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® Bienvenue à l’édition d’hiver du bulletin de Fil de Vie. Il est difficile de croire qu’une autre année est pratiquement écoulée. Le temps file et nos horaires modernes ne dérougissent pas. La saison des fêtes approche et nous espérons que vous trouverez le temps de faire une pause. Cela dit, nous savons que cette période peut s’avérer difficile pour les membres de nos familles. Dans le présent bulletin, nous proposons des réflexions sur la façon de composer avec les défis de la période des fêtes lorsque notre famille vit une perte, une blessure ou une maladie qui la mine. Dans la présente édition, quelques pages sont dévolues à la mission de Fil. Notre organisation mise sur des fonds provenant de diverses sources. Nous obtenons des subventions d’organismes gouvernementaux. Des partenaires commanditent notre randonnée et nos forums des familles, et nous recevons des dons du public. L’une des façons les plus faciles de nous aider est de participer à la randonnée Un pas pour la Vie. Lisez les nouvelles pages de financement pour recueillir des fonds et pour passer le mot. La plupart des membres de nos familles du centre du Canada connaissent Marj Deyell. Elle et Brian, son mari, sont d’actifs membres et bénévoles. Marj a été membre du comité de direction et agit comme conférencière pour promouvoir la sécurité au travail. Elle lit beaucoup et a organisé le premier cercle de lecture de Fil de Vie. Ce cercle sera accessible par téléconférence. Quelle merveilleuse idée! Vous trouverez les détails dans ce bulletin. À titre informatif, le premier livre de la liste du club est The Last Lecture de Randy Pausch. Comme d’habitude, vous pourrez lire dans le bulletin des récits de nos familles. Betty et Dick Cousineau ont perdu tragiquement leur aîné dans un incendie durant un entraînement. Betty relate leur parcours de la tragédie jusqu’à la pénible acceptation, sachant qu’aucun réconfort n’a jailli d’un verdict de culpabilité et d’une amende imposée à l’employeur de son fils. Un accident du travail ne mine pas que le corps, et Donna Green le souligne clairement dans son récit. Elle a toujours voulu être infirmière. Elle a réalisé son ambition, mais une sérieuse blessure au dos a mis fin à sa carrière d’infirmière. Composer avec le côté physique de la blessure a été difficile, mais composer avec les séquelles psychologiques d’avoir à se redéfinir avec un handicap s’est avéré tout aussi difficile, sinon plus pénible. by Bill Stunt Dans cette édition À la mémoire de Kent Cousineau ...............................................................2 Respecter la vie autrement . ........................................................................4 Réflexions : Qui est l’étranger? ..................................................................6 Guirlandes et pleurs : prendre soin de soi aux fêtes ....................................6 Profil d’une bénévole : Eva Broughton ....................................................... 7 Le présent du jour : le forum des familles ................................................... 7 Compte rendu de livre : Ghost Rider .........................................................8 Cercle littéraire de Fil de Vie ......................................................................8 Activités des charités de choix ....................................................................9 Mise à jour sur Un pas pour la vie ............................................................ 11 Nouveautés et activités ..............................................................................12 LES FÊTES : SYNONYME DE CONFORT ET DE DÉFI VOL.10,N O . 4 HIVER 2012

LES FÊTES : SYNONYME DE CONFORT ET DE DÉFI...Bienvenue à l’édition d’hiver du bulletin de Fil de Vie. Il est difficile de croire qu’une autre année est pratiquement écoulée

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Page 1: LES FÊTES : SYNONYME DE CONFORT ET DE DÉFI...Bienvenue à l’édition d’hiver du bulletin de Fil de Vie. Il est difficile de croire qu’une autre année est pratiquement écoulée

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Bienvenue à l’édition d’hiver du bulletin de Fil de Vie. Il est difficile de croire qu’une autre année est pratiquement écoulée. Le temps file et nos horaires modernes ne dérougissent pas. La saison des fêtes approche et nous espérons que vous trouverez le temps de faire une pause. Cela dit, nous savons que cette période peut s’avérer difficile pour les membres de nos familles. Dans le présent bulletin, nous proposons

des réflexions sur la façon de composer avec les défis de la période des fêtes lorsque notre famille vit une perte, une blessure ou une maladie qui la mine.

Dans la présente édition, quelques pages sont dévolues à la mission de Fil. Notre organisation mise sur des fonds provenant de diverses sources. Nous obtenons des subventions d’organismes gouvernementaux. Des partenaires commanditent notre randonnée et nos forums des familles, et nous recevons des dons du public. L’une des façons les plus faciles de nous aider est de participer à la randonnée Un pas pour la Vie. Lisez les nouvelles pages de financement pour recueillir des fonds et pour passer le mot.

La plupart des membres de nos familles du centre du Canada connaissent Marj Deyell. Elle et Brian, son mari, sont d’actifs membres et bénévoles. Marj a été membre du comité de direction et agit comme conférencière pour promouvoir la sécurité au travail. Elle lit beaucoup et a organisé le premier cercle de lecture de Fil de Vie. Ce cercle sera accessible par téléconférence. Quelle merveilleuse idée! Vous trouverez les détails dans ce bulletin. À titre informatif, le premier livre de la liste du club est The Last

Lecture de Randy Pausch.Comme d’habitude, vous pourrez lire dans le bulletin des récits

de nos familles. Betty et Dick Cousineau ont perdu tragiquement leur aîné dans un incendie durant un entraînement. Betty relate leur parcours de la tragédie jusqu’à la pénible acceptation, sachant qu’aucun réconfort n’a jailli d’un verdict de culpabilité et d’une amende imposée à l’employeur de son fils.

Un accident du travail ne mine pas que le corps, et Donna Green le souligne clairement dans son récit. Elle a toujours voulu être infirmière. Elle a réalisé son ambition, mais une sérieuse blessure au dos a mis fin à sa carrière d’infirmière. Composer avec le côté physique de la blessure a été difficile, mais composer avec les séquelles psychologiques d’avoir à se redéfinir avec un handicap s’est avéré tout aussi difficile, sinon plus pénible.

by Bill Stunt

Dans cette édition

À la mémoire de Kent Cousineau ...............................................................2

Respecter la vie autrement . ........................................................................4

Réflexions : Qui est l’étranger? ..................................................................6

Guirlandes et pleurs : prendre soin de soi aux fêtes ....................................6

Profil d’une bénévole : Eva Broughton ....................................................... 7 Le présent du jour : le forum des familles ................................................... 7 Compte rendu de livre : Ghost Rider .........................................................8 Cercle littéraire de Fil de Vie ......................................................................8 Activités des charités de choix ....................................................................9 Mise à jour sur Un pas pour la vie ............................................................ 11 Nouveautés et activités ..............................................................................12

LES FÊTES : SYNONYME DE

CONFORT ET DE DÉFI

VOL.10,NO. 4 HIVER 2012

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A la mémoire de Kent Cousineau 1975-2008

Le 9 décembre 2009, 17 h.Sudbury, ON – Le ministère des Richesses naturelles (MRN) de l’Ontario a reçu hier une amende de 300 000 $ pour avoir violé la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) après la mort d’un travailleur.

Le 2 mai 2008, des pompiers saisonniers du ministère sont allés au parc provincial Killarney pour brûler un tas de rémanents, soit des brindilles et de menus débris de bois. Les travailleurs ont mélangé des combustibles et allumé le tas. Le chef d’ équipe a ensuite procédé à un exercice avec un « lance-flammes » à action localisée pour éteindre un incendie. Lorsque le feu a commencé à s’ éteindre, un autre chef d’ équipe a rajouté du combustible sur le tas qui s’est enflammé et a englouti le chef d’ équipe. Deux travailleurs ont cherché à éteindre les flammes et subi des brûlures mineures, mais le chef d’ équipe a succombé à ses blessures.

L’enquête du ministère du Travail a révélé que tous les travailleurs avaient reçu l’ équipement de protection individuelle (EPI), mais qu’aucun ne le portait au complet au moment de l’ incident.

Le ministère des Richesses naturelles a plaidé coupable pour avoir failli, comme employeur, à prendre les mesures nécessaires pour assurer l’utilisation de l’ équipement de protection individuelle durant le mélange des combustibles et l’utilisation du lance-flammes sur le tas.

Le chef d’équipe qui a succombé à ses graves brûlures était Ken, notre fils de 33 ans. Quelqu’un a été blâmé, reconnu coupable et responsable de sa fin de vie tragique. Nous aurions dû ressentir une certaine satisfaction – victoire! – mais notre fils est mort. Aucune réponse à l’accusation et amende ne peuvent amoindrir le sentiment de perte et le chagrin dans la famille de Kent, et chez ses amis et collègues. J’aimerais vous parler mon fils, cet homme dynamique qui a touché la vie de ceux qu’il a connus.

Kent était l’aîné de nos deux merveilleux fils et le grand frère de Keith. Il était énergique et confiant; il aimait prendre part à des défis, et débattre et confronter ses idées. Il pouvait s’avérer très impatient et spontané; il a fait une SEULE descente en parachute. Il aimait la musique country et raconter des histoires drôles et animées. J’avais de la chance de le voir nous faire le récit de ses journées à l’école, au travail ou au jeu. Il était en bonne forme et athlétique de nature. Il jouait au hockey et au soccer, et il faisait de la musculation. Ce qu’il n’avait pas en finesse, son cœur et son désir de gagner le remplaçaient. Il aimait vivre sa vie

à plein. Son amour de la nature lui avait été inculqué par Dick, son père, et son Pappa. Il aimait venir au camp familial pour pêcher, chasser le chevreuil et couper du bois.

Sa passion pour le plein air l’a guidé en 1998, à l’âge de 23 ans, vers l’extinction des feux de forêt. Il aimait toutes les facettes de son travail avec le MRN, soit les tours d’avion et d’hélicoptère, vivre dans une tente durant trois semaines, cuisiner et assumer la responsabilité de chef d’équipe. Il était courageux, plein d’assurance, sans merci pour les fainéants, mais il était aussi un professeur patient qui savait former les nouvelles recrues tout en créant des amitiés de longue durée durant ses déplacements en Ontario, au Manitoba, en Alberta, en Colombie-Britannique, au Montana et en Idaho. Il aimait « marcher sur le fil du rasoir » que lui imposaient les tâches dangereuses. Comme parents, son choix de carrière nous inquiétait, mais Kent

était intelligent et connaissait son travail, ce qui étouffait nos peurs.

L’appel téléphonique que tout parent craint est venu le vendredi 9 mai 2008, à 17 h 45. Chris, meilleur ami et collègue de Kent, nous a téléphoné. Il nous a dit, haletant, que Kent était conduit en ambulance jusqu’à l’hôpital de Sudbury. Jessie, la copine de Kent et moi avons sauté dans la voiture. Sur le chemin de l’hôpital, je combattais un sentiment d’incrédulité et de torpeur, et des nausées.

Nous sommes arrivés à l’hôpital avant Kent et nous avons pu brièvement lui parler. Il a dit avoir froid. Il entrait en état de choc. On nous a demandé de quitter la pièce pour qu’il soit intubé.

Dick, Keith et plusieurs autres collègues de Kent sont arrivés pendant cette attente atroce. Il était près de minuit lorsque le personnel de l’urgence a indiqué que Kent était brûlé au deuxième et troisième degré, sur plus de 50 % du corps. Kent serait héliporté au Centre des grands brûlés Sunnybrook Ross

Tilley de Toronto.À Sunnybrook, le chirurgien a indiqué que, quoique les

blessures de Kent aient été extrêmement graves, ses chances de survies étaient de 80/20 en raison de son excellente santé. On s’est raccroché à cette nouvelle encourageante : il s’en sortirait.

Les premières de nombreuses greffes de son propre corps et de donneurs ont commencé le lundi. Le sourire du médecin après la chirurgie en disait long : tout était parfait. Le mercredi, une

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1998 : Dick, Kent, Betty et Keith avec le chien Molson

Il était presque minuit quand le personnel de l’urgence a déclaré que Kent était brûlé au deuxième et au troisième degré sur plus de 50 % du corps. Kent serait héliporté au

centre des grands brûlés Sunnybrook de Toronto.

Betty CousineauUne famille recueille des fonds et honore la mémoire d’un pompier

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The DanceFor a moment all the world was right How could I have known you’d ever say goodbye And now I’m glad I didn’t know The way it all would end, the way it all would go Our lives are better left to chance. I could have missed the pain But I’d of had to miss the dance.

deuxième série de greffes devait débuter, mais l’expression du chirurgien était sombre. L’état de Kent s’était détérioré et sa condition était grave. Ses poumons défaillaient. Nous étions en état de choc et d’incrédulité. Que s’était-il passé?

À l’unité des grands brûlés, l’équipe a fait tout son possible pour le sauver, mais en vain. Arrêt cardiaque! Code bleu! Nous avons demandé à deux reprises qu’il soit réanimé. Le médecin nous a demandé de revoir notre décision, la pression étant trop forte sur le cœur et l’âme de Kent. Sa bataille prenait fin, et nous l’avons accepté. Un prêtre est venu lui administrer les derniers sacrements. Le 14 mai à 15 h 45, cinq jours après l’incendie, notre fils a rendu l’âme. Notre parcours sans lui débutait.

La vie de Kent a été tissée serrée à la mienne durant 33 années. Le chagrin est un processus qui modifie une relation en fonction du souvenir de la présence physique. On dit qu’on enterre le passé lorsqu’on enterre nos parents. On enterre le futur lorsqu’on enterre son enfant. La vie de Kent, ses objectifs et ses rêves ont été enterrés à jamais : la naissance de son premier neveu, Kowen Kent (né deux semaines après sa mort), ses nièces Kiisa et Kloe, la graduation de Jessie du Collège de médecine vétérinaire, les mariages de ses amis et la naissance de leurs enfants, Noël, les fêtes et les anniversaires sont tous des souvenirs douloureux qui rappellent son absence.

La peine associée au deuil est très pénible et laisse des marques mentales et physiques exténuantes. Mon parcours a été jalonné par cet intense sentiment que procure le manque de confiance, la peur, la solitude, la confusion, la perte de mémoire, la douleur et l’envie. Certains soirs d’insomnie, je me rendais au cimetière et j’écoutais sa musique préférée. Ma colère m’a fait écrire à tous ceux à qui je pouvais penser. Kent ne pouvait être responsable de cette tragédie. Il était intelligent et faisait bien son travail. Il fallait que quelqu’un soit responsable de sa mort. Je voulais une enquête du coroner. J’ai questionné les premiers secouristes à Killarney, le personnel de l’urgence à Sudbury et les médecins à Sunnybrook, mais mes questions sont restées sans réponses. Pire, paralysée par le chagrin, je ne pouvais soutenir Dick, mon mari, ni notre autre fils Keith atterré par le chagrin.

Dick n’arrivait pas à faire part du chagrin qu’on éprouve à la perte d’un enfant avec qui que ce soit ne l’ayant pas vécu. Je me souviens que le ministère du Travail a mentionné Fil de Vie. J’ai téléphoné et on nous a recommandés à une mère en deuil dans notre secteur. Nous avons vite établi un lien en partageant les récits de la vie de nos fils. Elle était l’épaule sur laquelle pleurer, une femme compatissante capable d’écouter au moment où notre famille, et nos amis ne semblaient pas pouvoir nous apporter le confort et le soutien dont nous avions désespérément besoin. Nous avons assisté à plusieurs forums des familles et nous comptons maintenant sur le soutien de nos nouveaux amis. Notre famille et nos amis participent depuis chaque année, en

mai, à la randonnée Un pas pour la vie en mémoire de Kent afin de sensibiliser le public sur la sécurité au travail.

J’ai mentionné que selon nous Kent était compétent, intelligent et qu’il avait une éthique du travail. Au départ, nous pensions que le blâme revenait sur quelqu’un d’autre, mais ce n’est plus vraiment le cas. Pourquoi a-t-il vidé les contenants de combustibles sur le feu? Pourquoi ne portait-il pas son chandail de ralentissement? Il est responsable de ses mauvais choix. Le MRN a introduit 16 nouveaux changements à la procédure

après sa mort. Il faut maintenant porter tout l’EPI en tout temps et bien identifier les contenants. Ces changements serviront peut-être à prévenir d’autres blessures ou décès.

Notre objectif est de sensibiliser davantage sur la sécurité au travail en partageant notre récit sur Kent. Nous avons conçu cette année des bracelets « Souvenez-vous de Kent; pensez à la sécurité

avant tout ». Nous en avons distribué 1500 à chaque bureau du MRN de l’Ontario, dans toutes les casernes de pompiers de Sudbury, et à plusieurs employés de l’Hydro. Nous ne soulignerons jamais assez l’importance de choisir de parler de pratiques non sécuritaires au travail. Nous contribuons tous au changement qui permettra d’éliminer les maladies, blessures et décès en milieu de travail.

La plus grande peur d’un parent est que son enfant tombe dans l’oubli. Les hommages ont débuté aux funérailles de Kent auxquelles 1500 pompiers de

Sudbury et du MRN ont participé. Ils ont formé une garde d’honneur. Il y a eu commémorations du gouvernement et des associations de pompiers, et son nom a été ajouté au mémorial d’Ottawa : « Jamais nous ne l’oublierons. »

Durant les funérailles, nous avons recueilli des dons pour constituer une bourse en sa mémoire. Chaque année, en septembre, Jessie organise un tournoi de golf de financement. Pas besoin d’être un pro. On peut ainsi offrir une bourse de 500 $ à un diplômé de l’école secondaire du district Lively et donner 1000 $ à l’unité des grands brûlés de l’hôpital de Sunnybrook. Cette année, nous sommes très heureux d’avoir pu donner aussi 1000 $ à l’unité de pédiatrie de la Health Sciences North de Sudbury.

C’est en 1989 que nous avons vu pour la première fois la vidéo de Garth Brook rendant hommage à John F. Kennedy et à Martin Luther King. Nous l’avons présentée aux funérailles de Kent.

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Kent, garde-feu au Montana

Mon parcours a été jalonné par un intense sentiment de perte de confiance, de peur, de

solitude, de confusion, de perte de mémoire, de douleur et de désir. Les soirs d’insomnie, j’allais au

cimetière et j’écoutais la musique qu’il aimait.

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Je me souviens que dès l’ âge de cinq ans, je voulais être infirmière. Cette constante est restée durant toute mon enfance et mon adolescence. J’ai terminé le secondaire, j’ai étudié en sciences infirmières et j’ai reçu mon diplôme. J’ai commencé à travailler en 1987, et plus je travaillais, plus j’aimais mon travail.Comment procède-t-on socialement pour nous évaluer nous-mêmes et pour identifier notre valeur? Nous nous présentons en précisant ce que nous faisons. Mais qu’arrive-t-il lorsqu’après un accident de travail on ne peut plus exercer aucun métier? Comment nous mesure-t-on alors? Disons-nous en nous présent-ant : « Je suis handicapée »? Voilà l’une des nombreuses luttes auxquelles un accidenté du travail doit faire face. C’est l’un des gros obstacles que l’on passe sous silence lorsqu’on est blessé.

L’impact psychologique d’un handicap causé par le travail peut vous inhiber et jamais ça ne fait l’objet de discussions. Il est très difficile de prononcer le simple énoncé « handicapé ».

En octobre 2003, je me suis blessée au dos en travaillant. C’est un risque professionnel connu dans les soins infirmiers. Ce n’était pas ma première blessure, car mon travail exigeait de soulever des poids lourds. Deux fois déjà je m’étais blessée au dos et j’étais de retour au travail, alors qu’est-ce qui a cloché? Les questions, les émotions et le déni ont ensuite suivi.

Il y a eu les rendez-vous chez les médecins, chez le physiothérapeute, la tomographie par ordinateur et les MRI. Il a fallu un an pour voir un médecin; tout le reste dépendait de cette visite. Tous ces rendez-vous et les progrès étaient constamment révisés par la Commission des accidents du travail (WCB). J’ai compris que je ne retournerais pas de si tôt au travail. J’ai commencé à chercher un groupe de soutien et j’ai joint les rangs de l’Association des travailleurs accidentés du Cap Breton (CBIWA). C’est grâce à ce groupe que

je me suis impliquée dans la Commission des accidents du travail (WCB).

Avec le temps, la WCB m’a fait entrer dans une clinique de réhabilitation. Je suis retournée à la maison en plus mauvais état qu’à mon arrivée un mois plus tôt. Je ne pouvais me tenir debout et il m’a fallu un fauteuil roulant durant un mois. J’ai alors touché le fonds. C’est à ce moment que j’ai compris la gravité de ma blessure. Le fait que je ne pourrais peut-être plus retourner au travail était ma plus grande préoccupation; cela affectait ma santé psychologique. La WCB voulait que je retourne à la clinique pour terminer le traitement et retourner au travail.

Le mois de convalescence à la clinique a été particulièrement difficile parce que je ne savais pas si je remarcherais. Je comprenais que les

effets de la blessure ne se limitaient pas qu’à l’aspect physique, mais aussi psychologique. Les gens n’en parlent pas d’habitude ouvertement et ont tendance à souffrir en silence, voilà pourquoi on se sent seul.

On se préoccupe par exemple pour les sorties : si je sors aujourd’hui et que tout va bien, les gens qui me verront penseront-ils que je fais semblant? Mais ce qui me préoccupait le plus, c’était de savoir : « Pourrai-je retravailler un jour? »

Ça m’a profondément abattue; je n’avais même pas 40 ans. Je travaillais à temps plein et j’avais trois enfants à la maison. Mes journées étaient bien remplies du matin au soir. Quelle serait la

suite? Je me sentais perdue.La WCB a compris ce

que je traversais et m’a envoyée chez une psychologue. Cette femme m’a sauvé la vie. Je lui ai expliqué ce que je ressentais, car dans notre société, on se définit par sa profession. Je n’en avais plus et je n’en aurais plus, alors qui étais-je? Je me

sentais déprimée.Tout le monde sait que l’on n’est pas la même personne au

travail et à la maison.Où est cette personne? La retrouverais-je un jour?Cette psychologue très sage a vu que je me débattais avec cette

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Je m’efforce d’aider autant de gens que possible et

de leur faire prendre conscience qu’ils ne sont pas seuls lorsqu’ils souffrent et vivent les émotions

que j’ai décrites dans mon récit.

Respecter la vie autrement

Donna Green

Donna Green compose avec la vie après une blessure débilitante au travail

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question et elle m’a dit que la personne que j’étais au travail n’existait plus, qu’il fallait la considérer morte et en faire mon deuil. Cette perte, maintenant j’en fais mon deuil.

Ce conseil a été excellent, mais difficile à mettre en pratique. Comment faire son deuil d’une partie de soi qu’on aimait? Comment compose-t-on avec le fait qu’on ne retravaillera plus jamais?

J’ai par la suite recouvré l’usage de mes jambes, alors la WCB m’a transférée dans une autre clinique pour trois mois, mais cette fois-ci dans une autre province. Je fais de la réadaptation une heure par jour et j’étais seule durant les 23 autres heures. Ce temps libre m’a permis de suivre l’avis qu’on m’avait donné et j’ai commencé à mettre en pratique certaines techniques d’adaptation. Mon passage dans cette clinique s’est avéré un succès, mais travailler était hors de question.

Je pouvais me tenir debout et marcher avec une canne; j’étais donc une handicapée selon la communauté médicale. Il m’a fallu du temps pour m’habituer. Un jour on est au travail, puis le lendemain on devient handicapé en raison du travail. La colère prend alors le dessus.

Maintenant toutes les portes sont closes; il n’y a plus d’options, mais la WCB pense toujours que je peux retourner travailler.

Mes limites physiques m’empêchent dorénavant tout travail. On m’a fait remarquer et on m’a souligné à la WCB que de m’impliquer dans un milieu d’aide au public serait bénéfique pour ma santé psychologique. On a dit à la WCB qu’une forme de bénévolat conviendrait bien. Je me sentais peu fiable parce que je ne pouvais m’engager dans rien. Je ne pouvais jamais prédire ma santé à moyen terme, seulement le matin à mon réveil.

Auparavant, mon calendrier de poche était toujours rempli un mois à l’avance; je ne pouvais planifier qu’un jour à la fois.

C’est le plus grand conseil que je donne à quelqu’un qui s’est blessé au travail.

Avant ma blessure, je vivais à vive allure et je jonglais constamment avec le temps, mais ça me réussissait. Maintenant, je ne peux m’engager à faire quelque chose à la fin de la semaine.

Les collègues de travail font partie aussi de votre vie. Votre vie s’arrête, pour ce qui est du travail, mais la leur continue. Alors que vous êtes à la maison et que vous vous remémorez leur horaire afin de les appeler, ils continuent de jongler et ils rappellent quand ils peuvent, et lorsqu’ils rappellent vous voyez que vous n’avez que peu en commun. Alors votre colère s’accroît, ainsi que la solitude et la dépression. Cette blessure, en fait, vous a fait perdre beaucoup.

J’ai beaucoup de chance, car mes versements de la WCB n’ont pas été interrompus durant toute cette période, même s’ils ont failli l’être. Je ne peux imaginer ceux qui perdent leur seule source de revenus. Ils doivent tirer le diable par la queue en raison de tous ces problèmes, sans pouvoir payer leurs factures. Certains perdent leur domicile. D’autres se tournent vers l’alcool et perdent

leur famille. Tout cela parce qu’ils se sont blessés au travail.Cela me semble injuste, mais j’ai dit à mes enfants qui

grandissent que la vie est injuste et qu’il faut faire quelque chose pour changer le système.

Pensez-y : lorsque j’ai demandé la vignette bleue pour mon auto, j’ai demandé une vignette temporaire. Lorsqu’elle est venue à échéance et qu’il m’a fallu la renouveler, la dame au comptoir m’a demandé pourquoi je n’avais pas demandé une vignette permanente la première fois. J’ai répondu du coup : je refusais de l’admettre.

Ma santé physique n’a pas changé, mais j’ai appris à vivre avec mes limites. Maintenant, j’apprécie la vie d’une autre façon. Parfois mes journées sont courtes, car je dois me reposer plus

souvent que requis à mon âge, mais j’ai appris à accepter mes limites. Je m’efforce d’aider autant de gens que possible et de leur faire prendre conscience qu’ils ne sont pas seuls lorsqu’ils souffrent et vivent les émotions que j’ai décrites dans mon récit.

Noël est une fête joyeuse pour bien des gens dans le monde, mais triste pour d’autres. Lorsque vous n’êtes plus la personne qui « recevez » dans votre famille, les occasions spéciales compliquent les choses. Je ne peux plus magasiner durant des heures au centre commercial du coin pour acheter des présents ou des décorations de Noël. Je ne peux plus non plus passer toute une journée à décorer la maison, mais j’ai appris que je pouvais m’impliquer dans tout avec modération. Je ne suis plus dorénavant l’organisatrice, mais je supervise l’organisation. J’ai connu des moments de chagrin en songeant au passé durant les fêtes, mais je ne m’apitoie plus sur mon sort et j’apprends à coopérer avec le déroulement de la vie.

J’ai entendu parler de Fil de Vie pendant mon interaction avec la WCB. Je me suis impliquée dans un forum des familles et j’ai trouvé extrêmement utile de m’impliquer avec d’autres gens vivant la même situation que moi.

Quant à l’année qui vient, je compte m’ impliquer dans la formation et le bénévolat pour aider les gens qui sont comme moi.

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Aimeriez-vous raconter votre récit ?

Tout le monde sait qu’au travail on n’est pas la même personne qu’à la maison. Où est cette personne? La

trouverais-je de nouveau un jour?

À Fil de Vie, nous croyons que partager les récits de perte facilite la guérison. Si vous êtes prêt à partager votre récit relatant un décès, une blessure altérant la vie ou une maladie professionnelle, communiquez avec Susan Haldane à [email protected]

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RÉFLECTIONS

Au moment où je rédige cet article, le Canada célèbre le jour du Souvenir. Nos petites-filles chantent l’hymne national dans la chorale des jeunes. Elles entament leur premier chant sur « Aimez-vous les uns les autres, cet étranger est ton frère », et même un jeune de cinq ans peut chanter cela avec conviction. Les mots résonnent en moi et mes pensées se tournent vers Fil de Vie.En tant que membres familial ou communautaire de cette organisation, nous espérons ne plus voir s’ajouter des membres familiaux à notre liste. Cet objectif peut paraître irréaliste, mais nos bénévoles prennent soin les uns des autres avec sincérité et sont à l’écoute lorsque c’est nécessaire. Lorsqu’ils reçoivent un appel d’une nouvelle famille, les guides familiaux bénévoles réagissent avec empathie, prêtent attention et se montrent concernés en aidant le nouvel « étranger » dans son parcours de guérison. Les membres du Bureau des conférenciers et conférencières font part de leur récit très personnel et unique pour promouvoir la prévention, et souligner surtout l’importance de faire attention à

nos collègues comme si c’étaient leurs meilleurs amis. Nous passons tous beaucoup d’heures avec nos collègues et nous voulons qu’ils rentrent chez eux le soir venu. Fil de Vie compte plusieurs nouveaux membres en 2012 et nous savons que bien des travailleurs et leurs familles au Canada, qui ne connaissant pas encore Fil de Vie, vivent des moments difficiles en raison de blessures, de maladies professionnelles et de décès causés par le travail. Allez vers eux et indiquez-leur que nous avons les ressources pour apaiser leur chagrin et qu’ils peuvent partager leur récit sur la prévention.Les bénévoles de Fil de Vie prennent soin des gens, les écoutent, partagent avec eux, respectent leur expérience, et promeuvent la santé et la sécurité au travail avec passion pour faire une différence dans le monde. Ne soyez plus un étranger pour nous; joignez-vous à nous. Vous pourrez aider de bien des façons à soutenir d’autres familles ou à promouvoir des milieux de travail sécuritaire. Nous sommes là.Appelez-nous.

On a beaucoup écrit sur ce que les gens font aux fêtes pour composer avec leur chagrin. Des fêtes, il y en a beaucoup et elles présentent toutes leur propre défi. Souvent, on cherche à cacher notre peine et à masquer notre chagrin pour le bienfait d’autrui.Avons-nous à agir ainsi? Les membres des familles ont trouvé de multiples façons d’établir leur parcours de guérison. Pour certains de nos membres, ce sera leur première période des fêtes, et certaines tragédies sont survenues à l’approche de Noël. Quelles que soient vos croyances religieuses, les semaines avant Noël comportent des rappels joyeux et des chansons festives pour nous rappeler les fêtes.En octobre, vous verrez peut-être dans un magasin des photos du père Noël bien avant les costumes d’Halloween et les bonbons assortis. La période des fêtes s’étend et s’amplifie. Chaque année, de nouvelles façons de vivre avec notre peine s’offrent à nous. Nous devons aussi composer avec les célébrations d’autres dates importantes comme les anniversaires et, en chemin, nous trouvons des occasions de partager notre amour et nos souvenirs.

Voici quelques idées à partager : 1. Planifiez où et comment vous consacrerez votre temps.

2. Choisissez une bougie ou un autre symbole et un lieu spécial.

3. Donnez-vous la permission d’exprimer vos sentiments. Pleurer, c’est guérir. 4. Écrivez une lettre à ceux que vous aimez pour exprimer ce que vous ressentez vraiment. Insérez-la dans un livre ou un album, ou laissez-la au

cimetière, jetez-la ou brûlez-la. 5. Écoutez de la musique réconfortante; fermez les

yeux et ressentez la musique en vous. 6. Faites un don à un organisme au nom du membre de votre famille. 7. Achetez un présent à un enfant ou à un adulte qui autrement n’en recevrait pas. Souvenez-vous de ce que vous avez appris : l’anticipation d’avoir à composer avec les fêtes est souvent plus difficile à supporter que les fêtes elles-mêmes.Rouvenez-vous de ce que vous avez appris : l’anticipation d’avoir à composer avec les fêtes est souvent plus difficile à supporter que les fêtes elles-mêmes.

Qui est l’étranger ?Shirley Hickman

Guirlandes et pleurs : prendre soin de soi aux fêtesKate Kennington et Shirley Hickman

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PROFIL D’UN BÉNÉVOLE

« Être bénévole à Fil de Vie est ma façon d’honorer la vie de Bruce; on se souvient ainsi de lui et il n’est plus qu’une simple statistique. » Voilà les paroles d’Eva Broughton, bénévole à Fil de Vie. « Bruce, notre fils, est décédé en 2006 en milieu de travail, ce qui est inacceptable. » Lorsqu’elle a commencé à s’en remettre, Eva a voulu s’impliquer dans une organisation où elle savait qu’elle pourrait aider les gens dans leur parcours de guérison.

C’est alors que son mari a découvert Fil de Vie. Eva est bénévole dans l’organisation depuis cinq ans et demi. Elle participe activement au Bureau des conférenciers et conférencières. Elle est une guide familiale bénévole dévouée, membre du comité de planification Fil de Vie de Niagara et l’une de nos bénévoles les plus engagées dans le Forum des familles.

Eva renforce un puissant message chaque fois qu’elle parle et Fil de Vie lequel lui offre le véhicule pour transmettre son message personnel. Elle dit : « Le fait de savoir que l’on peut prévenir et que je peux mettre un frein à la douleur que pourrait vivre une autre famille me motive et me donne la force de rester bénévole et de m’adresser au public. »

Comme guide familial bénévole, l’un des temps forts pour elle survient lorsqu’elle peut voir les membres de sa famille se transformer.

« Je fais le parcours avec eux », souligne-t-elle. « Ils sont en miettes à la première rencontre et j’ai la chance de les voir recommencer à vivre. C’est un honneur pour moi de prendre part à cela. »

S’impliquer dans Fil de Vie s’est aussi avéré très important pour la famille Broughton. Eva participe au comité Fil de Vie de Niagara depuis quatre ans. « Chaque travailleur mérite de retourner sain et sauf chez soi chaque jour et aucune famille ne devrait cheminer seule », dit-elle. « Quelqu’un qui ne revient pas le soir, c’est inacceptable. » Fil de Vie sensibilise sur la sécurité au travail. Chaque année, des milliers de gens marchent à la mémoire de ces travailleurs qui ont été tués, blessés ou affligés par une maladie professionnelle.

Cette année, Eva a trouvé une nouvelle façon de soutenir Fil de Vie : elle met au défi quiconque a du talent sur le plan artistique. « Prenez vos broches à tricoter, vos crochets, vos pinceaux, etc., et créez un article, vendez-le et remettez le profit à Fil de Vie. C’est ce que je ferai cet hiver! » Elle s’est fixée un objectif personnel et elle veut inspirer d’autres personnes pour qu’elles fassent de même.

« Fil de Vie nous offre beaucoup », dit Eva. « C’est un lieu sûr où je peux m’exprimer et guérir. Je veux maintenant redonner et nous devrions tous faire de même. Relevez le défi avec moi! »

Avez-vous déjà entendu ceci : « Le temps file. Vis aujourd’hui à plein. Le temps de s’arrête pour personne. Hier, c’est du passé. Demain, c’est un mystère. Aujourd’hui, c’est un cadeau. Voilà pourquoi on l’appelle le présent. »

Le forum des familles, l’événement permettant aux familles de se rassembler pour réfléchir sur des vies à jamais changées, pour apprendre et partager des techniques d’adaptation, a eu lieu en septembre dans le centre du Canada et en octobre dans l’ouest. Au total, 127 personnes y ont participé, dont plusieurs nouveaux membres de familles.

Durant les sessions sur les frères et sœurs, sur les veuves, les hommes seulement et autres thèmes, les gens ont fait part de leurs difficiles parcours personnels. Pourquoi partageons-nous? Les chercheurs ont décrit que plus les gens ont la chance de véhiculer leur récit, plus ils peuvent aspirer à une nouvelle normalité. À quoi cette normalité ressemble-t-elle? La plupart

d’entre nous savent que nous pouvons être productifs et engagés dans la vie, tout en honorant la vie d’un travailleur mort des suites de blessures traumatiques. Pour les membres des familles qui partagent la vie d’un travailleur affecté par une blessure altérant sa vie ou une maladie professionnelle, la vie d’avant c’est maintenant du passé. Trouver une nouvelle normalité présente un réel défi, car on ne sait jamais à quoi s’attendre au quotidien.

Un groupe de soutien peut s’avérer une magnifique ressource remplie de compassion et de compréhension durant les moments difficiles. Il est parfois plus facile d’essayer de reconstruire les morceaux de notre vie lorsque des amis sont à nos côtés pour nous aider. Il est aussi bon, pour nous, d’aider quelqu’un lorsqu’on est à cette étape. Le forum des familles offre la chance de trouver ses amis et de renouer avec nos amis.

Le présent du jour : le forum des familles

Eva BroughtonMarissa Wolicki

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CHRONIQUE LITÉRAIRECritique littérairepar Marj Deyell

Beaucoup de professionnels spécialisés dans le deuil parlent souvent du « parcours de guérison » qu’il faut suivre après une perte. Neil Peart, batteur du groupe rock canadien Rush, entreprend ce parcours après la mort de Selena, sa fille de 19 ans, et de sa compagne Jackie à 10 mois d’intervalle. Son livre Ghost Rider, en partie une notice biographique, se veut aussi un carnet de voyage.Un simple mouvement peut-il aider à distancer l’écrasant sentiment de peine et de perte vécu par Neil? Comme mécanisme pour engourdir sa peine, Neil entreprend de traverser le Canada sur la « Route de la guérison », en suivant le littoral canadien et américain du Mexique jusqu’à Bélize, pour finalement revenir dans son Québec natal.

Comme beaucoup d’entre nous qui avons souffert d’une perte, la grande question qui tourmente constamment Neil est : « POURQUOI? » Pour me punir ? Me juger? Me maudire?Le livre est parsemé de paroles des chansons de Rush produites au fil des ans. Beaucoup viennent capturer ce que ressent Neil et peut-être un bon nombre d’entre nous. Par exemple :

Vous pouvez sortir aller faire un tour Et lorsque vous sortez seul Vous défripez de l’extérieur Et vous sentez qu’ il est bien d’ être seul.

Ghost Rider est un livre qui convient bien aux hommes ayant souffert d’une perte. C’est parfois triste, mais au final c’est le récit d’un triomphe.

GHOST RIDER: Travels on the Healing Road by Neil Peart

Fil de Vie sera l’hôte d’un cercle de livre… et vous êtes invités! Ensemble, nous choisirons et lirons diverses publications et nous partagerons nos idées et nos rires par téléconférence quatre fois par année. Après chaque téléconférence, nous annoncerons le nouveau titre et la prochaine date de la téléconférence. Tous les membres de Fil de Vie sont invités à participer.

Pour devenir membre du cercle de livre, avisez-nous au [email protected]. Nous ferons parvenir à tous les partici-pants inscrits des instructions sur la façon d’assister à la téléconférence avant la date de la prochaine rencontre.

Le choix de février : The Last Lecture: Lessons in Living by Randy Pausch« L’expérience est votre lot lorsque n’obtenez pas ce que vous vouliez. » - Randy Pausch

Au cours des quelques mois qu’il lui reste à vivre, ce professeur d’informatique de Carnegie Mellon choisit de faire part de ses pensées sur l’importance de réaliser ses rêves d’enfance. Son optimisme, son intelligence et son humour ont capturé les cœurs de millions de gens lorsqu’une vidéo de sa présentation du même nom a été lancée sur YouTube. Dans son livre, il discute des mêmes principes menant à l’atteinte des rêves et des objectifs individu-els.

Téléconférence pour les membres du cercle de livre seulement : On le 12 février à 19 h HNE. Les deux premières heures de la rencontre seront animées par Marj Deyell, guide familiale bénévole et membre du Bureau des con-férenciers et conférencières, et elles por-

teront sur des discussions et des réflexions sur la plus récente lecture. Pour vous inscrire, envoyez un courriel à [email protected].

Voici notre premier chapitre !

LA PLUS RÉCENTE LECTURE

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CHARITÉ DE CHOIXDonnez aux employés et aux fournisseurs un

cadeau durableDurant la période des fêtes, bon nombre d’entreprises cherchent une façon de remercier leurs employés, clients et fournisseurs. Cette année, songez plutôt à faire un don à Fil de Vie. Aux fêtes, nous pensons qu’il est important d’être avec nos familles et nos proches.Y a-t-il un meilleur moment pour soutenir ceux et celles dont les familles ont été affectées pour toujours par un accident du travail? Pourquoi ne pas aider nos membres à veiller à ce que personne d’autre ne souffre de la perte d’un enfant, d’un parent, d’un frère ou d’une sœur aux fêtes? Votre cadeau aura un impact immédiat dans la vie des membres des familles. Donnez maintenant en visitant le www.threadsoflife.ca/donate.

Devenez un chef de la sécurité en 2013 grâce au défi des entreprisesLe défi des entreprises aura lieu pour la deuxième année consécutive durant la randonnée Un pas pour la vie. Il s’agit d’une compétition nationale menée par d’importantes entreprises qui promeu-vent la santé et la sécurité, et qui comprennent son lien avec la qualité de la vie.Pour y participer, chaque équipe de cinq personnes doit verser 50 $ au moment de l’inscription et s’engager à recueillir un minimum de 500 $, soit 100 $ par membre de l’équipe, avant l’événement. Le défi pour l’équipe consiste à recueillir plus de fonds que les autres équipes au Canada! Il est possible aux équipes de lancer des défis aux autres services et lieux de travail dans leur propre entreprise, ou de former une seule équipe.L’année dernière, les adversaires corporatifs d’Edmonton, Alta-Fab, manufacturier de produits modulaires haut de gamme, sont arrivés premier et second, et ont amassé 11 630 $! Qui prendra part au défi Un pas pour la vie en 2013? Faites vos marques et jetez le gant à quelqu’un!Les adversaires du Groupe Aecon au Défi des entreprises 2012

La tournée de Fil de Vie Tournoi de golf de financement de Bird Construction Bird Construction a choisi Fil de Vie comme charité de choix à laquelle verser les dons provenant de la vente des billets de tirage de son tournoi de golf annuel du 24 août 2012. Bird Construction est l’un des 10 plus importants entrepreneurs au Canada. Il est basé à Toronto et possède des bureaux partout au pays. Le tournoi de golf a permis de recueillir 2960,63 $. Merci Bird Construction!

Tournoi de golf de l’OHCOW 12 septembre 2012, la clinique de Windsor des Centres de santé des travailleurs et travailleuses de l’Ontario Inc. (OHCOW) a tenu son 5e tournoi de golf annuel au Club de Golf Ambassador de Windsor, en Ontario. Mark Parent, directeur principal de la clinique de Windsor, a remis à Fil de Vie un chèque de 2000 $, soit le profit du tournoi. Nous sommes heureux d’annoncer que l’OHCOW a choisi Fil de Vie comme charité de choix en 2013

lors de son tournoi de golf en septembre prochain. Merci à l’OHCOW et à tous ceux qui ont participé et donné généreusement lors de ce formidable événement!

Au cours des trois derniers mois, Jennifer Bonin a été très occupée! Elle s’envolera pour l’Italie en mai prochain pour prendre part au marathon européen 2013 de Trieste en l’honneur de son fiancé, Gerry Blackburn, décédé en mer.La date du marathon marque le 5e anniversaire de la mort de Gerry. Outre son entraînement pour courir le marathon, Jennifer a recueilli des fonds avec la vente de plats maison, un encan silencieux et beaucoup de lettres adressées à la communauté des affaires. Jennifer a toujours besoin de votre aide pour atteindre son objectif de 15 000 $ - songez à donner en ligne.

Merci !

Marathon de financement de Jennifer Bonin

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L’équipe de Niagara marche à la fête du TravailL’équipe Un pas pour la vie de Niagara a participé à la parade de la fête du Travail de Merriton. Bien des gens y ont assisté et ont mis Fil de Vie et Un pas pour la vie en valeur dans la communauté. L’équipe a apprécié les acclamations et les applaudissements des gens qui ont lu les bannières et les t-shirts, et qui ont pris conscience de la raison de leur participation. L’équipe a remis des t-shirts, des signets et des brochures aux gens présents, et plusieurs ont enlevé leur propre t-shirt pour revêtir le t-shirt jaune d’Un pas pour la vie.

par Sharon Freeman

PARTI PÊCHER par Jim Sandford

La première chose à laquelle j’ai songé pour cet article est « Merci ». Merci à Gil Shoesmith d’avoir organisé le premier groupe pour hommes et pour avoir planté la semence. Merci à Fil de Vil de me donner la chance d’y prendre part. Mais, par-dessus tout, merci aux hommes qui partout au Canada ont eu le courage de prendre part à un groupe stimulant.

Cette année, j’ai pu partager d’un océan à l’autre les épreuves et souffrances de beaucoup de jeunes hommes. De nombreuses discussions ont semé en moi certaines inquiétudes sur les incidents traumatisants que nous avons tous vécus, mais suscité aussi des questions auxquelles on ne peut répondre ou dont les réponses sont nulles.

Comment ai-je composé avec la colère? Quand justice sera-t-elle rendue? Combien de temps dure le chagrin? Pourquoi suis-je incapable de pleurer? Quel type d’amende suffirait? Faites-les payer! Réponses, réponses, réponses…!!!!!????

Nous savons que les réponses ne couvrent pas tout. J’ai hâte aux prochaines rencontres masculines durant lesquelles nous cherche-rons des façons de nous en sortir, de nous consoler et de nous soutenir pour aller ensemble de l’avant. Faites-nous part de vos idées et questions. Tous les commentaires, poèmes et souvenirs seront appréciés. N’hésitez pas à nous les communiquer.

CHRONIQUE POUR HOMMES

Un T approprié : Gil Shoesmith vous dit merciIJe tiens à remercier sincèrement tous ceux et celles qui ont signé le T-shirt de Fil de Vie que Shirley Hickman a fait circuler au Canada au cours des derniers mois. Je manque de mots pour complimenter les efforts et l’amour qui soutenaient ce projet, et chacun des noms inscrits me vont droit au cœur. Je me dois de vous souligner que vous avez créé une marque que je chérirai durant de nombreuses années. Jeannette, ma fille, l’a très bien saisi en disant : « Rien n’aurait pu lui faire plus plaisir ». Merci à tous du fond du cœur. N’hésitez pas à me joindre à [email protected] - -Gil Shoesmith

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UN PAS POUR LA VIE

Statistiques vitales sur Un pas pour la vieRandonnée 2012 • 4400+marcheurs• 30+communautésauCanada• 430000$recueillis

Randonnée 201• Le5mai2013danslaplupart des communautés• Nouveauxlieux!• Vérifiezlelieuetladatedela randonnée dans votre région : stepsforlife.ca

Registration starts in January for individu-aLes inscriptions individuelles, de groupe et du défi des entreprises débutent en janvier. Montez dès maintenant vos équipes et, cette année, visitez stepsforlife.ca pour vous inscrire en ligne ou pour imprimer l’inscription à poster ou à faxer avec les frais d’inscription.Commencez à recueillir des fonds! Le financement en ligne est le moyen le plus rapide et facile d’obtenir des promesses. Nous facilitons même cette année l’inscription, la personnalisation et la visualisation de votre page de financement pour montrer votre progression à vos amis,

Nouveaux outils en ligne pour faciliter le financementyà votre famille et à vos relations d’affaires.Lorsque vous vous inscrivez en ligne, une page Web générique se crée automatique-ment pour vous. Si vous vous inscrivez par fax ou courriel, envoyez-nous un courriel à [email protected] et nous pourrons créer une page de financement générique pour vous.Soyez individuel Vos amis et vos relations seront davantage portés à vous appuyer si vous comprenez pourquoi vous participez. Marchez-vous à la mémoire de quelqu’un traumatisé par un décès, par une blessure altérant sa vie ou par une maladie profes-sionnelle? Vous pouvez personnaliser votre

page de financement au moyen d’une photo, indiquer pourquoi vous participerez à Un pas pour la Vie et ajuster votre objectif de financement. Faites part de votre récit et ex-pliquez en quoi il est important de prévenir les tragédies au travail et de soutenir ceux qui vivent avec les séquelles d’un accident, d’une maladie ou d’un décès causés par le travail.Soyez courtois Votre page de finance-ment sera montée en lien pour vous et pour les autres afin qu’elle soit visible sur Facebook, Twitter, LindedIn, et ce que vous visitez dans les réseaux sociaux. Cliquez et partagez!

Trois entreprises soucieuses de la sécurité sont maintenant commanditaires nationaux d’Un pas pour la vie 2013, soit : CannAmm Occupational Testing Services, PCL Constructors et Vale.C’est la deuxième participation de CannAmm en tant que commanditaire. Merci à CannAmm pour leur soutien continu à Fil de Vie et à Un pas pour la vie. Un merci tout spécial aux em-ployés de CannAmm qui ont participé et aussi aidé à organiser les activités d’Un pas pour la vie et d’autres activités de financement à Fort McMurray, à Edmonton et à North Bay. Pour plus d’information sur CannAmm, visitez le www.cannamm.com.En tant que commanditaire national depuis 2011, PCL continue de montrer son dévouement à Vie de Vie. L’année dernière, PCL s’est engagé à commanditer Un pas pour la vie durant cinq ans! Merci PCL pour votre soutien continu. Pour plus d’information sur PCL, visitez le www.pcl.com.Vale s’implique dans la randonnée Un pas pour la vie depuis plusieurs années, ciblant les commu-nautés où elle est en activité. Elle s’est engagée cet automne à commanditer la randonnée durant trois ans. Pour en savoir plus sur Vale, visitez le www. nickel.vale.com.

Bienvenue aux commanditaires nationaux !

Si vous recherchez des bottes antidérapantes, allez faire un tour chez Mark’s. Ce grand détaillant canadien versera une partie du montant de la vente de bottes de travail antidérapantes Tarantula. Recherchez notre logo sur l’étiquette des bottes.

Une partie de votre achat sera versé à Fil de Vie.Il vous faut des bottes? Choisissez Mark’s.

Voulez-vous monter à bord ?Présentez l’engagement de votre entreprise comme chef de la santé et sécurité! Il y a bien des façons de soutenir la randonnée Un pas pour la vie en fonction de votre budget. Outre les commanditaires nationaux, vous pouvez commanditer localement en donnant de 250 $ à 2000 $. Pour plus d’information, communiquez avec John McCabe à [email protected] ou composez le 1-888-567-9490.

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Événements à venir en

2012

Formation des guides familiaux bénévoles du 17 au 22 janvier 2013.

Veuillez nous joindre si cette formation vous intéresse.

Formation des conférenciers et conférencières du bureau du 7 au 10 février 2013.

Veuillez nous joindre si cette formation vous intéresse.

Un pas pour la vie – marcher pour des familles vivant une tragédie du travail

le dimanche 5 mai* 2013 *dans la plupart des communautés

Le marathon de 42 km de Jennifer Bonin en Italie en mai 2013

ContributionsNous apprécions vos récits, poèmes, photos ou dessins. Envoyez-les par courriel à shaldane@

threadsoflife.ca

Si vous préférez recevoir cette information en anglais, veuillez nous joindre.

Rédactrice en chef – Susan Haldane, [email protected]

Graphiste – Chris Williams [email protected]

Collaborateurs invités Betty Cousineau

Marj Deyell Sharon Freeman Donna Green Jim Sandford

Lisa Kadosa, membre et bénévole, reçoit la médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II Félicitations à Lisa Kadosa, membre de Fil de Vie d’Ottawa. Lisa travaille en santé et sécurité pour la Commission de la fonction publique et a été nommée par ses collègues en raison de son travail et de son bénévolat à Fil de Vie, et pour la randonnée Un pas pour la vie.

Lisa est membre du Bureau des conférenciers et conférencières et elle soutient ardemment la randonnée d’Ottawa. Merci Lisa!

Dennis MacDonald reçoit le prix d’excellence en leadership Larry ChesterDennis MacDonald, trésorier au conseil d’administration de Fil de Vie (photographié avec Shirley Hickman, directrice principale de Fil de Vie), a reçu le prix d’excellence Larry Chester pour son excellence en leadership. Ce prix a été créé par Larry Chester en 2009, généreux instructeur visionnaire à l’éducation permanente de l’Université de Toronto. Le prix reconnaît et récompense les leaders en émergence inscrits à l’éducation permanente de l’Université de Toronto dans le programme de certificat « Leadership stratégique ».Un leader est « quelqu’un qui favorise le changement ». Ce prix a été créé pour reconnaître la mise en application exceptionnelle du savoir acquis dans le cadre du programme de leadership stratégique et reconnaît l’excellence en leadership.Dennis a demandé à Fil de Vie de transmettre une lettre soutenant sa candidature et nous l’avons fait avec plaisir. Le conseil d’administration a profité du cours suivi par Dennis, car ce dernier promeut les meilleures pratiques et des standards élevés. Toutes nos félicitations Dennis!

Fil de Vie est un organisme de bienfai-sance canadien enregistré, voué à soute-nir dans leur parcours de guérison des familles ayant vécu la souffrance causée par un décès, une maladie altérant la vie ou une maladie professionnelle décou-lant du travail. Fil de Vie est l’organisme de bienfaisance de choix dans bon nom-bre d’activités sur la santé et sécurité au travail. Numéro d’organisme de bienfai-sance 87524 8908 RR0001.

MISSIONNous voulons aider des familles à guérir, grâce à une communauté de soutien, et promouvoir l’élimination des accidents, maladies professi-onnelles et décès au travail.

VISIONFil de Vie mènera et insufflera un changement de culture qui rendra moralement, socialement et économiquement inacceptables les maladies et blessures professionnelles.

VALEURSNous croyons aux valeurs suivantes : La sollicitude : prendre soin d’autrui pour aider et guérir.L’écoute : écouter pour soulager douleur et souffrance.Le partage : partager nos propres pertes pour guérir et prévenir d’autres tragédies dévastatrices du travail.Le respect : les expériences personnelles de perte et de chagrin doivent être honorées et respectées. La santé : c’est par notre savoir, notre cœur, nos mains et nos gestes quotidiens que débutent la santé et la sécurité. Passion: les gens passionnés changent le monde.

POUR NOUS JOINDRESans frais : 1-888-567-9490 Télécopieur : 1-519-685-1104

Association de soutien aux familles vivant une tragédie du travail – Fil de Vie

C.P. 9066 1795 avenu Ernest London (ON) N6E 2V0 [email protected] www.threadsoflife.ca www.stepsforlife.ca

Nos bulletins sont aussi offerts en anglais. Veuillez visiter notre site Web, vous rendre à la page du bulletin Threads of Life ou nous appeler pour obtenir une copie.

Les opinions exprimées dans Fil sont celles des auteurs. L’information contenue dans Fil a été compilée à partir de sources jugées fiables. Toutefois, l’Association de soutien aux familles vivant une tragédie du travail, Fil de Vie, n’assume aucune responsabilité sur la justesse et l’exhaustivité de l’information présentée.