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LES MADREPORES - Reconstruction d’un établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes aux Anses d’Arlet, Martinique

Présentation générale de l’opération

Démolition / reconstruction d’un EHPAD

• Accueil de 70 résidents dont 14 atteints de la maladie d’Alzheimer

• Démolition du bâtiment existant et construction neuve sur la parcelle existante + la parcelle adjacente

• Surface parcelles : 6 000 m2 • Surface opération : 5 695 m2 • Cahier des charges développement durable

élaboré par l’AMO. Pas de certification • Localisation : Anses d’Arlet, Martinique

Budget Travaux HT : 8,5 M€ prévisionnel en cours de validation.

Avancement APD

Équipe projet

• Maître d’ouvrage : les Madrepores. Directeur : M. Margot

• Assistance à maîtrise d’ouvrage : CED Martinique, Chef de projet : Xavier Seraline

• Maîtrise d’œuvre : Agence Henri Jos, architecte mandataire, agence Jeger & Merle, architecte associé (Philipppe Jeger), CETE, BET TCE (Davy Thésée), AILTER BET DD (Christine Lecerf), ACSON, acousticien (Didier Laforêt), Gilles Gallet, paysagiste, TRIBU, étude STD (Alain Bornarel et Kévin Maïquès)

Candidat

AILTER - 14, avenue Talamon - 92 370 CHAVILLE Tél. 01 47 50 97 20 Email : christine.lecerf@ailter.fr

Thème du Off retenu 3. usages éco-responsables des ressources (process et bâtiment, optimisation intelligente, architecture et techniques passives et bioclimatiques, techniques constructives et matériaux sains et durables)

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Contexte et objectifs

L’EHPAD des Madrépores est situé aux Anses d’Arlet, petit village touristique au sud-ouest de la Martinique situé au bord d’une très jolie plage et en contrebas de mornes (petites montagnes). L’établissement actuel n’est pas suffisant en capacité en termes de chambres et de salles d’activité. Il est peu adaptable et son confort est inuffisant.

Les grands axes du programme

• Qualité de vie des résidents • Harmonie du travail des professionnels • Privilégier la relation aux familles • Conception bioclimatique du bâtiment dans une

démarche HQE® • Faire oublier le côté hospitalier pour se

rapprocher le plus possible du confort d’un hôtel

• ensemble de commodités : salle polyvalente, salles d’activités, salle de kinésithérapie, salle pour les animations… Les 10 axes du volet DD du programme

1. Envisager l’insertion optimale du projet dans le site au regard de son environnement : zone urbaine, accès, limites, composantes climatiques, vents dominants… 2. Atteindre une performance énergétique élevée dans des conditions économiques satisfaisantes (analyse en coût global) 3. Maîtriser la consommation en eau 4. Utiliser des matériaux de construction présentant un bilan environnemental (y compris pour la maintenance et l’entretien) satisfaisant (impacts environnementaux et sur la santé maîtrisés, bonne durabilité) 5. Limiter les impacts des rejets des eaux pluviales (réduire l’imperméabilisation du site & prévoir des réseaux d’évacuation performants et adaptés) 6. Rechercher un confort optimal des usagers

7. Présenter puis suivre le projet en coût d’investissement mais aussi en coût global 8. Mettre en œuvre un chantier à faibles nuisances 9. Mettre en œuvre une sensibilisation et une information efficace et pérenne des usagers afin d’assurer une exploitation optimale du bâtiment et la pérennité des équipements 10. Exigences méthodologiques

Le projet architectural

Intégration dans le site Des chambres « maisonnettes » autour de 3 patios plantés pour retrouver une ambiance de village et sortir de l’image d’institution hospitalière.

Architecture bioclimatique Le bâtiment est protégé du soleil par son enveloppe (bardage ventilé, toiture terrasse isolée ou en pente ventilée, protections solaires sur toutes les baies et circulations), éclairé naturellement par de larges baies et ventilé naturellement.

Un bâtiment totalement en ventilation naturelle

Pourquoi ? • Une demande du programme pour toutes les

chambres pour assurer une continuité de mode de vie pour les résidents qui ont, pour la très grande majorité, toujours vécu dans des logements non climatisés

• Pour optimiser les coûts de fonctionnement.

Les contraintes • Un site peu ventilé (les vents dominants

viennent de l’est et sont atténués par les mornes) dont les débits naturels sont insuffisants pour assurer une ventilation naturelle performante

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• Des locaux avec toutes les orientations possibles compte tenu du parti pris architectural

• La sécurité incendie qui ne permet pas de faire de la ventilation traversante dans une chambre entre une fenêtre et une circulation commune

• Le confort acoustique avec des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer bruyants à toute heure du jour ou de la nuit.

Méthode de travail

• L’équipe de maîtrise d’œuvre a décidé, sur proposition d’AILTER, de financer une étude de simulation thermique dynamique (réalisée par TRIBU) pour étudier les différentes solutions possibles avec leurs incidences en nombres d’heures en zone d’inconfort

• Travail en étroite collaboration entre architecte et BET à partir de ces résultats pour trouver les solutions architecturales et

techniques permettant de réaliser une ventilation véritablement efficace sur les deux niveaux du bâtiment.

La solution : des cheminées de ventilation

• La STD mettait en évidence que des conditions de confort pouvaient être atteintes (moins de 300 h d’heures d’inconfort dans le diagramme de Givoni, soit 3% du temps d’occupation des chambres) avec les choix faits sur l’enveloppe du bâtiment et avec une vitesse d’air supérieure à 1,5 m/s

• Pour atteindre cette vitesse d’air, la simple ventilation par une fenêtre + brasseur d’air est insuffisante. Il fallait trouver une solution permettant une prise d’air satisfaisante et la traversée de l’air. Solutions :

• Chambres au R+1 avec façade donnant sur l’extérieur : ventilation entre les fenêtres et des ouvertures latérales sous la toiture

• Chambres au RdC, pas possible de faire

déboucher une ventilation dans la circulation (problèmes acoustiques et de sécurité incendie) : création d’une cheminée de ventilation avec ouverture dans l’entrée de la chambre protégée par une grille permettant

Analyse des vents du site - TRIBU

Analyse des potentialités de ventilation selon les orientations - TRIBU

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une section libre de 1,5 m2 • Chambres au R+1 avec façade donnant sur un

patio : prise d’air par cheminée orientée est avec ouverture dans la chambre protégée par une grille permettant une section libre de 1,5 m2

• Le dispositif des chambres est étendu aux salles d’activité et locaux administratif au RdC avec le débouché de la cheminée de ventilation, soit sur une paroi de la salle, soit en en hauteur, ce qui permet de ventiler naturellement l’ensemble du bâtiment (hors locaux à climatiser réglementairement : local déchets… et deux salles d’activité en cas de malaise de résident)

• Les chambres bénéficient de baies vitrées sur 2

façades, ce qui permet, en cas de pluie, de fermer la baie exposée et de garder l’autre ouverte pour la ventilation

• Les cheminées de ventilation sont crées en

fond des terrasses entre deux chambres, dans une pointe de triangle inutilisable fonctionnellement.

Leur débouché recouvert d’une toiture à pente s’intègre harmonieusement dans le jeu des multiples toitures à pentes

• Ventilation traversante entre façade extérieure et patio pour les salles à manger.

Un gain en coût global

CETE a comparé le coût financier global : investissement + maintenance + consommation d’énergie (avec une gausse de 2% par an du prix de l’énergie) entre la solution respectant les exigences du programme avec ventilation naturelle uniquement pour les chambres et la solution avec ventilation naturelle pour tous les locaux. Le gain sur 15 ans est de 185 000 € pour la solution en ventilation naturelle complète.

CHEMINEE DE VENTILATION