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les doudous kémiline

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projet plastique

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KKKémiline

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Éditions KémilineAvril 2012

KKKémiline

« Oh mais c'est comme ce que  j'avais fait ! » dit Chloé des étoiles    plein les yeux ! Telle fut la réaction de  Chloé 9 ans face à l'un de mes derniers projets.

C'est dans cette volonté d'émerveillement

que mes travaux sont nés. Tout a commencé avec

l'envie de travailler autour du psychisme d'une

personne, et les différentes étapes constituant sa

vie. Grâce à cela on parvient à un retour au plus

profond de nous même pour y retrouver l'enfant

caché ou même parfois perdu. Le principe est de

faire redécouvrir à l'adulte l'émerveillement que

peuvent avoir les enfants dans un monde qui est

pourtant le même que le sien.

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Lors d'un retour

au sein de ma propre en

enfance, la première

chose qui me vint à

l'esprit fut les longs

moments passés avec ma

grand mère devant tout

son matériel de couture.

C'est alors que l'idée de

faire des objets en tissus

m'apparut comme une

évidence. Cela constitue

toujours une chose

merveilleuse à mes yeux.

Il y a une part de magie

dans le fait de pouvoir

fabriquer des choses

totalement incongrues à

partir de rien sinon du

tissus et du fil.

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De plus il y a toute une

symbolique autour des objets

en tissus et de l'enfance avec

le doudou. Je ne l’associe pas

à l'enfance directement, mais

bien à l'idée que s'en fait

l'enfant. Les éléments en

tissus deviennent des sortes de

doudous. Ces objets

deviennent donc pour moi un

réconfort pour l'enfant, et mes

installations en tissus des

mondes sécurisés aux yeux de

l'enfant. Une sorte de doudou

géant !

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À mes yeux beaucoup d'artistes contemporains

salissent l'image de la peluche et attachent une certaine

perversion à sa symbolique et son utilisation. Pour ma

part, je cherche à redonner à la peluche la symbolique que

l'enfant lui attache. Je ne vais pas vers le détournement

comme peut le faire Annette Messager dans une œuvre de

2002 telle que articulés-désarticulés, ou bien Mike Kelley.

Il y a une réelle réflexion autour de la façon dont je peux

parvenir à retranscrire le côté merveilleux que les enfants

donnent à beaucoup de choses, grâce à des installations en

tissus.

La question est maintenant, comment à partir de

ces installations je peux susciter chez des adultes une

sensation d'émerveillement. De plus il est important pour

moi que mes projets faits de doudous ne soient pas tournés

en dérision par ces derniers.

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J'ai usé de plusieurs stratagèmes afin de redonner l'illusion

d'une vision d'enfant. Ce par le biais d'installations diverses et

variées. L'une d'entre elles faisait appel aux cinq sens, une recherche

était faite autour des sensations procurées par l'enfance. Elle

s'inscrivait également dans une logique d'imitation, tout comme

plusieurs autres projets. J'ai également beaucoup réfléchit au fait de

redonner l'illusion d'une inscription dans l'espace au titre d'enfant, le

décor était sur dimensionné pour que l’adulte se sente petit et enfant

à nouveau.

D'autres enjeux sont venus interférer. Notamment celui de la

véracité de l'imaginaire retranscrit dans mon travail, sur ce qu'est

cette fameuse vision d'enfant. C'est pourquoi pour d'autres projets

j'ai tout simplement demandé à des enfants d'intervenir dans mon

travail. J'ai voulu faire en sorte que les enfants eux mêmes puissent

nous faire part de leur imagination. La nuance est importante à mes

yeux dans le sens ou c'est certainement le meilleur moyen de

parvenir à faire ressentir l'émerveillement de ces derniers. Mais c'est

également une façon de sortir de l'idée que l'on se fait du doudou, en

lui redonnant le sens que les enfants peuvent lui donner.

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C'est ainsi que mon travail prit forme et que mes doudous devinrent nombreux, dans un univers dédié à la nostalgie, et à l'insouciance !  

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Fin ! -7-

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Portique pour enfant à l’échelle

de l’adulte. Cet objet a pour but de

réveiller tous les sens des grands pour

qu'ils replongent dans leurs souvenirs

d'enfance. Peluches en tissus, et structure

en bois. Le tout fait main.

Kelly Gouneaud, Portique, Novembre 2011.

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Kelly Gouneaud, Le déguisement, Janvier 2012.

Travail sur le déguisement d’enfant. Une façon de

redécouvrir les joies de ce jeu avec la vision d'un adulte.

Suspension tête de chat armature fer, tissus, rembourrage naturel,

un miroir et une valise avec les déguisements.

Kelly Gouneaud, A l'échelle de l'enfant, Février 2012.

Installation visant à créer un décalage d’échelle, pour

mettre l’adulte en position d’enfant. Peluche d’un mètre de

hauteur, un stylo en tissu, des papiers format raisin, un bureau

sur-dimensionné.

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J'entends par là qu'au départ on y attache de l'importance mais

qu'au fur et à mesure on n'y pense plus trop. Son absence devient

une fatalité et une habitude. Il en va de même pour les dessins

d'enfants. Au début quand l'enfant commence à en faire on y

accorde beaucoup d'importance, puis au bout d'un moment quand

l'enfant en à fait un certains nombre, ce n'est qu'un dessin parmi

d'autre. Le spectateur se retrouve donc confronté à ces éléments et

y porte une attention particulière et nouvelle. Le principe est très

simple, j'ai demandé à des enfants de me faire des dessins et j'ai

tenté de les reproduire à l’identique. Chacun de mes fantômes est

en réalité doté d'un dessin d'enfant (à l'intérieur), et d'une

représentation de ce dessin en tissus. Lorsque le spectateur prend

le parti de s'intéresser à ce qu'il y a à l'intérieur de chacun d'eux, je

m'intéresse également au fait que le spectateur pourrait de ce fait

faire de même avec le contenu qu'il pourrait y avoir dans chacun

des livres manquants.

Cette installation est

inspirée du lieu d'exposition, soit

la bibliothèque. Lors de notre

visite des lieux, on a mentionné les

cartons mis en place pour signaler

le manque d'un livre à cet endroit

là. Je pars donc de cette base pour

mettre en place des sortes des

fantômes tels que ceux-là. Les

fantômes représentent pour moi

des objets auxquels on porte peu

d’intérêt à un moment donné.

Kelly Gouneaud, les fantômes de notre enfance, Février 2012.

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Kelly Gouneaud, les fantômes de notre enfance (détail) L'histoire de Ethan 4ans, Février 2012.

Kelly Gouneaud, les fantômes de notre enfance (détail) L'histoire de Carrie 2ans 1/2, Février 2012.

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Kelly Gouneaud, les fantômes de notre enfance (détail) L'histoire de Capucine 5ans, Février 2012.

Kelly Gouneaud, les fantômes de notre enfance (détail) L'histoire de Aïnhoa 6ans, Février 2012.

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Pour ce travail j'ai demandé à un enfant de monter le projet

pour moi. C'est alors que je me suis retrouvée comme simple

réalisatrice de son projet. C'est là qu'intervient la fameuse Chloé

rencontrée au début du livre. Il s'agit d'une charmante petite fille de

9ans, à l'imagination débordante. Le but n'est plus pour moi de faire

des installations à partir de peluches dans le but de créer un

imaginaire de l'enfance, mais de faire en sorte que les enfants eux

mêmes puissent nous faire part de leur imagination. Cela me place

donc en simple messager, ou comme un moyen de communication.

Bien entendu le rendu plastique restera de l'ordre de l'objet en tissu,

choix que j'impose à l'enfant.

Le lieu étant choisi d'avance, je lui parle d'un

environnement naturel, et de la présence d'arbres . C'est alors que

l'on se cantonne à faire un projet au sein d'un arbre. Par le biais de

questions simples on met en places les idées principales, les

éléments présents, le nombres d'éléments, etc...

De la même façon que l'on doit réfléchir à notre travaille, j'ai

demandé à Chloé de réfléchir à son travail. On en ressort des idées

très spontanées qui mettent en évidence que les enfants se

nourrissent de choses simples et arrivent à y voir du merveilleux. Et

c'est cet aspect là qui me semble très intéressant.

Kelly Gouneaud, les merveilles dans la nature, avril 2012.

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Les recherches de Chloé

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Le résultat des recherches 

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RéférencesUn exemple bien descriptif de l'univers

dans lequel je souhaite évoluer et celui du projet Portraits-autoportraits de Gilles Porte en 2005. Ce dernier, cinéaste français fait faire à des enfants de 32 pays différents leur autoportraits, dans le but de donner une consistance à leur dessin en faisant des minis animations respectant trait pour trait les dessins.

Dans un souci de positionnement d'enfant pour l'adulte pas la taille, un parcours ludique que proposait la foire expo de La Rochelle pour mettre les parents en garde contre les dangers des accidents domestiques vis à vis de leurs enfants.

Annette Messager, articulés-désarticulés, 2002, détails.

Dans cette œuvre d'Annette Messager, articulés-désarticulés de 2002, et en suivant une analyse psychanalytique, on se rend bien compte de ce que le détournement de l'objet en peluche signifie. On partirai sur une idée de fétichisme, et l'artiste va jusqu'à parler de matière et d'art populaire et dévalués.

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Un autre artiste qui reflète le fait de faire participer les enfants au projet n'est autre que Le Tomas Saraceno avec "Museo Aerosolar" fait à l'occasion de la biennale de Lyon de 2007. Cet artiste a demandé à des enfants du monde entier de récolter des sacs plastiques. Puis finalement c'est tout le monde qui se met à le faire. Le tout va former un musée animé par l'énergie solaire, tel une montgolfière. Il explique son projet dans la vidéo du lien suivant : La biennale de Lyon 2007. Actualité. Le "Museo Aerosolar" de Tomas SaracenoInterview de l'artiste (30 novembre 2007) . Page consulté le 8/04/2012. lien: http://2007.labiennaledelyon.com/fran/index.htm

Tomas Saraceno, Museo Aerosolar, 2007.

Références

Une des références les plus représentatives n'est autre que le film Bogus un film de Norman Jewison (1996) avec Gérard Depardieu. L'enfant se créé un ami imaginaire. La base est un dessin qui prendra forme par la suite.

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