverains qajars eux-mêmes pratiquent dessin et calligraphie en experts. Parallèlement, de nouvelles techniques font leur apparition, dont la photographie, qui joue un rôle fondamental dès son introduction dans les années 1840. Si les grandes thématiques iconographiques demeurent, les styles changent considérablement et marquent en profondeur l’art iranien.

Danseuse au tambourinVers 1820-1830

Huile sur toileCarpentras, bibliothèque-musée Inguimbertine

© Inp / Ghyslain Vanneste

3

Parcours de l’exposition

La section introductive de l’exposition emmène le visiteur sur les pas de quelques voyageurs européens, suivant en particulier le cheminement du peintre Jules Laurens ou de l’architecte Pascal Coste. Les publications que ces deux personnages tirent de leurs voyages sont à l’origine de l’essor des études européennes sur l’art et l’architecture de l’Iran, au 19e siècle. Cette introduction met ainsi en parallèle dessins, relevés, peintures et ouvrages de ces deux importants voyageurs.

La deuxième section brosse un panorama culturel de la période qajare. Après une galerie de portraits des di�érents souverains, le visiteur est invité à se pencher sur les liens étroits que la dynastie entretient, dès le début du siècle, avec ses homologues européens. La redécouverte de l’histoire nationale est aussi, comme en Europe, à l’origine de la naissance du nationalisme, tandis que la société iranienne est très marquée par les divers mouvements religieux, qui se mêlent aux contestations politiques.

La troisième section aborde les arts de la cour et leur codi�cation selon une esthétique propre à la dynastie. Les Shahs, conscients de l’enjeu que peut représenter, sur le plan politique, la production artistique, sont eux-mêmes artistes. Utilisant savamment leur image, ils façonnent un nouvel écrin à leur pouvoir parfois contesté, créant une cour luxueuse et ra�née, dans un décor architectural renouvelé. Panneaux de céramique, grandes peintures à l’huile, tapis, bijoux, costumes et instruments de musique participent de cette évocation.

La dernière section évoque les artistes, l’évolution de leur statut au cours du siècle, ainsi que leur rencontre avec la Modernité. Elle apporte ainsi un éclairage sur quelques artistes, ainsi que sur les principales thématiques privilégiées dans la peinture, la céramique ou l’art du métal. Leurs recherches de l’excellence des techniques traditionnelles ou d’une Modernité iranienne répondent aussi aux demandes des Shahs, fascinés par les innovations européennes, comme la photographie ou la lithographie, qui révolutionnent les arts iraniens. Des œuvres exceptionnelles, dont un immense chandelier en cristal de Baccarat, viennent ponctuer cette ¡n de parcours.

Félin2e moitié du 19e siècleAcier damassé, décor damasquiné d’orParis, musée du Louvre© Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Hervé Lewandowski

4

Une scénographie de M. Christian Lacroix

Passionné d’histoire de l’art, le designer Christian Lacroix a imaginé la scénographie de l’exposition comme une déambulation à travers les salles d’un opulent palais qajar.

Pour entrer dans la galerie, le visiteur franchit une porte monumentale reprenant la triple arcade des Ruines du palais d’Ashra�, tableau peint au 19e siècle par Jules Laurens et prêté par la Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras. Il est immédiatement accueilli par un splendide costume de scène créé par Christian Lacroix en 2001 pour le ballet Shéhérazade de Bianca Li à l’Opéra national de Paris.À l’intérieur de la galerie d’exposition, la succession des salles est inspirée du château de plaisance de Souleymanieh, construit par Fath Ali Shah, dont la Bibliothèque municipale de l’Alcazar à Marseille conserve des plans dessinés en 1840 par l’architecte Pascal Coste.

Les salles sont ainsi regroupées en quatre modules architecturaux – correspondant aux quatre grandes sections de l’exposition – séparés entre eux par des ruelles intérieures. Chaque module décline à travers ses espaces di�érents tons d’une même couleur, caractéristique à la fois de l’art qajar et de l’univers de Christian Lacroix : le bleu, le rouge, le vert et le jaune. Des murs parés de soie et des allées recouvertes d’un tapis dessiné par le créateur évoquent la somptuosité des productions textiles iraniennes. En contraste, des chaises de style Napoléon III prêtées par le Mobilier national et des vitrines d’exposition du début du 20e siècle rappellent que les derniers souverains qajars furent in uencés par l’art du Second Empire.

Scénographie par M. Christian Lacroix

5

Saadi, poète persan du 13e siècle, est l’auteur d’un des recueils les plus célèbres de la littérature persane, le Golestan. Signi¡ant littéralement « jardin des roses », cet ouvrage fut traduit en français au 17e siècle par l’orientaliste André du Ryer sous le titre « L’Empire des roses ».

Lorsque les premiers souverains qajars s’installent à Téhéran, ils baptisent leur palais du même nom. Le kar-e Golestan (palais du Golestan) est, aujourd’hui encore, le principal musée d’art qajar à Téhéran. Le titre de l’exposition est ainsi une double référence, à la littérature et à l’écrin du pouvoir qajar.

POURQUOI « L’EMPIRE DES ROSES » ?

Programmation culturelle

En lien avec l’exposition, le musée propose une série de spectacles et de conférences à la Scène. La programmation explore les mythes fondateurs de l’Iran, évoque la découverte de la contrée par les artistes européens du 19e siècle et présente la création iranienne actuelle. Elle invite ainsi à voyager depuis les contes initiatiques médiévaux (Le Cantique des oiseaux) jusqu’aux percussions de l’ensemble Chemirani, en passant par les Mélodies persanes de Saint-Saëns et les ¡lms d’Abbas Kiarostami et Marjane Satrapi. Rendez-vous désormais incontournables du musée, le banquet littéraire et le bal costumé revisitent l’Iran qajar, sur un mode festif et décalé. L’auditorium du Centre de ressources accueille quant à lui un colloque international visant à faire le point sur la recherche en cours dans le domaine de l’art de la dynastie des Qajars.

Dans le cadre de l’accord de coopération 2016-2019 entre l’ICHHTO et le musée du Louvre, l’exposition Le musée du Louvre à Téhéran. Trésors des collections nationales françaises est organisée au Musée national d’Iran, du 5 mars au 3 juin 2018.

Reliure à décor de rose et de rossignolMilieu du 19e siècle

Papier mâché peint sous vernisParis, musée du Louvre

© Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Hughes Dubois

6

Commissaire : Gwenaëlle Fellinger, conservateur du patrimoine, département des Arts de l’Islam du musée du Louvre.Commissaire associée : Hana Chidiac, responsable de l’unité patrimoniale Afrique du Nord et Proche-Orient du musée du quai Branly – Jacques Chirac.

L’exposition, ainsi que le colloque qui l’accompagne, béné¡cient de l’aide généreuse du Fonds Elahé Omidyar Mir-Djalali institué par le Roshan Cultural Heritage Institute, au sein du Fonds de dotation du musée du Louvre.Cette exposition a été rendue possible grâce au soutien exceptionnel de la Fondation Crédit Mutuel Nord Europe et de la Fondation Total.Elle est réalisée en partenariat avec la maison Lelièvre pour les soieries d’ameublement.

R SHANCULTURAL HERITAGE

INSTITUTE

INFORMATIONS PRATIQUES

Exposition du 28 mars au 23 juillet 2018.Ouvert tous les jours de 10h à 18h, sauf le mardi.

Gratuit pour les moins de 18 ans / 18-25 ans : 5 € / tarif plein : 10 €.

Musée du Louvre-Lens99 rue Paul Bert - 62300 LensT : +33 (0)3 21 18 62 62 / www.louvrelens.fr

Retrouvez le musée #LouvreLens et l’exposition #expoArtPersan sur les réseaux sociaux

CONTACTS PRESSE

Presse régionale et presse belgeBruno CappelleMusée du Louvre-LensT : +33 (0)3 21 18 62 [email protected]

Presse nationale et internationaleAlexis GrégoratAgence Claudine Colin CommunicationT : +33 (0)1 42 72 60 01 / P : +33 (0)6 45 03 16 [email protected]

Responsable Communication & MarketingMagalie VernetMusée du [email protected]

Retrouvez toute l’actualité du Louvre-Lens et des photos libres de droits sur presse.louvrelens.fr.

Attribué à Mihr AliPortrait de Fath Ali Shah (1797-1834)Vers 1805Huile sur toileParis, musée du Louvre© RMN-GP (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski