Les carnets de l’Isère - grenoble-isere.com · STMicroelectronics France/Italie Microélectronique 5 000-6 000 Schneider Electric France Matériel électrique 5 000-6 000 Caterpillar

N° 5 - 2012

Les entreprises

à capitaux étrangers en Isère

L’agence de développement économique de l’Isère

Les carnets de l’Isère

Les entreprises à capitaux étrangers en Isère - AEPI - 2012

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Les entreprises à capitaux étrangers

en Isère

Les carnets de l’Isère

Directeur de publication : Alain Cottalorda Rédaction : Agnès Collomb-Clerc Mise en page : Dominique Guyon

Impression : Numérica

Les entreprises à capitaux étrangers en Isère - AEPI - 2012 - 2 -


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Sommaire Introduction 5 Synthèse 8 Les entreprises à capitaux étrangers en Isère : une très forte présence dans l’industrie 11 Activités : les entreprises à capitaux étrangers investissent dans les secteurs à haute valeur ajoutée 21 Origine géographique du capital : une prédominance des Etats-Unis et des pays européens 37 Une montée en puissance des groupes étrangers dans l’économie iséroise 55 Sources d’informations 68

INTRODUCTION


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Dès les années 60, Becton Dickinson et Caterpillar furent les premières « entreprises étrangères » à choisir la région grenobloise pour investir dans de grandes unités de production. Plus de cinquante ans plus tard, elles figurent toujours parmi les leaders de l’économie locale. Au cours des dernières années, les investissements étrangers se sont considérablement accrus avec l’internationalisation de l’économie et l’attractivité sans faille d’une région qui a fait la part belle aux entreprises de hautes technologies. Aujourd’hui, dans l’industrie iséroise, ce sont près de 4 emplois sur 10 qui dépendent d’entreprises dont la stratégie globale est définie hors de nos frontières. De nombreux économistes affirment que la base industrielle d’une économie est la condition de la prospérité des nations ; nous pensons qu’elle peut être également celle des territoires. Dans une France où l'industrie est fragilisée, l’Isère fait partie des quelques départements à garder un véritable socle productif. Ces activités productives, créatrices de richesses, sont aussi les moteurs de la dynamique économique locale. Les entreprises étrangères jouant un rôle essentiel et croissant dans l’industrie locale, il semble important de décrire ce phénomène et de s’interroger sur son évolution en Isère au cours de la dernière décennie.

UNE ÉTUDE CENTRÉE SUR L’INDUSTRIE

ET LES SERVICES AUX ENTREPRISES


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Les entreprises à capitaux étrangers investissent principalement dans l’industrie et les services aux entreprises : cette étude est centrée sur ces activités regroupées sous le terme d’économie productive. Précisons que le travail temporaire est exclu des services aux entreprises. Ne sont donc pas prises en compte ici les activités de construction, de commerce de détail et de services à la population où la présence des capitaux étrangers reste faible aujourd’hui.

La définition des entreprises à capitaux étrangers

Sont considérées comme étrangères les entreprises dont au moins 33% du capital sont détenus par une ou des entreprises basées à l’étranger. Cette part correspond à la minorité de blocage dans les instances de décision des groupes. Trois types d’entreprises à capitaux étrangers sont pris en compte dans cette étude : 1. Les entreprises dont le capital est détenu à 100% par un groupe

étranger. Ex : Caterpillar, filiale à 100% du groupe américain.

2. Les entreprises dont la participation étrangère au capital est majoritaire, c’est-à-dire supérieure à 51%.

Ex : Autodistribution, dont le capital est détenu à plus de 60% par l’anglais TowerBrook Capital Partners, est considérée comme une entreprise anglaise.

3. Les entreprises dont l’actionnariat étranger est minoritaire, compris entre 33% et 50%. Le capital est réparti entre plusieurs pays.

Ex : STMicroelectronics, codétenu à parts égales par la France et l’Italie est considéré comme « franco-italien ».

Ne sont pas prises en compte les entreprises avec un actionnariat inférieur à 33%.

SYNTHESE - LES ENTREPRISES À

Les entreprises à capitaux étrangers en Isère - AEPI - 2012 - 8 -

40% des emplois industriels, 7 des 10 premiers employeurs L’Isère est l’un des départements français les plus ouverts aux investisseurs étrangers, avec 550 établissements et près de 42 000 salariés dans l’industrie et les services aux entreprises. Ces entreprises concentrent 40% des emplois industriels (34% en Rhône-Alpes et 25% en France) et sept d’entre elles figurent parmi les dix premiers employeurs privés isérois. Elles jouent un rôle moteur dans l’économie locale, du fait de leur nombre, de leur grande taille et de leur activité industrielle.

Les secteurs prioritaires : micro-nanoélectronique, technologies médicales et santé Les investissements étrangers en Isère ciblent les secteurs à haute valeur ajoutée. Avec sept emplois sur dix sous pavillon étranger, les filières micro-nanoélectronique et technologies médicales-santé sont les plus internationalisées. Les sociétés à capitaux étrangers contribuent à faire de Grenoble-Isère un pôle d’excellence en la matière. Dans d’autres secteurs industriels comme la chimie et les machines-équipements, les entreprises à capitaux étrangers représentent près d’un emploi sur deux.

CAPITAUX ÉTRANGERS EN ISÈRE


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Les trois premiers pays investisseurs : Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni Les Américains sont les premiers investisseurs en Isère avec 14 000 emplois. Ils sont plus représentés en Isère qu’en Rhône-Alpes (33% des emplois étrangers contre 21%). Ils sont suivis par les Allemands (4 300 emplois) et les Britanniques (3 000), qui ont renforcé leur présence entre 2003 et 2011. Avec son capital franco-italien, STMicroelectronics (6 500 emplois) constitue un cas particulier. Le groupe, qui a connu un fort développement sur la période, est devenu le premier employeur privé du département. Des investissements pérennes, des emplois en progression La montée en puissance des entreprises à capitaux étrangers est une conséquence directe de l’accélération de la mondialisation de l’économie. Au cours des 10 dernières années, on dénombre 76 entreprises et 1 800 emplois supplémentaires. Les investissements étrangers s’inscrivent dans la durée. La majorité des entreprises étrangères présentes en Isère en 2003 le sont toujours en 2011. Leur effectif global est stable et leur actionnariat peu volatile. Les créations, les fermetures et les rachats concernent un petit nombre d’entreprises et 20% des emplois. Le solde positif de ces mouvements résulte surtout des rachats d’entreprises françaises par des groupes étrangers.

Les entreprises à capitaux étrangers en Isère - AEPI- 2012

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Les entreprises à capitaux étrangers en Isère :

une très forte présence dans l’industrie

Les entreprises à capitaux étrangers en Isère - AEPI- 2012 - 12 -

L’industrie concentre les trois quarts des emplois Isère : répartition par secteurs des emplois des entreprises étrangères en 2011

Une présence des capitaux étrangers dans l’industrie plus forte en Isère qu’en Rhône-Alpes

Industrie Services aux entrepriseshors intérim

40%

15%

34%

14%

Part des entreprises étrangères dans l'emploi salarié en 2011

Isère

Rhône-Alpes

Source : AEPI, CCIR, Pôle emploi

Industrie30 800 74%

Services aux entreprises

11 000 26%


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Quatre emplois industriels sur dix sous pavillon étranger En Isère, 550 établissements à capitaux étrangers emploient en 2011 près de 42 000 salariés, dont 74% dans l’industrie et 26% dans les services aux entreprises. Comme au niveau national ou régional, ces entreprises investissent en priorité dans l’industrie, un secteur au cœur des échanges commerciaux internationaux. L’Isère est le département rhônalpin où la part des emplois industriels sous contrôle étranger est la plus élevée. 220 établissements totalisent près de 31 000 emplois en 2011, soit 40% des emplois industriels isérois. Ce ratio est largement supérieur à celui constaté en Rhône-Alpes (34%) ou en France (25%). La forte internationalisation de l’industrie iséroise s’explique notamment par l’implantation de quelques très grands acteurs d’origine étrangère, qui figurent parmi les principaux employeurs du département : STMicroelectronics, Caterpillar, HP et BD. Les services aux entreprises : des groupes à capitaux étrangers moins représentés Les groupes à capitaux étrangers sont moins représentés dans les services aux entreprises (hors intérim). En Isère, 330 établissements emploient 11 000 salariés en 2011, soit 15% de l’emploi (comme en Rhône-Alpes).

Une très forte présence des capitaux étrangers dans l’industrie iséroise


7 des 10 premiers employeurs isérois sont étrangers Les 10 premiers employeurs isérois dans l’économie productive en 2011

Nom Pays Activité Tranche de salariés

STMicroelectronics France/Italie Microélectronique 5 000-6 000 Schneider Electric France Matériel électrique 5 000-6 000 Caterpillar Etats-Unis Engins de TP 2 000-3 000 HP Etats-Unis Informatique 1 500-2 000 BD Etats-Unis Matériel médical 1 500-2 000 Soitec France Microélectronique 900-1 000 ST-Ericsson Suède/France/Italie Microélectronique 900-1 000 Tecumseh Etats-Unis Matériel frigorifique 900-1 000 Calor France Electroménager 900-1 000 Siemens Allemagne Matériel électrique 700-800

Source : AEPI


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Parmi les dix premiers employeurs isérois dans les activités productives, sept entreprises sont d’origine étrangère et dépendent de centres de décision situés hors de France. On peut les classer en deux catégories : Les « belles » Américaines arrivées dans les années 60-70 : Caterpillar, BD, HP Dans les années 60, seuls les grands groupes comme Caterpillar, BD ou HP avaient la capacité de « traverser » l’Atlantique. Les usines qu’ils ont implantées en Isère ont résisté au temps : elles se sont adaptées, à la hausse ou à la baisse, aux cycles économiques mondiaux. • Au début des années 1960, Caterpillar a construit deux unités de

fabrication de tracteurs à chaînes à Grenoble et Echirolles. • Présente dès 1958 suite au rachat d’AMI (Applications

Métalliques Industrielles), BD a implanté à Pont-de-Claix en 1971 une usine de matériel chirurgical qui est aujourd’hui l’un des principaux sites de production du groupe. Le site accueille aussi le siège mondial de la division Medical Pharmaceutical Systems.

• En 1971, HP a installé à Eybens sa troisième entité européenne puis a créé en 1985 un second établissement à l’Isle d’Abeau. Ces sites, qui à l’origine fabriquaient des ordinateurs, sont devenus des centres de compétences en support technique, en marketing, en R&D et en formation.

Les groupes qui ont racheté des entreprises françaises Les autres groupes étrangers du top 10 des employeurs isérois ont racheté des entreprises existantes. STMicroelectronics, groupe franco-italien, est né de la fusion en 1987 des activités semi-conducteurs civiles de Thomson et de la firme italienne SGS. En 1988, Tecumseh a repris la partie compresseur frigorifique de Thomson. En 2004, l’Autrichien Va Tech a racheté l’activité haute tension de Schneider Electric puis l’a cédée en 2005 à Siemens.

Les entreprises à capitaux étrangers, parmi les plus grands employeurs du département


Les grands acteurs à capitaux étrangers, moteurs de l’industrie grenobloise


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L’industrie, créatrice de richesses En France, l’industrie réalise 75% des exportations et 85% des dépenses de R&D : elle contribue ainsi fortement à l’équilibre de la balance commerciale et au processus d’innovation. En Isère, les entreprises étrangères, en grande majorité industrielles, jouent un rôle moteur dans la création de richesses. Grâce à leurs capacités d’exportation, d’investissement et de recherche, elles participent au développement et à la performance de l’industrie. Un effet d’entraînement sur l’économie locale De plus, ces entreprises de grande taille ont un effet d’entraînement sur l’économie iséroise et génèrent de nombreux emplois induits. Ce sont de grands donneurs d’ordres pour de multiples sous-traitants locaux. Elles distribuent des revenus sous forme de salaires et d’impôts dont une partie est dépensée sur le territoire. Une étude sur l’impact de STMicroelectronics1, premier employeur privé isérois, montre qu’un emploi direct dans l’entreprise crée dans la région deux emplois induits en sous-traitance, dans le commerce et les services à la population.

1 « Impact de STMicroelectronics sur le pôle économique Grenoble-Isère », Reverdy Associés, juillet 2012

Un rôle moteur dans l’économie iséroise

Une forte contribution à l’économie française En France, l’INSEE a recensé fin 2009 plus de 20 000 filiales de groupes étrangers employant environ 2 millions de salariés toutes activités confondues. Les entreprises étrangères contribuent de façon significative à l’économie française, en particulier dans l’industrie. Elles emploient le quart des effectifs industriels, réalisent 31% du chiffre d’affaires et 34% des exportations dans l’industrie. L’essentiel des exportations est assuré par les grands groupes, plus encore étrangers que français.


550 établissements à capitaux étrangers en 2011 répartis sur l’ensemble de l’Isère

Source : AEPI


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Une localisation qui reflète la géographie économique du département Comme le montre la carte ci-contre, les entreprises à capitaux étrangers sont localisées de manière diffuse dans le département. Toutefois, leur répartition reflète fidèlement le poids des deux grandes zones économiques de l’Isère : • 70% des emplois sous pavillon étranger sont situés en région

grenobloise ; • 30% dans le Nord-Isère.

Les entreprises étrangères investissent dans l’industrie de la région grenobloise … La région grenobloise accueille 350 établissements à capitaux étrangers soit 29 500 emplois. Son industrie est très internationalisée : 43% de l’effectif industriel dépend d’un groupe étranger contre 32% dans le Nord-Isère et 34% en Rhône-Alpes. Parmi les sept plus gros acteurs industriels à capitaux étrangers, tous à l’exception de Tecumseh, sont localisés dans l’agglomération grenobloise ou le Grésivaudan. … et dans la logistique du Nord-Isère Le Nord-Isère compte 200 établissements à capitaux étrangers soit 12 300 emplois. Ces emplois sont notamment concentrés dans les services aux entreprises : 19% des salariés travaillent dans une filiale de groupe étranger (contre 13% dans la région grenobloise et 14% en Rhône-Alpes). Les investissements étrangers dans le Nord-Isère sont particulièrement importants dans la logistique.

Une présence diffuse dans l’ensemble du département


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Activités : les entreprises à capitaux étrangers

investissent dans les secteurs à haute valeur ajoutée


Les secteurs d’activité les plus internationalisés

Electronique (1 350)

Commerce de gros (2 450)

Métallurgie, travail des métaux (2 550)

Informatique et logiciel (3 350)

Machines et équipements (4 650)

Entreposage, manutention (1 600)

Chimie (2 700)

Microélectronique (8 100)

Technologies médicales, santé (4 650)*

14%

16%

27%

29%

41%

44%

53%

67%

72%

Part de l'emploi dans les entreprises étrangères / total des emplois salariés au 01/01/2011

*Nombre d'emplois dans les entreprises étrangères en 2011

Microélectronique, 1er pourvoyeur d’emplois à capitaux étrangers

Electronique

Entreposage etmanutention

Commerce de gros

Métallurgie, travail desmétaux

Chimie

Informatique et logiciel

Machines et équipements

Technologies médicales,santé

Microélectronique

1 350

1 600

2 450

2 550

2 700

3 350

4 650

4 650

8 100

8 000

2 050

13 000

6 950

2 400

8 350

6 750

1 800

4 050

Emplois salariés dans les entreprises étrangères et dans les autres entreprisesau 01/01/2011

Ent. étrangères Autres entreprises

12 150

6 450

11 400

11 700

5 100

9 500

15 450

3 650

9 350

Note : pour éviter les doublons, les technologies médicales et la santé sont considérées hors filière microélectronique. Ex : Trixell qui produit des détecteurs numériques pour l’imagerie médicale, appartient aux deux filières. Elle est incluse ici dans la microélectronique. De même dans le commerce de gros, sont exclues les entreprises déjà comptabilisées dans la microélectronique, les technologies médicales ou la chimie.

Source : AEPI, Pôle emploi


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Sept emplois sur dix sous pavillon étranger dans les secteurs de haute technologie en Isère

En Isère, les investisseurs étrangers sont très présents dans les secteurs de haute technologie. Dans les filières stratégiques et innovantes telles que la micro-nanoélectronique et les technologies médicales - santé, environ 7 emplois sur 10 dépendent de capitaux étrangers. Les sociétés étrangères occupent aussi une place importante dans des secteurs industriels comme la chimie (1 emploi sur 2) et les machines et équipements (4 emplois sur 10). Dans les services aux entreprises, le secteur logistique est très ouvert aux capitaux étrangers (44% des emplois de l’entreposage et de la manutention). Les services informatiques et le logiciel arrivent en deuxième position : 3 emplois sur 10.

Toubal1,

1 « Investissement direct étranger (IDE) et performances des entreprises », Lionel Fontagné et Farid Toubal, rapport pour le CAE (Conseil d’analyse Economique), 2010. 2 « Investissements étrangers créateurs d’emploi en France », AFII, Rapport annuel 2011.

Des investissements ciblés sur les activités à haute valeur ajoutée

Une tendance qui reflète l’évolution nationale Deux rapports récents montrent que les groupes étrangers qui investissent en France se concentrent, comme en Isère, sur les secteurs à forte valeur ajoutée. 1. Selon le rapport de Fontagné et Toubal1, les multinationales

privilégient les secteurs à forte intensité en R&D, à haute qualification de la main d’œuvre, à rythme rapide de renouvellement des produits et à forte différenciation des produits.

2. Selon l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII)2, le nombre d’investissements à haute valeur ajoutée et à fort contenu technologique progresse en France : 47% du total des projets des entreprises étrangères en 2011 contre 43% en 2003.


L’Anglais Test and Verification Solutions (TVS) a implanté àGrenoble en 2012 sa filiale française pour se rapprocher de ses clients (STMicroelectronics). Elle développe des outils de test et de vérification pour la microélectronique.

L’Américain Atrenta, spécialiste de l’EDA (Electronic DesignAutomation – logiciel de conception de puces) a ouvert en 2011 un centre de recherche-développement à Grenoble. Prestataire de STMicroelectronics, Atrenta a signé un accord de coopération avec le CEA-Léti.

STMicroelectronics, 1er employeur de la filière microélectronique Les principales entreprises étrangères en 2011

Nom Pays Commune Activité Salariés STMicroelectronics France/Italie

Grenoble/ Crolles

Composants microélectroniques

5 000-6 000

ST-Ericsson Suède/France/Italie

Grenoble Composants microélectroniques

900-1 000

Trixell France/ Allemagne/ Pays-Bas

Moirans Détecteurs numériques pour l’imagerie

400-500

E2V Semiconductors

Royaume-Uni Saint-Egrève Composants et capteurs d’image

300-400

Applied Materials Etats-Unis Meylan Equipementiers 100-200 Mentor Graphics Limit

Etats-Unis Montbonnot-Saint-Martin

Logiciels CAO, EDA, design

100-200

Synopsys Etats-Unis Montbonnot-Saint-Martin

Logiciels CAO, EDA, design

25-50

ARM Royaume-Uni Grenoble Composants microélectroniques

25-50

Tokyo Electron Japon Meylan Equipementiers 25-50 KLA Tencor Etats-Unis Meylan Equipementiers 25-50 ASML Lithography Pays-Bas Bernin Equipementiers 25-50 Lam Research Etats-Unis Meylan Equipementiers 25-50

Source : AEPI

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Micro-nanoélectronique : une filière dynamisée par les investissements étrangers La région grenobloise est l’un des trois principaux clusters européens spécialisés dans la microélectronique (avec Dresde, Louvain et Eindhoven). Elle concentre, dans un rayon de 30 kilomètres, des fabricants de semi-conducteurs, des équipementiers, des entreprises de design, des services spécialisés et des laboratoires de recherche, notamment le CEA-Léti qui noue des partenariats de recherche avec des sociétés du monde entier. Ce pôle microélectronique, dont le chef de file est STMicroelectronics, attire de nombreux investisseurs étrangers. Ces derniers jouent un rôle majeur dans la filière avec 8 100 emplois soit 67% du total. STMicroelectronics, 1er fabricant européen et 7ème mondial de semi-conducteurs, emploie avec sa filiale ST-Ericsson 6 500 salariés. Viennent ensuite Trixell (détecteurs numériques pour l’imagerie médicale) et E2V (circuits intégrés et capteurs d’image). La filière compte aussi une cinquantaine de sous-traitants et prestataires étrangers. Des milliards d’euros d’investissements Afin de mutualiser leurs investissements de R&D et ainsi rester dans la compétition mondiale, les entreprises scellent des alliances. L’exemple le plus remarquable est l’investissement de 6 milliards d’euros réalisé sur le site de STMicroelectronics à Crolles entre 2002 et 2012, en deux phases : • 2002-2007 : Crolles 2, un partenariat de R&D ST-Motorola-

Philips1 pour le développement de puces plus performantes ; • 2008-2012 : Nano 2012, un pôle de R&D de niveau mondial

associant ST, IBM, le CEA-Léti, ASML et Mentor Graphics2.

1 Motorola, Américain, renommé Freescale ; Philips, Hollandais, devenu NXP. 2 IBM : Américain ; ASML : Hollandais ; Mentor Graphics : Américain.

Un rôle moteur dans les filières de haute technologie


L’Allemand Aenova a repris en 2011 en location-gérance le site de l’Anglais Skyepharma à St-Quentin-Fallavier, qui produit des comprimés et des capsules. Il investit dans une nouvelle ligne de production.

L’Anglais Rexam investit 15 millions d’euros sur trois ans dans son site de La Verpillière. Cet investissement qui fait suite à une première extension en 2008, lui permet de répondre à un nouveau marché : la fabrication de pièces pour les stylos injecteurs d’insuline assemblées par l’Américain Lilly.

Technologies médicales et santé : BD, Roche et Tornier, les principaux acteurs Les principales entreprises étrangères en 2011

Nom Pays Commune Activité SalariésBD Etats-Unis Le Pont-de-Claix Seringues, dispositifs

injectables 1 500-2 000

Roche Diagnostics

Suisse Meylan Diagnostic 600-700

Tornier Etats-Unis Montbonnot-St-Martin/St-Ismier/ Grenoble

Prothèses, implants 400-500

Fresenius Kabi Allemagne Brézins Dispositifs de perfusion 300-400 Patheon Canada Bourgoin-Jallieu Pharmacie 200-300 Rexam Royaume-Uni La Verpillière Pièces plastiques pour

le médical 200-300

Covidien Manufacturing

Etats-Unis Le Pont-de-Claix Aiguilles chirurgicales 200-300

Finorga Novasep

Etats-Unis Chasse-sur-Rhône Pharmacie 200-300

Biomatech Etats-Unis Chasse-sur-Rhône Test clinique sur les dispositifs médicaux

90-100

Aenova Allemagne Saint-Quentin-Fallavier

Pharmacie 90-100

Eurofins Optimed

Luxembourg Gières Recherche clinique sur aliments et médicaments

80-90

Source : AEPI

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Technologies médicales et santé : des activités très internationales

L’Isère abrite un vivier de compétences dans les technologies médicales et la santé. Ces activités sont porteuses d’avenir en lien avec les enjeux sociétaux du vieillissement de la population et du financement des dépenses de santé. La présence des groupes étrangers est prédominante : 4 650 emplois en dépendent, soit 72% du total. Une trentaine d’acteurs se côtoient, dont une entreprise de plus de 1 500 salariés (BD), sept entreprises de 200 à 700 salariés et une vingtaine de sociétés de moins de 100 salariés. Une offre de produits et services variée

L’offre de produits et services est variée : pharmacie, ingénierie de la santé, dispositifs médicaux, diagnostic, prothèses implants, biotechnologie. Quelques exemples : • L’Américain BD, premier employeur de la filière, est implanté

depuis 40 ans à Pont-de-Claix. Il produit des seringues pré-remplissables et des dispositifs d’auto-injection.

• Le Suisse Roche Diagnostics a installé à Meylan le siège français du groupe pour l’activité diagnostic. Le site isérois est devenu en 2010 le support technique de la zone Europe, Moyen-Orient, Afrique et Amérique Latine pour l’histopathologie1.

• Tornier, propriété de l’Américain Warburg Pincus, est spécialisé dans les prothèses articulaires. Il a doublé sa surface de production en 2010.

1 L’histopathologie est le diagnostic par l'étude microscopique des tissus.


Poma innove sans cesse pour s’adapter aux besoins de ses marchés qui se diversifient en dehors des stations de ski :transports urbains, tourisme vert et industrie. En 2012, Poma a réorganisé la production et la maintenance dans de nouveaux ateliers sur son site de Voreppe. Née en Isère, l’entreprise est passée sous la houlette du groupe italien HTI en 2000.

Machines équipements : Caterpillar et Tecumseh, en tête du secteur Les principales entreprises étrangères en 2011

Nom Pays Commune Activité Salariés Caterpillar Etats-Unis Grenoble/

Echirolles Engins de travaux publics

2 000-3 000

Tecumseh Etats-Unis Cessieu/ Saint-Honoré/ Vaulx-Milieu

Compresseurs frigorifiques

900-1 000

Poma Italie Voreppe Transport par câble 200-300 Alfa Laval Vicarb

Suède Le Fontanil-Cornillon Echangeurs de chaleur 200-300

Allimand France/ Finlande

Rives Machines à papier 100-200

Nicoll Belgique Frontonas Equipements pour le sanitaire et le bâtiment

100-200

SGL Carbon Technic

Allemagne Saint-Martin-d’Hères Pompes en graphite et métaux

100-200

Fives Nordon Royaume-Uni

Heyrieux Tuyauterie, chaudronnerie

100-200

EFD Induction

Norvège Seyssinet-Pariset Traitement thermique par induction

70-80

Ferbeck et Fumitherm

Portugal Les Eparres Traitement thermique industriel

60-70

ADMV Italie Crémieu Machines de distribution et assemblage (cosmétique pharmacie)

50-60

Andritz Perfojet

Autriche Montbonnot-Saint-Martin

Machines de fabrication des non tissés

50-60

Source : AEPI

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Des investissements qui renforcent la compétitivité des entreprises

La présence des investisseurs étrangers est significative dans deux autres secteurs industriels : les machines et équipements, et la chimie. Ils contribuent par leurs investissements au renforcement des sites existants et, plus largement, au développement de l’industrie iséroise. Ces investissements, essentiels pour maintenir la compétitivité des entreprises, portent sur la productivité (modernisation des équipements, organisation), la R&D et la formation de la main d’œuvre. Machines et équipements : des acteurs de poids

Industrie « traditionnelle » du département, le secteur des machines et équipements s’est ouvert aux capitaux internationaux avec la mondialisation. Une trentaine d’entreprises étrangères emploient 4 650 salariés, soit 40% des effectifs isérois du secteur. Ce ratio élevé s’explique par la présence de deux grands acteurs, Caterpillar et Tecumseh, auxquels s’ajoutent dix sociétés entre 50 et 300 salariés et une vingtaine de petites entreprises. Certaines s’illustrent par leur maîtrise technique et leur développement à l’international. Poma (transport par câble) et Allimand (machines à papier), toutes deux leaders sur leurs marchés, exportent dans le monde entier.

Machines équipements et chimie : un développement stimulé par les investisseurs étrangers


Vencorex est née en 2012 d’un joint-venture entre le Suédois Perstorp et le Thaïlandais PTT Global Chemical. Actionnaire majoritaire (51%), l’investisseur thaïlandais apporte au site chimique de Pont-de-Claix des ressources financières pour se moderniser, faire des gains de productivité et accroître ses capacités de production.

Chimie : de multiples nationalités représentées Les principales entreprises étrangères en 2011

Nom Pays Commune Activité Salariés Perstorp (1) Suède Le Pont-de-Claix Chimie des isocyanates 500-600 Adisseo Chine Roussillon/Saint-

Clair-du-Rhône Additifs alimentaires pour animaux

300-400

Solvay Rhodia

Belgique Roussillon/Le Péage-de-Roussillon

Acétate de cellulose, acide nitrique, herbicides

200-300

Sigma Aldrich

Etats-Unis St Quentin-Fallavier Commerce de gros de réactifs chimiques

100-200

Bluestar Silicones

Chine Roussillon Matières premières de base pour silicone

100-200

Stepan Etats-Unis Voreppe Adoucissants textiles, désinfectants

100-200

Prayon Belgique Saint-Clair-du-Rhône Phosphates 100-200 Multibase Etats-Unis Entre-Deux-Guiers Granulats plastiques 100-200 SICO Suisse Saint-Egrève/

Voreppe Liquides et aérosols pour l’hygiène et l’entretien

90-100

Linde Gaz Allemagne Salaise-sur-Sanne Gaz industriels 90-100 Isochem Tolochimie

Allemagne Le Pont-de-Claix Herbicides, fongicides 90-100

Dupont Etats-Unis Sassenage/Vinay Ferments lactiques 80-90 Air Products Etats-Unis Saint-Quentin-

Fallavier Gaz industriels 80-90

Source : AEPI

(1) En 2012, Perstorp (Suédois) devient Vencorex (Thaïlandais).

Actualité


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Chimie : de profonds bouleversements depuis 2000 Aujourd’hui, les groupes à capitaux étrangers sont devenus des acteurs majeurs de la chimie iséroise : une quarantaine d’entreprises contrôlent 2 700 emplois, soit plus de la moitié des effectifs du secteur. De profonds bouleversements sont intervenus dans les années 2000 : le groupe français Rhône-Poulenc a cédé une partie de ses activités à Rhodia qui les a revendues à plusieurs entreprises étrangères. En 10 ans, six groupes chimiques originaires de cinq pays différents sont ainsi arrivés en Isère : le Suédois Perstorp (chlore, phosgène), le Chinois Bluestar ChemChina1 (silicone et additifs pour la nutrition animale), l’Américain Dupont (ferments lactiques), l’Américain Celanese (anhydride acétique pour les médicaments et les filtres à cigarettes), le Belge Solvay (intermédiaires pour l’industrie et les produits de consommation) et très récemment en 2012 le Thaïlandais PTT Global Chemical.

Le Chinois Bluestar investit 128 millions d’euros Certains de ces nouveaux entrants ont réalisé des investissements significatifs, comme le groupe chinois Bluestar. Entre 2008 et 2012, ses deux filiales iséroises Adisseo et Bluestar Silicones ont bénéficié au total de 128 millions d’euros d’investissement, pour moderniser leurs usines et accroître leurs capacités de production dans un contexte d’essor du marché. Adisseo fabrique de la méthionine, un additif pour la nutrition animale (volailles, etc.). Bluestar Silicones, quant à lui, produit le Methylchlorosilane, matière première du silicone utilisée dans de nombreux secteurs.

1 Bluestar est une filiale de China National Chemical Corporation, dont l’actionnaire est l’Etat chinois.


La SSII indienne Persistent Systems s’est installée en 2011 à Fontaine suite à l’acquisition de la filiale de l’Américain Agilent Technologies. Le site est devenu le centre de développement de Persistent en Europe pour les logiciels scientifiques particulièrement en science de la vie et en bioinformatique.

Informatique et logiciel : la domination d’HP Les principales entreprises étrangères en 2011

Nom Pays Commune Activité Salariés HP Etats-Unis Eybens/

Villefontaine Services informatiques 1 500-2 000

Logica (1) Royaume-Uni Grenoble Services informatiques 200-300 Reynolds and Reynolds

Etats-Unis Grenoble Logiciel de gestion des concessionnaires automobiles

100-200

Oracle Etats-Unis Montbonnot-Saint-Martin

R&D logiciel de télécom. réseaux

100-200

Xerox Etats-Unis Meylan R&D analyse de texte 90-100 Moody's Analytics Etats-Unis Montbonnot-

Saint-Martin Logiciel d’analyse de risques bancaires

80-90

Kelkoo Royaume-Uni Echirolles Comparateur de prix sur internet

80-90

Eservglobal Australie Meylan Logiciel de télécommunication

70-80

Metrologic Etats-Unis Meylan Logiciel de contrôle dimensionnel

60-70

ADP GSI Etats-Unis Eybens Logiciel de paie et gestion RH

50-60

Source : AEPI (1) En 2012, le Britannique Logica est racheté par le Canadien CGI.

Actualités

L’américain Cognizant Technology Solutions a ouvert en 2011 à Grenoble un centre de prestations de services en informatique qui dessert le marché européen.


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Une cible nouvelle pour les investisseurs étrangers Les investisseurs étrangers ont une présence réduite dans les services en Isère. Trois activités font exception : la logistique, les services informatiques et le logiciel, et dans une moindre mesure le commerce de gros. Cette présence dans les services s’accroît en Isère comme en France. Cette évolution s’inscrit dans le contexte de la mondialisation et de l’externalisation de certaines fonctions. En 2011, l’AFII recense 34% des investissements étrangers en France dans les services, dont la plupart à destination des entreprises : logiciel et prestations informatiques, conseil, ingénierie, logistique et distribution.

Informatique et logiciel : trois emplois sur dix sous pavillon étranger Dans la filière informatique et logicielle, les entreprises à capitaux étrangers totalisent 3 350 emplois, soit 30% des effectifs du secteur en Isère. Plus de la moitié de ces salariés travaillent chez HP. Les autres acteurs importants sont les centres de R&D de Xerox et d’Oracle (ex Sun Microsystems), la SSII Logica et des éditeurs de logiciels : Reynolds and Reynolds, Moody’s Analytics, Kelkoo, etc. La filière compte 45 établissements étrangers sur un total de 420. Le secteur reste majoritairement français grâce à de grandes SSII (Capgemini, Atos, Bull, Open, etc.) et à de nombreuses petites sociétés de logiciels. Néanmoins, cette situation évolue. Quelques éditeurs de logiciels nés dans la région grenobloise sont passés dernièrement dans le giron de groupes étrangers. Polyspace Technologies a en effet été rachetée en 2007 par l’Américain The Mathworks et Metrologic a cédé 62% de son capital à l’Américain Carlyle en 2011.

Services aux entreprises : une présence récente qui tend à se développer


Entreposage et manutention Les principales entreprises étrangères en 2011

Nom Pays Commune Salariés Ikea Suède Saint-Quentin-Fallavier 300-400 Lidl Allemagne Pontcharra 200-300 CEPL Bahreïn Saint-Jean-de-Soudain 100-200 Caterpillar Logistics Etats-Unis Le Versoud 100-200 Rhenus Allemagne La Verpillière/

Saint-Quentin-Fallavier 100-200

Norma Allemagne Saint-Quentin-Fallavier 90-100 Rossignol Australie Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs 80-90 Aldi Marché Allemagne Oytier-Saint-Oblas 80-90 Yusen Logistics Japon Saint-Quentin-Fallavier 70-80 Darty Royaume-Uni Satolas-et-Bonce 70-80

Source : AEPI

Commerce de gros Les principales entreprises étrangères en 2011

Nom Pays Commune Salariés Transgourmet Allemagne/Suisse Saint-Quentin-Fallavier 100-200 Métro cash et carry Allemagne Sassenage 100-200 Imer France Italie Vif 100-200 Grundfos Pompes Danemark Saint-Quentin-Fallavier 100-200 Jungheinrich Allemagne Saint-Quentin-Fallavier 100-200 Bizerba Allemagne Saint-Quentin-Fallavier 80-90 Amer Sports Finlande Villefontaine 80-90 Cofirhad Royaume-Uni Seyssinet-Pariset 80-90 Almet Etats-Unis Satolas-et-Bonce 70-80 Supergroup Royaume-Uni Nivolas-Vermelle 70-80

Source : AEPI

Actualité

Nestlé, groupe suisse, a implanté en 2011 à Saint-Georges-d’Espéranche sa logistique en direction du Sud-Est de la France pour les produits biscuits secs, épices et chocolats. Le nouveau site qui a accueilli une partie des activités de Corbas (69), emploiera à terme une centaine de personnes.


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Logistique et commerce de gros1 : plus de 4 000 emplois dans les entreprises à capitaux étrangers

En 2011, les entreprises à capitaux étrangers totalisent en Isère 1 600 emplois dans la logistique et l’entreposage (44% du total des effectifs) et 2 450 emplois dans le commerce de gros (16% du total). Ces activités sont stratégiques pour l’accès aux marchés et participent en cela à la chaîne de valeur d’un bien. Une entreprise implante un entrepôt ou une agence commerciale, avec parfois un service après-vente, pour se rapprocher de ses clients. Dotée d’une position géographique favorable au sein de la deuxième région économique française, l’Isère est bien desservie par les infrastructures de communication. Elle offre un accès rapide à Rhône-Alpes, au Sud-Est de la France et à l’Europe du Sud. De plus, le Nord-Isère abrite l’une des plus grandes zones logistiques de France. Parmi les investisseurs étrangers, on distingue : • les acteurs qui gèrent leur logistique en direct pour desservir

leurs magasins : Ikea, Lidl, Aldi, Norma, Darty ; • les services logistiques d’entreprises industrielles : Rossignol

(groupe australien Macquarie), Caterpillar Logistics ; • les prestataires en logistique : Rhenus (ex Wincanton), Yusen

Logistics (ex NYK), CEPL ; • les grossistes en biens de consommation finale : Transgourmet,

Métro, Cofirhad, Supergroup ; • les agences commerciales qui distribuent les produits fabriqués

dans les usines de leur groupe, souvent basées à l’étranger : Imer, Grundfos, Jungheinrich, Bizerba, Almet, Amer Sports, etc.

1 Le commerce de gros exclut ici les entreprises intégrées dans les filières microélectronique, technologies médicales-santé et chimie, ce qui tend à sous-estimer le poids des entreprises à capitaux étrangers.


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Origine géographique du capital : une prédominance

des Etats-Unis et des pays européens

2003-2011


Les principaux pays investisseurs : Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni / un cas à part : STMicroelectronics Nombre d’emplois dans les entreprises étrangères par pays d’origine des capitaux et pourcentage en 2011

Etats-Unis13 700 - 33%

France/Italie/Suède -STMicroelectronics

ST-Ericsson6 500 - 16%

Allemagne4 300 - 10%

Royaume-Uni3 000 - 7%

Suède1 600 - 4%

Italie1 300 - 3%

Suisse1 300 - 3%

Espagne1 100 - 3%

Belgique900 - 2%

Australie900 - 2%Danemark

900 - 2%

Autriche600 - 1%Finlande

600 - 1%

Pays-Bas500 - 1%Chine

500 - 1%

Autres pays européens2 200 - 5%

Autres pays hors Europe

1 900 - 5%

Source : AEPI


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Neuf emplois sur dix dans des sociétés originaires des Etats-Unis ou des pays européens Une trentaine de pays (dont 17 situés en Europe) ont une implantation en Isère. Les Etats-Unis, au premier rang, et les pays européens occupent une place prédominante, avec neuf emplois sur dix en 2011. C’était déjà le cas en 2003. Comparée à Rhône-Alpes, l’Isère se caractérise par une surreprésentation des entreprises américaines (33% des emplois contre 21% en Rhône-Alpes) et par une part moins élevée des entreprises européennes (59% contre 68%). Autre particularité : le groupe franco-italien STMicroelectronics et sa filiale ST-Ericsson pèsent à lui seul 16% des emplois des entreprises à capitaux étrangers. Si l’on met de côté ce cas particulier, l’Allemagne (10% des emplois) et le Royaume-Uni (7%) se placent au deuxième et troisième rang des investisseurs étrangers dans le département. Le trio de tête des pays investisseurs en Isère – Etats-Unis, Allemagne et Royaume-Uni – est le même qu’en Rhône-Alpes et en France. L’origine des investisseurs se diversifie Fait nouveau au cours des années 2000, les économies émergentes et les pays pétroliers connaissent une forte croissance économique qui alimente des flux d’investissements dans le monde entier. De nouveaux investisseurs (Chine, Inde, Bahreïn, Singapour, etc.) font leur apparition ou se développent en Isère ; les volumes d’emplois concernés restent pour l’instant réduits.

Une prédominance des Américains et des Européens


Les dix premiers investisseurs américains en Isère Les principales entreprises à capitaux américains en 2011

Nom Commune Activité Salariés Caterpillar Grenoble/Echirolles/

Le Versoud Engins de travaux publics 2 000-3 000

HP Eybens/Villefontaine Informatique 1 500-2 000 BD Le Pont-de-Claix Matériel médical, seringues 1 500-2 000 Tecumseh Vaulx-Milieu/Cessieu/

Saint-Honoré Matériel frigorifique 900-1 000

Tornier Montbonnot-Saint-Martin/Saint-Ismier/ Grenoble

Prothèses, implants 400-500

Avery Dennison

Champ-sur-Drac Papier auto-adhésif 300-400

Hexcel Les Avenières Textile technique 300-400 Sintertech Le Pont-de-Claix/

Veurey-Voroize Métallurgie des poudres 300-400

Yoplait Vienne Industrie laitière 300-400 Ascometal Le Cheylas Métallurgie, acier 300-400

Source : AEPI


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L’Isère séduit les entreprises américaines L’Isère compte 130 établissements à capitaux américains soit près de 14 000 emplois en 2011. Ce chiffre a diminué par rapport à 2003 (moins 1 400 emplois), du fait de la fermeture de plusieurs sites industriels (comme Playtex, Sanmina, Tyco Electronics, Visteon) et des restructurations chez certaines grandes entreprises (HP). Malgré cette baisse, les Etats-Unis se placent toujours au premier rang des investisseurs étrangers en Isère, comme en Rhône-Alpes et en France. Toutefois, la présence américaine est plus forte dans le département qu’ailleurs, notamment grâce à l’implantation de grands acteurs : Caterpillar, HP, BD et Tecumseh figurent parmi les 10 premiers employeurs privés isérois. Des unités de grande taille Ces quatre entreprises regroupent à elles seules près de la moitié des emplois sous pavillon américain. En conséquence, la taille moyenne des effectifs par établissement est très élevée dans les entreprises américaines : 106 salariés, soit deux fois plus que dans les entreprises allemandes ou britanniques. Quatre secteurs privilégiés Les investissements américains ciblent essentiellement quatre secteurs, notamment en raison de la présence de grands acteurs : • Machines et équipements : 23% des emplois des entreprises

américaines (Caterpillar, Tecumseh, etc.) ; • Secteur médical : 20% des emplois (BD, Tornier, Covidien, etc) ; • Informatique et logiciel : 19% des emplois (HP, Oracle, Xerox,

Reynolds and Reynolds, Moody’s Analytics, etc.) ; • Métallurgie et travail des métaux : 10% (Sintertech, Ascometal,

Copal, Dinac, etc.).

Les Américains, premiers investisseurs en Isère


Elles investissent en Isère

Forte d’une croissance soutenue ces dernières années, la société a construit un nouveau bâtiment de 6 000 m2 et recruté 450 personnes. Son effectif à Pont-de-Claix atteint près de 1 700 salariés en 2011. BD est leader sur le marché mondial des technologies médicales.

BD (Le Pont-de-Claix) Une croissance soutenue

Le groupe Caterpillar France a investi dans le réaménagement d’une ligne d’assemblage en 2011. Il exporte 90% de sa production, ce qui le rend sensible aux cycles économiques mondiaux. Si les effectifs isérois ont été réduits après la crise de 2008, le groupe reste, avec plus de 2 000 salariés, le troisième employeur privé du département. Spécialiste des engins de travaux publics et des machines agricoles, Caterpillar possède deux usines à Grenoble et à Echirolles. Il a ouvert en 2004 un centre logistique européen au Versoud.

Caterpillar (Grenoble-Echirolles) Optimisation d’une ligne

d’assemblage

Rachetée par Warburg Pincus en 2006, Tornier a doublé sa surface de production et accru ses effectifs isérois (450 salariés en 2011). Fabricant de prothèses de hanche, de genou et d’épaule etd’implants pour les petites articulations, le groupe a renforcé ses compétences avec le rachat en 2007 de la société Bioprofile.Start-up issue de la recherche grenobloise (CEA), Bioprofiledéveloppe des prothèses ortho-pédiques en pyrocarbone.

Tornier (Montbonnot-St-Martin/St-Ismier/Grenoble)

Surface de production doublée

Spécialisée dans le béton cellulaire, la société a investi 10 millions d'euros en 2009 sur ses 3 sites en France pour optimiser sa production et réduire ses effluents. Elle emploie près de 140 salariés à St-Savin en 2011.

Xella Thermopierre (Saint-Savin)

Amélioration de la production


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Etats-Unis, Allemagne et Royaume-Uni en tête des investisseurs étrangers en France

Source : INSEE 2009

467

336

312

130 122 109 108

91

61 55 53 47

Nombre d'emplois en milliers de salariés



Fresenius Kabi qui emploie 330 salariés en 2011 a doublé ses effectifs depuis 2003. Filiale d’un groupe allemand, l’entrepriseproduit des dispositifs de perfusion, nutrition et transfusion. 70% de sa production sont exportés. Le site de Brézins gère la production, la R&D, la commercialisation et le marketing.

Fresenius Kabi (Brézins) Doublement des effectifs

Le groupe allemand Lidl a implanté en 2008 une plate-forme logistique à Pontcharra. Avec 200 emplois, le site comprend un centre de stockage et des services administratifs.

Lidl (Pontcharra) Plate-forme logistique

Forte de nouveaux contrats, notamment en Chine et en France, la société britannique s’est développée sur ses deux sites de Meylan et de Montbonnot. Rolls Royce Civil Nuclear emploie près de 450 salariés en 2012 (deux fois plus qu’en 2003). Elle estspécialisée dans les systèmes de contrôle commande de sûretépour les réacteurs nucléairescivils.

Rolls Royce Civil Nuclear (Meylan & Montbonnot-Saint-Martin) 100 recrutements en 2012

La multinationale britannique a investi 7 millions d’euros en 2011 dans un nouveau bâtiment et dans l’équipement de son laboratoire. Avec un effectif de 60 salariés, l’entreprise fabrique des spécialités chimiques pour l’industrie.

Thor (Salaise-sur-Sanne) 7 millions d’investissements


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L’Allemagne, chef de file des pays européens L’Isère compte 80 établissements à capitaux allemands et 4 300 emplois. Première puissance économique en Europe et principal partenaire commercial de la France, l’Allemagne est le premier pays investisseur européen. Entre 2003 et 2011, la présence allemande s’est renforcée (+1 370 emplois) suite à de nouvelles implantations, au développement d’entreprises existantes et à des rachats. Quelques exemples : Lidl a installé une plate-forme logistique à Pontcharra, Aldi en a ouvert une à Oytier-Saint-Oblas. Fresenius Kabi a doublé son effectif à Brézins. Hager a racheté le Français Atral. Siemens a repris l’Autrichien Va Tech. Le Royaume-Uni, numéro deux Avec 50 établissements et 3 000 emplois, le Royaume-Uni se place au deuxième rang des pays européens qui investissent en Isère derrière l’Allemagne. Sur la période 2003-2011, ces emplois ont quasiment doublé (+1 430). Des Britanniques ont pris le contrôle de sociétés de taille importante, comme Teisseire (groupe Britvic), Rexam (ex Plastic Omnium) et E2V (ex Atmel, groupe américain). Des sociétés plus petites que les Américaines, des activités diversifiées Les entreprises allemandes et anglaises sont deux fois plus petites que leurs homologues américaines, avec une taille moyenne de 53 emplois par établissement pour l’Allemagne et 59 pour le Royaume-Uni contre 106 pour les Etats-Unis. Contrairement aux entreprises américaines, elles se caractérisent par une grande diversité sectorielle.

Les Allemands et les Britanniques, en tête des investisseurs européens


Vingt entreprises européennes de plus de 250 salariés Les principales entreprises d’origine européenne en 2011

Nom Pays Commune Activité Salariés STMicroelectronics France/Italie Grenoble/Crolles Microélectronique 5 000-6 000 ST-Ericsson Suède/France/

Italie Grenoble Microélectronique 900-1 000

Siemens Allemagne Grenoble Matériel électrique 700-800 Roche Diagnostics Suisse Meylan Pharmacie 600-700 Perstorp (1) Suède Le Pont-de-Claix Chimie 500-600 Aoste Espagne Aoste Ind. de la viande 500-600 Lafarge (2) France/

Belgique/USA/ Luxembourg

Saint-Quentin-Fallavier

R&D matériaux de construction

400-500

Trixell France/ Allemagne/ Pays-Bas

Moirans Détecteurs numériques pour imagerie

400-500

Gindre Autriche Chavanoz/Pont-de-Chéruy

Métallurgie, acier 300-400

Ahlstrom Finlande Pont-Evêque/ Villard-Bonnot

Papier 300-400

ISS Abilis Danemark Echirolles Nettoyage 300-400 IKEA Distribution Suède Saint-Quentin-

Fallavier Logistique 300-400

Rolls Royce Civil Nuclear

Royaume-Uni Meylan Equipements de contrôle nucléaire

300-400

Hager Security Allemagne Crolles Produits électro-niques de sécurité

300-400

E2V Semiconductors

Royaume-Uni Saint-Egrève Microélectronique 300-400

Fresenius Kabi Allemagne Brézins Matériel médical 300-400 Poma Italie Voreppe Transport par câble 200-300 Teisseire Royaume-Uni Crolles Sirops, boissons 200-300 Logica (3) Royaume-Uni Grenoble Informatique 200-300 Rexam Royaume-Uni La Verpillière Pièces plastiques

pour le médical 200-300

Source : AEPI

(1) Perstorp est suédois en 2011 avant le joint-venture avec le Thaïlandais PPT en 2012. (2) Lafarge figure parmi les sociétés d’origine européenne car la majorité du capital est européen. (3) Le Britannique Logica est racheté par le Canadien CGI en 2012.


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Un investisseur unique en France : STMicroelectronics Mi-française et mi-italienne, STMicroelectronics occupe une place à part dans l’économie iséroise. Premier fabricant européen de semi-conducteurs, le groupe emploie près de 6 500 salariés sur ses sites de Grenoble et de Crolles. Ce chiffre inclut l’effectif de ST-Ericsson, joint-venture créé en 2009 avec le Suédois Ericsson sur le marché de la téléphonie mobile et des applications sans fil.

Entre 2002 et 2012, STMicroelectronics a investi 6 milliards d’euros dans de nouvelles lignes de production et dans la recherche. Il s’agit du plus gros investissement industriel réalisé en France au cours de la dernière décennie. Cet investissement a eu des retombées économiques considérables avec, notamment, la création de 1 900 emplois chez STMicroelectronis.

Le poids et la croissance de STMicroelectronics ont largement contribué à la montée en puissance de l’emploi des sociétés à capitaux étrangers en Isère : l’entreprise concentre 16% de l’emploi en 2011 contre 12% en 2003.

STMicroelectronics, un acteur à part



En fort développement depuis sa création, Trixell a investi dans une nouvelle ligne de production en 2008. Elle exporte ses détecteurs numériques de radiologie dans le monde entier et s’oriente vers de nouveaux marchés en croissance en Extrême-Orient. Son effectif est proche de 450 salariés, dont une centaine en R&D, alors qu’il ne dépassait pas les 200 salariés en 2003. Trixell est née en 1997 d’un joint-venture entre trois grands groupes européens(Thales, Philips et Siemens).

Trixell (Moirans) Marché en forte croissance

En 2010, le Belge Nicoll a regroupé à Frontonas, dans un nouveau bâtiment de 15 000 m2, ses deux sites de Vasselin et de Saint-Laurent-de-Mure. La filiale du groupe Aliaxis emploie près de 200 salariés dans son usine iséroise où elle produit des équipements pour le sanitaire et la plomberie.

Nicoll (Frontonas) Nouveau site de production


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Un quart des emplois sous pavillon étranger issus des autres pays européens Le marché commun européen, doté d’une monnaie unique depuis le début des années 2000, constitue un cadre favorable pour les investissements issus des pays voisins. Outre l’Allemagne et le Royaume-Uni, une quinzaine d’autres pays européens sont représentés en Isère. Par ordre décroissant d’emplois : Suède, Italie, Suisse, Espagne, Belgique, Danemark, Autriche, Finlande, Pays-Bas, Irlande, Luxembourg, Portugal, Norvège, Pologne. L’ensemble de ces pays qui comptent chacun un petit nombre d’établissements et d’emplois, totalise 215 établissements et 11 000 emplois en 2011, soit 26% des emplois des sociétés étrangères. On intègre ici les entreprises dont le capital est réparti entre plusieurs pays majoritairement européens, comme Lafarge à Saint-Quentin-Fallavier ou Trixell à Moirans. Entre 2003 et 2011, le nombre d’emplois a évolué à la hausse ou à la baisse selon les pays, en lien avec la vie des entreprises. L’Italie a connu le plus fort recul sur la période : les entreprises italiennes emploient 1 250 salariés en 2011, soit deux fois moins qu’en 2003. Cette baisse s’explique surtout par la fermeture de sites industriels (Polimeri par exemple) et par la cession d’établissements : Lucchini a vendu Ascométal au Russe Severstal, Pirelli a cédé ses deux sites (renommés Prysmian) à l’Américain Goldman Sachs.

Une quinzaine d’autres pays européens présents en Isère



Racheté par le groupe Bluestar, Adisseo a bénéficié d’importants investissements pour accroître son volume de production et améliorer le stockage et la distribution de l’ammoniac. Avec 330 emplois, la société est spécialisée dans la méthionine utilisée dansl’alimentation animale (volailles…).

Adisseo (Saint-Clair-du-Rhône & Roussillon)

Les investissements du groupe chinois ont permis de moderniser les équipements et d’augmenter les capacités de production de Bluestar Silicones à Roussillon. Avec près de 150 salariés, l’entreprise produit le Methylchlorosilane, qui entre dans la composition du silicone.

Bluestar Silicones (Roussillon)

Bluestar : 128 millions d’euros investis dans ses deux filiales en croissance


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Les Australiens, de nouveaux investisseurs L’Australie est représentée en Isère avec 7 établissements qui totalisent près de 900 emplois en 2011. Les Australiens se sont installés récemment, par le biais du rachat de trois entreprises : • Skis Rossignol dont 80% du capital est détenu par Macquarie

depuis 2008 ; • Ferma, un éditeur français de logiciels pour les télécoms racheté

par Eservglobal en 2007 ; • le Canadien Alcan qui est passé dans le giron de Rio Tinto en

2007. Suite aux cessions par Rio Tinto de certains sites, deux entreprises restent en 2011 sous capitaux australiens (Rio Tinto Alcan Aluval à Voreppe et Amcor Flexibles Packaging à Froges).

Les Chinois investissent dans la chimie iséroise Avec 6 établissements et 500 emplois, la Chine est aujourd’hui le premier pays asiatique investisseur en Isère, essentiellement grâce aux acquisitions réalisées par le groupe Bluestar dans la chimie. En 2007, Bluestar a racheté Adisseo et Bluestar Silicones, deux entreprises dotées de technologies innovantes et de marchés porteurs. Adisseo fabrique des additifs pour la nutrition animale et Bluestar Silicones produit la matière première du silicone. Ces deux sociétés exportent 90% de leur production. Cet exemple illustre la dynamique globale des investissements chinois à l’étranger. Stimulés par une croissance économique très rapide qui dégage d’importantes ressources financières, ils ont rapidement progressé au cours de la décennie 2000. Orientée au départ vers les autres pays asiatiques, la Chine s’intéresse de plus en plus à l’Europe.

Des investisseurs d’origine plus lointaine : Australie et pays asiatiques



Le prestataire logistique a investi 16 millions d’euros en 2008 dans la construction d’une nouvelleplate-forme de 30 000 m² (dont 9 000 m² de bureaux). En 2010, Yusen Air & Sea Service et NYK Logistics (Japan) ont fusionné pour créer Yusen Logistics. La société qui a doublé son effectif en 8 ans, est aujourd’hui la principale entreprise japonaise basée en Isère avec près de 100 salariés.

Yusen Logistics (Saint-Quentin-Fallavier)

16 millions d’euros investis dans un nouvel entrepôt

Rexor Technologies a investi 1,5 millions d’euros en 2011 dans une nouvelle machine d’enduction sans solvant. La société emploie près de 110 salariés. Elle réalise de ladorure à chaud et de la transformation de fils et de films métalliques et plastiques pour les secteurs agro-alimentaire, textile et bancaire. Filiale de l’Indien Jindal, Rexor exporte 50% de sa production. Le site de Paladru accueille la production, la R&D et le centre de distribution européen du groupe.

Rexor Technologies (Paladru) 1,5 millions d’euros

d’investissement


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Les Japonais : un effectif stable et de petits établissements L’Isère compte 18 établissements japonais et 280 emplois en 2011. Avec une moyenne de 15 salariés par établissement, les implantations japonaises se caractérisent par leur petite taille. Entre 2003 et 2011, le Japon a maintenu son niveau d’emplois grâce au développement de Yusen Logistics (ex NYK) et malgré la fermeture du laboratoire photographique Fujifilm en 2005. Historiquement, le Japon fut le premier pays asiatique à venir s’installer sur le continent européen. En France comme en Rhône-Alpes, le Japon se place toujours devant la Chine pour le nombre d’emplois. Mais le classement s’est inversé en Isère où l’on comptabilise 275 emplois sous capitaux japonais contre 500 emplois sous capitaux chinois. Les Indiens ont racheté quatre entreprises Avec 7 établissements et 260 emplois en 2011, les multinationales indiennes ont développé leur présence en Isère. Sur la période, les groupes indiens ont racheté quatre entreprises : • Jindal, propriétaire de Rexor Technologies depuis 2003 ; • Hindalco, qui a acquis en 2007 Novelis PAE (ex Alcan) ; • Mittal qui a pris le contrôle d’Arcelor. ArcelorMittal est

présente sur 4 sites (Diémoz, Echirolles, Pontcharra et Sassenage) ;

• Dernière acquisition en 2011, la SSII Persistent systems a racheté la partie bio-informatique de l’Américain Agilent technologies (ex Varian) : elle en a fait son centre de développement en Europe.

Ce dernier exemple est révélateur des investissements indiens en Europe spécialisés dans les services informatiques.


Asie : des secteurs d’activités diversifiés Les principales entreprises originaires des pays asiatiques en 2011

Nom Pays Commune Activité SalariésAdisseo Chine Saint-Clair-du-

Rhône/ Roussillon Chimie 300-400

Bath Israël Moirans/Voreppe Pièces plastiques 200-300 CEPL Bahrein Saint-Jean-de-

Soudain Logistique 100-200

Bluestar Silicones Chine Roussillon Chimie 100-200 Rexor Technologies Inde Paladru Films plastiques 100-200 Arcelormittal Inde Pontcharra/Diémoz/

Echirolles/Sassenage Travail des métaux 80-90

Yusen Logistics Japon Saint-Quentin-Fallavier

Logistique 70-80

Novelis PAE Inde Voreppe Traitement de l’aluminium

40-50

Tokyo Electron Japon Meylan Microélectronique 40-50 AGC Daver Japon Voreppe Travail du verre 30-40 Persistent Systems Inde Fontaine Informatique et

logiciels 30-40

Source : AEPI


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Une montée en puissance des groupes étrangers

dans l’économie iséroise 2003-2011

Dans cette partie, nous privilégions une logique par entreprise qui regroupe parfois plusieurs établissements. L’Isère compte 459 entreprises à capitaux étrangers (550 établissements).


De plus en plus d’entreprises et d’emplois sous pavillon étranger

Evolution 2003-2011 du nombre d’entreprises étrangères et du nombre d’emplois

2003 2011

383

459

Entreprises

+ 76

2003 2011

40 000 41 800

Emplois

+ 1 800

Une part croissante dans l’industrie iséroise

IndustrieServices aux entreprises

33%

13,5%

40%

15%

Evolution 2003-2011 de la part des entreprises étrangères dans l'emploi salarié

2003

2011

Source : AEPI


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1 800 emplois supplémentaires entre 2003 et 2011 Entre 2003 et 2011, le département a enregistré un solde positif de 76 entreprises étrangères et de 1 800 emplois. L’Isère abrite aujourd’hui 459 entreprises à capitaux étrangers totalisant près de 42 000 emplois. Dans l’industrie, les filiales de groupes étrangers sont devenues des acteurs incontournables : elles représentent 40% de l’emploi en 2011 (33% en 2003). Dans les services aux entreprises, leur part dans l’emploi, plus faible que dans l’industrie, augmente légèrement sur la période : 15% contre 13,5%. La présence des groupes étrangers, minoritaire il y a 30 ans en Isère, comme au niveau national, s’est fortement accrue. L’arrivée des capitaux étrangers dans le département et plus largement en France, s’inscrit dans le contexte de mondialisation de l’économie.

Les entreprises à capitaux étrangers présentes en 2003 et en 2011 concentrent une majorité d’emplois

Source : AEPI

L’emploi dans les entreprises étrangères progresse

Essor des investissements étrangers et mondialisation Au cours des dernières décennies, le commerce mondial de biens et services d’une part et les investissements directs à l’étranger d’autre part ont bénéficié d’une croissance rapide. Les multinationales sont les principaux acteurs de cette mondialisation. Grâce à la baisse des coûts de transport et aux facilités de communication, elles réorganisent leur chaîne de valeur à l’échelle mondiale. Elles investissent dans un pays avec comme objectifs : 1. fabriquer et diffuser plus facilement des produits adaptés à la

demande locale, et conquérir ainsi des parts de marché, 2. profiter des avantages comparatifs du pays dans la production

(coûts salariaux, qualification de la main d’œuvre, fiscalité, normes environnementales, ressources en R&D, etc.).

L’économie française figure parmi les plus ouvertes et les plus attractives pour les investisseurs étrangers.


Les entreprises étrangères présentes en 2003 et en 2011 concentrent une majorité d’emplois

2003 2011

33 600 33 900

6 400 7 900

Evolution du nombre d'emplois des entreprises étrangères 2003-2011

40 00041 800

289 entreprisesétrangères stables+300 emplois

Mouvements créations/fermetures/rachats

+76 entreprises+1 500 emplois

1

2 3

+1 800

Clé de lecture : Dans l’évolution 2003-2011, on distingue :

1. Les entreprises à capitaux étrangers présentes en 2003 et en 2011 (stables) : 289 entreprises emploient 33 900 en 2011 et 33.600 salariés en 2003, soit une quasi stabilité des effectifs (+300).

2. Les entreprises étrangères en 2003 qui ne le sont plus en 2011 (sorties), suite à la fermeture d’un établissement ou à la vente à une entreprise française : 94 entreprises comptaient 6 400 emplois en 2003.

3. Les nouvelles entreprises étrangères en 2011 (entrées), qui étaient françaises en 2003 ou qui n’avaient pas de site en Isère : 170 entreprises totalisent 7 900 emplois en 2011.


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80% des emplois dans les entreprises à capitaux étrangers « stables »1 entre 2003 et 2011 En Isère, comme en France, la présence des entreprises étrangères, en majorité industrielles, s’inscrit le plus souvent dans la durée. Dans la région grenobloise, l’environnement scientifique et technologique et la qualification de la main d’œuvre contribuent en partie à l’ancrage territorial des firmes étrangères. Sur 459 entreprises étrangères installées en Isère en 2011, 289 (60%) étaient déjà présentes en 2003. Ces entreprises, « stables » sur la période, totalisent 33 900 emplois, soit 80% du total au sein des entreprises étrangères. Un maintien des effectifs L’effectif des entreprises étrangères présentes en 2003 et en 2011 se maintient (+300). Cette stabilité est particulièrement remarquable puisque l’industrie en général perd des emplois. Sur la période, la forte croissance d’emplois chez STMicroelectronics, mais aussi à une moindre échelle chez BD, Trixell ou Roche Diagnostics, a compensé la baisse d’emplois dans des entreprises comme HP ou Tecumseh. Des investissements étrangers plutôt pérennes La majorité des entreprises à capitaux étrangers, en 2003 et en 2011, dépendent de groupes qui investissent dans la durée. Les changements d’actionnariat ne concernent qu’une cinquantaine d’entreprises sur 289. Citons quelques exemples : l’Autrichien Va Tech Transmission a été racheté en 2005 par l’Allemand Siemens ; en 2006, le Britannique E2V a racheté la filiale grenobloise de l’Américain Atmel ; Constellium CRV, propriété d’Alcan puis de Rio Tinto, est entré en 2010 dans le giron de l’Américain Apollo.

1 On qualifie de « stables » les entreprises à capitaux étrangers présentes en Isère en 2003 et en 2011.

La présence des groupes étrangers s’inscrit dans la durée


Des mouvements générateurs d’emplois Évolution 2003-2011 du nombre d’emplois et d’entreprises étrangères liée aux créations et aux rachats d’entreprises françaises

Clé de lecture : 97 nouvelles entreprises étrangères se sont créées entre 2003 et 2011 en Isère : elles emploient 1 700 salariés au 01/01/2011. 73 entreprises sous contrôle français en 2003 ont été rachetées par des groupes étrangers entre 2003 et 2011 : elles emploient 6 200 salariés au 1/1/2011. Évolution 2003-2011 du nombre d’emplois et d’entreprises étrangères liée aux fermetures et aux rachats d’entreprises étrangères par des groupes français Clé de lecture : 78 entreprises à capitaux étrangers ont fermé entre 2003 et 2011 en Isère : elles ont supprimé 4 700 emplois. 16 entreprises à capitaux étrangers qui employaient 1 700 salariés ont été rachetées par des groupes français entre 2003 et 2011. Solde du nombre d’emplois et d’entreprises à capitaux étrangers 2003-2011

Source : AEPI

+ 1 700 emplois+ 97 entreprises créées

+ 6 200 emplois+ 73 entreprises

françaises rachetées par des groupes étrangers

+ 7 900 emplois

+ 170 entreprises

- 4 700 emplois- 78 entreprises

fermées

- 1 700 emplois- 16 entreprises

étrangères rachetées par des français

- 6 400 emplois

- 94 entreprises

+ 1 500 emplois

+ 76 entreprises


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20% des emplois des entreprises étrangères impactés par des créations, des fermetures et des rachats Entre 2003 et 2011, les mouvements (créations, fermetures, rachats) portent sur 20% des emplois des entreprises à capitaux étrangers. • Certaines entreprises créent ex nihilo un établissement ou

s’implantent en Isère suite à la prise de contrôle d’une société française.

• D’autres quittent le département après la fermeture définitive de leur site ou transfèrent leur activité à l’extérieur de l’Isère. D’autres enfin vendent leur participation à un investisseur français.

Ces mouvements, propres à la vie des entreprises, concernent aussi bien les sociétés étrangères que les sociétés françaises. Un solde positif de 1 500 emplois Le solde des créations, fermetures et rachats est positif, avec 76 entreprises et 1 500 emplois supplémentaires. Comme au niveau national, cette croissance résulte avant tout du rachat de sociétés françaises, qui se traduit par 6 200 emplois « étrangers » de plus. Les implantations étrangères ex nihilo y participent mais dans une moindre mesure (+1 700) car leur effectif à la création est souvent limité. Sur la période, les emplois liés aux créations et aux rachats de sociétés françaises (+7 900 au total) font plus que compenser la baisse d’emplois due principalement aux fermetures d’établissements à capitaux étrangers (moins 4 700).

Une montée en puissance alimentée par les rachats d’entreprises françaises


Les principaux rachats d’entreprises françaises 2003-2011

Entreprise Pays 2011

Commune Activité Salariés 2011

Perstorp (1) Suède Le Pont-de-Claix Chimie 500-600 Tornier Etats-Unis Montbonnot/Saint-

Ismier/Grenoble Matériel médical 400-500

Gindre (2) Autriche Pont-de-Chéruy/ Chavanoz

Métallurgie 300-400

Rossignol skis Australie St-Jean-de-Moirans/ St-Etienne-de-St-Geoirs

Matériel de ski et de sport

300-400

Hager Security Atral

Allemagne Crolles Produits électroniques de sécurité

300-400

Yoplait Etats-Unis Vienne Industrie laitière 300-400 Teisseire Royaume-Uni Crolles Sirops, boissons 200-300

Logica (3) Royaume-Uni Grenoble Informatique 200-300

Rexam Royaume-Uni La Verpillière Pièces plastiques 200-300 Solvay Rhodia Belgique Péage-de-Roussillon/

Roussillon Chimie 200-300

Dinac Etats-Unis La Mure Travail des métaux

100-200

DS Smith Packaging

Royaume-Uni St-Jean-de-Bournay Emballage carton

100-200

Mermet Pays-Bas Veyrins-Thuellin Textile technique 100-200

Bluestar Silicones Chine Roussillon Chimie 100-200

Rhenus Allemagne La Verpillière/Saint-Quentin-Fallavier

Entreposage 100-200

Eaton Etats-Unis Montbonnot Petits onduleurs 100-200

Balthazard et Cotte

Belgique Grenoble/Sassenage/ Poliénas/La Buisse

Matériaux de construction

100-200

Maagtechnic Soded

Suisse Saint-Marcellin/ St-Martin-le-Vinoux

Pièces plastiques 100-200

Source : AEPI

(1) En 2012, Perstorp (Suédois) devient Vencorex (Thaïlandais).

(2) En 2012, l’Autrichien A-Tec, actionnaire principal de Gindre est vendu au Suisse Umcor AG. (3) Le Britannique Logica est racheté par le Canadien CGI en 2012.


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2003-2011 : 73 entreprises et plus de 6 000 emplois sont passés sous contrôle étranger 73 entreprises basées en Isère ont été rachetées par un groupe étranger entre 2003 et 2011. Ces rachats concernent 6 200 salariés en 2011. Les investisseurs ont ciblé en majorité des entreprises industrielles en croissance dans des activités diversifiées : • Chimie : Perstorp, Solvay Rhodia, Bluestar Silicones, Isochem

Tolochimie • Matériel médical : Tornier • Agroalimentaire : Yoplait, Teisseire, Dupont • Métallurgie, travail des métaux : Gindre, Dinac • Sport : Rossignol • Electronique : Hager Security Atral, Eaton, Duhamel • Pièces plastiques : Rexam, Maagtechnic Soded • Papier carton : DS Smith Packaging, Drevet Cartonnages • Textile : Mermet, Standard Textile • Informatique et logiciel : Logica, Kelkoo, Eservglobal, Metrologic,

Persistent Systems, The Mathworks. Un potentiel renforcé par les rachats Les rachats observés en Isère illustrent la tendance nationale. Selon l’analyse faite par certains économistes1, les groupes étrangers rachètent en général des sociétés à fort potentiel, quitte à investir davantage, plutôt que des entreprises en difficulté. Ce potentiel peut concerner des technologies, des produits ou des marchés. L’entreprise rachetée bénéficie du « capital immatériel » du groupe étranger et d’un accès aux capitaux qui lui faisaient auparavant défaut, ce qui tend à renforcer ses performances.

1 « Investissement direct étranger (IDE) et performances des entreprises » : Lionel Fontagné et Farid Toubal, rapport pour le CAE (Conseil d’analyse Economique), 2010

Des rachats ciblés sur les sociétés à fort potentiel


Des créations d’entreprises étrangères réparties entre la région grenobloise et le Nord-Isère Entreprises à capitaux étrangers créées ex nihilo 2003-2011

Source : AEPI


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97 nouvelles sociétés étrangères, principalement dans les services aux entreprises Entre 2003 et 2011, l’Isère a accueilli 97 nouvelles implantations étrangères qui relèvent pour la plupart des activités de services aux entreprises. Trois secteurs rassemblent la majorité de ces implantations ex nihilo : • Le commerce de gros : une quarantaine de filiales de groupes

étrangers distribuent sur le marché français ou européen des produits importés. Exemples : l’Allemand Hawi Energies Renouvelables commercialise à Saint-Quentin-Fallavier des installations solaires, des éoliennes et des centrales de cogénération ; Seelight à Echirolles, filiale de l’Anglais Collingwood, vend des produits d'éclairage LED.

• La filière micro-nanoélectronique construite autour de STMicroelectronics et du CEA-Léti : elle a attiré une vingtaine d’équipementiers et de prestataires de services d’origine étrangère sur la période. Raytex, PME japonaise spécialisée dans les équipements de test et de mesure pour l’industrie des semi-conducteurs, a implanté sa première filiale européenne dans le bassin grenoblois.

• La logistique, l’entreposage et le transport : une dizaine de sites

se sont créés depuis 2003, avec un nombre d’emplois élevé, souvent dès le démarrage de l’activité. L’Allemand Lidl a installé à Pontcharra sa plate-forme logistique (200 emplois). Transgourmet, grossiste-distributeur de produits alimentaires d’origine allemande et suisse, a rassemblé à Saint-Quentin-Fallavier ses deux sites localisés dans le Rhône (150 emplois).

Créations : priorité aux services


Les sites isérois des groupes étrangers qui ont fermé Entreprises à capitaux étrangers fermées 2003-2011

Source : AEPI


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78 entreprises à capitaux étrangers ont quitté le département Entre 2003 et 2011, 78 entreprises à capitaux étrangers ont quitté le département. Dans le cadre de restructurations internes, certains groupes industriels ont fermé leur usine iséroise, comme l’Italien Polimeri (caoutchouc) à Champagnier ou l’Allemand Schaeffler (chaînes pour l’automobile) à Saint-Siméon-de-Bressieux. D’autres ont déménagé : Becker industrie (peintures industrielles) de Pont-de-Claix vers le département de la Loire, Tyco Electronics (connecteurs) de Chapareillan vers l’Europe de l’Est, VFB Lingerie de Fontaine vers Paris. A+ Logistics, prestataire d’HP, a cessé son activité suite à l’arrêt du contrat de son principal client. Dans le secteur du commerce de gros, une vingtaine d’agences commerciales ont fermé tandis qu’une quarantaine ouvraient sur la même période. Ces unités, qui nécessitent peu d’investissements et peu d’emplois, sont très mobiles. 16 entreprises étrangères sont passées sous contrôle français Entre 2003 et 2011, 16 entreprises sont devenues ou redevenues françaises, soit 1 700 emplois. Par exemple, Vicat est redevenue majoritairement française suite au désengagement de l’Allemand Heidelberg qui disposait d’une minorité de blocage jusqu’en 2007.

Départs et cessions : une centaine d’entreprises concernées

SOURCES D’INFORMATIONS


A l’AEPI, un suivi historique des entreprises à capitaux étrangers Cette étude a été réalisée grâce à l’observatoire économique de l’AEPI qui suit, depuis près de 10 ans, l’historique des établissements à capitaux étrangers implantés en Isère (évolution de l’effectif et de l’actionnariat). Les dernières données disponibles sur l’emploi datent du 1er janvier 2011. Dans le cas où une information actualisée sur un changement de capital est connue entre le 1er janvier et le 31 décembre 2011, elle est intégrée à l’étude. Par exemple, suite au rachat du Danois Danisco par l’Américain Dupont en mai 2011, les établissements de Dupont à Sassenage et Vinay sont recensés parmi les Américains en 2011. Le fichier créé et mis à jour par l’AEPI s’appuie sur plusieurs sources : le fichier de la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale, une veille quotidienne de la presse économique, les sites Internet des entreprises, des bases de données financières, des contacts directs auprès des entreprises, etc. Ce document, focalisé sur l’Isère, fait suite à un travail partenarial piloté par la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale1, en association avec le réseau des CCI et les agences de développement économique de Rhône-Alpes. Ce travail a permis de mettre en perspective les données du département de l’Isère avec des éléments comparables au niveau de la région.

1 Coup de projecteur n°7, « Les entreprises à capitaux étrangers en Rhône-Alpes », Janvier 2012, CCIR

L’AEPI, l’agence de développement économique de l'Isère Outil au service du département et de ses territoires. Interface entre les acteurs économiques locaux,

régionaux, nationaux et internationaux. Centre de ressources des acteurs industriels, scientifiques

et institutionnels de l'économie iséroise. L'AEPI est financée par le Conseil général de l’Isère. L’AEPI assure des missions au service de la collectivité : Développement des technologies clés. Promotion économique du département. Prospection d'entreprises françaises et étrangères. Accueil et implantation d'entreprises en Isère. Études et informations économiques.

Agence d’Études et de Promotion de l’Isère 1 place Firmin Gautier - 38027 Grenoble cedex 1

Tél. +33 (0)4 76 70 97 18 - Fax +33 (0)4 76 70 97 19 [email protected] - www.grenoble-isere.com

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