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R P U B L I Q U E F R A N A I S E
20
17
A N N E X E A U P R O J E T D E L O I D E F I N A N C E S P O U R
RAPPORT SUR LES AUTORITS PUBLIQUES
INDPENDANTES
NOTE EXPLICATIVE
Le Parlement a souhait introduire pour la premire fois dans la loi de finances pour 2012 un plafond dautorisation des
emplois des autorits publiques indpendantes (API) et des autorits administratives indpendantes (AAI) dont les
effectifs ne sont pas inclus dans un plafond dautorisation des emplois rmunrs par ltat (article 72 de la loi
n 2011-1977 du 28 dcembre 2011 de finances pour 2012).
Par amendement la loi de finances pour 2012, le Parlement a galement prvu qu partir du PLF 2013, le
Gouvernement prsente, en annexe gnrale au projet de loi de finances de lanne, un rapport sur les autorits
publiques indpendantes dotes de la personnalit morale et sur les autorits administratives indpendan tes dont les
effectifs ne sont pas inclus dans un plafond dautorisation des emplois rmunrs par ltat . (Article 106).
Tel est lobjet du prsent rapport.
Prcision mthodologique
Les informations prsentes ci-aprs correspondent aux rapports transmis par chaque autorit mis en cohrence avec
le projet de loi de finances pour 2017. Les projets de budget et de subvention N+1 sont prsents titre indicatif, leur
vote par les organes dlibrants des AAI et API ntant pas encore intervenu la date de parution du document.
TABLE DES MATIRES
Agence franaise de lutte contre le dopage AFLD 7
Autorit de contrle prudentiel et de rsolution ACPR 11
Autorit des marchs financiers AMF 25
Autorit de rgulation des activits ferroviaires et routires ARAFER 49
Conseil suprieur de laudiovisuel CSA 65
Haute Autorit de sant HAS 75
Haute Autorit pour la diffusion des uvres et la protection des droits sur internet HADOPI 109
Haut Conseil du commissariat aux comptes H3C 131
Mdiateur national de lnergie MNE 137
PLF 2017 7
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AGENCE FRANAISE DE LUTTE CONTRE LE DOPAGE AFLD
Agence franaise de lutte contre le dopage AFLD
PRSENTATION ENTIT
Cre par la loi n 2006-405 du 5 avril 2006 relative la lutte contre le dopage et la protection de la sant des
sportifs pour prendre la suite du Conseil national de prvention et de lutte contre le dopage et du Laboratoire national
de dpistage du dopage, lAgence franaise de lutte contre le dopage (AFLD) est une autorit publique indpendante
dote de la personnalit morale (article L. 232-5, I, du code du sport) et de lautonomie financire (article L. 232-8 du
mme code).
Elle a pour rle de dfinir et de mettre en uvre les actions de lutte contre le dopage, notamment en cooprant avec
l'Agence mondiale antidopage, avec les organismes reconnus par cette-dernire et disposant de comptences
analogues aux siennes (les organisations nationales antidopage) et avec les fdrations sportives internationales. Son
champ dintervention recouvre aussi bien les sportifs professionnels que les pratiquants amateurs et ses capacits
daction ont t rcemment accrues loccasion de la transposition en droit franais de la dernire version des
principes du code mondial antidopage. Le code du sport permet ainsi, dsormais, quune sanction dinterdiction de
comptition pour des faits de dopage soit assortie dun sursis partiel au cas o la personne condamne app orte une
aide substantielle la dnonciation de tiers impliqus dans de tels faits. De mme, le quantum des sanctions a t
renforc, les possibilits de contrle ont t tendues (contrle entre 6 heures et 23 heures dans tout lieu, y compris le
domicile du sportif) et a t inclus parmi les cas de mconnaissance de la rglementation antidopage le fait pour un
sportif davoir recours aux services dune personne antrieurement condamne, titre pnal ou disciplinaire, pour
violation de cette rglementation.
L'AFLD exerce ses responsabilits dans six domaines complmentaires : lorganisation des contrles antidopage ; les
analyses des prlvements ; le suivi des procdures disciplinaires incombant, selon le cas, aux fdrations ou
directement lAFLD, ainsi que, en corollaire, la dlivrance des autorisations dusage des fins thrapeutiques ; les
actions de recherche (dimension essentielle afin dassurer une volution permanente des procds danalyse et de
dtection) ; les actions de prvention ; enfin elle veille assurer une prsence internationale sur les questions de lutte
contre le dopage et conseille en tant que de besoin les fdrations sportives nationales et le Gouvernement dans la
lutte contre le dopage.
La gouvernance de lAFLD est principalement assure par son Collge, dont la composition reflte le caractre
pluridisciplinaire de la lutte contre le dopage : hauts magistrats, membres dsigns par lAcadmie des sciences,
lAcadmie nationale de pharmacie et lAcadmie nationale de mdecine, reprsentants du monde du sport (membre
du conseil dadministration du Comit national olympique et sportif franais, athlte ou ancien athlte de haut niveau,
membre du Comit national dthique).
Sa stratgie est dsormais dfinie de manire pluriannuelle (2016-2018), au travers dun plan daction qui met laccent
sur six objectifs majeurs :
le dveloppement de la recherche ;
la pleine exploitation des mthodes de dtection modernes, au premier rang desquelles figure le profil
biologique ;
lutilisation des facults ouvertes par le nouveau code mondial antidopage ;
lefficience accrue des contrles ;
lenrichissement des liens avec le monde sportif ;
le renforcement de la prsence de lAgence au plan international.
8 PLF 2017
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AGENCE FRANAISE DE LUTTE CONTRE LE DOPAGE AFLD
LMENTS CONSTITUTIFS DU BUDGET DE LORGANISME
(en milliers deuros)
Ressources Excution 2015 Prvision 2016 Prvision 2017
Ressources de ltat
- subvention de ltat 7 176 7 494 7 800
- ressources fiscales affectes
Autres ressources publiques
Ressources propres et autres 998 821 830
Total 8 174 8 315 8 630
Les prvisions de recettes pour lanne 2017 ont t effectues en se basant sur un niveau inchang du montant de la
subvention ministrielle, tel quil a t inscrit dans la LFI. Elles tiennent galement compte de la situation actuelle o la
perte daccrditation de plusieurs laboratoires antidopage trangers va continuer imposer une rpartition des besoins
danalyse dont lAFLD pourrait tirer profit.
(en milliers deuros)
Dpenses Excution 2015 Prvision 2016 Prvision 2017
Personnel 3 981 4 318 4 337
Fonctionnement 4 502 4 352 4 200
Intervention
Investissement 983 967 900
Total 8 484 9 638 9 437
Les montants prvisionnels indiqus pour 2016 sont repris du budget primitif pour 2016. Ils devraient tre
prochainement ajusts par une dcision budgtaire modificative tirant les consquences, notamment, doprations
majeures intervenues depuis le dbut de lanne tant dans le domaine structurel (dmnagement du sige de lAFLD
ou prolongation ncessaire de la location de matriels techniques au laboratoire antidopage, par exemple) que dans le
domaine oprationnel (caractre imprvisible de certaines oprations de contrles denvergure, augmentation du
volume danalyses ralises pour le compte de tiers, etc.).
PLF 2017 9
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AGENCE FRANAISE DE LUTTE CONTRE LE DOPAGE AFLD
CONSOLIDATION DES EMPLOIS EN FONCTION DANS LORGANISME
En ETPT Ralisation 2015
Prvision 2016
Prvision 2017
Emplois rmunrs par l'entit 62 62,8 61,4
- Agents titulaires de la fonction publique 3,7 2,4 1
Rpartition par catgorie (corps ou mtier) :
- Conseiller technique et pdagogique / domaine du sport
- Attach dadministration
- Ingnieur de police technique et scientifique
- Gardien de la paix
0,7
2
1
1,6
0,8
1
- Agents non titulaires de la fonction publique 57,3 58,6 58,6
- rpartition par type de contrat CDI, 46,4 47,1 47,1
- CDD 10,9 11,5 11,5
Autres emplois en fonction dans lentit, non rmunrs par elle (mises disposition)
1 1,8 1,8
LAFLD entend poursuivre ses efforts de matrise des dpenses de personnel dans un contexte budgtaire trs
contraint. Les prvisions mentionnes dans le tableau ci-dessus sont la date du prsent document, sagissant de
lanne 2016, et au 1er janvier sagissant de lanne 2017.
10 PLF 2017
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AGENCE FRANAISE DE LUTTE CONTRE LE DOPAGE AFLD
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
OBJECTIF : RENFORCER LE RESPECT DE LTHIQUE DANS LE SPORT ET PRSERVER LA SANT DES
SPORTIFS
INDICATEUR : Cot moyen global des contrles et des analyses anti-dopage
(du point de vue du contribuable)
Unit 2014 Ralisation
2015 Ralisation
2016 Prvision
(Jaune 2016)
2016 Prvision actualise
2017 Prvision
2017 Cible
Cot moyen global des prlvements et des analyses anti-dopage
630 623 603 593 - -
dont cot moyen global des prlvements anti-dopage
189 260 240 243 - -
dont cot moyen global des analyses anti-dopage
441 363 363 350 - -
Prcisions mthodologiques
Mode de calcul : Les donnes chiffres utilises ici comptabilisent des prlvements et non des contrles au sens strict (une mme opration de
contrle, gnre par un ordre de mission adress une personne agre, pouvant donner lieu plusieurs prlvements auprs dun ou plusieurs
athltes). Par ailleurs, compte tenu de leur trs faible impact en termes de volumes, par rapport au nombre global des prlv ements, il nest pas tenu
compte des prlvements relatifs au dpistage de lalcool et aux phanres. Enfin, il doit tre not que la baisse du cot moyen global des analyses
sexplique principalement par un effet de primtre : la charge financire reprsente par lacquisition et le transport des kits servant aux prlvements
tait impute sur lactivit analyses jusquen 2015. Elle lest, depuis, sur lactivit contrles .
PLF 2017 11
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
Autorit de contrle prudentiel et de rsolution ACPR
PRSENTATION DE LACPR
MISSION GNRALE
Lordonnance n 2010-76 du 21 janvier 2010, ratifie par la loi bancaire et financire n2010-1249 du 22 octobre 2010,
a cr une autorit unique charge de la supervision des secteurs de la banque et de lassurance, lAutorit de
contrle prudentiel (ACP) devenue lAutorit de contrle prudentiel et de rsolution (ACPR) par la loi de sparation et
de rgulation des activits bancaires du 26 juillet 2013. LACPR est en charge de lensemble des missions dagrment
et de supervision prudentielle des tablissements et organismes des secteurs de la banque et de lassurance. Elle est
en outre expressment charge de la protection de la clientle des tablissements soumis son contrle. En 2013,
elle a t charge de lvaluation et le suivi des mesures de prvention et de rsolution des crises bancaires ainsi que
la surveillance des modalits de sparation des activits utiles au financement de lconomie des activits
spculatives, nouvelles missions confies par le lgislateur dans le cadre de la loi de sparation des activits
bancaires.
Le statut et les missions de lACPR sont codifis aux articles L. 612-1 et suivants du code montaire et financier :
LAutorit de contrle prudentiel et de rsolution, autorit administrative indpendante, veille la prservation de la
stabilit du systme financier et la protection des clients, assurs, adhrents et bnficiaires des personnes
soumises son contrle.
cet effet, lACPR :
- dlivre les agrments et les autorisations prvus par la loi et la rglementation aux personnes soumises son
contrle ;
- exerce une surveillance permanente sur la situation financire et les conditions dexploitation des assu jettis,
notamment au regard des exigences de solvabilit et de prservation de la liquidit encadrant leurs activits ;
- contrle les pratiques commerciales, aux fins de protection de la clientle, des entits du secteur de la banque
et de lassurance, en veillant au respect par ces dernires, des dispositions lgislatives et rglementaires
comme des codes de conduite professionnels; pour cette mission, lACPR coopre avec lAutorit des marchs
financiers (AMF) au sein dun ple commun aux deux institutions ;
- prpare les normes prudentielles internationales et les met en uvre en assurant la convergence europenne
dans un contexte dvolutions rglementaires sans prcdent ;
- labore et met en uvre des mesures de prvention et de rsolution des crises bancaires destines protger
les dposants et limiter le recours au soutien financier public ;
- veille au respect des rgles relatives la sparation des activits utiles au financement de lconomie des
activits spculatives.
Fin 2015, le nombre dtablissements de crdit, dentreprises dinvestissement et dtablissements de paiement
assujettis au contrle de lACPR stablissait 817 dont 181 de type rseau, compagnies financires holding,
tablissements de monnaie lectronique, entreprises de marchs, socits de financement, de financement
dentreprises de marchs, de financement dtablissements de paiement, et entreprises mres de socits de
financement. Sagissant du secteur de lassurance (entreprises dassurances et de rassurance, institutions de
prvoyance et mutuelles du livre II du code de la mutualit), le nombre dassujettis stablissait quant lui 826 la
mme date. cette population sajoutent 177 changeurs manuels ainsi que les intermdiaires en oprations de banque
ou en services de paiement et les intermdiaires en assurance ou rassurance (38 000).
12 PLF 2017
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
Dans le cadre du mcanisme de supervision unique (MSU) des tablissements de crdit de la zone euro, la
supervision des groupes bancaires considrs comme importants est place sous la responsabilit directe de la BCE
laquelle lACPR apporte son concours, tandis que lACPR continue de superviser directement les autres
tablissements pour le compte de la BCE.
LMENTS RELATIFS LORGANISATION ET LA GOUVERNANCE
LACPR est une autorit administrative indpendante de nature collgiale dont les dcisions sont instruites et mises en
uvre par un secrtariat gnral (SGACPR). Cest une autorit dpourvue de la personnalit morale mais dont
lindpendance et la bonne gouvernance sont notamment garanties par :
- son organisation collgiale : un collge de supervision et un collge de rsolution composs respectivement de
19 et 6 membres, tous deux prsids par le Gouverneur de la Banque de France ;
- le statut de ses membres : parlementaires dsigns par la reprsentation nationale, magistrats proposs par les
hautes juridictions, personnalits qualifies et personnes dsignes en fonction de leur comptence dans le
secteur de la banque ou de lassurance ;
- lexistence dune commission des sanctions indpendante (6 membres diffrents du collge) ;
- son autonomie financire dans la limite du produit des contributions verses par les organismes soumis son
contrle ;
- son autonomie en matire dorganisation des services.
LACPR est une autorit adosse la Banque de France et bnficie ainsi, outre de l'expertise conomique et
financire de la banque centrale, de synergies quant aux moyens utiliss pour son fonctionnement. Cet adossement se
traduit de plusieurs manires, notamment :
- la Banque de France est lemployeur de tous les agents du secrtariat gnral de lACPR,
- lACPR utilise des moyens mis disposition par la Banque de France aux termes dune convention spcifique
de refacturation : locaux, infrastructures informatiques, formation ,
- lACPR dispose dun budget propre, annexe de celui de la Banque de France, aliment par des contributions
pour frais de contrle, qui sont recouvres auprs des organismes assujettis, intgralement affectes lACPR
et susceptibles dtre compltes par des dotations additionnelles de la Banque de France.
Pour laccomplissement de ses missions, le SGACPR sappuie sur 14 directions ddies aux agrments, au contrle
des banques et des assurances, au contrle des pratiques commerciales, la rsolution des crises bancaires, et aux
activits transversales de ses mtiers (tudes, affaires juridiques, affaires internationales). En 2016, afin dadapter
lorganisation de lAutorit lutilisation des innovations technologiques dans le domaine financier du fa it de
lmergence de nouveaux acteurs qui utilisent les technologies de l'information et de la communication (les FinTech),
un ple FinTech Innovation a t cr. Sa mission est dorienter les FinTech dans leurs dmarches dagrment ou
dautorisation et de coordonner les travaux de lACPR relatifs aux impacts de linnovation technologique dans la
banque et lassurance.
PRSENTATION STRATGIQUE ET DES ACTIONS
Dans la continuit de la dmarche entreprise en 2011, lACPR a labor pour lanne 2015 une srie d indicateurs
destins apprcier lefficacit de son action autour des axes stratgiques retenus pour le cycle 2012 -2015 : la
prvention des risques systmiques, le renforcement de la protection des consommateurs de produits financiers, le
confortement de linfluence de lACPR dans lUnion Bancaire Europenne, la contribution la rglementation du
systme financier et sa mise en uvre, loffre du meilleur service au meilleur cot en mobilisant le potentiel humain
de lACPR.
Les indicateurs dfinis par lACPR pour suivre sa performance ou valuer lavancement de ses actions dans le cadre
de sa stratgie sinspirent de la mthodologie de mise en uvre de la LOLF et permettent de mesurer lefficacit socio -
conomique de son action, la qualit du service rendu, et lefficience de sa gestion.
Pour mesurer lefficacit socio-conomique de son action, lACPR dispose dindicateurs qui permettent
notamment de suivre lexcution des programmes denqute et des actions de contrle permanent, de vrifier
la cohrence des programmes de contrle au regard des priorits dfinies par le Collge, et de mesurer
linfluence de lACPR dans le dispositif international de supervision.
PLF 2017 13
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
Pour mesurer la qualit du service rendu et des actions de lACPR, des indicateurs vrifient le respect des
dlais applicables, notamment pour linstruction des demandes dagrment et le traitement des suites des
enqutes, la transposition des textes et laccompagnement des assujettis dans le cadre des rformes
rglementaires, et la diffusion de linformation vers les organismes financiers ainsi quavec le public dans le
cadre de la politique de communication et daccompagnement que lAutorit sattache promouvoir afin de
favoriser une meilleure comprhension des normes applicables, de ses attentes et de ses actions.
Pour apprcier lefficience de sa gestion, lACPR dispose indicateurs qui mesurent notamment le
dveloppement des outils et des actions ddis au contrle de gestion et lassurance qualit .
PRSENTATION ET JUSTIFICATION DU CHOIX DES OBJECTIFS RETENUS
Les axes stratgiques retenus pour 2015 ont t dclins en objectifs oprationnels assortis dindicateurs
permettant de mesurer leur atteinte.
Ainsi, pour apprcier la contribution de lACPR la prvention des risques systmiques, les objectifs retenus ont port
sur la mise en uvre du dispositif de prvention et de gestion des crises bancaires instaur par la loi du 26 juillet 2013 ,
et sur le dveloppement danalyses sur les risques assurantiels et bancaires.
Pour mesurer les actions de lACPR visant renforcer la protection des consommateurs de produits financiers, les
objectifs suivis ont port sur :
le dveloppement du contrle des pratiques commerciales ;
l'information de la clientle des secteurs de la banque et de l'assurance.
Pour valuer le confortement de linfluence de lACPR dans lUnion Bancaire Europenne, les indicateurs retenus ont
port sur les objectifs suivants :
la participation au bon fonctionnement du MSU et du MRU, avec comme enjeu linfluence de lACPR dans
lUnion Bancaire Europenne ;
la bonne intgration des activits de contrle du SGACPR au sein du MSU, et la conformit de ses actions aux
attentes du MSU ;
la capacit mettre les agents de lACPR en condition de pouvoir travailler dans un cadre international.
Pour suivre la contribution de lACPR la rglementation du systme financier et sa mise en uvre, des indicateurs
ont port sur :
le confortement de linfluence de la France dans le dispositif international de rgulation afin d'intervenir en
amont lors de l'laboration des normes ;
le renforcement de capacit de l'ACPR dfendre les positions juges comme essentielles pour le secteur
financier ;
la contribution la mise en uvre des rformes rglementaires dans les domaines bancaires et assurantiels,
avec notamment Solvabilit 2.
Enfin, pour tre en mesure doffrir le meilleur service au meilleur cot, lACPR sest assign des objectifs visant
notamment vrifier la bonne utilisation de la contribution des assujettis.
La mesure de latteinte des objectifs ralise au titre de lanne 2015 est prsente au point 4 du prsent document.
14 PLF 2017
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
LMENTS CONSTITUTIFS DU BUDGET DE LORGANISME
Prambule :
Le budget 2016 prsent au comit daudit et au collge plnier en novembre et dcembre 2015 a fait lobjet
dune actualisation au cours de lt 2016.
Pour lexercice 2017, il est prcis que le collge de lACPR, comptent pour approuver le budget de lautorit
en application de larticle L 612-18 du code montaire et financier, na pas encore dlibr sur le budget
prvisionnel. Le projet de budget, intgr dans le processus budgtaire de la Banque de France en tant que
budget annexe de la banque centrale, sera examin et arrt en dcembre prochain.
Nanmoins, de manire tre en mesure de rpondre aux exigences de larticle 106 de la loi de finances pour
2012, les services de la Banque de France et ceux de lACPR ont procd, indpendamment du calendrier
budgtaire, des travaux destimation des charges et des recettes de l ACPR au titre de lanne 2017. Ds
lors, en labsence ce stade de dcision du collge de lACPR, dont on ne peut prjuger, les lments
communiqus ne peuvent en aucun cas tre considrs comme issus dun budget prvisionnel dment
approuv par les instances de dcision de lACPR.
RESSOURCES
(en milliers deuros)
Ressources Excution 20151 Prvision 2016 Prvision 2017
Ressources de ltat 0 0 0
- subvention de ltat - - -
- ressources fiscales affectes 184 664 189 162 187 150
Autres ressources publiques
Ressources propres et autres 5 133 3 900 4 500
Total 189 797 193 062 191 650
Les recettes de lautorit sont pour lessentiel constitues des contributions pour frais de contrle prvues larticle
L 612-20 du code montaire et financier auxquelles les personnes soumises au contrle de lACPR sont assujetties.
Elles reprsentent 98 % des ressources. La contribution acquitte par la Caisse des Dpts et Consignations - CDC -,
ne relevant pas de larticle L 612-20 du code montaire et financier, est classe dans Ressources propres et
autres . LACPR ne reoit aucune subvention verse par ltat.
La progression des recettes en 2016 rsulte pour lessentiel de laugmentation des contributions des tablissements du
secteur bancaire en proportion de lvolution de lassiette de leur contribution ainsi que du secteur assurantiel en lien
avec la progression des primes dassurance vie en 2015. Laugmentation du nombre des courtiers en assurance et en
rassurance et des Intermdiaires en Oprations de Banque et de Services de Paiement a galement contribu cette
volution mais dans une moindre proportion.
1 Une description dtaille de lexcution budgtaire 2015 est prsente dans le rapport annuel de lACPR, consultable sur inte rnet
PLF 2017 15
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
Donnes en en milliers d'euros Contributions
2015 (donnes relles)
Contributions 2016 (donnes
actualises)
tablissements de crdit et entreprises d'investissement 127 447 129 603
Organismes d'assurances (assurances, mutuelles et IP) 52 172 53 693
Intermdiaires en oprations de banque et en services de paiement 1 937 2 388*
Courtiers en assurance ou rassurance et associations de micro-crdit et IFP 2 932 3 301*
Changeurs manuels 176 177
Total 184 664 189 162
* Corriges des annulations de contribution correspondant des cessations dactivit
Le montant estim des autres recettes pour 2016 sinscrit en retrait par rapport lexercice prcdent en raison
principalement dune rvaluation la baisse de la contribution de la CDC.
Le montant des prestations refactures la Banque de France reste stable. Ces prestations correspondent aux travaux
de contrle raliss pour son compte par les agents du SGACPR (contrles relatifs au champ de comptence de la
Banque de France raliss par des inspecteurs lors de contrles sur place bancaires).
Sagissant de 2017, les premires projections laissent penser que le montant des contributions 2017 pourrait tre
lgrement suprieur (de moins de 4 M) au plafond de recettes mentionn dans le PLF 2017. Le total des recettes
pourrait ainsi stablir 191,7 M environ.
Complment dinformation : modalits de calcul des contributions pour frais de contrle par catgorie
dassujettis2
Le code montaire et financier fixe les modalits de calcul et le niveau des contributions pour chacune des catgories
de personnes assujetties. Trois arrts des 9 et 26 avril 2010 puis du 29 mars 2013 prcisent ces dispositions. Ils
fixent les taux, les montants des contributions minimales ainsi que ceux des contributions forfaitaires :
le taux de la contribution pour frais de contrle des entits du secteur bancaire, sappliquant au montant des
exigences en fonds propres ou celui du capital minimum, est fix depuis lexercice 2013 0,66 pour mille,
avec une contribution minimale de 500 euros ; en application de larticle L. 518-15-3 du code montaire et
financier, des dispositions spcifiques sappliquent en outre la Caisse des Dpts et Consignations qui fait
lobjet depuis lanne 2012 dun appel contribution ;
le taux de la contribution pour frais de contrle applicable aux entits du secteur des assurances, sappliquant
au montant des primes ou cotisations mises, est fix depuis lexercice 2013 0,21 pour mille, avec une
contribution minimale de 500 euros ;
le montant de la contribution forfaitaire applicable aux changeurs manuels est fix 1 000 euros, celui des
mutuelles et unions du Livre I du code de la mutualit qui procdent la gestion des rglements mutualistes et
des contrats pour le compte de celles relevant du livre II, 500 euros, celui concernant les courtiers en
assurance et rassurance ainsi que les intermdiaires en oprations de banque et services de paiement 150
euros ; la contribution forfaitaire applicable aux intermdiaires en financement participatif et aux associations
sans but lucratif assujetties est de 100 euros.
2 tabli partir du compte rendu dexcution mi- anne 2016 prsent au comit daudit le 14 septembre et au Collge plnier le 3 octobre 2016.
16 PLF 2017
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
LES DPENSES ET LES CHARGES DU BUDGET DE LACPR
En application de larticle L. 612-18 du code montaire et financier, lACPR ne tient pas de comptabilit propre mais
dispose dun budget autonome qui constitue un budget annexe de celui de la Banque de France. Les dpenses
dinvestissement ncessaires laccomplissement de ses missions sont effectues par la Banque de France pour son
compte, seules les dotations aux amortissements tant inscrites son budget.
(en milliers deuros)
Dpenses Excution 20153 Prvision 2016
4 Prvision 2017
Personnel 104 498 112 248 118 000
Fonctionnement 84 160 87 880 91 200
Intervention
Amortissement 959 1 000 1 000
Total 189 617 201 128 210 200
Les premires estimations de charges pour lexercice 2017 font apparatre une augmentation globale de 4,5 % due
pour lessentiel la progression des charges de personnel (+5,2 %) et des frais gnraux (+3,8 %).
Le montant prvisionnel actualis mi-anne des dpenses de personnel 2016 traduit laugmentation des effectifs du
SGACPR, en lien avec les missions confies lAutorit. Il porte galement lincidence de la dcision de gestion prise
par lemployeur (la Banque de France) de modifier, en accord avec ses commissaires aux comptes, certaines
hypothses du calcul de ses engagements de retraite (baisse du taux dactualisation) et, plus marginalement, de
procder une augmentation salariale (+0,6 % au 1er
juillet 2016).
Sagissant des effectifs, prs dune centaine dagents du secrtariat gnral de lACPR ont rejoint en 2014 la BCE pour
les besoins du Mcanisme de supervision unique (MSU), affectant les moyens ddis par lAutorit ses missions
malgr des redploiements et des arbitrages.
Les efforts de recrutement destins faire face au surcrot de tches entraines par la nouvelle directive europenne
(CRD4) dans le secteur de la banque, se sont activement poursuivis en 2016. Ils ont permis de rduire le dficit de
moyens constat dans le secteur du contrle bancaire sur place notamment et datteindre lobjectif fix pour les
moyens ddis la rsolution des crises bancaires. Le contexte actuel implique un renforcement significatif des
besoins de surveillance, en particulier dans le secteur de lassurance ainsi que de la lutte contre le blanchiment
dargent et le financement du terrorisme tout en maintenant haut niveau lintensit des contrles dans le secteur de la
banque pour suivre les demandes de la banque centrale europenne.
Des lments complmentaires sur lvolution des EATP sont prsents en 3.
En 2016, les dpenses de fonctionnement courant et les charges ont progress de 4,4 %. Ces charges sont en partie
lies aux effectifs mais aussi aux cots de lvolution des applications informatiques de lACPR, du fait notamment de
la mise en uvre de nouvelles dispositions de la rglementation europenne (directive Solvabilit 2 et modification
rendues ncessaires par la mise en uvre du Mcanisme de rsolution unique instituant le Fonds de Rsolution
Unique). Les charges de fonctionnement ont galement augment en raison de la progression des contributions aux
cots de fonctionnement des autorits europennes (Autorit Bancaire Europenne, Autorit Europenne des
Assurances et des Pensions Professionnelles), supportes pour partie, par les autorits de supervision nationales.
Les estimations de charges de fonctionnement pour 2017 anticipent notamment laugmentation des charges
informatiques lies la poursuite des volutions constates.
Pour lanne 2016, le dficit budgtaire, que le solde des contributions reportes de lACPR (24 M) permettrait de
couvrir, pourrait tre de 8,1 M. Le solde dexcution budgtaire 2017 pourrait stablir en dficit de 18,6 M.
3 tabli partir de lexcution budgtaire 2015 approuv par le Collge plnier le 11 mars 2016
4 tabli partir du compte rendu dexcution mi- anne 2016 prsent au comit daudit le 14 septembre et au Collge plnier le 3 octobre 2016
PLF 2017 17
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
CONSOLIDATION DES EMPLOIS EN FONCTION LACPR
Ce tableau recense les emplois au sein de lAutorit en se fondant sur le mode de calcul retenu par la Banque de
France : les quivalents agents temps plein (EATP).
Effectifs envisags par la Banque de France pour lAutorit de contrle prudentiel et de rsolution (EATP)
catgories de personnel Ralisation 2015
Prvision au 31/12/2016
Prvision au 31/12/2017
Emplois rmunrs par la Banque de France 1 009,2 1 056,8 1 078,7
- agents titulaires (Banque de France) 627,6 643,4 648,3
- cadres 419,5 445,1 450,1
- non-cadres 208,1 198,3 198,2
- agents contractuels CDI (Banque de France) 334,5 377,4 393,4
- cadres 289,5 333,9 349,9
- non-cadres 45 43,5 43,5
- agents contractuels CDD (Banque de France) 15 11,9 11,9
- cadres 15 11,9 11,9
- non-cadres 0 0 0
- fonctionnaires et contractuels de droit public 32,1 24,1 25,1
- cadres 29,6 22,6 23,6
- non-cadres 2,5 1,5 1,5
Autres emplois en fonction l'ACPR, non rmunrs par la Banque de France (mises disposition)
0 0 0
Total 1 009,2 1 056,8 1 078,7
Compte tenu des recrutements en cours et des dparts estims, le budget 2016 adopt par le Collge visait un effectif
en moyenne annuelle pour 2016 de 1044 EATP environ.
Le maintien d'un haut niveau de recrutement pour compenser les dparts repose sur l'analyse des besoins dcoulant
de l'application des diffrentes rformes entres en vigueur ces deux dernires annes :
dans le secteur bancaire, la mise en place du Mcanisme de supervision unique et l'application de la directive
CRD4 concomitante avec la cration du Mcanisme de rsolution unique et la mise en place de la directive
BRRD ont cr les conditions d'un renforcement significatif des besoins de surveillance du secteur bancaire,
renforcement appel par la BCE, laquelle demande l'ACPR une augmentation des quipes sur place et sur
pices qui l'assistent dans les travaux de supervision. Les tudes comparatives rgulirement conduites
montrent que les effectifs de l'ACPR resteront malgr tout en atteignant la cible significativement en dessous
de la moyenne des autres superviseurs nationaux comparables d'autant que la taille du secteur bancaire
franais le place en tte de la zone euro ;
de la mme faon, plus de vingt ans aprs la premire directive dans le secteur de l'assurance, la
rglementation Solvabilit 2 entraine des sujtions accrues de maitrise de l'ensemble des risques se posant
au secteur, dans un environnement conomique qui s'avre de surcrot sans prcdent ;
la quatrime directive sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme tente de
renforcer les faiblesses dceles dans les mcanismes antrieurs et se traduit, l encore dans un contexte
impliquant une vigilance de tous les instants laquelle l'ACPR et la Banque de France participent dans les
domaines qui sont les leurs, par un accroissement des contrles effectus ;
18 PLF 2017
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
la protection des intrts de la clientle et la surveillance des modes de commercialisation sont aussi u ne
proccupation grandissante du lgislateur qui a adopt plusieurs nouvelles lois ces dernires annes qui
concernent le secteur financier que ce soit au niveau national (avoirs et comptes en dshrence, rsiliation
des contrats d'assurance, assurance emprunteur) ou europen (directives MIFID2, sur le crdit hypothcaire,
sur la distribution des produits d'assurance) ;
enfin, le lgislateur national et les pouvoirs publics franais ont demand l'ACPR d'intervenir dans des
secteurs nouveaux (valuation des impacts du risque climatique pour le secteur financier, loi de sparation
des activits du secteur bancaire, surveillance et accompagnement des nouveaux acteurs lis l'innovation
financire).
PLF 2017 19
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE DE LACP AU TITRE DE LANNE 2015
La mesure de la performance s'inscrit dans la dmarche entreprise depuis 2011 qui a conduit l'laboration et la
publication annuelle d'indicateurs de mesure de l'efficacit de l'action de l'ACPR dans le cadre de ses missions.
Les axes stratgiques retenus pour 2015 sont :
prvenir les risques systmiques,
renforcer la protection des consommateurs de produits financiers,
conforter l'influence de l'ACPR dans l'Union Bancaire Europenne,
contribuer la rglementation du systme financier et sa mise en uvre,
offrir du meilleur service au meilleur cot en mobilisant le potentiel humain de l'ACPR.
Pour tenir compte des volutions du contexte, les objectifs 2015 ont t amnags par rapport l'exercice 2014. Il
n'tait par exemple plus d'actualit de suivre, avec la mise en uvre du MSU, la conduite des stress tests europens,
ou la coopration avec les superviseurs pour la surveillance de groupes bancaires consolids. Par ailleurs, certains
objectifs tels que le traitement des demandes d'agrments dans les dlais ne refltaient pas suffisamment l'action de
l'ACPR dans le cadre de la prvention des risques systmiques et n'ont donc pas t repris ci -dessous.
Axe stratgique - Prvenir les risques systmiques
Objectif oprationnel n 1 - Dvelopper les analyses sur les risques assurantiels et bancaires
Indicateur - Conduire des tudes sur la capacit du march absorber les nouveaux instruments de fonds propres
que devront mettre les banques pour constituer un coussin spcifique appel Total Loss Absorbing Capacity,
TLAC , en vue de la finalisation des propositions prvue la fin de lanne 2015. Cet indicateur visait mesurer la
participation active de lACPR aux travaux d'analyse d'impact de cette future exigence, notamment sur la capacit des
institutions bancaires systmiques la respecter, et sur la capacit du march souscrire aux nouveaux instruments
mis par les banques.
Cible :
une tude, dans le cadre du Financial Stability Board (FSB), sur limpact macroconomique de la mise en
place du TLAC
une tude sur limpact du cot de la subordination de la dette partir de donnes de march
Rsultat : les 2 tudes ont t publies.
Objectif oprationnel n 2 - Mise en uvre du Mcanisme de Rsolution Unique (MRU)
Indicateur 1 contribuer la transposition en droit franais par ltat de la Directive 2014/59/UE relative au
rtablissement et la rsolution des tablissements de crdit et des entreprises dinvestissement (BRRD - Bank
Recovery and Resolution Directive).
Cible : publication de la transposition en droit franais de la BRRD avant le 31 dcembre.
Rsultat : publication de lordonnance 2015-1024 du 20 aot 2015.
Lordonnance 2015-1024 prvoit que les tablissements et groupes concerns laborent des plans prventifs de
rtablissement ; il revient lACPR dtablir les plans de rsolution pour ces mmes tablissements relevant de sa
comptence. Des exigences minimales de fonds propres sont prvues pour faire face une mise en rsolution.
Lordonnance adapte galement les rgles relatives la garantie des dpts. Le dcret 2015 -1160 du 17 septembre
2015 complte la transposition de la BRRD en prvoyant plusieurs mesures organisationnelles pour lACPR.
20 PLF 2017
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
Indicateur 2 - Nombre de plans de rsolution adresss au Conseil de Rsolution Unique (CRU). Cet indicateur tait
destin suivre la mise en uvre oprationnelle du MRU.
Cible : fourniture de 8 plans de rsolution au CRU.
Rsultat : 4 plans de rsolution prsents.
Le Collge de Rsolution de lACPR a dcid, lors de sa sance du 9 juillet 2015, de recentrer la priorit de lACPR sur
les groupes systmiques lchelle internationale en fournissant au CRU les plans de rsolution des 4 groupes
bancaires systmiques.
Axe stratgique - Renforcer la protection des consommateurs de produits financiers
Objectif oprationnel n 1 - Dvelopper le contrle des pratiques commerciales
Indicateur 1 - Nombre de publicits contrles. Cet indicateur, qui recense le nombre de publicits des secteurs
banque et assurance vrifies au cours de lanne, fait partie des instruments de mesure de lintensit des contrles
en matire de pratique commerciale.
Cible : 3.800 publicits contrles sur lanne.
Rsultat : 4.080 publicits contrles
En 2015 lACPR a notamment port son attention sur le respect de la recommandation 2015 -R-01 du mois daot 2015
qui promeut le principe dune communication publicitaire quilibre entre les avantages promus et les risques
corollaires.
Indicateurs 2 - Diversit des entits contrles. Lindicateur sappuie sur une rpartition par type d'entit (assurances,
banques, intermdiaires en assurances et en oprations bancaires et services de paiement) des contrles inscrits au
programme actualis de l'anne en cours.
Cible : les diffrents types dentit doivent avoir t contrls dans lanne
Rsultat : cible atteinte
Le programme denqutes 2015 comprenait 16 contrles dans les banques et organismes dassurances, et 73 missions
chez des intermdiaires en assurances et en oprations bancaires et en services de paiement. Les enqutes ont
toutes t ralises.
Objectif oprationnel n 2 - Dvelopper l'information de la clientle des secteurs de la banque et de l'assurance
Indicateur - Taux de service sur la plateforme ACPR Info Services ou sur la plateforme SATELIS de la Banque de
France (nombre dappels traits sur nombre dappels entrants).
Cible : 80 % des appels traits
Rsultat : 90 % des appels traits
Dans le secteur de lassurance, lanne 2015 a t marque par de nombreuses rclamations relatives la
souscription de contrats dassurance sant la suite dun dmarchage. En assurance vie, les dlais de versement des
prestations constituent nouveau un sujet majeur de plaintes de la part du public. En assurance non -vie, les
rclamations mettent en vidence la mconnaissance par les assurs des limites des garanties de leur contrat. Dans le
secteur de la banque, le sujet des cltures de comptes apparat rgulirement dans les rclamations. Les contestations
doprations de paiement non autorises sont un autre sujet de mcontentement. Enfin, du fait des taux dintrt bas,
les rengociations ou les demandes de rachat de crdits immobiliers ont augment et gnrent des rclamations.
PLF 2017 21
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
Axe stratgique - Accrotre l'influence de l'ACPR dans l'Union Bancaire Europenne
Objectif oprationnel n 1 - Participer au bon fonctionnement du MSU
Indicateur - Nombre de dtachements et de postes stratgiques occups par des agents du SGACPR auprs de la
BCE afin de participer aux travaux de surveillance directe, indirecte et horizontale du MSU. Cet indicateur mesure la
capacit de lACPR jouer un rle actif dans les rouages du fonctionnement du MSU. Les postes stratgiques
correspondent des fonctions de responsables de Directions de Supervision Micro prudentielle (DG-MS) ou de
responsables de Divisions.
Cible : 84 dtachements dont 7 sur des postes cls au 31/12/2015.
Rsultat : 87 agents dtachs la BCE dont 8 sur des postes cls.
Au 31 dcembre 2015, 87 agents sont dtachs dans le cadre du MSU, 2 agents y occupent des postes de Directeur
gnral adjoint la DG-MS I et la DG-MS IV, et 6 agents occupent des postes de chef de division la DG-MS I, la
DG-MS II, et la DG-MS IV.
Objectif oprationnel n 2 - Assurer une bonne intgration des activits de contrle du SGACPR au sein du
MSU
Indicateur - Pour les tablissements de crdit moins importants uniquement, taux de couverture du portefeuille de
banques devant faire l'objet d'une rencontre avec les responsables. Lindicateur mesure la capacit du SGACPR
prendre en charge les actions de contrle permanent qui lui sont confies au titre de la supervision indirecte.
Cible : 100% des portefeuilles dtablissements de crdit moins importants couverts.
Rsultat : 92% des portefeuilles couverts.
Lune des 2 directions concernes na pas t en mesure datteindre son objectif en 2015. Ses effectifs ont t
renforcs en 2016.
Objectif oprationnel n 3 - Assurer la conformit des actions du SGACPR dans toutes ses composantes aux
attentes du MSU
Indicateur - Existence d'une organisation permettant l'ACPR d'tre reprsente aux runions de la Division Qualit
de la BCE et associe ses travaux. La BCE a mis en place une fonction dassurance qualit du MSU qui doit agir en
coopration avec les Autorits de Contrle Nationales (ACN). Dans ce contexte, lACPR a souhait dployer un
dispositif dassurance qualit.
Cible : cration dun Service qualit lACPR dote d'un chef de service dsign au plus tard le 30 juin et d'un contact
auprs de la Division Assurance Qualit.
Rsultat : chef de Service de Contrle Qualit endossant la fonction de correspondant qualit pour lACPR
auprs de la BCE nomm courant juin
Le chef du Service de Contrle Qualit et son adjoint ont pris leurs fonctions dbut septembre et ont t rejoints par
quelques agents.
Objectif oprationnel n 4 - Mettre les agents en condition de pouvoir travailler dans un cadre international
Indicateur : nombre d'agents ayant un niveau Bright Test suffisant pour travailler l'international. L indicateur sappuie
sur le nombre dagents ayant un niveau danglais connu, travers le Bright -Test ou dautres tests, quelle que soit
lanciennet du test, et sur le niveau en anglais des agents travers les rsultats de ces tests. Le niveau Bright Tes t
suffisant est estim 3,5 sur une chelle de 1 5.
22 PLF 2017
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
Cible : maintien au 31/12/2015 du nombre d'agents (211) disposant d'un niveau >= 3,5.
Rsultat : 218 agents disposant dun niveau >= 3,5.
Fin 2015, sur un total de 683 Bright Test connus, 218 agents avaient un niveau >=3,5.
Axe stratgique - Contribuer la rglementation du systme financier et sa mise en uvre
Objectif oprationnel n 1 - Conforter l'influence de la France dans le dispositif international de rgulation
Indicateur : Prsence dagents dtachs sur des postes de directeur ou de chef de service ou prsidence de groupes
de travail dans les institutions internationales considres comme essentielles dans le domaine de la supervision
prudentielle.
Cible : maintien au 31 dcembre 2015 d'au moins 5 postes stratgiques dans les domaines bancaires et assurantiels
(Comit de Ble, Comit de stabilit financire, Autorit Bancaire Europenne - ABE, Autorit Europenne des
Assurances et des Pensions Professionnelles - AEPP, Association Internationale des Contrleurs dAssurance - AICS,
Direction gnrale en charge des marchs au sein de la Commission Europenne5).
Rsultat : 7 postes stratgiques occups au 31 dcembre 2015.
En 2015, lACPR a confort son influence dans le dispositif international de rgulation en renforant le nombre de ses
agents dtachs sur des postes de directeur ou de chef de service ou assurant la prsidence de groupes de travail
dans les institutions considres comme essentielles dans le domaine de la supervis ion prudentielle, avec 2 chefs de
division et un membre du secrtariat du FSB au sein de la BRI, 1 directeur et un chef de dpartement au CRU, 1 chef
de service lEBA et 1 autre lESMA (European Securities and Markets Authority). Son action dans le cad re des
travaux conduits par lEBA a permis de maintenir le calibrage quilibr du Net Stable Funding Ratio (NSFR) tel quelle
lavait dfendu dans le cadre du Comit de Ble.
Objectif oprationnel n 2 - Dfendre les positions juges comme essentielles pour le secteur financier
Indicateur 1 - Calibrage du Net Stable Funding Ratio (NSFR) dans les conclusions du rapport transmis par l'EBA la
Commission l'issue de la phase dobservation du NSFR labor dans le cadre de Ble 3. Le maintien en fin danne
du calibrage quilibr du NSFR tel que lACPR la dfendu dans le cadre des travaux du Comit de Ble a t identifi
comme un objectif stratgique atteindre.
Cible : maintien au 31/12/2015 du calibrage quilibr du NSFR tel que lACPR la dfendu dans le cadre des travaux du
Comit de Ble.
Rsultat : calibrage du NSFR sur la base du standard labor par le Comit de Ble.
Lindicateur a t suivi travers des jalons tels que la participation de lACPR lquipe projet EBA sur ltude
dimpact NSFR, et limplication de lAutorit dans les travaux relatifs la clause de revue et les modalits de
publication du NSFR. Fin 2015, lEBA a remis la Commission europenne un rapport sur lopportunit dintroduire en
Europe un NSFR sur la base du standard labor par le Comit de Ble.
Indicateur 2 - Calibrage du futur cadre rglementaire relatif l'encadrement du risque de taux (IRRBB, Interest Rate
Risk in the Banking Book). LACPR contribue aux travaux sur lencadrement du risque de taux qui vise amli orer la
capacit de rsistance des banques aux chocs de taux dintrt. Une consultation publique sur la base dun premier
projet de standard a t ralise en 2015 ; elle a t accompagne dune tude dimpact quantitative destine
faciliter la calibration du futur standard qui devrait tre adopt en 2016.
Cible : autorit des positions de l'ACPR dans le projet du futur standard
Rsultat : le calibrage du nouveau cadre rglementaire est quilibr
5 Les acronymes anglais de ces diffrents comits ou autorits sont respectivement : BCBS, FSB, EBA, EIOPA, IAIS.
PLF 2017 23
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
Le Comit de Ble a publi dbut 2016 la version finale du standard sur le risque de taux dintrt dans le portefeuille
bancaire. Les nouvelles rgles, qui dfinissent les attentes du superviseur en matire didentification, de mesure, de
surveillance et de contrle de lIRRBB, sappliqueront partir de 2018. Il tait important pour lACPR de veiller ce que
la mesure du risque dveloppe par le Comit de Ble reconnaisse les modlisations mises en uvre par les banques,
notamment sur les crdits lhabitat taux fixe ou les dpts vue non rmunrs, sous rserve quelles soient
juges suffisamment robustes, afin de ne pas remettre en question de faon inapproprie les pratiques dadossement
des banques franaises. Le standard publi par le Comit ne devrait donc pas remettre en cause, par une mesure du
risque qui aurait pu tre imparfaite, le modle franais du crdit lhabitat taux fixe.
Indicateur 3 - Participation de l'ACPR la dfinition des nouvelles normes d'exigences supplmentaires de capital
pour les assureurs systmiques dans le cadre des instances internationales. Il sagissait, travers les collectes de
donnes, les consultations publiques, et la poursuite de limplication dans les travaux de lIAIS concernant la dfinition
des standards, de contribuer au bon calibrage des futurs standards de capital en assurance (Insurance Capital
Standard) et dexigence supplmentaire de capital (Higher Loss Absorbency).
Cible : obtenir un calibrage des futurs standards de capital en assurance en ligne avec les positions de lACPR.
Rsultat : adoption de normes de capital diffrentes des positions dfendues par lACPR.
Des jalons ont permis de suivre lavancement de lobjectif, tels que la contribution du SGACPR aux travaux
internationaux relatifs la dfinition des critres didentification des entits systmiques (modification de la
mthodologie didentification, dveloppement de la norme de calcul de lexigence supplmentaire de capital, traitement
des activits dassurance non traditionnelles), ou la conduite des travaux didentification annuelle et de dsignation des
institutions systmiques franaises. L'IAIS puis le FSB ont adopt des normes de capital diffrentes des positions
dfendues par l'ACPR, mais la formule de calcul de cette exigence telle que dveloppe dans une premire version
publie lautomne 2015 fera lobjet dune rvision avant sa version dfinitive en 2019.
Objectif oprationnel n 3 - Contribuer la mise en uvre de la rglementation Solvabilit II
Indicateur 1 - Transposition en droit franais de la Directive Solvabilit II
Cible : contribuer la transposition par ltat qui doit avoir lieu avant fin juillet 2015
Rsultat : l'ordonnance 2015-378 du 2 avril 2015 et le dcret 2015-513 du 7 mai 2015 transposent la directive
Solvabilit II.
Les dispositions prudentielles sont dsormais regroupes dans le code des assurances, auquel renvoient les codes de
la mutualit et de la scurit sociale. Le dcret adapte les rgles applicables aux organismes dassurance et de
rassurance rgis par les 3 codes.
Indicateur 2 - Dans le cadre des reportings quantitatifs Solvabilit 2 prenant effet en 2016, mise en uvre, pour le
march franais, des collectes prparatoires organises par lAutorit europenne des assurances et des pensions
professionnelles (EIOPA) sur 2015.
Cible :
chances Groupes : 15/7/2015 pour les reportings annuels, 6/1/2016 pour les reportings trimestriels
chances Non-Groupes : 3/6/2015 pour les reportings annuels, 25/11/2015 pour les reportings trimestriels
Rsultat : chances tenues.
Les tats annuels et trimestriels Solvabilit II sont dfinis dans les orientations europennes prparatoires de lEIOPA
sur la communication dinformations aux autorits nationales comptentes (EIOPA -CP-13/010). Les remises lACPR
de ces tats rglementaires seffectuent via le portail Onegate, au format XBRL. Dans le cadre des exercices
prparatoires 2015, les tablissements dclarant sur base individuelle devaient remettre au plus tard le 3 juin 2015 la
slection dtats annuels sur les donnes au 31 dcembre 2014, et au plus tard le 25 novembre 2015 la slection
dtats trimestriels sur les donnes au 30 septembre 2015. Les groupes devaient quant eux remettre au plus tard le
3 juin 2015 la slection dtats annuels sur les donnes au 31 dcembre 2014 , et au plus tard le 25 novembre 2015 la
24 PLF 2017
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DE CONTRLE PRUDENTIEL ET DE RSOLUTION ACPR
slection dtats trimestriels sur les donnes au 30 septembre 2015. Les travaux de collectes prparatoires Solvabilit
II se sont drouls conformment au planning.
Axe stratgique - Offrir le meilleur service au meilleur cot et mobiliser le potentiel humain de l'ACPR.
Objectif oprationnel n1 - Renforcer la capacit du SGACPR mesurer sa performance et matriser ses
cots
Indicateur - Exploitabilit du dispositif contrle de gestion. Le Comit daudit avai t souhait disposer dun tableau de
bord synthtique, entirement ddi la mesure de la performance, et sappuyant sur des indicateurs pertinents
dfinis en concertation avec la Direction gnrale.
Cible : mise en production dun nouveau rapport de gestion valid par la Direction gnrale et ddi la mesure de la
performance pour le 2e semestre.
Rsultat : rapport trimestriel de mesure de la performance dploy sur les donnes du 2e trimestre 2015.
Depuis le dbut du 3e trimestre 2015, une revue de pilotage du SGACPR est produite trimestriellement, elle prend la
forme dun tableau de bord comportant une page de synthse prsentant une apprciation commente du
fonctionnement de chaque processus assortie le cas chant dune alerte. Les principaux indicateurs de performance
de chaque processus sont ensuite dtaills ; ils sont accompagns dune prsentation des actions en cours ou des
plans daction envisags au titre du pilotage de la performance.
Objectif oprationnel n 2 - Renforcer ladquation des ressources humaines aux priorits stratgiques
Indicateur - Dlais de recrutement des cadres contractuels et des titulaires internes sur les postes de contrleurs
bancaires et assurantiels. Pour les cadres contractuels, le dlai court entre la date de publication de l'offre et la date
laquelle le poste est pourvu, hors priode de pravis. Pour les cadres titulaires internes Banque de France, le dlai
mesur court entre la date de parution de l'offre de poste et la date de publication de l'affectation de lagent
slectionn.
Cible : 4,3 mois pour les cadres contractuels, et 1,3 mois pour les cadres titulaires.
Rsultat : 3,4 mois pour les cadres contractuels, et 1,4 mois pour les cadres titulaires.
En 2015 les dlais de recrutement des cadres contractuels ont baiss la suite d'une modification du processus de
recrutement visant amliorer l'efficacit et la rapidit des embauches. Concernant les cadres titulaires, le dlai de
recrutement est globalement stable.
PLF 2017 25
Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DES MARCHS FINANCIERS AMF
Autorit des marchs financiers AMF
PRSENTATION DE LAUTORIT
PRSENTATION GNRALE
Institue par la loi n 2003-706 de scurit financire du 1er
aot 2003 au service de la protection de lpargne, lAMF
est une autorit publique indpendante qui rglemente et contrle les marchs financiers. Cest dans un souci
defficacit, de cohrence et de lisibilit que le lgislateur a entrepris de fusionner en 2003 au sein dune autorit
unique les trois autorits financires de lpoque : la Commission des oprations de bourse (COB cre en 1967), le
Conseil des marchs financiers (CMF) et le Conseil de discipline de la gestion financire (CDGF).
Le statut dautorit publique indpendante dote de la personnalit morale confre lAMF une grande autonomie
la fois juridique, fonctionnelle et financire et lindpendance ncessaire lexercice de ses missions. Ple unique de
rgulation des marchs financiers, linstance de dcision de lAMF est une structure collgiale, indpendante et
pluridisciplinaire qui runit magistrats, reprsentants dautorits publiques, personnalits qualifies et professionnels
experts.
LAMF rgule la place financire franaise, ses acteurs et les produits dpargne qui y sont commercialiss ; elle veille
galement la bonne information des investisseurs et les accompagne en cas de besoin, grce son dispositif de
mdiation. Autorit publique indpendante, dote de la personnalit morale, elle dispose dun pouvoir rglementaire et
dune large autonomie financire et de gestion.
Ses missions : rguler, informer et protger
LAutorit des marchs financiers a pour missions de veiller :
la protection de lpargne investie en produits financiers ;
linformation des investisseurs ;
au bon fonctionnement des marchs financiers.
Tout en apportant son concours la rgulation de ces marchs aux chelons europens et international.
En raction la crise financire de 2008, le champ de la rgulation europenne et internationale sest
considrablement largi ce qui conduit lAMF prendre une part active dans les travaux de rgulation financire
europens et internationaux et dans llaboration de la norme europenne. Elle apporte son expertise, son
exprience et son engagement dans la dfinition de normes et de standards europens et internationaux de qualit au
sein du Conseil de stabilit financire (Financial Stability Board FSB), de lOrganisation internationale des
commissions de valeurs (OICV) et de lAutorit europenne des marchs financiers (European Securities Markets
Authority ESMA).
Ses pouvoirs : rglementer, autoriser, contrler, surveiller, enquter, sanctionner
Pour remplir ses missions, lAMF :
dicte des rgles (rglement gnral, instructions, recommandations, etc.) ;
autorise les acteurs, vise les documents dinformation sur les oprations financires et agre les produits
dpargne collective ;
surveille les marchs et suit leurs acteurs et les produits dpargne soumis son contrle ;
mne des enqutes et des contrles ;
dispose dun pouvoir de sanction et de transaction (composition administrative) en cas de manquement ;
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AUTORIT DES MARCHS FINANCIERS AMF
informe les pargnants et, la demande des parties concernes, propose un service de mdiation visant
rsoudre les diffrends opposant les investisseurs particuliers ou professionnels aux prestataires de services
dinvestissement ou socits cotes ;
Son domaine de comptence : les marchs et leurs acteurs, les oprations financires, les produits financiers
LAMF rgule les acteurs et produits de la place financire franaise :
les marchs financiers et leurs infrastructures ;
les oprations et linformation financires des socits cotes ;
les intermdiaires financiers autoriss fournir des services dinvestissement ou des conseils en
investissements financiers (tablissements de crdit autoriss fournir des services dinvestissement,
entreprises dinvestissement, socits de gestion de portefeuille, conseillers en investissements financiers,
conseillers en investissements participatifs, dmarcheurs) ;
les produits dpargne collective investis dans des instruments financiers et tous autres placements offerts au
public (hors assurance-vie).
Son primtre sest largi au fil des dernires annes tant sur les marchs (marchs drivs de gr gr), les produits
(matires premires, biens divers), que sur les acteurs : conseillers en investissements financiers (CIF), plateformes de
financement participatif ( crowdfunding ), intermdiaires en bien divers
LAMF agit en coordination avec les autres autorits charges du contrle des professions financires et bancaires
(Banque de France, Autorit de contrle prudentiel et de rsolution), ainsi quavec lAutorit des normes comptab les
(ANC), le Haut conseil du commissariat aux comptes (H3C), la Commission de rgulation de lnergie (CRE), la
Direction gnrale de la concurrence, de la consommation et de la rpression des fraudes (DGCCRF), lAutorit de
rgulation professionnelle de la publicit (ARPP), les associations professionnelles, les associations de dfense des
pargnants etc.
ORGANISATION ET GOUVERNANCE
L'Autorit des marchs financiers comprend :
un Collge de 16 membres ;
une Commission des sanctions de 12 membres ;
des Commissions spcialises et des Commissions consultatives ;
un Conseil scientifique.
Le Directeur gnral du Trsor ou son reprsentant sige auprs de toutes les formations, sans voix dlibrative.
Le Prsident de l'AMF est nomm par dcret du Prsident de la Rpublique pour un mandat de cinq ans non
renouvelable.
L'AMF dispose de services dirigs par un Secrtaire gnral. Le personnel des services de lAMF est compos de
salaris de droit priv, d'agents contractuels de droit public et de fonctionnaires, militaires et magistrats , et dagents de
la Banque de France, soit 448 collaborateurs ETPT CDI et CDD (486 en effectif rel au 30 juin 2016).
Le lgislateur de 2003 a fait le choix dune organisation bicphale, lAMF disposant de deux instances collgiales
indpendantes lune de lautre. Cette indpendance scurise lexercice par lAMF de ses pouvoirs rpressifs au regard
des exigences de la Convention europenne des droits de lhomme : le Collge dcide des poursuites sur lesquelles la
Commission des sanctions arrte ensuite un jugement.
Le Collge de lAMF est lorgane dcisionnel de lAMF. Ses comptences portent sur ladoption de nouvelles
rglementations, les dcisions individuelles (conformit des offres, agrments des socits de gestion et des produits
dpargne collective, visas, etc.) et lexamen des rapports de contrle et denqute. En tant quorgane de poursuite, il
dcide de louverture des procdures de sanction et peut prononcer des injonctions. Il peut galement proposer
lentre en voie de composition administrative (dont le champ t rcemment largi par le lgislateur) et valide les
accords ainsi obtenus. Il arrte le budget et le compte financier de lAMF.
La Commission des sanctions est lorgane de jugement de lAMF. Elle dispose dune totale autonomie de dcision.
Elle peut sanctionner toute personne dont les pratiques sont contraires aux lois et rglements entrant dans le champ
de comptence de lAMF et qui sont de nature porter atteinte la protection des investisseurs et au bon
http://www.amf-france.org/affiche_page.asp?urldoc=college.htmhttp://www.amf-france.org/affiche_page.asp?urldoc=commission_sanctions.htmhttp://www.amf-france.org/affiche_page.asp?urldoc=commissions_specialisees.htmhttp://www.amf-france.org/affiche_page.asp?urldoc=commissions_consultatives.htmhttp://www.amf-france.org/affiche.asp?id=10533http://www.amf-france.org/affiche.asp?id=8782
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AUTORIT DES MARCHS FINANCIERS AMF
fonctionnement du march. Elle statue sur les griefs qui lui sont transmis par le Collge de lAMF. Elle homologue les
accords de composition administrative que lui soumet le Collge. Enfin, elle participe leffort de pdagogie de lAMF
en prcisant, dans la motivation de ses dcisions, la rglementation financire.
Le Collge peut dlguer certaines de ses comptences des Commissions spcialises, constitues en son sein et
prsides par le Prsident de l'AMF. Il a ainsi dcid la cration de trois Commissions spcialises charges de
l'ouverture des procdures de sanction. Elles examinent les rapports d'enqute et de contrle tablis par les services
de l'AMF. Elles peuvent dcider de notifier les griefs des personnes mises en cause dans ces rapports et le cas
chant transmettre ces rapports la justice ou d'autres autorits comptentes.
Le Collge peut galement constituer des Commissions consultatives destines prparer ses rflexions sur des
sujets concernant l'volution des marchs. Au nombre de cinq, elles sont animes par un prsident et un vice-
prsident, membres du Collge de l'AMF, et composes d'experts nomms pour trois ans. Elles se runissent en
moyenne une fois par mois et portent respectivement sur :
lorganisation et le fonctionnement du march,
les activits de compensation, de conservation et de rglement-livraison,
les activits de gestion individuelle et collective et des investisseurs institutionnels,
les oprations et information financires des metteurs,
les pargnants.
Le Conseil scientifique, prsid par le Prsident de l'AMF, comprend 17 membres, nomms par le Collge. Il se
runit trois fois par an. Son objectif est triple : amliorer linformation du rgulateur sur les rflexions acadmiques en
cours dans le domaine de la finance, identifier les volutions susceptibles davoir un impact sur les champs dactivit
de lAMF et initier des travaux de recherche en lien avec les proccupations du rgu lateur.
Les services de lAMF sont organiss en onze Directions :
la Direction de la rgulation et des affaires internationales,
la Direction de la gestion dactifs,
la Direction des marchs,
la Direction des metteurs,
la Direction des affaires comptables,
la Direction des enqutes et des contrles,
la Direction des relations avec les pargnants,
la Direction des affaires juridiques,
la Direction de linstruction et du contentieux des sanctions,
la Direction de la communication,
la Direction de la gestion, de linformatique et des ressources humaines.
Enfin, lAMF est dote doutils de contrle importants. Un agent comptable, nomm par le Ministre du budget, est
charg de contrler ses comptes. Par ailleurs, deux auditeurs internes sont chargs dvaluer les processus de
management des risques, de contrle et de gouvernance et de faire des propositions pour en renforcer lefficacit. Un
comit daudit, compos de cinq membres dsigns par le Collge, est pour sa part charg de formuler un avis au
Collge sur le projet de budget annuel de lAMF. Il formule galement un avis sur les comptes du premier semestre et
examine le projet de compte financier prpar par lagent comptable. Le comit daudit examine galement les
conclusions des travaux de laudit interne. Il peut enfin formuler des recommandations sur tout sujet entrant dans son
domaine de comptence6.
LAMF publie chaque anne un rapport annuel7, qui est remis par le Prsident de lAMF au Prsident de la Rpublique,
au premier Ministre, au ministre charg de lconomie, au Prsident du Snat ainsi quau Prsident de lAssemble
nationale.
6 La rfrence est la Dlibration du Collge du 21 septembre 2010 relative au fonctionnement du Comit daudit et du Comit des
indemnits et des rmunrations. 7 Disponible sur le site internet de lAMF :
http://www.amf-france.org/Publications/Rapports-annuels/Rapports-annuels-de-l-AMF/Dernier-publie.html
http://www.amf-france.org/affiche_page.asp?urldoc=commissions_consultatives.htm#fonctionnement_marches#fonctionnement_marcheshttp://www.amf-france.org/affiche_page.asp?urldoc=commissions_consultatives.htm#compensation#compensationhttp://www.amf-france.org/affiche_page.asp?urldoc=commissions_consultatives.htm#gestion#gestionhttp://www.amf-france.org/affiche_page.asp?urldoc=commissions_consultatives.htm#oif#oifhttp://www.amf-france.org/Publications/Rapports-annuels/Rapports-annuels-de-l-AMF/Dernier-publie.html
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LAMF entretient des liens troits avec le Parlement. Deux membres de son collge sont en effet nomms par le
prsident de lAssemble nationale et le prsident du Snat. Le Prsident et le Secrtaire gnral de lAMF sont des
interlocuteurs privilgis des parlementaires. Ils sont trs rgulirement auditionns tout au long de lanne, soit prs
dune vingtaine de fois par an. Il sagit dauditions ou de participations des tables-rondes organises par les
commissions permanentes (notamment les commissions des finances) ainsi que par les missions dinformation ou les
commissions denqute ; il sagit galement dauditions effectues dans le cadre des dbats parlementaires concernant
un projet ou une proposition de loi impactant lAMF ou intervenant dans son secteur dactivit.
Ces changes entre lAMF et le Parlement permettent de sensibiliser le lgislateur sur les problmatiques lies aux
enjeux de rgulation financire et contribuent ainsi llaboration de la rglementation financire au plan national.
PRINCIPAUX AXES DE LACTION DE LAMF
1. Les enjeux pour 2016
Prvenir les risques
Dans un contexte de taux dintrt extrmement bas en zone euro et de remonte des taux directeurs probable dans
dautres rgions du monde, 2016 est place sous le signe de la prvention des risques pour les rgulateurs. LAutorit
des marchs financiers sy emploie au sein du Conseil de stabilit financire et de lOrganisation internationale des
commissions de valeurs. Au plan national, lAMF sassure que les modles de stress tests utiliss par les socits de
gestion ont bien pris en compte le caractre exceptionnel du contexte actuel. Elle sassure galement que les acteurs
ont bien leur disposition les outils qui leur permettront, le cas chant, de faire face des demandes de
remboursement importantes de la part des investisseurs. Le prsident de lAMF participe par ailleurs au Haut Conseil
de stabilit financire, prside par le Ministre des Finances.
Favoriser la comptitivit de la Place financire
LAMF a un rle jouer pour conforter les atouts de la Place de Paris et favoriser une orientation des flux dpargne
vers les projets dinvestissement de long terme et des entreprises. Elle a ainsi lanc avec lAssociation franaise de la
Gestion Financire un groupe de place (FROG) sur lattractivit des fonds franais linternational. Les premires
recommandations de ce groupe sont attendues lautomne. LAMF sest galement mobilise pour mieux
accompagner les acteurs des FInTechs : dans ce cadre, une initiative commune a t lance avec l'ACPR pour faciliter
l'agrment et le suivi de ces acteurs.
Promouvoir une convergence de la supervision en Europe
la suite de la crise financire de 2008, les lgislateurs ont entrepris de rformer les rgles des marchs financiers
pour une plus grande stabilit et une meilleure transparence. Pour lAMF, il est important que ces rformes soient
mises en uvre de faon cohrente et convergente. LEurope doit encourager lmergence dune culture commune de
la supervision, avec laide de lESMA. Cest lune des priorits de lAMF. Elle la dailleurs soulign loccasion des
consultations de la Commission europenne en vue dune Union des marchs de capitaux en 2015.
Exercer notre vigilance au profit des pargnants
Enfin, lAMF reste rsolument au ct des pargnants face aux risques de commercialisation abusive, en particulier sur
le march des changes (Forex). Le projet de loi relatif la transparence, la lutte contre la corruption et la
modernisation de la vie conomique ( Sapin 2 ) prvoit une disposition permettant dinterdire la publicit sur internet
pour ce type de produits hautement risqus. Cette disposition lgislative devrait permettre de limiter lexposition des
particuliers ces dangers.
Au-del de ces enjeux, le Brexit constitue un point majeur. Sur un plan rglementaire, le Royaume-Uni continuera
dappliquer les rgles europennes pendant la priode qui souvre aujourdhui et jusqu sa sortie effective, dans 2 ans
ou plus
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2. Retour sur laction du rgulateur en 2016
L'AMF a publi en juin 2013 son plan stratgique pour la priode 2013-2016. Ces orientations visent raffirmer
qu'une finance bien rgule est ncessaire au bon fonctionnement de l'conomie. Cette vision stratgique est traduite
par le titre " redonner du sens la finance " et se dcline en quatre axes. Au cours de l'anne 2016, l'AMF s'est
employe parachever la mise en uvre de ce plan.
S'investir pour des marchs europens srs et transparents
Les grandes lignes de la rgulation financire sont dsormais dfinies au sein des instances europennes et
internationales. L'intgration europenne a t davantage renforce avec la cration d'un rgulateur europen,
l'Autorit europenne des marchs financiers (ESMA), en janvier 2011. En mme temps, les questions de localisation
des acteurs sont de plus en plus prgnantes et la comptitivit de la Place financire franaise ncessite une grande
vigilance de la part de la puissance publique. Pour adapter son action ce nouveau contexte, l'AMF s'est fixe les
objectifs stratgiques suivants :
Dvelopper une organisation oriente vers l'Europe, soutenir le dveloppement de l'ESMA, et intensifier l'effort
d'influence,
Rtablir un systme de march efficient et progresser vers la surveillance europenne,
Mettre en uvre la nouvelle rglementation sur les produits drivs et intgrer les nouvelles comptences
dvolues l'AMF,
Identifier les risques du systme financier et jouer un rle d'alerte sur les insuffisances de la rgulation,
Refonder le lien avec les acteurs de Place pour participer plus efficacement la rgulation europenne,
Veiller au maintien d'une concurrence quitable (level playing field) au niveau europen et l'attractivit de la
Place parisienne.
Afin de prparer l'entre en application du nouveau cadre des Marchs d'instruments financiers (MIF 2), l'AMF a
contribu, aux cts de la Direction gnrale du Trsor, aux travaux de transposition en droit national de la directive
rvise. Cette transposition est galement l'occasion de mettre jour les textes franais. Elle devrait ainsi permettre de
dissocier le statut de socit de gestion de celui d'entreprise d'investissement pour une plus grande clart et une
meilleure comptitivit des acteurs franais de la gestion.
Les services de l'AMF ont galement contribu, au sein des groupes mis en place par l'ESMA aux travaux visant
rdiger les mesures d'application de ce nouveau cadre des marchs financiers. Ces travaux techniques ont port sur
de nombreuses dispositions dcoulant de MIF2. Parmi celles-ci, les standards transmis par l'ESMA en septembre 2015
apportent des prcisions sur les exigences de transparence applicables aux plateformes de ngociation et aux
entreprises d'investissement pour les instruments autres que les actions (les obligations et les drivs par exemple) en
s'appuyant sur des critres de dtermination de la liquidit de ces instruments. Les rgulateurs ont galement examin
certaines des dispositions applicables aux marchs drivs de matires premires : les critres permettant de
dterminer si l'activit sur les marchs drivs de matires premires d'un groupe doit faire l'objet d'un agrment
(selon qu'elle est juge principale ou accessoire) et la mthodologie de calcul des limites de position imposes aux
intervenants.
D'autres pans de la rgulation financire europenne font galement l'objet de ngociations techniques au niveau 2,
notamment dans le domaine de la gestion d'actifs qui reprsente un enjeu majeur pour l'i ndustrie financire franaise.
Ainsi les ngociations du rglement relatif aux produits d'investissement packags de dtail et fond sur l'assurance
( PRIIPS ), qui met en place standard de document d'information prcontractuel pour les pargnants indivi duels a
t l'occasion d'un engagement fort des quipes de l'AMF, dans un dbat qui s'est avr long et technique. Dans le
cadre de la mise en uvre des rformes, l'AMF a galement uvr pour que soient mis en place des dispositifs de
mutualisation de collecte et de traitement de donnes entre les rgulateurs europens, afin d'en partager les cots et
d'en accrotre l'efficacit.
Des chantiers importants ont pu tre ainsi ouverts au sein de l'ESMA pour construire les infrastructures informatiques
ncessaires pour faire face la vague de donnes qui vont tre transmises et qui permettront, une fois traites,
d'obtenir une meilleure anticipation des risques macro financiers et un surveillance plus intense des transactions
quotidiennes.
Par ailleurs, au plan international et europen, l'AMF poursuit ses actions d'influence pour faire entendre sa voix et
partager ses expertises, sur des sujets structurels comme celui de la finance parallle ou conjoncturels comme la
gestion des risques de liquidit en cas de remonte des taux.
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Rapport sur les autorits publiques indpendantes
AUTORIT DES MARCHS FINANCIERS AMF
La dcision du Royaume Uni de quitter l'Union Europenne conduit l'AMF accentuer ses initiatives en faveur de la
comptitivit de la Place de Paris et ouvrir de multiples chantiers prospectifs, tant sur le terrain de l'application
venir des rgles europennes que sur celui du fonctionnement des institutions (financement et gouvernance futurs de
l'ESMA notamment).
Enfin, dans le cadre du dveloppement de son influence, un nouveau collaborateur a t dtach auprs des services
de la Commission europenne cette anne pour travailler sur la mise en place en uvre de la directive MIF II, sujet
stratgique majeur pour l'AMF.
L'AMF compte dsormais six collaborateurs dtachs la Commission europenne et un l'ESMA, chacun travaillant
sur des thmatiques curs de la comptence et de la stratgie de l'AMF (droit des actionnaires, gestion d'actifs,
information financire, infrastructures de march etc.).
Rtablir la confiance des pargnants
L'AMF a pour mission de protger l'pargne et les investisseurs. C'est une condition ncessaire au dveloppement de
la confiance dans les marchs financiers. Protger l'pargne investie dans les marchs, c'est mettre disposition des
pargnants, des investisseurs et des actionnaires le cadre scuris sans lequel ils ne peuvent pas investir long terme
dans l'conomie. La stratgie de l'AMF dans ce domaine est concentre autour de cinq objectifs :
Rpondre aux proccupations et aux besoins des pargnants,
Progresser dans la rparation des prjudices,
clairer les citoyens et les dcideurs sur le rle de la finance,
Promouvoir une intermdiation financire fiable et de qualit,
Poursuivre une rpression active et hirarchise des manquements.
L'action de l'AMF en faveur de la protection des pargnants est particulirement forte. Le mdiateur de l'AMF a
enregistr un nouveau record de demandes de mdiation, avec plus de 1400 dossiers reus.
Vigilance sur les placements haut risque et les produits atypiques, mises en garde sur des acteurs fournissant des
services d'investissement sur le territoire franais sans autorisation, visites mystre indites sur internet : l'AMF a
maintenu sa mobilisation en faveur de la protection de l'pargne. En 2015, AMF pargne Info Service, le centre de
traitement et d'information des particuliers et des professionnels a trait plus de 15 000 demandes. Elles ont permis de
mener des actions d'information et de veille ainsi que d'identifier des offres de produits atypiques sur lesquels les
investisseurs taient mal informs et qui cachaient parfois de relles escroqueries. 75 %, ces demandes manent de
particuliers. Et 82 % des plaintes portent sur des sites proposant d'investir sur le march des changes (Forex) ou sur
les options binaires.
Les services de l'AMF ont publi par ailleurs de nombreuses alertes et engag un combat, notamment judiciaire, contre
les sites internet non rguls faisant miroiter aux particuliers des gains spectaculaires sur les marchs extrm ement
complexes de produits drivs de change ( Forex ), qui ont engendr chez beaucoup des pertes financires
importantes, l'appui de mthodes agressives confinant parfois au harclement. L'AMF reste en effet trs vigilante aux
cts des pargnants face aux risques de commercialisation abusive. Ces risques sont particulirement aigus dans le
domaine du trading en ligne sur le march des changes. Malgr la mobilisation et les actions conjointes de l'AMF, de
l'ACPR, de la DGCCRF et du parquet de Paris, 4 milliards d'euros d'pargne se seraient vapors en 6 ans sur des
sites internet frauduleux. Le projet de loi relatif la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de
la vie conomique ( Sapin ), qui interdit la publicit sur internet pour ce type de produits hautement risqus,
permettra de limiter l'exposition des particuliers ces dangers.
Paralllement aux travaux entams au niveau europen en vue d'une information prcontractuelle permettant aux
investisseurs de comparer diffrents produits d'investissement (" PRIIPS "), l'AMF s'est galement attache renforcer
l'information qui leur est dlivre. Elle a ainsi ralis un tat des lieux des pratiques des socits de gestion franaises
en matire d'investissement socialement responsable. Constatant que l'investisseur n'a pas toujours une information
suffisante pour lui permettre de comprendre ce que signifiait le qualificatif ISR dsignant le produit, l'AMF a propos
des pistes de rflexion et a ajust sa doctrine. Plus gnralement, l'AMF s'est galement intresse l'information
diffuse sur les mdias sociaux par les socits de gestion de portefeuille.
Enfin, l'AMF poursuit une rpression active des manquements boursiers, notamment la suite de l'entre en vigueur
des textes europens (directive et rglement) sur les abus de march qui contribuent renforcer l'arsenal rpressif de
l'AMF. Sur l'anne 2015, les services de l'AMF ont men leur terme 33 contrles parmi le