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Et voici les premières images : Prière du Mât du lundi matin à l’école Sainte Marie, le logo de l’institution, et une photo de nos séances de causeries éducatives Mission CONAKRY [Guinée] Audrey SALMON Animatrice pastorale Pour toutes questions concernant votre soutien, Marion DELAMARCHE, responsable du parrainage Tel : +33 (0)1 58 10 74 96 • Mail : [email protected] FIDESCO • 91 bd Auguste Blanqui • 75013 Paris • France Date : 6 Novembre 2017 RAPPORT de MISSION N° 1 La découverte

Mission CONAKRY [Guinée] - fidesco.fr · Voir de ses propres ... gens sont très accueillants et heureux de faire ... « des pagnes » et tu demandes à un tailleur pour coudre les

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Et voici les premières images : Prière du Mât du lundi matin à l’école Sainte Marie, le logo de l’institution, et une photo de nos séances de causeries éducatives

Mission CONAKRY

[Guinée]

Audrey SALMON Animatrice pastorale

Pour toutes questions concernant votre soutien,

Marion DELAMARCHE, responsable du parrainage

Tel : +33 (0)1 58 10 74 96 • Mail : [email protected] FIDESCO • 91 bd Auguste Blanqui • 75013 Paris • France

Date : 6 Novembre 2017

RAPPORT de MISSION • N° 1 • La découverte

EDITO

Chère famille, chers amis et parrains,

Ca y est l’aventure a commencé depuis bientôt 2 mois, me voilà arrivée à Conakry !

Après mes quelques années à travailler comme

animatrice et directrice en centre de loisirs, j’ai dit « Oui » à cet appel à vivre 2 années de mission, quitter mes repères, ma région nantaise et aller à la rencontre des Guinéens. Je voulais me laisser bousculer par une autre culture, partir à la découverte et à la rencontre des autres, vous allez voir c’est étonnant !

J’ai voyagé le 6 septembre dernier avec Sophie,

Zénaïde, et Vincent, 3 volontaires envoyés en mission par Fidesco au dispensaire St Gabriel. C’était rassurant de voyager ensemble !

Après 8h de vol, nous avons été accueillis à l’aéroport

par Soline et René, volontaires au dispensaire. Les 1ères images m’ont plongé dans l’ambiance de la ville : humidité, chaleur, pollution, pauvreté, embouteillages, et beaucoup de magasins sur le bord de l’autoroute, le grand axe de Conakry, etc...

Les voitures slaloment entre les nids de poule, la circulation est dense, ça klaxonne beaucoup. Les piétons sont partout : au bord de la route, entre les 2 voies, essayant de traverser. L’air est très pollué, mais étonnamment c’est une ville très verte avec une végétation luxuriante, qui pousse même malgré les déchets.

Une arrivée en Guinée assez rythmée avec les 30 ans du dispensaire St Gabriel (fondé

par la communauté de l’Emmanuel et Fidesco). Une messe « typiquement » africaine a été célébrée en présence de Monseigneur Koulibali, archevêque de Conakry, du Cardinal Sarah ainsi que des partenaires du dispensaire, sans oublier tout le personnel du dispensaire, qui était ravi de célébrer cette fête. Cette grande fête a aussi réunit d’anciens volontaires Fidesco, des représentants de l’équipe Fidesco, et de la communauté de l’Emmanuel, nos correspondants pays, etc…

Même si je ne suis pas affectée au dispensaire, j’ai suivi les autres volontaires durant ces festivités. Quel étonnement et quelle admiration de découvrir cet endroit. Ce lieu qui accueille plus de 400 personnes par jour, enfants, adultes, femmes enceintes.

Avant d’aller plus loin, je tiens à vous remercier pour votre soutien amical, spirituel

ou financier. C’est grâce à vous que je peux répondre à cet appel de la mission. Alors un grand Merci ! Je vous porte dans mes prières, et vous souhaite, au travers de ces quelques pages, un bon voyage en terre guinéenne !

Audrey

Sommaire

Page 3 : Mon pays d’accueil

Page 5 : Les volontaires Fidesco Page 6 : L’école Sainte Marie, mon lieu de mission

Page 10 : Conclusion

MON PAYS D’ACCUEIL

La Guinée

Pour commencer quelques informations sur la Guinée ; c’est un pays d’Afrique de

l’Ouest, de 250 000 km², soit à peu près la moitié de la France, situé au bord de l’Atlantique.

C’est un pays au sous-sol riche

(bauxite, or, diamants, fer…), et au potentiel agricole important (culture du riz notamment). La côte, longue de 250 kilomètres et où est située Conakry, est une région de mangroves. Au centre, la région montagneuse du Fouta-Djalon est réputée pour ses paysages et ses cascades. On y trouve les sources de fleuves importants comme le Sénégal. À l’est, la Haute Guinée, plus sèche, où le fleuve Niger prend sa source, et au sud du pays, c’est la Guinée forestière, zone de jungle.

En dépit de ses richesses, la Guinée a du mal à subvenir à ses besoins et doit importer

une partie de son alimentation (riz surtout). Quant à son industrie, elle se limite à l’exploitation minière confiée le plus souvent à des sociétés étrangères. L’inflation y est galopante, au détriment des plus pauvres.

Une trentaine de langues, ethnies se côtoient en Guinée dont les principales sont le soussou, le peul, et le malinké.

Conakry, la capitale

Sur les 12 millions d’habitants

que compte la Guinée, environ 2 millions vivent à Conakry ! C’est une presqu’île, et la ville est tout en longueur (plus de 36 km) et se développe rapidement. On s’y repère facilement, 2 axes principaux traversent la ville dans toute sa longueur (l’autoroute et la route au prince), et quelques routes transversales les relient. Pour vous repérer : mon lieu de mission, l’école Sainte Marie est à Dixinn et mon quartier vers Matoto Est.

Carte des régions de la Guinée

Carte de Conakry

Dans la majeure partie du pays, le climat est chaud et humide, favorisant le paludisme, avec 2 saisons : une saison sèche de décembre à mai, et une saison des pluies de juin à novembre (4 mètres d’eau par an à Conakry…) Nous avons encore quelques grandes averses, tempêtes même, en novembre. C’est toujours aussi impressionnant, ça tombe d’un coup et on voit les éclairs dans le ciel. Je me surprends à aimer ces instants car l’air se rafraichit !

Yimbaya, mon quartier,

Mon quartier d’habitation est situé dans la commune de Matoto, l’une des 5 communes constituants Conakry, à proximité de l’aéroport. Je suis assez éloignée du centre (19 km), comme on dit ici « c’est distant ! ».

Yimbaya est un quartier assez tranquille, mais le jour qui est rempli de vie. Vous verriez la vie qu’il y a dans les rues, entre les enfants qui jouent au foot, les « tanties », vendeuses de légumes ou autres femmes dans leur petites cahuttes, les « bars », les gens assis sur les « places », à discuter, les petits enfants qui courent partout dans la rue pour dire « Bonjour Foté » (« bonjour le blanc ! »), et aussi les voitures, motos qui passent en évitant les trous dans les routes… ou pas. Une bonne partie des rues ne sont pas goudronnées, et sont en terre rouge souvent imbibée d’eau et pleines de nids de poules ! Dans notre rue, je vois tous les jours Zénabu Souaré, ou son fils Ali Camara, qui ont une petite épicerie. Je prends le temps en rentrant du travail pour discuter avec elle, ou avec son fils. Ici c’est très important de prendre le temps de saluer les personnes. C’est un peu compliqué car il y a beaucoup de monde dans cette rue que je traverse chaque jour après ma journée de travail… Cela demande de la disponibilité, d’oublier la chaleur, la fatigue, et de se consacrer vraiment à la personne que l’on rencontre, mais ces moments me permettent de découvrir beaucoup de choses sur la culture guinéenne, et de rencontrer de nouvelles personnes.

J’apprends la patience, je redécouvre que la communication, entre les gens ce n’est pas simple. On a beau parler la même langue, en fait on ne se comprend pas toujours. Ces premiers mois en Guinée ont été le temps d’adaptation sur tous les plans, d’abord climatique, alimentaire, culturel : du côté vestimentaire, en passant par la manière de conduire, par la simplicité de vie sans oublier les femmes qui portent des enfants sur le dos, ou bien des sceaux sur la tête, de même pour les enfants.

Notre « Tantie »

Comment rester indifférent face à ces images de pauvreté, de simplicité de vie, ce qui me pose plein de questions. Voir de ses propres yeux des images que j’ai pu voir de documentaires de pays en développement, ça remue, ça étonne. A côté du choc culturel, j’ai petit à petit la joie de découvrir la beauté de la Guinée ! Les gens sont très accueillants et heureux de faire découvrir leur culture. Mais surtout les guinéens sont heureux comme ils sont ! Et même s’ils ont des vies compliquées, ils ont toujours le sourire ou presque ! Il y a aussi un changement économique : ici nous avons des liasses de billets de 500 à 20 000 francs guinéens, soit de 0,50 € à 2€. Et de nouveaux réflexes à adopter : négocier le prix la plupart du temps que tu fais des achats, désinfecter l’eau et les aliments, se mettre de l’anti moustique tous les matins et tous les soirs, c’est le nouveau parfum à la mode des blancs.

Découvrir cette culture Guinéenne c’est plein d’émerveillements, d’étonnements, beaucoup de joie, de rencontres, de découvertes, sans oublier l’apprentissage du soussou petit à petit, je connais les mots de salutations, Ikéna ! (bonjour), Tana mouri (Ca va ?),…. J’ai aussi pu découvrir la culture grâce aux anciens volontaires (Marie, Soline et René), et à Marie-Liesse, Jean-Baptiste et leurs 3 filles, ici depuis un an. Leur aide, conseils ont été très précieux pour avoir quelques repères sur la manière de communiquer, de négocier les prix, de prendre le taxi, j’ai beaucoup appris en les observant. Je finirai la découverte de la culture par les vêtements. Ici pas de magasins de vêtements, on achète du tissu, « des pagnes » et tu demandes à un tailleur pour coudre les vêtements. Les volontaires Fidesco ont l’habitude de demander à Dariou, ou à Moussa. C’est vraiment impressionnant de les voir travailler !

La team Guinée :

Après le départ de Marie, puis René, puis Soline, nous nous retrouvons, maintenant avec Sophie dans notre maison. Vincent et Zénaïde (au milieu) ont rejoint leur demeure. Sophie (à droite), ma binôme, est envoyée comme pharmacienne, Vincent est le nouveau directeur, et Zénaïde son épouse, est sage femme à la maternité, ils sont tous au dispensaire St Gabriel. Sur la photo, il manque Jean-Baptiste, Marie-Liesse et leurs filles. Marie-Liesse est médecin chef du dispensaire et Jean-Baptiste travaille à l’université catholique. Nous sommes tous dans le même quartier, à 300 m de distance. C’est chez eux qu’ont lieu nos maisonnées chaque semaine pour prier, partager ce que l’on vit et apprendre à se connaître !

Marché de Matoto

Marché de Matoto

MON LIEU DE MISSION

L’Institution Sainte Marie : son histoire en quelques lignes

C’est d’abord un séminaire qui s’installe en 1924 à Dixinn, alors un petit village à 7 km de la capitale. En 1948 et 1951, s’élèvent les deux grands bâtiments de classes, pour que l’école profite à tous, en plus des séminaristes. De 1951 à 1961, un collège avec internat s’ouvre aux enfants de toutes confessions, deux nouveaux prêtres enrichissent la communauté chrétienne. Séminaire et collège sont confisqués au mois d’août 1961.

Après l’instauration de la IIe République de Guinée, l’Église accepte de participer à l’effort de reconstruction de l’éducation dans le pays. Mgr Robert Sarah fait alors appel aux bonnes volontés. Les Frères du Sacré-Cœur reçoivent comme mission de faire revivre le collège-séminaire d’autrefois, comme école secondaire ouverte à tous, sans considération politique ou religieuse.

L’institution compte aujourd’hui une école primaire, un collège et un lycée, avec plus de 3000 élèves. Elle est l’un des établissements les plus réputés de Guinée et forme toutes les futures élites du pays. Et bien que catholique, les élèves sont en grande majorité musulmans, à l’image du pays qui en compte 90 %.

L’accueil à Ste Marie

J’ai été très bien accueillie par les Frères du Sacré Cœur, Frère Rémy (directeur

général de l’institution) et Frère Jean-Daniel (gestionnaire de l’institution), ainsi que par les enseignants, René (mon collègue et responsable de la pastorale), et les membres du personnel. Je mettrai dans le prochain rapport une photo de mes collègues, et des Frères

du Sacré Cœur. Cette année la rentrée scolaire en

Guinée était le 15 septembre, j’ai donc eu une semaine après mon arrivée pour m’acclimater, découvrir un peu la ville, et surtout visiter l’école Ste Marie, rencontrer les enseignants, et découvrir ma mission.

Ecole Sainte Marie

Cour du collège

Cour du collège

Ma mission à l’aumônerie

La place de la pastorale a beaucoup évolué depuis 2012, année où Mélanie, une

volontaire Fidesco est venue à Ste Marie mettre en place la pastorale et le catéchisme au primaire / collège. Depuis, plusieurs volontaires se sont succédé, chacun ayant une mission particulière.

Le Frère Rémy arrivé en 2014, a souhaité que la pastorale puisse vraiment se

développer, et que les élèves catholiques, certes en minorité par rapport aux musulmans puissent quand même bénéficier de temps pour la catéchèse ainsi que d’un lieu pour parler librement de la foi.

Je travaille avec René, le responsable de la pastorale, qui est à ce poste depuis 2 ans. Il connait bien le fonctionnement de l’école et les élèves, mais avait besoin de soutien pour animer l’aumônerie. Voici nos missions :

Une de mes missions principales consiste à préparer et animer les « causeries éducatives », une grande découverte ! Ce sont des temps d’une heure où nous avons les élèves par demi-groupe, soit 25-30 élèves, et durant lesquels nous abordons divers thématiques. Nous avons commencé par l’accueil de l’autre, en ce temps de rentrée scolaire ! René souhaitait que les causeries soient plus dynamiques car les élèves le lui avaient demandé. s.

Nous construisons alors nos séances, sur la fraternité pour les 7 ème années (la 6ème en France), « Le silence un ami qui nous veut du bien » pour les 8 ème années (la 5ème en France), et pour « Deviens qui tu es ! » pour les 9ème (la 4ème en France). Nous avons 12 classes par semaine, ce qui demande beaucoup d’énergie.

Je me sens bien dans mon élément, même si je découvre aussi une posture un peu

d’enseignante en étant dans les classes très grandes avec des petits bureaux en bois, et un tableau à la craie. Je suis toujours à l’étape de poser un cadre au niveau de la discipline avec certains élèves, ce n’est pas la période la plus agréable mais c’est nécessaire. Nous animons aussi nos causeries dehors, ou dans d’autres salles, les locaux sont très grands !

Ma mission à Ste Marie me plait beaucoup, je suis ravie d’avoir été envoyée ici !

Causerie sur « La Fraternité» Discussions en petits groupes

Causerie « A la rencontre des autres », élèves de 7ème

Je suis contente de voir que les élèves m’ont repéré. J’appréhendais un peu comment je pourrais trouver ma place parmi tous ces élèves, et comment j’arriverais à les reconnaitre, à apprendre leur prénom, etc. Ce n’est pas si facile que ça pour les prénoms, de nouveaux prénoms, de nouvelles consonances : Fatoumata, Binta, Aissatou, Kadiatou, Balde, Soumah, etc… Ici les gens s’appellent parfois par les noms de famille mais parfois par les prénoms, il y a de quoi s’y perdre… Surtout que certains ont plusieurs prénoms !

Les élèves m’ont vite reconnue, en même temps je suis la seule « foté » (blanche en soussou), au point que des enfants et enseignants me saluent « Bonjour Madame Audrey ! », « Maîtresse » et je ne les reconnais pas tous…

Ma 2ème mission est d’accueillir les élèves à l’aumônerie, proposer, préparer et animer des activités lors des récréations du matin et du midi. C’est un temps où les élèves viennent régulièrement, un temps agréable où ils se détendent avec nos animations musicales (la chorale), sportives (par des petits jeux), ou encore manuelles (par des coloriages de passages

de la bible ou de mandalas), et nous nous lançons dans des quizz, jeux de réflexions (énigmes, mots à décoder, charades, etc...) Les élèves sont étonnants et en demandent toujours plus !

Nous avons mis en place un panneau avec le programme de la semaine, avec beaucoup de couleurs pour leur donner envie de venir voir.

Alors je vous propose aussi un petit jeu !

Le but, décoder un message en utilisant les grilles juste à gauche ! Chaque forme du message est une partie de ces grilles, par exemple en haut à gauche ou au centre, et donc chaque forme symbolise une lettre. Je ne donne pas plus d’indications, en espérant que vous trouviez !

Un petit jeu ?

Voici la grille pour décoder le message ! =)

Bonne recherche ! =)

Activité coloriage de Mandalas durant la récréation

Activité coloriage et méditation de mandalas pendant une récréation

La prière du mat Chaque lundi matin, tous les élèves sont réunis en rangs filles / garçons par classe,

comme sur la photo ci-dessus. Nous commençons par prier, 2 élèves, viennent au micro. René ou moi allons au collège et l’autre va au lycée pour soutenir les élèves. Puis vient le moment des informations de la semaine, c’est le moment où les 800 collégiens sont réunis et de même pour les 300 lycéens. L’information importante du moment c’est la mise en place de poubelles partout dans l’école, afin d’apprendre aux élèves à jeter les déchets, et à mettre le plastique à part. C’est un grand pas pour l’école ! Désormais il y a un concours chaque semaine : quelle classe est la plus propre ? Cela motive les élèves à prendre soin de leur classe.

Le Catéchisme

Les séances de catéchisme ont commencé mi-octobre au primaire et au collège / lycée. Nous avons 4 niveaux, de l’initiation à la 3ème année de catéchèse. Ce sont des enseignants catholiques qui gèrent ces groupes. Nous avons rencontré des difficultés pour mettre en place ces temps. Au primaire les enfants se retrouvaient dans une grande classe et le bruit était permanent avec tous les autres enfants du primaire qui étaient en récréation. Le directeur a proposé un autre créneau horaire, il faudra du temps pour que cela se mette en place. J’espère pouvoir vous en dire plus dans le prochain rapport.

Un enjeu de ma mission est aussi qu’à travers les actions de l’aumônerie, les professeurs puissent s’approprier de nouveaux jeux, afin de dynamiser leur enseignement. Par exemple, un professeur de sport, qui manquait un peu d’idées pour proposer à sa classe de 50 élèves, nous a vus faire un jeu de cohésion d’équipe en causeries éducatives. Il a réutilisé ce jeu en modifiant les règles pour l’adapter à un défi sportif. J’ai trouvé cela vraiment enrichissant ! Depuis il revient régulièrement me demander des idées de jeux de cohésion, jeux sportifs, et partager ses nouvelles idées.

« Le temps est élastique » Frère Rémy

Pour me rendre à Sainte Marie, j’utilise le taxi et je marche, c’est une aventure quotidienne. Je ne sais pas en me levant le matin comment j’irai à l’école, s’il y aura des embouteillages, si je pourrai traverser l’autoroute (grand axe de la ville) pour aller chercher un taxi, et si j’arriverai à trouver un taxi, même à 6h30 la plupart sont remplis ! Pour trouver un taxi, il faut faire un signe particulier selon la distance ou la destination. Je suis contente quand certains jours des élèves me reconnaissent et me déposent directement à l’école, sinon je fais ma marche quotidienne. De la patience et de l’énergie, ça il en faut pour les transports.

Je termine la présentation de ma mission en vous partageant une chance que nous avons : avoir une chapelle dans l’école. Quoi de mieux pour commencer sa journée en la remettant au Seigneur ?

Chaque mardi, nous vivons un temps de louange, et le jeudi matin de 7h à 8h, il y a adoration du Saint Sacrement avec ceux qui souhaitent.

Mes missions sont assez variées ! Et le Frère Rémy a déjà

d’autres demandes en tête, il souhaite que nous axions davantage nos actions sur l’environnement et que l’on puisse mettre en place des « projets » pour petit à petit faire évoluer les mentalités des élèves concernant la protection de l’environnement comme notre Pape François nous l’a indiqué dans son Encyclique Laudato Sii.

L’école est pleine de vie et de projets, voici nos prochaines grandes actions :

continuer de mettre en place la catéchèse et de créer des programmes pour le collège / lycée, car ici il n’y a pas de support, et la préparation de la messe de la fête de l’école, le 21 novembre prochain, deux « actions » que je confie à vos prières.

Pour ma part, je souhaite continuer de découvrir l’école, les élèves, apprendre plus

de prénoms (des élèves et des enseignants). Le Frère Rémy et mon collègue René m’encouragent à prendre des initiatives, proposer des idées, des activités, de changements, et mener des causeries innovantes pour les élèves, alors je vous demande de prier pour moi, afin que j’arrive à être juste dans ma manière d’être.

La chapelle

CONCLUSION J’espère que ces quelques pages vous ont permis de plonger au cœur de ma mission à

l’institution Sainte Marie et de découvrir un peu plus la culture Guinéenne. Je vais bien, et je suis ravie de ces premiers mois de mission. L’adaptation se fait petit à petit, à chaque journée de nouvelles aventures, rencontres avec les élèves, guinéens. J’ai parfois encore du mal à me dire que je suis en Guinée, c’est vraiment dépaysant, et bousculant. Un grand merci de me permettre de vivre cette aventure, cette mission auprès des jeunes guinéens. Merci pour votre soutien fraternel, spirituel, ou financier ! N’hésitez pas à m’écrire (par mail ou bien par courrier, normalement ça arrive bien à destination !) Ca fait toujours plaisir d’avoir des nouvelles ! Bien en union de pensées, et de prières avec vous ! A dans 3 mois pour de nouveaux récits ! Audrey

En ce moment, à travers le monde, 150 volontaires Fidesco travaillent pour des projets de développement auprès des populations défavorisées : accueil de personnes handicapées, création de centres de formation, gestion d’œuvres sociales, orthophonie, médecine, construction...

Pour mener tous ces projets, former les volontaires avant leur départ, assurer le coût de leur

mission (vol, assurances, mutuelles,…), Fidesco s’appuie à 80% sur la générosité de donateurs.

Je vous propose de partager ma mission en me parrainant ! Comment ? Soutenez Fidesco soit par un don ponctuel, soit par un parrainage, c’est-à-dire un

don de 15 euros (ou plus) par mois (ou 375€ de manière ponctuelle) ; et 66% de votre don est déductible des impôts !

Je m’engage à envoyer à mes parrains mon rapport de mission tous les trois mois pour

partager avec vous mon quotidien et l’avancée de mes projets. De nouveau, un grand MERCI pour votre soutien et pour mes parrains : rendez-vous dans 3

mois pour mon prochain rapport ! Si vous avez des questions concernant votre soutien, n’hésitez pas à joindre : Marion DELAMARCHE au +33 (0)1 58 10 74 96 ou par mail : [email protected]