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Le premier jour des épreuves de baccalauréat était plutôt décevant pour bien de candidats. L'information sur une erreur dans le sujet de langue arabe a déstabilisé les élèves qui ne s'attendaient pas à un tel revers. N° 1321 - Lundi 8 juin 2015 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Premier jour du Bac Page 2 Par Saâd Taferka L' Algérie et le groupe solidaire- Iran et Venezuela- avec lequel elle a essayé, au cours de la dernière réunion de de l'Opep, de peser dans la balance de la production de ce cartel dans le sens de sa réduction, n'ont pas pu faire fléchir l'autre tendance, défendue par le groupe de l'Arabie Saoudite et les autres pays du Golfe. Autrement dit, la production journalière de l'Opep continuera à se déverser avec un volume de 30 millions de barils; ce qui n'a pratiquement pas beaucoup de chances de faire remonter substantiellement les cours sur les marchés mondiaux. Juste après la réunion des pays de l'Opep, le vendredi dernier, les cours allaient de 58,24 dollars le baril du WTI à 62,36 dollars le baril du brent. Une année est presque passée depuis de début de la chute du prix des hydrocar- bures, et l'Algérie est toujours en train de chercher à identifier les mesures à même d'amortir le choc des recettes extérieures. Quant à une politique durable alternative aux hydrocarbures, elle demeure encore dans les limbes. Elle a un nom, porté et répété à toutes les occasions: c'est la diversification économique; mais, elle tarde à avoir un contenu. Même si les cours de pétrole reprenaient leur courbe ascendante, aucune garantie, cependant, n'est donnée quant à la durée de la nouvel- le embellie. En effet, il y a trop d'aléas. De 2008 à 2014, soit en l'espace de six ans, deux graves crises ont ponctué l'économie pétrolière. Avec les tensions internatio- nales, la diversification même des hydro- carbures - l'énergie non conventionnelle ayant le vent en poupe aux États-Unis les crises cycliques de croissance de cer- taines grandes économies, habituellement grandes consommatrices d'énergie, et d'autres facteurs moins visibles, impriment au marché pétrolier une part inédite de contingence de laquelle l'Algérie ne peut plus s'accommoder. Page 5 Polémique sur un sujet de langue arabe Ghardaïa Les violences intercommunautaires se propagent Reconnaissance des diplômes obtenus à l'étranger Votre quotidien national Les DEBATS Procès Khalifa Appel à l'assouplissement des procédures Page 4 Page 2 La CLTD s'organise, le FFS investit le terrain et Benflis se mobilise Quelles pistes pour en finir avec la rente ? Stratégie et prospective économiques La Banque d'Algérie a assuré ses responsabilités de contrôle de Khalifa Bank La situation dans la vallée du M'zab se complique. Les violences enregistrées vendredi à Guerrara se sont propagées à Berriane, 45 km au nord de Ghardaïa, où selon des sources, de violents affrontements ont opposé toute la nuit de samedi à dimanche des jeunes des deux communautés. malékite et ibadite. Le Collectif contre la cherté des transports vers l'Algérie (Cccta), une organisation créée par des Algériens basés en France, fait parler d'elle en ce début de la saison estivale. Page 4 Les partis de l'opposition font montre d'une grande dynamique ces derniers jours en investissant de plus en plus le terrain, augurant d'un été houleux. L'opposition monte au créneau Page 3 Arrestation des auteurs du vol du bureau de poste d'El Adjiba Page 24 Bouira

Les DEBATSdu bureau de poste d'El Adjiba debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1321 - Lundi 8 juin 2015 R Halfaoui e g a r Mai-Juin 1962 : les derniers crimes du

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Page 1: Les DEBATSdu bureau de poste d'El Adjiba debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1321 - Lundi 8 juin 2015 R Halfaoui e g a r Mai-Juin 1962 : les derniers crimes du

Le premier jour desépreuves de baccalauréatétait plutôt décevant pourbien de candidats.L'information sur uneerreur dans le sujet delangue arabe a déstabiliséles élèves qui nes'attendaient pas à un telrevers.

N ° 1 3 2 1 - L u n d i 8 j u i n 2 0 1 5 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a t s . c o m

Premier jour du Bac

Page 2

Par Saâd Taferka

L'Algérie et le groupe solidaire-Iran et Venezuela- avec lequelelle a essayé, au cours de ladernière réunion de de l'Opep,

de peser dans la balance de la productionde ce cartel dans le sens de sa réduction,n'ont pas pu faire fléchir l'autre tendance,défendue par le groupe de l'Arabie

Saoudite et les autres pays du Golfe. Autrement dit, la production journalière

de l'Opep continuera à se déverser avec unvolume de 30 millions de barils; ce qui n'apratiquement pas beaucoup de chances defaire remonter substantiellement les courssur les marchés mondiaux. Juste après laréunion des pays de l'Opep, le vendredidernier, les cours allaient de 58,24 dollarsle baril du WTI à 62,36 dollars le baril dubrent.

Une année est presque passée depuisde début de la chute du prix des hydrocar-bures, et l'Algérie est toujours en train dechercher à identifier les mesures à mêmed'amortir le choc des recettes extérieures.Quant à une politique durable alternativeaux hydrocarbures, elle demeure encoredans les limbes. Elle a un nom, porté etrépété à toutes les occasions: c'est la

diversification économique; mais, elletarde à avoir un contenu. Même si lescours de pétrole reprenaient leur courbeascendante, aucune garantie, cependant,n'est donnée quant à la durée de la nouvel-le embellie. En effet, il y a trop d'aléas. De2008 à 2014, soit en l'espace de six ans,deux graves crises ont ponctué l'économiepétrolière. Avec les tensions internatio-nales, la diversification même des hydro-carbures - l'énergie non conventionnelleayant le vent en poupe aux États-Unis lescrises cycliques de croissance de cer-taines grandes économies, habituellementgrandes consommatrices d'énergie, etd'autres facteurs moins visibles, imprimentau marché pétrolier une part inédite decontingence de laquelle l'Algérie ne peutplus s'accommoder.

Page 5

Polémique surun sujet de

langue arabe

Ghardaïa

Les violencesintercommunautaires

se propagent

Reconnaissance des diplômes obtenus à l'étranger

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Procès Khalifa Appel à l'assouplissement des procéduresPage 4 Page 2

La CLTD s'organise, le FFS investit le terrain et Benflis se mobilise

Quelles pistes pour en finir avec la rente ?Stratégie et prospective économiques

La Banque d'Algérie aassuré ses responsabilités

de contrôle de Khalifa BankLa situation dans la valléedu M'zab se complique.Les violences enregistréesvendredi à Guerrara sesont propagées à Berriane,45 km au nord deGhardaïa, où selon dessources, de violentsaffrontements ont opposétoute la nuit de samedi àdimanche des jeunes desdeux communautés.malékite et ibadite.

Le Collectif contre la cherté des transports vers l'Algérie(Cccta), une organisation créée par des Algériens basésen France, fait parler d'elle en ce début de la saisonestivale.

Page 4

Les partis de l'opposition font montre d'une grande dynamique ces derniers jours eninvestissant de plus en plus le terrain, augurant d'un été houleux.

L'opposition monte au créneau Page 3

Arrestation des auteurs du voldu bureau de poste d'El Adjiba

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Bouira

Page 2: Les DEBATSdu bureau de poste d'El Adjiba debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1321 - Lundi 8 juin 2015 R Halfaoui e g a r Mai-Juin 1962 : les derniers crimes du

2 Les DEBATS N° 1321 - Lundi 8 juin 2015

EVENEMENT

Mai-Juin 1962 : les derniers crimes du colonialismePar Ahmed HalfaouiRRRR eeee ggggaaaarrrrddddssss

Le 23 février 1962, le général Raoul Salan, com-mandant en chef de l'Organisation armée secrè-te-OAS, publie son Instruction n°29. Il commen-

ce ainsi : «L'irréversible est sur le point d'être com-mis.». Car le régime français était en voie de recon-naître, officiellement, que l'Algérie ne pouvait plusêtre qu'indépendante. Le général dit à ce sujet : «Jeveux que nous puissions, dans toute la mesure dupossible être maîtres des événements. Je veux lesprovoquer, en bref, j'écarte a priori toute idée défen-sive au profit d'une offensive généralisée». Et l'irré-versible, qu'il annonçait, fut commis. Le cessez-le-feu fut proclamé le 19 mars. Sur sa radio-pirate ilappelle au massacre, sous le label de la résistanceaux «forces d'occupation», ouvertement, à l'arméefrançaise, aux CRS et aux gendarmes. Il y eu desdizaines de morts dans les rangs de ces forces, maisles «commandos delta» de l'OAS se sont particuliè-rement distingués dans l'assassinat des Algériensdésarmés. Femmes de ménage, facteurs, journaliers,sont la cible des tueurs, ils tomberont par centainessous les balles ou dans l'explosion des bombes des

«résistants» de Salan. A Alger, ce seront deux sor-dides opérations qui illustreront le mieux la nature del'OAS. Au port d'Alger, le dernier recours des chô-meurs qui, aux premières aurores, se pressaient àl'embauche, aux portes d'une bâtisse, encore deboutaujourd'hui, le 2 mai 1962, à 5h 45 mn, c'est l'horreur.Une foule de dockers étaient rentrés dans le centre,d'autres centaines attendaient à l'extérieur, nom-breux étaient accompagnés de leurs enfants. L'OASavait actionné une voiture bourrée de plastic. Lesmorts et les blessés se comptent par centaines. Lecrime venait d'exprimer cette violence centenairequi a atteint son paroxysme du fait de ne plus pou-voir, sous peu, s'assouvir. Les indigènes serontlibres, mais il fallait qu'ils payent le plus possible.Le 7 juin 1962, ce sera la bibliothèque universitaired'Alger qui sera détruite. Des engins ont explosés à12h 27 mn. Près de 600 000 ouvrages sont réduitsen cendres. Auparavant, dans la nuit du 7 au 8 avril,plusieurs laboratoires ont été dévastés. Malgré tout,l'OAS n'a rien pu contre «l'irréversible». Le mercre-di 27 juin 1962, sa radio diffusa son dernier messa-

ge : «Notre combat est sans espoir et sans solution.Tout est fini. Adieu Algérie !» Ensuite, la voix devintsanglots. Le rideau tombe sur le dernier acte de latragédie. Le colonialisme nu, sans fard et sans étatd'âme, vient de déposer officiellement les armes.L'OAS avait ce caractère entier qui tranchait avecles faux semblants de beaucoup. Elle tirait sur tousles Algériens. Il n'y a pas de bon Algérien qui tien-ne. Tous pareils, tous FLN. Le système colonialdans toute sa vérité. C'est ce que représentait l'or-ganisation des commandos delta. Ce n'était pas dela folie, c'était de la lucidité. Une démarche froide etdéterminée, aussi. Un Européen, neuf Algériens.Régler la question par le néant, en face. Annihiler,faute de soumettre définitivement, ceux qui ont défi-nitivement refusé de servir. Ce système n'a pas crééque les opprimés, il a aussi créé ceux qui envivaient. Ils sont magnifiques ceux qui ont refuséd'en vivre. L'OAS les a mis au bout de ses fusils.Prendre l'Algérie, toute l'Algérie sans les Algériens,ou rien. A. H.

Par Bilal Bechar

Il s'agit des élèves de la filiè-re scientifique, mathéma-tique et gestion. L'erreurétait dans un poème sous le

titre Ya Chouaraâ El Ardh ElMohtala , (Ô poètes des terrescolonisées) de Nezzar Kebbani,et non pas Mahmoud Darwich, telqu'a été mentionné sur le sujet.Une polémique s'en est suivied'autant que les deux poètes ontécrit sur la colonisation. Sur lesréseaux sociaux, l'information

s'est propagée comme une traî-née de poudre, semant inquiétu-de et désarroi parmi les candidatset leurs parents. Bien qu'une par-tie se défende de l'existenced'une erreur, le ministère del'Education a brillé par sonabsence. Lui qui est censé s'ex-pliquer et rassurer les candidats.D'autant que la faille est auniveau de la commission de pré-paration des sujets.

L'autre anomalie relevée parbien de candidats est la non-application des mesures dictées

par la tutelle pour éviter la trichelors de l'examen. A commencerpar l'introduction des téléphonesportables dans les salles d'exa-mens. Ce qui a permis à certainscandidats, dont les appareilsétaient connectés à la 3G d'êtreen contact avec l'extérieur. Oncroit savoir que d'entre eux ontscanné et transmis les sujets àdes connaissances qui leur ontenvoyé des réponses. L'on nepeut savoir le nombre de casenregistrés et ceux qui n'ont pasété signalés, mais autoriser les

élèves à apporter leurs télé-phones portables était en soit,une erreur monumentale. En fait,si ce n'est le risque de triche, lestéléphones portables sont sus-ceptibles de déranger et décon-centrer les candidats. Parailleurs, l'on apprend égalementque des enveloppes contenantdes sujets d'examens ont étéouvertes avant même le débutde l'examen et non pas en clas-se, en présence des élèves,comme c'était le cas d'habitude.Il est cependant à relever quepour les autres filière, les exa-mens se sont déroulés dans desconditions normales et le moralde beaucoup de candidats étaitau bon fixe. En ce premier jourd'épreuves du Bac, les candidatsont été examinés pour les courseffectivement dispensés, commepromis par la ministre del'Education nationale.

En fait, Nouria Benghebrit, adonné le coup d'envoi officiel del'examen du baccalauréat (ses-sion juin 2015) depuis la wilayad'Adrar. La ministre a procédé àl'ouverture des plis du sujet del'épreuve de langue arabe (filièrelettres) au niveau du lycée El-Guerrout-Boualem, au chef-lieude wilaya, en présence des auto-rités locales. Mme NouriaBenghebrit a assisté, dansl'après-midi au lycée Hamdi-Kaddour, dans la wilaya deLaghouat, à l'ouverture des plisrenfermant les sujets desépreuves de sciences isla-miques (filière sciences expéri-mentales). Au total, 853 780candidats à travers l'ensembledu territoire national, dont629 893 élèves scolarisés et 223887 candidats libres, sontconcernés par les épreuves dubaccalauréat, qui dureront jus-qu'au 11 juin. Le baccalauréatconcerne également, cetteannée, 57 464 candidats del'Office national de l'enseigne-ment et de la formation à distan-ce (Onefd), 24 candidats duLycée international, 248 candi-dats des Ecoles des cadets de lanation, outre 18 339 candidats enlangue amazighe.

B. B.

Premier jour du Bac

Le premier jour des épreuves de baccalauréat était plutôt décevant pour bien de can-didats. L'information sur une erreur dans le sujet de langue arabe a déstabilisé lesélèves qui ne s'attendaient pas à un tel revers.

Polémique sur un sujet de langue arabe Reconnaissance des diplômes obtenus à l'étranger

Appel à l'assouplissementdes procédures

Par Rachid Chihab

Le Collectif contre la cherté destransports vers l'Algérie (Cccta), uneorganisation créée par des Algériensbasés en France, fait parler d'elle ence début de la saison estivale. Aprèsavoir demandé une baisse significa-tive des prix des transports aérienset maritimes vers l'Algérie cet été,l'organisation passe à un autre volet.Il s'agit de la reconnaissance desdiplômes obtenus par des Algériensà l'étranger. Dans son communiquérendu public samedi soir, le collectifregrette que le traitement des dos-siers de demande des équivalencespar le ministre de l'Enseignementsupérieur et de la Recherche scien-tifique soit devenu un casse-têtepour les Algériens ayant obtenu desdiplômes à l'étranger. «Le tempstrop long que prennent les traite-ments des demandes des équiva-lences va à l'encontre du discoursofficiel plaidant souvent pour l'impli-cation de la diaspora algériennedans la gestion des affaires dupays», critique le Collectif qui appel-le par la même occasion le ministredu Tourisme, Amar Ghoul, à asso-cier les Algériens de l'étranger dansl'élaboration des programmes depromotion touristique et de la desti-nation Algérie. Selon le collectif, ilest «inconcevable que les Algériensde l'étranger restent en marge de lapromotion de la destination Algérie».«Les Algériens de l'étranger ontbeaucoup de choses à donner aupays, notamment en cette conjonc-ture difficile», écrit le Collectif contrela cherté des transports versl'Algérie.Notons que cette même organisa-tion a adressé, il y a quelques jours,une lettre ouverte au ministre desTransport en lui demandant deprendre des mesures fermes pourassurer un bon retour de notrediaspora au pays en cette saisonestivale qui coïncide avec le moissacrée du Ramadhan et la fête del'Aïd. La cherté des billets n'est pas laseule revendication du Cccta quiréclame aussi l'augmentation denombre de rotation vers l'Algériepour combler le manque de placesdans les avions et les bateaux«devenu un problème récurrent àchaque été».

R. C.

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Par M. Ait Chabane

La Coordination pour leslibertés et la transitiondémocratique (Cltd), unecoalition de plusieurs for-

mations politiques regroupant tousles courants, vient de réitérer sonappel aux autres partis et acteursde la scène nationale pour étofferses rangs en perspective d'ungrand congrès, prévu initialementpour juin courant. Le Front desforces socialistes (FFS) de soncôté, réinvestit le terrain et semble«rechuter» dans l'opposition aprèsles innombrables contraintesretrouvées pour l'aboutissementde son fameux projet de conféren-ce nationale de consensus. Leparti cher à Hocine Aït Ahmed,lors de son meeting populaireorganisé samedi dernier à AïnDefla, a renouvelé son appel à la

construction d'un consensus avantque la situation socio-économiqueet politique ne s'enlise, notammenten cette conjoncture sécuritairedangereuse qui prévaut chez nosvoisins immédiats et la vulnérabili-té de la situation économique dufait de la baisse des cours dupétrole. Autre figure de proue del'opposition, l'ex-Premier ministreet candidat malheureux à l'élec-tion présidentielle du 17 mai 2014,Ali Benflis tiendra le congrèsconstitutif de son parti, Talaiou El-Houriyat les 13 et 14 juin pro-chains à Alger. Ce nouveau-néqui se veut une grande force del'opposition dans le pays, ambi-tionne de ratisser large parmi lasociété, en lançant en grandepompe les préparatifs de sesassises constitutives. En effet,quelque 2 500 congressistesseront présents à Alger, samedi

prochain, à l'hôtel Hilton précisé-ment, après le refus des autoritésde lui accorder la Coupole duComplexe olympique Mohamed-Boudiaf ou encore la salle omni-sports Harcha-Hassan. C'est direles grandes dispositions dont fontmontre les partis de l'oppositionen ce mois de juin visiblementbien chargé. Une montée au cré-neau qui renseigne sur la grandedétermination des différentsacteurs de l'opposition à mener àterme leur projet de transition poli-tique tel que souhaité au lende-main de la présidentielle de 2014.A ce titre, la dernière réunion del'Instance de concertation et desuivi de l'opposition (Icso), tenueau siège du Mouvement de lasociété pour la paix (MSP) àAlger, préparerait des actions derue assez musclées en plus d'ungrand congrès de l'opposition

dont la date exacte n'a pas enco-re été arrêtée. Des marches etdes rassemblements sont donc aumenu de la Cltd, à en croire lespropositions émises par certainsacteurs de cette instance, à l'ins-tar du président du RCD, MohcenBelabbès, Sofiane Djillali de JilJadid et de Abderezzak Makri duMSP. Cette coalition politique del'opposition aux composantesmultiples, démocrates, nationa-listes, islamistes et même desmembres du FIS dissous qui ontassisté à la dernière réunion, nedésarme pas et promet d'accen-tuer ses actions de protestationjusqu'à l'aboutissement de sesprojets. A voir l'inertie et la démo-bilisation dont font preuve les par-tis du pouvoir, à quelques excep-tions près, les actions de l'opposi-tion font beaucoup plus d'échos.

M.A.C.

La CLTD s'organise, le FFS investit le terrain et Benflis se mobilise

EVENEMENT 3N° 1321 - Lundi 8 juin 2015 Les DEBATS

Les partis de l'opposition font montre d'une grande dynamique ces derniers jours, eninvestissant de plus en plus le terrain, augurant d'un été houleux.

L'opposition monte au créneau

L e noyau constitutif de la futureAcadémie des sciences et des technolo-gies d'Algérie (Asta), composé de 46

membres algériens dont 11 femmes, sera pro-chainement connu, a annoncé, hier à Alger, leministre de l'Enseignement supérieur et de laRecherche scientifique, Tahar Hadjar.

Sélectionnés sur un total de 400 candidatsuniversitaires et chercheurs représentant plu-sieurs spécialités des sciences et des techno-logies, les 46 membres, dont six issus de ladiaspora algérienne établie à l'étranger, ontété triés par un jury international et serontconnus dans les prochains jours, a précisé leministre à l'issue de l'audience accordée à desreprésentants du jury en question.

La composante de ce panel de chercheursinternationaux est issue de plusieurs paysoccidentaux parmi les plus avancés en la

matière, dont les Etats-Unis, la Suède, laFrance et le Portugal, alors que la future aca-démie est appelée à se doter, d'ici une décen-nie, d'un total de 250 membres, à raison de 25chercheurs nationaux sélectionnés chaqueannée, a ajouté M. Hadjar. «Dès lors que lesmembres sélectionnés seront annoncés, onpeut considérer que l'académie est fonction-nelle de fait en attendant son lancement offi-ciel», a encore indiqué le ministre, soulignantque le choix de sa direction et de son bureausera une «formalité interne» à cette structure.La future académie englobera neuf spécialitésdont les mathématiques, la chimie, la phy-sique, les sciences médicales et les technolo-gies de l'information. «Le jury a travaillé trèsefficacement pendant deux jours sur des cri-tères de qualité et d'équilibre entre les diffé-rents domaines. Il y a des gens extrêmement

performants et des scientifiques de hautniveau en Algérie qui est un pays dynamique.La communauté scientifique internationale sefélicite de cette potentialité», a déclaré, de soncôté, la secrétaire perpétuelle de l'Académiefrançaise des sciences, Mme CatherineBrechignac. «Le choix du gouvernementalgérien de constituer cette académie est trèsimportant pour l'avenir de l'Algérie, car onconstate que si la science arrive à pénétrerpartout, c'est par le biais des technologies etdu développement industriel et l'associationparticulière de technologues et de scienti-fiques», a relevé, pour sa part, le présidenthonoraire de l'Académie des technologiesfrançaise, François Guinot. Il a égalementappelé l'Algérie à «diversifier son tissu indus-triel sur la base d'idées et de connaissancesnouvelles». B.S

AAccaaddéémmiiee ddeess sscciieenncceess eett ddeess tteecchhnnoollooggiieess dd''AAllggéérriiee

Le premier noyau sélectionné sera incessamment connu

Guinée Equatoriale

Le président de GuinéeEquatoriale reçoit M. Sellal

Le président de la République deGuinée équatoriale, Obiang NguemaMbasogo, a reçu, hier à Alger, lePremier ministre, Abdelmalek Sellal. L'audience s'est déroulée en pré-sence du ministre d'Etat, ministredes Affaires étrangères et de laCoopération internationale,Ramtane Lamamra et du ministre del'Industrie et des Mines,Abdesselam Bouchouareb, et duministre de l'Energie, Salah Khebri.M. Nguema Mbasogo a entamé hierune visite d'Etat de deux jours enAlgérie, à l'invitation du présidentde la République, AbdelazizBouteflika. Cette visite sera l'occa-sion pour les deux pays de donnerune «impulsion nouvelle» à leurrelation d'amitié et de coopérationdans tous les domaines, a préciséun communiqué de la présidence dela République. Les entretiens entreles deux chefs d'Etat leur «permet-tront également de passer en revuedes questions régionales et interna-tionales d'intérêt commun, notam-ment la sécurité et la paix enAfrique, ainsi que le développementéconomique et social du conti-nent», avait-on ajouté.

R.N

Coopération

Messahel arrive au Cairepour prendre part à laréunion tripartite

Le ministre des Affaires maghré-bines, de l'Union africaine et de laLigue arabe, Abdelkader Messahel,est arrivé samedi soir au Caire pourprendre part à la réunion tripartiteAlgérie-Egypte-Italie sur la Libyeprévue hier et ce, à l'issue de sa par-ticipation à la 6ème réunion desministres des Affaires étrangèresdes pays voisins de la Libye quis'est tenue vendredi à N'Djamena(Tchad). Cette importante rencontreintervient à la suite de la 3èmeréunion du dialogue inter-libyenayant regroupé des leaders et deschefs de partis politiques et acti-vistes libyens les 3 et 4 juin à Algersous l'égide des Nations unies. Lors de cette réunion, les partici-pants avaient mis l'accent dansleurs recommandations sur l'impor-tance de parvenir, dans les plusbrefs délais à une solution politiqueet définitive à la crise libyenne quisoit globale, équilibrée et consen-suelle pour procéder à la formationd'un gouvernement d'union natio-nale. Soulignant que le dialogue estla seule solution au conflit, les inter-venants ont appelé les parties pre-nantes aux dialogue politique àmettre un terme rapidement auconflit en Libye à travers un réelpartenariat politique entre tous lesbelligérants qui soit à la hauteur desaspirations du peuple libyen. Laparticipation de M. Messahel à cetterencontre vient confirmer l'engage-ment de l'Algérie à accompagner lesfrères libyens dans ce contexte decrise. Elle confirme également saparticipation positive aux effortsdiplomatiques intenses pour unesolution politique à la crise en tantque seul moyen pour préserverl'unité et la souveraineté de la Libye. La réunion qui se tient dans uncontexte difficile aggravé par unerecrudescence de la violence et dela menace terroriste, impliquenécessairement une coordination etune concertation entre ces troispays .

R.N

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4 N° 1321 - Lundi 8 juin 2015Les DEBATS

ACTUEL

Procès Khalifa

La Banque d'Algérie a assuré ses responsabilités de contrôle de Khalifa Bank L ' a vocat de la Banque

d'Algérie, Khaled Achour,a soutenu samedi devant

le tribunal criminel près la cour deBlida que «la Banque d'Algérie aassuré ses responsabilités decontrôle» de Khalifa Bank, relevantque ce dernier «a caché la vérité» àla BA depuis sa création en 1998.

Intervenant en tant qu'avocatdans la plaidoirie de la partie civile,au 28ème jour du procès Khalifa, il adémenti l'idée selon laquelle laBanque d'Algérie «a failli à ses mis-sions de contrôle», estimant que labanque privée «est coupable decrime de falsification de documents»

de l'acte notarié de création de labanque chez le notaire Rahal Amar,complice - selon la défense - avecl'accusé Rafik AbdelmoumèneKhelifa. Pour l'avocat, «des inspec-tions et des rapports prouvent queKhalifa Bank cachait la vérité à laBanque d'Algérie depuis sa créationen 1998, et surtout de 1999 jusqu'àla fin 2002».

Le même avocat a estimé, parailleurs, que la désignation de l'ad-ministrateur avait permis de décou-vrir ce que cachait la gestion de labanque.

«L'administrateur a découvert lavérité, ainsi que d'autres transac-

tions, que la banque ne faisait pasparvenir à la Banque d'Algérie», anoté l'avocat, pour qui «la Banqued'Algérie ignorait que des entre-prises publiques procédaient à desplacements dans des agences de labanque privée».

Dans sa plaidoirie, l'avocat arelevé que la Banque d'Algérie«demandait des explications» aux-quelles Khalifa Bank ne répondaitque «par voie orale», insistant sur lefait la banque privée «ne respectaitpas la réglementation, ainsi que lesorientations que lui formulait laBanque d'Algérie».

Il a évoqué, à ce propos, les dif-

férentes «lettres de suite» adres-sées à la banque privée entre jan-vier 2001 et novembre 2002, rele-vant qu'il «n'était pas si facile d'in-tervenir directement dans la gestionet le fonctionnement d'une banque,notamment quand celle-ci est denature privée».

Pour Me Khaled Achour, KhalifaBank «n'avait pas accompli ladéclaration de domiciliation desagences et les autres sociétés dugroupe», l'objectif étant de «bénéfi-cier de crédits sans le moindrecontrôle».

S'agissant de l'option de recapi-talisation de la banque privée, l'avo-

cat a indiqué que «l'issue de liquida-tion était inévitable».

Il a affirmé, dans ce sens, que laCommission bancaire a sollicité lesactionnaires de la banque privéepour une recapitalisation de labanque, chose que les actionnaires«avaient refusé», tranche l'avocat.

Auparavant, MahfoudhiAbdenacer, avocat de l'Edimco(matériel de construction) dans lawilaya de Chlef, a plaidé pour l'ac-cusé Abdelmoumène Khelifa, esti-mant que l'empire de ce dernier«avait chuté, car ne pouvant passupporter tout seul».

Mohamed M.

Par Sofiane Aït Mohamed

De violents affronte-ments entre desgroupes de jeunesappartenant aux

deux communautés qui sesont propagés dans toute laville de Berriane, selon le siteAlgérie patriotique qui rappor-te que les forces de l'ordre ontdû user de bombes lacrymo-gènes ramener le calme untant soit peu, notamment dansdes quartiers comme El Kortiet Ighouza où les affronte-ments étaient intenses. Selonun habitant de Berriane citépar le site, «certains candi-dats au Bac ne se sont pasdéplacés par crainte de tom-ber dans un traquenard», bienque selon lui, les examens sesont déroulés hier dans lecalme, le dispositif sécuritairemobilisé à cet effet était inten-

se. L'on ignore cependant lenombre de blessés durant lesaffrontements. Des sourceslocales parlent de plusieursblessés des deux «camps» etmême parmi les forces del'ordre. La veille, soit vendre-di, de violents affrontementont eu lieu à Guerrara, à 120km du chef-lieu de wilaya deGhardaïa. «Une vingtainede personnes dont de nom-breux éléments des forcesanti-émeutes de la police ontété blessés dans ces heurtssporadiques qui ont éclatéentre des jeunes ibadites etmalékites dans la localité deGuerrara, située à 120 kmdu chef-lieu de la wilaya deGhardaïa», selon l'APScitant une source médicalelocale. Ces incidents ontéclaté juste après la grandeprière de vendredi, suite audémarrage d'un projet de

promotion immobilière dansla zone dénommée El Batha,un projet contesté par la par-tie malikite, a expliqué un élulocal à l'APS. Des jeunesnon identifiés ont tentéd'obstruer les travaux avantque d'autres jeunes, alliés dupromoteur s'en prennent auxcontestataires en lançantdes pierres, des cocktailsmolotov et autres objetshétéroclites. Ces incidentsse sont propagés dansd'autres quartiers deGuerrara où des dizaines dejeunes se livraient à desactes de vandalisme de jetsde pierre et cocktails molo-tov provoquant des incen-dies de locaux et véhiculesprivés, a constaté l'APS surplace. Les forces anti-émeu-te de la police intervenuessur les lieux ont fait à plu-sieurs reprises l'usage de

bombes lacrymogènes pourtenter de disperser lesjeunes ibadites et malikitesqui s'affrontent toujours pardes jets de différents objets.Pas moins de huit foyers defeux visibles ont été déclen-chés par des jets de cock-tails molotov dans les diffé-rents quartiers de Guerraraoù l'accès même pour leséléments de la Protectioncivile est devenu difficile et àrisque. La vallée du M’zabrenoue avec le cycle de laviolence en dépit des effortsconsentis par le gouverne-ment pour ramener le calmedans cette région. Lesmesures prises sont surtoutd'ordre socio-économique.Elles semblent ne pas avoirréglé les problèmes multiplesde Ghardaïa qui sont aussiprofonds.

S. A. M.

Ghardaïa

La situation dans la vallée du M’zab se complique. Les violences enregistréesvendredi à Guerrara se sont propagées à Berriane, 45 km au nord de Ghardaïa,où, selon des sources, de violents affrontements ont opposé toute la nuit desamedi à dimanche des jeunes des deux communautés. malékite et ibadite.

Les violences intercommunautaires se propagentProgrammes AADL

Le nombre de logementsen cours de réalisationatteindra 230 000 vers la fin de l'année

Les logements selon la formule location-vente en cours de réalisation parl'Agence nationale de développement etd'amélioration du logement (Aadl) attein-dront les 230 000 unités à travers le terri-toire national, a annoncé, samedi àTipasa, le ministre de l'Habitat, del'Urbanisme et de la Ville, AbdelmadjidTebboune, qui a précisé que le program-me «ne sera pas affecté par la situationfinancière du pays». Le nombre de logements selon la for-mule location-vente en cours de réali-sation à travers l'ensemble du territoirenational était de 104 000 unités dont90 000 à Alger, et le nombre atteindra230 000 dont 130 000 à Alger, a indiquéM. Tebboune lors d'une conférence depresse tenue après la présentation d'unlogement type LPP à la Cité des 630logements à Bou Ismaïl (Tipasa). Il a précisé que le gouvernement exami-nera prochainement un projet de mar-chés du secteur portant réalisation de25 000 unités Aadl à Alger et environs(Tipasa, Blida, Boumerdès), rappelantque les problèmes du foncier étaient envoie de règlement en coordination avecles secteurs concernés. M. Tebboune a affirmé, à ce propos,que le problème de manque d'assiettesfoncières pour la réalisation des loge-ments «se pose souvent du fait de lamauvaise définition de la qualité dufoncier par les services de l'agricultureet du logement» au niveau local , rele-vant que «les instructions du présidentde la République étaient claires à cesujet, notamment en ce qui a trait auxterres irriguées et terres cultivées». D'autre part, le ministre de l'Habitat aréitéré l'engagement du gouvernementà réaliser tous les projets de logementsprévus sans incidence aucune de lasituation financière sur ces derniers,ajoutant que les matériaux deconstruction étaient de fabricationlocale. Concernant la deuxième tranche desmontants de logements Aadl, il a rappe-lé que les derniers délais étaient prévuspour la fin de l'année en cours, estimantque le rythme de réalisation des projetsétait «acceptable» dans l'ensemble. Pour ceux qui n'ont pas encore reçu lesordres de versement au titre du pro-gramme Aadl 2013, le ministre a indiquéque leur nombre ne dépassait pas 15%,tout en les appelant à se rapprocher desservices de l'Aadl pour retirer l'ordre deversement. Le ministre a visité, samedi, certainsprojets de son secteur à Alger et Tipasapour s'enquérir de visu de la cadence etde la qualité de réalisation. Il a également visité plusieurs projetsdont un projet de 10 000 logements dansla nouvelle ville de Sidi Abdellah, deuxautres à Staouéli et Djenane Sfari (Aadl-LPP) à Alger et deux autres projets de592 et 630 logements LPP à Koléa et BouIsmaïl ( Tipasa).

R. R.

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5N° 1321 - Lundi 8 juin 2015 Les DEBATS

ACTUEL

Par Saâd Taferka

Autrement dit, la production jour-nalière de l'Opep continuera à sedéverser avec un volume de 30millions de barils; ce qui n'a pra-

tiquement pas beaucoup de chances defaire remonter substantiellement les courssur les marchés mondiaux. Juste après laréunion des pays de l'Opep, le vendredi der-nier, les cours allaient de 58,24 dollars lebaril du WTI à 62,36 dollars le baril du brent.

Une année est presque passée depuisde début de la chute du prix des hydrocar-bures, et l'Algérie est toujours en train dechercher à identifier les mesures à mêmed'amortir le choc des recettes extérieures.Quant à une politique durable alternativeaux hydrocarbures, elle demeure encoredans les limbes. Elle a un nom, porté etrépété à toutes les occasions: c'est la diver-sification économique; mais, elle tarde àavoir un contenu. Même si les cours depétrole reprenaient leur courbe ascendante,aucune garantie, cependant, n'est donnéequant à la durée de la nouvelle embellie. Eneffet, il y a trop d'aléas. De 2008 à 2014, soiten l'espace de six ans, deux graves crisesont ponctué l'économie pétrolière. Avec lestensions internationales, la diversificationmême des hydrocarbures - l'énergie nonconventionnelle ayant le vent en poupe auxÉtats-Unis les crises cycliques de croissan-ce de certaines grandes économies, habi-tuellement grandes consommatrices d'éner-gie, et d'autres facteurs moins visibles,impriment au marché pétrolier une partinédite de contingence de laquelle l'Algériene peut plus s'accommoder.

Inéluctablement, le paysage économiquenational est appelé à évoluer sur le plan ins-titutionnel - volet de l'administration écono-mique-, sur le plan du climat des investisse-ments et en matière de recherche de nou-velles opportunités pour assurer unemeilleure diversification des activités. Cetteévolution se fait, il est vrai, sous la contrain-te de la conjoncture mondiale des marchéspétroliers, marquée par une nette dépres-sion des cours du baril depuis bientôt une

année. Les nouvelles reconfigurations, ini-tiées ou à venir, de l'économie nationale-politique d'investissement, nouveau schémad'organisation des entreprises publiqueséconomiques, perspectives de partenariat-ont certes été entrevues, suggérées, voiremême débattues de façon informelle par lesmédias et des acteurs économiques, sansque le débat ou les propositions aient euune quelconque chance d'être entendus,suivis ou mêmes «salués»; on évoluait dansune ambiance d'embellie financière qui aabouti même à une forme d'arrogance decertains hauts responsables, assurés de nepas pouvoir être dérangés par les argu-ments de leurs contradicteurs. Cette formed'esprit d' "impunité" commence, peu à peu,à céder la place à une forme de vision pluspragmatique suite à la crise des financesextérieures qui risque de remettre en causebien des certitudes et de chambouler le frontsocial «pacifié» à prix exorbitant, fait depopulisme et de manque de rationalité dansles transferts sociaux. Les ministres eux-mêmes, juste avant le dernier remaniementgouvernemental intervenu à la mi-mai 2015,n'ont pas tout à fait accordé leurs violons àce sujet. Au moment où le ministre duCommerce assurait qu'aucune subventionportant sur le soutien des prix n'allait êtretouchée ou remise en cause, l'ancienministre des Finances, Mohamed Djellab,avait institué une commission pour planchersur une forme de modulation de subventionsselon les différentes franges de la société.Le ministère de la Solidarité, de son côté,avait initié, en collaboration avec les APC,un recensement des familles démunies pouradapter les subventions à leurs besoins, aulieu des soutiens généralisés adoptés jus-qu'ici.La dernière rumeur qui a circulé lasemaine passée, ayant presque valeur d'in-formation, est celle relative au plafonnementdu volume de carburant par véhicule, avecun système de carte à présenter à la station-service. Au-delà d'un certain nombre delitres d'essence ou de fuel, le prix perdra lasubvention publique qui lui est allouée par legouvernement. Avec un prix réel appliqué àla pompe au-delà d'un certain seuil, on

pense pouvoir réduire le gaspillage du car-burant et préparer, sans doute, les esprits, àdes mesures plus hardies.

Les heures incertaines de la prospective

Sur le plan institutionnel, le dernier rema-niement ministériel, opéré à la mi-mai, aramené quelques «nouvelles têtes» dont leministre des Finances, AbderrahmaneBenkhalfa, connu dans le monde de lafinances, puisqu'il a longtemps été déléguégénéral de l'Association des banques et éta-blissements financiers, et il est un familierdes plateaux de la radio et de la télévisionainsi que des salles de conférence. Un fami-lier des médias qui avait souvent critiquél'immobilisme et l'inefficacité du systèmefinancier national qui est à mille lieues desnormes mondiales en matière de bonne gou-vernance financière. Le financement del'économie, les crédits aux investissements,la gestion des surliquidités, le paiement élec-tronique, la lutte contre le marché parallèle-qui, à lui seul, détiendrait quelque 40% de lamasse monétaire en circulation-, et d'autresthèmes encore, ont pu être abordés etdécortiqués par Benkhalfa délié des respon-sabilités ministérielles. Et que compte-t-ilentreprendre maintenant qu'il est aux com-mandes des finances du pays et descomptes publics ? Il est vrai que la nouvellegouvernance économique, avec laquelle lepays compte faire face à la crise desrecettes extérieures, ne peut pas être exclu-sivement l'œuvre du ministère des Finances.Tous les secteurs sont concernés par cettemission. Sans doute, le ministère duCommerce, puisqu'il a des prérogatives surle commerce extérieur et gère les subven-tions accordées aux prix des produits ditsstratégiques, est plus touché que les autres.Cependant, la réduction des dépensespubliques signifient à la fois la réduction destransferts de devises pour les importations,et l'annulation de certains investissementspublics décidés par l'État dans le cadre desgrandes infrastructures et les équipements.La loi de finances complémentaire, que legouvernement prépare en ce moment pour

être signée probablement après le mois deRamadhan, est apparemment porteuse demauvaises surprises pour certains secteurs,particulièrement les travaux publics et lestransports. Le Premier ministre, AbdelmalekSellal, avait déjà fait part de son intentiond'annuler des projets de tramway conçuspour certaines villes du Sud.

C'est que, au cours de ces dernièresannées, et malgré l'existence de certaineinstitutions chargées de la prévision écono-mique et de la planification, la prospective aété le parent pauvre des politiquespubliques. Le Commissariat général à laprospective et la statistique, dirigé par l'éco-nomiste Sid Ali Boukrami a été neutralisé,soit qu'il soit officiellement supprimé de l'or-ganigramme. Il en est de même duSecrétariat d'État aux statistiques et à laprospective, organisme dirigé par BachirMessaïtfa. Il a fait les frais des sempiter-nelles réorganisations institutionnelles qui necessent de grever la haute administrationalgérienne.

Pour parer au déficit de prospective,dans une conjoncture économique mondialequi appelle à plus de vigilance et de veillestratégique, le nouvel organigramme du gou-vernement à introduit le poste d'un ministèrechargé du Budget et de la Prospective,confié à Hadji Baba Ammi.

Le coût de la transitionLes institutions de planification et de

prospective ont été mises en veilleuse, etmême sous l'éteignoir, au moment oùl'Algérie était «imbue» de sa situation d'em-bellie financière. Plans quinquennaux, sou-tiens généralisé des prix, surcoût grevantles grands projets, réévaluation financièresdes projets, études bâclées, rythmes etvolumes d'importations débridés, corrup-tion,…etc. Dépenser sans compter, c'estcompter sans les retournements de situationet les aléas qui grèvent le système écono-mique nationale et les échanges mondiaux.S'il y avait un investissement dans la pros-pective, ce que l'on appelle les aléas ne leseraient que partiellement. Ils rentreraientdans l'équation de risques mesurés; donc,évalués à leur juste valeur. D'où des poli-tiques publiques adaptées à ces hypothèsesdéfavorables. Il n'en pas été ainsi, et lepoids des lobbies d'importation et de l'infor-mel auxquels a fait allusion la semaine pas-sée le ministre du Commerce - et avant lui,en mars 2011, Ouyahia, lorsqu'il étaitPremier ministre- n'est pas négligeable.Dans le discours de certains hauts respon-sables politiques, on sent qu'ils veulent fairepasser le message, adressé bien sûr auxconcernés, ceux qui tiennent en otage l'éco-nomie du pays, d'un appel à un «compromishistorique» qui déciderait, d'une part, d'uneamnistie fiscale pour les barons de l'informelet de l'importation et, d'autre part, d'unereprise progressive de missions régaliennesde l'État en matière d'administration écono-mique. Cette vision semble même se super-poser à une autre vision, politique celle-là,qui ferait intégrer l'opposition partisane dansun jeu de rôle qui peut être considérécomme une transition.

La transition de l'économie rentière,basée uniquement sur l'extraction et l'expor-tation des hydrocarbures, vers une écono-mie de production, diversifiée, exploitanttoutes les ressources et potentialités dupays, est intiment liée à la politique de l'en-treprise. C'est là une notion qui n'arrive pasencore à acquérir toutes ces lettres denoblesse face à un salariat hypertrophiédans la fonction publique permis par l'argentdu pétrole. La notion d'entreprise, en tantque réceptacle de la création de richesses,de valeur ajoutée et d'emplois, s'imposerapeu à peu dans le paysage économiquenational, à l'université, dans les centres deformation professionnelle et dans les milieuxbancaires et fiscaux. Les retards mis dans lacréation d'entreprises et dans la promotiontechnique, technologique et managériale decelles qui existent, constitueront inévitable-ment un coût supplémentaire - en temps eten argent - dans ce processus transitionnel.

S. T.

Stratégie et prospective économiques

L'Algérie et le groupe solidaire-Iran et Venezuela- avec lequel elle a essayé, au cours de la dernière réunion de del'Opep, de peser dans la balance de la production de ce cartel dans le sens de sa réduction, n'ont pas pu faire fléchirl'autre tendance, défendue par le groupe de l'Arabie Saoudite et les autres pays du Golfe.

Quelles pistes pour en finir avec la rente ?

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6 N° 1321 - Lundi 8 juin 2015Les DEBATS

ECONOMIE

Le projet de texte, quiviendra en applicationdes dispositions del'article 23 de la loi de

2004 relative aux conditionsd'exercice des activités com-merciales, a pour objet de fixerle contenu, l'articulation ainsique les conditions de gestion etd'actualisation de cette nomen-clature.

La NAE, qui comporte toutesles activités qui doivent fairel'objet d'une inscription au

registre du commerce, s'inscritdans l'objectif d'une meilleurerégulation et organisation desactivités économiques et consti-tue un instrument centré sur ladiffusion de l'information écono-mique, expliquent les auteursde ce texte législatif.

Le projet de texte, dontl'APS a obtenu une copie, pré-voit la création d'un nouveausecteur d'activités relatif à l'ex-portation, dissociant les activi-tés d'importation de revente en

l'état de celles d'exportation, quisont, jusque-là, libellées dans leregistre du commerce sous ladénomination unique d'activitésimport-export.

La NAE soumise à inscrip-tion au registre du commerceest composé des secteurs d'ac-tivités, respectivement, de pro-duction de biens, de productionartisanale, de distribution engros, d'importation pour larevente en l'état, de distributionen détail (sédentaires et non

sédentaires), de services, d'ex-portation, note un des articlesdu projet de décret.

Il stipule aussi la créationd'une commission auprès duministère du Commerce,dénommée «Commission de laNAE», qui aura pour missionl'examen de l'adjonction de nou-velles activités dans la NAE, for-mulées par les opérateurs éco-nomiques, et l'intégration pério-dique de nouvelles activitésfigurant dans les nomenclatured'activités de référence interna-tionale.

Par ailleurs, le texteconsacre le principe de l'homo-généité de l'exercice des activi-tés économiques, soumises àinscription au registre du com-merce, dans les locaux com-merciaux adaptés à cet effet.

Ainsi, l'article 9 du projet detexte précise qu' «au titre durespect de l'homogénéité desactivités économiques sou-mises à inscription au registredu commerce, il n'est pas admisde cumuler l'inscription de plusd'un secteur d'activités sur unmême extrait du registre ducommerce».

Toutefois, et pour des rai-sons d'utilités commerciales, «lecumul de certaines activités dusecteur de la distribution endétail et du secteur des ser-vices, peut être autorisé sur unmême extrait du document»,note le texte.

Le projet de décret intègreune autre nouvelle dispositionpermettant à tout opérateur éco-nomique, dans le cadre de sesactivités, de procéder à l'expor-tation des produits conformé-ment à la réglementation envigueur, à l'effet d'encouragerles exportations.

R. N.

Registre du commerce

Les principales mesures sur lanomenclature des activités économiques

L es 48 directions de l'industrie et desmines des wilayas ont été mises enplace, hier, en application d'un décret

exécutif datant de janvier 2015 portant créa-tion, missions et organisation des ces struc-tures locales.

Avant cette nouvelle réorganisation, leswilayas étaient dotées de deux directionsdistinctes avec l'une consacrée à l'industrieet l'autre aux mines.

Lors de la cérémonie de cette installa-tion, le ministre de l'Industrie et des mines,M. Abdesselam Bouchouareb, a affirmé queces structures locales sont «les chevillesouvrières qui déclineront le plan d'actionssectoriel», en appelant les directeurs de cesstructures à la mobilisation pour contribuer àla relance de l'industrie et à la diversificationéconomique.

Il a donné, par ailleurs, des orientationsfermes aux nouveaux gestionnaires pours'ouvrir sur l'entreprise et l'environnementéconomique précisant que ces directions«ne doivent plus être des administrationsrecluses, mais de véritables promoteurs des

territoires à même de faire exprimer tout lepotentiel économique et les opportunitésindustrielles et minières existants».

Il les a aussi appelés à la prise en char-ge des requêtes des porteurs de projetsainsi qu'au suivi des chantiers.

La direction de l'Industrie et des minesest désormais organisée en cinq services: lapromotion de l'investissement, du dévelop-pement industriel et du suivi des participa-tions de l'Etat, la PME, la normalisation, lamétrologie et le contrôle de la conformité,les mines et le contrôle réglementaire.

Cette architecture rénovée a été adoptéeà l'effet de permettre à ces directions dewilaya de répondre pleinement aux exi-gences et objectifs économiques, explique-t-on.

Une grille d'évaluation, associant leswalis à travers leurs avis et propositions, aété élaborée pour l'évaluation et la sélectionde l'encadrement gestionnaire des 48 direc-tions avec pour critères l'appréciation desrésultats obtenus lors des dernières années,l'expérience, la formation, l'aptitude mana-

gériale et la compétence. Il a également été pris en considération

la concordance des profils avec les spécifici-tés de l'industrie et des mines, tout en priori-sant les candidatures issues des disciplinesde management, économie et les ingénio-rats en technologie, industrie et mines, selonle ministère.

La priorité a également été accordée auxcompétences locales, particulièrement dansles wilayas du sud du pays.

Ce mode opératoire a permis un rajeu-nissement des effectifs avec de nouvellesnominations, promotions de cadres, permu-tations et mouvements interwilayas ainsique des remplacements de fonctionnairesen partance à la retraite conformément àl'instruction du Premier ministre, précise lamême source.

Selon M. Bouchouareb, les perfor-mances des nouveaux gestionnaires locauxferont l'objet d'une évaluation permanente,tandis que des réunions périodiques d'éva-luation et d'échanges seront programmées.

Reda A.

Installation des 48 directions de l'industrie et des mines Pour une meilleure organisation

Le projet de décret relatif à la nomenclature des activités économiques (NAE) soumisesà inscription au registre du commerce prévoit de nouvelles dispositions portantnotamment sur la création d'un nouveau secteur d'activités spécifique à l'exportation, etla possibilité à tout opérateur économique de procéder à l'exportation.

Pour promouvoir l'investissement

Seize nouvelles zonesd'activités prévues

Seize (16) nouvelles zones d'activitésvont être créées dans la wilaya de SoukAhras sur une superficie totale de 198hectares afin de promouvoir l'investisse-ment, a-t-on appris samedi du directeurde l'industrie et des mines, Kamel Kafi.Ces assiettes foncières, validées par leComité d'assistance à la localisation et àla promotion des investissements et de larégularisation du foncier (Calpiref), sontappelées à encourager les investisse-ments dans les communes isolées dontAin Soltane, Targalt, Zaârouria, Sidi Fradjet Oued Kebrit, tout en contribuant à ladiversification des revenus de ces collec-tivités locales et la création d'emplois, aindiqué à l'APS ce responsable.Certaines des communes retenues fontpartie des Hauts-Plateaux, alors qued'autres présentent un important poten-tiel agricole et forestier, a souligné M.Kafi, ajoutant qu'un projet d'étude etd'aménagement d'une zone industriellede 220 hectares dans la commune deM'daourouch a été confié, en début d'an-née, à l'Agence nationale d'intermédia-tion et de régulation foncière (Aniref).Depuis janvier 2015, le Calpiref a validé39 projets représentant un investisse-ment total de 39,8 milliards de dinarsdevant générer 1.600 postes de travail.Ces projets portent notamment, selon ceresponsable, sur la création d'une laite-rie, d'une unité de mise en bouteille d'eauminérale, d'une cimenterie et d'une cli-nique spécialisée dans l'imagerie à réso-nance magnétique (IRM).

R. E.

Selon le ministre des Finances

La Grèce décidée à rejeterles propositions de l'UE

La Grèce est déterminée à rejeter lesdernières propositions de l'Union euro-péenne pour lui éviter un défaut de paie-ment, ont indiqué hier deux ministres,dont celui des Finances, YanisVaroufakis, pour qui Athènes ne se lais-sera pas «terroriser». «C'était un gesteagressif destiné à terroriser le gouverne-ment (...) sans comprendre que ce gou-vernement grec ne peut pas être terrori-sé», a lancé Yanis Varoufakis au quoti-dien Proto Thema. La Commission euro-péenne a présenté, au cours de la semai-ne écoulée à Athènes, un document decinq pages de mesures d'économiescomportant, notamment une hausse de laTVA, et des coupes dans les salaires etpensions des fonctionnaires. Le Premierministre, Alexis Tsipras, avait déjà quali-fié vendredi les propositions euro-péennes d’ «absurdes» et avait expliquéqu'Athènes n'accepterait pas un accordqui n'inclurait pas une restructuration dela dette abyssale du pays. «Nous avonsbesoin de réformes, de restructuration dela dette et d'investissement (...) si nousn'avons pas les trois ensemble nous nesignerons pas», a averti le ministre desFinances. Athènes a reporté le rembour-sement de 300 millions d'euros dus lasemaine dernière au FMI et décidé de ver-ser les quatre échéances restantes enune seule fois à la fin du mois. Il lui fautdonc trouver 1,6 milliard d'euros en troissemaines, ce qui doit passer par unaccord avec ses créanciers : UE et FMI. Sila Grèce ne peut honorer ces paiementsavant le 30 juin, elle sera en défaut depaiement, avec la menace d'une sortie dela zone euro. Athènes, le FMI et l'Unioneuropéenne s'opposent depuis dessemaines sur un plan de réformes d'aus-térité, qui conditionne le déblocage de 7,2milliards d'euros restant à verser depuisl'automne 2014, dans le cadre du pland'assistance internationale mis en oeuvreen 2010. Des ministres du parti de gaucheradicale Syriza estiment que le Premierministre devrait convoquer des électionsanticipées plutôt que d'accepter desmesures d'austérité imposées par lescréanciers d'Athènes.

R. I.

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SANTEN° 1321 - Lundi 8 juin 2015 Les DEBATS

Le Pr Grenwood a souligné, dansson intervention à l'ouverture de la75e session de l'Association amé-ricaine de diabète, que l'élargis-

sement des forums en ligne pour les dia-bétiques permet à ces derniers de mieuxaffronter la maladie et de sortir de l'isole-ment notamment dans les pays où la priseen charge des malades est défaillante.

Selon l'experte, cette démarche permetégalement une plus grande accessibilité àla compréhension de la maladie à traversl'utilisation d'une terminologie médicalesimple, l'échange de traitements entre lesprofessionnels de la santé et l'échanged'expériences entre les malades.

Le Pr Grenwood a souligné que l'étudequ'elle a réalisée aux Etats-Unis sur l'utili-

sation de ces forums de santé de 2005 à2013 a démontré que 90% de la tranche

d'âge des 18-29 ans ont recours à ces liensde partage pour la gestion de la maladie,

suivie des 30-49 ans (78%) puis des 50-65ans (65%) et enfin la tranche de 65 ans etplus qui représente le taux le plus bas enraison d'une mauvaise maîtrise de l'outil.

La même étude a relevé que 71% desabonnés à ces réseaux sociaux interve-naient sur facebook et tweeter, soulignantque ces sites de partage attiraient chaquejour un plus grand nombre de personnesatteintes de diabète. Les informationsainsi diffusées ont contribué à la démo-cratisation des connaissances et desnouveaux concepts et à l'apparition d'unmouvement nouveau le e.patient.

Cette rencontre americaine sur le dia-bète est le plus grand rassemblement aumonde. Elle a regroupé en 2015, plus de40.000 participants de 145 pays dontl'Algérie qui a pris part avec 30 spécia-listes des secteurs public et privé. Lesrésultats des dernières études sur le dia-bète ainsi que les nouveaux traitementsmis au point par les plus grands labora-toires du monde seront présentés lors decette rencontre. Les recommandationssanctionnant chaque session sont adop-tées et appliquées par tous les pays.

Bilal L.

Diabète

Nécessité d'élargir les forums de santé La présidente de l'Association américaine des diabétiques le Pr Deborah Grenwood a appelé, vendredi à Boston,tous les pays du monde à élargir les forums de santé en ligne pour les diabétiques afin d'apaiser leurs souffrances.

Sclérose en plaques

L es associations de wilayas participantà une réunion pour la création d'unefédération nationale des malades

atteints de sclérose en plaques, organiséesamedi à Alger, ont lancé un appel pouraider les personnes atteintes par cettemaladie à bénéficier de la rééducation fonc-tionnelle en vue de leur faciliter la vie quoti-dienne. «Tandis que les traitements de fondsont relativement efficaces conte la scléro-se en plaques rémittente, ils n'ont que peud'effet sur les formes progressives d'où l'im-portance de recourir à la rééducation», aaffirmé à l'APS le président de l'associationdes malades atteints de sclérose enplaques de la wilaya d'Alger, IsmailKenzoua.

L'objectif de la rééducation, a-t-il pour-suivi, est de préserver certaines fonctionscomme la marche, de réduire les complica-tions (troubles urinaires, spasmes) et d'ap-prendre à vivre mieux avec un handicap.

Selon Dr Nassima Hichem, neurologueau CHU Mustapha Pacha, la rééducation est«un volet important de la prise en charge»des malades atteints de sclérose enplaques. «La rééducation constitue 50% dutraitement de cette maladie et parfois même80% lorsqu'il s'agit des formes sévères ouquand elle atteint un stade avancé», a-t-elleprécisé. Reconnaissant les efforts consentispar les pouvoirs publics dans la prise encharge des malades touchés par la scléroseen plaques, notamment dans la mise à dispo-sition de ces derniers des traitements à titregracieux, Dr Hichem a insisté sur le dépistageprécoce pour ralentir sa progression.«Certes, cette la sclérose en plaque resteincurable, mais la recherche médicale aquand même permis de trouver des médica-ments qui atténuent les symptômes de façon

relativement efficace et qui ralentissent laprogression de la maladie. Plus le traitementest commencé tôt, plus les chances de rédui-re le nombre de poussées sont élevées», a-t-elle avancé. Pour améliorer la qualité de viedes patients, de nouvelles molécules par voieorale seront introduites prochainement enAlgérie, a annoncé Dr Hichem, soulignant quela prévalence de la sclérose en plaques resteméconnue en Algérie. Néanmoins, elle a esti-mé qu'elle pourrait être de l'ordre de 20.000cas eu égard au nombre de malades pris encharge dans les différents services de neuro-logie au niveau des CHU du pays et qui avoi-sinerait les 6.000 malades. Les associations

de wilayas participant à la réunion de créationd'une fédération nationale des maladesatteints de sclérose en plaques ont appelé àl'institution d'un registre national pour unemeilleure prise en charge de la maladie en«hausse constante» depuis quelquesannées.

La création d'une telle fédération est moti-vée par «notre volonté de fédérer l'ensembledes associations pour avoir une actionconcordante en vue de prendre en charge lespersonnes malades dans les meilleuresconditions que ce soit sur le plan médical,social et thérapeutique», ont souligné les par-ticipants à cette réunion. La sclérose en

plaques est une maladie neurologique auto-immune chronique du système nerveux cen-tral, dont les facteurs responsables restentencore inconnus. Elle se propage plusparmi les femmes que les hommes ettouche les franges d'âge entre 20 et 45 ans.

Reda A.

Appel à faire bénéficier les malades de la rééducation fonctionnelle

OOuueesstt dduu ppaayyss

Ouverture d'unpremier service de psychopédiatrie

Un service de psychopédiatrie, lepremier du genre à l'ouest du pays, aété ouvert à Oran, a-t-on apprissamedi de la responsable de la com-munication à la direction de la santéet de la population de la wilaya. Ceservice a été inauguré mardi dernierà l'établissement hospitalier spécia-lisé en psychiatrie de Sidi Chahmi, àl'occasion d'une rencontre sur lesmaladies psychiatriques, a-t-on pré-cisé.

Ce service, très attendu par lespsychiatres du secteur public, pren-dra en charge les enfants autistes ethyperactifs, signale-t-on.

L'établissement hospitalier deSidi Chahmi, qui dispose de tous lesmoyens nécessaires, assure desconsultations quotidiennes auxmalades.

R. S.

Les participants à une jour-née d'information sur la pré-vention du diabète durant lemois de Ramadhan ont misl'accent, samedi à Annaba, surl'importance d'une alimenta-tion «saine et disciplinée»ainsi que sur le contrôle régu-lier de la glycémie despatients jeûneurs.

Les médecins qui ont prisla parole lors de cette ren-

contre organisée à l'Ecole depréparation aux sciences éco-nomiques, commerciales etde gestion, en présence denombreux patients, ont insistésur la «discipline» et le«contrôle régulier» de la gly-cémie (taux de sucre dans lesang) pendant le jeûne, en«suivant une alimentationéquilibrée et un bon repas dus'hour». Les travaux de cette

rencontre d'information, ini-tiée par le Réseau desmalades du diabète de lawilaya de Annaba, ont donnélieu à trois ateliers: nutritionsaine du diabétique pendantle Ramadhan, contrôle de laglycémie des diabétiques etrecommandations de l'islamau sujet du jeûne des diabé-tiques. Ces ateliers, animéspar des médecins et des

imams, ont suscité un largedébat avec l'assistance,notamment en ce qui concer-ne la composition du menudu diabétique pendant lesrepas du s'hour et du f'tour.La wilaya de Annaba compte32.000 diabétiques, selon desstatistiques de la Caissenationale des assurancessociales (CNAS).

Reda A.

Une alimentation saine et disciplinée préconisée

Page 8: Les DEBATSdu bureau de poste d'El Adjiba debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1321 - Lundi 8 juin 2015 R Halfaoui e g a r Mai-Juin 1962 : les derniers crimes du

8 N° 1321 - Lundi 8 juin 2015Les DEBATS

RÉGIONSTizi Ouzou

Des éleveurs distribuentgracieusement du lait cru

Oran

Riches festivités à l'ouverturede la saison estivale

De riches festivités ont marqué l'ouverture de lasaison estivale samedi à Mers El-Hadjadj, com-mune côtière relevant de la daïra de Bethioua, àune cinquantaine de kilomètres à l'est d'Oran. Des spectacles folkloriques et des exhibitionssportives (capoeira, boxe thaï, kick boxing,matreg, viet vo dao, gymnastique, clown) ontanimé la cérémonie d'ouverture de la saison esti-vale, présidée par le secrétaire général de lawilaya, Abdelghani Filali, en présence du prési-dent d'APW, de responsables locaux et des sec-teurs du tourisme et de la jeunesse et des sports.Une ambiance des grandes fêtes a été créée pardes jeunes scouts et des adhérents des établis-sements de jeunesse et de sections sportives surle sable fin de cette belle plage, sous un climatsaisonnier. L'événement a été également marquépar la participation d'artisans et une présence enforce de la protection civile qui vient de mettre enservice une unité à Mers El-Hadjadj. La Protectioncivile a mobilisé 66 surveillants des plages, 33chefs de postes (plongeurs) ainsi qu'un effectifde 260 saisonniers, déployés au niveau des 33plages ouvertes à la baignade pour la saison esti-vale 2015, a indiqué son directeur de wilaya, lecolonel Mohamed Ferroukhi. La commune deMers El-Hadjdj (2.000 habitants), une destinationde choix pour de nombreux estivants, a enregis-tré l'aménagement de ses plages et l'acquisitionde matériels de nettoiement des plages (4 cri-bleuses, des cabines de déshabillage 50), desdouchettes et une cinquantaine de kits sani-taires), a indiqué à l'APS un cadre du secteur dutourisme. Un nouveau guide touristique de la villed'Oran (édition 2015), cité millénaire avec ses dif-férentes facettes (sites archéologiques, vestiges,monuments historiques et autres paysages),vient d'être édité par la direction du tourisme etde l'artisanat de la wilaya, a-t-il ajouté. R. O.

Mascara

Deux frères périssent noyésdans un plan d'eau

Deux frères ont péri vendredi, noyés dans un pland'eau (retenue) au village de Sidi Ameur dans lacommune de Menaouer (Mascara), a-t-on apprissamedi du président d'APC et des services de laProtection civile. Le président d'APC deMenaouar, Habib Touta, a signalé qu'un enfant de10 ans s'est noyé en tentant de récupérer sessandales tombées dans une retenue d'eau proched'une ferme appartenant à sa famille. Son grandfrère (25 ans) a subi le même sort en tentant de lesauver. Les plongeurs de la Protection civile ontrepêché les corps des deux victimes résidant auvillage Ouled El-Mekki (commune d'El-Bordj) etles ont transférés vers la morgue de l'établisse-ment hospitalier (EPH) de Tighennif. Les servicesde la Gendarmerie nationale ont ouvert uneenquête sur les circonstances exactes de ce tra-gique accident. R. G.

El-TTarf

Des écoliers visitent le lac Tonga

Plus de 300 jeunes élèves scolarisés d'El-Tarfétaient en extase, jeudi, devant la beauté du lacTonga et du site naturel qui l'entoure, à l'occa-sion d'une visite guidée organisée par la fédéra-tion des parents d'élèves, a-t-on constaté. Cette sortie de plein air a permis aux bambinsde respirer un bon bol d'oxygène, de faireconnaissance avec ce milieu féerique et desatisfaire leur curiosité en matière de faune etde flore. Les visiteurs d'un jour ont également participéde bon cœur, à l'occasion de cette sortie desti-née à leur faire prendre conscience de la néces-saire protection de l'environnement, à une cam-pagne de nettoyage à laquelle ont égalementcontribué des travailleurs de plusieurs sec-teurs. Les écoliers ont participé avec beaucoup d'en-thousiasme à des ateliers, à des concours dedessin et à des travaux manuels sur le thème del'environnement, le tout dans cette ambiancebruyante et festive que seuls les tout-petitssavent créer. Des dépliants richement illustrésleur ont été distribués dans l'objectif de les for-mer à l'écocitoyenneté, avant qu'ils ne partent àla découverte de l'arboretum du Tonga qui resteune incroyable merveille que les yeux ne se las-sent pas de contempler.

R. R.

Installés au niveau de la placettedu musée, les éleveurs ont décidéde recourir à ce mode de protesta-tion, premier du genre dans les

annales des actions syndicales auniveau national, «afin d'attirer l'attentiondes autorités locales et centrales surleur détresse», a indiqué, à l'APS,Amyas Mouloud, éleveur et membre dela Fédération des éleveurs de bovinsde la wilaya de Tizi Ouzou, initiatrice decette opération.

Cette action a été marquée par unegrande affluence de citoyens venus

prendre du lait cru de vache offert parles éleveurs.

Selon les organisateurs, quelques8.000 litres de lait ont été distribués àtravers le territoire de la wilaya de TiziOuzou depuis vendredi, date de lance-ment de cette opération qui «se pour-suivra jusqu'à la satisfaction des reven-dications des éleveurs», a-t-on précisé.

«Les éleveurs demandent une aug-mentation du prix de vente du lait crupour pouvoir faire face à la cherté del'aliment du bétail qui impacte sensible-ment le prix de revient du litre de lait»,

a souligné M. Amyas, précisant que lesproducteurs de lait revendiquent «uneaugmentation du produit destiné à latransformation, notamment pour lafabrication de fromages, sans que cettehausse ne touche le citoyen.»

Cette opération de distribution, àtitre gracieux, de lait cru aux citoyenss'inscrit dans le sillage de la grève illimi-tée lancée le 1er juin courant, date àlaquelle les éleveurs ne livrent plus lescentres de collecte et les laiteries de lawilaya.

R. R.

L e ministre des Transports,Boudjema Talai, a affirmé, same-di à Laghouat, que les tarifs du

transport aérien réservés aux régions duSud du pays seront appliqués aux pas-sagers de l'aéroport Moulay AhmedMedeghri de la wilaya de Laghouat.

«Toutes les mesures seront prisespour appliquer la tarification aux mêmesprix des billets de voyage vers lesrégions du Sud au profit des utilisateursde l'aéroport de Laghouat», a assuré M.Talai, en marge d'un vol d'essai auniveau de cette infrastructure.

Cette mesure vise à «garantir lesdroits des citoyens de la région enmatière de transport aérien, à l'instardes ceux octroyés aux populations deswilayas du Sud du pays», a-t-il précisé.

Le ministre avait annoncé que desdessertes aériennes seront program-mées à partir de la mi-juin en cours àdestination de l'aéroport Moulay AhmedMedeghri de Laghouat, dont le premiervol devra relier Alger, avant d'être suivigraduellement d'autres dessertes à des-tination des aéroports de Constantine(est du pays) et Oran (ouest).

Le wali de Laghouat, Youcef Chorfa,a indiqué, pour sa part, que l'extensiondes activités de l'aéroport MoulayAhmed Medeghri demeure toutefois tri-butaire des prestations proposées, quiferont objet «prochainement» d'unecompagne de promotion. S'étendant surune surface de 15 hectares, l'aéroportMoulay Ahmed Medeghri de Laghouat,inauguré en 2003, a fait peau neuve der-nièrement, à la faveur d'une opérationd'aménagement pour un investissementde 230 millions de dinars.

R. R.

Des éleveurs producteurs de lait cru activant dans la wilaya de Tizi Ouzou ontdistribué, samedi, et à titre gracieux du lait frais de vache aux citoyens de laville des Genêts pour demander la révision à la hausse du prix de ce produit.

L e projet routier d'évitement de la ville de Azazga (35 km àl'est de Tizi Ouzou) par le nord, a été mis en service same-di, a-t-on constaté. Cet évitement, en double voie express

qui démarre de la localité de Fréha et débouche à 300 m sur l'hô-pital Meghenem Lounès d'Azazga sur une distance de 8,5 km,permettra aux quelques 30.000 véhicules qui la traversent quoti-diennement, de ne plus transiter par Azazga et de réduire, parconséquent, les embouteillages qui étouffent la ville.

«Des automobilistes qui mettaient 1h30, voire deux heurespour traverser la ville d'Azazga, cet évitement leur permettra deréduire de manière considérable ce temps en le ramenant à

quelques minutes, et de mettre fin aux nuisances et désagré-ments induits par ce dense trafic routier que subissent les habi-tants et commerçants de la ville», a relevé le wali, AbdelkaderBouazghi, lors de la mise en service de l'évitement.

Lancé en réalisation en avril 2010, ce projet, qui a coûté 9 mil-liards de dinars et dont une partie (5 km sur les 8,5 km en réalisa-tion) a été mise en service l'année dernière, avait enregistré beau-coup de retard au début des travaux, en raison d'oppositions de lapart de riverains et de propriétaires terriens ainsi qu'à cause deglissements de terrain, a rappelé le wali.

R. R.

Laghouat

La tarification sud appliquée aux passagers

Mise en service de l'évitement de la ville d'Azazga

Page 9: Les DEBATSdu bureau de poste d'El Adjiba debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1321 - Lundi 8 juin 2015 R Halfaoui e g a r Mai-Juin 1962 : les derniers crimes du

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CONFLITSN° 1321 - Lundi 8 juin 2015 Les DEBATS

M.Ban a réitéré son«appel urgent àtoutes les parties auYémen à engager

des consultations de bonne foi et sansconditions préalables dans l'intérêt dupeuple yéménite», ajoute le communi-qué à propos des négociations desti-nées à mettre fin à des semaines d'unconflit qui a déjà fait plus de 2 000morts.

M. Ban «se félicite du fait que leprésident Abd Rabo Mansour Hadi»,actuellement en exil à Riyad, «envoieune délégation pour participer auxconsultations conduites par lesNations unies à Genève, à partir du 14juin», indique le communiqué. «Il estégalement heureux que les partiesyéménites à Sanaa aient fait part deleur volonté de participer à cesconsultations».

Des diplomates avaient déjà évo-qué cette date du 14 juin pour le débutdes pourparlers de paix, sans qu'elleait été confirmée jusqu'à présent.

Le but des pourparlers de paix estla mise en place d'un cessez-le-feu,d'un plan de retrait des rebelles des

zones conquises depuis la fin de l'étédernier et d'un accroissement de l'aidehumanitaire, avaient précisé desdiplomates à l'ONU à New York, ven-dredi.

«M. Ban espère que les réunions àGenève permettront de faire repartirun processus de transition pacifique,ordonné, et qui inclut toutes les par-ties», reprend le communiqué.

«Le secrétaire général a renouve-lé son appel à une pause humanitairepour permettre à l'aide humanitaired'être convoyée jusqu'aux Yéménitesqui en ont besoin», soulignent encoreles Nations unies.

Le conflit au Yémen a connusamedi une nouvelle escalade, avecdes attaques d'envergure des rebelleschiites contre l'Arabie Saoudite en

riposte à une intensification des raidsaériens de la coalition dirigée parRiyad. Ainsi, les rebelles chiitesHouthis, soutenus par des militairesrestés fidèles à l'ex-président AliAbdallah Saleh, ont tiré samedi avantl'aube un missile Scud en direction dusud de l'Arabie Saoudite, que la coali-tion a dit avoir intercepté.

AFP

Yémen

L'ONU confirme des pourparlers de paix à partir du 14 juin à Genève

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a confirmé samedi que des pourparlers de paixpour le Yémen allaient se dérouler à partir du 14 juin à Genève (Suisse), selon un communiquédes Nations unies.

L es négociations sur le nucléaire se dérou-lent dans un climat de «méfiance» entrel'Iran et le le groupe 5+1, a indiqué samedi

le principal négociateur iranien Abbas Araqchi. «C'est un fait. Nous ne faisons pas confiance à

l'autre partie et ils ne nous font pas confiance nonplus», a affirmé M. Araqchi cité par la chaîne detélévision gouvernementale, IRIB TV.

Par conséquent, le possible accord se fera demanière qu'en cas où une partie estime quel'autre partie viole des engagements, il y aurait unretour à la situation avant l'accord, a souligné lenégociateur iranien avant de rentrer à Téhéran auterme de trois jours de négociations à Vienne surun projet préliminaire d'un éventuel accord avant

le 30 juin. Les récentes négociations étaient très diffi-

ciles et compliquées et «elles avancent très len-tement», a fait remarquer M. Araqchi.

Pour rappel, au début de nouvelles négocia-tions qui avaient commencé jeudi, le négociateuriranien a déclaré que son pays n'accepterait pasles inspections de ses sites militaires, en réponseaux demandes de l'Occident relatives à l'accès àcertains des sites militaires de l'Iran.

«En dépit des progrès significatifs dans la pré-paration du projet de l'accord, il y a encore beau-coup de travail à faire», a conclu M. Araqchi.

L'Iran et les grandes puissances du groupe5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France,

Royaume-Uni et Allemagne) sous l'égide de l'UEse sont engagées depuis plus de 20 mois dansdes négociations en vue de résoudre le dossiernucléaire de Téhéran. Ils ont conclu un accord-cadre le 2 avril et doivent en principe achever larédaction de l'accord d'ici fin juin.

L'Iran veut que les sanctions soient levées aupremier jour de l'application de l'accord global,tandis que les grandes puissances sont favo-rables à une levée graduelle, à mesure quel'Agence internationale de l'énergie atomique(AIEA) aura attesté du respect de l'accord parTéhéran.

Reda A.

AAffgghhaanniissttaann

Un procureurtué dans unattentat à labombe

Un procureur a ététué dans un attentat àla bombe hier àKondoz, dans le nordde l'Afghanistan, aannoncé une sourceofficielle. «Des insur-gés non identifiés ontplacé un engin explo-sif sur la voiture duprocureur MohammadHalim et l'engin aexplosé vers 10h00,heure locale, le tuantsur le coup», a déclaréAbdul Wadod, porte-parole du gouverne-ment provincial. «Uneenquête a été ouvertesur l'incident pouridentifier et traduireen justice les cou-pables», a-t-il indiqué,notant que «M. Halimétait procureur à lacour d'appel de la pro-vince de Kondoz».Aucun groupe armén'a revendiqué la res-ponsabilité de l'atten-tat, néanmoins lesautorités afghanessoupçonnent lesinsurgés talibans,habitués de ce modeopératoire contre desjuges et procureurs.

R. N.

Violences en Irak

15 personnestuées dans unattentat visantdes restaurants

Au moins 15 per-sonnes ont été tuéeset 37 autres blesséesdans un attentat à lavoiture piégée devantdes restaurants d'uneville au nord deBaghdad, a annoncédimanche la policelocale.

L'attaque a été per-pétrée par des élé-ments du groupeautoproclamé Etatislamique (Daech/EI)dans la nuit à l'entréede la ville de Baladruz,à 65 km au nord-estde la capitale irakien-ne, a expliqué un offi-cier de la police. Elle avisé des restaurantsd'une aire de reposentre Baghdad et leKurdistan irakien, a-t-il précisé. «Unmembre du conseilprovincial de Diyala,Khedhr Muslim Abed,figure parmi les bles-sés», a ajouté l'offi-cier. L'EI, qui a lancé ily a un an une offensi-ve dans le nord del'Irak, s'est emparéces derniers mois denombreux véhiculesblindés et chars aban-donnés par les forcesirakiennes dans leurretraite, qu'il piègeensuite pour utiliserdans les attentats.

R.N

Au moins 45 personnes ont été tuées hier dans desraids menés par la coalition sous commandement saou-dien contre un siège de l'armée yéménite dans la capita-le Sanaa, a indiqué une source médicale, une semaineavant des pourparlers sous les auspices de l'ONU. «Aumoins 20 civils et 25 soldats et officiers ont été tués»dans des frappes de la coalition contre le commande-ment général de l'armée, situé à Tahrir, quartier résiden-tiel du centre de Sanaa, a déclaré cette source à l'AFP.Au moins quatre frappes aériennes ont visé le QG ducommandement général de l'armée, contrôlé par lesrebelles chiites Houthis et leurs alliés, provoquant desexplosions qui ont endommagé des maisons voisines etpoussé des familles à fuir le quartier, a rapporté un pho-tographe de l'AFP. Parmi les habitations touchées, cinq

ont été détruites et 10 endommagées, ont indiqué deshabitants. Les rebelles ont fait état de «44 citoyens tuéset plus de 100 blessés, dont des femmes et desenfants», selon un bilan provisoire publié par l'agenceSaba qu'ils contrôlent. En début d'après-midi, deséquipes de secours étaient à la recherche d'autres vic-times sous les décombres du site bombardé, ont ajoutéles rebelles. Plusieurs autres sites militaires tenus par larébellion à Sanaa et dans le nord du Yémen ont étéintensément bombardés dimanche par l'aviation de lacoalition. La veille, les rebelles et leurs alliés avaient tiréun missile Scud contre le sud du Royaume saoudien, lepremier depuis le début, le 26 mars, de la campagne defrappes au Yémen.

AFP

45 morts dans des raids de la coalition

Un climat de «méfiance» marque les négociations Nucléaire iranien

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10 N° 1321 - Lundi 8 juin 2015Les DEBATS

FRICA INES

Selon son communiqué, ladécision a été prise ven-dredi par le président gui-néen Alpha Condé, qui a

rencontré le même jour son homo-logue sierra-léonais Ernest BaiKoroma à Pamelap, localité à lafrontière de leurs pays, les deuxencore en proie au virus.

Le président Condé avait décla-ré le 13 août 2014 «l'urgence sani-taire nationale» pour toute laGuinée, alors que l'épidémie y étaithors de contrôle. Puis le 28 mars2015, il avait décrété «l'urgencesanitaire renforcée» pour 45 jours

pour cinq départements de l'ouestet du sud-ouest, sur le littoral, oùs'était déplacé l'épicentre de la flam-bée : Forécariah, Coyah, Kindia,Dubréka et Boffa.

«Suite à la persistance de l'épi-démie (...) dans certaines zones enGuinée et en Sierra Leone», MM.Condé et Koroma ont décidé «deproroger les mesures d'urgencesanitaire renforcée dans leurs paysrespectifs jusqu'au 30 juin 2015»,est-il indiqué dans le communiquédiffusé par la présidence guinéen-ne. Jusqu'à samedi soir, aucuncommuniqué officiel n'avait encore

été diffusé sur le sujet en SierraLeone, mais le porte-parole adjointdu gouvernement, Ajibu Jalloh, afait état à l'AFP d'une rencontre«relativement fructueuse».

«Les deux dirigeants ont renou-velé leur engagement à mettre fin àEbola afin de pouvoir relancerl'économie et le développementdans leurs pays», a affirmé M.Jalloh, joint par téléphone.

Selon lui, M. Koroma a déclarédurant la réunion que pour sedébarrasser totalement d'Ebola,«les efforts conjoints de la SierraLeone et de la Guinée sont plus

que jamais nécessaires dans lacampagne de mobilisation socia-le».

Aucun détail n'a cependant puêtre obtenu sur les zones concer-nées par cette «urgence sanitairerenforcée» en Sierra Leone.

En Guinée, «les préfecturesguinéennes concernées par cettedéclaration d'urgence sanitaire ren-forcée sont Forécariah, Coyah,Dubréka, Boké, Kindia, Boffa, Friaet la ville de Conakry», la capitale,selon le communiqué de la prési-dence. Le texte détaille une sériede mesures prévues, incluant la

fermeture temporaire des «serviceshospitaliers et cliniques privées ausein desquels des cas d'Ebola ontété déclarés». Les guérisseurs quine déclareront pas aux structuresde santé spécialisées les cas sus-pects seront poursuivis «pour miseen danger de la vie d'autrui», toutcomme «toute personne qui cachedes malades ou déplace des corpsd'une localité vers l'autre».

«Toute personne qui menaceou s'attaque aux acteurs» de lalutte contre Ebola, «à leurs équipe-ments ou aux édifices» sera égale-ment passible de poursuites.

Il y a quelques jours, l'ONUavait déploré de récentes violencesdans l'ouest de la Guinée, ayant«sérieusement entravé le travailremarquable des travailleurs huma-nitaires» déployés contre Ebola, et«mis en péril le traitement des per-sonnes atteintes».

«A Kamsar (préfecture deBoké), des bâtiments publics ontété endommagés. A Tanéné (pré-fecture de Dubréka), une ambulan-ce de la Direction préfectorale de lasanté (DPS) a été brûlée. Dans lapréfecture de Fria, des partenairesde la réponse à Ebola ont été atta-qués, entraînant l'intervention de lapolice», avait précisé dans un com-muniqué le chef de la Mission del'ONU contre Ebola (UNMEER)dans le pays, Abdou Dieng.

Selon le dernier bilan del'Organisation mondiale de lasanté (OMS) publié mercredi, etarrêté au 31 mai, l'épidémied'Ebola a fait plus de 11.000morts sur plus de 27.000 casidentifiés en Guinée, en SierraLeone et au Liberia, pays voisinset les plus sévèrement touchés.

Le Liberia a été déclaré débar-rassé du virus le 9 mai, mais laGuinée et la Sierra Leone, où lesnouveaux cas étaient en baisse, ontenregistré ces dernières semainesune recrudescence de nouvellesinfections et l'apparition de nou-veaux foyers. AFP

Ebola en Guinée

La Guinée a prorogé jusqu'à fin juin l'»urgence sanitaire renforcée» déclarée fin mars, désormais étendue à de nouveaux départements, en raison de «la persistance» de l'épidémie d'Ebola dans le pays, a annoncé la présidence samedi.

Bruxelles protesteExpulsion de la représentante de l'UE en Gambie

L e gouvernement gambien a donné 72heures à la chargée d'affaires de ladélégation de l'Union européenne

(UE) à Banjul pour quitter la Gambie, unedécision qui «stupéfait» Bruxelles, samedi.

«Le gouvernement gambien informe lepublic qu'il a décidé de demander à MmeAgnès Guillaud, chargée d'affaires par inté-rim à la délégation de l'Union européenne enGambie, de quitter le territoire gambiendans les 72 heures», a annoncé un commu-niqué officiel lu, vendredi soir, à la télévisionpublique.

Le texte précise que le délai court «àcompter de vendredi 5 juin 2015», mais il nefournit aucune explication sur les motifs decette expulsion qui créait samedi la surprisedans les milieux diplomatiques et politiques.

«Nous sommes stupéfaits de cetteannonce qui n'a été accompagnée d'aucuneexplication», a réagi un porte-parole de l'UEpour les Affaires étrangères à Bruxelles.

«Nous convoquons l'ambassadeur deGambie pour lui demander une explication»,a-t-il ajouté, disant la «pleine confiance» del'UE dans «le travail et l'engagement denotre chargée d'affaires en Gambie».

Selon une source occidentale à Banjul,Agnès Guillaud, de nationalité française, setrouve depuis 2011 en Gambie, dont l'UE

est un des principaux partenaires écono-miques avec des subventions allouées pourla période 2008-2013 totalisant 65 millionsd'euros.

Joint par l'AFP, le principal opposantgambien, Ousainou Darboe, a fustigé «unedes pires décisions inconsidérées prises parle gouvernement gambien», précisant éga-lement en ignorer le motif.

«L'UE est l'un de nos plus importantspartenaires au développement. Nous nedevrions rien faire qui mette en péril nosrelations avec eux (...). Cette décision vanous coûter cher», a réagi M. Darboe, res-ponsable du Parti démocratique uni (UDP).

Pour lui, quels que soient les griefs deBanjul contre Mme Guillaud, ils auraient puêtre traités «de manière plus convenable»,d'autant que la diplomate a récemmentannoncé lors d'une réception à Banjul la finprochaine de sa mission.

Ex-colonie britannique enclavée dans leSénégal, à l'exception de sa façade mariti-me, la Gambie est dirigée depuis près de21 ans d'une main de fer par YahyaJammeh.

En 2010, l'UE avait annulé l'octroi d'uneaide budgétaire en faveur de la Gambie de22 millions d'euros en arguant de préoccu-pations concernant les droits de l'homme et

la bonne gouvernance. Yahya Jammeh deson côté attaque fréquemment les paysoccidentaux qui, selon lui, conditionnentleur aide à la Gambie aux droits des homo-sexuels.

«Si vous voulez nous donner de l'aidepour que nous mariions les hommes avecles hommes et les femmes avec lesfemmes, abandonnez. Nous n'avons pasbesoin de votre aide, car aussi longtempsque je serai président de la Gambie, vousne verrez jamais cela arriver dans cepays», avait-il dit dans une déclaration auParlement le 21 avril 2012.

M. Jammeh s'était aussi énervé lorsque,en décembre 2012, l'UE avait exhorté laGambie à abolir la peine de mort, rouvrirdes médias fermés – généralement pouravoir critiqué le pouvoir – et autoriser desdiplomates étrangers à accéder aux prisonsdu pays.

Puis en janvier 2013, il avait accusé l'UEde vouloir «créer une situation d'instabilité»en Gambie ou y «installer un gouvernementfantoche». Des milliers de personnes avaientalors marché à Banjul en scandant des slo-gans hostiles à l'UE. Bruxelles avait de soncôté assuré ne pas vouloir «imposer» sesvues à la Gambie, mais dialoguer.

Agence

«Urgence sanitaire renforcée» étendue

TTuunniissiiee

Organisation d'unForum internationalsur la formation en Afrique

Un forum international sur l'appui àla formation académique et profession-nelle en Afrique se tiendra en Tunisie aumois d'octobre prochain, a annoncé,samedi, la Chambre économique afri-caine (ACN). Le forum vise à adapter lesystème de la formation professionnel-le aux besoins du marché de l'emploi enAfrique, a indiqué à l'agence TAP, lesecrétaire général de l'ACN, Kamel BenAmeur. Parmi les spécialités de la for-mation professionnelle les plus deman-dées sur le marché africain figurent,notamment, les industries alimentaireset l'énergie, a t-il ajouté en marge d'unatelier préparatoire du forum. De soncôté, Abdelaziz Haleb, membre de lacommission économique de l'Uniontunisienne de l'industrie, du commerceet de l'artisanat (Utica), a indiqué que ceforum se penchera sur les exigences dudéveloppement et la formation descompétences dans les entreprises.

R. N.

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12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1321 - Lundi 8 juin 2015

Par Pepe Escobar

Alors que la Guerre froide 2entre les USA et la Russieest loin d'être désamorcée,la dernière Pékin s'affaire àdes travaux de remblaiementde neuf îles artificielles enmer de Chine méridionale,soit sept dans l'archipel desîles Spratleys et deux autresdans l'archipel des îles

Paracels. Ash a carrément exigé de Pékin unarrêt immédiat et durable de l'expansion, enjugeant que son comportement n'était pas enphase avec les règles internationales, pourensuite quitter Singapour en survolant ledétroit de Malacca à bord d'un V-22 Osprey.

Washington ne cesse jamais de rappelerau monde que la liberté de navigation dans ledétroit de Malacca (par où la Chine importedes ressources énergétiques à profusion) estgarantie par l'U.S. Navy.

Après Shangri-la, le président des USABarack Obama a senti le besoin de reprendrela balle en soulignant que la Chine devrait res-pecter les règles et cesser de jouer descoudes, tout en reconnaissant que certainesde leurs prétentions pourraient être légitimes.Et quoi encore ? Être une puissance dans lePacifique vous donne le droit de vous pronon-cer sur absolument tout !

Mettant en perspective la situation dansson ensemble, le Premier ministre deSingapour, Lee Hsien Loong, a au moinstenté de faire bonne contenance en précisantque l'océan Pacifique était suffisammentgrand à la fois pour Washington et pour Pékin.Nous voici donc ramenés de nouveau dansune zone de deux kilomètres carrés formée

de rochers, d'îlots et d'atolls entourés de 150000 kilomètres carrés d'eau (littéralement)trouble, à des milliers de kilomètres des côtesorientales de la Chine.

Pékin prétend exercer une souverainetéincontestée sur au moins 80% de la mer deChine méridionale. L'enjeu en cause ne selimite pas aux réserves pétrolières et gazièresinexplorées évaluées à au moins 5 mille mil-liards de dollars. La zone se trouve, en fait, aubeau milieu d'une voie maritime hyper acha-landée d'une importance capitale pour l'éco-nomie mondiale, par laquelle les pays del'Europe et du Moyen-Orient ainsi que laChine, le Japon, la Corée du Sud et bien despays membres de l'ASEAN (Association desnations de l'Asie du Sud-Est) font transiter lecommerce de l'énergie et d'une myriaded'autres produits.

La fin de non-recevoir du ministère desAffaires étrangères chinois adressée à AshCarter était assez détaillée. Le point essentiel,c'est que la ligne de conduite en mer de Chineméridionale devrait être (en fait, elle le sera)négociée entre la Chine et l'ASEAN, ce quetout le monde sait en Asie du Sud-Est.

L'élément décisif, c'est que dans la façondont Pékin voit les choses, tout cela n'a rien àvoir avec les USA.

Parlez-en aux néocons de la trempe deAsh. La crainte non feinte des néocons estque l'agression chinoise ne transforme ceseaux en Mare Nostrum de la Républiquepopulaire de Chine. C'est que depuis la fin dela Seconde Guerre mondiale et la capitula-tion japonaise, la puissance du Pacifiques'est appropriée le titre de Seigneur duPacifique, de l'Asie à la Californie. Il est faci-le de voir que les choses vont mal finir, car lavolonté nouvelle, manifestée par la Chine, des'affirmer pourrait sonner le glas de la puis-sance hégémonique.

Que va faire Ash ? S'il est fidèle à saparole lorsqu'il dit que les USA veulentdemeurer la principale puissance militaire enAsie de l'Est dans les prochaines décennies,il devra envoyer une flotte navale pour blo-quer un large pan de la côte orientale chinoi-se. N'entendez-vous pas le tic-tac de labombe à retardement géopolitique en mer deChine méridionale ?

Attention ! Travaux de remblaiement

En mer de Chine méridionale, nous avonsle Vietnam, la Malaisie, Brunei et Taiwan qui

s'opposent à la Chine. En mer de Chineorientale, c'est le Japon, Taiwan et la Coréedu Sud qui s'opposent à cette même Chine.Pékin jure qu'il n'y a pas de zone d'identifica-tion de défense aérienne en mer de Chineméridionale prévue pour le moment, car lesconditions ne s'y prêtent pas. Rappelons-nous qu'après l'annonce d'une telle zone enmer de Chine orientale à la fin de 2013, lePentagone a envoyé quelques B-52 s'y bala-der. La tension était, et demeure (relative-ment) basse (jusqu'à maintenant).

La notion voulant que la Chine soit unméchant dragon sur le point d'engloutir tousles grouillots autour ne tient pas la route.Bien avant que le commandant de la flotte duPacifique, l'amiral Harry Harris, ne se plaignede la construction d'une grande muraille desable en mer de Chine méridionale, lesautres acteurs régionaux étaient loin den'être que des spectateurs amorphes.

Pendant longtemps, la Chine (ainsi queBrunei) n'avait pas de piste d'atterrissage enmer de Chine méridionale. Les Philippinesen ont une sur l'île Thitu. Le Vietnam en aune, en plus d'un héliport, à Truong Sa. LaMalaisie en a une sur le récif Shallow, où setrouvent de nombreux avions militaires.Taiwan possède un aéroport militaire sur l'îlede Taiping.

Pékin pourrait sûrement utiliser les îlesartificielles pour y déployer toute une quin-caillerie aérienne et navale. Mais la Chinen'est pas la seule à effectuer des travaux deremblaiement. Le Vietnam fait pareil surdeux atolls dans les Spratleys.

Pour sa part, Washington à obtenu accèsà huit bases des Philippines, dont la basenavale de Carlito Cunanan, qui est au cœurde l'action en mer de Chine méridionale.Manille, qui est le maillon faible de la région,mise sur une stratégie à deux volets : l'appuiinconditionnel de Washington et l'internatio-nalisation de tout ce qui concerne la mer deChine méridionale. De son côté, Taiwan estoccupée à investir dans sa corvette lance-missiles furtive; ultra-mobile, lourdementarmée et qui demande peu d'entretien.

Il y a aussi le commandant de la septièmeflotte des USA, le vice-amiral RobertThomas, qui se réjouit du rôle plus actif quejouent les Japonais non seulement en merde Chine orientale, mais aussi entre lePacifique et l'océan Indien. Il ne faut pas seleurrer, Washington autorise la remilitarisa-tion du Japon. Le moment est donc bien

choisi pour surveiller de près ce qui va sepasser en mer de Chine méridionale et orien-tale, notamment tout prétexte dangereux decasus belli entre la puissance hégémoniquedéclinante et la puissance renaissante qui acessé de jouer profil bas.

Une Guerre froide versionWon Ton, ça vous plairait ?

La table est mise pour un jeu extrême-ment dangereux. Pour Pékin, une expansionentre les îles Spratleys et les îles Paracels luipermettrait de dépasser les limites géogra-phiques de l'Asie du Sud-Est, dans l'espoird'étendre sa puissance de l'océan Indien jus-qu'à l'Asie du Sud-Ouest.

Pour Washington, il s'agit de semer desécueils sur la Route de la Soie maritimequ'emprunte Pékin pour importer, en passantpar le détroit de Malacca et la mer de Chineméridionale, pas moins de 82% de son pétro-le et 30% de son gaz naturel.

Attendez-vous à bien des homélies arro-gantes à propos du devoir de Washington deprotéger la liberté de navigation et à descondamnations incessantes de l'agressionchinoise, le tout en contrepoint de l'expan-sion des Nouvelles Routes de la Soie, de laNouvelle banque de développement crééepar les BRICS et de la Banque asiatique d'in-vestissement pour les infrastructures dirigéepar la Chine, qui compte dans son conseild'administration les autres pays des BRICSainsi que l'Allemagne et d'autres paysd'Europe, tous autant de vecteurs d'une stra-tégie à plusieurs composantes qui met à mall'hégémonie du dollar US.

Ils sont bien loin les premiers jours durègne d'Obama, lorsque Kissinger et le doc-teur Zbig-grand-échiquier-Brzezinski propo-saient une relation spéciale entre les USA etla Chine, une sorte de G-2 de facto déséquili-bré sous le contrôle de la puissance hégémo-nique exceptionnaliste. Pékin pouvait bien seméfier. Aujourd'hui, l'administration Obamaest revenue à son mode par défaut, qui estl'endiguement. Ash Carter ne fait que pousserles choses un peu plus loin.

Outre la Guerre froide 2.0 qui est loind'être désamorcée, nous voilà maintenant auxprises avec une Guerre froide version saucesoya ou encore Won Ton. Les néocons desUSA feraient mieux de se méfier, car une indi-gestion de crevettes géantes les guette.

P. E.

chose dont le monde abesoin est très certainementune réincarnation du fauconDonald-il-y-a-des-connus-inconnus-Rumsfeld. En lieuet place, nous avons droit àun connu-connu prévisibleen la personne du chefsuprême du Pentagone, AshCarter. Ash le néocon a faittout un spectacle lors duDialogue de Shangri-la leweek-end dernier àSingapour.

Réthorique de guerre en mer de Chine méridionale

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N° 1321 - Lundi 8 juin 2015 Les DEBATS 13

Par Niles Williamson

Un responsable mili-taire américain adéclaré à Reutersque l'objectif princi-pal de la réunionétait «d'évaluer etde planifier com-ment États-Unis etleurs principauxalliés doivent

réagir aux tensions accrues avec laRussie au cours de la dernièreannée». Il a ajouté qui Carter étaitprêt à fournir des armes létales aurégime ukrainien, une propositionmise en avant plus tôt dans l'année.

Une information même plus pro-vocatrice publiée par l'AssociatedPress jeudi rapporte que lePentagone envisage de lancer desfrappes nucléaires contre la Russiepour punir de prétendues violationsrusses du traité de 1987 sur lesForces nucléaires à portée intermé-diaire (INF). La Russie nie les allé-gations américaines selon les-quelles elle aurait violé l'INF eneffectuant des vols d'essai de mis-siles de croisière d'une portée inter-dite.

Le Pentagone envisage troisstratégies possibles : le placementde défenses anti-missiles enEurope pour détruire des missilesrusses en vol; une option «anti-forces», avec des frappes préven-tives non-nucléaires sur des sitesmilitaires russes; et enfin, des«frappes compensatrices», impli-quant le lancement de missilesnucléaires contre des cibles à l'inté-rieur de la Russie.

Selon l'AP, «parmi les options, ily a une stratégie implicite, mais nondéclarée explicitement, qui amélio-rerait la capacité des armesnucléaires américaines à détruiredes cibles militaires sur le solrusse». Les États-Unis préparentdonc activement une guerrenucléaire agressive contre laRussie.

Robert Scher, l'un desconseillers de stratégie nucléairede Carter, a déclaré au Congrès enavril que les mesures «antiforces»signifieraient que «nous pourrionseffectivement aller et attaquer cemissile là où il se trouve enRussie».

Selon d'autres responsables duPentagone, ceci entraînerait ledéploiement de missiles de croisiè-re à travers toute l'Europe.

Le lieutenant-colonel, JoeSkewers, porte-parole duPentagone, a dit à l'AP : «Toutes

les options à l'étude visent à garan-tir que la Russie ne gagnera aucunavantage militaire significatif de leurviolations».

La criminalité et l'irresponsabili-té de la politique étrangère deWashington et de l'OTAN sont stu-péfiantes. Une frappe nucléairepréventive contre les forces russes,souvent à proximité de zones peu-plées, pourrait détruire instantané-ment des millions de vies et déclen-cher une guerre nucléaire quianéantirait l'humanité. Même si l'onsuppose que les responsablesaméricains qui menacent la Russiene veulent pas un tel résultat, etqu'ils ne font qu'essayer d'intimiderMoscou, ces menaces ont unelogique objective sinistre.

Le bellicisme nucléaire deWashington augmente énormé-ment le danger de l'éruption acci-dentelle d'une guerre dans uncontexte stratégique tendu.L'OTAN lance des exercices mili-taires tout autour de la Russie, del'océan Arctique et de la merBaltique en passant par l'Europe del'Est jusqu'à la mer Noire et laMéditerranée. Toutes armées de larégion sont en état d'alerte.

Les responsables américainsqui menacent la Russie ne saventpas comment le Kremlin va réagir.Si le Kremlin craint le danger d'unefrappe soudaine de l'OTAN, il serade plus en plus susceptible derépondre à des signes perçusd'une action militaire de l'OTAN enlançant ses missiles, pour éviterqu'ils soient détruits au sol. Le dan-ger que des erreurs de calcul et de

malentendus pourraient déclencherune guerre est immensément ren-forcé.

Les déclarations de Scher et deCarter confirment les analyses duWSWS l'année dernière, qui aver-tissait que le soutien de l'OTAN auputsch à Kiev et sa décision derendre la Russie responsable de ladestruction du vol MH17, sanspreuves, posaient le risque d'uneguerre. «Êtes-vous prêt pour laguerre, y compris éventuellementla guerre nucléaire entre les États-Unis, l'Europe, et la Russie ? Telleest la question que tout le mondedevrait se poser à la lumière desdéveloppements intervenus depuisla destruction du vol MH17 deMalaysian Airlines», a écrit leWSWS.

En mars, Poutine a déclaré qu'ilavait mis l'armée russe, y comprisses forces nucléaires, en étatd'alerte suite au putsch de Kiev,craignant une attaque de l'OTAN. Aprésent, les chefs militaires améri-cains confirment eux-mêmes queleur politique risque de déclencherune guerre nucléaire.

Ces menaces se sont dévelop-pées largement derrière le dos duprolétariat mondial. Les travailleursaux États-Unis, en Europe et à tra-vers le monde ont à maintesreprises manifesté leur hostilité auxguerres en Irak ou en Afghanistan.Pourtant, presque 15 ans après ledébut de ces guerres, les médias etles élites dirigeantes tentent decacher que le monde est au bordd'un conflit encore plus dévasta-teur.

Le président Barack Obamaintensifiera vraisemblablement lapression sur la Russie lors du som-met du G7 ce week-end, en som-mant les dirigeants européens d'in-tensifier les sanctions imposées àla Russie l'année dernière, suite àl'annexion russe de la Crimée. Ladernière flambée de violence enUkraine cette semaine servirait deprétexte pour la poursuite dessanctions.Jeudi, au Parlement, leprésident ukrainien, PetroPorochenko, a souligné la «mena-ce colossale de reprise des hostili-tés à grande échelle par les forcesrusses et terroristes». Il a affirmésans preuve que 9 000 soldatsrusses sont déployés dans leszones rebelles de Donetsk et deLouhansk, dans l'est de l'Ukraine.

«Les forces armées de l'Ukrainedoivent s'apprêter à une nouvelleoffensive de l'ennemi, ainsi qu'àune invasion à grande échelle toutle long de la frontière russe», a-t-ildéclaré. «Nous devons être vrai-ment prêts pour cela». Il a dit quel'armée ukrainienne avait stationnéau moins 50 000 soldats dans l'estpour défendre le pays.

Il prononçait ces remarques unjour après la reprise des combatsdans l'est de l'Ukraine entre lesforces de Kiev et les séparatistessoutenus par le russes, qui ont faitdes dizaines de victimes. Ces com-bats marquent la plus grande viola-tion à ce jour du cessez-le-feusigné en février.

Le porte-parole du KremlinDmitri Peskov a déclaré jeudi quela Russie croyait que Kiev avait

provoqué ces hostilités pourinfluencer les prochaines discus-sions au sommet du G7 ce week-end et au sommet de l'UE àBruxelles à la fin du mois. «Cesactes provocateurs sont organiséspar les forces armées de l'Ukraine,et nous sommes préoccupés parcela», a-t-il déclaré.

Chaque côté accuse l'autred'avoir initié les combats à Marinka,à environ 15 kilomètres à l'ouest dubastion rebelle de Donetsk. YuriyBiryukov, un conseiller dePorochenko, a indiqué jeudi queles combats avaient fait cinq mortset 39 blessés parmi les soldatsukrainiens. Eduard Basurin,ministre de la Défense adjoint etporte-parole de la Républiquepopulaire de Donetsk (RPD), adéclaré à Interfax que 16 combat-tants rebelles et cinq civils avaienttrouvé la mort.

L'artillerie ukrainienne a égale-ment tiré sur Donetsk mercredi.Des obus sont tombés dans les dis-tricts de Kirovsky et de Petrovsky,faisant 6 morts et au moins 90 bles-sés. Le feu a gravement endomma-gé le marché de Sokol et détruit plu-sieurs rangées de boutiques.

La Secteur droit fasciste mobili-se ses membres pour combattre.Andrey Stempitsky, qui commandeson bataillon paramilitaire, a affichéun message sur Facebook appelantceux qui sont rentrés chez eux pen-dant le cessez-le-feu à «retourner àleurs unités de combat». Il a avertique le Secteur droit «mènera laguerre, en ignorant ceux qui sou-tiennent la trêve». N. W.

Les responsables américains envisagentdes frappes nucléaires contre la RussieAvant-hier, au siège del'US europeanCommand à Stuttgart,le secrétaire à laDéfense américain,Ashton Carter, a ren-contré des dizaines dechefs militaires améri-cains et de diplomateseuropéens pour discu-ter de l'intensificationde leur campagnecontre la Russie. Ils ontévalué l'impact dessanctions économiquesactuelles, ainsi que leurstratégie d'exploiter lescombats dans l'est del'Ukraine afin dedéployer davantage detroupes et de matérielen Europe de l'Est.

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Le gagnant du concours de robotiqueDarpa devait être annoncé à l'issuede cette compétition de deux joursen Californie (Etats-Unis) et rem-

portera deux millions de dollars. Le n°2 repar-

tira avec un million, et le lauréat de la troisiè-me marche du podium 500 000 dollars.

L'agence des projets de recherche avan-cés sur la défense (Darpa) commande desprogrammes de recherche de pointe pour lecompte du Département de la Défense.

«L'armée américaine a la mission impli-cite d'être en mesure de répondre auxdésastres humanitaires. Pour le faire, nousavons besoin d'outils nous permettant d'ap-porter une aide efficace», explique à l'AFPBrad Tousley, l'un des responsables de laDarpa.

«Dans de nombreux cas, on aimeraitenvoyer des robots à des endroits où il estdangereux pour les humains d'aller», sou-ligne-t-il, citant les réacteurs nucléairesmais aussi les sites où ont eu lieu des trem-blements de terre ou des épidémies commecelle d'Ebola.

La finale de vendredi et samedi ras-semble 24 robots à forme humaine, accom-pagnés de leurs équipes: 12 provenaientdes Etats-Unis, cinq du Japon, trois deCorée du Sud, deux d'Allemagne, un d'Italieet un autre de Hong Kong. Sur les deuxjours du concours, chaque robot a deuxchances de s'essayer à une course d'obs-

tacles comprenant huit missions, y comprisconduire, passer une porte, ouvrir unevalve, frapper un mur, passer au travers dedébris et descendre ou monter des esca-liers.

Les épreuves auxquelles les candidatsont dû se soumettre ont été conçues spécia-lement avec Fukushima en tête.

Après le tremblement de terre dévasta-teur et le tsunami qui ont eu lieu au Japon le11 mars 2011, une équipe d'employés de lacentrale de Fukushima sont entrés dans lesbâtiments plongés dans le noir où se trou-vaient les réacteurs et ont manuellementdissipé l'hydrogène accumulé.

Ils ont toutefois dû faire demi-tour en rai-son des radiations et dans les jours qui ontsuivi l'hydrogène s'est accumulé, entraînantdes explosions qui ont fortement détériorél'installation, pollué l'environnement et dras-tiquement aggravé la crise.

«Si les Japonais avait eu des systèmesde robotique avancée à leur disposition (...)cela aurait pu empêcher une partie desdégâts provoqués par les explosions d'hy-drogène», fait valoir M. Tousley.

Maurice Fallon, du prestigieuxMassachusetts Institute of Technology

(MIT), fait remarquer que, si les robots peu-vent jouer un rôle crucial dans la réponseaux crises, «les applications en dehors dece domaine sont très vastes».

«Au final nous espérons que la technolo-gie exposée ici sera utilisée dans nos viesquotidienne, de l'aide à la maison pour lespersonnes agées à l'agriculture en passantpar la construction, il y a des tonnes d'appli-cations», poursuit-il.

Observer la compétition d'androïdes n'acependant rien de très spectaculaire: celaprend cinq minutes à la plupart des robotspour ouvrir une porte et beaucoup ne par-viennent jamais à descendre de voiture.

Jaxon, conçu par l'équipe Nedo-JSK, del'Université de Tokyo, n'est pas la seulemachine à être tombée pendant la coursed'osbstacles, mais elle a dû être transportéehors du concours ... sur une civière.

On est loin des super-robots de la sériede films à succès Transformers.

«Il y a encore beaucoup de progrès àfaire», admet M. Tousley. «Il y a les faits etla fiction, et la fiction c'est de dire que c'estrobots sont capable de faire bien plus qu'ilsne le peuvent en réalité», assure-t-il.

AFP

Californie

Concours de robots pour répondre à des désastres humanitaires

D es affrontements entre membresde milices d'autodéfense ont faitau moins huit morts samedi der-

nier dans le sud du Mexique, à la veilledes élections locales et législatives. Huitcorps, dont l'un aperçu sur les lieux de lafusillade, les sept autres devant deshabitations proches, ont été vus par unjournaliste de l'AFP à Xolapa, dans l'Etatdu Guerrero.

L'affrontement a eu lieu «entremembres d'une même milice d'auto-défense», a indiqué, dans un communi-qué, le gouvernement de l'Etat deGuerrero. Le bilan pourrait s'alourdir aucours des prochaines heures et s'élever

à 16 morts, selon une source du gouver-nement local.

Les autorités tentent de déterminer lenombre exact de victimes de cette fusilla-de qui aurait éclaté «vraisemblablementpour une dispute autour du contrôle d'unterritoire», selon la même source. Leséchanges de tirs se sont produits dansune maison qui servait de poste de com-mandement à l'entrée de ce village d'en-viron 500 habitants, situé au nordd'Acapulco.

Les milices d'auto-défense sont auto-risées dans les communautés indigènesde l'Etat du Guerrero où elles peuventassurer l'ordre public. La fusillade s'est

déroulée malgré le déploiement de mili-taires et policiers dans les Etats deGuerrero et Oaxaca pour assurer le bondéroulement des élections.L'affrontement ne serait toutefois pas liéà la tenue hier des élections législativeset locales, au cours desquelles 500députés, neuf gouverneurs et 900conseils municipaux seront élus.

Le Guerrero est l'un des états les plusviolents du pays. Différents cartels denarcotrafiquants se disputent le contrôledes routes de la drogue tandis que desmilices d'auto-défense tentent de proté-ger les communautés.

Le Monde

Affrontements mortels à la veille des élections

14 N° 1321 - Lundi 8 juin 2015Les DEBATS KIOSQUE

Des robots originaires desix pays, dont les Etats-Unis, le Japon et la Coréedu Sud, se sont affrontésvendredi dans unconcours portant sur laréponse à un désastrecomme celui de l'accidentnucléaire de Fukushima.

Etats-UUnis

Deux détenus s'évadent d'uneprison de haute sécurité

Deux détenus, l'un condamné à la pri-son à perpétuité et l'autre à 25 ans pourmeurtre, ont réussi à s'évader de la prisonla mieux gardée de l'Etat de New York enforant des trous dans les murs de leurscellules, ont annoncé les autorités de laville, samedi. Richard Matt, 48 ans, étaitincarcéré pour le meurtre d'un shérif assis-tant, et David Sweat, 34 ans, pour avoirenlevé un homme et l'avoir battu à mort.«Il s'agit de deux individus dangereux, l'unétait incarcéré pour avoir tué un shérif», aannoncé le gouverneur de l'Etat de NewYork, Andrew Cuomo, au centre péniten-tiaire Clinton à Dannemora. Une véritablechasse à l'homme a été lancée avec plusde 200 policiers soutenus par des unitésspécialisées et des hélicoptères. Les deuxhommes avaient fait croire aux geôliersqu'ils étaient couchés dans leur lit avecdes vêtements rembourés. L'alerte n'a étédonnée qu'à l'aube lorsque les gardiensont découvert la supercherie. Selon M.Cuomo, personne n'a jamais réussi às'évader de cette partie sous très hautesurveillance de la prison qui est en servicedepuis 1845 et héberge quelque 3 000détenus. Les autorités n'ont pas pu encoreétablir si les deux hommes avaient bénéfi-cié d'aides ou de complices pour leur éva-sion.

AFP

France

Les migrants manifestent à Paris

Faute de place dans les structures d'ac-cueil, les migrants se retrouvent dans la rue àParis. Certains ont tenté de s'installer près del'église Saint-Bernard à Paris, mais les forcesde l'ordre les ont dispersés. Une centaine demigrants chassés mardi dernier du camp duboulevard de la Chapelle ont manifestésamedi dans la capitale.Éthiopiens, Somaliens, Soudanais... Aprèsdes mois de périple à travers l'Afrique puisl'Europe, les voilà ballotés à Paris.«Ce que nous devons faire, c'est de les aideren tant qu'immigrés. (...) On est venus pourles soutenir», explique Cissé, de l'associationPapiers Liberté Unité Solidarité, au micro deFrance 3.«J'espère que les autorités françaises vontnous donner des papiers. C'est ce que nousvoulons pour pouvoir rester ici», ajouteMustafa, migrant soudanais. Sur les 380expulsés d'un camp informel, près de 200 ontété relogés, mais plus de 150 sont toujours àla rue à errer dans la capitale. Les associa-tions réclament des efforts à la mairie.

France Tv Info

Mexique

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CULTURE15N° 1321 - Lundi 8 juin 2015 Les DEBATS

Connu pour attirer unpublic très nombreuxassoiffé de musique etde découverte, le seul

grand événement musical annuelde la région propose cette annéeencore à des groupes de diffé-rentes régions du pays commeles Djmawi Africa, Ifriqya Spirit ouencore Les Jaristes d'aller à larencontre de leurs fans du sudalgérien.

Invité d'honneur de cette édi-tion, la République arabe sah-raouie démocratique (Rasd)ouvrira le bal au stade Ennasr

avec la troupe El Amel. Comme lors des précédentes

éditions, le festival organise unecompétition entre 12 troupes dediwan venues de l'Oranie, duNord sahara, de Constantine ouencore de Blida qui se dispute-ront les trois premières placesles qualifiant à la participation auFestival international de musiquediwan prévu à Alger à partir du25 juin. La scène du festivalaccueillera, comme à l'accoutu-mée, les lauréats de son avant-dernière édition ainsi que desgroupes locaux qui connaissent

un franc succès dans la région etau delà, à l'instar de la troupeEssed. Des conférences ani-mées par des chercheurs duCentre national de recherchepréhistorique, anthropologiqueet historique (Cnrpah) et des uni-versitaires, et une expositiond'instruments de la musiquediwan, sont également program-mées en parallèle aux presta-tions musicales. A la veille desa 10ème édition, ce festival recon-nu pour son grand impact sur lepublic local et son rôle dans ladécouverte de talents en quête

de promotion, reste de l'avis desobservateurs «bridé» et forcé-ment «réduit» à la seule fonctionde sélection des candidats auFestival international de diwand'Alger.

C'est en effet, la scène dustade Ennasr qui avait révélé dejeunes talents musicaux et qui,malgré un grand potentiel, pei-nent encore à trouver desdébouchées en termes de «for-mation pour la scène» ou d' «édi-tion des albums», ainsi que lesouhaitent les artistes primésprécédemment par le jury deBéchar.

D'ailleurs, de nombreuxobservateurs de la scène bécha-roise de diwan préconisent lasuppression de la compétition,au profit de l'encadrement desces jeunes talents, tout en orga-nisant le festival à des dates quicoïncident avec l'afflux des tou-ristes algériens dans la régionpour donner plus de visibilité auxartistes qu'il accueille.

Mais pour les organisateurs,les moyens financiers limités etle manque d'infrastructures etd'équipements techniques dansla wilaya reste le principal freinpour développer une versionplus élaborée de ce festival, àmême d'enclencher une dyna-mique économique tournée versle tourisme culturel.

Pourtant ce festival reste leseul événement musical totale-ment dédié au diwan, en plusd'être l'unique rendez-vous artis-tique de la région - à grandpotentiel touristique - qui attiresouvent un public très nom-breux, rappellent-ils avec perti-nence.

Bilal L.

Un public nombreux attendu

Ouverture aujourd'hui du Festivaldiwan de Béchar

La jeune scène musicale algérienne partira à la rencontre du public de Béchar et destroupes et confréries de musique diwan à la faveur du 9ème Festival national demusique diwan prévu du 8 au 13 juin dans la capitale de la Saoura.

Clôture du Festival national de musique actuelle à Guelma

Le meilleur pour la fin L e 10ème festival national de musique

actuelle de Guelma a pris fin, samedisoir, à l'issue d'une soirée que beau-

coup de spectateurs ont qualifiée de «meilleu-re» au triple plan de la qualité artistique, del'organisation et de l'affluence.

Les travées du stade communal Ali-Abdouétaient en effet garnies à ras-bord de jeuneset de familles qui n'ont pas cessé de partici-per, à leur façon, au spectacle de clôture enapplaudissant à tout rompre, en chantant enchoeur avec les artistes et en dansant, dansune ambiance très colorée.

Il faut dire que le plateau proposé pour la6ème et dernière soirée du festival a valu ledéplacement, puisque les artistes Kamel ElGuelmi, le «régional de l'étape», Karim ElGang et Cheb Bilal, très appréciés du côté del'antique Calama, ont donné le meilleur d'eux-mêmes en interprétant leurs meilleures chan-sons et répondant présent à chacun des solli-citations du public.

Erkeb ouarouah, Rayeh nechki lelbey etautre Khadoudj, de Kamel El Guelmi ont faitfrétiller l'assistance, tout autant que Bladi elghalia de Karim El Gang.

Cheb Bilal clôtura la soirée en beauté engratifiant le public, surtout les jeunes, dequelques uns parmi ses meilleurs tubes,anciens et nouveaux, à l'image de Gaâ neb-ghou drahem, H'na khir menhoum houma ouencore Chtaouala sahbi et Darja darja. Lefestival qui a vu défiler une vingtaine d'artistessur scène, depuis le 1er juin dernier, aura aussiété marqué, d'un avis très partagé, par uneorganisation sans faille qui encouragea lesfamilles à se rendre, chaque soir très nom-breuses, au stade Ali-Abdou.

R. C.

En reconnaissance de leur contribution

Constantine reconnaissante envers ses artistes P lusieurs artistes ont été

honorés, samedi àConstantine, à la veille de

la célébration de la Journéenationale de l'artiste, en recon-naissance de leur contribution à lapromotion de la scène artistiquenationale. Une cérémonie convivia-le a été organisée à la Maison de laculture Mohamed-Laïd Al Khalifapour dire «merci» au chanteurKaddour Darsouni, représenté par

des membres de sa famille, auplasticien Amar Allalouche et auxréalisateurs de télévision SamirGuennez et Ali Aïssaoui. Cesartistes ont contribué à la promotionde l'art et participé «activement etsans relâche» à la promotion del'image de la capitale de la culturearabe à travers les oeuvres qu'ilsont réalisées et signées», a souli-gné le directeur de la culture,Djamel Foughali.

Organisée à l'initiative de ladirection de la culture, cette céré-monie à laquelle ont pris part lesautorités locales, des représentantsdu ministère de la Culture, plusieursartistes et de nombreux citoyens,«permettra de graver les contribu-tions artistiques de ces hommesdans la mémoire des citoyens», aestimé M. Foughali, insistant surl'importance de la perpétuation des£uvres artistiques nationales.

Des attestations honorifiques dereconnaissance et des présentssymboliques ont été remis à cesartistes qui se sont dits «très tou-chés par ce geste de reconnaissan-ce». Cette cérémonie, à laquelle aégalement assisté l'icône duMalouf, cheikh Mohamed-TaharFergani, a été marquée par l'or-ganisation d'un gala artistiqueanimé par le chanteur SalimFergani. R. C.

FFeessttiivvaall iinntteerrnnaattiioonnaalldd''OOrraann dduu ffiillmm aarraabbee

Débats sur lesrelations entre leroman et le cinéma

Les relations entre leroman et le cinéma ont été aucentre de débats, samedi lorsde la troisième et dernièrejournée d'un colloque interna-tional sur le thème, organiséau théâtre régionalAbdelkader-Alloula, en margedu Festival internationald'Oran du film arabe (Fiofa).

Pour le chercheur etcinéaste irakien, KadhimMourchid Es-Selloum, le ciné-ma et le roman ont des rela-tions «très étroites».

«Le cinéma contribue àvéhiculer le message duromancier, car ceux qui nelisent pas regardent desfilms», a-t-il souligné, soute-nant que le roman se caracté-rise par un «imaginaire assezlarge, qui diffère d'une cultu-re à une autre selon la réalitéculturelle, sociale et histo-rique du lecteur». «Cet imagi-naire est variable dans leroman, mais peut êtreconstant dans le cinéma»,selon le conférencier quis'est interrogé sur la capacitédu texte visuel à satisfaireces différences.

Le romancier algérien,Bachir Mefti, trouve, de soncôté, qu'une relation étroiteentre le roman et le cinéma«n'est pas aussi évidente».Pour lui, le cinéma prive letexte littéraire de certainesde ses caractéristiques et deses contenus.

Concernant le cinémaalgérien, Bachir Mefti a faitremarquer que les cinéastes«ne se sont pas trop intéres-sés à la littérature algérienne,notamment d'expressionarabe, car la plupart d'entreeux ont une culture franco-phone».

«Autre problème du ciné-ma algérien, dans la plupartdes cas, le metteur en scènealgérien est également lescénariste et le producteurdu film», selon le mêmeromancier qui a ajouté que«le cinéma algérien focalisesur le passé et n'est pas enadéquation avec le romanalgérien actuel, notammentsur le plan des probléma-tiques traitées».

Pour la conférencière,Saïda Hamdaoui, de l'univer-sité de Oum El Bouaghi, «lecinéma a beaucoup appris dela littérature».

Dans sa communicationsur les mécanismes de lanarration entre le roman et lecinéma, elle a indiqué que lecinéma a acquis les tech-niques de narration, de la lit-térature, soutenant que lesdeux arts diffèrent en ce quiconcerne le temps, l'espaceet autres considérations spé-cifiques à chacun.

Pour l'universitaire tuni-sienne, Mounira Mabrouki,dont la communication aconstitué une sorte de syn-thèse des précédentes, lecinéma et le roman «interfè-rent et chacun bénéficie decertaines caractéristiques».

Une publication sur cecolloque international«Roman et cinéma», organi-sé du 4 au 6 juin, sera éditéeà l'issue de la clôture duFiofa, a-t-on appris, parailleurs, des organisateurs.

Bilal L.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1321 - Lundi 8 juin 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«En disant deux fois pardon, tu ne pardonnespas deux fois, mais tu rends le pardon plus soli-de.» William ShakespearePage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

«Un pardon sincère n'at-tend pas d'excuses.»

Sara PaddisonFEMMES

Vous êtes persuadé(e) qu'une bonne santé bucco-den-taire se réduit à un brossage régulier, que les cariessont uniquement dues au sucre et qu'arracher une

dent est finalement anodin ? Et si nous pensions nos dentsdifféremment ? C'est la démarche de la dentisterie holistiquequi avance que nos dents, notre corps et notre esprit inter-agissent en permanence. Le but de cette nouvelle approche :mieux se connaître pour mieux se soigner.

Une éruption cutanée ? Un trop-plein d'émotions sansdoute… Mal au dos ? Le stress des derniers mois, c'est cer-tain. Nos cheveux tombent ? Là encore, les interprétationspsychosomatiques ne manquent pas. Nous savons qu'à tra-vers notre corps et ses petites défaillances, c'est souventnotre psyché qui parle. Mais nos dents ? A part le brossagedeux fois par jour et la visite annuelle chez le dentiste, quelleimportance leur accordons-nous ? Et en cas de problème,avons-nous déjà cherché un peu plus loin que la carie ou l'ab-cès que notre praticien nous a diagnostiqué ? Non, la plupartdu temps, nous nous contentons d'avaler fissa des médica-ments pour calmer la douleur et de nous ruer chez le dentis-te.

Pourtant, depuis quelques années, se développe uneapproche alternative de la dentisterie, dite holistique, quientend bousculer notre manière de les soigner. Selon elle,nos dents ne sont pas de simples excroissances, presqueinertes, comme coupées de notre corps, mais au contraire devéritables capteurs, très sensibles, qui nous renseigneraientaussi bien sur certains dysfonctionnements physiologiques,que sur nos états d'âme.

Une symbolique forteAussi surprenante qu'elle soit, cette approche n'est pas for-

cément nouvelle. Car à y regarder de plus près, les dents ontdepuis toujours une symbolique très forte. Nos rêves, en parti-culier, nous montrent l'importance que nous leur accordons,parfois sans nous en rendre compte. Un rêve de dents qui tom-bent ? Prémonitoire ou pas, la plupart des interprétations y ver-ront le signe d'un décès,

d'une maladie ou d'une grande perte. Et que dire de cesexpressions qui leur font ouvertement référence : «Avoir lesdents longues» ou «avoir les dents du bonheur» ? Toutes évo-quent un trait de caractère ou une signification particulière.Presque des pouvoirs. On raconte même, il y a bien plus long-temps encore, qu'Aristote les étudiait pour prédire la longévitéde ses interlocuteurs… De là à croire que notre histoire se litdans notre sourire, il n'y a qu'un pas.

Les avancées de l'approche énergétiqueDes croyances surannées ? Un discours ésotérique ? Peut-

être. Mais elle permet de prendre un peu de recul face auxsoins qui nous sont proposés en cabinet. Un «plombage», unedent à arracher, un appareil pour corriger l'implantation desdents de nos ados… Ces gestes devenus ordinaires sont-ilsvraiment anodins ? Pour la dentisterie énergétique, il existe au-delà des causes physiques de certains problèmes dentaires,des liens forts entre notre dentition et le reste de notre corps.Impossible alors de soigner complètement l'un sans prendre encompte l'autre. La solution à un problème dentaire se trouve

peut-être à l'extérieur ducabinet dentaire. Etinversement, des pro-blèmes physiquesinexpliqués - commesdes migraines régu-lières ou des douleursarticulaires - peuventtrouver leurs racinesdans une dent.Parfois même danstout petit déplace-ment dentaire.

Et si l'on pensait à nos dents autrement ?Santé

Actu-femmes

U n temps de réaction lent ou variablepourrait être un moyen de déterminerson espérance de vie, d'après les

recherches d'une équipe britannique. Les per-sonnes le plus lentes augmenteraient de 25%les risques de mourir jeunes par rapport auxpersonnes plus rapides. Chez les animaux, unmanque de réactivité augmente les risques demort précoce. Selon une étude menée pardes chercheurs britannique de l'University col-lege London et de l'université d'Edinbourg, la

lenteur chez les hommes serait égalementsynonyme d'une vie courte. Dans la revuescientifique PlosOne, les scientifiques expli-quent avoir soumis 5 134 personnes, âgéesde 20 à 59 ans, à un test de réactivité trèssimple. Les participants à l'étude devaientpresser un bouton lorsqu'une image appa-raissait sur leur ordinateur, à cinquantereprises, sans avoir été entraînés. En évitanttout choix, ce test ne pénalise ni les indécis niles incultes, selon les chercheurs.

Un système nerveux centraldétérioré

Au bout de quinze années de suivi, 378personnes faisant partie du groupe, soit7,4%, sont décédés. Les auteurs de l'étudeont constaté que les personnes ayant répon-du plus lentement au test de réactivité étaientsusceptibles de mourir plus jeunes (25% derisques en plus), tout comme celles qui ont euun temps de réaction variable d'un test àl'autre (36%). «Le statut socio-économique,

l'hygiène de vie et les facteurs de risques car-dio-vasculaires avérés expliquent partielle-ment, mais pas complètement, ces associa-tions», indiquent les chercheurs.

Selon le docteur Gareth Hagger-Johnson,auteur principal de l'étude, le temps de réac-tion lent ou variable serait la manifestationd'un système nerveux central qui se dégradeaussi vite que le reste du corps. Un simpletest de réactivité pourrait ainsi révéler sonespérance de vie.

Les personnes lentes risquent de mourir plus jeunesBien-être

Organisé au Palais de la culture Moufdi-Zakaria

Ouverture du Festival national de la création féminine

Dédiée au patrimoine immatériel de Constantine, la manifestation mar-quée par la présence du ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, adébuté par l'inauguration d'une exposition regroupant différents arts etmétiers artistiques de la région.

Parmi les artisanes prenant part à cette exposition, Chafika Bendali Hacine,artiste-peintre et créatrice de bijoux, Seradj Akila qui met en relief la gandouraconstantinoise (Ferguani), Chamia Mekhzer, unique femme à Constantine quifabrique la dinanderie et Bensegni Ouarda qui met à l'honneur différents ustensilestraditionnels tels que «el kattar» (distillation traditionnelle), «el hammas» et «elchakf» (cuisine traditionnelle). Une autre exposition consacrée aux artisanes ayantpris part à la précédente édition parmi celles qui se sont distinguées par leur créa-tions dans différents métiers d'art à l'instar de Nerdjes Bouaza Abid de Tlemcen(art culinaire), Aïcha Laïb de Tissemssilt (vannerie) et Houria Itim d'El Kala (corail).Une exposition «Arts plastique» a été également inaugurée durant cette manifesta-tion avec à l'affiche une quarantaine de toiles signées par près de 16 artistesfemmes dont Louiza Terki, Farida Aberkane et Salima Haderbache. La manifesta-tion verra la distinction de deux imminentes artistes constantinoises, en l'occurren-ce Thouriya Bendris, interprète de malouf et Leila Beghli, artiste-peintre. Des tablesrondes sur l'histoire des vêtements traditionnels constantinois, des communica-tions sur l'art de la distillation traditionnelle de l'eau de rose «el taqtir», la musiquehadra, l'art culinaire et la littérature et musique constantinoises seront organiséesen marge de cette 6e édition du Festival national de la création féminine qui durerajusqu'au 13 juin en cours.

Au programme également des ateliers de formation dans la distillation tradition-nelle, la dinanderie, la mosaïque, la couture, la broderie traditionnelle et autres.

R. C.

La 6e édition du Festival national de la création fémi-nine s'est ouverte samedi dernier au Palais de la cul-ture Moufdi-Zakaria (Alger) sous le thème«Constantine : essence créatif».

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SPORTS18 N° 1321 - Lundi 8 juin 2015Les DEBATS

N'étant nullement inquiété par lesmanœuvres de l'opposition quiréclament son départ depuisquelque temps, le président de

la JS Kabylie, Moh Chérif Hannachi, a com-mencé à préparer la nouvelle saison en met-tant en place un plan pour la débuter dansles meilleurs délais. Ainsi, il a décidé de tenirdeux stages de préparation pour que l'équipesoit prête à cent pour cent pour l'entame duchampionnat de Ligue I. Le premier stageaura lieu en Tunisie au mois du Ramadhan àHammam Bourguiba plus précisément. Pource qui est du deuxième stage, il n'a pas enco-re été fixé, mais il semblerait qu'il devrait setenir en France surtout que l'équipe a l'habi-

tude de le tenir là-bas. Une chose est sûre,tout est mis en œuvre pour que l'équipe soitmise dans les meilleures conditions pos-sibles pour se préparer très sérieusementpour la nouvelle saison. Pour ce qui est del'opération recrutement, les dirigeants tententde trouver les éléments qui devraient donnerle plus à l'équipe. Ainsi, des anciens joueursdevraient effectuer leur retour, comme c'estle cas du défenseur axial du Mouloudiad'Alger, Koceila Berchiche qui devrait revenirau club de ses premiers amours, surtout qu'ils'est entendu sur tout avec les émissaires deHannachi et a exprimé son vœu de porter ànouveau les couleurs Jaune et Vert.L'arrivée de ce dernier sera, sans doute,accueillie avec émotion par les fans desCanaris qui le respectent beaucoup. Il y aussile joueur émigré, Benmelouka qui a finaliséavec les dirigeants et qui est en route vers laJSK. Ce joueur a évolué la saison passée àBourg-Perronas et joue comme défenseur.Il y aussi Gaâa, Sediki et Boulaouidat quisont kabyles aussi après avoir été convain-

cus par les responsables de la formation dela ville des Genêts, alors que l'attaquant duMCA, Djalit a été aussi contacté. L'essentielest que Hannachi s'active pour ne pas être

taxé de saboteur par les fans qui n'accepte-ront pas un autre camouflet pour la saisonprochaine.

Imad M.

JS Kabylie

Les Cannaris s'activent

BBaasskkeett-bbaallll

L'Algérie effectuera 4 stagesbloqués

La sélection algérienne (seniors / messieurs)de basket-ball effectuera quatre stages depréparation, entre le 24 juin et le 14 août pourpréparer les Championnats d'Afrique 2015,prévus du 19 au 30 août en Tunisie, et lesJeux Africains, du 04 au 19 septembre, auCongo, a annoncé samedi la Commissionnationale des compétitions (CNC) de laFédération algérienne (FAB). Les deux pre-miers stages sont prévus en plein mois deRamadhan, du 24 au 30 juin à Alger, en ce quiconcerne le premier, et du 30 juin au 15 juillet,en Slovénie, pour le second. "Nous essayonsde trouver un compromis avec les organisa-teurs pour disputer un minimum de troismatchs amicaux pendant notre séjour enSlovénie. La question est toujours en coursd'étude et on devrait être fixés d'ici à unesemaine", a indiqué le Directeur techniquenational (DTN) Abderezak Belkadi. A leurretour, les joueurs de la sélection algériennebénéficieront de quelques jours de repos,pour célébrer la fête de l'Aïd El Fitr avec leursproches, avant de reprendre du service pourpeaufiner leur préparation. Deux autresstages sont programmés à cet effet. Le pre-mier du 20 au 25 juillet à Alger, avec deuxmatchs amicaux au menu, les 25 et 27 juilletcontre le Mali. Le 2e stage, quant à lui, estprévu du 7 au 14 août, en Turquie, avec unminimum de 3 matchs amicaux au program-me, contre des sélections africaines quiseront, elles aussi, en préparation dans cepays. A son retour à Alger, la sélection natio-nale bénéficiera de trois jours de repos avantde se rendre en Tunisie en prévision desChampionnats d'Afrique qui débuteront le 19août. "Même en Tunisie, on devrait disputerun ou deux matchs amicaux, contre dessélections africaines, qualifiées pour laphase finale de cette compétition. On nous afait une proposition dans ce sens et noussommes intéressés", a affirmé AbderezakBelkadi.

CCoouuppee dd''AAllggéérriiee ((mmeessssiieeuurrss))

Encore une finale GSP-CRBDB

Le GS Pétroliers et le CRB Dar Beida ontobtenu comme attendu, leur qualification pourla finale de la coupe d'Algérie de basket-ball(messieurs), qui aura lieu samedi prochain à lasalle Harcha (Alger). Le GS Pétroliers, déjàsacré du titre de champion d'Algérie de la sai-son 2014-2015, a fait cavalier seul à Mascara,devant le COBB Oran (89-45), mi-temps: (29-20),se qualifiant une nouvelle fois pour la finale,avec l'objectif de remporter pour la 16e fois, letrophée dont le 5e consécutivement. A El-Eulma, le CRB Dar Beida a gagné plus difficile-ment son billet de la finale aux dépens de l'ABSkikda (81-70), mi-temps (33-27), après une par-tie très disputée notamment lors du 3e quart-temps qui a vu les Skikdis faire jeu égal et reve-nir à cinq points seulement. Le GSP et leCRBDB vont donc se retrouver face à face pourla 5e fois en finale après celles de 2005, 2011,2012 et 2014, toutes remportées par le GSPétroliers. Si le GSP vise le doublé (coupe etchampionnat), le CRBDB, cherche tout simple-ment à vaincre le "signe indien" et remporterson premier titre de son histoire.

La sélection algérienne de volley-ball(seniors-dames) s'est inclinée vendredi à lasalle de Bou Ismaïl (Tipasa) face à sonhomologue tunisienne (3 sets à 1) en matchamical préparatoire en vue de la 17e éditiondu championnat d'Afrique, prévue du 10 au20 juin à Nairobi (Kenya). Lors de leur pre-mier test, jeudi à la même salle, lesAlgériennes ont pris le meilleur sur le

Sénégal (2 à 1), dans un match qui s'estjoué en trois sets. L'Algérie, la Tunisie, et leSénégal, effectuent depuis mercredi et jus-qu'à lundi, un stage de préparation en com-mun en vue du rendez-vous africain. Lecoach national, l'Italien François Salvani aqualifié de "très bonne chose", l'organisa-tion d'un stage en commun avec la Tunisieet le Sénégal, car "il regroupe des équipes

de bon niveau". Le départ de la délégationalgérienne pour la capitale du Kenya, selonla Fédération algérienne de volley-ball(FAVB) est prévu pour le mardi 9 juin. C'estla deuxième fois de suite que le Kenya abri-tera cette compétition majeure qualificativeà la coupe du monde féminine qui se dérou-lera au Japon du 22 août au 6 septembre2015.

Championnat d'Afrique dames de Volley-bball

Une victoire et une défaite des Algériennes

Nigel Pearson, entraîneur deLeicester City (Premier league anglaise defootball), a affirmé que son joueur, le milieuinternational algérien, Ryad Mahrez, devraitatterrir cet été à Tottenham, dans un entre-tien accordé au site Ibtimes.uk. "Mahrez esten contact avancé avec Tottenham qui sou-haite s'attacher ses services pour la saisonprochaine. Selon mes informations, Mahrezdevrait s'engager avec les Spurs", a-t-il indi-qué. Auteur d'une saison remarquable avec

Leicester, le joueur algérien qui a marqué 4buts en championnat, a fini par attirer lesconvoitises de certaines formations à l'ima-ge de Villarreal (Liga espagnole) etTottenham. L'ancien joueur du Havre AC(Ligue 2/France) retrouverait ainsi au clublondonien son compatriote et coéquipier enéquipe algérienne, Nabil Bentaleb, quiréclame une revalorisation salariale.Mahrez (24 ans), dont le contrat court jus-qu'en juin 2017, avait rejoint Leicester en

janvier 2014, réalisant avec cette équipel'accession en Premier league au terme dela saison 2013-2014. Le joueur fait partiede la liste des 23 joueurs convoqués par lesélectionneur national, Christian Gourcuff,en vue de la réception des Seychelles,samedi prochain à Blida (20h30), dans lecadre de la 1ère journée (Gr J) des qualifi-cations de la Coupe d'Afrique des nationsCAN-2017, dont la phase finale aura lieu auGabon.

Leicester City

Ryad Mahrez ciblé par Tottenham

La sélection algérienne de football aentamé hier, au centre technique nationalde Sidi Moussa (Alger) son deuxième etdernier stage en vue dela réception desSeychelles, samedi prochain à Blida(20h30) dans le cadre de la 1ère journée(Gr J) des qualifications de la Couped'Afrique des nations CAN-2017. Les Vertsont déjà effectué un premier stage du 31mai au 4 juin avec un effectif composé

essentiellement de joueurs locaux. Pour cesecond stage, le sélectionneur nationalChristian Gourcuff a retenu 23 joueurs, dontsept évoluant dans le championnatd'Algérie de Ligue 1. La liste des 23 estmarquée par l'absence de certains cadres àl'instar de Yacine Brahimi (FC Porto),Djamel Mesbah (Sampdoria), Medhi Lacen(Getafe) et du gardien Rais M'bolhi(Philadelphie), ménagés par le coach desVerts, alors que le défenseur Rafik Halliche

(SC Qatar) et Abdelmoumen Djabou (ClubAfricain) sont blessés. En revanche, letechnicien français a convoqué pour la pre-mière fois Hichem Belkaroui (Club Africain)et Hocine Benayada (ASM Oran). Outreles Seychelles, l'Algérie jouera égalementaux côtés de l'Ethiopie et du Lesotho. Pourleur deuxième sortie dans ces qualifica-tions, les Verts joueront en déplacement le6 septembre prochain à Maseru face auLesotho.

Equipe nationale de football

Le deuxième stage a débuté

MC Saïda

Benchadli nouvel entraîneur Le technicien Djamel Benchadli est devenu le nouvel entraîneur du MC Saïda (Ligue 2 algérienne de football), en remplacement de

Samir Boudjaârane, a appris l'APS samedi auprès de l'intéressé. "A l'issue d'une discussion que j'ai eue avec le président samedi, j'ai donnémon accord final pour diriger la barre technique du MCS, en attendant de finaliser quelques détails relatifs à la composition de mon futur stafftechnique. Il s'agit pour moi d'un nouveau challenge après une expérience enrichissante avec l'ASM Oran", a affirmé à l'APS Benchadli. Leprésident du MCS, Abdelkader Bouarara était intéressé par le profil de l'entraîneur de l'USM Blida, Kamel Mouassa, avant que ce dernier nedécline la proposition. Le premier responsable du club avait même annoncé l'arrivée de Mouassa sur le banc de la formation de l'Ouest.Appelé à s'exprimer sur les raisons pour lesquelles il a quitté la formation asémiste, Benchadli a souligné qu'il n'avait pas été "approché" parla direction pour prolonger son bail. "J'ai beaucoup attendu un signe de la direction du moment que l'ASMO constituait ma priorité, mais je n'aipas été sollicité pour prolonger, chose qui m'a poussé à quitter l'équipe et opter pour le MCS avec l'objectif de jouer l'accession la saison pro-chaine", a-t-il expliqué. Le MC Saïda a bouclé la saison 2014-2015 à la 6e place au classement de la Ligue 2 avec 43 points, à cinq longueursde la troisième place, synonyme d'accession.

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Mété

o AlgerEnsoleilléMin 13 °CMax 26 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 25 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 27 °C

Contrebande

Découverte d'une cache d'armesdans le sud-est du pays

Une cache contenant un pistoletmitrailleur de type kalachnikov, troisgrenades offensives et 200 litres de car-burant a été découverte hier dans lesud-est du pays par des éléments del'Armée nationale populaire (ANP),indique le ministère de la Défense natio-nale (MDN) dans un communiqué.«Dans le cadre de la sécurisation desfrontières et de la lutte contre la contre-bande et le crime organisé, un détache-ment relevant du secteur opérationnelde In Aménas (4ème Région militaire),suite à une patrouille menée hier à 6h30près de la localité frontalière de Debdeb,a découvert une cache contenant unpistolet mitrailleur de type kalachnikov,trois grenades offensives, deux pairesde jumelles et 200 litres de carburant»,Par ailleurs, et au niveau de la 6ème

Région militaire, deux détachementsrelevant des secteurs opérationnels deTamanrasset et de In Guezzam, ontappréhendé samedi «trois contreban-diers et ont saisi un fusil de chasse decalibre 12 millimètres, une paire dejumelles, une quantité de munitions, undétecteur de métaux et deux groupesélectrogènes». R. M.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

AAcccciiddeennttss ddee llaa cciirrccuullaattiioonn

Six morts et 29 blessés en 24 h

Six personnes ont trouvé la mort et 29autres ont été blessées dans plusieursaccidents de la circulation survenus lorsdes dernières 24 h, indique hier un com-muniqué de la Protection civile. Le bilan leplus lourd a été enregistré dans la wilayade Sidi Bel Abbès avec deux personnesdécédées et deux autres blessées, suiteau dérapage d'un véhicule léger, survenudans la commune de Sidi Lahcène. Les secours de la Protection civile, sontégalement intervenus dans trois cas dedécès par noyade durant la même périodedans les wilayas de Tlemcen, Médéa etMila. Par ailleurs, deux ouvriers décédés,suite à un glissement de terrain dans lawilaya de Relizane, ont été évacués parles élements de la Protection civile.

R. M.

BBoouuiirraa

Arestation des auteursdu vol du bureau deposte d'El Adjiba

Les deux individus armés ayant cambriolédans la matinée de samedi le bureau deposte d'El Adjiba (est de Bouira) et sub-tilisé une somme de 20 millions dedinars, ont été arrêtés quelques heuresplus tard, a-t-on appris auprès des ser-vices de la Gendarmerie nationale. Après une opération de rechercheenclenchée juste après le hold-up dubureau de poste qui s'est produit versles coups du 11h00, les services de laGendarmerie nationale ont pu mettre lamain sur les deux malfaiteurs à l'inté-rieur de l'un des quartiers de la ville d'ElAdjiba, ont-ils expliqué. Les deux bra-queurs armés sont originaires de la villed'El Adjiba, l'un d'entre eux est un immi-gré rentré récemment de France etaccusé de trafic de drogue, d'aprèsquelques informations recueillies auprèsdes services de sécurité. Ces deux individus, armés de fusil àpompe et en uniforme d'apiculteurs, ontattaqué le bureau de poste d'El Adjiba etsubtilisé une somme de 20 millions dedinars, selon les témoignages rapportéà l'APS par un des employés de laposte. L'enquête est toujours en cours pourdéterminer les causes exactes de cetincident, a-t-on ajouté de même source.

R. M.

Pas moins de 17 per-sonnes ont été pré-sentées, dans lesdernières 24 h,

devant le pôle judiciaire spé-cialisé relevant de la courd'Oran, pour une affaire detransfert de 26 millions d'eu-ros et 5 millions de dollars USvers l'étranger, a-t-on apprisde source sécuritaire.

Il s'agit de dirigeants desociété d'import et d'export,de quatre directeursd'agences bancaires(publiques et privées) et d'unagent de transit, qui ont étéprésentés devant le juged'instruction de ce pôle judi-ciaire, pour violation des loiset législations d'importation,transfert de devises versl'étranger, d'évasion fiscale,fausse déclaration douanière,dilapidation de deniers publicset pour complicité.

La section de recherchedu groupement de laGendarmerie nationale aopéré un travail d'investiga-tion d'une année sur cetteaffaire, mettant en échec unplan visant le transfert de 124millions d'euros vers l'étran-ger à travers de faussesopérations d'importation.

Les gendarmes enquê-teurs ont constaté, lors desinvestigations menéesautour de l'affaire, que lesimportations qui bénéfi-ciaient de facilitations de lapart des agences bancairesconcernées n'étaient pasconformes aux natures d'ac-tivités des sociétés au statutde responsabilité limité(Eurl), ainsi qu'un gonfle-ment des factures.

L'enquête s'est étendueau port d'Oran où les gen-darmes ont fouillé les 50

containers concernés parl'affaire et ont découvert quela valeur des marchandisesest beaucoup inférieure parrapport aux déclarations. 10autres containers ont été sai-sis dans divers endroits dedéchargement.

Deux importateurs ontété écroués, tandis que cinqautres et l'agent de transitont été placés sous contrôlejudiciaire. Le restant des misen cause ont bénéficié de laliberté provisoire, selon lamême source, qui a ajoutéque l'enquête se poursuit,notamment pour larecherche d'autres acolytes,dont certains sont à l'étran-ger et des procédures ont étélancées en coordination avecl'organisation internationalede la police criminelle(Interpol).

Riad N.

885500ee aannnniivveerrssaaiirree dd''IIbbnn AArraabbii

Rencontreinternationale

mercrediprochain à Alger

Une rencontre internationalese tiendra mercredi prochainà Alger à l'occasion du 850e

anniversaire de la naissancedu doctor maximus Ibn Arabisous le thème «L'héritageakbarien: bilan et perspec-tives», a-t-on appris hierauprès des organisateurs. Un panel de chercheurs etuniversitaires d'Algérie etd'autres pays arabes, partici-peront à cette rencontre orga-nisée par les éditionsLibrairie de philosophie et desoufisme en coordinationavec la Bibliothèque nationa-le d'Algérie. Les intervenantsévoqueront lors des travauxde la rencontre, qui se tien-dront à la Bibliothèque natio-nale d'Algérie (El Hamma,Alger), la vie, la pensée etl'oeuvre du «Cheikh ElAkbar», selon le programmedont l'APS a eu copie. Aprèsune allocution d'ouvertureque prononcera le respon-sable des Collections à laLibrairie de philosophie et desoufisme, Me Mohamed Atbi,des universitaires et spécia-listes en soufisme d'Algérie,de Jordanie, du Maroc, deSyrie et du Liban, présente-ront des communications thé-matiques. Parmi les thèmesinscrits figurent «Les voiesvers Allah à travers l'expé-rience spirituelle d'Ibn Arabiet ses écrits» qu'aborderaSouad al-Hakim del'Université de Beyrouth,«Les clés pour une meilleureappréhension de la penséeakbarienne» que présenteraMeftah Abdelbaki de laZaouïa de Guemar de OuedSouf et «Ibn Arabi entre phi-losophie et mystique» quisera présenté par BakriAladin de l'Université deDamas. D'autres thèmescomme «La dimension fémi-nine dans le système de pen-sée akbarien», «Le conceptde sainteté chez Ibn Arabi» et«La théologie de l'amour chezIbn Arabi», seront évoquésrespectivement par SaadKhemissi de l'Université deConstantine, MohamedHamza Chérif El Kettani del'Université Mohamed V(Maroc) et Zaïm henchelaoui,anthropologue des religions,spécialiste en soufisme. Larencontre sera clôturée parun récital soufi andalou de lachorale de l'association al-Inshirah sous la direction ducheikh Smaïn Heni.Mohammad Ibn Ali Ibn Arabîal-Hâtimî, d'origine arabe plusconnu sous son seul nom deIbn Arabi est né en 1165 àMurcie en Andalousie (actuel-le Espagne), et mort en 1240,à Damas en Syrie. Auteur de 846 ouvrages, IbnArabi fut le premier philo-sophe musulman à formaliserla tradition soufie, et aussi unthéologien, juriste, poète etmétaphysicien.

R. M.

Oran

Interpellation de 17 personnes pourtransfert de devises vers l'étranger

L e tribunal criminel d'Alger a décidé hierde reporter à la prochaine session crimi-nelle le procès de 15 personnes, dont

l'ex-P-DG du groupe pétrolier SonatrachMohamed Meziane, et quatre sociétés étran-gères, accusées de corruption, a-t-on consta-té.

L'audience a commencé par l'appel par leprésident du tribunal des accusés, de leursdéfenseurs, et des témoins, dans une sallepratiquement archicomble.

Le report de ce procès a été décidé par le

président du tribunal criminel d'Alger en raisonde l'absence de plusieurs témoins, au moins26 sur les 108 portés sur le rôle de cette affai-re. Un témoin est décédé.

Des mandats d'arrêt devraient être émis àl'encontre des témoins qui ont refusé derépondre, après l'envoi de mandats d'amener,aux convocations du tribunal, indiquent desdéfenseurs.

Une demande de liberté provisoire poursept prévenus en détention est examinée parle président du tribunal criminel d'Alger.

AAffffaaiirree SSoonnaattrraacchh 11

Report du procès à la prochaine session criminelle

GHIR HAK [email protected]