36

Les Ateliers de la Métropole s’intéressent au ... · 4 Infos CCI Les Ateliers de la Métropole s’intéressent au commerceDEFIS Services 5 veut faire de la métropole un leader

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

4 Infos CCI Les Ateliers de la Métropole s’intéressent au commerce 5 DEFIS Services

veut faire de la métropole un leader du tertiaire 6 mp2 étend son offre commerciale

8 Actualité Hom cible le marché asiatique 9 Le groupe TPF-i vise le top 10 de l’ingénierie

française 10 Le Stade Vélodrome, stimulateur de retombées 12 Les cafés Henry Blanc

lancent leur capsule avec humour ! 13 Bloomup, les cosmétiques bon genre et grand

public 14 Vers la métropole Piicto met les énergies en synergie 15 Le WTCMP prend

de la hauteur 16 Restons Capitale ! 3 questions à Jean-François Chougnet, président du

MuCEM 17 Jacques Attali à la baguette au Palais de la Bourse 18 Spécial bonnes nouvelles

21 Dossier Aix-Marseille-Provence : si vous saviez tout ce qui se passe ici 30 Ils font bouger

Marseille Provence 32 Made in Marseille Provence 34 Eclairages 35 Agenda

Directeur de la publication : Laurent Carenzo. Rédactrice en chef : Marie-Hélène Balivet. Ont collaboré à ce numéro : Lorraine Duval, Eric Collomb, Marie-Odile Helme, Christian Le Goff, Grégory N'Kodia. Illustration de Une : C-Ktre. Maquette, conception & création : C-ktre. Réalisation : Laurent Dagany (www.sitweb-concept.com). Chargée d'édition : Delphine d'Ambrosi. Publicité : Frédéric Jouffrey, directeur de régie, tél. 04 91 54 98 98. Routage : Esprit Mail. Edition : Direction de la communication CCI Marseille Provence - BP 21856 - 13221 Marseille cedex 01 Tél. 04 91 39 56 39. Site web : www.ccimp.com.

Marseille Provenceallocci

Marseille Provenceallocci0 810 113 1130 810 113 113

PRIX D'UN APPEL LOCAL DEPUIS UN POSTE FIXEPRIX D'UN APPEL LOCAL DEPUIS UN POSTE FIXE

Un seul numéro, toutes les réponses

Marseille Provenceallocci0 810 113 1130 810 113 113N° AZUR - PRIX D'UN APPEL LOCAL DEPUIS UN POSTE FIXEN° AZUR - PRIX D'UN APPEL LOCAL DEPUIS UN POSTE FIXE

pantonePANTONE 390C

cyan pur

cool gray 9

quadri

Marseille Provenceallocci

Marseille Provenceallocci0 810 113 113

PRIX D'UN APPEL LOCAL DEPUIS UN POSTE FIXE

Un seul numéro, toutes les réponses

N° ISNN : 1621-8213. Imprimeur : Siris, Marseille. Contact est imprimé sur un papier issu de forêts durablement gérées.

Le commerce, un atout pour le rayonnement d’Aix-Marseille-Provence

Les Ateliersde la Métropole

RDV-CCIMP-M9-250914-2.indd 1 25/09/14 15:45

Depuis le début de la man-dature de Jacques Pfister, la CCIMP milite activement pour la création de la métropole Aix Marseille Provence. Pour aider les entreprises à com-prendre les enjeux de cette nouvelle institution, elle dé-ploie un large dispositif péda-gogique : roadshow « Sur la route de la métropole », petits déjeuners organisés avec le journal l’Opinion, débats avec le Club de l’économie, etc.. Les Ateliers de la Métropole s’inscrivent dans cette dé-marche. Organisés par la CCI Marseille Provence, cette sé-rie de conférences-débats est ouverte à tous, institutions comme acteurs de la société civile. Après avoir abordé les questions des transports et dé-placements, du foncier, de la logistique urbaine, les Ateliers de la Métropole consacrent leur 4e édition, le 2 décembre, à l’organisation du commerce, secteur au cœur de la construc-tion métropolitaine. Jean-Luc Blanc, vice-président de la CCI Marseille Provence, délégué à l’avenir du commerce, sera en-touré par Jérôme Massa, direc-teur général adjoint du Cabi-net Bérénice pour la ville et le commerce, Robert Abela, di-recteur d’exploitation, sécurité et développement de Plan-de-Campagne, Jean-Claude Azna-vour, expert évaluateur en im-mobilier, et Christophe Juville, fondateur de l’enseigne Spok.

Le commerce, un atout pour le rayonnement d’Aix-Marseille-Provence

Les Ateliersde la Métropole

RDV-CCIMP-M9-250914-2.indd 1 25/09/14 15:45

infos cci 04 | 05

Groupe Ecole Pratique : 80 ans au service de

l’entreprise

Lorsque la Chambre de commerce prit la décision de créer une Ecole Pratique dans sa séance du 5 avril 1934, elle entendait répondre au vide laissé par la disparition quelques années auparavant de l’Ecole Libre de Commerce destinée à former des employés qualifiés. Placée dans le giron de l’Ecole Su-périeure de Commerce, l’Ecole Pra-tique ouverte au n° 68 de la rue Ed-mond-Rostand fut reconnue par l’Etat avec l’arrêté du 26 février 1935. Lors de la rentrée inaugurale, une seule classe existait pour 24 élèves. Le sérieux des études entraî-na un rapide succès de sa fréquen-tation : 75 élèves en 1937, 122 en 1938 et 141 en 1939.

Aujourd’hui, l’Ecole Pratique est devenue un groupe, le GEP, qui réunit des programmes d’ensei-gnement supérieur (du bac pro au bac + 5) et des programmes de for-mation continue dont l’excellence n’est plus à démontrer. Culture de l’entreprise, « enseignement sur mesure » plutôt que « pédagogie prête à porter », adaptation aux évolutions des marchés, des métiers et des besoins…. Voilà les trois va-leurs sur lesquelles le Groupe Ecole Pratique, qui célèbre cette année ses 80 ans, a construit sa méthode et sa réputation. Il forme des colla-borateurs « prêts à l’emploi » dans six filières : vente, finance-comp-tabilité-audit, management, immo-bilier, informatique, assurance et transport international.

La question des déchets traitée dans

un projet européen

Les Ateliers de la Métropole s’intéressent au

commerceInnovez et créez de la valeur avec vos déchets ! Accueillis à Kedge Business School dans le cadre du projet européen Zerowaste Pro, 70 participants ont assisté mercre-di 5 novembre à une conférence internationale autour du manage-ment des déchets. Pour mieux gérer les déchets au sein des entreprises, de nombreuses solutions - indivi-duelles ou collectives – existent : réduire les déchets à la source, ré-utiliser, valoriser ou « pratiquer » l’économie circulaire. Partenaire de l’évènement, la CCI Marseille Provence montre son implication dans la problématique du dévelop-pement durable au sein des entre-prises. Alors qu’aujourd’hui les en-treprises et collectivités se doivent d’être de plus en plus compétitives, tout en rationalisant leurs dépenses et en respectant les obligations ré-glementaires, une des solutions est de percevoir les déchets non plus comme des matériaux inutiles mais bien comme un gisement de res-sources pouvant générer des écono-mies, voire de nouveaux business. Zerowaste Pro, projet européen ini-tié en juillet 2014 regroupe 11 par-tenaires de 9 pays européens. Il vise

à promouvoir la gestion des dé-chets et à diffuser les bonnes pra-tiques existantes sur notre terri-toire, mais aussi en Europe. Plus d’infos sur www.zerowastepro.eu

Phot

o X

DR

Photo X DR

DEFIS Services veut faire de la métropole un leader du tertiaire« Nous voulons promouvoir le secteur des services et faire de notre territoire un leader, notamment dans le domaine des filières d’avenir comme le Green Bu-siness ou la Silver Economy », déclare Alain Brousse, président d’ONET Pôle Services, qui vient de prendre la tête de la toute nouvelle association DEFIS Ser-vices, créée à l’initiative de la CCI Mar-seille Provence avec les entreprises de services du territoire. Car si la filière représente 300 000 em-plois sur Aix-Marseille Provence et connaît une croissance de 2,8% par an sur les 20 dernières années contre 2% pour l’ensemble de l’économie fran-çaise, des obstacles à son développement existent : une gouvernance économique dispersée, des structures de l’innovation à consolider, un aménagement du ter-ritoire inadapté, une offre de formation spécialisée incomplète et une difficulté à accompagner l’entrepreneuriat.

« Pour relever ces défis, l’association offre à ses membres un réseau dyna-mique et la possibilité de travailler en-semble sur les grands enjeux, indique Alain Brousse. C’est un organe représen-tatif de la filière des services vis-à-vis du politique, de l’institutionnel, du public et des entreprises. Objectif : dynamiser, structurer et fédérer le secteur sur l’aire métropolitaine Aix-Marseille Provence, mais aussi et surtout le préparer à l’ave-nir. » Différentes commissions de l’asso-ciation réfléchissent ainsi à l’innovation liée aux nouveaux usages, à la forma-tion et l’inclusion professionnelle, et au monde des services du XXIe siècle, éco-nomie verte et univers des seniors. « Il nous faut aussi un événement phare, affirme Marc Pouzet, vice-président de la CCIMP et secrétaire de DEFIS Services. Nous allons mettre sur pied un "Carre-four européen des services" qui révèlera

le potentiel d’innovation du territoire et proposera un Grand prix des services. » De grands noms ont déjà rejoint DEFIS Services : ONET Pôle Services, l’Assis-tance Public - Hôpitaux de Marseille, l’Université d’Aix-Marseille, la Société des Eaux de Marseille, Sodexo ChildCare et InterPro Santé. A l’horizon 2020, DEFIS Services ambi-tionne un gain de 100 000 emplois nou-veaux dans l’économie du tertiaire pour Aix Marseille Provence.

Pages réalisées par M-H. Balivet

MA MUTUELLE A TOUT COMPRIS

COMPLÉMENTAIRE SANTÉ PRÉVOYANCE ÉPARGNE RETRAITE

Toutes nos coordonnées sur [email protected]

En 2016, le contrat collectif de protection santé devient obligatoire et représente un double enjeu : une réelle avancée sociale pour vos salariés et une fiscalité avantageuse pour votre entreprise.ADRÉA Mutuelle, spécialiste de la protection sociale des entreprises vous offre son expertise et ses conseils personnalisés pour la complémentaire santé, la prévoyance, l’épargne et la retraite.

ET SI NOUS EN PARLIONS DES AUJOURD'HUI ?

AIX-EN-PROVENCE - 25 Bd de la République09 69 39 70 39

LA LOI REND PROCHAINEMENTOBLIGATOIRE LA MUTUELLE D’ENTREPRISEPOUR TOUS LES SALARIÉS…

- Cr

édit

phot

o : G

etty

Imag

es. M

utue

lle so

umise

aux

disp

ositi

ons

du liv

re II

du C

ode

de la

Mut

ualit

é - I

mm

atric

ulée

sous

le n

° 311

799

878

- Si

ège

Socia

l : 10

4 av

enue

de

Saxe

690

03 LY

ON. D

ocum

ent n

on c

ontra

ctue

l.

Le 19 novembre 2014, Jean-Paul Our-liac, président du conseil de surveil-lance de l’Aéroport Marseille Provence (AMP), Pierre Régis, président du direc-toire de l’AMP, Michel Perol, directeur général de Lagardère Service Retail France et Stan Monheim, Chief Sales and Operations Officer F&B North West Europe d’Autogrill ont inauguré l’aérogare mp² nouvelle génération.Avant-gardiste, l’AMP, alors géré par la CCI Marseille Provence, avait été, dès 2006, le premier aéroport en Eu-rope à lancer une aérogare simplifiée, qui, par des tarifs attractifs, allait at-tirer les compagnies aériennes low-cost et permettre au plus grand nombre de voyager plus souvent. Dès ses dé-buts, ce concept innovant, financé par

la CCIMP en partenariat avec le CG 13, avait remporté un véritable succès auprès de milliers de provençaux qui pouvaient désormais voyager en Eu-rope à bas prix et de milliers de tou-ristes européens qui découvraient Mar-seille et la Provence.Aujourd’hui, mp² dessert plus de 40 destinations et accueille chaque année près de 2 millions de passagers (12 mil-lions depuis sa création). En 2013, plus d'un voyageur sur quatre reçu à l’AMP l’a été via mp² (trafic en hausse de 6,4% par rapport à l'année précédente).« Pour accueillir cette activité crois-sante, nous avons revu, sur un même niveau, les espaces d’attente et les postes aux frontières pour une plus grande fluidité et un plus grand confort. Nous avons également travaillé avec nos partenaires, Lagardère Service Tra-vel Retail France (Aelia Duty Free, Re-lay) et Autogrill (Class’Croute, La Ta-penade) afin d’offrir aux voyageurs une offre de services moderne et diversifiée sur 1100m² », commente Pierre Régis.Ces nouveaux concepts juxtaposent un grand espace Aelia Duty Free nouvelle génération, tourné vers la qualité de service et l’innovation digitale, un ma-gasin Relay jumelé avec une boutique « Air de Provence », créée spécifiquement pour l’AMP et une nouvelle enseigne de restauration « La Tapenade » axée sur les saveurs méditerranéennes. Ces travaux d’extension ont débuté en novembre 2013. Ils ont nécessité un in-vestissement de 6 millions d’euros de l’Aéroport Marseille Provence.

06 | 07 infos cci

Aéroport Marseille Provence, Lagardère Service Travel Retail France et Autogrill viennent d’inaugurer les nouveaux espaces, boutiques et points de restauration

de l’aérogare mp2.

Les chiffres du succès

Le low cost dans mp2 c’est :

• 40 destinations programmées.• 6 postes avion et jusqu’à 26 vols par jour en été.

• 1 100m² de commerces en zone réservée .• 1,9 million de passagers en 2013 et 12 millions

depuis son ouverture en 2006.• 23,2% du trafic total de l’aéroport.

• 5 compagnies aériennes (Ryanair, easyJet, Pegasus Airlines, Jetairfly, Air Méditerranée).

• 1 100 emplois directs et indirects.• 650 000 passagers qui sont venus séjourner en

Provence (2013 – source enquête clientèle).• 675 millions d’euros de retombées économiques

pour le territoire Marseille Provence.(source : Etude impact économique 2012)

mp2 étend son offre commerciale

Les chiffres de la CCIMP*

Les chiffres clés des Bouches-du-Rhône 2014

Démographie1 982 423 personnes au 01/01/2013 (+2% évolution 2006/2013).

840 072 emplois757 615 salariés au 01/01/2013 (source : Insee).

172 386 établissements :Agriculture : 7 235.Industrie : 9 986.Construction : 17 476.Commerce : 34 217.Services : 103 472.

Commerce extérieur 15 462 Mds € d'exportation (-10,4%/2012, 70,2% de l’export Paca).30 275 Mds € d'importations (-4,2% / 2012, 80,9% de l’import Paca).

Tourisme 2 659 établissements (+3,1%).95 724 lits (+2%).42 757 000 nuitées en 2013 (+3,4%).

TransportsAéroport MP : 8 260 619 passagers en 2013 (-0,4%).Train : 22 028 967 passagers (+0,3%).GPMM : 2 618 681 passagers (+7,2%).Port fluvial Arles : 437 979 (+0,3%).

* Téléchargez le dépliant des chiffres clés 2014 sur www.ccimp.com, rubrique informations économiques.

Photo X DR

contact13ii.indd 3 17/11/14 11:45

actualité E N T R E P R I S E S

08 | 09

Hom cible le marché asiatique

Photo X DR

Née à Marseille dans les années 60, la marque marseillaise de sous-vêtements masculins Hom vient d’inaugurer son quatrième magasin en Chine, au City Plaza de Hong Kong, immense mall de luxe situé au cœur de la ville. Une nou-velle occasion pour les Chinois, fans du caractère haut de gamme de la marque, de découvrir le style « à la française » des produits Hom. C’est dans le souffle libérateur de 1968 que Charles Belpeaume crée dans un petit atelier de la Joliette le Hom 111, premier sous-vêtement masculin près du corps. Innovation, technicité, mas-culinité : l’ADN de la marque est déjà inscrit dans la trame de ce modèle qui connaît un succès commercial immé-diat. La société Hom IPem ( Innovation pour l’élégance masculine) est lancée.

Une marque chic et innovante

Au fil du temps l’entreprise ne cessera de révolutionner le marché internatio-nal et de créer de nouvelles tendances. Un temps confrontée à la concurrence, la marque, rachetée par le groupe Triumph en 1986, maintient son im-plantation à Marseille et renoue avec la compétitivité. En 1997, 700 000 pièces du modèle HO1 (Horizontal Opening NR1), pour lequel Hom dépose un bre-vet, s’écoulent en quelques mois. Dans les années 2000, la production est dé-localisée au Maroc, le siège déménage dans des locaux flambants neufs près de Saint Barnabé, toujours à Marseille.

La marque se « premiumise » tout en s’attaquant à des segments de clientèle plus jeunes ; elle lance des campagnes de pub sophistiquées, avec le Studio Harcourt, ou sportives, avec le nageur Camille Lacourt. Le e-commerce est un levier de croissance important grâce au site hom.com, géré pour le monde en-tier depuis l’entrepôt marseillais. « Le défi, explique Frédéric Barret, directeur de marque, est d’amener le consom-mateur masculin à porter un sous-vêtement qui soit un véritable acces-soire de mode, coordonné avec ses vê-tements, son activité ou son état d’es-prit. » Dans un marché mondial repré-sentant 7 milliards d’euros, Hom réa-lise un tiers de son chiffre d'affaires en France (900 points de vente), un tiers dans le reste de l’Europe et un tiers en Asie. « Les hubs Hong Kong et Macau représentent 12% de notre chiffre d'af-faires et sont une porte d’entrée vers le marché chinois, qui ne cesse de pro-gresser ». Dirigé par Régine Weimar, Hom emploie 189 personnes dans le monde, dont 110 en France et 58 au siège marseillais, qui demeure le cœur du réacteur. Tous les produits (sous-vê-tements mais aussi pyjamas et maillots de bain…) y sont conçus, prototypés et préindustrialisés, dans des bureaux de style et des ateliers de modélisme où plane l’esprit de Charles Belpeaume, le dandy visionnaire…

M-H.B

Phot

o X

DR

« Aujourd’hui, sur 10 projets finan-cés par des business angels, un se transforme en pépite, trois tournent moyennement et six échouent. P/Factory veut générer trois pé-pites et réduire à quatre le nombre d’échecs », explique Patrick Siri, pré-sident de cet « accélérateur » de start-ups, né à la rentrée grâce à l’appui de 43 entrepreneurs de l’économie tra-ditionnelle et du numérique. Un mil-

lion d’euros est investi dans l’initia-tive. Pour Bertrand Bigay, son direc-teur, « en mélangeant plusieurs pro-jets, en partageant les expériences d’entrepreneurs et en confrontant les idées et produits aux clients, nous déterminerons plus rapidement les chances de succès ou les risques des différents dossiers. Inspiré du mo-dèle de “The Family” à Paris qui ac-compagne une centaine de start-up, P/Factory repose sur trois piliers : éducation, privilèges et réseau ». Une trentaine de sociétés dans les inno-vations numériques devrait être ac-compagnée d’ici à l’automne pro-chain. Alexiane Derail, cofondatrice de Subleem, est l’une d’entre elles, avec son projet de « communauté de passionnées de beauté qui aident d’autres femmes à se sublimer en par-tageant leurs secrets ». « Je suis créa-tive mais j’attends qu’on me cadre et qu’on m’ouvre à plein de rencontres », dit-elle. Installée dans l’enceinte de l’EMD (école de management) à Mar-seille, P/Factory a débuté ses ateliers chaque mardi. Une cinquantaine est prévue sur l’année. « L’alchimie est là pour faire éclore les futurs cham-pions », assure Patrick Siri.

E.C

P/Factory tremplin de futurs champions

Patrick Siri, président de P/Factory

E N T R E P R I S E S

Pour sa première implantation en Europe, Kepco Engineering & Construction (Kepco E&C), entre-prise coréenne spécialiste de l’in-génierie des installations nucléaires a choisi le technopôle de l’Arbois. Ce projet d’installation détecté, il y a déjà quelques années, lors de missions de prospection en Corée du Sud organisées autour d’Iter, a été mené à bien par WOIC*, bureau d’accueil des entreprises étrangères spécifiquement créé pour les im-plantations en lien avec le futur ré-acteur, et les agences de dévelop-pement économique de Paca. En fait, cette branche d’un groupe qui se classe au 7e rang mondial pour la production électrique (39 000 employés dont 3 100 pour Kepco E&C) a de bonnes raisons de se ba-ser entre Aix-en-Provence et Ma-nosque puisque le Coréen a rem-porté plusieurs marchés sur le pro-jet Iter. Et notamment : l’ingénierie de l’installation électrique, l’opti-misation du système de traitement et stockage des déchets, la mise en place du support technique pour le système de refroidissement et le de-sign des câbles et réseaux. Au-de-là de ces gros contrats, Kepco E&C, compétent en énergie nucléaire mais aussi en contrôle de géother-mie et énergies nouvelles, compte bien développer d’autres activités en Europe qui pourraient passer par la constitution de consortiums et partenariats.

M-O.H

* Welcome Office for International Companies.

Kepco E&C, un Coréen dans les Bouches-du-Rhône

Positionné dans le top 15 des acteurs de l’ingénierie française et ciblant clai-rement le top 10 du secteur, le groupe TPF-i, fruit de la fusion récente de Be-terem Ingénierie (Beterem a été créé en 1960 à Marseille : NDLR), d’Ouest Coordination avec la holding TPF France, s’est installé depuis trois mois au « Balthazar », l’un des bâtiments emblématiques du quai d’Arenc. Cette filiale française du groupe belge TPF affirme ainsi ambition et atypisme en conservant son siège social dans la cité phocéenne. Avec une centaine de col-laborateurs répartis de Marseille à Aix-en-Provence et un chiffre d'affaires de 12 M€ en Paca, le groupe (450 salariés, 30 implantations, 5 filiales*, chiffre d'affaires 2014 : 40 M€) propose une offre éclectique : études et suivi de tra-vaux dans le bâtiment (son activité his-torique), mais aussi diversification dans les infrastructures, l’eau et l’environne-ment, l’énergie et la maintenance. Ba-sée sur le concept « d’ingénierie co-créative » qui consiste à « concevoir les projets le plus en amont possible en col-laboration avec clients et partenaires », selon Frédéric Lassale, son président, la stratégie de l’entreprise qui a enregistré ces dernières années un nombre impor-tant d’acquisitions, de fusions et créa-tions, est aussi de se tourner vers l’in-

ternational. « Nous intervenons déjà au Maroc avec la filiale marocaine de TPF. Nous souhaitons nous développer en Méditerranée, Afrique francophone, en Roumanie, et en Turquie où nous avons répondu en PPP** pour des construc-tions d’hôpitaux. Objectif ? Apporter notre savoir-faire sur des projets com-plexes sur les pays francophones, et ac-compagner de grandes entreprises fran-çaises dans leurs projets industriels à l’étranger », poursuit-il.

Boucle de chaleur pour éco-quartier

A Marseille, TPF-i qui a participé à la réalisation de l’espace Bargemon, du programme Euromed Center et qui as-sure la maîtrise d’œuvre du stade De-lort dédié au rugby et à l’athlétisme, va s’impliquer dans le programme im-mobilier autour du grand stade. En y réalisant notamment une « boucle de chaleur », issue de la récupération des eaux traitées de la toute proche station d’épuration, qui permettra de chauffer le futur éco-quartier (100 000 m2).

M-O.H

* Betek, Serec, ICR, Mipi et Secmo** Partenariat public privé

Le groupe TPF-i vise le top 10 de l’ingénierie française

Photo X DR

Stad

e De

lort

: AR

EMA

- SC

AU -

Did

ier R

ogeo

n

TPF-i sera l'un des acteurs du programme immobilier prévu autour du nouveau stade Vélodrome.

actualité P A R C O U R S

10 | 11A M É N A G E M E N T

Avec ses 67 354 places, le Stade Vélo-drome offre la plus grande jauge de pro-vince pour la tenue d’événements. Mal-gré un bon début de saison, l’Olympique de Marseille ne l’a pas encore rempli to-talement, mais la future Capitale euro-péenne du Sport en 2017, désignée le 14 octobre, peut s’appuyer sur cet outil de dimension européenne pour engran-ger des retombées d’image à l’interna-tional. Son partenaire, Arema, chargé d’exploiter et de rentabiliser le lieu, agi-ra auprès du grand public (70 000 cu-rieux ont participé aux portes ouvertes des 25 et 26 octobre, en attendant l’or-ganisation de visites régulières) et du monde économique. « Aujourd’hui, tous les interlocuteurs que nous attirons dans ce stade se disent impressionnés par sa taille, la qualité des espaces et des ins-tallations, la prouesse architecturale de la charpente et de sa couverture, confie le président d’Arema, Bruno Botella. La programmation se met en place. La ve-nue des deux équipes de France de foot et de rugby montre l’intérêt des fédéra-tions sportives. En vue de l’été 2015, des organisateurs de concerts l’ont dé-couvert et apprécié, espérant atteindre un public jusqu’à Perpignan, Lyon ou la Côte d’Azur. Nous sentons aussi un fort engouement pour l’offre “séminaires”, avec des réservations pour des congrès

de toutes tailles, de 15 personnes à plus d’un millier pour un comité d’entre-prise ».

Ressources diversifiées

Le stade propose 8 500 m2 de salons pri-vatifs (dont une salle de réception de 800 m2 côté Jean Bouin), 5 100 sièges « business » et 1 200 en « loges » dont un tiers était déjà réservé à l’ouverture, se-lon Arema. Six de ces loges contiennent 40 places. Si la procédure de « naming » (pour accoler le nom d’un groupe à ce-lui du stade) n’a toujours pas débouché, « plus à cause du contexte économique que de l’image de Marseille » assure Bru-no Botella, elle n’empêche pas l’entre-prise de proposer, comme au Stade de

France, un « merchandising » à l’en-seigne « Nouveau Stade Vélodrome », avec t-shirts, tasses, porte-clés... « Nous ne manquons pas d’idées sur la diversi-fication des revenus. L’enceinte démon-trera rapidement qu’elle est un vecteur d’attractivité supplémentaire pour Mar-seille », promet le directeur d’Arema, Martin d’Argenlieu, ex-directeur d’ex-ploitation et programmation & dévelop-pement du Stade de France.

Un cœur énergétique pour le quartier

Si sa réalisation pour 270 millions d’eu-ros en partenariat public-privé a susci-té beaucoup de discussions (et en pro-voquera vraisemblablement encore), ce « Nouveau Stade Vélodrome » brille aus-si par des attraits plus discrets. Plus de 3 millions d’euros ont été investis dans une boucle de chauffage et de climatisation d’une puissance de 9 MW et d’une lon-gueur de 1,4 km avec la station d’épura-tion Géolide, enterrée sous le parvis de Ganay (voir aussi p.9, TFP-i). Initiale-ment vue comme une contrainte, cette dernière devient un atout pour le futur quartier « durable ». Le dispositif servi-ra également aux futurs centre commer-cial, établissements de santé et hôtelier... prévus au projet. Grâce à la récupéra-tion depuis la toiture et au stockage des eaux de pluie dans les anciennes fosses qui entouraient la pelouse, Arema as-sure que l’équipement est autosuffisant en eau non potable pour l’arrosage de la pelouse, les sanitaires et le nettoyage des espaces extérieurs.

E.C

Inauguré le 16 octobre, le nouveau Stade Vélodrome n’est pas qu’un « monument » dédié à l’Olympique de Marseille. Il est aussi un vecteur d’attractivité supplémentaire par son architecture, ses espaces d’affaires et ses innovations environnementales.

Le Stade Vélodrome, stimulateur de retombées

Photo E. Collomb

Le Nouveau Stade Vélodrome est l’œuvre d’Arema et d’un Groupement constitué de GFC Construction, SCAU Architectes et Didier Rogeon en architecte associé, et des bureaux d’études EGIS Bâtiments Méditerranée, Garcia Ingénierie et Beterem Ingénierie (groupe TPF-i). Retenu en 2010 par la mairie pour être responsable pour 35 ans de la construction, la restructuration, l’exploitation et de maintenance du stade, Arema a pour actionnaires la Caisse des dépôts, la Caisse d’épargne Provence-Alpes-Corse, le Fidepp (Fonds des partenariats public-privé), le fonds Infravia et les filiales de Bouygues Construction, GFC Construction et Bouygues Energies et Services.

Un projet multi-acteurs

BDDP&FILS

CCIM402/1

Date /09/14

DC

Responsable Prod Print

Commercial

Directeur artistique

Concepteur rédac.

Client

L'EXPANSION

PP 202 x 267 mm

Révélation

Avec plus de 18 000 collaborateurs répartis dans 150 pays, le groupe CMA CGM, troisième groupe mondial de transport maritime par conteneurs, est basé à Marseille depuis sa création.

MARSEILLE :CERVEAU

D’UNE ORGANISATIONMONDIALE MARITIME.

Maritime

Du haut de sa tour emblématique, construite par la célèbre architecte Zaha Hadid, CMA CGM poursuit résolument son développement international. Ses 428 navires transportent chaque année plus de 11 millions de conteneurs à travers le monde. Reconnu mondialement pour son expertise et son leadership dans le domaine du transport, le 1er armateur français en conteneurs emploie aujourd’hui 18 000 personnes dans le monde, dont 2400 à Marseille.

CMA CGM illustre bien le rôle central qu’occupe Marseille dans le monde ma-ritime. D’autres acteurs de rang mondial tels que Bourbon, Chambon ou Marfret contribuent à faire du port marseillais une véritable locomotive pour l’écono-mie maritime méditerranéenne. Premier port de commerce français, il est aussi

le premier port de croisière, avec déjà plus d’un million de passagers accueillis. La rade marseillaise révèle également des compétences très avancées dans la recherche, puisqu’elle devient aujourd’hui un centre d’expérimentation spatial. En effet, la société Comex développe en ce moment un projet qui simule les conditions lunaires et martiennes en milieu aquatique pour permettre aux cosmonautes de s’entraîner.

Une vague de réussite provençale qui touche aussi La Ciotat. Ici, le port est en passe de devenir un leader de la grande plaisance puisque c’est là que l’entreprise Monaco Marine entretient les plus beaux yachts du monde. Véritable or

bleu, la mer est un levier d’attractivité économique puissant et efficace pour Aix-Marseille-Provence. Elle agrège tourisme, industries, activités maritimes et commerciales.

COMMUNIQUÉ

CCIM402/1_EXPANSION_MARITIME_202x267_PP.indd 1 09/10/2014 15:22

contact13ii.indd 4 17/11/14 11:45

actualité 12 | 13E N T R E P R I S E S

Photo E. Collomb

Dés qu’il a su que les brevets proté-geant les fameuses capsules Nespres-so étaient tombés dans le domaine pu-blic, Henry Blanc, torréfacteur marseil-lais depuis quatre générations et leader régional sur le secteur café-hôtellerie-restauration (CHR) a immédiatement investi 500 000 € dans l’équipement adéquat pour fabriquer ses propres capsules. C’est ainsi que depuis trois mois, 10 000 à 15 000 capsules par jour sortent de l’usine de la Capelette (3 000 m2). Commentaires de Jean-Luc Blanc, directeur général de la société : « C’est un démarrage, nous fabriquons à la demande, mais nous avons une ca-pacité de production bien plus impor-tante. Nos capsules sont commerciali-sées à un prix accessible dans les dix boutiques « Torréfaction Noailles » ain-si que sur notre site internet ». Persua-dée « qu’il faut savoir marcher derrière les plus grands », la marque marseil-laise (120 salariés, CA : 15 M€), a em-boîté le pas à Nespresso… Mais à sa fa-çon. En effet, pour évoquer l’iconique Georges Clooney, Henry Blanc a misé sur le décalage en prenant pour ambas-sadeur l’humoriste Titoff qui a signé un partenariat de trois ans. « C’est un beau

gosse, marseillais à 300%, à l’humour léger et au public jeune », précise Mi-chèle Blanc, également DG de l’entre-prise. Résultat, des clips drôles visibles sur les réseaux sociaux pour la marque qui a soutenu récemment, au Silo, le spectacle-anniversaire des 15 ans de scène de Titoff.

Instantané et réactif

Ce dernier, qui avait déjà vécu une expérience de pub avec Mac Do, s’est montré particulièrement ravi de cette collaboration : « J’ai été emballé par cette proposition, car je suis en cohé-rence avec mes valeurs. On commu-nique d’une autre manière et on ne se prend pas la tête ». Grand adepte de l’innovation, Henry Blanc avait condi-tionné, dès 1996, son café en dosettes (25 000 produites par jour) en ciblant le marché des entreprises régionales, par le biais de sa filiale Provence Café. Avec cette nouvelle avancée, le torré-facteur marseillais se définit comme « instantané et réactif », selon les mots de Michèle Blanc.

M-O.H

Les cafés Henry Blanc lancent leur capsule avec humour !

Le 5e congrès du Centre national de référence RFID (identification par radio-fréquence), les 7 et 8 octobre à Marseille, a démontré à 700 visi-teurs français et étrangers combien notre région se situait à la pointe des technologies sans contact (RFID, NFC), en plein essor dans une multitude de secteurs : indus-trie, commerce, santé, transport, lo-gistique... Ce Centre, fondé en 2008 et implanté à Rousset, réunit près de 150 membres, offreurs et utili-sateurs de solutions, qu’il s’efforce

de mettre en relation et d’accompa-gner. Persuadé de la nécessité dans ces domaines de toujours plus sen-sibiliser avec pédagogie et que rien ne vaut l’exemple pour convaincre, il va implanter en plein cœur du village, un « Centre d’expérimen-tation et d’usages”, financé avec l’appui de la Communauté du Pays d’Aix et du Conseil régional. D’une superficie de 150 m2, le lieu devrait ouvrir courant 2015. « Ce site de démonstration du savoir-faire fran-çais dont le contenu s’étoffe et s’af-fine sans cesse aura une ambition nationale et européenne. Il est ap-pelé à grandir dans les trois ans, au fur et à mesure que les technologies RFID et NFC se généraliseront », confie Jean-Christophe Lecosse, directeur du CNRFID, également chef de file d’un projet d’enver-gure, ITGDO, réunissant donneurs d’ordres et PME, pour améliorer la traçabilité et la géolocalisation di-gitale dans la filière aérospatiale (8,2 millions d’euros de budget sur trois ans). E.C

La Provence sur la bonne fréquence

Photos M-H

. Helm

e

STID à Peynier propose, entre autres, une solution de contrôle d’accès “sans contact”.

E N T R E P R I S E S

Elles sont deux dans l’aventure, Ca-rol-Ann Lovera et Sophie Blin, amies qui se sont connues voilà vingt ans sur les bancs de l’Inseec, école de commerce parisienne. En 2010, l’envie de prendre le large et de tenter une aventure per-sonnelle les amène à Cas-sis, avec pro-jets et familles. L’idée, baptisée Bloomup : « créer et impor-ter des marques cosmétiques de niche, chercher et créer la sur-prise ». Côté importat ion , une mission avec la marque capillaire an-glaise John Frieda les familiarise avec le concept et la grande distribution. Puis elles se lancent, démarrant avec la distribu-tion d’une autre marque capillaire, An-drew Barton. Elles enchaînent avec la gamme de cosmétique de la vieille maison américaine Physicians Formula qu’elles mettent en place dans les phar-macies et parapharmacies. C’est ensuite au tour d’un produit qui fait un tabac au Japon, Baby Foot, pour qui elles ac-tivent un vaste réseau de 700 points de vente, entre pharmacies, parapharma-cies, Monoprix et centres Leclerc.En parallèle, elles s’attaquent au pro-cessus de mise au point et recherche de partenaires pour leur propre marque, Energie Fruit, accueillie dans le réseau Carrefour en 2013. « Accessible, design,

ludique, de fabrication 100% française, la première gamme de gels douches connaît un véritable raz de marée :

72000 unités soit 99% des stocks écoulés en 10 jours ! », rapporte Ca-rol-Ann Love-ra. La gamme s’étend l’année suivante à des soins corps et cheveux, eau de toilette : 30 produits au to-tal. En six mois, la marque conquiert 2% du marché et remporte, en septembre der-nier, un prix des Victoires de la beauté. Le réseau s’est étendu à 1300 points de vente,

englobant les Géant Casino, et la vente en ligne est imminente. Cette année, une autre marque a vu le jour, « Mon Petit Paradis », petite ligne spa vendue en exclusivité chez Monoprix. A venir également, des vernis à ongles semi-permanent à retirer comme une peau : Dermtec Color. « Nous avons eu la chance d’être épaulées, par des parte-naires financiers tout d’abord. Puis par les fonds Amundi, Paca Investissement et Sofipaca. Cela nous permet de mener à bien nos idées ».

L.D

Bloomup, les cosmétiques bon genre et grand public

Photo X DR

Phot

o X

DR

Le 13 novembre dernier, Villages Clubs du Soleil et Renouveau Va-cances, tous deux opérateurs du tourisme social et solidaire, ont opé-ré une fusion par apport partiel d’ac-tifs. Ce rapprochement qui met fin aux difficultés financières du second va se traduire par une offre diversi-fiée, ouverte vers la mer et de nou-veaux massifs montagneux, et « as-seoir un véritable positionnement stratégique », annonce Alex Nicola, président du directoire de Villages Clubs du Soleil. Le modèle de gou-vernance innovant mis en place de-puis 1998 par son groupe, une SA détenue à 99% par une association, est reconduit pour la nouvelle struc-ture, dont le siège social reste Mar-seille. Les 35 salariés de Renouveau ont pu être reclassés ou accompa-gnés dans leur plan de départ. Le nouveau groupe constitué compte désormais 25 établisse-ments pour 23 destinations, 10 000 lits, 720 postes équivalents temps plein. Les 15 centres Renouveau se-ront progressivement rénovés sous la férule marseillaise d’Emmanuelle Poncin-Savignat. Cette montée en puissance se traduit par de nou-

velles ambitions en termes de ré-sultats, avec 70 millions de CA es-comptés pour 2015 et 100 mil-lions pour 2020. Le premier village club urbain ouvrira par ailleurs ses portes dans deux ans : un en-semble de 10 000 m2 installé dans l’ancienne maternité de la Belle de Mai et aménagé par l’agence d’ar-chitecture aixoise Fradin. Objectif affiché : devenir le n°1 du tourisme social et familial en France.

L.D

Villages Club du Soleil booste son offre

vers la métropole14 | 15

Deux cents architectes des Bouches-du-Rhône viennent de lancer un « appel pour une métropole Aix-Marseille Provence créative ». C’est l’association Devenir, qui rassemble environ 80 professionnels de la ré-gion d’Aix-en-Provence, et le Syn-dicat des architectes du départe-ment qui sont à l’origine de cette initiative. « L’idée de cet appel est de sollici-ter des réflexions et d’avancer des idées, explique Jacques Fradin, président de Devenir. Il s’adresse à tout le monde, aux élus mais aussi à la société civile qui doit pouvoir s’exprimer sur le sujet ».Les 200 signataires plaident pour un « vrai réseau moderne de trans-ports » avec, par exemple, une voie réservée aux bus sur l’autoroute et des modes de transports en com-mun à l’échelle métropolitaine. Ils insistent également sur le cadre de vie qui doit être « plus humain et harmonieux » avec des espaces verts, des centres-villes rendus aux piétons et des logements de qualité. Ils proposent aussi de stimuler l’ac-tivité économique en s’appuyant sur le Grand Port Maritime de Mar-seille et le tourisme. Ils appellent, enfin, à tirer parti des richesses na-turelles du territoire comme l’eau, les terres arables et les paysages. « Avec la métropole, on a enfin l’espoir de mettre un peu de cohé-rence et de vision dans ce territoire, conclut Valérie Decot, du Syndi-cat des architectes des Bouches-du-Rhône. Il faudrait maintenant que d’autres entités se mobilisent comme nous pour porter ce projet ».

C.L.G

200 architectes lancent un appel pour une

« métropole créative »

En juin 2013, Istres annonçait que son projet de centre commercial « Forum des Carmes », porté par RMB Investissement, était sur le point de démarrer. Mais ce fut un faux-départ. Fin septembre 2014, la mairie et le promoteur ont dû signer une nouvelle promesse de vente pour 4 millions d'euros sur l'assiette foncière de ce dossier qui prévoit la réalisation de 7 648 m2 de surfaces commerciales (36 bou-tiques textile/loisirs et une grande surface alimentaire), de 5 000 m2 de logements, d'un « Forum des Arts »

de 756 m2 et de 485 places de par-king en souterrain. Mais il fau-dra encore attendre pour voir les premières briques du futur centre émerger de terre, puisque, selon la ville, les travaux du parking ne s'achèveront pas avant le premier trimestre 2015. La livraison du pro-jet ne devrait donc intervenir qu'à l'horizon fin 2016/début 2017, avec trois ans de retard par rapport à l'échéance initialement envisagée au lancement de ce projet de redy-namisation commerciale du centre-ville, contesté par certains recours et freiné par la morosité de l'écono-mie. En 2010, l'investissement glo-bal était évalué à 30 millions d'eu-ros. Pour RMB, si le contexte reste incertain pour s'engager sur la ra-pidité du rythme de commerciali-sation des magasins, la confiance demeure dans l'aboutissement d'un dossier désormais purgé de tout re-cours. Près de la moitié des bou-tiques aurait trouvé preneur. La mairie partage la même conviction.

E.C

Un nouvel horizon pour le Forum des Carmes

Piicto met les énergies

en synergie

Portée par l’association Piicto, née le 4 septembre, la « Plate-forme Industrielle et d’Innova-tion de Caban-Tonkin » à Fos-sur-Mer a été lancée le 29 oc-tobre, en présence de ses pro-moteurs, le Grand Port Mari-time de Marseille et plus d’une dizaine d’industriels de la zone. Sur une superficie de 1 200 hectares, occupée sur 500 hec-tares, ils veulent déployer un réseau de vapeur mutualisé pour mieux rentabiliser cette énergie issue des centres de traitement d’ordures ménagères d’Evéré et de déchets industriels de Solamat-Merex auprès d’uti-lisateurs de leur voisinage, dé-sireux de la leur acheter pour diminuer leurs coûts de pro-duction. La décision de le réa-liser sera adoptée avant la fin de l’année. En travaillant en-semble, ces industriels et le port espèrent également peser sur les pouvoirs publics pour assouplir les règlementations relatives à l’accueil de nouvelles implanta-tions, en expérimentant notam-ment le statut de « Zone d’inté-rêt économique et écologique » (ZIEE). Un espace de 12 hec-tares sera affecté à des unités-pilotes dans les nouvelles éner-gies. Objectif de Piicto : renfor-cer la compétitivité de chaque entreprise et surtout attirer de nouveaux investisseurs sur un foncier unique en France.

E.C

X DR

Phot

o X

DR

Photo E. Collomb

Grands projets, infrastructures, aménagement du territoire, actions collectives : tout ce qui préfigure la métropole Aix Marseille Provence.

Le World Trade Center Marseille Provence prend de la hauteur« Un grand World Trade Center doit accompagner une grande métropole. Il nous faut un WTC ambitieux pour promouvoir ce territoire à l’internatio-nal ». Jacques Pfister, président de la CCIMP (actionnaire principal du WTC Marseille Provence) a annoncé fin septembre la stratégie de développe-ment du centre de congrès et d’affaires marseillais. Présidé par Paul Chaffard, le WTC sera métamorphosé en deux temps. Les locaux actuels, à côté du Centre Bourse, seront agrandis et réno-vés. Ce lieu, déjà très prisé car idéale-ment situé au cœur de la ville, consoli-dera l’offre congrès du WTC et propo-sera une offre étendue de business cen-ter. « Il y a une demande réelle pour des espaces de co-working avec paiement à l’usage, explique Paul Chaffard. Les entreprises réclament des «tiers-lieux » pour accueillir leurs collaborateurs en déplacement. » 800 m2 carrés seront ac-quis, portant à 2 800 m2 la surface de ce WTC « historique ». Mais le volet le plus ambitieux du projet se situe ail-leurs : aux 29e et 30e étages de la fu-ture tour La Marseillaise imaginée par Jean Nouvel pour Constructa sur Eu-roméditerranée. Loués pour 15 ans, les deux derniers étages de ce gratte-ciel accueilleront un business center haut de gamme de 1 300 m2 et un Provence Business Sky Lounge de 900 m2, avec vue panoramique sur la rade, terrasses arborées, espace catering, etc. Objectif : proposer aux entreprises un lieu pro-

pice à l’organisation d’événements ex-ceptionnels : conseils d’administration, lancements promotionnels, réceptions VIP… « S’il y a un espace adapté, le marché existera, certifie Jacques Pfis-ter, nous allons refuser du monde ! » Pour Marc Pietri, le PDG de Constructa, « cet immeuble sera un élément struc-turant du territoire, capable d’aiman-ter de grandes entreprises ». L’installa-tion est prévue à l’horizon 2018. « La marque WTC est une marque mondiale dont nous avons la licence, conclut Jacques Pfister. C’est un vaste réseau qui va s’activer grâce à l’ouverture d’une offre attractive ».

M-H.B

Cons

truc

ta D

R

Le WTCMP proposera un business center haut de gamme au sommet de la tour La Marseillaise.

8 Rue Wulfram Puget - BP 35 - 3266 Marseille cedex 08

Société de courtage d'assurances

SWATON RECOING BOILLETOT

GENERALE DE SERVICES ET D'ASSURANCES

04 91 15 73 83 www.gsaprado.fr

Assureurs d’entreprises et de chefs d’entrepriseAssureurs d’entreprises et de chefs d’entreprise

annonce_presse_contact.indd 1 27/03/14 09:26

Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat au numérique, a annoncé le 12 no-vembre qu'Aix-Marseille figurait parmi les 9 écosystèmes labellisés Métropole French Tech. Jacques Pfister, président de la CCI Mar-seille Provence salue « la réussite de cette candidature, fruit du jeu collectif des chefs d'entreprises, et des collectivités publiques ». Pour le président de la CCIMP, « les sites et projets labellisés préfigurent la métropole de demain : des espaces ouverts sur l'extérieur où se mêlent culture, recherche et innovation. »Marseille Provence est un des 3 hots spots méditerranéens du numérique, avec Barcelone et Tel Aviv. « Le label French Tech va nous aider à mieux nous position-ner sur l'échiquier des métropoles numériques pour attirer de fu-turs investisseurs et des talents », conclut Jacques Pfister.

Aix Marseille Provence « Métropole French Tech »

L’ancien directeur général de MP2013 se trouve désormais, et pour cinq ans, aux manettes du musée le plus couru de la région, avec environ trois millions et demi de visiteurs depuis son ouverture.

Quelles sont les principales échéances à venir ?

Pour un tel établissement, la program-mation se prépare de longue date, c’est donc Bruno Suzzarelli, mon prédéces-seur, qui avait arrêté les lignes princi-pales de 2015. Nous présenterons ain-si l’exposition, très attendue, « Lieux Saints partagés », sur les sites communs et les frontières religieuses des trois re-ligions monothéistes. Ce sera notre événement-phare de l’été prochain.Pour 2016, plusieurs rendez-vous se confirment, comme l’exposition iné-dite « Babel » avec la philosophe Bar-bara Cassin, qui explore la dimension politique et culturelle de la traduction, et comme l’exposition « Made in Al-geria », sur la naissance et le dévelop-pement de la cartographie en Algérie à partir du XIXe siècle. Et je suis très heureux de travailler pour 2016 à la te-

nue d’une exposition consacrée à Jean Genet, disparu voilà bientôt 30 ans.Nous repensons les formats des expos comme des débats, plus ajustés. Et ré-fléchissons sur le cinéma avec Thierry Fabre, responsable du développement culturel, avec l’idée de privilégier da-vantage les cycles dès l’an prochain.

Beaucoup de visiteurs du MuCEM ne poussent pas la porte de l’exposition permanente. Comment les y inciter ?

Nous y avons accueilli 630 000 visi-teurs en 2014, ce qui nous place dans les musées français les plus visités toutes catégories confondues. Mais cer-tains préfèrent les visites de type patri-monial ou se focalisent sur l’architec-ture : des publics très divers se côtoient sur le site. Nous allons de toute façon remodeler l’exposition, la renouveler par moitié pour concentrer les propo-sitions. Quatre thématiques et des cen-taines d’objets, c’est très ambitieux… et parfois décourageant ! Or nous vou-lons inciter les publics, scolaires no-tamment, à revenir.

Malgré une quadrature de la culture localement complexe, vous êtes resté à

Marseille. Pourquoi ?

Je suis convaincu que Marseille possède un potentiel considérable en la matière. MP2013 a été un cap, et les acteurs comme les spectateurs ne s’essoufflent pas. Nous avons reçu 3 000 personnes pour le vernissage de l’exposition De-pardon, c’est énorme ! J’ai envie d’ap-porter encore d’autres satisfactions aux Marseillais….

Propos recueillis par L.D

restons capitale !16 | 17

3 questions à Jean-François Chougnet, président du MuCEM

Photo X DR

La Fondation Vasarely, située à Aix-en-Provence, lance une opération de crowdfunding (ou financement participatif) pour restaurer une des œuvres monumentales du père de l’Op Art : « Majus ». Mesurant plus de 5 mètres sur 5, cette pièce a été créée en 1975 avec des éléments sé-rigraphiés en carton qui ont souffert d’hygrométrie au fil du temps et se sont abimés. Pour redonner à cette œuvre son éclat originel, la Fon-dation devra s’attacher les services d’au moins deux restaurateurs. Pour trouver les 25 000 € nécessaires, elle s'est donc associée à la plateforme My Major Company sur Internet. Un mois après le lancement de l’opéra-tion, environ 7000 € ont déjà été re-cueillis.« On a mobilisé des partenaires, des amis et des mécènes qui ont tous répondu présent, se réjouit Pierre Vasarely, le petit-fils du maître et président de la Fondation. Plusieurs particuliers participent également, ce qui montre l’intérêt du public pour l’œuvre de Vasarely. C’est très encourageant ».

Si l’opération est un succès, Pierre Vasarely envisage de passer à nou-veau par le crowdfunding pour res-taurer une partie des 44 œuvres de la Fondation. En 2013, il avait déjà lancé un appel à souscription afin de rénover le bâtiment dessiné par son grand-père et désormais classé monument historique. Les travaux de restauration ont démarré et de-vraient se poursuivre en 2015, et sans doute 2016. C.L.G

La Fondation Vasarely fait appel au crowdfunding

Phot

o X

DR

Toutes les initiatives qui poursuivent l'élan culturel impulsé en 2013...

Vous êtes président de La Fabrique Opéra. Pouvez-vous nous expliquer le concept d’opéra coopératif ?

Plus que d’opéra coopératif, on doit par-ler d’opéra pour tous, pour les specta-teurs, mais aussi pour ceux qui sont der-rière la scène, les costumiers, les tech-niciens, les maquilleuses, tous ceux qui participent au succès d’un spectacle sans être forcément dans la lumière. Le concept de La Fabrique Opéra est né d’une idée de mon ami le chef d’orchestre Patrick Souillot. Il s’agit de fabriquer un opéra en impliquant des jeunes issus d’établissements d’enseignement tech-nique ou de centres d’apprentissage. En-cadrés par des artistes et des profession-nels de haut niveau, ces jeunes accèdent à l’art lyrique par la voie de leur propres compétences (costumes, coiffures, ma-quillages, décors, organisation…). Fiers de participer à un projet de cette am-pleur, ils incitent ensuite leurs parents, leurs amis, à venir voir le spectacle. Je soutiens tant que je peux ce concept que je trouve magnifique et dont Marseille va bientôt connaître la force.

Justement, pourquoi La Fabrique Opéra a-t-elle choisi d’essaimer à Marseille ? Quelles sont les caractéristiques locales du projet ? Quels en sont les acteurs artistiques ?

Né à Grenoble, ce projet doit être du-pliqué partout en France à travers une franchise associative, et donc à Marseille aussi, bien sûr. Dans cette métropole po-pulaire, où existe une vraie tradition ly-rique et musicale, ce défi culturel prend tout son sens. Dix mille spectateurs sont attendus au Dôme pour trois représen-tations de « La Flûte enchantée », diri-gée par Jacques Chalmeau et mise en scène par Richard Martin. Epaulés par la comédienne Marianne Sergent, dix so-listes internationaux, cinquante musi-ciens, ces grands professionnels enca-dreront quatre cents jeunes de 16 à 22

ans, principalement issus des quartiers prioritaires.

Le 8 décembre au Palais de la Bourse, les entreprises seront invitées à rejoindre cette aventure humaine inédite. De quelle façon ? Quelle contrepartie pour elles ?

Pour mener à bien ce projet, La Fabrique Opéra Marseille Provence a besoin de mobiliser les entreprises locales au tra-vers d’un mécénat financier, matériel et de compétence. Il s’agit pour les chefs d’entreprise de participer à un formi-dable processus d’intégration, une ap-propriation de la culture par ceux qui demain seront peut-être leurs clients, leurs fournisseurs, leurs partenaires, leurs salariés. Les entreprises comme les jeunes ne peuvent que trouver des béné-fices à un tel projet.

Lors de cette soirée, vous allez conduire l’orchestre de la Philarmonie Provence Méditerranée. C’est un aspect de vous que l’on connaît mal, pouvez-vous nous en parler ?

Passionné de musique depuis l’en-fance, j’ai appris à diriger un orchestre avec Patrick Souillot et depuis 10 ans je le fais partout dans le monde. Le 8

décembre, à la demande de la Fabrique Opéra, je conduirai avec le plus grand plaisir la Philarmonie Provence Méditer-ranée dans deux pièces de Mozart. C’est une façon de témoigner de l’importance

de la musique, dans ma vie personnelle, et comme facteur d’intégration.

Propos recueillis par M-H.B

Le 8 décembre 2014, la CCI Marseille Provence organise une soirée spéciale pour sensibiliser les entreprises à l’action de La Fabrique Opéra. Ce concept unique, qui permet à de nouveaux publics de découvrir l’art lyrique, sera mis en œuvre pour la première fois sur notre territoire en 2015. Les 17, 18 et 19 avril en effet, La Fabrique Opéra Marseille-Provence proposera son opéra coopératif « La Flûte enchantée » au Dôme de Marseille. Jacques Attali, éminent ambassadeur du projet, sera au pupitre du chef d’orchestre le 8 décembre. Il nous en dit plus.

Jacques Attali à la baguette au Palais de la Bourse

Photo J-M. G

ourdon

Phot

o X

DR

Dans les loges, avant Don Giovanni.

Photo X DR

"La Flûte enchantée", version La Fabrique Opéra.

actualité 18 | 19

Spécial bonnes nouvelles

Euroméditerranée mise

sur l’énergie propre

Longtemps évoquée, jamais adoptée, la

géothermie marine sera utilisée pour la

première fois à Marseille sur le site Euro-

méditerranée. Une boucle géothermique,

située prochainement à l’extrémité du

môle Arenc, permettra en pompant l’eau

de mer de climatiser tous les bâtiments

connectés à l’installation (immeubles de

bureaux ou habitations). Cette technologie

permet entre autre une réduction de 40%

de la consommation électrique, et de 70%

des émissions de CO2. Conçue par Cofely

Service, filiale d’EDF, la future centrale re-

présente 35 millions d’euros d’investisse-

ment. Elle sera opérationnelle début 2016.

Page réalisée par Grégory N'Kodia. Vous avez des informations qui méritent de figurer dans cette rubrique ?Contactez-nous au 04 91 39 56 39 / [email protected] en mentionnant comme référence « Bonnes nouvelles » <

Vitropole célèbre son demi-siècle d’existence

50 ans, ça se fête ! Personnalités, propriétaires et chefs d’entreprises de la zone industrielle de Vitrolles se sont réunis pour souffler les 50 bougies de ce qui fut la première zone d’activité industrielle en France. Créée par la CCI Marseille Provence en 1964, Vitropole s’étend aujourd’hui sur 375 hectares et rassemble la zone industrielle des Estroublans à vocation généraliste, et la ZAC de l’Anjoly, tournée vers la logistique, le transport et le tertiaire. Les deux sites accueillent 13 863

salariés pour 681 entreprises.

Kedge Business School s’installe en Corée du Sud

Kedge persévère dans son implantation sur le continent asiatique. En plus de son

positionnement sur plusieurs campus en Chine (Shangai et Suzhou), la grande école a

noué un partenariat avec la Korea University Business School installée à Séoul. Une

délégation de l’établissement s’est ainsi rendue en Corée du Sud du 6 au 9 octobre

dernier pour inaugurer l’antenne permanente de KBS sur le campus de Séoul. Kedge a

pour ambition de multiplier ses hubs de coopération sur tous les continents afin de

développer les échanges d’étudiants, de favoriser les collaborations dans des projets de

recherche et de créer des doubles diplômes.

Allopneus s’invite au Salon de l’Automobile 2014

Leader en France de la vente et du montage de pneus sur Internet, la petite start-up aixoise

devenue grande s’est installée sur un stand de 170 m2 dans le plus grand salon automobile

du monde, Porte de Versailles à Paris. Du 4 au 19 octobre, environ 20 000 personnes ont

visité cet espace destiné à donner plus de visibilité à des services totalement online : expo-

sition des gammes de produits proposés sur le site, démonstrations des stations de mon-

tage à domicile, les équipes d’Allopneus sont allés à la rencontre de leurs clients.

« Récifs Prado » reçoit le Grand prix du génie écologique

Opérationnel depuis 2008, le programme « Récifs Prado » lancé par la Ville de

Marseille a été récompensé dans la catégorie « génie écologique au service de la

préservation des écosystèmes marins ». Ce dispositif installé entre les îles du Frioul et

la corniche Kennedy rassemble 401 récifs artificiels répartis sur 220 hectares. Situés

à 30 m de profondeur, ils ont pour objectif de recréer un écosystème propice à la

production biologique pour développer l’activité économique, notamment la pêche. La

distinction a été remise par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement

durable et de l’Energie.

> Plus de 350 rendez-vous business ciblés> 30 acheteurs et 70 entreprises locales> Un accès direct aux décideurs pour vous faire référencer

BUSINESS MEETING — SANTÉ

JEUDI 4 DÉCEMBRE - 9H - 13HPARC CHANOT — MARSEILLE

Une convention d’affaires inédite en PACA au sein d’un grand salon international

RENCONTRES B2B ENTRE ACHETEURS ET ENTREPRISES DU SECTEUR DE LA SANTÉ

Pré-inscription obligatoirewww.business-meeting-sante.com

Programme HopitalExpo Médwww.hopitalexpomed.com

ORGANISÉ PAR AVEC LE SOUTIEN DE

BMSANTE-CONTACT-071114.indd 1 07/11/14 08:43

LES NOCTURNES DE LA

Le Carré d’Aix / La Robole / ZA Les Tulles190, rue Pierre Duhem13856 Aix-en-Provence Cedex 3

JEUDI 11 DÉCEMBRE 2014 17H00 > 21H00

EMES

7RENCONTRES CÉDANTS-REPRENEURS DE LA CCIMP

VOUS SOUHAITEZ REPRENDRE OU CÉDER UNE ENTREPRISENOUS VOUS ACCOMPAGNONS !

ORGANISATEUR FINANCEURPARTENAIRES

AP-contact-nocturne-225x300.indd 1 13/11/14 10:25

dossier

« Quand ils parlent de Marseille, on se demande de quoi ils parlent. On se de-mande comment ils font pour ne pas voir tout le reste… Ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer... Aix-Marseille-Pro-vence, si vous saviez tout ce qui se passe ici ! » En quelques phrases vibrantes, prononcées avec l’accent de Cantona, tout est dit. Ce film-manifeste est l’éten-dard de la campagne lancée en octobre pour réhabiliter l’image du territoire ter-nie par la vision partielle des médias. Pe-tit retour sur les faits…2012 : la recrudescence des faits di-vers suscite dans la presse une vague de dénigrement de Marseille et de son territoire. Inquiets devant ce Marseille bashing, les chefs d’entreprise se réu-nissent pour imaginer une contre-offen-sive médiatique.2013 : dès janvier, l’effet « capitale euro-péenne de la culture » se fait sentir. Dans la presse, les jugements réducteurs font place à la curiosité puis à l’intérêt. Pour autant, les acteurs économiques, ras-semblés autour de la CCI Marseille Pro-vence, de l’UPE 13 et du Club Top 20, ne restent pas inactifs. C’est le fruit de cette démarche concernant l’ensemble de l’aire métropolitaine Aix Marseille Provence qui voit le jour en cette rentrée 2014. Promouvoir les filières d’excel-lence du territoire, soutenir son attrac-tivité pour pérenniser l’effet « Marseille-Provence 2013 » au delà de sa dimen-sion culturelle, telles sont les ambitions de cette campagne dont la réalisation a été confiée, au terme d’un appel d’offre, à l’agence BDDP & Fils.

Le vrai visage du territoire

Le 7 octobre dernier, emmenés par Jacques Pfister, président de la CCI Mar-seille Provence, Jean-Luc Chauvin, pré-sident de l’UPE 13, et Alain Lacroix,

président du Club Top 20, neuf grands patrons et décideurs*, représentatifs de six filières d’excellence ont rencontré à Paris les journalistes de grands mé-dias nationaux. Objectif : donner à voir le vrai visage d’un territoire qui, mal-gré ses difficultés, s’avère l’un des plus dynamiques de France. Cette opération est suivie d’un dispositif continu de re-lations presse, destiné à promouvoir la diversité des success stories locales. Elle est aussi soutenue par une campagne média nationale, déployée jusqu’en janvier 2015 dans les grands titres de presse, et sur les stations du groupe Ra-dio France. Le film-manifeste, lancé sur TF1 et Canal +, est désormais diffusé sur les sites d’infos des médias nationaux et les sites partenaires (à ce jour il a été vu 2,3 millions de fois).

Des entreprises « pépites » symboles d’innovation

Le 8 octobre à Marseille, les chefs d’en-treprises, représentants des filières pro-fessionnelles d’Aix Marseille Provence, se sont rassemblés au Palais de la Bourse autour du label « Si vous saviez tout ce qui se passe ici », en présence de Ma-ryse Joissains (Ville d’Aix et CPA), Guy Teissier (MPM) et Laure-Agnès Caradec (Ville de Marseille). Car s’il est d’abord destiné aux médias nationaux, l’impact de ce message passe désormais par le re-lais de chaque Marseillais et Provençal. Comme il le fait depuis l’origine, Contact va apporter sa contribution en aidant ses lecteurs à appréhender ce qui constitue la richesse et les atouts du territoire sur lequel ils vivent et travaillent. Ce dos-sier présente les six filières ciblées par la campagne : numérique, aéronautique, maritime, santé, énergie, art de vivre.

Un choix forcément limité, qui ne sau-rait rendre compte de la grande diversité de nos secteurs d’excellence. On aurait pu évoquer notamment une filière « ser-vices » portée par des réussites comme celles de CIS (catering à l’international) ou de Canavese (transport-logistique)… Ce sera l’objet d’une future rubrique « Si vous saviez tout ce qui se passe ici», car nous ne comptons pas en rester là.

Pour commencer, nous vous présentons donc six filières choisies pour leur dyna-misme et pour leur capacité à engager des démarches collaboratives. Elles sont représentées par deux « pépites » qui en symbolisent l’esprit d’innovation : en-treprises de pointe créatrices de richesse mais qui ne le font pas toujours savoir, parce qu’elles sont plus concentrées sur leur marché, leurs produits, leurs clients, que sur leur notoriété médiatique. Il s’agit donc bien aujourd’hui du dé-but d’une saga, à suivre au fil de nos numéros, celle des chefs d’entreprises, hommes et femmes, héros souvent obs-curs qui pourtant inventent chaque jour l’avenir de ce territoire. Pour montrer que malgré « tout ce qui se passe ici », il en reste encore bien plus à découvrir.

* Carlos Alejaldre, directeur général adjoint Iter Organization ; Dominique Bluzet, directeur des Théâtres du Gymnase, du Jeu de Paume et du Grand Théâtre de Provence ; Patrick Daher, président du Groupe Daher ; Gérard Goninet, directeur des sites France Airbus Helicopters ; Marc Pietri, président Groupe Constructa ; Jean-Jacques Romatet, directeur général de l’AP-HM ; Tanya Saade Zeenny, directeur général délégué CMA CGM ; Christophe Serna, co-fondateur deVoyageprive.com ; Corinne Vezzoni, architecte-urbaniste, Vezzoni & Associés.

www.ccimp.com/sivoussaviez #sivoussaviez

dossier 22 | 23

A l’initiative de la CCIMP, de l’UPE 13

et du Club Top 20, les acteurs économiques

d’Aix-Marseille-Provence se mobilisent

pour supporter leur territoire et réhabiliter son

image. Six filières d’excellence, représentées par des entreprises-pépites, sont mises

en lumière dans ce numéro. Premier épisode

d’une saga à suivre…Dossier réalisé par Eric Collomb, Lorraine Duval, Marie-Odile Helme et Marie-Hélène Balivet

Pionnier… En matière de santé, ce qua-lificatif colle parfaitement au territoire Marseille-Provence qui, avec la récente avancée de la société ICCD (Meyreuil) dans le processus de la maladie d’Alzhei-mer, affirme sa vocation de leader en matière de biotechnologie. Déjà, dans les années 90, la création d’Immuno-tech (devenue Beckman Coulter), sui-vie à la fin de la décennie de celles d’In-nate Pharma et d’Ipsogen (désormais Quiagen) avait ouvert la voie aux futures biotechs de l’Hexagone. « Depuis, cette vocation de recherche n’a fait que s’affir-mer qu’il s’agisse du côté pharma ou du côté dispositif médical », explique Emilie Royère, directrice du pôle de compétiti-vité Eurobiomed regroupant 45 biotechs adhérentes pour les seules Bouches-du-Rhône (215 en Paca et Languedoc-Rous-sillon). Et de citer dans le désordre, Su-personic Imagine et son très performant échographe, Graftys et ses substituts os-seux synthétiques, Provepharm et son bleu de méthylène purifié… Les exemples sont nombreux, éclectiques et révéla-teurs d’un savoir-faire pointu. A tel point qu’un « Village de l’innovation » met en lumière dix de ces « pépites », lors du sa-lon Hôpital Expo Méditerranée des 3 et 4 décembre à Marseille.

Le second pôle hospitalo-universitaire de FranceBien sûr, l’excellence de ces start-up ne doit pas faire oublier que le territoire renferme aussi des majors de la produc-tion : Sartorius Stedim et ses poches sté-riles à usage unique, Intervascular et ses

stents, Laphal et ses ingrédients phar-maceutiques. Côté offre de soins, la cité phocéenne se positionne comme second pôle hospitalo-universitaire de France, l’AP-HM et l’hôpital Paoli-Calmettes constituant un fleuron du genre. Alors que l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection est une référence dans le combat contre les maladies in-fectieuses et qu’un bâtiment dédié verra le jour en 2015 à l’hôpital de la Timone, un autre projet d’envergure s’est mis en place : Marseille Immunopole. Porté sur les fonds baptismaux par plusieurs partenaires, entre autres Innate Phar-ma, Eurobiomed, AMU, le centre d’im-munologie Marselle-Luminy, le centre d’immunophénomique et l’Institut Pao-li Calmettes, il bénéficiera, lui aussi, de sa propre structure en 2016, à Luminy. Sans oublier un vrai coup de chapeau à la centaine de labos de recherche pu-blique sans laquelle aucune industrie ne serait possible.

Avec ses spécificités – offre de soins de haut niveau, vivier de biotechs innovantes, excellence en immunologie, cancérologie, infectiologie et neurosciences – le territoire se distingue dans une région en pointe.

La filière soigne son avenirSANTÉ

PÉPITEIdmed et son pupillomètre unique au monde

Le petit appareil mis au point par Idmed, start-up créée en 2008 par Thierry Bagnol et Frédéric Bernert, domiciliée depuis 2012 sur

le pôle Technoptic (Château-Gombert) permet de mesurer la douleur des patients grâce à un pupillomètre qui enregistre les

réflexes de la paupière. Aujourd’hui commercialisé dans plus de 200 CHU de

France et hôpitaux (Allemagne, Suisse, Espagne, Mexique, Autriche, Italie)

« Algiscan », c’est son nom, est unique au monde. Pas étonnant que la TPE (5 collaborateurs) ait reçu en juin dernier l’un des prix du

concours mondial « Innovation 2030 » lancé par le gouvernement. D’autant qu’Idmed a lancé récemment « Tofscan », outil complémentaire permettant de mesurer le

relâchement musculaire du patient. Alors que 400 exemplaires de cet appareil sont déjà en service, l’entreprise vient de signer un contrat de distribution international avec

Drager, 3e distributeur mondial spécialisé en matériel de bloc opératoire.

Pho

to X

DR

PÉPITENeuroservice prend soin de notre cerveau

Créée en 2006 par Bruno Buisson et Olivier Thoury, Neuroservice, entreprise installée

sur la zone d’activité des Milles (35 salariés, CA : 3 M€ dont plus de 90% à

l’international), teste les molécules qui permettront de soigner des maladies neurologiques comme Alzheimer ou Parkinson. Au-delà de cette activité

« historique » consistant à réaliser des essais pour l’industrie pharmaceutique et

les biotechs sur les effets positifs de ces molécules sur le système nerveux, cette société hyper-pointue détecte aussi les éventuels effets négatifs de molécules utilisées

dans d’autres pathologies (cancérologie, cardiologie, etc.). Et œuvre également pour l’industrie agro-alimentaire en testant les bénéfices de certains ingrédients sur le

cerveau. Bien implantée aux USA et au Japon, Neuroservice souhaite se développer davantage en Europe. A l’étroit dans ses murs, elle déménagera à Puyricard en 2017

afin de croître à la mesure de ses prévisions (5 M€ de CA en 2016).

Pho

to X

DR

Début octobre, la direction générale de Safran a validé la décision d’investir 15 millions d’euros sur son site de Snecma, à Istres, dans un banc d’essai du moteur du futur. Le lancement des appels d’offres débute en novembre et les premiers tra-vaux de génie civil fin décembre. Pour Olivier Mahias, directeur de l’établisse-ment, c’est l’aboutissement d’un long processus qui confirme la compétitivité et l’attractivité des Bouches-du-Rhône pour imaginer le futur de la filière aé-ronautique. « Ce projet va entraîner des retombées pour une trentaine d’années », confie-t-il, satisfait d’avoir convaincu son groupe d’accorder sa confiance au territoire. Ce banc d’essai testera les mo-teurs « LEAP » (Leading Edge Aviation Propulsion) qui équiperont les avions moyen-courrier de Boeing, Airbus et Co-mac. Un démonstrateur du futur moteur « Open Rotor » (sans carénage autour des hélices) complètera l’installation. Après l’appui financier de l’Etat au programme « Hélicoptère du Futur » porté par Airbus Helicopters (qui a fait voler le premier hélicoptère sans pilote en avril 2013) et la désignation du pôle de compéti-tivité Pégase, en charge des « aéronefs du futur », comme chef de file du plan industriel « Dirigeables de transport de charges lourdes », la Provence démontre qu’elle joue bien dans la cour des grands en Europe, avec ses 27 000 emplois et un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros.

Compétences et complémentarités

Outre Airbus Helicopters et Safran/Snec-ma, des grands noms de l’ingénierie, de la production ou des services contri-buent à relever ces défis : Dassault Avia-tion, Thales, Daher, DGA-EV, Deriche-bourg, Eurogiciel, Akka, Alten, Ausy... Des PME accompagnent leurs innova-tions : Technoplus Industries, Bonnans, Weir Power&Industrial, Bertin Techno-logies, Oxytronic, Aeromecanic, STID, Clip Industrie, Technofirst, Genesis, Ne-rys... D’autres ont pris pied sur des mar-chés en devenir : Novadem et DroneI-mage (drones), First Light Imaging (ca-meras à vision ultra-sensible et rapide)...

Enfin, le projet Henri Fabre dont l’éner-gie est l’autre pilier conforte la visibili-té des atouts de la filière. A Marignane, Vitrolles, Saint-Victoret ou Istres, des es-paces sont prêts à accueillir d’autres in-

dustriels. Pour Pégase, plusieurs milliers d’emplois émergeront d’ici à 2020.

L’industrie aéronautique provençale apporte des solutions aux défis de l’aviation de demain.

dossier 24 | 25

Voler toujours plus hautAÉRONAUTIQUE

PÉPITERien n’échappe à la vision de Nexvision

Permettre à un pilote d’hélicoptère de survoler en pleine nuit des feux de forêt en

voyant aussi bien qu’en journée, telle est l’ambition du projet de R&D

« ExtremOwl », réunissant cinq partenaires aux côtés de Nexvision. Cette

société marseillaise, experte en systèmes de vision complexes, va développer un

casque de réalité augmentée associant caméras ultra-sensibles de vision de nuit

et projection optique sur la visière d’une image haute résolution en couleur. L’innovation pourra servir aussi à une multitude de missions (secours, sécurité,

surveillance des frontières, travaux aériens...). Partenaire, après Texas Instruments ou Samsung, du fabricant de processeurs NVidia, Nexvision a doublé son effectif en

2014 et plus que doublé son chiffre d’affaires (3 millions d’euros prévus) en innovant, entre autres,pour Zeiss sur un microscope de mesure numérique. Elle

vient de lancer un projet R&D de caméra 4K (ultra-haute résolution) pour le cinéma. Représentée en Inde, au Maroc et en Bulgarie, elle envisage la création

d’une filiale aux Etats-Unis en 2015.

X D

R

PÉPITEVSM se diversifie dans la sûreté aéroportuaire

Siégeant à Pélissanne, VSM est l’acronyme de trois spécialités : « Visualisation,

Simulation, Modélisation ». Après avoir ouvert à Istres un centre de formation et d’entraînement sur simulateur pour des

équipages appelés à réaliser des hélitreuillages en urgence en mer ou sur

terre, la PME familiale (1 million d’euros de chiffre d’affaires, 10 personnes) a rejoint le projet de R&D « ScanVision », soutenu par

le Fonds Unique Interministériel. « Scanvision » vise à améliorer la sécurité

des aéroports, sans ralentir les flux de passagers. Il consiste à mettre au point un scanner corporel nouvelle génération, plus

performant et fiable que les scanners à rayons X, sans exposer les voyageurs au rayonnement. VSM intervient sur

l’interaction homme-machine lorsque ces derniers franchissent le couloir équipé du détecteur de métaux. La société aixoise Atos/Bull Amesys, conceptrice de systèmes

critiques high tech, pilote ce programme.

Pho

to X

DR

Si les innovations numériques pou-vaient se targuer d’une « Appellation d’origine contrôlée » (AOC), la gamme « Made in Provence » ne manquerait pas de choix ! « Monshowroom.com », leader de la vente en ligne de prêt-à-porter et d’accessoires ? Né chez nous en 2006 ! « Digitick », concepteur d’une solution de billetterie 100% en ligne et de « e-tickets » de concerts et d’événements ? Créé en 2004 à Marseille ! Leader de la vente « flash » de voyages en ligne avec 400 millions d’euros de chiffre d’affaires, VoyagePrivé prospère depuis 2005 à Aix-en-Provence où il projette encore de s’étendre. Sans oublier City-vox (guides de ville en ligne) à Marseille, High Co à Aix dont les technologies se cachent derrière la plupart de nos cou-pons de réduction et l’incontournable

Gemalto, pionnier des cartes à puce, né en 1988 à Gémenos sous le nom de Gemplus, dont l’aventure a engendré une cascade d’autres réussites (Impika, Smart Packaging Solutions, Inside Se-cure...). D’autres empruntent leurs pas, avec leur propre identité, Neotys, Eno-vacom, Wooxo, Wyplay, Wiko, Jaguar Network, Stardust, Voxinzebox, Devisu-box, Terradonna, Alertgasoil, SP3H, En-capsulix, Forge Animation... Et des di-zaines émergent avec des rêves de crois-sance internationale, couvés avec bien-veillance par les pôles de compétitivité et « clusters » (Solutions Communicantes Sécurisées, PRIMI Pôle Transmédia), les structures d’accompagnement (Marseille Innovation, CEEI Provence, Impulse, In-cubateur Multimédia, EPRD...) ou les ac-célérateurs (P/Factory).

La filière des produits, applications et ser-vices du numérique emploie dans les Bouches-du-Rhône plus de 40 000 sala-riés répartis dans 7 000 entreprises qui ré-alisent un CA évalué à 8 milliards d’euros.

Infrastructures de pointe

Labellisée « French Tech » par l’Etat, Aix-Marseille-Provence bénéficie d’in-frastructures de pointe en matière de té-lécommunications (haut débit, 4G, ré-seau sous-marin méditerranéen Sea-Me-We 4...) et de services (DataCenters à Marseille, Aix, La Ciotat..., plates-formes de R&D mutualisées CIM Paca, Com4In-nov...). Nombre de technologies qui, de-main, agrémenteront notre quotidien, se conçoivent déjà en Provence : pour protéger notre identité, sécuriser nos passeports, régler nos achats, gérer nos consommations énergétiques ou surveil-ler la circulation ou la pollution dans nos rues.

Les solutions numériques transforment chaque jour nos pratiques et ce n’est qu’un début. Labellisée « French Tech », Aix-Marseille-Provence contribue à cette révolution en marche.

Vive le digital « made in Provence » ! NUMÉRIQUE

PÉPITECaléido-Scop supporte

les géants de l’animationCaleido-Scop ne

compte que 5 salariés dont 4

associés à Aubagne, mais de

grands studios mondiaux de

l’animation sollicitent ses conseils et son savoir-faire dans les logiciels

de création de personnages, effets spéciaux, outils de modélisation, de rendu... Illumination McGuff, filiale

d’Universal, a fait appel à ses services sur « Moi, Moche et Méchant 2 » et le prochain long-métrage dédié aux

« Minions », petits personnages jaunes issus de ce film. La TPE travaille aussi pour la publicité. « Nos solutions aident à

concevoir des images plus belles plus rapidement, résume Thierry Lauthelier, cofondateur et gérant. Nous ne

prospectons pas car les clients viennent vers nous ». Convaincu que « Marseille a tout ce qu’il faut pour réussir

dans le domaine », il regrette que « les productions restent très centralisées à Paris. Nous espérons vraiment attirer

l’implantation d’un studio ».

X D

R

PÉPITEPoly-Shape fabrique en imprimant

Gutenberg, s’il revenait, serait

subjugué en découvrant

« l’impression 3D ». La Provence

abrite sur son territoire une des sociétés les plus

prometteuses dans ce procédé révolutionnaire.

Poly-Shape s’est spécialisée dans la conception et la fabrication rapide de

pièces prototypes fonctionnelles et de petites séries pour l’aéronautique, l’automobile, le médical et bientôt l’énergie.

L’entreprise, née en Essonne en 2007 à l’initiative de Stéphane Abed et rachetée par Upperside à Salon-de-

Provence, se déploie aujourd’hui, avec des machines aux potentialités uniques en Europe, sur 1 000 m2 à Salon. Un

site où ce dernier a investi 7 millions d’euros. La technologie, fondée sur l’addition de matière, consiste, à partir d’un

fichier numérique et d’imprimantes géantes, à ajouter des couches de poudre fusionnées par laser jusqu’à constitution complète de la pièce. Elle permet de réaliser des objets plus légers, un enjeu stratégique dans la production d’une voiture ou d’un hélicoptère. Poly-Shape emploie 23 personnes pour

un chiffre d’affaires attendu en 2014 de 3 millions d’euros. 70% de son activité est à l’export.

Pho

to X

DR

dossier 26 | 27

La Provence ne manque vraiment pas d'énergie ! Le 29 octobre, à Fos-sur-Mer, le Grand Port Maritime de Marseille et une dizaine d'industriels dévoilaient leur projet de réseau mutualisé d'exploitation de vapeur, première « brique » de la fu-ture Plate-Forme Industrielle et d'Innova-tion de Caban-Tonkin (PIICTO). Le même jour, au CEA Cadarache, la Cité des Ener-gies inaugurait la première serre consacrée aux procédés et technologies de production de microalgues pour la fabrication de car-burants, cosmétiques ou compléments ali-mentaires. Elle baptisait aussi deux cellules climatiques de test de systèmes constructifs exploitant au mieux le climat méditerra-néen. Le lendemain, le CEA Cadarache évo-quait à Gardanne son projet « West », sup-port d'évaluation des futurs composants du réacteur de fusion nucléaire ITER. Le 3 no-vembre, ITER Organization annonçait la fin

du chantier de construction du radier, socle de la machine. Un investissement de 100 millions d'euros pour supporter 400 000 tonnes de bâtiments et équipements dont 23 000 tonnes pour le seul réacteur ! Cette semaine-là n'était pourtant pas exception-nelle, tant le territoire regorge d'opportuni-tés dans un secteur qui emploie 55 000 sa-lariés dans près de 10 000 entreprises !

Transition garantieLe GPMM, 1er port gazier de Méditerra-née, devrait voir se concrétiser prochai-nement les décisions d'investissement de Fos Faster et Elengy sur de nouveaux ter-minaux de gaz naturel liquéfié à Fos. S'at-tachant à faire de ses centrales hydroé-lectriques de la vallée de la Durance un modèle international, EDF s'appuie aus-si sur son Centre d'Ingénierie du Parc en

exploitation (CIPN) de Marseille pour pré-parer la maintenance de ses centrales nu-cléaires. Ce qui ne l'empêche pas d'explo-rer les potentialités des énergies renouve-lables pour la transition énergétique ou des réseaux électriques intelligents pour mieux maîtriser la consommation d'éner-gie. A Gardanne, EON convertit pour 230 millions d'euros sa centrale à charbon à la biomasse, avec l'ambition de structu-rer toute une filière « bois » pour l'appro-visionner. En mer, les Provençaux pour-ront demain apercevoir des éoliennes flottantes à axe vertical, en cours de construction à Fos. La Société du Canal de Provence expérimente avec CEA Tech une centrale photovoltaïque (Canalsol) dont les panneaux sont refroidis par les eaux du canal. Sans oublier SunPartner Technologies qui diversifie encore ses débouchés depuis ses écrans photovol-taïques pour mobiles jusqu'aux textiles producteurs d'énergie par simple exposi-tion à la lumière !

Dans toutes les énergies, plusieurs milliards d'euros sont investis sur Aix-Marseille-Provence en projets et innovations.

La Provence déborde de ressourcesENERGIE

PÉPITEHelio Pur épure à moindre coût

Début décembre, Helio Pur

Technologies se rendra à Lyon pour présenter au salon

Pollutec ses solutions

biologiques de traitement et de réutilisation des eaux usées. La

société s'appuie sur les microalgues

et la lumière du soleil pour

débarrasser des eaux sales de leurs substances et micro-organismes dangereux. L'opération s'effectue sans évaporation,

ni effluents secondaires, par une injection de CO2 dans une installation composée de tubes plastiques souples et

transparents. Après Pertuis, un prototype va voir le jour dans le Sud de l'Espagne avec le groupe espagnol Aqualia (n°3 mondial)

financé par l'Europe. Particulièrement adapté aux zones exposées au manque d'eau, ce dispositif « Bio-Solar

Purification » fonctionne pour la réutilisation d'eaux usées domestiques, d'activités minières, industrielles, agricoles...

Pho

to X

DR

PÉPITEThermaDIAG

diagnostique les procédés industrielsLauréate

« émergence » du concours national

sur la création d'entreprises de

technologies innovantes,

ThermaDIAG n'est encore qu'en incubation chez « Impulse », mais le CEA

Cadarache et son laboratoire IRFM* dont elle est un essaimage des recherches perçoivent pour sa technologie de thermographie infrarouge des perspectives pour toutes

les industries utilisant des procédés sous haute température (métallurgie, sidérurgie, pétrochimie...).

La start-up développe une plate-forme logicielle d'acquisition, de diagnostic et de traitement de données afin

de détecter très en amont et très vite les risques de survenance d'un dysfonctionnement et de réduire les

fausses alarmes. « ThermaVIP » (pour Viewing Imaging Platform) renforcera la sûreté et les performances des

usines. Elle va être expérimentée sur l'installation WEST à Cadarache en vue de son déploiement à terme sur ITER et

elle est en cours d'implantation sur l'équipement de recherche W7-X sur la fusion thermonucléaire en

Allemagne. ThermaDIAG recherche un expert marketing pour peaufiner son modèle économique d'ici mi-2015.

* Institut de Recherche sur la fusion par confinement magnétique

Pho

to X

DR

Disséminées le long du littoral, des en-treprises et des start-up pointues misent aujourd’hui sur le potentiel de la Mé-diterranée – univers et travaux sous-marins, transition énergétique, thalas-so-thermie, plaisance ou recherche. De nombreux projets ont vocation à s’ex-porter dans le monde entier, intéres-sant de grands groupes de la défense, de l’énergie ou du BTP. Bardot et Ideol Off-shore à La Ciotat, Subsea Tech, Cham-bon ou Jifmar offshore services à Mar-seille, Mobilis à Aix sont de ceux qui ont jeté l’ancre dans l’innovation… Le Pôle Mer Paca recense plus de 130 structures dans les Bouches-du-Rhône, participant à 114 projets labellisés ; 21 d’entre eux ont obtenu des financements (Conseil général 13, MPM, Région) qui ont per-mis la création ou le maintien de 800 emplois directs ou indirects.Côté port, Marseille navigue de nou-veau en tête des classements, n°1 dans l’Hexagone avec 80 millions de tonnes de fret en 2013 et environ 41 000 em-plois directs ou indirects. Le GPMM a été consacré premier port de croisière de France avec plus d’un million de passa-gers accueillis en 2013 et une croissance telle que l’activité pourrait doubler d’ici six ans. Les fleurons du transport mari-time lui sont toujours fidèles : l’armateur mondial CMA-CGM, les compagnies

Chambon, Marfret ou encore Bourbon, leader international des services dédiés à l'offshore pétrolier, font de Marseille la première place du shipping national, avec 5 100 emplois à la clé. La répara-tion navale se sophistique également, entre la renaissance des chantiers de La Ciotat (la Semidep fédère une qua-rantaine d’entreprises comme Monaco Marine, H²X ou Composite Works, au service de l'entretien des méga-yachts

(CA : 85 Me en 2013) et l'émergence d'une industrie de réparation navale de pointe - le Chantier Naval de Mar-seille exploitera dès l’an prochain la plus grande forme de radoub d'Europe.

Fos-sur-mer, 3e site pétrolier mondial

Grâce aux terminaux gaziers de Tonkin et Cavaou, Fos est l’une des principales portes gazières de l’Union Européenne. Fos Faster, projet de terminal métha-nier qui permettra de traiter une capaci-té de gaz naturel équivalent à 15% de la consommation française annuelle appa-raît ainsi des plus opportuns sur fond de crise du raffinage. Cette zone industria-lo-portuaire est également un site logis-tique ouvert sur le monde et plus récem-ment, l'Asie. En service depuis 2012, le terminal « Fos to excell » (Fos 2XL) ne cesse de conquérir de nouvelles parts de marchés dans le secteur des marchan-dises conteneurisées. De plus en plus, les calculettes se tournent donc vers la grande bleue. La filière a le vent en poupe et multiplie ses débouchés.

Véritable or bleu, la mer confirme qu’elle constitue un levier économique puissant et efficace, agrégeant tourisme, création d’entreprises, pétrochimie, recherche et activités portuaires.

Une terre qui mise sur la merMARITIME

PÉPITESubsea Tech propulse le drone sous-marin

Début novembre, la société marseillaise spécialisée dans le développement de

mini-drones sous-marins a remporté le trophée Euronaval de « l’innovation pour la

sécurité maritime » pour son drone Cat-Surveyor. De type catamaran, d’une

longueur de 3 mètres et pesant 250 kilos, ce drone de surface peut embarquer un

mini-drone capable d’aller au plus près des zones à observer, idéal pour la surveillance

automatique des zones sous-marines sensibles et dans l’acquisition de données hydrographiques. Soutenu par le dispositif Rapid (Direction générale de l’armement), il

est aujourd’hui commercialisé. Tout comme Guardian et Observer, deux robots sous-marins dont quelque 150 unités ont déjà été vendues. Subsea Tech poursuit par

ailleurs le développement de Lamparo (équivalent d’un Wi-fi sous-marin), projet phare de cette PME de 20 salariés, créée en 2005 et dirigée par Yves Chardard. Des

applications qui intéressent à la fois le secteur civil et militaire.

Pho

to X

DR

PÉPITEIdeol Offshore fait flotter les éoliennes

La phase R&D aura duré quatre ans. Le temps de mettre au point un système de fondation flottant, en béton, à ancrer au

large. « Ses avantages sont multiples, explique Paul de la Guérivière, cofondateur

et PDG de la société. On s’affranchit de la contrainte profondeur. On peut cibler les

zones les plus ventées donc les plus intéressantes. Et on peut s’implanter loin

des côtes pour être moins visibles ». Une éolienne de mer de 2 mégawatts sera mise en mer au large du Croisic en 2015, une première en France. Le milieu de l’énergie suit de très près ce projet porté par un financement mixte (7,3 millions d’euros débloqués par

l’ADEME en octobre, 5,1 millions d’euros abondés par l’UE auxquels s’ajoutent des investisseurs privés). Des contrats sont en négociation avec la France, l’Allemagne, la

Grande-Bretagne et le Japon.

Pho

to X

DR

28 | 29 dossier

MP2013, Capitale européenne de la culture, aura joué les accélérateurs de projets et encouragé les vocations. Ce projet unique, doté de 660 millions d’euros d’investissements, imbriquant étroitement culture et économie, a fédé-ré 97 communes, suscité la création de 900 projets artistiques et l’implication de 220 entreprises. De nouveaux lieux emblématiques ont, à cette faveur, pris leurs quartiers à Mar-seille : le MuCEM, la Villa Méditerranée, le Fonds régional d’art contemporain (Frac), le Musée Regards de Provence, concentrés dans cette pièce maîtresse du Marseille en devenir, Euroméditerra-née. La plus grande opération de réno-vation urbaine d’Europe du Sud englobe notamment Euromed Center, futur pôle tertiaire de services de proximité et de loisirs, qui accueillera le fameux Mul-tiplex de Luc Besson avec ses 14 salles et 3 000 fauteuils. Côté Arenc, c’est une sky-line futuriste qui devrait surgir dans les prochaines années.

Un « hot spot » international

La métamorphose urbaine a été saluée par une série de récompenses interna-tionales : Urbanism award de la ville eu-ropéenne 2014 décerné par l’académie d’urbanisme de Londres, Prix de l’amé-nagement urbain du Moniteur pour la rénovation du Vieux-Port en 2013, ou encore Mipim award 2014 du meilleur hôtel rénové pour la mue étonnante de l’Hôtel-Dieu en palace 5 étoiles. Sacré par le New York Times deuxième des-tination au monde en 2013, le territoire a accueilli l’an passé 10 millions de visi-teurs et 1,2 million de croisiéristes. Do-pant au passage hôtels et restaurants - le territoire compte désormais quinze res-taurants étoilés au guide Michelin. Après l’inauguration des Terrasses du Port et leurs 61 000 m² de commerces, les Voûtes de la Major ont levé le rideau sur 7 300 m² de halles et boutiques, aux-quels s’ajouteront prochainement les 17 000 m² des Docks de Marseille réa-ménagés par Constructa. De nouvelles

adresses pour les grandes marques ou jeunes créateurs locaux, toujours sou-tenus par une Maison Méditerranéenne des Métiers de la Mode très active. La fi-lière textile représente aujourd’hui 3 740 établissements, 10 000 emplois et ta-quine les 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Citons pour le plaisir Ameri-can Vintage, Kaporal, Sessun, Sun Val-ley, Gas, Les P’tites Bombes, La Com-

pagnie des Petits, Le Temps des Cerises, JOTT… Egalement galvanisés, l’activité ciné-ma (200 films tournés l’an dernier à Marseille) mais aussi l’enseignement. Aix-Marseille Université (AMU), la plus grande université francophone du monde avec ses 72 000 étudiants, s’im-patiente aux portes du « Top 100 » du célèbre classement de Shanghaï.

Urbanisme, enseignement, création, tourisme, culture : un bouillonnement tous azimuts sévit, décuplé depuis MP2013.

L’excellence en ligne de mireART DE VIVRE

PÉPITELe bel appétit du groupe hôtelier Maranatha

Créée en 2000, la holding marseillaise dirigée par Olivier Carvin occupe

aujourd’hui le 13e rang de l’hôtellerie française et emploie un millier de salariés.

Un des secrets de cette réussite réside dans l’imbrication de trois métiers

complémentaires : le financement (via des sociétés d’investissement ouvertes aux particuliers), l’acquisition et la gestion

(confiée à l’ancien directeur du Sofitel de Marseille, Loïc Fauchille). Maranatha devrait clôturer 2014 avec 48 établissements

dans son portefeuille, dont un Timhotel parisien bientôt rebaptisé hôtel Gare du Nord, récemment acquis. Les établissements de luxe, le sud et Paris font partie des

priorités. Le chiffre d’affaires a plus que doublé en 2014 pour atteindre 61 millions d’euros.

Pho

to X

DR

PÉPITEReïko, la relève denim

Le trio ne regrette pas les 30 000 € investis pour créer sa propre marque de prêt-à-

porter. Cinq ans plus tard, les 40 références de jeans figurent dans tous les magazines

de mode, sont distribuées dans plus de 300 points de vente (dont le Printemps et les

Galeries Lafayette) et trônent depuis octobre dans leur première boutique, inaugurée à

Marseille. Le chiffre d’affaires, confidentiel, est en augmentation de 30%, réalisé en

France pour plus de la moitié. « Nous voulons asseoir nos positions et maîtriser

notre croissance avant de démarcher l’étranger, confie Bryan Assouline, l’un des associés-fondateurs. Même si nous avons

déjà des pistes en Europe et en Asie ». Pho

to X

DR

Les Ateliersde la Métropole

Le commerce, un atout pour le rayonnementd’Aix-Marseille-Provence :

Les enjeux d’un développement commercial équilibré Une stratégie coordonnée des acteurs publics et privés

Mardi 2 décembre 2014 - 9h • 11h

Intervenants

Jean-Luc Blanc • Vice-Président CCI Marseille Provenceet Délégué à l’avenir du Commerce

Jérôme Massa • Directeur Général Adjoint du Cabinet Bérénice pour la Ville et le Commerce

Robert Abela • Directeur d’exploitation, sécurité et développementde Plan-de-Campagne

Jean-Claude Aznavour • Expert évaluateur en immobilier

Christophe Juville • Fondateur de l’enseigne SPOK

ENTRÉE LIBRE - INSCRIPTION OBLIGATOIRE AVANT LE 1ER DÉCEMBRE 2014CCI Marseille Provence — Palais de la Bourse - 9, la Canebière - 13�001 Marseille

[email protected]

ATMET-CONTACT-151114-3.indd 1 17/11/14 11:45

Elles sont trois à bord de cette drôle d’embarcation qui file sur les vagues de la vie culturelle lo-cale…. « Pilotine » (comme la ve-dette qui accompagne vers les na-vires le pilote indispensable à la manœuvre dans le port), c’est jus-tement le nom de l’association que Floriane (Doury), Nelly (Pontier) et Clémence (Levassor) ont créée au terme de l’année capitale, durant laquelle elles travaillaient au ser-vice « expositions » de Marseille Provence 2013. Passionnées d’arts plastiques et visuels, constatant que la plupart des acteurs publics externalisaient l’organisation de leurs expositions, elles ont conçu une structure de production indé-pendante, qui propose conseils et expertise pour conduire des pro-jets artistiques ou culturels. « Nous sommes adaptables, explique Nel-ly, nous pouvons faire des proposi-tions à tiroirs, en fonction de l’es-pace et du budget, mener des pro-jets d’échelle et de forme très di-vers : expos, festivals, installations urbaines, performances, rencontres, résidences, etc. » Complémentaires, issues d’horizons divers (Bour-gogne, Nord, Provence) les trois complices se sont rôdées et affu-tées durant l’intense année 2013, au cours de laquelle elles ont aus-si étoffé un réseau déjà très four-ni. Comptent déjà parmi leurs par-tenaires : la Bibliothèque départe-mentale de prêt, la fondation d’en-treprise ANMA, la Cité de l'image et de la BD d'Angoulême, le festival d'Image Singulière de Sète… www.pilotineproduction.com

M-H.B

30 | 31 ils font bouger marseille provence

Médecin dans l’industrie pharma-ceutique, Thierry Geets, d’origine belge et provençal d’adoption, avait très envie de monter sa propre struc-ture. Ce qu’il fait à Paris en 1995, avant de se fixer à Aix-en-Provence huit ans plus tard. Aujourd’hui, Ho-rizane, sa société basée sur la zone d’activités des Milles et spécialiste d’accessoires vendus en pharmacie

et para-pharmacie (lunettes, pro-duits pour porteurs de lentilles, ligne bucco-dentaire…), commercialise ses produits (fabriqués en France, Chine, Italie et Espagne) dans 5 500 points de vente, soit dans une pharma-cie sur quatre. Et va lancer en jan-vier prochain la gamme Plic (ther-momètres, piluliers, pinces à épiler, limes, coupe-ongles). En 2008, dési-reux de se lancer à l’international, il reprend Natures & Senteurs, une petite entreprise située dans la vallée de la Durance qui fabrique des par-fums aux couleurs de la Provence. Amoureux de la région, il refor-mule et relance la gamme avec son équipe et la responsable marketing Anna Bio Farina. Résultat, des laits corporels, crèmes, parfums, eaux de bébé fabriqués dans des ateliers lo-caux qui respectent au maximum la nature. Comme l’avait prévu Thierry Geets, la marque s’exporte avec suc-cès et devrait démarrer au Kazakhs-tan, en Chine ou au Canada. L’af-faire marche si bien (CA du groupe Horizane : 4 M€, une trentaine de collaborateurs) qu’un site de pro-duction de 1 200 m2 verra le jour en 2015 aux Milles.

M-O.H

Thierry GeetsDG du groupe Horizane

et de la société Nature & Senteurs

Floriane Doury, Nelly Pontier et

Clémence LevassorCréatrices de Pilotine

production

Pascale Fildier, une ex-banquière, s’est associée avec Pierre-Jeremy Gardiner pour fonder Rendezvou-scheznous.com, plate-forme colla-borative qui met en relation des vi-siteurs avec des hôtes (artisans, ar-tistes, sportifs, producteurs…) pour une découverte différente de la ré-gion, valorisant les savoir-faire.L’idée, germée voilà deux ans, est suivie d’une étude de marché puis de terrain, de sondages, de nom-breuses rencontres. Installé au pôle-média de la Belle-de-Mai, le tandem amorce son projet, sur fonds propres puis avec des sub-ventions, notamment de la Région. Le site a ainsi pu être lancé avant l’été 2014, avec plus de 140 pro-positions. Depuis, les partenariats se multiplient, avec le Comité ré-gional de tourisme, BDR Tourisme, Pierre & Vacances, Gîtes de France et quelques grands hôtels. Le déve-loppement prend de la vitesse, avec une levée de fonds imminente et l’extension du site à trois autres ré-gions dès l’été prochain.Les récompenses ont suivi, prix de la meilleure innovation touristique aux Trophées éponymes, prix de la start-up tourisme décerné par le

Comité Tourisme et Technologies, prix de la Femme entrepreneur nu-mérique pour Bouygues Télécom…. A la clé, des dotations, une recon-naissance, de nouveaux contacts. Les associés ne boudent pas leur plaisir d’avoir mis « Internet au ser-vice de l’humain, et des talents en lumière ».

L.D

Pascale Fildier et Pierre-Jeremy

GardinerCofondateurs de

Rendezvoucheznous.com

Photo X DR

Photo F. Moura

Photo X DR

APPELEZ LE GROUPE ECOLE PRATIQUE AU 04 91 14 26 80

> UNE ÉCOLE DE LA CCI MARSEILLE PROVENCE > 18 000 DIPLOMÉS DEPUIS 1934 > 400 ENTREPRISES PARTENAIRES > DES FORMATIONS MÉTIERS > ALTERNANCE ÉCOLE ENTREPRISE> UN TREMPLIN VERS L’EMPLOI

Groupe Ecole Pratique / Etablissement certifié ISO 9001 M> [email protected] I S> www.groupe-ecolepratique.com I f> www.facebook.com/groupeecolepratique

1, rue St Sébastien I 13006 Marseille I T> +33 (0)4 91 14 26 80 I F> +33 (0)4 91 14 26 81

INVESTISSEZ DANS UNE VALEUR SURE ENTREPRISESAFFECTEZ VOTRE TAXED’APPRENTISSAGE 2014 AU GROUPE ÉCOLE PRATIQUE

UNE FORMATION, UN MÉTIER, UN EMPLOI

//////////////////////

AP-CONTACT-225X300-NOV14.indd 1 07/11/14 09:34

innovation

Made in Marseille Provence

32 | 33

Très remarquée pour l’originalité de son concept de vinaigre solide en paillettes, la gamme « julienne de vinaigre » élaborée par French Cooker, jeune entreprise aubagnaise,

a reçu le grand prix SIAL 2014 dans la ca-tégorie « épicerie salée ». Cette distinction fait partie des seize grands prix décernés sur 1 700 produits présentés lors du Salon inter-national de l’agro-alimentaire qui s’est dé-roulé en octobre dernier à Paris. Innovante et gourmande, French Cooker, qui vient de souffler sa première bougie a déjà créé et commercialisé 15 gammes, ce qui équivaut à 130 produits. Cette entreprise du secteur de l’épicerie fine est accompagnée par la plate-forme France initiative locale (PACI).www.frenchcooker.com

Cette jeune entreprise de l’économie circulaire a rempor-té le premier prix de la 3e édition du concours Med’in-novant organisé par la Cité des Entrepreneurs. L’objec-tif de cette compétition ouverte aux entreprises et asso-ciations développant des projets novateurs et durables est d’améliorer la vie quotidienne des habitants et sa-lariés d’Euroméditerranée. Résultat, avec ses machines innovantes et interactives de tri sélectif-recyclage pour les bouteilles, canettes et gobelets, Lemon Tri supprime les erreurs de tri, via la reconnais-sance des em-ballages. Et ce n’est pas tout… Puisque sont proposés aus-si des systèmes d’incitations (mi-cro-dons, ca-deaux issus du commerce équi-table, crédit sur badge…). Astu-cieuses, ces machines sont destinées à être installées dans des entreprises, universités et autres lieux publics.www.lemontri.fr

Nouveaux produits, concepts fûtés, services inédits : nos entreprises ont du talent ! La sélection du mois de Contact.

Page réalisée par M-O. Helme. Vous développez un concept, un produit ou un service innovant ? Contactez-nous au 04 91 39 56 39 / [email protected] en mentionnant comme référence « Made in Marseille Provence »

Parfumeur marseillais connu pour sa gamme « Solinotes » qui permet de se composer sa propre fragrance, Corania (49 salariés, CA : 7 M€ dont 80% réalisés à l’export), lance sur le marché un nouveau produit s’adressant au créneau peu sollicité des jeunes filles de 12 à 19 ans, le parfum # Hashtag avec « ima-Princess ». « Nous tenons compte des nouvelles habitudes de communication sur les réseaux sociaux où nos clientes postent des images », explique Laurent Cohen, DG de l’entreprise fa-miliale et par ailleurs président du club WTC-Apex. Courant 2015, les jeunes filles pourront envoyer des photos à Corania afin de person-naliser le produit et d’avoir leur propre packa-ging. Du jamais vu en parfumerie !

www.corania.com

Tri sélectif intelligent

French Cooker primé au SIAL

Parfum personnalisé

V 3D & effets spéciaux

Design graphique

Développement web Développer vos compétences et maitriser votre communication

VAE

Contrat de profession-nalisation

Mix Learning

CIF

Diagnostic personnalisé et devis gratuits sur demande :Aries Aix en Provence - Les Alizés - 655 rue René Descartes - 13857 Aix en Provence Cedex 3 - Tel : 04 42 24 20 00 - [email protected]

www.ecolearies.fr

Formations disponibles :

• En centre Aries• Dans votre entreprise• En visio conférence• A distance avec desconnexions à la plateforme e-learning Aries

<

contact13ii.indd 1 07/11/14 12:22

34 | 35

Quand la musique classique est cuisinée par le chef Mi-chel Portos, cela donne un livre savoureux, composé de dix menus inédits imaginés pour autant de grands com-positeurs. Mozart, Beethoven, Dutilleux, Bach, Verdi… sont à la carte, évoqués sous la plume de Nathalie Krafft qui croque les génies en gastronomes et ne perd pas une miette des anecdotes gourmandes qui ont truffé leur vie. Des péripéties, de l’histoire, des recettes, de grands airs, des photos signées Hervé Lefebvre : un cocktail idéal pour les amateurs de bonne chère. Etoilé en 92, le chef Michel Por-tos qui officie au Malthazar, vient de traver-ser le port de Marseille pour ouvrir une se-conde table rive droite : Le

Poulpe.

Un dîner en musique,

Michel Portos et Nathalie Krafft,

Ed Buchet-Chastel

Page réalisée par M-H. Balivet et L. Duval

éclairages

Vu, lu, écouté et approuvé par Contact...

« Porter haut les couleurs d’un alphabet né dans la rue » : tel est le credo de John Andrew Perello, dit JonOne. Dominicain né à Harlem en 1963, le célèbre artiste peintre a débuté dans le monde du graffiti à 17 ans, taguant son nom et le numéro de sa rue sur les façades et les trains de New York. Dans les années 80 il crée le collectif de graffiteurs 156 All Starz, puis s’installe à Paris (quartier Mairie des Lilas) où il connaît rapidement un succès inter-national. En 2010 le galeriste marseillais David Pluskwa croise son chemin. C’est le dé-but d’une fulgurante histoire d’amitié qui conduit à deux expositions puis à ce beau livre, monographie de 350 pages, première du genre jamais éditée sur JonOne : de Harlem aux Lilas, du graffiti à l’abstraction, le parcours absolument hors norme d’un artiste fiévreux, hanté par la couleur et la rage d’exister. « Peindre tous les jours dans la rue ? Ok, mais alors, en étant le meilleur. »Jonone, The Chronicles, texte Théophille Pillault, maquette Benjamin Bernard (MarsatWork), David Pluskwa Art Contemporain Editions.

JonOne mis en page Notes savoureuses

Phot

o Fr

anço

is G

uery

1-3-205x90 mm-Bastide Cabries.pdf 1 30/10/2014 18:12

De gauche à droite : Benjamin Bernard (MarsatWork), JonOne, David Pluskwa et Théophille Pillault.

agenda

1er décembre 2014 - 23 janvier 2015Retrouvez l’agenda actualisé en temps réel sur ccimp.com

Décembre 1er

Challenges du commerce 2014La CCIMP valorise les commerçants et leurs associations à l’occasion de cette remise de prix où un jury composé de professionnel récompensera les lauréats de l’année.Palais de la Bourse Marseille 1er 0 810 113 113

2Atelier de la métropole : le commerce, un atout pour le rayonnement d’Aix-Marseille ProvenceDans le cadre des conférences-débats initiées par la CCI Marseille Provence en partenariat avec Méridien Mag, pour nourrir les débats sur le projet métropolitain Aix-Marseille-Provence, un quatrième rendez-vous est organisé sur les enjeux du commerce dans la future métropole.Palais de la BourseMarseille 1er 0 810 113 [email protected]

2Rendez-vous des entrepreneurs Agglopole ProvenceVéritable plateforme business, cet évènement CCIMP permet aux chefs d’entreprise du territoire de Salon-de-Provence d’établir un contact avec le tissu entrepreneurial local.Espace Charles TrenetBd Aristide BriandSalon-de-Provence0 810 113 113

4Business Meeting SantéFournisseurs et acheteurs de la santé se rencontrent lors de cette convention d’affaire inédite, organisée dans le cadre de la première édition du salon international Hôpital Expo Méditerranée les 3 et 4 au Parc Chanot à Marseille. Un village des innovations permettra de découvrir dix entreprises « pépites » de la région. Parc ChanotMarseille 8e 0810 113 113

480 ans du GEPLe Groupe Ecole Pratique, établissement de formation de la CCI Marseille Provence, célèbre ses 80 ans d’existencePalais de la BourseMarseille 1er 0 810 113 113

8Lancement du Club des entreprises de la Fabrique OpéraLa CCI Marseille Provence organise une soirée spéciale pour sensibiliser les entreprises à l’action de la Fabrique Opéra, qui permet à de nouveaux publics de découvrir l’art lyrique.Palais de la BourseMarseille 1er www.lafabriqueopera.com

11Nocturnes de la TransmissionLa CCIMP accompagne les cédants d’entreprise et donne à de potentiels candidats à la reprise l’opportunité de trouver le projet qui leur convient.Carré d’AixRue Pierre Duhem Aix-en-Provence0810 113 113

11 3e Conférence métropolitaine Aix-Marseille-Provence Organisée par la Mission interministérielle pour le projet métropolitain Aix-Marseille-ProvencePalais du PharoMarseille 6e www.mouvement-metropole.fr

15Exposition - 13 scénarii d’économie-fictionLa CCIMP propose à des tandems de graphistes et de journalistes d’imaginer le devenir de treize marques aujourd’hui disparues. Jusqu'au 15 janvier.Palais de la BourseMarseille 1er

0 810 113 113

16RéseauproRéseaupro, le nouveau service de la CCI Marseille Provence, permet aux chefs d'entreprise de trouver le réseau utile au développement de leur business parmi les 280 réseaux des Bouches-du Rhône référencés. Hôtel des PME d’Aix en Provence www.ccimp.com/reseaupro

Janvier 23Exposition - 6e Concours ArtistiquePeintres, plasticiens, sculpteurs, photographes ou vidéastes s’expriment sur les thématiques de l’Economie.Palais de la Bourse Marseille 1er 0 810 113 113

contact13ii.indd 2 07/11/14 12:05