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Les apports de la pharmacie centrale des armées face au risque terroriste NRBC Pharmacien chef des services Pascal Favaro Trinôme académique Les nouveaux enjeux de la défense et de la sécurité nationale 15 mars 2017 Nimes

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Les apports de la pharmacie centrale des

armées face au risque terroriste NRBC

Pharmacien chef des services

Pascal Favaro

Trinôme académique

Les nouveaux enjeux de la défense et de la sécurité nationale

15 mars 2017 – Nimes

Un peu d’histoire

La PCA aujourd’hui

Les productions : thérapeutiques adaptées ou

spécifiques

La menace terroriste

Les réponses de la PCA

PLAN

de 1792

à aujourd’hui

La pharmacie centrale des armées

Un peu d’histoire

Après la bataille de Valmy (20 sept 1792)

Sur l’instigation des pharmaciens militaires

PARMENTIER et BAYEN,

La « Convention Nationale »

crée en 1794 (3 Ventôse an IIde la République)

un « Un magasin de

médicaments simples et un

laboratoire où l’on préparera

les médicaments

composés »

Fabrication de pommade

Initialement située à Paris (et

après plusieurs déménagements

intra-muros), l’établissement est

transféré en 1931 au «Fort de

Vanves» à Malakoff (banlieue

parisienne)

En 1971, la « Pharmacie Centrale de

l’Armée » est transférée au nord

d’Orléans, dans le camp militaire

de Chanteau. C’était alors une

structure répartie sur 5 bâtiments.

En 1973, l’établissement prend son

nom actuel de « Pharmacie centrale

des armées » (PCA)

Années 1990 : un tournant pour le SSA. Des soins de plus en plus tournés vers les patients civils (hôpitaux militaires – en 1997 fin

de la conscription), des risques de contentieux croissants (syndrome Guerre du Golfe…)

=> Volonté de rentrer dans le cadre commun

=> Faire reconnaître les structures santé militaires dans le code de la santé publique

=> LOI no 94-43 du 18 janvier 1994 relative à la santé publique et à la protection sociale

Art. 24. - L'article L. 595-2 du code de la santé publique est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ces dispositions s'appliquent à la Pharmacie centrale des armées dans le cadre de préparations nécessaires aux besoins

spécifiques des armées en l'absence de spécialité pharmaceutique disponible ou adaptée… »

Octroi du statut d'établissement pharmaceutique à la PCA

(code de la santé publique - art. L. 5124-8)

=> autorisation d’ouverture et inspection par l’Agence du

médicament (ANSM)

Jan 1997 : afin de répondre aux exigences de la réglementation

pharmaceutique, la construction d’une nouvelle usine est

décidée (suite à une inspection l’Agence du Médicament qui

met en évidence des écarts par rapport aux « bonnes pratiques

de fabrication »)

Déc 2000 à jan 2002 : travaux de construction

Avril 2002 : autorisation administrative d’ouverture

Conséquences structurelles

Production

Stockage

Laboratoire

Administration

Entrée

unique

Conséquences en production

❖ Article L5124-8Les dispositions des articles L. 5124-1 et L. 5124-2 à l'exclusion de cellesdu premier alinéa de ce dernier article, s'appliquent aux établissements deravitaillement sanitaire du service de santé des armées chargés del'importation, l'exportation et la distribution en gros de médicaments,produits et objets mentionnés à l'article L. 4211-1, ainsi qu'à laPharmacie centrale des armées.Les médicaments, mentionnés à l'article précité, fabriqués dans cetétablissement sont soumis aux dispositions de l'article L. 5121-8, àl'exclusion de ceux nécessaires aux besoins spécifiques des arméeset destinés à pallier l'absence de spécialité pharmaceutiquedisponible ou adaptée.

❖ Abandon de plusieurs fabrications(d’environ 70 produits fabriqués dans les années 90 à une trentaineaujourd’hui)

• Capacités industrielles multiformes– 30 médicaments et réactifs – 12 formes pharmaceutiques (comprimés, gélules, ampoules injectables,

poches injectables en PVC …) – 10 lignes de production

• Efficacité et réactivité dans des contextes de crise

• Une centaine de personnels du ministère de la défense (une dizaine de pharmaciens militaires)

• 18000 m2 de surface développée

La PCA aujourd’hui

• La PCA est un établissement du service de santé des

armées donc appartenant au ministère de la défense, qui en

fait le seul établissement de production pharmaceutique

régalien en France.

• La PCA appartient à la chaîne du ravitaillement sanitaire

(production, achat, stockage, constitution d’unités

médicales opérationnelles, distribution).

• Elle est placée sous les ordres de la direction des

approvisionnements en produits de santé des armées.

Position de la PCA

Rappel sur l’organisation du SSA

Ministre de la défense

Chef d’Etat-major des armées

Armée de

terre

Marine Armée de

l’air

UnitésCentres

médicaux

des armées

directions régionales

• Hopitaux

• Institut de recherche

• Ecoles

• Ravitaillement

Service de

santé

interarmées

Directeur central

Organisation de la chaine

ravitaillement au sein du SSA

Direction centrale du service de santé des armées

• Organisation du dispositif• Définition des procédures• Contrôle de l’exécution

Direction des approvisionnements en

produits de santé des armées

• Conduit et met en œuvre• Réalise les stocks• Coordonne le ravitaillement

Etablissements spécialisés

Pharmacie centrale des

armées

Etablissement central des matériels

Etablissements de ravitaillement sanitaire des armées

Marseille Vitry-le -François

Centre de transfusion

sanguine des armées

Production de médicaments répondant à des besoins spécifiques des armées en l’absence de spécialités pharmaceutiques disponibles ou adaptées (marché civil).

En pratique :

- développement et fabrication de « médicaments spécifiques » visant à subvenir aux besoins des combattants, des blessés ou des patients pris en charge en opérations et dans les structures SSA du temps de paix (HIA, CMA, CMIA…)

- production également de médicaments répondant à des besoins de santé publique (plans nationaux comme PIRATOX [risque chimique], BIOTOX (risque biologique] et PIRATOM [risque nucléaire]).

- en complément, production de « médicaments non spécifiques » susceptibles d’être assimilés à des médicaments génériques. Permet d’entretenir et de développer le potentiel des chaînes de production et de subvenir éventuellement en cas de crise à certains besoins des forces armées.

- statut également de pharmacie à usage intérieur habilitée à fabriquer des préparations hospitalières et des produits officinaux divisés dispensés dans les HIA, CMA et UMO.

Les missions de la PCA

✓ spécificité par destination ✓ spécificité par présentation

« N »

« R »

« B »

« C »

Forme galénique ou

conditionnement

Médicaments répondant à des besoins spécifiques des armées

Les productions : thérapeutiques

adaptées ou spécifiques

-INEUROPE (AMM) : dispositif d’auto

injection pré rempli

Trithérapie:

-Atropine sulfate 2mg, pour lutter contre le

syndrome muscarinique et nicotinique

-Pralidoxime méthylsulfate 350mg, réactivateur

de l’acetylcholine estérase

-Avizafone chlorhydrate 20mg , traitement des

convulsions

Lyophilisat à reconstitution immédiate

-Pyridostigmine PCA 30 mg

comprimé

boîte de 30 comprimés (AMM)

Affinité progressive, durable et réversible

pour l’acétylcholine estérase

limitant ainsi la fixation des

organo phosphorés

Chaque combattant est doté

d’une boîte de pyridostigmine

et de 2 « INEUROPE »

Antidotes pour agents chimiques de guerre

Médicaments spécifiques par destination

DTPA 40mg Pharmacie centrale des Armées

Poudre pour inhalation

Diéthyléne triamine pentaacétate de calcium

trisodique

Ca-DTPA 250mg/ml solution injectable,

Ampoule de 4 ml (AMM)

Iodure de potassium

Pharmacie Centrale des Armées 65 mg

Comprimé

Prévention de l’accumulation d’iode radio

actif au niveau de la thyroïde

Utilisés en cas de contamination par les

radionucléides tels que plutonium

Antidotes contre le risque nucléaire

Médicaments spécifiques par destination

Doxycycline Pharmacie centrale des armées 100mg comprimé

(AMM)

Indications thérapeutiques : chimio prophylaxie du paludisme

et infection par le bacille du charbon

Conditionnement en pilulier protégeant de l’humidité

Antidotes contre le risque biologique

Médicaments « spécifiques »

Chlorure de sodium Pharmacie centrale

des Armées 7,5 % , solution pour perfusion,

hypertonique , poche de 250 ml

Compensation du choc hémorragique

MORPHINE (chlorhydrate) Pharmacie centrale des

armées

10 mg solution injectable dispositif Uniject® (dispositif

d’auto injection )

Traitement de la douleur à l’avant

Médicaments spécifiques par présentationBesoins de thérapeutiques opérationnelles

ATROPINE (sulfate) Pharmacie centrale des

armées

2mg solution injectable en dispositif Uniject®

(dispositif d’auto injection )

ATROPINE (sulfate) Pharmacie centrale des

armées

2mg/ml solution injectable ampoules de 5ml,

10ml, 20ml (AMM)

Traitement d’un blessé contaminé « chimique » aux organophosphorés

Médicaments spécifiques par présentationBesoins de thérapeutiques opérationnelles

Sirop en unidoses

Pommade

Compresses alcooliques

Poches de perfusion

Thérapeutiques conventionnelles

La menace terroriste

Le NRBC est à l’origine une préoccupation du champ de bataille.

- La Première Guerre mondiale a appris aux combattants les dangers de l’arme

chimique et révélé les potentialités de l’arme biologique ;

- La fin de la Seconde Guerre mondiale a vu l’avènement de la menace nucléaire,

qui a plané tout au long de la guerre froide.

Le NRBC a donc été d’abord et depuis longtemps une problématique des militaires sur le

terrain avant de se voir étendue au secteur civil dans le cadre de la menace terroriste.

L’évolution majeure des années 90 est la prise en compte de la menace radiologique, issue

de la décomposition du bloc de l’Est.

Parallèlement, les attentats au sarin de la secte Aum Shinrikyo au Japon (1994 et 1995)

illustrent la menace de l’utilisation d’agents chimiques ou biologiques par des terroristes.

La menace nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC) devient intimement liée

à celle de menace terroriste et ce risque devient un enjeu des efforts sécuritaires sur le plan

intérieur.

1/Agent RBC dispersé dans un lieu public dans l’objectif de toucher directement la population civile

• En 1995, combinaison d’explosif et de particules radioactives dans la banlieue de Moscou mais l’engin a été désamorcé

avant usage.

• En 1995, la secte Aum organise un attentat au sarin à Tokyo. Cinq attaques simultanées visent plusieurs lignes

de métro passant par des sites stratégiques (notamment le siège du gouvernement). 12 morts et 5500 victimes.

• En 2000, un attentat au gaz irritant est commis dans une discothèque angolaise à Lisbonne.

• En 2003, explosion malveillante d’un récipient contenant un mélange d’acide chlorhydrique et d’aluminium dans un

des halls du Parc des expositions, porte de Versailles à Paris.

• En 2007, des attentats au chlore visent la population irakienne. Attentats suicide utilisant des transports de chlore piégés

(combinaison artisanale d’explosif classique et d’agent chimique - dioxyde de chlore).

• En août 2009, un attentat au chlore, à caractère antisémite, est mené à Tucson en Arizona.

2/Agent RBC dispersé dans des produits de consommation (chaîne alimentaire, eau de consommation, produits de santé…) :

• En 1982, des médicaments empoisonnés au cyanure sont placés sur des rayonnages de six magasins de Chicago

• En 1984, en Oregon, la secte « Rajneeshee » contamine le buffet de salades d’un restaurant avec des salmonelles

• En 2003, en Italie, des produits toxiques sont injectés à l’aide d’une seringue dans des bouteilles d’eau.

3/ En 2001 : enveloppes au bacille du charbon aux Etats-Unis

Quelques exemples avérés ou suspectés

Face au terrorisme NRBC, différents textes organisent le dispositif de prévention et de réponse

depuis une dizaine d’années :

- circulaire n° 700/SGDN/PSE/PPS du 7 novembre 2008 relative à la doctrine nationale d’emploi

des moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en œuvre des matières

chimiques ;

- circulaire interministérielle n° 007/SGDN/PSE/PPS du 8 octobre 2009 relative au dispositif

interministériel d’intervention face à la menace ou à l’exécution d’actes de terrorisme NRBC ;

- circulaire du Premier ministre n°747/SGDN/PSE/PPS du 30 octobre 2009 définit la doctrine

de l’Etat pour la prévention et la réponse au terrorisme NRBC-E ;

- plan gouvernemental NRBC n°10135/SGDSN/PSE/PPS/CD du 16/09/2010 issu de la fusion

des plans Biotox, Piratox et Piratome)

- circulaire n° 750/SGDSN/PSE/PPS du 18/02/2011 relative à la découverte de plis, colis,

contenant et substances suspectés de renfermer des agents radiologiques, biologiques ou chimiques

dangereux ;

- circulaire n° 800/SGDSN/PSE/PPS du 18/02/2011 relative à la doctrine nationale d’emploi des

moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en oeuvre des matières

radioactives ;

- circulaire n°NOR/IOCA/A/11/04281C du 25/02/2011 (Ministère de l’intérieur aux préfets) :

déclinaison territoriale du plan gouvernemental nucléaire, radiologique, biologique et chimique.

Réponses des autorités en France

Les « réponses » de la PCA

à partir de quelques exemples

Des productions déjà cédées au milieu civil (même si elles n’étaient

pas spécifiquement orientées vis-à-vis d’un attentat terroriste)

Un interlocuteur privilégié depuis 2007 : l’EPRUS = > Santé

publique France (2016)

Une accélération des échanges avec les structures civiles de secours

et de sécurité

Mais un cadre réglementaire actuel qui ne permet pas de céder des

médicaments « spécifiques aux armées » (sans AMM) à des tiers

extérieurs au MINDEF

Iodure de potassium

Pharmacie Centrale des Armées 65 mg

Comprimé

Prévention de l’accumulation d’iode radioactif au

niveau de la thyroïde

Antidote contre le risque radiologique

ContexteProduit fabriqué depuis plus de 30 ans à la PCA.

Besoin spécifique « historique » d’EDF puis besoin de santé publique (relance de la

demande avec l’accident de Fukushima en 2011).

Un dosage initial à 130 mg ayant évolué en comprimé quadrisécable de 65 mg,

Etude en cours pour renouvellement de prise.

StatutMédicament avec AMM depuis 1997 puis 2009 (65mg).

Antiviral - pandémie grippale de 2009

ContexteUn besoin de santé publique. Produit fabriqué spécifiquement à la demande du

ministère de la santé (DGS) /Vs Tamiflu® (gélule à 75 mg, et poudre pour

reconstitution en solution pour dosages 30, 45 et 60 mg – laboratoire Roche)

Indications identiques à celle du Tamiflu ®.

Production : stock de sécurité DGS (80M de comprimés - mai 2009 ).

Conditionnement (étui + notice + blister) de 5 comprimés.

Activation de la production instantanée sur ordre DGS.

Sous-traitance du conditionnement.

StatutMédicament sans AMM, autorisation dérogatoire - article L3131-1 du CSP.

Phosphate d’Oseltamivir

Oseltamivir PG 30mg

comprimé sécable

Antiviral pandémie grippale

Sulfate d'atropine en solution injectable 40

mg/20 ml PCA (2mg/ml)

Poursuite du traitement de l’intoxiqué aux

organophosphorés

Antidote contre le risque chimique

ContexteMédicament en dotation dans les formations hospitalières du SSA.

Médicament susceptible d’être employé dans les services civils d’urgence (SMUR,

pompiers…). Autres produits civils déjà disponibles mais avec dosages beaucoup

plus faibles et en plus petit volumes - 0,5mg/ml en amp 1 ml).

Un élément déclencheur : conférence internationale à Paris - COP21 en décembre

2015.

StatutAutorisation dérogatoire – arrêté du 14 novembre 2015 - L.3131-1 du CSP.

Puis AMM.

1. Accueil sur le territoire français de la 21e Conférence

des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur

le changement climatique de 2015 (COP21) du 30/11 au

11/12/015.

2. Accueil sur le territoire français d'un sommet de chefs

d'Etat, préparatoire à la COP21.

3. Le risque d'attentats terroristes et le risque

d'exposition aux neurotoxiques organophosphorés

constituent des menaces sanitaires graves qui appellent

des mesures d'urgence.

4. Aucun autre médicament adapté à la prise en charge

en urgence n'est à ce jour autorisé en cas d'exposition de

personnes à des neurotoxiques organophosphorés

(insecticides organo-phosphorés, neurotoxiques de

guerre et carbamates…)

L'arrêté du 14/11/2015 précise les

raisons et le contexte

NB : note DGS du 16/11/2016 « actualisation des postes sanitaires mobiles » : dotation en atropine 40mg/20ml

Des demandes pour traiter des blessés en nombre

La prise en charge de victimes d’attentat s’apparente à la prise en

charge de blessés en phase de combat (typologie, nombre…)

Exemple de demande : uniject de morphine

dispositif polyvalent, très efficace pour traiter la douleur

aiguë, par injection sous-cutanée de morphine.

Non spécifique dans sa composition mais dans sa

présentation qui permet de traiter rapidement de

nombreux blessés

Des évolutions législatives prévues pour faciliter

l’accès aux antidotes sans AMM

Ces mesures ont pour objet de permettre la mise à disposition

de médicaments fabriqués par la PCA et n’ayant pas

d’équivalents dans le secteur civil à des opérateurs extérieurs au

ministère de la défense, dans des cadres très précis (secteurs

spécifiques : EDF, AREVA, CEA...), services d’aide médicale

d’urgence ou services hospitaliers.

Quelques illustrations et photos

pour conclure

INEUROPE

Prix GALIEN de la recherche

pharmaceutique 2005

Production de formes orales (gélules)

Production d’auto injecteurs

Production de solutés injectables

Production d’ampoules de solutés injectables

Autoclaves (stérilisation)

Laboratoire de contrôle

La pharmacie centrale des armées :

un établissement étatique militaire de production pharmaceutique

Un établissement spécialisé du Service de santé des armées ayant

pour mission principale de fabriquer et développer des

médicaments :

- pour les besoins du soutien sanitaire opérationnel des

armées,

- et de plus en plus, pour des besoins de santé publique dans

le cadre des plans gouvernementaux nationaux de sécurité

sanitaire et des situations de crise.

Conclusion

Un établissement unique concourant à la résilience de la Nation