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Tous les regards sont bra- qués aujourd'hui vers la capitale autrichienne où se tiendront deux réunions majeures qui décideront de l'avenir des prix du pétrole sur les marchés mondiaux. Réunion de l'OPEP aujourd'hui à Vienne Page 3 Par Saâd Taferka L a relance économique, telle qu’el- le est présentée dans le plan d’ac- tion du gouvernement Ouyahia en septembre dernier - relance sup- posée être portée par une riche vision de la diversification des activités en dehors de la sphère des hydrocarbures, requiert inévita- blement la maîtrise de tous les facteurs qui concourent à la promotion de l’entreprise de production, appelée à créer une plus- value, des postes d'emploi et de la fiscalité. Si le nouveau Code l’investissement adop- té en 2016 ouvre certaines perspectives en matière de débureaucratisation de l’acte d’investir et de l’incitation à la création d’entreprises, d’autres facteurs continuent à peser de façon handicapante sur le pro- cessus de création, de promotion et de développement des entreprises. Parmi les facteurs classiques que mentionnent régu- lièrement les rapports du «doing-busi- ness» de la Banque mondiale, aussi bien pour l’Algérie que pour un grand nombre de pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), il se trouve un élément de poids, celui du financement bancaire. Ce dernier, parce qu’ayant fortement hérité de l’ancien système de l’économie admi- nistré, tarde à acquérir de la rationalité, de la maturité, de la transparence et de l’effi- cacité. La mesure de bancarisation de l’argent de l’informel, lancée par le gouvernement en août 2015, était vue et espérée comme moyen pouvant relancer le débat- qui n'a malheureusement pas encore pris les formes idoines- sur les réformes du sec- teur bancaire dont on parle depuis des années. En lieu et place de réformes, l’on a eu à faire au scandale d’El Khalifa Bank, à la liquidation, presque au même moment, de certaines autres banques privée et à la «mise sur le marché» d’une part des actifs du Crédit populaire d’Algérie CPA, opéra- tion qui a avorté en cours de route. Puis ce fut le statu quo et le gel de toutes les initiatives. Les banques publiques continuent à recevoir des ins- tructions des pouvoirs publics, particuliè- rement lorsqu’il s’agit de faire dans l’«éco- nomie sociale» (genre Anej) ou de mobili- ser des crédits. Page 4 L'accord de réduction de la production sera-t-il reconduit ? Projet de loi sur la santé Votre quotidien national Les DEBATS Abdelmoumen Ould Kaddour La révision du service civil exigée par les syndicats Page 3 Les pétards inondent le marché Facteur-clef de la relance économique Sahara occidental Page 2 Page 24 L'Union européenne (UE) est appelée à accompagner le Maroc, qui occupe illéga- lement le Sahara occiden- tal vers une paix véritable, a affirmé, hier à Paris, le représentant du Front Polisario en France, Oubi Bouchraya Bachir. Page 6 N° 2072 - JEUDI 30 NOVEMBRE 2017- PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Sonatrach n'a pas quitté la Libye Le secteur bancaire en quête de réformes Lourdes peines contre des trafiquants d'armes Tizi Ouzou Encore une fête du Mawlid explosive A l'orée de chaque célébration du Mawlid Ennabaoui, les produits pyrotechniques inondent le marché. Et pourtant, ce commerce informel saisonnier est interdit pat la loi ! Les préjudices sont énormes. Les services de la Protection civile enregistrent chaque année un nombre impressionnant d'incendies qui font malheureusement beaucoup de victimes. Page 2 L'UE appelée à accompagner le Maroc vers une paix véritable

Les DEBATSLourdes peines contre des trafiquants … debats.pdf · concourent à la promotion de l’entreprise de production, ... des postes d'emploi et de la fiscalité. ... Tahar

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Tous les regards sont bra-qués aujourd'hui vers lacapitale autrichienne où setiendront deux réunionsmajeures qui décideront del'avenir des prix du pétrolesur les marchés mondiaux.

Réunion de l'OPEPaujourd'hui à Vienne

Page 3

Par Saâd Taferka

L a relance économique, telle qu’el-le est présentée dans le plan d’ac-tion du gouvernement Ouyahia enseptembre dernier - relance sup-

posée être portée par une riche vision de ladiversification des activités en dehors de lasphère des hydrocarbures, requiert inévita-blement la maîtrise de tous les facteurs quiconcourent à la promotion de l’entreprisede production, appelée à créer une plus-value, des postes d'emploi et de la fiscalité.Si le nouveau Code l’investissement adop-té en 2016 ouvre certaines perspectives en

matière de débureaucratisation de l’acted’investir et de l’incitation à la créationd’entreprises, d’autres facteurs continuentà peser de façon handicapante sur le pro-cessus de création, de promotion et dedéveloppement des entreprises. Parmi lesfacteurs classiques que mentionnent régu-lièrement les rapports du «doing-busi-ness» de la Banque mondiale, aussi bienpour l’Algérie que pour un grand nombrede pays de la région MENA (Moyen-Orientet Afrique du Nord), il se trouve un élémentde poids, celui du financement bancaire.Ce dernier, parce qu’ayant fortement héritéde l’ancien système de l’économie admi-nistré, tarde à acquérir de la rationalité, dela maturité, de la transparence et de l’effi-cacité.

La mesure de bancarisation de l’argentde l’informel, lancée par le gouvernement

en août 2015, était vue et espérée commemoyen pouvant relancer le débat- qui n'amalheureusement pas encore pris lesformes idoines- sur les réformes du sec-teur bancaire dont on parle depuis desannées. En lieu et place de réformes, l’on aeu à faire au scandale d’El Khalifa Bank, àla liquidation, presque au même moment,de certaines autres banques privée et à la«mise sur le marché» d’une part des actifsdu Crédit populaire d’Algérie CPA, opéra-tion qui a avorté en cours de route.

Puis ce fut le statu quo et le gel detoutes les initiatives. Les banquespubliques continuent à recevoir des ins-tructions des pouvoirs publics, particuliè-rement lorsqu’il s’agit de faire dans l’«éco-nomie sociale» (genre Anej) ou de mobili-ser des crédits.

Page 4

L'accord de réductionde la production

sera-t-il reconduit ?

Projet de loi sur la santé

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Abdelmoumen Ould Kaddour

La révision du service civilexigée par les syndicats

Page 3

Les pétards inondent le marché

Facteur-cclef de la relance économique

Sahara occidental

Page 2

Page 24

L'Union européenne (UE)est appelée à accompagnerle Maroc, qui occupe illéga-lement le Sahara occiden-tal vers une paix véritable,a affirmé, hier à Paris, lereprésentant du FrontPolisario en France, OubiBouchraya Bachir.

Page 6

N ° 2 0 7 2 - J E U D I 3 0 N O V E M B R E 2 0 1 7 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Sonatrach n'a pasquitté la Libye

Le secteur bancaire en quête de réformes

Lourdes peines contredes trafiquants d'armes

TTiizzii OOuuzzoouu

Encore une fête du Mawlid explosive A l'orée de chaque célébration du Mawlid Ennabaoui, les produits pyrotechniques inondent le

marché. Et pourtant, ce commerce informel saisonnier est interdit pat la loi ! Les préjudices sonténormes. Les services de la Protection civile enregistrent chaque année un nombre impressionnant

d'incendies qui font malheureusement beaucoup de victimes. Page 2

L'UE appelée àaccompagner le Marocvers une paix véritable

2 Les DEBATS N° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017

EVENEMENT

Par Rachid Chihab

L e service civil imposé aux médecins spécia-listes fraîchement diplômés continue d'occu-per le devant de la scène politique nationa-

le. Après les grèves des médecins résidents, ledébat sur cette question s'invite cette fois-ci auxcouloirs de l'Assemblée populaire nationale (APN),à l'occasion des discussions sur le projet de loi surla santé.

En effet, les syndicats du secteur de la santéont plaidé hier, devant les membres de laCommission de la santé, des affaires sociales, dutravail et de la formation professionnelle l'APN, à larévision du service civil et de la gratuité des soinsainsi qu'à des mesures incitatives pour endiguer lephénomène de la fuite des médecins spécialistes,qui a provoqué une véritable saignée dans les éta-blissements de santé publique.

Lors de cette rencontre, les membres de laCommission de l'APN, les responsables des syndi-cats du secteur de la santé ont unanimement sou-ligné la nécessité de la révision de la gratuité dessoins dans les établissements publics consacréepar le projet de loi sur la santé.

Le Syndicat national des enseignants cher-cheurs hospitalo-universitaires (Snechu) a défen-du la mise en place d'un fichier des malades dému-

nis pouvant bénéficier de la gratuité des soins.Quant au service civil, les représentants des syndi-cats ont affirmé que ce système «n'a pas résolu leproblème pour lequel il a été instauré, à savoir ledéficit en encadrement médical au niveau des éta-blissements hospitaliers dans les zones encla-vées».

Les syndicats ont proposé, à ce sujet, une éva-luation globale de ce système depuis son entrée envigueur et une réflexion sur des mesures alterna-tives, soulignant, à ce propos, que les médecinsconcernés ne s'opposent pas à ce dispositif, maisexigent la réunion des conditions de travail néces-saires au sein des établissements hospitaliers deleur affectation. Ils proposent également l'encou-ragement du jumelage entre hôpitaux et la miseen place d'un observatoire national regroupantl'ensemble des secteurs concernés pour la priseen charge de leurs préoccupations.

Concernant les conditions imposées en matiè-re d'exercice des activités complémentaires pré-vues dans le projet de loi, présenté débutnovembre par le ministre de la Santé, MokhtarHasbellaoui, devant les membres de laCommission, la présidente du Snechu, MmeWahiba Ouahioune a estimé que ces conditionssont à même de produire une autre saignée dansle secteur de la santé, rappelant que pas moins

de 3 000 médecins quittaient annuellement lepays pour exercer à l'étranger.

S'agissant de la catégorie des médecins hos-pitalo-universitaires, leur représentante a appelé àla création d'un organisme dépendant du Premierministère pour prendre en charge leurs préoccu-pations à la place des ministères de la Santé et del'Enseignement supérieur.

Pour sa part, le président du Syndicat nationaldes praticiens de la santé publique (Snpsp) adéploré l'exclusion des praticiens publics de l'éla-boration du projet de loi sur la santé, estimant quele texte est «un code pénal bis» du fait de tous lesarticles prévoyant des poursuites judiciaires àl'encontre des professionnels du secteur.

Il a également critiqué l'absence de rigueurquant à la sanction des auteurs des actes de vio-lence commis au sein des établissements hospita-liers. De même qu'il a critiqué la proposition rela-tive à l'annexion de la sécurité sociale au ministè-re de la Santé.

Pour sa part, le président du Syndicat nationalalgérien des pharmaciens d'officine (Snapo),Messaoud Belambri, a plaidé pour la créationd'une spécialité d'industrie pharmaceutique et larévision du système de permanence en attribuantdes primes et des allocations.

R.C.

Projet de loi sur la santé

La révision du service civil exigée par les syndicats

Par Karima Nacer

A l'approche de la fête reli-gieuse du MawlidEnnabaoui prévue demain1er décembre, les produits

pyrotechniques ont fait leur appari-tion sur les étals et les marchés de lacapitale. Toutes sortes d'explosifssont proposés. Au quartier populairede Djamaâ Lihoud, plaque incontour-nable de toutes sortes de produitspyrotechniques, la vente despétards se fait en toute quiétude. Cemarché connu par la vente de vête-ments pour hommes, change devocation à l'approche du MawlidEnnabaoui. Ce quartier connaîtdepuis plusieurs jours déjà uneambiance «explosive».

Des centaines d'étals occupentles moindres espaces de la rue,débordent sur la chaussée et enva-hissent même les cages d'escalierset autres espaces communs desimmeubles. Même les revendeursaffluent des quatre coins d'Alger

pour se procurer la marchandise etse frottent les mains en perspectived'un gain intéressant. Le constatest similaire dans les autres mar-chés de la capitale, à Clauzel,Meissonnier, place des Martyres,…les vendeurs de produits pyrotechn-qies squattent pratiquement toute lachaussée.

Cette pratique commerciale esthautement prisée auprès desjeunes, notamment en raison del'aspect lucratif de cette activitésans se soucier du danger et desblessures graves subis par dejeunes inconscients sans être aver-tis par leurs parents.

Pour prévenir sur les dangers deces produits, le ministère de laSanté a mis en garde contre lesdangers de l'utilisation des produitspyrotechniques, rappelant que cespratiques peuvent provoquer lamort. Dans un communiqué rendupublic, le ministère a donné unesérie de recommandations. Lesincendies, le bruit de la déflagration

qui risque d'endommager l'ouïe demanière irréversible, outre les désa-gréments occasionnés aux per-sonnes âgées, les malades, lesfemmes enceintes et les enfants,sont, entre autres risques induitspar l'utilisation de ces produitsnéfastes. Ces jeux pyrotechniquespeuvent, en outre, causer des bles-sures graves, souligne le communi-qué qui précise qu'elle peuvent pro-voquer de graves brûlures auniveau des doigts, des bras et duvisage, mais aussi la cécité.

L'atteinte du globe oculaire pro-voque des traumatismes avec desblessures sérieuses (érosion, ulcé-ration, brûlures, éclatement duglobe oculaire et autres), pouvantentraîner des complications et desséquelles graves et irréversibles, aindiqué la même source.

Les enfants et les adolescentssont les plus touchés par ce typed'accidents et demeurent les plusvulnérables, sachant qu'ils ne mesu-rent pas l’ampleur du danger qui les

guettent, souligne encore le com-muniqué qui met en avant l'impor-tance pour les adultes de sensibili-ser les jeunes et les moins jeunes.Dans le cadre de la lutte contre lavente illicite des produits pyrotech-niques qui occasionnent chaqueannée des accidents graves, en par-ticulier lors de la fête du Mawlid, uneimportante quantité de produitspyrotechniques, estimée à près de112 000 unités, a été saisie récem-ment par la gendarmerie de Médéa,lors d'opération de contrôle routinierde véhicules transitant par lawilaya.

Pour la préservation de la quié-tude et la tranquillité publique durantcette fête, la Gendarmerie nationalea mis en place un dispositif sécuri-taire à l'occasion de la fête duMawlid Ennabaoui, englobanttoutes les formations opération-nelles fixes et mobiles, selon uncommuniqué du ministère de laDéfense nationale (MDN).

K. N.

A l'orée de chaque célébration du Mawlid Ennabaoui, les produits pyrotechniques inondent lemarché. Et pourtant, ce commerce informel saisonnier est interdit pat la loi ! Les préjudicessont énormes. Les services de la Protection civile enregistrent chaque année un nombreimpressionnant d'incendies qui font malheureusement beaucoup de victimes.

Les pétards inondent le marché

Encore une fête du Mawlid explosive Règles rela-tives à la posteet aux télécom-munications

Achèvement de l'examen du projet de loi

La Commission destransports, des trans-missions et des télé-communication del'Assemblée populai-re nationale (APN) aachevé mardi sesséances consacrées àl'examen du projet deloi définissant lesrègles générales rela-tives à la poste et auxtélécommunications,p r é s e n t é p a r l aministre du secteur,I m a n e H o u d aFeraoun. Lors de la séance declôture, présidée parChaabane El Ouaer,en présence de laministre de la Poste,d e sTélécommunications ,des Technologies etdu Numérique, ImaneHouda Feraoun, et dum i n i s t r e d e sRelations avec leParlement, TaharKhaoua, les membresde la commission ontformulé des proposi-t i o n s e t d e sremarques et présen-té des amendementsliés à la forme et aufond du projet de loi,et qui seront pris encompte dans la mou-ture finale. Ce projet de loi vise àrenforcer les préroga-tives de l'Autorité derégulation et consa-crer la souverainetéde l'Etat sur les infra-s t ruc tures s t ra té -giques des télécom-munications, avec lagénéralisation et lafacilitation de l'exploi-tation des services dela poste et des com-munications électro-niques, outre l'enca-drement de l'usage duspectre des fré-quences radioélec-triques. Le projet de loi renfer-me également desmesures qui en faveurde la protection de lavie privée des abon-nés, l'encadrementdes réseaux privés,l'encouragement del'investissement, et larégulation de laconcurrence dans lemarché des commu-nications électro-niques, outre laconsolidation dudroit de préemptionde l'Etat, le renforce-ment des capacitésde transport, et larationalisation et lepartage des infra-structures. Il vise également àmoderniser les ser-vices postaux et laprotection des droitsdes abonnées, outrel'actualisation dumontant des peinesappliquées sur lesopérateurs ou les uti-lisateurs qui enfrei-gnent la loi.

R. N.

3

ÉVÈNEMENTN° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017 Les DEBATS

Réunion de l'OPEP aujourd'hui à Vienne

L'accord de réduction de laproduction sera-t-il reconduit ?

L e P-DG) du groupe Sonatrach,Abdelmoumen Ould Kaddour, a affir-mé que l'entreprise n'a pas quitté la

Libye où elle détient encore des activités.S'exprimant au terme d'une visite de tra-

vail mardi à Hassi Messaoud (900 km ausud d'Alger), M. Ould Kaddour a indiqué que«Sonatrach n'a pas quitté la Libye malgréles circonstances sécuritaires que connaîtce pays voisin».

«On a toujours un appareil de forage surplace et nous voulons continuer à être enLibye», a déclaré le P-DG de Sonatrach lorsd'un point de presse, en marge de sa visitede terrain.

Le Groupe Sonatrach, qui dispose d'unportefeuille de plus d'une centaine de filiales

exerçant à l'échelle nationale ainsi que dansdifférents pays, dont la Libye, s'engage àdévelopper ses relations de partenariat,comme dans le cas de l'OrganisationOurhoud considérée comme un exempled'une coopération réussie.

«Ce projet est extrêmement important etdémontre le type de relation que l'on peutavoir avec un partenaire», a-t-il souligné,ajoutant que «la relation entre les parte-naires est quelque chose d'essentielle pournous».

«Chacun a un savoir-faire et si on peutmarier les deux savoir-faire de notre part etde la part du partenaire, nous pouvons allerde l'avant, raison pour laquelle noussommes en train de revoir la loi des hydro-

carbures qui permettra d'attirer plus d'inves-tisseurs», a noté M. Ould Kaddour.

«Nous travaillons aussi actuellement surla stratégie, et d'ici le début de l'année pro-chaine, nous aurons une vision globale,notamment sur les prévisions de l'entrepriseet ses objectifs», a-t-il déclaré.

Créé par Sonatrach le 1er juillet 1997, enassociation avec différents partenairesétrangers (Anadarko, Cepsa et Pertamina),le champ d'Ourhoud, dont la production aatteint un milliard de barils, de 2002 à cejour, s'étend sur une superficie de 254,54km2 au niveau du bassin de Berkine (320 kmau sud-est de Hassi Messaoud), a-t-on faitsavoir.

Bilal L.

M. Ait Chabane

L a conférence ministériellede l'Organisation despays exportateurs depétrole (Opep) et la

réunion entre l'Opep et les paysnon membres associés à l'accordde réduction de la production, dontla Russie, sont très attendues parles observateurs, en cette conjonc-ture mondiale indécise marquéepar des fluctuations effrénées duprix de l'or noir. Ces réunions aux-quelles prendra part l'Algérie, parle biais du ministre de l'Energie,Mustapha Guitouni, sera unsérieux test pour le baril qui a enta-mé son redressement ces der-nières semaines, frôlant la barredes 60 dollars depuis deux ans debaisse. Néanmoins, des doutesplanaient encore quant à la posi-tion qu'adoptera la Russie à l'issuede cette réunion de l'Opep deVienne, dans un contexte marquépar la domination des hydrocar-bures de schiste américaines, dontles réserves influent grandement

sur les cours de l'or noir. En effet,les Etats-Unis vont dominer le mar-ché mondial de pétrole d'ici à2025. Ils représenteront à euxseuls 80% de la croissance de laproduction mondiale de brut d'ici à2025 grâce à l'essor de la produc-tion de pétrole de schiste. Danscette optique, une éventuellereconduction de l'accord d'Alger deréduction de la production profite-rait aux entreprises américaines,grandes productrices en la matiè-re. Cette appréhension pèse lour-dement dans la décision que pren-dra la Russie, elle qui a mis à pleingaz sa production en octobre der-nier, atteignant 11,3 millions debarils de brut, dépassant les 10millions de barils produits parl'Arabie Saoudite, selon leschiffres communiqués parl'Agence internationale de l'éner-gie (AIE). Selon les observateurs,en entrant dans le jeu de l'Opep, laRussie a acquis une positionexcellente dans la région. Pourl'Opep comme pour la Russie, ils'agit ainsi de faire face à l'insa-

tiable appétit des producteurs deschiste aux Etats-Unis. En effet,alors que l'Opep accentue sesefforts à l'effet d'assurer une stabi-lité sur le marché, la hausse de laproduction américaine, qui devraitse poursuivre dans les années àvenir, bouscule toujours le mar-ché. Selon Bloomberg, l'Opep afait récemment appel à des ana-lystes pétroliers pour discuter desrépercussions de la baisse qu'ellea consentie sur une éventuellemontée en puissance de l'offrenon conventionnelle américaine.Mais ces experts ont exprimé desavis divergents sur l'ampleur del'approvisionnement concurrentielaméricain. La durée de prolonga-tion de l'accord dépendra en partiedes estimations de l'évolution de laproduction américaine et d'autresbruts concurrentiels. Selon lesmêmes sources, les responsablesde l'Opep s'inquiètent du fait quele marché et les cabinets deconsulting n'aient pas jusqu'ici uneestimation claire et exhaustive desquantités de pétrole de schiste

américain qui risquent de rempla-cer l'offre de cette organisationpétrolière. La croissance du schis-te américain pour 2018 devraitosciller entre 500 000 barils parjour et 1,7 mbj, ce qui compliqueles prévisions de l'Opep. Face àcette situation d'abondance del'offre, les observateurs estimentque des réajustements sontnécessaires pour donner plus deconsistance à l'accord de l'Opep-non Opep. A ce titre, et si laRussie tergiverse encore quant àson adhésion à une éventuellereconduction de l'accord de réduc-tion de la production du pétrole, cesont plutôt les pays de l'Opep,dont l'Algérie, qui se trouvent faceà un dilemme. Celui de maintenirla production à un niveau bas avecle risque de voir la demande chu-ter en 2018, ce qui équivaudrait àun coup d'épée dans l'eau, ou biensubir tout simplement les aléasd'un marché aussi versatile queles réserves américaines enhydrocarbures de schiste.

M.A.C.

Tous les regards sont braqués aujourd'hui vers la capitale autrichienne où se tiendront deuxréunions majeures qui décideront de l'avenir des prix du pétrole sur les marchés mondiaux.

Abdelmoumen Ould Kaddour

Sonatrach n'a pas quitté la Libye

Le Brent en baisseà 63 dollars

Les prix du pétrole res-taient en baisse hier encours d'échanges euro-péens, la prudence demeu-rant de mise à la veilled'une réunion del'Organisation des paysexportateurs de pétrole(Opep). Le baril de Brent de la merdu Nord pour livraison enjanvier valait 63,05 dollarssur l'IntercontinentalExchange (ICE) deLondres, en baisse de 56cents par rapport à la clô-ture de mardi. Dans les échanges électro-niques sur le New YorkMercantile Exchange(Nymex), le baril de «lightsweet crude» (WTI) pour lamême échéance cédait 47cents à 57,52 dollars. Les ministres représentantles pays membres del'Opep ont commencémardi à arriver à Vienne,afin d'assister jeudi à uneréunion semestrielle del'organisation ainsi qu'àune autre réunion, avecses pays partenaires dontla Russie, afin de déciderd'une éventuelle prolonga-tion d'un accord qui courtactuellement jusqu'à mars2018 et décidé fin 2016pour limiter l'offre mondia-le d'or noir et tenter deregonfler les cours. L'Opep et ses partenairescherchent encore «labonne décision pour lesmarchés», a affirmé hier leministre de l'Energie desEmirats arabes unis,Suheil al-Mazrouei. «La réunion tant attenduede jeudi était vue commeune formalité pour la pro-longation de l'accord delimitation de l'offre jusqu'àfin 2018, mais la trame nar-rative ne suit pas le scéna-rio établi et le décor estplanté pour des discus-sions plus difficiles qu'at-tendu», après les pre-mières déclarations deministres, a commentéStephen Brennock, analys-te chez PVM. «La reprise des prix dupétrole mais aussi le diffici-le rééquilibrage du marchésont à la merci d'une déci-sion décevante de l'Opep»,a prévenu l'analyste. En quête d'indices surl'état de l'offre et de lademande d'or noir auxEtats-Unis, qui ne sont pastenus par l'accord de limi-tation de production, lesinvestisseurs décortique-ront mercredi le rapporthebdomadaire du départe-ment américain del'Energie (DoE) sur l'étatdes réserves du pays. Selon la prévision médianedes analystes sondés parBloomberg, les réservesde brut devraient avoirbaissé de 2,95 millions debarils lors de la semaineachevée le 24 novembre,tandis que les stocks d'es-sence devraient s'êtreétoffés de 1,02 million debarils et ceux de produitsdistillés de 700 000 barils.

R. E.

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ACTUELN° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017Les DEBATS

Facteur-cclef de la relance économique

Le secteur bancaire en quête de réformes

Par Saâd Taferka

S i le nouveau Code l'in-vestissement adopté en2016 ouvre certainesperspectives en matière

de débureaucratisation de l'acted'investir et de l'incitation à la créa-tion d'entreprises, d'autres facteurscontinuent à peser de façon handi-capante sur le processus de créa-tion, de promotion et de développe-ment des entreprises. Parmi lesfacteurs classiques que mention-nent régulièrement les rapports du"doing-business" de la Banquemondiale, aussi bien pour l'Algérieque pour un grand nombre de paysde la région MENA (Moyen-Orientet Afrique du Nord), il se trouve unélément de poids, celui du finance-ment bancaire. Ce dernier, parcequ'ayant fortement hérité de l'an-cien système de l'économie admi-nistré, tarde à acquérir de la ratio-nalité, de la maturité, de la transpa-rence et de l'efficacité.

La mesure de bancarisation del'argent de l'informel, lancée par legouvernement en août 2015, étaitvue et espérée comme moyen pou-vant relancer le débat- qui n'a mal-heureusement pas encore pris lesformes idoines- sur les réformes dusecteur bancaire dont on parledepuis des années. En lieu et placede réformes, l'on a eu à faire auscandale d'El Khalifa Bank, à laliquidation, presque au mêmemoment, de certaines autresbanques privée et à la «mise sur lemarché» d'une part des actifs duCrédit populaire d'Algérie CPA,opération qui a avorté en cours deroute.

Puis ce fut le statu quo et le gelde toutes les initiatives. Lesbanques publiques continuent àrecevoir des instructions des pou-voirs publics, particulièrement lors-qu'il s'agit de faire dans l' «écono-mie sociale» (genre Anej) ou demobiliser des crédits. Mais généra-lement, les acteurs versés dansl'informel, ou bien encore les parti-culiers, ne font de la banque un

partenaire normal et régulier quelorsqu'ils y sont contraints par unequelconque procédure administra-tive, douanière ou fiscale…etc. Oncontinue à thésauriser avec lerisque bien réel de cambriolage etde vol. Les leviers, censés êtremus par l'Etat, afin de diriger ceuxqui détiennent de l'argent à créerde l'épargne, ne sont pas, quand ilsexistent, tout à fait opérationnels.Le payement électronique, atten-due depuis des années, commen-ce à peine à tracer ses premierscontours. Il faut reconnaître que lesecteur bancaire n'a pas pu bénéfi-cier de la part de modernisationque permettaient bien les différentsplans quinquennaux mis en œuvredepuis le début des années 2000et destinés à moderniser et réhabi-liter les équipements et les infra-structures publics.

Jusqu'en 2012, les surliquiditésavaient noyé les banques, du faitde l'absence de la culture de projetet de ce qu'on peut appeler la cul-ture du «commerce de l'argent».Ces surliquidités n'avaient étéépongées que par la grâce des cré-dits accordées à la création demicro-entreprises, lesquelles sesont multipliées de façon exponen-tielle en ce moment-là, tout ensachant qu'une partie d'entre cesentités sont insolvables et font l'ob-jet de poursuites judiciaires.

Faible taux debancarisation

L'organisation du secteur finan-cier dans notre pays, et plus préci-sément du système bancaire, n'apas cessé d'alimenter des critiquesde la part des investisseurs, y com-pris publics, et n'a pas manqué,non plus, d'attirer l'attention deschercheurs universitaires visant àconnaître son impact général surl'économie du pays. Le secteurbancaire algérien répond à unetypologie qui commence dispa-raître dans la plupart des pays duSud, à savoir un secteur publichégémonique qui n'admet de pré-sence que celle de quelques filiales

de banques étrangères.L'expérience des banques privéesa visiblement tourné court. On al'impression que l'expérience deKhalifa Bank a quelque peu échau-dé les autorités politiques et freinél'émergence de nouvelles initia-tives dans ce domaine.

Cette situation n'est pas loin deconstituer un paradoxe dans lascène économique algérienne. Entout cas, elle est vue ainsi par plu-sieurs observateurs et experts,jugeant que l'ampleur des pro-grammes d'investissementspublics charriés par les plans quin-quennaux - constituant des plansde charges pour des entreprisespubliques, pour des entreprises pri-vées étrangères et algériennes,pour des entreprises de sous-trai-tance et pour des fournisseurs - n'apas eu de prolongement souhaitédans le dispositif de financementbancaire.

Les statistiques récentes dusecteur des banques, sur le plande la distribution géographique dessuccursales et agences, établis-sent un taux de bancarisation d'unpoint pour 25 000 habitants, alorsque la moyenne, dans la majoritédes pays du monde, tourne autourd'un point pour 8 000 habi-tants. Si des analystes mettent par-ticulièrement en relief la taille enco-re modeste des investissements,particulièrement privés, afin d'expli-quer cette faible performance,d'autres observateurs insistent,cependant, sur le climat complexede l'économie nationale et le déficitde la culture financière qui grèventde leur poids l'émergence d'un sec-teur financier qui puisse s'élever audiapason des nouveaux défis éco-nomiques générés par la mondiali-sation des échanges et par l'extrê-me fragilité des marchés pétrolierssur lesquels l'Algérie a construitjusqu'ici toute son économie.

Le schéma économique natio-nal a juste consacré pour lesbanques, comme pour les autresentités économiques publiques, leconcept et le statut d'entreprises

publiques économiques (EPE)dont l'actionnaire unique est l'État.

À la recherche d'unmodèle d'autonomie

Un marché de 42 millions deconsommateurs, des plans quin-quennaux d'investissement publicsdont les montants avaient totaliséplus de 600 milliards de dollars,des flux commerciaux de plus enplus importants et une amorced'une nouvelle politique orientéepar le maximum de diversificationdes activités de l'économie natio-nale, toutes ces données, qui sup-posent des partenaires, desacteurs économiques, sont suppo-sées logiquement être à l'originede flux monétaires importants, detransactions multiples et continues,d'achats, de ventes, de consom-mations, d'emprunts, de crédits, debénéfices, de dividendes, dedettes, de remboursements, detaux d'intérêts,…etc. Ce sont là desmouvements financiers qui, entoute logique, auraient pu mettreen branle des réseaux de banqueset d'établissements financiers deplus en plus étoffés et perfor-mants.

Ce n'est pas tout à fait le casactuellement. Les banquespubliques continuent à voir leurautonomie quelque peu rognéepar des directives administratives.Après la tentative sans résultatayant visé la privatisation partielledu Crédit populaire d'Algérie(CPA) en 2007, dans la foulée desprivatisations ayant été enclen-chées au sein des entreprisespubliques par l'ancien ministre del'Industrie et de la Promotion desinvestissement, AbdelhamidTemmar, certaines entreprisespubliques, et après la dissolutiondes quelques banques privéesexistantes (Khalifa Bank, BanqueAl Rayane, BCIA,…) sur la basedu règlement fixé par la loi sur laMonnaie et le Crédit, le systèmebancaire peine à acquérir une cer-taine visibilité (densification, auto-nomie, modernisation technolo-

gique, formation de la ressourcehumaine aux plus grandesbranches de l'économie qui sontfinancées par les banques. Il y asans doute qu'un seul exemple àciter qui déroge à cette insuffisan-ce: le cas de la BADR. Cette der-nière a pu harmonieusement inté-grer des cadres spécialisés dansl'agriculture, lui permettant dejuger et d'évaluer correctement lesprojets agricoles candidats aufinancement.

Place à l'ingénieriefinancière

Les premières banques pri-vées, nées au milieu des années1990, n'ont pas brillé par uneprésence remarquée sur le ter-rain du financement de l'écono-mie. Le principe des règles pru-dentielles dans l'octroi de créditsa été peu respecté. Les pouvoirspublics, pour mettre fin aux acti-vités de ces entités privées, ontrelevé les signes de risques d'in-solvabilité, de crédits douteux etd'escroquerie. C'est sur cettebase que les agréments qui leuront été accordés par le Conseilde la Monnaie et du Crédit furentretirés. L'estimation des risquesde ce genre est, bien entendu,basée sur des critères précis surl'évaluation de ratios habituelle-ment usités dans le domaine dela finance.

Les filiales de banques étran-gères ou de d'établissementsfinanciers totalisent 13 unitésprovenant de pays arabes,quatre banques françaises et unbureau de représentation pourune banque espagnole. Celaéquivaut à 12% du total duréseau bancaire en Algérie. Lereste, 88 %, sont les entitéspubliques.

En 2015, le PrésidentBouteflika était revenu, enConseil des ministres, sur lanécessité de procéder auxréformes bancaires. Il sembleque, c'est moins la création denouvelles agences ou l'agrémentde nouvelles banques étrangèresqui soient la priorité dans cedomaine, que le maximum d'effi-cacité à imprimer au réseau déjàexistant.

La banque est l'instrument quipermet de ramasser l'épargne etde la diriger sur le crédit.

Mais, pour que ce rôle soitassumé dans les règles de l'art,ces banques sont censées êtredotées de la ressource humainetechniquement qualifiée pourjuger de la rentabilité des projetset de suivre ces derniers sur leterrain. Réserver comme cautionou gage exclusivement des biensmatériels (meubles ouimmeubles) est une méthode quicommence, partout dans lemonde, à céder la place à l'étudede solvabilité du débiteur à partirde la faisabilité et de la rentabilitéde son projet à financer.L'ingénierie financière et la spé-cialisation de certains segmentsde banques (en travaux publics,agroalimentaire, industrie méca-nique, services des NTIC,…etc.)seront, avec une part mesurée deprise de risque, un début d'unprocessus de requalification desbanques pour qu'elles s'intègrentparfaitement dans le champ éco-nomique global.

S. T.

La relance économique, telle qu'elle est présentée dans le plan d'action du gouvernement Ouyahia en septembredernier - relance supposée être portée par une riche vision de la diversification des activités en dehors de la sphèredes hydrocarbures, requiert inévitablement la maîtrise de tous les facteurs qui concourent à la promotion de l'entre-prise de production, appelée à créer une plus-value, des postes d'emploi et de la fiscalité.

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ECONOMIEN° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017 Les DEBATS

I l s'agit de la Chine, invité d'hon-neur, présente à travers 17entreprises activant dans lessecteurs des travaux publics et

des grands oeuvres d'art, outrel'Italie représentée par 30 expo-sants, la France (19 exposants),l'Allemagne (15 exposants), lePortugal (11 exposants), la Turquie(5 exposants) et la Pologne (2 expo-sants), auxquels s'ajoutent desreprésentants venus d'Iran, d'Inde,du Danemark, de la Belgique, desPays-Bas et d'Espagne.

Les grandes entreprises algé-riennes publiques et privées sontégalement présentes à ce salonprofessionnel, notamment le grou-pe Cosider, le groupe Erthb,l'Entreprise publique de matérielsdes travaux publics et des entre-prises de réalisation de structuresen préfabriqué.

S'exprimant à l'ouverture decette 15e édition qui a pour thème«Des réalisations, des projets etdes défis», le ministre des Travauxpublics et des Transports,Abdelghani Zaâlane, a indiqué quecette manifestation économique setient alors que le gouvernements'emploi à mettre en oeuvre le pro-

gramme du Président de laRépublique dans ses volets ayanttrait principalement à la consolida-tion des acquis socio-économiquesréalisés au titre des différents plansde développement et le recours àdes alternatives permettant dediversifier les sources de finance-ment de l'économie nationale etréduire la dépendance totale auxhydrocarbures.

Lors de sa visite aux différentsstands du Sitp, le ministre a affirméque le secteur des travaux publicset des transports était le principalmoteur du développement écono-mique et de l'amélioration des tauxde croissance, et par conséquent,il est appelé plus que jamais, a-t-ildit, à valoriser les infrastructuresstratégiques réalisées, notammentles différentes extensions d'aéro-ports, ports commerciaux et depêche, autoroutes, installations fer-roviaires au niveau des Hauts-Plateaux, l'extension des routes auSud et au niveau des frontières, laréalisation des lignes de métro etde tramway ainsi que le téléphé-rique.

Pour M. Zaâlane, l'importancede cette manifestation réside dans

le fait qu'elle soit un terrain propiceà l'échange d'expertise et expérien-ce, à l'établissement de relationsde coopération entre les différentsopérateurs nationaux et étrangersà la faveur du climat d'affaires pro-pice et des différentes mesuresincitatives, facilitations et exonéra-tions prévues par les textes législa-tives régissant l'investissement enAlgérie, qui sont, a-t-il déclaré,parmi les raisons qui ont amenéplusieurs opérateurs à prendre partà cette édition du Sitp.

«L'importante participation despartenaires étrangers à ce salontémoigne de l'attractivité du mar-ché algérien», a souligné leministre.

Il s'agit, en outre, d'une opportu-nité pour des partenariats permet-tant le transfert de nouvelles tech-nologies dans le domaine des tra-vaux publics et de l'entretien desinfrastructures, a-t-il ajouté.

«Nous nous attelons aujourd'huià favoriser l'émergence et la struc-turation d'un réseau d'opérateursspécialisés dans l'entretien et lamaintenance des infrastructures,maîtrisant la technologie et lesavoir-faire», a insisté M. Zaâlane.

Répondant à des questions dejournalistes sur l'état de l'autorouteEst-Ouest et le tarif devant êtreappliqué pour les péages, M.Zaâlane a fait savoir que l'autorou-te faisait l'objet d'une large opéra-tion de maintenance et d'aménage-ment pour répondre aux aspirationsde ses usagers, tout en assurantdes services de qualité au niveaudes aires de repos.

S'agissant des tarifs appliquésau niveau des péages de l'autorou-te Est-Ouest, le premier respon-sable du secteur des travauxpublics et des transports a affirméqu'ils seraient fixés en fonction dupouvoir d'achat du citoyen, souli-gnant que les recettes de cespéages seront exclusivement des-tinés à la maintenance de cetteinfrastructure.

A noter qu'une cérémonie seraorganisée au terme de cet événe-ment pour récompenser les entre-prises publiques ayant réalisé desrésultats positifs en 2016, ainsi queles ingénieurs, majeurs de promode l'Ecole nationale supérieure destravaux publics (Entp) au titre del'année universitaire 2016-2017.

Reda A.

Salon international des travaux publics

Plus de 300 exposants au rendez-vous La 15e édition du Salon international des travaux publics (Sitp) a ouvert ses portes mardi auPalais des expositions (Pins maritimes) à Alger, avec la participation de 300 exposants, dont 104étrangers issus de 12 pays européens et asiatiques pour prendre part à cette manifestation quise poursuivra jusqu'au 2 décembre prochain.

L es travaux de réfection du quai commercial«Sénégal» du port d'Oran seront achevésvers la fin décembre prochain, a annoncé

mardi le P-DG de l'Entreprise portuaire d'Oran(EPO).

Les travaux de ce quai s'étendant sur une lon-gueur de 390 mètres portent sur son extension etprolongement vers la mer de 12 mètres supplé-mentaires pour une profondeur de 11 mètres, aindiqué, à l'APS, M. Aïssa Mohamed.

Le taux d'avancement des travaux a atteint95% et le projet confié à une société algéro-chi-noise sera livré d'ici la fin de l'année en cours, a-t-

on prévu. Dotés d'une enveloppe de 30 milliard de DA,

ces travaux permettront, une fois achevés, d'ac-cueillir trois navires de gros tonnages en mêmetemps et de réserver une plus grande surface auchargement et déchargement des marchandises,a ajouté le P-DG de l'EPO.

Les travaux de réfection du quai «Conakry»destiné au traitement des navires de transportdes voyageurs seront également achevés le moisprochain. S'étendant sur 250 mètres de long, cequai a une profondeur de 10 mètres.

Le port d'Oran a enregistré, ces dernières

années, une tension à cause des travaux deréfection ayant touché les quais de «Sénégal» etde «Conakry», alors que le quai de«Casablanca» accueille, à lui seul, un à deuxnavires de transport des voyageurs par jour pro-venant de France et d'Espagne.

Les travaux de réfection des deux quais, lan-cés en juillet 2014, ont causé une baisse de lacapacité des quais du port de 35%, a encore rele-vé Aïssa Mohamed. Les travaux de renforcementde la jetée principale du port d'Oran (3 km) ont étéachevés en août dernier.

Y. T.

Port d'Oran

Achèvement prochain des travaux de réfectiondu quai commercial

Tourismesaharien

Plus de 650touristesaccueillis à Illizi

Pas moins de 670touristes, de 22 natio-nalités étrangères ontété accueillis dans lawilaya d'Illizi depuis ledébut de la saison dutourisme saharien(octobre), a-t-on apprishier de la directionlocale du tourisme etde l'artisanat (DTA). La région du TassiliN'Ajjer, qui connaît uneimpulsion du tourisme,a accueilli égalementdurant la même période3 600 touristes natio-naux de différentesrégions du pays, a pré-cisé la DTA, SamirPhilippon. Ce flux de touristespour cette saison a été«appréciable», compa-rativement à la mêmepériode de la saisonécoulée où l'on avaitenregistré l'entrée de172 touristes étrangerset moins de 500 natio-naux, a-t-il relevé. Selon le même respon-sable, cette améliora-tion est le fruit desréformes préconiséespar le ministère detutelle visant la relancedes activités touris-tiques dans la région,une des destinationstrès prisée, notammenten matière de facilita-tion d'établissement devisas, ne dépassant les48 h, en plus de laréduction de 50% desfrais de transportaérien. Dans le cadre des pré-paratifs des fêtes de find'année, les respon-sables des agencestouristiques entendentorganiser des volscharter à destinationde Djanet, la Perle duTassili, en émettant lesouhait d'accroître lenombre de sièges dutransport aérien à lasatisfaction des tou-ristes nationaux, sur-tout pour cette périodede pic des activitéstouristiques dans larégion. Le secteur du tourismedans la wilaya d'Illizis'attelle à l'élaboration,en coordination avecles partenaires etautres acteurs, notam-ment les associationsactivant dans lesdomaines de la cultureet du tourisme, d'unprogramme varié com-portant des randon-nées touristiques auxdifférents sites touris-tiques du Tassili et l'or-ganisation de galas enplein air. La ville de Djanet devraaccueillir à la fin del'année plus de 1 000touristes nationaux etétrangers venant pas-ser les fêtes de fin d'an-née.

R. N.

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NATIONN° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017Les DEBATS

Mouvement de la Société civile algérienne

Soutien de la cause palestinienne, une conviction inébranlable

L ors du Forum de lamémoire organisé par lequotidien El Moudjahiden collaboration avec

l'Association Machaâl Echahid, à laveille de la célébration de laJournée mondiale de solidaritéavec le peuple palestinien ausiège d'El Moudjahid à Alger, leprésident de la commission desaffaires étrangères, de la coopéra-tion et de la communauté àl'Assemblée populaire nationale(APN), Abdelhamid Si Afif, a esti-mé que la cause palestinienne«n'est pas une question de décolo-nisation et de libération pour lepeuple et le gouvernement algé-riens, mais plutôt une question deprincipe et de conviction ancréeinébranlable».

M. Si Afif a mis en exergue laposition constante de l'Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne, telque martelé par le défunt PrésidentHouari Boumediene : «Noussommes avec la Palestine injusteou opprimée» et réaffirmé par lePrésident actuel, AbdelazizBouteflika : «L'indépendance del'Algérie ne sera complète qu'avecla libération de la Palestine», souli-gnant que cette position est«constante et inconditionnelle pui-sée de notre expérience amère etnotre lutte contre le colonialisme».

L'intervenant a évoqué la situationactuelle qui prévaut dans la région

arabe en proie à des «complotsvisant à déstabiliser les pays

arabo-musulmans coïncidant avecune campagne violente contrel'Islam ayant pour objectif desemer la zizanie et la destructiondans le but de liquider la causepalestinienne». Il a soutenu, dansce sens, que la mission de lasociété civile est de confirmer quela cause palestinienne restera àtout jamais la «question centralede nos préoccupations».

Le responsable a estimé que laconsécration de la sécurité et de lastabilité dans la région et dans lemonde «repose inéluctablementsur une solution juste et globale àla question palestinienne qui pré-serve les droits du peuple palesti-nien, met un terme à la colonisationet garanti aux Palestiniens le droitde retour à leurs terres et à établirun Etat indépendant selon les fron-

tières de 1967. Il a, à ce propos,condamné toutes les vaines tenta-tives visant à affaiblir le peuplepalestinien et à porter atteinte àses droits.

M. Si Afif a salué lesPalestiniens pour les effortsaccomplis en faveur de la consé-cration des principes de la réconci-liation palestinienne qu'il a quali-fiée de «réalisation historique».

Le secrétaire général del'Organisation nationale desenfants de moudjahidine (Onem),Khelfa Mebarek, a affirmé dansune intervention à cette occasionque les «Palestiniens croient énor-mément en la justesse de leurcause d'où la nécessité d'unifier lesrangs pour hisser l'emblème de laPalestine et garantir son reposi-tionnement sur la carte, relevantque les pays occidentaux oeu-vraient à disloquer l'unité palesti-nienne et à détourner le mondearabo-musulman de leur causeprincipale, la Palestine.

Le commandant général desScouts musulmans algériens(SMA), Mohamed Boualeg, asalué pour sa part la «réconciliationnationale palestinienne», estimantque le geste de solidarité avec lepeuple palestinien confirmait, unefois encore, la position constantede l'association héritée de la géné-ration de la révolution jusqu'àaujourd'hui. Mme Nouria Hafsi,secrétaire générale de l'Union desfemmes algériennes (UFA), a misl'accent dans son intervention surla nécessité «d'intensifier lesmécanismes de solidarité» avec lacause palestinienne pour faire faceaux évolutions que connaît lascène arabe et à l'intransigeancede l'occupation israélienne en cen-trant les efforts sur la cause pales-tinienne et la mobilisation despeuples et des organisation inter-nationales». Mme Hafsi a tenu àsaluer les réalisations de la femmepalestinienne révolutionnaire qui aprouvé son courage et sa résistan-ce face à la plus ignoble occupa-tion.

R. N.

L' Union européenne (UE) est appe-lée à accompagner le Maroc, quioccupe illégalement le Sahara

occidental vers une paix véritable, a affirmé,hier à Paris, le représentant du FrontPolisario en France, Oubi BouchrayaBachir.

«Le Maroc, et encore moins la régiondans son ensemble, n'a pas besoin d'êtreencouragé à choisir le chemin de Guergarat,l'Union européenne est appelée, aujour-d'hui plus que jamais, à l'accompagner pourfaire du chemin d'Abidjan un voyage défini-tive vers une paix véritable», a-t-il indiquédans une déclaration de presse, à l'occasionde la tenue du 5e Sommet entre l'Union afri-caine et l'Union européenne, mercredi etjeudi à Abidjan, avec la participation duMaroc et de la République arabe sahraouiedémocratique (Rasd).

Pour le Front Polisario, représentant légi-time du peuple sahraoui qui lutte pour sonindépendance, «c'est une voie dans laquel-le le Royaume sera certainement accompa-

gné par la Rasd comme associé loyal etdécidé à payer généreusement sa part de lafacture de la paix».

M. Oubi Bouchraya Bachir a estimé,dans ce cadre, que la décision du Royaumedu Maroc d'adhérer à l'Union africaine et deratifier sa Charte constitutive est, en soi, etsymboliquement du moins, «un pas impor-tant dans la bonne direction qui conduira,sans doute, à la reconnaissance de laRépublique sahraouie».

Il a rappelé que les manoeuvres duMaroc, soutenus par certains de sesalliés, visant à empêcher la présence de laRasd au sommet d'Abidjan ont échouésuite à la décision du Conseil exécutif del'UA, qui reflète, non seulement l'attache-ment des Africains à faire respecter lesdécisions de l'organisation panafricaineen la matière, mais également un soutienindéfectible à la Rasd comme étantmembre fondateur de l'Union africaine .

Pour le représentant du Front Polisarioen France, la cause sahraouie se trouve

à la croisée des chemins. «Un des chemins peut mener au retour

aux hostilités, la crise de Guergarat (août2016) l'a démontré tout comme les termesdu discours du roi du Maroc en date du 6novembre 2017. Ce chemin aboutirait àramener le processus de paix à la casedépart et à anéantir 25 ans d'efforts de lacommunauté internationale, pour parve-nir à la paix», a-t-il expliqué, rappelantque l'autre chemin est celui préconisé parle droit international.

«L'autre chemin est celui préconisépar le Secrétaire général de l'ONU,Antonio Guterres, et son envoyé person-nel, Horst Kohler, conforme à l'esprit dela résolution du Conseil de sécurité(2531/2017), la décision de la Cour dejustice de l'Union européenne (21décembre 2017) et les innombrablesrésolutions de l'Union africaine», a-t-ilajouté, faisant observer qu'au sein del'UA siègent les deux parties en conflitavec les mêmes droits et les mêmes

devoirs. Il a considéré que ceci «peutouvrir largement la porte à la reconnais-sance et au respect mutuel, conditionessentielle pour une paix juste et durableau Sahara occidental».

Durant les travaux du sommet, a-t-ildit, les leaders européens auront l'oppor-tunité de rencontrer les leaders de deuxpays membres de l'UA, le Maroc et laRasd et pourront écouter leur point devues sur les diverses questions à l'ordredu jour et sur les possibilités de créerune nouvelle dynamique, si attendue, quipermettra la décolonisation du territoiresahraoui sur la base du droit de sonpeuple à l'autodétermination et à l'indé-pendance.

Le Maroc est représenté à ce sommet,qui s'articulera autour des défis communsauxquels sont confrontés les deux conti-nents, tels que la paix et la sécurité, par leroi Mohammed VI et la Rasd par son prési-dent, Brahim Ghali.

T. H.

L'UE appelée à accompagner le Maroc vers une paix véritable Sahara occidental

Le Mouvement de la Société civile algérienne a affirmé, mardi à Alger, que le soutien de la cause palestinienne était«une question de principe et une conviction ancrée inébranlable», appelant toutes les parties palestiniennes àsurmonter leurs désaccords et à centrer les efforts sur la lutte contre l'occupation israélienne.

Mettre fin à toutes formes de division interne L'ambassadeur de l'Etat de Palestine en Algérie, Louaï Aissa a mis l'accent mardi à Alger sur la détermination de la

Direction palestinienne et du peuple palestinien à mettre fin à toutes formes de division interne, en dépit des obstaclesentravant la mise en £uvre des clauses de l'accord de réconciliation, affirmant que le 1er décembre prochain est la datede l'entrée en action du gouvernement d'union dans la bande de Ghaza.

Intervenant lors du Forum de la mémoire organisé par le quotidien El Moudjahid et l'Association Mechaâl Echahid à la veille de la journée internationale de solidarité avec le peuple pales-

tinien, l'ambassadeur palestinien a indiqué que la Direction palestinienne et le peuple palestinien, toutes obédiencesconfondues, sont déterminés à mettre fin à onze années de division et à lever les obstacles qui sapent l'application detoutes les clauses de l'accord de réconciliation.

Estimant que la fin de cette division "n'est pas une entreprise facile et exige un long souffle", le diplomate palestiniena appelé toutes les parties palestiniennes et les Etats arabes à "soutenir la cause palestinienne et apporter l'appui néces-saire pour la concrétisation et la consolidation de l'unité palestinienne".

Il a exprimé le souhait de voir le gouvernement d'entente nationale palestinienne entamer l'exercice de ses respon-sabilités dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie au plus tard le 1er décembre prochain en s'attelant à la résolutionsde tous les problèmes induits par les dissensions.

G. N.

SOCIÉTÉN° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017 Les DEBATS

L es intervenants descorps de sécurité(police et gendarme-rie), enseignants

chercheurs, magistrats et psy-chologues ont été unanimes àaffirmer «que la cellule familia-le est le premier noyau permet-tant, à travers une éducationsaine, de protéger l'enfantcontre les dangers qui le guet-tent au quotidien».

Dans son intervention, l'offi-cier de la Sûreté de wilaya,Hichem Amrani, a déclaré quedeux cas «d'atteinte surmineur» ont été traités durantl'exercice 2017 se rapportant àune diffusion d'images via lesréseaux sociaux, d'atteinte à

la pudeur sur mineurs et unetentative de détournement demineur par le biais de contactdirect sur un réseau social.

Il a également rapporté 17affaires impliquant desmineurs traités durant l'exerci-ce 2017 par les services depolice.

De son côté, DaoudMohamed-Salem, sergent-chef de la brigade de protec-tion des mineurs, relevant desservices de la gendarmerie deAnnaba, a déploré une haus-se de la criminalité impliquantles mineurs, signalant quedurant l'année 2015, 131affaires impliquant 166mineurs ont été traitées par

ces services contre 211affaires impliquant 256mineurs en 2016.

L'intervenant a insisté surl'importance du travail deproximité dans les quartiersdits «chauds».

Pour sa part, NoraBenouhiba, enseignante ensciences sociales à l'universi-té Chadli-Bendjedid, a axé sonintervention sur le phénomènedes rapts d'enfants en Algérie,rappelant que 168 cas de raptet d'enlèvement d'enfants ontété à ce jour enregistrés.

Organisé par le départe-ment de sociologie relevant dela Faculté des scienceshumaines et sociales, cette

rencontre vise, selon MouniaGhrib, doyenne de la Facultéprécitée et présidente du sémi-naire, à débattre de la visionthéorique, de la typologie ducrime ciblant l'enfant et desmécanismes de lutte et de pré-vention contre les formes decrimes impliquant l'enfant touten insistant sur le rôle du dis-positif sécuritaire mis en placedernièrement pour protéger aumaximum les enfants.

L'accent a été mis égale-ment sur la problématique liéeà ce phénomène ainsi que lessuggestions susceptibles d'as-surer une meilleure prise encharge des mineurs et leur pro-tection. Reda A.

U n total de 5 116 demandeurs d'em-ploi dans la wilaya de Souk Ahras,a été placé dans des entreprises

économiques, depuis le début 2017, dansle cadre des dispositifs gérés par l'agencede wilaya de l'emploi (Awem), a indiquémardi le directeur de cette agence,Abderrezak Mazouz.

S'exprimant lors d'une journée «Portesouvertes» sur les dispositifs d'emploi,organisée en faveur des médias, le mêmeresponsable a précisé que ces placementsconcernent 2 287 emplois dans le cadre dusystème dit «classique» dont 1448 pour le secteur public et 814 pourcelui privé en plus de 25 autres relevantdes entreprises étrangères.

Ces placements (2 287) sont répartissur plusieurs secteurs dont 551 postescréés par le secteur de l'industrie,construction et travaux publics (603),l'agriculture (550) générés par la sociétéde génie-rural et les services (583), selonle même responsable.

Pas moins de 2 829 autres deman-

deurs d'emploi ont également bénéficié depostes de travail durant la même périodedont 273 emplois, créés au titre du dispo-sitif d'aide à l'insertion professionnelle(Daip) et 269 autres dans le cadre descontrats de travail aidé (CTA), a-t-il ajouté.

Ces résultats ont été obtenus à lafaveur de l'ensemble des sorties et visitessur le terrain à destination des entrepriseséconomiques, à savoir l'organisation de545 visites vers 3 000 établissements, a-t-il fait remarquer.

Ces visites, selon la même source, ontpermis l'enregistrement de 1 852 postesd'emploi au titre du système classique, 83offres du Daip et 41 autres dans le cadredes CTA.

Le directeur de l'antenne locale del'Agence nationale de soutien à l'emploide jeunes (Ansej) Hachemi Ben Achour, aaffirmé de son côté, que depuis débutjanvier 2017, 55 micro-entreprises contri-buant à la création de 128 postes de tra-vail permanents ont été recensés àl'échelle locale, notant que 50% de ce

nombre global d'entreprises ont été crééspar des diplômés des instituts et centresde la formation professionnelle, 23% pardes diplômés universitaires et le reste pardes jeunes sans qualification.

L'antenne locale de la Caisse nationa-le d'assurance chômage (Cnac) a partici-pé également dans la relance du secteurde l'agriculture durant ces deux dernièresannées où 40% des projets financés, ontété créés par ce secteur, toutes activitésconfondues à l'instar de la filière laitière,celle ovine et céréalière, a fait remarquerdans ce même contexte le directeur localde cette caisse.

Initiée par divers dispositifs d'aide àl'emploi en l'occurrence l'Anem, la Cnac etl'Ansej. les différentes mesures, procé-dures et programmes mis en place pourl'accompagnement des demandeurs d'em-ploi pour la création des micro-entrepriseset le placement dans des entreprises éco-nomiques ont été mis en exergue à cetteoccasion.

H. B.

Pour prémunir les enfants contre les dangers

La cellule familiale, premier rempart La cellule familiale constitue le premier rempart pour prémunir les enfants des dangers quiles guettent au quotidien, ont considéré, mardi à El Tarf, les participants à la 4ème édition duColloque national dédié à l'enfant, organisé à l'université Chadli-Bendjedid.

OOrraann

130 sourds-muets en formation en langage des signes

Quelque 130 sourds-muets du pays etde l'étranger bénéficient d'une formationen langage des signes, qui se poursuitmardi à Oran, a-t-on appris auprès de ladirection de l'action sociale. Cette formation initiée par la Fédérationnationale des sourds algériens est desti-née à toutes les fédérations de wilayas dupays de cette catégorie de personnes auxbesoins spécifiques, de Tunisie, du Maroc,de Libye et de Mauritanie, a indiqué la res-ponsable du service solidarité à la DAS.Cette rencontre de formation, lancée lundi,vise à promouvoir le langage des signeschez les sourds-muets et son apprentissa-ge par un encadrement d'experts en vued'acquérir de nouvelles techniques decommunication avec différentes couchessociales, a déclaré Nassima Tabet. Cette initiative permet l'apprentissage dulangage des signes pour aider cette fran-ge de communiquer avec le monde exté-rieur. La rencontre enregistre la présencede trois filles d'Algérie, huit de Tunisie etune du Maroc, a indiqué le vice-présidentde la Fédération nationale des sourdsalgériens. A cette occasion, deux ateliers sont pré-vus, le premier axé sur les signes et ledeuxième pour une conférence au profitdes présidents de Fédérations de wilayasdes sourds-muets et leurs secrétairesgénéraux sur le mode de gestion de cesorganisations, a ajouté Kacha Ayache. Il a noté que cette formation intervientaprès la rencontre tenue en mai dernier àBiskra et sera généralisée à d'autreswilayas du pays. La rencontre de formation qui se poursuitjusqu'au 3 décembre prochain à Oran estorganisée en collaboration avec la wilayad'Oran et la Fédération internationale dessourds et sera ponctuée par la remise dediplômes aux formés.

R. H.

MMoonnooxxyyddee ddee ccaarrbboonnee

Trois décès déplorés depuis ledébut de l'année à Tlemcen

Trois décès par inhalation de monoxy-de de carbone (CO2), ont été déplorés,depuis le début de l'année en cours, àTlemcen, par les services de la Protectioncivile, a-t-on appris, mardi, de la cellule decommunication de ce corps constitué. Ces trois décès, dont un enfant de septans et un bébé d'une année, ont été enre-gistrés lors des 18 interventions effec-tuées par ces services, depuis le 1er janvierécoulé, a indiqué Hadjou Djawad, chargédu service de prévention à la Protectioncivile de Tlemcen, en marge d'une cam-pagne de sensibilisation sur les dangersliés au CO2 émanant des appareils et équi-pements de chauffage fonctionnant augaz. Les 18 interventions des pompiers ont per-mis de secourir et sauver, sur place, pasmoins de 37 personnes qui avaient inhaléle monoxyde de carbone, a-t-on fait savoir. Avec l'arrivée de la saison hivernale etpour prémunir les citoyens de ce danger,la Protection civile de Tlemcen a lancé unecampagne de sensibilisation des utilisa-teurs sur les dangers du CO2, conformé-ment aux orientations de la directiongénérale de ce corps, a-t-on rappelé. Selon la même source, la grande majoritédes cas de décès par monoxyde de carbo-ne sont causés par la mauvaise évacuationdes conduites de fumée. D'où l'importan-ce de contrôler ces équipements par unspécialiste avant leur utilisation. Les éléments de la Protection civile onteffectué plusieurs déplacements vers leszones éloignées pour expliquer auxcitoyens que ces dangers peuvent prove-nir d'une cuisinière, d'un poêle, d'une che-minée mal aérée, les invitant à contrôlerleurs appareils auprès d'agents spécia-listes agréés.

R. N.

Souk Ahras

Placement de plus de 5 100 demandeurs d'emploi

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8 N° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017Les DEBATS

REGIONS

Ce Ksar, édifié il y a cinq siècles -au17ème siècle- avait une dimen-sion religieuse, sociale et écono-mique, selon le chef du service

patrimoine de la direction de la cultureAmari Abdelkrim.

Cet édifice a souffert de la détériorationet de l’effondrement de ses différentes par-ties, à cause des aléas naturels, nécessi-tant des travaux de restauration et de pré-servation de ce ksar, témoin d’une périodehistorique de la population de cette régiondu pays.

L’appellation de la commune Arbouat

où a été édifié le Ksar signifie le pluriel deRaboua, ou plaines en langue arabe. Lesite est situé en amont de l’oued SidiMaamar. Certaines sources signalent quece nom a été donné par le conquérantMaamar Sidi Belalia, venu de Tunis pourpropager la doctrine sunnite. Il a appelécette région Arbouat.

Les murs du Ksar ont été construitsavec de l’argile comme matériau de basealors que la toiture est couverte de feuilleset de racines de palmiers. Le choix de cesmatériaux a été judicieux, estiment lesconnaisseurs, car l’argile résiste à la cha-leur de l’été et au froid glacial de l’hiver, quicaractérisent cette région saharienne.

Le Ksar se subdivise en quatre quar-tiers faits de ruelles reliant les maisonsenchevêtrées menant vers la place princi-pale du centre du Ksar, appelé Rahba, uneplace où se regroupent les habitants aprèsla fin des travaux quotidiens.

Un patrimoine séculaire... La vieille mosquée du Ksar constitue

l’un des symboles du rattachement deshabitants à la religion musulmane. Les cinqprières de la journée, celle du vendredi sepratiquent dans ce lieu de culte, toutcomme les dourouss, les prêches et lescours de théologie, d’enseignement desprincipes du coran et de la langue arabe.Les habitants de Ksar se réunissent égale-ment à l’intérieur de la mosquée pour abor-der des questions de la vie quotidienne ou

régler des conflits personnels ou entre lesfamilles.

Amari Abdelkrim a indiqué que lazaouïa, située en plein Ksar, est connuepar la population sous le nom de zaouïa deSidi Maamar Belalia. Elle a pour but d’offrirle gîte et d’assurer la nourriture aux étran-gers de passage dans la région. L’activitééconomique de la population du Ksar selimitait à un ensemble de petites échoppesouvertes pour répondre aux besoins deshabitants en nourriture, en produits usuels,en tissus et couvertures en laine, commeles tapis et autres objets traditionnels.

Par ailleurs, la direction de la cultured’El Bayadh a initié des démarches en vuede préserver de la disparition cet importantsite, en bénéficiant d’une opération de res-tauration de plusieurs parties du site. Ladirectrice de la culture par intérim, MmeLakhdari Karima, a souligné à l’APS, queles Ksours d’El Bayadh dont Arbouatconstituent un pan de l’identité de la popu-lation de la wilaya. Dans ce sens, elle a misen exergue la nécessité de faire découvrirces trésors et les préserver. Dans ce sens,une journée d’étude nationale est en coursde préparation pour faire découvrir cesKsours. Cette journée d’étude, prévue aumois de décembre, aura pour finalité defaire la lumière sur cepatrimoine et déga-ger des recommandations de spécialisteset d’experts en vue de la préservation dece patrimoine.

K. N.

El Bayadh

Ksar Arbouat, un sitehistorique à préserver

Le Ksar Arbouat, situé à 110 km au sud d'ElBayadh, est un des plusimportants monumentsque recèle cette wilayades hauts plateaux. Lesite résiste aux aléas dutemps. Il est un témoind'une période de l'histoirede cette région et unesource d'inspiration de lapopulation de la communeéponyme Arbouat,relevant de la daïra deLabiodh Sidi Cheikh.

Alger

Rénovation et réaménagementde plus de 1600vieilles bâtisses

Les opérations de rénovation et deréaménagement dans la wilaya d’Alger,touchant 1 622 vieilles bâtisses (22 592logements) sur un total de 3 908 nécessi-tant une restauration dans le cadre duPlan stratégique pour le réaménagementet la modernisation de la wilaya d’Alger,ont été achevées ce mois de novembre,a-t-on appris, mardi, auprès de la wilaya.Le Conseiller auprès de la Commissionde wilaya chargée du réaménagement etde l’embellissement de la capitale,Mohamed Maachouk, a déclaré à l’APS,concernant le dernier bilan de réaména-gement et de rénovation du vieux bâti dela capitale, que les travaux de rénovation,lancés en 2014 ont été achevés auniveau des 1622 bâtisses à travers 57communes de la wilaya et que 2286autres sont en cours de rénovation. Lemême responsable a précise que lenombre de bâtisses concernées par cetteopération et recensées depuis mai 2014,est de 3 908, soit 53122 logements, dont1 622 ont été réceptionnées.

Dotées d’une enveloppe budgétairede 30 milliards de Da, les opérations derénovation du vieux bâti ont permis lacréation de plus de 10 000 emplois, dont280 architectes et ingénieurs ,qui ontbénéficié, sur les chantiers de rénovation,de formation sur le terrain concernant lesprocédés de rénovation du vieux bâti, etce, grâce à la participation d’entrepre-neurs étrangers et d’un bureau d’étudesspécialisé dans le domaine, a souligné M.Maachouk. La même source précise quedans ces opérations de rénovation, 314entreprises dont une cinquantaine demicro entreprises et 83 bureaux d’étudesy ont participé, ajoutant qu’»il ne restequ’une seule entreprise étrangère (portu-gaise) qui active actuellement au niveaudu boulevard Zighout Youcef et de la rueAsla Hocine au c£ur de la capitale».

Le même responsable a rappelé que lawilaya a £uvré à la création de spécialitésliées à la rénovation du vieux bâti auniveau des centres de formation profes-sionnelle et des instituts, afin de renoncerau recours à l’expertise étrangère, indi-quant que 26 techniciens supérieurs spé-cialisés dans la rénovation du vieux bâtisortiront, en février prochain, de l’Institutnational de formation professionnelle deKouba, après une formation de 30 mois».Ces futurs diplômés seront assistés «pourla création de micro entreprises en vue desuperviser les opérations de rénovationdans la wilaya comme première étape».L’opération de restauration ne concernepas uniquement les bâtisses d’Algercentre qui remontent à l’époque colonialemais aussi «les cités construites dans lesannées 70 et 80 à l’instar des cités deBab-Ezzouar, Bachdjerrah, Bourouba etbien d’autres qui nécessitent notamment«un embellissement des façades».L’opération de rénovation a débuté auniveau des batisses situées à l’entréeouest de la wilaya et la façade maritimed’Alger notamment les immeubles del’Avenue Larbi Benmhidi, DidouchMourad, Mohamed V et Colonel Amirouchavant d’être élargie aux autres cités de lawilaya y compris celles des années 70 et80, a rappelé M. Maachouk. La majoritédes cités qui datent de l’époque colonialenécessitent de légers travaux de rénova-tion au niveau des façades tels que leretrait des paraboles individuelles et ledéplacement des climatiseurs. Des para-boles collectives ont été installées auniveau des immeubles, a fait savoir dansce sens le même responsable. La répara-tion des ascenseurs de tous lesimmeubles d’Alger s’inscrit dans le cadrede la restauration des vieilles bâtisses, a-t-il avancé, rappelant que plus de 780ascenseurs en panne ont été réparés et280 autres ont été pris en charge (encours de réparation) dont 35 réparés.

Y. B.

Une enveloppe de plus de trois (3) milliards DA a été dégagéecette année pour le raccordement aux réseaux divers des

lotissements urbains délimités à travers les communes de lawilaya de Laghouat, a-t-on appris des services de la wilaya. Ceprogramme consiste en le raccordement de 305 lotissements, tota-lisant 14.200 lots de terrain, à travers les différentes communesde la wilaya aux réseaux d’eau potable, d’assainissement, d’élec-tricité et du gaz naturel. De ce financement, un montant de 1,75milliard DA a été puisés du Fonds des collectivités locales pour le

raccordement de 184 lotissements aux réseaux précités dans lebut d’améliorer les conditions de vie des citoyens. Les procéduresréglementaires seront prises pour l’annonce et l’octroi des mar-chés afin de lancer, à la fin de l’année en cours au plus tard, lestravaux de réalisation de ces opérations. Un programme de15.830 lots de terrain est en cours d’attribution dans la wilaya deLaghouat qui enregistre une forte demande sur cette formule deconstruction, a-t-on relevé à la wilaya.

T. K.

Laghouat

Viabilisation des lotissements urbains

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CONFLITSN° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017 Les DEBATS

L e gouvernement, déjàpeu enclin à faire desconcessions alors qu'il apratiquement gagné la

guerre contre les rebelles et lesjihadistes, avait refusé d'envoyerune délégation en raison desdéclarations de l'opposition récla-mant une nouvelle fois le départdu président Bachar al-Assad.

La Russie, alliée militaire etpolitique de Damas, a convaincule régime de participer aux pour-parlers de Genève. Et, gage debonne volonté, le représentantrusse a annoncé mardi matin, lorsd'une réunion des cinq membrespermanents du Conseil de sécuri-té, l'instauration d'un cessez-le-feuavec l'armée syrienne dans laGhouta orientale, région rebelleproche de Damas.

L'envoyé spécial de l'ONU pourla Syrie, Staffan de Mistura,devrait rendre une "visite de cour-toisie" dans l'hôtel où réside ladélégation, dirigée par l'ambassa-deur syrien à l'ONU, Bachar al-Jaafari. Il devrait vraisemblable-ment avoir plus tard dans la jour-née, une réunion de travail avec lenégociateur syrien au Palais desnations, siège de l'ONU.

Selon un haut responsablesyrien, l'entrevue devrait être sur-tout l'occasion pour Damas deréitérer son refus catégorique de

discuter du sort du présidentAssad.

Mardi, M. De Mistura, qui adéjà organisé sans succès septcycles de discussions à Genèvedepuis 2016, avait officiellementlancé ce huitième cycle par unerencontre avec la délégation del'opposition.

Lors d'un rassemblement detoutes les composantes de l'oppo-sition à Ryad la semaine dernière,il a été décidé d'envoyer pour lapremière fois une seule et uniquedélégation à Genève pour négo-cier avec le régime. Mais le com-muniqué final a de nouveau men-tionné le départ du présidentAssad, une demande inaccep-table pour Damas.

Et à peine arrivé à Genève, lechef de la délégation de l'opposi-tion, Nasr Hariri, a remis de l'huilesur le feu lundi soir en réaffirmantqu'il s'agissait d'une conditionpréalable à toute transition versdes élections.

Moscou a besoin deGenève

Le médiateur de l'ONU estconscient que les provocationsdevant les caméras ne contri-buent pas à faire avancer le dos-sier syrien, bien au contraire.

En septembre, il avaitd'ailleurs appelé l'opposition

syrienne à être "assez réalistepour réaliser qu'elle n'a pasgagné la guerre".

"Nous espérons qu'ils (lesopposants) vont être pragma-tiques et flexibles" sur la questiondu sort du président Assad, acommenté un diplomate euro-péen, qui suit ces négociations.

La Russie a sauvé le régimesyrien en entrant militairementdans le conflit fin 2015, maismaintenant que la guerre est enpasse de se terminer, Moscoudoit trouver une solution politique.Et le président russe VladimirPoutine sait qu'il a besoin del'ONU pour pousser ses pions etsauvegarder ses intérêts enSyrie.

«Je pense qu'ils ont quelquescartes vraiment fortes dans lesmains, mais ils n'ont pas toutesles cartes. Seule Genève a la légi-timité et seule Genève débloque-ra l'aide internationale massivenécessaire pour remettre la Syriesur pied», a ajouté le diplomate.

Après plus de 6 années deconflit, qui ont fait plus de 340 000morts et des millions de déplacéset de réfugiés, l'ONU estime qu'ilfaudra au moins 250 milliards dedollars pour reconstruire ce pays.

Optimiste incorrigible Face à une Amérique repliée

sur elle-même depuis l'élection duprésident Donald Trump, le prési-dent Poutine a jusqu'ici multipliéavec succès les initiatives diplo-matiques.

Avec l'aide de l'Iran, autre sou-tien de Damas, et de la Turquie,soutien des rebelles, il a organisésept réunions mêlant oppositionet régime syriens à Astana, auKazakhstan. Quatre zones de«désescalade» des combats onten outre été créées en Syrie, làoù l'ONU avait échoué.

Il veut maintenant organiserau début de l'année prochaine un«Congrès du dialogue national»syrien rassemblant tous lesacteurs du conflit.

A Washington, le secrétaired'Etat américain Rex Tillerson adéclaré que les pourparlers deGenève sont "la seule base pos-sible pour la reconstruction dupays et la mise en oeuvre d'unesolution politique qui ne laisseaucun rôle au régime Assad ou àsa famille dans le gouvernementsyrien".

M. De Mistura, qui se qualifievolontiers d' «optimiste incorri-gible», espère pouvoir centrer lesdiscussions sur la rédaction d'unenouvelle Constitution et l'organi-sation d'élections sous l'égide del'ONU, deux thèmes acceptablespour Damas. AFP

Syrie

La délégation de Damas arrive à Genève pour les pourparlers

L es ministres des Affaires étrangères duRoyaume-Uni, de l'Arabie Saoudite, desEmirats arabes unis et d'Oman se sont

réunis mardi à Londres en présence du sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires poli-tiques, pour discuter de la situation au Yémen,a indiqué un communiqué final de la réuniondiffusé mercredi par le Foreign Office.

Le communiqué précise que la rencontre aété consacrée à la situation politique et sécuri-taire qui a crée une crise humanitaire «urgente»au Yémen.

Les ministres ont insisté, selon le communi-qué, sur la responsabilité partagée de toutesles parties impliquées dans le conflit au Yémenà assurer un accès «sûr, rapide et sans

entraves» aux marchandises et au personnelhumanitaire à travers tout le pays.

Les participants à la rencontre ont égale-ment examiné la possibilité de mettre en placeun dispositif qui permettrait de renforcer lesmécanismes d'inspection pour imposer uncontrôle sur le trafic d'armes et de contrebandeau Yémen, tout en assurant un mouvementsans obstacles des marchandises vers et à tra-vers tout le pays.

Par ailleurs, les ministres ont soutenu unredoublement d'effort pour parvenir à une solu-tion politique, qui «reste la seule voie» pourmettre un terme au conflit yéménite et s'atta-quer aux menaces sécuritaires sur les paysvoisins du Yémen.

Ils ont également souligné la nécessité pourtoutes les parties impliquées dans le conflit, de«faire preuve de souplesse et d'abandonner lesconditions préalables».

Les participants à la rencontre ont appelé, àcette occasion, les Houthis et leurs alliés às'engager dans le processus politique supervisépar l'envoyé spécial des Nations unies, IsmailOuld Cheikh Ahmed, seule voie selon eux,d'épargner à cette région le risque d'un embra-sement généralisé.

Le communiqué précise que la réunion faitpartie du processus multilatéral visant à trouverune solution politique à long terme au conflit auYémen.

R. Y.

Réunion sur le Yémen à Londres Consacrée à la situation politique et sécuritaire

La délégation du régime de Damas est arrivée hier en Suisse pour participer aux discus-sions de Genève sur la Syrie sous l'égide de l'ONU, après avoir manifesté son mécontente-ment la veille en retardant sa venue d'une journée.

Bande de Ghaza

Des diplomatessuisses interditsd'accès par lesautoritésisraéliennes

Des diplomates suissesont été interdits d’accèspar les autorités israé-liennes à la bande deGhaza en réaction à derécentes rencontres decertains d'entre eux avecdes responsables palesti-niens, ont rapporté mer-credi des médias. Les autorités israéliennesont interdit le passage dediplomates suisses versla bande de Ghaza à lasuite de rencontres avecdes dirigeants duMouvement palestinienHamas, selon l'AFP. Les autorités israéliennesimposent depuis unedécennie un dangereuxblocus à la bande deGhaza et contrôlent tousles accès au territoire, endehors de la frontièreégyptienne, fermée quasi-ment en permanencedepuis des années. La Suisse a maintenu descontacts avec les diri-geants du Hamas, en pré-conisant un dialogue avectoutes les parties pre-nantes au conflit israélo-palestinien au nom de larecherche de la paix et dela défense des droits del'homme. Les diplomates suissesse rendent régulièrementà Ghaza. Le représentant de laSuisse auprès del'Autorité palestinienne,Julien Thöni, a rencontrémardi dans la bande deGhaza le responsable duHamas, Yahya Sinouar.Une autre rencontre a eulieu quelques jours aupa-ravant entre des diplo-mates suisses et d'autresresponsables du Hamas.

G. L.

Turquie

Un poste dedouane mitraillépar des Kurdessyriens

Des membres du partikurde syrien de l'Uniondémocratique (PYD) ontmitraillé mardi un postede douane turc, blessantun militaire, et l'arméeturque a riposté par destirs d'artillerie, rapporte lachaîne de télévision CNNTürk.Les tirs provenaient de laprovince d'Afrin, dans lenord-ouest de la Syrie,ajoute-t-elle sans plus deprécisions.Ankara considère le PYDet son aile militaire, lesUnités de protection dupeuple (YPG), comme desémanations du Parti destravailleurs du Kurdistan(PKK) qui a pris les armesen 1984 dans le sud-est dela Turquie.

Reuters

10 N° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017Les DEBATS

FRICA INESEgypte

L'EI a menacé la mosquée avantle massacre, selon un cheikh soufi

P lus de 300 fidèles ontété tués vendredi lorsde la grande prièredans une mosquée de

la péninsule du Sinaï par deshommes armés soupçonnésd'appartenir à l'EI, qui n'a toute-fois pas revendiqué l'attaque.

Il y a moins d'un mois, desjihadistes sont entrés dans le lieude culte et ont parlé au muezzin -

l'homme qui appelle les fidèles àla prière-, a expliqué à l'AFP lecheikh Mohamed al-Jawish, chefadjoint de l'ordre de Jariri, lié à lamosquée attaquée.

"Ils sont entrés, ils étaientinconnus (des fidèles)", a-t-ildéclaré par téléphone.

Selon lui, les jihadistes ont ditau muezzin, tué dans le mas-sacre: "Ne célébrez pas le

Mouled (fête musulmane quicommémore la naissance du pro-phète Mahomet). N'organisezpas de cercles de prière soufis".

L'EI considère certaines pra-tiques soufies comme hérétiqueset accusent leurs adeptes depolythéisme.L'an dernier, labranche égyptienne de l'organi-sation ultraradicale sunnite, quimène une insurrection dans le

Sinaï, avait appelé à combattreles adeptes du soufisme, dési-gnant notamment l'ordre deJariri, et avait décapité un cheikhsoufi.En dépit de la visite récentedes jihadistes à la mosquée, per-sonne ne s'attendait à ce que l'EIrevienne pour y commettre l'at-taque la plus meurtrière dansl'histoire récente de l'Egypte, aassuré M. al-Jawish.

"Ils (les responsables) pen-saient que la question s'arrêtait àl'avertissement de ne pas organi-ser de cercles de prière soufis",a-t-il confié.

L'EI a déjà revendiqué desattaques qui ont coûté la vie àdes dizaines de soufis, notam-ment au Pakistan.

Depuis la destitution par l'ar-mée du président islamisteMohamed Morsi en juillet 2013,un groupe jihadiste local qui aensuite fait allégeance à l'EImène une insurrection meurtrièrecontre les forces de sécuritédans le Sinaï, région bouclée parl'armée.Mais la branche locale del'organisation jihadiste semblecibler de plus en plus fréquem-ment les civils.

AFP

Des membres du groupe Etat islamique (EI) sont allés dans la mosquée du Sinaï viséepar une attaque sanglante pour lancer un avertissement contre la tenue de rituelssoufis, a affirmé mardi un dirigeant d'un ordre soufi égyptien.

U n procureur canadien est arrivé mardidans le centre de la Républiquedémocratique du Congo à la deman-

de du secrétaire général des Nations unies,Antonio Guterres, pour appuyer l'enquête surle meurtre de deux experts onusiens en mars,a constaté l'AFP.

Robert Petit s'est entretenu avec le gou-verneur de la région du Kasaï central, JustinMilonga, après son arrivée à Kananga, capi-tale provinciale, a constaté un correspondantde l'AFP.

M. Petit a été nommé par M. Guterrespour diriger une équipe qui devra "appuyerl'enquête nationale sur les assassinats deMme Catalán et de M. Sharp et des quatreaccompagnateurs congolais", selon un cour-rier de M. Guterres au président du Conseil

de sécurité, daté du 31 octobre et consultépar l'AFP.

"L'équipe comprendra un haut fonction-naire de l'ONU, quatre experts techniques etun personnel d'appui", précise cette lettre.

La Suédo-chilienne Zaida Catalan etl'Américain Michael Sharp ont été tués enmars alors qu'ils enquêtaient sur les fossescommunes et les violences dans le Kasaï.

Leurs assassins présumés sont jugésdepuis le 5 juin 2017 devant la justice militai-re au Kasaï. La dernière audience remonte àla mi-octobre. Le procès avait alors été sus-pendu dans l'attente de l'équipe des Nationsunies pour un complément d'enquête, a expli-qué mardi à l'AFP Me Serge Miseka, un avo-cat de la défense.Les autorités attribuent ledouble meurtre au groupe politico-religieux

Kamuina Nsapu. Cette thèse a été contestéepar un groupe d'experts de l'ONU et uneenquête de Radio France Internationale (RFI)évoquant la piste d'un guet-apens, avec impli-cation de membres de la sécurité d'État.

Les violences dans le Kasaï ont débuté enseptembre 2016, un mois après la mort duchef coutumier Kamuina Nsapu tué dans unassaut des forces de sécurité après s'êtreopposé au régime du président JosephKabila.

Ces violences entre forces de sécurité etmilices Kamuina Nsapu ont fait plus de 3.000morts depuis septembre 2016, selon l'Églisecatholique. L'ONU a dénombré plus de 80fosses communes et enregistré 1,4 million dedéplacés.

AFP

Meurtre de deux experts de l'ONU

Guterres dépêche un procureur en RDC

Nigeria

Shell impliqué dans descrimes à l'encontre despopulations

Le géant pétrolier anglo-néer-landais Shell a une lourde res-ponsabilité dans des exactionscommises dans les années 1990à l'encontre des populations dusud-est du Nigeria, importantezone d'extraction pétrolière, adénoncé mardi AmnestyInternational. Dans un rapport intitulé "Shell:complicité d'homicides?", l'ONGaffirme avoir rassemblé "pour lapremière fois", "les éléments dis-ponibles qui brossent un tableauaccablant de la participation deShell", dans la répression demanifestations populaires à partirde 1990, faisant des centaines demorts, notamment dansl'Ogoniland. L'ONG affirme que la politique dugéant pétrolier à partir de 1995était de fournir des "hélicoptères,bateaux et cars" aux autoritésnigérianes pour assurer la sécu-rité de la région, "en sachant per-tinemment que les forces desécurité commettaient des viola-tions des droits humains". "En octobre 1993, l'entreprise atransporté des militaires jusqu'auvillage de Korokoro, où ceux-ciont ouvert le feu sur des manifes-tants", peut-on lire dans le rap-port, ou a même versé des "hono-raires" à certains membres del'armée. Amnesty International revientégalement sur l'affaire Ken Saro-Wiwa, écrivain et chef duMouvement pour la survie dupeuple ogoni (MOSOP), exécutéen 1995, pendant la dictature san-glante de Sadi Abacha. Pour clore son rapport, l'ONGdemande aux autorités nigé-rianes, mais aussi aux Pays-Baset au Royaume-Uni de "diligenterune information judiciaire sur lerôle de l'entreprise dans les viola-tions des droits humains perpé-trées par les forces de sécuriténigérianes". La justice néerlandaise a réagiaprès la publication du rapport,affirmant qu'elle allait examiner ledossier d'Amnesty sur le rôle deShell au Nigeria, pour déterminersi une enquête devait être ouver-te. "Nous allons étudier le dossiertrès sérieusement et si nousvoyons une raison pour ouvrirune enquête, nous le ferons", adéclaré mardi soir un porte-paro-le du ministère public, cité parl'agence de presse néerlandaiseANP. "Nous étions choqués et attristéslorsque nous avons entendu lesnouvelles des exécutions" (deKen Saro-Wiwa et de membres duMOSOP), a écrit à l'AFP un porte-parole de la compagnie, affirmantque Shell avait alors demandé laclémence à leur encontre. Le Nigeria, avec une productiond'environ 2 millions de barils/jour,possède l'une des plus grandesréserves de pétrole sur le conti-nent (avec la Libye), et l'entrepri-se Shell y est le plus grand opéra-teur depuis le début de sonexploitation, il y a 50 ans. La compagnie anglo-néérlandaiseest régulièrement montrée dudoigt pour sa responsabilité dans les désastresécologiques dans le sud-est duNigeria. En août dernier, un millier de per-sonnes avaient envahi pendantplusieurs semaines une stationpétrolière du géant internationalpour demander que la gestion del'infrastructure pétrolière soitconfiée à une entreprise locale.

R. A.

L es autorités libyennesbasées à Tripoli, en coor-dination avec

l'Organisation internationale pourles migrations (OIM), ont organi-sé mardi le rapatriement paravion de 140 migrants nigérians,ont constaté des journalistes del'AFP.

Plaque tournante pour lesmigrants tentant de rejoindrel'Europe par la mer en recherched'une vie meilleure, la Libye estparticulièrement sous le feu descritiques depuis quelquessemaines, après la diffusion d'undocumentaire montrant desmigrants africains venduscomme esclaves près de Tripoli.

Mardi, l'OIM et le Haut com-missariat de l'ONU pour les réfu-giés (HCR) ont évoqué "unecatastrophe humanitaire colossa-

le" en cours pour les migrantsplacés dans des centres derétention en Libye. Ces organisa-tions ont affirmé vouloir y remé-dier en "vidant ces centres" où setrouveraient environ 15.000 per-sonnes, en organisant entreautre des rapatriements paravion dans les pays d'origine.

L'OIM a fourni mardi un avionspécial pour "le rapatriementvolontaire de 140 migrants clan-destins originaires du Nigeria", adéclaré à l'AFP le porte-parole dubureau de lutte contre l'immigra-tion clandestine à Tripoli, le lieu-tenant Hosni Abou Ayana. "Il y aparmi eux 70 femmes et 28enfants", a-t-il précisé.

Au centre de rétention pourmigrants clandestins à Tarik al-Sikka dans le centre de Tripoli,les migrants ont reçu des docu-

ments de voyage temporaires,des chaussures, un survêtement,de l'eau et de la nourriture, avantd'être acheminés vers l'aéroport,a constaté un photographe del'AFP.

Les opérations de rapatrie-ment devraient s'intensifier pourpasser à quatre vols par semainecontre deux actuellement, selonle responsable libyen qui a indi-qué que depuis début 2017,9.700 migrants ont été rapatriésdepuis le centre de rétention deTarik al-Sikka.

En plein chaos depuis lachute en 2011 du régime du dic-tateur Mouammar Kadhafi, laLibye est une plaque tournantedu transit de migrants africainscherchant à gagner l'Italie qui nese trouve qu'à 300 kilomètres, del'autre côté de la Méditerranée.

Le 14 novembre, un docu-mentaire choc de la chaîne detélévision américaine CNN aexposé l'existence de ventesd'esclaves près de Tripoli, indi-gnant le monde entier. Des rap-ports de l'OIM entre autresavaient déjà évoqué l'existencede ces pratiques il y a plusieursmois.

Après la diffusion du docu-mentaire de CNN, une enquête aété ordonnée par le GNA. Maisce gouvernement ne contrôlequ'une partie du territoire libyen,une autre entité contrôlantnotamment des zones à l'est dupays.En déplacement au BurkinaFaso mardi, le président françaisEmmanuel Macron a annoncévouloir frapper les passeurs quiexploitent les migrants en Libye.

AFP

Libye

Rapatriement de 140 migrants nigérians

Soucieux d’étoffer un bilan législatifsquelettique, le président américainavait convié à la Maison Blancheles leaders des deux bords mardi,afin de trouver un terrain d’entente

sur le budget, mais aussi la fiscalité, la frontiè-re ou l’immigration, à l’approche d’une date-butoir budgétaire cruciale le 8 décembre.

D’un tweet matinal, le président septua-génaire a fait capoter la réunion très atten-due. «Je ne vois pas d’accord!», a-t-il lancévers 9 heures du matin, accusant avec viru-lence ses adversaires de vouloir «que lesclandestins continuent à inonder notre payssans contrôle».

Le coup de menton de celui qui vantaitdans un best-seller ses qualités de négocia-teur n’a pas été du goût de Nancy Pelosi etChuck Schumer, chefs des démocrates dela Chambre des représentants et du Sénat.

Ces derniers ont pris le milliardaire aumot et annoncé, dans un communiqué cin-glant à 11h30, qu’ils ne participeraient plus àune vaine réunion «pour les caméras».

«Si le président change d’avis et décided’être une force constructive», a ensuite ditChuck Schumer, «nous serons heureux dele voir où il veut, quand il veut».

Et de suggérer une solution alternative:laisser majorité républicaine et minoritédémocrate négocier entre elles, sans interfé-rence du milliardaire, «ce qui fonctionnegénéralement beaucoup mieux».

Entouré des seuls chefs républicains, àl’heure dite, Donald Trump a renouvelé sesreproches. «Nos positions sont très éloi-gnées sur la criminalité, l’immigration, l’ar-

mée...» a-t-il martelé.«Après le tir de missile nord-coréen, il est

plus important que jamais de financer notregouvernement et notre armée!», a-t-il ajoutédans un tweet mardi soir. «Les démocratesne devraient retenir le financement des sol-dats en otage pour l’amnistie et l’immigrationclandestine.»

‘Shutdown’ en décembre ? Au lieu d’une percée politique, la journée

de mardi aura conduit à un regain de ten-sions politiques, les chefs républicains duCongrès s’en prenant à leur tour aux démo-crates pour leur coup d’éclat.

Les républicains ont beau avoir la majori-té au Congrès, les démocrates disposentd’une minorité de blocage au Sénat, qu’ilssont bien déterminés à utiliser pour arracherdes concessions, notamment sur la régulari-sation de centaines de milliers d’immigrésclandestins arrivés enfants aux Etats-Unis,les «Dreamers». La date-butoir du 8décembre accapare tous les esprits. Lesélus doivent voter avant cette date les cré-

dits de fonctionnement de l’Etat, au risqued’un «shutdown», la fermeture automatiquede l’administration fédérale. Beaucoup dedémocrates veulent en profiter pour y glisserune loi de régularisation.

La dernière rencontre entre le présidentet les quatre personnages les plus puissantsdu Capitole, début septembre, avait pourtantdonné lieu à un épilogue surprenant.

Désavouant ses partenaires républi-cains, M. Trump s’était mis d’accord avec leschefs démocrates pour relever temporaire-ment le plafond de la dette.

Quelques jours plus tard, lors d’un dînerqui allait faire couler beaucoup d’encre, ilnégociait même directement avec l’opposi-tion sur la question sensible de l’immigra-tion.

Depuis, le ton a changé. Donald Trumpdénonce régulièrement «l’obstruction»démocrate.

Fin d’année embouteillée D’autres dossiers sensibles sont aussi

sur la table. La priorité des priorités est le

vote d’une grande baisse d’impôts, promes-se de campagne du magnat envers «la clas-se moyenne» et garantie, selon lui, d’unecroissance plus robuste.

Donald Trump a franchi mi-novembreune première haie, avec l’adoption d’untexte par la Chambre. L’étape du Sénat,cette semaine, est la plus ardue. Dans cecas les démocrates n’ont pas de pouvoird’obstruction, en raison du déclenchementd’une procédure spéciale. Mais la fragilemajorité républicaine de 52 sièges sur 100risque de se fissurer.

Soucieux de mobiliser son camp, le diri-geant a répondu pendant une heure auxquestions des sénateurs du «Grand OldParty» au Capitole, mardi midi.

Il a apporté son soutien à des voies decompromis avancées par la modérée SusanCollins, qui menaçait de faire défection.

Mais, a reconnu le chef du Sénat MitchMcConnell, tenter d’unifier le groupe majori-taire dans le très complexe dossier fiscal estun exercice analogue à finir un «Rubik’sCube». AFP

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017

Un tweet de Trump contre lesdémocrates met le feu aux poudres

Le chef de la diplomatie américaine RexTillerson a réaffirmé mardi l’engagement desEtats-Unis à faire face aux «agressions» de laRussie contre ses voisins tout en demandantaux Européens de faire davantage pour leurpropre sécurité.

«Nous reconnaissons, avec nos amis enEurope, la menace active que représente laRussie résurgente», a lancé le secrétaired’Etat lors d’un discours sur les relations amé-ricano-européennes, en amont d’un voyagesur le Vieux Continent la semaine prochaine.Il participera notamment à des réunions del’Otan à Bruxelles et de l’Organisation pour lasécurité et la coopération en Europe (OSCE)à Vienne.a

Alors que l’élection de Donald Trump à laMaison Blanche, il y a un an, semblait devoirapaiser les relations tendues entreWashington et Moscou, c’est tout l’inverse quis’est passé. Sur fond de soupçons de collu-sion entre l’équipe de campagne du milliardai-re républicain et la Russie de VladimirPoutine, qui font l’objet d’une enquête fédéra-le aux Etats-Unis, le rapprochement espérés’est avéré jusqu’ici impossible.

Rex Tillerson, lui-même considéré comme

un «ami» de la Russie lorsqu’il dirigeait legéant pétrolier ExxonMobil avant sa nomina-tion au gouvernement, a eu des mots trèsdurs à son égard devant le think tank WilsonCenter à Washington.

Les tentatives passées de remettre à platles relations américano-russes, notammentsous la précédente administration démocratede Barack Obama, «ont été suivies par l’inva-sion par la Russie de la Géorgie en 2008 et del’Ukraine en 2014», a-t-il souligné. «La Russieconfirme son attitude agressive à l’égard deses autres voisins régionaux, en s’ingérantdans les processus électoraux et en promou-vant des idéaux non-démocratiques», a-t-ilajouté.

Le conflit en Ukraine reste à ses yeux«l’obstacle persistant» empêchant touteembellie. «Nous n’allons jamais revenir à desrelations normales sans solution en Ukraine»,a-t-il martelé, promettant de maintenir lessanctions imposées à la Russie à la suite decette crise tant qu’elle «ne sera pas revenuesur les actes qui les ont déclenchées».

- L’arme énergétique -«La crise ukrainienne a aussi montré que

l’approvisionnement énergétique pouvait êtreutilisé comme une arme politique», a ajoutéRex Tillerson. Il a donc fait de la diversifica-tion de l’approvisionnement des Européensen gaz naturel et en brut une priorité, promet-tant de les aider à moins dépendre desRusses.

Le secrétaire d’Etat s’est toutefois montréquelque peu optimiste sur le front ukrainien,évoquant des contacts entre les émissairesaméricain et russe pour «sortir de l’impasse»,autour d’une proposition russe de force demaintien de la paix. De la même manière, il aévoqué une nouvelle fois des «coopérations»possibles, notamment pour tourner la pagede la guerre en Syrie.

Mais «il y a des hauts et des bas», a-t-il ditdans un euphémisme. Face à la «menace»russe, le ministre a en tout cas réaffirmé,comme l’administration Trump l’avait fait endébut d’année après un moment de flotte-ment initial, l’engagement «inattaquable» desEtats-Unis à garantir la sécurité de leursalliés européens et de l’Otan.

Parallèlement, l’homme chargé de mettreen musique le slogan présidentiel «Americafirst», «l’Amérique d’abord», sur le terrain de

la politique étrangère a demandé auxEuropéens d’»accepter une plus grande res-ponsabilité face à leurs défis sécuritaires»,appelant les différentes capitales à porterleurs dépenses de défense à 2% de leur PIB.«Il est temps pour nous tous d’honorer cetengagement», a-t-il insisté.

Ainsi, a-t-il déclaré, «les Etats-Unis etl’Europe seront en meilleure posture pourfaire face aux défis qui menacent notre pros-périté, aux acteurs qui cherchent à semer lechaos et instiller la méfiance dans nos lois etnos institutions, et aux ennemis qui menacentnotre sécurité et s’opposent à notre mode devie».

Il a aussi demandé à la Turquie, au carre-four de l’Europe et de l’Asie, de «donner lapriorité» à ses alliés au sein de l’Otan, mêmes’il a dit comprendre qu’Ankara ne puisse«ignorer l’Iran», bête noire de Washington,«en raison de la proximité géographique etdes liens culturels». «L’Iran et la Russie nepeuvent pas offrir aux Turcs les bénéficeséconomiques et politiques que leur apportel’appartenance à la communauté des nationsoccidentales», a-t-il affirmé.

AFP

Washington promet de soutenir l'Europeface aux "agressions" russes

Les négociations politiqueset budgétaires entre laMaison Blanche etl'opposition démocrate duCongrès ont été rompuesbrusquement mardi aprèsun simple tweet de DonaldTrump, laissant augurerd'âpres combats dans lessemaines à venir.

N° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017 13Les DEBATS

Quelle défensepour Washingtonface à une menacenord-coréennedevenue globale ?

Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis aestimé que le test balistique intercontinental effectuémercredi par la Corée du Nord montrait qu’elle pouvaitdésormais frapper «partout dans le monde».

Les militaires américains et les experts se basentpour faire cette analyse sur l’altitude du tir, jamaisatteinte jusqu’ici par le régime de Pyongyang. Pour lesEtats-Unis, il s’agit d’un nouveau défi lancé à leurscapacités de défense antimissile pour protéger le ter-ritoire américain et celui de leurs alliés.

- Quel altitude pour le tir ? -Les responsables militaires américains n’ont pas

donné de détails sur les affirmations de Jim Mattisconcernant l’altitude du tir. Mais le 4 juillet, après untest qualifié par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Unde «cadeau» aux «salauds d’Américains», l’altitudeatteinte par la fusée nord-coréenne avait été estiméeà 2.802 kms pour une distance parcourue de 933 kms.David Wright, expert et codirecteur de l’Union ofConcerned Scientists, évoque des informations selonlesquelles l’engin se serait élevé de plus de 4.500 kmsce qui lui donnerait un immense rayon d’action. «Sices chiffres sont corrects, en volant sur une trajectoirenormale et pas sur une trajectoire en cloche, ce missi-le pourrait avoir une portée de plus 13.000 kms», esti-me le scientifique sur le blog de son organisation. «Untel missile aurait un rayon d’action suffisant pouratteindre Washington D.C. (la capitale fédérale améri-caine) et en fait n’importe quelle partie des Etats-Uniscontinentaux», ajoute-t-il.

Après le test balistique du 4 juillet, les expertsavaient estimé que l’Alaska était à portée de tir desNord-Coréens. Si les informations sur l’altitude du tirde mercredi sont confirmées, cela marquerait uneaugmentation rapide et spectaculaire des capacités durégime de Kim Jong-Un.

La grande crainte de Washington et ses alliés estque les Nord-Coréens puissent un jour équiper un deleurs missiles d’une tête nucléaire.

- Quelle fiabilité pour la défense ? -Les Etats-Unis ont dépensé des milliards de dollars

pour développer des technologies capables de lesprotéger contre des missiles balistiques. Et ils restentconvaincus de l’efficacité de ces systèmes.

«L’alliance entre les Etats-Unis et la Corée du Nordreste confiante dans sa capacité à se défendre contrela menace de la Corée du Nord», a déclaré un porte-parole du Pentagone, le colonel Rob Manning, peuaprès le dernier tir nord-coréen.

Les Américains et leurs alliés disposent en effetd’une gamme de technologies, mais aucune n’estcomplètement infaillible.

Face aux missiles intercontinentaux, ils disposentdu système GMD (Ground-based MidcourseDefense), installé à Fort Greely, à environ 160 kms deFairbanks, en Alaska et sur la base de Vandenberg,en Californie. Cet élément-clé de la défense antimissi-le américaine a été testé avec succès en mai enCalifornie mais il avait eu des performances plus miti-gées auparavant et pourrait être débordé en cas de tirde missiles en rafale.

- Quelles autres défenses ? -Outre le système GMD, les Etats-Unis et leurs

alliés ont aussi à leur disposition le système AEGIS,pour Aegis Ballistic Defense System.

Il s’agit d’un dispositif embarqué sur des navirescomprenant des radars et des capteurs extrêmementsensibles qui fournit des informations aux systèmescontre les missiles intercontinentaux GMD en Alaskaet en Californie. Mais AEGIS a également sa proprecapacité à intercepter des missiles de plus courte por-tée. Certains experts estiment qu’AEGIS pourrait avoirun jour la capacité d’intercepter dans certaines cir-constances des missiles intercontinentaux.

Les Etats-Unis ont également commencé àdéployer en Corée du Sud des systèmes THAAD(Terminal High Altitude Area Defense), capables dedétruire des missiles de portées courtes, moyenneset intermédiaires dans la phase finale de leur vol. Cedéploiement avait suscité le mécontentement de laChine qui y voit un facteur de déstabilisation de lapéninsule coréenne. Les Américains et leurs alliés deCorée du Sud et du Japon peuvent aussi compter surdes batteries de missiles Patriot AdvancedCapability-3. Ils sont surtout destinés à affronter desmenaces régionales et auraient des effets limitésface à des tirs intercontinentaux. En Europe, lesalliés des Etats-Unis possèdent également des sys-tèmes antimissiles, mais ils sont concentrés sur lamenace d’armes de courte portée venant potentielle-ment de Russie ou du Moyen-Orient.

AFP

Ce tir de missile balistiqueintercontinental (ICBM)brise net la pause des testsobservée depuis plus dedeux mois par le Nord.

C’est un nouveau défi pour le présidentaméricain Donald Trump qui avaitassuré que le développement de tellescapacités «n’arriverait pas».

La présentatrice favorite du régimenord-coréen, Ri Chun-Hee, est appa-rue à la télévision officielle pour annon-cer ce succès.

«Kim Jong-Un a déclaré avec fiertéque nous avons finalement réalisénotre grande cause historique, l’achè-vement d’une force nucléaire d’Etat, lamise au point d’une puissance balis-tique», a-t-elle dit.

«Le grand succès de l’essai del’ICBM Hwasong-15 est une victoire quin’a pas de prix, remportée par le grandpeuple héroïque» de Corée du Nord.

La presse officielle a parlé de l’armela plus sophistiquée à ce jour.

«Le système d’armes de type ICBMHwasong-15 est un missile interconti-nental équipé d’une ogive lourde extra-large capable de frapper la totalité ducontinent américain», selon KCNA.

D’après Pyongyang, l’engin a atteintune altitude de 4.475 kilomètres avantde s’abîmer à 950 kilomètres du site delancement.

Un spécialiste occidental a jugé quesa trajectoire en cloche, à la verticale,suggérait qu’il avait en fait une portéede 13.000 kilomètres, soit la pluslongue pour un missile testé par laCorée du Nord, qui mettrait chacunedes villes principales des Etats-Unis àsa portée.

Ce tir a tout d’un bras d’honneur auprésident Trump, qui a récemmentannoncé de nouvelles sanctions contrePyongyang et a remis la Corée du Nordsur la liste américaine des Etats quisoutiennent le terrorisme.

M. Trump s’est montré obscur danssa réponse initiale, tandis que leConseil de sécurité de l’ONU acceptaitde se réunir en urgence.

«On va s’en occuper», a-t-il simple-ment déclaré.

Une ‘menace mondiale’Le secrétaire d’Etat américain Rex

Tillerson a souligné quant à lui que les«options diplomatiques» restaient «surla table, pour l’instant».

Mais les voisins immédiats de laCorée du Nord se sont montrés beau-coup mois mesurés, le Premier ministrejaponais Shinzo Abe évoquant un«acte violent» qui «ne peut pas êtretoléré», le président sud-coréen MoonJae-In condamnant l’attitude «irrespon-sable» de Pyongyang.

Ce tir, le premier depuis le 15 sep-tembre, anéantit les espoirs que laCorée du Nord ait observé une pausedans l’objectif d’ouvrir la porte à unesolution négociée à la crise posée parses programmes nucléaire et balis-tique.

Pour le ministre américain de laDéfense, Jim Mattis, c’est une avancéenotable dans la capacité du Nord àconstruire des missiles qui représente«une menace partout dans le monde».

Le président américain a soutenuque son administration ne dévierait pasde sa ligne des «pressions maximum»destinées à limiter les ambitionsnucléaires de Pyongyang grâce au dur-cissement des sanctions, parallèlementà des menaces de représailles mas-sives en cas d’attaque.

Il s’agit du troisième tir réussid’ICBM. David Wright, expert encontrôle des armements, a soulignéque les paramètres de vol semblaientindiquer que le missile avait une portée«significativement plus longue» que lesprécédents engins lancés par la Coréedu Nord.

«Un tel missile aurait un rayon d’ac-tion suffisant pour atteindreWashington D.C. (la capitale fédéraleaméricaine) et en fait n’importe quellepartie des Etats-Unis continentaux», a-t-il estimé.

Pyongyang doit encore démontrerqu’il maîtrise la technologie de rentréedes ogives dans l’atmosphère depuisl’espace mais les spécialistes estimentque la Corée du Nord est au moins surle point de développer une capacité defrappe intercontinentale opérationnelle.

‘Dégénérer’ «On peut ne pas aimer ça, mais il

va falloir qu’on apprenne à vivre avec lacapacité nord-coréenne à cibler lesEtats-Unis avec des armesnucléaires», a déclaré Jeffrey Lewis,spécialiste à l’Institut Middlebury desétudes stratégiques.

Les tensions autour des ambitionsatomiques de Pyongyang avaientredoublé après son sixième essainucléaire, le plus puissant à ce jour, du3 septembre. Le Nord avait égalementalarmé la communauté internationaleen tirant un missile de portée intermé-diaire au-dessus du Japon.

La Chine, principal allié du paysreclus, milite pour un «double moratoi-re», le gel des exercices militairesconjoints entre Washington et Séoulcontre le gel des programmes militairesnord-coréens.

Washington rejette cette approche,et a dévoilé la semaine dernière denouvelles sanctions visant un certainnombre d’entreprises chinoises enaffaires avec l’Etat paria et le fret mari-time nord-coréen.

Mais Pyongyang ne s’est pas laissédémonter, assurant qu’il poursuivraitsans faiblir dans la voie nucléaire etprévenant que les sanctions étaientvouées à l’échec.

L’un des objectifs de la tournéeasiatique de Donald Trump était des’assurer du soutien de pays de larégion à la ligne dure envers le Nord.

Le dirigeant américain a parlé partéléphone avec MM. Abe et Moonaprès le tir de mercredi pour mettre enexergue la menace mondiale représen-tée par la Corée du Nord.

M. Trump est proche de M. Abemais les relations avec son homologuesud-coréen, qu’il accuse de politiqued’apaisement envers Pyongyang, sontplus fraîches. A Séoul, certainss?inquiètent d’une éventuelle actionmilitaire américaine contre le Nord quidéclencherait une guerre à grandeéchelle. «La situation pourrait dégéné-rer», a prévenu M. Moon lors d’uneréunion d’urgence. «Nous devonsempêcher un scénario dans lequel leNord pourrait mal évaluer la situation etnous menacer avec des armesnucléaires, ou bien dans lequel lesEtats-Unis pourraient envisager unefrappe préventive».

AFP

La Corée du Nord affirme êtreun Etat nucléaire capable de

frapper le continent américain

Le dirigeant nord-coréenKim Jong-Un a déclarémercredi que son paysétait devenu un Etatnucléaire à part entièreaprès avoir testé avecsuccès un nouveau typede missile capable defrapper n'importe où surle continent américain.

Sayfullo Saipov, un Ouzbek de 29ans arrivé aux Etats-Unis en2010, avait été inculpé dès lelendemain de l'attentat à la voi-

ture-bélier pour violence et destructionde véhicules ainsi que soutien à uneorganisation terroriste étrangère.

Alors qu'il était encore hospitalisé, cerésident du New Jersey, marié et père detrois enfants, avait clamé son allégeanceau groupe Etat islamique et revendiquéavoir cherché à faire un maximum de vic-times en lançant son pick-up sur une pro-menade très fréquentée de Manhattan.

Mardi, le procureur a ajouté 20 chefsd'inculpation: huit pour meurtres, corres-pondant aux décès des huit cyclistes(cinq Argentins et une Belge) qu'il a

heurtés sur la piste cyclable de la prome-nade et 12 pour tentatives de meurtre,correspondant aux 12 personnes qu'il ablessées par la même occasion.

M. Saipov, incarcéré à Manhattan,devrait se voir officiellement notifier ceschefs d'inculpation mardi prochaindevant le juge fédéral new-yorkaisVernon Broderick, et décider s'il plaideou non coupable.

Ces chefs d'inculpation l'exposent àla prison à perpétuité ou la peine demort, souligne le procureur.

Dès que les détails de son allégean-ce à l'EI étaient apparus débutnovembre, le président américains'était clairement prononcé dans untweet pour la peine capitale.

Dans un Etat comme New York oùla peine de mort n'est pas en vigueur,cela supposerait que le gouvernementfédéral utilise une loi d'exception, unedémarche rare qui prendrait desannées, selon les experts.

L'attentat du 31 octobre est le pre-mier attentat mortel survenu à NewYork depuis les attentats du 11 sep-tembre 2001.

Les autorités ont annoncé desmesures de sécurité renforcées pourles grands événements de rue organi-sés depuis, comme le marathon deNew York le 5 novembre et le granddéfilé de la fête de Thanksgiving atten-du jeudi.

AFP

14 N° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017Les DEBATS KIOSQUE

Le suspect inculpé de 22 chefs d'accusation

Attentat de Manhattan

IInnddoonnééssiiee

Malgré la menace du volcan à Bali, l'aéroport rouvreAu grand soulagement de quelque

120.000 touristes coincés à Bali, l'aé-roport international de l'île a rouvert mer-credi après trois jours de fermeture pourcause de cendres rejetées dans l'atmo-sphère par un volcan en risque d'éruption.

L'aéroport a rouvert à 15H00 locales(07H00 GMT). "Mais nous continuons desurveiller la situation sur le terrainconstamment", a précisé à l'AFP le porte-parole de l'aéroport Ngurah Rai de Bali,Aroe Ahsanurrohim, n'excluant pas unenouvelle fermeture en cas de vents défa-vorables.

Au départ, l'aéroport devait resterfermé au moins jusqu'à jeudi matin, maisles vents favorables ont fait changer ladirection des cendres.

Les autorités jugeaient jusqu'ici que lescendres crachées dans l'atmosphère parce volcan sur l'île indonésienne représen-taient un danger pour les avions. Celaavait contraint de nombreux touristes àrester bloqués.

Le mont Agung, culminant à un peuplus de 3.000 mètres et situé à environ 75kilomètres des principales destinationstouristiques de Kuta et Seminyak, émet

d'épaisses colonnes de fumée grisedepuis plusieurs jours et fait craindre uneéruption majeure à tout moment.

Ile paradisiaque Environ 440 vols avaient été annulés

mercredi. Et quelque 120.000 voyageursétaient coincés mercredi sur cette île auxplages paradisiaques, qui attire des vacan-ciers du monde entier.

Des dizaines de milliers d'habitants ontdéjà fui leurs maisons autour du volcan,dans l'est de l'île. Et ils pourraient être jus-qu'à 100.000 à quitter leur domicile ou àêtre contraints de partir, ont indiqué desresponsables de l'agence de gestion descatastrophes naturelles.

La dernière éruption du mont Agungremonte à 1963 et avait fait près de 1.600morts. Nombre d'habitants n'avaient pasété évacués à temps.

Des experts observent que l'activitérécente du volcan correspond à celle quiavait été constatée lors de l'éruptionmajeure survenue il y a 54 ans. Environ unmilliard de tonnes de débris avaient étérejetés dans l'atmosphère jusqu'à Jakarta,à un millier de kilomètres, provoquant une

obscurité qui avait fait baisser la tempéra-ture du globe de 0,3 degrés pendant unan.

"De petites éruptions se produisentcontinuellement, mais une éruption explo-sive, plus importante, est toujours pos-sible", a déclaré un scientifique de l'agen-ce indonésienne de volcanologie, I GedeSuantika.

"L'activité reste élevée et le niveaud'alerte est toujours à son plus haut", a-t-ilajouté.

Zone d'exclusion Des panneaux de signalisation "Zone

volcanique, danger. Défense d'entrer" pré-viennent les habitants et passants desrisques potentiels liés à l'activité du montAgung. Une zone d'exclusion de 10 kilo-mètres autour du volcan a été créée parles autorités.

Autre conséquence de l'activité volca-nique, l'aéroport international de Lombok,île voisine de Bali, a été fermé et a rouvertplusieurs fois ces derniers jours. Il étaitouvert mercredi.

Une centaine d'autocars ont été mis àdisposition pour transporter des voyageurs

bloqués vers plusieurs destinations d'où ilspourront s'envoler, comme Surabaya dansl'est de Java - à environ 13 heures deroute et de bateau de Bali - ou encore lacapitale Jakarta, dans l'ouest de Java.

La plupart des touristes bloqués à Balisont des Chinois, suivis par lesAustraliens, les Indiens, les Britanniqueset les Japonais, a précisé le bureau localde l'immigration.

L'Agung est l'un des 129 volcans del'archipel d'Asie du Sud-Est situé sur la"ceinture de feu" du Pacifique, où la colli-sion de plaques tectoniques provoque defréquents séismes et une importante acti-vité volcanique. Il a commencé à gronderen septembre. Environ 140.000 habitantsdes alentours avaient alors été évacués,mais nombre d'entre eux sont retournéschez eux fin octobre, après une baissed'activité du volcan.

La semaine dernière, l'Agung a crachédes colonnes de fumée grise dans l'atmo-sphère à deux reprises, dans ce que lesexperts ont appelé une éruption phréa-tique, avec expulsion brusque et violentede vapeur d'eau, susceptible d'entraînerune éruption majeure. AFP

Le suspect de l'attentat qui a fait huit morts et 12 blessés le 31 octobre àManhattan a été inculpé mardi de 22 chefs d'accusation, a indiqué le bureau duprocureur fédéral new-yorkais.

MexiqueDeux têtes tranchées devant les bureaux régionauxd'une télévision

Deux têtes tranchées ont été décou-vertes dans une glacière déposée devantles bureaux de la chaîne de télévisionmexicaine Televisa à Guadalajara, dansl'Etat de Jalisco (ouest du Mexique), ontannoncé mardi les autorités. Elles étaientaccompagnées d'une lettre de menacesignée des initiales du "Cartel de Jalisco,Nouvelle génération", une organisation denarcotrafiquants. L'identité des deux vic-times n'a pas encore été établie.

Selon des médias mexicains, ce colismacabre ne vise pas la chaîne Televisa,mais un haut responsable mexicain. Uneseconde glacière contenant une note d'inti-midation visant un juge et un sac renfer-mant ce qui s'apparente à des resteshumains ont été découverts dans deuxautres parties de la ville. Le Cartel JaliscoNueva Generación (CJNG) est devenu cesdernières années l'un des gangs de narco-trafic les plus puissants du Mexique. Lesautorités lui imputent les violences quisévissent dans le centre et l'ouest du pays.

Reuters

Après le nouveau tir de missile nord-coréen

"Vive inquiétude" de la Chine

La Chine a exprimé mercredi sa viveinquiétude et son opposition au nouveau tirde missile balistique auquel la Corée duNord a procédé dans la nuit de mardi àmercredi. Dans une déclaration de sonporte-parole, le ministère chinois desAffaires étrangères espère également quetous les acteurs du dossier nord-coréenagiront "avec prudence pour préserver lapaix et la stabilité".

Pékin continuera pour sa part à oeuvrerpour la stabilité et la paix de la péninsulecoréenne et à travailler à un règlement dela question nucléaire nord-coréenne. LaRépublique populaire démocratique deCorée (RPDC) a confirmé mercredi avoirtiré un missile balistique intercontinental(ICBM) qui s'est abattu près du Japon. Cetest, le premier du régime communistenord-coréen depuis la mi-septembre, inter-vient une semaine après la décision deDonald Trump de réinscrire la Corée duNord sur la liste américaine des pays sou-tenant le terrorisme. Le Conseil de sécuritédes Nations unies doit se réunir ce soirpour évoquer le nouvel essai nord-coréen.

Reuters

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CULTUREN° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017 Les DEBATS

Ammar Ezzahi ...

Un an après la disparitionde l'ami des petites gens

D e son vrai nom,Amar Aït Zaï, ledéfunt a passésa vie à la

manière des grands, creu-sant sa gloire sans avoird'autres objectifs que devivre avec les valeurs deson art pour lequel il aconsacré sa vie avant dequitter ce monde en léguantun patrimoine artistiquerévélant tout son génie artis-tique et son humanismedébordant.

La voix de l'artiste icônerésonne encore à la radio,dans les cafés et les maga-sins et ses chansons sontfredonnées par les jeunes etles moins jeunes qui ontspontanément embrassé

son art et sa conditionhumaine. Les amateurs duchaâbi lui concèdent volon-tiers le titre de chanteurpopulaire par excellence.Amar Ezzahi était appréciéet aimé de tous, non seule-ment pour sa singularité,mais surtout pour sa magna-nimité envers les petitesgens dont il a partagé lesjoies et les fêtes, boudant lesscènes artistiques officiellesauxquelles il a renoncédepuis 1987, année de sadernière apparition enconcert. Même au sommetde la gloire, Ezzahi est restéégal à lui même, continuantde côtoyer les gens simples,de méditer le sens de la viecomme il le faisait à

Marengo, un jardin appelé àporter son nom même sym-boliquement pour rester unlieu de rencontre pour sesfans, en somme pour tousceux qui partagent sa philo-sophie humaniste .

Amar Ezzahi ou Chikhl'bled comme on aimait à lesurnommer, a rendu l'âme àl'âge de 75 ans, après 50ans de don et de générositéartistiques. Celui que l'onsurnommait aussi Soultan elHawa, est devenu unelégende. Dans la simplicitéde l'homme, se dissimulaitun personnage subtil eténigmatique qui alimentaitl'imagination populaire.

Se définissant comme«un petit chanteur populai-

re», Amar Ezzahi aura ainsifait siennes, jusqu`à lesincarner, les valeurs demodestie, de conscience desa propre petitesse devantl`immensité de la création,portées par les poèmes sou-fis de Benmsayeb, Bensahlaet d`autres auteurs. Il aura,aussi, incarné pour les plusâgés, tout comme pour lesjeunes, le sens profond duchaâbi né dans les années1940 et des souffrances desAlgériens durant la colonisa-tion : un art des pauvres dontil fut proche et une musiquedes quartiers populaires qu’iln’a jamais quittés, cesmêmes quartiers où sa voixcontinuera à résonner.

R. K.

Il y a un an, disparaissait Amar Ezzahi, le chanteur chaâbi tant aimé despetites gens et dont les chansons continuent de bercer les âmes de générationen génération.

L e Festival national du théâtrecomique de Médéa revient avecun nouveau look, après une

éclipse d'une année due à la réorgani-sation de la nomenclature de ces mani-festations nationales, initié par la tutel-le en optant pour une approche plusouverte sur le monde extérieur et unediversification du programme d'anima-tion.

La 11ème édition du estival nationalde théâtre comique, prévue du 3 au 7décembre prochain, mettra en compé-tition pour sept troupes théâtrales, aulieu de huit comme lors des précé-dentes éditions, qui vont tenter de fairebonne impression auprès du jury dufestival et séduire le public, dans l'op-tique de décrocher l'ultime récompensede cet événement culturel, en l'occur-rence la Grappe d'or.

Dans le but de donner plus d'impactà ce rendez-vous culturel, le commis-

sariat du festival, présidé par l'écrivain,Saïd Benzerga, l'édition 2017consacre une bonne place à l'aspectformation et pédagogie, à travers laprogrammation d'une série de ren-contres-débats et d'ateliers axés surl'humour et son apport à l'éducation,l'enseignement, l'art et la littérature,ainsi que son influence sur le contenudes nouvelles technologies de la com-munication, a indiqué mardi le commis-saire du festival. Le Festival du théâtrecomique est une occasion inespéréepour démonter que l'humour est unearme redoutable contre la violence etl'extrémisme, mais également uneforme d'expression en mesure decontribuer à l'équilibre de la société età son émancipation culturelle, a affirméSaïd Benzerga, lors d'un point de pres-se organisé à la Maison de la cultureHassan-El-Hassani de Médéa. Malgréla cure d'austérité qui a privé ce festival

des deux tiers des fonds qui lui étaientalloués au cours des précédentes édi-tions, la 11ème édition aura, selon lecommissaire du festival, plus d'impactet d'écho vu le riche programme missur pied et la qualité des invités quivont animer les activités annexes,citant, à titre illustratif, le passageattendu de l'écrivaine Maïssa Bey,Saïd Boutadjine, les comédiens tuni-siens Khaled Bouzid et FerhatHennana, célèbres pour leur rôles res-pectifs de El Fahem et El Moundji, dela série télévisée Nsibti laziza.

Il est prévu, en outre, l'organisationde spectacles, en hors compétition, àtravers plusieurs communes de lawilaya et au sein des résidences uni-versitaires, de façon à faire partagercette fête avec le plus grand nombrepossible d'amateurs de théâtre et ducomique, a-t-il signalé.

T. N.

Après une éclipse d'une année

Le Festival national du théâtre comiquerevient avec un nouveau look

Du réalisateur Khaled Channa

Le documentaire L'aigle dudésert primé en Tunisie

L'aigle du désert du réalisateur algérienKhaled Channa a décroché le deuxième prix au4e Festival maghrébin du film documentaire etscientifique de Médnine (sud de la Tunisie) organisé récemment, annonce la presse locale. L'aigle du désert a reçu le Khelal d'argent lorsd'une compétition qui a vu la participation desix oeuvres cinématographiques de différentspays maghrébins dont le film marocainBouchra, premier prix du festival. Le documen-taire de Khaled Channa aborde en 36mn la par-cours militant du martyr Makhlouf MakhloufiBen Kacim de la région de Biskra. Créé en 2014 par une association culturellelocale, le Festival maghrébin du film documen-taire et scientifique de Médnine vise à promou-voir la production cinématographique et audio-visuelle maghrébine et à faire connaître les tra-vaux de jeunes cinéastes de la région.

G. K.

Festival du film franco-aarabe de Paris

Participation de filmsalgériens

Des films coproductions algériennes ont étéprogrammés parmi une trentaine de films encompétition au 6e Festival du film franco-arabede Noisy-Le-Sec (banlieue parisienne) en coursjusqu'au 5 décembre, indiquent les organisa-teurs. Produits en 2017, les longs métrages,Paris la blanche (Algérie-France) de Lidia LeberTerki, A mon âge, je me cache encore pourfumer (Algérie-France-Grèce) de RayhanaObermeyer, Les bienheureux (Algérie-France-Belgique) de Sofia Djama, En attendant leshirondelles (Algérie-France) de KarimMoussaoui et le documentaire Enquête au para-dis (Algérie-France), réalisé en 2016 par MerzakAllouache, proposent aux festivaliers un kaléi-doscope sur une société algérienne en muta-tion. Des longs et courts métrages, des filmsd'animation et des documentaires de France,de Tunisie, d'Egypte, du Liban et de Syrie, parmid'autres, sont projetés à ce festival, ouvert ven-dredi sous le parrainage du cinéaste françaisfranco-grec, Costa Gavras. Les longs métragesprogrammés Wajib (Palestine) de Anne MarieJacir et Vent du Nord (France) de Walid Matarainsi que L'insulte (Liban-France-Chypre) deZiad Doueiri et Blessed Benefit (Jordanie-Allemagne-Pays-Bas) de Mahmoud Al Massad,figurent également au programme. Fondé en 2011, ce festival est le pendant duFestival d'Amman (Jordanie) du même nom,créé il y a 22 ans. Selon ses organisateurs, leFestival du film franco-arabe de Noisy-Le-Sec«est né d'une volonté de créer des ponts entreles cultures pour favoriser la compréhension, ladécouverte et les échanges entre le Nord et leSud».

T. B.

Egypte

La grande actrice de cinémaChadia est décédée

L'actrice et chanteuse égyptienne, Chadia,star du cinéma égyptien et très appréciée dansle Monde arabe, est décédée à l'âge de 86 ans,a annoncé mardi la presse égyptienne. Chadia très malade était tombée dans le comaà la suite d'une hémorragie cérébrale. Née au Caire en 1931 et surnommée la «Vilainefille du cinéma égyptien», Fatima Shaker de sonvrai nom, était devenue une icône en incarnantdes rôles de jeunes effrontées, bousculant lestraditions. Grande vedette de l'âge d'or du ciné-ma égyptien des années 1950-1970, Chadia ajoué dans une centaine de films dont Zouga 13(La 13ème épouse), Marati Moudir Aam (Mafemme est directeur général) ou encore Shi MinEl Khouf (Un peu de peur). Donnant volontiers de la voix (son nom descène signifie celle qui chante), Chadia s'étaitaussi fait un nom grâce à ses participationsdans des comédies musicales très prisées. Son célèbre hymne patriotique Ya Habebty YaMasr (Egypte, ma bien-aimée), était devenu undes chants de la Révolution de janvier 2011 quimit au règne de Hosni Moubarak. Elle avait misfin à sa carrière dans les années 1980.

H. L.

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017

• Directrice de la publication / Gérante Naïma MAHMOUDI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«C'est un malheur de ne pouvoir supporter le malheur.» Bias

Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

«La situation la plus insupportable n'est pasle malheur subi, c'est le malheur imaginé.»

Françoise GiroudFEMMES

P urifier son organisme de l'entrée audessert, c'est le défi relevé par lechef Gilles le Gallès avec lesconseils nutritionnels de Brigitte

Mercier-Fichaux. Sa recette : des ingrédientslocaux et sélectionnés avec soin pour faire leplein de nutriments et favoriser la vitalité.

DÉTOX : UN PETIT DÉJEUNER DIGESTEET RICHE EN PROTÉINES

Pour enclencher l'élimination des toxinesau niveau du foie, versez le jus d'un demi-citron dans de l'eau chaude et buvez au réveil.

Accompagnez-le d'une tartine de paincomplet recouvert d'un peu de miel et faitessuivre d'une demi-heure de marche. Pensez à

respirer à fond : les poumons aussi éliminentles toxines. Au retour, il est temps de prendrele petit déjeuner.

L'accent est mis sur les protéines qui évi-teront les petits creux : œuf à la coque, fro-mages de chèvre ou de brebis… «le blé poseparfois des problèmes de digestion», rappelleBrigitte Mercier-Fichaux.

Il ne faut pas hésiter à privilégier d'autrescéréales comme le sarrasin… quant aux pro-duits laitiers, ceux de chèvre ou de brebis ren-ferment des protéines plus digestes et moinsallergisantes.

Le lait ribot, naturellement fermenté, estintéressant aussi, car il ne contient presqueplus de lactose, pas toujours bien toléré. Un

thé vert, du pain complet bio ou un blini desarrasin, une salade de fruits frais et une com-pote de pommes et de pruneaux apportent lesvitamines, sucres et fibres. Résultat : on arri-ve au déjeuner sans avoir eu faim et en plei-ne forme !

AU DÉJEUNER, ON FAIT LA PART BELLE AUX CRUDITÉS

«Pour que l'organisme mette en place lesprocessus de détoxification, il lui faut énormé-ment de vitamines B, de minéraux et de nom-breuses enzymes qui sont les catalyseursindispensables à toute réaction biochimique,souligne la diététicienne. Donc des alimentscrus car, de cette façon, il n'y a aucune pertevitaminique, minérale ou enzymatique. Lefonctionnement du foie est amélioré.»

En pratique, on se prépare une belleassiette de crudités, en privilégiant leslégumes qui stimulent les fonctions hépa-tiques : betterave rouge, navet, radis noir,fenouil, cresson, pissenlit… le plat est compo-sé de 150 g de viande blanche, de volaille oude poisson, accompagné de féculents (len-tilles, haricots secs, petit épeautre, quinoa,sarrasin…) et d'autant de légumes verts. Côté

boisson, de l'eau ou du thé vert, nature ouparfumé au jasmin ou au gingembre.

GOÛTER : PLACE À UNE PETITE NOTE SUCRÉE !

Un fruit frais ou une compote, une tranchede pain d'épice, du thé… «prendre le dessertdu déjeuner à l'heure du goûter présente plu-sieurs avantages», explique la diététicienne.En plus du petit plaisir sucré, cela permet detenir tranquillement jusqu'au dîner.

Et il n'y a pas d'apports de sucres supplé-mentaires au déjeuner. La charge glycémiquede ce dernier reste donc basse, évitant lestockage. Enfin, certains digèrent mal le fruitpris en fin de repas. Le manger quelquesheures plus tard évite ces troubles. un dînerléger et riche en minéraux le soir, une fois quele foie a terminé son travail de digestion, ilentame sa détox. D'où l'intérêt de dîner trèslégèrement et de consommer des légumesriches en phytonutriments, qui favorisent ceprocessus. La cure fait de la soupe crue sonrituel.

Des légumes crus mixés avec un bouillonparfumé, agrémentés de protéines (crevettes,dés de poisson…).

Des conseils alimentaires boosteurs d'énergieDÉTOX

Actu-femmes

Un des secrets d'unejolie peau lisse etsouple ?

L'hydratation de l'intérieur,par de l'eau en quantité suffi-sante. Pour cela, il fautboire chaque jour au moinsun litre et demi, en prenantdes eaux minérales, desinfusions et maximum deuxou trois thés ou cafés(légers).

Répartissez vos bois-sons sur toute la journée,du lever au coucher. Lescellules qui constituent lederme sont plus exposéesà la déshydratation que lesautres cellules de l'organis-me. Si votre peau estdéshydratée, par le froid, le

vent ou les ambiances sur-chauffées, elle risque de sestrier et de se rider. Ladéshydratation correspondà un manque d'eau alorsque le dessèchement cor-respond à un manque delipides. Alors ne vous pri-vez pas des précieux corpsgras végétaux, sous prétex-te que leur nom «corpsgras» vous inquiète ! Unecuillère à soupe par jourd'huile dans l'alimentation,fournit des acides grasessentiels et de la vitamineE aux membranes cellu-laires. Vous pouvez aussivous accorder quotidienne-ment une part de beurre oude fromage et trois à quatre

œufs par semaine : leurvitamine A stimule lerenouvellement cellulairede l'épiderme. (*) Coucheprofonde de la peau, cou-verte par l'épiderme.

LL''EEAAUU EETT LLEESS CCOORRPPSS GGRRAASS PPOOUURR UUNNEE JJOOLLIIEE PPEEAAUU

L es exercices faciaux constituent unmoyen naturel et entièrement gra-tuit de prévenir le vieillissement et

de rajeunir les traits du visage. Ils amé-liorent la circulation sanguine et chas-sent les mines tristes. Pratiqués réguliè-rement, la gymnastique faciale des yeuxest efficace et ses effets sur la luminosi-té du regard sont perceptibles rapide-ment. Les exercices suivant stimulent lacirculation sanguine du contour des

yeux et fortifient les muscles des pau-pières. Ils agrandissent les yeux, don-nent de l'éclat au regard et réduisentnotablement les poches et les cernessous les yeux.

- Posez aux coins internes etexternes de chaque œil le majeur et l'in-dex de chaque main. Exercez une pres-sion dans les coins internes et externesdes yeux gardés ouverts et poussez lapaupière intérieure le plus haut possible.

L'effort occasionne le tremblement de lapeau sous les doigts. Relâchez etrecommencez l'exercice en alternant 10contractions et 10 relâchements.

- Posez uniquement les index auxcoins externes des yeux et fermez lesyeux en pressant fortement les pau-pières l'une sur l'autre. Comptez jusqu'à20, tout en sentant les vibrations dansles coins externes. Relâchez. Répétez 3fois cet exercice en 2 temps.

Détendre les yeux fatigués et le regard tristeAstuces

MMMM eeee gggg hhhh aaaa nnnn MMMM aaaa rrrr kkkk llll eeee eeee nnnn tttt aaaa mmmm eeee ssss aaaa mmmm uuuu eeee pppp oooo uuuu rrrr dddd eeee vvvv eeee nnnn iiii rrrr pppp rrrr iiii nnnn cccc eeee ssss ssss eeee

M eghan Markle entame sa mue : la futureépouse américaine du prince Harry va êtrebaptisée, acquérir un titre, prendre la natio-nalité britannique et effectuer vendredi sa

première sortie officielle à Nottingham avant son maria-ge en mai au château de Windsor.

L'actrice américaine de 36 ans épousera son princecharmant, âgé de 33 ans, dans la chapelle Saint-George, au château de Windsor, a annoncé mardi lepalais de Kensington, qui gère sa communication.

«Sa Majesté la reine Elizabeth II leur a accordé lapermission de se marier dans la chapelle. La familleroyale financera le mariage», précise un communiqué.Le château de Windsor, où la reine passe la plupart deses week-ends, est un «endroit très spécial» pour Harryet Meghan, qui y ont passé du temps ensemble, a pré-cisé aux médias un porte-parole du prince, JasonKnauf.

Entre-temps, Meghan Markle va être baptisée etconfirmée selon le rite anglican. Meghan est, en effetprotestante, tandis que la religion officielle del'Angleterre est l'anglicanisme, la reine Elizabeth étantle chef de cette Eglise.

Elle a, en outre, «l'intention de demander la citoyen-neté britannique, le processus prend plusieurs années,elle gardera sa nationalité américaine entre-temps», aprécisé le porte-parole du prince.

Dès vendredi, au travail ! Meghan effectuera avecHarry la première d'une certainement très longue sériede visites officielles dans le pays, en commençant parNottingham, dans le centre du pays.

«Le prince Harry et Miss Markle se rendront vendre-di à Nottingham pour deux engagements sur des sujetsqui passionnent son Altesse royale - la sensibilisation àla question du sida et la criminalité juvénile», a indiquéle palais

En revanche, Meghan devra renoncer à ses activitésautour de l'égalité des sexes, pour se consacrer àtemps plein aux activités caritatives propres à la familleroyale, selon le palais. Elle deviendra, notamment mar-raine de la Royal Foundation après son mariage.

Beauté

Le leader de la Ligue I Mobilis, le CSConstantine sera à l’épreuve de laJS Kabylie lors des matchs avancésde la 13e journée qui se disputent

demain vendredi. Jusque là intraitables, lesConstantinois auront fort à faire face à uneformation kabyle qui se cherche encore etqui souhaite l’emporter pour sortir de la zonerouge. Les coéquipiers du buteur, Abid,seront malgré cela décidés à revenir avecles trois points du succès en faisant le for-cing même au stade du 1er novembre deTizi-Ouzou. Les poulains d’Amrani ont prou-vé, lors des précédentes journées, qu’ilsvoyageaient bien et qu’ils étaient capablesde revenir avec des victoires même de l’ex-

térieur de leurs bases. De son côté, la JSKn’aura d’autres choix que de l’emporter sielle souhaite sortir de cette situation et ten-ter d’amorcer un nouveau départ après avoirtant souffert lors des prochaines sortiesmême à domicile. Le coach, Azzedine AïtDjoudi s’attend à un nouveau départ lors dece match, surtout que l’équipe s’est bienpréparée lors de la période de repos accor-dée par la LFP aux clubs. De son côté, ledauphin, la JS Saoura, sera à l’aise pourcette journée en donnant la réplique, à domi-cile, à l’équipe de l’USM El Harrach, qui telleune bête blessée aura du mal à s’en sortirdans l’arène du stade du 20 août de Bechar.Les gars de la Saoura sont conscients du

fait qu’ils se doivent de l’emporter pour res-ter dans cette position et continuer à talon-ner le leader. Les Harrachis, eux, auront dumal à négocier cette rencontre surtout avectous les problèmes qu’ils traversent ces der-niers temps. Enfin, le DRB Tadjenant quisouffle le chaud et le froid affronte l’USBiskra dans une rencontre équilibrée. Lespoulains du nouveau coach, Belatoui, saventce qui les attend et sont conscients du faitqu’ils doivent se donner à fond pour s’ensortir. Toutefois, les Biskris ne l’entendentpas de cette oreille, eux, qui pensent qu’unrésultat probant dans l’enceinte deTadjenant reste possible.

Imad M.

SPORTS18 N° 2072 - Jeudi 30 novembre 2017

Les DEBATS

Ligue I Mobilis (13e journée)

Le CSC en conquérant à Tizi

Le ministre de la Jeunesse et des Sports,El Hadi Ould Ali, a indiqué, mardi à Mila, quedes démarches étaient en cours actuellementpour lever la suspension de la Fédération algé-rienne de karaté-do (FAK) infligée par laFédération mondiale de la discipline (WKF).En visite de travail dans cette wilaya, M. OuldAli a qualifié cette sanction «d’injuste», soute-nant que des «efforts intenses» étaient encours pour résoudre ce problème. Il a égale-ment fait savoir qu’une assemblée généraleextraordinaire de la FAK était prévue prochai-nement afin de désigner un bureau chargé degérer le championnat national de karaté etpermettre aux éléments de l’équipe nationale

de participer aux compétitions. Pour rappel,l’instance mondiale de karaté a décidé de sus-pendre la Fédération algérienne, actuellementgérée par Aboubaker Mekhfi à la tête d’undirectoire, après avoir demandé au ministèrede la Jeunesse et des Sports (MJS) de «faci-liter» l’organisation d’une assemblée électiveet de trouver dans «un délai de 45 jours» unesolution aux «dysfonctionnements» que vit laFAK depuis plusieurs mois. Aboubaker Mekhfiavait été désigné fin mai par le MJS à la têted’un directoire pour gérer les affaires de laFAK en attendant l’organisation d’une assem-blée générale élective, une décision considé-rée «en contradiction» avec les textes et

règlements de la Fédération mondiale dekaraté et de la charte olympique. Ce mêmeresponsable a été suspendu au mois de juilletdernier de toutes les activités et représenta-tions au sein de l’Union des Fédérations afri-caines de karaté (UFAK), pour une durée dedeux ans, pour «diffamation et déclarationscalomnieuses», tenues à l’issue desChampionnats d’Afrique 2017 de karaté, orga-nisés du 29 mai au 4 juin à Yaoundé(Cameroun). Le MJS a décidé par la suited’installer une cellule de crise chargée d’exa-miner l’ensemble des tenants et aboutissantssuite à la suspension infligée à la Fédérationalgérienne de karaté-do.

Karaté Do

FAKT verra sa sanction levée

Le leader de la Ligue II Mobilis, la JSM Skikdaet son dauphin, l’AS Aïn Mlila partent avec

les faveurs du pronostic lors des matchs qu’ilsjoueront pour le compte de la 13e journée quiauront lieu demain vendredi. Ainsi, les gars duRusikada ne devraient pas avoir de grosses dif-ficultés pour venir à bout de la formations du CABordj Bou Arreridj étant donné qu’ils reçoiventchez eux au stade du 20 août 55. Néanmoins,les poulains du Français, Gomès devraient fairetrès attention à cette équipe bordjienne capabledu meilleur comme du pire. Quoi qu’il en soit,les Skikdis ne voudront certainement pas lais-ser filer les trois points qui seront très impor-tants pour la suite de la compétition. De soncôté, l’ASAM qui ne souhaite pas lâcher le mor-ceau fera tout pour venir à bout de l’équipe de

l’A Boussaâda qui traverse une étape difficile.Les Mlilis qui sont sur une belle série souhaitentcontinuer sur cette lancée et ajouter trois autrespoints à leur escarcelle ce qui leur permettra degarder leur position et continuer à croire à l’ac-cession en Ligue I. Ces deux formations ne sontpas les seuls à prétendre à la remontée, puis-qu’il y a d’autres formations qui nourrissent lesmêmes ambitions et notamment, le MOB quisera, néanmoins, dans une situation quelquepeu compliquée puisqu’il se rend à Batna pourcroiser le fer avec la formation du CAB. L’ASOChlef reçoit à domicile l’équipe du MC El Eulmadans un choc qui promet. Les Chélifiens, élimi-nés en Coupe d’Algérie n’ont d’autres choix quede se consacrer pleinement au championnatpour tenter de décrocher le billet de l’accession

en Ligue I. Le derby de l’Ouest entre le RCRélizane et le WA Tlemcen devrait être palpi-tant, même s’il s’annonce quelque peu désé-quilibré, sachant que les Rélizanais partentfavoris.

I.M. Le programme : Vendredi 1er décembre à 15h : CRBAF-GCMRCR-WATRCK-MCSASAM-ABSCAB-MOBJSMS-ASMOJSMB -CABBAASO-MCEE

Ligue II Mobilis (13e journée)

Le leader et son dauphin à l'aise

MMiissee àà jjoouurr

L'USMA bat le MCA L’USM Alger a battu le MC Alger 2-0

(mi-temps : 0-0), mardi soir au stade du5-juillet (Alger) en match comptant pourla mise à jour de la 6e journée du cham-pionnat de Ligue 1 Mobilis de football.Les buts de l’USMA ont été inscrits parBenmoussa (56’,sp) et Darfalou (85’). Ala faveur de cette victoire, les «Rouge etNoir» se hissent à la 9e place avec 15points, accompagnés de la JS Kabylie,mais avec deux matchs en retard face àl’US Biskra (5 décembre) et l’ES Sétif (12décembre). De son côté, le MCA (4e, 18pts) a raté l’occasion de remonter à latroisième place au classement généralde Ligue 1.

EESS SSééttiiff

Hemmar écope de 5 ans de prison ferme

Le président du club sportif de foot-ball de l’ES Sétif (Ligue 1 Mobilis)Hassan Hammar, a été condamné mardipar le tribunal de Sétif à 5 ans de prisonferme dans une affaire d’accaparementindu de l’argent d’une coopérativeimmobilière. La même peine a été pro-noncée contre le trésorier de cettecoopérative tandis que les autres coac-cusés dans la même affaire ont écopé depeines de prison allant de 1 à 5 ans. Cespeines ont été assorties d’amendes et dela préservation des droits financiers desvictimes. Cette coopérative immobilièrequi a été créée en 1999 a acquis deuxterrains divisés en 84 lots de 400 m2 et64 lots de 200 m2. Avec le temps, lasuperficie des lots a régressé à 150 m2,des noms de nouveaux bénéficiaires ontété ajoutés alors que d’autres personnesont vu leurs attributions annulées. Lenombre des bénéficiaires a dépassé les300. Hassan Hammar avait passé laprésidence de la coopérative en 2014 àune autre personne, selon la défensedes victimes.

HHaavvrree AACC

Ferhat buteur et passeur face à Nancy Lorraine

L’attaquant international algérien duHavre AC, Zinédine Ferhat a inscritmardi soir son troisième but de la saisonlors de la victoire de son équipe chezl’AA Nancy Lorraine (0-3) lors du matchcomptant pour la 17e journée de laLigue 2 française. Son coéquipier Jean-Pascal Fontaine avait ouvert le scoreaprès 26’ minutes de jeu avant de s’of-frir un doublé deux minutes plus tardsuite à une passe décisive de Ferhat.L’Algérien a inscrit le troisième et der-nier but de la partie dans le temps addi-tionnel (90’ +3). Outre ses trois butsdepuis l’entame de la saison, l’ancien-joueur de l’USM Alger (ligue 1/Algérie)a conforté sa première place auclasse-ment général des meilleurs passeurs duChampionnat de Ligue 2française avechuit offrandes. Des statistiques fort-inté-ressantes, qui permettent à Ferhat deréaliser son meilleur parcours dans leChampionnat de Ligue 2 Française,depuis l’été 2016, lorsqu’il avait débar-qué en Normandie. A l’issue de cettevictoire, le Havre se hisse à la troisièmeplace au classement général avec31pts au compteur derrière le leaderReims (38 pts) et son dauphin Nimes(34 pts).

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 12 °CMax 18 °C

OranEnsoleilléMin 13 °CMax 17 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 15 °C

Jijel

Cinq éléments de soutien aux groupesterroristes arrêtés

Cinq éléments de soutien aux groupesterroristes, ont été arrêtés, mardi à Jijelpar des détachements de l'Arméenationale populaire (ANP), indique hierle ministère de la Défense nationale(MDN) dans un communiqué. «Dans le cadre de la lutte antiterroristeet grâce à l'exploitation efficiente derenseignements, des détachements del'Armée nationale populaire et des élé-ments de la Gendarmerie nationale ontarrêté, le 28 novembre 2017 à Jijel (5RM), cinq éléments de soutien auxgroupes terroristes, tandis qu'un pisto-let mitrailleur de type kalachnikov et unchargeur de munitions ont été saisis àBoumerdès (1e RM)», précise la mêmesource. Par ailleurs, et dans le cadre de la luttecontre la contrebande et la criminalitéorganisée, un détachement de l'ANP «aintercepté à In Guezzam (6e RM), 11contrebandiers et saisi un véhiculetout-terrain, 1,4 tonne de denrées ali-mentaires et 2,75 kg de drogue», tandisque des éléments de la Gendarmerienationale «ont saisi trois fusils dechasse et une quantité de munitions àBatna (5e RM)». De même, 2 923 unitésde différentes boissons «ont été sai-sies à El Oued et Ouargla (4e RM)». En outre, des détachements de l'ANP,des éléments de la Gendarmerie natio-nale et des gardes-frontières «ontappréhendé 89 immigrants clandes-tins de différentes nationalités àTlemcen, Sidi Bel Abbès, Jijel,Ghardaïa et In Guezzam», rapporteégalement le communiqué.

T. N.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

L e tribunal criminelprès la cour de TiziOuzou a condamnémardi à des peines

de quatre et sept ans de pri-son ferme, deux individusreconnus coupables de traficd'armes.

Ch. El Ouerdi originaire deKhenchela et K. Hamza deTizi Ouzou ont été jugésdans le cadre d'une affaire«d'association de malfaiteursen vue de commettre uncrime et vente d'armes decinquième catégorie sansautorisation».

Selon l'arrêt de renvoi decette affaire, Ch. El Ouerdiachetait des fusils de chassede fabrication étrangère,introduits clandestinement enAlgérie, en vu de lesrevendre sur le territoirenational. K. Hamza étaitchargé, quant à lui, de lavente de ces armes dans la

wilaya de Tizi Ouzou. La mise hors d'état de

nuire et de ce groupe de tra-fiquants d'armes a eu lieugrâce à l'exploitation d'infor-mations parvenues à la poli-ce qui a tendu le 24 avril der-nier une souricière àBerkouka (Maatkas, TiziOuzou) qui a permis l'arres-tation de K. Hamza et la récu-pération de trois fusils dechasse neufs, cachés entreles sièges arrières et le coffred'un véhicule loué par cedernier. La collaboration deK. Hamza avec la police, endonnant rendez-vous à soncomplice dans la wilaya deTébessa pour une vented'armes, s'est soldée parl'arrestation, le 27 du mêmemois d'avril dernier, de Ch. ElOuerdi qui était arrivé au lieude la rencontre convenu, àbord d'un véhicule apparte-nant à une tierce personne,

et où étaient soigneusementcachées cinq fusils de chas-se, encore dans leur emballa-ge, de la même marque queceux saisie à Tizi Ouzou etqui étaient soigneusementdissimulés dans une cachet-te aménagée entre les siègesarrière et le coffre de la voitu-re.

Lors du procès, K. Hamzaa reconnu son erreur etdemandé la clémence de lajustice et de prendre enconsidération le fait qu'il acollaboré avec la police. Ch.El Ouerdi qui était déjàcondamné dans trois autresaffaires de transport et vented'armes (fusils de chasse)sans autorisation en 2004,2012 et 2014, a nié en blocles faits retenus contre lui.

Le procureur général arequis la peine de 20 ans deprison ferme assortie d'uneamande de 10 millions de DAcontre Ch. El Ouerdi et 12ans de réclusion criminelleassortie d'une amande de 3millions de DA contre K.Hamza.

Après délibération, K.Hamza qui a bénéficié de cir-constances atténuantes aété condamné à 4 ans de pri-son ferme et 2 millions de DAd'amande et Ch. El Ouerdi à7 ans de prison ferme et 2millions de DA d'amende, letribunal ayant refusé de luiaccorder des circonstancesatténuantes.

Deux autres personnesoriginaires de Khenchela,jugées dans le cadre de cetteaffaire pour le même chefd'accusations, ont été acquit-tées.

T. M.

Manifestations du Rif marocain

AI appelle à la libération «immédiate

et sans conditions»des détenus

L'organisation des droits de l'homme,Amnesty International (AI) a appelé lesautorités marocaines à libérer«immédiatement et sans conditions»les centaines de manifestants,activistes et journalistes, détenus lorsdes manifestations du Rif ces derniersmois. «Les autorités marocaines doiventlibérer immédiatement et sanscondition Nasser Zefzafi, le leader dumouvement de protestation, ainsi quele journaliste Hamid El Mahdaoui ettous les autres détenus dans le cadredes manifestations du Rif et pouravoir exercé pacifiquement leursdroits humains», a déclaré AI mardidans un communiqué. L'ONG souligne que la répressioncontre ceux qui ont manifestépacifiquement ou qui ont couvert desmanifestations en ligne ces derniersmois a été «implacable». Elle affirme que les centaines demanifestants arrêtés par les forces desécurité marocaines, y compris desenfants et des journalistes, sont «desprisonniers d'opinion». Au moins 410 personnes sontactuellement détenues et beaucoupont déjà été condamnés à des peinesd'emprisonnement allant jusqu'à 20ans, tandis que d'autres, dont desmineurs, sont restés jusqu'à six moisen détention provisoire, rapporte AI. L'ONG déplore le maintien du leaderdu mouvement de protestation, Nasser Zefzafi, en isolement pendant176 jours. Le journaliste Hamid El Mahdaoui a subi le même isolementpendant plusieurs semaines. La directrice de la recherche enAfrique du Nord à Amnesty, HebaMorayef, a relevé que le tribunal deCasablanca a refusé la libération souscaution de 50 des 54 accusés dans lesprocès du Rif. Elle souligne que Nasser Zefzafi etcinquante-trois autres personnesdétenus dans le cadre du mouvementde protestation du Rif marocain, sontjugés actuellement pour desaccusations «incompatibles» avec lesobligations du Maroc en matière dedroits de l'homme. «Les personnes accuséesd'infractions à la sécurité de l'Etatpourraient, si elles étaientcondamnées, faire face à 20 ans deprison. Certaines sont mêmeaccusées de tentative de meurtre etrisquent d'être condamnées àperpétuité», a averti Heba Morayef. Les manifestations du Rif marocain,transformé en mouvement Hirak, ontcommencé il y a un peu plus d'un anaprès qu'un poissonnier, MouhcineFikri, ait été tué par un camion àordures alors qu'il essayait derécupérer son poisson confisqué parla police.

R. N.

Décès du sénateurSlimani Abdelkrim

d'un arrêt cardiaque Le membre du Conseil de la nation,Abdelkrim Slimani, dit Djamel, estdécédé mardi après-midi suite à unecrise cardiaque durant son transfertsur une clinique privée à Boumerdès,a-t-on appris de source médicale. Le défunt, membre du groupeparlement du Rassemblement nationaldémocratique (RND), originaire de laville des Issers (est de Boumerdès),est décédé d'un arrêt cardiaque alorsqu'il ne souffrait d'aucune maladie,précise la même source.

R. B.

Tizi Ouzou

Lourdes peines contre des trafiquants d'armes

GHIR HAK [email protected]

U n incendie s'est déclaré mardi dans undépôt de quincaillerie, peinture etmatériaux de construction sis à Fréha à

une trentaine de kilomètres à l'est de TiziOuzou, faisant des dégâts matériels, mais pasde victimes, a indiqué hier la Protection civile.

Le feu qui s'est déclaré vers 15h, a détruitplusieurs matériaux et équipements ainsi qu'unlot de peinture et de diluants, stocké dans unhangar qui servait de dépôt. Un autre hangarsitué sur le même site et qui sert de lieu devente a été sauvé des flammes grâce à l'inter-vention rapide de la Protection civile, selon lamême source. La direction locale de ce corpsconstitué a mobilisé pour cette opération les

moyens humains et matériels des unités princi-pales de Tizi Ouzou et de la daïa d'Azazga.L'intervention qui s'est déroulée sous le com-mandement du directeur de wilaya, le colonelMohamadi Brahim, a été assurée par 40agents, six camions anti-incendie, une ambu-lance et deux véhicules de commandement, a-t-on indiqué.

Lors de cette intervention, les agents de laProtection civile ont évacué vers l'hôpitald'Azazga deux personne, dont une soufrant dedouleurs au bras suite à une luxation et l'autredans un état de choc, a-t-on ajouté de mêmesource.

T. H.

Incendie dans un dépôt de quincaillerie

Bordj Badji Mokhtar

Une cache contenantdes armes de guerredécouverte

Une cache contenant des armes deguerre et une importante quantité demunitions a été découverte mardi, prèsde la bande frontalière à Bordj BadjiMokhtar par un détachement del'Armée nationale populaire (ANP),indique mercredi le ministère de laDéfense nationale (MDN) dans un com-muniqué. «Dans le cadre de la lutte antiterroristeet de la sécurisation des frontières, etlors d'une patrouille menée près de labande frontalière à Bordj Badji Mokhtar(6e Région militaire), un détachementde l'Armée nationale populaire a décou-vert, mardi 28 novembre 2017, unecache d'armes et de munitions», préci-se la même source. Cette cache contient : un lance-roquettes de type RPG-7, avec deuxobus et une charge, deux mitrailleuseslourdes de calibre 12,7 mm avec uncanon, une base de tirs, trois chargeurset cinq bandes à munitions, unemitrailleuse lourde de type PKT, cinqpistolets mitrailleurs de type kalachni-kov, avec 11 chargeurs de munitions etdeux fusils semi-automatique de typeSimonov». La cache contient égale-ment une bande à munitions pourmitrailleuse de type FMPK, 13 gre-nades avec 12 détonateurs, ainsiqu'une importante quantité de muni-tions s'élevant à 2 932 balles de diffé-rents calibres et deux appareils de com-munications». «Ces résultats réalisés sur le terrainréitère l'engagement et la détermina-tion des unités de l'Armée nationalpopulaire à veiller sur le sécurisation denos frontières et à contrecarrer toutetentative visant l'intégrité et la sécuritédu territoire national», conclut le com-muniqué.

K. H.