Au-delà de la recherche partenarialeLa coconstruction des connaissances et la contribution

au savoir ou

Le développement par l’initiative locale : archéologie d’un modèle « approprié »

parJ.-L. Klein,

CRISES/ Département de géographieUniversité du Québec à Montréal

1) L’enjeu de la recherche partenariale et de sa contribution à la connaissance

2) Un exemple: coconstruction d’un modèle de développement par l’initiative locale

1) L’enjeu de la recherche partenariale et de sa contribution à la connaissance

a) La recherche partenariale: c’est quoi?

• C’est une recherche qui crée de savoirs utiles à l’acteur et à l’action (différente de la recherche appliquée et de la commandite)

• Où l’acteur est présent et a une participation active dans la définition de la recherche: interaction chercheur-acteur

• Où le passage de la recherche à l’acteur n’est pas médiatisé de la même façon que les autres formes de recherche (le chercheur devient acteur et l’acteur devient chercheur)

b) La recherche partenariale: pourquoi?

• Parce qu’elle crée un espace d’apprentissage collectif entre l’acteur et le chercheur

• Parce qu’elle contribue à la co-production des connaissances et à une théorisation pertinente à l’action et à une meilleure compréhension des phénomènes

• Mais aussi parce qu’il y a une pression institutionnelle afin de reproduire en sciences humaines le modèle la recherche appliquée très répandu dans les sciences « dures ». Est-ce une bonne idée?

c) La recherche partenariale: comment est-elle abordée?

• Divers types de recherche partenariale• Les modalités (évolution et diversification)• La démarche partenariale (temps, collaborations)• Les enjeux méthodologiques• Les enjeux et les tensions posés par la RP• Les risques• Le rôle des partenaires universitaires et du milieu • L’évaluation des retombées (directes pour les

acteurs)

d) Et la contribution à la connaissance?

• Que savons-nous après avoir conduit toutes ces recherches partenariales que nous n’aurions pas su si on ne les avait pas conduites?

• Dans quelle mesure sommes nous capables d’influencer la connaissance instituée?

2) Un exemple: les jalons de la coconstruction d’un modèle de développement par l’initiative locale

Réfléchir à travers l’exemple de l’évolution d’une conception du développement des collectivités locales dans laquelle les acteurs se reconnaissent et qui constitue en même temps une contribution théorique.

a) Premier jalon: projet Angus en 1994-1995

Service aux collectivités, 1995

b) Deuxième jalon: le cas dans un contexte plus global

JLK (1997) L’espace local à l’heure de la globalisation: la part de la mobilisation sociale CGQ, Vol. 41, no 114, p. 375

c) Troisième jalon: Reconversion économique et initiative locale  

Action collective

SolidaritéLocale

Partenariat

Initiativelocale

Mobilisationdes ressources

Conscience territoriale

JLK & JMF (2003) Reconversion économique et développement territorial, PUQ, p. 29

d) Quatrième jalon: le développement par l’initiative locale

ApprentissageDensification

institutionnelle

Initiativelocale

Action collective

Mobilisationde ressources

Conscience territoriale

Solidaritélocale

Concertation

Empowerment

JLK (2005) Le développement par l’initiative locale, ACFAS , DR

ApprentissageDensification

institutionnelle

Initiativelocale

Action collective

Mobilisationde ressources

Conscience territoriale

Solidaritélocale

Concertation

Empowerment

e) Cinquième jalon: reconstruire le global à partir du local

Effet in

stitutionnel

Politiques p

ubliques

Grenoble , 2011/ Sherbrooke, 2011

Pour influencer la connaissance instituée à partir de la recherche partenariale• Il faut formuler un questionnement théorique et le

reformuler à mesure de la réalisation des diverses recherches

• Il faut situer ce questionnement dans le cadre d’un programme de recherche, ce qui veut dire dépasser les limites des projets partenariaux

• Combiner la validation avec les acteurs et la validation « scientifique » des acquis de ce programme