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IFPEK, Institut de Formation en Pédicurie-podologie, Ergothérapie, Masso-kinésithérapie 12 rue Jean-Louis Bertrand, 35 000 Rennes Les bilans des fonctions et activités de l’enfant paralysé cérébral adaptés à la pratique libérale de la kinésithérapie. Vincent Océann Mémoire d’initiation à la recherche en masso-kinésithérapie Formation en Masso-kinésithérapie Promotion 2015-2019 Session juin 2019

Les bilans des fonctions et

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Page 1: Les bilans des fonctions et

IFPEK,

Institut de Formation en Pédicurie-podologie, Ergothérapie, Masso-kinésithérapie

12 rue Jean-Louis Bertrand, 35 000 Rennes

Les bilans des fonctions et

activités de l’enfant paralysé

cérébral adaptés à la pratique

libérale de la kinésithérapie.

Vincent Océann

Mémoire d’initiation à la recherche en masso-kinésithérapie

Formation en Masso-kinésithérapie

Promotion 2015-2019 Session juin 2019

Page 2: Les bilans des fonctions et

IFPEK,

Institut de Formation en Pédicurie-podologie, Ergothérapie, Masso-kinésithérapie

Les bilans des fonctions et

activités de l’enfant paralysé

cérébral adaptés à la pratique

libérale de la kinésithérapie.

Dans le cadre de validation de l’UE 28

Vincent Océann

Mémoire d’initiation à la recherche en masso-kinésithérapie

Formation en Masso-kinésithérapie

Promotion 2015-2019 Session juin 2019

Page 3: Les bilans des fonctions et
Page 4: Les bilans des fonctions et
Page 5: Les bilans des fonctions et

Remerciements

La réalisation de ce mémoire a été possible grâce à la participation de plusieurs

personnes que je souhaiterais remercier.

Tout d’abord, ce travail n’aurait pas été possible sans le soutien de ma directrice de

mémoire Alice Belliot, dont l’aide et les conseils avisés ont contribué à l’évolution de ma

réflexion.

Par la suite, je tiens à exprimer toute ma gratitude à mon tuteur de stage Stéphane

Masson, qui m’a fait découvrir et aimer la kinésithérapie pédiatrique, donnant ainsi

naissance à ce travail. Ainsi qu’à ma tutrice de clinicat Gaïdig Le Caroff et son collègue

Bruno Lintanf qui m’ont soutenus dans la rédaction de ce mémoire.

J’adresse également mes remerciements à toutes les personnes de l’équipe

pédagogique de l’IFMK de Rennes qui ont su répondre à mes interrogations et ainsi me

permettre de mener à terme ce travail.

Enfin ma reconnaissance s’adresse également aux amis, proches et collègues qui ont

été là et m’ont encouragé durant ces 2 années d’écritures. Avec une attention particulière

envers Solène Baptista Soares et son aide précieuse concernant mon style d’écriture, ainsi

que pour Valentin Chanvillard par son soutien et son travail remarquable lors de la double

inclusion.

Page 6: Les bilans des fonctions et

Sommaire des illustrations :

Tableaux :

Tableau 1 : Caractéristiques des patients. ......................................................................... 4

Tableau 2 : Synthèse des fonctions articulaires et de la spasticité lors des deux sessions

de bilans (initiales / finales). ............................................................................................. 5

Tableau 3 : Synthèse des fonctions musculaires lors des deux sessions de bilans (initiale

/ finale). ............................................................................................................................. 6

Tableau 4: Critères PICO ................................................................................................ 17

Tableau 5 : Mots clés utilisés dans les différentes bases de données. ............................ 19

Tableau 6 : Bilans inclus dans la revue systématique. .................................................... 22

Tableau 7 : Synthèse des études inclues ......................................................................... 24

Tableau 13 : Paramètres clinimétriques des tests évaluant la douleur ; dystonie ;

spasticité, posture rachidienne et les amplitudes articulaires chez les enfants PC. ........ 32

Tableau 14 : Paramètres clinimétriques des tests évaluant la force, le contrôle moteur

sélectif et l’équilibre chez les enfants PC. ...................................................................... 33

Tableau 15 : Paramètres clinimétriques des tests évaluant les capacités fonctionnelles des

membres supérieurs et les capacités fonctionnelles générales des enfants PC. .............. 34

Page 7: Les bilans des fonctions et

Figures :

Figure 1 : Résultats de la recherche sur les bilans des activités et fonctions chez les

enfants paralysés cérébraux. ........................................................................................... 21

Figure 2 : Répartition des différents bilans par domaines. ............................................. 23

Figure 3 : Nombre de bilans testés par niveaux GMFC. ................................................ 35

Figure 4 : Répartition des réponses « Oui », « Non » et « Incertain » parmi les critères de

la « JBI Critical Appraisal Checklist for Case Series », pour l’ensemble des études

sélectionnées. .................................................................................................................. 37

Figure 5 : Nombre de patients inclus par étude. ............................................................. 38

Figure 6 : Répartition des patients inclus dans les études par niveau de la GMFC. ....... 39

Page 8: Les bilans des fonctions et

Liste des abréviations, des sigles et acronymes

µ Muscle(s)

B.S.M Bilan sensori-moteur André Bullinger

CAMSP Centre d’action médico-sociale précoce

CIF Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de

la santé

CIFPEK Congrès international francophone pour les étudiants en

physiothérapie et kinésithérapie

E° Extension

EBP Evidence based practice / Pratique basée sur des preuves

F° Flexion

Fiabilité INTER Fiabilité inter examinateur

Fiabilité INTRA Fiabilité intra examinateur

GMFC Gross motor function classification

IFPEK Institut de formation en podologie-pédicurie, ergothérapie et masso

kinésithérapie

IMC Infirme moteur cérébral

IMOC Infirme moteur d’origine cérébrale

MK Masso-kinésithérapeute

NGAP Nomenclature générale des actes professionnels

ORL Spécialité traitant d’Oto-rhino-laryngologie

PC Paralysie cérébrale

PICO Population-Intervention -Comparaison-Outcomes

RL Rotation latérale

SA Semaine d’aménorrhée

SCPE Surveillance of cerebral palsy in Europe

Page 9: Les bilans des fonctions et

Sommaire :

Introduction ....................................................................................................................... 1

1 Revue clinique ........................................................................................................... 3

1.1 Contexte de l’étude ............................................................................................ 3

1.2 Présentation des participants .............................................................................. 4

1.3 Bilans.................................................................................................................. 5

1.3.1 Evaluation des fonctions articulaires et musculaires .................................. 5

1.3.2 Evaluation sensori-motrice de Bullinger .................................................... 7

1.3.3 Bilan des activités ....................................................................................... 7

1.3.4 Bilan de la participation .............................................................................. 8

2 Problématisation ........................................................................................................ 9

2.1 Situation d’appel ................................................................................................ 9

2.2 La paralysie cérébrale ........................................................................................ 9

2.3 Le bilan : cadre théorique ................................................................................. 11

2.4 Le bilan en pratique .......................................................................................... 11

2.5 L’évaluation de l’enfant paralysé cérébral : état des lieux ............................... 13

2.6 Axes de recherche ............................................................................................ 15

2.7 Objectifs de ce travail ....................................................................................... 16

3 Méthodologie ........................................................................................................... 17

3.1 Critères d’éligibilité. ........................................................................................ 17

3.2 Stratégie de recherche documentaire ............................................................... 18

3.3 Analyse des résultats ........................................................................................ 20

3.4 Evaluation de la qualité des études .................................................................. 20

4 Résultats .................................................................................................................. 21

..................................................................................................................................... 21

5 Analyse des résultats ............................................................................................... 30

Page 10: Les bilans des fonctions et

5.1 Mesure des résultats ......................................................................................... 30

5.1.1 Paramètres clinimétriques étudiés. ........................................................... 30

5.1.2 Indicateurs ................................................................................................. 30

5.1.3 Niveaux de la Gross Motor Function Classification (GMFC) .................. 30

5.2 Interprétation des résultats ............................................................................... 31

5.3 Caractéristique des études ................................................................................ 36

5.3.1 Type et qualité des études ......................................................................... 36

5.3.2 Population ................................................................................................. 37

6 Discussion ................................................................................................................ 40

6.1 Résultats et point de vue .................................................................................. 40

6.1.1 Résultats .................................................................................................... 40

6.1.2 Discussion autour des différents bilans .................................................... 40

6.2 Critiques de la recherche menée. ..................................................................... 45

6.3 Point sur la méthodologie : validité interne de l’étude .................................... 46

6.4 Perspective à donner à la recherche menée ...................................................... 48

6.4.1 Axes de recherches futurs ......................................................................... 48

6.4.2 Adaptation à la pratique professionnelle. ................................................. 48

7 Conclusion ............................................................................................................... 49

Bibliographie .................................................................................................................. 50

Sommaire des annexes : .................................................................................................. 55

Page 11: Les bilans des fonctions et

1

Introduction

En France, la paralysie cérébrale touche 1500 nouveau-nés par an, il s’agit de la

« plus fréquente des déficiences motrices de l’enfant » (Cans, 2005). Le réseau de

surveillance européen SCPE1 estime que 2 enfants pour 1 000 naissances sont concernés

(Sellier, De la Cruz et Cans, 2010).

La paralysie cérébrale se définie comme « un ensemble de troubles du mouvement

et/ou de la posture permanents, mais pouvant avoir une expression clinique changeant

avec le temps et dus à un désordre, une lésion ou une anomalie non évolutive d’un cerveau

en développement ou immature. » (Sellier, De la Cruz et Cans, 2010). Elle se présente

sous différentes formes qui vont dépendre de la localisation du trouble neuromoteur

(diplégie, hémiplégie, quadriplégie) et de la physiopathologie du trouble de la posture et

du mouvement (spasticité, dyskinésie, et ataxie) (Amiel-Tison et Gosselin, 2004).

Ainsi, les besoins et capacités fonctionnelles des enfants paralysés cérébraux

évoluent de la naissance à l’âge adulte, il est donc important d’avoir des outils permettant

d’objectiver ces changements. En effet, c’est le développement de l’enfant qui guide les

objectifs et principes de rééducation du kinésithérapeute. Par son évolution dans ses

acquisitions motrices et sensorielles, l’enfant est l’acteur principal de sa rééducation. Or,

les échelles/tests sont les outils qui permettent aujourd’hui d’évaluer d’éventuels

changements positifs ou négatifs. Ce sont donc des outils indispensables à une bonne

prise en charge. Ils permettent une adaptation constante de la rééducation aux capacités

de l’enfant, évaluent la nécessité de certaines interventions ou aides techniques et

facilitent la communication avec les différents professionnels de santé.

De cette façon, depuis quelques années, des équipes de recherche se sont

intéressées à l’adaptation et au développement d’outils d’évaluation, destinés aux enfants

paralysés cérébraux. Plusieurs de ces échelles et tests ont été analysés du point de vue

clinimétriques. Toutefois, à ce jour il n’existe pas de consensus sur l’utilisation de ces

bilans. Ainsi, il peut être difficile pour un MK de choisir un bilan, en tenant compte des

caractéristiques telles que ; l’âge, le type d’atteinte, la qualité métrologique et les moyens

1 Surveillance of cerebral palsy in Europe

Page 12: Les bilans des fonctions et

2

matériels et humains. Or, le masseur kinésithérapeute est un interlocuteur privilégié entre

la famille, l’enfant et les autres professionnels de santé. En effet, il suit l’enfant en séance

de rééducation plusieurs fois par semaine, tout au long de son développement.

Ainsi, ce travail a pour but d’étudier les bilans disponibles pour les enfants

paralysés cérébraux, selon des critères d’âge, de type d’atteinte, de validité et fiabilité

scientifique ainsi que de moyens. De ce fait nous nous intéressons à la question de

recherche suivante : « Quels bilans, des fonctions et activités de l’enfant paralysé

cérébral, sont adaptés à la pratique libérale de la kinésithérapie ? ».

Dans une première partie, clinique, nous aborderons les cas de deux enfants, puis

nous réfléchirons à notre problématique et ses enjeux professionnels et cliniques. Ensuite,

dans une deuxième partie, nous étudierons la méthodologie de ce travail ainsi que les

résultats obtenus et leur analyse. Enfin, nous discuterons des limites de ce travail et des

potentielles futures recherches associées avant de conclure.

Page 13: Les bilans des fonctions et

3

1 Revue clinique

1.1 Contexte de l’étude

L’étude est réalisée dans le cadre du mémoire d’initiation à la recherche. Les

patients ont été inclus au cours d’un stage de six semaines dans un cabinet privé de masso-

kinésithérapie, à Saint Brieuc. Ils ont été sélectionnés par leur pathologie et les similitudes

dans l’expression de celle-ci. Ainsi, nous avons retenu deux enfants. Ces derniers ont été

inclus après consentement écrit des responsables légaux, qui ont été préalablement

informés du but et du déroulement de l’étude. Ce travail respecte la « procédure interne

éthique recherche étudiante » définis par l’IFPEK, ainsi que la Loi Jardé relative aux

recherches impliquant les personnes humaines.

Les enfants sélectionnés ont été évalués à deux reprises espacées de 4 semaines,

sur la période de novembre à décembre 2017. Chaque session d’évaluation a été réalisée

sur une semaine lors des 2 séances de masso-kinésithérapie habituelles de l’enfant.

Pour les bilans, en accord avec la pratique du cabinet, nous avons utilisé :

­ Le bilan sensori-moteur André Bullinger (B.S.M) pour les fonctions sensori-

motrices.

­ L’échelle d’Ashworth modifiée (Annexe 1) pour la spasticité.

­ L’estimation visuelle pour les fonctions musculaires et articulaires (via l’analyse

de films réalisés en séance, après obtention de l’accord écrit des responsables

légaux).

Concernant cette dernière évaluation, la population étant très jeune (< 3 ans), des

mesures objectives, demandant des actions précises de la part des enfants, étaient

difficilement envisageables. Ainsi, nous avons fait le choix d’observer les patients dans

diverses tâches afin d’analyser les fonctions musculaires et articulaires. Pour plus de

lisibilité nous avons utilisé un système de cotation arbitraire : (--) = déficit important ;

(-) = déficit moyen ; (+) = déficit léger ; (++) = normal. Dans ce travail, ne sont présentées

que les fonctions articulaires et musculaires présentant un intérêt particulier, en rapport

avec les objectifs de rééducation, la pathologie ou le bilan initial. Ainsi, les mesures

physiologiques n’ont pas été retranscrites.

Afin de respecter l’anonymat des patients nous les appelleront Gaspard et Cléo dans la

suite de ce travail.

Page 14: Les bilans des fonctions et

4

1.2 Présentation des participants

Les sujets inclus dans l’étude sont deux jeunes garçons atteints de paralysie

cérébrale. Les détails concernant chaque enfant sont développés dans le Tableau 1. A

noter que dans le cas de Gaspard, au cours de notre travail, les résultats d’analyses

génétiques ont montré que les troubles étaient dûs à une mutation d’origine paternelle. Il

est par conséquent possible que le diagnostic de paralysie cérébrale concernant cet enfant

ait été réévalué. Lors de l’écriture de cette étude, nous n’avons pas plus d’information.

Tableau 1 : Caractéristiques des patients.

GASPARD CLEO

Age 2 ans et 5 mois 2 ans et 3 mois

Type d’atteinte Diplégie spastique Diplégie spastique

Accouchement Par voie basse à terme Par césarienne à 25 SA,

contexte de chorioamniotite

Complication post

natale / - 2 infections à J102

- Ictère intense du prématuré

Apparition des 1ers

troubles du

développement 1 an et 5 mois 6 mois

Interventions

chirurgicales

- Toxine botulique 2 séries

(triceps sural x1, adducteurs

x2, ischio jambiers x2).

- Hernie de la ligne blanche

(2.11.17)

/

Prise en Charge

- CAMSP

- MK (2 fois par semaine)

- Psychomotricienne (1 fois

par semaine)

- CAMSP

- MK (2 fois par semaine)

Situation familiale Vit avec ses 2 parents et sa

sœur (5 ans)

Vit avec ses deux parents,

fils unique

2 J10 sous-entend le 10ème jour de vie extra utérin.

Page 15: Les bilans des fonctions et

5

1.3 Bilans

1.3.1 Evaluation des fonctions articulaires et musculaires

L’ensemble des résultats obtenus lors de l’évaluation des fonctions musculaires et

articulaires (session 1 et 2), chez Gaspard et Cléo sont résumés dans les

Tableau 2 : Synthèse des fonctions articulaires et de la spasticité lors des deux

sessions de bilans (initiales / finales).

Amplitudes articulaires

actives

Spasticité (Echelle d’Ashworth

Modifiée)

RL de

hanche

F° de

cheville

µ Adducteurs

de hanche

µ extenseurs

de cheville

D G D G D G D G

Gaspard Bilan initial

(20-27/11/2017) - ++ - - - 2/4 2/4 3/4 2/4

Bilan final

(18-20/11/2017) + + + + 2/4 2/4 2/4 2/4

Cléo Bilan initial

(21-23/11/2017) / / + - 2/4 2/4 1/4 2/4

Bilan final

(19-21/11/2017) / / + - 2/4 2/4 1/4 2/4

RL : Rotation latérale ; F° : Flexion ; µ : Muscles ; D : Droite ; G : Gauche ; (- -) : Déficit important ;

(-) : Déficit moyen ; (+) : Déficit léger ; (++) : Normal.

La couleur verte représente l’évolution positive entre les bilans (initial et final).

Page 16: Les bilans des fonctions et

6

Tableau 3 : Synthèse des fonctions musculaires lors des deux sessions de bilans

(initiale / finale).

Force musculaire

Stabilisateurs

du bassin

Erecteurs

du rachis

E° de

hanche

F° de

cheville Fibulaires

D G D G D G D G D G

Gaspard

Bilan initial

(20-27.11.2017)

- - - - - - - - - - - +

Bilan final

(18-20/11/2017)

- - - - + + + - - -

Quadriceps

D G

Cléo

Bilan initial

(21-23/11/2017)

- - - - - - - - + - - +

Bilan final

(19-21/11/2017)

- - + + + + + - + +

E° : Extenseurs ; F° : Fléchisseurs ; µ : Muscles ; D : Droite ; G : Gauche ; (- -) : Déficit important ; (-) :

Déficit moyen ; (+) : Déficit léger.

Signification des couleurs : vert = évolution positive / Orange = évolution négative.

Ainsi, entre le bilan initial et final, nous observons chez Gaspard une évolution

positive du membre inférieur droit qui gagne en amplitude articulaire notamment au

niveau distal où l’on observe également une diminution de la spasticité des muscles

extenseurs de cheville. Toutefois, à gauche, nous notons une diminution de certaines

fonctions musculaires et articulaires. Cela nous pousse à nous interroger sur la façon dont

nous avons conduit la rééducation mais également sur la fiabilité de nos observations.

Chez Cléo, nous notons une tendance vers un renforcement des muscles du tronc,

du bassin et des extenseurs de hanche. De plus, la différence de commande motrice qui

existait entre les deux quadriceps semble s’effacer. La spasticité, ainsi que les fonctions

musculaires et articulaires distales, n’ont quant à elles pas évolué

Nous pouvons noter qu’au cours de notre prise en charge, Cléo a été malade durant

une quinzaine de jours, ce qui a entrainé l’annulation de 4 séances de kinésithérapie.

Page 17: Les bilans des fonctions et

7

1.3.2 Evaluation sensori-motrice de Bullinger

À propos de Gaspard, il ressort du bilan de Bullinger initial ; une absence

d’acquisition de la permanence de l’objet qui entraine des difficultés de concentration

ainsi qu’une absence de coordination œil-oreille et un suivi visuel vers le bas difficile.

Au niveau de la préhension, il utilise une prise palmaire globale et croise le plan médian

avec une préférence marquée pour la main gauche. Lors du bilan final, Gaspard se

concentre plus facilement et a acquis la prise fine pouce index à droite. Il alterne

spontanément les mains en fonction de la localisation de l’objet.

Concernant Cléo, il n’y a pas de différences entre les bilans de Bullinger initial et

final. Ainsi, ces évaluations mettent en évidence ; des difficultés de concentration

importantes associées à des troubles de l’autonomie affective qui entrainent une

désorganisation complète du schéma moteur. D’autre part, la poursuite visuelle est

acquise, mais nous noterons l’absence de la coordination œil-oreille. Ensuite, la

préhension dans les différents plans se fait majoritairement à deux mains ou avec une

prise radiale de la main droite. La main gauche peu utilisée, reste globalement fermée.

1.3.3 Bilan des activités

Les acquisitions motrices de Cléo et Gaspard sont détaillées en Annexe 2. Entre

le bilan initial et final, Gaspard progresse dans l’acquisition des positions du chevalier

servant et dans le transfert assis-debout. Toutefois, cela lui demande encore beaucoup

d’énergie et de concentration. Il a également amélioré la qualité de sa marche et nous

observons un début de dissociation des ceintures lors de l’avancée à genoux redressés.

Cléo, quant à lui, contrôle de mieux en mieux son bassin, ce qui lui permet d’être

plus stable lors de la marche et d’avoir un guidage plus « léger » par le MK. Il a également

antériorisé son centre de gravité puisque les chutes se font vers l’avant, ce qui lui permet

de mieux les appréhender en se protégeant avec les mains. Toutefois, nous observons

toujours un manque d’investissement de la verticalité, associé à une faible proprioception

des membres inférieurs responsable de nombreuses chutes. Le chevalier servant, ainsi que

le transfert assis-debout, sont en cours d’acquisition et demandent, à ce stade, un soutien

important de la part du MK.

Page 18: Les bilans des fonctions et

8

1.3.4 Bilan de la participation

Les deux patients sont dépendants de leur entourage familial dans la majorité de

leurs activités. En effet, Cléo, ne se déplace qu’à quatre pattes ce qui le confine au bras

ou à la poussette lors de sorties extérieures. Il en est de même pour Gaspard qui peut

marcher avec de l’aide mais seulement sur quelques mètres. Toutefois ce sont tous deux

des enfants très volontaires dans la réalisation d’activités de la vie quotidienne ou de jeux.

Ainsi, Gaspard, grâce au travail conjoint d’une ergothérapeute et du MK a appris à

s’installer seul dans son siège de voiture, il s’agit d’un premier pas vers l’autonomie.

Page 19: Les bilans des fonctions et

9

2 Problématisation

2.1 Situation d’appel

Lors de notre stage, nous avons assisté à diverses prises en charge rééducatives

sur une population de patients majoritairement pédiatrique. Nous nous sommes

rapidement intéressés aux enfants atteints de pathologies neuro-musculaires, et plus

particulièrement à la paralysie cérébrale. Cette maladie a attiré notre attention du fait de

sa prévalence, et de sa variabilité d’expression chez les patients. Après avoir participé à

quelques séances de rééducation avec des enfants atteints de paralysie cérébrale, nous

nous sommes interrogés quant à la physiopathologie, au diagnostic et à la prise en charge

kinésithérapique de ces patients.

2.2 La paralysie cérébrale

Tout d’abord, de nombreux facteurs de risques sont liés à l’apparition de cette

pathologie. Les principaux sont : la prématurité, un faible poids de naissance, les

grossesses multiples et les infections périnatales. Pour autant, ils ne sont pas la cause de

cette maladie. En effet, P. Eunson explique qu’il « est utile de considérer l’étiologie de la

paralysie cérébrale comme une suite de facteurs de risque en série ou en parallèle, qui,

finalement, mène à un évènement nuisible sur le cerveau en développement »3 (Eunson,

2016). Ainsi, l’étiologie de la paralysie cérébrale peut être divisée en trois grandes

catégories : les lésions cérébrales, les malformations cérébrales et les dysfonctions

cérébrales sans preuve d’anomalie structurale (Eunson, 2016). La notion de causes ;

prénatales, périnatales et postnatales est également un élément à prendre en compte

(Besios et al., 2013). À la suite de cette lecture, nous nous sommes interrogés sur la

prévalence et les impacts de cette pathologie dans notre société actuelle.

Dans un premier temps, l’identification des principaux facteurs de risques et les

avancées médicales de ces dernières années dans les soins, laisse penser, que la paralysie

cérébrale est aujourd’hui une pathologie rare. Or, en poursuivant nos recherches, nous

avons appris qu’elle concerne 2 enfants pour 1000 naissances vivantes en France (Cans,

3 [Traduction personnelle de l’anglais]

Page 20: Les bilans des fonctions et

10

2005) et ce, depuis 40 ans. En effet, nous assistons à une stagnation du nombre de cas

répertoriés de paralysie cérébrale en Europe (Eunson, 2016). Cela s’explique par un effet

paradoxal des progrès médicaux. D’une part, ces derniers donnent lieu à une diminution

des facteurs de risque d’apparition de la maladie. Mais, d’autre part, ils permettent à des

enfants, nés prématurément et atteints de formes sévères de paralysie cérébrale, de

survivre jusqu’à un âge où le diagnostic s’officialise (Eunson, 2016).

Dans un deuxième temps, si nous nous intéressons à l’évolution de la pathologie

et son impact sur la vie quotidienne de l’enfant et sa famille, nous observons qu’il existe

une multitude de formes de handicaps. En effet, la classification de la paralysie cérébrale

se fait selon trois critères :

- La sévérité,

- La topographie des déficits moteurs (hémiplégie, diplégie, quadruplégie /

asymétrique, symétrique),

- Et le principal type d’anomalie (spastique, dystonique, dyskinétique)

(Eunson, 2016).

Cette classification permet de prédire les potentiels futurs déficits, chez un patient donné.

Ce qui nous amène à réfléchir sur le retentissement d’une telle pathologie sur l’enfant et

son entourage.

Dans cette perspective, l’étude européenne SPARCLE4 (Sentenac, Ehlinger et

Arnaud, 2010) a mis en évidence l’existence d’un lien entre la diminution de la qualité de

vie et l’apparition de certains troubles et déficits. En effet, en présence de troubles

moteurs, intellectuels et/ou de douleurs, la qualité de vie est estimée plus basse. Par

ailleurs, cette enquête a démontré que le stress parental a une influence sur la vision de la

qualité de vie de l’enfant. Ainsi, au vu de la diversité d’expression de la paralysie

cérébrale et son impact sur la vie familiale et sociale de l’enfant, il nous est apparu que

l’évaluation du développement de l’enfant paralysé cérébral est un élément clé de la prise

en charge en kinésithérapie.

4 Study of participation of children with cerebral palsy living in Europe.

Page 21: Les bilans des fonctions et

11

2.3 Le bilan : cadre théorique

De plus, le système économique actuel nous entraine progressivement vers une

pratique de la kinésithérapie justifiable afin de maintenir le remboursement des actes.

« L’Evidence Based Practice », EBP ou aussi appelée « Pratique basée sur les preuves »

s’intègre petit à petit au cœur de notre métier, incluant à la fois le projet du patient,

l’expertise du MK et les preuves scientifiques. De ce fait, le bilan intègre aujourd’hui le

référentiel des compétences du MK dès la formation initiale. En effet, nous le retrouvons

dans la compétence 1: « Analyser et évaluer sur le plan kinésithérapique une personne, sa

situation et élaborer un diagnostic kinésithérapique » (Ministère des affaires sociales, de

la santé et des droits des femmes, 2015), au travers du bilan diagnostic kinésithérapique.

De plus, une fois la formation initiale achevée, il est possible de se spécialiser dans

l’évaluation de certaines pathologies grâce à la formation continue.

Ainsi, le bilan devient un acte intellectuel indispensable, qui nous permet

d’objectiver l’évolution d’un patient au cours de sa prise en charge, de diagnostiquer

certains troubles mais également de remettre en question notre pratique. Tout cela nous

permet de choisir, en accord avec le projet du patient la prise en charge la plus adaptée à

un instant « T ». Cette évolution, vers une pratique EBP est promue et soutenue par le

gouvernement qui, en février 2018, a revalorisé la valeur financière des actes de bilans

via l’avenant 5 à la convention nationale (Ministère des solidarités et de la santé, 2018).

C’est donc, dans cette logique, que nous nous sommes demandés, quels sont les outils

d’évaluation utilisés dans le suivi de la paralysie cérébrale, en kinésithérapie.

2.4 Le bilan en pratique

De ce fait, nous nous sommes intéressés aux bilans effectués par le cabinet « L’îlot

soins » avec ce type de patient. Nous avons ainsi découvert le bilan Sensori-Moteur André

Bullinger. Ce bilan était couramment utilisé chez les enfants atteints de paralysie

cérébrale, ou avec ceux, chez qui le kinésithérapeute (ou le médecin prescripteur),

suspectait une anomalie de développement moteur.

Si l’on s’en réfère à l’association des praticiens diplômés du B.S.M, il s’agit

« d’un outil d’évaluation global visant à identifier des compétences motrices et

Page 22: Les bilans des fonctions et

12

sensorielles dans une perspective cognitive, émotionnelle et relationnelle. C’est une

approche issue de la psychologie du développement […] qui repose sur des mises en

situations globales ou spécifiques afin d’explorer plusieurs domaines : la régulation

tonico-émotionnelle, l'organisation posturale, la motricité globale […] » (A.B.S.M,

2014). Ce bilan met en évidence les potentialités d’une personne, et la façon dont elle

s’organise pour interagir avec son environnement. Cela nous a ouvert les yeux sur la

complexité du développement du jeune enfant et l’intérêt que nous avons de le considérer

dans son ensemble. Le B.S.M nous paraissait donc, être un bilan de premier choix pour

les enfants paralysés cérébraux. Toutefois, en assistant à la mise en place des séances de

B.S.M, nous avons pris conscience que cela demandait beaucoup de temps et de moyens

au praticien.

En effet, la réalisation du B.S.M requiert la présence d’une tierce personne (hors

responsables légaux et MK), qui filme la totalité du bilan sans intervenir. Cela sous-

entend qu’il y a un(e) assistant(e) ou un(e) collègue disponible à chaque séance de bilan.

Ce qui est difficilement envisageable, notamment dans le cadre d’une pratique libérale de

la profession. D’autre part, la séance de bilan dure environ 45 minutes. À la suite de quoi,

il faut ajouter le temps nécessaire au visionnage et à l’analyse du film pour en faire une

synthèse écrite, puis un entretien avec les responsables légaux. Ce qui correspond à

environ 10 heures de travail d’après la chartre du B.S.M (A.B.S.M, 2014). D’un point de

vue économique cela nous questionne sur les modalités de facturation d’un tel bilan.

Ainsi, selon la NGAP, un bilan relatif aux affections neurologiques et musculaires

(réalisé dans le cadre d’une prescription de séance de rééducation) correspond à un AMK

10,8, soit un total de 23,22€ (Assurance maladie -Amelie, 2018). Or, nous avons vu, au

cours de différents stages, que la pratique libérale de la kinésithérapie est souvent une

course contre le temps. Par conséquent cela nous amène à nous interroger sur la faisabilité

du B.S.M en pratique libérale d’un point de vue économique.

De plus, hormis les difficultés soulevées précédemment, nous avons observé que

les enfants avaient du mal à rester calmes et concentrés durant les 45 minutes du B.S.M.

Or ce bilan est un outil qui vise à identifier les capacités de l’enfant, il n’évalue pas de

manière quantitative les différents troubles tels que la spasticité, les spasmes, les

rétractions musculaires … Ainsi, aux 45 minutes doivent souvent s’ajouter d’autres tests

Page 23: Les bilans des fonctions et

13

et mesures. Ce qui soulève un conflit entre : le temps de la séance de bilan et la tolérance

de l’enfant. À la suite de ces observations nous nous sommes demandés si le B.S.M était

réellement l’outil le plus approprié pour l’évaluation des enfants atteints de paralysie

cérébrale.

En effet, un bilan est d’autant plus intéressant s’il est partagé par un grand nombre

de professionnels de santé. Cela favorise la compréhension, le partage et la discussion

interprofessionnels, notamment dans le cadre de la prise en charge d’enfants paralysés

cérébraux chez qui, les professionnels de santé, se multiplient souvent. Or, si nous nous

renseignons sur la situation des masseurs-kinésithérapeutes en France, 86% exercent en

libéral contre 14% en salariat (Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes,

2017). Le B.S.M étant difficilement réalisable en pratique libérale, pour les raisons

évoquées précédemment, il est donc de ce fait, accessible à une minorité de professionnels

de santé. A partir de ce constat, nous nous sommes rendus compte qu’il serait intéressant,

de faire un état des lieux des bilans utilisés dans la prise en charge kinésithérapique des

enfants atteints de paralysie cérébrale.

2.5 L’évaluation de l’enfant paralysé cérébral : état des lieux

D’après la CIF l’évaluation peut se faire selon 4 niveaux : la structure, les

fonctions, les activités et la participation (Organisation mondiale de la santé, 2001). Chez

les enfants paralysés cérébraux, la spasticité, la dystonie, les faiblesses musculaires et les

difficultés de coordination font parties des principaux troubles des fonctions corporelles

(Klingels et al., 2010). Les limitations d’activités représentent quant à elles les difficultés

rencontrées par une personnes dans la réalisation d’une tâche ou d’une action

(Organisation mondiale de la santé, 2001). De ce fait, lorsque l’on se place dans le

contexte de vie quotidienne d’un enfant PC, ces difficultés peuvent entrainer des

restrictions de participation, contribuant à l’exclusion sociale.

Ensuite, bien qu’il existe de nombreuses échelles évaluant les enfants PC,

quelques-unes seulement ont démontré leur qualités clinimétriques. Or, afin de s’inscrire

dans une pratique EBP de la kinésithérapie, nous devons être capable d’interpréter les

résultats d’un bilan avec certitude. En effet, Marshall et al. ont démontré , après analyse

Page 24: Les bilans des fonctions et

14

de 300 essais cliniques randomisés, qu’un traitement est plus souvent considéré efficace

si des échelles non validées scientifiquement sont utilisées pour l’évaluation (Marshall et

al., 2000). Par conséquent être informé des propriétés métrologiques d’un test donne lieu

à une interprétation des résultats adaptée.

À ce jour, plusieurs revues systématiques se sont intéressées à l’analyse et au

référencement des différents bilans de la paralysie cérébrale chez l’enfant. Toutefois, un

grand nombre d’entre elles ne s’intéressent qu’à un seul paramètre. De cette façon,

certaines de ces publications étudient :

­ une seule fonction ou activité (Flamand, Massé-Alarie et Schneider,

2013; Bañas et Gorgon, 2014; Himuro et al., 2017)

­ une seule partie du corps (McConnell, Johnston et Kerr, 2011; Wagner et

Davids, 2012; Wallen et Stewart, 2015; Elvrum et al., 2016; Gerber,

Labruyère et van Hedel, 2016).

­ ou encore un seul type de PC (les hémiplégiques) (Greaves et al., 2010;

Klingels et al., 2010).

D’autres revues ont quant à elles, examiné les bilans prédictifs de troubles neuromoteurs,

tels que la paralysie cérébrale, chez des enfants à risques (Spittle, Doyle et Boyd, 2008;

Heineman et Hadders-Algra, 2008; Bosanquet et al., 2013).

Récemment (2017), Schiariti et al. ont réalisé un travail colossal, visant à recenser

l’ensemble des tests disponibles pour les enfants PC. Puis, à en extraire uniquement les

tests valides et fiables, en les classant par catégories (selon la CIF) et classes d’âges.

Ainsi, 25 tests ont finalement validé l’ensemble des critères (Schiariti et al., 2017).

Toutefois, cette étude ne spécifie pas ; si ces tests ont été approuvés pour tous les corps

de métiers intervenant dans la prise en charge des enfants PC, ou encore ; si un

investissement matériel est nécessaire pour certains bilans. D’autre part, Shiariti et al. ont

fait le choix de ne présenter que les échelles validées scientifiquement. Or nous trouvons

intéressant d’inclure également celles ayant des propriétés clinimétriques faibles, afin que

les professionnels de santé soient mis en garde concernant l’interprétation de ces

dernières.

Page 25: Les bilans des fonctions et

15

2.6 Axes de recherche

Au vu de ces éléments, et des consignes propres à ce travail (temporelles et

matérielles), nous avons choisi de concentrer notre recherche sur l’étude des paramètres

clinimétriques de l’ensemble des bilans des fonctions et activités chez les enfants PC.

Ainsi, nous avons analysé les critères suivants : la validité, la fiabilité intra-examinateur

et la fiabilité inter-examinateur. D’après la Haute Autorité de santé (HAS), la validité

correspond à la capacité d’un test à estimer avec exactitude ce qu’il est sensé mesurer,

tandis que la fiabilité relative correspond à la capacité d’un test à produire des résultats

stables lorsqu’il est répété (HAS, 2014). La fiabilité relative inclut la fiabilité intra et

inter-examinateur. La première est relative à la stabilité des mesures répétées par un

même testeur, la seconde correspond à la stabilité des mesures réalisées par plusieurs

examinateurs distincts (Vaucher, 2017).

D’autre part, nous notons que les enfants atteints de paralysie cérébrale rencontrés

en stage, n’avaient pas acquis une marche autonome. Par conséquent, nous avons choisi

de nous restreindre à ce type de patients et d’exclure de notre recherche les bilans portant

sur la marche, ou nécessitant une marche autonome. D’autre part, nous nous intéressons

spécifiquement aux bilans réalisables par le MK lorsqu’il est en séance avec l’enfant, de

ce fait, les questionnaires remplis par les proches ou les enfants eux mêmes, ont également

été exclus de notre étude.

Ainsi, notre question de recherche est : « Quels bilans, des fonctions et activités

de l’enfant paralysé cérébral, sont adaptés à la pratique libérale de la

kinésithérapie ? »

Page 26: Les bilans des fonctions et

16

2.7 Objectifs de ce travail

La finalité de ce travail est de mettre à disposition des MK un ensemble de bilans

complémentaires pour l’évaluation de l’enfant paralysé cérébral, dans les domaines des

fonctions et activités tels que définis par la CIF. Les objectifs particuliers sont de :

1) Répertorier les bilans des fonctions et activités chez les enfants PC (à

l’exclusion demandant une marche autonome).

2) Sélectionner les bilans réalisables par des MK et demandant peu de moyens

afin de les rendre accessibles à tous.

3) Classer ces tests selon des critères de clinimétrie, d’âge, de niveau d’atteinte

et de moyens.

Page 27: Les bilans des fonctions et

17

3 Méthodologie

Ce travail consiste en la réalisation d’une revue systématique, répondant à la question

suivante : « Quels bilans, des fonctions et activités de l’enfant paralysé cérébral, sont

adaptés à la pratique libérale de la kinésithérapie ? ». L’objectif de cette revue est de

mettre à disposition des MK, un ensemble de bilans scientifiquement validés, dans le

cadre de l’évaluation globale de la paralysie cérébrale chez l’enfant. Ainsi, chaque

professionnel pourra choisir les bilans qui sont adaptés à sa pratique et à la pathologie de

l’enfant (moyens, temps, validité scientifique). Le but étant de promouvoir une évaluation

globale et objective des enfants paralysés cérébraux.

3.1 Critères d’éligibilité.

Afin de guider notre recherche, nous avons préalablement défini des critères

d’inclusion et d’exclusion. Pour cela le modèle PICO (Population-Intervention-

Comparaison- Outcomes) est utilisé. Dans le cadre de cette étude, il n’y a pas de

comparateur de défini.

Tableau 4: Critères PICO

Critères d’inclusion Critères d’exclusions

Population ­ Paralysie cérébrale

congénitale

­ Nourrissons

­ Enfants

­ Population de l’étude supérieure à 18 ans

­ Parents de l’enfant paralysé cérébral

­ Population incluant d’autres pathologies

que la PC.

Intervention

­ Bilans des fonctions

(selon la CIF)

­ Bilans des activités

(selon la CIF)

­ Bilans de la sphère orale, ORL.

­ Bilans appartenant au champ médical.

­ Analyse de la qualité de vie.

­ Bilan de la participation (selon la CIF)

­ Analyse de la marche

­ Tests nécessitant une marche autonome

­ Bilan sous forme de questionnaire à

remplir par le patient ou sa famille.

­ Bilan réalisé uniquement par les proches

du patient ou par des professionnels non

MK.

­ Bilan diagnostic ou pronostic de PC.

­ Bilan non décrit et /ou non disponible.

Page 28: Les bilans des fonctions et

18

Outcomes

(Issues)

­ Spécificité /Sensibilité

­ Fiabilité

­ Faisabilité

­ Validité

­ Fiabilité inter et /ou

intra-examinateur

­ Temps

­ Matériel et moyens.

­ Matériel couteux et/ou non utilisé en

pratique courante de la MK.

­ Analyse uniquement de la capacité d’un

test à repérer un changement dans le

temps.

­ Analyse uniquement de l'effet de

l'expérience/ entrainement du praticien

sur les résultats du test

­ Validité d’un test dans une langue autre

que le français ou l’anglais.

­ Bilan demandant obligatoirement la

présence de 2 (ou plus) personnes (hors

patient) pour sa réalisation

Pour être admis dans notre revue systématique, chaque article doit répondre aux

critères d’inclusion et d’exclusion définis ci-contre (Afin de guider notre recherche, nous

avons préalablement défini des critères d’inclusion et d’exclusion. Pour cela le modèle

PICO (Population-Intervention-Comparaison- Outcomes) est utilisé. Dans le cadre de

cette étude, il n’y a pas de comparateur de défini.

Tableau 4). Nous n’avons, volontairement, pas défini de période de rétention. Par ailleurs

nous ajouterons certains critères d’exclusion n’étant pas inclus dans le modèle PICO :

­ Publication du corps de l’article dans une autre langue que le français ou l’anglais.

­ Être de type : revue systématique, thèse, commentaire d'article, communication

de congrès, poster.

3.2 Stratégie de recherche documentaire

Dans cette analyse de la littérature, les articles potentiellement intéressants, ont

été identifiés par des recherches documentaires assistées par ordinateur. Pour se faire, les

bases de données suivantes ont été consultées : Pubmed, The Cochrane Library, Science

direct, PeDro, HAL, Google scholar.

Page 29: Les bilans des fonctions et

19

Tableau 5 : Mots clés utilisés dans les différentes bases de données.

Termes Anglais Termes Français

Population

­ Little disease

­ Cerebral palsy

­ Cp cerebral palsy

­ Child

­ Infant

­ Paediatrics

­ Paralysie cérébrale

­ Enfant

­ PC

­ Pédiatrie

Intervention

­ Neurologic examination

­ Assessment, patient outcome

­ Disability evaluation

­ Treatment outcome

­ Measure outcome

­ Neuromotor assessment

­ Sensorimotor assessment

­ Assessment tool

­ Rehabilitation assessment

­ Measure

­ Classification

­ Tool

­ Examen neurologique

­ Bilan

­ Bilan neuromoteur

­ Bilan sensorimoteur

­ Mesure

­ Classification

­ Echelle

Outcomes

(Issues)

­ Minimal clinically important

difference

­ Reproducibility of results

­ Feasibility

­ Reliability

­ Reliability of results

­ Reliability of the measures

­ Reproducibility

­ Reproducibility of measurements

­ Reproducibility of findings

­ Reproducibility of results

­ Validity

­ Validity epidemiology

­ Validity of results

­ Face validity

­ Reliability and validity

­ Test retest

­ Clinimetrics

­ Clinimetrics property

­ Clinimetrics quality

­ Reproductibilité

­ Faisabilité

­ Fiabilité

­ Validité

­ Propriétés clinimétriques

Les termes en italiques correspondent aux termes MESH.

Page 30: Les bilans des fonctions et

20

Afin d’être exhaustif dans notre recherche, nous avons élaboré des équations de

recherche pour chaque base de données (Annexe 3) à partir des mots clés présentés dans

le Tableau 5.

3.3 Analyse des résultats

Dans un premier temps, selon les critères définis préalablement (Tableau 5), les

résultats obtenus ont été triés par l’auteure d’après leur titre /abstract. Les articles inclus

lors de cette étape ont été importés dans le logiciel de gestion bibliographique Zotero®

afin d’éliminer les éventuels doublons.

Par la suite, les textes intégraux des études admises lors de la précédente étape,

ont été étudiés indépendamment par l’auteure et un collaborateur (V.C). Pour se faire, les

articles ont été analysés via une échelle dichotomique (Annexe 4), selon la présence ou

l’absence des critères de sélection définis préalablement. Lors de la confrontation des

résultats obtenus par chacun des chercheurs, dans le cas de désaccord, ces derniers se sont

réunis afin de débattre de leur point de vue et trouver un consensus. Cette étape rend

compte de la fiabilité du processus de sélection.

Une fois le processus de sélection achevé, l’extraction des données de chaque

article a été réalisé par l’auteur grâce à un formulaire de collecte de données (Annexe 5).

Cette étape permet de recenser l’intégralité des données nécessaires à l’analyse et

l’interprétation des résultats de chaque étude, ainsi qu’à évaluer la qualité des études.

3.4 Evaluation de la qualité des études

Les articles sélectionnés ont été évalués par une échelle de qualité

méthodologique. L’échelle utilisée est fonction du type d’article étudié. Dans ce travail,

les études retenues au cours du processus de sélection ont été analysées selon l’échelle

« JBI Critical Appraisal Checklist for Case Series » (Moola et al., 2017) recommandée

par le Joanna Briggs Institute (Annexe 6).

Page 31: Les bilans des fonctions et

21

4 Résultats

Figure 1 : Résultats de la recherche sur les bilans des activités et fonctions chez les

enfants paralysés cérébraux.

La Figure 1 illustre le processus de sélection des articles. Lors de l’évaluation de

l’éligibilité des articles en texte intégral, l’auteure et son collaborateur (V.C) ont obtenu

un pourcentage d’accord absolu de 68% (soit 73 articles). Le taux d’inclusion de chacun

d’entre eux était relativement proche avec une tendance pour V.C à inclure plus d’articles

(46% contre 39% pour l’auteur). Cette différence peut s’expliquer, par le fait que l’auteure

soit plus spécifique dans sa recherche puisque qu’elle a défini elle-même les critères

d’inclusion/exclusion.

Pubmed

n = 448

The Cochrane

Library n = 11

Science direct

n = 85

HAL

n = 44

Google scholar

n = 853

Références sélectionnées

(Titre -Abstract)

n = 167

Références exclues

(Titre - Abstract)

n = 1281

Références après

suppression des

doublons n = 126

Articles évalués en texte

intégral pour leur éligibilité

n = 107

Articles indisponibles

en texte intégral

n = 19

Etudes inclues dans la

synthèse qualitative

n = 32

Articles en texte

intégral exclus

n = 75

Echelles / tests inclus

n = 35

Iden

tifi

cati

on

S

élec

tio

n

Eli

gib

ilit

é

Incl

usi

on

Page 32: Les bilans des fonctions et

22

Tableau 6 : Bilans inclus dans la revue systématique.

Echelles / Bilans Acronymes

Douleur Child facial coding system CFCS

Dystonie Unified dystonia rating scale) URDS

Barry Albright dystonia scale BADS

Burke-Fahn-Marsden movement scale BFMMS

Spasticité Modified Ashworth Scale MAS

Echelle de Tardieu modifiée MTS

Australian spasticity assessment scale ASAS

Posture et

alignement

Rachidien

The spinal alignment and range of motion measure SAROMM

Posture and postural ability scale PPAS

Amplitudes

articulaire

Goniomètre /

Weight-bearing lunge test WBLT

Force Test fonctionnel de force (selon Vershuren 2008) /

Dynamomètre manuel HDD

Five-time-sit-to-stand-test FTSST

Contrôle

moteur sélectif

Selective control assessment of the lower extremity SCALE

Selective motor control scale SMC

Modified Trost Test /

Modified Boyd and Graham Test /

Test of arm selective control TASC

Equilibre

Pediatric balance scale PBS

Berg balance scale BBS

Trunk Control Measurement scale TCMS

Trunk impairement scale TIS

Early clinical assessment of balance ECAB

Functionnal reach test FRT

Balance unit of the Bruininks-Oseretsky test of

motor proficiency

BOTMP

(balance unit)

Pediatric reach test PRT

Capacités

fonctionnelles

des membres

supérieurs

Bimanual fine motor function version 2 BFMF 2

Melbourne assessment of unilateral upper limb /

Quality of upper extremity skills test QUEST

Manual ability classification system MACS

Capacités

fonctionnelles

générales

Gross motor function measure 88 items GMFM 88

Gross motor function measure 66 items (Item Set) GMFM-66 IS

Gross motor function measure 66 items (Basal

Ceiling)

GMFM-66B&C

The Sarah evaluation scale /

Page 33: Les bilans des fonctions et

23

Après confrontation des résultats, 32 articles ont finalement été sélectionnés pour

cette revue systématique. Ces derniers abordent 35 bilans, présentés dans le Tableau 6,

qui traitent plusieurs domaines faisant partie des « fonctions » et « activités », tels que

décrits par la CIF (Figure 2).

Figure 2 : Répartition des différents bilans par domaines.

Les articles retenus au cours du processus de sélection ont ensuite été analysés, les

résultats sont présentés dans les tableaux 7 à 12.

Douleur ; 1Dystonie; 3

Spasticité ; 3

Posture

rachidienne; 2

Amplitude

articulaire ; 2

Force ; 3

Contrôle moteur

sélectif ; 5

Equilibre ; 8

Motricité du MS; 4

Motricité globale ;

4

Page 34: Les bilans des fonctions et

24

Tableau 7 : Synthèse des études inclues

Auteurs

Années

Population Âge Niveaux

GMFC

Caractéristiques de l’atteinte Bilans

concernés

Paramètres

évalués

(Alhusaini et al.,

2010)

27

H =17

F =10

Moyen : 7 ans

Intervalle : NP

NP Type : Spastique

Localisation : NP

MTS

MAS

Validité

(Balzer et al.,

2015)

39

H= 21

F = 18

Moyen = 12ans 6mois

Intervalle = 6-19ans

I= 23 ; II= 5 ;

III= 8 ; IV= 3

Type : NP

Localisation : bilatérale, unilatérale

SCALE Validité,

Fiabilité INTER,

Fiabilité INTRA,

Faisabilité

(Bartlett et

Purdie, 2005)

25

H=17

F=8

Moyen = 9ans 8mois.

Intervalle = NP

I= 5 ; II= 5 ;

III=5 ; IV=5 ; V

= 5

Type : Spastique, choreoathétose,

hypotonique, mixte.

Localisation : hémiplégie, quadriplégie,

diplégie.

SAROMM Validité,

Fiabilité INTER,

Fiabilité INTRA,

Faisabilité

(Besios et al.,

2013)

20

H= NP

F = NP

Moyen = 4,85 ans

Intervalle = NP

I= 9 ; II= 7 ; IV=

4

Type : NP

Localisation : quadriplégie, diplégie,

hémiplégie droite.

GMFM 88 Fiabilité absolue,

Fiabilité INTRA.

(Bjornson et al.,

1998)

21

H = 8

F= 13

Moyen = 8, 3 ans

Intervalle = 4,4 -17,7 ans

NP Type : NP

Localisation : diplégie, quadriplégie.

GMFM 88 Fiabilité INTRA,

Faisabilité

(Brunton et

Bartlett, 2011)

26

H= 18

F= 8

Moyen = 4,1 ans

Intervalle = 1,9-6,4ans

I = 5 ; II= 4 ;

III= 6 ; IV= 7 ;

V = 4

Type : NP

Localisation : hémiplégie, diplégie,

triplégie, quadriplégie.

GMFM 66-IS

GMFM 66-BC

Validité,

Fiabilité INTRA,

Faisabilité

H : Hommes ; F : Femmes ; NP : Non précisé dans l’étude ; PEA : Percentage exact agreement ; PCC : Pearson correlation coefficient ; SEM : Standard error of measurement ;

MDC : Minimal detectable change ; ICC : Intra correlation coefficient ; RMS diff : Racine carrée de la différence de scores lors de 2 mesures distinctes.

Page 35: Les bilans des fonctions et

25

Auteurs Années Population Age Niveaux

GMFC Caractéristiques de l’atteinte

Bilans

concernés

Paramètres

évalués

(Chen et al.,

2013)

45

H= 29

F= 16

Moyen = 4.9 ans

Intervalle = 1- 6ans

I = 19 ; II= 11 ;

III= 8 ; IV = 7

Type : Spastique, Choréoathétose,

Ataxie, hypotonie.

Localisation : Unilatéral, bilatéral PBS Validité

(Elvrum et al.,

2016)

79

H = 45

F= 34

Moyen = 8ans 7mois

Intervalle = 3-17ans

I= 28 ; II= 28 ;

III= 8 ; IV= 7 ;

V= 8

Type : spastique, dyskinétique, ataxique.

Localisation : unilatérale, bilatérale. BFMF 2

Fiabilité INTRA,

Fiabilité INTER,

Faisabilité

(Fowler et al.,

2009)*

Fiabilité INTER

20

H= 13

F= 7

Moyen : 12,3 ans

Intervalle : 7-23 ans

I = 3 ; II= 6 ;

III=8 ; IV=3.

Type : NP

Localisation : diplégie, hémiplégie,

triplégie, quadriplégie.

SCALE Fiabilité INTER

(Fowler et al.,

2009)*

Validité

51

H= 30

F= 21

Moyen = 11,11 ans

Intervalle = 5-23 ans

I= 10 ; II= 12 ;

III= 19 ; IV=10

Type : NP

Localisation : diplégie, hémiplégie,

triplégie, quadriplégie.

SCALE Validité

(Gan et al., 2008)

30

H= 21

F= 9

Moyen = 9ans

Intervalle : 5-11 ans.

I= 8 ; II= 8 ; III=

10 ; IV= 4

Type : spastique, ataxique,

choréoathétose.

Localisation : diplégie, hémiplégie,

quadriplégie.

BBS

FRT

Fiabilité INTRA,

Fiabilité INTER,

Validité

(Hadden et al.,

2016)

85

H= 41

F= 44

Moyen = 8ans

Intervalle = 2-18 ans

I = 24 ; II= 12 ;

III= 12 ; IV=

16 ; V=21

Type : Choréoathétose, spastique.

Localisation : hémiplégie, quadriplégie,

diplégie.

CFCS Validité

H : Hommes ; F : Femmes ; NP : Non précisé dans l’étude ; PCC : Pearson correlation coefficient ; MDC : Minimal detectable change ; MCID : Minimal clinically important

difference ; SEM : Standard error of measurement ; ICC : Intra correlation coefficient ; Spearman : Spearman rank coefficient correlation. * L’étude de (Fowler et al., 2009)

évalue la fiabilité INTER et la validité de l’échelle SCALE sur 2 échantillons distincts, pour plus de lisibilité nous avons donc divisé les résultats sur 2 lignes.

Page 36: Les bilans des fonctions et

26

Auteurs

Années Population Âge

Niveaux

GMFC Caractéristiques de l’atteinte Bilans

concernés

Paramètres

évalués

(Heyrman et

al., 2011)

26

H= 13

F= 13

Moyen = 11ans 3mois

Intervalle = 8-15ans

I = 11 ; II= 5 ;

III= 10

Type : NP

Localisation : diplégie, hémiplégie,

quadriplégie

TCMS

Fiabilité INTRA,

Fiabilité INTER,

Validité

(Iatridou et

Dionyssiotis,

2013)

20

H= 12

F= 8

Moyen = NP

Intervalle = 6-14 ans NP

Type : NP

Localisation : diplégie, hémiplégie

BBS,

BOTMP Fiabilité INTRA

(Kim, An et

Yoo, 2018)

8

H= 4

F= 4

Moyen =10,1 ans

Intervalle = 8-12ans I et II *

Type : NP

Localisation : hémiplégie, diplégie Goniométrie,

WBLT Fiabilité INTRA

(Klingels et al.,

2008)

21

H= 6

F= 15

Moyen = 6ans 4mois

Intervalle = 5-8ans NP

Type : NP

Localisation : hémiplégie gauche et

droite.

Melbourne

assessment,

QUEST

Fiabilité INTER

(Kumban et al.,

2013)

33

H= 16

F= 17

Moyen = 13,8 ans

Intervalle = 6-18ans

I= 9; II= 12; III=

12

Type : spastique, ataxie, choréoathétose

Localisation : diplégie, hémiplégie FTSST Fiabilité INTRA,

Fiabilité INTER

(Love et al.,

2016)

22

H= 16

F= 6

Moyen = 6ans 9mois

Intervalle = 2-15ans

I= 15 ; II=2 ;

III=2 ; V= 3

Type : spastique

Localisation : hémiplégie, diplégie,

quadriplégie ASAS Fiabilité INTER

H : Hommes ; F : Femmes ; NP : Non précisé dans l’étude ; ICC : Intra correlation coefficient ; SEM : Standard error of measurement ; : Cronbach’s alpha ; SDD : Smalest

detectable difference ; Spearman : Spearman rank coefficient correlation ; CV : Coefficient de variation ; LOA : Limit of agreement ; MDC : Minimal detectable change ;

PA : Percentage of agreement ; .PCC : Pearson correlation coefficient ; Kw : Weighted kappa.

* Répartition par niveau GMFC non précisé.

Page 37: Les bilans des fonctions et

27

Auteurs Années Population Âge Niveaux GMFC Caractéristiques de l’atteinte Bilans

concernés

Paramètres

évalués

(Löwing et

Carlberg, 2009)

Fiabilité INTER

40

H= 22

F= 18

Moyen = NP

Intervalle = 3-16ans

I=13; II=12; III=10 ;

IV=3; V=2 Type : NP

Localisation : Unilatérale, bilatérale SMC Fiabilité INTER

(Löwing et

Carlberg, 2009)

Fiabilité INTRA

29

H= 13

F= 16

Moyen = NP

Intervalle = 3-16ans

I=10; II=8; III= 7;

IV=2; V=2

Type : NP

Localisation : Unilatérale, bilatérale SMC Fiabilité INTRA

(Monbaliu et al.,

2010)

10

H= 5

F= 5

Moyen = NP

Intervalle = 5-22ans

I=1 ;II=1; III= 1; IV=

1; V=6 Type : dystonie

Localisation : bilatérale

URDSS

BADS

BFMMS

Fiabilité INTER

Validité

(Numanoğlu et

Günel, 2012)

37

H= 17

F= 20

Moyen = 9 ans

Intervalle = 2-16ans

I= 16; II= 5; III= 6;

IV= 3; V= 7

Type : spastique

Localisation : hémiplégie, diplégie,

quadriplégie

MAS

MTS Fiabilité INTRA

(Pavão et al.,

2018)

36

H= 22

F= 14

Moyen = NP

Intervalle = 5-14ans

I=10 ; II=8 ; III=

10 ; IV= 8.

Type : NP

Localisation : Hémiplégie, diplégie,

quadriplégie. TIS Validité

(Pham et al., 2016)

26

H= 9

F= 17

Moyen = 14ans

Intervalle = 8-29ans

I=14 ; II= 8 ;

III= 3 ; IV= 1.

Type : spastique, ataxique

Localisation : unilatérale, bilatérale

TIS

TCMS Validité

H : Hommes ; F : Femmes ; NP : Non précisé dans l’étude ; Kw : Weighted kappa ; RV : relative rank variation ; RP = relative position ; RC = Relative concentration ; PA :

Percentage of agreement ; ICC : Intra correlation coefficient ; SEM : Standard error of measurement ; SDD : Smalest detectable difference ; PCC : Pearson correlation

coefficient ; : Cronbach’s alpha ; Spearman : Spearman rank coefficient correlation. * L’étude de (Löwing et Carlberg, 2009) évalue la fiabilité INTER et la fiabilité INTRA

sur 2 échantillons distincts, pour plus de lisibilité nous avons donc divisé les résultats sur 2 lignes.

Page 38: Les bilans des fonctions et

28

Auteurs

Années Population Âge

Niveaux

GMFC Caractéristiques de l’atteinte

Bilans

concernés

Paramètres

évalués

(Pinto et al., 2016)

76

H= 47

F= 29

Moyen = 5,3ans

Intervalle = 1-15ans

I= 1 ; II=34 ;

III=17 ; IV= 24

Type : NP

Localisation : hémiplégie, diplégie,

triplégie, quadriplégie Sarah

Validité

Fiabilité INTER

(Plasschaert et al.,

2009)

30

H= 18

F= 12

Moyen = 30mois

Intervalle = 2-5ans

I=11 ; II= 2 ; III=

10 ; IV= 7

Type : spastique

Localisation : unilatéral, bilatéral MACS Fiabilité INTER

(Randall, Bartlett et

McCoy, 2014)

28

H= 13

F= 15

Moyen = 56 mois

Intervalle = 2-7ans

I=8 ; II= 4 ; III=

5 ; IV=8 ; V= 3

Type : NP

Localisation : monoplégie, diplégie,

hémiplégie, quadriplégie

PRT

ECAB

Validité

Fiabilité INTER

Fiabilité INTRA

(Rodby-Bousquet,

Persson-Bunke et

Czuba, 2016)

29

H= 15

F= 14

Moyen = 12ans

Intervalle = 6-16ans

II= 10 ; III= 7 ;

IV= 6 ; V= 6

Type : NP

Localisation : NP PPAS

Validité

Fiabilité INTER

(Saether et al., 2013)

46

H= 23

F= 23

Moyen = 11,6ans

Intervalle = 5-19ans

I=11; II= 9 ; III=

9; IV= 8

Type : spastique, dyskinétique

Localisation : bilatérale, unilatérale TIS

Validité

Fiabilité INTRA

Fiabilité INTER

(Sæther et Jørgensen,

2011)

20

H= 10

F= 15

Moyen = NP

Intervalle = 5-12ans

I=5; II=5; III=5;

IV= 5

Type : spastique, dyskinétique

Localisation : hémiplégie, diplégie,

triplégie, quadriplégie TIS

Fiabilité INTER

Fiabilité INTRA

H : Hommes ; F : Femmes ; NP : Non précisé dans l’étude ; Spearman : Spearman rank coefficient correlation ; : Cronbach’s alpha ; PCC : Pearson correlation coefficient ;

ICC : Intra correlation coefficient ; K : Cohen’s kappa ; MDC : Minimal detectable change ; SEM : Standard error of measurement ; Kw : Weighted kappa ; SDD : Smalest

detectable difference.

Page 39: Les bilans des fonctions et

29

Auteurs

Années

Population Âge Niveaux

GMFC

Caractéristiques de l’atteinte Bilans concernés Paramètres

évalués

(Smits et al., 2010) 21

H= 13

F= 8

Moyen = 6,5ans

Intervalle = 5-7ans

I=13; II=3; III=2;

IV=1; V= 2

Type : spastique

Localisation: NP

Modified Trost test

Boyd and Graham

test

Fiabilité INTER

(Sukal-Moulton,

Gaebler-Spira et

Krosschell, 2018)

56

H=25

F=31

Moyen = NP

Intervalle = 5-18ans

I=18 ; II= 21 ;

III= 11 ; IV=6

Type : spastique

Localisation : hémiplégie droite,

hémiplégie gauche, diplégie,

quadriplégie.

TASC Fiabilité

Validité

Faisabilité

(Verschuren et al.,

2008)

25

H=15

F=10

Moyen = NP

Intervalle = 7-17ans

I=14 ; II=11 Type : NP

Localisation : NP

HHD

Test fonctionnel de

la force

Fiabilité INTER

(Yam et Leung,

2006)

17

H= 7

F= 10

Moyen = 7ans 9mois

Intervalle = 3-15ans

I=9 ; II=5 ; III=3 Type : spastique

Localisation : diplégie, hémiplégie

gauche, triplégie

MAS

MTS

Fiabilité INTER

H : Hommes ; F : Femmes ; NP : Non précisé dans l’étude ; K : Cohen’s kappa ; ICC : Intra correlation coefficient ; Spearman : Spearman rank coefficient correlation ;

ICC : Intra correlation coefficient ; SEM : Standard error of measurement ; LOA : Limit of agreement ; CV : Coefficient de variation ; Kw : Weighted kappa.

Page 40: Les bilans des fonctions et

30

5 Analyse des résultats

5.1 Mesure des résultats

5.1.1 Paramètres clinimétriques étudiés.

Pour la majorité des bilans inclus dans ce travail (n= 21), tous les paramètres

clinimétriques ou au moins 2 sur 3 ont été étudiés. Seules 14 échelles ont été analysées

selon un seul paramètre (validité ou fiabilité inter-examinateur ou fiabilité intra-

examinateur). Les résultats de validité, et fiabilité sont obtenus via des indicateurs plus

ou moins communs entre les articles (Tableau 7 à 12).

5.1.2 Indicateurs

Les articles recensés utilisent de multiples indicateurs pour traduire la validité et

la fiabilité inter et intra examinateur. En effet, il ne semble pas y avoir de consensus sur

l’utilisation d’un même indicateur pour un paramètre étudié. Cela rend la comparaison

des résultats, entre les études, difficile. Toutefois, nous notons que la majorité des études

utilisent le coefficient de corrélation intraclasse (ICC) comme indicateur principal de la

fiabilité ou encore le Kappa de Cohens (K) et le weighted Kappa (Kw).

5.1.3 Niveaux de la Gross Motor Function Classification (GMFC)

La GMFC est basée sur les concepts d’invalidité et de limitation de fonction tels que

décrits par la CIFHS5 (nouvellement CIF). Cette classification a été développée en 1997

par Palisano et al. afin de répondre à plusieurs objectifs :

­ Déterminer les besoins des enfants PC et permettre la prise de décisions

concernant leur prise en charge.

­ Créer une base de données décrivant le développement des enfants PC.

­ Pouvoir comparer et généraliser les résultats des programmes de rééducation et

recherche chez les enfants PC (Palisano et al., 1997).

5 Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé.

Page 41: Les bilans des fonctions et

31

La GMFC est constituée de 5 niveaux (Palisano et al., 1997) :

­ Niveau I : Marche sans restriction : limitations dans les fonctions motrices

supérieures.

­ Niveau II : Marche sans aide technique : difficultés à marcher en extérieur ou

dans un groupe de personne.

­ Niveau III : Marche avec aide technique : difficultés à marcher en extérieur ou

dans un groupe de personne.

­ Niveau IV : Déplacements seul limités : les enfants sont souvent transportés ou

utilisent des moyens de locomotions pour leurs déplacements (à l’extérieur et dans

un groupe de personnes).

­ Niveau V : Déplacements seul très limités même avec l’utilisation de technologies

d’assistance.

La description complète des niveaux GMFC par classe d’âge est disponible dans l’article

de Palisano et al., 1997. Il s’agit ici d’une traduction personnelle des principales

caractéristiques de chaque niveau depuis l’anglais.

5.2 Interprétation des résultats

Les paramètres clinimétriques de chacun des bilans ont été synthétisés sous forme

de tableaux. Il est à noter que les chiffres figurants entre parenthèses symbolisent le

nombre d’articles validant l’item concerné.

Page 42: Les bilans des fonctions et

32

Tableau 8 : Paramètres clinimétriques des tests évaluant la douleur ; dystonie ; spasticité, posture rachidienne et les amplitudes

articulaires chez les enfants PC.

Âge Niveaux

GMFC Valide?

Fiabilité

INTER

Fiabilité

INTRA

Matériels

spécifiques Temps

Douleur CFCF 2-18 ans I à V Oui (1) - - Non 5 min

Dystonie

BADS 5-22 ans I à V Oui (1) Excellente (1) - Non -

BFMMS 5-22 ans I à V Oui (1) Bonne (1) - Non -

URDS 5-22 ans I à V Oui (1) Modérée à Bonne - Non -

Spasticité

MAS 2-16 ans I à V Non (1) Faible à Modérée (1) Faible à modérée Non -

MTS 2-16 ans I à V Oui (1) Faible à Modérée (1) Modérée à

excellente (1) Goniomètre -

ASAS 2-15 ans I ;II ; III ;

V - Excellente (1) - Non -

Posture

rachidienne

SAROMM 3-18 ans I à V Oui (1) Excellente (1) Excellente (1) Non -

PPAS 6-16 ans I à V Oui Excellente (1) Excellente (1) Non 10 min

Amplitudes

articulaires

Goniométrie

manuelle 8-12 ans I ; II - - Bonne (1) Goniomètre -

WBLT 8-12 ans I ; II - - Excellente (1) Non -

Page 43: Les bilans des fonctions et

33

Tableau 9 : Paramètres clinimétriques des tests évaluant la force, le contrôle moteur sélectif et l’équilibre chez les enfants PC.

Âge Niveaux

GMFC Valide ? Fiabilité INTER Fiabilité INTRA

Matériels

spécifiques

Force

FTSST 6-18 ans I à III - Excellente (1) Excellente (1) Non

Dynamomètre manuel 7-17 ans I ; II - Faible (1) - Dynamomètre

Test fonctionnel de force

(Vershuren 2008) 7-17 ans I ; II - Excellente (1) - Non

Contrôle

moteur

sélectif

SCALE 5-23 ans I à IV Oui (2) Excellente (2) Excellente (1) Non

SMC 3-16 ans I à V - Excellente (1) Modérée à Bonne (1) Non

Modified Trost Test 5-7 ans I à V - Modérée à Bonne (1) - Non

Boyd and Graham Test 5-7 ans I à V - Modérée (1) - Non

TASC 5-18 ans I à IV Oui (1) Excellente (1) - Non

Equilibre

BBS 5-14 ans II à IV Oui (1) Excellente (1) Excellente (2) Non

BOTMP 6-14 ans - - - Excellente (1) Non

FRT 5-11 ans I à IV Oui (1) Excellente (1) Excellente (1) Non

TCMS 8-29 ans I à IV Oui (2) Excellente (1) Excellente (1) Non

TIS 5-29 ans I à IV Oui (3) Excellente (2) Excellente (2) Non

PRT 2-7 ans I à V Oui (1) Excellente (1) Excellente (1) Non

ECAB 2-7 ans I à V Oui (1) Excellente (1) Excellente (1) Non

PBS 1-6 ans I à IV Oui (1) - - Non

Page 44: Les bilans des fonctions et

34

Tableau 10 : Paramètres clinimétriques des tests évaluant les capacités fonctionnelles des membres supérieurs et les capacités

fonctionnelles générales des enfants PC.

Âge Niveaux

GMFC Valide ? Fiabilité INTER Fiabilité INTRA Temps

Capacités

fonctionnelles

membres

supérieurs

BFMF 2 3-17 ans I à V - Excellente (1) Excellente (1) 3-5 min

Melbourne 5-8 ans - - Excellente (1) - -

QUEST 5-8 ans - - Excellente (1) - -

MACS 1-5 ans I à IV - Modérée (1) - -

Capacités

fonctionnelles

générales

GMFM 88 4-17 ans I ; II ; IV - - Excellente (2) 45-60 min

GMFM 66-IS 2-6 ans I à V Oui (1) - Excellente (1) 30 min

GMFM 66 – BC 2-6 ans I à V Oui (1) - Excellente (1)

SARAH 1-15 ans I à IV Oui (1) Excellente (1) -

Page 45: Les bilans des fonctions et

35

En accord avec notre méthodologie, tous les tests ci-contre (Tableau 13 à 15) sont

conçus pour les enfants atteints de paralysie cérébrale. Ils demandent peu de moyens et

sont (entre autres) à destination des masseurs-kinésithérapeutes. A noter que l’absence de

la colonne « Temps » dans le Tableau 8 s’explique par le fait qu’aucun des tests présentés

dans ce tableau n’a été évalué selon ce critère dans les études inclues. De même, les bilans

du Tableau 9 ne nécessitent pas de « matériel spécifique », d’où l’absence de cette

colonne. Nous avons souhaité, par ces modifications, simplifier les tableaux et ainsi

faciliter la lecture des résultats.

L’analyse des résultats met en évidence la fiabilité modérée à excellente et/ou la

validité scientifique des tests étudiés. Seuls les échelles ; d’Ashworth modifiée, de

Tardieu modifiée et le dynamomètre manuel présentent des lacunes importantes en termes

de validité (MAS) et fiabilité.

Figure 3 : Nombre de bilans testés par niveaux GMFC.

NP : Non précisé dans les études.

Toutefois, si la majorité des échelles ont été validées chez des enfants paralysés

cérébraux de niveaux GMFC I à V, certaines n’ont pas été étudiées sur tous les niveaux

(ASAS ; Goniométrie ; WBLT ; FTSST ; dynamométrie ; Test fonctionnel de force ;

SCALE ; TASC ; BBS ; FRT ; TCMS ; TIS ; PBS ; MACS ; GMFM88 ; SARAH), ce

qui les limite à une sous population de PC. En effet, la Figure 3 nous montre que plus le

niveau GMFC est élevé, et donc le handicap important, moins il y a de tests disponibles.

Ceci s’explique notamment par le fait que certaines études excluent automatiquement

certaines catégories GMFC car ces enfants sont incapables de réaliser le test ou de se

placer dans la position de départ de celui-ci.

31 32

27 26

17

3

0

5

10

15

20

25

30

35

GMFC I GMFC II GMFC III GMFC IV GMFC V NP

Page 46: Les bilans des fonctions et

36

Nous noterons également que le nombre de bilan par domaine n’est pas uniforme

(Figure 2). Ainsi, certaines catégories telles que l’évaluation de « l’équilibre »

contiennent plus de tests, et sont plus largement étudiées en termes clinimétriques.

Par la suite, si l’on s’intéresse à la faisabilité de ces bilans, leur réalisation nécessite

un équipement standard, seul un dynamomètre et un goniomètre sont à acquérir pour

certains tests (Dynamométrie, Goniométrie et MTS). Toutefois, la plupart des auteurs

recommandent, de prendre connaissance des caractéristiques propres à un test et son

mode d’administration avant de l’appliquer sur un enfant. Or ces détails, souvent

disponibles gratuitement sur internet, requièrent parfois l’achat d’un manuel explicatif.

D’autre part, nous noterons que très peu d’études rapportent le temps nécessaire à

l’administration des tests, ce qui est pourtant un critère décisif chez certains praticiens.

5.3 Caractéristique des études

5.3.1 Type et qualité des études

Les études inclues au cours du processus de sélection, se sont toutes avérées être

de type « séries de cas ». D’après la HAS, ces dernières ont un faible niveau de preuve

scientifique (niveau 4, recommandation C) (Collège de la Haute Autorité de Santé, 2013).

Nous avons analysé la qualité méthodologique de ces études via l’échelle « JBI

Critical Appraisal Checklist for Case Series ». Cette dernière est constituée de 10 critères

(Annexe 6) portant essentiellement sur la population de l’étude mais également sur la

clinimétrie. Pour chacun d’eux 3 réponses sont possibles : Oui (Yes), Non (No), Incertain

(Unclear). À noter qu’il n’y a pas de point attribué aux différentes réponses, par

conséquent il n’y a pas de score final déterminé par cumul des différentes réponses.

Page 47: Les bilans des fonctions et

37

Figure 4 : Répartition des réponses « Oui », « Non » et « Incertain » parmi les

critères de la « JBI Critical Appraisal Checklist for Case Series », pour l’ensemble

des études sélectionnées.

Cette analyse met en avant l’hétérogénéité de la qualité des études sélectionnées.

En effet, certains articles valident jusque 9 critères (Plasschaert et al., 2009; Smits et al.,

2010) tandis que d’autres en confirment moins de 4 (Bjornson et al., 1998; Fowler et al.,

2009; Iatridou et Dionyssiotis, 2013; Love et al., 2016; Hadden et al., 2016). Toutefois la

majorité des études confirment 5 critères ou plus (Figure 4), et toutes affichent moins de

3 critères invalidés. A noter que les items majoritairement invalidés concernent

l’inclusion « consécutive » et « complète » des patients. L’analyse détaillée des articles

est disponible en Annexe 7 et Annexe 8.

5.3.2 Population

Si l’on considère l’ensemble des études sélectionnées, 1 114 enfants ont été

évalués, avec un ratio homme/femme global de 1,14. Ces résultats correspondent aux

données de la littérature sur le sujet. En effet, les garçons sont plus fréquemment touchés

que les filles (Jarvis et al., 2005), avec un ratio homme/femme avoisinant les 1,5

(Stojicevic, 2016).

0

5

10

15

20

25

30

35

Oui Incertain (I) Non

< 5 Critères = 5 Critères > 5 Critères

Page 48: Les bilans des fonctions et

38

Figure 5 : Nombre de patients inclus par étude.

D’autre part, nous remarquons que la répartition du nombre de sujets par étude

n’est pas homogène (Figure 5). En effet le nombre de patients varie de 8 à 85 selon les

articles avec une moyenne de 34 enfants. Cette observation nous interroge quant à la

généralisation des résultats de certaines études sur la population globale des enfants PC.

27

39

25

20

21

26

45

79

61

30

85

26

20

8

21

33

22

69

10

37

36

26

76

30

28

29

46

20

21

56

25

17

(Alhusaini et al., 2010)

(Balzer et al., 2015)

(Bartlett et Purdie, 2005)

(Besios et al., 2013)

(Bjornson et al., 1998)

(Brunton et Bartlett, 2011)

(Chen et al., 2013)

(Elvrum et al., 2016)

(Fowler et al., 2009)

(Gan et al., 2008)

(Hadden et al., 2016)

(Heyrman et al., 2011)

(Iatridou et Dionyssiotis, 2013)

(Kim, An et Yoo, 2018)

(Klingels et al., 2008)

(Kumban et al., 2013)

(Love et al., 2016)

(Löwing et Carlberg, 2009)

(Monbaliu et al., 2010)

(Numanoğlu et Günel, 2012)

(Pavão et al., 2018)

(Pham et al., 2016)

(Pinto et al., 2016)

(Plasschaert et al., 2009)

(Randall, Bartlett et McCoy, 2014)

(Rodby-Bousquet, Persson-Bunke et Czuba,…

(Saether et al., 2013)

(Sæther et Jørgensen, 2011)

(Smits et al., 2010)

(Sukal-Moulton, Gaebler-Spira et Krosschell,…

(Verschuren et al., 2008)

(Yam et Leung, 2006)

Nombre de patients

Page 49: Les bilans des fonctions et

39

Figure 6 : Répartition des patients inclus dans les études par niveau de la GMFC.

Précédemment, nous avons noté que le nombre de bilans disponibles pour les

enfants PC, a tendance à diminuer pour les niveaux de handicaps sévères (Figure 3). Cela

nous questionne quant aux possibilités d’évaluation de ces enfants. De plus, nous

observons que la proportion d’enfants de niveau GMFC V inclue dans les études est très

nettement inférieure à celle des autres niveaux (Figure 6). Ainsi se pose une autre

question ; celle de la généralisation de la disponibilité des bilans à cette part de la

population d’enfants paralysés cérébraux. En effet, les bilans validés pour ces enfants

incluent souvent qu’une très faible part de sujets de niveau GMFC V dans leur

échantillonnage.

Ensuite, nous constatons que peu de bilans (n= 14) sont disponibles pour les

enfants de moins de 5 ans (GMFM 88 ; GMFM66-IS ; GMFM 66 ; PBS ; BFMF 2 ;

CFCS ; ASAS ; SMC ; MAS ; MTS ; Sarah ; MACS ; PRT ; ECAB). Toutefois, le réseau

SCPE recommande d’attendre l’âge de 5 ans pour poser le diagnostic de paralysie

cérébrale afin d’éviter les faux positifs (Sellier, De la Cruz et Cans, 2010). Ainsi, il est

possible que la majorité des bilans disponibles pour la tranche d’âge de 0 à 5 ans fassent

partie des tests classés comme « prédictif de paralysie cérébrale ». Or nous avons fait le

choix, dans cette recherche, de nous intéresser uniquement à des populations

diagnostiquées officiellement, excluant de ce fait les bilans prédictifs.

29%

25%

21%

19%

6%

GMFC I GMFC II GMFC III GMFC IV GMFC V

Page 50: Les bilans des fonctions et

40

6 Discussion

6.1 Résultats et point de vue

6.1.1 Résultats

L’objectif de cette revue systématique est de mettre à disposition des MK un

ensemble de bilans scientifiquement validés, pour la prise en charge d’enfants paralysés

cérébraux. Cela revient à créer une boite à outils, dans laquelle le professionnel peut

choisir les bilans qui lui conviennent le mieux en termes de faisabilité et clinimétrie.

Répondant à cet objectif, 35 échelles et tests évaluant les fonctions et activités des

enfants PC sont répertoriés dans ce travail. Afin de regrouper les informations nécessaires

aux kinésithérapeutes pour faire leur choix, les principales caractéristiques de ces bilans

ont été synthétisées sous forme de tableaux (Tableau 8Tableau 9Tableau 10). La grande

majorité de ces échelles ont des qualités métrologiques modérées à excellentes, et ne

demande pas ou très peu d’investissement matériel. Toutefois, en ce qui concerne les

enfants ayant un handicap sévère, peu de bilans s’avèrent disponibles, ce qui nous

interpelle quant à la généralisation des résultats pour cette partie de la population

d’enfants PC. Cependant, les enfants de niveau GMFC V présentent un handicap

nécessitant un environnement clinique adapté, tel que des centres spécialisés. Or, ces

derniers n’ont pas accès aux mêmes ressources que les MK indépendants. Ce qui

expliquerait, qu’en excluant les bilans demandant beaucoup de moyens matériels, nous

ayons potentiellement exclu certains tests spécifiquement adaptés aux enfants porteurs

d’un handicap sévère.

6.1.2 Discussion autour des différents bilans

A propos des bilans, leur répartition au sein des différents domaines d’évaluation

n’est pas homogène. Ainsi, nous recensons un seul test évaluant la douleur, le CFCS.

Celui-ci, facilement réalisable, analyse les expressions du visage (Hadden et al., 2016), il

a donc l’avantage de s’adapter aux différents niveaux de handicap de l’enfant PC (trouble

cognitif ou d’élocution). Toutefois, les données concernant sa fiabilité restent méconnues

à ce jour, son utilisation doit donc se faire avec précaution.

Concernant l’évaluation de la dystonie, l’article de Monbaliu et al, identifie trois

tests : Le BADS, LE BFMMS et l’URDS. Ces derniers, sont semblables à quelques

Page 51: Les bilans des fonctions et

41

différences près du point de vue clinique et clinimétrique. En effet, Le BADS ne

s’intéresse qu’à 8 régions du corps, mais de ce fait, est également le plus rapide à

administrer. Le BFMMS quant à lui évalue 9 régions du corps et distingue deux

paramètres « la présence/ absence » et la « sévérité de la dystonie. Enfin, L’URDS est le

test le plus complet de cette trilogie puisqu’il s’intéresse à 14 régions du corps et

individualise deux paramètres « la sévérité » et « la présence au repos / à l’activité » de

la dystonie, mais il reste le plus long à réaliser au vu du nombre de zones corporelles

concernées. Ainsi, le MK peut choisir de combiner certains tests afin d’obtenir un plus

grand nombre d’informations ou à l’inverse de réaliser un test plus rapide tel que le BADS

pour se donner une idée générale de l’enfant sans entrer dans les détails à cet instant.

Ensuite, la spasticité est un des troubles fréquents chez les enfants PC. Or, les

outils recensés dans cette étude possèdent, pour la majorité, des propriétés métrologiques

de faible qualité (MAS et MTS), rendant ces tests peu recommandables en pratique

courante (Yam et Leung, 2006; Alhusaini et al., 2010; Numanoğlu et Günel, 2012). Seule

une échelle : L’ASAS possède une fiabilité inter examinateur excellente. Cette dernière

à été créée en prenant en compte les avantages et inconvénients cliniques des deux

précédentes échelles (Love et al., 2016). Néanmoins des études supplémentaires sur sa

validité et fiabilité intra examinateurs sont nécessaires à ce jour. Ainsi, l’utilisation des

bilans de la spasticité et leur interprétation doit se faire avec beaucoup de précautions.

La détermination de la posture rachidienne chez l’enfant PC est possible grâce à deux

bilans : Le SAROMM et le PPAS. Tous deux sont valides et possèdent une fiabilité inter

et intra-examinateur excellente. Le SAROMM est constitué de 26 items au total, 4

abordent l’alignement vertébral et 11 évaluent bilatéralement les amplitudes et

l’extensibilité musculaire (Bartlett et Purdie, 2005). Le PPAS, se base quant à lui sur

l’appréciation du contrôle et des asymétries posturales dans quatre postions : procubitus,

décubitus, assis, debout. Ce test évalue les critères de qualité de la posture (capacité à

maintenir une posture correcte) et de la quantité (capacité à se placer dans une position

correctement) (Rodby-Bousquet, Persson-Bunke et Czuba, 2016). Les deux échelles étant

relativement similaires, le choix de l’une ou l’autre va dépendre du ressenti du MK sur la

facilité d’utilisation et de compréhension du test. Nous noterons tout de même que la

réalisation du PPAS est estimée à 10 minutes, ce qui est réalisable au sein d’une séance

de rééducation.

Page 52: Les bilans des fonctions et

42

En ce qui concerne la mesure des amplitudes articulaires, les outils ressortant de ce

travail sont le goniomètre manuel et le WBLT. Néanmoins, nous ne pouvons à ce jour

émettre d’avis pertinent sur l’un ou l’autre, car l’étude de Kim, An et Yoo, 2018 y faisant

référence ne se base que sur 8 sujets et n’évalue que la flexion de cheville. Par conséquent,

la publication d’études complémentaires est nécessaire avant d’utiliser ces outils.

Par la suite, dans l’idée d’évaluer la force musculaire nous retrouvons le

dynamomètre manuel, le FTSST et le test fonctionnel de force. Nous noterons que ces

deux derniers s’intéressent uniquement à la force des membres inférieurs, par la répétition

d’une série de 5 assis-debout (Kumban et al., 2013) pour le premier et par la réalisation

de 3 exercices pour le second (description dans l’article de Verschuren et al., 2008). La

fiabilité de ces tests est excellente que cela soit en inter ou entra-examinateur, toutefois

leur validité n’a pas été évaluée à ce jour chez les enfants PC. D’autre part, nous ne

pouvons recommander l’utilisation du FTSST et du test fonctionnel de force que pour les

enfants présentant des handicaps peu importants. En effet la réalisation des exercices

requiert un niveau de force requérant la position assise et debout, rendant ces tests

inaccessibles aux enfants souffrant de formes sévères de paralysie cérébrale. De cette

façon nous pourrions penser que le dynamomètre manuel est une alternative intéressante.

Or à ce jour, ses caractéristiques clinimétrique sont très faibles (Verschuren et al., 2008),

que cela soit en break test (dynamomètre maintenu par le MK qui crée la résistance) ou

en make-test (dynamomètre fixé à une surface solide contre laquelle le sujet exerce une

résistance). Ainsi, l’évaluation de la force est aujourd’hui possible via des tests fiables

(FTSST, PPAS) mais elle se restreint d’une part, à une certaine part de la population

d’enfant PC et d’autre part, aux membre inférieurs.

La détermination des capacités de contrôle moteur sélectif chez les enfants paralysés

cérébraux est un domaine comportant un assez grand nombre de tests (SCALE, SMC,

Modified Trost Test, Boyd and Graham Test, TASC). Toutefois, deux outils ressortent

du lot : le SCALE et le TASC. Le premier se concentre sur l’évaluation des membres

inférieurs en se basant sur 4 critères : la capacité à mobiliser l’articulation

indépendamment, la présence de mouvements involontaires, l’aptitude à reproduire le

mouvement et enfin, la vitesse et force du mouvement (Fowler et al., 2009; Balzer et al.,

2015). Le second test, le TASC se repose sur ces mêmes critères mais pour l’évaluation

des membres supérieurs (Sukal-Moulton, Gaebler-Spira et Krosschell, 2018). Ces deux

Page 53: Les bilans des fonctions et

43

bilans présentent d’excellentes validités et fiabilités (seule la fiabilité intra examinateur

n’est pas évalué pour le TASC), en faisant des tests de premier choix pour l’évaluation

des enfants PC. Concernant les autres outils disponibles pour l’évaluation du contrôle

moteur sélectif, aucun n’a prouvé sa validité scientifique. De plus certains tests ne se

rapportent qu’à la flexion de cheville (SMC, Boyd and Graham) limitant

considérablement leur utilisation (Löwing et Carlberg, 2009; Smits et al., 2010) . Le Modified

Trost Test concerne le membre inférieur dans sa totalité mais est moins complet en termes

de critères d’évaluation puisqu’il évalue uniquement la capacité à isoler le mouvement

(complètement, partiellement ou pas du tout) (Smits et al., 2010).

Dans ce travail, l’équilibre est le domaine le plus représenté en termes de nombre de

tests disponibles. En effet, nous recensons huit échelles ayant pour point commun

d’évaluer l’équilibre dynamique des enfants PC. Néanmoins, celles-ci se distinguent sur

certains critères d’évaluation. En effet, Le TIS et le TCMS s’intéressent uniquement à

l’équilibre statique et dynamique en position assise. Tous les deux présentent

d’excellentes qualités clinimétriques soutenues par plusieurs articles (Heyrman et al.,

2011; Saether et al., 2013; Pham et al., 2016; Pavão et al., 2018). Tandis que le BBS et le

PBS, observent l’équilibre dans différentes compétences fonctionnelles nécessaires à la

vie quotidienne (maintient d’une position, transfert, aller chercher un objet) (Gan et al.,

2008; Iatridou et Dionyssiotis, 2013; Chen et al., 2013). Ensuite, certains bilans tels que

le BOTMP ou l’ECAB évaluent l’équilibre de manière plus globale, en observant entre

autres les réactions anticipatoires face à un déséquilibre (Iatridou et Dionyssiotis, 2013;

Randall, Bartlett et McCoy, 2014). Enfin, deux tests se distinguent pour leur faisabilité et

rapidité d’application : le FRT et le PRT (Gan et al., 2008; Iatridou et Dionyssiotis, 2013).

Ces derniers, mesurent la distance que le patient obtient en tendant ses membres

supérieurs le plus loin possible devant lui tout en restant debout, le PRT ajoute à cela, la

distance parcourue de la même façon en latéralité (en position assise et debout). Tous ces

tests sont donc intéressants et plus ou moins complémentaires d’un point de vue clinique

pour le MK. Toutefois, nous remarquerons que seuls le PRT, l’ECAB et le PBS sont

validés chez les enfants de moins de 5 ans. De plus, des études sur le PBS et le BOTMPS

sont nécessaires afin d’en savoir plus sur la qualité métrologique de ces tests, qui ne

présentent ici qu’un seul paramètre clinimétrique contrairement aux autres bilans de

l’équilibre.

Page 54: Les bilans des fonctions et

44

L’appréciation des capacités fonctionnelles des membres supérieurs chez les enfants

atteints de paralysie cérébrale est possible via 4 tests : deux portent sur l’évaluation de la

main, et deux concernent tout le membre supérieur. Ainsi, nous retrouvons le BFMF 2 et

le MACS pour l’évaluation de la motricité fine de la main. Le premier présente l’avantage

d’être très rapide à administrer (3-5minutes) et a d’excellentes fiabilités inter et intra-

examinateur (Elvrum et al., 2016). Le second quant à lui requiert la présence d’un MK

connaissant bien l’enfant (il est également réalisable par les proches). Il a de moins bonnes

qualités clinimétriques, mais il peut être réalisé lors de toutes les situations de jeux de

l’enfant. L’évaluation des capacités des membres supérieurs est possible grâce au QUEST

et au test de Melbourne. À noter que ces deux bilans évaluent globalement les même

critères mais que l’un à une application bilatérale (QUEST) tandis que l’autre est destiné

au membre le plus atteint (Melbourne) (Klingels et al., 2008; Plasschaert et al., 2009).

Les outils de mesures de ce domaine ont des applications différentes. Par conséquent le

MK choisira le(s) bilan(s) qui convien(nen)t le mieux à son patient en prenant en compte

dans l’interprétation des résultats, que les bilans QUEST, MACS, et de Melbourne n’ont

pas prouvé à ce jour leur validité.

Pour finir, les bilans s’attachant aux capacités fonctionnelles générales des enfants

PC, sont plus répandus dans la littérature scientifique, car ils servent souvent de test de

référence (ou gold standard) lors de l’élaboration de nouveaux outils de mesure. Ainsi, le

GMFM estime l’évolution des compétences motrices des enfants au cours du temps selon

5 dimensions : « s’allonger », « rouler - s’asseoir - ramper », « s’agenouiller - se tenir

debout et marcher », « courir » et « sauter ». Ces dimensions sont notées sur une échelle

à 4 points allant de la non-initiation du mouvement (= 0) à sa réalisation complète (=3),

de ce fait chaque dimension possède son propre score (Bjornson et al., 1998). Le GMFM

se décompose en plusieurs échelles, la plus complète mais aussi la plus longue est le

GMFM 88, qui contient l’ensemble des 88 items disponibles, le GMFM 66-IS comprend

66 items et consiste à répondre à 3 questions décisionnelles qui permettent par la suite de

déterminer les items appropriés à l’évaluation de l’enfant. Le GMFM 66-BC, utilise quant

à lui une approche par « effet plafond » en reclassant les 66 items dans l’ordre de

difficultés croissante, permettant de ce fait un gain de temps important (Brunton et

Bartlett, 2011). Ces trois approches de la GMFM sont intéressantes, toutefois elles ne

demandent pas le même investissement en termes de temps les unes que les autres. Ainsi,

la GMFM 88 est plus difficilement réalisable dans le cadre d’une pratique privée de la

Page 55: Les bilans des fonctions et

45

kinésithérapie. De plus, les thérapeutes ayant expérimenté la GMFM 66-IS et la GMFM

66-BC s’expriment d’avantage en faveur de cette dernière, qu’ils trouvent plus logico-

pratique dans sa réalisation (Brunton et Bartlett, 2011). D’autre part, une nouvelle échelle,

SARAH, a récemment été développée dans le but d’objectiver les capacités fonctionnelles

et motrices des enfants PC. Pour cela elle se base sur 128 items. Ses caractéristiques

clinimétriques encourage son utilisation. Toutefois il serait intéressant d’étudier le temps

nécessaire à la passation des 128 items pour avoir une idée de sa faisabilité.

6.2 Critiques de la recherche menée.

Dans cette revue, nous avons fait le choix d’exclure les bilans demandant du

matériel pédiatrique spécifique et/ou cher. Néanmoins, il serait intéressant de poursuivre

ce travail en retirant ce critère d’exclusion. Ainsi, en spécifiant l’investissement

nécessaire à chaque test, le MK a encore plus de choix et peut s’il le souhaite investir

dans de nouveaux outils permettant peut-être un bilan de meilleure qualité. Cependant,

cela soulève un nouveau questionnement ; celui de la restriction de diffusion de ces bilans

(nécessitant des moyens importants) à une petite partie des MK. Or, les bilans ont pour

but de favoriser les échanges inter-professionnels aussi bien entre les différentes

professions qu’au sein même d’une profession. C’est pourquoi, nous avons choisi dans

ce mémoire, de promouvoir une évaluation globale et objective des enfants paralysés

cérébraux, accessible et compréhensible par tous les professionnels de santé.

D’autre part, nous avons restreint notre recherche aux études incluant des

kinésithérapeutes dans le processus d’évaluation des bilans, dans le but de nous assurer

de la faisabilité de ces derniers au sein de la profession. Mais, cela a obligé l’exclusion

des bilans réalisés par des ergothérapeutes, infirmiers, psychomotriciens. Ce qui pose la

question de la limite des frontières entre les compétences des uns et des autres.

Ensuite, nous avons présenté en première partie de ce travail le B.S.M, qui nous

paraissait très intéressant d’un point de vue clinique, bien qu’il requît beaucoup de temps

et un set de jeux précis. Il s’avère que ce bilan n’est pas ressorti au cours de notre

recherche. Etant plus largement utilisé chez les psychomotricien(ne)s d’après l’annuaire

Page 56: Les bilans des fonctions et

46

des praticiens diplômés du B.S.M (disponible : http://www.absm-andre-

bullinger.com/praticiens/), cela pourrait expliquer pourquoi nous ne l’avons pas retrouvé.

6.3 Point sur la méthodologie : validité interne de l’étude

Afin d’évaluer notre travail de façon honnête et critique nous avons choisi de le

soumettre aux critères définis par l’échelle AMSTAR6. Cette dernière évalue la qualité

méthodologique des revues systématiques (Kung et al., 2010). Il ressort de cette

évaluation plusieurs points d’améliorations possibles.

Tout d’abord, cette revue faisant partie du mémoire d’initiation à la recherche,

nous n’avons pas inscrit préalablement le plan de recherche dans un quelconque registre

(ex : PROSPERO). De plus, seuls les articles en anglais ou en français ont été pris en

compte, il est donc possible que certains bilans publiés dans une autre langue n’aient pas

été pris en considération. Nous invitons, donc les chercheurs parlant couramment d’autres

langues que le français ou l’anglais à venir enrichir ce travail.

A propos de la recherche, les principales bases de données ont été analysées afin

d’être le plus exhaustif possible. Cependant, seule l’auteure a participé à la rédaction des

équations de recherche ainsi qu’à la sélection des articles selon le titre et l’abstract dans

chacune des bases de données. En effet, le premier collaborateur s’étant retiré de l’étude

tardivement, nous avons dû en trouver un second (V.C) qui, au vu des conditions, ne

pouvait pas effectuer la sélection titre abstract sans retarder considérablement le rendu du

travail. Ainsi, il a été décidé de fournir la liste des articles inclus après sélection par titre

et abstract au collaborateur (V.C). Ce dernier les a, par la suite, triés parallèlement à

l’auteure selon une échelle dichotomique (Annexe 4). D’autre part, les études exclues au

cours de ce processus ainsi que les raisons de ces exclusions n’ont pas été répertoriées

dans cet écrit, ces informations restent toutefois disponibles sur demande auprès de

l’auteure.

6Disponible en français :

https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/DocuMetho/R_Amstar_FR_21012015.pdf

Page 57: Les bilans des fonctions et

47

Ensuite, nous avons précédemment fait remarquer que la qualité des études inclues

était relativement faible puisqu’il s’agit uniquement d’études de séries de cas. De plus,

n’ayant pas les compétences statistiques adaptées, nous n’avons pas réalisé de test

d’homogénéité avant d’assembler les résultats obtenus dans différentes études pour un

même bilan. De même, un biais important à prendre en compte est celui de

« publication ». En effet, les études ayant obtenu des résultats positifs ont plus de chances

d’être publiées que celles ayant mis en évidence des résultats contradictoires ou négatifs.

Ainsi, il est important dans une revue systématique d’estimer le biais de publication. Cela

permet d’observer si toutes les données scientifiques disponibles ont été traitées ou non.

Toutefois, notre écrit portant sur différents bilans et plusieurs issues, nous n’avons pas pu

mettre en place de diagramme en entonnoir pour évaluer ce type de biais.

Nous pouvons remarquer également que les études sélectionnées comportent

plusieurs biais fréquents tels que le biais de sélection ou encore le biais de mémorisation

(lors de la répétition de mesures sur les mêmes patients). En effet, la sélection des enfants

n’est pas réalisée aléatoirement mais plutôt par « convenance » dans la grande majorité

des études. Seuls 5 des articles retenus réalisent une inclusion consécutive des patients

sur une période donnée (Löwing et Carlberg, 2009; Plasschaert et al., 2009; Smits et al.,

2010; Rodby-Bousquet, Persson-Bunke et Czuba, 2016; Pham et al., 2016). Mais là

encore, seulement deux études précisent que l’inclusion consécutive concerne tous les

sujets présents sur la période de temps (Plasschaert et al., 2009; Smits et al., 2010).

D’autre part, les patients inclus dans ces études sont tous atteints de paralysie cérébrale,

mais très peu d’études indiquent la provenance de ce diagnostic. Or certains enfants

peuvent présenter des schémas de type « paralysie cérébrale » à une certaine période de

leur vie, qui s’effacent peu à peu par la suite, relevant finalement d’autres pathologies ou

d’un léger retard moteur. C’est pourquoi, les directives européennes, recommandent de

poser le diagnostic de paralysie cérébrale qu’à partir de l’âge de 5 ans (Sellier, De la Cruz

et Cans, 2010). L’information concernant la profession et éventuellement la spécialité du

thérapeute posant le diagnostic est donc un élément clé à prendre en compte lors de

l’inclusion d’enfants dans une étude.

Page 58: Les bilans des fonctions et

48

6.4 Perspective à donner à la recherche menée

6.4.1 Axes de recherches futurs

Les éléments de ce travail mettent en évidence certaines lacunes de la littérature

scientifique, notamment à propos des enfants atteints d’un handicap sévère (GMFC V) et

ceux de moins de 5 ans. Un développement de la recherche à ce niveau est donc

nécessaire. Nous notons également que des progrès sont nécessaires au niveau de la

qualité scientifique des études, allant progressivement vers des études contrôlées

randomisées.

Ensuite, il serait intéressant de poursuivre ce travail, pour cela différentes voies

sont possibles. En effet, élargir le champ des bilans (exemple : questionnaires, bilans de

la marche) tout en gardant les autres critères de sélection permettrait de maintenir

l’objectif de cette étude : la réalisation d’une boite à outils validés et réalisables par des

MK. D’un autre côté, la réalisation de cette revue sous un angle nouveau, analysant les

bilans disponibles pour les MK et autres professionnels paramédicaux peut être

intéressante dans l’idée de proposer une liste de tests la plus complète possible.

6.4.2 Adaptation à la pratique professionnelle.

Le bilan en masso-kinésithérapie est un acte intellectuel et scientifique reconnu

par la sécurité sociale. Il nous permet de justifier nos actes et ainsi défendre l’utilité

publique de notre métier. Par conséquent, cette liste de bilans entre dans l’actualité de la

masso-kinésithérapie en s’inscrivant dans une pratique EBP. De plus, les bilans

permettent de faire un état des lieux du patient à un instant T, et ainsi, d’ajuster la prise

en charge au plus près des objectifs de rééducation et des attentes du patient. Toutefois,

comme le soulignent certaines revues systématiques abordant différents bilans

disponibles chez les enfants PC (Bañas et Gorgon, 2014; Gerber, Labruyère et van Hedel,

2016), il existe au niveau scientifique un manque d’information concernant un critère

clinimétrique important : la réactivité des tests. En effet la réactivité d’un test permet de

juger de l’efficacité d’un bilan à repérer un changement dans le temps et/ou dans la

condition de l’enfant (Vaucher, 2017). Ce critère pourtant essentiel pour évaluer de

l’efficacité d’une rééducation est très peu étudié dans la littérature. De futures études sont

nécessaires afin d’avoir un regard critique sur les tests que nous utilisons en pratique

courante.

Page 59: Les bilans des fonctions et

49

7 Conclusion

Au travers de ce travail, nous avons souhaité rendre accessible aux

kinésithérapeutes les bilans des fonctions et activités de l’enfant PC. Ainsi, nous avons

mis en évidence et analysé 35 tests et échelles adaptés à cette population.

De cette façon, le thérapeute peut faire un choix éclairé quant au bilan le plus

adapté à ses moyens, mais également à son patient (âge, niveau GMFC). De plus, la

combinaison de différents tests permet d’obtenir une vision plus globale des capacités de

l’enfant PC. Ensuite, l’analyse des paramètres clinimétriques permet au MK d’interpréter

les résultats d’un test avec plus ou moins de précaution selon sa qualité métrologique.

En créant une boite à outils recensant les différents tests disponibles pour

l’évaluation des fonctions et activités, nous souhaitons favoriser l’utilisation des bilans

chez les enfants PC. Et donc, de cette manière permettre une discussion avisée entre les

différents professionnels de santé intervenant dans la prise en charge du patient. Par

ailleurs, en se basant sur des bilans fiables et valides, le MK peut justifier ses actes et

ainsi l’importance de son rôle dans la prise en charge de la paralysie cérébrale.

Cette revue de littérature nous semble pertinente au vu de l’évolution de la masso-

kinésithérapie vers une pratique basée sur les preuves. De plus la neuro pédiatrie est un

champ encore trop peu investi par les recherches. En effet, nous avons pu remarquer au

cours de nos recherches que certaines données manquaient dans plusieurs domaines. De

ce fait, les pistes de recherches concernant les bilans adaptés aux formes sévères de

handicaps de même que ceux destinés aux enfants de moins de 5 ans sont à développer à

l’avenir. Il en va de même concernant l’amélioration de la qualité méthodologique des

études menées chez cette population.

Page 60: Les bilans des fonctions et

50

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Page 65: Les bilans des fonctions et

55

Sommaire des annexes :

Annexe 1: Echelle d’Ashworth modifiée. .......................................................................... I

Annexe 2 : Synthèse des activités de Cléo et Gaspard (bilan initial et final) .................. II

Annexe 3: Equations de recherche réalisées pour chaque bases de données. ................. III

Annexe 4: Echelle dichotomique utilisée par l’auteur et son collaborateur pour la sélection

des articles ....................................................................................................................... IV

Annexe 5 : Modèle de document utilisé pour la collecte des données de chaque article

inclus. ............................................................................................................................... V

Annexe 6 : Echelle “JBI Critical Appraisal Checklist for Case Series” (Martin, 2017) VI

Annexe 7 : Qualité des études sélectionnées selon l’échelle « JBI Critical Appraisal

Checklist for Case Series » (Partie 1/2). ........................................................................ VII

Annexe 8 : Qualité des études sélectionnées selon l’échelle « JBI Critical Appraisal

Checklist for Case Series » (Partie 2/2). ...................................................................... VIII

Page 66: Les bilans des fonctions et

I

Annexe 1: Echelle d’Ashworth modifiée.

Page 67: Les bilans des fonctions et

II

Annexe 2 : Synthèse des activités de Cléo et Gaspard (bilan initial et final)

Bilan initial Bilan final

GASPARD

Avancer à genoux

redressés

­ Avance par petits bonds.

­ Flexum des hanches ~20°

­ Pas de dissociation des ceintures.

­ Avance un membre

après l’autre.

Chevalier servant

­ Impossible même avec soutien du

MK.

­ Possible à droite avec

guidage important du

MK.

Marche

­ Petits pas, attaque par les orteils.

­ Equilibre précaire.

­ Pas de dissociation des ceintures.

­ Déviation de l’axe de marche vers

la gauche

­ Flexum des hanches important.

­ Pas plus larges et longs,

attaque pied à plat.

­ Augmentation de

l’équilibre.

­ Diminution du flexum

des hanches.

Se mettre debout par

la position de l’ours

au milieu d’une

pièce.

­ Impossible ­ Possible seul mais

demande beaucoup de

concentration et

d’effort musculaire.

CLEO

Avancer à genoux

redressés

­ Grand polygone de sustentation.

­ Pas de dissociation des ceintures

­ Flexum des hanches >60°

­ Tombe fréquemment assis sur les

talons

­ Flexum des hanches

~45°

­ Tombe moins souvent

et vers l’avant.

Chevalier servant

­ Possible à gauche avec léger

guidage du MK

­ Impossible à droite.

­ En cours d’acquisition

à droite avec guidage

important du MK.

Marche

­ Peu d’investissement de la

verticalité, peu de sensibilité

proprioceptive des MI.

­ Très gros risque de chute arrière

sans soutien du bassin par MK.

­ Pas très large, attaque médio pied

à droite et par les orteils à gauche.

­ Pas de dissociation des ceintures

­ Meilleur contrôle du

bassin, guidage par MK

au niveau des épaules

possible.

­ Antériorisation du

centre de gravité (chute

avant)

Se mettre debout par

la position de l’ours

au milieu d’une

pièce.

­ Impossible ­ En cours d’acquisition

avec guidage important

du MK.

Page 68: Les bilans des fonctions et

III

Annexe 3: Equations de recherche réalisées pour chaque bases de données.

Bases de

données

Equations de recherche

PubMed

((((little disease[MeSH Terms]) OR (cerebral palsy*[MeSH Terms]) OR

(cp cerebral palsy[MeSH Terms]) OR ("cerebral palsy") OR (cerebral

pals*))) AND (((child[MeSH Terms]) OR (infant[MeSH Terms]) OR

(pediatrics[MeSH Terms]) OR (child*) OR ("infant") OR ("pediatrics")))

AND (((neurologic examination[MeSH Terms]) OR (assessment, patient

outcome[MeSH Terms]) OR (disability evaluation*[MeSH Terms]) OR

(treatment outcome[MeSH Terms]) OR (measure, outcome[MeSH

Terms]) OR ("neuromotor assessment") OR (sensorimotor assessment*)

OR (assessment tool) OR ("rehabilitation assessment") OR

"classification"[MeSH Subheading])) AND (((minimal clinically

important difference[MeSH Terms]) OR (reproducibility of results[MeSH

Terms]) OR (feasibility) OR (reliability of results) OR (reliability of the

measures) OR (reproducibility of measurements) OR (reproducibility of

findings) OR (validity epidemiology) OR (validity of results) OR (face

validity) OR (reliability and validity) OR (test retest) OR (minimal

clinically important difference) OR (reproducibility of results) OR

(("clinimetric properties" OR "clinimetric property" OR "clinimetric

qualities" OR "clinimetric quality")))) NOT (((eating disorder[MeSH

Terms]) OR (drinking[MeSH Terms]) OR (surgery[MeSH Terms] OR

("gait analysis") OR (gait disorders, neurologic[MeSH Terms]))))

The Cochrane

Library

#1 (little disease OR cerebral palsy OR CP):ti,ab,kw 11476

#2 (child OR infant OR paediatric):ti,ab,kw 132950

#3 (neurologic examination OR “assessment, patient outcome” OR

disability evaluation OR treatment outcome OR “measure, outcome” OR

"neuromotor assessment" OR “sensorimotor assessment” OR “assessment

tool” OR "rehabilitation assessment" OR "classification"):ti,ab,kw 230502

#4 (“minimal clinically important difference” OR reproducibility OR

feasibility OR reliability OR validity OR “test retest” OR

clinimetric):ti,ab,kw 48411

#5 (therapy OR surgery OR medication OR treatment OR gait OR walk

OR training):ti,ab,kw 829392

#6 #1 AND #2 AND #3 AND #4 NOT #5 11

Science Direct

(cerebral palsy) AND (Assessment OR measures OR disability

evaluation) AND (feasibility OR reliability, validity OR reproducibility)

NOT therapy NOT gait

PeDro

cerebral palsy, assessment (in: Abstract & Title) - [no appropriate value in

this field] (in : therapy) - paediatrics (in: Subdiscipline) - cerebral palsy

(in: Topic)

HAL cerebral palsy (in : titres) - Article de revue (in : type de document)

Google

Scholar

allintitle: feasibility OR reliability OR validity OR reproducibility OR

Assessment OR measure OR "disability evaluation" OR tool "cerebral

palsy" -gait -therapy -medication -walk -training -treatment -dysphagia -

dysarthria -exercise -exercise -oral -MRI

Page 69: Les bilans des fonctions et

IV

Annexe 4: Echelle dichotomique utilisée par l’auteur et son collaborateur pour la

sélection des articles

Page 70: Les bilans des fonctions et

V

Annexe 5 : Modèle de document utilisé pour la collecte des données de chaque article

inclus.

Titre :

Auteurs

Date publication

Type d’étude /article

But de l’étude

Qu’est ce qui est

évalué ?

Population

Méthode sélection

population

Intervention (Echelle

analysée ? par qui ?)

Outcomes bruts

- Clinimétrie

- Moyens

- Temps

Outcomes analyse

Biais

Qualité de l’article

Page 71: Les bilans des fonctions et

VI

Annexe 6 : Echelle “JBI Critical Appraisal Checklist for Case Series” (Martin, 2017)

Page 72: Les bilans des fonctions et

VII

Annexe 7 : Qualité des études sélectionnées selon l’échelle « JBI Critical Appraisal

Checklist for Case Series » (Partie 1/2).

Critères n°

Articles 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

(Alhusaini et al., 2010) Oui Oui Oui Non Non I I Oui Oui Oui

(Balzer et al., 2015) Oui Oui Oui Non Non I I Oui Oui Oui

(Bartlett et Purdie, 2005) I Non Oui Non Non I Oui Oui I Oui

(Besios et al., 2013) Oui Oui Oui Non Non I Oui Oui I I

(Bjornson et al., 1998) I Oui I Non Non I I Oui I Oui

(Brunton et Bartlett, 2011) I Oui I Non Non I Oui Oui Oui I

(Chen et al., 2013) Oui I Oui Non Non I Oui Oui I Oui

(Elvrum et al., 2016) I I I Non Non I Oui Oui Oui Oui

(Fowler et al., 2009) I I I Non Non I Oui Oui I I

(Gan et al., 2008) Oui I Oui Non Non I Oui Oui I Oui

(Hadden et al., 2016) I I I I Non Oui Oui Oui I I

(Heyrman et al., 2011) I Non Oui Non Non I Oui Oui I Oui

(Iatridou et Dionyssiotis,

2013) I Non I Non Non I I Oui I Oui

(Kim, An et Yoo, 2018) Oui Oui I Non Non I Oui Oui I Oui

(Klingels et al., 2008) Oui Oui Oui Non Non Oui Oui Oui Oui Oui

(Kumban et al., 2013) Oui Oui I Non Non I Oui Oui Oui Oui

(Love et al., 2016) I I Oui Non Non I I Oui I Oui

(Löwing et Carlberg, 2009) I Non I Oui I I Oui Oui Oui Oui

(Monbaliu et al., 2010) Oui Oui Oui Non Non I Oui Oui I Oui

(NumaNonğlu et Günel,

2012) Oui I Oui Non Non I Oui Oui Oui Oui

(Pavão et al., 2018) Oui I Oui Non Non I Oui Oui I Oui

Page 73: Les bilans des fonctions et

VIII

Annexe 8 : Qualité des études sélectionnées selon l’échelle « JBI Critical Appraisal

Checklist for Case Series » (Partie 2/2).

Critères n°

Articles 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

(Pham et al., 2016) Oui I Oui Oui I I Oui Oui Oui Oui

(Pinto et al., 2016) I Non I Non Non I Oui Oui Oui Oui

(Plasschaert et al., 2009) Oui Oui Oui Oui Oui I Oui Oui Oui Oui

(Randall, Bartlett et McCoy,

2014) Oui Non Oui Non Non I Oui Oui Oui Oui

(Rodby-Bousquet, Persson-

Bunke et Czuba, 2016) Oui I Oui Oui I I I Oui I Oui

(Saether et al., 2013) Oui Oui Oui Non Non I Oui Oui Oui Oui

(Sæther et Jørgensen, 2011) Oui Non I Non Non I Oui Oui Oui Oui

(Smits et al., 2010) Oui Oui Oui Oui Oui I Oui Oui Oui Oui

(Sukal-Moulton, Gaebler-

Spira et Krosschell, 2018) Oui I Oui Non Non I Oui Oui I Oui

(Verschuren et al., 2008) Oui Non Oui Non Non I I Oui I Oui

(Yam et Leung, 2006) I Oui Oui Non Non I Oui Oui Oui Oui

Page 74: Les bilans des fonctions et

Vincent Océann

Quels sont les bilans des fonctions et activités de l’enfant paralysé cérébral adaptés à la

pratique libérale de la kinésithérapie ?

ABSTRACT:

Aim: make the functions and activities (CIF) assessments of cerebral palsy children available

for physiotherapists.

Method: Five databases have been analysed, the selection of the articles has been realised on

2 periods according to criterion for inclusion and exclusion. First of all, only by the author

(title-abstract), then by her and a collaborator (V.C) for the selection with integral text. After

that process, 32 articles have been included.

Results: We have identified 35 tools and tests, talking about different fields of functions and

activities : pain (n= 1) ; dystonia (n= 3); spasticity (n= 3); spinal posture (n= 2) ; joints range

of motion (n= 2); strength (n= 3); selective motor control (n= 5) ; balance (n= 8) ; upper limp

functional capacity (n= 4) and general functional capacity (n= 4). The analysis of the results

shows a moderate to excellent reliability and/or validity of the studied assessments. Only the:

Modified Ashworth ’scale, the modified Tardieu’ scale and manual dynamometer show poor

validity (MAS) and reliability.

Conclusion: This toolbox is integrated in an evidence-based practice of physiotherapy. In fact,

it underlines the clinical qualities and default and psychometrics of the functions and activities

tests on cerebral palsy children. Additional researches about testing severe form of cerebral

palsy and assessment of the young children (under 5 years) are necessary.

RESUME :

Objectifs : Mettre à disposition des MK un ensemble de bilans pour l’évaluation de l’enfant

paralysé cérébral, dans les domaines des fonctions et activités tels que définis par la CIF.

Méthodes : Cinq bases de données ont été explorées, la sélection des articles a été réalisée

selon des critères d’inclusion / exclusion, en 2 temps. Tout d’abord par l’auteure seule (titre-

abstract) puis par l’auteure et un collaborateur (V.C) pour la sélection d’après le texte intégral.

A la suite de ce processus 32 articles ont été inclus.

Résultats : Nous avons recensé 35 échelles et tests, abordant différents domaines des fonctions

et activités : la douleur (n= 1) ; la dystonie (n= 3) ; la spasticité (n= 3) ; la posture rachidienne

(n= 2) ; les amplitudes articulaires (n= 2) ; la force (n= 3) ; le contrôle moteur sélectif (n= 5) ;

l’équilibre (n= 8) ; les capacités fonctionnelles des membres supérieurs (n= 4) et les capacités

fonctionnelles générales (n= 4). L’analyse des résultats met en évidence la fiabilité modérée à

excellente et/ou la validité scientifique des tests étudiés. Seuls les échelles ; d’Ashworth

modifiée, de Tardieu modifiée et le dynamomètre manuel présentent des lacunes importantes

en termes de validité (MAS) et fiabilité.

Conclusion : Cette boite à outils s’inscrit dans le cadre d’une pratique basée sur les preuves de

la masso-kinésithérapie. En effet, elle met en évidence les qualités/ défauts cliniques et

métrologiques des tests évaluant les fonctions et activités de l’enfant PC. Des recherches

complémentaires sont nécessaires quant aux bilans des formes sévères de paralysie cérébrale

et ceux des enfants de moins de 5 ans.

MOTS CLES ANGLAIS :

Cerebral palsy; Assessments ; Functions ; Activities; Reliability; Validity.

MOTS CLES FRANÇAIS :

Paralysie cérébrale ; Bilans ; Fonctions ; Activités ; Fiabilité ; Validité.

INSTITUT DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE :

12 rue Jean-Louis Bertrand, 35000 Rennes

MEMOIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE EN MASSO-KINSITHERAPIE - 2019