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Toxicologie Analytique & Clinique (2014) 26, 148—155 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com REVUE GÉNÉRALE Les cathinones : qu’en sait-on aujourd’hui ? Cathinones: What do we currently know? Caroline Sastre a,, Cédric Mazoyer b , Charlotte Mayer c , Jérôme Grosjean d , Vincent Di Fazio e , Élodie Saussereau f a Service de médecine légale, faculté de médecine, université de la Méditerranée, 27, boulevard Jean-Moulin, 13385 Marseille cedex 05, France b Laboratoire LAT LUMTOX, 800, avenue Marie-Curie, ZI Jean-Jaurès, 07800 La Voulte-sur-Rhône, France c Laboratoire de pharmacologie-toxicologie, hôpital Raymond-Poincaré, 104, boulevard Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France d Laboratoire de biologie médicale, centre hospitalier de Chambéry, BP 1125, 73011 Chambéry, France e Laboratoire de toxicologie, Institut national de criminalistique et criminologie, 100, chaussée de Vilvorde, 1120 Bruxelles, Belgique f Laboratoire de toxicologie, groupe hospitalier du Havre, BP 24, 76083 Le Havre cedex, France Disponible sur Internet le 23 juillet 2014 MOTS CLÉS Cathinone ; Dérivés synthétiques ; Substances psychoactives Résumé L’apparition de nouvelles substances psychoactives s’explique bien évidemment par les supposées similarités fonctionnelles des substances qu’elles « copient » tout en représentant, dans certains cas, une alternative légale à d’autres psychotropes contrôlés et réglementés. Ce premier document a pour objectif de traiter de la problématique de la cathinone et de ses dérivés synthétiques. À ce titre, différents points seront traités parmi lesquels leurs caractéris- tiques structurelles, leurs propriétés pharmacocinétiques, leurs modes de consommation, les techniques d’identification et de quantification et la législation à laquelle elles sont soumises. Enfin, les effets proprement dits de ces composés seront décrits en rapport avec les cas rap- portés de la littérature scientifique jusqu’en mars 2013. Face à ces constatations, il en ressort que les risques encourus suite à la consommation de pareilles substances restent encore assez méconnus. Les nouvelles substances psychoactives mises sur le marché constituent un problème potentiel de santé publique et imposent aux scientifiques de développer continuellement de nouvelles méthodes analytiques sensibles et spécifiques afin de pouvoir les identifier, voire les doser. © 2014 Société Franc ¸aise de Toxicologie Analytique. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Sastre). http://dx.doi.org/10.1016/j.toxac.2014.06.001 2352-0078/© 2014 Société Franc ¸aise de Toxicologie Analytique. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Les cathinones : qu’en sait-on aujourd’hui ?

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Page 1: Les cathinones : qu’en sait-on aujourd’hui ?

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oxicologie Analytique & Clinique (2014) 26, 148—155

Disponible en ligne sur

ScienceDirectwww.sciencedirect.com

EVUE GÉNÉRALE

es cathinones : qu’en sait-on aujourd’hui ?

athinones: What do we currently know?

Caroline Sastrea,∗, Cédric Mazoyerb,Charlotte Mayerc, Jérôme Grosjeand,Vincent Di Fazioe, Élodie Saussereauf

a Service de médecine légale, faculté de médecine, université de la Méditerranée, 27,boulevard Jean-Moulin, 13385 Marseille cedex 05, Franceb Laboratoire LAT LUMTOX, 800, avenue Marie-Curie, ZI Jean-Jaurès,07800 La Voulte-sur-Rhône, Francec Laboratoire de pharmacologie-toxicologie, hôpital Raymond-Poincaré, 104,boulevard Raymond-Poincaré, 92380 Garches, Franced Laboratoire de biologie médicale, centre hospitalier de Chambéry, BP 1125,73011 Chambéry, Francee Laboratoire de toxicologie, Institut national de criminalistique et criminologie, 100,chaussée de Vilvorde, 1120 Bruxelles, Belgiquef Laboratoire de toxicologie, groupe hospitalier du Havre, BP 24, 76083 Le Havre cedex,France

Disponible sur Internet le 23 juillet 2014

MOTS CLÉSCathinone ;Dérivéssynthétiques ;Substancespsychoactives

Résumé L’apparition de nouvelles substances psychoactives s’explique bien évidemment parles supposées similarités fonctionnelles des substances qu’elles « copient » tout en représentant,dans certains cas, une alternative légale à d’autres psychotropes contrôlés et réglementés. Cepremier document a pour objectif de traiter de la problématique de la cathinone et de sesdérivés synthétiques. À ce titre, différents points seront traités parmi lesquels leurs caractéris-tiques structurelles, leurs propriétés pharmacocinétiques, leurs modes de consommation, lestechniques d’identification et de quantification et la législation à laquelle elles sont soumises.Enfin, les effets proprement dits de ces composés seront décrits en rapport avec les cas rap-portés de la littérature scientifique jusqu’en mars 2013. Face à ces constatations, il en ressortque les risques encourus suite à la consommation de pareilles substances restent encore assezméconnus. Les nouvelles substances psychoactives mises sur le marché constituent un problèmepotentiel de santé publique et imposent aux scientifiques de développer continuellement denouvelles méthodes analytiques sensibles et spécifiques afin de pouvoir les identifier, voire les

doser.© 2014 Société Francaise de Toxicologie Analytique. Publié par Elsevier Masson SAS. Tousdroits réservés.

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C. Sastre).

http://dx.doi.org/10.1016/j.toxac.2014.06.001352-0078/© 2014 Société Francaise de Toxicologie Analytique. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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Les cathinones : qu’en sait-on aujourd’hui ? 149

KEYWORDSCathinone;Synthetic cathinones;Psychoactivesubstances

Summary The emergence of new psychoactive drugs is due to the supposed similar effectsfrom ‘copied’ substances and also, in particular cases, to a legal alternative of controlled sub-stances. This first paper deals with cathinones and synthetic cathinones. Different topics asstructural properties, pharmacokinetics, modes of consumption, identification and quantifica-tion methods as well as legislation issues will be discussed. The scientific literature is revieweduntil March 2013, resulting in a summary of the reported effects related to the use of thosesubstances. In conclusion, risks involved by the use of synthetic cathinones are not yet well esta-blished. New synthetic cathinones launched on the market represent a potential public healthproblem and force the scientists to continually develop new sensitive analytical methods toassure their identification and quantification.© 2014 Société Francaise de Toxicologie Analytique. Published by Elsevier Masson SAS. Allrights reserved.

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Introduction

Présentes naturellement dans les feuilles de khat (Cathaedulis), arbuste africain de la famille des Célestracées [1],les cathinones existent également sous forme de dérivés syn-thétiques. Il s’agit alors d’analogues �-céto des cathinonesnaturelles apparus, pour la plupart, au milieu des années2000 : la première cathinone de synthèse apparue sur le mar-ché des drogues récréactives a été la méthcathinone [2] (ou�-céto-méthamphétamine ou éphédrone ou encore nomméeN-méthylcathinone).

À ce jour, plus de 50 structures relatives aux cathinonesont été répertoriées [3,4] ; en France, trois cathinones ontété ou sont utilisées en tant que médicament : le bupropion,le diéthylpropion et la pyrovalérone [1].

À l’instar d’autres substances (phényléthylamines, pipé-razines, tryptamines, cannabinoïdes de synthèse. . .), lescathinones sont classées dans la famille des nouvellesdrogues de synthèse.

Apparues aux alentours de 2008, ces nouvelles droguespsychoactives, appelées également nouveaux produits desynthèse, désignent un groupe hétérogène de substancesmimant les effets de différents produits illicites (ecstasy,amphétamines, cocaïne, cannabis, etc.). Connues sous demultiples dénominations (legal highs, smart drugs, desi-gners drugs, bath salts ou sels de bains, engrais, encens,party pills, herbal highs, ecstasy légaux. . .), elles possèdentdes structures chimiques similaires à celles des substancesqu’elles « copient » [5].

Leur prolifération est sans précédent dans les annalesde l’usage de stupéfiants [6] : 73 nouvelles substances psy-choactives ont été identifiées en Europe pour l’année 2012[7] ; 49 pour l’année 2011 [8] et 41 pour l’année 2010(parmi lesquelles 24 cathinones) dont 25 en France (parmilesquelles 8 cathinones) [9]. Par ailleurs, depuis 2010, unenouvelle substance est détectée chaque mois en France etchaque semaine en Europe [6,10,11].

Ces substances sont vendues essentiellement sur Inter-net, comme alternative légale à d’autres psychotropescontrôlés et réglementés, dans des magasins spécialisés

dans la vente de produits psychotropes d’origine végétale etd’accessoires pour consommateurs de cannabis (heads shopsou smart shops) ou dans le milieu festif (free party, rave

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arty) [12—14]. La majorité de ces substances est proposée des prix variant entre 8 et 20 D le gramme selon les sitese vente, les prix « de rue » étant en moyenne trois fois pluslevés que ceux pratiqués sur Internet [1,6].

Les usagers sont essentiellement des polyconsommateurst plusieurs profils coexistent : usagers proches du milieuestif gay, groupe dans lequel on retrouve des pratiques’injection intraveineuse (slam qui signifie « qui claque »n anglais) ; groupes d’usagers expérimentés ; groupes deeunes adultes fréquentant le milieu festif techno, souventéjà usagers de psychotropes [12]. Depuis 2012, ont étéapportées des expérimentations de ces substances dansne population plus jeune constituée de personnes usagèresccasionnelles de drogues, a priori socialement insérées etouvant acheter sur Internet [6].

es cathinones naturelles

es principales cathinones naturelles sont la cathinone ((2S)--amino-1-phenylpropan-1-one ou 2-aminopropiophenone)t la cathine : pour 1 g de feuilles fraîches, les feuilles dehat contiennent environ 1 mg de cathinone, environ 0,9 mge cathine et environ 0,5 mg de R,S-noréphédrine.

Les feuilles de khat sont généralement mâchées afin’obtenir des effets euphorisants et stimulants : c’est essen-iellement la cathinone qui est responsable des effetsuphoriques amphetamine-like, la cathine étant moinsctive [14].

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omme le montre la Fig. 1, la cathinone est structurelle-ent similaire de l’amphétamine : elles ne diffèrent quear la présence, pour la cathinone, d’une fonction cétoneur le carbone �. C’est pourquoi la cathinone est considéréeomme l’analogue �-céto de l’amphétamine [10].

Elle est labile en présence d’oxygène et est rapidementécomposée, après 3—4 jours de séchage des feuilles. Lesroduits résultants de cette transformation deviennent rapi-

ement inactifs, raison pour laquelle les consommateursecommandent de ramasser les feuilles de khat le matin ete les mastiquer dès l’après-midi.
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Figure 2. Similarité de structure entre la méphédrone (a) et laméthamphétamine (b).

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vrde méphédrone ou méthylone avec une durée d’action de

igure 1. Structure de l’amphétamine (a) et de la cathinone (b).

La cathinone est métabolisée, dans la plante mature, enathine moins active, après réduction enzymatique de laonction cétone.

harmacologie

athinone et cathine sont des stimulants du système ner-eux central (SNC) mais elles sont moins actives que leursnalogues amphétaminiques : la cathinone est ainsi environn tiers moins puissante que l’amphétamine. Elles sont res-onsables du relargage de catécholamines depuis les sitese stockage pré-synaptique dans les systèmes nerveux cen-ral et périphérique [15]. Elles inhiberaient également laonoamine-oxydase.Concernant les effets psychoactifs du khat, ils appa-

aissent environ une heure après le début de la masticationvec un pic plasmatique obtenu pour la cathinone 1,5 à,5 heures après le début de la mastication. Cette mêmeathinone ne serait plus détectable dans le sang après

heures environ.Seulement environ 2 % de la cathinone est excrété sous

orme inchangée dans l’urine. La demi-vie d’élimination dea cathinone est de 1 heure et demie tandis que celle de laathine est de 5,2 heures.

oxicologie

es effets recherchés lors de la consommation de khat sont’euphorie, l’accroissement de la vigilance, l’hyperactivitésychomotrice. Cependant, rapidement se manifestent desffets délétères tels que diminution de l’appétit, insom-ie, anxiété, irritabilité, dépression, hallucinations. De plus,hez les consommateurs chroniques peuvent apparaître unegitation, des vertiges, une tachycardie, des maux de tête,es nausées, des vomissements, des pertes de mémoire, desroubles de la personnalité, des psychoses, une paranoïa,ne augmentation du risque d’infarctus du myocarde, etc.14]. Des abus, une tolérance et une dépendance ont déjàté observés [14].

es dérivés synthétiques des cathinones

hef de file des cathinones synthétiques, la méphédroneou 4-méthylméthcathione ou 4-MMC) [15,16] possède unetructure chimique similaire à celle de la méthamphétamine

Fig. 2 et 3). Plus connue dans la rue sous les dénominationse meow meow, bubbles, meph [2], elle a attiré l’attentionn raison de décès survenus en Suède [17] et au Royaume-ni [18]. D’après un sondage réalisé au Royaume-Uni en

23j

igure 3. Structure générale commune des cathinones de syn-hèse.

009, plus de 40 % des personnes interrogées avaient déjàxpérimenté ce produit. Cette étude a également montréue la méphédrone était la quatrième « drogue » la plusonsommée après le cannabis, la cocaïne et la MDMA (3,4-éthylène-dioxy-N-méthylamphétamine) [19].Parmi les autres cathinones de synthèse récemment

pparues, nous pouvons citer notamment la méthylone,a methylenedioxypyrovalerone (MDPV), la méthédrone, lePP, la benzédrone, la bréphédrone [9] qui ont toutes unetructure générale commune (Fig. 4) [4]. Repérée poura première fois en 2004, la méthylone est généralementendue comme solution vanillée désodorisante pour appar-ements et la MDPV, identifiée pour la première fois enllemagne en 2007, est commercialisée sur Internet commeroduit chimique non consommable par l’homme.

harmacologie

es cathinones synthétiques sont des stimulants du sys-ème nerveux central de moindre puissance par rapport

leurs analogues de la famille des phénéthylamines. Enffet, ces molécules sont plus polaires et sont donc moinsptes à passer la barrière hémato-encéphalique [10]. Leursffets s’exercent par une inhibition de la recapture dea dopamine, de la sérotonine et de norépinéphrine auein du système nerveux central [2,20,21]. Concernant leurétabolisme, les cathinones de synthèse subissent une N-éméthylation, une réduction de la fonction cétone enroupement hydroxyle et une oxydation du noyau alkyle14].

Le début et la durée des effets des dérivés de la cathinonearient en fonction des molécules. Ainsi, les effets appa-aissent 30 à 45 minutes après la prise orale de 100 à 200 mg

à 5 heures. En revanche, les effets débutent dès 15 à0 minutes après la prise orale de MDPV et peuvent durerusqu’à 7 heures [2].

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Les cathinones : qu’en sait-on aujourd’hui ? 151

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Figure 4. Spectres de masse de la méphédrone (a), de la méthyl

Effets cliniques et toxicité

Les effets attendus et observés sont, entre autres,l’euphorie, l’augmentation de la vigilance et du désirsexuel. Mais rapidement, les consommateurs de cathinonesde synthèse ont besoin de répéter les doses pour prolongerces effets.

Les effets délétères de la consommation de cathinonesde synthèse sont de type nausées, vomissements, tremble-ments, agitation, insomnie, maux de tête, vertiges, troublesvisuels, confusion, diminution de la mémoire à court terme,dépression, comportement psychotique, agressivité exa-cerbée, tendance suicidaire, dépendance, tolérance, etc.[15].

En cas de toxicité aiguë apparaissent une agitation psy-chomotrice, un syndrome de Parkinson, une tachycardie,une mydriase, une hypertension, une hyperthermie, unepsychose paranoïaque, un œdème cérébral. Bien que leseffets d’une consommation à long terme de ces moléculessoient encore mal connus, Rosenbaum et al. ont montré uneneurotoxicité probable [2].

Bien qu’à ce jour, aucun cas de décès impliquant unecathinone de synthèse n’ait été rapporté en France, denombreux cas d’intoxications ont été observés dans lemonde.

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b), de la MDPV (c) et de la butylone (d).

a méphédronee nombreux cas d’intoxication, à l’issue parfois fatale,nt été rapportés. Wood et al. ont publié en 2009 le pre-ier cas d’intoxication et décrit les effets de sa toxicité

ympathomimétique [22]. Nicholson et al. ont rapporté unas de myocardite après une prise isolée [23] ; Garrett etweeney ont mis en évidence un syndrome sérotoninergiquehez un patient consommateur de méphédrone [24] ; Bajajt al. ont montré les effets indésirables d’une consomma-ion chronique [25]. Plus récemment, deux cas de psychosesonsécutives à la consommation de méphédrone ont étéubliés [26]. Enfin, un cas d’encéphalopathie associée à uneyponatrémie hypo-osmotique et euvolémique a été décrit27].

Un cas de décès d’une jeune femme de 18 ans ayantonsommé de la méphédrone et du cannabis a été publién décembre 2008 en Suède [17] : il s’agit du premier cas deécès confirmé. En 2010, un décès accidentel a été attri-ué à la prise simultanée de méphédrone et d’héroïne [28].n 2011, un homme est décédé après un épisode d’extrêmegitation [29]. En 2012, un homme de 43 ans a été retrouvé

ans vie après avoir ingéré un cocktail à base de GHB ete méphédrone [30]. Au Royaume-Uni, Corkery et al. onttudié 125 cas de décès suspectés d’être liés à une consom-ation de méphédrone. Cette étude a mis en évidence
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’implication de la méphédrone dans 36 cas ; dans 18 cas,elle-ci a été considérée comme directement responsable31]. En 2013, les cas de décès impliquant la méphédrone seultiplient. Cosbey et al. ont ainsi étudié 12 cas de décès

n Irlande où la méphédrone était présente dans les pré-èvements post-mortem : la méphédrone s’est révélée êtreirectement impliquée dans deux cas [32] ; Adamowicz et al.nt, quant à eux, rapporté le décès d’un jeune homme oùes analyses toxicologiques ont mis en évidence la présencee méphédrone dans les prélèvements sanguins [33].

La première mention du produit en France a été faite en008 par l’Observatoire francais des drogues et des toxico-anies (OFDT) suite à la saisie, au Danemark, d’un composé

ppelé 1-phenyl-3-methylamino-butan-2-one [34] ; elle até identifiée pour la première fois en France dans desélules saisies en 2007 par la Gendarmerie nationale [35].n 2010, 7 cas de consommation en France ont été signa-és au réseau des Centres d’évaluation et d’information sura pharmacodépendance (CEIP) [18] : l’un d’eux a été mis envidence par une analyse de sang chez un jeune homme danse cadre d’un accident de la route [36].

a méthyloneeux cas d’intoxications non fatales ont été rapportés où

a méthylone était associée soit à la 5-MeO-MIPT [37], soit l’ethcathinone [38]. En 2011, Kovács et al. ont publién cas de décès d’un jeune de 16 ans ayant consommé dea méthylone [39]. Un homme de 24 ans présentait un syn-rome sérotoninergique après avoir ingéré deux comprimésontenant de la méthylone et de la butylone [40]. En 2012,earson et al. ont rapporté 3 cas de décès à la méthy-one [41] : un homme de 23 ans au comportement violent,ne fille de 19 ans qui aurait ingéré un comprimé de « Molly »t un homme de 23 ans exclu d’un club puis laissé ligoté pen-ant plusieurs heures. Cawrse et al. ont publié plusieurs case décès impliquant la méthylone [42] : une fille de 19 ansendant une séance de course à pied, une femme de 21 ansmpliquée dans un accident de voiture suite à un délit deuite, le suicide par arme à feu d’un homme de 38 ansprès avoir tué sa compagne. Récemment, le décès d’uneune homme de 19 ans suite à un soudain arrêt cardiaque

été rapporté avec des concentrations faibles eu égard auxaleurs post-mortem précédemment publiées [43]. Enfin,lus récemment, le cas de décès par noyade d’une jeuneemme de 19 ans suite à la consommation de méthylone até publié par McIntyre et al. : les concentrations sanguinesn méthylone retrouvées dans le sang de la victime sont leslus importantes jamais retrouvées à ce jour au regard dea littérature [44].

DPV (methylenedioxypyrovalerone)es phénomènes de psychoses paranoïaques et hallucina-ions liées à la consommation de MDPV ont été rapportés45—47]. Un cas d’hyperthermie a été décrit [48]. En 2011,piller et al. ont rapporté le premier cas d’intoxicationonfirmé par analyses [49]. En 2012, Mugele et al. ont

ublié le premier cas de syndrome sérotoninergique lié àa consommation de MDPV [50].

En 2012, des épisodes de délire aigu à l’issue fatale ontté décrits [51,52]. En 2013, Wyman et al. ont publié les

rbdt

C. Sastre et al.

oncentrations post-mortem dans les fluides biologiques etiscères d’un homme de 39 ans [53].

utylone (bk-MBDB)inorini-Godly et al. ont étudié quatre cas d’intoxicationprès la consommation d’une poudre contenant un mélangee méthylone, phénazépam et procaïne [54]. En France,n ancien cocaïnomane de 43 ans souffrant d’hallucinationsrésentait une tachycardie après la consommation d’unachet de 2 g de butylone [3]. Rojek et al. ont analysé lesrélèvements post-mortem d’une fille de 21 ans ayant ingéréne dose de « Amphi-bi-a » [55].

phédrone (méthcathinone)n 2005, Belhadj-Tahar et Sadeg ont présenté un cas francais’intoxication associant alcool, bromazépam et méthcathi-one chez une femme de 29 ans [56]. Plusieurs cas publiésnt mis en évidence un risque de syndrome parkinsonien lié

la neurotoxicité du manganèse, présent dans la drogue issue la synthèse de l’éphédrone [57].

es autres cathinones de synthèseikström et al. ont mis en évidence une fenêtre thérapeu-

ique réduite pour la méthédrone (bk-PMMA) dans deux case surdoses mortelles [58].

En 2012, Zuba et al. ont dosé la buphédrone (˛-ethylamino-butyrophenone) dans le sang d’un conducteurécédé dans un accident de la route et dans le sang d’unomme arrêté pour détention de stupéfiants [59].

Derungs et al. ont rapporté les effets sympathomi-étiques de la consommation de 100 mg de naphyrone

naphthylpyrovalerone) chez un homme de 31 ans [60].Thornton et al. ont décrit les effets cliniques de

a consommation conjointe de fléphédrone (4-fluoro-ethcathinone) et de MDPV chez un homme de 23 ans [61].Sauer et al. ont mis en évidence une rhabdomyolyse et

ne toxicité hépatique après une prise de MPHP (4′-methyl--pyrrolidinohexiophenone) vendu pour être de la cocaïne62].

Thornton et al. ont quantifié la MDPPP (3′,4′-methyl-nedioxy-˛-pyrrolidinopropiophenone) dans les prélève-ents biologiques d’un jeune homme de 18 ans admis aux

rgences dans un état psychotique [63].Enfin, la MDPBP (3′,4′-methylenedioxy-˛-pyrrolidino-

utyrophenone) a été mise en évidence en association avece la méthylone chez une jeune femme de 25 ans décédéees suites des coups infligés par son compagnon [64].

onsommation

es dérivés synthétiques des cathinones se présentent lalupart du temps sous forme de poudres, amorphes ou cris-allines, blanches ou brunes, mais peuvent également êtreonsommés sous forme de gélules, capsules, comprimés ouiquides.

Ils sont consommés généralement par voie nasale ou paroie orale : différentes techniques de consommation sont

apportées dans la littérature parmi lesquelles celle du bom-ing (la poudre de méphédrone est placée dans une feuillee papier à cigarette puis avalée) et celle du keying (onrempe une clé dans la poudre et on sniffe la poudre) [65].
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Les cathinones : qu’en sait-on aujourd’hui ?

Des administrations rectales, par inhalation, par injec-tion intraveineuse ou intramusculaire, ont été décrites [65].Cependant, la voie orale reste privilégiée car elle permetd’éviter les brûlures nasales associée au sniff et d’obtenirles effets les plus durables [66].

La dose administrée varie entre 1 mg et 1 g selon les molé-cules : pour la méphédrone, la dose varie entre 15 à 250 mgpar voie orale et entre 5 et 125 mg par voie nasale [66].

Si un utilisateur sur deux dit limiter sa consommation àune fois par trimestre, un utilisateur sur dix déclare l’utiliserde facon hebdomadaire [18].

Les cathinones de synthèse sont souvent consommées enassociation avec d’autres produits afin de pallier à leurseffets indésirables ou de potentialiser les effets attendus[66]. Ainsi, l’association avec l’alcool permet de contrer leureffet tachycardisant, celle avec la dompéridone permet decalmer les nausées et vomissements éventuels et celle avecles benzodiazépines permet de lutter contre l’anxiété. Àl’inverse, l’association avec d’autres stupéfiants (cocaïne,amphétamine, méthamphétamine, hallucinogènes) poten-tialise les effets stimulants et entactogènes des cathinones,celle avec les opiacés permet d’obtenir des effets compa-rables au speedball et la zopiclone peut être associée afinde produire des hallucinations visuelles [14].

Techniques d’identification et dequantification

Des tests de dépistage, notamment l’ELISA, ont été mis aupoint afin de mettre en évidence les dérivés des cathinones :ces tests peuvent donner des résultats faussement positifsau dépistage ciblé aux amphétamines et plusieurs de cesmolécules ne sont pas dépistées par les techniques immu-nologiques [2,10,67].

La recherche et le dosage des cathinones de synthèsepeuvent être réalisés par chromatographie liquide coupléeà une barrette de photodiodes mais les deux principalestechniques de dosage sont la chromatographie gazeusecouplée à une spectrométrie de masse après dérivation[68,69] et la chromatographie liquide couplée à une spec-trométrie de masse en tandem, le plus souvent aprèsextraction liquide/liquide [35,70]. De nombreuses biblio-thèques de spectres de masse sont disponibles (PMW, NIST,RTL, DD2011. . .) [71—74] afin de permettre d’identifier detelles substances (Fig. 4).

Les puretés observées sont très élevées mais des produitsde coupage tels que benzocaïne, caféine, paracétamol ontdéjà été observés.

Législation

Il suffit que l’on rencontre une cathinone substituéepour que la nouvelle drogue échappe à la classification« stupéfiants » malgré des effets pharmacologiques et toxi-cologiques proches. Afin de mieux encadrer ces nouvellesdrogues et de parer à toutes modifications intempestivesde composition chimique dans le but d’échapper à la régle-

mentation, la méphédrone a été classée comme stupéfiant(Journal officiel du 11 juin 2010) [75], rejoignant ainsi3 autres substances de la famille des cathinones : la cathi-none elle-même, la méthcathinone et la pyrovalérone.

153

De plus, face à l’apparition de cas graves d’intoxicationt à une consommation en augmentation en France,’ensemble de la famille des dérivés des cathinones vient’être classé sur la liste des stupéfiants par le ministère dea Santé (arrêté du 27 juillet 2012 publié au Journal officielu 2 août 2012) [76—78].

Les États-Unis publient quant à eux par l’intermédiairee la National Conference of State Legislatures une listees molécules classées comme stupéfiants en fonction desifférents états [79].

onclusion

lors qu’auparavant, ces nouvelles drogues de synthèsetaient le plus souvent retrouvées lors de rave party ouans des clubs privés, l’explosion des sites de ventes surnternet a rendu ces substances facilement accessibles aulus grand nombre. Le risque démographique est difficile

établir puisque ces communautés de consommateurs neont identifiées que lorsqu’elles sont obligées de se rendreans des hôpitaux ou dans des centres anti-poison en raison’effets toxiques.

Si la consommation de cathinones de synthèse est actuel-ement en pleine expansion, les risques encourus restentncore assez méconnus. Cette consommation devrait donctre considérée comme un vrai problème de santé publiqueendant la recherche et le dosage de ces nouvelles moléculesécessaires.

éclaration d’intérêts

es auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêts enelation avec cet article.

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