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27 Au sein de la direction générale de la Coopération internationale et du Développement, quatre directions et une mission sont chargées de la mise en oeuvre des actions dans les domaines suivants : - l'aide au développement et la coopération technique - la coopération scientifique, universitaire et de recherche - l'action audiovisuelle extérieure et les nouvelles technologies de l'information et de la communication - la coopération culturelle et la promotion de la langue française - la promotion de la coopération non gouvernementale. LES GRANDS SECTEURS D’ACTION Les priorités de la coopération technique et de l’aide au développement sont les sui- vantes : contribuer à la satisfaction des besoins de base des populations, notamment en matière d'éducation, de santé et pour la promotion de l'égalité homme-femme ; aider le développement économique et la protection de l'environnement, en soutenant le développement durable et la lutte contre la pauvreté, les politiques agricoles et la sécu- rité alimentaire, les transports et les services collectifs ; favoriser le développement social et l'édu- cation, en soutenant les secteurs de la santé, de l'éducation, de la formation profession- nelle et technique ; garantir l'État de droit et les libertés publiques ; mobiliser les milieux de la recherche et la société civile autour d'une réflexion collec- tive sur les grands concepts du développe- ment, et notamment les biens publics mondiaux et la bonne gouvernance. > DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE LES ACTIONS 2001 DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE Cordonnier à Wadata (Niger).

LES GRANDS SECTEURS D’ACTION - La … · Dans cette perspective, un "programme-mobi-lisateur" du Fonds de solidarité prioritaire a été mis en place pour aider les États à élaborer

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➜ Au sein de la direction générale de la Coopération internationale et duDéveloppement, quatre directions et une mission sont chargées de la mise enoeuvre des actions dans les domaines suivants :- l'aide au développement et la coopération technique- la coopération scientifique, universitaire et de recherche- l'action audiovisuelle extérieure et les nouvelles technologies de l'informationet de la communication- la coopération culturelle et la promotion de la langue française- la promotion de la coopération non gouvernementale.

LES GRANDS SECTEURS D’ACTION

➜ Les priorités de la coopération techniqueet de l’aide au développement sont les sui-vantes :■ contribuer à la satisfaction des besoins debase des populations, notamment en matièred'éducation, de santé et pour la promotionde l'égalité homme-femme ;■ aider le développement économique et laprotection de l'environnement, en soutenantle développement durable et la lutte contrela pauvreté, les politiques agricoles et la sécu-rité alimentaire, les transports et les services

collectifs ;■ favoriser le développement social et l'édu-cation, en soutenant les secteurs de la santé,de l'éducation, de la formation profession-nelle et technique ;■ garantir l'État de droit et les libertéspubliques ;■ mobiliser les milieux de la recherche et lasociété civile autour d'une réflexion collec-tive sur les grands concepts du développe-ment, et notamment les biens publicsmondiaux et la bonne gouvernance.

> DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE

LES ACTIONS 2001 DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE

Cordonnier à Wadata (Niger).

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Initiative "Pays pauvres trèsendettés" (PPTE) : le voletbilatéral français d’annulationde la dette

L’importance de son effort d’annulation de la dette(plus de 10 milliards d’euros) place la France en têtedes contributeurs bilatéraux à l’Initiative PPTE. Notrepays a également joué un rôle important au cours desnégociations et de la phase d'exécution des mécanismesd'allègement massif de la dette des pays les plus pauvresde la planète.

■ Dépasser l'effort initialement consenti…La France a décidé d’aller au-delà du seuil d’annu-

lation de la dette fixé dans le cadre du Club de Paris (5,5milliards d’euros). En annulant la totalité de ses créancesbilatérales avec les pays concernés par l'initiative PPTE,son effort supplémentaire, additionnel à l'aide publiqueau développement déjà fournie, permet aux pays les plusdémunis de renforcer leurs programmes de lutte contrela pauvreté.

Les créances annulées dans ce cadre bilatéral fontl'objet d'un refinancement par dons. Elles continuentd'être honorées, mais leurs montants sont aussitôt resti-tués par la France afin de financer des programmesd'aide au développement, définis dans le cadre decontrats de désendettement et de développement (C2D).

Ces contrats pluriannuels sont négociés entre la Franceet le gouvernement du pays bénéficiaire, qui est respon-sable de leur mise en œuvre. La société civile est étroi-tement associée, tant pour l'élaboration que pour la miseen œuvre des programmes d'aide.

■ … pour renforcer les programmes priori-taires de lutte contre la pauvreté

Les programmes et projets financés dans le cadre desC2D s’inscrivent dans les orientations des cadres straté-giques de lutte contre la pauvreté (CSLP) élaborés parles pays, et suivent les orientations des documents stra-tégiques-pays (DSP) définis par la France.

Quatre grands domaines d'intervention ont étéretenus : l’éducation de base et la formation profession-nelle, les soins de santé primaire et la lutte contre lesgrandes endémies, les équipements et infrastructures descollectivités locales, l'aménagement du territoire et lagestion des ressources naturelles.

Un premier C2D a été conclu pour trois ans avec leMozambique, et signé le 30 novembre 2001 pour unmontant total de près de 30 millions d’euros. Lesprogrammes financés par ce C2D interviendront notam-ment dans le domaine de la santé, et en particulier dela lutte contre le sida, du développement rural, des infra-structures routières et du micro-crédit. La Bolivie, l’Ou-ganda, la Tanzanie, la Mauritanie, la Guinée et leCameroun sont les prochains pays avec lesquels un C2Ddevrait être conclu.

Lutte contre la pauvreté, lesinégalités et l'exclusion : la vision française

Le "consensus international" en faveur de la luttecontre la pauvreté représente une opportunité majeurepour améliorer le sort des populations concernées. LaFrance y apporte toute sa contribution.

Cinq principes généraux ont guidé la politique fran-çaise d'aide en matière de réduction de la pauvreté etdes inégalités :■ La lutte contre la pauvreté est une dimension priori-taire, mais non exclusive, de la politique étrangère fran-çaise en faveur d'un développement durable et solidaire.■ Les liens entre croissance économique et lutte contrela pauvreté offrent une nouvelle légitimité aux politiquesde redistribution.■ Les politiques de réduction de la pauvreté doiventtenir compte des processus d'exclusion et de relationssociales généralement complexes et inégalitaires.■ La lutte contre la pauvreté et les inégalités relève despolitiques publiques et les responsabilités de l'État doiventêtre reconnues.■ La lutte contre la pauvreté passe par une plus grandeparticipation des pays en développement aux négocia-tions et aux régulations internationales.

Ces cinq orientations de l'engagement français enfaveur de la lutte contre la pauvreté, les inégalités et l'ex-clusion se sont traduites par une évolution de sa pratiquede l'aide. Dans cette perspective, un "programme-mobi-lisateur" du Fonds de solidarité prioritaire a été mis enplace pour aider les États à élaborer et à mettre enoeuvre leur cadre stratégique de lutte contre la pauvre-té (dans lequel s’inscriront les annulations de dette).

Accompagnerl’élaboration et la mise enoeuvre des cadresstratégiques de luttecontre la pauvreté

Les États bénéficiaires de l’Initiative pour lespays pauvres très endettés (PPTE) ont élaboré et misen oeuvre leurs cadres stratégiques de lutte contrela pauvreté (CSLP). Ces stratégies de réduction de la pauvreté sont sou-tenues par des projets financés par le Fonds de soli-darité prioritaire. La DGCID a également piloté,avec la direction du Trésor du ministère de l'Éco-nomie, des Finances et de l'Industrie, l'initiative fran-çaise d'annulation de la dette.

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Coopération santé, priorité sida

La lutte contre le sida a constitué l'une des premièrespriorités de la coopération dans le domaine de la santéen 2001. Sept nouveaux projets de lutte contre le sida ontété adoptés par le comité des projets du Fonds de solida-rité prioritaire, pour un montant de 11, 45 millions d'euros,représentant 30 % du total des projets santé.■ Suite à l'annonce par la France d'uneaugmentation importante de son effort finan-cier dans la lutte contre le sida, 10 % descrédits consacrés à l'allégement de la dettebilatérale des pays les plus pauvres ont étéaffectés à la lutte contre le sida, (soit 1 milliardd'euros), et 150 millions d'euros sur trois ansseront affectés au Fonds mondial de lutte contre le sida, latuberculose et le paludisme, en cours de création. ■ Le renforcement de l'accès aux soins pour les personnestouchées par le VIH/sida dans les pays en développement

a été au coeur de l'action de la France tout au long del'année 2001. Ce thème a été défendu à la session extra-ordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies enjuin 2001 et la Déclaration finale préconise une stratégieglobale de lutte contre le sida en conjuguant prévention etsoins.■ Le ministère des Affaires étrangères a également orga-nisé à Paris, avec le soutien de l'ONUSIDA et de l'OMS,une réunion d'experts internationaux de haut niveau quiont adopté le 1er décembre 2001, Journée internationalede lutte contre le sida, une déclaration proposant un cadred'action pour l'accès aux soins des personnes touchéespar le VIH / sida dans les pays en développement.■ La DGCID a également publié, en 2001, une évalua-tion sur la coopération bilatérale française dans le domainedu sida pour la période 1987-1997 et un document-cadre,"Politique de coopération internationale de la France enmatière de lutte contre le sida dans les pays en dévelop-pement".

LES ACTIONS 2001 DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE

Journée d’information sur le sida (Côte d’Ivoire).

Promouvoir la santé et ledéveloppement social

Les actions ont été orientées vers l'aide aux popu-lations les plus vulnérables, l'amélioration des

filières de soins de santé primaires, la lutte contreles pandémies, en particulier contre le sida, laprévention et l'accès aux médicaments, et le déve-loppement de la mutualisation pour limiter le phéno-mène d'exclusion.

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Favoriser l’accès àl'éducation

Les actions ont contribué à la définition et à lamise en oeuvre par les pays partenaires de politiquessectorielles ayant pour objectifs l'éducation de basepour tous, l'alphabétisation et la formation profes-sionnelle.

"Éducation pour tous" et "luttecontre la pauvreté et lesinégalités", les fondements denotre politique de coopérationdans le domaine éducatif

Parmi les objectifs de la conférence mondiale deDakar "Éducation pour tous", tenue au mois d'avril2000, il a été décidé de fixer à 2015 la date butoir pourla scolarisation universelle. Cette nouvelle échéancesuppose une accélération du processus de scolarisation.Gouvernements et partenaires nationaux et internatio-naux sont appelés à "promouvoir des politiques d'édu-cation pour tous dans le cadre d'une action sectorielledurable et bien intégrée, clairement articulée avec lesstratégies d'élimination de la pauvreté et de développe-ment".

Les pays bénéficiant de la coopération de la Franceont intégré d'importants volets éducatifs dans leurs projetsde lutte contre la pauvreté. Cet exercice a nécessité lesoutien renforcé de l'expertise française pour la réali-sation de bilans sectoriels, et l’amélioration du finance-ment, de la gestion, et de la régulation des systèmeséducatifs en place. Au Cameroun, pour lequel lesmontants affectés placent la France au premier rang desbailleurs du secteur éducatif, ces opérations ont fait l'objetd'une forte collaboration avec l'Agence française dedéveloppement.

Plusieurs actions ont également été lancées avecdes organismes internationaux, parmi lesquelles :■ un projet commun avec la Banque mondiale,pour la formation des responsables éducatifs régio-naux africains (17 pays), des coopérants techniquesfrançais et des experts de la Banque ;■ l'installation d'un pôle français d'expertise enéducation auprès du bureau régional de l'UNESCOà Dakar : destiné à renforcer la capacité françaised'intervention dans le domaine éducatif, le pôle estdevenu opérationnel en 2001. Il est animé par troisexperts français de haut niveau chargés de suivrel'élaboration de plans d'"éducation pour tous" danstous les pays d'Afrique subsaharienne. Ce pôleappuie également, en collaboration avec la Banquemondiale, les ministères de l'Éducation de Côte d'Ivoire,du Congo et de la Guinée.

DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE

Partenariat franco-allemand :analyse partagée pour une

meilleure efficacité de l'aide àla formation professionnelle

A la suite du sommet franco-allemand de 1999,un rapprochement des coopérations au dévelop-pement conduites auprès des pays tiers par la GTZ(Agence de coopération internationale allemande)et la DGCID a été engagé dans le secteur de laformation professionnelle et de l'enseignement tech-nique.

Cette réflexion a abouti le 30 novembre 2001à la signature, d'un "Document commun d'orien-tation", définissant des principes et des actionscommunes dans le secteur de la formation profes-sionnelle et de l'enseignement technique, ainsi queles modalités de collaboration.

Il s'agit en particulier de favoriser :■ l'évaluation réciproque des projets (opérationréalisée en 2001 au Sénégal, prévue en 2002 enCôte-d'Ivoire) ;■ l'élaboration de projets communs (au Bénin en2002) ;■ les réponses conjointes aux appels d'offres inter-nationaux.

Élèves de Cm2, Ziguinchor (Sénégal).

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Protéger les ressources naturellesdes pays en développement : lacoopération dans les domainesde la forêt, de la pêche et de labiodiversité

La convention internationale sur la diversité biologiqueet sa mise en œuvre au niveau des espaces, des espèceset des gènes ont constitué, en 2001, des champs d’appli-cation importants de la coopération française : soutien auxÉtats et aux initiatives locales, appui au développementdurable des ressources, protection et valorisation des aireset des espèces menacées.

Les interventions ont été nombreuses et diversifiées :■ soutien à l'accroissement des ressources de l’État (rede-vances forestières ou de pêche) et à l’amélioration de lagestion des affaires publiques par la mise en place desystèmes de plus en plus transparents d’octroi des licencesde pêches ou forestières ;■ appui aux initiatives et institutions locales, en parte-nariat avec les organisations non gouvernementales, pourrenforcer et valoriser le développement des actions arti-sanales ou traditionnelles dans le secteur de la forêt ou dela pêche ;■ création d’instruments facilitant une gestion durabledes ressources (observatoires économiques ou écologiques

des ressources, plan d’aménagement), en partena-riat étroit avec des institutions de recherche et lesecteur privé ;■ développement des filières et valorisation desressources avec l’appui du secteur privé.

Dans le domaine de la biodiversité, lesprogrammes 2001 ont visé à renforcer :■ la conservation des ressources biologiques, àtravers la création et le soutien aux aires protégéeset aux programmes de conservation d’espèces mena-cées d’extinction ;■ la valorisation économique de la biodiversité, àtravers des modes de gestion durable (foresterie etchasse contrôlée, bioprospection pour l’industrie,écotourisme…) ;■ la rationalisation du développement rural, pourfaciliter la préservation des ressources naturelles, quiconstituent la base des économies locales (systèmede gestion agroécologique, foncier, initiative élevage/environnement…) ;■ l’accès aux ressources génétiques et au justepartage de leurs bénéfices. La promotion des savoir-faire traditionnels, les retombées locales de la valo-risation des espèces animales ou végétales sauvages,ou la reconnaissance des droits de propriété intel-lectuelle ont été au centre des préoccupations perma-nentes de la DGCID.

LES ACTIONS 2001 DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE

Panneaux solaires (Maroc).

Protéger l'environnementet améliorer la gestiondes ressources naturelles

Prendre en compte la dimension "environne-ment" dans le processus de développement et favo-riser une meilleure maîtrise des ressourcesnaturelles, tels sont les objectifs de la coopérationfrançaise.

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Assurer le développementrural

Le soutien au développement du monde rural estune aide concrète au bénéfice de 70 à 80 % despopulations pauvres des pays en développement.

Dans le secteur de l'agriculture, les projets misen oeuvre par la DGCID au cours de l'année 2001ont été orientés :

■ vers la "recherche-développement" en agricul-ture, avec une priorité aux filières d’agriculture irri-guée et agro-écologiques ;

■ vers la promotion des organisations profession-nelles agricoles, pour leurs capacités à servir derelais entre les pouvoirs publics et les autres opéra-teurs économiques ;

■ vers l'aide aux gouvernements des pays parte-naires, pour la mise en oeuvre des politiques agri-coles appropriées (régulation des marchés,modernisation des structures, traitement des ques-tions foncières), et en concertation avec la sociétérurale ;

■ en direction de l’animation de réseauxd’échanges et d’expertise Sud/Nord, afin de conso-lider les réflexions stratégiques et les méthodes fran-çaises de coopération au développement rural ;

■ vers le financement en milieu rural, par le soutienaux services de développement agricole et auxméthodes de développement local.

Des partenariats réguliers ont été entretenus avecl’Union européenne et la Banque mondiale. L’année2001 a ainsi été marquée par la participation de laDGCID à l’élaboration de la nouvelle stratégie dedéveloppement rural de la Banque et à deux "plates-formes multi-donateurs", à Harare et à Abidjan.

DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE

LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE :UNE PRIORITÉ DE LA

COOPÉRATION FRANÇAISE

Malgré l'augmentation des performances globalesdes agricultures vivrières, l’insécurité alimentaire etles problèmes de malnutrition subsistent. Adhérantaux engagements internationaux du Sommet mondialde l’alimentation (1996), la France a poursuivi, en2001, de nombreux projets visant à renforcer lescapacités des agriculteurs et de leurs organisations,à moderniser les services en faveur de l’agricultureet à soutenir la définition de politiques agricolesappropriées.

Plus spécifiquement, la stratégie française enmatière de sécurité alimentaire a visé :■ l'amélioration des systèmes d’information (prévi-sions de récoltes, climatologie) et d’alerte rapide encas de crise, notamment à travers le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) ;■ la promotion des échanges, grâce au dévelop-pement de la concertation entre acteurs et à la diffu-sion d’informations sur les marchés, entre zonesdéficitaires et excédentaires ;

■ l’identification et la diffusion de pratiques cultu-rales performantes, notamment en matière d’irriga-tion ;■ l’appui au développement de filières vivrières"traditionnelles", dont le potentiel demeure impor-tant (igname, mil, sorgho), et des filières rizicoles,avec un accent particulier mis sur l'accès auxressources génétiques et le partage de leurs revenusdans le cadre du nouveau traité international sur lesressources génétiques ;■ la qualité des produits alimentaires et l’épidémio-surveillance des maladies animales, notamment pourle cheptel bovin ;■ l’amélioration de l’approvisionnement des villeset des agricultures péri-urbaines (productions maraî-chères, élevages hors-sol et laitiers). Des projets sontmis en oeuvre, en Afrique comme en Asie.

L’aide alimentaire bilatérale française a constituéun appoint dans la problématique de la sécuritéalimentaire, en étant utilisée, à la fois comme uninstrument de développement grâce aux fonds decontrepartie qu’elle génère, ou comme un instrumentde reconstruction de l'agriculture post-crise, par lescontributions françaises au Programme alimentairemondial (PAM).

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Favoriser l'État de droitPromouvoir et renforcer l'État de droit a été un

objectif prioritaire de la politique de solidarité etd’influence de la DGCID. Dans cette perspective,une réflexion collective, associant chercheurs et per-sonnalités de la société civile, a été menée courant2001 sur la vision française de la "bonne gouver-nance". Celle-ci suppose d’une part des institutionspubliques conciliant l'intérêt général et les intérêtsprivés ; d’autre part la bonne gestion de la chosepublique impliquant la société civile à travers unecitoyenneté responsable.

Les actions ont bénéficié, pour l'essentiel, auxinstitutions publiques dans les secteurs suivants :

■ la justice, pour conforter une magistrature indé-pendante, compétente et efficace ;■ les institutions, parmi lesquelles les parlements,les conseils d'État, les Cours des comptes, lescommissions nationales des droits de l'homme, oules médiateurs ;■ les administrations, centrales, déconcentrées oudécentralisées, pour les rendre plus accessibles auxusagers. Un effort particulier a été consacré aurenforcement des administrations économiques etfinancières, dont le rôle est essentiel pour l'élabo-ration et la mise en oeuvre des cadres stratégiquesde lutte contre la pauvreté ;■ la police, pour assurer, conformément auxnormes de l'État de droit et en auxiliaire de lajustice, la sécurité des personnes et des biens.

LES ACTIONS 2001 DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE

Programmes de soutien à laprévention internationale du crime

En partenariat avec le Centre pour la prévention inter-nationale du crime (CPIC), organe des Nations unies dontle siège est à Vienne, la DGCID a participé à plusieursprogrammes de coopération destinés à soutenir la luttecontre la criminalité internationale, et notamment contrela corruption et le trafic des êtres humains.

Programmes et contributions en 2001 :

■ 230 000 euros pour l'aide à la ratification de laConvention de Palerme sur la criminalité transnationaleorganisée (CTO) ;

■ 230 000 euros pour la lutte contre la corruption auBénin ;

■ 170 000 euros pour la lutte contre le trafic des êtreshumains au Bénin, Togo et Nigéria ;

■ 80 000 euros pour la prévention de la délinquance àDakar (Sénégal) ;

■ financement du séminaire de pré-ratification de laConvention sur la criminalité transnationale organisée(CTO), à Ouagadougou du 28 au 30 novembre 2001;

■ financement de cinq postes d'experts, détachés auprèsde la cellule de lutte contre le blanchiment, du CPIC àVienne et du CPIC/PNUCID à Dakar.

Maraîchage (Congo).

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Soutenir les populationsles plus démunies

Des projets "pilotes" du Fonds de solidarité prio-ritaire ont été mis en place, en coordination avec lesambassades de France dans les pays de la zone desolidarité prioritaire. Les principaux secteurs d'in-tervention ont été l'appui à la mise en oeuvre de

cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté, lesoutien aux projets de consolidation de la paix(Sierra Leone, Burundi...) et aux processus d'inté-gration régionale. L'introduction systématique deméthodes participatives a permis de "réajuster " lesprogrammes en fonction des attentes exprimées parles populations ou les institutions bénéficiaires.

DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE

Une coopération active et plusdiversifiée en faveur des droits

de l'homme

En 2001, la DGCID a développé des thèmesencore peu explorés par la coopération en faveurdes droits de l'homme, comme celui de la réformepénitentiaire. Avec sa participation à desprogrammes multilatéraux et à de nouvelles initia-tives en partenariat avec des organisations interna-tionales et des ONG, elle a également soutenu leprogramme d'aide aux médiateurs conduit par leConseil de l'Europe dans le cadre du Pacte de stabi-lité du Sud-Est de l’Europe, des actions du HautCommissariat des droits de l'homme (Mauritanie etTerritoires palestiniens), ainsi que la définition du

plan d'action issu du Symposium international de lafrancophonie à Bamako.

Une nouvelle coopération en matière de droits del'homme, amorcée en 2001, a été concrétisée parl'élaboration de deux projets mobilisateurs du Fondsde solidarité prioritaire, développés en partenariatavec :■ le Haut Commissariat des droits de l'homme (2millions d'euros), pour la mise en oeuvre d'actionsen République centrafricaine, Burundi, Haïti,Cambodge, Niger ;■ l’organisation non gouvernementale (ONG)"Penal Reform International" (1,6 million d'euros),pour un programme de réforme des systèmes péni-tentiaires dans huit pays de la zone de solidarité prio-ritaire.■ un autre programme, développé en partenariatavec la Fédération internationale des droits del'homme (FIDH), doit aboutir à la réalisation d'un

projet mobilisateur duFonds de solidaritéprioritaire en faveurde la protection desdéfenseurs des droitsde l'homme, de lalutte contre l'impunité,et les conséquencesde la mondialisation.

Outre les soutiensà des organismes deformation, parmilesquels l'Institut inter-national des droits del'homme René Cassinde Strasbourg, despartenariats avec denouvelles ONG ontpermis de lancer desprojets en Europe duSud-Est.

Atelier métal - Camp pénal liberté VI, Dakar, (Sénégal).

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Favoriser unecoordination croissanteavec les organisationsmultilatérales

La concertation et la coordination entre la Franceet les organisations communautaires et multilaté-rales sont impératives pour améliorer l’efficacité del’aide au développement. Cette coordination per-

met en outre de promouvoir l'influence française ausein du système multilatéral. La réflexion sur les"biens publics mondiaux", pour la mise en place àl'échelle mondiale de politiques susceptibles de pal-lier les défaillances du marché, a été au centre de lacoordination croissante avec les organisations mul-tilatérales. Au cours de l'année 2001, plusieurs pro-jets bi-multilatéraux avec l'UNICEF, le FNUAP,l'OMS, ou encore le Haut Commissariat aux droitsde l'homme, ont été développés.

Par ailleurs, la DGCID cofinance des actions pré-cises et définies avec des organismes multilatérauxà l’aide de « fonds fiduciaires », qui s’ajoutent aux

contributions volontaires et obligatoires qui leursont versées chaque année par le ministère desAffaires étrangères.

La montée en puissance desopérations bi-multilatérales

Au cours de ces dernières années, les opérations bi-multilatérales ont été multipliées, notamment avec les orga-nismes des Nations unies.

Des accords de coopération ont été conclus avecl'UNICEF (octobre 1997), avec le Bureau international dutravail (mai 1999), avec le Fonds des Nations unies pourla population (septembre 1999), avec l'Organisationmondiale de la santé (mai 2000), avec le Programme desNations unies pour le développement (juin 2000), et avecl'Organisation mondiale du commerce (octobre 2000).

Ces partenariats ont pris différentes formes, comme lefinancement d'experts de courte ou longue durée, ou l'éla-boration conjointe de projets de développement dont lamise en oeuvre a pu être confiée aux agences.

Le Fonds de solidarité prioritaire (FSP), par sa métho-dologie d'intervention (aide projet, approche partenariale,pluriannualité...), est un instrument très approprié pour ledéveloppement des projets multi-bilatéraux. Le recours àune agence ou un programme des Nations unies a pu être

sollicité pour mettre en oeuvre tout ou partie des projetsfinancés dans ce cadre.

En 1998, il n'existait que deux projets de type bi-multi-latéral (avec l'UNICEF). En 1999, trois projets "bi-multi"ont été mis en oeuvre dans le cadre du Fonds de solida-rité prioritaire pour un total de 2,21millions d’euros, avecle FNUAP (1,525 millions d’euros), le BIT (230 000 euros)et la CNUCED (457 000 euros). En 2000 (hors projets"francophonie multilatérale"), cinq projets totalisant 7,62millions d’euros ont été approuvés : appui en matière deprotection sociale avec le BIT pour 1,525 millions d’euros,appui à l'OMS pour la lutte contre les grandes pandémiespour un total de 3,81 millions d’euros, protection de l'en-fant avec l'UNICEF pour 2,29 millions d’euros.

En 2001, quatre projets "Fonds de solidarité prioritaire"ont été validés (avec l'ONUDI, l'UNRWA, le HCDH etl'UNICEF) pour un total de 5,80 millions d’euros et denombreuses actions de partenariat ont été réalisées surd'autres instruments pour un montant de 16,16 millionsd’euros. Les principales institutions bénéficiaires ont été lePNUD (31 % des financements), la Banque mondiale (22%) et l'UNESCO (10 %).

DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE

Les différents fonds fiduciairesen 2001

Les fonds fiduciaires sont des contributions verséesà une organisation multilatérale, qui permettent desoutenir une opération définie conjointement et miseen œuvre par l'organisme bénéficiaire. Ces "fondsd'affectation spéciale" sont des crédits affectés,servant principalement à financer de l'expertise (àcourt, moyen ou long terme) sur des opérationsagréées par la France et gérées selon les règles en

vigueur de l'organisme international. Ils sont engénéral "liés", c'est-à-dire que l'expertise qu'ils finan-cent doit être française.

La dotation actuelle pour les fonds fiduciaires d'ex-pertise à court terme est de 2,74 millions d’euros/andont 1,83 million d’euros pour les banques de déve-loppement (Banque mondiale, BERD, Banque inter-américaine de développement), le FMI et l'OMC et910 000 euros pour les organisations onusiennes(PNUD, OMS, BIT, CNUCED). Le ministère de l'Éco-nomie, des Finances et de l'Industrie dispose, de soncôté, de plusieurs fonds fiduciaires.

LES ACTIONS 2001 DÉVELOPPEMENT ET COOPÉRATION TECHNIQUE

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➜ 2001 a vu les principales missions de laDGCID renforcées :■ dans le domaine de la coopération univer-sitaire, le développement de nouveaux parte-nariats et l'accueil des étudiants étrangerssont privilégiés ;■ dans le domaine de la coopération scien-tifique, l'accent a été mis sur le soutienapporté aux organismes de recherche fran-çais dans la compétition internationale.

L'appui à de grands programmes derecherche sur et pour le développement,l'augmentation de la demande de formations"à la française" par des pays souhaitantdiversifier leurs partenariats, une meilleureorganisation de l’offre française de forma-tion supérieure et la mobilisation croissantedes milieux universitaires, ont été les autresfaits marquants de l'année 2001.

Organiser l’offre françaisede formation supérieurepour mieux l’exporter

Dans un contexte de vive concurrence, le minis-tère des Affaires étrangères et le ministère de l'Éducation nationale ont uni leurs forces pour pro-mouvoir l'enseignement supérieur français grâce àEdufrance, dont la mission a été reconduite pourquatre années. Celle-ci a multiplié ses implantationsà l'étranger et resserré ses liens avec les ambas-sades de France.

Sur les bases du rapport du professeur ElieCohen, des mesures incitatives pour l'accueil desétudiants étrangers ont été adoptées. Le suivi desanciens boursiers revenus dans leurs pays a été ren-forcé. L’extension et l'adaptation des programmesde bourses d’excellence ont été poursuivies. Deuxnouveaux programmes boursiers ont été lancés : leprogramme "MAJOR", destiné aux meilleurs étu-diants étrangers issus des lycées français à l'étran-ger et le programme "DUO", centré sur l'Asie duSud Est (ASEM).

Le ministère des Affaires étrangères poursuit unepolitique de placement de "jeunes experts associés"au sein d'organismes multilatéraux, des Nationsunies ou de l'Union européenne. Ces organisationsinternationales proposent à de jeunes diplômés, quidisposent déjà d'une expérience professionnelle, lapossibilité de développer leur expérience interna-tionale pendant deux ans. A l'issue de cette pério-de, certains peuvent être recrutés par ces organisa-tions. En 2001, le ministère des Affaires étrangèresa assuré le financement de 93 postes de "jeunesexperts associés" .

Les objectifs de ce programme en 2001 ont été lessuivants :■ promouvoir l'expertise française dans les insti-tutions internationales, au-delà des postes limitéspar quotas et favoriser l'embauche de personnelfrançais compétent avec un souci de renouvellementrégulier des effectifs ;■ faciliter la coordination opérationnelle des acti-vités bi et multilatérales réalisées et accroître l'effi-cacité des interventions au bénéfice des pays endéveloppement concernés ;

■ favoriser la prise en compte des conceptions etidées françaises sur des problématiques ou dans desdomaines prioritaires et promouvoir le recours auxopérateurs français.

La gestion de cet instrument est partagée, au seindu ministère des Affaires étrangères entre la DGCIDet la direction des Nations unies et des organisationsinternationales.

En 2001, afin de dynamiser ce réseau et de res-serrer les liens avec l'administration française, une"lettre des experts associés" a été lancée. Une enquê-te destinée à mieux cerner le devenir professionneldes "jeunes experts" a également été menée. Elleconstitue la première étape d'une évaluation rétros-pective du programme. Enfin, pour la première foisà Paris, sous l’égide du ministère des Affaires étran-gères, du 27 février au 1er mars 2001, la Rencontredes gestionnaires des programmes d'experts asso-ciés a réuni les responsables des agences onu-siennes, la Banque mondiale, l'Union européenneainsi que les principaux pays donateurs.

> COOPÉRATION UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE

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Programme de boursesd’excellence MAJOR

Lancé à la rentrée universitaire 2000 avec unepromotion pilote de 67 boursiers, le nouveau programmede bourses d'excellence MAJOR a renforcé la cohérencedes actions entreprises en faveur des étudiants qui ont suivileurs études secondaires dans les lycées français àl'étranger et qui sont titulaires du baccalauréat français.

Déjà bénéficiaires d'un programme de boursesd'excellence de deux ans, géré par l'Agence pourl'enseignement français à l'étranger (AEFE), les meilleursde ces étudiants, sélectionnés parmi ceux qui obtiennentleur baccalauréat avec mention bien ou très bien,pouvaient entrer en classes préparatoires ou dans unpremier cycle d'études universitaires.

Le programme MAJOR alloue désormais une bourseaux étudiants ayant réussi leur premier cycle pour leurpermettre de poursuivre leurs études pendant trois annéessupplémentaires, dans les grandes écoles ou les cyclesuniversitaires, jusqu'à l'obtention du grade de mastère(bac + 5). Environ 80 bourses par an sont offertes chaqueannée dans le cadre de ce programme, soit 250 boursesen "plein régime".

A la rentrée 2001, 83 nouveaux boursiers ont étésélectionnés, en provenance du Maghreb, d'Amériquelatine, d'Afrique subsaharienne, d'Europe, du Proche etdu Moyen-Orient, d'Asie et d'Amérique du Nord. La moitiéde ces étudiants s'est dirigée vers les écoles d'ingénieurs,un tiers vers les écoles de commerce, 6 % vers les institutsd'études politiques et 5 % vers les universités.

LES ACTIONS 2001 COOPÉRATION UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE

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Accueil et formation des élitesétrangères en France

La formation en France des futures élites étran-gères a été l'une des priorités de la DGCID. Les effortsde promotion de l'offre de formation supérieure fran-çaise ont été renforcés :■ par une nouvelle réglementation sur les visas pourles étudiants étrangers ;■ grâce à une meilleure promotion de l'enseigne-ment supérieur résultant de démarches communesmenées au sein de l'Union européenne ;■ suite à la réforme mise en place pour l'attributiondes bourses du Gouvernement français.

Ainsi, en 2000-2001, le nombre d'étudiants étran-gers accueillis en France, après avoir connu unepériode de stagnation, a atteint 174 000, soit une

augmentation d'environ 25 000 étudiants parrapport à 1998.

De nouvelles mesures permettant d'améliorerencore l'accueil de ces étudiants ont été prises à lasuite du rapport du professeur Elie Cohen. Elles visent à : ■ inciter les établissements d'enseignement supé-rieur français à établir une "déclaration de politiqueinternationale" ;■ créer un "Conseil national pour l'accueil desétudiants étrangers" qui a pour mission de formulertoute proposition ou recommandation tendant àl'amélioration des conditions d'accueil ;■ faciliter l'accès des élèves étrangers des lycéesfrançais de l'étranger à l'enseignement supérieurfrançais ;■ étudier, avec les autres ministères concernés, lapossibilité de généraliser les "guichets uniques" dansles universités et de simplifier la procédure de déli-vrance de l'autorisation de travail pour les étudiantsen cours de cursus.

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Promotion des formationssupérieures françaises à

l’étranger

L'action de promotion de l'enseignement supérieurfrançais à l'étranger s'est poursuivie en 2001 avecle soutien de l'agence EduFrance, groupement d'in-térêt public créé en 1998 par le ministère des Affairesétrangères et le ministère de l'Éducation nationale.

L'agence regroupe en 2001 plus de 160 établis-sements français adhérents (universités, grandesécoles...) et dispose d'un réseau de 70 implantations

à l'étranger, les "espaces EduFrance", localisés prin-cipalement dans les Alliances françaises, les centresculturels français, les centres de ressources et lesbureaux d'information universitaire.

Grâce à la mutualisation des efforts consentis dansce domaine et avec l'appui du réseau diplomatique,la France a été présente cette année dans plus de 70salons et forums éducatifs à l'étranger

Plusieurs de ces manifestations ont fait l'objet d'unecollaboration étroite avec d'autres pays européens.Présentées sous la bannière de l'Europe, elles ontpermis de donner à l’offre française de formation unemeilleure visibilité et de mettre en valeur sa diversité.

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Anciens boursiers, étudiants etstagiaires

Depuis plusieurs années, un travail important aété accompli par les ambassades de France qui onteffectué un recensement systématique, publié desannuaires, encouragé la création d’associations oude clubs d’anciens boursiers. Avec près decinquante associations, 25 annuairespubliés, ce sont plus de 50 000 anciensboursiers, étudiants ou stagiaires qui sont,aujourd’hui, des interlocuteurs privilégiés.Pour renforcer l'"esprit de réseau" pendant le séjour

en France des étudiants étrangers, des outils et desactions ont été mis en place :

■ francecontact.net, est un outil destiné, prioritai-rement, aux chercheurs étrangers. Le portail internetFrance Contact leur permet de préparer leur séjouren France, et de prolonger les contacts à leur retour.

■ Les Premières rencontres Chateaubriand etFulbright, organisées au mois de juin 2001, en liaisonavec l’ambassade de France aux États-Unis, ont réunides lauréats des programmes Chateaubriand etFulbright. Ces contacts se poursuivront en 2002,élargis aux chercheurs français du programme Lavoi-sier.

Forum de l’étudiant: Le Caire, novembre 2001.

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Les grands programmesboursiers de la DGCID

■ Une offre de bourses plus diversifiée en2001Environ 22 000 bourses, toutes catégories confon-dues, ont été accordées au cours de l'année univer-sitaire 2000-2001 par le ministère des Affairesétrangères : un nombre relativement stable depuis10 ans. Il existe trois catégories de bourses :● la bourse d'études, en général d'une durée supé-rieure à un an, en vue de l'obtention d'un diplôme ;● la bourse de stage, limitée à quelques mois, pourune formation complémentaire, un séjour de perfec-tionnement ou un recyclage ;● la bourse de "séjour scientifique de haut niveau",d'une durée de 1 à 3 mois, pour des programmesde recherche et d'échanges culturels et scientifiquesde haut niveau.

Le montant total de l'ensemble des programmesde bourses s'est élevé à environ 94,2 millions d'euros,les bourses d'études représentant 42 % du nombrede bourses attribuées.

■ Les grands programmes boursiers ontété mieux adaptés aux objectifs priori-taires : participer à la formation desfutures générations et accroître le nombred'étudiants étrangers en France.● les programmes d'excellence permettent à laFrance de retrouver son rang de grand pays d'ac-cueil et de formation des élites étrangères. Plusieursprogrammes spécifiques, dont les programmes Eiffelet Major, ont accompagné les établissements fran-çais d'enseignement supérieur dans leurs actions decoopération internationale et de valorisation de leuroffre de formation auprès des étudiants étrangers ;● les bourses, qui entrent dans le cadre deprogrammes de coopération bilatérale ayant faitl'objet d'une négociation entre les ambassades deFrance et les Gouvernements étrangers, sont venuesen appui de projets de coopération, recouvrant desthématiques prioritaires définies conjointement, et enétant pour la plupart cofinancées. Plus de 80 % des

bourses du Gouvernement français ont été attribuéesdans ce cadre.

■ Les programmes boursiers ont couvertl'ensemble des régions du monde en croi-sant les deux grands principes de lacoopération française, solidarité etinfluence :● l'Afrique du Nord a été la première région béné-ficiaire de bourses (28 %) ;● l'Europe de l'Est, grâce à une politique volonta-riste de formation des cadres, d'appui à l'économiede marché et à la construction d'États de droit, a vule nombre de ses boursiers passer de 14,6 % en1999 à 17,6 % en 2001 ;● l'Afrique subsaharienne a bénéficié de 18,7 %des bourses attribuées ;● l'Asie du Sud et du Sud-Est, en progression depuis1990 (6,5 % en 1990, 6,9 % en 1998, 7,3 % en1999, 8,3 % en 2001) traduisant ainsi la prioritéaccordée à cette région du monde ;● l'Extrême Orient/Pacifique, en progression depuis1998 grâce aux efforts réalisés en direction de laChine (3,8 % en 1998, 4,6 % en 1999, 5,7 % en2001, dont 3,2 % pour la Chine seule contre 1,8 %en 1998).● l'Amérique centrale et du Sud, pour la premièrefois en augmentation par rapport aux années 1990(6,5 % en 2001 contre 5,1 % en 1990) ;● l'Amérique du Nord (1,4 %) et l'Europe occiden-tale (4,8 %), en légère diminution par rapport à1990 ;● le Proche et le Moyen Orient, en progressiondepuis ces cinq dernières années (9 %).

■ Quelques grands programmes bilatérauxParmi les grands programmes de formation qui ontreprésenté en eux-mêmes de véritables projets decoopération, avec des cofinancements importants dela part de pays partenaires, on peut relever pourl'année universitaire 2000-2001 : ● le programme boursier franco-algérien ;● le programme de formation d'assistants universi-taires syriens ;● les programmes de formation d'ingénieurs malaiset brésiliens.

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Bourses et aides à lamobilité internationale

Ces programmes boursiers s'adres-sent à des candidats français. En 2001,ils ont visé les objectifs suivants :■ former de futurs cadres administra-tifs, culturels, industriels ou scientifiquesaux réalités internationales ;■ soutenir la coopération culturelle,scientifique et technique bilatérale surdes thèmes d'intérêt réciproque ;■ promouvoir l'image de marque dela formation et de la recherche fran-çaises à l'étranger ;■ contribuer au renforcement descoopérations entre institutions, labora-toires et spécialistes.

De grands programmes, ont étéproposés par le ministère des Affairesétrangères :■ les programmes Lavoisier (cadresgénéral et spécifique) ;■ les bourses pour la Maison françaised'Oxford ;■ les bourses pour le Collège d'Europeà Bruges et à Natolin ;■ les bourses pour l'Institut universitaireeuropéen de Florence ;■ les programmes bilatéraux (boursesdes gouvernements étrangers) ;■ le programme "Jeunes profession-nels culture".

Toutes les informations concernantces programmes, ainsi que ceuxproposés par les autres ministères, les

organismes publics, les collectivités localesfrançaises, les organisations internationales,les fondations, associations et institutionsprivées, et les organismes étrangers, ont étérecensées et publiées en 2001 par le minis-tère des Affaires étrangères ("Bourses et aidesà la mobilité internationale : Français serendant à l'étranger", la Documentation fran-çaise).

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Filières universitairesfrancophones en europe centraleet orientale : le temps de l’évaluation

"Faculté franco-bélarusse de sciences politiques","Institut franco-tchèque de gestion", "Mastère franco-russede relations internationales", "Filières d'ingénieurs à Buca-rest"... quatre exemples parmi les quelque 100 forma-tions dispensées en langue française au seindes établissements d'enseignement supérieuren Europe centrale et orientale.

Dix ans après la création des premières formations dontcertaines ont désormais atteint leur "vitesse de croisière",et alors que l'Europe orientale a connu des transforma-tions radicales, la DGCID a souhaité évaluer la formuledes "filières universitaires francophones".

Les évaluateurs ont établi une "radiographie" complètedes 26 filières visitées et conçu une grille de cotation multi-critères qui constitue un outil original d'aide à la décisionpour le maintien ou la création de formations de ce type.

Le rapport d'évaluation, remis en avril 2001, a émisune appréciation favorable sur le dispositif. Il a soulignéque le ministère des Affaires étrangères avait réussi à orga-niser ces filières et les inscrire dans une politique cohé-rente. La formule "filières universitaires francophones" a

par ailleurs été jugée pertinente, à la fois au regard desintérêts français dans la région, et des besoins de forma-tion des pays concernés. Les experts ont recommandé sapoursuite, moyennant un certain nombre d'adaptations etd'évolutions.

Soutenirl’internationalisation dela recherche française etfaciliter la présence deschercheurs dans lesgrands débats d'idées

Dans le domaine de la coopération scientifique,l’année 2001 a été marquée par l'adaptation des pro-grammes français de recherche aux nouvellesdonnes de la recherche internationale.

Renforcer les réseaux etles partenariats

Les programmes de la DGCID ont visé à déve-lopper de nouveaux partenariats universitaires,notamment dans le cadre de filières francophoneset professionnelles, de formations supérieures "à la

carte", et de relations avec les pôles d’excellence.Le développement des réseaux avec les universitésdes pays européens, parmi lesquels le réseau franco- néerlandais, l'université franco-allemande,ou hors de l'Europe avec l'université privée franco-phone au Caire, a également été au centre des entre-prises.

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La recherche dans le domainede l’environnement,

un instrument de pilotage des pratiques agricoles

La problématique de l'environnement et du déve-loppement durable est un axe prioritaire de la coopé-ration développée en matière de recherche. Lespartenariats scientifiques et la coordination entreorganismes de recherche sont essentiels pour unebonne mise en oeuvre des programmes de coopé-ration.

Trois types de projets ont été retenus pour 2001 :■ un appui important, tant au niveau conceptuelque financier a été apporté à " l'Institut français dela biodiversité", groupement d'intérêt scientifique etplate-forme de concertation entre les différents minis-tères concernés et les institutions de recherche fran-çaises. Le Burkina Faso, le Cameroun, le Brésil etMadagascar ont été les premiers pays "cibles" ;■ un soutien aux équilibres entre sociétés "produc-trices" et milieux écologiques. Trois pays (Zimbabwe,Brésil et Inde) sont concernés par cette approcheconduite avec des chercheurs du Sud ;■ un effort de coordination avec les principauxorganismes de recherche tournés vers l'agronomieet le développement (CIRAD, IRD, INRA, INA/PG).

Dans la perspective du 6ème Programme cadreeuropéen pour la recherche/développement, leréseau des conseillers et attachés pour la science etla technologie des ambassades de France a été ren-forcé. Ses effectifs ont été augmentés, ses missionsmieux définies, et les outils de veille scientifiqueréorganisés.

La place croissante de la science dans les grandsdébats internationaux, qu’ils touchent aux domainesdu développement, aux sujets "globaux" concernantla planète, ou à l’éthique, s'est traduite par trois

grandes orientations :■ une meilleure articulation des coopérations pourla recherche avec ces problématiques et le calen-drier des grandes rencontres internationales qui s’yrapportent ;■ l’appui à l'organisation de grandes rencontrestenues à l’étranger afin de promouvoir les intellec-tuels et chercheurs français dans le débat mondialdes idées ;■ une place plus grande accordée aux sciencessociales et humaines.

La recherche, domaine à partentière du Fonds de solidaritéprioritaire

Le soutien à l'émergence de communautés scientifiquesdu Sud a été au centre des priorités 2001 de la coopéra-tion. Le Fonds de solidarité prioritaire trouve là une appli-cation privilégiée.Deux programmes principaux y ont contribué :■ Le programme CORUS (Coopération pour larecherche universitaire et scientifique), extension de l’an-cien CAMPUS, avec un champ d’application étendu auxpays de la zone de solidarité prioritaire. 4 millions d'eurosont été dégagés sur 3 ans à compter de septembre 2001sur le Fonds de solidarité prioritaire. CORUS permet definancer, selon de solides critères de sélection scientifique,une cinquantaine de projets nouveaux en favorisant lespartenariats croisés entres les institutions de recherche fran-çaises et du Sud.

■ Le programme d’autonomisation deséquipes de recherche du Sud, conduit par le grou-pement d’intérêt scientifique (GIS) Aire Développement, etassociant huit organismes de recherche français, a soutenufinancièrement (46000 euros par projet) 18 équipes dechercheurs du Sud, sélectionnées en 2001.Au mois de février 2001, le domaine de la recherche a étéreconnu par le comité d’orientation stratégique du FSPcomme partie intégrante de l’aide au développement,permettant ainsi d’appliquer les standards internationauxen matière de recherche (appel d’offre, évaluation par desconseils scientifiques) aux partenariats conclus avec leséquipes du Sud, tout en les intégrant dans la communautéscientifique internationale.

Dans la ligne du rapport remis par M. Roland Waastsur l’"état de la science en Afrique", la DGCID a sollicitél’IRD pour conduire une expertise collégiale sur la contri-bution des diasporas scientifiques au développement deleur pays d’origine.

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Les missions archéologiquesfrançaises à l'étranger

Cent cinquante missions de fouilles archéolo-giques reçoivent une aide financière du ministèredes Affaires étrangères sur la base d'une sélectionannuelle opérée par la Commission consultative desrecherches archéologiques françaises à l'étranger.

Créée en 1947, cette instance, plus connue sousle nom de "Commission des fouilles", rassemble lesmeilleurs spécialistes des aires géographiques etdes périodes traitées.

La forte concentration des projets en Syrie, enTurquie, en Egypte et au Soudan s'accompagne denouvelles interventions au Qatar, en Arabie Saou-dite, en Iran et en Irak, correspondant à l'ouvertureprogressive de ces États aux chercheurs étrangers.C’est ainsi qu’en 2001, la mission syro-françaisechargée de pratiquer des fouilles archéologiquesdans la cour de la citadelle de Damas, codirigéepar M. Pierre Leriche (Directeur de recherche auCNRS), a mis au jour des vestiges remontant aumilieu du IIIe millénaire avant notre ère. Ces vestigessont principalement constitués de squelettes humainsmêlés de fragments d’une production céramique.

L'année 2001 a vu une augmentation du nombrede projets présentés en Afrique, comme le nouveauprojet de mise en valeur dusite archéologique de Kilwaen Tanzanie. De son côté, lamission paléoanthropologiquefranco-tchadienne, dirigéepar le Professeur MichelBrunet de l’Université dePoitiers, a mis au jour despremiers pré-humains connusà l’Ouest de la « Rift valley ».

Le ministère des Affairesétrangères a consacré à l’ar-chéologie française à l’étran-ger, une aide annuelle totaled’environ 3,02 millions d'eu-ros. A cette aide, il faut ajou-ter les projets concernant lespays de la zone de solidaritéprioritaire, qui font l'objetd'un financement pluriannuelsur le Fonds de solidarité prio-ritaire.

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Kilwa : un projet du Fonds desolidarité prioritaire

Inscrit au titre du patrimoine mondial de l'hu-manité depuis 1981, bien connu des historiensspécialistes de l'expansion arabe dans l'Océanindien et des spécialistes de l'architecture musul-mane qui le considèrent comme un joyau du patri-moine culturel de la Tanzanie, le site de Kilwa(Kisiwani et Songo Mnara) est un "lieu demémoire".

Le projet d’un montant de 611 000 euros sur 3ans, associant le ministère tanzanien du Tourismeet des Ressources naturelles et les collectivitéslocales concernées, est orienté vers la réhabilita-tion du site, dans une double logique d'aménage-ment touristique du territoire et de développementlocal.

A terme, le projet doit déboucher sur desprogrammes d'infrastructures, notamment avecl'Agence française de développement, le Japon etla Commission européenne, pour désenclaver etdévelopper une région côtière au potentiel écono-mique encore peu exploité.

Coupoles et voûtes de la Grande Mosquée de Kilwa.

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Centres de recherche en sciencessociales et humaines : pour

mieux comprendre les sociétéscontemporaines

L’année 2001 a été consacrée à la mise en placedes instruments et des instances (conseils scientifiques,

comité d’orientation stratégique) issus de la réformeinterministérielle du 2 décembre 2000 portant réno-vation du réseau des centres de recherche du minis-tère des Affaires étrangères en Méditerranée. Leprocessus de regroupement dans le nouvel Institut duProche-Orient a été lancé. Le chantier de la mise enréseau des bibliothèques a été ouvert.

L'extension du réseau s'est poursuivie avec ledémarrage des activités de deux nouveaux centres,

orientés vers les études contemporaines. LeCentre franco-russe de Moscou, inau-guré en avril 2001, et l’Institut derecherche sur l’Asie du Sud-Est (IRASEC),à vocation régionale, situé à Bangkok et opéra-tionnel depuis mai 2001. Le premier ouvrage del’IRASEC , consacré à la Thailande contempo-raine, a été publié avec le ministère des Affairesétrangères en novembre 2001.

Un programme pluridisciplinaire d’expertiseet de recherche sur l’évolution des sociétés musul-manes contemporaines, associant les centres derecherche et les réseaux d’institutions partenaires,a été lancé. La DGCID a également poursuivi unpartenariat étroit avec les grandes institutionsfrançaises de recherche en sciences sociales ethumaines, pour lesquelles elle a soutenu la mobi-lité des chercheurs et les échanges.

«Thaïlande contemporaine», premier ouvrage de l’IRASEC.

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➜ L'action de la direction générale de laCoopération internationale et duDéveloppement s'inscrit dans le cadre desgrandes orientations définies par le ministè-re des Affaires étrangères pour l'audiovisuelextérieur français :■ promouvoir les opérateurs français detélévision et de radio ;■ renforcer la coopération dans lesdomaines audiovisuel, radiophonique et dujournalisme ;■ soutenir le développement d'un modèlefrançais de régulation dans le secteur desnouvelles technologies de l'information et dela communication ;■ lutter contre le "fossé numérique".

> ACTION AUDIOVISUELLE EXTÉRIEURE ET NOUVELLESTECHNIQUES DE COMMUNICATION

LES ACTIONS 2001 L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

Lutter contre la fracturenumérique, la Francepionnière...

La société de l'information révèle de nouvelles inéga-lités entre le Nord et le Sud : réduire le fossé numériqueest devenu un enjeu majeur de développement. La Franceest demeurée, en 2001, l'un des premiers bailleurs defonds bilatéraux dans ce secteur avec un effort de plusde quinze millions d'euros. En 2001, les programmes français ont été articulésautour de quatre volets :

■ le soutien à la production de contenus adaptés auxbesoins des acteurs du Sud. La coopération française aparticipé, notamment, au côté de ses partenaires audéveloppement (ministères, universités, ONG...) à laprise en compte des nouvelles technologies dans leursactions traditionnelles : formation à distance pour laréforme des systèmes éducatifs, jumelages pour lesopérations de coopération décentralisée, partage desdonnées entre instituts de recherche ;

■ l'aide à l'établissement de cadres juridiques et régle-mentaires locaux favorables au développement desréseaux, accordée notamment dans le cadre des suitesdu séminaire sur "les enjeux juridiques de la société del'information" ;

■ le développement de points d'accès publics à l'In-ternet : les leçons tirées d'expériences pilotes ont permis,en 2001, le lancement d'une initiative plus ambitieuse,le programme mobilisateur ADEN (Appui au désencla-vement numérique) ;

■ la formation aux nouvelles technologies.

Plus de 70% des projets bilatéraux ont été mis enœuvre en partenariat avec des organisations de solida-rité internationale. Près de 60% ont impliqué des orga-nisations multilatérales dans des programmes où laFrance est activement impliquée (programme Infodev dela Banque mondiale, Unesco...), ou qu'elle a initiés(Fonds francophone des inforoutes, Agence universitairede la francophonie).

La mise en place de TV5Monde et la relance de lachaîne aux États-Unis

Le lancement vers le continent américain, le 1eraoût 2001, de deux nouveaux signaux sous la res-ponsabilité du pôle parisien a été le volet le plusspectaculaire de la réforme de TV5 Monde.Désormais, TV5 Monde, c'est :

■ une structure unique chargée d’éditer uneprogrammation régionalisée en 7 signaux à desti-nation de l’Amérique latine et des États-Unis ;

■ un renforcement de l'influence française, avecdes dispositifs de protection des autres actionnaires ;

■ un "pôle affilié" maintenu à Montréal, exclusi-vement chargé du "paysage canadien", et conser-

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L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

Promouvoir la présence mon-diale de programmes français,

et en français

Le ministère des Affaires étrangères soutient laprésence mondiale d'une chaîne de télévision (TV5)et de radio (RFI) pour favoriser l'accès aux popu-lations locales à un "regard français" sur l'évolu-tion du monde et à la culture de notre pays, etmaintenir un lien permanent avec les Françaisexpatriés. ■ Pour atteindre ces objectifs, la numérisation desmoyens de diffusion, aboutie pour TV5, en courspour RFI, devrait leur permettre de mieux adapterles programmations, notamment en les régionali-sant.■ Depuis quatre années, TV5 bénéficie d'un effortbudgétaire soutenu (+ 78%), qui a favorisé laprogression de son audience dans les zones sousresponsabilité du pôle parisien de la chaîne. LaFrance s'est également efforcée de regrouper, àParis, une direction mondiale unique afin d'ac-croître l'efficacité de la gestion de la chaîne. Lacréation de "TV5 Monde", en août 2001, estl'aboutissement de ces efforts et devrait permettreà la France de renforcer son influence sur la chaînefrancophone.■ RFI a poursuivi la mise en oeuvre de ses prio-rités : la recherche d'alternatives à l'onde courte(FM, Internet), la numérisation de la production etde la diffusion, l'adaptation des émissions enlangues étrangères.

RFI bénéficie désormais d'un réseau de 81 relaisFM ou AM en propre, de 200 accords de reprisepar des radios partenaires à l'étranger et de 20locations satellitaires lui permettant de couvrir l'en-semble de la planète. La licence d'émission enondes moyennes de RMC Moyen-Orient, filialearabophone de RFI, a été renouvelée pour 10 ans :un investissement de 2,7 millions d'euros sur troisans qui s'avère particulièrement stratégique dansle contexte géopolitique actuel.

vant par délégation de TV5 Monde, les fonctionsrelatives à l’enseignement du français, à la factura-tion et au sous-titrage pour les États-Unis et l’Amé-rique latine ;

■ une comptabilité et des flux financiers simpli-fiés.

Dans la logique de régionalisation de plus en pluspoussée qui a prévalu depuis 1999, TV5 États-Uniset TV5 Amérique latine forment désormais deuxchaînes, aux programmations largement indépen-dantes pour mieux prendre en compte les attentesspécifiques du public de chaque zone.

Le soutien àl'internationalisation deschaînes françaises detélévision

La DGCID a participé au développement inter-national des entreprises audiovisuelles ou multi-médias, en favorisant leur présence sur des marchésmondiaux. Ces interventions ont pris la forme d'unsoutien financier aux chaînes de télévision présentesdans des bouquets satellitaires diffusés à l'étranger.

En 2001, le soutien a contribué au développementdu bouquet satellitaire "Le Sat". Géré depuis juin2000 par Canal France International, "Le Sat"propose une dizaine de chaînes françaises à 75 000foyers d'Afrique subsaharienne et connaît uneprogression régulière.

Plusieurs diffusions internationales ont aussi étésoutenues : Euronews, MCM, Muzzik, ParisPremière, Planète, Seasons, CinéClassics, CinéCi-némas, Festival, Tiji, ainsi que le lancement d'unbouquet français en Australie et Eurochannel, laversion espagnole d'une chaîne de programmeseuropéens en Amérique latine.

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LES ACTIONS 2001 L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

La télévision française se vend àl'étranger

La distribution internationale est devenue unmaillon important du processus de production et dediffusion des oeuvres audiovisuelles. Les exporta-tions, coproductions et pré-ventes de programmesaudiovisuels français se sont élevées à près de 300millions d’euros.

La DGCID soutient, depuis sa création, l’associa-tion professionnelle TV France International (TVFI) etses 170 membres (distributeurs, producteurs indé-

pendants, chaînes), qui jouent un rôle essentiel enfaveur des exportations.

TVFI est notamment chargée d'informer sesmembres de l’état des marchés étrangers, depromouvoir l’offre française de programmes, et defaciliter l’action commerciale française sur la plupartdes marchés stratégiques. Dans chacun de cesdomaines, elle a bénéficié de la collaboration et del’aide du réseau des attachés audiovisuels desambassades de France, notamment dans les zonesprincipales de son activité : l’Europe, les Amériques(l’année 2001 a été marquée par un renforcementdes activités en Amérique latine) et l’Asie (notam-ment le Japon).

L'appui à la diffusion ducinéma, du documentaire,des programmes et desdisques français

Parce que l'immense majorité des populationsregarde et écoute les médias s'exprimant dans leurpropre langue, la diffusion régulière de films et deprogrammes télévisés français, doublés ou sous-titrés, sur les télévisions nationales, comme lesuccès international des artistes français, ont large-ment bénéficié au rayonnement de la France.

L'appui aux exportateurs de produits culturelsfrançais est devenu un objectif stratégique. Depuis1998, il s'est traduit par un effort budgétaire continuet par une mobilisation des ambassades de France

aux côtés des professionnels exportateurs, et despartenaires spécialisés que sont le Bureau export dela musique française, Unifrance Film et TVFI.

Les secteurs du disque, du cinéma et desprogrammes de télévision français s'appuient sur untissu d'entreprises de plus en plus serré et profes-sionnel. Leurs résultats à l'exportation ont connu aucours de la période récente des progressions spec-taculaires : plus de 39 millions de disques vendusdans le monde en 2000 (contre 12 millions en 1998),les films français ont attiré 50 millions de specta-teurs à l’étranger en 2001, dont 30 millions pour lesfilms en langue française, soit une croissance de120% sur les sept marchés principaux en uneannée ; 130 millions d'euros de chiffre d'affaires àl'export en 2000 pour les programmes télévisés fran-çais, en hausse de 13,4% par rapport à 1992.

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2001: la mise en ligne de"Cinéma autour du monde"

Dans la rubrique Cinéma de France Diplomatie(www.diplomatie.gouv.fr), l'ensemble de la poli-tique cinématographique de la DGCID peut êtreconsultée depuis 2001 : productions, aides, parte-nariats, ressources, services et outils à destinationdes professionnels et du grand public :■ programmes de promotion des images fran-

çaises : 16 collections de fiction, 17 collections dedocumentaires et actions de soutien à la productionet à la diffusion des cinémas du Sud.■ outils et services : annuaire du réseau des atta-chés audiovisuels; catalogue de 1500 films avec leursayant droits, en partenariat avec le Film Français ;version électronique des lettres d'information desattachés audiovisuels.

Au total, un ensemble de 240 mega-octets dedonnées : plus de 3000 pages, 4000 images etphotos et 170 extraits vidéo disponibles en télé-chargement.

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Le cinéma français autour du monde

La promotion à l'étranger du cinémafrançais a été au centre de l'action audio-visuelle extérieure française : elle est unélément clé de la politique de soutien à lacréation originale, dans un environnementrespectueux de la diversité culturelle.

Parmi les grands acquis de 2001 :■ l'aide à la diffusion à l’étranger des filmsfrançais, par le renforcement de l'aide finan-cière accordée à Unifrance Film (conventionsignée au mois de mars 2001 fixant cetteaide à 370 000 euros) ;■ la promotion des films français dans lessalles et sur les chaînes des télévisions étran-

gères, grâce au soutien pour l’organisation de mani-festations sur des marchés importants pour le cinémafrançais, à l’accompagnement de "sorties" commer-ciales et à l’amélioration de la communication et del’information.

L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

Les "extranets professionnels" :de nouvelles stratégies

d'exportation

La promotion internationale des programmesaudiovisuels français s'est s'appuyée traditionnelle-ment sur des opérateurs relais spécialisés associantles professionnels du secteur. Pour soutenir leursactions, la DGCID a encouragé en 2001 la créationou l'enrichissement de sites web, jouant le rôle devéritables "extranets" pour les acteurs professionnels.Parmi ces nouveaux outils de coopération installésau cours de l'année 2001 :■ www.tvfi.com : pour la mise à dispositionimmédiate des catalogues de programmes audiovi-suels disponibles à l'exportation, désormais illustrés

de plus de 1000 extraits vidéo de 3 minutes pourfaciliter la présélection de programmes par les ache-teurs.■ www.french-music.org : véritable "placede marché" multilingue pour les opérateurs françaiset étrangers de l'industrie musicale, lancée lors duMidem 2001.■ www.mondomix.com : lettre d'informationmensuelle sur les événements "musiques du mondeen France" et "musiques de France dans le monde".■ www.unifrance.org : panorama complet ducinéma français et de son actualité à destination desprofessionnels français et étrangers, avec accès privi-légié et restreint aux exportateurs français permet-tant la création de banques de données sur lesconditions de sortie de films français pays par pays.■ www.leswebproducteurs.com : site desproducteurs de "contenus Internet de création".

Programme du Hong Kong City Hall.

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L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

Cinéma et films documentaires 2001 :

"hommages, cycles et collections"

L'année 2001 a été exceptionnelle pour la produc-tion et la diffusion de films et de documentaires fran-çais. La DGCID a accompagné la bonne santé ducinéma français en organisant de nombreux cycleset "hommages", dans les centres culturels et "hors lesmurs", et en facilitant la réalisation de plusieurscollections thématiques.

En 2001, les "hommages" consacrés à AlainCorneau, Robert Bresson, Claude Chabrol, Jean-PaulRappeneau, Agnès Varda ou Alain Delon ont circulédans les différentes cinémathèquesrégionales et les services culturels de plusde 50 pays et 130 villes. Ces manifes-tations ont également été organisées "hors les murs", à l'occasion de festivals(Saint-Petersbourg , Sydney, Le Caire,Séoul), et dans les cinémathèques natio-nales (Corneau à Split ; Rappeneau etDelon à Oran, Alger, Lima et Split). Lesgrands cycles, comme "De Pékin àMoscou" ou "Cinéastes africains", ontvoyagé dans tous les continents.

Dans le domaine du film documen-taire, quatre programmes destinés à desprojections publiques non commercialeset au prêt aux professionnels et auxparticuliers dans les médiathèques duréseau, ont été réalisés :■ "L'eau", 42 titres centrés sur lesenjeux de l'eau dans le monde, adaptésde l'exposition présentée au salon inter-national "Aqua-Expo 2000" à laGrande Halle de la Villette, rassemblantles questions et les résultats de larecherche dans ce domaine, en parte-nariat avec le ministère de l'Aménage-ment du Territoire et de l'Environnement.■ "De rituels en découvertes, 20regards sur le monde", vingt produc-tions françaises en hommage au Bilandu film ethnographique, créé il y a 20

ans par Jean Rouch.■ "20 clips en fête", à l’occasion de la vingtièmeFête de la musique, un panorama des musiques enFrance des années 1980 à nos jours.■ "Archéologie", une série exceptionnelle de dix-sept films, retraçant les grands chantiers de fouillesdu milieu du XIXème siècle à nos jours, réalisés parles missions archéologiques françaises à l'étranger. ■ A l’occasion de la deuxième édition du “ Mois dudocumentaire ”, organisé en novembre 2001 enFrance par le ministère de la Culture et le Centrenational de la cinématographie, et relayé à l’étrangerpar le ministère des Affaires étrangères, pourpromouvoir le cinéma documentaire, deux collec-tions ont été proposées au réseau culturel français:"Balades en France", voyages d'auteurs à travers laFrance et "Nos contemporains", sept courts métragessur l'oeuvre du cinéaste Christophe Loizillon et sonregard sur nos contemporains.

LES ACTIONS 2001 L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

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L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

MIDEM 2001, "Journée France Influence"

Le marché international du disque 2001 aconsacré sa journée inaugurale à la France et toutparticulièrement à la politique française à l'expor-tation.

Depuis deux ans, le ministère des Affaires étran-gères a renforcé la concertation et la coordinationde ses actions avec les industries musicales fran-çaises. C'est une dimension concrète et importantede son action en faveur de la diversité culturelle.

En 2001, le ministère des Affaires étrangères aintensifié son soutien à ces industries qui contribuent

à moderniser l'image de la France à travers le déve-loppement spectaculaire des ventes de disques fran-çais dans le monde : Daft Punk (2,5 millionsd'albums), Mojo (1,5 million de singles), Manu Chao(1,1 million), Air (1 million), Era 2, Saint-Germain,Laurent Garnier, Tahiti 80...

L'aide totale au Bureau Export de la musique fran-çaise s'est élevée en 2001 à 534 000 euros. Cetappui a permis de dynamiser l'ensemble des actionsdu Bureau Export dans les domaines de la prospec-tion, du marketing et de l'information avec la miseen place du site frenchmusic.org. Des correspondantslocaux du Bureau ont été envoyés au Brésil et auJapon. Une ouverture est prévue au Mexique et uneétude de faisabilité est en cours en Europe de l'Est eten Asie du Sud-Est. Les bureaux de Londres, Berlinet Los Angeles ont été renforcés.

Le renforcement desactions de coopération

Canal France international (CFI) est un opérateurde coopération important. Il fournit des programmesà 130 télévisions partenaires dans le monde, notam-ment en Afrique, où CFI assure un rôle de diffusiondirecte avec CFI-TV, ainsi que la responsabilité dubouquet africain Le « Sat », via sa filiale Portinvest.

La coopération audiovisuelle et radiophonique eten matière de presse est pour sa part mise en œuvrepar le ministère des Affaires étrangères, en liaisonavec les experts et les opérateurs spécialisés.

L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

Le fonds d'appui à la presse et à la radio pour

l'Europe du Sud-Est

Observateurs et témoins de l'évolution politiquedes pays d’Europe du Sud-Est et des processus derenforcement de la démocratie, les médias ont dû seréorganiser et préserver leur indépendance. Leursbesoins étaient nombreux et souvent urgents. En2001, a été mis en place un fonds d’appui à lapresse écrite et à la radio en Albanie, Bosnie-Herzé-govine, Croatie, Macédoine, République fédérale deYougoslavie et Moldavie.

La mise en oeuvre du projet a été confiée auréseau Media Initiative, qui réunit onze organisa-tions professionnelles des six pays de la région. Ceréseau dispose d'un vivier d’experts aux compétencesreconnues et a bénéficié de l’appui du ministère desAffaires étrangères dans le cadre du Fonds de soli-darité prioritaire "Soutien à la mise en oeuvre du

Pacte de stabilité pour les Balkans".Ce fonds d’appui aux médias a visé trois objec-

tifs principaux :■ assurer un soutien aux médias indépendants dela région et au processus de démocratisation ;■ favoriser la professionnalisation du secteur et l’im-plication des professionnels dans l’évolution despaysages médiatiques d’Europe du Sud-Est ;■ promouvoir la France auprès des médias de larégion.

Douze projets ont été retenus et soutenus en 2001pour un montant total de 130 000 euros. Ils onttouché à la question des réfugiés et au soutien despersonnes déplacées, au processus de réconciliationou encore à la liberté d'expression.

Parallèlement, la DGCID a soutenu la tenue àSarajevo en octobre 2001 de la première universitéde la Communication en Europe du Sud-Est. Al’instar de l’université de la Communication àHourtin, cette manifestation a réuni 500 profession-nels qui ont pu débattre de la régulation audiovi-suelle et des technologies de l’informationnotamment.

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L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

"Fonds Sud cinéma"

Fonds interministériel d’aide à la production cinéma-tographique des réalisateurs du Sud, le Fonds Sudcinéma a soutenu la réalisation de plus de 250 filmsdepuis sa création en 1984. En 2001, 150 projets ontété reçus, 52 films présélectionnés et 32 projets aidés.À l’affiche 2001 en France :■ ALI ZAOUA de Nabil Ayouch (Maroc), Grand Prixdu Festival de Stockholm, “ Bayard d’Or ” du meilleurcomédien et Prix du jury junior au Festival de Namur,Prix du jury œcuménique à Montréal ; ■ PLATFORM de Jia Zhang Ke (Chine), Mostra deVenise, Grand Prix “ la Montgolfière d’Or ” du Festivalde Nantes; ■ KARMEN GEY de Jo Gaye Ramaka (Sénégal) ;■ LES SLOGANS de Gjerj Xhuvani (Albanie), Festivalde Cannes, Quinzaine des réalisateurs ; ■ LA CIENAGA de Lucrecia Martel (Argentine), Festivalde Berlin 2001 ;■ ADANGAMMAN ROI NEGRE de Gnoan M’Bala(Côte d'Ivoire), Prix spécial du jury à Amiens et Prix d’in-terprétation masculine ; ■ LA SAISON DES GOYAVES de Dang Nhat Minh(Vietnam), Festival de Locarno, Festival de Toronto.

L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

La formation des journalistesdans le monde, un soutien aux

libertés

En 2001, la DGCID a intensifié les actions deformation des journalistes dans le monde. Un combatpour les libertés soutenu par nos partenaires étran-gers et les opérateurs français, parmi lesquels leCentre de perfectionnement des journalistes et l’Écolesupérieure de journalisme de Lille.

Les grands axes 2001:■ En Europe centrale et orientale, soutien à laréforme des cursus de formation théorique et pratiquedes journalistes professionnels, renforcement de leurrôle de médiateur dans des contextes de transition

démocratique (notamment en Russie avec le centrefranco-russe du journalisme à Moscou).■ En Afrique subsaharienne, accompagnement dudéveloppement de la presse indépendante par lesoutien à l’organisation de la profession et desactions de formation continue au bénéfice de l'en-semble des métiers de la presse et du journalisme.■ En Asie du Sud-Est, actions orientées vers les paysmembres de la francophonie : programme de forma-tion de journalistes vietnamiens; soutien apporté auxjournaux francophones de la région.

D'une manière transversale, la DGCID pilote unprogramme de sensibilisation aux problématiqueseuropéennes, organisé par la Fondation « journa-listes en Europe ». Ce projet permet à des journa-listes francophones issus du monde entier de sefamiliariser avec le fonctionnement de l'Union euro-péenne.

LES ACTIONS 2001 L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

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> COOPÉRATION CULTURELLE ET LANGUE FRANÇAISE

➜ Deux grands objectifs ont orienté l’action2001 de la DGCID : la promotion de la cul-ture française dans le cadre de la diversitéculturelle et le renforcement de l'usage dufrançais dans le monde.

L'appui aux projets dans les pays de lazone de solidarité prioritaire, un effort par-ticulier en direction de la jeunesse, le soutienà la création contemporaine française et à sadiffusion, et la modernisation du réseau cul-turel à l'étranger ont été les faits marquantsde l’année 2001.

Promouvoir la diversitéculturelle et les échangesartistiques

La création culturelle dans les pays en dévelop-

pement a été encouragée et la place de la culturerenforcée comme une dimension essentielle dudéveloppement.

On retiendra parmi les actions entreprises en2001 :■ l'aide apportée aux États pour l'élaboration deleurs propres politiques culturelles, notamment lesoutien à la conservation et à la valorisation despatrimoines nationaux, et à la protection de la pro-priété intellectuelle et des droits d'auteurs ;■ le soutien à la professionnalisation des opéra-teurs culturels, notamment des entreprises cultu-relles ;■ l'appui à la création artistique et son accès auxcircuits de distribution internationaux, par la miseen oeuvre de programmes d'appui à la mobilité desartistes et des créateurs, et le soutien à l'organisa-tion de manifestations culturelles internationales,notamment en Afrique.

L’AUDIOVISUEL EXTÉRIEUR

Soutenir la formation auxmétiers du cinéma

Clé de l'autonomie des productions nationales, laformation a été un axe majeur de la politique d'appuià la production cinématographique des pays du Sud.Trois objectifs ont été privilégiés :

■ favoriser l'expression artistique des nouvellesgénérations par l'accès à une formation initiale auxdifférents métiers du cinéma. Après le centre deformation ouvert en 2000 au Burkina Faso, deuxprojets de centres régionaux sont en cours, à l'IleMaurice et au Cameroun ;

■ développer la formation professionnelle continueau bénéfice des cadres confirmés du secteur ducinéma ;

■ favoriser l'accès aux formations de l'École natio-

nale supérieure des métiers de l'image et du son(FEMIS), soit dans le cadre du concours international(avec prise en charge des coûts de formation), soitdans celui de l'université d'été de la FEMIS quiaccueille chaque année 12 étudiants des pays béné-ficiaires du Fonds Sud cinéma.

Les métiers du cinéma :l'expérience burkinabé

En marge de la 16e édition du Festival panafri-cain de cinéma (FESPACO), la direction de la Ciné-matographie burkinabé et la DGCID ont mis enplace, à titre expérimental, un Centre de formationaux métiers du cinéma à Ouagadougou.

En 2001, les 10 ateliers du Centre de formationaux métiers du cinéma à Ouagadougou ont accueilli92 étudiants pour suivre des modules animésconjointement par des formateurs français et afri-cains. A l'issue de leur formation, tous les stagiairesont trouvé des emplois dans l'audiovisuel. En 2002,le Centre devrait fonctionner comme une école decinéma.

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Ariane Mnouchkine, leThéâtre du Soleil enExtrême-Orient

Bien que puisant ses origines dans lesthéâtres asiatiques, le Théâtre du Soleil nes'était encore jamais produit dans les paysd’Extrême Orient. Retour aux sources : latournée à l'étranger d'Ariane Mnouchkineet de sa compagnie est passée par Tokyoet Séoul avec "Tambours sur la digue",fable moderne dans un royaume imagi-naire d'Asie.Le Théâtre du Soleil quitte rarement sa"Cartoucherie" des bois de Vincennes."Tambours sur la digue" s'est envolé auprintemps 2001 pour quatre destinationslointaines : un hommage aux théâtres asia-tiques qui a réveillé un désir d'Asie chezAriane Mnouchkine et ses acteurs. Déjà, pour créer la pièce, la troupe avaitvoyagé en Extrême-Orient. Étudier lesformes théâtrales et sentir l'atmosphère :un voyage exceptionnel, a confié Chris-tophe Floderer : " S'engager dans unetournée, pour une troupe permanentecomme la nôtre n'était pas sans risques.Les acteurs ont besoin de nouvelles créa-tions à intervalles réguliers, c'est leur nour-riture première, celle qui donne sa vitalitéau Théâtre du Soleil depuis 37 ans ".

LES ACTIONS 2001 COOPÉRATION CULTURELLE ET LANGUE FRANÇAISE

Centres culturels et institutsfrançais, alliances françaises :moderniser le réseau

En 2001, les établissements culturels français àl'étranger sont entrés dans une phase décisive de réorga-nisation, un mouvement qui s'est accéléré à la suite durapport parlementaire présenté en juin 2001 par M. YvesDauge, alors député.

Les réflexions entreprises depuis 1999 ont abouti àplusieurs mesures destinées à moderniser le réseau : réor-ganisation du dispositif de suivi budgétaire et d'évalua-tion ; analyse de la situation des recrutés locaux ;redéfinition des missions, des publics visés et des moyenspour mieux les approcher ; mise en place de moyensbudgétaires nouveaux et adaptés.

L'ensemble de ces mesures doit permettre aux établis-sements culturels français de relancer leur action au servicede la diplomatie française : enseignement de la languefrançaise, partenariat culturel et artistique, participationau débat intellectuel, coopération avec le pays partenaire.La réforme du dispositif lancée en Allemagne, au Japonet en Grèce est mise en œuvre et des résultats significatifssont constatés.

La coopération avec les alliances françaises a égale-ment été revue dans ses principes sur la base de l'auditrendu en 2000 par l'Inspection générale des Affaires étran-gères : des accords de partenariat conditionneront lescollaborations avec les établissements de ce réseau. Laconvention avec l'Alliance française de Paris, renouveléeà l'automne 2001, a confirmé le rôle d'animation inter-nationale de cette dernière.

« Tambours sur la digue ».

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COOPÉRATION CULTURELLE ET LANGUE FRANÇAISE

L’Association française d'action artistique (AFAA)

L’Association française d'action artistique, estl'opérateur délégué du ministère des Affaires étran-gères et du ministère de la Culture et de la Commu-nication pour les échanges culturels internationaux.Le ministère des Affaires étrangères apporte près de

70 % du budget annuel de l’association, le ministèrede la Culture et de la Communication y contribuantà hauteur de 8%.

Son action couvre les domaines des arts de lascène, des arts visuels, de l'architecture, du patri-

moine, des arts appliqués et de l'ingénierie cultu-relle . A la croisée des différents milieux artistiques et desreprésentations culturelles françaises à l'étranger,l'AFAA bénéficie du partenariat des grandes insti-tutions, du secteur privé et de nombreuses collecti-vités locales françaises.

En 2001, l'AFAA a mené des actions de diffusion etmis en œuvre des projets de coopération, de coréa-lisations, de formation et de résidences d'artiste dansle monde entier. Elle a contribué, dans un esprit deréciprocité, à l'accueil des cultures étrangères enFrance par l'organisation des saisons culturellesétrangères.

Elle a également soutenu la promotion et la diffu-sion des expressions artistiques africaines contem-poraines, au moyen de son programme Afrique encréations qui prend en compte la dimension de déve-loppement culturel et social en Afrique. Dans cecadre, l'AFAA a fédéré les moyens et favorisé l'émer-gence de nouveaux talents. Elle a soutenu la profes-sionnalisation des opérateurs et les grandesmanifestations de la création en Afrique, parmilesquelles les Rencontres photographiques deBamako, les Rencontres de la création chorégra-phique d'Antananarivo, ou encore "Dak'art".

Son centre de ressources (avec un accès en ligneà des bases de données sur les créateurs contempo-rains français et africains) et ses publications (Rézointernational, Chroniques de l'AFAA...) ont complétéce dispositif en l'actualisant en permanence.

Ce sont plus de 1000 projets qui ont ainsi étédéveloppés dans plus de 140 pays, par plus d'unmillier d'artistes et de compagnies, au coeur deséchanges et des dialogues nécessaires et réciproquesentre la culture française et les cultures du monde.

Pour en savoir plus :http://www.afaa.asso.org.

Accélérer lamodernisation desétablissements culturelsfrançais à l'étranger

Les établissements culturels français à l'étrangeront fait l’objet en 2001 d’une attention toute parti-culière. Un travail de fond a été entrepris pour la

modernisation de ce réseau sans égal. Des outilsdestinés à assurer un meilleur suivi budgétaire etd'évaluation ont été mis en place. La question sen-sible des conditions des recrutés locaux a égalementfait l'objet d'une étude approfondie. Une "noted'orientation générale" a été élaborée à l’issue d'unelarge consultation de l'ensemble des agents intéres-sés et d’un processus de concertation avec tous lesservices concernés du ministère des Affaires étran-gères.

Institut français de Budapest.Laszlé Lugo Lugasi - photographe

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COOPÉRATION CULTURELLE ET LANGUE FRANÇAISE

Le réseau 2001 des centres etinstituts culturels français :

quelques chiffres

Le réseau culturel français est composé de 367implantations dans 145 pays : 151 centres culturelset 219 alliances françaises ayant passé une conven-tion de partenariat.

■ Centres et instituts culturels du minis-tère des Affaires étrangères

● 151 établissements à vocation pluridisciplinaire (+ 68 annexes) et 4 centres franco-étrangers répartisdans 92 pays, dont 76 en Europe et 44 en Afrique ;● 537 agents rémunérés par le ministère desAffaires étrangères pour un coût global de46 649 400 euros, et environ 5000 agents recrutéslocaux ou vacataires.● Subventions et soutiens 2001 : - fonctionnement : 41 035 000 euros,- appuis aux actions de coopération : 24 036 000euros,- crédits de paiement pour investissements et réno-vations immobilières : 6 097 960 euros,- Fonds d'intervention pour les médiathèques, centresd'information sur la France contemporaine (FICRE) :

1 316 400 euros,- Fonds d'intervention pédagogique (FIP) : 314 960euros.- Actions vers les pays en voie d'adhésion à l'Unioneuropéenne : 849 300 euros.● Activités 2001 :- 11 000 manifestations culturelles,- 3 600 000 prêts de documents à 262 280 inscritsaux médiathèques,- 1 500 000 heures de cours de langues pour162 200 élèves.

■ Alliances françaises subventionnées

● 219 alliances françaises subventionnées, dont122 en Amérique du Nord et du Sud, 49 en Afriquenon-francophone et 39 en Asie et Océanie ;● 320 agents rémunérés par le ministère desAffaires étrangères pour un coût global de24 240 000 euros.● Subventions et soutiens 2001 :- fonctionnement : 10 512 000 euros (dont 533 000euros pour l'Alliance française de Paris),- immobilier : 2 850 000 euros,- Fonds d'intervention pour les médiathèques, centresd'informations sur la France contemporaine (FICRE) :535 900 euros,● Activités 2001 :- 400 000 élèves différents inscrits au cours de l'exer-cice 2000-2001.

LES ACTIONS 2001 COOPÉRATION CULTURELLE ET LANGUE FRANÇAISE

Projet du Centre culturel français de Riga (Lettonie).

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Appui au livre et à l'écrit dans lespays de la zone de solidaritéprioritaire

Au cours de l'année 2001, la coopération française adéveloppé une politique du livre au bénéfice de l'ensembledes pays de la zone de solidarité prioritaire, la présencede l'écrit constituant un élément essentiel des stratégies dedéveloppement et de valorisation des ressources humaines.Une politique d'ensemble a été définie pour agir sur toutela filière du livre .

Les objectifs prioritaires retenus ont été les suivants :■ soutien à l'essor d'un réseau de bibliothèques, instru-ments essentiels pour l'accès au savoir à l'échelon local ;

■ aide à la professionnalisation des acteurs (bibliothé-caires, éditeurs, libraires) et à leur intégration dans l'en-vironnement de l'édition locale ;■ soutien à la création et à la diffusion ainsi qu'à l'ex-tension du réseau de distribution ;■ développement de l'accès aux nouvelles technologiesde l'information.

En 2001, 16 programmes "Lecture publique et accèsdocumentaire" ont été lancés dans les pays de la zone desolidarité prioritaire, dont 4 nouveaux projets dans le cadredu Fonds de solidarité prioritaire pour un montant de 5,1millions d'euros : Congo, Maroc, Maurice, Républiquedémocratique du Congo.

Aider la diffusion de lapensée française

Les grands programmes en cours ont été pour-suivis, notamment les programmes d'aide à la publi-cation et d'équipement des médiathèques-centres deressources sur la France contemporaine. Un effortparticulier a porté en 2001 sur la diffusion desrevues françaises à l’étranger.

L'Association pour la diffusion de la pensée fran-çaise (ADPF) a développé un site internet(http://www.adpf.asso.fr) permettant de mieux faireconnaître l'activité intellectuelle et culturelle enlangue française dans le monde. Dans la zone desolidarité prioritaire, les projets en faveur de la lec-ture publique et des centres de documentation ontété multipliés.

Promouvoir l'usage dufrançais dans le monde

La promotion du français a pour objet de renou-veler l’image de notre langue autour de représenta-tions nouvelles.

La politique du ministère des Affaires étrangères,

destinée à assurer au français sa place dans le mondeet à maintenir son rôle de langue internationale, s'estinscrite dans le contexte d'une société mondiale del'information où la diversité linguistique est un élé-ment de la diversité culturelle.

En 2001, les grandes orientations ont été les sui-vantes :

Don de livres auxélèves de la com-mune de Masina -Kinshasa (RDC).

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■ encourager l'enseignement de deux languesvivantes étrangères, en particulier en Europe ;■ appuyer les systèmes éducatifs des pays de lazone de solidarité prioritaire où la langue française,dans une logique d'aide au développement, joue unrôle majeur pour favoriser l'ouverture internatio-nale.■ renforcer le statut international du français, enliaison avec les institutions de la francophonie, etnotamment l'Agence intergouvernementale de lafrancophonie pour la réalisation d'un site portail àl'attention de la communauté francophone ;■ développer l'usage professionnel de la languefrançaise ;

■ soutenir la mise en place de pôles d'excellenced'enseignement en français, notamment dans l'en-seignement secondaire et les sections bilingues ;■ valoriser l'image de la langue française, en s'ap-puyant sur les vecteurs de l'audiovisuel, éducatif ougrand public... et les vecteurs des technologies del'information et de la communication ;■ renforcer l'appui au réseau associatif, en parti-culier la Fédération internationale des professeursde français à laquelle a été confiée la réalisation dela revue 'Le français dans le monde', aidée par dehautes personnalités de la francophonie.

COOPÉRATION CULTURELLE ET LANGUE FRANÇAISE

Les lycées et collèges français àl’étranger

Le réseau de l'Agence pour l’enseignement fran-çais à l’étranger (AEFE) financé par le ministère desAffaires étrangères a connu durant l'année scolaire2000-2001 une grande stabilité. Si le nombre totald'élèves a peu changé (158 162), celui des Français

a de nouveau augmenté (67 796). Ceux-ci ont repré-senté 43 % des effectifs, au lieu de 39 % en 1993.En huit ans, les établissements ont accueilli 8 000élèves supplémentaires, presque uniquement fran-çais.

Le nombre des établissements s'élève à 266, dont199 conventionnés avec l'Agence et 67 gérés direc-tement par elle. Quant au nombre de personnels titu-laires (6 132), il s'est légèrement accru. Depuis 4ans, l'Agence compte ainsi 145 titulaires de plus.

LES ACTIONS 2001 COOPÉRATION CULTURELLE ET LANGUE FRANÇAISE

« Retrouvez le sourire » une méthode d’apprentissage du français sur internet.

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COOPÉRATION CULTURELLE ET LANGUE FRANÇAISE

Les bourses d'excellence del'AEFE

Chaque année, l'AEFE met en place unprogramme de bourses d'excellence destiné à debrillants élèves étrangers de ses établissements, titu-laires d'un baccalauréat français avec mention bienou très bien.

Elles permettent à ceux dont la famille ne pour-

rait financer le voyage et l'hébergement en France,de venir poursuivre leurs études supérieures enFrance, dans une classe préparatoire aux grandesécoles ou en 1er cycle universitaire.

105 bourses ont été attribuées en 2001, aprèssélection de 285 dossiers en provenance de 53 pays.Ce programme est désormais complété par celui desbourses Major qui permettent aux étudiants de conti-nuer leur cursus soit dans une grande école soit dansun 2ème ou 3ème cycle universitaire. Près de 3 bour-siers d'excellence sur 4 ont bénéficié d'une bourseMajor en 2001.

Centre de Clairefontaine.

Développer les échangesde jeunes et le sport dehaut niveau

L'action développée par la DGCID dans ledomaine de la jeunesse et des sports de haut niveauest une spécificité forte de la coopération française.L’année 2001 a été marquée par :

■ l'élargissement du champ géographique de lacoopération, notamment aux pays asiatiques ;

■ l'ouverture vers de nouvelles disciplines

(escrime, rugby) et vers de nouveaux partenariats("Sport sans frontières ") ;

■ l'importance donnée au secteur de la formation,avec la mise en place d’un projet du Fonds de soli-darité prioritaire "La formation au service d’uneorganisation pérenne du secteur sportif et de l’in-sertion des jeunes par le sport" ;

■ le soutien à la préparation de grandes manifes-tations sportives, parmi lesquelles la Couped’Afrique des Nations au Mali, et la Coupe dumonde de football au Japon et en Corée.

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Parmi les autres grandesmanifestations sportivessoutenues en 2001:

■ la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2008 ;■ les IVè Jeux de la Francophonie (Ottawa-Hull) ;■ les XIVè Jeux méditerranéens (Tunis) ;■ les Jeux des jeunes de l’Océan indien (Tananarive) ;■ l'opération “ Allons en France ” autour de l’Exposcienceinternationale de Grenoble pour 150 jeunes du bassinméditerranéen.

COOPÉRATION CULTURELLE ET LANGUE FRANÇAISE

La coopération 2001 "jeunesseet sports de haut niveau",

c'est également :

■ près de 10 000 jeunes étrangers invités enFrance, et autant de jeunes Français qui se sontrendus à l’étranger dans le cadre de projets cultu-rels et éducatifs ;

■ environ 500 jeunes athlètes, africains pour la plupart,qui ont bénéficié de bourses de formation de courte

durée dans de nombreuses disciplines sportives ;

■ près de 80 athlètes confirmés, qui se sontentraînés dans les centres de haut niveau de Tunis,Abidjan, Dakar et Maurice. Pour la première fois,une athlète formée au centre de Dakar, Amy MbackeThiam, a été médaillée d'or du 400 mètres plat auxchampionnats du monde d'athlétisme à Edmonton,au mois d'août 2001 ;

■ l’aide technique des conseillers pédagogiquessportifs itinérants et le soutien financier à denombreux stages, tournois et championnats qui ontcontribué à la progression du sport dans les pays dela zone de solidarité prioritaire.

> LA PROMOTION DE LA COOPÉRATION NON GOUVERNEMENTALE

➜ Au sein de la direction générale de laCoopération internationale et duDéveloppement, la mission pour laCoopération non gouvernementale est char-gée :■ de favoriser la concertation avec lesacteurs non gouvernementaux, société civile,associations de solidarité internationale ;■ de développer les synergies avec les actionsde coopération décentralisée mises en oeuvrepar les collectivités locales françaises.

L’année 2001 a constitué une transition forte pour la coopération non gouvernementale.L'augmentation du nombre des actions et l'engage-ment des opérateurs publics, semi-publics et privés,dans la plupart des champs de la coopération inter-nationale et de l'aide au développement, ont parti-

cipé à la régulation et à la maîtrise de la mondiali-sation.

En 2001, les moyens mis en œuvre par la DGCIDdans le domaine de la coopération non gouverne-mentale ont augmenté de plus de 30% par rapportà l’année précédente, atteignant au total un montantde 64,58 millions d'euros, dont 60% consacrés auxprojets de terrain, 30% au volontariat et le reste enfaveur de l’éducation au développement.L'augmentation la plus forte a concerné les cofi-nancements d’actions d’ONG dans les pays relevantde la zone de solidarité prioritaire : environ 26 mil-lions d'euros contre 10,38 en 2000. Le nombred’opérations financées, a été supérieur à 450. Plusde 50% des aides ont bénéficié aux pays de la zonede solidarité prioritaire. L'Afrique subsaharienne areprésenté près d'un tiers du total des aides.

LES ACTIONS 2001 COOPÉRATION NON GOUVERNEMENTALE

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Trois priorités ont orienté les actions 2001 :

■ soutenir la présence de jeunes français àl'étranger par le biais du volontariat (31,5% desmoyens). La réflexion approfondie sur les relationsà développer avec l’Association française des volon-taires de progrès (AFVP), devrait conduire à unrecours plus performant à ce type de volontariataprès la suppression du service national.

■ accompagner l'action des collectivités locales(13,6% des moyens). Les différentes rencontres etassises de la coopération décentralisée, tenues aucours de l'année 2001, ont ainsi constitué des tempsforts. Ces manifestations ont favorisé une meilleureimplication des collectivités locales et des acteursfrançais dans les problématiques de l'aide au déve-loppement.

■ appuyer l'action des associations de solidaritéinternationale (54,9% des moyens). Pour tenircompte de l’arrivée de nouveaux partenaires asso-ciatifs, en particulier au Sud et des nouveaux chan-tiers amorcés, une réflexion a été lancée pourrenforcer la cohérence de nos orientations avec lespriorités stratégiques des autres directions du minis-tère des Affaires étrangères. Par ailleurs, les ONGont été étroitement associées aux grandes négocia-tions internationales.

Des pistes nouvelles ont également été ouvertes,comme la recherche de synergies entre collectivi-tés locales et ONG, la prise en compte des problé-matiques des organisations internationales demigrants ou la formation des sociétés civiles duSud.

COOPÉRATION NON GOUVERNEMENTALE

Programme d’appui aux collecti-vités locales yougoslaves

L’État et les collectivités locales yougoslaves sontconfrontés à une conjoncture économique difficile etune situation politique régionale extrêmement fragile.En dépit de la réintégration de la République fédé-rale de Yougoslavie dans la communauté interna-tionale, les nouvelles équipes municipales ont dû faireface aux demandes d’aide de centaines de milliersde réfugiés et de personnes rendues très vulnérables.C’est dans ce contexte qu’a été conçu en liaison avecCités Unies France, un programme d’appui auxcollectivités locales yougoslaves. Ce programme estdestiné à renforcer le niveau de compétence de l’ad-

ministration locale grâce à de nouveaux partena-riats avec des collectivités françaises. Celles-ci ontconstitué un réseau d’appui institutionnel fondé surl’échange d’expériences et de savoir-faire. Un centred’information et de conseil est en cours de créationau sein de la Conférence permanente des villesyougoslaves, interlocuteur privilégié du Gouverne-ment et des bailleurs de fonds.Suite à la signature d’un accord de partenariat le 30juin 2001 et à la mise en place par le ministère desAffaires étrangères d’un crédit d’un montant de192 500 euros, plusieurs collectivités territorialesfrançaises se sont déjà mobilisées parmi lesquelles,le conseil régional d’Ile-de-France, les conseils géné-raux du Territoire de Belfort et du Haut-Rhin, et lesvilles de Suresnes, Poitiers, Boulogne-Billancourt,Nevers et Laon.

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3ème Assises nationales de laCoopération décentralisée26-27 novembre 2001, Paris

Près de 700 personnes ont participé, les 26 et 27novembre 2001, aux 3e Assises nationales de la coopé-ration décentralisée organisées à l’Institut du monde arabeà Paris par le ministère des Affaires étrangères sur le thème"L'action internationale des collectivités locales : engage-ment citoyen et mondialisation".

Ces journées, précédées par une série de rencontresorganisées tout au long de l'année 2001, en Francecomme à Strasbourg, Lyon, Issy-les-Moulineaux, Créteil età l'étranger comme à Bratislava, au Québec, à Budapestou à Fès, ont rassemblé un grand nombre d’élus et de

personnalités qualifiées de la société civile, tous fortementengagés dans des actions de coopération décentralisée.

Le thème général, retenu pour 2001, privilégiait la mobi-lisation des acteurs et le développement de nouveaux parte-nariats, dans un environnement dominé par l’élargissementde l’Union européenne, l’émergence de nouvelles collec-tivités locales tant au Sud qu’à l’Est et l’affirmation des villessur la scène internationale des collectivités. Des débatsstimulants ont largement abordé les différentes stratégiesde l’action internationale des collectivités locales, ainsi quel’engagement citoyen face à la mondialisation.

Les actes des Assises et leur document préparatoire surl'état des lieux de la coopération décentralisée réalisé parl’Observatoire des politiques publiques en Europe du Sud(OPPES) de l'université de Montpellier, font l'objet d'unepublication par la DGCID.

LES ACTIONS 2001 COOPÉRATION NON GOUVERNEMENTALE