12
La N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015. Directeur de la publication: Sébastien Patrick Dzéba. Tél: 06639-76-63. e-mail: [email protected] Prix : 500 Fcfa griffe Récépissé: n° 407/C-06. Numéro Matricule : 033/MCRP/DGAI/DPE du 05/12/08 satirique paraissant à Brazzaville Hebdomadaire P.8 Ils...répondent toujours à l’appel du pouvoir Lire page 3 Voici les dessous et les non-dits de cette palabre à la congolaise Consultations sur la vie de la Nation et de Est-ce une manœuvre politicienne Parfait Kolélas NIck Fylla Hondjoula Miokono Bonaventure Mbaya Le Chef de l’Etat est-il dans la logique d’un Coup d’Etat Constitutionnel ? Le Président Sassou Nguesso n’a pas le pouvoir de convoquer un référendum pour changer la constitution du 20 janvier 2002. S’il y a référendum, ce n’est pas à lui d’en décider, car il n’a aucun pouvoir de le faire pen- dant et après son mandat. Toute la lumière sur la consultation initiée par le Président Denis Sassou L’initiative prise par le président de la République Denis Sassou Nguesso d’écouter toute la classe politique, les institutions de la république, les confessions religieuses et la société civile continue de défrayer la chronique. Beaucoup de choses ont été dites à propos et plusieurs révélations ont également été faites au sujet de cette concertation. Voici ce que les uns et les autres ont déclaré. Lu pour vous: Turbulences à l’assemblée nationale Le président Justin Koumba soupçonné de détournement L’Union pour un Mouvement Populaire en session ordinaire Plus de 2000 délégués sont attendus Le Congo jugé mauvais élève par les institutions internationales Voici le rapport alarmant (2014 / 2015) d’Amnesty International De graves violations des droits humains, y compris des viols et autres violences sexuelles, des arrestations et des placements en détention arbitraires, des recours excessifs à la force, des tortures et d’autres mauvais traitements ont eu lieu, notamment pendant une vague d’expulsions forcées qui a visé des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC). La liberté d’expression, d’association et de réunion était soumise à des restrictions. Me Nganga menace de porter plainte contre Pacide Lenga et Georges A Oyo, un homme se transforme en boa dans sa baignoire Les autorités politiques tuent pour se maintenir au

Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

  • Upload
    vunhi

  • View
    231

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

LaN° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015. Directeur de la publication: Sébastien Patrick Dzéba.

Tél: 06639-76-63. e-mail: [email protected] Prix : 500 Fcfa

griffeRécépissé: n° 407/C-06.

Numéro Matricule : 033/MCRP/DGAI/DPE du 05/12/08

satirique paraissant à BrazzavilleHebdomadaire

P.8

Ils...répondent toujours à l’appel du pouvoir Lire page 3

P.2

Voici les dessous et les non-dits de cette palabre à la congolaise

Consultations sur la vie de la Nation et de Est-ce une manœuvre politicienne

Parfait Kolélas NIck Fylla Hondjoula MiokonoBonaventure Mbaya

Le Chef de l’Etat est-il dans la logique d’un Coup d’Etat

Constitutionnel ? Le Président Sassou Nguesso n’a pas le pouvoir de convoquer un référendum pour changer la constitution du 20 janvier 2002. S’il y a référendum, ce n’est pas à lui d’en décider, car il n’a aucun pouvoir de le faire pen-dant et après son mandat.

Toute la lumière sur la consultation initiée par le Président Denis Sassou

L’initiative prise par le président de la République Denis Sassou Nguesso d’écouter toute la classe politique, les institutions de la république, les confessions religieuses et la société civile continue de défrayer la chronique. Beaucoup de choses ont été dites à propos et plusieurs révélations ont également été faites au sujet de cette concertation. Voici ce que les uns et les autres ont déclaré.

Lu pour vous: Turbulences à

l’assemblée nationaleLe président Justin Koumba soupçonné

de détournement

L’Union pour un Mouvement Populaire en session ordinairePlus de 2000

délégués sont attendusLe Congo jugé mauvais

élève par les institutions internationales

Voici le rapport alarmant (2014 / 2015) d’Amnesty International

De graves violations des droits humains, y compris des viols et autres violences sexuelles, des arrestations et des placements en détention arbitraires, des recours excessifs à la force, des tortures et d’autres mauvais traitements ont eu lieu, notamment pendant une vague d’expulsions forcées qui a visé des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC). La liberté d’expression, d’association et de réunion était soumise à des restrictions.

Me Nganga menace de porter plainte contre

Pacide Lenga et Georges

A Oyo, un homme se transforme en boa dans sa baignoire

Les autorités politiques tuent pour se maintenir au

Page 2: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

griffes du palais 2La diversité d’opinions fait jaillir la vérité La griffe N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015

Editorial

Tous les organisateurs de manifestations politiques, économiques, sociales, culturelles et autres, désireuses d’une couverture médiatique par le journal LA GRIFFE sont conviées de téléphoner à la Rédaction en vue de la constitution d’une équipe de reportage. Tampis à tous ceux qui tomberont dans le coup des flibustiers de la presse Congolaise. A bon entendeur salut !

Nos contacts: 06 639 76 63

Attention, attention !!!

Thomas Sankara revient chez ses siens

Maître Amedée Bernard Nganga

S e l o n d e s i n f o r m a t i o n s q u i e n découlent, ces cérémonies rituelles, sont organisées soit pour garder longtemps des postes administratives, p o u r l a d o m i n a t i o n s u r l e s p o p u l a t i o n s ou pour invisibilité face à d e s é v e n t u e l l e s échauffourées dans le pays. D e p u i s d e u x ans donc, l’observatoire congolais des droits de d’homme (Ocdh) qui suit de près cette situation d ’ a s s a s s i n a t s à d e s fins de rites mystiques par les autorités politico administratives de la ville de Ouesso entre fin 2012 et début 2013, interpelle le gouvernement congolais sur la nécessité de prendre

Assassinats à des fins rituelles à OuessoLes autorités politiques

tuent La justice congolaise incapable d’organiser une session criminelle dans la localité comme si elle a peur de dénoncer et condamner les coupables Depuis deux ans, les autorités administratives de la ville de Ouesso sont citées dans les assassinats mystiques des citoyens à des fins de rites. La situation ne préoccupe personne, même pas les autorités en charge de la justice étant donné elles sont toutes ou presque citées à comparaitre sur ces dossiers.

toutes les mesures pour permet tent à la Cour cr imine l le de Ouesso d’organiser, dans les brefs délais, un procès juste et équitable. En décembre 2013, dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme au Congo, l’Ocdh exhortait le gouvernement congolais à diligenter des enquêtes sérieuses afin de faire la lumière dans cette affaire de crimes rituels. L’Ocdh à cet te période avait ident i f ié une dizaine de cas des personnes assassinées, en majorité des femmes. C e s c r i m e s commis par les présumés auteurs sont constitutifs de crimes contre l’humanité.

Que lques mois après, face à l’ampleur des tueries accompagnées de viol et mutilations en 9 personnes dont l’ancien Ma i re de l a v i l l e de Ouesso, ont été arrêtées puis détenues à la maison d’arrêt de Ouesso. Deux ans après, la commission de ces crimes abominables, force est de consta ter que la Cour cr iminel le de Ouesso est incapable d’organiser le procès faute de moyens f inanciers. Aux termes de l’article 217 du code de procédure pénal Congolais « La tenue de la Cour criminelle a lieu tous les trois mois ». L’irrégularité des sessions criminelles

en République du Congo soulève aussi le problème de la gestion du budget du ministère de la justice. Pour le devoir de justice et de réparation, il est crucial que le gouvernement congolais finance la tenue d’une session criminelle dans la ville de Ouesso. C e t t e session criminelle est le seul moyen d’établir la vérité dans cette affaire et, doit aussi être l’occasion de lancer un signal fort contre toute réc id ive. L ’ O d c h e t l e s paren ts des v ic t imes attendent que justice soit faite. Tous les acteurs et commanditaire de ces assassinats doivent être identifiés et sanctionnés conformément à la loi ; L’Ocdh exige au gouvernement de financer le plus rapidement possible

Suspension farfelue ou malintentionnée ?Maître Nganga menace de porter plainte contre Placide Lenga et

En effet, Maitre Amédée Bernard Nganga membre du collectif des avocats du Colonel Marcel Ntsourou fait l’objet d’une interdiction illégale de se présenter dans les prétoires des tribunaux du Congo à la suite d’une déclaration rendu publique par les magistrats et signé par Placide Lenga et Georges Akiéra sous prétexte d’avoir proférer des injures à leur égards courant 2013.

Ces mag is t ra ts se sont donc retrouvés en réunion pour le sanctionner alors que juridiquement, un avocat ne peut pas être sanctionné par des magistrats mais par l’ordre national des avocats suite à une violation des règles professionnelles.

Seulement dans le communiqué relatif à cette sanction, seul les président Placide Lenga et Georges Akiera sont signataires de la fameuse déclaration alors qu’elle émanerait de l’ensemble des magistrats.

Plus grave encore, le président Placide Lenga y a apposé sa signature en qualité de 1er vice-président alors que l’article 3 de la loi n°16 du 15 avril 1999 relative au conseil supérieur de la magistrature stipule que « le conseil supérieur de la magistrature est présidé par le Président de la Républ ique. Le garde des sceaux, le ministre de la justice et

Une déclaration des magistrats du Congo a fait grand bruit à Brazzaville. Celle-ci faisait état de la suspension de Maitre Amédée Bernard Nganga du barreau de Brazzaville. Après avoir pris connaissance de cette suspension, Maitre Amédée Nganga a organisé une conférence de presse pour réagir contre cette mesure qu’il a jugée de «dictatoriale».

le premier président de la Cour suprême en sont membres de droit assumant respectivement la première e t la deux ième v ice-présidence. »

Ce qui veut dire que le président Placide Lenga n ’es t pas le p remie r mais le deuxième vice-président. Or, il a signé cette déclaration à la place de son 1er vice-président sans mentionner le terme par Ordre.

Plus grave encore, cette sanction infligée à Maitre Amédée Nganga est illégale au terme de l’article 9 de la même loi qui stipule que « le conseil supérieur de la magistrature exerce le pouvoir disciplinaire sur les magistrats » et non pas sur les avocats comme Maître Amédée Nganga conformément à

la loi portant statuts de la magistrature.

Autre fait signalé par Maitre Amédée Nganga, une te l le décis ion ne pouvait être correcte que si elle émanait du barreau de Brazzaville, du conseil de l’ordre national des avocats ou de la Cour suprême entant que juridiction de voie de recours.

« U n a v o c a t p e u t commettre une erreur et provoquer un incident au cours d’une audience, mais, cet incident ne peut pas conduire un avocat à une sanction qui paraitrait définitive », a dit Maitre Amédée Nganga.

Dans tous les cas, l’avocat Maître Amédée Nganga, a écopé d’une sanction prise par des magistrats, ce qui est con t ra i r e aux t ex tes juridiques dans l’exercice de la fonction de magistrat et d’avocat.

Lors de cette conférence de presse, Maître Amédée N g a n g a a d é m o n t r é comment ces magistrats ont tripatouillé les textes juridiques et déformés certains articles de la loi pour le sanctionner

« Il ne s’agit pas d’une sanction prise suite à une erreur commise en 2013, mais il s’agit en principe du résultat de la plainte du Colonel Marcel Ntsourou contre le président Denis Sassou N’guesso. C’est une façon d’étouffer cette

plainte parce qu’ils sont au-dessus de la justice, c’est leur maison.

Je le dis en connaissance de cause. Ce texte n’est s i g n é q u e p a r d e u x personnes Placide Lenga et Georges Akiéra comme si ces deux personnes étaient en conclave. C’est donc un club d’amis qui s’est réuni pour prendre une telle décision, un syndicat de magistrats à la solde de l’Etat parce que je ne peux pas comprendre comment des magistrats qui sont au service de la justice peuvent se détourner pour être à la solde de l’Etat. Les textes sont clairs sur ce point !

Qu’à cela ne tienne, puisque cette décision n’est pas adressée juridiquement à moi, je vais donc continuer à exercer mon ministère. S’ils m’interdisent, alors, je comprendrai que les tribunaux du Congo et la justice congolaise sont à la solde du pouvoir et de l’Etat. À ce moment-là, je comprendrai que ce sont des magistrats incompétents et malintentionnés, parce que j e ne peux pas comprendre que des hauts magistrats, des cadres compétents de ce genre puissent descendre jusqu’à ce niveau pour détruire toute une institution (LA JUSTICE) pour satisfaire un système. » a-t-il dit

Suite page 7

Près de 28 ans après la mort de l’ex-président burkinabè, la dépouille de Thomas Sankara a été exhumée lundi 25 mai à Ouagadougou, au Burkina Faso. Une opération conduite par trois médecins - un Français et deux Burkinabès - qui entre dans le cadre d’une instruction ouverte fin mars.Si les réponses que devrait apporter cette démarche ne sont pas encore connues, l’exhumation du corps représente d’ores et déjà l’aboutissement d’une longue procédure. Beaucoup de questions restent en suspens en ce qui concerne les faits survenus le 15 octobre 1987 à Ouagadougou. Rappelons que le président, Thomas Sankara a été assassiné, en compagnie de 12 de ses compagnons lors d’un coup d’État qui portera Blaise Compaoré au sommet du pouvoir pendant 27 ans.Il est par la suite enterré à la sauvette. Selon la version officielle, l’icône du panafricanisme aurait été inhumée au cimetière de Dagnoën (quartier Est de Ouagadougou), mais sa famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s’y trouve réellement.Très attendue, cette exhumation permettra « d’identifier grâce à des tests ADN si c’est effectivement le corps du Président Thomas (Sankara) qui se trouve dans cette tombe » mais aussi de « rechercher la cause de la mort », avait précisé en amont l’avocat de la famille Sankara, Bénéwendé Stanislas Sankara (qui n’a aucun lien de parenté avec l’ancien chef de l’État). Selon le certificat de décès, qui présente la version officielle burundaise, le leader emblématique aurait succombé à une « mort naturelle ».Le doute est d’autant plus présent que le régime de Blaise Compaoré a toujours refusé d’ouvrir une enquête, malgré les nombreuses demandes de la famille et des proches de Thomas Sankara, la première plainte déposée pour assassinat date de 1997.Faisant fi d’une recommandation du Comité des droits de l’Homme de l’ONU, en 2006, puis d’une décision de la Cour africaine des droits de l’Homme, en 2008, qui ordonnait la tenue d’expertises, le gouvernement Compaoré a, une à une, jugé irrecevables les requêtes de la famille.L’exhumation a finalement été rendue possible par la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre dernier, alors qu’il voulait réviser la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Au cours de ce soulèvement populaire, la figure de Thomas Sankara, révolutionnaire louée pour son intégrité, s’est imposée comme la référence politique majeure des manifestants.

SPD

N’ayez pas peur de nous inviter à vos conférences de presse, vos points de presse,

vos meetings en salle ou en public, vos déplacements politiques, culturels

ou sportifs, vos causeries et

vos débats de tout genre. LA GRIFFE vous réserve ses colonnes.

La liberté d’opinion est garantie par la loi

La diversité d’opinions fait jaillir la vérité

Appelez au 06 639 76 63

La rédaction

Votre attention!!!

Page 3: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

griftualité 3La diversité d’opinions fait jaillir la véri- La griffe N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015

D ’ e m b l é e , i l s’est posé une question sur l ’authenticité dudit commun iqué , vu son caractère laconique voir lapidaire. Notamment, certains, proches du PCT, (parti au pouvoir) se sont empressés de féliciter cette initiative, la qualifiant de « main tendue du Président la République ». D’autres, par contre, plus nombreux dans le landernau politique ont commencé à souligner les incohérences tant dans la forme que le fond de cette initiative. Contexte et motivations

Il sied de rappeler que cette initiative prise par la Président de la R é p u b l i q u e s e t i e n t dans un contexte que plusieurs observateurs qualifient de «tendue» sur le plan politique et socio-économique. S u r l e p l a n politique, le dernier meeting de la plate-forme politique et c i toyenne opposée fermement au changement de la Constitution à Pointe Noire, a consacré l’unité de ses forces qu’on disait désunies, démontrer sa capacité de mobilisation qu’on disait minoritaire, enfin ce meeting a prouvé l’adhésion massive des populations et leur courage à défendre le respect de l’ordre constitutionnel. Ceci se traduit, s e m b l a b l e m e n t , p a r une perte manifeste de leadership du PCT, tant au sein de la majorité présidentielle que dans le «contrôle» des relais clientélistes disséminés ça et là dans l’arrière pays. Pour preuve, le lever de bouclier des cadres et citoyens de la Shanga lors de la rencontre citoyenne avec le Chef de l’État, rencontre au cours de laquelle ils n’avaient pas hésité de fustiger la gouvernance pol i t ique e t soc io -économique du Président SASSOU N’GUESSO. Par ai l leurs, ce contexte nat iona l es t tout aussi rythmé par une forte dégradation du climat socio-économique, carac té r isée par une série de revendications catégorielles (les expropriés de Kintélé, les étudiants, les opérateurs économiques, les enseignants etc.) , ainsi que la litanie des sempiternelles questions de l’eau, de l’électricité, du gaz, du carburant. A cela, la crise burundaise continuellement relayée par les médias internationaux, intensément suivie par nos compatriotes, ce qui alourdit, sans nul doute, la crainte et le climat politique au Congo, étant entendu qu’après la

Consultations sur la vie de la Nation et de l’État Est-ce une manœuvre politicienne

Les dessous et les non-dits de cette palabre à la Tout est parti d’un communiqué laconique daté du lundi 18 mai 2015, signé du Ministre d’État, Directeur de Cabinet du Président de la République, annonçant l’entame d’une ‘’série de consultations’’ le 20 mai 2015 par le Chef de l’État à l’endroit des ‘’dirigeants des partis politiques, des acteurs des organisations de la société civile, des responsables des confessions religieuses, des dirigeants de certaines institutions constitutionnelles et des personnalités’’. Le sujet en échange ‘’la vie de la nation et de l’État’’, un générique qui dit tout et rien en substance. Les tables des rédactions reçoivent par la suite le dit communiqué, relayé et amplifié par les réseaux sociaux.

«jurisprudence burkinabé», certains se mettent à rêver d ’une « ju r i sp rudence burundaise» eu égard à la vo lon té ma in tes f o i s r e n o u v e l é e d u Président Denis SASSOU N’GUESSO de convoquer un ré férendum censé trancher la problématique constitutionnelle. En réali té, face à cette fronde et à ces frustrations, qui telles des cellules cancérigènes se propagent dans tout le tissu social et le landernau politique national, certains dans le clan présidentiel ont cru bon de tenter de reprendre l’initiative pour continuer à être « maître du jeu ». La légende p rê te au Président Denis SASSOU N’GUESSO d ’ê t re un lecteur assidu du «Prince de Machiavel». Cependant, selon certaines indiscrétions de «la cour présidentielle», l e s s t r a t è g e s t e l l e d é f u n t A m b r o i s e N O U M A Z A L L AY E d i t «l’oiseau» ne sont plus de ce monde pour peaufiner des grandes et pertinentes orientations polit iques. Ainsi, une initiative politique censée faire reprendre la main au clan présidentiel se transforme peu à peu en un véritable fiasco politique, certains vont même plus loin en affirmant que le « roi est nu ».

Fil des évènements

Selon nos sources, autour du Ministre d’État Firmin AYESSA et celui de l’Intérieur Zéphirin MBOULOU, se trouve certains conseillers e t c o l l a b o r a t e u r s à l a P r é s i d e n c e d e l a République, notamment celui chargé des Institutions, Yves ICKONGA, Marius MOUABENGA, le haut commissaire chargé du comité de suivi, sont à la manœuvre. Sitôt le communiqué de la Présidence publié, des coups de fils individuels sont donnés en direction des leaders de l’opposition.

Pascal TSATY MABIALA en voyage parlementaire en Afrique du Sud est contacté le 19 mai 2015. Il est convié personnellement pour une rencontre avec le Chef de l’Etat le lendemain. S u r p r i s p a r la forme et toutes les dispositions particulières prises par la Présidence de la République, il décline poliment l’offre. Clément MIERASSA, Jean ITADI, le Ministre Claudine MUNARI etc. sont tous soumis à cette approche, teintée, disons le, de vielles méthodes de cooptation pour diviser afin de régner. T r è s v i t e , l e FROCAD se réunissait l e 1 9 m a i 2 0 1 5 , u n communiqué sanctionnant leurs travaux administra une fin de non recevoir à l’invite du Président de la République. Ce refus est longuement argumenté dans le communiqué, tant la forme que le fond de la sollicitation est viciée. Ceci le mardi 19 mai 2015 fait mouche et crée une panique dans le clan présidentiel. L a r é a c t i o n inopportune du Secrétaire Général du PCT, Pierre NGOLO sur les ondes de la radio internationale RFI en réponse à Paul Marie MPOUÉLÉ, coordonnateur du FROCAD, vient accréditer la thèse d’une initiative politique, à savoir cette fameuse «consultation présidentielle», n’est ni penser, ni organiser comme l’exige les règles. En fust igeant le refus catégorique de ce que le FROCAD a qual i f ié de «mascarade», Pierre NGOLLO qui n ’est n i l ’ institution Présidence de la République, ni le Vice-président du Congo traduisait au fond une certaine gêne de voir une manœuvre politique démontée et mise en échec avant même son entame. Nos investigations par la suite révèlent la mise à l’écart de la direction du PCT, des services de sécurité compétents,

ainsi que plusieurs autres organes et institutions dans la conception et la matérialisation de cette «consultation d’un autre genre» dit présidentielle. C e r t a i n e s l a n g u e s commencent à se délier, le 20 mai 2015 jour prévu pour le début des «consultations foireuses» . Certaines parlent d’une affaire de gros sous, d ’où cet te g e s t i o n c l o i s o n n é e . D’autres imaginent une opportunité «mystique» ou «subjective» qu’il fallait absolument saisir, bref, un véritable cafouillage est perceptible en cette matinée du 20 mai 2015. C’est en fin de matinée q u e c e s f a m e u s e s « c o n s u l t a t i o n s présidentielles» débutent réellement. D’un poids lourd qui échappe en la personne de Pascal TSATY MABIALA, le pouvoir pense avoir trouvé en la personne de Guy Br ice Par fa i t KOLELAS, Secréta i re Général du MCDDI, un contre poids à ce dernier. Il est effectivement, celui qui inaugure cette série. Plus d’une demi heure à la suite de la «consultation», aux jubilations de la «cour présidentielle» c’est la douche froide lorsque par la voix de son Secrétaire Général, le MCDDI réaffirme sa position. Cette position vient à n’en point douter corroborer, sinon affirmer, la ligne politique contenue dans le communiqué du FROCAD. Autrement dit, de «consultation sur la vie de la nation et de l’Etat» tel que prescrite dans le communiqué, le Chef de l’État veut en réalité connaître la position des uns et des autres sur la problématique née du débat sur le changement ou NON de la Constitution de janvier 2002. La réponse du berger à la bergère, Guy Brice Parfait KOLELAS ne s’est pas démonté pour réaffirmer son NON. Puis, tour à tour on a vu défiler les partis politiques et associations. À mis parcours

de ces «consultat ions présidentielles», on peut noter trois postures qui se sont dégagées. Primo celle sans ambigüité, qui prône le respect de l ’ordre const i tut ionnel incarnée par les Ministres P a r f a i t K O L E L A S e t Claude SILOU. Ce dernier dans une fo rme p lus diplomatique «suggère ou conseille au Président de la République de renoncer au projet de changement de la Constitution». Secundo , un g roupe hétérogène, const i tué des seconds couteaux ou «menu fretins indigeste» du paysage politique, ceux-ci avec comme tête d’affiche Jean Michel BOKAMBA, Nick FYLLA et le Ministre Hel lot MAMPOUYA ne prennent pas position sur le débat constitutionnel, tout en réitérant leur appel au dialogue, morceaux choisis : «Nous sommes venus pour réitérer les problèmes de dialogue. Car, les problèmes du Congo ne peuvent pas trouver de solutions en dehors du dialogue. Nous allons tirer profit de ce que le Président lui-même a fait pour ce pays, et l’expertise qu’il est en train de développer au niveau international. La RCA aujourd’hui tient parce qu’on a organisé un dialogue. Nous avons aussi des questions brûlantes » dixit BOKAMBA YAGOUMA. Enfin, un troisième groupe, tout aussi hétéroclite et sans envergure prône sans sourciller le changement de la Constitution de janvier 2002. L’on peut citer : Auguste Célestin Gongarad Nkoua (UPDP), Luc Adamo Mateta (Centre), Wilfrid Nguesso (Majorité), Djibril BOPAKA (société civile), l e M in i s t re Rodr igue NGOUONIBA (Majorité), Benjamin Boukoulou.L e P r é s i d e n t d e l a République a reçu tour à tour les délégations du MCDDI, du Mouvement Général pour la Construction du Congo (MGCC) et de l’Union pour la République (UR).

La première délégation à être reçue était celle du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), conduite par le secrétaire général de ce parti, Brice Parfais Kolélas. A sa sortie de la rencontre, M. Kolélas a salué la démarche du Président de la République. Laquelle démarche , se lon lu i , permettra de décrisper le climat sociopolitique dans le pays et qui lui a offert l’occasion de repréciser la position de son parti sur le débat engagé dans le pays sur la constitution.«Nous avons insisté sur le respect des conclusions des rencontres d’Ewo et de Dolisie, ainsi que sur la prise en compte de toutes les doléances. S’agissant du dialogue, le MCDDI pense qu’il n’est pas nécessaire, en tout cas pas tel que prônent certains partis politiques. Pour nous, le dialogue a déjà eu lieu. Il y a eu le dialogue politique d’Ewo et la concertation politique de Dolisie. Nous demandons seulement l’application des conclusions de ces dialogues», a déclaré Brice Parfait Kolélas.Après le MCDDI, c’est l e MGCC que d i r i ge Jean Michel Bokamba-Yangouma qui a été reçu. À la tête de la coalition des partis du Centre, il trace une ligne médiane autour de laquelle il veut réunir les farouches opposants et les partisans du changement de la const i tu t ion en vigueur. «Nous sommes venus p o u r r é i t é r e r l e s problèmes de dialogue. Car, les problèmes du Congo ne peuvent pas trouver de solutions en dehors du dialogue. Nous allons tirer profit de ce que le Président lui-même a fait pour ce pays, et l’expertise qu’il est en train de développer au

Ils ont répondu à l’appel du Chef de l’Etat

Suite page 5

Parfait Kolélas NIck Fylla Bokamba Yangouma Hondjoula MiokonoBonaventure Mbaya

Page 4: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

Par Me Céleste Ngantsui

Grifouillie 4La diversité d’opinions fait jaillir la vérité La griffe N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015

Toute la lumière sur la consultation initiée par le Président Denis Sassou

Je commence à le trouver sympathique, à la fin... Voilà que notre Président reconnait lui-même qu’il y’a de la pagaille dans le pays, et qu’il a usé et abusé d’une constitution injuste, alors qu’à l’occasion des élections présidentielles de 2009, tous les candidats sér ieux avaient at t i ré l’attention du peuple sur le risque de « césarisme constitutionnel »! Il devra alors, le dire devant le par lement réuni en Congrès pour que tout le peuple l’écoute plutôt que de mettre en œuvre cette formule informelle que le Burkina a eu l’avantage de constitutionnaliser, mais qui n’existe pas chez nous ( la constitution bukinabé dispose, en effet, de la possibilité de concertation politiques pour régler les difficultés institutionnelles et que si les partis n’arrivent pas à s ’acco rde r, l e Président de République est autorisé à convoquer le peuple en référendum).Chez nous on ne voit pas comment le Chef de l’Etat peut organiser une « consultation » par voie de communiqué de presse de son directeur de cabinet ! Cette rencontre quasi-informelle vise quoi ?On ne peut pas dire d’un côté que l ’on est pour l ’ordre constitut ionnel, et de l’autre, encourager des voies de règlement extraconstitutionnelles. Nous (le FROCAD) déclinons l ’offre de concertat ion i n c o n s t i t u t i o n n e l l e e t a t t e n d o n s q u e l e Président use des moyens constitutionnels. Si le Chef de l’Etat, qui est notre Président de la République, estime que la Nation a des problèmes, la constitution lui donne le moyen de communiquer devant le parlement réuni en Congrès et à partir de là, en tant que formations politiques nous réagirons dans le cadre des textes qui régissent l’expression politique dans notre pays. S’il estime que l’Etat ne fonctionne pas bien, la constitution lui donne le moyen de réviser ; s’i l estime que jusqu’à présent les é lec t ions ont é té truquées, les concertations d’Ewo et de Dolisie lui donnent des pistes pour créer les conditions d’une

Les Motivations du Refus de la plate-forme «Sauvons le Congo» sur les consultations présidentielles

L’initiative prise par le président de la République Denis Sassou Nguesso d’écouter toute la classe politique, les institutions de la république, les confessions religieuses et la société civile continue de défrayer la chronique. Beaucoup de choses ont été dites à propos et plusieurs révélations ont également été faites au sujet de cette concertation. Voici ce que les uns et les autres ont déclaré.

concertation inclusive sur les questions électorales. Si le président veut éviter des tensions inutiles, il pourrait user de ces «consultations» après avoir fait l’état de la Nation devant le Congrès pour prendre prétexte de réviser les dispositions qui posent problèmes. C’est son droit. Mais il se heurtera à la question du corps électoral. Et c’est là que l’on retrouve de la cohérence dans la position du FROCAD. Régler la question de la CONEL en même temps que la possibilité pour le président de réviser la constitution par le moyen combiné des articles 3, 86 et 187 de la constitution, s’il veut vraiment nous laisser un régime stable après son départ. Nous ne voulons pas de violence au pays et il n’est pas bon de changer de constitution chaque fois qu’il se pose des problèmes politiques. Il faut comprendre que les fo rces po l i t i ques s’organisent généralement en fonction des enjeux (voyez ce qui s’est passé au Burkina, et ce qui se passe au Burundi). Depuis toujours j’ai déploré que le Président Sassou ver rou i l le le sys tème politique congolais au profit des courtisans souvent fanatiques qui n’ont pour intérêt que de faire illusion de démocratie. Si dans un pays, à force de tricheries, on ne permet pas aux forces politiques réelles d’être représentées dans les institutions, il arrivera fatalement un moment où les institutions seront bloquées faute d’ inter locuteurs. Et c ’est ce que nous observons à présent dans notre pays à l’occasion de cette «consultation» présidentielle refusée par le FROCAD. Les questions vitales du pays ne pouvant être débattues au sein des institutions faute de partenaires sérieux, le Président Sassou Nguesso est obligé de sortir du cadre institutionnel pour tenter des correctifs. Mais à qui la faute ? Croyez-vous

que tous ces savants qui ont étudié les systèmes politiques et qui ont tant écrit sur le «barganing power» soient des sots ? Il est Président depuis mille ans (vu l’espérance de vie des congolais), et il n’a jamais vraiment pris le temps de lire et de comprendre les théories politiques, se fiant à sa propre expérience qui est viciée par un entourage clownesque. La politique n’est pas une science pour rien. Les politiciens (ils ont choisi la politique pour métier, et c’est leur droit) devraient faire l’effort de lire les ouvrages. C’est important. Au 21 è siècle, on ne fait plus la politique par instinct. En plus de 36 ans de règne (partagé et sans partage) Mr Sassou Nguesso se croi t indispensable et incontournable pour le développement du Congo. Pourtant ce qui est sûr, c’est que son extrême longévité à la tête de nos institutions lui impose le devoir moral de nous laisser de bons exemples en héritage. A mon avis c’est le mode de sortie qu’il aura choisi qui déterminera de l’image qu’il laissera à la postérité et pas forcément l’obsession d’achever des ouvrages d’infrastructures dont je lui reconnait la pertinence, mais qui seraient, de toutes les façons réalisées par n’importe quel congolais conscient des enjeux à venir de l’économie mondiale. En réclamant la discussion sur la seule exigence de gouvernance électorale, le FROCAD cherche surtout à déverrouiller le système politique et permettre un peu plus d’aération dans nos institutions. Mr Sassou Nguesso devrait savoir que si vous refusez aux politiques l’expression en mil ieu approprié, vous risquez d’aller les chercher dans la rue...

Marion Michel. Madzimba Ehouango Président d’Honneur

Par communiqué de presse en date du 18 mai 2015, le ministre d’Etat , D i recteur de cabinet du Président de la République fait savoir que le Président de la République procèdera à une série de consultation sur la vie de la Nation et de l’Etat à partir de ce mercredi 20 mai 2015. I n f o r m é s p a r voie de presse, nous Plateforme de la société civile pour le respect de la constitution du 210 janvier 2002 et la ligue de la société civile congolaise pour la transparence électorale, affirmons ce qui suit : 1° Le président de la République arrive au terme de ces deux mandats constitutionnels après avoir réalisé ses deux projets de société : d ’abord la Nouve l le Espérance 2002-2009, puis Le Chemin d’Avenir 2009-2016. Ses deux projets de société ont concentré sa vision « sur la vie de Nation et de l’Etat » son ambition « de faire du Congo un Pays Emergent modernisé et attractif, appelé à devenir un important producteur de biens et services, grâce à une économie compétitive et génératrice d’emplois, intégré à la sous-région au continent et au reste du monde ». Hélas, nous sommes au regret de constater que cet objectif est loin d’avoir été atteint. 2 ° L’ é l e c t i o n présidentielle de 2016 sera le moment idoine ou chaque cand idat p r o c è d e r a à d e s consultations avec toutes les composantes de la population afin d’indiquer et de dialoguer avec le peuple sur son projet de société, sa vision de la Nation et de l’Etat pour la période 2016-2023 ;

Un communiqué de la Présidence de la République, publié le 18 Mai 2015, fait état d’une série de consultations que se propose d’organiser le Chef de l’Etat, à compter du Mercredi 20 Mai 2015, avec les dirigeants des part is pol i t iques, les acteurs des organisations de la société civile, les r e s p o n s a b l e s d e s confessions religieuses, l e s d i r i g e a n t s d e certaines inst i tut ions constitutionnelles « sur l a v ie de la Na t ion et de l ’Etat » thème suffisamment vague et sans objet précis pour le peuple Congolais.

Déclaration du Refus du groupement politique, le FROCAD

Communiqué de presse du Refus de la société civile sur les consultations présidentielles

3 ° N o u s n e comprenons donc pas comment un président de la République, au terme de ses deux mandats constitutionnels, peut-il procéder à des consultations avec « des dir igeants des par t is po l i t iques, des responsables des organisations de la société civile, des responsables d e s c o n f e s s i o n s religieuses, des dirigeants de certaines institutions constitutionnelles et des personnalités sur la vie de la Nation et de l’Etat » !? 4° En vérité en vérité, nous vous le disons : il s’agit d’une manœuvre politicienne enveloppante pour dissimuler et faire passer le pr incipe du c h a n g e m e n t d e l a constitution du 20 janvier 2002. 5° Nous , nous Plateforme de la Société Civile pour le Respect de la Constitution et la Ligue de la Société Civile congolaise pour la Transparence Electorale, disons NON A CES « CONSULTATIONS PIEGES » En effet, ainsi que l’exige l’article 85 de la constitution du 20 janvier 2002, le Président de la République a déjà adressé treize (13) messages à la Nation devant le Parlement réuni en congrès. Jamais

aucun de ces messages n’a été précédé « d’une série de consultation » pour recueillir l’avis du peuple. Par ailleurs, ni le Président de la République, ni le PCT, ni la majorité présidentielle n’ont jamais procédé à ce type de consultation avant de décider du changement de la constitution du 20 janvier 2002. 6° A l’horizon 2016, seule la préparation de l’élection présidentielle constitue l’enjeu majeur pour la vie de la Nation et de l’Etat. Un enjeu pour lequel, d’une part, que « toutes les dispositions requises pour que les élections soient libres, transparence et régulières », selon les dispositions de l’article 64 alinéas 2 de la constitution soient prises, et, d’une part que la paix soit garantie. 7° La paix véritable commence par le respect des lois, et nous tenons don au respect strict de notre Loi fondamentale qui est la Constitution du 20 janvier 2002. 8° La Plateforme de la société civile pour le respect de la constitution du 210 janvier 2002 et la ligue de la société civile congolaise pour la t ransparence é lectora le réaff i rment encore une fois leur NON AU CHANGEMENT DE LA CONSTITUTION DU 20 JANVIER 2002 e t leur engagement pour L A T R A N S PA R E N C E de la prochaine élection présidentielle.

Pour la Plateforme de la société civile pour le respect

de la constitution du 210 janvier 2002

Dr Alex DZABANA wa IBACKA

Pour la ligue de la société civile congolaise pour la transparence électorale.

Trésor NZILA

L e s p a r t i s politiques, les associations e t l e s i n d i v i d u a l i t é s membres du FROCAD constatent que le mode

de convocation auxdites consultations montre une fois de plus le mépris affiché par le Président de la République vis-à-vis de la classe politique et de la société civile. Ils appellent à son Excellence Monsieur le Président de la République qu’en la matière, la Constitution a prévu en son article 85 des dispositions lui permettant de faire l’Etat de la Nation devant le Parlement réuni en Congrès et indique les mécan ismes de saisine des institutions constitutionnelles. E n o u t r e , l e F R O C A D s ’ é t o n n e de l ’organisation des consultations à la carte sans critères précis alors qu’ i l at tend toujours du P rés iden t de l a République la réponse au Mémorandum qu’il lui avait adressé depuis

Mars 2015 dans lequel des propositions concrètes lui avaient été faites parmi lesquelles la tenue d’un dialogue national inclusif portant exclusivement sur la gouvernance électorale. En conséquence, le FROCAD considère que ces consultations constituent une nouvelle manœuvre de diversion orchestrée par le pouvoir pour occulter les vrais problèmes auxquels le peuple est confronté. L e F R O C A D dénonce cette fuite en avant du pouvoir destiné à faire croire à l’opinion nationale et internationale l’organisation d’un faux semblant de dialogue. Tout cela procède d’un mode opé ra to i r e qu i consiste à faire constater les divergences apparues autour du débat sur le changement de Constitution afin de justifier le recours au

référendum. Le FROCAD, avec toutes ses composantes, refuse de participer à cette mascarade et invite tous les patriotes et démocrates congolais à ne pas tomber dans ce piège grossier tendu par le pouvoir et à demeurer vigilant pour la poursuite du combat L e F R O C A D dit non au changement d e c o n s t i t u t i o n , n o n a u r é f é r e n d u m inconst i tu t ionnel , non au troisième mandat du Président Denis Sassou N’guesso, oui à l’alternance démocratique.

Fait à Brazzaville,le 19 Mai 2015

Jean Ngouabi

Marion Michel. Madzimba Ehouango

Dr Alex DZABANA wa IBACKA

Page 5: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

Grifpolie 5La diversité d’opinions fait jaillir la vérité La griffe N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015

niveau international. La RCA aujourd’hui tient parce qu’on a organisé un dialogue. Nous avons aussi des questions brûlantes», a-t-il déclaré. La trois ième et dernière délégation de la journée a été celle de l’UR, conduite par Benjamin Boukoulou, le président du parti. Lui, n’a rien dit à la presse.Le 21 mai 2015 fut le tour de Nick Fila de Saint Eudes (PLL), Hellot Matson Mampouya (DRD), Frédéric Bitsangou qui s’est fait représenter par Chr is Antoine Walembaud (CNR), Bonaventure Bounzika (CDR), Auguste Céléstin Gongarad Nkoua (UPDP). Ils ont montré et démontré que la stabilité de la nation, ils y tiennent…plus que leur personne…sans fard, ils se sont exprimés au sortir de leurs entretiens respectifs avec le président de la république.

Morceaux choisis

« La politique de la chaise vide est une mauvaise politique. Il faut penser au pays. Penser au pays c’est dialoguer. Pour dialoguer, il faut être présent. Oui, je suis pour le dialogue, oui je suis pour le changement de la constitution. » Gongarad Nkoua (union patriotique pour la démocratie et le progrès). « Nous avons parlé avec le chef de l’Etat de la gouvernance é l e c t o r a l e , d e l a CONEL, de la question constitutionnelle » a déclaré Nicephore Fylla (PRL) au sort i r de sa rencontre avec le président.Pour sa part, Hellot Matson Mampouya, président de la Dynamique Républicaine pour le Développement, toujours dans sa démarche tintée de flou artistique et d’ambiguïté avec pour seule ligne politique un concept abracadabrantesque et fo lk lor ique à savoi r : L’AMOUR FRATERNELLE ; en réalité face au désaveu de la majorité de sa base qui s’est prononcée pour un NON ca tégo r i que au changement de la constitution, a déclaré à la presse : « N o u s a v o n s l a responsabilité de bien conduire la vie de la nation. L’histoire de ce pays est faite de soubresauts. Nous devons toujours rechercher le consensus. Concernant le débat sur

Les dessous et les non-dits de cette palabre à la congolaise

la constitution, la DRD privilégie le dialogue. Il faut dialoguer pour trouver un consensus » a t-il dit. Et de poursuivre : « Il est hors de question de rester dans les invectives. Il n’est pas question de se battre pour son patrimoine personnel. I l f au t apprendre a être disponible pour le dialogue » De son côté, le président des partis et groupements du centre solidaire, Luc Adamo Mateta a estimé : « L’actuelle constitution est comme une épine au pied. Elle est étrangère à notre peuple et à notre culture. Elle est suicidaire pour notre pays. Elle ne garantie pas l’avenir du Congo. Il faut une constitution qui tienne compte de nos valeurs traditionnelles. Il faut la changer » Le 22 mai 2015 furent reçus tour à tour, le Club-2002 Pur ; le Rassemblement citoyen ; le Forum de la société civile pour les élections libres et transparentes ; le Mouvement pour l’unité et la démocratie au Congo ; les Groupements et associations politiques du centre gauche congolais ; la Caresco ; l’Oeil du peuple et l’Union des forces démocratiques. Après l’entretien a v e c l e c h e f d e l ’État, le président du Rassemblement citoyen (RC), Claude Alphonse Nsi lou, a indiqué que l ’on peut t rouver une solution politique au débat qui polarise l ’actuali té présentement. Le RC, a-t-il dit, a proposé au président de la République une autre approche. Mais Claude Nsilou n’a pas voulu en dévoiler la substance à la presse. C e l l e - c i e s t contraire au changement de la Constitution, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter que le Congo a besoin aujourd’hui de la paix. Selon le RC, le président Denis Sassou N’Guesso est l’artisan de la paix dont le peuple récolte aujourd’hui les fruits.De son côté, le président Club-2002 Parti pour l’unité et le République, Wilfrid Nguesso a réitéré au chef de l’État la volonté de son organisation de bâtir une nouvelle République avec lui. Répondant à un journaliste qui voulait savoir la position de son parti sur le changement

de Constitution, Wilfrid Nguesso a répondu : « Notre parti est membre de la majorité présidentielle. Il avait signé la déclaration de cette famille politique d u 2 0 j a n v i e r 2 0 1 5 appelant au changement de la loi fondamentale ». Le président du Forum de la société civile pour les élections libres et transparentes (Fosocel), Céphas Germain Ewangui a affirmé avoir fait le tour d’horizon des questions liées à la consolidation de la démocratie et au processus électoral au Congo. À propos du changement de la Constitution du 20 janvier 2002, il pense que cette loi fondamentale contient quelques anomalies qui méritent d’être corrigées par une révision totale ou partielle. Selon lui, cette problématique sera plus sereinement débattue au cours du dialogue national dont la soc iété c iv i le congolaise, par sa voix, sollicite la convocation dans les plus brefs délais. Cet avis est partagé par Apollinaire Mouyombo, président du Mouvement pour l’unité et la démocratie au Congo (Mudec) qui a estimé qu’étant donné que son organisation politique appartient à la majorité présidentielle, elle se dit favorable au changement de Constitution. Le Mudec, a-t-il insisté, soutient le chef de l ’État dans sa démarche qui consiste à consolider la démocratie, à changer la gouvernance électorale et à émailler le pays d’infrastructures diverses. Le Centre gauche congolais, par la voix de son président Valère Mabiala Mapa, a réitéré son vœu d’appeler au changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Il a exhorté l a c l a s s e p o l i t i q u e congolaise à accepter un dialogue national sans préalables afin de débattre sereinement, a-t-il renchéri, des problèmes concernant la vie du pays. Répondant à une question d’un journaliste qui demandait son point de vue sur les autres acteurs politiques qui n’ont pas accepté de prendre part aux consultations présidentiel les, Valère Mabiala Mapa a signifié qu’ i ls ont eu tort. Les consultations sont une occasion pour le président de la République d’écouter les forces vives de la nation, a-t-il lancé.

O n n e p e u t s’empêcher de décrypter les arguments des uns et des autres sur cette épineuse question constitutionnelle. Autant les partisans du NON au changement de la constitution se sont appuyés sur des arguments juridiques et politiques pour asseoir leur position, autant ceux qui prônent le changement vont du coq à l’âne pour justifier ce que d’aucuns qualifient de «viol constitutionnel». D e G o n g a r a d Koua à Céphas EWANGUI qui s’arcboute sur des s u p p o s é e s « v a l e u r s t rad i t i onne l l es» pou r motiver le changement de la loi fondamentale, peut être un autre disciple de Placide MOUNDOUDOU qui nous parlait jadis de la «Constitution du Dzobi» ; En passant par Jibril BOPAKA flanquée de son épouse, éminente membre de son association venue remettre sa «Constitution» ; Jusqu’au fantasque Wilfried N’GUESSO, l’homme qui parle à Dieu, allusion faite à sa tonitruante sortie de ne «pourvoir servir deux maîtres» avant d’y renoncer. Q u e d i r e d e Mr NGOMA prés ident de l ’ a ssoc ia t i on des handicapées qui oublie c o n s c i e m m e n t o u inconsciemment que la Constitution de janvier 2002 a prévu les mécanismes de son amendement et de son évolution à partir des dispositions de révision (Article 185). Analyse faite, i l faut avouer que la ligne de défense des partisans du OUI au changement est à la fois folklorique et risible, caractérisée visiblement par une défense acharnée des privilèges et des intérêts particuliers. Les Ni-Ni, ni changement, ni statuquo, c e u x - c i f o r m e n t u n e catégorie assez particulière. Au temps du parti unique, les «camarades membres» les qualifieraient de «tortues à double carapace», ceux là qui «volent au secours de la victoire». Bokamba Yagouma, Nick Fy l la , Frédéric Bitsangou et Hellot Mampouya ne peuvent continuellement jouer à la duplicité et à la malice dans une problématique aussi cruciale qui peut faire basculer le pays dans l’abîme. L’on peu t t ou t auss i s ’ i n t e r r o g e r s u r l e s c r i tè res de sé lec t ion des partis politiques et associations conviés à cette

«consultation». Que vaut «l’œil du peuple» de Jibril BOPAKA ou la CARESCO composée des Conseillers à la Présidence à l’instar de Melphan KAMBA ou Rodriguez ABIABOUTI, conseiller au cabinet du Ministre Gilbert ONDONDO dans leur capac i té à demeurer l’arbre au milieu du v i l l age . Le RDPH de Christian MOUZEO, l’ADHUC de LOUAMBA MOKE ou l’OCDH n’ont t’-ils pas droit au chapitre dans cette révisitation de notre vivre ensemble ? Bizarre, vous avez dit bizarre.

Epilogue prévisible

F o r c e e s t d e constater que le débat sur la Consti tut ion de janvier 2002, enclenchée depuis plus d’une année dans le pays recompose véritablement le paysage politique congolais. Les te rmes «major i té» e t «opposition» ont perdu de leur pertinence. Ce qui était perceptible dans l’opinion, à savoir un refus massif à tout changement de Constitution, s’illustre actuellement à travers les par t i s po l i t i ques , associations et leaders d ’ o p i n i ons . Gageon s

que cette consultation initiée par le Président de la Républ ique soi t prise comme un véritable baromètre de l’opinion à la disposition du Chef de l’État, afin qu’il prenne la bonne et sage décision de créer les conditions pou r une a l t e rnance crédible et pacifique en 2016 . In te r loqué pa r cet te «théât ra l isa t ion polit ique» qu’i ls vivent con t inue l l emen t , nos compatriotes attendent impat iemment, que le Président de la République soit interpeller sur les questions relatives à l’accès à l’eau potable, l’électricité, les transports, le carburant, la santé, les routes, le panier de la ménagère etc. Là effectivement, ils se sentiront partie prenante de ces «consultat ions présidentielles».

Patrick Eric Mampouya

Suite de la page

Chris Antoine Walembaud Hellot Mampoya Claude Alphone Silou Djibril Bopaka

Cette disposition d’esprit n’est pas nouvelle, mais l’âge venant, elle s’accroit grandement jusqu’à prendre des proportions inédites. En effet, que nous propose le président Denis Sassou Nguesso en ce mois de Mai 2015 ?Pas moins qu’entreprendre une réflexion sur « l’adaptation de la gouvernance du Congo aux réalités du temps ». Il n’aura échappé à personne que des congolais ne sont nullement préoccupés par l’absence de distribution d’eau potable et d’électricité, pas plus qu’ils ne sont de la scolarisation de leurs enfants ou de soins qu’ils pourraient avoir dans des dispensaires du pays. Non. Le congolais moyen est habité par la question des formes constitutionnelles de l’élection du Président de la République et cela aurait donné lieu, paraît-il, à un vaste débat national. Avec ce souci si caractéristique du respect de la volonté du peuple, le pouvoir veut donc organiser une concertation sur les résultats de ce débat pour déboucher sur une nouvelle phase qui devrait conduire vers une transition qui elle-même pourrait amener à une consultation par voie de référendum.

De qui se moque-t-on ?

Toutes ces palabres filandreuses servent à faire oublier une vraie réalité qui, elle, n’a échappé ni au président Denis Sassou NGuesso ni au congolais et qui est la suivante : La Constitution de 2002 a été adoptée massivement sur proposition de Monsieur Sassou Nguesso; elle prévoit que le Président de la République élu ne peut exécuter plus de deux mandats. Dans leur sagesse, les constituants de 2002 ont également prévu que les articles relatifs aux mandats du Président de la République n’étaient pas modifiables. La conséquence aveuglante de cette disposition est que Le président de a République ne peut pas se représenter en juillet 2016. Il doit quitter la Présidence à cette date. En août 2016 un nouveau Président de la République aura été élu démocratiquement. Tout le reste est littérature… ou symptôme d’une nouvelle maladie contagieuse. En effet et à la décharge du Président Sassou, il faut observer qu’une fièvre nouvelle se répand en Afrique. Fort heureusement, elle ne touche pas les populations des pays dans lesquels elle s’installe ; elle n’atteint que les Présidents de la République non rééligibles qui sont saisis, à quelques mois de la prochaine élection Présidentielle, d’un syndrome constitutionnaliste virulent qui leur fait vouloir changer les institutions. La mascarade entamée le mercredi 20 mai doit cesser dans l’instant. Les congolais auront à s’exprimer dans un peu plus d’un an et le seul devoir de Denis Sassou Nguesso est de préparer ces élections. Tous les atermoiements entrepris depuis le 20 mai ridiculisent tout à la fois le pays, les congolais et leurs représentants toutes tendances ou obédiences confondues.

Fait à Paris, le 21 mai 2015Cercle Franco-Congolais de défense

Consultation politique sur la Nation et l’EtatVoici la déclaration du Cercle Franco-Congolais

de défense de l’ordre Constitutionnel

Page 6: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

grifpologie 6La diversité d’opinions fait jaillir la vérité La griffe N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015

L’observation la plus élémentaire révèle à tous, que la notion de Pouvoir politique n’est pas partout la même, car les données qui le conditionnent sont tributaires du cadre à la fois géographique et historique. Depuis l ’Ant iqu i té , le commun des mortels a pu observer, en effet, que les vastes étendues asiatiques étaient vouées à u n g o u v e r n e m e n t autocratique, alors que les maigres cités grecques et romaines étaient seules propices aux institutions démocratiques. Ce qui a fait penser à Jean-Jacques ROUSSEAU que « la démocratie n’est viable que dans un Etat exigu. » Et de nos jours, nonobstant l’évolution certaine des communications qui ont certainement modifié les données du problème, cette évolution technologique, lo in s ’en faut , n ’a pu supprimer le problème lu i -même. I l demeure irrévocablement vrai que plus le territoire d’un Etat est étendu et moins la population a de chances d’être homogène. Ce qui génère la difficulté chronique d’adapter la structure gouvernementale à des exigences politiques commandées par des considérations locales. Ci-git la cause de la chronique conflictualité. Cela se voit partout, en I ta l ie par exemple la situation défavorable du Sud de la péninsule a longtemps consti tué et constitue encore une hypothèque qui pèse sur le fonctionnement du régime politique de ce pays, et il en est de même en France avec la situation de la Corse, comme celle de la Bretagne, qui ont conduit ici et là à la naissance des revendications armées. Et il est vrai que dans les Etats à vaste étendue, les Partis politiques finissent pas acquérir une implantation locale plus accentuée que cela aurait pu être dans un Etat exigu, ce qui les rend évidemment plus aptes à porter les revendications locales au détriment des problèmes nationaux ; et quand bien même, ces Partis conserveraient en théorie une assise nationale, la diversité régionale de leur clientèle politique achève de compromettre leur cohérence. L’on a pu éga lement observer que la dimension du terr i toire de l ’Etat, comme l’hétérogénéité de sa population, sont une question sociale cruciale portant sur la situation du contact réel entre les gouvernants et la population. Il est certain que dans un Etat exigu, les gouvernés ont la possibilité d’avoir un contact et donc une connaissance directe des gouvernants, dont ils peuvent aisément juger la personnalité authentique ;

Libre opinion La constitution n’est pas la cause de notre chronique conflictualité La sagesse bambara enseigne : « Lorsque que l’on veut enfoncer un clou, l’essentiel est de frapper fort sur le clou. » L’étude des régimes politiques en Droit constitutionnel, faut-il le rappeler à la classe politique congolaise, passe irréductiblement par le recensement des matériaux qui entrent dans la composition des régimes politiques, avant l’analyse de leur mise en œuvre. La notion du régime politique et ses incarnations concrètes, on le sait, s’articulent autour du Pouvoir politique ; c’est donc du Pouvoir politique qu’il convient de partir pour définir la nature du régime politique en présence.

alors que dans les Etats à vaste étendue, comme dans un Etat dont les composantes ethniques sont hétérogènes, ce besoin de connaître le gouvernant rendu sinon impossible au moins extrêmement difficile, est entretenu par la presse qui alors exploite le goût des masses pour la famil iar i té avec les gouvernants, ce qui est évidemment plus vrai dans nos Etats où l’ethnicisme est un sentiment général. Dès lors, et cette certitude incontournable est souvent hélas victime de l’hypocrisie politique, dans le cas de la pseudo-République du Congo, la diversité ethnique, loin d’être une chance pour le pays, constitue désormais une véritable hypothèque qu i pèse lourdement sur la possibilité de muer notre population en peuple autrement dit en une Nation, car de nos jours, il n’y a pas de peuple congolais, mais plutôt une population congolaise. La mise en place d’un cadre fédéral est alors le seul moyen qui permette de lever l’hypothèque qui pèse sur l’érection d’une nation congolaise ; telle est la vérité ! L ’ u n i t é d e l a communauté des individus constituant la nation postule de son homogénéité, car il est évident et telle est l’attestation de l’histoire, que l ’harmonie de la cohabitation sociale n’est réelle qu’avec des individus ayant la même conception sociale. L ’ é t e n d u e d u territoire de l’Etat, on le sait, incline à envisager la solution du cadre fédéral c o m m e r é p o n s e a u problème posé la structure constitutionnelle. Toutefois, le fédéralisme n’est pas une formule réservée aux Etats à vaste étendue, des circonstances historiques peuvent l ’avo i r rendu nécessaire dans des pays à étendue exigüe, tel est le cas de la Suisse, et il reste que le fédéralisme est la solution la plus apte à la résolution des problèmes d’intégration et de cohabitation que soulève dans un système politique unique une composition ethnique bigarrée. Mais il y a aussi la nature du terr i to i re qui a donné naissance à la population concernée. Montesquieu a établi le rapport que les lois entretiennent avec le climat et avec la nature du terrain. A la fin du XIXe siècle, par exemple, en France, les sociologues ont affirmé que le granit produit le curé et le calcaire l’instituteur. Aujourd’hui, l’on peut observer dans les pays de vieille civilisation, que tous les spécialistes de géographie électorale établissent des cartes qui révèlent la corrélation entre les régions et les orientations des suffrages, qui témoigne

sans conteste l’influence des particularismes du terroir sur la conception et finalement sur l’organisation politique. I l y a e n f i n , l’influence du passé donc de l’histoire de chaque peuple sur les institutions. C’est l’illustration du principe de la causalité. Si l’on s’attache à déterminer les causes qui agissent sur l’agencement global du système politique d’un pays, l’on s’aperçoit que ce sont le plus, souvent les cons tan tes de la mentalité nationale : fidélité monarchique ici, sentiment républicain là, rivalité de catégories sociales ailleurs, quand ce n’est pas la primauté tradit ionnelle d’une classe dirigeante. Et comme la Constitution est à la fois un symbole et une règle de Droit, il y a lieu de considérer l’idée que les membres de la société se font de l’histoire nationale, de sa culture juridique. C h a q u e c o m p o s a n t e ethnique pour le cas de notre pays, a sa propre vision du passé national ; l’histoire du Congo n’est pas la même chez l’homme du Sud que chez le sujet du Nord. Il faut dire que tout régime politique porte la marque des évènements qui lui ont donné naissance ; il est donc utile d’étudier sa structure à la lumière des faits qui ont provoqué son établissement, parmi c e u x - c i , l e s c a u s e s d’effondrement du régime antérieur sont spécialement instructives, car il y a tout lieu de penser que les nouvelles institutions, si l’on n’y prend garde, s’effondreront par les mêmes causes. Or, dans le cas du Congo, on le sait, le déficit de culture constitutionnelle, j’allais dire juridique est la cause de l’effondrement de nos institutions par l’effet des coups d’Etat, et certaine composantes de notre pays, n’ayant pas la culture juridique, il faut le dire sans se retrancher derrière ce conformisme au tabou, c’est par l’argument du canon qu’elles sont chaque fois parvenues au Pouvoir et s’y maintiennent, avec chaque fois, un personnage kaki comme Chef de l’Etat.Ceux qui en effet , se régalent du maintien en l’état de ce salmigondis des scribes du PCT et que l’on nomme Constitution par abus de langage, font semblant d’ignorer que certaines communautés ethniques de notre pays n’ayant jamais connu de Pouvoir central et n’ayant découvert la notion d’Etat qu’après l’indépendance et encore, n’ont cure, cela va sans dire, de la nécessité d’un texte constitutionnel pour l’administration du pays. Il nous faut donc envisager la quest ion autrement et regarder la réalité en face avec les yeux d’adulte. L’opinion la plus courante à laquelle je n’ai, par expérience, jamais

souscrit, est celle qui clame contre nature que tous les hommes sont pourvus de pareils instruments intellectuels et de même valeur, ce qui donne à croire que le cerveau du Mboshi par exemple contiendrait en germe un esprit tout à fait semblable à celui du Téké ou du Koongo, ce qui conduit à l’absurde conclusion que tous les hommes sont égaux. C’est là l’axiome politique qui hélas pour ses partisans, au nombre desquels je ne figure évidemment pas, se heurte à un argument décisif fondé sur cette interrogation incontournable : s i le Mboshi est l’égal du Téké et ou du Koongo, d’où vient-il donc que cette peuplade n’a jamais pu produire une véritable civilisation à l’instar de celles produites par les peuples Téké et Koongo qui, bien avant la pénétration coloniale d isposaient déjà d ’un Pouvoir central ? Aussi, pour galant et séduisant qu’il paraisse, cet axiome politique laisse sceptique, mais ce qui vaut mieux, la société entière a la preuve décisive qu’il est faux. C e t a x i o m e pol i t ique qui tente de proclamer l’égalité naturelle des hommes, se heurte à l ’axiome scientif ique qui veut que l’on tienne compte des conséquences i n c o r r u p t i b l e s d u mil ieu ambiant, et qui nous ense igne qu ’au septentrion, on ne sera pas ce qu’on est au midi ; les bois ne permettront pas les développements que favorisera la plaine découverte, l ’humidité d’un marais fera pousser une civi l isation que la sécheresse du Sahara au ra i t i n fa i l l i b l emen t étouffée. Toutes les autres certitudes tranquilles de l’opinion égalitaire forgées à partir des hypothèses dites progressistes, telles qu’elles découlent du verbiage politicien et admises par la masse des esprits peu soucieux de l’exactitude scientifique, ont contre elles la voix des faits et n’ont pas jusqu’ici, cela va sans dire, trouvé assez de force pour détrôner l’évidence, et que d’ailleurs, les gens se disant les plus convaincus de ses hypothèses sans fondement rée l , son t surpris chaque jour dans l e u r c o m p o r t e m e n t , faisant acte d’hommage au sentiment contraire, sonnant au quotidien le cor pour rameuter la troupe, car eux, ont compris mieux que quiconque que le cri du sang est plus strident qu’un autre. Il est un fait indéniable, d’après l’historiographie coloniale, l’Empire Koongo dont fa isa i t par t ie le Royaume Tio ou Téké, et qui comportait une étendue d’environ 300.000 km2 aurait pris naissance dès le IIIe siècle. Dès le VIIe

siècle, cet Empire, celui sur lequel la communauté historique internationale possède les plus anciens et les p lus nombreux documents écrits, entrait en rapport avec l’Europe et donc déjà connu du monde occidental, bien que ce soit avec le Quattrocento, qu’il va prendre une réelle dimension internationale. L e s premiers explorateurs s i g n a l a i e n t q u e l e s indigènes y paraissaient beaucoup plus civilisés qu’ailleurs. Sans doute, n’y connaissait-on pas l’écriture, sans doute n’y avait-on pas été en rapport, comme les pays nègres du Bénin et de Tom bouctou, avec des civilisations plus évoluées, mais l ’allure politique ressemblait fort à l’organisation féodale de l’Europe du Moyen Age ; le Roi, indique-t-on, avait divisé le pays en Provinces et en Districts à la tête desquels il mettait des Délégués choisis par lui et placés dans une position de vassalité; cependant, en certains cas, intervenaient d é j à d e s é l e c t i o n s populaires, embryon d’un contrepoids démocratique. La vie sociale y étai t protocolaire, assez rigide. Les techniques étaient plutôt poussées: on y connaissait la fonte du fer et du cuivre, l’art de la poterie, le tissage d’étoffes si résistantes qu’el les furent employées par les Portugais comme voiles de bateaux. On y trouvait de petits élevages: porcs, moutons, chèvres, poules et on y cultivait, bien avant l’arrivée des Européens, le millet, le sorgho, les bananes, les pois, les courges, les ignames. Dès le XVe siècle le Roi NZINGA NTINU reçut les délégués que le Roi du Portugal lui avait envoyés, il dépêcha à Lisbonne et à Rome des Ambassadeurs. La capitale Mbanza Koongo dont la superficie, comparée à celle de Nice, s’étendait sur 20 milles soit environ 40 km. Or, nous savons, d ’ a p r è s l a m ê m e historiographie coloniale et d’après les récits de nos Anciens, qu’en dehors des armes qui témoignent de leur bellicosité génétique e x p r i m é e p a r u n e constance de querelles et guerres tribales, les forêts du septentrion de notre pays n’ont transmis à l’histoire aucun vestige de civilisation, ni présente ni possible. Les mœurs de ces peuplades paraissent avoir été des plus brutalement c rue l les ; l a ba ta i l l e d’extermination, voilà pour leur politique ; le fétichisme, voilà pour leur morale et leur culte. Nulle part, on ne voit ni trace d’urbanité, ni maison cultuelle, ni rien qui indique un sentiment quelconque de sociabilité. C’est la barbarie dans toute sa laideur, et l’égoïsme de la faiblesse dans toute sa férocité. L’impression qu’en eurent les premiers observateurs européens, issus d’un autre horizon, fut partout la même, mêlée

de mépris, de terreur et de dégoût. Les bêtes de proie semblèrent d’une trop noble essence pour servir de point de comparaison avec ces tribus hideuses. Que l’on se rassure, il ne s’agit pas là d’un point de vue personnel, ma trop grande jeunesse ne m’autorise pas de revendiquer un tel point de vue sur des faits dont ma mémoire ne saurait témoigner. Dans son l i v re intitulé : ‘’Le manguier, le fleuve et la souris’’ le président Denis SASSOU-NGUESSO nous livre cet aveu inscrit à la page 25 : « J’ai en moi le sang et la terre, et je suis le produit d’une éducation. Dieu m’a fait le dépositaire du sang de mes ancêtres et l’héritier de la terre sur laquelle ils ont vécu. Leur histoire, leurs traditions, leur culture, mais aussi l’esprit des lieux m’imprègnent tout entier ». Point n’est besoin d’ergoter longtemps pour trouver justification dans la façon dont le pays est géré, c’est le fruit de l’éducation de son gestionnaire, il a été ainsi dressé, formaté. Sa gabegie, son insouciance pour les maux dont souffrent les Congolais consécutive à sa gestion chaotique, l’homme les doit à son éducation culturelle. Aveu pathétique ! La cohabitation est par conséquent la cause exclusive de nos maux. L’action coloniale qui est venue nous imposer cette horrible cohabitation, a par ce fait favorisé la présence de terribles indices des plaies hideuses révélant les maladies dégradantes qui, déstructurant nos mœurs, sont venues mettre un terme à la magnificence matérielle mêlée à l’activité artistique que connurent jadis certains peuples. Ce cahot que cette cohabitation forcée par la tentative de formation d’une nation artificielle a fait naître et développer d’une façon terrible, mettant un terme à l’antique beauté de la culture religieuse de certains de nos peuples, que ce t te barbar ie a soui l lé graduel lement e t g ravemen t pa r l a contamination avec cette culture de superstition. Ce n’est donc pas en scotomisant la réelle source de notre angoisse que nous connaitrons la paix. Plutôt que d’abuser notre populat ion dans une querelle totalement inut i le sur des détai ls insignifiants ou avec de faux arguments basés sur la Constitution, il nous faut accepter le référendum proposé par SASSOU, mais sous la supervision des Nations Unies, pour la seule question à poser aux Congolais : le maintien ou non des termes de l’article premier de la Constitution sur une REPUBLIQUE UNE ET INDIVISIBLE.

Daniel Nkouta

Page 7: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

7La diversité d’opinions fait jaillir la vérité ça va se savoir La griffe N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015

E n R é p u b l i q u e d u Congo, il y a toujours ce millefeuille territorial qui ne dit pas son nom malgré l’expérimentation de la décentralisation ; au-delà du discours politique, notre pays ne cesse de renforcer la centralisation et la monopolisation du pouvoir entre les mais d ’un seu l e t même Homme, nous avons dit le chef de l’Etat, on assiste depuis la fin de la guerre civile de 1997, à une personnalisation du pouvoi r qu i peut m ê m e p a r a l y s e r l e fonctionnement du pays tout entier, à cause d’un pouvoir vertical pendant que le new management public privilégie l’approche horizontale faisant appel à la participation. La participation de chacun sert à améliorer la qualité des déc is ions . Une collaboration collective est de nature à assurer une meilleure circulation de l ’ i n fo rmat ion , l a prise en compte des facteurs techniques et la confrontation des points de vue. Le processus de décision ne do i t pas ê t re le monopole d’une seule personne toute puissante souvent trop loin des problèmes. C’est ainsi que nous pensons, qu’il faille aller sans détour à la décentral isat ion e n o c t r o y a n t p l u s de prérogat ives aux collectivités territoriales qui sont plus proches du terrain, des réalités et des citoyens. Il faut accorder plus de compétences et de responsabilités aux entités de base. Force est de constater qu’en soi, le local n’existe pas, il est produit par l’Etat qui par un découpage en circonscription, s’assure le contrôle de l’espace géographique et social. La puissance publique est l’organisateur et le garant de la décentralisation.C’est ainsi que nous s o m m e s f a v o r a b l e à la simplification du millefeuille territorial au Congo Brazzaville, en réduisant le nombre des entités administratives ; franchement, nous ne voyons pas pourquoi continuer à garder les districts, les postes de contrôle administratifs, l e s c o m m u n e s , l e s c o m m u n a u t é s d ’ a g g l o m é r a t i o n , l e s c o m m u n a u t é s d e c o m m u n e s e t l e s c o m m u n a u t é s urbaines ainsi que les départements. On créerait juste les communes, l e s é t a b l i s s e m e n t s publics de coopération i n t e r c o m m u n a l e ( c o m m u n a u t é s d e s c o m m u n e s ,

Collectivités locales et reconquête de l’arrière paysRenforcer les collectivités territoriales, c’est permettre d’améliorer la qualité de nos populations dans les espaces restés en réserve de développement. Agir au plus près de la population, c’est consolider quotidiennement par le travail nos forces productives. Voilà pourquoi, nous abordons dans le premier point : les collectivités locales, et nous examinons la reconquête des espaces en réserve de développement. Tels sont les points, qui constituent l’objet de cette contribution.

c o m m u n a u t é s d ’ a g g l o m é r a t i o n e t communautés urbaines), ainsi, nous n’aurons que deux niveau de collectivités territoriales : la commune et le département avec leurs compétences et responsabilités respectives. La décentralisation consiste en un transfert d’attributions de l’Etat vers les institutions administratives distinctes de lui, jouissant sous sa surveillance d’une certaine autonomie de gestion. Les collectivités territoriales s o n t d e s s t r u c t u r e s administratives distinctes de l’Etat, qui prennent en charges les intérêts de la population d’un territoire précis. Ces collectivités jouissent de la personnalité morale leur permettant d’agir en justice. Elles bénéficient de l’autonomie administrative (fonction pub l i que t e r r i t o r i a l e , pat r imoine propre) et financière. Elles ont des compétences propres qui leur sont confiées par la loi, elles exercent un pouvoir de décision, par leurs délibérations au sein des conseils élus. Ces décisions sont exécutées par les exécutifs élus. Ainsi, on évolue vers une tendance visant à affermir l ’autonomie locale qui se caractérise par les compétences élargies dans le domaine économique, environnemental, social et culturel, les autorités locales disposent dans ce cas précis d’une faculté de libre détermination, compte tenu de l’allégement du contrôle exercé sur elles par l’Etat. Ainsi nous constatons que les relations entre le centre et la périphérie sont fondées sur la coopération et non la subordination. Il n y a que dans les dictatures e x e r ç a n t u n p o u v o i r totalitaire qu’on continue à proroger la concentration et la monopolisation du pouvoir au prof i t d’un chef d’Etat omnipotent cautionnant la verticalité e t non l ’hor izon ta l i té a d m i n i s t r a t i v e . L ’ H o r i z o n t a l i t é administrative implique la participation de toutes les forces vives dans la prise de décisions et cela se fait au plus près de la réalité, du terrain et des réalités.L ’ a r t i c l e 1 7 5 d e l a constitution du 20 janvier 2002 de notre pays dispose que « les collectivités locales s’administrent librement par les conseils élus et dans les conditions prévues par la loi, notamment en ce qui concerne leurs compétences et leurs ressources ». C’est donc de l’élection que découle les pouvoirs des collectivités locales qui s’administrent librement. Les consultations é l e c t o r a l e s s u r t o u t municipales constituent

un vér i tab le passage vers un renforcement des institutions étatique. Ces élections dont l’objet devrait consister à faire place à la démocrat ie directe, d’institutionnaliser sa présence à la base de tous les mécanismes r e p r é s e n t a t i f s e t décisionnels se transforment au Congo Brazzavi l le en une ignominie, où la machine à fabriquer des voix fictives, donc des victoires sera mise en œuvre pour décrédibiliser toute la classe politique. L’économiste Camarade Pierre MOUANDJO. B. Lewis sou l igne « les municipales devrait être une occasion de dépasser l’étatisme local pour une véritable décentralisation, instaurant ainsi dans les communes, une séparation des pouvoirs délibératifs et exécutifs. Ceci aurait pu être le moteur de l’innovation sociale, de la transformation sociétale ; mais la création des conseils régionaux, dans les pays où ces institutions n’existent pas encore, viendra combler un vide qui contribuera à l’essor des communes dans les villes et particulièrement dans nos campagnes. Mais comme toute élection qui n’est pas sous l’emprise d ’un organ isme et le contrôle d’une commission électorale indépendante où la société civile participe activement et qui devrait proclamer le résultat du scrutin, comme il en existe dans de nombreux Etats, le parti au pouvoir, partie prenante et garant de la légalité, fait fonctionner sa machine infernale à fabriquer des voies comme au temps du parti unique : achats des consciences, bourrages des urnes, manipulation des listes électorales, tricherie de toute sorte pour assurer le raz de marée ». Notre vision consiste à renforcer les prérogatives des collectivités locales en vue que celles-ci impulsent à leur échelle respective le développement local de manière à résorber le chômage, et de freiner l’exode rural tout en jouant à fond la carte de l’équité territoriale. On ne saurait prendre en compte une péréquation pour réduire la fracture entre certains territoires.Main tenant que nous avons fait le point sur les collectivités territoriales, n o u s a b o r d o n s l a reconquête de l’arrière pays, en s’ouvrant à la démocratie pour organiser un espace de partage et de solidarité où le revenu

Suite page 9

Maître Nganga menace de porter plainte contre Placide Lenga et Akiera

Suite de la page 2

avant d’ajouter « pourquoi s’en prendre à moi, pauvre avocat qui exerce son métier en toute légalité ?Je ne suis qu’un avocat sur la plainte du colonel Marcel Ntsourou contre le Président Sassou N’guesso. Il fallait s’en prendre au colonel Marcel Ntsourou l’initiateur de cette plainte. Moi, je ne suis qu’avocat. Juridiquement, Je sais que c’est la peur de voir aboutir l’affaire Ntsourou qui a poussé ces magistrats à initier une telle sanction. Mais laissez-moi vous dire que ces magistrats ont mal réfléchi. Aucun pouvoir au monde n’est éternel en dehors de celui de Dieu Tout-Puissant. Ces magistrats partiront mais cette plainte restera.

Donc, ils seront toujours jugés malgré ce qu’i ls peuvent faire »

Sui te donc à cet te sanction, Maitre Amédée B e r n a r d N g a n g a n e devra i t p lus exercer, même en sa qualité de membre du collectif des avocats du Colonel Marcel Ntsourou. Mais dans ses interventions, il a promis de porter plainte contre Placide Lenga et Akiera pour décision arbitraire, forfaiture et détournement de la justice à des fins personnels.

Il sied de signaler que les magistrats Placide Lenga, Henri Bouka, Georges Akiéra, Charles Emile Apesse, Oko Ngakala, Etoto Ekaba, Essamy Ngatsé sont également cités dans

la plainte du Colonel Marcel Ntsourou contre le président Denis Sassou Nguesso. « Ces magistrats serviraient de couverture au président Denis Sassou N’guesso pour camoufler les crimes commis. »

Maitre Amédée Nganga qui n’a jamais reçu cette suspension de façon légale ni officielle (même si celle-ci est illégale) a décidé d’exercer sa fonction en toute légalité.

Sera-t-il chassé par ces magistrats ? Attendons voir.

Robert Gaillartd

Le changement de la constitution est un acte politique qui nécessite un consensus national, ce qui veut dire que ce n’est pas le Président Sassou Nguesso qui a l’initiative et la décision mais la classe politique et la société civile à travers les états généraux de la nation ou une conférence nationale bis. Du point de vue juridique, le Président Sas-sou Nguesso n’a pas le pouvoir de convoquer un référendum pour changer la constitution. L’article 86 alinéa 1 de la constitution du 20 janvier 2002, institue un référendum législatif et donne au Président de la République le pouvoir de soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics et non sur le chan-gement de la constitution. Organiser les pou-voirs publics ne signifie pas changer la constitution. Alors qu’est-ce qu’on en-tend par les pouvoirs pu-blics? Selon le dictionnaire en ligne Toupie : l’expression «pouvoirs publics» désigne le gouvernement et l’en-semble des services char-gés de l’administration d’un Etat ou d’une collectivité territoriale. Elle peut aussi désigner plus spécifique-ment telle ou telle adminis-tration. La notion de «pou-voirs publics» ne s’applique que dans le cadre d’un Etat, à l’intérieur d’un territoire délimité dirigé par des ins-titutions, dans les domaines politique, judiciaire, écono-

Sassou Nguesso est-il dans la logique d’un coup d’état constitutionnel ?

Le projet de Sassou de changer la constitution n’a pas de base légale : c’est un coup d’état constitutionnel Le Président Sassou Nguesso n’a pas le pouvoir de convoquer un référendum pour changer la constitution du 20 janvier 2002. S’il y a référendum, ce n’est pas à lui d’en décider, car il n’a aucun pouvoir de le faire pendant et après son mandat.

mique, ou social. Ces institutions (ad-ministrations nationales ou locales, collectivités territo-riales) sont gérées par des autorités compétentes qui représentent les pouvoirs publics et qui bénéficient d’un pouvoir réglementaire parfois important. Elles déterminent et conduisent l’action politique. Au Congo, les pou-voirs publics correspondent aux organes créés ou men-tionnés par la Constitution du 20 janvier 2002 (par exemple les collectivités locales) et dont le statut est établi par des lois or-ganiques votées par le parlement. Si les pouvoirs publics désignent le gou-vernement et l’ensemble des services chargés de l’administration d’un Etat ou d’une collectivité lo-cale, alors qu’est-ce qu’on entend maintenant par la constitution ? La constitution est la loi fondamentale d’un Etat qui définit les droits et les libertés des citoyens ainsi que l’organisation et la séparation du pouvoir politique (législatif, exécutif, judiciaire). Elle précise l’ar-ticulation et le fonctionne-ment des différentes insti-tutions qui composent l’Etat (Conseil constitutionnel, Parlement, gouvernement, administration...). La constitution se situe au sommet du sys-tème juridique de l’Etat dont elle est le principe suprême. Toutes les lois, décrets, arrêtés et trai-tés internationaux doivent être conformes aux règles

qu’elle définit. Une constitu-tion est en général élaborée par une assemblée natio-nale (pouvoir constituant originaire) réunie spéciale-ment pour cet objectif. Elle est révisée par le pouvoir constituant dérivé ou insti-tué (prévu par la Constitu-tion). Au regard cet éclai-rage, force est de constater que le Président Denis Sassou Nguesso n’a aucun pouvoir de soumettre au ré-férendum le changement de la constitution du 20 janvier 2002. En déclarant que «c’est au peuple congolais et à lui seul de trancher sur cette question le mo-ment venu, loin de toute ingérence étrangère » le Président Sassou Nguesso prépare déjà un coup d’état constitutionnel car sur cette question, il n’a aucune lé-gitimité, aucun pouvoir de demander au peuple de trancher sur le changement ou pas de la constitution. Le peuple congolais n’a pas donné au Président Denis Sassou Nguesso le pouvoir de le consulter par référendum pour changer la constitution du 20 janvier 2002. Le ré fé rendum d’initiative populaire, qu’il a évoqué en disant « c’est au peuple congolais de trancher sur la question du changement de la consti-tution », n’est pas prévu par la constitution du 20 janvier 2002. Sa mise en place serait contraire à la constitution et le Président Denis Sassou Nguesso n’a pas le pouvoir de l’instituer.

Page 8: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

8La diversité d’opinions fait jaillir la vérité GRifcroscopie La griffe N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015

Notez bien que dans cet échange, la demande de chaque partie est raisonnable parce qu’elle est proportionnelle à la capacité de chaque partie à la satisfaire. Nous sommes ici face à la notion de la « raisonnable des demandes ». E n d r o i t , e t dans la vie en général, une demande est di te raisonnable quand elle tient compte de la capacité de l’autre partie à satisfaire à ladite demande. Demander de l’eau à une personne qui en possède est une demande raisonnable. Demander à un enfant de 5 ans de comprendre l’équation d’Einstein, E =mc² (lire « E égal M C carré ») devient une demande déraisonnable, donc une contrainte excessive. En résumé, quand une demande cesse d’être raisonnable, elle devient en droit ou dans la vie, une « contrainte excessive » pour les autres. La question qui s’en suit est donc la suivante : Quelle doit être notre attitude quand une personne nous soumet une demande dont la satisfaction causerait du tort a nous-mêmes d’abord, puis à autrui ? Réponse : Nous disons tout simplement NON. En effet, dans le faux débat sur le changement ou pas de constitution, nous avons affaire à un cas classique de demande excessive. Un Président qui demande aux autres (ses concitoyens) de modifier les lois afin qu’on lui accorde le droit de conserver le pouvoir au-delà du temps requis, ce Président fait p r e u v e d e d e m a n d e excessive. Rappelons-nous que la caractéristique fondamentale de toute demande excessive est que sa satisfaction porte nécessairement atteinte aux droits des autres et au bon fonctionnement des institutions. Regardez bien la vie politique du Président Sassou et vous trouverez qu’elle est parsemée des «demandes excessives » au peuple Congolais. Les besoins de Monsieur Sassou ont toujours violé le seuil de l’admissible pour devenir des vraies contraintes excessives pour notre société. Ainsi, satisfaire aux besoins de Monsieur Sassou a toujours exigé que la société Congolaise dans son ensemble puisse fouler au pied les règles élémentaires du vivre ensemble et de l’éthique personnelle. Vous en voulez, des illustrations? Tenez : Quand un Président exige qu’on

Libre opinion: dialogue et négociationLe Président Sassou et la culture « des contraintes excessives »

Dans toute négociation, l’objectif primordial demeure l’échange des demandes entre acteurs concernés en vue de leur satisfaction. Dans la relation enseignant - enseigné par exemple, l’enseignant demande un environnement adéquat propice au transfert des connaissances et en retour, l’enseigné exige une connaissance de qualité de la part de l’enseignant.

lui construise un palais dans chaque région ou se tient la municipalisation accélérée, il fait-là preuve de contrainte excessive. Ce palais où le Président ne dormirait que pendant les trois jours de festivités se construit au détriment des besoins vitaux des populations locales. Quand le pouvoir du Prés iden t Sassou expulse des journalistes au motif qu’ils deviennent une nuisance à son pouvoir, il fait encore preuve de contrainte excessive parce qu’il sacrifie le droit de savoir des congolais au profit de sa quiétude personnelle. Quand le Président Sassou dépense 400.000 dollars pour 32 chambres d’Hôtel de luxe avec sa fami l le à New-York, i l fait preuve de contrainte excessive parce qu’il viole le droit des Congolais a l’éducation et à l’eau potable en privilégiant son confort personnel et celui de sa famille immédiate au détriment de l’avenir des jeunes. Ensuite, quand il décide de garder l’arsenal militaire dans un quartier populaire, sacrifiant ainsi les vies humaines au profit de sa sécurité personnelle, il fait preuve de contrainte excessive. Enf in , quand i l demande aux Congolais de lui accorder un troisième man da t à t r ave r s l e changement de constitution, il fait encore preuve ici de demande excessive sans tenir compte des droits au développement et à l’alternance de ses c o n c i t o y e n s . D a n s toutes ces demandes excessives, il n’y a aucune p r o p o r t i o n n a l i t é . L e président Denis Sassou

N g u e s s o a t o u j o u r s demandé plus que le peuple Congolais ne peut lui en donner. C’est intolérable. C e u x q u i soutiennent le projet du changement de constitution qui va accorder à Monsieur Sassou le droit de conserver le pouvoir doivent savoir qu’ils le font en mettant en avant leurs propres intérêts au détriment de la cohésion nationale, du bon fonctionnement des inst i tut ions et du renouvellement politique nécessaire pour le progrès de la nation. Que chacun de nous comprennent enfin les conséquences de l ’effet bouge de neige qui résulterait des telles a c c o m m o d e m e n t s . Sommes-nous prêts en toute âme et conscience à poser des précédents qui ouvriraient désormais la porte à d’autres demandes, aussi excessives que les premières ? S o m m e s - n o u s p r ê t s à a c c e p t e r e t institutionnaliser la culture des contraintes excessives en disant «OUI» Président S a s s o u c h a q u e f o i s qu’il émet une demande fantaisiste ? C ’es t donc au nom de ces ramifications futures qu’il nous faut dire unanimement «NON» à monsieur Sassou et ses demandes excessives. Apprenons plutôt l’art de la négociation en l’introduisant au concept rationnel des demandes raisonnables.

P.E.M.

Se lon l a b i b l e dans Esaïe 40 : 28-31, Dieu est celui qui a créé les extrémités de la terre, il ne se fatigue point, il ne se lasse point et on ne peut sonder son intelligence ; il donne la force à celui qui est fatigué, ainsi ceux qui se confient à l’Eternel renouvellent leur force. Le livre d’Hébreux 11 : 10 : Dieu est l’architecte et le constructeur des nations. Etant le propriétaire du Congo, il conclut une Alliance, avec nous peuple, pour gérer, cultiver ce jardin (le Congo) qui engorge de nombreuses richesses. L ’ a l l i a n c e e s t un pacte conc lu avec engagement réciproque ; dans le livre de la Genèse au chap. 9 : 16, Dieu conclut l’alliance avec l’Homme. Plusieurs alliance o n t e x i s t é d e p u i s l e commencement du monde à commencer par l’alliance édénique (Genèse 1 : 26-28) réglant les conditions de vie de l’Homme en état d’innocence ; l’alliance adamique (Genèse 3 : 14-19), conditionnant la vie de l’Homme déchu et lui promettant un rédempteur ; l’alliance noachide (Genèse 9 : 1-6) ; établissant le principe d’un gouvernement h u m a i n ; l ’ a l l i a n c e abrahamique (Genèse 12 :1-3 ; 15 : 1-7 ; 17 : 1-8) ; qui créa la nation d’Israël et confirma, moyennant certaines addit ions, la promesse adamique de la rédemption ; l’alliance mosaïque (Exode 20 : 1-26) comprenant la loi et les commandements qui exprimaient la volonté de Dieu ; les jugements qui devaient gouverner la vie sociale en Israël et les ordonnances qui réglaient la vie religieuse ainsi que bien d’autre types d’alliance ayant existé. Mais la plus importante : la nouvelle alliance (Hébreux 8 : 1-13) ; repose sur le sacrifice de christ et assure une fidélité éternelle à tous ceux qui croient en lui. Une alliance peut être brisée et le CONGO en a connu deux à partir de l’indépendance : 1ère Alliance : Sous la direction du premier chef d’Etat élu pour diriger la nation congolaise, l’homme de Dieu l ’Abbé Fulbert Youlou ; le fait de l’avoir contraint à la démission a été une manière pour nous peuple de briser cette première alliance ; pour preuve, où sont aujourd’hui tous ceux qui ont contribué à son départ du pouvoir. 2 è m e A l l i a n c e :

Libre opinion: Le Congo à l’attente d’une

troisième alliance politique avec Dieu-Alliance- et peuple ou nation

Lorsqu’unchefd’Etatdéclarequ’il remet lanationentre lesmainsdeDieuToutpuissant, le créateur de l’univers et de tout ce qui respire ; cela démontre la présence d’une alliance. Etant donné que l’alliance commence toujours par un Homme à l’instar des Etats unis d’Amérique,lorsdelaprestationdesermentduchefdel’ETATaméricainsurlabible,ilprendl’engagementdevantlanationetDieu;cesymbolefortmontreàsuffisancel’implicationducréateur suprême dans la réussite et progrès des états unis d’Amérique sur tous les plans ;surledollar,ilestécrit,inGODwetrust,enfrançais,enDIEUnouscroyons,mêmesurlamonnaie, le dollar, restera toujours puissant parmi les monnaies du monde, l’euro peut chuter,sicertainsEtatseuropéensquittelazoneeuro.

celle-ci a été conclu à partir de la conférence nationale souvera ine e t ce sous l ’ impulsion d’un homme d’église : Monseigneur Ernest Kombo. Au sortir de celle-ci, le Congo s’est doté d’une très bonne consti tut ion, une transition réussie par des hommes nouveaux arrivés aux affaires a l’instar d’André MILONGO premier ministre du gouvernement de transit ion issu de la conférence nationale, une élection libre et transparente. Mais aussitôt les congolais ont une fois de plus brisé cette alliance par la division, la haine et le tribalisme, que sont devenus certains de ceux qui ont contribué à cette méchanceté ? 3 è m e A l l i a n c e , pourquoi ce 3ème ? Le chi ff re 3, qui est le chiffre de l’élévation, l ’ a c c o m p l i s s e m e n t , l e r e c o m m e n c e m e n t ; l e seigneur Jésus Christ a été enseveli deux jours durant et le troisième jour, i l a ressuscité d’entre les morts ; pourquoi pas le deuxième, le quatrième, le cinquième jour, mais l’attention est porté sur le 3ème jour le chiffre qui annonce l’arrivée de bonnes choses. La délivrance des Hommes et des nations, le changement et une nouvelle ère. La particularité de cette 3ème Alliance pour le Congo, annonce, l ’arrivée d’une génération de nouveaux bâtisseurs, dans tous les domaines, politique, religieux, sociale et économique. L’état du Congo actuel est semblable à l ’ image du roi David qui connut trois visitations, la première, lorsqu’il fut oint ; pour confirmer cette autorité, il tua le lion qui chercha a dévorer une brebis ; le Congo est une nation de guerriers du nord au sud ; à l’image de David, ils sont prêts à prendre beaucoup de risque, dommage pour certains politiques et intellectuels qui abuse de ce talent pour marginaliser les plus faibles. L a d e u x i è m e visitation fut lors de la chute de Goliath qui lui donna une place dans la famille royale af in d’être formé pour la gouvernance futur, regardez comment le Congo est consulté pour aider les autres nations. L a t r o i s i è m e visitation est celle de son ascension au pouvoir ; le Congo est une nation qui éclairera les autres nations à l’image des Hommes qui le dirige et qui la dirigeront dans les années futurs. Dans cette optique

une nouvelle génération la troisième celle des nouveaux bâtisseurs doit prendre son envol et ainsi prendre la relève sous l’impulsion d’un ancien, à l’image de moise le prophète et Josué qui prit cette relève pour conduire le peuple à la terre promise. Le Congo de maintenant à un moise : Autre fois Moîse dans la bible, était un chef militaire à la solde de pharaon ; Puis il revenu pour délivrer le peuple sous l’onction Divine ; On parlera ici de Moise II, après la phase de la traversée de la mer rouge qui est semblable au événement que le Congo a connu, il a fallu les dix commandements ou lois de Dieu, pour contrôler ce peuple sous l’impulsion d’un homme (Moise) ; car les hommes passeront mais les lois resteront. Le Congo de demain à besoin d’une nouvel le él i te à l ’ image de Josué : symbole de la continuité. A l’heure actuelle, le changement de mentalité s’impose à la jeunesse la peur c’est pour ceux qui ont un esprit faible. La nouvelle génération doit se lever et s’imposer devant les loups ravisseurs qui utilisent leurs mentales à des fins propres et égoïstes. S i nous a imons le Congo, protégeons le, préservons le. Le temps est venu pour tout jeune d’apporter sa pierre à l’édifice pour construire une nation unie exempte du tribalisme et autres antivaleurs contraires à la volonté de Dieu. En conclusion, rien de bon ne sortira des hommes si l’on n’associe pas Dieu dans toutes nos initiatives. · Jésus christ a dit je ne suis pas venu abolir la loi, mais plutôt l’accomplir, La troisième alliance commencera lorsque l’homme politique actuel, de toutes obédience politique s’assiéra sur une même table en associant Dieu pour trouver la vrai solution. En d’autres termes, si nous ne respectons pas ce principe, Dieu imposera sa solution pour le changement, tout en mettant en garde tous ceux qui veulent entraver ce processus. On se souviendra des douze espions que moise avait chargé d’espionner le pays ou coulait le lait et le miel que Dieu leur avait donné (Nombres chap.13 et 14), dix des autres tribus refusa d’aller combattre les géants, seul deux personnes : Josué et Caleb accepta, mais pour avoi r re fusé d’aller vers l’émergence,

Page 9: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

grifFouïe9La diversité d’opinions fait jaillir la vérité

La griffe N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015

national serait mis à la disposition de la collectivité en vue d’améliorer au plus près des population leurs condit ions d’existence matérielles, promouvoir le bien être et insérer les ruraux, les femmes et les jeunes dans l ’apparei l productif aurait pour effet bénéfique de réduire le chômage. En engageant les reformes de fonds en comble tendant à renforcer le respect des dro i ts humains, la revitalisation du secteur productif, la démocratisation, la bonne gouvernance et la neutralité de l ’admin is t rat ion et l ’édict ions des règles impersonne l les , nous pouvons garantir à toutes les filles et fils du Congo l’espérance du lendemain.La démarche consiste à prendre en compte les par t icu lar i tés propres à chaque collectivité et d’affecter les ressources requises pour que celles-ci puissent réaliser, construire, étendre, consolider, initier, réorienter, impulser et développer des projets qui accroissent au niveau de nos localités les forces productives, améliorent la productivité du travail, impactent positivement le bien être des populations et permettent de prendre par les cornes notre secteur productif en favorisant l’implication, la participation et l’inclusion de toutes et de tous dans l’édification de notre patrie. Ce sont les conse i l s élus sous l’œil vigilant du pouvo i r j ud ic ia i re qui détermineraient en toute responsabilité les objectifs qu’ils veuillent atteindre pour le bien être des populations. Ce qui exige la participation des administrés dans la gestion de la chose publique et dans le renforcement de la solidarité institutionnalisée. Cette conception du pouvoir horizontal pousserait à redistribuer et coordonner i n t e l l i g e m m e n t l e s activités administratives, é c o n o m i q u e s e t culturelles, du simple fait que la décentralisation rapproche l’administré de l’administration. Elle permet une administration efficace qui prend conscience du développement local résultant de la réalisation des programmes sectoriels au niveau local. Cette décentral isat ion s’inscrirait dans l’espace par une véritable politique d ’ a m é n a g e m e n t d u terr i toire, comme outi l polyvalent d’organisation et de structuration de l’espace pour corriger non seulement les déséquil ibres mais pour exploiter, revitaliser et soutenir notre secteur productif en prenant en compte notre potentiel. L’aménagement du territoire jouerait un rôle déterminant pour organiser et structurer l’espace, en permettant de développer les forces productives (infrastructures, mobilisations des acteurs locaux capables d’initier et de consolider à l’intérieur de nos douze départements des activités créatrices de richesses, d’emplois), l’accumulation du capital humain (éducation, soins

sanitaires, formations, recyclages, expressions et éclosion des talents) et l’enrichissement matériel, intellectuel et culturel des filles et des fils du Congo Brazzaville dans le respect des lois et règlement en vigueur. Il s’agit donc, que l’on crée une administration de miss ion qui sera i t mise en place pour la réalisation des objectifs précis (spécialisation), t r a n s c e n d a n t l e s c l o i s o n n e m e n t s a d m i n i s t r a t i f s (transversalité), dépourvu d’attribution de gestion, remplissant une fonction de conception d’impulsion, de coordination (souplesse), constituée autour d’une équipe, cristallisée autour d’un chef de fil, situés en marge des circuits hiérarchiques habituels. Les administrations de missions sont dotées d’une forte capacité opérationnelle : mobilisant un ensemble de moyens administratifs e t f i nanc ie r s su r un programme précis, elles permettent de faire face par l’interdisciplinarité et la coopération fonctionnelle à des taches complexes, qu’aucune administration ne pourrait à elle seule assurer ; échappant au carcan bureaucratique. L’ob jec t i f d ’une te l l e a d m i n i s t r a t i o n d a n s la conquête de l’arrière pays est de corr iger les déséqui l ibres l iés au développement qui entrave le développement en garantissant par la planification une répartition efficace, équitable, intégrée et jud ic ieuse dans la mesure du possible des ressources humaines, des activités productives, des équipements, des infrastructures et des moyens matér ie ls sur l’ensemble du territoire national en intégrant dans notre polit ique l ’équité territoriale, le patriotisme, la t ransparence et la justice sociale pour que réussissent et gagnent nos localités. La reconquête de l’arrière p a y s p r o c è d e d e l a décentralisation, en ce sens qu’elle permet d’accorder plus de prérogatives aux r e spo n sab l es l oca u x pour que ceux-ci sous l’œil vigilant du pouvoir judiciaire s’approprie des lev iers de commande pour activer la solidarité nationale (péréquation), corriger les inégalités de développement, améliorer l e cad re de v i e des populations et relever le défi de la revitalisation et le renforcement des forces productives dans nos douze départements. Ainsi par une politique de reconquête de l’arrière pays, nous allons donner aux filles et fils du Congo Brazzaville, grâce à leur amour du travail, les conditions de vie dignes et modernes. Toutes les politiques doivent viser à donner la priorité au Congo dans le patriotisme, la transparence et la justice sociale.

Ange Marie MALANDA

Collectivités locales et reconquête...

A n c i e n fonctionnaire au bureau de l’Unesco à Kinshasa, le député nommé de Banda dans le département du Niari (l’homme n’a jamais remporté une seule élection dans sa circonscription), Justin Koumba n’a rien assimilé des principes de rigueur e t de t ranspa rence q u i c a r a c t é r i s e n t l’organisation onusienne.Il gère la chambre basse du parlement congolais d a n s u n e o p a c i t é déconcertante. Moins visible à son bureau du 6è étage du palais des congrès où il ne vient que pour recevoir ses hôtes, l’homme passe le clair de son temps entre Paris et Pointe-Noire. A pe ine a- t - i l ouvert ou clôturé une session de l’Assemblée, le voilà dans un Boeing d’Air France pour Paris, pour un séjour de plusieurs semaines dans un grand palace. Chacun de ses multiples déplacements privés, mais érigés en mission d’Etat, est une véritable saignée pour les finances de l’Assemblée : pas moins de 100 millions FCFA sont dépensés. Son épouse qui n’est ni parlementaire, ni membre

Lu pour vous: Turbulences à l’assemblée

Le président Justin Koumba «soupçonné de tout bouffer» Dans l’histoire du parlement congolais, notamment de l’Assemblée nationale, Justin Koumba est celui qui aura battu le record de longévité à la tête de l’institution. Cinq ans passés à la tête du Conseil national de transition (de 1997 à 2002), il achève dans 2 ans, son second mandat de président de l’Assemblée nationale. Preuve sans doute de sa maîtrise et de sa bonne gestion des affaires publiques. On est tenté de le croire. Et pourtant, dans les couloirs du palais des congrès, tous, députés comme collaborateurs se plaignent de sa gestion.

de son cabinet voyage - avec un ordre de mission - aux frais de l’Assemblée n a t i o n a l e . P o u r s e s déplacements à l’intérieur du pays, Justin Koumba n’a aucune préférence pour les compagn ies nationales. C’est à bord de jets privés loués par l ’Assemblée nat ionale qu’il aime voyager. Une gabegie qu’aucun président de l’Assemblée avant lui ne s’est rendu responsable. Au comportement sulfureux, Justin Koumba est un personnage sans cœur. Un regard bienveillant vis-à-vis d’un collaborateur en détresse, est une idée qui

n’a jamais traversé sa tête. Pour l’achat des véhicules des députés en 2013, il avait prévu dépenser la coquette somme de 10 milliards FCFA. Une commande surfacturée qui a éveillé l’attention du ministre des finances, Gilbert Ondongo qui, après contre-expertise, ramena le montant à moins de 3 milliards FCFA, brisant ainsi le rêve du président de l’Assemblée nationale de se mettre plusieurs milliards de FCFA dans les poches.En fin d’année et depuis plusieurs législatures, l e s d é p u t é s e t l e personnel de l’Assemblée nationale perçoivent un intéressement. Tout comme leur est versée une prime à l ’ occas ion du vo te du budget de l’Etat. Au cinquième mois de l’année 2015, les députés et le personnel n’ont que leurs yeux pour pleurer. L’argent nécessa i re , pou r tan t décaissé par le trésor public, d’après certaines indiscrétions, a pris des des t ina t ions connues des seuls présidents de l’Assemblée, du premier questeur et du directeur financier de l’institution.Les f ins de mois sont des périodes de stress à l’Assemblée nationale. Alors que la Chambre sœur

a toujours débuté la paie des émoluments des sénateurs et des collaborateurs à bonnes dates (souvent le 25 du mois), à l’Assemblée nationale, c’est l’incertitude, surtout pour ceux qui sont payés à la banque. Les émoluments sont payés avec un retard parfois de deux semaines. Ce qui alimente les rumeurs selon lesquelles, l ’argent est d’abord fructifié par des placements réalisés auprès de libanais et autres initiés, avant de servir à la paie.D o m m a g e q u e n i l a Cour des comptes, ni les services du contrôle d’Etat, moins encore l’inspection des finances, ne soient intéressés par la gestion des fonds alloués au parlement. Ce qui laisse cours à Justin Koumba de développer ses appétits budgétivores, en siphonnant en toute impunité les f inances publiques mises à disposition de son institution. Qu’à cela ne tienne. Là où ils ont contrôlé, ils n’ont jamais rien trouvé d’anormal. Ainsi va le Congo. Ainsi va le Chemin d’avenir.

EPM

La direction du Congrès Africain pour Progrès (CAP) s ’est réunie ce samedi 23 mai à Brazzaville. Cette réunion avait pour objectif, l’examen de la situation politique crée par les présentes consultations initiées par le Président de la république sur « la vie de la nation et l’Etat », ceci en lieu et place de la convocation d’un dialogue national inclusif attendu par toutes les forces vives de la nation Un tel dialogue aurait de construction ensemble un compromis s u r l e s c o n d i t i o n s permissives d’une élection p rés iden t i e l l e l i b re , transparente, équitable pour une a l ternance démocratique apaisée en 2016.La réponse du président d e l a R é p u b l i q u e procède manifestement d’une diversion. Cette manœuvre traduit de toute évidence sa volonté de s’enraciner au pouvoir. A CELA LE CAP N’A QU’UNE SEULE REPONSE :

L E B O Y C O T T E T

Congrès Africain pour le Progrès (CAP)Sa déclaration sur les consultations politiques

L’APPEL A LA VIGILANCE DE TOUT NOTRE PEUPLE.

LE CAP DIT NON AU CHANGEMENT DE L A C O N S T I T U T I O N , NON AU REFERENDUM, A U 3 e M A N D AT D U P R E S I D E N T D E N I S SASSOU NGUESSO, OUI A L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE EN 2016.

FAIT LE 23 MAI 2016

Une conférence de presse a été organisée

dans un hîôtel de la place où ont pris

l’ensemble des parti politiques du FROCAD

qui lutte pour le non changement de la

constitution.Christophe

MOUKOUEKE et Jean ITADI, tous

deux membres de l’opposition, ont

réaffirmé leur volonté contre le changement

de la constitition du pays. Pour eux, le pays

coure beaucoup de risque au regard de sa

mauvaise gouvernance. Gouvernance politique,

sociale et culturelle

Page 10: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

10La diversité d’opinions fait jaillir la vérité GRIgriffe La griffe N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015

Ce thème t rès capital prouve à suffisance que cette Union est dans la démocratie véritable au Congo-Brazzaville. Ce mouvement met en exergue l’application des lois, contrairement aux partis politiques congolais qui mettent cette expression démocrat ique sous le coude. A cette session prendront part toutes les sensib i l i tés pol i t iques des deux fédérations qui fondent ce mouvement à savoir la fédération des femmes et la fédération des jeunes ainsi que le bureau exécutif et les délégués des douze départements. Il sied de signaler q u e l ’ U n i o n p o u r l e Mouvement popula i re (UMP) est parmi les grands partis du Congo au regard de sa représentativité. L’UMP est en effet représentée dans la moitié des douze départements du Congo. A cette 8e session ordinaire, il sera question d ’adopter le p r inc ipe devant conduire vers les primaires. Une expression démocratique qui sera nouvelle au Congo quand on sait que pour la majorité des partis politiques dans ce pays, cette pratique est étrangère. L’Union pour un Mouvement Populaire sera le premier parti politique à user de cette stratégie pour présenter à l’élection présidentielle de 2016 un candidat préalablement c h o i s i p a r t o u s l e s membres. Il sied de signaler

L’Union pour un Mouvement Populaire en session ordinaire

Plus de 2000 délégués sont

L’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) que dirige Elvis Okombi Tsalissan organise du 28 Mai au 4 juin 2015, la 8e session ordinaire de son bureau politique sous le thème « Vers un candidat du Centre à la présidentielle de 2016 »

que les actions de cette organisation prennent de plus en plus d’ampleur, son positionnement sur l e p a y s a g e p o l i t i q u e congolais se conforte et ses convictions sont également perceptibles au regard de son jeu démocratique. A l ’ o r é e d e l a présidentielle de 2016, il est également probable que tous les partis politiques s’organiseront pour faire face à cette échéance électorale. « Au regard des résultats des élections locales qui font de notre parti la première force politique de la composante centriste de notre pays, nous avons de plus en plus d’intérêt à crédibiliser notre action en constituant une vraie dynamique de rassemblement centriste au tou r des é lec t i ons présidentielles » a dit Alevis Okombi Tsalissan.Cette 8e session ordinaire est donc l ’occasion ou jamais de lancer un appel à tous les partis du centre de doubler les efforts pour maintenir le cap à l’image du résultat glané pendants les élections locales. Au moment où nous mettons sous presse, l es o rgan i sa teu rs de cette 8e session ont déjà accueilli les délégations de l a Sangha , de l a Bouenza, du Kouilou et des plateaux. Les délégations d’autres départements sont attendues dans les prochains jours.

Daniel Bazébita

DROITS DES RÉFUGIÉS ET DES

MIGRANTS

P l u s d e 179 000 étrangers de RDC, dont des réfugiés et des demandeurs d’asile, ont été renvoyés de force dans le cadre de l’opération policière Mbata ya Mokolo. Certains ressortissants de RDC restés sur le terr i toire sont entrés dans la clandestinité par peur d’être expulsés. L’opération policière, conduite dans toutes les villes du pays et selon toute apparence pour lutter contre l’immigration irrégulière et la criminalité, visait en particulier les Congolais de RDC.

LIBERTÉ D’EXPRESSION

L a l i b e r t é d’expression, y compris la liberté de la presse, f a i s a i t l ’ o b j e t d e restr ic t ions sévères, notamment au sujet des projets de modification de la Constitution visant à permettre au président Nguesso de briguer un troisième mandat. Des journalistes o n t é t é v i c t i m e s d e m a n œ u v r e s d e h a r c è l e m e n t e t d’intimidation de la part de la police et des autorités l o c a l e s . C r a i g n a n t pour leur sécurité, les défenseurs des droits humains hésitaient à dénoncer les atteintes aux droits humains impliquant des fonctionnaires haut placés. Le 26 septembre, le journaliste camerounais Elie Smith a été expulsé du Congo après avoir é t é a c c u s é p a r l e ministre de l’Intérieur d ’« actes et propos séditieux et subversifs » e t d ’ « i n t e l l i g e n c e avec des puissances é t rangères œuvran t contre les intérêts de la République du Congo ». Des organisations locales de défense des droits humains ont soutenu que cette expulsion avait un caractère politique.Le 23 septembre, la journaliste indépendante Sadio Kanté a dû quitter le Congo après avoir é t é accusée , en t r e autres, de séjour illégal dans le pays. El le a réfuté l’ensemble des allégations prononcées à son encontre.LIBERTÉ DE RÉUNIONLa liberté de réunion pacifique, en particulier pour les syndicats et les opposants pol i t iques supposés ou déclarés du gouvernement , a fait l’objet de sévères

Le Congo jugé mauvais élève par les institutions internationalesVoici le rapport alarmant (2014 / 2015) d’Amnesty International

De graves violations des droits humains, y compris des viols et autres violences sexuelles, des arrestations et des placements en détention arbitraires, des recours excessifs à la force, des tortures et d’autres mauvais traitements ont eu lieu, notamment pendant une vague d’expulsions forcées qui a visé des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC). La liberté d’expression, d’association et de réunion était soumise à des restrictions.

restrictions pendant l’année. Le 4 novembre, une réunion politique organisée à Brazzaville, au domicile de Clément Mierassa, l’un des chefs de l’opposition et président du Parti social-démocrate congolais, a été dispersée lors d’une descente de police. Des témoins ont déclaré que certains participants avaient été frappés. La police a procédé à une trentaine d’arrestations.

ARRESTATIONS ET DÉTENTIONS

ARBITRAIRES

P l u s i e u r s c a s d ’ a r r e s t a t i o n s e t d e placements en détention arbitraires ont été signalés en marge de l’opération Mbata ya Mokolo qui ciblait les Congola is de RDC, y compris des réfugiés et des demandeurs d’asile résidant légalement au Congo. Des membres des partis d’opposition, des syndicalistes et leurs proches ont souvent fait l’objet d’arrestations et de placements en détention arbitraires. Le 4 janvier, la police a interpellé Tamba Kenge Sandrine et ses quatre enfants. Ils ont tous été libérés le jour même sans inculpation. Le policier était venu arrêter Kouka Fidèle en raison de ses activités syndicales, mais a interpellé à sa place son épouse et ses enfants. Craignant d’être placé en détention, Kouka Fidèle a passé plusieurs mois dans la clandestinité. J e a n - B e r n a r d Bossomba « Saio », un réfugié de RDC, a été arrêté le 22 mai et détenu dans les locaux de la police nationale de Brazzaville jusqu’au 22 juillet. Aucune charge officielle n’a été retenue contre lui. Cet ex-membre de l’armée de RDC a déclaré qu’il craignait pour sa sécurité s’il était renvoyé dans son pays

VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES

En sep tembre , Amnesty International a reçu des informations indiquant que des policiers congolais violaient des femmes, y compris des réfugiées et des demandeuses d’asile. À la fin de l’année, les autorités ne semblaient avoir pris aucune mesure pour enquêter sur ces allégations. Une pet i te f i l le de cinq ans a été violée, apparemment par des policiers ; ses proches ont rapporté que des fonctionnaires l’avaient enlevée de chez elle, à Brazzaville, au milieu de la

nuit, emmenant avec eux d’autres membres de la famille. La fillette a d’abord été séparée du groupe, puis toutes les personnes enlevées ont été contraintes de monter à bord d’un ferry en partance pour Kinshasa, en RDC. À son arrivée à Kinshasa, l’enfant a été conduite à l’hôpital, où le viol a été confirmé. E n s e p t e m b r e , d e s chercheurs d’Amnesty International ont adressé la petite fille à un centre médical spécialisé pour qu’elle bénéficie de soins et d’un accompagnement p s y c h o l o g i q u e supplémentaires.

IMPUNITÉ

D e s p o l i c i e r s soupçonnés d’avoir commis de graves violations des droits humains ont continué de jouir de l’impunité. Des soldats congolais accusés d’avoir gravement attenté aux droi ts humains, y compris d’être responsables de disparitions forcées alors qu’ils faisaient partie des forces régionales de

maintien de la paix en République centrafricaine, n’ont été visés par aucune enquête. E n m a i , l e s autor i tés ont annoncé que 18 policiers impliqués dans des violations des droits humains perpétrées pendant l’opération Mbata ya Mokolo avaient été s u s p e n d u s d e l e u r s fonctions. Il n’a pas été possible de déterminer clairement si la mesure de suspension était toujours en vigueur à la fin de l’année ni si une enquête avait été diligentée pour établir la responsabilité de ces policiers. En juin, l ’Union africaine a déclaré qu’elle allait ouvrir une enquête sur les accusations portées con t re des membres congolais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), s o u p ç o n n é s d ’ ê t r e impliqués dans la disparition forcée, le 24 mars, d’au moins 11 personnes en République centrafricaine. À la fin de l’année, aucune enquê te ne semb la i t toutefois avoir démarré.

Du nouveau à l’Imprimerie SKOTTA

Impression de tous vos documents administratifs

Entête de lettres, fiches, fichettes, vignettes, posters,

boites à images, étiquettes, affiches, diplômes, registres, ordres de missions,

blocs ordonnanciers, impression des brochures : revues, magazines,

journaux, rapport d’activités, conception des logos, reliure pour tout types

de documents

Nos contacts : Arrêt Sénégalais - SANGOLO

Brazzaville-Congo

Téléphones :066396975 / 055213949

Visitez-nous, vous ne serez pas déçus

La solution à tous vos soucis d’impression

De savoir-faire à vous plaire

Vous avez des suggestions, des analyses, des commentaires sur des sujets politiques, économiques, culturels et sportifs.

Pensez à LA GRIFFE, le journal ouvert pour la publication

de tous les sujets du monde.

Page 11: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

11La diversité d’opinions fait jaillir la vérité LUMIERE La griffe N° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015

Drôle de pays : Une chronique de Patrick Eric MampouyaÇa se passe chez nous

Les légendes du Congo par Elvis NGATSE Le pays

des pervers Narcissiques

A Oyo, un homme se transforme en boa dans sa baignoire

Suite page 12

Dans le cadre de son travail, il se déplace souvent avec le Président de la République. C e d e r n i e r , originaire de cette contrée, s’y rend plusieurs fois dans l’année. Pour méditer, déposer des gerbes de fleurs sur les tombes de ses parents décédés, enterrer les morts, célébrer les mariages et les retraits de deuil. A l’occasion de ces différentes cérémonies, p lus ieu rs cour t i sans investissent cette ville de 10.000 habitants, située à plus de 400 kilomètres au nord de Brazzaville, pour renouveler leur allégeance, au Président de la République. Cette localité, voit sa population passée du simple au double, lorsque le Chef de l’Etat s’y rend. L e problème d’hébergement dans ces conditions, se pose avec acuité. Et tous ceux qui à Oyo, ont une maison, deviennent le temps d’une manifestation, de véritables petits dieux. Monsieur Elenga le savait. Et très tôt, il avait su qu’en investissant dans la construction d’une maison à Oyo, cela devait lui rapporter énormément un jour où l’autre. Ce qui ne s’est pas dément i avec le temps. Il accueillait jusqu’à 20 personnes dans sa vi l la d’Oyo, pour des nuitées plus chères qu’à Brazzaville ou Pointe-Noire, lors des descentes du Chef de l’Etat. Monsieur Elenga, avait pris soin d’aménager dans sa concession, un studio tout confort. Avec une vue majestueuse sur le fleuve Alima. Sa maison était par ailleurs un cadre idéal, pour prolonger les nuits festives d’Oyo, et de la ville voisine d’Edou. L e s f i l l e s d e petites vertus, qui font généralement parties des délégations venues de Brazzaville, profitent des manifestations organisées par les tenants du pouvoir dans cette bourgade, pour monnayer leurs charmes. Et lorsqu’e l les sont nombreuses, il arrive que certaines ne trouvent pas de « preneurs », et chôment sans savoir où loger. C’est ce qui est arrivé à Martine, à l’occasion d’un mariage célébré à Oyo. Le soir de la cérémonie de

Monsieur Elenga, évolue dans l’administration de la Présidence de la République à Brazzaville, depuis novembre 1997. Natif de la localité d’Oyo, dans le

département de la Cuvette, dans la partie septentrionale du Congo, il a érigé là-bas, une somptueuse villa.

mariage de N et O, Martine se retrouve seule. Elle n’a pas trouvé de « preneur » et croise le chemin de Monsieur Elenga qui propose de l’héberger. Ce que Martine accepte sans la moindre hésitation. Sur place à la villa, Monsieur Elenga a sorti le grand jeu. Il a disposé le barbecue, et placé dessus les Malagwa, ce poisson que la plupart des ressortissants du nord Congo apprécient ; le Kounda, en français la tortue, qui attendait tranquillement à l’étouffée dans une marmite près du feu ; le Mopongo pimenté, un autre poisson qui donne des vertiges aux natifs du nord Congo. Après le temps de cuisson, la table est dressée et Martine qui n’a pas pu monnayer ses charmes ce jour-là, a finalement trouvé un homme généreux, qui lui offrait un toit et un repas de fête. Jus te après le repas, Monsieur Elenga installe Martine dans son studio, et l’ayant conseillé de dormir habillée, lui a rassuré qu’il passerait la nuit dans le canapé. Sans manquer de lui prévenir, qu’étant diabétique, il fera plusieurs tours aux toilettes la nuit, afin de faire pipi. Le sommeil était doux, malgré les pas de Monsieur Elenga qui déchiraient le silence de la nuit, pour marquer ses vas-et-viens aux toilettes. Il faut dire que Martine voulait pousser plus loin la relation. S o n s o u h a i t , é t a i t q u e M o n s i e u r Elenga s’intéresse à elle sexuellement cette nuit. C’était le gage pour elle, de ne pas repartir bredouille à Brazzaville. Ce qui fait que son sommeil n’était pas profond. Monsieur Elenga entre le canapé et les toilettes.Ce dernier, après plusieurs tours, en fera un autre, qui sera plus long que les précédents. Sans s’inquiéter, Martine attendait que le désir se déclenche auprès de son logeur, afin qu’elle cède à ses avances, et obtienne ce dont elle rêvait. Mais ce nouveau tour de Monsieur Elenga dans les toilettes, était inconsidérément long, et Martine a commencé à

se demander ce qui n’allait pas. Quand au bout d’une heure, les bruits pareils à ceux d’une vague, se font entendre dans la chambre, venant des toilettes. Au début, Martine a cru que Monsieur Elenga se lavait. La persistance des sons de flots d’eau venus des toilettes a commencé par la déranger. Elle se leva du lit et se dirigea vers les toilettes. Devant la porte, elle appela son bienfaiteur pour savoir ce qui se passait. Demeurée sans réponse, elle insista et n’ayant toujours pas de suite et le bruit des vagues allant grandissant, elle décida d’ouvrir la porte. Là, elle découvre un rare boa qui se retournait dans l’eau de la baignoire. Prise de panique, elle quitte le studio et court dans tous les sens, non sans réveiller au passage les occupants des chambres de la villa de Monsieur Elenga. Stoppée dans sa course par les gardiens de la villa, elle explique ce qu’elle vient de voir. Rassurée par la présence des gardiens et des hôtes de la villa, Martine refait le chemin de retour en leur compagnie, vers le studio au boa. Avant d ’a r r iver au studio, grande est leur surprise de voir Monsieur Elenga sortir de ce 20 m², et sur un ton menaçant, prier Martine de libérer les lieux. Dans la nuit noire d’Oyo, Martine se retrouve dehors et troublée par tout ce qu’elle venait de voir, elle pique une crise d’angoisse et trouve la mort quelques minutes plus tard, non loin de l’artère principale de cette ville. Sa dépouille est ramenée le lendemain à Brazzaville. On n’a jamais su qui de Martine et de Monsieur Elenga avait raison. Ce qui est vrai, Martine est morte après avoir vécu une expérience des plus mystiques à Oyo.

Elvis Ngatsé

L a p a r o l e p e u t auss i cons t i t ue r une observation plus ou moins subjective des faits, ou encore être la formulation d’une demande. Elle permet aussi de témoigner d’un changement de conception du monde ou de la société. L’utilisation d’une langue ou le choix des mots n’est pas neutre parce que le langage structure la pensée. La parole est depuis longtemps physiquement mémorisée sur des supports divers, d’abord par l’écriture dont la date d’apparition est un repère en histoire. Depuis, des nouveaux supports ont fa i t leur apparit ion, notamment avec le développement des supports électroniques et audio-visuels.Chez le congolais il en ait tout autre, le congolais aime parler ou plutôt le congolais aime s’entendre parler ; peut lui importe ce qu’il dit, l’essentiel est qu’il parle. Le congolais est extrêmement narcissique, il aime utiliser et jouer avec les beaux mots, composer des belles phrases qui riment, même si au finish ces phrases ne veulent rien dire. Chez tous les peuplades du monde les virtuoses de la langue et des mots sont élevés au rang d’artistes, ceux-ci sont capables d’exprimer avec des mots simples les désirs, les sentiment et souhaits de leur concitoyens ; dans une cer ta ine mesure, on pourrait qualifier tous les congolais d’être des artistes sauf que chez les congolais, cette capacité à savoir jongler avec les mots est complétement dévoyer pour étourdir l’autre ou les autres afin d’assouvir leur besoin narcissique de reconnaissance.Le congolais à beaucoup

La parole est le propre de l’homme dit-on, tous les animaux de la terre communiquent mais, on n’a pas encore d é m o n t r é q u e l e u r langage est aussi élaboré que celui de l’homme. La parole est le langage ar t icu lé symbol ique de l’humain destiné à communiquer la pensée, el le est à distinguer des communications orales diverses, comme les cris, les alertes, l e s g é m i s s e m e n t s qui sont des moyens d’expressions. La parole p e r m e t d ’ e x p r i m e r l e s b e s o i n s , l e s pensées, les sentiments, les souffrances, les aspirations, du locuteur.

d’admirat ion pour les p res t i d ig i ta teu rs , l es fabulateurs, ceux qui savent jouer avec les mots pour raconter des histoires, décrire le quotidien et surtout faire rêver à tel point que tout les congolais se racontent des belles histoires abracadabrantes à longueur de journée. Ici, porter un vêtement ne suffit pas, il faut en plus bien raconter ou décrire ce qu’on porte, comme des grands enfants (regarde moi comme je suis beau et bien habillé) ; les faits et les actes ne sont pas indispensables, ce qui importe c’est ce qu’on dit et ce qu’on paraît être. Chaque congola is se prend pour un artiste, cette caractéristique explique auss i le fa i t que les pasteurs des églises de réveil qui vous promettent le paradis contre un peu de votre argent ont beaucoup de succès au Congo, certains politiciens élever au rang d’idoles ne sont pas ceux qui brillent par leurs réalisations mais plutôt par leur capacité à paraitre et à raconter des belles histoires (les beaux parleurs).En effet, ici le mensonge n’est pas vraiment le mensonge puisque tout le monde ment allègrement à tout monde sans s’en rendre conscience. La plupart des congolais ne tiennent jamais leurs promesses, ils mentent beaucoup inconsciemment comme des grands enfants, ils font des promesses à tout le monde, ils vous rassurent avec des conneries du genre «ça va aller» ou encore «ne t’inquiète pas», ce qui signifie en vrai «DIEU POURVOIRA», ils vous mettent en confiance pour vous endormir et, le temps que vous reprenez vos esprits, ils sont déjà entrain de vous raconter une autre belle histoire encore plus rocambolesque. Comme tous les roublards, les congolais ne sont pas travailleurs du tout, i ls aiment l’argent facile et tout ce qui va avec, convaincu qu’ils sont que leur tour arrivera de rouler carrosse avec la grâce de Dieu. Si j’étais Dieu, je n’écouterais même pas ce peuple de médiocre à qui la nature a déjà tout donné mais qui en veut encore plus alors qu’il y a des pays et des peuples qui n’ont même pas le minimum vital. Pour vous en convaincre, essayez donc de donnez un rendez vous à une heure précise à un congolais et vous entendrez toutes les histoires qu’il va vous

raconter pour éluder sa mauvaise éducation de ne pas être arrivé à l’heure dite. A u C o n g o , t o u s l e s commerces de gros ou de détail sont tenus par les ouest africains talonner depuis peu par nos frères chinois, pendant les fêtes de musulmans, tous les commerces sont fermés, impossible de s’acheter le moindre pain, et c’est comme ça depuis des années, et cela n’offusque personne, à peine quelques grognements, en tout cas aucune mesure sérieuse pour que le congolais investisse ce domaine majeure de l’économie. Avec le congolais on peut se demander si la bêtise est acquise, innée ou génétique…L e c o n g o l a i s à u n e aversion quasi maladive du travail manuel, quand sous d’autres cieux on rêve d’être médecin, fermier, ingénieur, chef d’entreprise ou footballeur, le congolais lui ne rêve que d’une seule chose : devenir fonctionnaire d’un état qui pourtant ne fonctionne pas. Ici le fonctionnaire jouit d’une reconnaissance sociale et de la fierté de sa famille même s’il est mal rétribué. D’ail leurs, l ’état est le premier employeur du pays. Il m’a été rapporté le cas d’un recruteur de la fonction publique qui avait été obligé d’embaucher toute la famille de sa bien aimée pour la séduire, et ce n’est pas un gag. Alors un conseil, si vous avez affaire à un congolais, ne lui laissé jamais le temps de se retourner, mettez le tout de suite à l’épreuve, exiger du concret, des actes, des faits et là vous verrez qu’il va perdre ses moyens et va finir par ne plus vous fréquenter, comme pour un enfant, la seule défense pour les fabulateurs et les roublards reste la fuite.Tous les congolais, du plus vieux au plus jeune, du plus pauvre au plus r i che , du p lan ton au p l u s h a u t m a g i s t r a t du pays fonct ionnent ainsi. L’irresponsabilité et le recours aux boucs émissaires sont la règle. C’est toujours la faute à pas de chance ou à autrui. Cela permet de ne jamais se remettre en cause et surtout de ne pas écorner son narcissisme (je suis et je reste le plus beau, le plus brillant).Ailleurs la parole a une

Lisez et faites lire La GRIFFE

Page 12: Les autorités politiques tuent pour se maintenir au Lagriffedata.over-blog-kiwi.com/1/47/60/68/20150607/ob_ee46dc_la... · 2015-06-07 · dant et après son mandat. ... pendant une

Suite de la page 11

Directeur de la Publication: Sébastien Patrick DZEBA, Rédacteur en chef : Robert GalliardSecrétaire de la Rédaction : Daniel Bazébita Saisie et mise en page: Samuel BADIANGANA

Rédacteurs: Ghys Corel Diangani, David wa Davidi, Jean Jacques Kan-ga Munwa, Robert Gaillard, Daniel Bazébita, Murielle OssiéCommercial: Sillas Ouassa

Correspondants: France: Pap GomSiège temporaire: Quartier La Base-Brazzaville

Tél: 05526 88 05/06639 76 63e-mail: [email protected]écépissé: n° 407/C-06

grande importance, elle équivaut à une signature ou même à un pacte sur plusieurs générations ; chez certains peuples, un signe, un simple geste peut sceller un accord valant plusieurs milliards et à contrario, le non respect de la parole peut valoir la mort. Pour ceux qui savent s’en servir, la parole à un pouvoir. Ma Parole crée l’Autre. Je peux faire l’Autre comme on fait des garnisons, des disciples ou des fidèles tous bien alignés dans mes systèmes. Je peux faire l’Autre comme on fait des exclus, des marginaux, contre qui j’appellerai les policiers. Ma parole peut aussi faire de l’Autre un Homme. Je crée l’Autre, mais c’est lui qui me fait exister, car la relation est toujours une parole dépossédée. La parole de l’Autre peut me construire. Dans la paro le, nous sommes toujours trois. Toi qui me parles, moi qui t’écoute et la Parole qui est aussi Quelqu’un.Chez le congolais hélas, la parole ne construit pas ; la méfiance est la règle, la confiance l’exception, les intel lectuels et les plus hautes autorités sont passé maîtres et experts dans l’art du camouflage, de la manipulat ion et du mensonge auprès d e s o r g a n i s a t i o n s internat ionales, rouler l’autre dans la farine est perçu dans l’inconscient collectif congolais comme une prouesse fantastique, mieux, une valeur cardinale. Ceux qui deviennent riches spontanément sont perçus comme des héros, idem pour les plus grands malfrats de la République qui ne se font jamais prendre.Aucun chiffre, aucune donnée statistique sur le Congo mise au point par les autorités congolaises n’est conforme à la réalité, même le nombre exact des congolais est sujet à caution malgré les nombreux r e c e n s e m e n t s . P i r e encore, l’histoire récente du Congo Brazzaville est truffée de mensonges, d ’ a p p r o x i m a t i o n s e t d ’ i n e p t i e s q u i s o n t enseignés aux élèves et aux plus jeunes par ceux là même qui ont vécu les évènements et qui savent pourtant qu’ils transmettent des bobards. Drôle de pays hein ? Je vous l’avais dit que c’est vraiment un drôle de pays.Tel Narcisse lui même, les congolais dépensent beaucoup d’énergie dans le paraître alors qu’i ls gagneraient plus à se

laisser voir tel qu’ils sont ; «je paraît, donc je suis». Ici, chacun s’appelle par sa fonction, son titre, son grade ou son diplôme ; pour ceux qui n’en on pas, ils se les fabriquent. Il est courant d’entendre des personnes être nommés par des acronymes du genre : « Madame la Particulière, monsieur le vice Président, monsieur l ’honorable, madame la vénérable, monsieur le Directeur Général (DG), ou encore monsieur le DCM pour le Directeur commercial et marketing ». La fonction est plus importante que le patronyme et pour ceux qui n’ont pas de fonction me diriez vous ? Ceux qui n’ont pas de fonction s’inventent des titres pour faire bien...Comme aux temps de l’esclavage, la soumission au chef «qui sait tout» et qu’on ne peut contredire est ici une marque de fabrique locale ; acquérir un statut ou donné l ’ impression qu’on en a un est ici une marque de réussite, alors tous les congolais veulent devenir chef en utilisant des stratégies compliquées ; on entend dès fois dire que tous les moyens seraient bons pour acquérir un statut et il y en a malheureusement qui ne se fixe aucune limite (fétichisme, maraboutage, prière nocturne, violence de toutes sortes etc…).L ’ i n t e l l i g e n t s i a , l e s intellectuels et surtout les autorités qui devraient être des exemples, des modèles de probité morale sont en fait des Pervers Narcissiques : Petit portrait du Pervers Narcissique dans lequel beaucoup de congolais pourraient reconnaître leurs connaissances, leurs chefs et leurs amis.Le Pervers Narcissique est un expert dans l’art du mensonge et de la manipulation, le Pervers Narcissique n’a qu’une réalité, LUI, il n’a pas la même vision du bien et du mal que la plupart des êtres humains. Toute la perfection de son art est la manipulation. Il est très rare que la victime s’en rendre compte, et cela même si elle est avisée ! Le mensonge est un art que le Pervers Narcissique a acquis dans sa plus tendre enfance, souvent pour tenter de correspondre à l’image que sa mère voulait de lui. En fait, c’est son mode d’expression et il peut fort bien ne pas s’en rendre compte et être «sincère» dans ses propos.I l e x c e l l e d a n s l ’ a r t d e s m e s s a g e s contradictoires, du discours

paradoxal, de telle sorte que, très vite la victime ne sait plus où elle se situe, quoi penser, elle est comme «engourdie» et se dit même bien souvent qu’elle est responsable de cette confusion. Le P e r v e r s N a r c i s s i q u e s’échappe ainsi habilement de toute opposition. Il utilise également des propos v a g u e s , a l a m b i q u é s et confusionnants pour enliser son interlocuteur et l’empêcher de réaliser la constante adaptation de ses propos. Le Pervers narcissique est incapable d’assumer la responsabilité de ses actes. Il retourne habilement la situation pour en rendre l’autre responsable. Et curieusement son habilité est telle que la victime doute de son propre bon sens et même de sa raison mentale.Le Pervers Narcissique évolue dans des affirmations, des menaces, des sous entendus suffisamment flous pour que la victime ne puisse récupérer quoi que ce soit pour le mettre en face de ses mensonges. L’art du manipulateur pervers trouve son paroxysme d a n s s e s d i a t r i b e s verbales qui ne laissent aucune chance à celui qui l’écoute et qui se retrouve c o m p l è t e m e n t n o y é . Le Pervers narcissique

est incapable de se remettre en question pour la bonne et simple raison qu’il n’a aucun problème (selon lui...). Le pervers narcissique est particulièrement atteint par une paranoïa nécessaire pour assurer une hyper v ig i lance quand à la préservation de l’image qu’il a de lui. C’est devenu pour lui une nécessité de survie.S a m y t h o m a n i e e t sa méga lomanie fon t partie des caractéristiques prédominantes et i l a bien souvent la capacité de vivre dans un double s y s t è m e d e v i e d e type schizophrénique. Lorsqu’il sent une résistance de la part de sa victime il peut devenir dangereux, violent voir meurtrier. Il va pousser la victime dans ses derniers retranchements en créant des situations c o m p r o m e t t a n t e s o u douloureuses n’hésitant pas a créer des mises en scènes qu’il retournera contre la victime. La victime risque alors de plonger dans la dépression qui peut aller jusqu’au suicide. Le pervers narcissique crée des «dossiers» , dans son esprit ou même plus concrètement, et cela bien avant qu’il n’y ai le moindre problème afin de pouvoir les utiliser en cas de besoin... Il anticipe instinctivement

Un sondage ou une enquête d’opinion est une application de la technique des sondages à une population donnée visant à déterminer les opinions probables des individus la composant, à partir de l’étude d’un échantillon de cette population.

Tous les mois, le journal La griffe vous donnera la possibilité d’émettre votre opinion sur une personnalité publique congolaise.

L’épreuve consiste à nous envoyer : votre réponse, votre sexe et votre âge par: e-mail : [email protected] ou par SMS au : 06 639 76 63.

H (pour les hommes) et F (pour les femmes)

Il suffit, par exemple, d’écrire: (Bonne: H 22 / F 55) ou (Mauvaise: H 25 / F 45)

Le journal La griffe publiera tous les résultats à savoir : le nombre de participants / le nombre de femmes / le nombre d’hommes / le nombre de bonnes opinions / le nombre de mauvaises opinions et la catégorie d’âge.

Les sondages du journal La Griffe

Pour la première épreuve de sondage : QUELLE OPINION AVEZ-VOUS DE

LA PREMIÈRE PERSONNALITÉ DE LA VILLE DE BRAZZAVILLE, MONSIEUR HUGUES NGOUÉLONDÉLÉ ?

Votre opinion à :

[email protected]

ou par SMS au :

06 639 76 63

les résistances que la victime montrera un jour ou un l’autre. Son mode de fonctionnement est totalement calculateur et de la manière la plus sombre qui soit. C’est un stratège de la pire espèce. Un traître pour qui tous les coups sont permis. Un sombre personnage qui continuera de détruire sa victime alors qu’elle est à terre en continuant de la détruire psychiquement, en la met tant par fo is dans l’incapacité de se défendre par la ru ine financière, en la laissant dans l’incompréhension

sociale et donc totalement seule face à sa perte.Si franchement ce portrait ne vous dit rien, alors vous ne connaissez pas le Congo...I l faut une armée de psychologue pour que les habitants de ce drôle de pays tournent à l’endroit comme dans les autres pays…

Le pays des pervers

Arrêt sur imageThomas SANKARA dans son

vivant. Il fut assassiné par celui qui fut son compagnon de lutte,

Blaise Compaoré pour le pouvoir. TRISTESSE !!!!!!

La liberté de la presse ne s’use que quand on ne s’en sert pas.

griffeN° 199 du 29 Mai au 7 juin 2015La