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Recherche Les gens heureux sont en meilleure santé Le patient comme client Les nouveaux besoins des clients, un défi Assurance de classe Télémédecine: établir un diagnostic grâce à une photo en ligne Mars 2012 Numéro 1 Le magazine des clients Sanitas

Les gens heureux sont en meilleure santé

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Recherche

Les gens heureux sont en meilleure santéLe patient comme clientLes nouveaux besoins des clients, un défi

Assurance de classeTélémédecine: établir un diagnostic grâce à une photo en ligne

Mars 2012Numéro 1Le magazine des clients Sanitas

2 | Sanitas Magazine 1.12

Contenu

4 Nouveautés6 Point fort: la recherche sur le bonheur10 En route avec le professeur Ulrike Lohmann13 Actualités: le patient comme client16 Assurance de classe18 Prix Challenge Sanitas20 Portrait: Françoise Wicki 22 Courrier des lecteurs/impressum23 Fitzi a la réponse: vous demandez, nous répondons

16 Assurance de classe: établir un diagnostic avec une photo

10 En route avec Ulrike Lohmann, climatologue

6Point fort: les gens heureux sont en meilleure santé, selon les chercheurs

Photo de couverture: Martina Meier

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Otto Bitterli, CEO de Sanitas

Bitterli

Chère cliente, cher client,

Cette question vous préoccupe peut-être aussi: Comment faire pour être heureux? L’humanité tente de répondre à cette question depuis la nuit des temps. Ainsi, l’existence de la recherche sur le bonheur n’étonnera personne. Néanmoins, cette notion me semble un peu étrange: le bonheur est-il mesu-rable? La recherche sur le bonheur ne rend-elle pas ce dernier impossible?

De plus, on ne peut pas simplement a!rmer que certains sont heureux et d’autres pas, comme le montre l’article en page 6 de ce magazine. En règle générale, les gens heureux sont en meilleure forme et en meilleure santé. Sanitas a donc tout intérêt à ce que vous soyez heureux! Cependant, comme le dit le proverbe, «chacun est l’artisan de sa fortune». Sanitas ne peut donc vous aider que de manière limitée.

Enfin, même si la recherche indique que certains facteurs mènent au bonheur, il est di!cile d’en modifier d’autres. Ce qui est certain, c’est qu’on ne peut être vraiment heureux qu’en ayant vécu des hauts et des bas. Une vie faite uniquement de bonheur n’existe pas; cela serait un état permanent et nous ne le remarquerions même plus.

Je vous souhaite d’être heureux, mais surtout d’en être conscient. Souvent, j’ai l’impression que nous ne nous rendons plus compte de notre bonheur ou que nous pensons que les autres sont plus heureux que nous. Ainsi, je vous souhaite assez d’ouverture d’esprit pour être heureux.

Otto Bitterli

«Ce qui est certain, c’est qu’on ne peut être heureux qu’en ayant vécu des hauts et des bas.»

4 | Sanitas Magazine 1.12

Nouveautés

Etes-vous satisfait de Sanitas? Dans ce cas, recom-mandez-nous à votre famille et à vos amis. Cela en vaut la peine! Si l’un de vos amis ou un membre de votre famille conclut une assurance maladie chez Sanitas sur votre recommandation, nous vous o!rons un cadeau à tous les deux. Fi"y-fi"y!

Vous recevrez, par exemple, chacun un bon d’achat de 100 francs pour Migros, Manor, Reka ou Inter-sport. Ou nous vous o!rons à chacun un iPod shu#e 2GB ainsi qu’un bon iTunes d’une valeur de 50 francs.

Plus d’informations sur www.fifty-fifty.ch

Rabais sur l’entrée au TechnoramaEncore quelques jours seulement! Jusqu’au 29 fé-vrier 2012, les assurés de Sanitas bénéficient d’un rabais de 50% sur l’entrée au Technorama à Win-terthour.

Rendez-vous à l’exposition spéciale «Der ver-messen(d)e Mensch» au Technorama à Winterthour et apprenez-en plus sur votre corps et ses capacités exceptionnelles. Présentez simplement votre carte d’assurance à la caisse.

Le prix Challenge Sanitas sur Facebook

Avec le prix Challenge, Sanitas Assurance Maladie s’engage pour le sport chez les jeunes. Ainsi, Sanitas récompense les associations et organisations spor-tives qui, de par leurs projets innovants, s’engagent pour la promotion de la santé à long terme chez les jeunes.

Depuis peu, le prix Challenge Sanitas est présent éga-lement sur Facebook. Les utilisateurs y apprennent

davantage sur le prix de promotion et peuvent suivre les événements durant l’année Challenge et découvrir de plus près les vainqueurs précédents.

Nous invitons les amateurs de Facebook à donner leur avis en votant ou en postant un commentaire. Ainsi, Sanitas souhaite communiquer plus directement avec les associations, les parents et les amateurs de sport en proposant une plateforme interactive à la com-munauté Challenge.

Devenez vous aussi fan du prix Challenge Sanitas et invitez vos amis! Pour cela, rendez-vous sur www.facebook.com/sanitas.challenge et cliquez simple-ment sur «J’aime».

www.facebook.com/sanitas.challenge

Le corps humain – un phénomène à découvrir

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Bienvenue

En 2011, plus de 30 000 personnes ont décidé de conclure une assurance auprès du groupe Sanitas. Ainsi, en tout, quelque 811 000 personnes sont as-surées chez Sanitas (assurance de base et assurances complémentaires, état en janvier 2012). Sanitas fait partie des assureurs maladie les plus importants sur le marché suisse de la santé.

Nous souhaitons la bienvenue à nos nouveaux clients et remercions nos clients actuels pour leur confiance. Nous faisons tout pour que nos assurés se sentent entre de bonnes mains.

Vous devez bien-tôt vous rendre à l’hôpital?En publiant des cas relatifs au nouveau finance-ment hospitalier dans lesquels les assurés n’ont pas pu être admis à l’hôpital de leur choix, les médias ont créé un climat d’insécurité chez cer-tains assurés. La question la plus fréquente qui

nous a été posée est: «Mon assurance couvre-t-elle mon séjour à l’hôpital XY?» Notre Service Clients (0844 150 150) a les réponses à vos questions. No-tre conseil: si vous prévoyez un séjour hospitalier, appelez votre Service Center au préalable. Nos conseillers pourront vous proposer une solution selon votre couverture d’assurance.

Vous trouverez ici plus d’informations sur le finan-cement hospitalier: www.sanitas.com > Services > FAQ.

Managed Care

Après des années de discussion, le Parlement a finalement ratifié le projet Managed Care durant sa session d’automne 2011. L’objectif de ce projet est d’encourager le plus grand nom-bre d’assurés possible à rejoindre un des réseaux intégrés de médecins. Dans ces réseaux, le suivi médical est centralisé, ce qui a pour but de réduire les coûts et d’améliorer la qualité des traitements.

La FMH (Fédération des médecins suisses) a lancé avec suc-cès une demande de référendum pour contrer ce projet. Le contenu et la date d’éventuelles réformes est donc encore inconnu.

La position de Sanitas – Sanitas encourage avec ferveur les soins intégrés. C’est

pourquoi elle est, en principe, en faveur de ce projet, même s’il contient des éléments qu’elle juge de manière critique.

– Nous n’approuvons pas la demande de référendum de la FMH.

Pour les clients, rien ne changePour l’instant, rien ne change pour les clients de Sanitas. La demande de référendum ayant abouti, une votation populaire sera lancée. La date n’a pas encore été fixée. Si le peuple se prononce en faveur du projet, ce dernier entrera en vigueur probablement en 2013 au plus tôt. Nous vous communique-rons de plus amples informations à ce sujet en temps voulu.

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Point fort

Monsieur Frey, il existe un grand nombre de livres sur le bonheur, dont de nombreux guides. Pourquoi veut-on absolument être heureux?Bruno S. Frey: Pour presque tout le monde, être heureux est le but ul-time. Même le Dalaï Lama, un homme au-dessus de tout soupçon, définit le bonheur comme objectif de vie.

Peut-on devenir heureux par la force? Non, c’est impossible. Cependant, quelques mesures toutes simples et prouvées scientifiquement permet-tent de devenir un peu plus heu-reux.

Cela semble prometteur...Tout d’abord, il faudrait s’habituer à vivre de manière plus positive. Par exemple, après une soirée au théâtre, en se demandant si la pièce était bonne et ce qui ne nous a pas plu. Ensuite, ne sous-estimons pas l’e!et positif des distractions comme une promenade ou une séance de shop-ping. Entretenir ses amitiés est tout aussi important, mais, au quotidien, nous avons tendance à négliger cet aspect. Enfin, soutenir les autres per-met aussi d’être plus heureux.

C’est étonnant!Seulement au premier abord. J’en ai fait l’expérience il y a peu. Un ami sou!rait du cancer; je l’ai régulière-ment appelé pour prendre de ses nouvelles. Dans de telles circonstan-ces, de nombreuses personnes se sentent gênées. Après son décès, sa veuve m’a dit qu’il avait vraiment apprécié mes appels. De mon côté, j’étais heureux de lui avoir fait plai-sir.

A la recherche du bonheur

«Les gens heureux vivent plus longtemps»Le Bâlois Bruno S. Frey, économiste et chercheur sur le bonheur, a constaté, lors de nombreuses études, que le bonheur et la santé étaient étroitement liés. «On ne peut pas obtenir le bon-heur par la force, mais on peut y contribuer», affirme-t-il.Interview: Barbara Lukesch Photo: Martina Meier

«Etre en bonne santé rend heureux. Le contraire est également vrai: les gens heureux sont en meilleure santé.» Prof. Bruno S. Frey

recherches que nous avons menées pour notre livre, «Glück. Die Sicht der Ökonomie» (Le bonheur du point de vue économique, NdT), ont mon-tré que les gens au revenu faible étaient bien moins heureux que les personnes à l’aise financièrement. Le chômage est aussi une situation oppressante. De plus, la situation politique joue, elle aussi, un rôle im-portant. Vivre dans une démocratie

Alors, chacun est l’artisan de sa fortune?Malheureusement, cela n’est pas si simple. Certains facteurs sont di"-ciles, voire impossibles à modifier, mais influencent notre bonheur. Les

rend plus heureux que d’être soumis à une dictature. Bien sûr, les gens en bonne santé sont plus satisfaits de leur vie que les gens malades. La santé est un facteur décisif.

Etre en bonne santé rend donc heureux?C’est ce qu’ont montré nos études. Le contraire est également vrai: les gens heureux sont en meilleure santé. Ils résistent même mieux aux maladies contagieuses, car leur système im-munitaire est plus e"cace. Une cher-cheuse a constaté que les personnes heureuses vivaient jusqu’à dix ans de plus. C’est énorme!

Alors, quand la santé va, tout va?N’oublions pas que quelqu’un en bonne santé, mais pauvre et seul, ne sera pas heureux. Cependant, »

La voie du bonheur: Exercez-vous à voir le monde de manière plus positive.

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«Pour moi, un des plus beaux moments fut la naissance de ma fille. Le pur bonheur.» Markus C., 59 ans, enseignant

Point fort

En tant qu’économiste, pourquoi étudier le bonheur?J’ai toujours apprécié le système po-litique suisse, car il a mené notre pays à la prospérité alors que nous ne possédions aucune matière pre-mière. Un jour, je me suis demandé quel rôle les conditions politiques

il se trouve que les gens heureux ont souvent plus d’amis et de contacts sociaux. De plus, on préfère passer du temps avec des gens optimistes; qui a envie de passer ses journées avec quelqu’un qui trouve toujours à redire? Malheureusement, les per-sonnes malades ou handicapées sont limitées dans leurs mouvements et ont donc plus de peine à entretenir leurs contacts sociaux.

Les gens heureux font-ils plus d’ef-forts pour rester en bonne santé?En général, ils sont plus actifs, ce qui se répercute positivement sur leur santé. Ils sont plus souples, en meilleure forme, font du jogging, de la gymnastique ou de la muscula-tion. Ce sont des facteurs décisifs.

Portrait

Le professeur Bruno S. Frey est né à Bâle en 1941, où il a étudié l’économie. Après son ha-bilitation en 1969, il a été professeur invité à l’Université de St-Gall, puis professeur ordinaire de politique économique à l’Université de Zu-rich dès 1977. Entre-temps, il est devenu pro-fesseur émérite. L’an dernier, il a publié, avec sa nièce Claudia Frey Marti, le livre «Glück. Die Sicht der Ökonomie» (Le bonheur du point de vue économique). Il est marié et vit à Zurich.

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«En général, les gens heureux sont plus actifs, ce qui se répercute positivement sur leur santé.» Prof. Bruno S. Frey

Et vous, quand êtes-vous heureux?Lorsque j’entreprends quelque chose qui me satisfait et qui m’apporte de l’harmonie. Un revenu élevé ne suf-fit pas. La reconnaissance extérieure non plus. Bien sûr, je n’y suis pas in-sensible, mais elle ne m’apporte pas le bonheur tel que je le conçois.

Comment définissez-vous le bonheur?Pour moi, il en existe trois types. D’abord, dans le sens du terme an-glais de happiness, un sentiment à court terme, comme celui que l’on ressent en écoutant de la bonne mu-sique ou lors d’une belle soirée d’été. Ensuite, être satisfait de sa vie. C’est un état à plus long terme qui m’inté-resse fortement, du fait que j’examine le bonheur sous son aspect scientifi-que. Enfin, la troisième définition se base sur la notion grecque d’eudaimo-nia, selon laquelle le bonheur pré-suppose une bonne morale.

jouaient dans la satisfaction des gens. J’ai voulu savoir si la Suisse était heureuse.

Alors?Les Suisses sont très contents de leur vie. Au premier abord, cela peut sur-prendre, car on a souvent l’impres-sion que les gens sont frustrés et maussades. Cependant, dans les son-dages internationaux, la Suisse oc-cupe souvent la deuxième place. Seuls les Danois sont plus heureux. Eux aussi vivent dans un pays de pe-tite taille, riche et stable au niveau politique et bénéficient d’un système de santé tout aussi bon que le nôtre.

Comment mesurer le bonheur de manière crédible? Cela semble difficile.Etonnamment, une question su"t: Sur une échelle de un à dix, com-ment évaluez-vous votre vie? Un

Presque au sommet de l’échelle du bonheur: Bruno S. Frey.

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«Pour moi, être vraiment heureux signifie être au clair avec moi- même. Cela n’est pas toujours le cas, mais cela m’arrive de plus en plus souvent.»Fabio P. 45, modéliste

«Lorsque j’ai obtenu mon poste actuel, je me suis sentie tellement forte et heureuse, car j’avais eu de nombreux concurrents.»Sara F., 31 ans, spécialiste en hôtellerie

«C’est avec mon mari que j’ai été le plus heureuse. Nous riions beaucoup. Depuis son décès, je ris rarement.»Bianca S., 77 ans, femme au foyer

Point fort

L’échelle du bonheur

Où vous situez-vous sur une échelle de 1 à 10 (1 = pas du tout heureux, 10 = très heureux)? Pour vous, que signifie le bonheur?

Participez à notre sondage en ligne: www.sanitas.com.

Ou écrivez-nous à [email protected] ou Sanitas, Siège principal, Rédaction Magazine des clients, Case postale, 8021 Zurich.

signifie être très malheureux, et dix, être très heureux. Quand je pose cette question lors de mes conféren-ces, la plupart des gens lèvent la main entre sept et neuf; certains même à dix.

Ce résultat est-il fiable? En effet, qui ose avouer qu’il est malheureux?Moi aussi, j’ai commencé par être sceptique. Cependant, il est prouvé que la réponse à cette question cor-respond clairement au comporte-ment associé au bonheur. Les gens heureux rient plus, sont plus joyeux, ont moins de problèmes au travail, sont plus entreprenants et se rendent moins souvent chez le psychologue ou le médecin.

Les gens heureux coûtent donc moins cher à notre système de santé. Cela pourrait mener l’Etat à rendre obligatoires des cours sur le bonheur ou à en faire une matière scolaire.Cela serait très dangereux. Il n’y a rien de pire qu’une dictature du bonheur! Par contre, l’Etat a pour devoir de créer les conditions-cadre nécessaires au bonheur de ses ci-toyens. Je pense, par exemple, à un bon système de santé et à la création de places de formation, mais surtout de travail.

Ne sommes-nous pas déjà soumis à une obligation d’être heureux? Prenez, par exemple, le slogan «Don’t worry, be happy» ou l’omni-présence des smileys.C’est le cas aux Etats-Unis. Là-bas, même les employés de fast-foods doivent sourire en permanence. Par contre, la Suisse ferait bien d’accor-der plus d’importance au bonheur.

Et vous, où vous situez-vous sur l’échelle du bonheur?Près de dix. Je suis toujours actif au

niveau professionnel, présente des conférences, voyage beaucoup, suis en bonne santé et cela me rend très heureux.

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Portrait

Ulrike Lohmann, 45 ans, est originaire de Kiel, capitale du land de Schleswig-Holstein. Elle a étudié la météo-rologie à l’université de Hambourg, c’est-à-dire les phénomènes physiques et chimiques dans l’atmos-phère. Depuis 2004, elle vit et travaille à Zurich. Elle est professeur de physique atmosphérique à l’EPFZ, mais se dit simplement climatologue. Auparavant, elle a enseigné pendant sept ans à l’université de Halifax, au Canada, et avant, elle a travaillé au Max-Planck-Institut für Meteorologie à Hambourg. En 2007, elle et les autres membres du Groupe d’experts intergouver-nemental sur l’évolution du climat (GIEC) ont reçu le prix Nobel de la paix pour leur rapport intitulé Chan-gements climatiques 2007, qui évalue les causes et propose des contre-mesures.

Elle privilégie les promenades au bord de l’eau: Ulrike Lohmann au bord du lac de Zurich.

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En route

Le temps est clément aujourd’hui. Alors que nous nous prome-nons au bord du lac de Zurich, la journée s’annonce froide, mais ensoleillée. Il y a du monde le long de l’Utoquai. Les couples poussent leur poussette, les retraités promènent leur chien, les étudiants dévorent leur sandwich et les amoureux flânent près du Zürichhorn et savourent ces quelques heures de soleil et d’air frais.

Ulrike Lohmann, 45 ans, aime être en pleine nature. Elle aussi apprécie le soleil, mais ni le froid ni la pluie ne l’empêchent de pédaler tous les jours sur son vélo de Binz, un quartier extérieur de Zurich, à l’EPFZ, son lieu de travail. Originaire de Kiel, ville allemande qui se situe au bord de la mer Baltique, elle fait de l’aviron, une discipline sportive qui se pratique par tous les temps, sauf quand il y a du vent, car le bateau pourrait chavirer. Mais elle se rend sur l’eau toute l’année, de préférence tous les jours et, en principe, entre six et sept heures du matin. Généra-lement, elle est seule, mais parfois ils sont à quatre, voire même huit. Ce n’est que quand elle ne sent plus ses doigts qu’elle s’ac-corde une pause: «L’aviron est ma grande passion. Mes moments les plus intenses, je les dois à la nature.»

Un climat chaud et humideUlrike Lohmann a étudié la météorologie, mais moins par in-térêt pour la météo que parce qu’elle aimait déjà les maths et la physique à l’école. Lorsqu’elle s’est rendu compte qu’elle ne vou-lait pas simplement présenter la météo, elle s’est consacrée à la climatologie. Cette discipline ne traite pas de la météo quotidienne, mais du développement et des changements re-latifs aux températures, aux vents, aux nuages, à la pluie et à la neige durant plusieurs décennies dans le cadre de modèles très complexes. Ulrike explique qu’elle a finalement opté pour la climatologie, car elle souhaitait travailler dans un «domaine important pour la société».

2 kilomètres avec Ulrike Lohmann

La femme de tous les climatsUlrike Lohmann, climatologue et professeur à l’EPFZ, nous met en garde contre les problèmes de santé que peut entraîner le réchauffement climatique. Par contre, elle réfute la théorie de la météo-sensibilité: «Elle n’a jamais été vérifiée.»Texte: Barbara Lukesch Photos: Martina Meier

Cette discipline répond définitivement à cette exigence. Le ré-chau!ement climatique est un phénomène qui tient le monde politique, économique et scientifique en haleine. Les chercheurs qui élaborent le pire scénario possible se demandent si le Groen-land va fondre et faire grimper le niveau de la mer de près de

Engagement pour le climat

Depuis 2010, Sanitas est partenaire de la Fondation Suisse pour le Climat et contribue ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique. Cette fondation, indépendante et d’utilité publique, est placée sous la surveillance de la Confédération. Informations sur la Fondation Suisse pour le Climat: www.klimastiftung.ch.

Les périodes de temps lourd stressent le corps humain.

six mètres, et la population s’interroge sur les catastrophes cli-matiques qui nous menacent ainsi que sur les conséquences néfastes pour la santé que les températures croissantes peuvent entraîner.

Ulrike Lohmann confirme ces craintes: «Nous savons, aujourd’hui déjà, que le climat peut avoir des e!ets dévastateurs sur la santé.» En e!et, il est prouvé que trop de soleil, plus précisément trop de rayons U.V., peut provoquer un cancer de la peau. Le réchauf-fement climatique entraîne également une multiplication des périodes lourdes, c’est-à-dire des températures et une humidité élevées, qui stressent l’organisme humain, car il ne peut pas transpirer su"samment. Les maladies cardiovasculaires consti-tuent un autre risque.

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En route

Ces grosses chaleurs sont particulièrement désagréables pour les enfants et les gens âgés ou malades. Parallèlement, les pé-riodes de froid diminuent, ce qui peut sembler un e!et secon-daire agréable, mais n’a pas du tout le même impact: «Nous pouvons nous protéger contre le froid et notre corps y est bien plus résistant.»

Par contre, une athlète amatrice comme elle ne semble pas gênée par le froid. Lorsque notre photographe lui demande d’enlever son manteau, elle le fait sans sourciller. Puis, elle suit les instructions et se place sur les rochers au bord de l’eau et s’aventure même sur un des rochers plus avancé dans l’eau. Un jeune garçon, incrédule, demande à sa maman: «Qu’est-ce qui arrive à la dame si elle tombe dans l’eau?» C’est à ce moment-là qu’Ulrike Lohmann voit un rameur et gesticule en indiquant l’autre rive: «C’est là que mon club d’aviron, le Belvoir Ruderclub, a son quartier général.»

Ces allergies qui nous tourmentent Nous nous sommes remis en route, Ulrike a remis son manteau et reprend là où elle s’était arrêtée: «Ce qui pose également un problème pour la santé, c’est l’accumulation des particules fines.» Il s’agit de particules solides ou liquides telles que la suie, le sulfate, mais aussi le pollen et les bactéries qui flottent dans l’air. Le pollen, par exemple, résiste plus longtemps dans l’at-mosphère en raison des périodes de chaleur plus longues et tourmente les allergiques. La suie, qui provient principalement des industries, du trafic motorisé et des installations de chauf-fage, est à l’origine de maladies pulmonaires et des voies respi-

En route au bord du lac de Zurich

Ulrike Lohmann a marché avec nous le long du lac de Zurich depuis Bellevue. Pourquoi justement là? La climatologue a grandi à Kiel, au bord de la mer Baltique. Quand elle va se promener, elle se retrouve toujours au bord de l’eau. Elle a donc une relation très intime avec le lac de Zurich, car elle rame sur ces eaux depuis des années.

Petit crochet

– Restaurant Lake Side au Zürichhorn. Ouvert tous les jours. Plus d’informations sur www.lake-side.ch.

– Restaurant Fischstube au Zurichhorn. Fraîchement rénové, réouver-ture le 1er avril 2012. Plus d’informations sur www.fischstube.ch.

– Musée Bellerive, Höschgasse 3. Un petit musée aux expositions exquises, situé à proximité de la promenade. Jusqu’au 9 avril 2012: «Parfum – verpackte Verführung». Plus d’informations sur www.museum-bellerive.ch.

» Offre spéciale pour les clients Sanitas: sur présentation de votre carte d’assurance, vous ne payez que six francs d’entrée au Musée Bellerive au lieu de neuf francs. Cette offre est valable jusqu’au 9 avril 2012.

Le lac de Zurich

ratoires. Plus les particules sont fines, plus elles pénètrent dans les poumons, voire même dans le sang, et endommagent ainsi presque tous les organes.

Les e!ets dévastateurs de la suie se manifestent particulièrement lorsqu’un anticyclone se forme, favorise ainsi l’apparition d’hu-midité et maintient les particules fines en suspension. La cli-matologue raconte qu’en 1952, Londres a subi une telle combi-naison de suie et de brume, «smoke» et «fog» en anglais, qui a coûté la vie à 10 000 personnes. C’est de là que vient le terme smog.

Notre imagination nous joue des toursUlrike Lohmann peut au moins nous rassurer sur un point: l’a"rmation selon laquelle le temps provoque certains malaises (le foehn qui entraînerait des maux de tête ou un changement de temps radical qui favoriserait le rhumatisme) n’est pas prou-vée d’un point de vue scientifique. «La météo-sensibilité dans le domaine de la santé n’existe pas.» Elle admet tout à fait que le foehn, avec de fortes bourrasques de vent et des changements de température abrupts, peut être incommodant pour certaines personnes. Toutefois, elle est persuadée qu’il s’agit plutôt d’une prophétie autoréalisatrice: «La météo annonce du foehn et voilà qu’on a déjà mal à la tête.»

Nous sommes arrivés au Zürichhorn et nous nous laissons tenter par un café bien chaud dans le jardin d’hiver, qui n’a rien à envier à la sublime terrasse d’été du restaurant Lake Side. Nous savou-rons la vue sur le lac, qui s’étend jusqu’aux montagnes.

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Que ce soit en ligne, le dimanche ou à la station-service du coin, nous sommes habitués à pouvoir tout acheter tout de suite et n’avons pas la patience d’attendre. Ce comportement se manifeste aussi dans le domaine de la santé, et plus particulière-ment aux urgences où le nombre de patients croît chaque année. Ainsi, les temps d’attente et les coûts augmentent eux aussi.

Cette évolution ne surprend pas Karin Frick de l’Institut Gottlieb Duttweiler (GDI). En e!et, elle examine les tendances de consommation et constate que «nous avons l’habitude que tout soit disponible tout le temps. En tant que patients, nous avons les mêmes attentes. Ainsi, en cas de pro-blème de santé, nous allons là où nous pouvons nous faire traiter immédiatement, à savoir aux urgences.»

Diverses études confirment cette tendance: envi-ron 50% des patients sont énervés par le fait qu’ils doivent attendre trop longtemps chez le médecin ou à l’hôpital. La plupart sont prêts à attendre un quart d’heure; le seuil de tolérance se situe vers 30 minutes. L’accueil et l’équipement du cabinet laissent aussi parfois à désirer (voir l’interview dans l’encadré).

Tendance: des heures d’ouverture plus longuesLa branche commence à réagir timidement à ces nouveaux besoins, par exemple sous la forme de permanences. Celles-ci ont des heures d’ouverture plus longues et sont spécialisées dans les traite-ments ambulatoires d’urgence; de plus, il n’est pas nécessaire de prendre rendez-vous.

Ce modèle est très populaire, car les clients en apprécient la flexibilité. Ainsi, depuis quelques années, on en trouve dans toutes les grandes vil-les de Suisse, que ce soit à Zurich, Genève, Bâle, Lucerne, Lausanne ou Bienne.

Le docteur Attila Molnar a bien reconnu cette tendance et, au mois de novembre, a ouvert une permanence pédiatrique à Zurich. «Mes longues années d’expérience aux urgences m’ont montré que le nombre de patients augmente. Cela m’a poussé à ouvrir une permanence pour enfants.»

Actualités

«L’avenir appartient aux modèles qui offrent de la flexibilité aux patients.» Karin Frick, chercheuse en tendances au GDI

Des processus plus rapides«L’avenir appartient aux modèles qui o!rent de la flexibilité aux patients, comme les permanences par exemple», a"rme aussi Karin Frick. «Dans une société où la mobilité augmente sans cesse, cela n’a aucun sens de lier les soins médicaux à un seul lieu.»

Selon Karin Frick, un accès rapide aux documents médicaux présenterait également des avantages: par exemple, si l’historique médical d’un patient était disponible sur un serveur sécurisé, le méde-cin traitant pourrait y avoir accès en tout temps et depuis n’importe où, ce qui lui permettrait de s’informer rapidement.

Le patient comme client

Les nouveaux besoins

Les patients désirent plus de flexibilité et moins d’attente lors d’une consultation médicale. Pour l’ins-tant, la branche ne réagit que de manière hésitante.Texte: Georg Gadient

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Actualités

Pour elle, les nouvelles technologies ont aussi le potentiel de satisfaire les besoins des clients. Elle cite en exemple le self check-in, déjà très cou-rant aux Etats-Unis. Comme à l’aéroport, le pa-tient saisit ses données lui-même à un terminal spécial.

A son arrivée aux urgences ou au cabinet, le patient se sert d’un ordinateur pour indiquer toutes les informations nécessaires relatives à son état de santé. Des symboles lui permettent

Salle d’attente: les souhaits

des patients

Les patients veulent être traités comme des clients. «Cela commence dès leur arrivée au cabinet», explique Franziska Troesch-Schnyder, présidente de l’organisa-tion Konsumentenforum kf. Interview: Tanja Funk

De nombreux patients se considèrent comme des clients. Est-ce légitime? Franziska Troesch-Schnyder: Tout à fait. Le patient est un client qui de-vrait être traité comme tel, dès son arrivée et jusqu’à son départ.

Cela est loin d’être toujours le cas... En e! et. Beaucoup de patients sont frustrés de devoir attendre longtemps chez le médecin. Ils partent du prin-cipe qu’un rendez-vous est un rendez-vous et que l’horaire prévu doit être respecté. D’ailleurs, je suis du même avis. Tout le monde comprend qu’une urgence cause des retards, mais cela ne signifi e pas que le médecin n’ait pas besoin de s’excuser ou de se jus-tifi er.

Personnellement, qu’est-ce qui vous énerve le plus?Justement le fait de ne pas être infor-mée quand je dois attendre long-temps. Tout comme le fait que je doive indiquer en détail les raisons d’une consultation. Je n’ai pas envie d’en parler à une secrétaire médicale.

Pour vous, à quoi ressemblerait le cabinet parfait? Cela commence par un accueil sym-pathique. Cependant, le personnel est souvent si occupé qu’il ne réalise même pas qu’un patient est arrivé. J’apprécie aussi les cabinets lumi-neux, fonctionnels et rangés. La salle d’attente n’a pas besoin de ressembler à un bar branché, mais je n’aurais rien contre plus d’espace et des sièges confortables.

Dans la salle d’attente, aimeriez-vous bénéficier d’un accès internet sans fil pour pouvoir, par exemple, lire et répondre à vos e-mails?J’imagine que cela pourrait être utile à certains. Personnellement, je ne trouve pas cela nécessaire. Par contre, je souhaite des journaux et des ma-gazines actuels et en bon état. Sou-vent, il n’y a que des vieux numéros à moitié déchirés, raison pour laquelle j’emporte toujours mon Kindle pour lire des livres électroniques.

«Le patient est un client qui devrait être trai-té comme tel, dès son arrivée et jusqu’à son départ.»

Les cabinets pourraient mettre à disposition des tablettes numériques invitant à la lecture ou aux jeux.Je n’y avais pas pensé, mais pourquoi pas? De tels appareils seraient aussi plus hygiéniques, car les patients pourraient les nettoyer avant de les utiliser.

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Actualités

Où, quand, comment?

Permanence: lors d’urgences ambulatoires.

Urgences: les urgences ne sont pas faites pour les cas bénins, mais seulement si l’on ne peut pas se rendre dans une permanence ou chez son médecin de famille, par exemple lors d’un accident de la route ou d’une perte de connaissance.

de localiser et de décrire ses troubles. Cela accélère grandement le processus d’accueil et réduit le temps d’attente.

Karin Frick voit même encore plus loin: «Les pos-sibilités technologiques actuelles permettraient même aux patients de procéder à leur check-in en chemin.» Voici comment cela pourrait se passer: dans le tram, le patient saisit ses données par voie numérique. A son arrivée au cabinet, son médecin les a déjà reçues.

Cependant, cela n’est, pour l’instant, que de la mu-sique d’avenir: chez nous, ce potentiel n’est pas encore exploité. Néanmoins, les attentes sont là, car des études ont montré que, si c’était faisable, quatre personnes sur dix utiliseraient les possibi-lités de self-service pour s’annoncer à l’hôpital ou prendre rendez-vous chez le médecin.

Le souhait de nombreux patients: une grande salle d’attente, un accueil personnel et peu d’attente.

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16 | Sanitas Magazine 1.12

Assurance de classe

Sven n’est pas en forme. Le petit garçon de deux ans s’est réveillé avec une éruption cutanée sur tout le corps. Le thermomètre indique une tempé-rature légèrement trop élevée et sa maman se fait des soucis. Que faire? Est-ce que ça peut devenir plus grave? Elle décide de téléphoner à Medgate, le centre de télémédecine indépendant.

Une assistante répond à l’appel et pose des ques-tions précises à la maman du bambin. Ensuite, elle transmet le dossier à un médecin de Medgate. A-près un court instant, le médecin rappelle la ma-man.

Une photo peut être utile…Les médecins de Medgate et leurs assistants sont spécialement formés pour donner des conseils médicaux par téléphone. Dans le cas d’une érup-tion cutanée, comme ici, une description ne su! t pas toujours pour établir un diagnostic.

Medgate encourage donc l’utilisation de la techni-que moderne. Les photos numériques peuvent facilement être envoyées par e-mail à Medgate. Le médecin pourra établir un diagnostic sur la base de la description et des photos.

Dans notre cas, le médecin propose à la maman du petit Sven de prendre des photos de l’éruption cutanée et de les lui envoyer par e-mail. La qualité de la photo est déterminante pour le diagnostic. Le médecin explique donc comment il faut procé-der: il est important de prendre les photos depuis un certain angle et avec un peu de distance. Afi n

Medgate

Etablir un diagnostic à l’aide d’une photo Medgate, le centre suisse de télémédecine, dispose d’une technique moderne: les médecins peuvent établir un diagnostic à l’aide d’une simple photo que vous envoyez par internet. Une prestation gratuite pour les clients Sanitas.Texte: Georg Gadient

que le médecin puisse se rendre compte de l’am-pleur de l’éruption, la maman photographie aussi une pièce de monnaie comme valeur indicative.

Medgate est là pour vous aider«Grâce à cette technologie moderne, nos médecins peuvent se faire une idée plus précise de l’état de santé des patients et, ainsi, garantir un meilleur traitement», nous explique Cédric Berset, porte-parole de Medgate. La plupart des patients peuvent donc recevoir les conseils nécessaires par télé-phone. Si un entretien téléphonique ne su! t pas, les patients sont priés de se rendre chez leur mé-decin de famille. Cela serait le cas pour l’examen d’un grain de beauté, par exemple.

Dans le cas de Sven, le médecin de Medgate peut établir un diagnostic grâce aux photos. Il se trouve que le pauvre petit a la varicelle. Ses parents vont pouvoir le soigner eux-mêmes. Un médicament sous forme de gouttes atténuera les démangeaisons et une lotion asséchera les cloques. En outre, s’il est nécessaire de diminuer la fi èvre, il est toujours possible d’utiliser un suppositoire. La maman de Sven est rassurée. Il a reçu de l’aide, sans rendez-vous, sans attente et à un prix avantageux.

» Vous obtiendrez plus d’informations sur Medgate à l’adresse: www.sanitas.com > Services >Medgate.

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Voici comment fonctionne Medgate

– Vous pouvez joindre Medgate jour et nuit au numéro 0844 124 365.

– Un agent du centre d’appel de Medgate prend d’abord note des données personnelles du patient.

– Ensuite, un assistant pose une série de questions au patient. Cela permettra d’évaluer la gravité du cas. Le dossier est ensuite remis à un médecin spécialiste du domaine en question.

– Le médecin rappelle le patient. Il peut établir une ordonnance qu’il faxera à la pharmacie. Si néces-saire, il envoie le patient chez son médecin de famille ou chez un spécialiste.

– Medgate est une institution indépendante.

– Tous les collaborateurs de Medgate sont soumis au secret médical.

Avez-vous déjà téléphoné à Medgate? Ecrivez-nous à l’adresse [email protected]

Vos avantages

– Medgate est joignable 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

– Le service est gratuit pour les clients Sanitas.

– La démarche est rapide et simple.

– Medgate peut également être contacté depuis l’étranger.

– Les conseils sont donnés par des médecins compétents et expérimentés.

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Prix Challenge Sanitas

Les écoles de hockey des Lakers

Un véritable travail d’équipeAvec le soutien qu’ils ont apporté à Rapperswil, Einsiedeln, Glaris et Wetzikon, les Rapperswil-Jona Lakers ont remporté le prix Challenge Sanitas 2011. Grâce à ce projet, plus de 200 enfants peuvent s’entraîner au hockey tout en profitant d’un suivi professionnel.Texte: Nadja Belviso Photos: Martina Meier

Les spectateurs assistent au match dans la patinoire du Diners Club de Rapperswil. Des dizaines de jeunes joueurs de hockey sont en pleine action: avec leur habit de couleur turquoise, ils prennent des virages serrés et font des freinages secs. On croirait assister à un match de professionnels. Toutefois, ces joueurs

sont âgés de 5 à 10 ans et s’entraînent tous les samedis matin à l’école de hockey des Lakers. Les parents sont fiers de voir que leurs enfants ont du plaisir.

L’objectif de l’école de hockey est de garantir qu’il y aura toujours de la relève. En e!et, lorsque leur équipe partenaire du EHC Wetzikon a dû faire face à un manque de relève, les Lakers ont ouvert une école de hockey à leur nom. Depuis, les Lakers fournissent au club de l’Oberland zurichois EHC Wetzikon le savoir-faire technique et le matériel tel que les casques, les maillots et les gants. D’autres écoles de hockey ont vu le jour à Glaris et Einsiedeln.

Un travail d’équipeL’engagement des Rapperswil-Jona Lakers a su séduire le jury du prix Challenge Sanitas. En e!et, leur vaste projet a été récompensé par le prix Challenge national 2011. Ce dernier a ainsi honoré l’intense collaboration et le soutien permanent apporté par les Rapperswil-Jona Lakers: le travail d’équipe des di!érentes régions a donné naissance à une véritable communauté sportive.

Aujourd’hui, les quatre écoles de hockey comptent plus de 200 garçons et filles issus de di!érents milieux sociaux. Ainsi, le projet répond au critère prépondérant de Sanitas, à savoir la motivation à long terme à faire plus de sport. «Tous les enfants qui veulent découvrir les joies du sport sont les bienvenus dans l’école de hockey, indépendamment de leurs ambitions et de leur niveau», nous explique Philipp Bräker, responsable de projet et entraîneur chef des niveaux Bambini, Piccolo et Moskito.

Impossible sans bénévolat En Suisse, il y a près de 300 000 personnes qui s’engagent pour le sport. C’est grâce à elles que de tels projets sont possibles. Les Rapperswil-Jona Lakers ont justement la chance de pouvoir pro-fiter du soutien de tels volontaires.

Philipp Bräker, 40 ans, ancien joueur de ligue. Cela fait cinq ans maintenant qu’il est entraîneur chef des niveaux Bambini, Piccolo et Moskito; il en a fait sa profession. Il entraîne huit équipes et s’occupe des tâches administratives. En outre, il est responsable des écoles de hockey de Rapperswil, Wetzikon, Einsiedeln et Glaris. Il ne pourrait pas gérer tout cela sans le soutien bénévole d’autres entraîneurs et de certains joueurs de la relève. Les yeux des enfants brillent d’émerveillement lorsqu’ils voient les joueurs de la première équipe en pleine action. Ces derniers s’entraînent tour à tour aux écoles de hockey de Glaris et Wetzikon.

Le hockey sur glace et sa relèveLe plus important est de faire découvrir aux enfants les plaisirs du sport. Toutefois, Philipp Bräker et son équipe gardent toujours un œil sur les progrès des joueurs. Ils repèrent les éventuels futurs professionnels. S’ils sont convaincus par le talent et la motivation d’un enfant, ils n’hésiteront pas à en parler aux parents.

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Le sens de l’espace et du tempsIls ont un plaisir fou. Le jeune Luca, âgé de 9 ans, est passionné. «Ici, j’apprends à jouer au hockey et à faire du patin.» Tout le monde y trouve sa place: les plus âgés apprennent la technique du freinage, d’autres jouent au football sur glace et les plus jeunes font leurs premières expériences. Le petit Daniel, par exemple, fait partie des débutants. Tout à coup, alors qu’il est en pleine glisse, il perd l’équilibre et chute. Martin Kolb, entraîneur assistant, le relève et le porte sur le banc de touche. Pendant que Martin le console en lui parlant de ses propres chutes, Daniel, lui, se remémore les bons moments qui font du hockey sa passion. «Je patine bien plus vite que je ne cours», sou" e-t-il à Martin. Et en plus, il adore participer aux matchs.

Ce sport, vif et parfois brusque, est-il bon pour les enfants? «Jusqu’au niveau Moskito B, c’est-à dire les jeunes de 12 à 13 ans, les matchs se déroulent sans contact physique», souligne Philipp Bräker. La vitesse permet aux enfants de développer leur sens de l’espace et du temps.

Un papa suit avec grand plaisir les progrès que fait son fi ls; il trouve cette école de hockey «absolument géniale». Il est content que son rejeton ait la possibilité, sous suivi professionnel, de faire du hockey sans devoir faire partie d’un club et être obligé de s’entraîner plusieurs fois par semaine. Philipp Bräker ne voit aucun inconvénient à ce que certains jeunes veuillent jouer au hockey sans forcément entrer dans le club. «Les enfants doivent pouvoir essayer plusieurs sports avant de se lancer dans une activité sportive particulière. Ils peuvent aussi, à côté de leur sport principal, exercer une autre discipline. Cela leur permet d’avoir un certain équilibre.»

Les filles sont aussi les bienvenues à l'école de hockey des Lakers.

Le prix Challenge Sanitas

Depuis 1994, Sanitas remet chaque année le prix Challenge. Avec ce prix, Sanitas récompense les associations et organisations sportives qui mo-tivent les enfants et les jeunes à faire du sport.

Chaque année, les meilleurs projets sportifs sont sélectionnés dans huit régions de Suisse et nominés pour le prix Challenge national Sanitas. Le vainqueur national reçoit un prix d’en-couragement d’une valeur de 15 000 francs, les vainqueurs régionaux reçoivent chacun 5000 francs. Le gagnant national est désigné par un jury composé de célébrités telles que Köbi Kuhn, l’expert en football et ancien arbitre international Urs Meier, et bien d’autres.

www.sanitas.com/prix-challengewww.facebook.com/sanitas.challenge

Des douzaines de petits hockeyeurs se débrouillent tant bien que mal sur la glace.

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«Je ne pourrais pas vous dire com-bien de rôtis de viande hachée nous avons déjà préparés. Les clients de notre restaurant souhaitent manger des plats classiques. Ce n’est donc pas l’endroit idéal pour ceux qui veulent des menus di!érents chaque semaine. Je ne dois plus me réinven-ter sans cesse. Avec l’expérience, on acquiert un certain sang-froid.

Après avoir été che!e de cuisine au Trois Rois à Bâle et au Jasper du Lu-zerner Hotel Palace, j’ai décidé de quitter la haute gastronomie et de me lancer dans un nouveau défi avec mes partenaires. La cuisine que je prépare actuellement me procure beaucoup de plaisir.» Il y a deux ans, le Gault Millau disait qu’il y a les mêmes plats qu’ailleurs, mais meilleurs. C’est jus-tement ce qui fait la di!érence.

La nourriture n’est qu’un «véhicule». C’est la relation entre les hôtes qui

fait la di!érence. Ces deux-là se-raient-ils tombés amoureux en sa-vourant leur repas? «L’ambiance, l’odeur, toute cette sensualité me fascine. L’insensibilité et l’insolence ne sont donc pas les bienvenues. Pour réussir un bon plat, il faut qu’il y ait une harmonie entre le goût, la consistance et la couleur. Je n’enfile pas mes chaussures à talons lorsque je décide d’aller marcher en forêt. Le même principe s’applique si je fais un goulasch: je n’ai pas besoin de faire quelque chose «bon chic bon genre».

Recherchons passionnés

Exercez-vous une profession peu commune ou un hobby inhabituel? Alors, écrivez-nous à l’adresse [email protected]!

«Le plus important dans la vie? La bonne nourriture.»

Avec passion

«Ca bouge dans notre restaurant»Françoise Wicki, cheffe de cuisine au restau-rant Helvetia de Zurich (14 points Gault Millau), nous parle de ses menus classiques et de son rôle d’hôtesse. Texte: Gregor Herbst Photo: Martina Meier

l’établissement. C’est le cas aussi de nos clients.

L’émission di!usée à la télévision suisse fut une expérience de courte durée, mais très instructive. Les cho-ses ont très bien évolué ces derniers temps: il y a eu l’émission à la télé-vision, ensuite le restaurant que nous sommes en train de construire à Bâle et, pour finir, l’ouverture du nouveau Helvti Diner, rattaché au restaurant Helvetia. Mais tout cela n’aurait pas pu durer. J’ai donc dé-cidé de mettre fin au show télévisé. Cela m’a permis d’avoir plus de temps pour moi et de trouver le grand amour. D’ailleurs, il est encore tout frais. A la maison, c’est moi qui fais la cuisine; ça va plus vite. J’aime bien savourer un bon repas bien consis-tant. Par exemple, des pommes de terre sautées avec du lard ou une saucisse avec un œuf au plat.

Le plus important dans la vie? Garder l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée et, bien entendu, l’amour. Sans oublier la bonne nour-riture. C’est une véritable chance de

L’idéal, pour moi, c’est lorsque le res-taurant, la carte, la nourriture et les hôtes ne font qu’un. Et je me permets d’ajouter: ça bouge beaucoup dans notre restaurant. Par moments, la cuisine peut être un endroit stres-sant, il y fait chaud et les casseroles et l’aération font un bruit incessant. Il est donc important que nous tra-vaillions tous en ensemble: chacun doit y mettre du sien. Nous sommes comme une grande famille. Ce qui nous impressionne encore et tou-jours, c’est le charme qui émane de

pouvoir faire quelque chose qui pro-cure du plaisir. Ces vingt dernières années, j’ai vraiment beaucoup tra-vaillé. Quand j’ai congé, j’en profite pour me reposer, me détendre. J’aime lire un bon livre, partir marcher dans la forêt ou passer trois jours dans une autre ville. La dernière fois que nous avons pris congé, nous sommes par-tis à Nice. Dernièrement, j’ai même tenté le patin à glace: c’est vraiment génial. Pour ce qui est du futur, on verra bien. J’ai une bonne intuition et j’ai confiance en la vie.»

Portrait d’un client

Françoise Wicki, 14 points au Gault Millau: après le stress en cuisine, le repos est le bienvenu.

22 | Sanitas Magazine 1.12

Hic!

J’étais mort de rire en lisant l’article «Hic» d’Andreas Thiel! Merci beau-coup! B. B.

Pas marrant du tout

Ce dialogue n’est vraiment pas drôle; c’est simplet et grossier. Le baratin de ce personnage ivre parlant de la gros-sesse accidentelle de sa femme en ne cessant de faire hic! est tout simple-ment inacceptable. Votre assurance ne sait-elle donc pas qu’il existe des gens qui sou! rent d’alcoolisme, qu’il y a des femmes qui tombent enceintes sans le vouloir et que le mot «Made-moiselle» a cédé la place à «Madame»? Cet article est une insulte à toute per-sonne qui sou! re d’alcoolisme, qui a a! aire à de tels clients au téléphone ou qui est victime d’une grossesse accidentelle. M. B.

Thérapies aberrantes

En e! et, ce serait bien beau si l’assu-rance maladie pouvait proposer de telles thérapies. Il est clair que Mon-sieur Thiel a tendance à exagérer dans

son dialogue satirique. Toutefois, je peux très bien m’imaginer que cer-tains clients sont d’avis que l’assu-rance devrait prendre en charge n’importe quelle thérapie. J’aimerais vraiment savoir ce qui leur passe par la tête. A mon avis, l’assurance de base doit déjà prendre en charge bien trop de thérapies; cela est un vérita-ble problème. C’est aussi pourquoi notre système de santé est l’un des plus chers au monde. F. R.

Le rire est bon pour

la santé

Enfi n un article qui fait rire! J’ai ri aux éclats. Le satiriste Andreas Thiel montre, avec beaucoup d’humour, que ce n’est pas toujours facile d’être client. En même temps, toujours avec la même pointe d’humour, il essaie de se mettre à la place de l’assureur qui, de son côté, peut être confronté à des situations hilarantes. Ce serait chouette si vous pouviez publier plus souvent des articles de ce genre, car, comme on dit: le rire, c’est la santé. A. H.

Commentaire sur l’article «Laisser de la place à la discussion»

Mes médecins ont

toujours su m’écouter

Je me suis vraiment fâché en lisant cet article. En e! et, j’ai 86 ans, et, bien que j’aie déjà eu a! aire à plu-sieurs médecins au cours de ma lon-gue vie, je n’ai encore jamais été interrompu après 25 secondes, ni même après 30 ou 40 secondes. Les médecins m’ont toujours laissé la parole; parfois, j’ai dû donner quel-ques précisions. Le contenu de cet article ne correspond pas du tout aux expériences que j’ai pu faire avec mes médecins. Ces derniers ne mé-ritent vraiment pas de telles insultes. J. B.

Courrier des lecteurs

A vous la parole

Compliments et

critiques

Votre opinion compte

Un article dans le magazine des clients vous a-t-il particulièrement plu ou agacé? Votre opinion nous intéresse.E-mail: [email protected]. Adresse postale: Sanitas, Rédaction Magazine des clients, Case postale, 8021 Zurich.L’article du satiriste Andreas Thiel sur le thème de

«La prophylaxie alternative de la malaria», paru dans le dernier magazine de Sanitas, a fait l’objet de compli-ments et de critiques. Voici quelques opinions.

Impressum

Editeur: Sanitas, Siège principal, Jägerstrasse 3, 8021 Zurich, www.sanitas.com Contact: [email protected], tél: 0844 150 150 Rédactrice en chef: Tanja Funk Commission de rédaction: Denise Fitzi, Valentin Hüsser, Sanjay Singh, Andreas Roos, Isabelle Vautravers Traduction: Service de traduction Sanitas Concept et réalisation: schneiter meier SA, Zurich, www.schneitermeier.ch Impression: Swissprinters Zürich AG, Schlieren Tirage: env. 476 000; 5e année;imprimé sur du papier écologique FSC Parution: 4 × par année en allemand, français et italien.Aperçu: le prochain numéro paraîtra en juin 2012.

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Comment nous

contacter

Avez-vous des questions sur votre assurance? Souhaitez-vous un conseil ou une offre? Notre Conseil au client se tient volontiers à votre disposi-tion.

N’hésitez pas à appeler votre Service Center ou le 0844 150 150 (max. 7 ct/min.). Vous pouvez aussi nous écrire à l’adresse [email protected].

Denise Fitzi: Vous avez raison, depuis le 1er janvier 2012, les cinq méthodes alternatives suivantes sont réinté-grées dans l’assurance de base (voir magazine Sanitas 4/11):

– Médecine anthroposophique– Homéopathie médicale classique– Thérapie neurale– Phytothérapie– Thérapie médicamenteuse de la

médecine traditionnelle chinoise (MTC)

Néanmoins, nous vous conseillons vivement de maintenir votre assu-rance complémentaire Classic*.

– L’assurance de base prend unique-ment en charge les coûts lorsque la thérapie a été e!ectuée par un mé-decin qui a suivi une formation continue dans le domaine en ques-tion. Cela signifie que si vous consultez des naturopathes, vous avez besoin de Classic*.

– L’assurance de base ne couvre que les thérapies susmentionnées. Cela signifie que vous avez besoin de Classic* pour toutes les autres for-mes de thérapie. Assurez-vous, avant chaque traitement, que le thérapeute soit reconnu. Nos conseillers clients se tiennent vo-lontiers à votre disposition.

– Classic et les autres assurances complémentaires de Sanitas cou-vrent bien d’autres prestations qui ne sont pas incluses dans l’assu-rance de base telles qu’urgences à l’étranger, coûts de transport, mé-dicaments non obligatoires, ortho-pédie dento-faciale, prévention, contributions à l’abonnement de fitness, etc.

Denise Fitzi, responsable Conseil au client Sanitas, Winterthour.

Fitzi a la réponse

L’assurance

complémentaire

est-elle encore

nécessaire?

M.L. de B.: J’ai lu qu’à partir de cette année, la médecine alternative sera à nouveau prise en charge par le biais de l’assurance de base. Je n’ai donc plus besoin de mon assurance complémentaire Classic, n’est-ce pas?

* Cela s’applique aussi aux autres assurances com- plémentaires ambulatoires qui incluent la méde-cine alternative: Jump, Family et Natura.

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