45
Leptospirose/FHSR C.Strady DESC pathologies infectieuses 04/2016

Leptospirose/FHSR - Infectiologie...Signes biologiques Signes biologiques m Leptospirose FHSR p Leucocytose maximale 10 10300 [3500-27300] 9000 [1900-55300] 0,5 Thrombopénie minimale

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • Leptospirose/FHSR

    C.Strady

    DESC pathologies infectieuses 04/2016

  • • Incubation de 7 à 14 jours • Du syndrome grippal (« grippe d’été ») à la forme

    multiviscérale • Phase aigue septicémique (3 à 7j) puis phase immune

    avec atteinte viscérale (hépato-rénale) • Formes graves ictéro-hémorragiques

    – Ictère – Insuffisance Rénale Aigue – Atteintes meningo-encéphalitiques – Pneumopathies (hémorragies alvéolaires) – Hémorragies – Myocardite – myolyse

    Leptospirose :

  • Leptospirose :

    • Métropole : de 0,32 (2009) à 0,98/100 000 (2014) – Franche-Comté :

    • De 0,26 /100 000 en 2009 à 3,7 en 2013 (44 cas) – Champagne-Ardenne :

    • de 0,22/100 000 en 2013 à 1,42 (19 cas) en 2007

    • Outre-Mer : de 7,3/100 000 à la Réunion à 75 / 100 000 à Mayotte en 2014.

    Rapport CNR 2014

  • Rapport CNR : 2010

    Leptospirose :

  • Leptospirose : répartition mensuelle

    Rapport CNR 2014

    Pic estivo-automnal de 50%

  • Mode de contamination

    Leptospirose

    Indeterminé12%

    Profession40%

    Loisirs48%

    Activités de loisirs : 11 cas : activité de baignade 2 cas : jardinage

    Activité professionnelle : 8 agriculteurs/éleveurs 2 étudiants agricoles 1 vendeur en animalerie 2 employés entretien des cours d’eau 1 toiletteur

  • Données CNR 2014

  • Diagnostic leptospirose

  • Diagnostic : HAS 2011

    • PCR : 3 études 414 patients • sensibilité de 9 à 73% et specificité de de 52 à 100%

    • PCR temps réel : • Sensibilité :

    – 1 étude n=266 de 43 à 56% – 3 autres études n=368 patients de 96 à 100%

    • Spécificité de 90 à 100% (n=634 patients • Reco : méthode la plus intéressante pour le diagnostic

    précoce

  • Diagnostic : HAS 2011 • Sérologie :

    – ELISA IgM • 7 études avec test après 7 jours • Sensibilité de 75 à 100% • Spécificité de 78 à 98%

    – Recos : non optimal mais intérêt après 7 jours et confirmation par MAT si +

    • Test rapide unitaire à lecture visuelle – Sensibilité et spécificité médiocre pour utilisation en métropole

    • Donc : – 1ère semaine : PCR temps réel – 6-10 ème jour PCR temps réel + ELISA – >10 jours : ELISA IgM

  • Signes cliniques

    Syndrome algique :

    Signes cliniques n Leptospirose (%) FHSR (%) p OR

    Myalgies 89 62,2 63,6 0,89

    Arthralgies 89 35,6 31,8 0,71

    Céphalées 89 75,6 70,5 0,59

    Lombalgies 89 15,6 65,9

  • Signes cliniques

    Signes neurologiques et ophtalmiques :

    Signes cliniques n Leptospirose (%) FHSR (%) p OR

    Syndrome méningé 89 22,2 9,1 0,14

    Troubles visuels 89 17,8 47,7 0,003 4,2

    Myopie aigue transitoire pathognomonique dans la FHSR : très précoce (la « fièvre floue »)

  • Signes cliniques

    Atteinte rénale:

    Signes cliniques n Leptospirose (%) FHSR (%) p OR

    Oligurie 89 13,3 27,3 0,1

    Polyurie 89 8,9 52,3

  • • Autres :

    Signes cliniques

    Signes cliniques n Leptospirose (%) FHSR (%) p OR

    Pharyngite 89 4,4 22,7 0,01 6,7

    Toux 89 40 43,2 0,76

    Dyspnée 89 11,1 2,3 0,2

    Signes auscultatoires 89 15,6 9,1 0,35

    Signes cliniques n Leptospirose (%) FHSR (%) p

    ADP périphériques 89 11,1 9,1 0,99

    Signes hémorragiques 89 11,1 18,2 0,34

  • Signes biologiques

    Signes biologiques m Leptospirose FHSR p

    Leucocytose maximale 10 10300 [3500-27300] 9000 [1900-55300] 0,5

    Thrombopénie minimale 6 115000 [12000-202000] 89000 [17000-378000] 0,89

    ASAT 0 2,5 [1-12] 1 [1-9] 0,006

    ALAT 0 2,5 [1-14] 1,5 [1-7,5] 0,09

    GGT 19 2 [1-8] 1 [1-8] 0,053

    Bilirubinémie 24 1 [1-4] 1 [1-2] 0,22

    TP 34 80 [62-114] 89 [45-109] 0,48

    Créatininémie maximale 7 160 [72-1306] 311 [89-776] 0,009

    Clairance de la créatinine 50 56 [10-104] 20 [8-106] 0,18

    Protéinurie (g/24h) 19 0,678 [0,058-3] 0,857 [0-9] 0,13

    CRP 5 189 [5-378] 79 [5-234]

  • Introduction

    • Leptospirose et FHSR : deux zoonoses fréquemment rencontrées dans le Nord Est

    • Deux pathologies très similaires, tant sur le plan épidémiologique que sur la présentation clinico-biologique

    • Deux agents pathogènes différents : Bactérie aérobie stricte leptospire (famille des

    Spirochètes) Virus Puumala famille des Hantavirus

  • Réservoir

    Leptospirose

    • Réservoir sauvage Muridés ++ (rats - campagnols…) Certains mammifères (sangliers - renards…)

    • Réservoir domestique Bovins - porcins – chevaux - chiens

    FHSR

    • Campagnol roussâtre (Clethrionomys glareolus)

  • Mode de transmission

    Leptospirose

    • Indirect +++ Contact eau souillée par urine des animaux infectés

    • Direct (rare) Par morsure

    • Interhumaine (possible) Transplacentaire – allaitement

    FHSR

    • Indirect +++ Respiratoire (inhalation de particules virales mises en suspension)

    • Direct (rare) Par morsure ou manipulation de cadavres de rongeurs

  • Activités à risque

  • Mode de contamination

    FHSR

    Indeterminé18%

    Loisirs62%

    Profession20%

    Activités de loisirs : 9 cas : promenade en forêt 6 cas : nettoyage de greniers 5 cas : manipulation de bois 1 cas : rénovation de maison

    Activité professionnelle : 6 forestiers 2 agriculteurs/éleveurs 1 ingénieur agricole

  • FHSR : cas 2003-2013 (n=747)

    Rapport CNR 2013

  • Répartition mensuelle : cas du nord des Ardennes

  • Diagnostic

    • FHSR: – Diagnostic

    sérologique (ELISA) • 75% ont une sérologie

    + en IgG et IgM à l’entrée

    • 10% ont une sérologie + en IgM uniquement

    • 10% ont une sérologie négative si symptomatiques depuis moins de 5 jours

    • Refaire une sérologie 15 à 30 jours plus tard

    Virus à ARN

    PCR au CNR

  • • Test rapide :

    • Test de dépistage rapide des IgM par immuno-chromatographie (Ag utilisés : protéines purifiées de nucléocapside du virus Puumala) • Diagnostic de FHSR en moins d’une heure si positivité de la bandelette

    • Outil diagnostique intéressant pour le

    clinicien

    TEST DE DEPISTAGE

    RAPIDE

    Test rapide

  • Valeur diagnostique du test rapide

    Sensibilité

    Spécificité

    Valeur prédictive positive (VPP)

    Valeur prédictive négative (VPN)

    85,1% 98,4% 85,1% 98,4%

    C.Bertrand et al JNI 2007 Sensibilité évaluée entre 97 et 100% Spécificité évaluée entre 96 et 100% Entre 30 et 103 sérums (dont 30 + au maximum selon panel) Hujakka et al, J Clin Microbiol 2001, J Virol Methods 2003

    Si test négatif et faible présomption stop Si suspicion forte et/ou prélèvement précoce: 2ème test en ELISA Standart Si test positif: envoi au CNR

  • Atteinte rénale

    • Leptospirose : – Nephrite tubulo-interstitielle aigue peu spécifique

    • FHSR : – Proteinurie glomérulaire sans atteinte morphologique – NTA ++ et infiltrat inflammatoire peu abondant – Suffusions hémorragiques médullaires inconstantes – Inflammation micovasculaire : « capillarite péri

    tubulaire »

  • 44 patients avec atteinte rénale : creat à 392 et clairance à 20 ml/min 9 patients en dialyse péritonéale et 1 en hémofiltration Fréquence de l’ictère +++ Suivi de 1 an

  • FHSR atteinte rénale

    • Cas hospitalisés CHG Charleville Mézières : – N=227 entre 2000 et 2014 – Prise de néphrotoxiques : 32%

    • AINS (18,5%), Iode (4%), diurétiques 8%, IEC (7,5%), AB néphrotoxiques (2,2%)

    – Anurie (3,1%), dialyse (1,8%), pas de décès – Récupération de la fonction rénale et

    normalisation de la TA dans tous les cas

  • Facteurs pronostiques

    • Etude Brésil : Ko et al Lancet 2004 – Troubles conscience, confusion – Oligurie – Détresse respiratoire

    • Etude Guadeloupe : Dupont H CID 1997 – Atteinte pulmonaire : dyspnée, infiltrat alvéolaire – Oligurie – Trouble repolarisation à l’ECG – Leuco >12900/mm3

  • FHSR : FdR de gravité

    • Cohorte identique : – N=227 – Définition forme grave : creat >500, anurie, dialyse,

    rea ou transfusion – 18% de formes graves (n=41) – FdR en régression logistique :

    • Hématurie macro : OR= 6,3 (1,1-34,8) • Creat initiale >100 OR= 3,2 (1,3-7,9) • Prise de néphrotoxiques OR= 3,2 (1,5-7) • Hyperleucocytose >10 000 OR= 2,4 (1,1-5,4) • Troubles vision OR= 2,4 (1,1-5,2)

    M Heintzien, JNI 2015

  • • 41 études, 3390 patients • Mortalité globale : 2,2% • Ictère clinique : 19% • IRA : 12% • Formes anictériques : 0%

  • Corticoides et formes sévères

    • 5 études dont un essai randomisé ouvert • Pas d’intérêt démontré • Sur risque d’infections nosocomiales

    Rodrigo C et al. Trans R Soc Trop Med Hyg 2014

  • Traitement

    • Molécule active : – Bétalactamines – Tétracyclines – Macrolides – Quinolones

    • Temps d’incubation long : difficulté pour L’antibiogramme

    • Méthodes récentes de microdilution Murray et al. Am J Trop Med Hyg 2004 ; Ressner et al AAC. 2008

  • Antibiothérapie

    • Forme bénigne de résolution spontanée +++ • Antibiothérapie précoce :

    – évite probablement aggravation des formes avec Fdr de sévérité

    – Intérêt dans forme non grave ??? • Interet d’un test rapide validé ++++:

    – Pour justification d’un traitement précoce

    DA Hake, Curr Top Microbiol Immunol 2015

  • Antibiothérapie

    • Forme hospitalisée : – Pénicilline IV, 1g « à 4 fois/j – Ceftriaxone ???

    • Forme ambulatoire – Doxycycline 100 mg 2 fois/j – Azythro 500 mg 1 fois/j – Pénicilline

  • Données des essais • Doxycycline vs PCB :

    – Diminue durée d’évolution de 48h – Diminution durée d’excrétion dans les urines Mac Clain Ann Intern Med 1984

    • Péniciline IV vs PCB – Réduction durée fièvre, de l’IRA, hospitalisation et excrétion urine

    (Philippines, formes sévères) Watt T et al Lancet 1988

    – Mortalité de 2,6% vs 7,3% : NS (Barbades) Edwards CN et al Am Trop Med Hyg 1988

    • Ceftriaxone non inférieur à pénicilline dans les formes sévères

    Panaphut T CID 2003 • Cochrane Database 2012 : 4 essais vs PCB et 2 essais comparatifs

    – Bénéfice incertain !!!!

  • Back up

  • FHSR : épidémiologie Département des Ardennes 1989-2000 : 249 cas (1/3 des

    cas francais sur les pics)

    6 16(85)

    5

    65(188)

    13

    13

    3

    14

    74(232)

    2 6

    40(117)

    5

  • FHSR : épidémiologie

    Rapport CNR 2013

    101*

    * Cas ardennais

    4*

    21*

    4*

    10* 21*

    18*

    3*

  • FHSR : épidémiologie (08)

  • • Boisement 78% ; L’affouage ; MSA : 6,4%

    Zone S

  • Boisement : 28%%

    MSA : 2,9%

    Zone A

  • MSA : 0,3%

    Zone C

    Leptospirose/FHSRDiapositive numéro 2Diapositive numéro 3Leptospirose : Diapositive numéro 5Leptospirose : répartition mensuelleMode de contaminationDiapositive numéro 8Diagnostic leptospiroseDiagnostic : HAS 2011Diagnostic : HAS 2011Diapositive numéro 12Signes cliniquesSignes cliniques Signes cliniques Signes cliniquesSignes biologiquesIntroductionDiapositive numéro 19Diapositive numéro 20Activités à risqueMode de contaminationFHSR : cas 2003-2013 (n=747)Répartition mensuelle : cas du nord des ArdennesDiagnosticTest rapideValeur diagnostique du test rapideAtteinte rénaleDiapositive numéro 29FHSR atteinte rénaleFacteurs pronostiquesFHSR : FdR de gravitéDiapositive numéro 33Corticoides et formes sévèresTraitementAntibiothérapieAntibiothérapieDonnées des essaisBack upFHSR : épidémiologieFHSR : épidémiologieFHSR : épidémiologie (08)Diapositive numéro 43Diapositive numéro 44Diapositive numéro 45