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I DOSSIER : la contribution des entreprises aux enjeux de la cité L'entreprise s'engage… Déc. 2011 / Janv. 2012 N°20

L'entreprise s'engage… · 2012. 1. 18. · 4 Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage Editorial Editorial L’avenir n’est pas une fatalité. Il se construit

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I DOSSIER : la contribution des entreprises aux enjeux de la cité

L'entreprises'engage…

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N°2

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DÉCEMBRE 2011

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage

S o m m a i r e

N°20 / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012

Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Laurence Parisot, présidente du MEDEF NationalL’entreprise c'est la vie ! ................................................................................. p4

Michel Hermand, président du MEDEF Grand Lille et du MEDEF DouaisisL’entreprise : une société dans la société ....................................................... p5

Jean-Pierre Guillon, président du MEDEF Nord-Pas-de-Calais.« L'entreprise est un segment d'humanité » ................................................. p6

Michel Hermand, président du MEDEF Douaisis et Grand Lille« Un entrepreneur, ça prend des risques ! » .................................................. p7

Dominique Brument, président du MEDEF Flandre Audomarois « L'entreprise doit devenir un réflexe » ......................................................... p8

Bruno Decherf, directeur général du MEDEF Grand Lille« La vérité du terrain, c'est la PME ! » ....................................................... p10

DOSSIER :

Villes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12Patrick Peugeot, past président et vice-président du Conseil de Développement ......................................................................................... p12

Catherine Martos, directrice d’études, planification, et projets urbains à l’Agence de Développement et d’Urbanisme de Lille Métropole ................ p14

Philippe Rémignon, directeur général de Vilogia .................................................. p16

Réjan Lefèvre, PDG de Norevie opérateur de logement social à Douai ....... p18

Lionel Courdavault, président du Scot du Grand Douaisis ................................. p19

Audomarois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Dominique Brument, président du MEDEF Flandre-Audomarois ...................... p20

Daniel Pecqueur et Sophie Balistaire, président et directrice de Saint-Omer Développement ....................................... p22

Xavier Ibled, président de Saint-Omer Expansion et vice-président de la CCI Grand Lille, Agence territoriale Saint Omer /Saint Pol sur Ternoise ........... p23

Jacques Parissaux, directeur du site Alphaglass à Arques .............................. p24

Joël Duquenoy, président de l'Agence de Développement et d'Urbanisme de la région de Saint-Omer .............................................................................................. p26

Insertion Emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Yves Gustave, directeur général du cabinet de conseil HandiexperH ............ p28

Olivier Hermand, président de l’association ‘Entrepreneurs et Développement’ et Josselyne Kuczera, en charge de l’insertion des publics éloignés de l’emploi ............................................................................................................................... p29

Bruno Decherf et Joël Archie, président et directeur de l’association ETHAP à Guesnain ............................... p30

André Dupon, président de Vitamine T ......................................................................... p31

Philippe Vasseur, président du Conseil de surveillance du Crédit Mutuel et du Réseau Alliance .......................................................................................................... p32

François Marty, dirigeant de SPL à Audruicq .......................................................... p33

Humanicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Thérèse Lebrun, président-recteur de l'Université Catholique de Lille ...... p34

Jean-Claude Sailly, chargé de mission sur le projet « Humanicité » ............ p36

Jacques Richir, médecin, vice-président de l'Institut Catholique de Lille p37

Laurent Delaby, directeur général du GHICL ................................................................... p38

Bruno Pollez, spécialiste de la réadaptation et gériatre, Responsable du Pôle HDC (Handicaps, Dépendance, Citoyenneté), au sein de l'Université Catholique de Lille ............................................................... p39

Sport et Culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40Frédéric Paquet, directeur adjoint du LOSC .............................................................. p40

Arnaud Tournant, ancien cycliste professionnel et membre du vélodrome de Roubaix ............ p41

Anne Labourdette, conservatrice du musée de la Chartreuse de Douai ...... p42

Jean-Claude Casadesus, directeur de l'Orchestre National de Lille ............ p44

Gilbert Langlois, directeur de l’Hippodrome de Douai ......................................... p45

Bruno Gaudichon, directeur du musée d’Art et d’Industrie la Piscine de Roubaix ...................... p46

Emmanuelle Raës, directrice de l'Orchestre Régional de Douai .................... p48

Sophie Lévy, directrice-conservatrice du LaM ........................................................ p49

Thierry Large, responsable du complexe gymnique d'Arques ......................... p50

Sandrine Vezilier, directrice du musée de Flandre ............................................... p51

Actualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Retour sur la 17e soirée des entrepreneurs et des mandataires du MEDEF Grand-Lille .................................................................................. p52

Mot Adhésion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

Influx, le magazine du MEDEF Grand Lille

40, rue Eugène Jacquet Sac Postal n°15 - 59708 Marcq en Baroeul Cedex - Tél. 03.20.99.23.74 - Fax.03.20.99.24.06

Directeur de Publication : Michel Hermand - Rédacteur en chef : Bruno Decherf

Réalisation, Interviews : 03 28 82 22 22 - Tirage : 25 000 exemplaires - ISSN 125 8549bv cx

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage4

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L’avenir n’est pas une fatalité. Il se construit pas à pas. La prise en compte du futur dans l’élaboration d’une stratégie de dével-oppement fait partie du quotidien de l’entreprise. Elle s’impose aujourd’hui peu à peu dans les terri-toires dans le cadre d’une dynamique de respon-sabilisation collective. Celle-ci est loin d’être unique. Partout à travers le monde émergent des métropoles au sein des-quelles les entreprises jouent un rôle central. Le Grand Lille ne déroge pas à cette évolution. Du fait de son histoire, de sa situation géographique, de son tissu économique, il est une pièce maîtresse dans une stratégie métro-politaine nationale propre à faire gagner la France.

L’entreprise, c’est la vie. Elle se trouve de fait au centre de toutes les problé-matiques territoriales: la partition de l’espace, le partage des ressources, la mobilisation des acteurs et les sys-tèmes d’interdépendances qui per-mettent à l’ensemble de fonctionner. Sur chacun de ces sujets, le MEDEF multiplie les actions et développe des partenariats nationaux et territoriaux

dans une logique de co-construction.

Parce qu’entreprise et territoire sont intimement liés, leurs enjeux se rejoignent. La recherche d’une croissance durable ne peut se faire sans apporter de réponses communes à trois priorités. Il s’agit tout d’abord de concilier le global et le local mais aussi de prendre en compte l’enjeu de cohésion sociale des territoires. Il convient aussi de renforcer les syner-gies entre les impératifs de compéti-tivité et l’aspiration au « bien-vivre » exprimée par chaque habitant.

Concilier le global et le local est un axe fort des travaux conduits par les Commissions du MEDEF, tant sur les fonctions supports et résidentielles des territoires métropolitains, comme le transport, le logement, que sur les fonctions d’excellence qu’ils portent, comme l’innovation, les grands équipements d’intérêt national et les grands événements culturels et sportifs.

La prise en compte de l’enjeu de cohésion sociale des territoires ne peut être ignorée par les entreprises. Elle est nécessaire à un dévelop-pement harmonieux, équilibré et durable des activités économiques. Le nier, c’est prendre le risque de voir se construire une France à plusieurs vitesses et divisée. L’intégrer, c’est défendre une solidarité essentielle dans un scénario de sortie de crise.

Enfin, renforcer les synergies entre les impératifs de compétitivité et l’aspiration au « bien-vivre » exprimé par chaque habitant, c’est non seu-lement répondre à une demande de plus en plus pressante de nombreux salariés mais c’est aussi trouver de nouveaux leviers de développement pour l’entreprise.

Je sais l’engagement exemplaire des chefs d’entreprise du Grand Lille sur ces trois priorités. Ils participent ainsi activement à la construction d’un nouveau territoire européen reconfi-guré, prémice des futurs Etats-Unis d’Europe.

Laurence Parisot, présidente du MEDEF National

Laurence Parisot.

L'entreprise, c'est la vie !

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MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 5

Le mot « société » a de multiples sens : il peut désigner aussi bien l’entreprise elle-même que l’ensemble des citoyens d’un territoire, ou encore un groupe d’hommes et de femmes liés par un intérêt commun. Nous sommes dirigeants de sociétés ; nous faisons partie de la société territoriale, au sein de la société régionale et de la société française ; nous formons égale-ment la société des chefs d’entreprise du Grand Lille.

Notre magazine Influx a pour voca-tion de nous aider à vivre tout à la fois ces différentes dimensions de notre existence. Entrepreneurs, nous jouons de nombreux rôles, e t a s sumons de nombreuses responsabilités : responsabilité d’employeur, vis-à-vis de nos sala-riés ; de créateurs de valeur, vis-à-vis de l’économie ; mais aussi d’acteurs à part entière du territoire, vis-à-vis des autres composantes de la société de la Métropole. En nous, le chef d’entreprise, le citoyen, le

consommateur, et tout simplement l’homme ou la femme, sont inextri-cablement mêlés.Notre activité quotidienne, notre mission, notre expertise, demeurent bien la santé et le développement de notre entreprise. La croissance et l’emploi, c’est ce qu’on attend de nous. Mais au-delà de cette fonc-tion, nous avons la possibilité de faire davantage. Il y a, dans le Nord-Pas de Calais et dans le Grand Lille, une culture patronale particulière, fondée sur la conviction que ce qui est bon pour le territoire est bon pour l’entreprise. L’engagement dans la société, la concertation avec les autres acteurs, la mobilisation en faveur de causes concrètes relevant de l’intérêt général, tout cela, en définitive, est investissement pour l’entreprise, qui en bénéficie en retour.Le public n’a pas toujours bien conscience de cette philosophie de l’entrepreneuriat. Pourtant, malgré la tonalité de certains discours qui semblent parfois le remettre en cause, l’entrepreneur suscite une attente très forte dans la société, et cette attente montre à quel point, en réalité, sa contribution est perçue de façon positive. Comme toutes les institutions, et c’est parfaitement normal, l’entreprise a vu sa popu-larité s’éroder avec la crise : 4 sala-riés sur 5 déclaraient « aimer leur boîte » en 2008 ; en 2011, malgré la conjoncture, ils étaient encore 2 sur 3 (sondage Ethic). Le soutien à l’entreprise reste donc largement majoritaire en dépit de l’adversité :

elle reste un repère essentiel pour la plupart des citoyens.Influx contribue à faire vivre le lien entre les entrepreneurs de tous les territoires du Grand Lille. Dans ces pages, nous créons du réseau, nous partageons nos expériences, nos ini-tiatives, nos réussites, et nous les révélons au grand jour. En parcou-rant ce magazine, chacun peut pren-dre conscience de la vitalité du tissu entrepreneurial de la Métropole, de sa contribution au développe-ment et à l’intérêt général, de son ouverture sur le monde. Chacun peut prendre la mesure, par le biais de réalisations concrètes, de cette

culture commune de l’innovation sociétale et du partenariat qui fait notre spécificité et notre force.C ’ e s t t o u t p a r t i c u l i è r e m e n t le cas de ce numéro, consacré à l’engagement de l’entreprise dans la cité. Du Douaisis à l’Audomarois en passant par Lille et la vallée de la Lys, les entrepreneurs se mobilisent sur tous les fronts : politique de la ville, formation, handicap, culture, sport, santé… Nos entreprises assu-ment leur responsabilité sociétale de façon naturelle, pragmatique et spontanée, sans nécessairement le claironner. Il faut que cela se sache ! C’est, aussi, la raison d’être d’Influx.

Michel Hermand, président du MEDEF Grand Lille et du MEDEF Douaisis

L’entreprise : une société dans la société

Michel H .

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage

Jean-Pierre Guillon, président du MEDEF Nord-Pas-de-Calais

« L'entreprise est un segment d'humanité »

Classiquement, on considère que l'intérêt de l'entreprise se ramène à la défense de son marché, de son activité... L'intérêt général n'est, a priori, pas son domaine. Comment articulez-vous ces deux éléments ?

Jean-Pierre Guillon : Je ne suis pas d’accord avec l’idée que l’entreprise serait inapte à servir l’intérêt général. A bien des égards, l'intérêt des entreprises rejoint l'intérêt général. L'entreprise, c'est un segment d'humanité. Une entreprise est constituée avant tout d’hommes et de femmes. Le salarié ou l'entrepreneur ne cessent pas de faire partie de l’humanité en entrant le matin dans l'entreprise. L'intérêt général est fait de tous ces intérêts particuliers.

A l'heure des révolutions technologiques qui nous affran-chissent du temps et de l'espace, comment harmoniser les intérêts des consommateurs, citoyens et acteurs écono-miques ?

Quand nous avons décidé de baptiser « Entreprises et Cités » notre campus de Marcq-en-Barœul, nous n’avons pas choisi ces deux termes au hasard. Cette relation entre l’entreprise et la cité, entre l’entreprise et son territoire est au cœur de toutes les questions économiques et sociales d’aujourd’hui. Les individus, dans la mondialisation, sont confrontés à une double contra-diction. La première contradiction, c’est celle du salarié-consommateur. Le salarié et le consommateur n’ont pas le même intérêt : le salarié souhaite garder son travail et être bien rémunéré ; le consommateur veut des produits bon marché. Or, les deux sont en réalité une seule et même personne ! La seconde contradiction, c’est celle qui peut exister entre le marché et la société. L’entreprise a besoin, pour conquérir des marchés, d’être compéti-tive et d’améliorer sa productivité. Mais cette recherche de compétitivité peut avoir des conséquences négatives à court terme en matière d’emploi sur le territoire de l’entreprise. Or si le territoire va mal, l’entreprise en pâtit tôt ou tard… C’est toute la question de la responsabilité sociétale de l'entreprise.

Justement, quelle est sa place dans la société ?

L'entreprise est un acteur à part entière de la société. Mais dans le même temps, son fonctionnement et ses relations avec les autres acteurs sont devenus de plus en plus complexes. Autrefois, l’entreprise était implan-tée dans un territoire précis ; elle était spécialisée dans un nombre réduit d’activités. Elle était facile à identifier. Aujourd'hui, elle travaille en réseaux multiples, et on ne sait plus toujours très bien où elle commence et où elle finit... Si c’est une grande entreprise, son siège peut être situé à Paris ou à New-York, ses unités de fabrication en Asie, son service commercial ou son centre de recherche au Japon... Si c’est une PME, elle s’insère dans un réseau de partenaires, de fournisseurs, de clients et de donneurs d’ordres qui sont aussi répartis aux quatre coins du monde. L'entreprise fonctionne de plus en plus en réseaux mondialisés, animés par des flux d’information en temps réel. Ses contours sont devenus beaucoup plus difficiles à définir.

Et dans la ville ?

Le développement économique va de pair avec l’urbanisation. Les agglo-mérations, par leur politique économique, cherchent à développer leur attractivité, à faire venir les investisseurs et les entreprises ; elles veulent donner de l’emploi à leurs habitants et accroître leurs ressources fiscales, au

bénéfice de la collectivité. L’entreprise, elle aussi, est attirée par la ville : c’est là que se trouvent les compétences, les ressources, mais aussi les consommateurs et les marchés. Elle y trouve les moyens de sa croissance. Dans toutes les agglomérations, l’activité économique pose un certain nombre de problèmes d’organisation, de circulation, d’accessibilité, de logistique : ces problèmes doivent être abordés conjointement avec les entreprises, en amont, dans l’intérêt de tous. Mais il y a encore d’autres questions, pour l’entreprise, que celles des flux de circulation : où et comment construit-on le logement social pour accueillir les salariés ? Comment utilise-t-on le versement transport ? Comment place-t-on les infrastructures ? Dans la ville, les politiques et les entreprises ont donc un intérêt mutuel à se consulter et à se concerter.

L'entreprise est-elle suffisamment écoutée ?

Pas suffisamment, malgré une réelle évolution. On croit encore que l'entre-prise est un univers à part. Il faut aller vers une meilleure intégration de l’entreprise et du territoire. C'est ma conviction depuis toujours : un terri-toire n’est performant que globalement : économiquement, socialement, culturellement… Et pour y parvenir, chaque acteur, Education Nationale, entreprises, élus ... doit apprendre à parler le langage de l’autre.

Jean-Pierre Guillon.

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MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 77

Michel Hermand, président du MEDEF Douaisis et Grand Lille

« Un entrepreneur, ça prend des risques ! »

Comment doit s'incarner la responsabilité de l'entreprise dans la société ?

Michel Hermand : "D’abord, d’une façon générale, je crois que l’entreprise doit s’engager sur son territoire. C’est comme cela que je conçois le rôle du MEDEF: comme un outil au service des entreprises pour assurer la proximité, le lien entre les entrepreneurs et la société. Nous devons être une entité présente et responsable dans les territoires. Si on s'éloigne trop du terrain, on perd en perception. Chaque territoire est différent : Douai, c'est l'his-toire minière, l'automobile, alors que l'audomarois, c'est la verrerie; ce sont deux histoires différentes, même s’il s’agit d’industrie dans les deux cas. Les logiques, les fonctionnements, les acteurs sont différents ; seuls des entre-preneurs bien implantés, connaissant bien la réalité locale, peuvent jouer efficacement ce rôle de médiateur.

Comment se traduit concrètement cet engagement, cette responsabilité ?

« La responsabilité, cela suppose d’abord de savoir écouter ; d’où l’impor-tance, encore, de la proximité. Par ailleurs, l’écoute engendre l’écoute : lorsque l’on s’intéresse à vos problèmes, à vos questions, vous êtes davan-tage disposé à prendre en considération la logique, les problèmes de l’autre ! Cela vaut dans les relations entre les entrepreneurs et la société, mais aussi dans les relations à l’intérieur de l’entreprise, entre patrons et salariés.Sans pour autant tomber dans le stéréotype du patron « paternaliste », un employeur ne peut pas se désintéresser des difficultés des hommes et des femmes qui travaillent dans son entreprise. Lorsqu’il peut orienter, conseil-ler, donner un coup de pouce, il le fait, même si ce n’est pas son rôle d’un point de vue institutionnel. C’est aussi une façon d’humaniser les relations sociales.C’est dans le même esprit que les entrepreneurs s’engagent collectivement en faveur de causes qui relèvent du domaine social. Ce n’est pas, technique-ment, la mission de l’entrepreneur, mais nous ne raisonnons pas de cette façon : si nous avons la possibilité d’agir, à notre niveau, en faveur de la collectivité, nous le faisons. Nous savons bien, en définitive, que lorsque la société est gagnante, l’entreprise l’est aussi. A Douai, par exemple, nous avons mis en place un dispositif de réinsertion des anciens détenus. 80% des volontaires qui ont choisi de participer au programme ont trouvé un CDI. L’entreprise a ainsi joué son rôle d’intégra-teur social. Quand je parle de responsabilité de l’entreprise, je parle donc de choses extrêmement concrètes.

Il y a un risque pour l'entreprise face à ce type de public... Les entrepreneurs jouent-il le jeu ?

"Mais un entrepreneur, ça prend des risques ! C'est la nature même de l'entreprenariat : prendre la mesure d’un problème, concevoir une solution, la mettre en œuvre, en gérant les risques".

Quelle est selon vous l'articulation entre intérêt public et intérêt privé ?

"L'entreprise ne peut être indifférente à son environnement : insertion sociale, chômage, handicap, formation, qualifications... Le chef d'entreprise ne peut ignorer tout cela. Son engagement, sa participation rejaillissent sur le climat social, à la fois dans son sein et à l’extérieur. Dans le cadre d’une action que nous avons conduite, pour prendre un exemple, une jeune femme de 17 ans, handicapée et en situation d’exclusion, a réussi peu a peu

à s’intégrer dans la société par le biais de l’expression artistique. Ne pas participer à ce type d’action, c'est vraiment passer à côté du rôle humain et sociétal que nous pouvons jouer. Les entreprises qui partagent ce genre de démarche sont, pour moi, de véritables entreprises citoyennes".

Dans la ville, l'entreprise a un rôle à jouer. Lequel ? Et de quelle manière ?

"L'entreprise est concernée à de multiples égards par les enjeux de la politique de la ville. Par ses relations avec ses clients, ses fournisseurs, et les commerçants, par les déplacements de ses salariés, elle est génératrice de circulation routière, et a besoin que cette circulation soit la plus fluide possible. De ce fait, son avis et son expertise sont précieux pour le politique, qui a tout intérêt à consulter les entrepreneurs en amont des projets d’amé-nagement ; et l’entreprise a elle aussi intérêt à ce que sa voix soit entendue. C’est donc tout naturellement que nous avons joué ce rôle de conseil à Douai, pour le chantier du tramway, notamment pour tout ce qui concernait le montage financier de l’opération. Au-delà des problématiques de circulation, l’entreprise et les élus se retrouvent sur l’importance de l’attractivité du territoire. Tout ce qui peut y contribuer est bon pour l'entreprise. Le réseau des crèches interentreprises, que nous avons développé d’abord à Douai puis dans la Métropole, fait partie de ces initiatives partenariales qui bénéficient à tout le monde : les salariés y trouvent un plus grand confort de vie, les entreprises y voient un moyen d’attirer les talents, et les territoires y gagnent en développement et en cohésion !

E d i t o r i a l

Michel Hermand.

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage8

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Quel doit être, selon vous, le rôle de l’entreprise dans la société ?

Dominique Brument : L’entreprise est avant tout créatrice de valeur ajou-tée : c’est sa fonction première. Cela veut dire que les services qu’elle rend, les produits qu’elle fabrique, valent davantage que la somme des parties qui les composent : elle donne de la valeur aux choses, qu'il s'agisse de transfor-mation de matière, ou d’agencement d’un service. C’est ainsi qu’elle génère de la croissance, du développement, de l'emploi et qu'elle est utile à tous.L’entreprise ne crée pas seulement de la richesse : elle la répartit. L’entreprise est une spirale vertueuse d’activité : lorsqu’elle génère du pro-fit, elle donne envie à ses financeurs de continuer à investir. La recherche de valeur ajoutée est la source, le moteur de l’entreprise et de son déve-loppement.

Que faut-il faire pour aider l’entreprise à tenir pleinement ce rôle de créateur de valeur ajoutée ?

Il y a des entrepreneurs innovants et dynamiques sur nos territoires, en France comme en région ; mais pas suffisamment. Nous manquons de PME et d’entreprises intermédiaires, par rapport aux Allemands ou aux Britanniques, par exemple. Il est essentiel de développer l’esprit de création, l’esprit d’entreprise chez les jeunes. L’entreprise doit devenir un réflexe. Au-delà, nous devons aussi stimuler le goût de l’innovation : dans l’écono-mie mondialisée, c’est l’innovation qui fait la différence et nous permet de nous démarquer, d’accroître nos parts de marché et notre activité. En effet, en l’absence d’innovation, notre seul levier de compétitivité, c’est le prix. Et on ne peut pas éternellement baisser les prix tout en augmentant les salaires… L’innovation est la clé de la croissance.

Au-delà de cette fonction de création de richesse, y a-t-il un rôle sociétal de l’entreprise ?

La première responsabilité sociétale de l’entreprise, c’est son rôle d’em-ployeur : nous employons des hommes et des femmes, qui ont des familles à nourrir. Nous avons aussi la responsabilité de faire en sorte que nos salariés soient motivés et mobilisés par leur mission, dans leur intérêt et celui de l’entre-prise. Et nous avons également, une responsabilité d’employeur en matière de santé et de sécurité.

Quels rapports l’entreprise entretient-elle avec les autres acteurs du territoire ?La communication n’est pas toujours facile. Le monde politique et les entre-prises ne parlent pas vraiment la même langue, même si l’Etat et ses relais territoriaux ont été plutôt favorables aux entreprises ces dernières années. Au quotidien, les relations avec les élus ne sont pas régulières. Ils ont leurs préoccupations, leur logique, et nous les nôtres. La concertation passe essentiellement par le biais du réseau des Chambres de commerce et d’industrie. La communication se fait souvent de personne à personne. Mais l’entreprise lambda a finalement peu de contacts avec les autorités, en dehors des formalités administratives. Le réseau MEDEF est là pour répondre à ce manque, par son rôle de représentation locale et par ses mandats.

Le politique et l’entreprise ne se retrouvent-ils pas sur cer-tains grands projets ?

Si, bien sûr. Dans l’Audomarois, depuis 10 ans, il y a eu une véritable unité d’action entre les élus de la Chambre de commerce et d’industrie, Saint-Omer Développement et la Communauté d’agglomération de Saint-Omer (Caso), pour redynamiser le tissu industriel suite à la restructuration d’Arc International. Il a fallu se mobiliser collectivement pour créer de nouveaux emplois et remplacer ceux qui avaient été supprimés, et nous y sommes parvenus en grande partie.Dans le cadre du pôle de compétitivité Maud, également, une véritable dynamique s’est créée, et des entreprises grandes (Arc, Roquette) et petites se sont unies pour faire aboutir des projets concrets, avec l’aide de par-tenaires publics. Le monde de la recherche, qui connaissait souvent peu l’entreprise, s’est rapproché, même s’il reste encore beaucoup à faire. Ce genre d’initiatives fait avancer les choses, modifie les mentalités, lentement mais sûrement. Mais il faut surtout prendre garde à ne pas brider la liberté des entreprises dans ce type de dispositifs !

Dominique Brument, président du MEDEF Flandre Audomarois

« L'entreprise doit devenir un réflexe »

Dominique Brument.

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E d i t o r i a l

Quelles sont les actions du MEDEF Grand Lille ?

Bruno Decherf : « Le MEDEF Grand Lille a été constitué pour donner plus de moyens à l'action patronale, en optimisant lesdits moyens et en accroissant les ressources données aux territoires. Notre antienne : être au plus près du territoire. A terme, l'objectif est d'épouser la géographie des quatre grands territoires de la région avec l’Artois, le Littoral et le Grand Hainaut. A cette fin, il nous faut des réponses organisées et cohérentes. Se regrouper, cela donne une cohérence dans la ligne stra-tégique à tenir. Il est question d'accroître l'homogénéité et l'harmonie de nos organisations. Nous nous appliquons à cela dans le Grand Lille avec ses trois entités juridiques (Flandre-Audomarois, Douaisis, et Lille Métropole). »

Que faites-vous de plus ou de mieux ?

« Nous avons des actions dans le domaine sociétal. L'implication du MEDEF est importante dans les problématiques des personnes en dif-ficulté, par exemple sur les questions des handicaps physiques, intel-lectuels et sociaux. Quelqu'un de bien dans sa vie se sentira mieux dans l'entreprise. C'est peut-être paternaliste mais si nous y arrivons, c'est bon pour le salarié et c’est bon pour l'entreprise. Dans le Grand Lille, le MEDEF s'est investi pour les personnes handicapées grâce à ‘Emploi Handicap’, outil qui regroupe toutes les activités des territoires. L'objectif est de maintenir les personnes dans l'emploi, en lien avec la santé au travail et les autres partenaires. »

Cela répond-il à des inaptitudes qui se développent ?

« Tout cela est croisé... Nous développons depuis quelques années des actions dans le monde protégé avec l'Entreprise Adaptée (anciennement Atelier Protégé). Des passerelles co-financées par les pouvoirs publics, des passages dans les entreprises adaptées qui forment un parcours pour ces personnes destinées à rejoindre les entreprises classiques. Nous esti-mons que l'entreprise a besoin de toutes les capacités de main-d'œuvre disponibles. Encore une fois, c'est un intérêt partagé. Le principe est de dire que ces acteurs qui sont à charge deviennent peu à peu, grâce à ces dispositifs, des contributeurs du système. Plutôt que d'être dans l’assista-nat, nous prenons le pari de dire que ces gens-là vont contribuer à nos systèmes sociaux et sociétaux. Et pour y arriver, il faut des « sas », des lieux intermédiaires de formation et de remise à niveau. »

Quels sont vos partenaires pour ces actions ?

« L'Etat, les collectivités territoriales, les entreprises. Dans le Douaisis, où ces actions existent depuis longtemps, les entreprises ont une certaine sensibilité. En métropole et dans les autres territoires, voyez l’exemple de Vitamine T (voir p. 31). La symbolique réside dans la persuasion des entre-prises aux bienfaits de ces actions. Qui mieux qu'un pair peut convaincre un pair ? »

Quelles actions de sensibilisation le MEDEF promeut-il ?

« D'abord des actions massives d'influence en direction des PME, voire des TPE. Ce sont nos adhérents. L'entreprise, c'est d'abord la PME. Tout le monde en parle mais nous, nous essayons de convaincre ! Le CAC 40, ce ne sont finalement que 40 entreprises! Et leur chiffre d'affaires est souvent réalisé ailleurs qu'en France. L'image est très forte mais la vérité du terrain, c'est la PME ! Il n'y a pas d'opposition mais il nous faut faire passer cette différence. Le chef d'une petite ou moyenne entreprise a des relations quotidiennes correctes avec ses salariés. Lui ne se rémunère que deux ou trois fois le Smic et parfois seulement le Smic ! Ces dirigeants sont extrê-mement attachés à l'emploi au-delà de la richesse qu'ils peuvent créer. Le Grand Lille est le berceau de nombreuses initiatives sociales. Les allocations familiales sont nées à Roubaix. Il y a un terrain de dialogue, d'échange, de co-construction. C'est d'une intensité supérieure en métropole. Le MEDEF Grand Lille s’attache à la formation, à l'emploi des jeunes. Ce souci est cru-cial et nous met en tension. Ce sont les salariés et les patrons de demain. La preuve, il y a eu en novembre le lancement national de la semaine Ecole / Entreprise à Marcq-en-Barœul. La région est très jeune et il s'y passe de nombreuses choses en relation avec le monde de l'éducation. C'est la « base line » de nos actions. De nos jours, il nous faut prouver aux jeunes généra-tions que l'entreprise n'est pas un lieu de souffrance, de malheur, mais un lieu d'épanouissement et de création. »

La création, parlons-en ! La région brille en bas de classe-ment.

« L'effort est à faire mais la progression est importante. Plus grande que dans les autres régions. Beaucoup s'investissent dans ces questions. »

Un dernier mot ?

« C’est la richesse créée par l’entreprise qui créera l’emploi et non l’inverse. »

Bruno Decherf, directeur général du MEDEF Grand Lille et délégué général du MEDEF Douaisis

« La vérité du terrain, c'est la PME ! »

Bruno Decherf.

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage12

D o s s i e r : V i l l e

En 2001, sous l’impulsion de Pierre Mauroy, alors président de la Communauté urbaine de Lille (CUDL) la mise en place du Conseil de Développement a commencé à être évoquée.

Au départ, Pierre Mauroy pensait en prendre la présidence et attri-buer les postes du bureau. Très vite, quelqu’un lui rappelle que « ce n’est pas tout à fait comme cela que fonc-tionne le conseil de développement, que ce n’est pas un « système bis » dans lequel on retrouve les élus ». Pierre Mauroy cherche cependant un président qu'il entoure d'élus au conseil. « Nous avons donc commen-cé avec un cortège d’élus. Mais nous avions également prévu d’effectuer une évaluation au bout d’un an et demi. Le premier constat a été qu’il ne fallait pas garder d'élus. C’était aussi le constat de Pierre Mauroy lui-même, qui trouvait cela contre-productif. Après avoir pesé le pour et le contre, révoqué des candidats, certaines personnes ont évoqué ma candidature. Pierre Mauroy m’a proposé la fonction de président », raconte Patrick Peugeot, « past président » et toujours vice-prési-dent du Conseil. Après consulta-tion du MEDEF, le syndicat patronal arrive en force : « Pendant les six années de ma présidence il y avait Bruno Bonduelle, Thierry Lepers, Jean-Pierre Guillon, Jean-François Dutilleul, Georges Guillaume… Il n'y manquait personne ». L'homme veut encore élargir le cercle en ouvrant la porte aux autres syn-dicats : « J'ai aussi obtenu que les syndicats de salariés soient repré-sentés au sein du conseil : la CGT, la

CFDT… Il y avait ainsi un bon équi-libre. » Le conseil se muscle avec des animateurs dans des structures de réflexion. « Le but que je m’étais fixé était d’avoir les compétences et la représentativité la plus diverse et variée possible. C’était vraiment « l'acte Un » de la démocratie participative : qui et comment on recrute ! ».

« Il n'était pas absurde de s'engager »

Le travail commence alors. « Pour démarrer, nous avions préparé diffé-rents sujets de travail », se souvient le vice-président. A l'époque, un obstacle barre la route du Conseil : le Schéma directeur d'aménage-ment urbain (SDAU, aujourd'hui Scot) venait d'être annulé... pour la troisième fois (une histoire d'auto-route sur des champs captants) ! « Suite à ce problème, nous avons réfléchi : là où nous n'avions pas les compétences, nous avons eu un débat sur l'avantage que pouvaient avoir les communautés urbaines via l'extension de leurs champs de com-pétences. En dépit de contraintes fortes comme de rassembler les deux-tiers des communes adhé-rentes pour faire passer un projet, il n'était pas absurde de s'y enga-ger. » Les thématiques s'élargissant, des solutions apparaissent dans d’autres domaines. « Trois points forts ont ainsi été développés : le problème de l’habitat, du transfron-talier et de la recherche », énumère Patrick Peugeot. Saisine pour les uns, auto-saisine pour les autres, les bases du Conseil de Développement étaient posées. La problématique qui émerge aujourd'hui réside dans les relations entre les entreprises et les territoires. « Quelle est la place des entreprises dans les politiques économiques et sociales des collec-tivités locales ? », s'interroge-t-il.

Patrick Peugeot, past président et vice-président du Conseil de Développement

Conseil de Développement, la genèse

Patrick Peugeot.

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D o s s i e r : V i l l e

Lille est au milieu de son Schéma de cohérence territoriale (Scot). Ce document qui doit être approuvé dans les deux ans, permet-tra de dresser le futur d’une ville au destin européen.

L’aménagement futur de la métropole lilloise continue à se dessiner à travers le Scot. Le Schéma de cohérence territoriale est « un document qui donne les orientations générales sur l’aménagement du territoire », indique Catherine Martos, directrice d’études, planification, et projets urbains au sein de l’Agence de Développement et d’Urbanisme de Lille. Cet organisme est le maître d’œuvre, pour le compte du Syndicat mixte du Scot, de ce document nécessaire à la croissance future de Lille Métropole. Un document qui prendra une valeur juridique incontestable après que les élus l’auront peaufiné. Si des territoires comme le Grand Douaisis ont déjà réalisé leur Scot, Lille est presque à mi-chemin de l’éla-boration d'un document qui remplacera le Schéma directeur existant. Le diagnostic a été réalisé au sein du Syndicat mixte du Scot qui regroupe la Communauté urbaine de Lille et cinq communautés de communes. Il couvre 124 communes. Ce diagnostic a défini les besoins de Lille à l’hori-zon 2030. Poursuite de la métropolisation, scénarios démographiques, poursuite du développement de la ville à l’échelle européenne, renou-vellement urbain, développement touristique et économique, mais aussi agriculture et enjeux environnementaux ont été tour à tour analysés.

Enrichir le Scot

Les délégués du syndicat mixte sont entrés dans une nouvelle étape d’élaboration du Scot à travers le « projet d’aménagement et de déve-loppement durable » (PADD). Pour enrichir les réflexions engagées, la consultation « Lille Métropole 2030 » a été lancée. Trois équipes inter-nationales ont été choisies pour répondre aux questions posées. Elles se sont constituées autour d’architectes, de paysagistes et d'urbanistes. « Nous puiserons dans leurs idées », souligne Catherine Martos. Ces équipes sont chargées « d’enrichir » le Scot à travers deux fils conduc-teurs principaux : d'une part le renforcement de l’attractivité du terri-toire métropolitain, que cela soit en termes d’économie, de cadre de vie ou de qualité résidentielle dans la concurrence des villes européennes entre elles et d'autre part la définition « du processus de fabrication d’une éco-métropole », c'est-à-dire d'une métropole au cœur de la pro-blématique environnementale. Le Scot de Lille ne peut se réduire à la seule échelle française. A proximité du Bénélux et à quelques encablures de la Manche et de la Grande-Bretagne, les délégués se doivent de voir Lille à l’échelle internationale. « Il y a une volonté politique de faire de Lille une métropole attractive au niveau européen. » La métropole se doit aussi de regarder les territoires qui l’entourent. Au total, pas moins de douze autres Scot sont aussi lancés ou réalisés aux abords de Lille. « Des thématiques dépassent l’échelle de l’arrondissement lillois comme le transport, la trame bleue ou la trame verte », explique la directrice.

Un document et une concertation

Ce projet d’aménagement sera aussi synonyme de travail transversal pour les élus, lors de trois séries d’ateliers sur ces thèmes : le renforce-ment de l’attractivité, la forme urbaine de la future métropole et enfin l'invention et la réalisation d'un ‘métro-paysage’. Mis en place en début

d’année prochaine, ces ateliers permettront l’émergence d’idées qui formeront les grands axes du PADD. « Nous allons alimenter, en partie, les réflexions des ateliers avec ce qui sera produit dans la réflexion de Lille Métropole 2030. » Tout cela sera débattu lors d’un comité syndical au mois de juillet 2012. « Dans la foulée, nous élaborerons le document d’orientations et d’objectifs (DOO), la seule partie opposable du Scot. » Cette dernière étape sert à présenter mesures et buts à atteindre pour que les idées rassemblées dans le PADD prennent forme et soient tra-duites dans l’espace. Le Scot sera débattu et fera l’objet d’une enquête publique prévue dans la loi. « Ce document doit être porté par les élus et nécessitera un consensus », analyse la responsable du projet. Un consensus qui doit être atteint pour 2013, année où le Scot devra entrer en vigueur.

Catherine Martos, directrice d’études, planification, et projets urbains à l’Agence de Développement et d’Urbanisme de Lille Métropole

« Faire de Lille une métropole attractive au niveau européen »

Catherine Martos.

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D o s s i e r : V i l l e

L’organisme de logement social de Villeneuve d’Ascq veut s’implanter dans les grandes métropoles de France pour accompagner ses entreprises partenaires dans leur déve-loppement.

Les dernières résidences inaugurées par Vilogia l’ont été ce début décembre sur un ancien site textile à Hellemmes, soit 80 logements locatifs. Des bâtiments qui ne sont certes pas entièrement HQE mais qui «s’inscrivent dans une démarche de développement durable en visant la certification Habitat & Environnement». Notamment le label THPE 2005 (Très haute performance énergétique). Les nouveaux logements intègrent en effet les normes BBC (bâtiment basse consommation). «Cette préoccu-pation environnementale est intégrée de longue date dans chacun de nos programmes immobiliers, explique Philippe Rémignon, directeur général de Vilogia. Tous nos nouveaux bâtiments sont construits suivant la norme BBC pour faire bénéficier nos locataires des économies d’énergie. La consommation d’énergie peut ainsi être divisée par deux.»

«Renforcer notre lisibilité…»

L’organisme de logement qui affirme être «le plus gros bailleur social de la région» avec un parc locatif de 60 000 logements, achève l’année 2011 sur une note de satisfaction. Après une année 2010 qualifiée «d’année char-nière», 2011 aura été «l’an 1» de la mise en œuvre du projet stratégique dit «Ambition 2020». Vilogia se fixe pour objectif de se développer sur une période de 10 ans dans les grandes métropoles de l’Hexagone. «Nous avons décidé de constituer un patrimoine de taille critique sur les grands territoires en y offrant des ‘solutions-logement’ à nos partenaires.» En 2011, Vilogia a pu ainsi se positionner comme acteur du logement dans le Grand Ouest et en Ile-de-France, totalisant ainsi 88 000 logements au niveau national. Le Groupe «a amorcé un développement dans le Grand Est et le Sud Est» en s’appuyant sur des partenariats avec d’autres orga-nismes HLM. Pour 2012, «nous allons renforcer notre lisibilité vis-à-vis du monde économique dont nous sommes issus en continuant à nous déve-lopper dans les zones tendues». commente Philippe Rémignon. «L'enjeu pour nous est que les entreprises qui nous font confiance considèrent leur contribution ‘1% Logement’ comme un investissement en faveur de leurs salariés et mettent en , grâce à notre aide, une véritable politique loge-ment ; logement et emploi sont indissociables. »

Loyers en hausse de 1,8% en 2012

Vilogia traverse sans trop de difficultés la crise qui frappe aussi le sec-teur de l’immobilier. Cette capacité de résistance tient aussi à la nature «contra-cyclique» de son activité. En effet, en période de crise la construc-tion émanant de bailleurs sociaux a tendance à soutenir l’activité. «Comme les promoteurs privés investissent peu en période de crise, les constructeurs se tournent vers nous», explique Philippe Rémignon. Car le parc locatif de Vilogia est composé à 95% de logements sociaux. En Nord - Pas-de-Calais

où à quelques rares exceptions près, quasiment toutes les communes sont respectueuses de la loi SRU, l’activité de bailleurs tels que Vilogia est particulièrement favorisée. Le bailleur martèle le caractère compétitif de ses loyers. «La moitié voire le tiers du prix du marché, indique-t-on. Soit en moyenne 5,10 euros/m² pour le neuf ou 3,30 euros/m² en moyenne sur le patrimoine global.» Contrairement à ce que pourrait laisser penser son statut de bailleur privé, les loyers de Vilogia «sont au même niveau que ceux de nos homologues publics voire en deçà». «Les loyers sont d’ailleurs réglementés pour les bailleurs sociaux», rappelle Philippe Rémignon. Le Groupe se défend d’un quelconque renchérissement des loyers lesquels sont «indexés sur le coût de la vie». La hausse sera de 1,8% pour les loca-taires de Vilogia en 2012.

Philippe Rémignon.

Philippe Rémignon, directeur général de Vilogia

Vilogia marque un pas dans son projet stratégique Ambition 2020“

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MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 17

Du mécénat

Des loyers attractifs certes, mais il faut attendre en moyenne six ans pour espérer obtenir un logement chez Vilogia. Le délai est considérablement réduit, «à peine quelques mois», pour les candidats salariés des entreprises contributrices du «1% Logement» auprès de Vilogia. Environ 3 300 entre-prises dont la moitié en Nord - Pas-de-Calais versent leurs contributions à l’organisme de logement villeneuvois. Le «1% Logement» dont Vilogia n’est pas peu fier d’être à l’origine(1) participe à environ 10% de ses inves-tissements de construction. Le reste provenant de fonds propres et de prêts auprès de la Caisse des dépôts et des consignations.

Les attentions que Vilogia manifeste à ses locataires ne se limitent pas à «la qualité des logements». Qualité qui comprend non seulement la sobriété énergétique mais aussi l’architecture «style contemporain» des résidences, lesquelles comprennent de plus en plus l’ossature bois. La norme BBC, quant à elle, est intégrée «systématiquement» aux rénovations, ce qui n’est pas toujours sans inconvénient : le retard pris dans la réorganisation du système

de chauffage selon cette norme dans une résidence du Nouveau Mons a momentanément privé des locataires de chauffage ce début d’hiver.

Le bailleur social développe aussi un mécénat dont l’objectif est de faciliter l’accès à la culture. C’est ainsi qu’une centaine de locataires ont pu découvrir les œuvres du sculpteur Edgar Degas à l’exposition consacrée à ce dernier au musée de la Piscine à Roubaix d’octobre 2010 à janvier 2011. «Pour certains de nos locataires c’était la première fois qu’ils visitaient un musée», souligne Philipe Rémignon. Mécénat culturel mais aussi de «compétences». Depuis septembre la possibilité est offerte aux collaborateurs de s'impliquer sur leur temps de travail en faveur de la formation d'élèves de l'Ecole de la 2ème Chance à Roubaix.

(1) C'est en 1943 que la problématique du logement des salariés des entreprises connaît une avancée significative : patrons, élus et syndicalistes posent le socle d'une politique volontariste de construction au service des salariés en créant le CIL de Roubaix-Tourcoing, «ancêtre» de Vilogia Entreprises.

Vilogia a inauguré en décembre dernier des résidences labellisées Très haute performance énergétique à Hellemmes.

D o s s i e r : V i l l e

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage18

D o s s i e r : V i l l e

Quelles sont les ambitions et les projets de Norevie pour la nouvelle année 2012 et quel a pu être l’impact de la crise sur votre activité 2011 ?

Réjan Lefèvre : Le logement social étant par nature une activité contra-cyclique (voir article sur Vilogia en page 16), nous avons lancé plus de loge-ments en 2011 qu'auparavant (en tout 340). Et nous comptons maintenir un volume de production d'environ 300 logements sur 2012. Nos résultats 2011 seront plutôt au-dessus de la moyenne de long terme grâce aux taux d'intérêts demeurés bas et à de bons fondamentaux sur la vacance et sur les impayés. Ainsi, nous poursuivrons nos efforts sur l'amélioration du patri-moine, notamment sur ses performances énergétiques, au rythme d'environ 300 logements réhabilités par an.

Que représente à ce jour le logement social dans votre parc locatif ?

La quasi-totalité de nos logements est conventionnée à l’A.P.L (aide per-sonnalisée au logement). Depuis la signature fin 2010 d’une Convention d’utilité sociale avec l’Etat, tous nos logements sont désormais assujettis à des plafonds de loyers. D’un autre côté, l’abondance de l’offre privée neuve a plutôt créé un excès de l’offre en secteur locatif intermédiaire qui ne justifie plus notre présence sur ce créneau.

Votre politique en faveur du logement social va-t-elle évo-luer en 2012 ?

C’est plutôt le modèle économique des opérateurs de logement social qui évolue au détriment des ressources stables d’autofinancement issues de l’activité locative. Des collègues de plus en plus nombreux font leurs résul-tats sur la vente de logements sociaux (vente H.L.M) et sur la promotion. La nouvelle fiscalité à laquelle nous sommes soumis accentue cette dérive puisque la «vente H.L.M» en est exonérée. Le revers de la médaille est que les activités de vente sont beaucoup plus sensibles à la conjoncture et notamment aux taux d’intérêt. Dans quelques années, l’activité de grands opérateurs de logements sociaux sera elle aussi devenue pro-cyclique ! L’originalité de Norevie est d’être attachée à son activité locative traditionnelle qui lui procure 90% de ses ressources d’auto-financement tout en étant nettement moins sensible aux aléas de la crise.

Quelle est en moyenne le délai pour l’accession au logement chez Norevie ?

Nos délais d'attente restent trop longs : neuf mois en moyenne pour qu'une demande soit satisfaite. Autant les salariés trouvent assez rapidement une solution locative, grâce aux réservations du 1% (Action-Logement), autant la demande la plus sociale reste bien au-delà de nos capacités d'accueil. Au total, nous avons 6 000 demandes de logements de toutes natures en stock, pour un millier d'attributions chaque année.

Qu’en est-il de l’accession à la propriété chez Norevie ?

Le marché des «primo-accédants» avait connu une brève renaissance dans le Douaisis, grâce au Pass-Foncier qui, outre la mobilisation du prêt proposé par les C.I.L. (collecteurs du 1% Logement) avait le grand avantage d'offrir une T.V.A. à taux réduit (5,5% au lieu de 19,6%). Du jour où le gouverne-ment y a mis fin, le prix de vente des quelques logements non vendus s'est envolé de 15% et depuis, les ventes se font au compte-goutte !De même, le rallongement de la période locative des P.S.L.A (Prêt social à la location-accession) de 1 à 3 ans et le recentrage du P.T.Z (Prêt à taux zéro) aux logements BBC (bâtiments à basse consommation) vont réduire à très peu de chose la primo-accession en neuf dans notre aire d’intervention. Pour faire simple, nous avons réorienté nos activités de vente vers la « vente H.L.M », en maison à petits prix - autour de 100 000 € - et vers les lots libres, plutôt destinés aux acheteurs revendant un bien.

Avez-vous une politique de mécénat dans quelque domaine ?

Notre première responsabilité sociale s'exerce envers nos locataires, en par-ticulier les moins aisés, en rappelant que 20% d'entre eux vivent avec des ressources nulles au sens de l'A.P.L. C'est donc vers eux, dans leurs quartiers, que nous dirigeons l'essentiel de nos efforts de sponsoring (fêtes, anima-tions, ...). À ce sujet, un nouveau budget de soutien aux initiatives des habi-tants est en cours de négociation au sein de notre Conseil de concertation locative où siègent les représentants des locataires. Ce sont ces représen-tants qui feront émerger et qui choisiront de soutenir des projets provenant des habitants des quartiers que nous gérons. De façon plus traditionnelle, nous favorisons des chantiers d'insertion pour l'amélioration de nos loge-ments et demandons aux entreprises du bâtiment qui travaillent pour nous d'accueillir des publics en insertion.

Réjan Lefèvre, PDG de Norevie opérateur de logement social à Douai

Nos ressources d’autofinancement proviennent à 90 % de notre activité locative…

Réjan Lefèvre.

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MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 1919

D o s s i e r : V i l l e

Le Grand Douaisis, qui comprend 65 communes, a été l’un des premiers territoires à mettre en place son Schéma de cohérence territoriale (Scot). Approuvé en décembre 2007, sa mise en œuvre sur le territoire reste récente.

Maîtrise. Ce terme qualifie le mieux la voie que l’arrondissement de Douai s’est choisie. Que cela soit en termes d’habitat, de développement écono-mique et commercial, mais aussi d’environnement, le Scot amène les 65 communes du territoire vers une même orientation. Le Schéma de cohé-rence territoriale est d’autant plus important que « le Grand Douaisis n’avait pas de document d’orientation stratégique, nous l’avons bouclé en trois années intenses. Il commence à s’appliquer », explique Lionel Courdavault, président du Scot Grand Douaisis. Le Grand Douaisis avait besoin d’un docu-ment porteur d’un projet. La procédure d’élaboration a débuté en 2003 et le Scot a été approuvé en 2007. « Aujourd’hui, nous avons un document stratégique global sur la consommation de l’espace, les grandes orientations que sont l’habitat et la constructibilité, les transports ou la protection de l’environnement », pour-suit l'homme qui préside à sa concrétisation. Ainsi, le Douaisis a entamé une véritable maîtrise de son développement. Pas question de grignoter l’espace dévolu à l’agriculture, par exemple. La rénovation de l’habitat est mise en avant, de même qu’un développement plus important des transports collectifs pour limiter la place de l'automobile.

« Faire des choix pour l’industrie ».

Sur ce point, le Grand Douaisis a choisi d’être maître de son développement et de son attractivité. Certaines zones commerciales, comme Sin-le-Noble, n’auront droit à aucune extension pour les magasins alimentaires. En revanche, l’accent est à nouveau mis sur les commerces de proximité. Sur le plan économique, cela entraîne une réflexion nouvelle. Le Scot se veut très volontariste puisqu’il fait un choix clairement environnemental en alliant protection de l’environnement et développement économique. Dans ce cadre, 20% de l’espace des parcs d’activités créés seront réservés aux espaces verts. Quant à la constitution de ces zones d’activités en plus des zones exis-tantes dont le volume disponible est désormais insuffisant, deux réserves foncières sont à l’étude sur l’est et l’ouest du territoire. Reste ensuite à faire venir des entreprises « en fonction de la politique du territoire » définie par le Scot. L’intérêt majeur du document est en effet, d'attirer de nouvelles entreprises tout en permettant aux anciennes de pérenniser leur développe-ment. Ce document, qui a déjà subi une modification, doit amener les élus locaux à trouver les meilleures réponses possibles.

Lionel Courdavault, président du Scot du Grand Douaisis

Le Scot du Grand Douaisis« Nous avons un document stratégique global »

Lionel Coudavault.

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage20

Le constat est aussi simple que clair. « L’Audomarois souffre, mais s’accroche », assure Dominique Brument. Dirigeant de l’entreprise Sical, il assiste depuis une dizaine d’années au bouleversement de tout un bassin économique. Un bassin qui a dû s’adapter bon gré mal gré et qui poursuit son ouverture afin de réussir sa mutation. « Nous avons vécu une reconversion depuis une dizaine d’années suite aux restruc-turations d’Arc International », souligne-t-il. Là est le véritable challenge qu’a dû relever toute la région du Nord - Pas-de-Calais pour conserver ses entreprises et en faire venir de nouvelles. Et si Arc International et le secteur du verre ont souffert, les entreprises spécialisées dans le papier-carton, dont fait partie l’usine Sical de Lumbres, ont également pris largement leur part de douleur. « Le papier-carton est la seconde industrie de l’Audomarois. C’étaient 3 000 salariés. Nous som-mes descendus à 2 000 », raconte-t-il.

Un savoir-faire industriel indéniable

A partir de ce constat, il a fallu s’organiser pour changer la donne et conserver les 30 000 emplois que concentrent Saint-Omer et sa région. Cela est passé par la création de Saint-Omer Développement « pour promouvoir à l’extérieur le savoir-faire de notre industrie », un savoir-faire industriel indéniable. « Il y a le savoir-faire ouvrier mais aussi le bon sens », note Dominique Brument. Saint-Omer Développement, associé à l’Aa Lys Audomarois Initiative, la CCI Grand Lille ou encore Saint-Omer Challenges, a ainsi entraîné une mutation du tissu économique. « Tous les

ans, nous avons réussi à reconstituer quatre à cinq cents emplois », souligne le dirigeant. Grâce à ces initiatives, Arc International ne représente « plus » que 20% des emplois directs

dans l’Audomarois. « Il y a eu une mobilisation générale pour trouver des parcs industriels. Le but était de faire revenir des entreprises ici, de les attirer », poursuit-il. Saint-Omer devait trouver les moyens de se battre. Dirigeants et élus locaux se sont donc attelés à la tâche ensemble. Cela a notamment permis l’émergence du centre de formation du Brokhus, un des plus grands centres en France. « L’Etat nous soutient. Aujourd’hui, nous, élus politiques locaux et Etat sommes capables de nous mettre autour d’une table et de travailler ensemble pour le territoire. »Si Saint-Omer n’a pas encore réussi totalement sa reconversion, au moins l’Audomarois a-t-il retrouvé son identité et sa place, y compris par rapport au géant métropolitain. « Nous faisons partie du Grand Lille et de la région. Nous som-mes dans un haut lieu de circulation et de com-munication. Le tunnel sous la Manche est à deux pas. » En dépit de quelques faiblesses comme le manque de TGV ou l'absence de mise à « deux fois deux voies » de la route nationale 42, le terri-toire s’est largement ouvert sur l’extérieur. Cette ouverture économique a aussi entraîné une crois-sance de la zone de chalandise. « L’arrivée des grands magasins rend Saint-Omer plus attractive. Vous trouvez de tout à Saint-Omer », conclut Dominique Brument.

D o s s i e r : A u d o m a r o i s

Dominique Brument, président du MEDEF Flandre-Audomarois et dirigeant de Sical

A Lumbres, le MEDEF donne de la voix

D’autres initiatives sont ainsi nées comme Nord Package, « une idée des chefs d’entreprise du secteur soutenue par l’Etat », comme le rappelle Dominique Brument. La Dreal avait en effet eu l’idée en 2009 de créer cette structure. Puis les entrepreneurs de la région s’en sont emparés avec le soutien et l’accompagnement de la Drire. C'est une grappe de onze entreprises de la filière papier-carton formée pour atteindre un objectif : regrouper dans les trois ans une cinquantaine d’entreprises. Cette initiative valorise le savoir-faire des entreprises de la filière dans le Nord - Pas-de-Calais et « nous permet de travailler ensemble sur des points comme la ‘recyclabilité’ qui nous intéressent tous », explique le dirigeant. « Nous sommes les seuls à l'avoir proposé au niveau national. Cela prouve que dans nos territoires, nous pouvons avoir de bonnes idées et que nous essayons de lever les barrières pour travailler sur des points qui nous unissent », souligne Dominique Brument. D’autant plus que cela entraîne des économies de gaz carbonique puisque le travail se fait uniquement sur le territoire. Plus la peine d’envoyer nos déchets en Chine…

Une filière unie

Dominique Brument.

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage22

Dès 1998, l’Audomarois a anticipé son avenir économique. Elus locaux et membres de l’économie locale ont créé Saint-Omer Développement, un outil précieux pour transformer le ter-ritoire et le projeter vers l'avenir.Le dynamisme pourrait être le premier mot qui qualifierait Saint-Omer Développement dans une région en pleine reconversion. Depuis 2004 et l’annonce par Arc International de la sup-pression de 2 900 emplois, « nous vivons une mutation économique sans précédent », con-state Daniel Pecqueur, président de Saint-Omer Développement. Si d’autres territoires de la région ont connu de tels changements, l'Audomarois les traverse plus profondément et sur une période concentrée. Le territoire a été obligé de s’adapter, de prospecter, d’être pro-actif pour rechercher de nouvelles entreprises afin qu’elles s’implantent sur son territoire. « Ces dix dernières années, nous avons développé un territoire en position d'accueillir des entreprises. Pour faire du développement économique, il faut de la place. Nous avons 360 hectares com-mercialisables et c’est un de nos atouts », expli-que Sophie Balistaire, directrice de Saint-Omer Développement. La structure s’est placée au cœur de la relance économique, clé de cette mutation. A sa création en 1998, l’agence devait « faire en sorte que le monde économique travaille avec le

monde politique », à l'échelle des cinq intercom-munalités du Pays de Saint-Omer. Saint-Omer Développement est financé par la CCI Grand Lille, par les cinq territoires, par Arc International et par l’Etat avec la charge de les accompagner dans la mise en place des parcs d’activités la définition et la mise en œuvre de la stratégie de prospection en France et à l’étranger (en direct ou via des réseaux spécialisés).

Deux mille emplois déjà créés

Cette synergie d'acteurs à travers l’agence a per-mis de mettre en valeur le territoire, notamment

via des parcs d’activités aménagés. « Les inter-communalités ont fourni un effort considérable pour pouvoir accompagner le développement économique local », souligne Daniel Pecqueur. Grâce à ces nouveaux espaces économiques, Saint-Omer Développement a pour tâche de promouvoir le territoire à l’extérieur, de le présenter et d'y faire venir de nouvelles entre-prises. En tant que « guichet unique », Saint-Omer Développement est plus efficiente pour l'implantation des entreprises. Il a fallu aussi chercher à se diversifier et à trouver ou dével-opper de nouvelles filières comme l’emballage, l’agroalimentaire, la logistique ou le tertiaire. Alphaglass, leader de l’embouteillage de luxe, a choisi les infrastructures et le savoir-faire ver-rier du territoire. Les fortes réductions d’emplois chez Arc International ont obligé l’Audomarois à s’ouvrir à d’autres secteurs. « Saint-Omer a été un paradis, mais ce n’est pas un enfer », note d’ailleurs le président de Saint-Omer Développement. « Face à une histoire monoin-dustrielle, la diversification économique du Pays de Saint-Omer est un objectif majeur, essen-tiel », martèle Daniel Pecqueur. L’Audomarois a donc obligation d’anticiper son développement économique pour ne pas devenir un territoire sinistré. Et cette réorganisation porte ses fruits : 2 000 emplois ont déjà été créés. « Il s’est fait plus de choses durant ces dix dernières années que dans les cinquante années précédentes », con-cède le président de Saint-Omer Développement. Le travail en équipe entre milieux économique et politique finit par payer. « La mutation est en cours de réussite », observe Sophie Balistaire. Daniel Pecqueur ne veut pourtant pas crier victoire trop rapidement. « Il faudra quinze ans pour réussir cette mutation économique. Elle débute. »

Daniel Pecqueur et Sophie Balistaire, président et directrice de Saint-Omer Développement

« Nous vivons une mutation sans précédent »

D o s s i e r : A u d o m a r o i s

L’Audomarois a parié sur la diversification économique. Si Saint-Omer Développement aide les entreprises locales et fait venir des entreprises extérieures, l’agence se tourne aussi vers la formation et les structures d’accueil d’entreprises. Il existe ainsi un plan de développement de l’Audomarois. « Nous savons que pour capter des entreprises, il faut des pépinières, hôtels d’entreprise », explique Sophie Balistaire. « Nous avons la population la plus jeune du Nord-Pas-de-Calais », ajoute Daniel Pecqueur. D’où l’importance de leur offrir des formations de qualité pour ne pas assister à une fuite des cerveaux. A cela s’ajoute plusieurs dispositifs pour l’aide à la création d’entreprise comme la plateforme ALAI, mise en place dès 2002 ou encore l’essaimage pour permettre à des anciens salariés d’Arc International de reprendre ou créer une entreprise. Au total, 208 personnes ont déjà tenté l’expérience.

Accompagner pour réussir

Daniel Pecqueur et Sophie Balistaire.

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MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 2323

D o s s i e r : A u d o m a r o i s

Engagée auprès des autres acteurs du territoire, l’Agence territoriale Saint-Omer/Saint-Pol de la CCI Grand Lille est très impliquée dans l’accompagnement des entreprises. Un levier pour tirer l’Audomarois vers le haut.

Si la diversification économique est le maître-mot du Pays de Saint-Omer, l’ensemble des acteurs a convenu que l’industrie restait un axe fort pour le développement économique. « Nous ne lâcherons pas l’emploi industriel », insiste Xavier Ibled, une volonté bien légitime pour ce secteur qui représente encore 38% des emplois du territoire.

Trois leviers sont actionnés par les acteurs du territoire, à savoir la création d’entreprise, le développement des entreprises existantes et l’implantation de nouvelles entreprises. Ces trois

leviers ont été confiés à des structures créées conjointement par les collectivités et la CCI.

Ainsi, Saint-Omer Développement, agence de développement économique, est en charge de la promotion du territoire et de la prospec-tion d’entreprises. Bien entendu, la CCI est aux côtés de cet outil et mobilise ses équipes pour accompagner les projets. Sur le volet « créa-tion d’entreprise », la plateforme d’initiative locale ALAI, outil partagé, a permis l’émergence d’environ 150 emplois par an. Quant aux entre-prises déjà implantées, les équipes de la CCI les rencontrent très régulièrement (environ 500 visites par an) et mobilisent les dispositifs existants pour les accompagner. Parmi ces dispositifs, un trépied a été mis en place dès 2005, permettant de faire bénéficier les entreprises d’une aide à la validation de la stratégie mais également d’accompagnements en ressources humaines et financières (Saint-Omer Expansion).

Un territoire où se structurent des filières

La nouvelle phase du plan d’actions de la CCI, inscrit dans le plan de développement de l’Audomarois signé aux côtés des collectivités avec la DATAR le 8 juillet dernier, oriente résolu-ment le volet économique vers le développement de filières sectorielles. C’est ainsi que l’agence territoriale a largement contribué à l’émergence de la grappe d’entreprises papier-carton Nord

Package (11 entreprises, 2 000 emplois) dont le siège est à Saint-Omer.

Autre exemple : la création de la Communauté Grands Chantiers Audomarois, qui regroupe 35 entreprises (pour un peu plus de 1 000 emplois) dans les secteurs du BTP et des services à l’industrie, vise à capter des marchés dans le cadre des grands chantiers du territoire. Parmi ceux-ci, on citera à titre d’exemple la reconver-sion de l’usine historique d’Arc International et la refonte du centre-ville d’Arques. « Nous vou-lons qu’elles - les entreprises de la communauté - réussissent à tirer leur épingle du jeu même si elles ne sont pas toujours contractantes en direct », indique Xavier Ibled.

Les dynamiques engendrées par ces opérations de filières mettent résolument le territoire sur une pente ascendante. « Si nous ne parlons que création de postes de travail, nous sommes trois fois plus dynamiques que la moyenne fran-çaise », fait remarquer Xavier Ibled. Malgré un contexte économique régional, national voire international peu favorable, la mutation du ter-ritoire de Saint-Omer est enclenchée et les per-spectives à explorer restent nombreuses. Dernier axe de travail en date : le transfrontalier et les collaborations à renforcer avec les entreprises belges.

Pour Xavier Ibled, la CCI est bien au rendez-vous de ses missions décrites dans l’article 2 de la charte rédigée lors de la création des CCI en 1948 : favoriser le développement de l’emploi au profit des citoyens.

Xavier Ibled, président de Saint-Omer Expansion et vice-président de la CCI Grand Lille, Agence territoriale Saint Omer/Saint Pol sur Ternoise

« Nous voulons que les entreprises du territoire Audomarois tirent leur épingle du jeu »

Saint-Omer Expansion est un outil financier et éducatif qui n’est en aucun cas un outil de contrôle. Il pose la question de la capitalisation des PME face à leur développement futur et les aide à étudier cet aspect. La structure, créée en 2007 entre le groupe IRD et la CCI de Saint-Omer/Saint-Pol-sur-Ternoise, permet à des entrepreneurs de financer leurs projets sur le territoire validés par un comité d'engagement local. Par cet outil, les entreprises peuvent bénéficier d’un apport compris entre 20 000 et 60 000 e, une réponse à la capitalisation des PME.

La CCI au cœur du développement territorial

Xavier Ibled.

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage24

Jacques Parissaux, directeur du site Alphaglass à Arques

« Il faut pousser d’un cran les limites de l’exigence »

Le parking est plein. De la vapeur s’échappe du four qui tourne à plein régime. Sur les lignes de production, les bouteilles s’entassent par dizaines de milliers. D’autres sortent du four, encore rougies par la chaleur. Le bruit, intense, est omniprésent. « La charge de travail est assu-rée sur trois à quatre mois », se satisfait Jacques Parissaux qui ne voit aucun indice de crise dans la situation actuelle. Il reconnaît pourtant qu’elle est toujours là, affectant tout et tout le monde, obligeant salariés et dirigeants à rester vigilants. L’usine est sortie de l'ornière de la crise. A l'époque, l’ambiance n’était pas au beau fixe pour le site créé en juin 2008 par le géant du verre Saverglass. L’entreprise de Feuquières, dans l’Oise, est venue implanter à Arques une unité de fabrication de bouteilles destinées aux marchés des spiritueux hauts de gamme, tels que le Cognac ou la Vodka. Prouvant ainsi que l'industrie n'était pas seulement pourvoy-euse de mauvaises nouvelles dans la région... « La vraie période difficile est celle de 2009 », se souvient le dirigeant du site. Ce retraité

d’Arc International, recruté par Saverglass pour développer l’activité d’Alphaglass, a dû gérer une véritable tempête économique, ou plutôt un coup d’arrêt. « L’usine s’est arrêtée pendant trois mois », se remémore-t-il. Des fours ont été régulièrement stoppés et le chômage partiel a touché les salariés. « Grâce à ce chômage partiel, nous avons pu garder tous nos collaborateurs et cela nous a permis de repartir de plus belle ensuite », poursuit-il. Les dépenses ont été resserrées pour permettre au site de passer ce mauvais cap et, à partir de la fin de l’année 2010, les commandes sont reparties comme auparavant. Elles ont même explosé durant quelques mois avant de revenir à une situation plus normale.

Innover « en permanence », une question de survie

Si Alphaglass a surmonté cette mauvaise passe, c'est en grande partie grâce à ses capacités d’adaptation et d’innovation, deux éléments essentiels dans le monde concurrentiel de la fabrication de bouteilles en verre de format très spécifique. « Celui qui ne s’adapte pas aujourd’hui est mort », insiste-t-il. Il a donc fallu trouver de nouveaux marchés, de nouveaux débouchés, sans oublier les clients principaux d’Alphaglass comme le marché du champagne. « Nous avons pu éviter de faire exploser les stocks », tout en échelonnant la production pour certains clients. En parallèle, l’entreprise doit aussi innover « en permanence ». De nou-veaux procédés, de nouvelles couleurs et donc, là aussi, de nouveaux marchés se sont ouverts à Alphaglass. « Nous avons développé une coloration de verre très peu répandue », note Jacques Parissaux qui insiste sur une nécessité. « Tous les matins, il faut pousser d’un cran les limites de l’exigence », en repoussant simultané-ment celles des machines et des hommes qui en ont la charge. Cette traversée de la crise, la société la doit aussi à son président-directeur général, Loïc Quentin de Gromard. « Quand nous avons traversé la crise, il faisait un point une à deux fois par mois ». Chaque salarié a également reçu une lettre d'information sur la stratégie de l'entreprise. « Les gens for-ment une communauté, en servant l’intérêt de l’entreprise, ils servent leurs propres intérêts », précise Jacques Parissaux. De cette manière, la majorité des salariés comprend ce que fait la société et tous avancent dans la même direc-tion. Aujourd’hui, si la crise fait toujours partie du contexte économique, Alphaglass poursuit son développement, notamment à travers le marché chinois, gros consommateur de Cognac qui tire donc le site vers le haut. Mais Jacques Parissaux n’a aucune inquiétude sur les capacités de l’usine et de ses salariés à rebondir. Preuve en est le nombre de salariés dans l’usine. En sep-tembre 2010, Alphaglass comptait 305 salariés. Ils sont aujourd’hui 359. « Si le Cognac venait à décliner, nous nous rétablirions sur un autre marché. » Pour le moment, la charge de travail est assurée jusqu’au début 2012. Une bonne nouvelle par ces temps d’incertitude.

D o s s i e r : A u d o m a r o i s

Jacques Parisseaux.

Page 25: L'entreprise s'engage… · 2012. 1. 18. · 4 Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage Editorial Editorial L’avenir n’est pas une fatalité. Il se construit

COMMERCECDAC (1). Le jeudi 17 novembre, la com-mission départementale d’aménagement commercial s’est réunie pour examiner 3 projets de création et 2 d’extension. Les premiers portaient sur la création d’un ensemble commercial de 3 012 m2 com-posé d’un Simply Market de 1 400 m2 et de 9 cellules commerciales de moins de 300 m2 pour un total de 1 612 m2 à Saint-André-lez-Lille, sur la friche industrielle Rhodia, rue Sadi-Carnot, présentée par la Sasu Citania et la SAS Atac ; sur celle d’un centre auto à l’enseigne L’Auto Leclerc de 668 m2 de vente à Sasclin, ZAC de l’Epinette, zone Unexpo, par la SARL Seclindis Auto, et celle sur cette même zone d’un autre centre-auto cette fois à l’enseigne Norauto de 514 m2 avec une moyenne surface non alimentaire de 299 m2, présentée par les sociétés Norauto France et North Project.

CDAC (2). Les deux projets d’extension émanaient pour le premier de la SAS Carrefour Property France qui souhai-tait agrandir de 970 m2 le supermarché Carrefour Market installé à Bondues, avenue du Général-de-Gaulle, pour porter sa surface de vente de 1 980 m2 à 2 950 m2, pour le second de la société 4 Murs qui sollicitait une extension du magasin existant à cette enseigne de 650 m2 (non alimentaire) pour la porter à 111 m2 et d’installation en complément d’une cellule d’une surface de vente de 118 m2 pour une activité d’équipement

de la maison à La Sentinelle, rue Jean Jaurès.

Créations. L’an dernier, selon les der-nières données émanant de la CCI de région, 7 600 entreprises du commerce de détail ont été créées en Nord-Pas-de-Calais, soit 29% du total des créations, davantage que la moyenne de France (22%). La région est celle qui présente le poids du commerce dans le total des créations le plus important. Pour la CCIR, si la création d’entreprises du commerce est incontestablement vigoureuse dans la région, elle risque d’être insuffisante pour combler le retard actuel en termes de nombre de commerces rapportés à la population, d’autant que la région souffre d’un autre handicap avec, selon les chiffres de l’INSEE, un taux de pérennité à trois ans des entreprises de commerce et de services inférieur de 3 points en région par rapport à la moyenne nationale (61,4% contre 64,7%). A minima, la région devrait réaliser 5% de créations en plus que la moyenne nationale pour espérer, à un horizon de trois ans, en conserver autant. La CCIR souligne “qu’au-delà de l’acte de création, la pérennisation des entreprises doit également faire l’objet de toutes les attentions. Pour le com-merce, cela passe par un accroissement de la demande des consommateurs qui ne peut se faire que par une hausse des dépenses sur le territoire. En la matière, la livraison de nouveaux équipements touristiques en région doit vraiment être considérée comme une aubaine pour

capter des flux de touristes extérieurs à notre région”.

Camaïeu. L’enseigne de prêt-à-porter roubaisienne Camaïeu vient de créer une direction générale Europe de l’Ouest, qui renforce son organisation et confirme sa volonté d’être un acteur incontournable de prêt-à-porter féminin en Europe avec près de 1000 magasins dans le monde, direc-tion qu’elle a confiée à Miguel Vazquez. Cette direction comprend la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg et la Roumanie. Après un parcours chez Auchan et Promod, Miguel Vazquez est entré chez Camaïeu en 1998 en tant que directeur d’exploitation France. En 2001, il a pris la direction générale de l’Espagne après y avoir ouvert les premiers maga-sins, puis en 2003 celle de l’Italie où l’en-seigne compte 77 points de vente.

Carrefour City à Saint-André. Le groupe Carrefour a entrepris des travaux d’amé-nagement dans l’ancienne Maison de la presse, située rue du Général-Leclerc dans le centre-ville de la ville de Saint-André. Ce nouveau commerce de proximité déve-loppé par Carrefour Proximité France va prendre l’enseigne Carrefour City et déve-lopper 217 m2 de surface de vente. Son ouverture est attendue en décembre.

Intermarché Cysoing. Autorisé par la com-mission départementale d’aménagement commercial du Nord par décision prise

Bi-hebdomadaire économique et régional - 8-9-10 août 2002 - n° 0 - 1,14€

56e année

www.gazettenpdc.fr No 8396 - Du 19 au 25 novembre 2011

Infos Secteurs

P U B L I C A T I O N S L E G A L E S - N O R D

CREATIONS

N° 8308 - du 15 au 21 janvier 2011

IIICahier juridique

Avis est donné que par acte ssp du 11.01.2011, il a été constitué une SARL :

AGDSau capital de 10.000 €. Siège social :

187 bis avenue Dampierre 59300 Valen-ciennes. Objet : Restauration rapide sur place et à emporter. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de Valenciennes. Gérant : M. Antoine ADAMCZUK demeurant 6, Clos des Ton-neliers 59300 Valenciennes nommé pour une durée indéterminée.

100096395

AVIS DE CONSTITUTIONSuivant acte reçu par Me Etienne

FONTAINE, notaire à Lille le 29 décembre 2010, a été constituée une société ayant les caractéristiques suivantes :

Dénomination :

BMA VIForme : SARL.Siège : 14 ter rue du Gard 59000

Lille.Objet : L’acquisition par voie d’achat

ou d’apport, la propriété, la mise en valeur, la transformation, la construction, l’aménagement, l’administration de tous biens et droits immobiliers aux fins de location en meublé.

Durée : 99 années.Capital social : 2.000 € (numéraire).Cession de parts : Seules cessions

entre associés et au profit de leurs des-cendants sont libres.

Gérance : M. Eric DEFAUX et Mme Nu TRINH demeurant ensemble à Lille (59000) 17 rue de Thionville.

Immatriculation : RCS de Lille.Pour avis :

Me Etienne FONTAINE, notaire.

100096485

E.A.R.L. JUMP’ IN FLANDREAVIS DE CONSTITUTION

Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 20 décembre 2010, à Steen-voorde, il a été constitué une société pré-sentant les caractéristiques suivantes :

Forme : Exploitation agricole à res-ponsabilité limitée.

Dénomination : JUMP’ IN FLANDRE.Siège social : Steenvoorde (59114), 82

Route d’Hondschoote.Objet : Exercice d’activités réputées

agricoles au sens de l’article L 311-1 du Code Rural.

Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au registre du commerce et des sociétés.

Capital : 15.000 €.Gérance : Mlle Emmanuelle CARPEN-

TIER demeurant à Steenvoorde (59114) 2 bis rue de Saint Jean, pour une durée indéterminée.

Les statuts contiennent les clauses d’agrément de cession de parts.

La société sera immatriculée au greffe du Tribunal de Commerce et des sociétés de Dunkerque.

Pour avis : la Gérance.100096497

AVIS DE CONSTITUTIONAvis est donné de la constitution

d’une société présentant les caractéris-tiques suivantes :

Dénomination :

EXCEPTISForme : Société à responsabilité

limitée.Siège social : 61 avenue du Peuple

Belge 59000 Lille.Objet : Toutes activités d’organisation

de manifestations économiques : salons, évènements ou expositions profession-nels, périodiques ou non, le conseil en publicité, la conception et la réalisation de campagnes publicitaires utilisant tous les médias et de supports de communication, la gestion des espaces publicitaires, sur tous les supports et régie publicitaire.

Durée : 99 ans.Capital : 7.000 €.Gérance : Jean-Pierre LE MEUR

demeurant 103 rue Princesse 59000 Lille et David PUGET demeurant 85 rue Brassat 92700 Colombes.

Immatriculation au RCS de : Lille.Pour avis.

100096499

Aux termes d’un acte ssp en date du 28.12.2010, il a été constitué une société : Dénomination sociale : isg cynophile privée. Siège social : 128 rue du Faubourg de Douai 59000 Lille. Forme : SARL uni-personnelle. Capital : 5.000 euros. Objet social : Surveillance humaine. Gérant : M. Mamboundou MAMBOUNDOU, 1 allée des Marguerites 93270 Sevran. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de Lille.

100096530

Aux termes d’un acte ssp en date du 3 janvier 2011, il a été constitué une société : Dénomination sociale : LG.S. International. Siège social : 40 rue de Barbieux 59100 Roubaix. Forme : SARL. Capital : 5.000 euros. Objet social : La mise en relation de sociétés donneuses d’ordres et de sociétés sous-traitantes dans le domaine du bâtiment et des tra-vaux publics en France et à l’étranger. Gérance : M. Sébastien LAGNEAU 99/2/6 rue de Trazegnies 06180 Courcelles (Bel-gique). Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de Roubaix-Tour-coing.

100096585

AVIS DE CONSTITUTIONSuivant acte sous seing privé en

date du 5 janvier 2011 enregistré au pôle d’enregistrement SIE Valenciennes Val de Scarpe le 10 janvier 2011 bordereau n° 2011/59 case n° 8, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes :

Dénomination :

DENOYELLE GESTIONForme : SARL.Siège : 82 rue de Saulzoir 59188 Vil-

lers en Cauchies.Durée : 99 ans.

Capital : 1.000 €.Objet : Toutes prestations de services,

conseils et gestion dans les domaines administratif, commercial, et financier auprès d’entreprises industrielles, com-merciales ou artisanales.

Gérant : M. Franck DENOYELLE né le 26 février 1968 à Cambrai (Nord) et demeurant à Villers en Cauchies (59188) 82 rue de Saulzoir.

La société sera immatriculée au RCS de Douai.

Pour avis.100096601

AVIS DE CONSTITUTIONSuivant acte en date du 01/09/2010, il

a été constitué la société dont les carac-téristiques suivent :

Dénomination :

SCM BERTHE NAPPEZ CLEMENTForme : Société civile de moyens.Capital : 300 €, par 3 apports de

100 €.Siège : 69 rue Jules Watteeuw, 59100

Roubaix.Durée : 99 ans.Objet : Faciliter l’activité profession-

nelle de ses membres par la mise en commun des moyens utiles à l’exercice de leur profession, acquérir, louer, vendre, échanger les installations et matériels nécessaires, engager le personnel néces-saire et procéder à toutes opérations de caractère mobilier, immobilier et financier se rapportant à l’objet social.

Gérants : Antoine BERTHE, 60 rue de Canteleu, 59000 Lille, Norbert CLEMENT, 9 rue Léonard Danel, 59800 Lille ; Mlle Anne NAPPEZ, 40 rue d’Angleterre, 59200 Tourcoing.

La société sera immatriculée au RCS de Roubaix-Tourcoing.

Pour avis.100096612

Suivant acte reçu par Me Raoul PREVOT, notaire associé de la SCP «Raoul PREVOT, Laurent DOLE, Marie-Christine VANHOUCKE-PREVOT et Cédric BRUNEAU, Notaires associés» à Cambrai (59), le 10 janvier 2011, il a été constitué une société dont les caractéristiques sont les suivantes : Dénomination :

CLAIRIM PRESTIGEForme : SARL. Capital : 5.000 €.

Siège : 99 bis, rue Lucien Sampaix 59267 Proville. Objet : Acquisition d’un immeuble actuellement à usage commer-cial en vue de sa gestion par location ou de sa réhabilitation par la réalisation d’un nouvel ensemble immobilier à usage professionnel, commercial ou d’habita-tion. Revente de tout ou partie des lots contruits. Gestion par location nue ou en meublé des biens conservés. Gérant : M. Jean-Louis TASSILLY demeurant à Pro-ville (59267) 99 bis, rue Lucien Sampaix. Durée : 99 années. RCS : Douai.

Pour avis : Me Raoul PREVOT.100096627

Aux termes d’un acte ssp en date du 13 janvier 2011, il a été constitué une société : Dénomination sociale : TATOU-

PRIX. Siège social : 140 avenue Raymond Honoré 59182 Montigny en Ostrevent. Forme : SARL unipersonnelle. Nom com-mercial : Tatouprix. Capital : 4.000 euros. Objet social : solderie bazar. Gérant : M. Patrick CLAEYS, 297 rue Jules Guesde 59450 Sin le Noble. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de Douai.

100096628

AVIS DE CONSTITUTIONSuivant acte sous seing privé en date

à Marcq-en-Baroeul du 11 janvier 2011, il a été constitué une entreprise uniperson-nelle à responsabilité limitée, présentant les caractéristiques suivantes :

Dénomination sociale :

WAKE UPSiège social : 2870, rue de Quesnoy

59118 Wambrechies.Durée : 99 ans.Objet : La société a pour objet en

France métropolitaine, dans les DOM TOM et dans tous pays : le conseil, l’ac-compagnement, la formation, la gestion, les prestations aux entreprises dans le domaine vétérinaire ainsi que toutes opé-rations pouvant se rapporter à l’objet ou à tous objets similaires ou connexes.

Capital : 3.000 € en numéraire.Gérante : Mme Karine MASSE épouse

DILLIE, demeurant à Wambrechies (59870) 2870 rue de Quesnoy.

Immatriculation : RCS Lille.Pour avis.

100096634

Acte constitutif : Acte sous seing privé du 3 janvier 2011 signé à Inchy-en-Cam-brésis enregistré à Valenciennes.

Dénomination sociale :

PRO ACTI-NORDForme : Société à responsabilité

limitée régie par la loi du 24 juillet 1966 et le décret du 23 mars 1967.

Capital : 20.000 € divisé en 200 parts sociales de 100 € chacune.

Siège social : 3 rue Maréchal 59540 Inchy-en-Cambrésis.

Objet : La mise en oeuvre et la pose de tous produits concernant le bâtiment et notamment la pose de constructions métalliques, la pose de panneaux pho-tovoltaïques.

Durée : 99 années à compter de la date de son immatriculation au registre du commerce et des sociétés.

Apports : 20.000 € en numéraire.Gérant : Janie DELGEHIER demeurant

24 rue Haucourt 59127 Esnes.Immatriculation au registre du com-

merce : La société sera immatriculée au greffe du Tribunal de Commerce de Douai.

Pour insertion : le Gérant.100096646

AVIS DE CONSTITUTIONAux termes d’un acte ssp en dater

du 04.01.2011 à La Madeleine, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes :

Dénomination sociale :

CACHERA STUDIO

Intercommunalité : plus de souplesse pour des solutions partagéesSans remettre en cause l’objectif initial d’achèvement et de rationalisation de la carte intercommunale, le gouvernement a annoncé davantage de souplesse dans les modalités de mise en œuvre des Schémas Départementaux de Coopération Intercommunale (SDCI). De manière générale (l’AMF comme l’ADCF), les élus se sont prononcés aussi pour une poursuite des travaux des CDCI dans un calendrier assoupli.C’est en ce sens que l’AMF défend un amendement prévoyant une clause de revoyure des schémas fi n 2015, ce qui permet aux préfets et aux CDCI de distinguer les projets faisant l’objet d’un accord local (qui fi gure-ront dans les schémas arrêtés avant la fi n de l’année) de ceux nécessitant le temps de la maturation. Par ailleurs, l’AMF, par l’action de son Président, a déposé un amendement pour différer, en cas de fusion, l’application des règles nouvelles de composition des conseils communautaires et de leur bureau à la date

du prochain renouvellement général des conseils municipaux, afi n de ne pas ralentir les projets en cours. Enfi n, devant les nombreuses inquiétudes exprimées sur la question du risque de restitution non voulue de compétences inter-communales aux Communes en cas de fusion de communautés, nous travaillons à trouver l’adaptation législative nécessaire, notamment par une réfl exion sur la notion d’intérêt communautaire géographique.Avec ces aménagements, nous pourrons envisager plus sereinement notre travail collectif sur la carte intercommunale du Nord.

Patrick Masclet, Président de l’Association des Maires du Nord

Édito

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Page 26: L'entreprise s'engage… · 2012. 1. 18. · 4 Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage Editorial Editorial L’avenir n’est pas une fatalité. Il se construit

Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage26

Joël Duquenoy, président de l'Agence d'Urbanisme et de Développement (AUD) de la région de Saint-Omer et de la Communauté d'Agglomération de Saint-Omer (CASO), a présidé à la conception du Schéma de cohérence territoriale (Scot). Signé le 7 mars 2008, le Scot a donné un nouvel élan à la stratégie territoriale.

C'est une demeure de charme plantée dans un petit parc de la campagne audomaroise. Le siège de l'AUD se situe pourtant à Arques, à deux pas du centre-ville. Ses services ont été au cœur de la réflexion du Schéma de cohérence territoriale (Scot). « Nous avons construit une vue d'ensemble et stratégique du territoire », explique Joël Duquenoy, également maire de la ville. « Les choix étaient simples, -on avait connu les avantages de la mono-industrie- tout le territoire se reposait sur Arc. L'entreprise s'occupait même de la cli-nique et de l'enseignement supérieur », ajoute-t-il. « Le séisme de 2004, à la suite duquel Arc a annoncé 2 500 suppressions de postes, nous a obligés à réfléchir. Il fallait réinventer autre chose, explorer d'autres pistes. » L'électrochoc rassemble les acteurs du territoire (élus des cinq communau-tés de communes, membres consulaires, associa-tions de promotion du territoire...) qui cogitent et diagnostiquent d'abord un manque d'espace dédié aux entreprises. « Les zones d'activités manquaient, on avait une vraie pénurie de fon-cier à vocation économique », se souvient encore l'édile. En quelques années, l'Audomarois « s'est équipé » : les Escardales, Mussent, le Muguet, Leulinghen, les Sarts, les Rahauts, Cléty, Dohem, la Sécheresse, Saint-Martin, la Belle Croix, le Smetz, la Porte du Littoral ou encore la multimodale du port d'Arques…

Développement économique, déplacement, habitat, très Haut Débit...

L'Agence d'Urbanisme relève que « 30 zones d'activités ont été identifiées comme d'intérêt communautaire. La moitié d'entre elles est concentrée sur l'agglomération de Saint-Omer. Positionnés dans un premier temps en entrée d'agglomération, ces sites d'accueil se sont dével-oppés rapidement le long des infrastructures de communication ». RD 942, 946, 968 et auto-

route A16 donnent désormais sur des parcs d'entreprise, véritables vitrines, preuve de notre dynamisme. Autre problématique cruciale pour un territoire très rural : les déplacements. Un réseau de bus a été progressivement mis en place avec CASO Bus. L'habitat préoccupait aussi les élus : le Plan Local de l'Habitat (PLH) a été adopté à l'unanimité. D’autre part, une ambi-tieuse stratégie numérique se met en place à

l’échelle du Pays. « Nous sommes pionniers dans ce domaine. Nous avons résolu la question du Haut Débit. Nous passons à l'échelon supérieur avec le Très Haut Débit », avance-t-il. Pour tout cela, la concertation n'est pas superflue. « Les réunions du Scot sont trimestrielles. Avant, il y avait un Schéma Directeur d'Aménagement et d’Urbanisme. Il n’a jamais été mis en applica-tion », sourit l'édile. Une autre époque…

D o s s i e r : A u d o m a r o i s

Joël Duquenoy, président de l'Agence de Développement et d'Urbanisme de la région de Saint-Omer

Le Scot, un outil multimodal

Joël Duquenoy.

Page 27: L'entreprise s'engage… · 2012. 1. 18. · 4 Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage Editorial Editorial L’avenir n’est pas une fatalité. Il se construit

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage28

D o s s i e r : I n s e r t i o n E m p l o i

Depuis 2007, HandiexperH a pour mot d’ordre de démon-trer que les salariés handicapés ne sont pas différents des autres. Grâce à une expertise poussée, le cabinet de conseil a pour objectif de banaliser le handicap au sein des entreprises en leur apportant des conseils, des analyses et surtout des solutions.

Conseil en recrutement, en gestion et anticipation des risques d’inaptitude, mais aussi accompagnement des entreprises dans la mise en place de leurs plans d’action, telles sont quelques-unes des missions du cabinet de conseil HandiexperH, créé en 2007. La différence avec d’autres cabinets du même genre tient dans le nom de la structure. HandiexperH intervient dans les entreprises pour fournir des solutions sur les problèmes de handicap. Des problèmes souvent moins lourds que ce que beaucoup imaginent. « La nouvelle loi sur le handicap a été un déclencheur dans la mesure où beaucoup de grands groupes ont pris le sujet à bras le corps », souligne Yves Gustave, directeur général du cabinet. Un des effets de la Loi du 11 février 2005 a été que de plus en plus d’entreprises ont eu besoin de se faire aider. « Nous nous sommes aperçus que beaucoup de cabinets de con-seil se sont alors improvisés spécialistes en handicap », poursuit-il. Quant à HandiexperH, sa naissance est consécutive à un regroupement « avec d’autres organismes régionaux ayant une expérience très longue dans le domaine ». Apporter de la valeur en conjuguant la posture associative et la posture de consultant a été la base de cette création.

Une approche à 360° au service des entreprises

HandiexperH a beaucoup évolué et emploie aujourd’hui 17 personnes dans différents domaines liés au handicap. « Nous proposons à nos clients de les accompagner pour apprécier leur situation par rapport au Handicap et ensuite décider des actions à mettre en œuvre », explique Yves Gustave. Le cabinet va plus loin en proposant des solutions concrètes comme le sourcing de candidats et l’organisation de campagnes de recrutement, l’accompagnement des salariés inaptes pour éviter leur licenciement, ou encore la formation des salariés valides à la problématique du handicap. « Jouer sur tous les leviers permettant à l’entreprise de progresser de façon durable, telle est notre ambition ». Bien souvent, les personnes handicapées apportent énormément au travail en collectif, ne serait-ce qu’en faisant évoluer les mentalités ou en étant tout simplement facteur de cohésion. « Il arrive parfois que des pratiques mises en œuvre pour des salariés handi-capés servent d’exemple et soient étendues à des processus plus généraux. C’est un vrai motif de satisfaction », affirme Yves Gustave.

Sens et efficience, les valeurs qui guident l’action d’HandiexperH

Le cabinet se sent concerné par la ‘responsabilité sociale’ et recherche en permanence le meilleur compromis entre le respect des valeurs humaines

et la recherche d’efficience. « Cela nous a amenés par exemple à élaborer avec un grand Groupe de protection sociale le premier Baromètre de la sous-traitance avec le ‘secteur adapté et protégé’ ». Ce Baromètre est un outil précieux pour aider au renforcement des liens entre les entreprises classiques et les ESAT (Etablissement et Services d'Aide par le Travail) et Entreprises adaptées. « De même, nous sommes le partenaire du Palais des Beaux-Arts dans le cadre de sa volonté de rendre accessible le Musée aux personnes handicapées.» Au-delà de l’accessibilité au lieu, il s’agit aussi de rendre accessibles les œuvres, notamment pour les malvoyants. HandiexperH accompagne le Palais dans la mise en œuvre des solutions techniques d’accessibilité, mais aussi dans la formation des personnels du Musée sur le Handicap. « Cette initiative du Musée n’est pas seulement le respect d’une obligation légale. C’est un acte qui symbolise à mon sens les principes fondamentaux d’égalité des chances pour tous les citoyens et nous sommes fiers d’apporter notre contribution en tant que mécène », fait savoir Yves Gustave.

Yves Gustave, directeur général du cabinet de conseil HandiexperH

Handicap, la posture du consultant

Yves Gustave.

Page 29: L'entreprise s'engage… · 2012. 1. 18. · 4 Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage Editorial Editorial L’avenir n’est pas une fatalité. Il se construit

MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 2929

D o s s i e r : I n s e r t i o n E m p l o i

Depuis 2007, l’association Entrepreneurs et Développements organise des stages pour réinsérer les détenus de la maison d’arrêt de Douai à travers le dispositif APRES (Action pour la réinsertion sociale). Il s’agit d’une action d’intermédiation à l’emploi qui fonc-tionne avec l’appui du MEDEF Douai réseau Grand Lille.

« Je crois maintenant à la réinsertion des détenus qui sont en détention (sic). » Ces propos sont ceux d’un ancien stagiaire du dispositif APRES mis en place par l’association Entrepreneurs et Développements. Il témoigne de toute l’aide que peut apporter un réseau pour permettre à de jeunes détenus de se réinsérer dans la société. « L’efficacité du dispositif repose sur un suivi personnalisé et de longue durée, souligne Olivier Hermand, président de l’association ‘Entrepreneurs et Développements’. Son objet est de permettre la définition d’un projet personnel et professionnel axé sur le retour à l’emploi des détenus en fin de peine. » Seule condition selon Olivier Hermand : « Le souhait clairement exprimé de s’en sortir. » Ensuite les stagiaires sont accompagnés durant huit semaines. Avant les quatre semaines de stage en entreprise, un travail psychologique est à réaliser. « Il y a des profils spécifiques, sensibles, qui nécessitent un suivi plus personnalisé », précise Josselyne Kuczera, en charge de l’insertion des publics éloignés de l’emploi. Les trois premières semaines sont con-sacrées à la revalorisation de soi. « Nous essayons de mettre en exergue les atouts des détenus. » Et pour ce faire, l’association propose le pas-sage du brevet Sauveteur Secouriste du Travail (SST) qui, pour la plupart

des personnes placées sous main de justice, est une première victoire. Les salariés professionnels de l’association Entrepreneurs et Développements ont aussi pour mission de préparer ces jeunes à leur retour dans l’entreprise en leur réapprenant les fondamentaux comme la ponctualité, la présenta-tion, la politesse ou encore le respect. Ils renouent ainsi avec le monde de l’emploi et de l’entreprise tout en étudiant les techniques d’écriture d’un CV ou en participant à des simulations d’entretiens d’embauche par exemple.

Une entreprise sur deux répond favorablement

Le passage au sein de l’association a pour objectif de redonner à ce public sensible l’envie de travailler et lui permettre ainsi d’éviter ou limiter le risque de récidive. Pour cela, l’association œuvre en partenariat avec le MEDEF Douaisis. « L’organisation patronale permet à l’association d’accéder aux entreprises candidates à l’accueil des personnes sous main de justice », indique Olivier Hermand. D’autant que « certaines d’entre elles sont parfois confrontées à une pénurie de main-d’œuvre compétente et motivée ». Entrepreneurs et Développement est donc le « trait d’union », le « média-teur à l’emploi ». « Une entreprise sur deux répond favorablement et tous les partenaires de l’action sont fidèles », ajoute Josselyne Kuczera. Et les cho-ses ne s’arrêtent pas là. Suite aux quatre semaines passées en entreprise, les jeunes rédigent un rapport de stage et soumettent pour validation le projet professionnel dans lequel ils souhaitent s’engager. Cette période peut ainsi leur permettre de « décrocher » un CDI ou un CDD d’au moins six mois. Une période post parcours de six mois permet le maintien dans l’emploi. Les chiffres montrent toute la réussite de ce dispositif. Sur la seule année 2010, l’action lancée depuis 2007 a permis d’accueillir 57 jeunes et de constater à la fin du parcours 47% de sorties positives et seulement trois récidives. En 2011, sur 34 inscrits, il y a déjà 50% de sorties positives et toujours trois récidives. « Il y a une constance dans la performance et la réussite de ce dis-

positif qui démontre son efficacité dans la lutte contre la récidive et l’aide à la réinsertion par le travail », insiste le président de l’association, ce qui le rend d’autant plus nécessaire.

Vers un élargissement du dispositif

« Notre expertise est saluée par les financeurs de l’action et nous som-mes particulièrement bien notés par les évaluateurs », affirme Olivier Hermand. Un climat de confiance s'est établi entre les entreprises, les services pénitentiaires, le Conseil général du Nord et tous les autres partenaires comme la Mission locale du Douaisis, l’association Vie Libre pour lutter contre l’alcoolisme, les services de Police de Douai et la CPAM. Pour autant et comme pour un grand nombre d’associations, les subven-tions diminuent en ces périodes de rigueur budgétaire. Nous manquons de ressources pour répondre à la demande des services pénitentiaires et accueillir un maximum de seize détenus au cours des huit sessions annuelles. De plus, nous sommes subventionnés pour accompagner uniquement les 18-25 ans. « Nous espérons rencontrer le ministre de la Justice afin d’obtenir son soutien à l’élargissement du dispositif à toutes les personnes détenues sans condition d’âge », avance Josselyne Kuczera. Cela démontrera qu’après la prison, et avec de la motivation, une sortie du système pénitentiaire est possible.

Olivier Hermand, président de l’association ‘Entrepreneurs et Développement’ et Josselyne Kuczera, en charge de l’insertion des publics éloignés de l’emploi

Il y a une constance dans la réussite du dispositif APRES

Olivier Hermand et Josselyne Kuczera.

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L’imprimerie reste l’activité princi-pale d’ETHAP, association qui se voit comme partenaire d’autres entre-prises du secteur.

Entre culture associative et culture d'entreprise, Bruno Decherf a choisi la seconde. Le président du Conseil d’administration de l’Association pour l’Emploi des Travailleurs Handicapés en Ateliers Protégés (ETHAP) en veut pour preuve la mise en place réussie du dispositif Témoin'Age. Il s'agit d'un chantier d'insertion de travailleurs handicapés déficients intellectuels dans le secteur du bâtiment. Ce projet a d’ailleurs été récom-pensé par le laurier départemental Nord de la Fondation de France. L’association a d’ailleurs reçu un don de 60 000 € pour pérenniser le lan-cement initié par un simple chantier d’insertion. Cette réussite signifie aussi qu’ETHAP représente davantage pour les travailleurs handicapés qu’un simple accès au travail. « Nous avons marqué beaucoup de points pour l’économie générale en remettant au travail des gens qui seraient restés sur le bord de la route », note Bruno Decherf. L’important est de passer du non-emploi à un emploi, « même s’il se révèle marginal ».

A l'origine, ETHAP était une émanation de la rencontre entre les Houillères du Nord - Pas-de-Calais et l’Association des Parents d’Enfants Inadaptés (APEI). S’est alors créée une association qui s’occupait des travailleurs handicapés des Houillères. Puis avec la disparition des charbon-nages, chaque métier d'ETHAP à été représenté au Conseil d'Administration par un chef d'entre-prise du secteur d'activité concerné. Ils y amènent leurs compétences aux côtés des représentants de l’APEI. Depuis, ETHAP a bien évolué. « Nous avons suggéré d’autres diversifications dans le Groupe », note le président Bruno Decherf. ETHAP a largement gagné en volume, en créant l’association ADELE en partenariat avec ELISE, dont l'objet réside dans le recyclage des papiers et des cartons. L’imprimerie reste toutefois le fer de lance de l’association.

Des produits de qualité et un pli entrepreneurial

De là, une vision plus entrepreneuriale de l’asso-ciation. « Concernant l’imprimerie par exemple, les salariés sont capables, grâce au matériel mis à leur disposition, de réaliser des travaux spécifiques et de qualité, même lorsqu'il s'agit de façonnage, partie ingrate du métier d'impri-

meur », explique Joël Archie, directeur d’ETHAP. C'est le bon positionnement pour satisfaire aux exigences des différents clients. Cette politique de qualité pousse en effet désormais les respon-sables de l’association à aller plus loin dans la recherche de certifications. « Toute la chaîne de production doit être certifiée », précise le direc-teur Joël Archie. Et d'ajouter : « faute de certifi-cation, nous ne serons pas reconnus. Nous serons forcés de continuer à faire tourner la roue », remarque pour sa part Bruno Decherf. L’avenir sera aussi dicté par une réflexion sur les activi-tés à développer. « Aujourd'hui, l’imprimerie, les travaux de jardinage, le second œuvre et le recyclage représentent une vingtaine d’emplois. Nous ne sommes pas encore à pleine capacité. Nous devons trouver d’autres filières annexes », insiste Bruno Decherf. « Cette réflexion straté-gique est portée par le conseil d’administration depuis plusieurs années, car il faut toujours avoir un coup d’avance.» Et les membres du Conseil d’administration peuvent compter sur la principale force de l’association : sa capacité à répondre rapidement et dans tous les domaines aux attentes de ses clients. Cependant, au vu des changements opérés depuis des années, une question est inévitable : celle du passage d’ETHAP d’entreprise aidée à entreprise tout court. Ce jour-là, les travailleurs handicapés auront gagné une véritable reconnaissance !

« Nous devons faire tourner la roue »Bruno Decherf et Joël Archie, président et directeur de l’association ETHAP à Guesnain

L'imprimerie ETHAP à Guesnain.

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T comme travail. Le travail, Vitamine T le défend depuis longtemps en remettant le salarié au cœur du processus économique de l’entreprise. La réussite est totale pour cette entreprise basée sur l’économie sociale et solidaire.

La veine reste toujours la même. Chez Vitamine T, la vision de l’économie reste sociale et solidaire. Le précepte qui a conduit à la création du Groupe fait encore plus l'actualité aujourd’hui avec la crise. André Dupon tient à mettre la responsabilité sociale de l’entreprise au cœur des projets façonnés par Vitamine T. « Nous considérons que c’est au cœur de l’acte économique authentique que la question sociale peut s’exprimer le plus efficacement possible », explique-t-il. Si Vitamine T est là pour créer du travail, le Groupe, qui compte quatorze entreprises et 3 000 salariés, a pour but de remettre sur les rails et de réinsérer les salariés accueillis dans le cadre de parcours d’insertion. « Ces hommes et ces femmes en difficulté ne veulent pas être mis dans un système à part. Ce n’est pas un système pour les pauvres », souligne le directeur de Vitamine T. Le Groupe doit démontrer qu'à terme, ces femmes et ces hommes peuvent toujours rejoindre une entreprise. « Nous voulons remettre en jeu ceux qui ont été mis hors-jeu », dit encore le dirigeant. Pour y parvenir, l’entreprise s’est dotée d’une gouvernance désintéressée. Soit ! Mais elle a surtout fait le pari du véritable entreprenariat. Le Groupe s’est construit au cœur de l’économie de marché. « Des dirigeants de grandes entreprises sont membres du conseil

d’administration du groupe, Mulliez, Décathlon, les boulangeries Paul », explique André Dupon. Vitamine T parvient ainsi à convaincre des acteurs économiques majeurs du Nord - Pas-de-Calais à s’intéresser à l’économie sociale et solidaire. Ils y amènent leurs compétences, mais aussi leur aide en termes de formation et d’embauche. Les salariés en mal d’insertion renouent donc avec un « entreprenariat plus réel qu’ailleurs ». Cette insertion du monde économique dans un groupe qui pèse 50 millions d’euros de chiffres d’affaires est telle que Vitamine T ne reçoit que 13% d’aides publiques.

Parier sur l’humain

L'entreprise se veut au service de l'Homme. Un doux rêve ? « Nous avons choisi de remettre l’entreprise à l’endroit en se basant sur le capital humain », annonce André Dupon. Et la crise économique et financière a permis l’émergence, selon lui, d’une évolution des mentalités des dirigeants économiques. « J’ai acquis la conviction que les entreprises ont compris que les logiques financières sont nuisibles quand elles ne sont qu’exclusives. » Parier sur l’humain, dans un monde du travail en pleine mutation, « est devenu un facteur stratégique absolu », renchérit-il. Cependant, comme dans toute entreprise, il faut s’adapter. Le risque étant que la responsabilité sociale de l’entreprise soit galvaudée. André Dupon se méfie d’un probable « effet de mode », qui entraînerait les entreprises à adopter la responsabilité sociale en temps de crise, avant qu’elle ne soit oubliée lorsque l’activité économique redémarrera. « Il ne faudrait pas que les entreprises utilisent la RSE comme un argument de façade », prévient-il. Vitamine T a remis le social au cœur du monde de l’entreprise et cherche à faire cohabiter deux mondes (social et économique) faits pour travailler ensemble. Ces dix dernières années, six personnes sur dix ont été embauchées en CDI ou en CDD d’au moins six mois grâce à Vitamine T. Soit 6 000 personnes.

André Dupon, président de Vitamine T

« Nous avons choisi de remettre l’entreprise à l’endroit »

Il y a peu, Vitamine T s’est alliée aux boulangeries Paul. Ces dernières évoquent des difficultés pour trouver des apprentis. « Nous avons décidé de créer une entreprise commune », raconte André Dupon. La première boulangerie, La Part du Pain, a ouvert en octobre 2010 sous le format de Vitamine T : la gouvernance est désintéressée ; le capital n’est pas rémunéré et les bénéfices sont ainsi réinvestis dans le développement d’autres boulangeries. Une dernière condition qui incite la maison Paul à proposer un CDI à tous les jeunes qui viennent travailler dans ces boulangeries. Les jeunes sont formés après trois mois, dans les centres de formation des boulangeries Paul et ressortent avec un certificat de qualification professionnelle. Un aboutissement à la fois professionnel et social.

Un exemple qui fonctionne

André Dupon.

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En quoi l'entreprise et la cité partagent-elles les mêmes problématiques ? Quels sont leurs intérêts partagés ?

Philippe Vasseur : « La cité représente la sphère de l'intérêt général, elle garantit le bien com-mun. C'est sa légitimité et son rôle. L'entreprise, elle, est dans son rôle en satisfaisant ses clients, en pérennisant son activité et en assurant son développement. Dans certains domaines, elles se rejoignent.

La cité a besoin d'entreprises créatrices de valeur et d'emploi. Et l'entreprise vit dans un envi-ronnement social, politique... Son rôle et même son devoir sont d'améliorer ses performances, de respecter les personnes et les collectivités. Il y a des terrains de concorde et des conflits d'intérêt. L'exemple courant, c'est la circulation. Des nui-sances peuvent se développer autour des entre-prises, mais ce sont des questions qui se règlent. L'entreprise doit prendre en considération ces nuisances et la collectivité doit comprendre les contraintes de l'entreprise. C'est le domaine de

l'intérêt partagé que de résoudre ensemble ces difficultés. »

Les entreprises-usines ont quitté les villes pour s'installer en périphérie et souvent sous d'autres cieux que les nôtres. C'est un manque important pour les ressources des villes. Les ser-vices sont-ils en mesure de pallier à ces manques ?

« Il y a une double question dans votre interrogation. Aujourd'hui, la question de la contribution de l'activité économique dans les territoires ne se pose plus comme auparavant. Les villes ont eu l'obligation de se regrouper en communautés de communes, d'agglomérations ou urbaines. Ce sont elles qui perçoivent l'équivalent de la taxe professionnelle. La contribution financière des entreprises n'est plus liée à la commune mais à l'ensemble du territoire. Les usines qui ont quitté les villes pour s'installer en périphérie n'ont pas constitué (sauf celles qui ont délocalisé, bien entendu) une perte de la substance fiscale des territoires. Le second problème est lié à l'importance prise par les entreprises qui ont des activités de services. Je le dis avec force : une économie ne peut pas se passer d'unités de production. La tertiarisation a ses limites. C'est une question d'équilibre. »

La finance et les services peuplent aujourd'hui les grandes aggloméra-tions. Quelle est la cohabitation la plus vertueuse pour ces deux pans de la société ?

« Les contraintes sont les mêmes qu'avec l'industrie. Pour autant, il est bon d'avoir de l'activité économique en centre-ville. Pour cela, on recherchera forcément les activités les moins polluantes. Evidemment, ce sont les entreprises de services qu'on cherchera à mettre en centre-ville, des commerces notamment. Que serait une ville uniquement résidentielle ? Un triste dortoir. Pour fonctionner, une ville a besoin de services. La cohabitation est plus simple. Voyez l'exemple de Ryssen, une industrie qui était à Hesdin. Elle a déménagé à Loon-Plage dans un environnement industriel qui lui con-vient mieux. L'entreprise est restée sur la Côte

Philippe Vasseur, président du Conseil de surveillance du Crédit Mutuel et du Réseau Alliance

C'est du domaine de l'intérêt partagé que de résoudre ensemble les difficultés

Philippe Vasseur.

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D o s s i e r : I n s e r t i o n E m p l o i

C'est une société particulière dans un marché traditionnel. Son dirigeant, atypique, joue franc-jeu dans ses activités économiques et développe ses projets sans complexe.

François Marty cultive ostensiblement la formule et les paradoxes apparents : « Je suis catho, écolo non-sectaire et au MEDEF ! Il faut être là où les choses se passent ; c'est là que sont les entreprises, c'est là qu'il faut faire entendre sa voix », déclare-t-il d'emblée à celles et ceux qui pourraient « confondre le CAC 40 et le MEDEF, beaucoup plus ouvert qu'on ne le croit ». L'entreprise d'insertion solidaire qu'il préside depuis plus d'une décennie est devenue la plus importante en France dans le secteur de la « palette ». Une réussite qui réjouit cet entrepreneur de Scop. Car c'est une société coopérative et participative ; la centaine de salariés détenant la majorité des parts sociales a élu François Marty à sa tête. « Je suis soupçonné par mes confrères de l'insertion d'être efficace », plaisante ce dirigeant particulier. Son modèle économique était révolutionnaire il y a quelques années. Aujourd'hui, François Marty parie qu'il deviendra la norme : « C'est facile d'aller importer des produits. Nous pensons qu'il faut s'ancrer dans les territoires pour bien faire vivre notre entreprise. » La relocalisation de l'économie est la

condition d'un développement territorial auquel il souscrit. « C'est ainsi qu'on ira à la reconquête de l'emploi local », assure-t-il. Les clients de SPL sont notamment situés dans l'Audomarois, comme les papetiers par exemple. « L'Audomarois, c'était la belle endormie ; il y avait beaucoup de notabilité, de positions bien établies... Ça change ! ». Mais tout doucement. « Il y a très certainement un réveil mais pas encore un réel basculement », dit-il sans langue de bois.

« Seuls les fêlés laissent passer la lumière »

Le confort économique lié à la position dominante d'Arc International est bien fini et doit déboucher sur une transformation économique du territoire. « Nous ne sommes qu'au début d'un processus », prévient-il. SPL a ajouté une seconde corde à son arc : le logement. « A travers Chenelet, nous construisons du logement social et écolo », indique-t-il. Les chantiers se succèdent et une centaine de constructions sont en cours ou programmées pour 2012. Pour ce faire, il parie aussi sur l'engagement des banques : « Nous avons monté une société financière dans laquelle investissent les grandes banques », se réjouit-il. Taux à 0% et 3 millions d'euros de levés en guise de résultat... « Bien sûr qu'on nous prend encore pour des fêlés mais seuls les fêlés laissent passer la lumière, pour citer Audiard. » La chance sourit toujours aux audacieux.

François Marty, dirigeant de Scierie et Palette du Littoral à Audruicq

A Audruicq, SPL, entreprise sociale et solidaire

François Marty.

d'Opale mais a tenu compte des exigences de la population. »

Au niveau des transports, quels sont les messages de l'entreprise aux décideurs publics ?

« L'organisation des transports tient compte des besoins des populations. Dans notre région, nous avons fait beaucoup de progrès notam-ment dans le transport ferroviaire. Nous ne pou-vons nier une réelle amélioration. Aujourd'hui, nous faisons Lille - Boulogne-sur-mer en une heure. Tout n'est pas achevé. La question sur la thrombose en métropole n’est pas résolue. A certaines heures, il est quasiment impossible de rentrer ou de sortir dans Lille. Les transports publics sont-ils adaptés ? Devons-nous faire de nouvelles infrastructures routières ? Je pense que oui, vu la nature de notre région. Si nous raisonnons en gaz à effet de serre, en temps perdu, les embouteillages sont plus coûteux que la nécessaire fluidité du trafic. C'est un handicap pour l'activité et l'environnement. J'ai connu des trajets de deux heures pour faire Dunkerque - Boulogne-sur-mer ; désor-mais avec l'autoroute, nous circulons très bien aujourd'hui. C'est un progrès indéniable qui n'est pas contraire au développement durable et à l'activité. »

Et au niveau du logement ?

« En matière de logement, l'entreprise joue un rôle à travers sa contribution à la construction de logement social. L'entreprise est depuis long-temps contributrice au logement. »

La cité est éminemment politique. Que dit l'ancien ministre et élu régional sur la gouvernance « public-privé » ? Qu'y a-t-il entre rapport de force et lutte d'influence ?

« Il y aura toujours des conflits et des divergences. Mais dans la région, la relation entre les sphères de l’entreprise et du monde public s’est beau-coup améliorée. C'est une relation de travail, par exemple au niveau de la Chambre de commerce et d'industrie de Région avec le Conseil régional. Ce n'est plus une relation de lutte. Nous sommes dans la coopération et les dossiers avancent. Les forces antagonistes ne font rien avancer. C'est pourquoi nous sommes dans la construction de projets communs, où le respect est mutuel. Le politique doit respecter la sphère qui crée de la richesse. Chacun dans son rôle, en se respectant, sans interférer sur ce qui est spécifique à l’autre. Je m'en réjouis. »

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Thérèse Lebrun, président-recteur de l'Université Catholique de Lille, évoque son engagement dans Humanicité pendant et après son mandat, ainsi que le rayonnement européen du projet.

Quelles sont vos prochaines actions au sein d'Humanicité, durant cette dernière année de votre mandat comme président-recteur de l'Université Catholique de Lille ?

Thérèse Lebrun : « La Maison Médicale Jean XXIII et le Centre Hélène Borel sont déjà installés autour de l'hôpital Saint-Philibert. Jusqu'à la fin de mon mandat en juin 2012, je vais continuer à accompagner le projet qui va voir l'arrivée de logements, de services aux habitants, d'une école d'infirmières… Nous allons travailler également pour réussir le vivre-ensemble, une réelle mixité sociale et faire d'Humanicité un quartier de vie et de ville, qui soit créateur d'emplois et de développement économique. Prochainement, nous rencontrerons le nouveau maire de Capinghem, Christian Mathon -suite aux dernières élections municipales anticipées du 6 novembre- pour faire connaissance, échanger sur le projet et rassurer. C'est courageux pour une municipalité comme Capinghem de porter un tel développement urbain. Au-delà de juin 2012, j'occuperai des responsabilités dans le secteur Santé de l'Université : j'aurai ainsi plus de temps à consacrer à Humanicité. »

Comment rayonne aujourd'hui Humanicité ?

« J'ai évoqué ce projet avec le président américain de la Fédération Internationale des Universités Catholiques. Selon lui, ce genre d'initiative n'existe pas ailleurs. Et ce n'est pas tant des groupes hospitaliers qui s'intéressent à Humanicité, que des villes ou de

grandes écoles comme Polytechnique Lausanne ou l'Ecole des Mines à Paris. Nous intervenons régulièrement pour présenter Humanicité, et ce dans le cadre d'une réflexion sur l'aménagement du territoire selon une approche de durabilité. Récemment, lors du Congrès National de la Fédération des Établissements Hospitaliers et d'Aide à la Personne en octobre dernier, le

projet Humanicité a reçu le Prix Spécial du Jury, en terme d'inno-vation sociale. Cela montre que, dans un monde marqué par l'innovation technologique, il y a de la place pour l'innovation sociale et environnementale dans une optique de durabilité. »

A l'origine du projet, vous êtes-vous inspirée d'une expérience similaire ?

« Ma famille est d'origine belge et j'ai vu construire et s'étendre Louvain-la-Neuve sur plus de 1 000 hectares, à la fin des années 1960. C'est une expérience originale où ville et université ont grandi ensemble. Aujourd'hui, il y a une forte imbrication entre le monde universitaire et les habitants, les commerces et les activités de services. On y rencontre aussi bien des retraités que des étudiants, des personnes en situation de handicap, des pro-fesseurs, des mères de famille… Nombreux sont les visiteurs à venir découvrir ce modèle de réussite d'intégration urbaine. Sans avoir la prétention de devenir une nouvelle Louvain-la-Neuve – puisque notre territoire est moins grand - nous souhaitons nous en inspirer. »

Thérèse Lebrun, président-recteur de l'Université Catholique de Lille

« Dans un monde marqué par l'innovation technologique, il y a de la place pour l'innovation sociale »

D o s s i e r : H u m a n i c i t é

Thérèse Lebrun.

La Maison Médicalisée Jean XXIII, l’une des premières à s'être installée dans le quartier d'Humanicité.

Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage

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Les 130 hectares du projet «Humanicité» sont situés à proximité de la station de métro Saint Philibert, entre Capinghem et Lomme. Il doit accueillir d’ici fin 2014 des habitants, des établissements sanitaires et sociaux, divers équipements, des activités universitaires et économiques dans une mixité sociale et générationnelle. L’Université Catholique de Lille, l’un des principaux acteurs de ce projet urbain avec LMCU, veut y installer un «ambitieux» pôle médico-social.

« Former, accueillir, chercher, entreprendre, soigner ». Ce sont les cinq mots clés qui, d’après l’Université Catholique de Lille (UCL), définissent le projet « Humanicité ». Un nom de marque, déposé par l’UCL, qui véhicule un certain nombre de valeurs autour de la mixité des populations tout en restant en harmonie avec la nature. Un nom qui désigne surtout actuellement un quartier en construction… Le site de 130 ha au bout de la ligne n°2 du Métro

à l’ouest de la métropole lilloise qui constituera ce futur morceau de ville se trouve à cheval sur les communes de Capinghem et de Lomme. Sur ce site de 130 ha se trouve un espace d’une quinzaine d’hectares appartenant à l’UCL et dont l’aménagement fait partie intégrante du projet urbain global de quartier « Humanicité ». L’Université Catholique de Lille veut faire de ce lieu (sur lequel figure déjà l’Hôpital Saint Philibert) un pôle médico-social où des habitants de situation sociale et générationnelle diverse pourront «vivre et se mélanger» grâce aux activités économiques, médico-sociales, de recherche et de formation ainsi développées.

Cinq îlots

L’espace de l’UCL, « porte d’entrée » du site « Humanicité », comprend cinq îlots. A ce jour, seul l’îlot dit « îlot n°2 » est encore vierge sur le papier. Un appel à projets lancé fin octobre dernier et dont la réponse était prévue pour décembre 2011 va en déterminer la program-mation. Mais à l’UCL, on fait savoir que cet « îlot n° 2 » sera sans doute un « Pôle services » comportant des bureaux et des commerces de proximité. Le reste du lotissement de 15 ha est entièrement programmé.Un institut médico-éducatif dénommé « IME Lino Ventura » sortira de terre. Ce dernier accueillera 35 enfants de 0 à 6 ans « lourde-ment handicapés ». Du logement social et de l’accession à la propriété y seront également

prévus. Sur le même îlot existe déjà une struc-ture de solidarité appelée Accueil Marthe et Marie (AMM). « C’est un lieu spirituel au sens large du terme où tous les aspects spirituels pas seulement chrétiens sont pris en compte », expli-que Jean-Claude Sailly, chargé de mission sur le projet « Humanicité ». Au voisinage de « l’IME Lino Ventura », « l'îlot n°0 » comprend une école d’infirmières actuellement en construc-tion et dont l’inauguration est prévue pour fin 2012. D’autres structures médico-sociales sont déjà opérationnelles sur le même îlot : le centre Hélène Borel, foyer d’accueil médicalisé pour personnes cérébro-lésées, une maison médicale pour soins palliatifs équipée d’une soixantaine de lits.

« L’îlot n°3 » va comporter un Etablis-sement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), dont la moitié des 82 places est réservée aux personnes sourdes de naissance et parlant le langage des signes. Vinci Immobilier construit sur ce même îlot des loge-ments privés en accession à la propriété. Un béguinage « vertical » y est également prévu pour accueillir personnes âgées et jeunes. A l’UCL, on affirme avoir pensé non seulement au handicap physique mais aussi au handicap social. Cette dernière dimension de l’aménagement du site est localisée sur l’« îlot n°4 » lequel va accueillir un foyer de l’ABEJ (association Baptiste pour l’entraide et la jeunesse), structure lilloise d’aide aux personnes sans domicile fixe.

Une « opération blanche »

Ce foyer d’accueil médicalisé avec « maison relais » sera destiné aux personnes désireuses de s’insérer socialement. Est également prévu sur cet îlot du logement social et un immeuble de bureaux. A l’horizon 2014, ce sont au total 1 600 habitants qui devraient résider sur le site de 15 ha. L’UCL se défend d’en faire un ghetto pour personnes fragilisées. « Pour éviter de caractériser le quartier, il y aura à peu près une personne dépendante ou handicapée pour quatre habitants. » L’ensemble constitue un terrain d’application du pôle médico-social « Handicaps dépendance et citoyenneté », cher à l’UCL. L’acquisition du foncier, sa viabilisation ou encore son aménagement programmatique représentent un coût de 13 millions d’euros hors taxes pour l’UCL. Une « opération blanche », indique-t-on, car les 13 millions seront récupérés avec la vente de surfaces habitables.

Jean-Claude Sailly, chargé de mission sur le projet « Humanicité »

Humanicité, un projet de quartier qui tente de recréer le « vivre ensemble »

D o s s i e r : H u m a n i c i t é

Coeur d'îlot.

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MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 3737

Le Dr Jacques Richir, gériatre, vice-président du secteur « Santé » de l'Institut Catholique et élu de la ville de Lille, participe au pilotage d'Humanicité. Il nous fait part des coulisses du projet et des évolutions à venir.

Depuis le début du projet en 2002, quelles en ont été les clés de réussite ?

Jacques Richir : « Au sein de l'Université, Humanicité s'appuie d'abord sur un quintette qui gère avec rigueur le projet : Thérèse Lebrun, président-recteur de l'Université Catholique de Lille, Jean-Claude Sailly, chargé de mission, Hubert Maes, architecte urbaniste, le Dr Bruno Pollez, neurologue et spécialiste du handicap, et moi-même. Au départ, l'idée était de s'agrandir autour de l'hôpital Saint-Philibert, pour y trans-férer la faculté de médecine de La Catho et lais-ser la place à l'EDHEC. Mais il y a eu une levée de boucliers des médecins ! Finalement, nous avons opté pour la création de cet ambitieux pôle médico-social. Soulignons le rôle moteur des maires de Lomme et Capinghem, le soutien de la présidente de la Communauté urbaine Martine Aubry et celui de la Région ».

Ce projet a-t-il été bien accueilli ?

« Au début, beaucoup ont cru que nous allions concurrencer le pôle Eurasanté. Mais rapidement, nous avons réussi à convaincre qu'Humanicité souhaitait faire du handicap et de la dépen-dance un pôle d'excellence universitaire, com-plémentaire à l'existant. L'objectif est de faire travailler en transversalité les médecins avec les ingénieurs, les kinésithérapeutes, les infirmiers, les gestionnaires… Nous souhaitons devenir un « Centre Hospitalier Universitaire du médico-social ». Aujourd'hui, cette initiative unique en France intéresse de plus en plus les décideurs d'autres grandes villes. »

Comment le projet Humanicité va-t-il s'intégrer dans le paysage urbain ?

« Certes, on ne voit pour l'instant qu'une forêt de grues. Mais le projet Humanicité s'inscrit dans un projet plus global du site de Tournebride. Cette nouvelle ZAC (Zone d'Aménagement Concertée) Tournebride va être aménagée à l'initiative de

LMCU d'ici les dix prochaines années et ce dans le prolongement d'Humanicité. Sur 80 hectares vont être créés des habitations, un parc urbain, une crèche, des loisirs… Tout cela au service des habitants. La construction d'un parvis est égale-ment prévue entre Humanicité et le centre com-mercial pour faciliter le lien entre les différents sites. Notre souhait est de réussir l'insertion d'Humanicité dans un projet de ville et une réelle mixité entre fonctions et populations et ce, en cohérence avec le rôle social et une méde-cine de haut niveau qu'a toujours développés l'Université Catholique. »

Quel est l'impact d'un tel projet sur l'Université Catholique de Lille ?

« L'Université a fait d'Humanicité un véritable projet d'entreprise. Le personnel se l'est appro-prié et en est aujourd'hui très fier. Beaucoup de jeunes médecins et de cadres infirmiers ont sou-haité très rapidement faire partie d'Humanicité. Et en externe, Humanicité contribue évidemment au rayonnement de l'Université Catholique, mais aussi de notre région. »

Jacques Richir, médecin, vice-président de l'Institut Catholique de Lille

« L'Université a fait d'Humanicité un véritable projet d'entreprise »

D o s s i e r : H u m a n i c i t é

Dr Jacques Richir.

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage38

L'arrivée de nouvelles struc-tures médico-sociales devrait changer tant l'environnement que la manière de travailler du Groupe Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille.

Enfin l'hôpital Saint-Philibert voit son paysage se transformer ! Fini la verdure et la vue bucolique sur les champs. La Maison Médicale Jean XXIII, le Centre Hélène Borel et la structure d'accueil Marthe et Marie du projet Humanicité se sont déjà installés autour du centre hospitalier. Des grues et des hommes sont en train de construire « l'îlot n°3 » qui comportera un EHPAD (Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), des logements privés et un béguinage. Et déjà, le terrain pour installer l'ABEJ de « l'îlot n°4 » a été

déblayé. « Heureusement, une coulée verte, qui traversera Humanicité, est prévue. Mais c'est normal que l'environnement change. En 1977, lorsque l'hôpital Saint-Philibert a été déplacé et construit à Lomme, il était au milieu des champs ! », explique Laurent Delaby, directeur général du Groupe Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille (GHICL), dont fait partie l'hôpital Saint-Philibert.

Besoin de société.

Il faut dire qu'un projet aussi ambitieux qu'Humanicité bouscule le quotidien de

l'hôpital lommois. Les parkings ont été modi-fiés, des services transférés. « Mais nous avons toujours eu des projets au sein du GHICL. Citons par exemple l'ouverture en 2009 d'un service d'hospitalisation à domicile. Humanicité répond aujourd'hui aux grands axes stratégiques du GHICL, définis à l'époque par François Grateau, mon prédécesseur : renforcer la coopération entre structures sanitaires et structures médico-sociales. C'est d'autant plus important que nos patients sont de plus en plus âgés », précise Laurent Delaby. D'où le besoin des hôpitaux d'avoir un réseau fort avec des centres spéciali-sés qui peuvent accueillir des personnes dépen-dantes, socialement fragiles ou souffrant d'un handicap. Même si ce sont des métiers différents en termes de soins et de gestion, cette coopéra-tion permet d'orienter au mieux les personnes en fonction des besoins.

Mutualisation des moyens.

La présence d'un hôpital comme Saint-Philibert devrait être un formidable point d'appui pour le développement d'Humanicité. Tout d'abord en terme de mutualisation de moyens : le groupe hospitalier a une réelle force de frappe en termes de négociations, d'achats. Pourrait être imaginée à terme une mutualisation de moyens entre l'hôpital et le pôle médico-social pour la restauration collective, la maintenance du matériel, le chauffage collectif… « Mais il est important que chaque structure reste libre et autonome dans ce type de décision », rappelle Laurent Delaby. C'est aussi rassurant pour ces structures médico-sociales d'être proches d'un hôpital, en cas d'urgence ou pour bénéficier d'une logistique médicale. « Nous allons appren-dre, avec le temps, à travailler ensemble, avec le souci de mettre en cohérence nos activités », conclut Laurent Delaby.

Laurent Delaby, directeur général du GHICL

Le projet Humanicité au cœur du développement de l’hôpital Saint-Philibert

D o s s i e r : H u m a n i c i t é

Le Groupe Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille (GHICL) regroupe les Hôpitaux Saint-Philibert à Lomme et Saint-Vincent de Paul à Lille, mais aussi la Clinique Sainte-Marie à Cambrai, deux EHPAD (Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), différentes structures d'hospitalisation à domicile, de rééducation et l'IFSANTE (Institut de formation aux professions paramédicales). Le GHICL avec l'ensemble des facultés catholiques constituent l'Institut Catholique. Ce dernier et les différentes écoles d'enseignement supérieures, font partie de l'Université Catholique de Lille qui porte le projet Humanicité.

Laurent Delaby.

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D o s s i e r : H u m a n i c i t é

Dr Bruno Pollez, spécialiste de la réadaptation et gériatre, Responsable du Pôle HDC (Handicaps, Dépendance, Citoyenneté), au sein de l'Université Catholique de Lille

Rapprocher le projet Humanicité du monde universitaireLe Dr Bruno Pollez, en lien avec le développement d'Humanicité, explique en quoi ce projet peut participer à la formation des cadres de demain, sur les questions du handicap et de la dépendance.

En 2005, Bruno Pollez, spécialiste de la réadapta-tion et gériatre, est appelé par Thérèse Lebrun, président-recteur de l'Université Catholique de Lille et François Grateau, alors directeur général du Groupe Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille : il s'agit de développer le projet Humanicité autour des réflexions sur les thématiques du handicap et de la dépendance, tout en faisant un quartier de vie et de ville. Et ce, à une époque où le corps légis-latif, via les lois du 2/01/02 et du 11/02/05, donne de grandes orientations à ce sujet. « Cette réflexion nous a amenés à proposer une double approche : sanitaire/médico-sociale d'une part, mais aussi ins-titutionnelle/ambulatoire d'autre part », rappelle Bruno Pollez.

Pôle Handicaps, Dépendance, Citoyenneté

Réponse sanitaire/médico-sociale puisque, autour de l'hôpital Saint-Philibert, sont installées aussi bien des structures sanitaires (comme la Maison Jean XXIII qui sont des lieux de soins pour lutter contre la maladie), que des structures médico-sociales (EHPAD, Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, foyers d'ac-

cueil médicalisé…). Ces dernières accompagnent les personnes rencontrant des difficultés dans leur projet de vie. « La double modalité institu-tionnelle/ambulatoire vient du fait qu'Humanicité met en place, en plus de ces nouvelles structures installées autour de l'hôpital lommois, des services d'hospitalisation à domicile, d'accompagnement et de réadaptation », explique le Dr Pollez. Tout cela aux côtés de commerces et d'habitations. Un autre objectif est de rapprocher le projet Humanicité du monde universitaire et d'en faire un « Centre Médico-social Universitaire » à travers les soins et l'accompagnement, l'enseignement et la recherche. « En 2006 a alors été créé au sein

de l'université un Pôle Handicaps, Dépendance, Citoyenneté (HDC), qui est le pendant universi-taire de la pratique médico-sociale de terrain au sein d'Humanicité, » raconte le Dr Pollez, devenu Responsable de ce pôle HDC. Aujourd'hui, ce pôle est une structure transversale à l'Université, au même titre que l'Institut du Développement Durable ou l'Institut de l'Entrepreneuriat Social. Il se nourrit des différentes disciplines universi-taires – scientifique, droit, médecine, économie de la santé, sciences humaines, éthique, sciences sociales…. - pour agir sur trois axes : enseignement, recherche et sensibilisation citoyenne en matière de handicap et de dépendance. Tout en continuant à participer au développement d'Humanicité, par l'ingénierie de nouveaux services.

Sensibiliser tous profils d'étudiants

Le Pôle HDC intervient ainsi dans les différentes filières de l'Université - droit, médecine, écoles d'ingénieurs, de commerce, d'infirmières… - pour sensibiliser sur les grandes questions du handicap et de la dépendance : comment bien accueillir une personne en situation de handicap en entre-prise, accompagner un chef d'entreprise devenu paraplégique... « L'objectif est de faire tomber les peurs, de présenter les différents métiers autour du handicap et de montrer qu'il est nécessaire de travailler ensemble. Si chacun est indispensable pour traiter une situation de handicap, chacun n'est pas suffisant », conclut le Dr Pollez.

Session interdisciplinaire santé-social, organisée chaque année par le Pôle HDC, à laquelle participent des étudiants médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, aides-soignants, psychologues, travailleurs sociaux de 2ème année, pour être formés sur les questions du handicap.

Dr Bruno Pollez.

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage40

Prêt à emménager au Grand Stade, le club de football lillois compte sur une nette augmentation de ses res-sources de sponsoring. Et malgré son surnom rugueux de « Dogues », il mène une politique bienveillante de soutien aux associations.

Livrable à l’été 2012, le Grand Stade bâti par Eiffage à Villeneuve d’Ascq sera la nouvelle résidence du club de football lillois de Ligue 1, considéré comme un « des plus excitants du moment » par la presse sportive. L’installation du LOSC dans l’arène high-tech flambant neuve, d’une capacité de plus de 50 000 places, va marquer pour le club l’entrée dans une ère nouvelle, y com-pris sur le plan économique. « Le partenariat est un aspect essentiel de la vie du LOSC, comme de tout club professionnel » explique Frédéric Paquet, directeur général adjoint du LOSC. « C’est un moyen efficace d’augmenter nos ressources, en offrant aux entreprises qui nous soutiennent une forte visibilité médiatique et un bénéfice d’image. Comme fruit d’une décen-nie de bons résultats sportifs, nous avons déjà cinq cents partenaires dont plusieurs entreprises internationales. Avec le Grand Stade, nous espérons doubler ce nombre en multipliant les supports-panneaux en LED et les produits d’accueil. »

Huit partenaires officiels

L’installation du LOSC au Grand Stade sera l’occasion d’une refonte du système de partenariats, actuellement structuré en trois niveaux avec un ticket minimum d’entrée fixé à 25 000 euros. Des changements sur lesquels le club, actuellement en pleine commercialisation, se veut très discret. Vraisemblablement, l’équipementier britannique Umbro et les casinos Partouche demeureront les deux « partenaires-maillot » du LOSC, soit le plus haut niveau de sponsoring et le plus onéreux. Six autres partenaires officiels seront omniprésents sur les supports de communication du club, hors les maillots. En tout, le LOSC projette de se lier à pas moins de 1 000 raisons sociales. Elles bénéficieront, en retour de leur soutien, d’un large éventail de produits de communication et « d’hospitalité » pour leurs relations publiques, allant des places et bracelets VIP aux maillots floqués au nom de l’entreprise, en passant par le droit d’utiliser le logo du club et l’image des joueurs en action.

Un club citoyen

Mais au LOSC, le partenariat a encore un autre sens. Celui de l’aide qu’apporte le club à des associations, en tant qu’entreprise « citoyenne et consciente de son rôle social » suivant les termes du président Michel Seydoux. Depuis 2003, le LOSC a structuré cette action à travers un pro-gramme : les Grandes Causes du LOSC. Le club offre son soutien financier et sa puissance de feu médiatique à des initiatives méritantes sur les terrains de la santé, de la lutte contre les exclusions, de la protection de l’environnement ou du développement économique. Chaque année, le LOSC aide ainsi trois structures. Et comme le football est un spectacle qui fédère souvent toute la famille, le club soutient également huit associa-tions qui œuvrent pour la responsabilisation parentale et le respect des droits de l’enfant.

Frédéric Paquet, directeur adjoint du LOSC

Le LOSC, club à buts commerciaux et humains

D o s s i e r : S p o r t e t C u l t u r e

Frédéric Paquet.

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MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 4141

Arnaud Tournant, ancien cycliste professionnel et membre du vélodrome de Roubaix

Le vélo révolutionné

Le nouveau vélodrome couvert de Roubaix est à la pointe de l’évolution du sport cycliste, pour la compétition interna-tionale comme pour la pratique « amateur ».

Hormis un retard de quelques semaines à la livraison, lié à des problèmes de charpente, tout roule pour le nouveau stade vélodrome couvert de Roubaix. Présenté à la presse encore brut de décoffrage, fin novembre, ce « Temple du vélo » d’un coût d’investissement de 25 millions d’euros est un challenge architectural et technique bien maîtrisé. « C’est un équipement ultra-spéci-

fique, complexe, » souligne Didier Personne, directeur des Grands Projets à la Région. « On ne construit pas ça comme un lycée. La piste de vitesse, en mélèze de Sibérie, s’assemble au millimètre près. Avec son design épuré aux façades translucides, imaginées par l’atelier roubaisien Neveu pour laisser entrer la lumière du jour et s’illuminer de couleurs la nuit, le stade sera le premier équipement de ce type réalisé en Haute Qualité Environnementale (HQE). »

Spectacle et sensations

Né de la volonté de la Fédération Française de Cyclisme de développer le vélo sportif et de moderniser son image, le vélodrome de Roubaix s’inscrit dans un réseau de quatre équipements high-tech répartis dans l’Hexagone. Il est financé principalement par la Région (13 millions), épaulée par LMCU (7,2 millions) et l’Etat (2 millions). La Ville de Roubaix apporte le foncier, estimé à 800 000 €. Pour s’assurer de l’adéquation du programme aux besoins sportifs, notamment en termes de préparation et d’entraînement, le maître d’ouvrage a recruté Arnaud Tournant. Quatorze fois champion du monde, champion olympique en 2000, le Roubaisien est avant tout motivé par le désir de diffuser son sport auprès du grand public et des scolaires. « Le vélodrome est conçu pour accueillir les compétitions dans des conditions optimales, en mettant fortement l’accent sur le spectacle, dit-il. Mais aussi pour encourager les gens à essayer et pratiquer le vélo de vitesse sur piste. Quand on est lancé à fond sur une piste inclinée à 45°, les sensations sont inhabituelles. C’est une expérience qu’on pourra vivre ici en toute sécurité. »

Une « Cité du vélo »

L’anneau de vitesse en bois de 250 mètres a beau être le cœur de l’équipe-ment, c’est loin d’être son seul atout. Avec l’ancien vélodrome en plein air, construit en 1936, à quelques pas seulement, le nouveau stade formera un grand pôle sportif permettant la pratique de diverses disciplines, comme le volley ou le badminton, mais principalement dédié au vélo. « Le cyclisme est en pleine évolution, il se dégage de son image « amateur » pour entrer dans une nouvelle ère », estime Arnaud Tournant. « Comme l’escrime et le judo, c’est un sport où les Français excellent. Cet équipement va nous permettre de cultiver et renforcer cet avantage. Pour l’heure, le vélodrome couvert en est au stade de finition. Les choses sérieuses commenceront dès l’été prochain, quand les équipes cyclistes nationales viendront prendre leurs quartiers à Roubaix pour s’entraîner en vue des Jeux Olympiques l'an prochain à Londres. »

D o s s i e r : S p o r t e t C u l t u r e

Arnaud Tournant.

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage42

D o s s i e r : S p o r t e t C u l t u r e

Ouvert depuis 1958, le musée de la Chartreuse a d’abord été un cou-vent au XVIIème siècle, puis un lieu de stockage pour l’armée jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Il accueille aujourd’hui une collection d’environ 5 000 œuvres d’art, dont plus de 800 sont en permanence pré-sentées au public.

Derrière le brouillard, le bâtiment inspire le res-pect, la contemplation et le recueillement. Son côté patchwork, avec des bâtiments en briques des deux côtés de la façade de craie blanche de la chapelle, et ses vieilles fenêtres laissent transparaître une impression de noblesse. Avant de devenir un bâtiment abritant des objets d’art, la Chartreuse a été un hôtel particulier où a résidé Jean de Montmorency à la fin du XVIème siècle. L’ordre des Chartreux y a créé un couvent qu’il agrandira par la suite. Cloître et chapelle viennent s’ajouter aux bâtisses existantes avant que les Chartreux n’en soient chassés lors de la Révolution. L’ancien couvent abrite les col-lections du musée de Douai, créé en 1802 et situé jusqu’en 1944, rue Fortier, près de la gare. La Seconde Guerre mondiale fait fuir les œuvres du musée et les bombardements de 1944 le détruisent. La Ville de Douai décide donc après-guerre d’acquérir l’ancien couvent des Chartreux, devenu entre-temps un dépôt de matériel militaire pour l’armée, afin d’abri-ter les collections du musée détruit. Dans les années 60, la collection commence à être recons-tituée. « En 2000, la chapelle est rouverte », raconte Anne Labourdette, conservatrice du musée. Aujourd’hui, le musée accueille tableaux, retables, sculptures et objets d’arts de toute l’Eu-rope, de la fin du Moyen-Âge à la fin du XIXème

siècle. Pas moins de 800 œuvres d’auteurs fla-mands, italiens, néerlandais et français sont pré-sentées au sein des bâtiments. Le musée possède également une collection d’estampes, mais très rarement exposée à cause de sa fragilité. « Les pièces les plus intéressantes par leur esthétique et leur technique de fabrication, quand elles sont en bon état, sont présentées au public », souligne Anne Labourdette. Le socle d’objets présentés est ainsi renouvelé en permanence et de nombreuses œuvres sont prêtées afin qu’elles soient visibles ailleurs.

Une œuvre de Jules Breton restituée

Pour que toutes ces œuvres vivent, 28 personnes sont en charge de l’entretien, la conservation, la restauration et l’animation des lieux. « Nous sommes une petite équipe à laquelle reviennent différentes missions », explique la conserva-trice. Programmer les expositions, démonter et remonter les œuvres, les convoyer vers les musées qui doivent les accueillir font partie des moments de vie du musée. « La vie se passe beaucoup autour des expositions temporaires », ajoute-t-elle. Ce sera le cas en 2012 avec une pre-mière exposition sur le dessin baroque flamand des XVIème et XVIIème siècles. L’été prochain, une exposition de dessin contemporain est égale-ment programmée. Fin 2012 doit consacrer la Villa Abd-el-Tif. Monument des Beaux-arts à Alger, ce lieu a accueilli de nombreux artistes français de passage dans la « ville blanche »

entre 1905 et 1962. Si les anciens objets d’art sont privilégiés, l’art contemporain n’est donc pas oublié. Toutefois, le musée n’a pas encore l’envergure souhaitée. « Nous sommes connus, mais nous gagnerions à l’être encore plus. Nous ne pourrons jamais figurer parmi les plus grands musées régionaux », regrette la conservatrice. Il y aurait pourtant beaucoup à dire des œuvres de Jean Bellegambe, artiste douaisien des XVème et XVIème siècles, des peintures de Véronèse, d’Auguste Renoir ou des quelques sculptures de Rodin. Le musée a pourtant fait parler de lui, il y a peu. En octobre dernier, les autorités américaines ont restitué à la ville de Douai une œuvre de Jules Breton intitulée « Une fille de pêcheur », réalisée en 1876. La ville de Douai avait commandé le tableau à son auteur en 1875, mais la Grande Guerre est passée par là et le 15 septembre 1918, lors de la retraite allemande, plusieurs œuvres d’art dont celle-ci, avaient été dérobées. Le tableau revient aujourd’hui dans son premier lieu d’exposition.

Anne Labourdette, conservatrice du musée de la Chartreuse de Douai

Anne Labourdette.

Nous gagnerions à être plus connus

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D o s s i e r : S p o r t e t C u l t u r e

Jean-Claude Casadesus, directeur de l'Orchestre National de Lille

L’O.N.L. un vaste champ d’action

« La musique, dit Jean-Claude Casadesus, c’est le parfum de l’oreille, la traduction la plus poé-tique de la vie. » Il y a vingt-cinq ans, en con-versant avec un chauffeur de taxi qui estimait que le classique « n’est pas fait » pour les gens simples, le chef d’orchestre se découvre une vocation qui ne le lâchera plus : démontrer que ce « parfum » là est, au contraire, à la portée de tout le monde.

Un orchestre en mission

Les quelque cent interprètes triés sur le volet de l’Orchestre national de Lille donnent une

centaine de concerts annuels, dont près de la moitié dans la région. Remplissant ainsi l’objectif « d’irrigation musicale » du territoire que s’était fixé son directeur dès la création de son ensemble en 1976 et qui est maintenant inscrit en tête du cahier des charges. « La clairvoyante intelligence de Pierre Mauroy, se souvient Jean-Claude Casadesus, aura été de comprendre très tôt que la reconquête économique du Nord, en pleine crise provoquée par le deuxième choc pétrolier, passait par la culture. » Mais l’orchestre lillois se projette aussi à l’extérieur. « L’O.N.L. est respecté dans le monde entier pour sa qualité et son exigence artistique », assure son chef, qui

en veut pour preuve les triomphes emportés encore tout récemment à Vienne, Salzbourg, Saint-Pétersbourg, Amsterdam, pour ne citer que ces temples de la musique, parmi les 32 pays visités en trente-cinq ans. Un talent pour l’exportation qui se conjugue volontiers avec la promotion de Lille et sa région. « En 2010, nous avons été invités pour une tournée en Chine, à l’occasion de l’Exposition Universelle, accompagnés d’une mission de prospection économique de la CCI comprenant plus de 100 chefs d’entreprise. La formule a beaucoup séduit. »

Les vertus d’Arpège

De fait, créer des synergies avec le tissu économique est une préoccupation vitale pour Jean-Claude Casadesus, fier d’avoir initié en 1984 l’association de mécènes Arpège, prési-dée aujourd’hui par Jean-François Dutilleul. « Arpège est le premier club d’entreprises à avoir été créé en France autour d’un orches-tre », souligne-t-il. Fondé en 1984 et fort de cinquante membres, Arpège réunit grands groupes et P.M.E. pour une cotisation annuelle de 3 500 à 22 000 e, fiscalement déductible à 60%. Les adhérents d’Arpège bénéficient de deux concerts par an réservés à leurs salariés mais aussi d’un retour d’images, d’invitations aux concerts.... En retour, ils permettent à l’O.N.L. de mener une action de diffusion et de sensibilisation musicale généreuse. Grâce à Arpège, l’orchestre lillois propose chaque année un concert gratuit pour les étudiants, ainsi que près de 2 000 places offertes à un grand nom-bre d’associations caritatives, dont les Restos du Cœur, le Secours Catholique, l’ABEJ... « Des publics qu’on suppose éloignés de ce type de musique s’y révèlent en fait très sensibles, témoigne le chef d’orchestre, notamment avec la musique d’aujourd’hui qui intéresse égale-ment beaucoup les jeunes enfants. » Un inté-rêt dont Jean-Claude Casadesus, également président de l’association Musique Nouvelle en Liberté, se félicite particulièrement. « La musique contemporaine doit absolument être soutenue et diffusée le plus largement pos-sible, dit-il. Et n’oublions pas que Bach, Mozart Beethoven… ont été, un jour, des musiciens contemporains. »

Avec 11 millions d'euros de budget annuel, sa centaine de musiciens et son chef charismatique, l’Orchestre National de Lille diffuse le grand répertoire et la musique contemporaine sur les territoires régional, national et bien au-delà. Avec, en partenariat, l’aide précieuse d’un club d’entrepreneurs.

Jean-Claude Casadesus.

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MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 4545

Le spectacle contemporain, varié dans ses formes, appelle des lieux de diffusion et de création polyvalents. L’Hippodrome de Douai représente bien la nouvelle génération de struc-tures culturelles, souples et adaptées à de multiples usages.

Membre du réseau des 70 Scènes Nationales de France, l’Hippodrome de Douai est financé par la Ville, la Région et l’Etat pour un montant de 2,6 mil-lions d'euros. Il est équipé d’une salle de 695 places, d’une salle de 140 places et d’une salle de cinéma. De quoi accueillir une programmation très variée : musique de tous styles, théâtre, danse et tout natu-rellement cirque, puisque l’Hippodrome est logé dans un cirque en dur, bâti au début du XXe siècle.

De la piste à la scène La structure emploie vingt-sept salariés, dont quatre travaillent à plein temps sur le lien avec les publics. Car l’une des missions de l’Hippodrome est de dif-fuser la bonne parole culturelle avec volontarisme, urbi et orbi. « Nos spectacles sont décentralisés dans les communes du Douaisis, et nous affrétons aussi des cars pour aller chercher le public, explique Gilbert Langlois, directeur de l’Hippodrome de Douai. Nous travaillons également dans le cadre sco-laire et universitaire, avec l’Ecole des Mines et l’Ecole d’Art, mais aussi auprès des associations et avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse. De même, au fil de la programmation, nous veillons à ménager des portes d’entrée pour le public le plus large, notam-ment à travers les Multipistes. » Cet événement-phare de la saison, chaque année en décembre, est un festival dédié aux arts contemporains du cirque. « Les arts de la piste actuels sont très créatifs et moins intimidants pour le public non-averti que le théâtre, indique Gilbert Langlois. Ils offrent un accès idéal au spectacle contemporain. »

Soutenir la créationAutre activité importante de l’Hippodrome : la création de spectacles, surtout par de jeunes artistes en début de carrière. La Scène Nationale de Douai produit ou co-produit ainsi plusieurs projets par an et dispose d’une salle réservée à l’accueil des compagnies en résidence. Les co-productions repré-sentent une part importante de la programmation, et certains spectacles élaborés dans l’ancien cirque ont un retentissement national. C’est le cas « d’Au moins j’aurais laissé un beau cadavre, » de Vincent Macaigne, acclamé au festival d’Avignon en 2011.

Accaparée par le travail de production et de diffu-sion, l’équipe de l’Hippodrome regrette d’avoir peu de temps à consacrer à la recherche de partenariats. « Dans le contexte économique et social actuel, explique Gilbert Langlois, il devient essentiel de trouver des appuis extérieurs pour progresser dans notre mission culturelle. Le spectacle répond à un besoin profond d’échapper momentanément au

quotidien et de découvrir d’autres horizons. C’est plus que jamais nécessaire pour beaucoup de gens. A cet égard, pour renforcer le soutien que nous offrent les pouvoirs publics, toutes les aides sont bienvenues. » Déjà épaulé par Renault pour « les Multipistes », l’Hippodrome envisage, dans un futur proche, de poser les bases d’un club d’entreprises mécènes.

Gilbert Langlois.

Gilbert Langlois, directeur de l’Hippodrome de Douai

L’Hippodrome, culturellement dans la course

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage46

Ouvert en 2001, le musée roubaisien est devenu le lieu culturel « phare » de la région grâce à une stratégie d’expositions temporaires attractives. La fréquentation a suivi.

Qualifié par le magazine Nordway de « miracle culturel », le musée d’Art et d’Industrie la Piscine de Roubaix est en effet une belle « success story ». L’équipement municipal, qui vient de fêter ses dix ans, a reçu près de 230 000 visiteurs en 2010. Ce qui le place en tête des établissements culturels les plus courus de la métropole lilloise, devant le Palais des Beaux-Arts.

Des expositions starsLe secret de cette réussite tient sans doute au lieu lui-même, superbe rénovation d’une ancienne piscine Art Déco, doté d’une bonne table tenue par Meert, d’une boutique raffinée et d’un agréable jardin. Mais cette réussite tient surtout au talent de ses deux têtes pensantes, Bruno Gaudichon, directeur et son épouse Sylvette, responsable des collections. « En partant de la singularité des collections roubaisiennes, qui font la part belle aux arts décoratifs, au textile et à la sculpture, nous avons cherché à abolir les hiérarchies habituelles entre les arts, explique le directeur. Ici, un meuble, une étoffe ou une peinture sont mis en valeur avec le même soin, le même intérêt. » La stratégie gagnante des Gaudichon est d’abord basée sur des expositions temporaires rassembleuses et de haute qualité. Le musée sait créer l’événement, soit en accueillant des chefs-d’œuvre rares comme « La Petite Danseuse de 14 ans ». lors de l’exposition « Degas, sculpteur », soit en organisant des premières nationales comme « le Groupe de Bloomsbury » - mouvement artistique britannique majeur jamais montré en France auparavant - ou « Robert De Niro Sr ». Au vernissage de cette exposition, en présence de l’acteur-star et fils du peintre, la Piscine avait des airs de Palais des Festivals, avec bataillon de journalistes et foules massées devant l’entrée.

Transmettre le goût de l’artAprès une décennie bien remplie, le musée la Piscine se cherche actuellement de nouvelles perspectives. Il passera bientôt au statut d’Etablissement public de coopération culturelle (EPCC), ou sous la gestion de LMCU. Et il entrera en chantier dès 2013, pour être agrandi et réorganisé. D’un montant de 6 millions d’euros, les travaux prévoient la création d’une salle d’exposition temporaire de 200 m2, permettant de gagner en surface de présentations permanentes. « Nos collections se sont énormément enrichies depuis dix ans, avec des donations très importantes. Nous souhaitons donner plus de place à l’art régional et à la sculp-ture », explique Bruno Gaudichon. Autre priorité : doubler la surface des ateliers pour les scolaires et le public jeune. Une vocation pédagogique qui absorbe déjà la moitié des 3,5 millions d’euros de budget de fonctionnement annuel. « Il est essentiel de donner aux jeunes de la région, pas toujours favorisés, la possibilité de découvrir cette autre dimension de la vie qu’est l’art », note simplement Bruno Gaudichon. Expositions, conservation, ateliers, la Piscine est animée d’une énergie qui doit beaucoup aux Amis du musée et à son Cercle d’entreprises mécènes présidé par Axelle Lottin, directrice de CIC Banque privée à Lille. « Pour le montage d’expositions et les achats d’œuvres, leur aide est irremplaçable, souligne Bruno Gaudichon. Ce sont eux qui permettent notre hyperactivité. »

Bruno Gaudichon, directeur du musée d’Art et d’Industrie la Piscine de Roubaix

La Piscine, un profond succès

Bruno Gaudichon.

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Master droit de l’immobilier et de son fi nancementDes juristes formés au droit de l’immobilier, mais aussi au fi nancement et à la fi scalité immobilière

Master droit des affaires internationales et des transportsDes juristes formés au droit des affaires internationales appliqué au droit des transports

Master droit des contrats publicsDes juristes maîtrisant les problématiques liées à la passation et à l’exécution des contrats publics

Master justice et médiationMaîtrise des principes et des techniques de modes alternatifs de règlement de litiges

La formation des assistants juridiques (BAC + 3)

Licence professionnelle pratique juridique de l’entreprise : formation ouverte à l’apprentissage

Une formation en alternance professionnalisante préparant à la pratique du droit en entreprise sur l’aspect social (rédaction de contrats, élections professionnelles), commercial (droit des sociétés, tenue d’assemblée), contractuel (contrats spéciaux, contrats d’exploitation) et judiciaire (sûretés et recouvrement de créances).

DES ETUDES JURIDIQUES AU SERVICE DE L’ENTREPRISE

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage48

Emmanuelle Raës, directrice de l'Orchestre Régional de Douai

Un orchestre très Douai

Patrie de l’illustre Henri Dutilleux, la Cité de Gayant rayonne musicale-ment grâce à son orchestre régional, formation symphonique polyva-lente qui privilégie le système de l’intermittence.

Formé au début des années 70, l’Orchestre Régional de Douai joue la flexibilité afin de pro-poser une programmation généreuse qui recou-vre les musiques classique, romantique, moderne et contemporaine. La structure administrative emploie cinq permanents, et les musiciens – l’Orchestre aligne jusqu’à soixante-dix pupitres en grande formation symphonique – sont tous intermittents du spectacle. « Economique, ce mode de fonctionnement nous permet de pro-poser une douzaine de programmes différents par an, pour tout public », explique Emmanuelle Raës, directrice de l’Orchestre. Les interprètes sont souvent aussi des enseignants qui apprécient de pouvoir garder ainsi un contact avec la scène.

L’enfance de l’art

Subventionné par la Ville de Douai, la Communauté d’Agglomération du Douaisis, le Département et la Région, l’Orchestre régional dispose d’un budget annuel de 900 000 €, dont environ 30% de ressources propres. Hyperactif, il s’est produit à ce jour dans 162 communes du Nord - Pas-de-Calais et donne environ 60 concerts chaque année. Son ancrage territorial ne l’empêche pas d’être prestataire de concerts un peu partout en France et parfois même à l’étranger. « Douai jouit d’un vrai prestige musical grâce à l’aura d’Henri Dutilleux et la Région Nord-Pas-de-Calais est un vivier de musiciens très important », note Emmanuelle Raes. « Notre vocation est, entre autres, d’entretenir cette flamme musicale en travaillant beaucoup la diffusion vers le jeune public. 50% de notre activité vise les scolaires, dès quatre ou cinq ans », ajoute-t-elle. « C’est un public exigeant, quand ça ne leur plaît pas, on l’entend tout de suite », s’amuse Emmanuelle Raës. Réputé

pour son expertise pédagogique, l’Orchestre commande et crée régulièrement des œuvres destinées aux enfants comme « Fée Rose », « Loup lou ! » ou « Peter Pan ».

Travailler en harmonie

Déjà épaulé par une dizaine d’entreprises mécènes, notamment EDF, Renault, le Crédit du Nord la Caisse des dépôts et Consignations, l’orchestre douaisien est en recherche permanente de soutiens et de partenariats nouveaux. « Pour bien développer l’activité d’un ensemble musical dans un contexte difficile, l’aide du privé est

indispensable. Les possibilités sont vastes : il peut s’agir d’une aide à la commande d’œuvres, d’un parrainage de concert ou d’un soutien à l’édition discographique (l’Orchestre vient de publier un livre-CD « Entre Terres », une création de Nicolas Bacri et Philippe Murgier autour de l’univers minier), avec des retombées intéressantes pour l’entreprise en termes d’image », explique Emmanuelle Raës. Conscient de la nécessité d’une stratégie culturelle de territoire, l’Orchestre travaille aussi en synergie avec d’autres structures, tel l’Office du tourisme, qui propose des week-ends ou des journées de découverte de la ville autour d’un concert.

Emmanuelle Raës.

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MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 4949

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Sophie Lévy, directrice-conservatrice du LaM Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut

L’âme d’un grand musée

Rouvert en 2010 avec de nouvelles surfaces, une nouvelle collection d’art brut et le nouveau nom de LaM, le musée de Villeneuve d’Ascq pour-suit sa mission de conservation et de présentation tout en développant les synergies régionales et le mécénat.

« Même si notre objectif n’est pas la rentabilité, mais avant tout la valorisation de collections inaliénables, il y a certainement

des similitudes entre la direction d’un musée et celle d’une entreprise, notamment sur le plan stratégique », estime Sophie Lévy, la jeune directrice du LaM, à la tête d’une équipe de 53 personnes. Niché dans son écrin de verdure, comme à l’écart du monde, le musée de Villeneuve d’Ascq est pourtant classé parmi l’élite des musées français par le respecté Journal des Arts. Financé principalement par LMCU, le LaM va passer, dès 2012, au statut d’Etablissement public de coopération culturelle (EPCC). Il fonctionne pour le moment sous une forme associative, avec son propre conseil d’administration. Son budget annuel d’acquisitions atteint 400 000 euros.

Trésors modernes et collection d’art brut

« La spécificité du LaM, c’est d’œuvrer dans trois domaines : l’art moderne, l’art contemporain et l’art brut. Avec la volonté de souligner leur com-plémentarité et leurs imbrications profondes », indique Sophie Lévy. Inauguré en 1983 autour de la donation des époux Masurel – deux cents œuvres d’art moderne dont de nombreux chefs-d’œuvre signés Picasso, Braque, Modigliani ou Rouault – le musée s’est enrichi d’acquisitions régulières et surtout, depuis sa réouverture, du fonds de l’Aracine, la plus importante collection d’art brut de France. Il possède aujourd’hui plus de 4 500 pièces, présentées en alternance au gré de deux grandes expositions temporaires par an et de présentations permanentes renouvelables.

Ouverture permanente sur l’extérieur

« Bien gérer le musée, c’est à la fois protéger et valoriser les collections, organiser des expositions marquantes mais aussi inscrire l’établissement dans des synergies culturelles fortes », précise Sophie Lévy. Ainsi, le LaM est acteur de grands événements comme « Dessiner-Tracer », qui fédère autour de l’association des conservateurs des musées du Nord – Pas-de-Calais vingt musées en Belgique, Picardie et Nord - Pas-de-Calais sur le thème du dessin. Il fait partie du réseau Lille MAP, qui réunit également le musée la Piscine, le Palais des Beaux-Arts de Lille, le MUba et le Fresnoy Studio National autour d’actions de promotion vers les publics transfrontaliers et participe activement aux événements organisés par ‘lille3000’. « Si riches que soient ses collections, insiste Sophie Lévy, un musée n’existe qu’en tissant des liens avec l’extérieur. » Et la jeune femme de souligner avec satisfaction la vitalité de l’association des Amis du Musée, qui a doublé le nombre de ses adhérents depuis la réouverture en 2010 et celle de Regards & Entreprises, le club d’entreprises fondé en 1992, présidé par Vincent Bouffard, directeur de Vinci Energies Nord. « Nous nous réunissons plusieurs fois par mois. Les membres du club prennent un intérêt réel à nos projets, et leur intelligence stratégique nous est extrêmement précieuse pour le développement du LaM. »

Sophie Lévy. Photo : M. Lerouge / LMCU.

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Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage50

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La région Nord - Pas-de-Calais se prépare à l'événement planétaire que vont constituer, l'été prochain à Londres, les Jeux Olympiques 2012. Consciente de l'opportunité de ces jeux pour la région toute entière, la Côte d'Opale fait feu de tout bois depuis deux ans en mul-tipliant les projets. Notamment dans le Pas-de-Calais et particulièrement dans l'Audomarois.

L'exemple Audomarois vaut le détour : à Arques, les pouvoirs publics ont investi plus de 8 millions d'euros dans la réalisation d'un complexe gym-nique de gamme mondiale. L'équipement est com-plet : six salles reprenant l'ensemble des activités gymniques dont un plateau de 1 800 m² et 3 autres de 520 m². Les hauteurs culminent à 12 mètres, les tribunes à 1 000 places et une salle de musculation de plus de 100 m² termine le tour du propriétaire. Moderne, le bâtiment est au top des critères envi-ronnementaux. « La salle est calée sur les normes 2020. Les 1 200 m² de panneaux photovoltaïques nous fournissent la totalité de notre électricité et nous fabriquons nous-mêmes l'énergie que nous utilisons. Le surplus couvre les frais de fonction-nement tels que la gestion des espaces-verts et le ménage. Nous récupérons également l'eau. Nous avons ajouté une citerne cet hiver pour augmenter notre capacité. Enfin, des pompes à chaleur nous alimentent en chauffage », explique Thierry Large, responsable du site arquois. L'équipement est d'ail-leurs classé Très Haute Performance Energétique.

Genèse d'un projet

Initialement, la ville avait budgété 7,8 millions d'euros pour le projet. Répartissant la charge sur ses partenaires, elle ne devait en supporter qu'un peu plus de 10%. L'Etat y allant de 9,62%, la Région et le Département du Pas-de-Calais de près de 27% chacun. Enfin, la Communauté d'agglo-mération de Saint-Omer (CASO) terminait le tour de table pour près de 15% du coût. Thierry Large se souvient : « Nous réfléchissons à ce projet depuis 2008; la décision est intervenue fin 2008, et le début des travaux en mai 2009 pour une livraison en décembre 2010. » Le responsable du site arquois poursuit : « Nous devions agrandir notre salle de gymnastique. Nous étions sur 4 lieux différents...

Nous sommes le plus grand club de France avec 1 700 licenciés et 14 salariés. J'ai conseillé à la Ville de construire une nouvelle salle plutôt que de rénover l'existant. » Bonne idée, car le budget de rénovation était de 2,3 millions d'euros. Avec le redimensionnement du projet (dont le coût s’élève à 8 millions d’euros TTC), la part de la Ville a baissé...

Perspectives

« `L'après J.O.́ est déjà dans les tuyaux ; début décembre, l'équipe nationale du Brésil est venue finir sa préparation. Les Pays-Bas, la Belgique, la France la Croatie suivent tout au long du prin-temps », égrène Thierry Large. En mai, une compé-tition internationale est programmée. Ensuite, ce seront les J.O. Avec une perle : « l'équipe nationale anglaise s'entrainera ici ! Vous imaginez ? Ce sont les organisateurs », sourit-il. Il y aura encore le Japon et l'équipe de France qui seront à résidence les trois dernières semaines d'avant les J.O. L'Audomarois fera durer le plaisir avec un événement prévu en

octobre 2012 : « Communica sport », un retour sur les jeux. Le territoire fera le bilan et mettra à l'hon-neur les athlètes français dans un « gala des élites ». Pour la suite, le complexe ne restera pas vide. L'objectif du club est de passer la barre des 2 012 adhérents cette année. Ancré dans son territoire, le complexe accueillera aussi 600 scolaires ainsi qu'une centaine d'étudiants en STAPS (1) qui viendront en formation pendant dix semaines. La conclusion est édifiante : « Nous avons des demandes pour 2013 (championnat d'Europe), 2014 (championnat universitaire) et 2015 (championnat du monde) à Glasgow. Ce sera la même configuration qu'au-jourd'hui. Glasgow est à deux heures d'avion », ajoute le responsable du site. L'Eurorégion sera le terrain naturel des démarches commerciales de l'équipement : fédérations belges, bataves, alle-mandes, les clubs de l'Eurorégion... Mais aussi des entreprises qui pourront réserver le quartier VIP ou louer les espaces et les services de remise en forme.

(1) STAPS : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives

Thierry Large, responsable du complexe gymnique d'Arques

Les Jeux Olympiques de Londres 2012 passeront par le gymnase d'Arques

Thierry Large.

Le projet en travaux en 2010. Sous le dôme du complexe gymnique.

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MEDEF Grand Lille / Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 51

D o s s i e r : S p o r t e t C u l t u r e

Sandrine Vezilier, directrice du musée de Flandre

Le musée de Flandre :un haut lieu de culture au Mont Cassel

Rouvert en octobre 2010 après son passage dans le giron départemental et sa rénovation complète, le musée de Flandre à Cassel est un équipement muséal de pointe doté d’un indéniable supplément d’âme.

Perché au sommet du Mont Cassel, avec une vue magique sur la plaine fla-mande, le dernier-né des musées départementaux du Nord est sans doute le plus spectaculairement situé et l’un des mieux logés. « Notre bâtiment, une ancienne châtellenie du XVIe siècle de style maniériste, est d’une qua-lité exceptionnelle », fait remarquer Sandrine Vézilier, la jeune directrice du musée de Flandre. « Les visiteurs le disent très souvent, c’est un lieu où l’on se sent bien. » Il est vrai que les moyens, le temps et l’énergie n’ont pas été épargnés pour transformer l’Hôtel de la Noble-cour, musée ethnographique municipal qui menaçait de tomber en ruine à la fin des années 90, en fleuron culturel du Nord.

Une bulle d’art

« Il a fallu treize années d’études et de travaux et un investissement de 9 millions d’euros pour mener à bien le projet », raconte Sandrine Vézilier. L’édifice a dû être entièrement renforcé en structure à l’aide de micro-pieux avant d’accueillir ses nouveaux planchers en béton. Les collections, quant à elles, ont été enrichies à hauteur d’un million d’euros d’acquisi-tions et élargies à l’art contemporain. Des efforts récompensés au-delà de toute attente puisque la fréquentation, espérée autour de 50 000 visiteurs par an, dépasse les 100 000 visiteurs pour la première année d’exploita-tion. « En plus du charme des lieux, notre travail sur la muséologie et la muséographie a porté ses fruits, estime Sandrine Vézilier, le musée est conçu comme une bulle, on y est un peu à l’écart du monde, entouré d’art mais pas submergé. C’est un endroit à l’échelle humaine, qui invite le visiteur à prendre son temps.» Conçu comme un instrument de mise en valeur de la culture flamande dans toutes ses dimensions, le musée s’avère très attractif pour les touristes de Flandre-Occidentale et des Pays-Bas, qui représentent environ 30% des visiteurs. En revanche, preuve pour Sandrine Vézilier de « la survivance des frontières culturelles », il reçoit relativement peu de visiteurs du Pas-de-Calais, pourtant tout proche.

Des expositions de haut vol

Doté de 700 000 e, le musée de Flandre est en mesure d’affecter à ses deux expositions temporaires annuelles des moyens ambitieux, qu’il entend renforcer encore en développant son réseau de mécénat d’entre-prise. Présentée jusqu’à fin janvier avec le concours du Crédit Agricole et de France Bleu Nord, l’exposition de sculpture intitulée « Fascination Baroque » mérite son titre. Des œuvres de haute qualité, venues de grands musées, y sont montrées dans une scénographie sobre et élégante. Programmée l’automne prochain, l’exposition « Marguerite Yourcenar et la peinture flamande » est déjà alléchante. Ces expositions-phares ont des retombées économiques appréciables, notamment pour les commerçants, hôteliers et restaurateurs de Cassel. Elles offrent aussi, dit fièrement Sandrine Vézilier, « un bénéfice peu quantifiable mais certain en terme d’image de marque pour le Nord ».Sandrine Vezilier.

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A c t u a l i t é s

Semestriel Décembre 2011/Janvier 2012 : L'entreprise s'engage

Retour sur la 17e soirée des entrepreneurs et des mandataires du MEDEF Grand-Lille

Le temps d’une soirée organisée par le MEDEF Grand-Lille et en partenariat avec la chambre de commerce de Wallonie picarde, plus de 200 entrepreneurs se sont retrouvés le 18 mai 2011 pour échanger en toute convivialité sur le maillage des territoires du Grand-Lille et du Tournaisis.Comme tous les ans, la soirée repose sur deux fondamentaux. «La pre-mière consiste à valoriser les hommes et les femmes qui tiennent des mandats aux noms de leurs pairs chefs d’entreprise et défendent les thèses de l’entreprise. Ils sont plus de 1 500 dans le ressort du territoire du MEDEF Grand-Lille. La seconde est de faire de cette soirée un lieu d’échanges entre le monde de l’économie et la société civile», explique Michel Hermand, président du MEDEF Grand-Lille.Pour cette 17e édition, la CCI Wallonie picarde était associée à la table ronde. Le thème de cette rencontre portait en effet sur le développement des contacts entre les entrepreneurs des deux régions et sur la stratégie mise en place par les élus. Jean-Pierre Guillon, président du MEDEF Lille-Métropole, Philippe Luyten, président de la chambre de commerce et d’industrie de Wallonie picarde, Rudy Demotte, ministre-président de Wallonie, et Pierre de Saintignon, vice-président du conseil régional Nord-Pas-de-Calais, étaient accompagnés de chefs d’entreprise des deux régions et leurs expériences respectives.Ensemble, les idées ne manquent pas : Eurométropole, le Comité Grand-Lille, les projets transfrontaliers… Autre idée évoquée et partagée par tous, celle de favoriser la constitution de clubs de chefs d’entreprise

franco-belges qui pourraient continuer à se former ensemble, comme avec APM ou Plato, sur le modèle des business clubs, un point fort des entreprises belges. Toutefois, cet échange est loin d’être unilatéral car l’implication des entreprises françaises au sein des écoles inspire aussi fortement la Wallonie.Le maillage. Derrière ce simple mot, une grande réflexion : comment faire pour que des chefs d’entreprise éloignés de 30 kilomètres des uns et des autres puissent travailler ensemble ? Une réflexion à laquelle le MEDEF et la CCI WaPi réfléchissent de concert pour accompagner les entreprises à l’émergence des affaires. Si appartenir à l’espace Schengen et au marché unique est un atout pour développer les échanges économiques, il n’en subsiste pas moins des dif-férences culturelles, voire linguistiques. Les entrepreneurs désirant passer la frontière peuvent ainsi compter sur l’aide de structures de collaboration transfrontalière, au sein desquelles des organismes privés et publics ainsi que des universités se sont regroupés. «La Wallonie picarde est le lien entre les métropoles lilloise et bruxel-loise, aime rappeler Philippe Luyten. Nous savons qu’à la frontière de Villeneuve-d’Ascq se trouvent des étudiants qui, pourtant, ne viennent pas chez nous pour étudier. De plus, 40% des universités de Mons et 30% de Bruxelles sont composés d’étudiants de Wallonie picarde.» De cette problématique est né un projet ambitieux, le e-campus, un campus dédié à l'apprentissage des métiers de l'Internet. Un projet fédérateur pour le territoire de l'Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai.

De gauche à droite, Jean-Pierre Guillon, Président régional du MEDEF, et Rudy Demotte, Ministre Président de Wallonie.

Comme à l’accoutumée, un grand moment d'émotion partagé par tous lors de la remise des diplômes. Cette année, cinq mandataires ont été mis à

l’honneur pour leur parcours exemplaire et un diplôme leur a été remis par Daniel Thebault, Président de la commission des mandats au MEDEF ainsi que par les présidents des MEDEF territoriaux du MEDEF Grand Lille. Les lauréats par territoire sont : Grand Lille : Serge Ducrocq, diplôme d'excellence ; Flandre Lys : Patrick Cuvellier, diplôme d'honneur ; Audomarois : Roger Wattrelos, diplôme d'honneur ; Lille Métropole : Pierre Henninot, diplôme d’honneur ; Douai : Alain Bavière, diplôme d'honneur.

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