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Prof. Dr Michaël ReichertsL’entretien psychologique I – SA 2009
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Cours en Psychologie clinique avec travaux pratiques
L’entretien psychologique et counseling I
Année académique 2009-2010, semestre d’automne
2ème année du Bachelor of Science in PsychologyModule « Compétences de base »
Assistante: lic.phil. Catherine Hulmann
Prof. Dr Michaël ReichertsL’entretien psychologique I – SA 2009
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Prof. Dr Michaël ReichertsL’entretien psychologique I – SA 2009
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Buts didactiques – acquis pédagogiques
Savoir : connaissances portant sur
• Les caractéristiques de l’approche centrée sur la personne comme méthode de thérapie et de conseil
• Les hypothèses étiologiques et du dysfonctionnement de l’approche – modèles classiques et récents
• Les méthodes et techniques élémentaires d’intervention et les nouvelles techniques de l’approche TCP
• Outils et échelles pour l’évaluation des processus thérapeutiques (interventions etc.)
• Recherches empiriques portant sur les effets, les processus et l’explication de l’efficacité
• Indication psychopathologique et procédurale
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Buts didactiques – acquis pédagogiques
Savoir-faire :
• Savoir analyser et comprendre les énoncés / formulations des clientEs
• Savoir formuler des réponses thérapeutiques selon les techniques de la TCP
• Savoir évaluer les énoncés des clientEs et les interventions des thérapeutes à l’aide d’échelles
• Établir un contact et une relation d’aide• Être à l’écoute d’unE clientE• Réaliser les interventions de base de la TCP
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Buts didactiques – acquis pédagogiques
Savoir-être :
• Vivre la relation d’aide et les interventions de la TCP• Reconnaître les exigences et difficultés liées au contact
avec autrui dans le contexte de l’aide psychologique• Reconnaître l’impact enrichissant sur soi-même des
interventions d’aide• Meilleure connaissance de soi-même• Meilleure connaissance de soi-même vis-à-vis d’autrui
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Prof. Dr Michaël ReichertsL’entretien psychologique I – SA 2009
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Programme du cours 16.9. Séance d'introduction. La thérapie centrée sur la personne,
le "generic model of psychotherapy" et d’autres approches thérapeutiques
23.9. Les modèles du dysfonctionnement psychique et du changement thérapeutique de Rogers.Interventions visant la relation thérapeute-client I:les variables de base (l'empathie, la considération positive et la congruence)
30.9. Interventions visant la relation thérapeute-client II:les variables de base et l’auto-exploration du client
7.10. Interventions visant la relation thérapeute-client III:les variables de base et d’autres variables de l’intervention
14.10. Nouveaux modèles du dysfonctionnement psychique et de l'intervention thérapeutique : l'intervention différentielle en fonction du trouble, de la personnalité et du processus
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Programme du cours (suite)21.10. Les interventions ciblées : questionnement, confrontation,
processus explicatif et clarification, "focusing", process-experiential and emotion-focused intervention
28.10. Recherches empiriques et modèles explicatifs de l’efficacité de la TCP (“modus operandi”); Indications de la TCP
4.11. Validation de la partie théorique du cours
Partie entraînement à l’entretien - exercices avec supervision
11.11. Séance de pratique 18.11. Séance de pratique25.11. Séance de pratique 2.12. Séance de pratique 9.12. Séance de pratique (séance plénière cohorte A)
16.12. Séance de pratique (séance plénière cohorte B)
Chaque personne et groupe présentera brièvement son travail lors de la séance plénière
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Lectures obligatoires
• Reicherts, M. (2006). L’entretien psychologique. L’approche centrée sur la personne et de nouvelles approches de la thérapiepar entretien (Manuel). Fribourg : Département de Psychologie.
(en langue allemande: Reicherts, M. (2005). Ansatzpunkt Therapeut-Patient-Beziehung: Gesprächstherapeutisch orientierte Psychotherapie. In M. Perrez & U. Baumann (Hrsg.), Lehrbuch Klinische Psychologie – Psychotherapie (3. vollst. überarb. Aufl.) (pp. 476-498). Bern: Huber)
• Documents distribués lors du cours (slides / hand-out)
• Documents distribués pour exercices et tâches à domicile
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Des ouvrages caractérisant les phases de la TCP
Rogers, Carl R. (1942). Counselling and psychotherapy. Newer concepts in practice. Boston : Houghton Mifflin.Rogers, C. (1951). Client-centred therapy. Its current practice, implications and theory. Boston : Houghton Mifflin.Rogers, C. (1957). The necessary and sufficient conditions of therapeutic personality change. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 21, 95-103.Rogers, C. (1959). A theory of therapy, personality, and interpersonal relationships, as developed in the client-centred framework. In S. Koch (ed.), Psychology. A study of a science. Vol. III : Formulations of the person and the social context (pp. 184-256). New York : McGraw Hill.Rogers, C. (1970). Carl Rogers on encounter groups. New York : Harper & Row.
Ouvrage récent et intéressant de C. Rogers:Rogers, C.R. (2001). L’approche centrée sur la personne. Anthologie des textes. Lausanne : Editions Randin.
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Des ouvrages caractérisant les phases de la TCP (suite)
Gendlin, E.T. (1962). Experiencing and the creation of meaning. New York : The Free Press of Glencoe.Gendlin, E.T. (1978). Focusing. New York: Everest House.Rice, L. & Greenberg, L.S. (1990). Fundamental dimensions in experiential therapy. New directions in research.Tscheulin, D. (1990). Confrontation and non-confrontation as differential techniques in differential client-centered therapy. In G. Lietaer, J. Rombauts & R. van Balen (Eds.), Client-centered and experiential therapy in the nineties (pp. 327-336). Leuven : LeuvenUniversity Press.Sachse, R., Atrops, A., Wilke, F. & Maus, C. (1992). Focusing. Ein emotionszentriertesPsychotherapie-Verfahren. Huber : Bern.Sachse, R. (1992). Zielorientierte Gesprächspsychotherapie. Göttingen: HogrefeSachse, R. (2003). Klärungsorientierte Psychotherapie. Göttingen: Hogrefe.Sachse, R. et al. (2009). Grundlagen und Konzepte KlärungsorientierterPsychotherapie. Göttingen: Hogrefe.Greenberg, L.S., & Paivio, S. (1997). Working with the emotions in psychotherapy. New York: Guilford Press.Greenberg, L.S. (2004). Emotion-Focused Therapy. Washington: American Psychological Association.
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L’approche centrée sur la personne et d’autres approches
Critères, buts, axes principaux des méthodes et interventions
Le modèle générique de la psychothérapie (Howard & Orlinsky)
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Carl R. Rogers (1902-1987) – Notes biographiques
Naissance 1902, éducation dans une atmosphère familiale très religieuse et exigeante en termes du travail et des règles éthiques
Etudes et formations:
Agronomie, ensuite changement vers la théologie
« Teachers college », avec la psychologie comme branche, doctorat en psychologie 1931
Travail en psychologie clinique et counselling
Voyages importants déjà lors de ses premières études, entre autre en Asie; connaissances du bouddhisme Zen
Développement de l’approche non-directive et centrée sur le client, démarquée de la psychanalyse
Fondation du « Center for Studies of the Person » 1968 – approches humanistes
Le travail et l’ouvrage de C..Rogers ont connu une réputation mondiale, à partir des années 60
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Interventions en psychologie clinique“Psychothérapie” versus “conseil”Thérapie Conseil
Relation thérapeutique Relation d’aide / de conseil
Changement important Résolution d’un problèmeou restructuration au niveau circonscrit par l’information,comportemental, cognitif, affectif, la prise de décision, et/ou social l’aide pour la réalisationau niveau de la personnalité
Diagnostic psychopathologique, Analyse du problèmediagnostic orienté vers l’intervention et évaluation
Tout l’éventail de méthodes Méthodes de l’entretien thérapeutiques, plus les et du conseil, plus certaines les méthodes de l’entretien, etc. techniques de provenance
thérapeutique
Séances régulières et Séances souvent moins plus nombreuses régulières et nombreuses
Durée plus longue Durée plus courte
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Critères pour une "méthode scientifique de thérapie psychologique"
Méthode
• utilisant des moyens psychologiques• basée sur une théorie scientifique du fonctionnement
psychique et de la personnalité et ses troubles• fondée sur une théorie scientifique de la modification des
troubles• présentant des évidences empiriques de ses effets,
positifs et négatifs• portant sur des troubles du comportement ou des états de
souffrance considérés comme requérant une intervention• pratiquée par des personnes formées et compétentes
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Caractéristiques des approches (Huber,1993)Thérapies humanistes ou “expérientielles”
1. Conception étiologiqueAliénation de l’expérience, manque de congruence entre l’expérience et le concept de soi (le « Self »)2. Concept de la santé - but thérapeutique Promotion de l’actualisation de soi, de la croissance personnelle, de l’autonomie, de l’authenticité et de la spontanéité3. Moyens thérapeutiquesRencontre, empathie, considération positive et authenticité, dialogue, « focusing », « experiencing », etc. 4. Perspective temporelleCompréhension du présent à partir de l’expérience vécue présente (l’ici et maintenant), thérapie brève ou à terme moyen5. Rôle du thérapeutePartenaire dans un dialogue acceptant l’autre, mutuellement permissif, « non directif »
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Les thérapies "expérientielles" Caractéristiques générales (d’après Greenberg et al., 1994)
1. Utilisation de la méthode "phénoménologique", se basant principalement sur le processus de la (prise de) "conscience" ("awareness") et les expériences du patient; les approches sont orientées vers la "découverte"
2. La relation thérapeutique égalitaire, centrée sur la personne, est centrale pour la thérapie; valorisation du fait que le patient est "unique"; le patient est "l'expert" de son expérience
3. Le but est de renforcer le potentiel du patient à accroître, à développer son autonomie, son auto-détermination et sa capacité de choisir
4. La nouvelle "conscience" ("awareness") et la génération de nouvelles significations sont à la base du changement
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Stratégies d’intervention et approches psychothérapeutiques
Aide directeà la résolutiondes problèmes
Clarification / Explication
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Modèle générique : facteurs communs du processus thérapeutique
Micro-effets(après séance) Macro-effets
(fin de thérapie)
Contact avec soi-mêmeOuverture, exploration de soi
Impact de la réalisationthérapeutique (en séance)
Modèle du traitementContrat thérapeutique
Rôle Rôle
Patient Thérapeute
Présentation du problème Reconstruction du problèmeInterventions thérapeutiques
Participation « technique » Intervention « technique »
Relation thérapeutiqueAlliance de travail
Résonance empathiqueAffirmation mutuelle
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Buts thérapeutique et leur perspective temporelle
Développement de soi actif et orienté.Développement du jugement personnel.Ouverture à la réalité
Acceptation de l’expérience propre.Perception différenciée de soi et de l’entourage.Changement de la structure de soi.Augmentation de la flexibilité.Diminution de la tension interne
Expérience vécue (« experiencing »).Exploration de soi.Différenciation entre expériences anciennes et nouvelles.Intégration des expériences nouvelles (modification du concept de soi)
Thérapie non directive
Buts à long terme ou concepts de santé psychique
Buts à moyen terme ou critères de réussite thérapeutique
Buts à court terme ou buts de méthode
Ecoles de thérapie
Buts des différentes écoles thérapeutiques (d’après Lohmann, 1980)
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Buts thérapeutiques et leur perspective temporelle
Force du Moi (capacité de perception adéquate de la réalité).Action guidée par la compréhension de la situation.Capacité de remettre à plus tard la satisfaction des besoins et désirs
Prise de conscience de besoins, affects et cognitions refoulés.Satisfaction de besoins actuels et recherche de nouvelles possibilités de satisfaction
Association libreTravail avec des interprétations, la situation de transfert et l’épreuve de la réalité
Psychanalyse
Buts à long terme ou concepts de santé psychique
Buts à moyen terme ou critères de réussite thérapeutique
Buts à court terme ou buts de méthode
Ecoles de thérapie
Buts des différentes écoles thérapeutiques (d’après Lohmann, 1980)
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Buts thérapeutique et leur perspective temporelle
Compréhension des conditions occasionnant les problèmes personnels.Elargissement des compétences.Changement de la perception de soi et de l’entourage.Liberté, compréhension, autonomie
Restructuration du répertoire comporte-mental : élimination des comportements inadéquats et stabilisation des comportements adéquats nouveaux.Autocontrôle
Changements dans l’entourage renforçant. Restructuration des comportements inadéquats (en partant des problèmes de fond).Acquisition de com-portements nouveaux.Passage du renforce-ment par autrui au renforcement par soi-même
Thérapie comporte-mentale
Buts à long terme ou concepts de santé psychique
Buts à moyen terme ou critères de réussite thérapeutique
Buts à court terme ou buts de méthode
Ecoles de thérapie
Buts des différentes écoles thérapeutiques (d’après Lohmann, 1980)
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Extrait d'un entretien (Rogers, 1942; 1989) 1 / 2C1. Je n’ai pas parlé de tout ça dans mes lettres à mes parents. Dans le
passé, ils ne m’ont été d’aucune aide à ce point de vue et si je peux les laisser en dehors de ça le plus possible, je le ferai. Mais il y a une petite question de notes à expliquer et elles ne sont pas bonnes et je ne sais pas comment je vais faire pour régler ça sans leur en parler. –Me conseilleriez-vous de leur parler ?
T1. Si vous m’en disiez un peu plus sur ce que vous en avez pensé.C2. Eh bien, je pense que j’y suis obligé, parce que ...T2. C’est une situation à laquelle vous devez faire face.C3. Oui, c’est pas la peine de tourner autour de la question, même s’ils ne
peuvent pas la prendre comme il le faudrait; j’ai déjà échoué à l’épreuve de gymnastique; je ne suis pas venu, tout simplement. J’ai été négligent. Or ils savent qu’on ne peut pas échouer en gymnastique sans être négligent. Ils me demanderont pourquoi...
T3. Cela sera assez dur pour vous de leur dire.C4. Oui. Oh, je ne sais s’ils vont me... déclarer coupable. Je pense que
oui, parce que c’est ce qu’ils ont fait jusqu’à présent. Ils ont dit : « C’est ta faute. Tu n’as pas assez de force de volonté, ça ne t’intéresse pas. » C’est ce que j’ai toujours entendu dans le passé. D’une certaine manière, je leur ai dit que je m’étais amélioré de ce point de vue. J’étais... j’étais très bien au dernier trimestre. Enfin, je n’étais pas tout à fait très bien, mais ça n’a fait qu’empirer. (Silence).
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Extrait d'un entretien (Rogers, 1942; 1989) 2 / 2T4. Vous pensez qu’ils ne vont pas comprendre et qu’ils vont vous
condamner pour vos échecs.C5. Eh bien, mon... je suis à peu près sûr que mon père le fera. Ma mère
peut-être pas. Il n’a pas été... il n’a pas l’expérience de ces choses; il ne sait tout simplement pas ce que c’est. « Manque d’ambition », voilà ce qu’il dira. (Silence)
T5. Vous pensez qu’il ne pourrait jamais vous comprendre ?C6. Non, je ne pense qu’il soit... qu’il soit capable de me comprendre, ...
parce que je ne m’entends pas avec lui, pas du tout !T6. Vous le détestez beaucoup ?C7. Oui, j’ai... j’ai vraiment été acharné contre lui pendant un moment et je
suis sorti de cet état, et maintenant je ne suis pas acharné contre lui, mais j’ai... j’ai en quelque sorte honte. Je pense que ça, c’est ce qu’il y a de plus fort de tout, une impression de honte qu’il soit mon père. (Silence)
T7. Vous avez l’impression qu’il n’est pas très bien ?C8. Eh bien, c’est lui qui me pousse à faire des études ... (quelque mots
incompréhensibles), je m’excuse de dire ça, mais c’est mon avis. Je pense qu’il a beaucoup à faire.
T8. C’est quelque chose qui vous a affecté profondément, pendant longtemps.
C9. Oui… (Long silence)
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Le processus thérapeutique :les niveaux, les séquences et les unités d’analyse
Niveau des représentations• compréhension• intention
Niveau des comportements• verbaux• non verbaux
CC11
TT11
CC22
TT22
CC33
CC11
TT11
CC22
TT22
CC33
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Le (dys) fonctionnement psychique :
Le Self et l’expérience
La conception « classique » de Rogers
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La conception de Rogers (1951, 1965) : le « Self »
En parlant de « l’idée ou image du Moi (ou de Soi) » et de « structure du Moi » Rogers caractérise le « Self » comme suit :
« Ces termes servent à désigner la configuration expérientielle composée de perceptions se rapportant au moi, aux relations du moi avec autrui, avec le milieu et avec la vie en général, ainsique des valeurs que le sujet attache à ces diverses perceptions... »« Une autre caractéristique importante de cette configuration expérientielle, c’est qu’elle est disponible à la conscience –encore qu’elle ne soit pas nécessairement consciente ou pleinement consciente »
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Le modèle du dysfonctionnement de Rogers I
Le « concept du Self »
• Comprend des concepts (perceptions, convictions) importants etstables de la personne concernant elle-même (« Je suis un raté »).
• Se développe sur la base des expériences de la personne avecelle-même, notamment sur la base des interactions avec d’autrespersonnes importantes (« significant others »).
• Représente le cadre de référence interne pour toute expériencede la personne, y compris les nouvelles expériences.
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Le modèle du dysfonctionnement de Rogers II
L’ « incongruence »
• Se réfère à une situation où de nouvelles expériences importantesne peuvent pas être intégrées dans le concept du Self.
• Les expériences sont déformées ou lacunaires (ignorées).
• Le concept du Self devient rigide et empêche de faire lesexpériences correctement.
• L’incongruence engendre un fonctionnement de l’expérience et du comportement négatif : notamment des réactions affectivesde tension et d’anxiété, les comportements de passivité,d’évitement et de résignation.
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Self-Concept Expériences
BExpériences
déforméeset perçuescomme si
elles faisaient partie du concept du Self
Expériencesnon symbolisées car noncongruentesavec le concept du Self
CExpériencescorrectement
symbolisées etperçues
Congruenceentre Self et expériences
A
Le modèle de congruence/incongruence de l'expérience selon Rogers (1951)
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Self-Concept Expériences
Le modèle de congruence/incongruence de l'expérience selon Rogers (1951)
B«Je suis un
incapable face aux
problèmestechniques»
AJe fais
l'expérience de mon
incapacitéface aux
problèmes techniques
L'expérience de succès/résolution d'un problèmetechnique
C
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Self-Concept Expériences
Le modèle de congruence/incongruence de l'expérience selon Rogers (1951)
B
«Je suis quelqu’un
qui ne ressent quede la colère envers son
père»
ALors des contacts
avec mon père, je
ressens de l’aversion contre lui
CL'expérience des sentimentspositifs envers mon père
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Prof. Dr Michaël ReichertsL’entretien psychologique I – SA 2009
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Self-Concept Expériences
Le modèle de congruence/incongruence de l'expérience selon Rogers (1951)
B
«Je suis quelqu’un
qui ne ressent quede la colère envers son
père»
ALors des contacts
avec mon père, je
ressens de l’aversion contre lui
CL'expérience des sentimentspositifs envers mon père
Expériences déformées comme faisant partie du Self
Expériences non symbolisées car
non congruentes avec le Self
Prof. Dr Michaël ReichertsL’entretien psychologique I – SA 2009
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Self-Concept Expériences
B C
Expériencescorrectement
symbolisées etperçues
Congruenceentre Self et expériences
A
Le modèle de congruence/incongruence de l'expérience selon Rogers (1951) : intégration et congruence comme but
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Prof. Dr Michaël ReichertsL’entretien psychologique I – SA 2009
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L’hiérarchie des besoins selon Maslow
Développement de la personnalité
Besoins physiologiques
Sécurité
Liens sociaux
Valorisation du Self
Réalisation / actualisation du Self
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L’évolution de la TCP
Phases et thèmes aux niveauxscientifique et pratique
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Evolution de la thérapie centrée sur la personne - phases(cf. aussi Pavel, 1975)
(1) La thérapie non-directive (env. 1940-1950)niveau pratique : relation thérapeutique bien structurée, permissive, sans interventions "dirigistes", permettant au client de s'explorer et de se comprendre lui-même, de devenir "autonome" pour résoudre ses problèmes, clarification sur le plan cognitifniveau scientifique : développement des hypothèses concernant le processus thérapeutique, sur la base des études détaillés des thérapies (enregistrées)(2) La thérapie orientée vers la verbalisation des émotions (env. 1950-1970)niveau pratique : accent mis sur l'auto-exploration du client au niveau affectif (par rapport au Self), allant de la "réflexion des émotions" à l'empathie affective subtile
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Evolution de la thérapie centrée sur la personne - phases (cf. aussi Pavel, 1975) (suite)
niveau scientifique : efforts de recherche importants sur la base du modèle de la personnalité et du fonctionnement psychique, développement d'échelles pour les variables thérapeutiques (p. ex “Verbalisation des expériences émotionnelles”; “Auto-exploration”) et d'autres instruments (Q-Sort), analyses diagnostiques, études de groupe pour démontrer l'efficacité de l'approche; concept clé : le Self
(3) La thérapie “expérientielle” (à partir de 1957)niveau pratique : cible moins les variables caractérisant le thérapeute que les aspects caractérisant la relation et le processus thérapeutique, l'expérience interpersonnelle - entre "personnes", la relation d'aideniveau scientifique : étude des processus entre thérapeute et client se basant sur le concept d'expérience (l'expérience immédiate, "experiencing"), nouvelles échelles (experiencing-scale de Gendlin)
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Evolution de la thérapie centrée sur la personne -phases (cf. aussi Pavel, 1975) (suite)
(4) La thérapie différentielle et la thérapie visant le processus / les interventions ciblées(env. à partir de 1990)niveau pratique : utilisation des stratégies et interventions plus ciblées en tenant compte plus explicitement (a) du trouble/problème du client et de ses caractéristiques (personnalité) et (b) du processus thérapeutique actuel; insertion "éclectique" d'autres méthodesniveau scientifique : développement des modèles théoriques différentiels ou des modèles orientés vers des tâches thérapeutiques dans le processus (p. ex. processus explicatif, confrontation); recherches empiriques contrôlées sur l'efficacité et sur les effets différentiels des interventions spécifiques.
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L’approche thérapeutique « classique »selon Rogers :
Le conditions élémentaires
Les interventions de base
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La conception de Rogers (1959)L'approche thérapeutique
Les "conditions nécessaires et suffisantes" de la relation thérapeute - client :(1) Deux personnes - client et thérapeute - établissent une
relation(2) Le client est "incongruent" avec soi-même, il n'est pas
sûr de lui-même, il est anxieux et tendu(3) Le thérapeute est capable de se représenter (à lui-
même) toutes ses expériences - dans la relation avec le client - et d'être "congruent" et "authentique"
(4) Il a un "regard positif inconditionnel" par rapport au client(5) Il est capable de comprendre le client dans son cadre de
référence et de lui communiquer ce qu'il vient de comprendre ("empathie")
(6) Le client est capable de percevoir cette (offre de) relation et d'y répondre - au moins partiellement
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La thérapie centrée sur la personne L'approche "classique" : variables de base
Auto-exploration (AE)
Client :
Empathie active,« reflecting of feelings »
Empathie (VEE)Verbalisation des expériences émotionnelles
Authenticité,« genuineness »
Congruence (C)
Acceptation, regard positif inconditionnel« non-possessive warmth »
Considération positive (CP)
Thérapeute :
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La conception de Rogers (1961)Le changement thérapeutique
(1) Le patient, en trouvant quelqu'un qui l'écoute et l'accepte devient peu à peu capable de s'écouter lui-même. Au fur et à mesure qu'il s'ouvre plus à ce qui se passe en lui, il devient capable de prêter l'oreille à des sentiments qu'il avait toujours niés et refoulés.
(2) Au fur et à mesure qu'il apprend à s'écouter lui-même, il en vient à mieux s'accepter. Tandis qu'il exprime des aspects cachés et terribles de lui-même toujours plus nombreux, il s'aperçoit que le thérapeute lui témoigne un respect réel et inconditionnel.
(3) Enfin, en écoutant plus attentivement ses sentiments intérieurs,avec moins d'évaluation et plus d'acceptation envers lui-même, il évolue vers une plus grande congruence. ... Il se trouve en état... d'abandonner ses comportements défensifs et d'être plus ouvertement ce qu'il est véritablement. En devenant plus conscient de soi, en s'acceptant davantage, en adoptant une attitude moins défensive et plus ouverte, il se trouve enfin libre de changer et de se développer dans les directions naturelles à l'organisme humain.
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Extrait d'un entretien (Rogers, 1942; 1989) – un exemple ?C1. Je me suis toujours aperçu que mes méthodes de travail, mes
habitudes de travail, sont mauvaises. Je ne me sens pas quelqu’un de très fort, mais je pense pas être aussi stupide que mes notesl’indiquent.
T1. Bon, elles sont mauvaises à quel point, vos notes ? Je pensais qu’elles étaient assez bonnes.
C2. Ma moyenne cumulative est d’environ 3,8 ou 4.0. J’ai eu 3,8 au dernier trimestre.
T2. Mm-hm.C3. Maintenant, je réalise qu’il faut que je travaille très dur pour gagner
ma subsistance, en prenant beaucoup de temps sur mon travail, mais d’autres le font et d’autres ont de bonnes notes. Je veux savoir pourquoi je ne peux pas le faire.
T3. Mm-hm.C4. Je n’ai pas encore fini. C’est ma quatrième année.T4. Oui, bien sûr, il vous faudrait un horaire réduit à cause de votre
travail ?C5. Non, j’en ai jamais eu d’horaire réduit.T5. Ah non ?C6. Vous voyez, j’espère faire ma médecine, mais ça n’en a pas l’air
maintenant, à cause de mes notes. Je me spécialise en musique à l’heure actuelle, mais je satisfais quand même à mes préférencesmédicales et j’espère que je ferais ma médicine.
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Congruence«… Plus la thérapeute est elle-même dans la relation, n’affichant pas une contenance professionnelle ou une façade personnelle, plus il est vraisemblable que la cliente changera et se développera de manière constructive. Cela signifie que la thérapeute est ouvertement les sentiments et les attitudes qui coulent à l’intérieur d’elle-même à ce moment-là. Le terme transparent fait percevoir la saveur de cet élément… ce qu’elle [la thérapeute] expériencie est disponible à sa conscience, peut être vécu dans la relation et communiqué si cela convient. Ainsi y a-t-il une harmonisation, ou congruence, entre ce qui est expériencé viscéralement, ce qui est présent à sa conscience et ce qui est exprimé à la cliente. »
Carl Rogers in C. Rogers on Personal Power 1977, p.9
« [Etre authentique] est compris par certains comme l’autorisation de porter des jugements sur autrui, ou de projeter sur d’autres tous les sentiments qu’on est censé « éprouver ». Rien n’est plus éloigné de ma pensée.En réalité, être authentique est extrêmement difficile et, même quand on le souhaite avec sincérité, on y arrive rarement. Et ce n’est certes pas une simple question de mots: si quelqu’un éprouve en lui-même qu’il porte un jugement, l’utilisation d’une formule verbale qui a l’air d’être l’expression de sentiments personnels ne sera d’aucun secours. Ce sera seulement une autre façade, un autre manque d’authenticité. Ce n’est que peu à peu que nous pouvons apprendre à être vraiment authentique. Avant tout, il faut être proche de ses propres sentiments, et capable d’en être conscient. Ensuite, il faut prendre le risque de les exprimer tels qu’ils sont en nous, sans les déguiser en jugements et sans les attribuer à autrui. »
Carl Rogers in Liberté pour apprendre 1969, p.112-113
« …du fait qu’il accepte ce sentiments comme étant les siens, il n’éprouve pas le besoin de les imposer à ses élèves. »
Carl Rogers ibid. p.104
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Empathie
« Dans la rencontre d’instant en instant qui se produit en psychothérapie, l’élément le plus remarquable du travail du thérapeute est la capacité à comprendre avec justesse et sensibilité les expériences et les sentiments du client et les significations qu’elles ont pour lui. Son but est d’aider le client à se centrer sur ce qu’il expériencie à l’instant même ».
Carl Rogers et Ruth Stanford in Client Centered Psychotherapy 1984
« […] le thérapeute ressent avec justesse les sentiments et les significations personnelles qui sont exprimés par le client et communique cette compréhension au client. Quand il est au mieux de lui-même, le thérapeute est tellement à l’intérieur du monde intime de l’autre qu’il peut clarifier, non seulement les significations dont le client a conscience mais aussi celles qui sont justes en dessous de son niveau de conscience.
Carl Rogers in Liberté pour apprendre 1969, p.112-113
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Regard positif inconditionnel
« La seconde attitude qui est essentielle pour créer un climat de changement c’est l’acceptation, l’intérêt, l’estime – ce que j’ai appelé le « regard positif inconditionnel ». Si le thérapeute vit l’expérience d’une attitude positive, acceptante face à ce que le client est à ce moment-là, quelque soit ce qu’il est, il est probable qu’il se produira un mouvement ou un changement thérapeutique. Le thérapeute accepte que le client soit le sentiment qu’il éprouve au moment même, qu’il s’agisse de confusion, de ressentiment, de crainte, de colère, de courage, d’amour ou d’orgueil. L’intérêt du thérapeute n’est pas possessif. L’estime qu’il a pour son client est totale et non conditionnelle ».
Carl Rogers et Ruth Stanford in The Way of Being 1980
« […] quand le thérapeute expériencie une attitude positive, accueillante à l’égard de ce que le client est à ce moment, alors un mouvement thérapeutique ou un changement est plus susceptible de se produire. »
Carl Rogers in Liberté pour apprendre 1969, p.112-113
« Le processus thérapeutique est intensifié quand le thérapeute à la fois, expériencieet communique un intérêt profond et authentique envers les clients en tant que personnes pourvues de potentialités constructives. Lorsque cet intérêt n’est contaminé par aucun jugement ou évaluation des pensées, sentiments ou comportements, cela mérite le terme de « regard positif inconditionnel ».
Carl Rogers et Ruth Stanford in Client Centered Psychotherapy 1984 p. 1379
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Les interventions de base
Echelles – Exemples – Exercices
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Empathie -verbalisation des expériences émotionnelles (VEE) (Truax & Carkhuff, 1967; Tausch et al.,1969; trad. Reicherts, 1998)
Niveau1-2 Le thérapeute ne se réfère pas aux aspects personnels,
ni internes ni externes au patient; il donne des conseils, exhorte, etc.
3-4 Le thérapeute ne se réfère qu'aux aspects externes au patient et ignore les contenus internes
5-6 Le thérapeute énonce des aspects internes au patient, mais seulement d'ordre secondaire / accessoire
7-8 Le thérapeute énonce une partie des aspects internes importants pour le patient
9-10 Le thérapeute énonce la majorité des aspects internes importants pour le patient
11-12 Le thérapeute énonce tous les aspects internes importants pour le patient
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Verbalisation des expériences émotionnelles (VEE) – Exemples
C : Non alors, c'est toujours comme ça, que le père de ma fiancée - c'est comme ça que j'aimerais le nommer provisoirement - traîne quasiment toute la journée dans son bureau. Alors lui, si je m'adressais à lui pour ce genre de problème, lui il me dirait: c'est des broutilles, lancez-vous, faites ci ou ça, n'est-ce pas ? De plus, si vous voulez épouser ma fille, vous devez présenter (...) et aussi faire ça et ça, etc. - de cette manière donc.
Ta : Votre beau-père ne vous comprend pas.Tb : Vous n'arrivez pas à lui faire comprendre ça - et vous vous
sentez pressé de faire vos preuves.Tc : Vous vous sentez incompris par votre beau-père et, en
même temps, vous ressentez une exigence de faire d'abord vos preuves envers lui.
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La considération positive –le regard positif inconditionnel : dimensions(d'après Truax, 1962; Helm, 1976; trad. Reicherts, 1998)
idem
complètement inconditionnel, cadre de référence du thérapeute sans influence
non5
intérêt évident et sincère, et être partie prenante face au patient
élevé,peu restreint par les critères personnels du thérapeute
non4
obligeant le patient, « possessif », dirigiste
partiellement restreint par le besoin d’aider, prise de responsabilité
non3
idem
un peu,restreint par le besoin d’aider, prise de responsabilité
non2
faibleréponses machinalesécoute passive
non, « dévalorisation » selon les critères personnels du thérapeute
oui1
regardpositif
Degréd’acceptation
Donnerdes conseils
Niveau
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Congruence / authenticité du thérapeute(Truax, 1962; Tausch, 1973; Helm, 1980; trad. Reicherts, 1998)
Niveau1 discrépance marquée entre expérience et énoncés
position de défensecontradictions au niveau verbal
2 discrépance entre expérience et énoncéscomportement impersonnel et "professionnel" énoncés "ex cathedra", schématiques ou préparés
3 énoncés semblent (majoritairement) congruents avec ses expériences; mais indications sporadiques (aussi non-verbales) d'incongruence
4 congruence complète entre expérience et énoncésthérapeute semble "naturel" et "transparent", sans être distant,réservé ou retenu
5 comme niveau 4, mais en plus :thérapeute semble libre et être lui-même; il n'évite aucun des problèmes mais il se confronteil peut profiter activement des expériences personnelles même négatives envers le patient
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La thérapie centrée sur la personne - l'approche "classique"Les variables de base et variables supplémentaires
Les trois caractéristiques de l’action thérapeutique - appelées aussi "variables de base" - ont été conçues à l’origine comme “conditions nécessaires et suffisantes” du changement thérapeutique : l’empathie, la considération positive (inconditionnelle) et la congruence.
Elles reflètent une attitude qui est réalisée par chaque intervention communicative et verbale du thérapeute. Cette attitude est non-directive car c’est le patient qui détermine le sujet, la manière et la vitesse de l'échange.
La capacité du patient de percevoir ce comportement du thérapeute reste bien évidemment un prérequis pour que ceci puisse affecter le processus et le changement thérapeutique.
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Les interventions de base
Echelles – Exemples – Exercices
Suite
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Verbalisation des expériencesémotionnelles (VEE) – Exemple « serveur » – suite
C : Je sais que les serveurs trompent souvent les gens - et de plus, ils ne sont pas gentils du tout en faisant leur service; mais malgré ça, je n'ai pas été capable de m'abstenir de leur donner un pourboire - alors, je n'ai pas réussi à me retenir, et pourtant ce serveur ne le méritait pas. Mais de lui refuser ça, j'ai pas été capable. Et puis je le fais quand même, et ça me met dans une grande colère envers moi-même, parce que je suis trop lâche et...
Ta : Osez donc le faire une fois, tout simplement, et vous verrez que rien ne va se passer après.
Tb : Vous êtes trop lâche pour lui refuser le pourboire. Tc : Parce que vous faites quelque chose dont vous savez
exactement que vous ne vouliez pas faire - ça vous met vraiment en rage.
Td : Vous avez certainement des craintes que le serveur vous en veuille - et ça vous ne le voulez pas non plus.
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La considération positive CP / le regard positif inconditionnel – Exemples
C1: C'est peut-être plutôt qu'ils me regardent tous - ou -qu'ils peuvent remarquer que je fais ça [masturbation]T1: Je peux vous dire - selon mes expériences comme thérapeute - que l'on ne peut pas remarquer ça de l'extérieur. Mais ça, c'est peut-être votre problème principal.C2: Mais ils me regardent avec un regard tellement inquisiteur - je me sens comme si on pouvait voir ça...T2: Oui, mais vous ne le croyez pas vraiment, ce que je peux très bien comprendre… (sourire)
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La considération positive / le regard positif inconditionnel – Exemples
C1: Ohh, ça ne donne rien donc. Ici, vous ne me dites pas non plus ce qui se passe avec moi, p. ex. pourquoi je suis aussi distante envers mon enfant. Tout le monde ne fait que jaser. Pourquoi personne ne me le dit ?T1: Ça vous déçoit et ça vous fâche... Oui, et ça me touche beaucoup que vous le voyiez de cette manière, oui et il me vient la question : pourquoi croyez-vous, toujours à nouveau, que les autres sont mieux placés pour savoir pourquoi vous n'arrivez pas à aimer votre enfant tout le temps.
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L'auto-exploration du client (d'après Truax, 1961; Tausch et al., 1969; trad. Reicherts, 1998)
Niveau 1 Le client ne parle pas de lui-même (rien de personnel), ni de
son comportement, ni de ses expériences internes. Il ne parle que des faits qui sont indépendants de sa personne.
2 Le client ne parle pas de lui-même, ni de son comportement, ni de ses expériences. Mais il parle de personnes / choses qui sont en lien avec lui (p. ex. ses parents, sa voiture)
3 Le client parle des événements extérieurs et de son propre comportement, sans mentionner les expériences internes qui y sont liées.
4 Le client parle des événements extérieurs et de son propre comportement, sans mentionner ses expériences internes qui y sont liées. Cependant, on peut supposer que le contenu est lié àdes émotions ou revêt une importance personnelle.
5 Le client parle de son comportement ou des événements extérieurs ainsi que des expériences internes qui y sont liées. La majeure partie de son énoncé porte sur la description du comportement et des événements extérieurs.
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L'auto-exploration du client (suite)(d'après Truax, 1961; Tausch et al., 1969; trad. Reicherts, 1998)
Niveau 6 Le client parle de son comportement ou des événements
extérieurs ainsi que des expériences internes qui y sont liées. La majeure partie de son énoncé porte sur ses expériences internes.
7 Le client parle majoritairement de ses expériences internes. De plus, il y a tendance à clarifier ses expériences internes; p. ex. à les voir dans un contexte nouveau, à se demander d'où elles viennent, à remarquer des contradictions.
8 Le client parle de manière explicite et détaillée de ses expériences internes. Sa recherche de nouveaux aspects et contextes dans ses expériences est évidente.
9 Le client parle de manière explicite et détaillée de ses expériences internes et personnelles. Il trouve des aspects et des liens nouveaux au niveau de ses expériences.
Prof. Dr Michaël ReichertsL’entretien psychologique I – SA 2009
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Auto-exploration (AE) – exemples
C : Je ne sais déjà pas comment je devrais m'asseoir, parce que j'ai peur - si je rougis, quand je suis assis ouvertement, que tous les autres puissent me voir. C'est terrible, l'horreur. Les autres sont tous assis de manière ouverte et libre et ils parlent et moi, je suis tellement anxieux ! Déjà si l'on parle d'une réunion, je commence à être anxieux...
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La recherche en intervention psychologiqueRecherche sur les processus: empathie et auto-explorationL’étude de Sander, Tausch, Bastine & Nagel (1969) en TCP (I)
Hypothèse :Les interventions empathiques (empathie comme variable du processus de la part du thérapeute, en terme des “verbalisations des expériences émotionnelles” (VEE) influencent l’”auto-exploration” du client (variable du processus du client, en terme de AE)
Réalisation :Les thérapeutes (N=4) baissent leur niveau de VEE pendant 10 minutes au milieu d’une séance thérapeutique régulière et le remontent après au niveau normal. On observe les effets sur AE chez N=12 clients (3 par thérapeute).
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IIIIV
10
6
4
II
Phase II (baisse VEE expérimentale)
Phase I(normale)
Phase III (normale)
Niveau de VEE
Psychothérapeutes
I
8
VEE : Effets (ANOVA, 4 groupes,mesures répétées)
F pThérapeutes 0.2 n.s.Phases 40.2 <.001Phases * Thérapeutes 3.8 n.s.
La recherche en intervention psychologiqueRecherches sur les processus: empathie VEE et auto-explorationL’étude de Sander, Tausch, Bastine & Nagel (1969) en TCP (II)
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La recherche en intervention psychologiqueRecherches sur les processus: empathie VEE et auto-explorationL’étude de Sander, Tausch, Bastine & Nagel (1969) en TCP (III)
Phase II (baisse VEE expérimentale)
6
5
4
Phase I(normale)
Phase III (normale)
Niveaud’auto-explorationdes clients (AE)
Clients des psychothérapeutes
III
IIIIV
AE : Effets (ANOVA, 4 groupes,3 mesures répétées)
F pThérapeutes 1.2 n.s.Phases 29.2 <.001Phases * Thérapeutes 11.6 <.01
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La thérapie centrée sur la personne :
L’approche « classique »
Les variables supplémentaires
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La thérapie centrée sur la personne Interventions de l’approche "classique" élargie : variables supplémentaires (thérapeute)
Variables portant sur la relation :• Activité/engagement• Intérêt affectif• Ouverture personnelle (« self-disclosure »)
Variables concernant l’empathie, en la précisant :• Concrétisation/précision (Schwartz, 1975)• Elaboration/généralisation (Schwartz, 1975)• Différenciation (cf. Wexler, 1974; Reicherts,
Pauls, Wittig, 1982, 1984) • Intégration (cf. Wexler, 1974; Reicherts,
Pauls, Wittig, 1982, 1984)
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Variables supplémentaires : Elaboration / généralisation des verbalisations émotionnelles (d'après Schwartz, 1975; trad. Reicherts, 1998)Niveau- 1 Le thérapeute reste « collé » aux énoncés du client :
- Les verbalisations du thérapeute ne rajoutent pas de nouveaux aspects aux énoncés du patient
- indépendamment de la flexibilité et de la nouveauté des termes utilisés /proposés par le thérapeute.
0 Niveau intermédiaire
+1 Le thérapeute élargit l'énoncé du client :
- Il rajoute des (nouveaux) aspects/facettes supplémentaires que le client n'a pas verbalisés mais qui sont probablement liés à ses expériences.
- Il élargit, par sa verbalisation, le cadre d'associations, soit en se référant à des énoncés antérieurs, soit en anticipant des expériences du client (ex. craintes). Tout ceci en se basant directement sur ce que le client vient de dire.
- Il entre dans l'énoncé (la phrase) du client et le complète / finit pour le client.
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Variables supplémentaires : Concrétisation / précision des verbalisations émotionnelles(d'après Schwartz, 1975; trad. Reicherts, 1998)
Niveau-1 Le thérapeute se prononce vaguement
- Il évite de se référer directement aux émotions du client- Il généralise trop ou atténueExemples :"En étant en face de votre supérieur hiérarchique, la situation a été désagréable pour vous"
"Vous n'arrivez pas à vous débrouiller avec votre mère"
0 Niveau intermédiaire
+1 Le thérapeute se prononce précisément- Il se réfère directement aux expériences émotionnelles
énoncées ou supposées du client sans les atténuer- Il nomme / désigne aussi les émotions négatives avec
l'intensité par laquelle elles sont expriméesExemples :"En étant en face de votre supérieur hiérarchique, vous avez ressenti une forte angoisse"
"Vous ressentez de la haine envers votre mère"
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