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19 £o r 1835! Les Abo»nemmts ne tient reçus que pour trou )flajs, siz mois ou un 01», M ne rommeurent que du lh on du 16 de obaque 10ja. Les lrttree non adranebjes ae sont pu RÇnes. PRIX DE L'ABONNEMENT : Cinquante-unième ®nnèe LRNitJ4 DE TOIJL Un an. 6 mnjs. 3 mois. Touloue.... , 44 fr. 2.; fr. Département.. . lion du Départ, 12 rrs tf0 2G 14 84 28 i5 Imp. BoNiUL et GIBSÂc, rue St-Rome, 46. , POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. Ce' journal parait tous les jours. Nous reproduisons la dépêche suivante qui n'a L'ennemi a laissé sur le carreau 2 500 morts au pu être insérée dans tous les exemplaires de notre I moins ; 38 officiers, 1620 soldats sont dans nos am- numéro d'hier Dépêche télégraphique électrique (rnivÉE). Marseille, samedi 18 août. (Reçue à a heures 11e). Le Louqsor est arrivé dans notre port ; ce vais- seau a quitté Constantinople le 9. Les travaux devant la tour Malakoff sont presque terminés ; les mortiers ont été quintuplés. Les pré- paratifs de la nouvelle attaque sont formidables. Le général russe Totleben a été transporté, dit- on, à Odessa. Il est remplacé dans le commande- ment de Sévastopol, par le général Meinikolf. La Presse d'Orient , selon une lettre de Iassy , affirme que le prince Gortchakoff serait nommé mi- nistre de la guerre et qu'il serait remplacé dans son commandement par le général Mouravieff. Le générai Luders serait envoyé en Asie. Les Anglais vont expédier le contingent turc. Lord Virian a débarqué à Kars. Le général Pélissier a accompagné le général Canrobert à Kamiesch , avec son état-major. Les soldats poussaient des acclamations. Orner-Pacha, avant de retourner en Crimée, re- rcevra de lord Stradford-Redcliffe , ambassadeu britannique à Constantinople, l'Ordre du Bain. Autre dépéche. Paris, samedi 18 août. (Reçue à 4 heures du soir.) Londres, samedi 18 août. Lord Panmure a reçu la dépêche suivante du général Simpson, du 17 « Le général Pélissier et moi avons décidé d'ou- vrir le feu des batteries anglo-françaises demain à l'aube du jour. Autre dépêche. Paris, samedi, 18 août. (Reçue à 10 heures 30 m. du soir,) La reine d'Angleterre traverse Paris. S. M. pa- rait heureuse de la sympathie de toute la popula- tion qui se presse autour d'elle avec un respectueux enthousiasme. D1P1CHE DU MATIN. Paris, dimanche 19 'août. Le général Pélissier mande à la date du 17: Dans l'attaque d'hier, l'ennemi a présenté cinq divisions, 6,000 chevaux et 20 batteries. Dans la ferme intention d'occuper les monts Te- diouchin, après avoir passé la rivière, il avait accu_ mulé des outils et des fascines, qui ont été aban- donnés dans sa fuite. Une batterie anglaise, établie sur un monticule, et les Piémontais nous ont prêté un bien puissant concours. FEUILLETON DU JOURNAL DE TOULOUSE DU 19 AOÛT 1855. l'OTHON D'OR. Nouvelle. ND 43 (Suite - Voir le numéro du 18 aot ). Victor, en proie à des réflexions pénibles que stimulaient encore.les réticences de Pierre , allait entrer chez le malade quand on annonça M. Jou- bert. Le jeune homme accueillit le visiteur avec poli- tesse et cordialité. Après les compliments d'usage , M. Joubert témoigna le désir de voir sur-le-champ son ami Chastagnac. -On assure que mon père a passé une mauvaise nultt Ma Jott)2erl{ répondit Victor, et il est d'unes balances. Les Russes ont eu, en outre, 3 généraux tués et 400 prisonniers. Nos pertes sont de 181 morts et 810 blessés. La Reine d'Angleterre arrivée hier à Paris à 7 heures 20 minutés du soir, est arrivée à Saint- Cloud à 9 heures. La foule était compacte sur une étendue de 14 kilomètres. BOURSE DE TOULOUSE DU 18 AouT 1855. Au comptant : 4112 p. I00 .................. 95»» Liquidation drA 31 août. Chemin du Midi. . .......... 717 50 - - dont20t........ 72E 25 Chemin Grand-Central........, 628 75 - - dont 10'... , 632 50 - - dont>5'.. , .. 636 25 Chemins autrichiens........ , .. 715 »» - - dont 10'.... 723 50 BOURSE DE PARIS DU 18 ADUT 1855. Au comptant : Valeurs diverses. Dernier cours. Hausse. naisse. 3 p. 100.... 67 »» » »» » 25 4 1/2 p. 100....... 95 »» » »» » »» Banque de France... 3300 »» »» »» » »» A terme t: 3 p. 100........... 67 25 » n» D 20 4 1/2 p. 100....... 95 » » 25 » »» Crédit Mobilier..... 1215 »» » »» 5 »» chemins de fer : Orléans.......... 1225 »» » »» 5 »» Rouen............. 1305 »» 5 »» » »» Nord .............. 925 »n » ,w 2 50 Est ancien......... 980 »» » »» 7 50 Lyon.............. 1230 »» » »» 10 »» Méditerranée....... 1347 50 47 50 » »» Midi......... . . . . . 723 75 26 25 » »» Grand-Central...... 630 »» 2 50 » »» Autrichiens........ 715 »» » »» 13 75 Instruction relative â la troisième session ordinaire des conseils munieipaa. Toulouse, 10 août. Le préfet de la Haute-Garonne, à MM. les maires du département. Messieurs, Les opérations électorales pour le renouvelle- ment des conseils municipaux n'ont pas permis de faire tenir à la même époque, dans toutes les com- munes du départemen t la troisième session ordi naire de ces assemblées. Comme il s'écoulera quelque temps avant que tous les procès-verbaux aient pu être vérifiés à ma préfecture et que les conseils munici- paux auront, d'ici là, des délibérations à prendre, notamment au sujet de la taxe sur les chiens, il importe dt êter des dispositions pour que le ser- vice n'aitnt à souffrir. J'ai, en conséquence, décidé que ceux de MM. faiblesse telle que la moindre secousse peut lui cau- ser une révolution fâcheuse. Mais ne sauriez-vous m'apprendre l'objet de votre visite ? -D'autant plus volontiers, mon enfant, que j'apporte des nouvelles fortintéressantes pour vous- même! En même temps il se mit à raconter comment s'expliquait la circonstance qui avait compromis la réputation de Mile Fournier, mais sans faire aucune allusion aux particularités concernant la dispari- tion de l'Othon d'or. Victor avait écouté d'abord avec étonnement, puis avec joie.Le récitterminé, ildit d'une voix altérée: -Je vous remercie, M. Joubert... Vous avez rai- son, cette nouvelle m'intéresse au plus haut point. Comme j'ai été brutal envers cette noble fille ! N'au- rais-je pas dû soupçonner qu'il y avait dans son si- lence un acte d'héroïsme? Elle doit me mépriser, me haïr ! - Heu ! heu I les femmes sont si bizarres'.... Ainsi, mon garçon, vous ne seriez pas fâché de pouvoir implorer votre pardon de cette charmante créature ! - Oh ! monsieur, je donnerais tout au monde pour qu'il me fût permis de courir chez elle, de mejeter à ses pieds, de lui exprimermon repentir, de baigner ses mains de mes larmes ! - Eh, morbleu ! pourquoi n'y courez-vous pa3 ? Vott5 publies gtae!141nerte1te inJare min père les maires qui n'auront point reçu, avant le 19 août courant, l'avis d'installer les conseils nouvel- lement élus, pourront réunir les anciens membres, dont les pouvoirs, aux termes de la loi du 5 mai 1855, doivent durer jusqu'à l'installation de leurs successeurs, et les appeler à délibérer sur l'objet cirdessus indiqué. Dans le cas où d'autres votes urgents devraient être émis, une autorisation spé- ciale leur serait accordée par MM. les sous-préfets, sur leur demande. Recevez, messieurs, l'assurance de ma considé- ration très distingué. C.IVEST. Le dernier Recueil des actes administratifs du département de la Haute-Garonne contient 10 Une circulaire de M. le préfet sur les traite- ments et frais de bureau des commissaires de po- lice , ainsi que sur la répartition des contingents entre les communes ; te Une troisième liste d'architectes dont les titres ont été vérifiés à la préfecture. Voici les noms de ces architectes Arrondissement de Toulouse. M. Fournel, Toulouse; M. Denat (André), Tou- louse. Arrondissement de Muret. M. Lallemand (Jules), Muret. A moins de circonstances particulières et mo- tivant une exception, il ne sera accordé de subven- tion qu'aux communes et fabriques dont les projets auront été rédigés par les architectes agréés par la préfecture. La retraite ecclésiastique du diocèse de Toulouse s'ouvrira demain lundi, au Grand-Séminaire. M. Banc, inspecteur de l'Académie de la Haute- Garonne. est nommé chevalier de l'ordre impérial de la Légion-d'Honneur. M. Bernis, vétérinaire principal, attaché à l'état- major de l'armée d'Afrique, a été_ promu au grade d'officier dans l'ordre de la Légion-d'Honneur. M. Bernis compte 24 ans de services, 22 campagnes ; il a rendu des services spéciaux et distingués dans l'étude (les questions relatives à l'amélioration des races chevalines de l'Algérie. M. Bernis, qui a tenu longtemps garnison à Toulouse, est allié à une famille honorable de cette ville. S. M. l'Empereur a conféré la médaille militaire àMM.: Andriés, Bourdin, maréchaux-des-logis; Es- a t l Jft;ï!+ rue 5ai»t Rçmr, 4, CM i .IS '- B{bnrr t J' ilnapd nier h'. I t r. k itrr{t des`far<ra erre» " tt Bir f .-»r des l' teS. PRIX sien IMb STI l S. *0 centimes la ligsrç d'annonce.' 80 centimes la ligne '4e R ç1amM Les An»oirees et Avis se paie`dl f 1`7a Lb Aagea»,a. et Apia sont reçias { Punis, an bure ta de ppbliritd de MM. VAYDS, rpa L 1.lleuaesu , 3, et L `FFPCF..fELLHfl et l* s rie de h Banque, 20, nuls ebargds de Irs recevoir pour le JouauL De Tncrou.e. lions, peuvent se présenter à la caisse du trésor , à compter du mardi 21 août, pour recevoir tics cor tiCcats d'emprunt et toucher en même temps les sommes dont il y aurait lieu de faire la restitution. Des mesures sont prises pour que la remise des certificats d'emprunt et la restitution des sommes remboursables puissent commencer le même jour dans les départements. La distribution solennelle des prix aux élèves du pensionnat Saint-Joseph des Frères des écoles Chré- tiennes, aura lieu mercredi prochain, 22 aoüt, à 2 heures et demie précises de ]'après midi. Hier,à trois heures du soir, un violent incen- die a éclaté dans la cave du sieur Martin Pontines et Ce., marchand droguiste, rue Peyrolières, 43. Dans cette cave, située sur l'arrière-corps de la maison qui aboutit à la rue Chaude, se trouvait une assez grande quantité de marchandises et de matières combustibles. Si cet incendie avait éclaté la nuit, il aurait pu causer de grands désastres. Les secours des pompiers ont été prompts, et avec le concours des voisins , des ouvriers de la Manufacture des Tabacs , que M. l'inspecteur y avait conduits et des Frères de la Daurade; on est parvenu bientôt à éteindrele feu au moyen dedeux pompes, en inondant la cave; aucun accident n'est arrivé, mais toutes les marchandises ont été con- sumées ou perdues. Erratum. - Une faute qu'il est important de réparer s'est glissée dans quelques exemplaires de l'article qu'a publié notre journal d'hier sur la distribution des prix au Lycée impérial de Tou- louse. La dernière phrase de cet article doit être lue de la manière suivante: « ... Après avoir consacré, sacrifié sa vie aux plus nobles intérêts de la société, de la grande famille, il faut, d'ordinaire, au dernier moment, qu'an s'en rapporte à Dieu du soin et de l'avenir de la sienne.» Hier, 18 août, le thermomètre centigrade M. Bianchi a marqué 33',6 au-dessus de zéro. Ce matin, 19 août, le minimum a étéde 17°. Le baromètre est remonté un peu au-dessus variable. Le vent est au sud-est. Le temps est assez beau. do de caffre, Darriés , gendarmes à la compagnie de i COUR D'ASSISES ' l Ariége. Illestre, maréchal-des-logis adjoint au de la compagnie du Gers. Guigne, gendarme à la compagnie de Garonne. trésorier Tarn-et- Degeilh, caporal, et Charbonnier, sapeur, régiment de ligne. Guyot, sergent au 17e bataillon de pied. Dreher et Pourlier, régiment d'artillerie. au 25e chasseurs à maréchaux-des-logis au 8e Daougabel, brigadier au 16e d'artillerie. - s Un avis de M. le ministre des finances fait sa- voir que les souscripteurs à l'emprunt de 750 mil- a reçue de M. Fournier ? - Bon ! n'est-ce que cela ? Je vais arranger la chose avec M. de Chastagnac... si toutefois il m'est permis d'arriver jusqu'à lui. - Vous ne réussirez pas, reprit Victor en sou- pirant; sa haine, bien légitime du reste, est si violente... En ce moment une voix faible appela de la pièce voisine. Victor écouta d'abord, puis il se précipita dans la chambre de son père. il reparut bientôt. - Allons ! il nous a entendus, dit-il, et il désire vous voir. Vous pouvez entrer. Joubert à son tour se dirigea vers la chambre du malade; Victor voulait le suivre; le président l'ar- rêta sur le seuil de la porte. - Mon cher enfant, dit-il avec un mélange de douceur et de fermeté, vous pouvez compter sur moi pour parler à votre père avec tous les mé- nagements qu'exige sa position. Mais, au nom de son repos , au nom de votre bonheur , laissez-moi seul avec lui jusqu'à ce que je vous appelle. Et il passa outre, tandis que lejeune homme demeurait stupéfait et tremblant de la solennité de cette demande. Le vieux Chastagnac était étendu sur son lit. Ses rideaux fermés ne laissaient pénétrer qu'un demi- jour autour de lui , et c'était à peine si sa figure jaune, décomposée, se détachait sur la blancheur des oreillers. Il murmura quelques mots de poli- tet"9e { et tendit au visiteur aa tnuuln oaeeudC et DE LA HAUTE-GARONNE. PRÉSIDENCE DE M. DELQUIÉ. Audience du 18 août 4855. Tentative d'assassinat. Le 9 mai 1848, vers sept heures du matin, sur la route de Fos , on trouva le corps presque inani- mé du sieur Bordes (Bertrand) dit Canonge, riche propriétaire de la contrée. 11 était couvert de plai S encore sanglantes, on voyait à côté trois pièces de 5 francs et des pierres tachées de sang. Après que ce malheureux eût été rappelé à la vie et qu'il eut reçu les premiers soins, il déclara que trois per- sonnes l'avaient assailli, qu'elles l'avaient cru n o t sans doute, et qu'elles lui avaient dérobé un por- ridée. Joubert la pressa doucement et s'assit dans un fauteuil en face de son ami. En voyant les ravages que la maladie avait cau- sés dans cette organisation naguère encore si saine et si robuste, il comprenait mieux que jamais les difficultés et les dangers de sa mission. Il s'enga- geait déjà dans uti dédale de compliments et de consolations banales, quand M. de Chasta;nac l'in- terrompit. - Joubert, dit-il d'une voix claire et distincte cette fois, vous avez quelque chose à m'apprendre, je le sais. - Moi? mon ami, je vous assure... Eh bien ! oui, poursuivit-il aussitôt en se ravisant; mais,jc crain- drais que vous ne fussiez pas en état de m'écouter. - Pourquoi non ? Je me trouve bien, fort bien, je vous assure. Et le malade s'efforçait d'ouvrir ses yeux ternes et vitreux. Il reprit après une courte pause. - Voyons, de quoi s'agit-il? - Mon Dieu! toujours de cette ancienne affaire avec Fournier. Chastagnac tressaillit, mais il garda le silence. - Oui, continua Joubert en l'examinant attenti_ veinent, afin sans doute de mesurer sis révélations à la force de son auditeur, on sait maintenant it qui était adressée cette fameuse lettre qui fit tant de bruit. tipul--eAh I ah' quelque alantin de la tille, 5an8 Y Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Les Abo»nemmts obaque 01», LRNitJ4 DE TOIJL t l B{bnrr t J ...images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1855/B315556101_JOUTOU_1855_08_19.pdf · Les travaux devant la tour Malakoff sont

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19 £o r 1835!

Les Abo»nemmts netient reçus que pour trou)flajs, siz mois ou un 01»,

M ne rommeurent que dulh on du 16 de obaque10ja.

Les lrttree non adranebjesae sont pu RÇnes.

PRIX DE L'ABONNEMENT :

Cinquante-unième ®nnèe

LRNitJ4 DE TOIJLUn an. 6 mnjs. 3 mois.

Touloue.... , 44 fr. 2.; fr.Département.. .lion du Départ,

12 rrstf0 2G 1484 28 i5

Imp. BoNiUL et GIBSÂc, rue St-Rome, 46.,

POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.Ce' journal parait tous les jours.

Nous reproduisons la dépêche suivante qui n'a L'ennemi a laissé sur le carreau 2 500 morts aupu être insérée dans tous les exemplaires de notre I moins ; 38 officiers, 1620 soldats sont dans nos am-numéro d'hier

Dépêche télégraphique électrique(rnivÉE).

Marseille, samedi 18 août.(Reçue à a heures 11e).

Le Louqsor est arrivé dans notre port ; ce vais-seau a quitté Constantinople le 9.

Les travaux devant la tour Malakoff sont presqueterminés ; les mortiers ont été quintuplés. Les pré-paratifs de la nouvelle attaque sont formidables.

Le général russe Totleben a été transporté, dit-on, à Odessa. Il est remplacé dans le commande-ment de Sévastopol, par le général Meinikolf.

La Presse d'Orient , selon une lettre de Iassy ,affirme que le prince Gortchakoff serait nommé mi-nistre de la guerre et qu'il serait remplacé dansson commandement par le général Mouravieff. Legénérai Luders serait envoyé en Asie.

Les Anglais vont expédier le contingent turc.Lord Virian a débarqué à Kars.Le général Pélissier a accompagné le général

Canrobert à Kamiesch , avec son état-major. Lessoldats poussaient des acclamations.

Orner-Pacha, avant de retourner en Crimée, re-rcevra de lord Stradford-Redcliffe , ambassadeubritannique à Constantinople, l'Ordre du Bain.

Autre dépéche.Paris, samedi 18 août.

(Reçue à 4 heures du soir.)Londres, samedi 18 août.

Lord Panmure a reçu la dépêche suivante dugénéral Simpson, du 17

« Le général Pélissier et moi avons décidé d'ou-vrir le feu des batteries anglo-françaises demain àl'aube du jour.

Autre dépêche.Paris, samedi, 18 août.

(Reçue à 10 heures 30 m. du soir,)La reine d'Angleterre traverse Paris. S. M. pa-

rait heureuse de la sympathie de toute la popula-tion qui se presse autour d'elle avec un respectueuxenthousiasme.

D1P1CHE DU MATIN.Paris, dimanche 19 'août.

Le général Pélissier mande à la date du 17:Dans l'attaque d'hier, l'ennemi a présenté cinq

divisions, 6,000 chevaux et 20 batteries.Dans la ferme intention d'occuper les monts Te-

diouchin, après avoir passé la rivière, il avait accu_mulé des outils et des fascines, qui ont été aban-donnés dans sa fuite.

Une batterie anglaise, établie sur un monticule,et les Piémontais nous ont prêté un bien puissantconcours.

FEUILLETON DU JOURNAL DE TOULOUSE

DU 19 AOÛT 1855.

l'OTHON D'OR.

Nouvelle.

ND 43

(Suite - Voir le numéro du 18 aot ).

Victor, en proie à des réflexions pénibles questimulaient encore.les réticences de Pierre , allaitentrer chez le malade quand on annonça M. Jou-bert.

Le jeune homme accueillit le visiteur avec poli-tesse et cordialité. Après les compliments d'usage ,M. Joubert témoigna le désir de voir sur-le-champson ami Chastagnac.

-On assure que mon père a passé une mauvaisenultt Ma Jott)2erl{ répondit Victor, et il est d'unes

balances. Les Russes ont eu, en outre, 3 générauxtués et 400 prisonniers.

Nos pertes sont de 181 morts et 810 blessés.

La Reine d'Angleterre arrivée hier à Paris à7 heures 20 minutés du soir, est arrivée à Saint-Cloud à 9 heures.

La foule était compacte sur une étendue de 14kilomètres.

BOURSE DE TOULOUSEDU 18 AouT 1855.Au comptant :

4112 p. I00 .................. 95»»Liquidation drA 31 août.

Chemin du Midi. . .......... 717 50- - dont20t........ 72E 25Chemin Grand-Central........, 628 75- - dont 10'... , 632 50- - dont>5'.. , .. 636 25Chemins autrichiens........ , .. 715 »»- - dont 10'.... 723 50

BOURSE DE PARISDU 18 ADUT 1855.

Au comptant :Valeurs diverses. Dernier cours. Hausse. naisse.

3 p. 100.... 67 »» » »» » 254 1/2 p. 100....... 95 »» » »» » »»Banque de France... 3300 »» »» »» » »»

A terme t:3 p. 100........... 67 25 » n» D 204 1/2 p. 100....... 95 » » 25 » »»Crédit Mobilier..... 1215 »» » »» 5 »»

chemins de fer :Orléans.......... 1225 »» » »» 5 »»Rouen............. 1305 »» 5 »» » »»Nord .............. 925 »n » ,w 2 50Est ancien......... 980 »» » »» 7 50Lyon.............. 1230 »» » »» 10 »»Méditerranée....... 1347 50 47 50 » »»

Midi......... . . . . . 723 75 26 25 » »»Grand-Central...... 630 »» 2 50 » »»Autrichiens........ 715 »» » »» 13 75

Instruction relative â la troisième sessionordinaire des conseils munieipaa.

Toulouse, 10 août.Le préfet de la Haute-Garonne, à MM. les maires

du département.Messieurs,

Les opérations électorales pour le renouvelle-ment des conseils municipaux n'ont pas permis defaire tenir à la même époque, dans toutes les com-munes du départemen t la troisième session ordi nairede ces assemblées. Comme il s'écoulera quelque tempsavant que tous les procès-verbaux aient pu êtrevérifiés à ma préfecture et que les conseils munici-paux auront, d'ici là, des délibérations à prendre,notamment au sujet de la taxe sur les chiens, ilimporte dt êter des dispositions pour que le ser-vice n'aitnt à souffrir.

J'ai, en conséquence, décidé que ceux de MM.

faiblesse telle que la moindre secousse peut lui cau-ser une révolution fâcheuse. Mais ne sauriez-vousm'apprendre l'objet de votre visite ?

-D'autant plus volontiers, mon enfant, quej'apporte des nouvelles fortintéressantes pour vous-même!

En même temps il se mit à raconter comments'expliquait la circonstance qui avait compromis laréputation de Mile Fournier, mais sans faire aucuneallusion aux particularités concernant la dispari-tion de l'Othon d'or.

Victor avait écouté d'abord avec étonnement, puisavec joie.Le récitterminé, ildit d'une voix altérée:

-Je vous remercie, M. Joubert... Vous avez rai-son, cette nouvelle m'intéresse au plus haut point.Comme j'ai été brutal envers cette noble fille ! N'au-rais-je pas dû soupçonner qu'il y avait dans son si-lence un acte d'héroïsme? Elle doit me mépriser,me haïr !

- Heu ! heu I les femmes sont si bizarres'....Ainsi, mon garçon, vous ne seriez pas fâché depouvoir implorer votre pardon de cette charmantecréature !

- Oh ! monsieur, je donnerais tout au mondepour qu'il me fût permis de courir chez elle, demejeter à ses pieds, de lui exprimermon repentir,de baigner ses mains de mes larmes !- Eh, morbleu ! pourquoi n'y courez-vous

pa3 ?Vott5 publies gtae!141nerte1te inJare min père

les maires qui n'auront point reçu, avant le 19août courant, l'avis d'installer les conseils nouvel-lement élus, pourront réunir les anciens membres,dont les pouvoirs, aux termes de la loi du 5 mai1855, doivent durer jusqu'à l'installation de leurssuccesseurs, et les appeler à délibérer sur l'objetcirdessus indiqué. Dans le cas où d'autres votesurgents devraient être émis, une autorisation spé-ciale leur serait accordée par MM. les sous-préfets,sur leur demande.

Recevez, messieurs, l'assurance de ma considé-ration très distingué.

C.IVEST.

Le dernier Recueil des actes administratifs dudépartement de la Haute-Garonne contient

10 Une circulaire de M. le préfet sur les traite-ments et frais de bureau des commissaires de po-lice , ainsi que sur la répartition des contingentsentre les communes ;

te Une troisième liste d'architectes dont les titresont été vérifiés à la préfecture.

Voici les noms de ces architectesArrondissement de Toulouse.

M. Fournel, Toulouse; M. Denat (André), Tou-louse.

Arrondissement de Muret.M. Lallemand (Jules), Muret.A moins de circonstances particulières et mo-

tivant une exception, il ne sera accordé de subven-tion qu'aux communes et fabriques dont les projetsauront été rédigés par les architectes agréés par lapréfecture.

La retraite ecclésiastique du diocèse de Toulouses'ouvrira demain lundi, au Grand-Séminaire.

M. Banc, inspecteur de l'Académie de la Haute-Garonne. est nommé chevalier de l'ordre impérialde la Légion-d'Honneur.

M. Bernis, vétérinaire principal, attaché à l'état-major de l'armée d'Afrique, a été_ promu au graded'officier dans l'ordre de la Légion-d'Honneur. M.Bernis compte 24 ans de services, 22 campagnes ;il a rendu des services spéciaux et distingués dansl'étude (les questions relatives à l'amélioration desraces chevalines de l'Algérie.

M. Bernis, qui a tenu longtemps garnison àToulouse, est allié à une famille honorable decette ville.

S. M. l'Empereur a conféré la médaille militaireàMM.:

Andriés, Bourdin, maréchaux-des-logis; Es-

a

t l Jft;ï!+rue 5ai»t Rçmr, 4,

CM i .IS '-B{bnrr t J' ilnapd

nier h'. I t r. k itrr{tdes`far<ra erre» "

tt Bir f .-»r des l' teS.

PRIX sien IMb STI l S.*0 centimes la ligsrç d'annonce.'80 centimes la ligne '4e R ç1amM

Les An»oirees et Avis se paie`dl f 1`7a

Lb Aagea»,a. et Apia sont reçias { Punis,an bure ta de ppbliritd de MM. VAYDS, rpa

L 1.lleuaesu , 3, et L `FFPCF..fELLHfl et l* srie de h Banque, 20,

nuls ebargds de Irs recevoir pour le JouauL De Tncrou.e.

lions, peuvent se présenter à la caisse du trésor ,à compter du mardi 21 août, pour recevoir tics cortiCcats d'emprunt et toucher en même temps lessommes dont il y aurait lieu de faire la restitution.

Des mesures sont prises pour que la remise descertificats d'emprunt et la restitution des sommesremboursables puissent commencer le même jourdans les départements.

La distribution solennelle des prix aux élèves dupensionnat Saint-Joseph des Frères des écoles Chré-tiennes, aura lieu mercredi prochain, 22 aoüt, à 2heures et demie précises de ]'après midi.

Hier,à trois heures du soir, un violent incen-die a éclaté dans la cave du sieur Martin Pontineset Ce., marchand droguiste, rue Peyrolières, 43.Dans cette cave, située sur l'arrière-corps de lamaison qui aboutit à la rue Chaude, se trouvaitune assez grande quantité de marchandises et dematières combustibles. Si cet incendie avait éclatéla nuit, il aurait pu causer de grands désastres.

Les secours des pompiers ont été prompts, etavec le concours des voisins , des ouvriers de laManufacture des Tabacs , que M. l'inspecteur yavait conduits et des Frères de la Daurade; on estparvenu bientôt à éteindrele feu au moyen dedeuxpompes, en inondant la cave; aucun accident n'estarrivé, mais toutes les marchandises ont été con-sumées ou perdues.

Erratum. - Une faute qu'il est important deréparer s'est glissée dans quelques exemplaires del'article qu'a publié notre journal d'hier sur ladistribution des prix au Lycée impérial de Tou-louse.

La dernière phrase de cet article doit être lue dela manière suivante:

« ... Après avoir consacré, sacrifié sa vie auxplus nobles intérêts de la société, de la grandefamille, il faut, d'ordinaire, au dernier moment,qu'an s'en rapporte à Dieu du soin et de l'avenirde la sienne.»

Hier, 18 août, le thermomètre centigradeM. Bianchi a marqué 33',6 au-dessus de zéro.

Ce matin, 19 août, le minimum a étéde 17°.Le baromètre est remonté un peu au-dessus

variable.Le vent est au sud-est.Le temps est assez beau.

do

de

caffre, Darriés , gendarmes à la compagnie de i COUR D'ASSISES'l Ariége.Illestre, maréchal-des-logis adjoint au

de la compagnie du Gers.Guigne, gendarme à la compagnie de

Garonne.

trésorier

Tarn-et-

Degeilh, caporal, et Charbonnier, sapeur,régiment de ligne.

Guyot, sergent au 17e bataillon depied.

Dreher et Pourlier,régiment d'artillerie.

au 25e

chasseurs à

maréchaux-des-logis au 8e

Daougabel, brigadier au 16e d'artillerie.- sUn avis de M. le ministre des finances fait sa-

voir que les souscripteurs à l'emprunt de 750 mil-

a reçue de M. Fournier ?- Bon ! n'est-ce que cela ? Je vais arranger la

chose avec M. de Chastagnac... si toutefois il m'estpermis d'arriver jusqu'à lui.

- Vous ne réussirez pas, reprit Victor en sou-pirant; sa haine, bien légitime du reste, est siviolente...

En ce moment une voix faible appela de la piècevoisine. Victor écouta d'abord, puis il se précipitadans la chambre de son père. il reparut bientôt.

- Allons ! il nous a entendus, dit-il, et il désirevous voir. Vous pouvez entrer.

Joubert à son tour se dirigea vers la chambre dumalade; Victor voulait le suivre; le président l'ar-rêta sur le seuil de la porte.

- Mon cher enfant, dit-il avec un mélange dedouceur et de fermeté, vous pouvez compter surmoi pour parler à votre père avec tous les mé-nagements qu'exige sa position. Mais, au nom deson repos , au nom de votre bonheur , laissez-moiseul avec lui jusqu'à ce que je vous appelle.

Et il passa outre, tandis que lejeune hommedemeurait stupéfait et tremblant de la solennité decette demande.

Le vieux Chastagnac était étendu sur son lit. Sesrideaux fermés ne laissaient pénétrer qu'un demi-jour autour de lui , et c'était à peine si sa figurejaune, décomposée, se détachait sur la blancheurdes oreillers. Il murmura quelques mots de poli-tet"9e { et tendit au visiteur aa tnuuln oaeeudC et

DE LA HAUTE-GARONNE.

PRÉSIDENCE DE M. DELQUIÉ.

Audience du 18 août 4855.

Tentative d'assassinat.

Le 9 mai 1848, vers sept heures du matin, surla route de Fos , on trouva le corps presque inani-mé du sieur Bordes (Bertrand) dit Canonge, richepropriétaire de la contrée. 11 était couvert de plai Sencore sanglantes, on voyait à côté trois pièces de5 francs et des pierres tachées de sang. Après quece malheureux eût été rappelé à la vie et qu'il eutreçu les premiers soins, il déclara que trois per-sonnes l'avaient assailli, qu'elles l'avaient cru n o tsans doute, et qu'elles lui avaient dérobé un por-

ridée. Joubert la pressa doucement et s'assit dansun fauteuil en face de son ami.

En voyant les ravages que la maladie avait cau-sés dans cette organisation naguère encore si saineet si robuste, il comprenait mieux que jamais lesdifficultés et les dangers de sa mission. Il s'enga-geait déjà dans uti dédale de compliments et deconsolations banales, quand M. de Chasta;nac l'in-terrompit.

- Joubert, dit-il d'une voix claire et distinctecette fois, vous avez quelque chose à m'apprendre,je le sais.

- Moi? mon ami, je vous assure... Eh bien ! oui,poursuivit-il aussitôt en se ravisant; mais,jc crain-drais que vous ne fussiez pas en état de m'écouter.

- Pourquoi non ? Je me trouve bien, fort bien,je vous assure.

Et le malade s'efforçait d'ouvrir ses yeux terneset vitreux. Il reprit après une courte pause.

- Voyons, de quoi s'agit-il?- Mon Dieu! toujours de cette ancienne affaireavec Fournier.Chastagnac tressaillit, mais il garda le silence.- Oui, continua Joubert en l'examinant attenti_veinent, afin sans doute de mesurer sis révélationsà la force de son auditeur, on sait maintenant

itqui était adressée cette fameuse lettre qui fit tantde bruit.

tipul--eAhI ah' quelque alantin de la tille, 5an8Y

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JOURNAL DE TOULOUSE

tefeuille qui contenait des valeurs importantes. Ilaffirma queFerré etMédan lui avaient fait ces bles-sures et qu'il n'avait pas connu le troisième indi-vidu qui se trouvait avec eux. L'instruction com-mença sur ces premières données et découvrit que,le 7 mai, veille du jour où le crime avait été com-mis, le sieur Bordes s'était rendu à Canegas pourfaire comparaître devant l'alcade le nommé Fran-vois Ferré qui était son débiteur. Ferré avait étécondamné à payer 50 fr. dans un court délai. Aprèsl'audience , le sieur Bordes rentra en France ets'arrêta à Fos, dans l'auberge du sieur Bellan; il yétait à peine depuis quelques instants lorsqu'il vitentrer Ferré et Médan , qui burent et mangèrentavec lui. Chacun paya sa dépense particulière, et ilsse remirent en route ensemble. Chemin faisant ,Ferré s'exprima avec aigreur sur la poursuite dontil était l'objet et fit des reproches à Bordes au sujetde sa condamnation. - Bordes eut la pensée de sedébarrasser de ses deux compagnons, et les quittaau point de la route connu sous le nom de l'Esca-lade de Fos.

Ayant marché 20 minutes, il aperçut d'un côtél'inconnu qu'il n'a pu désigner , et de l'autre lesdeux accusés qui paraissaient l'attendre. Surprisde cette rencontre, il demanda à l'un ce qu'il fai-sait; mais au lieu de répondre, ces hommes luifirent les blessures dont il a été parlé. Son état pa-rut si désespéré qu'on craignit longtemps qu'il nesuccombât, et ce ne fut qu'après une longue mala-die qu'il put se remettre.

Les auteurs de cette tentative furent longtempsrecherchés par la justice, et parvinrent, en se reti-rant dans la vallée d'Aran, à se soustraire à toutepoursuite. Interrogés par le magistrat de ce pays,Ferré et Médan avaient fourni sur la soirée du 7mai des explications contradictoires, et avaient al-léguéqu'au lieu de continuer leur chemin, commele disait Bordes, ils avaient couché à Fos; mais ilsne fournissaient aucune preuve à l'appui de leuraffirmation; ils ajoutaient qu'ils s'étaient arretésdans une grange et ne pouvaient l'indiquer.

Médan et Ferré sont accusés de tentatived'assassinatcommis, comme il vient d'être dit, avecles circonstances 1° de préméditation, de guet àgens; - d'avoir commis le vol du portefeuille sus-mentionné 1o pendant la nuit, 2° en réunion deplusieurs personnes, 3' sur un che, iin public. -La susdite tentative d'homicide volontaire ayantprécédé, accompagné ou suivi le vol ci-dessus qua-lifié.

Après l'audition des témoins, M. l'avocat-généralCharrins a soutenu l'accusation qui a été combat-tue par Me Dispan, défenseur de Médan, seul ac-cusé présent.

M. le président a ensuite résumé les débats.A quatre heures, lejury est entré en délibération

et a répondu négativement sur toutes les questionsqui lui étaient soumises. Médan a été mis sur-le-champ en liberté.

Après te jugement de cette affaire, M. le prési-dent a déclaré la session close.

Carcassonne, 18 août.Le bal donné, mercredi dernier, par M. le préfet

de l'Aude, a été brillant, et a réuni tout ce queCarcassonne compte de plus élégant et de plus dis-tingué.

- Le bureau spécial d'assistance judiciaire deCarcassonne s'est réuni vendredi dernier 17 août,au Palais de Justice de cette dernière ville, sous laprésidence de M. Dardé, avoué.

Trois affaires lui ont été soumises : il en a con-cilié une et a refusé l'assistance aux deux autres.

- M. de Saint-Phalle, conseiller de préfecture,vient d'être délégué par M. le préfet de l'Aude,pour faire partie du bureau spécial d'assistancejudiciaire de Carcassonne.

On annonce que le second tirage de la loterieSaint-lloch aura lieu prochainement.

Les obsèques de Mgr Cart ont eu lieu hier samedi,à Nimes, à sept heures du matin.

Le conseil municipal a voté une somme de deuxmille francs pour la construction, sous les marchesde la chapelle du cimetière, du tombeau où le saintévêque sera enseveli, conformément à ses dernièresvolontés.

- Vous n'y êtes pas.Et Joubert raconta de nouveau l'histoire de Jean

Trinquart. M. de Chastagnac était profondémentpensif.

- Victor sait-il déjà tout cela? demanda-t-ilenfin.

-- Il le sait.Le vieillard ferma les yeux et se tut. Voyant qu'il

demeurait calme, Joubert poursuivit avec circons-pection

- Ce c'est pas tout, Chastagnac : Fournier veutmaintenant reprendre l'affaire de sa médaille, et ilparle de retourner chez le procureur du roi.

- Ah ! dit le malade en se soulevant à demi,aurait-on découvert de nouveaux indices?

- Oui... Le soldat assure avoir entendu du bruitdans le cabinet de Fournier pendant cette nuit fu-neste, et, en sortant de la maison , avoir aperçudistinctement une personne qui fuyait.

. Et... cette personne... la connaissait-il?- Je l'ignore... Mais, sans aucun doute, Mar-

ville, avec sa finesse ordinaire, arrivera bientôt àsavoir la vérité.

Le vieillard s'agita sur sa couche; sa respirationdevint plus pénible.

- Joubert, demanda-t-il , qu'espère donc ceFournier ?

- Ce qu'il espère ? Parbleu ! il veut, par unnouvel éclat, réhabiliter la réputation de sa fille,si malheureusement compromise , et en même

--Lyon, 15 août.

Un des bateaux du Rhône a pris le large, hier'matin, emportant un nombre considérable de plan-ches destinées à l'armée de Crimée, et qu'on expé-die des départements du Doubs et du Jura, où lesscieries continuent à fonctionner nuit et jour.

La veille et l'avant-veille, douze cents barils depoudre avaient été acheminés de notre ville surMarseille. Une quantité à peu près égale avait étéexpédiée, avec la même destination, jeudi et yen-.dredi de la semaine dernière. Quant aux envois debombes, ils ne discontinuent pas, et des charret-tes, pleines de ces projectiles; ne cessent, le matincomme le soir, de traverser notre ville.

Marseille, 16 août 1855.Le paquebot des Messageries Impériales le Jour-

dain, est parti pour Constantinople avec des trou-pes. Le vapeur anglais Isabelle-Croit est partipour la même destination avec des troupes et desprojectiles.

'Fous les détachements de troupes qui se sontembarqués mardi soir, ont crié en passant sous lesfenêtres du général Canrobert qui était logé sur laCanebière, à l'hôtel des Empereurs : Vive le gefté-ral Canrobert 1

Le capitaine Magnan du Cygne est parti hiermatin à 6 heures, par un temps superbe et quifait bien augurer de la réussite de son voyageaventureux.

Le paquebot anglais Nicolas 1er , qui était allédéposer des malades à Port-Vendres , les steamersEuropean et Candia , les frégates à vapeur fran-çaises Eldorado et Mogador, le Colossal Clipper,Great Republic et le vapeur sarde Cagliari , sontentrés dans le bassin de la Joliette.

On lit dans la Gazette du MidiPendant son séjour de vingt-quatre heures dans

notre ville, le général Canrobert a gardé le plusstrict incognito. Vêtu en bourgeois et portant unsimple paletot, il se promenait samedi soir sur leCours, lorsqu'un groupe de zouaves le reconnut,l'entoura et l'acclama avec énergie. Après les avoirremerciés du geste, il se hâta de se dérober à leurempressement.

Hier, à son départ, une foule de curieux s'étaientportés au bureau des omnibus du chemin de fer.Au moment où il en sortait, plusieurs cris de ViveCanrobert se firent entendre, et tous les spectateursse découvrirent devant celui qui , à défaut dutriomphe définitif, a contribué par ses soins à mé-nager et sauver, pendant un cruel hiver, tant denos braves.

Le général, visiblement ému, répondit par denombreux saluts aux spectateurs; mais il se glissarapidement dins la foule et se rendit presque encourant à l'hôtel des Empereurs, où une voiture deplace l'attendait.

Le général est de petite taille et d'une assez fortecorpulence. Il a la tête chauve au milieu et porteles cheveux longs. Ses traits mâles sont brûlés parle soleil d'Orient.

Affaires d'Espagne.On nous écrit de Madrid, le 13 août««Le ministre des finances part aujourd'hui pour

Saragosse. M. Santa-Cruz , ministre de la marine,est chargé du portefeuille des finances ad interim.La banque espagnole de Saint-Ferdinand a aug-menté, la semaine dernière, ses espèces métalliquesde plus de 3 millions. Le 11, elle avait en caisse,57,436,373 réaux. Les effets courants et en porte-feuille s'élèvent à 207,589,270. Les dépôts de tou-tes espèces à 31,778,655 et les comptes-courants à73,701,770. On consacre tous les jours 10,000réaux au service et aux travaux des fabriquesd'armes, dans le but d'accélérer l'armement de lagarde nationale.

» A Barcelonne, on continue de poursuivre lesdirecteurs des sociétés secrètes d'ouvriers. Il a étéfait quelques arrestations dans cette ville et en d'au-tres villes de la province. La nouvelle de la mortdu cabecilla Bordes et de onze de ses compagnonsa été démentie ; mais il est certain que, dans laprovince de Girone, il a été tué un carliste, et deuxautres ont été saisis et arrêtés dans leurs cachettes.

n La Gazette publie l'allocution du Saint-Pèretouchant les affaires d'Espagne. Le gouvernementn'a pas hésité à donner de la publicité à un docu-

temps rentrer, s'il est possible, en possession deson Othon d'or, qui, Dieu me pardonne ! lui estaussi précieux que l'honneur de son enfant.

-- L'Othon d'or ! répliqua hl. de Chastagnacd'une voix brève et avec délire. Il y pense donctoujours? L'Othon d'or, sans doute, est égaré, en-foui, perdu; on ne le retrouvera pas...Dites-ledui...son Othon d'or, il ne l'aura plus, quoi qu'il fasse;il ne l'aura jamais, jamais !

Joubert se garda bien d'exprimer les soupçonsque cette agitation extraordinaire lui inspirait; ilse contenta de répondre froidement :

- C'est possible, Chastagnac; mais alors la jus-tice informera.

Quelques minutes se passèrent encore.- Joubert, reprit le vieil antiquaire, croyez-

vous que mort pauvre Victor aime toujours cettepetite?

- J'en suis sûr, Chastagnac.- Et Rose, pensez-vous qu'elle ait conservé de

l'affection pour mon fils?- Je n'en saurais douter; rien dans ces tristes

événements n'a paru l'affecter autant que le méprisde Victor.

- Eh bien ! alors, puisque nous devons uneréparation à cette honnête enfant , puisque lesjeunes gens s'aiment, puisque ce mariage doit lesrendre heureux l'un et l'autre... Ce Fournier n'estpourtant qu'un grossier bourgeois enrichi , unignare bouft d'orgueil, un savant d'arrière-bouti-

ment plus fovorableque préjudiciable à la causeespagnole. a

Madrid, jeudi 16 août.La Gazette publie la note adressée par Mgr Fran-

chi au ministre des affaires étiangères pour de-mander ses passeports. Le gouvernement prépare

ne réponse à l'allocution du pape.A l'occasion de la fête de Sa Majesté l'Empereur

Napoléon, l'ambassadeur de France a donné hierun grand banquet.

(Correspondance Havas).

PAAI;$ I il (i Août,Le ilfonileur contient dans sa partie officielleLa réception par l'Empereur de plusieurs envoyés

extraordinaires et ministres plénipotentiaires.Une promotion dans l'ordre impérial de la Légion-

d'Honneur et des concessions de médailles mili-taires.

On lit dans le MoniteurSweaborg, l'un des principaux arsenaux mari-

tunes de lu Russie, est construit sur un grouped'ilots situés en avant et â un mille environ de laville d'Helsingfors. Ces îlots reliés entre eux et ar-més de canons de gros calibre; formaient déjà, en1854, un vaste ensemble de fortifications qui dé-fendent les approches de la rade d'Helsingfors.

Dans une reconnaissance opérée vers la fin dejuillet dernier, les amiraux alliés avaient pu s'as-surer que ces formidables moyens de défense avaientété considérablement augmentés depuis la campa-gne dernière. Sept nouvelles batteries avaient étéconstruites ou étaient en construction sur les îlesBak-Holmen, Rungs-Holmen et Saudham, et unefrégate était embossée dans la passe à l'est de Rungs-Holmen. En outre du vaisseau à trois ponts,mouillé l'année dernière en travers de la passe Estde Sweaborg, pour y être coulé au besoin, deuxgrands navires mis à fond dans la passe ouest, en-tre les îlots Langorn et Wert-Sworto (le plus occi-dentaldeceux qui forment le groupe de Sweaborg),ainsi qu'un vaisseau à deux ponts embossé aumilieu de cette même passe, s'opposaient absolu-ment à ce que les escadres alliées pussent contour-ner la place et pénétrer dans la rade d'Helsingfors.

Les Russes avaient d'ailleurs donné un granddéveloppement aux fortifications de la partie sudd'Helsingfors, ettrois nouvelles batteries superposéesvenaient encore ajouter à la défense de la partieouest de la ville. L'fle Drumsio elle-même avait étérécemment occupée et une forte batterie établie sursa partie sud.

C'est en présence de ces difficultés que le bom-bardement de Sweaborg a été résolu et exécuté, le 9de ce mois, avec un plein succès par les forces na-vales alliées.

Les détails sur ce fait d'armes, dont les consé-quences ont une portée incalculable pour la suitede nos opérations dans la Baltique, ne tarderontpas à parvenir au gouvernement de l'Empereur;mais on sait, dès aujourd'hui, que la destructionde cet arsenal est complète, que les batteries et lesouvrages en terre sont rasés, que six magasins àpoudre ont sauté, et qu'après 45 heures d'incendiela ville est réduite à un amas de cendres. En unmot, Sweaborg n'existe plus.

Ce succès important, obtenu sans pertes sensiblespour les alliés, vient faire un digne pendant à laprise de Bomarsund.

Lord Panmure a reçu le rapport suivant de lordSimpson :

Devant Sévastopol, le 4 août.n Mylord ,

), J'ai l'honeur d'informer votre seigneurie que,dans la soirée du 2 courant , entre dix et onzeheures, l'ennemi a fait une sortie en force considé-rable par la route de Woronzoff. La force de l'en-nemi est évaluée à environ deux mille hommesSon but était de détruire de gros chevaux de friseen fer établis en travers de la route de Woronzoff,entre nos attaques de droite et de gauche; il étaitsoutenu par de fortes colonnes en arrière , pourprofiter des circonstances qui pourraient s'offrir.Les Russes étant arrivés en poussant de bruyantesclameurs et au son des clairons , s'élancèrent avecbeaucoup de bravoure sur notre détac nt, sousles ordres du lieutenant R. E. Carr,39° régi-ment , qui a retiré ses hommes tout en faisant feu

que, un marchand de ferrailles en un mot !Joubert attendait autre chose que ce débordement

d'injures contre le père de Rose Fournier. Il sehâta de donner un cours différent aux idées dumalade.

- Rose est charmante, reprit-il, et dans tous lessalons de la ville on a remarqué sa grâce, son es-prit, sa parfaite convenance.

- Soit donc ! dit Chastagnac en soupirant. Quece mariage s'accomplisse ; je ne m'y oppose plus.Aussi bien je ne serai pas là pour le voir, car mesmoments sont comptés... Mais cette réparation serasuffisante, n'est-ce pas ? On ne troublera plus monrepos; je n'entendrai plusces menaces, ces récrimi-nations, ces colères ; on me laissera mourir en paix...Surtout, ajouta-t-il en élevant la voix, on ne meparlera plus de cet Othon d'or que je n'ai pas, queje ne peux pas donner, qui est à tout jamais perdu...Me le promettez-vous ?

Je vous le promets ! s'écria M. Joubert trans-porté; je ferai entendre raison à Fournier, car il fau-drait qu'il fût complètement fou... Mais laissez-moivous féliciter de l'excellente résolution que vous ve-nez deprendre, Chastagnac; elle est d'un bon pèreet d'un honnête homme... Vous avez , en effetassuré le bouheur de ces deux enfants, et, quoique vous en disiez, vous en serez témoin, car vousvous rétablirez, Chastagnac; la conscience d'unebonne action sera plus efficace que les remè-des pour vous rappeler à la santé... Maintenant,

contre l'ennemi, se repliant sur le corps principalsous les ordres ducapitaiueLecl.iedu 39° régiment.tin feu bien nourri et bien dirigé a été ouvert surl'ennemi par le détachement sous les ordres ducapitaine Leekie, s la route de Woronzoff,et par les gardes de tranchée à la droite de laquatrième parallèle , sous les ordres du capitaineBayle du 89° régiment, et du capitaine Turner du1r royal. Dans l'espace de dix minutes , notre feua forcé l'ennemi à se retirer, renonçant à une at-taque qui, si elle n'avait pas été si bien repoussée,eût pu devenir une sérieuse affaire.

a L'ennemi a laissé sur le terrain 4 hommestués, et il a emporté quelques blessés. Nous n'avonseu, dans cette affaire, qu'un homme légèrementblessé. J'ai la satisfaction d'informer votre seigneu-rie du retour à l'armée du capitaine Montagu, dugénie royal, après avoir été prisonnier de guerre.Il exprime toute sa vive reconnaissance pour labienveillance avec laquelle il a été traité par lesRusses pendant sa captivité.

n C'est avec un vif regret que je dois annoncer àvotre seigneurie que le lieutenant général sir Ro-bert England a été forcé, sur la recommandationd'un bureau de santé, de retourner en Angleterre.Sh R. England est le dernier des officiers générauxqui aient quitté le royaume-uni avec le comman-dement d'une division. Il est resté à son poste peu-dant les chaleurs cuisantes de Bulgarie et les souf-frances et privations de la campagne d'hiver enCrimée; il est dû de grands éloges à cet officierpour la constance et le zèle incessant dont il a tou-jours fait preuve dans l'accomplissement de ses de-voirs ardus.

u J'ai l'honneur, etc. JoMES SIMPs0N,n Lieutenant-général commandant.

» A lord Panmure. n (Sun).

- Nous extrayons d'une correspondance du Ti-mes, provenant du camp turc, les détails suivants,fournis par un déserteur russe

e Les Russes manquent d'approvisionnementsdans Sévastopol même; les rations des soldats quidevraient être d'une livre 3/4 de pain, ont été ré-duites à une livre. On ne donne de l'eau-de-viequ'aux hommes qui sont employés aux travaux ,et très rarement de la viande. La cause de cettepénurie tient au manque de moyens de transport.Pérékop et Simféropol, et même Batscbiseraï ontde tout en abondance, mais la route de ces diverspoints à Sévastopol est couverte de cadavres d'a-nimaux de trait. La plus grande partie des bceufsqu'on avait réuni dans la Crimée méridionale pourle service des transports sont morts faute de soins;quant aux chevaux, il dit qu'ils sont en bon état.

a Les Russes ont des malades et des blessés engrande quantité. Le Déserteur dit que Simféropolet Batschiseraï en sont remplis. Ces deux villes res-semblent plutôt à de grands hôpitaux qu'à toutautre chose.

Le général Totleben, qu'on disait mort, a été seu-lement blessé, et il est déjà en voie de guérison.Récemment, lorsque les Français commençaient àétablir une nouvelle batterie contre les ouvragesMalakoff, il se fit porter en litière jusque sur lestravaux pour voir la nouvelle batterie.

» Le Déserteur a raconté une circonstance eu-rieuse relativement à l'attaque du 18 juin. II a ditque les Russes avaient réuni 55 bataillons dans lesouvrages, et que non seulement ils ne s'attendaientpas à être attaqués par nous, mais qu'ils se propo-saient, au contraire, de nous attaquer nous-mêmes.Ils étaient formés en colonnes, et le général leuravait adressé mie allocution; leur disant que l'Em-pereur avait été très affligé en apprenant la prisede Kertch et de Iénikalé et qu'il espérait qu'ils ga-gneraient sa bienveillance en reprenant le mamelonVert qu'ils avaient perdu. A ce moment, un aide-de-camp arriva en toute halte avec la nouvelle queles Français approchaient.

- L'archevêque russe Innocent a adressé auprince Gortschakoff, commandant de l'armée deCrimée, une lettre dont nous citerons les passagessuivants

« Continuez, prince orthodoxe, à accomplir avecla piété et l'esprit chrétien que vous avez montréjusqu'ici la grande mission qui vous.est imposée.Votre caractère est tellement sans exemple que toutela Russie, on peut mème dire tout le monde, ales yeux constamment tournés sur vous. Devantvous est l'histoire et toute la postérité, derrièrevous la patrie, avec ses bénédictions et ses prières;

poursuivit Joubert en se levant comme s'il eùtcraint un brusque revirement dans la volonté dumalade, permettez-vous que je prévienne Victor ?

Il attend sans doute avec anxiété le résultat de cetentretien.

Chastagnac fit un signe d'assentiment. Quelquesminutes après. Victor entrait dans la chambre etse jetait au cou de son père en fondant en larmes

- Merci, balbutiait-il, merci, mon père, vousavez comblé tous mes voeux!

Le vieillard semblait jouir délicieusement de lajoie de son fils

- Je te devais cela, murmura-t-il, et moi-mêmeje sens dans mon ceeur un bien-être que je ne con-naissais pas depuis longtemps !

-S'il en est ainsi, reprit Victor, souffrer que jene perde pas un instant pour achever la réconci-liation devenue possible. M. Joubert voudra bienm'accompagner jusqu'à la maison du faubourg; jeverrai ma chère Rose, et je lui exprimerai tant derepentir qu'elle me pardonnera. Alors nous vien-drons tous ensemble auprès de vous, et nous neformerons plus qu'une famille pour vous entourerde respect et de tendresse.

ELIE BERTHET.

(La in au prochain numéro).

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au-dessus de vous, le Dieu unique, flambeau éter-nel de lumière et de vérité, et sa sollicitude infati-gable pour l'église orthodoxe dont la Russie, est pourainsi dire, l'arche de Noé.

r( Ce n'est pas sans raison que vous portez le mê-me nom que cet archange (Michel), qui suivant letémoignage de la parole divine a combattu dans leciel avec le serpent infernal lui-mème et Ira précr-pite dans l'enfer. Ce n'est pas sans raison que vousportez le mème nom que ce général d'armée quidans les plus tristes jours de notre patrie, a été sajoie et a délivré jadis notre capitale et avec elletoute la Russie de la présence et de la dominationdes étrangers. Ce double signe est de bon augure.Que Dieu nous fasse voir bientôt l'accomplissementde ce pronostic ! Alors nous nous écrierons avec lestrois hommes de la fournaise ardente : « Nous chantons le Seigneur, car il s'est couvert de gloire.

- On écrit du Bas-Danuhe que les Anglais tra-vaillent avec beaucoup d'activité à la constructionde la route militaire de Hustendja à Rassowa. Onest disposé à voir dans ces travaux des préparatifspour une campagne des alliés sur le Danube.

- Le régiment de tirailleurs de la famille impé-riale est complètement formé. L'Empereur de Rus-sie a pris le titre de chef de ce régiment. Lesgrands-ducs Constantin, Nicolas et Michel en sontles chefs de bataillon et tous les fils de l'Empereuret des grands-ducs figurent parmi les officiers.

(Correspondance part ietitièrt).PARIS , 17 AOUT,

Nous avons à enregistrer une nouvelle vic-toire. Nos vaillantes armées de Crimée viennent dedonner un digne pendant à la destruction deSweaborg. Les drapeaux alliés sont également heu-l'ew dans la mer Noire et sur la Baltique.

Une dépêche télégraphique du général Pélissierpubliée à la Bourse, par ordre de l'Empereur, an-nonce le succès remporté sur les Russes dont onconnaissait les préparatifs d'attaque depuis quel-ques jours, et qui ont réalisé leur projet dans lamatinée du 16 août, en faisant marcher de nom-breuses colonnes contre les lignes alliées de laTchernaïa et principalement vers le pont de Track-tyr, l'un des points stratégiques occupés par nosdivisions.

V

On remarquera que le général Pélissier écrit surle terrain même du combat et au moment où sesréserves arrivent. Il est plus que probable qu'uneprochaine dépêche complètera les premiers avis. Ily a lieu de penser, en et et, que la cavalerie an-glaise restée intacte aura pu se mettre à la poursuitede l'ennemi avec la division du général Morris ettirer ainsi tout le profit possible de la déroute desRusses. Demain, sans doute, le Moniteur nous fixerasur cette éventualité qu'on espère.

-On écrit de Kiel, 12 août:La corvette française à hélice, la Saône, ayant à

bord 200 prisonniers russes, est restée au mouil-lage, dans la baie de Sweaborg sans entrer dans leport; il n'est permis à personne de descendre àterre. Ce bâtiment ira, sous peu de jours, débar-quer ces hommes à Libau, premier port russe surla côte de Courlande.

Le vice-amiral Mourier, qui est arrivé ici, ve-nant de Copenhague, est chargé, de la part du roi,de remettre à Sa Majesté l'Empereur des Françaisles insignes de l'Ordre de l'Éléphant. Le vice-amiral a reçu également mission d'exposer au gou-vernement français la situation où se trouve placéle Danemark vis-à-vis des Etats-[lnis d'Amérique,qui auraient fait officiellement signifier le refus depayer les droits du Sund à l'expiration du traité decommerce avec le Danemark. Le gouvernementdanois espère que, par l'intervention de la France,il parviendra à détourner les malheurs dont sescolonies pourraient être frappées par suite d'unerupture avec les Etats-Unis.

Havas.

Hambourg, mercredi soir 15 août.On annonce que trois canonnières françaises, la

Salve, la Sainte-Barbe et l'Arquebuse viennent d'en-trer dans notre port de Cuxhtwen.

Paris n'est occupé que de la pompeuse réceptionpréparée à la reine Victoria. Les mats pavoisésles estrades, les arcs de triomphe s'élèvent; les cu-rieux affluent des départements circonvoisins ; lesdéputations s'organisent; les dernières mesuressont arrêtées pour éviter l'encombrement, et le prixdes fenêtres est en hausse. Il en est quelques-unesqui ont été cotées jusqu'à trois cents francs.

Aujourd'hui, à une heure, l'Empereur est partipour Boulogne, au-devant de S. M. la reine d'An-gleterre.

Les abords du chemin de fer du Nord étaientgarnis, au moment de son départ, d'un grani nom-bre de curieux, parmi lesquels on remarquaitbeaucoup d'Anglais.

Un train spécial avait été préparé pour le départde l'Empereur, qui doit coucher ce soir à Bou-

ne.logDes myriades de voyageurs ont débarqué au-jourd'hui aux gares du Nord et de l'Ouest.

- M. le préfet de police a fait placarder hiersoir dans Paris, un avis par lequel il invite le pu-blic à ne présenter ni jeter à la Reine d'Angleterre,lors de son entrée à Paris et pendant toute la durée

de son séjour, ni placets, ni fleurs, ni bouquets.

- On fait un arc de triomphe sur le boulevarddes Italiens devant la rue Lepelletier; un autresur le boulevard de Montmartre, devant le bazarEuropéen; un troisième sur le boulevard Poisson-

nière; un quatrième le Gymnase, sur le boulevardBonne-Nouvelle; puis un monument sur le boule-vard Saint-Denis, en face du boulevard de Stras-bourg

JOURNAL

- La belle gare du chemin de fer de Strasbourgartistement décorée, est merveilleuse à voir. Lanef sI hardle est couverte de drapc8ux français etanglais, d'oriflammes, d'écussons et de médaillons.

-= Le ministère de la marine est déjà pavoiséaU : arrfles et aux couleurs d'Angleterre et deFrance. Tous les établissements des Champs-Elysées, cirques, théâtres, jardins, cafés chantantsfont faire de belles décorations en face de leursétablissements.

La rue Royale, les boulevards des Capucines,des Italiens, Montmartre, Poissonnière, de Bonne-Nouvelle et Saint-Denis, sont littéralement bordésd'un bout à l'autre ou couverts d'arcs-de-triomphe,de mâts pavoisés avec des inscriptions.

Les fenêtres des maisons se garnissent de tro-phées avec des écussons, sur lesquels on lit : Wcllcontre. Les légions de la garde nationale font éh'es-ser des mâts avec despavois, sur lesquels on litA li J dite Victoria, tel bataillon de la garde na-tionale.

- De nombreux régiments sont arrivés aujour-d'hui dans la banlieue, pour faire la haie demainsur le passage du cortége La troupe occupera lagauche et la garde nationale la droite. Partout lesmusiques joueront l'air God save the Qucen.

On a expédié de Southampton par le havre unegrande quantité de fruits magnifiques pour lespalais impériaux de Paris et de ses environs. Cesfruits sont destinés par l'Empereur à la reine d'An-gleterre, au prince Albert et leur suite.

La marquise d'Ely qui doit accompagner laReine, en qualité de dame d'honneur, a été dé-signée pour ce haut emploi, par suite (le sa liaisonpersonnelle avec S. M. l'Impératrice.

L'arrivée de Sa Majesté la reine d'Angleterre etson séjour au palais de Saint-Cbrud, ont fait fairede nouveaux embellissements à cette résidenceimpériale. La chambre à coucher que Sa Majesté lareine d'Angleterre occupera au palais de Saint-Cloud, a été rendue complètement semblable à celledu palais de Windsor.

- La séance annuelle des cinq Académies quise tenait le 25 octobre, a eu lieu cette année le 15août, en vertu du décret impérial du 14 avrildernier. M. Ambroise Thomas présidait l'assemblée;il a ouvert la séance par un diseouss en rapportavec le but et le caractère de cette réunion.

Le jugement du prix, fondé par M. de Volney ,en faveur du meilleur ouvrage de philologie com-parée, a été renvoyé à l'année prochaine.

M. Wolowski, nouvellement élu membre de l'A-cadémie des sciences morales et politiques, a lu unmorceau remarquable, dans lequel Henri IV estapprécié au point de vue du mérite personnel dece grand roi, en matière d'administration et d'éco-nomie politique.

M. le duc de Luynes a, dans un travail qui afixé l'attention de l'assemblée, donné de curieuxdétails sur une découverte archéologique d'un grandintérêt; c'est le sarcophage d'un roi de Sidon qui aété récemment découvert à Sayda, par le consul deFrance à Beyrouth, et acheté par M. le duc deLuynes, qui en a fait don au gouvernement fran-çais.

M. Couder est venu payer à son tour la dette del'Académie des Beaux-Arts, par la lecture d'unedissertation assez étendue e sur le caractère dansles beaux-arts. »

M. Babinet a lu une note sur les tremblementsde terre, et sur un sujet assez peu divertissant parlui-même, il a su provoquer, à plusieurs reprises,des transports d'hilarité.

Enfin M. Viennet a terminé la séance par lalecture dune épître à Despréaux sur les motsétrangers introduits dans la langunfrançaise. Cetteépître principalement dirigée contre la manie dunéologisme anglais, a été couverte d'applaudisse-ments.

- On lit dans le Chroniqueur de Fribourg« Nous avons craint d'exagérer la catastrophe qui

a désolé et désole le district de Viége; hélas ! la vé-rité est terrible, dit la Gazette du Valais du 12 août,à laquelle nous empruntons un récit bien saisis-sant.

» Bridel, dans son Essai statistique sur le Valais,dit que le,4 ain de Brigue est, de toutes les par-ties du cann. k plus sujet aux tremblements deterre. Il dit emore qu'à l'époque du tremblementde Lisbonne il y eut à Brigue et à Louèche dessecousses presque journalières, depuis le fer novem-bre 1755 jusqu'au 27 février suivant, quelques-unes si violentes qu'elles fendirent les églises ,renversèrent les clochers, rendirent des maisons in-habitables, tarirent quelques sources, firent bouil-lonner les eaux du Rhône et fuir, en quelques en-droits, les habitants de leurs demeures chancelan-tes. A l'heure qu'il est (lundi), les désastres d'alorsne sont plus comparables avec ceux d'aujourd'huidans la'vallée et surtout dans le bourg de Viége.Brigue a infiniment moins souffert, jusqu'ici dumoins. Quand l'alarme cessera-t-elle? personne nepeut le dire. Les secousses et la terreur sont encore,pour ainsi dire, en permanence dans ces trois lo-calités.

» A Brigue, une grande partie des habitants dé-couche chaque nuit. Bon nombre de maisons sontendommagées et fendues, entre autres l'hôtel de laposte. On n'ose plus entrer dans l'église paroissialede Gliss. Les offices se tiennent dehors. Enfin, lasecousse de samedi matin, vers 11 heures, a cre-vassé la voûte du chour de l'église des Jésuites,la plus belle peut-être du canton.

» A Herbriggen, la voûte de la chapelle est tom-bée, les maisons sont toutes endommagées. A Randa,la flèche du clocher est à terre. A 'l'esch et à Zer-matten, pas de mal, à part une petite fente dansla chapelle du dernier village. Embd n'a pas souf-fert. A Greesch, la flèche du clocher est tombée, lesmaisons sont endommagées. A Therbel, la voûte del'église à bas. A Stalden, trois maisons ont croulé,

les autres eapierres, lézardées; l'église, nouvelle-ment banc, fendue. Entre Viége et Stalden, au lieuditZur-Lehnen, près du Pont-Neuf, deux énormescrevasses dans lesquelles une maison disparaîtrait;le filet d'eau est devenu une source abondante.'Aquelques pas, une autre crevasse, d'où jaillit unesource abondante. Puis, tout près de là, une autrecrevasse d où jaillit une source moindre. Les routesde la vallée, racouvertes de débris d'éboulementset crevassées sur plusieurs points, ne sont pluspraticables pour les mulets et sont fort diflicdes,même pour les piétons.

« Nous ne pouvons que résumer rapidement lesrapports pleins d'émouvants détails qui nous par-viennent et le lamentable tableau qu'offrent, soitles ruines, soit la population de Viége. Rien de plustriste que l'aspect de ce bourg. Les maisons sonttoutes -grandement endommagées aux angles sur-tout et ont de larges crevasses. Partout des pans deninrs écroulés et des toitures enfoncézs. Cependantl'apparence extérieure des maisons n'offre pas au-tant que l'intérieur l'image de la dévastation. Iciles terrasses et les escaliers sont affaissés , là lesplafonds du dernier étage sont descendus dans lescarres. Une personne a vu crouler son escalier de-vant ses pas et n'a pu se sauver que par les fenô-tres, au moyen d'échelles. La magnifique flèche del'église paroissiale a écrasé dans sa chute le pres-bytère. On voit la croix du clocher enfoncée dansle salon. La voûte est tombée. Le chmur n'est quelézardé. L'église des bourgeois, parcontre estau,ruée, tandis que la tour et la flèche en sont eueoredebout. Un témérairea-osé y aller monter l'horlogequi aujourd'hui (Lundi) sonne encore au milieu deces ruines En un mot, le délégué du gouverne-menta constaté samedi qu'il ne restait pas, danstout Viége, six maisons qui passent subsistermoyennant réparation.

» Toute la population a campé sous des couver-tures et des draps tendus, dans des voitures, ousans abri aucun, depuis le premier tremblementjusqu'au 29, jour où quarante tentes sont arrivéesde Sion. Personne ne se hasarde dans le bourgpour y chercher des provisions, car à la moindresecousse, on risquerait d'être écrasé sous les mai-sons croulantes. Hommes, femmes, enfants, entas-sés sens des tentes, sans espérance, menacés parles éboulements, sur un sol qui frémit et s'agitepresque continuellement, contemplent depuis mer-credi les ruines de leur endroit natal dans un som-bre désespoir et en proie à une frayeur saisissante.Au milieu du camp, sous une toile, est exposé leSt-Sacrement, retiré des décombres de l'église etque la foule prosternée implore sans cesse. Les hi-rondelles et tous les oiseaux ont disparu du ciel.Un jour, trois hiboux, chassés des forêts soulevées,vinrent mêler, aux angoisses et aux prières desfemmes et des enfants, leurs chants lugubres etleurs gémissements. Rien ne peut rendrel'impres-sion que produisit cette scène sur cette populationdéjà frappée de stupeur , et qui, dans son épou-vante, croit assister à l'agonie du monde.

sCe qui entretient surtout cette épouvante, ce sontces bruits, ces explosions souterraines, semblablesà des décharges lointaines d'artillerie, qui pré-cèdent les tremblements et qui parfois éclatent ,avec les secousses verticales, comme si le foyer dufléau était là , sous les pieds, prêt à vous engloutir.Puis, après ces détonations, les secousses conti-nuent , à de certains intervalles. Le délégué dugouvernement, samedi, depuis son arrivée jus-qu'à deux heures après-midi seulement , en ecompte une vingtaine. Le lendemain, 29 juillet,elles ont recommencé à quatre heures du soir. Aonze heures de la nuit, elles devinrent de plus enplus fortes et se prolongèrent jusqu'à une heuredu matin. Enfin, la population consternée s'estdécidée, à deux heures, à gagner les montagnesou bien à se diriger vers Rarogne ou Tourtemagne,et de fuir ces lieux funestes et qui lui semblentmaudits. Au moment du départ, M. le curé leur aadressé une touchante allocution, leur a distribuéla communion et les a tous bénis encore une fois.

» Mardi, M. le conseiller d'Etat Ilion est partipour Viége. Le soir, le gouvernementa envoyédeux nouveaux commissaires chargés d'organiserune garde pour veiller à la sûreté des propriétéset pour suppléer les autorités locales, que la ter-reur a aussi dispersées. Le même jour, Mgr l'évêqueest parti de Sion, à trois hr ures du matin, pourporter aux malheureux habitants de Viége les con-solations de sa présence et de la religion. Mais il n'ya plus trouvé que quatorze personnes. Il a partagésous un arbre, avec quelques gens de l'endroit, sondîner qu'il avait apporté. Le soir, à son départ, lesdétonations continuaient.

» A Brigue, les secousses ont cessé. A Zeneggen,la croix du clocher est tombée. A Burchen, deuxchapelles sont presque détruites. La voûte de l'é-glise d'Unterbach est crevassée. L'église de Saint-Germain, à Rorogne, a beaucoup de mal, ainsi quecelles de Naters et de Mund, dit-on.

» Près de Viége, une chétive maison isolée, avectous ses habitants, était menacée par la chute d'unbloc de rocher. Tout à coup le rocher se fend, separtage et passe à droite et à gauche en laissant lacabane intacte. »

- Des informations parvenues au ministère desaffaires étrangères par la voie du consulat généralde France à Bagdad annoncent la perte de troisdes cinq embarcations qui portaient la collectiondesantiquités assyriennes découvertes à Khorsabadpar M. Place. L'expédition se composait de quatrekelecks, ou radeaux du pays, soutenus par des ou-tres, portant les colosses et les pièces principales,et d'une barque contenant les caisses, les mor-ceaux de petite dimension, et la totalité des objetsrecueillis à Babylone par M. Fresnel. Cette flot-tille avait quitté Bagdad le 13 mai dernier, pourgagner Bassorah, où l'attendait le navire le Ma-non, envoyé par le gouvernement français pourembarquer les collections qu'elle transportait etles ramener en France. Un Français, M. Clément,

avait été chargé par M. Place de diriger l'expé-dition et de surveiller le transbordement.

Après dix jours de navigation sur le Tigre,l'expédition était arrivée à quelques milles de Kor-

nah, lieu situé au confluent du Tigre et de I Eu-phrate, et distant de Bassorah d'environ une jour-née. Là par suite d'un événement sur lequel onmanque de renseignements certains, la barque s'estéchouée et a sombré sans qu'on pût rien sauver.A la suite de cette catastrophe , deux radeaux ontété envahis par les Arabes de la tribu de Saad, ac-courus dans l'espoir du pillage. Ne trouvant à bordaucun objet de quelque valeur, ces barbares se sontvengés en déchirant les outres des kelecks, qui sesont bientôt enfoncés. Les deux autres radeauxont pu gagner Marghil , port de Bassorah , où ilsont été déchargés.

Il paraîtrait qu'aussitôt qu'il fut informé de cetévénement, Messoud Jley, officier d'état-major del'armée turque, s'est transporté à Kornah, où il a

pu sauver un certain nombre de caisses portéespar l'un des radeaux.

M. Ilolland, commandant du steamer la Comète;en station à Bassorah, et M. Clément, se rendirentde leur côté, avec ce navire, sur le théâtre dunaufrage, accompagnés de plongeurs et de bateauxdu pays. Ils reconnurent que la barque était cou-chée sur le flanc, sous trois brasses d'eau à la poupeet cinq à la proue, montrant à peine une petitepartie de la dunette au-dessus de la vase. Sa po-wttion ne permettait donc de retirer aucun des ob-jets qu'elle contenait. Il y a lieu d'espérer toutefoisqu'à l'époque des basses eaux, ce sauvetage pourras'opérer. Peut-être pourra-t-on recueillir aussi uncertain nombre des objets que portait le Dlbinsgrand des deux radeaux qui a coulé près du rivage;mais il est à craindre que l'un des colosses et lesgrandes pièces que portait le radeau principal nesoient perdus sans retour. Dés sondages opérés danstoutes les directions n'ont pas permis d'en trouverla trace, et il est à redouter qu'en raison de leurgrand poids, ces morceaux ne soient profondémentenvasés.

Tels sont les détails qui nous sont parvenus jus-qu'à ce jour sur un événement regrettable qui pri-vera la France d'une partie de la précieuse collec-tion que M. Place avait recueillie pendant le coursd'une exploration de plus de quatre années.

IJERNIÈRES NOUVELLESAvant-hier, vers deux heures de l'après-midi,

la voiture fesant le service de Toulouse à Ussat(Ariége), qui descend à l'hôtel du Midi, a versédans la commune de Cintegabelle, la voiture a étéentièrement brisée et quelques voyageurs ont étélégèrement contusionnés.

La voiture de Saint-Girons à Toulouse qui des-cend aux l4lessageries du Commerce, a égalementversé à Pinsaguel; les voyageurs n'ontpas eude mal.

Deux ouvriers sont tombés d'un échaffaudagesur lequel ils travaillaient, au fer étage, de la mai-son du sieur X., chemin du Béarnais; ils ont étégravement contusionnés.

DÉCÈS DU 18 AOUT 1855,

Pehaut (Jean-Pierre), 60 ans, journalier, à l'Ar-denne.

Von (Pierre), 11 ans, rue Courte, 1.Caubet (Maria), 15 mois), rue des Blanchers, 56.Galy (Marie), 18 mois, place intérieure Saint-

Cvprien, 6.Palanque (Jeanne), 68 ans, veuve Querillac, rue

des Potiers, 14.Larrey (Rosalie), 3 ans, rue des Potiers, 10.Louhens (Jean), 7 mois, rue Trente-six-Ponts, 82.

TUEATRE EU CAPITOLE.Aujourd'hui dimanche, 19 août (à 7 heures).Le Caporal et la Payse. - lr représentatien

L'Argent du Diable. - Roger-Bontemps.

BULLETIN COIVIIVI£RCIAL.Marseille, 17 août.

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Grand llnreau des Loteries auloriseesA 'rOELOISE , PLACE OU (L(t'1TOL1 , 9.

Le 1remier tirage de la grande loterie St Roch a eulieu le 1 si dii courant , à âlontpctlier , SOUS la surveil-lance de l'autorité municipale.

Jes neUfS numéros que lesort a favorisés sont I09.36tJ1,2) , 3i9,918 , 405,097, 4)9996, t 16,180, 11,09S,

?9 3i , 239,33.Le gérant du Granit Riareait , seul représentant de

l'administration de la loterie St-Roch , donne avis auxporteurs dc billets de cette loterie qu'ils doivent les con.server, attendu que ces nsèmes billets seront encore appelésà concourir aux deux tirages, qui vout être prochainementfixés.

On délivre la suite des billets poamr ces deux tiragesainsi que ceux des autres loteries St-Pierre , .l'Auwer-sein, Orphelines , Aveyronnaise , Saint-AntoineSTase d'Argent , etc. , dont les tirages sont imminents.

Oc arcwle du Capilole , 9 , a Toulouse.

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