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CHOISIR UN MéTIER dossier n° 59 Les métiers de l’eau n° 233 . 1 er trimestre 2012 Dossier réalisé par Gérard Colpin et René Brouillet , avec l’aimable collaboration de Pierre Navarro, professeur au lycée de Compiègne L’eau, un éLément vitaL pages II & III eau potabLe et... page IV ... assainissement page V Le service de Leau pages VI & VII Les empLois pages VIII & IX Les métiers pages VIII & IX Les formations spécifiques pages X à XV carnet dadresses page XVI

Les métiers de l’eau - afdet.org:591 · • Achever la mise en place des périmètres de protection de tous les captages d’eau potable et définir ... • Acquérir 20 000 hectares

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CHOISIR UN MéTIER dossier n° 59

Les métiers de l’eau

n° 233 . 1er trimestre 2012

Dossier réalisé par Gérard Colpinet René Brouillet ,

avec l’aimable collaboration de

Pierre Navarro, professeur au lycée

de Compiègne

L’eau, un éLément vitaLpages II & III

eau potabLe et... page IV

... assainissementpage V

Le service de L’eaupages VI & VII

Les empLoispages VIII & IX

Les métiers pages VIII & IX

Les formations spécifiquespages X à XV

carnet d’adressespage XVI

té est réalisée par un ensemble de services publics locaux.De nombreux acteurs interviennent : • Au niveau national : des instances de concertation tels le comité national de l’eau, la mission interministérielle de l’eau, mais aussi un grand nombre d’établisse-ments publics, agences et organismes de contrôle (Ademe, ANSES, BRGM, Ifremer, Ineris, Onema, LNE,…).• Au niveau des bassins, les agences de bassin jouent un rôle important.Les 6 agences de l’eau ont été instituées en 1964. Elles correspondent aux 6 bassins hy-drographiques de la France métropolitaine : Adour – Garonne, Artois – Picardie, Rhin – Meuse, Loire – Bretagne, Rhône – Méditer-ranée et Corse, Seine – Normandie.Elles ont pour mission d’initier une utilisation rationnelle des ressources en eau, la lutte contre la pollution et la protection des milieux aquatiques.Elles perçoivent des redevances auprès des usagers (redevances de prélèvement et de pollution). Le produit des redevances permet d’apporter des aides financières aux diffé-rentes actions d’intérêt commun menées par les collectivités locales, les industriels et les agriculteurs (épuration des eaux, production d’eau potable de qualité, procédés de pro-duction plus propres, restauration et entretien des milieux aquatiques).• Au niveau des communes, départements et régions les maires, préfets, présidents des conseils généraux et régionaux mettent en œuvre la politique de l’eau. Ils s’appuient sur de multiples services déconcentrés (DDAF, DDE, Drass, DIREN, DRE, Drire, Dreal …).• De nombreux opérateurs publics ou pri-vés de servicesEn France, le service de l’eau depuis le cap-tage jusqu’à son utilisation et son assainisse-ment est assuré par deux entités différentes, les régies municipales ou régionales et les sociétés privées :

- Les régies de service public de l’eauSur le site de la FNCCR (Fédération natio-nale des collectivités concédantes et régies), www.fnccr.asso.fr, il y a plus de 70 sites d’ad-hérents à cette association.- Les sociétés privées de service de l’eauElles sont regroupées dans un syndicat pro-fessionnel FP2E : fédération professionnelle des entreprises de l’eau. Parmi ces entre-prises spécialisées, certaines ont une activité exercée principalement sur le sol français, d’autres ont un rayonnement international (Suez environnement, Veolia eau, Lyonnaise des eaux, Saur, …).

Selon le rapport de la commission des comptes de l’environnement, la filière EADA a dépensé en 2007 pour la mise en œuvre des prescriptions obligatoires des politiques publiques et réglementations nationales 51 milliards €, soit 2,7% du PIB de la France dont la moitié pour l’eau et l’assainissement.Les investissements pour l’eau potable et l’assainissement se sont montés à près de 8 milliards € avec une croissance de 4% par an de 2000 à 2007

Les métiers de L’eau

L’approvisionnement en eau est un élé-ment fondamental de la pérennité des

groupes humains et cela depuis le début de l’humanité. Le problème est d’autant plus cru-cial que la population mondiale est en forte croissance puisque la terre compte 7 milliards d’habitants.L’eau est relativement abondante dans la na-ture, dans les mers et les océans, dans les ri-vières, les lacs et les fleuves mais aussi dans l’atmosphère terrestre.Pour être utilisées par les hommes, les eaux doivent être recueillies, stockées, canalisées et traitées avant d’être distribuées dans les réseaux. Il faut garantir la fourniture d’une eau potable de bonne qualité.Après utilisation pour les activités humaines ou industrielles, les eaux doivent être traitées à nouveau avant d’être rejetées dans le mi-lieu naturel : c’est l’étape d’assainissement.Toutes ces activités sont réalisées par des so-ciétés spécialisées dans l’étude, la construc-tion de réseaux de distribution et d’installa-tions de traitements. Elles sont coordonnées par des services de répartition et de contrôle de la qualité des eaux, par des agences gou-vernementales ou régionales, par des régies municipales ou régionales.Elles emploient pour cela du personnel de dif-férents niveaux de qualifications pour chacun des métiers de ce secteur.L’objectif de ce dossier est de présenter les données économiques de cet important sec-teur d’activités ainsi que les métiers, emplois et formations existants. Nous nous limiterons dans notre développement aux métiers in-dustriels de captage, de production et de dis-tribution d’eau potable, à la collecte et l’épura-tion des eaux usées urbaines et industrielles, au traitement des eaux de loisir et à la ges-tion des boues.

Les utilisations de l’eau

L’eau est utilisée par l’agriculture, les indus-tries et les particuliers :• L’agriculture absorbe 70 % du volume glo-bal utilisé, soit pour l’irrigation importante dans le but d’assurer le maximum de rende-ments, soit pour l’élevage. Ces activités agri-coles exigent de grandes quantités d’eau par

exemple 600 litres par kg de blé ou 5000 litres par kg de riz.• L’industrie aussi a besoin de l’eau pour l’éla-boration de ses produits : 500 litres par kg de papier, 300 à 600 litres par kg d’acier et 35 litres par kg de ciment.• La consommation des particuliers est en moyenne de 55 mètres cubes par personne et par an. L’eau utilisée par les ménages se répartit ainsi : 39 % pour la toilette, 20 % pour les WC, 12% pour le linge, 10% pour la vais-selle, 18% pour les autres usages et seule-ment 1% pour la boisson,• La distribution d’eau potable est estimée pour la France à 4 milliards de m3.(Sources : Cemagref, ENGEES, SOeS, CNRS, ministères de l’Environnement et de la Santé.)

L’eau est utilisée également comme force motrice. Elle l’a été d’abord dans les moulins à eau, puis dans les machines à vapeur et maintenant dans les turbines hydrauliques installées au pied des chutes et des barrages.L’eau est aussi présente dans les centrales nucléaires comme agent de transfert de cha-leur, de force motrice et de refroidissement.

D’autres activités humaines dépendent de la présence d’eau :- le thermalisme qui utilise les sources natu-relles d’eaux chaudes en général et chargées de sels propres à traiter certaines maladies,- la production d’eaux minérales et d’eaux de sources vendues en bouteille,- les loisirs nautiques : pêche, baignades, sports nautiques.

L’eau fait partie de la filière EADA(eau, assainissement, déchets et air)

La politique française de l’eau résulte de la mise en œuvre de directives européennes, notamment celles de 2000 qui décrit un cadre général pour la gestion de l’eau afin d’atteindre d’ici 2015 un bon état écologique des milieux aquatiques. Il s’agit notamment d’augmenter le taux de dépollution, de mettre en place davantage de périmètres de protec-tion, d’optimiser les réseaux.La protection de l’environnement et de la san-

L’eau, un élément vital

L’eau est un constituant essentiel du monde vivant. Sans eau, il n’y aurait pas de vie possible sur notre planète terre.

Un homme peut vivre quelques semaines sans manger, mais seulement quelques jours sans boire.

Les objectifs du grenelle de l’environnementpour la filière eau

Les engagements du Grenelle de l’environnement ont été adoptés en 2007.Pour la filière eau, les principaux objectifs sont les suivants :• Atteindre 66% de bon état écologique des masses d’eau en 2015,• Achever la mise en place des périmètres de protection de tous les captages d’eau potable et définir des plans d’action d’ici 2012 pour la protection des 500 captages les plus menacés,• Acquérir 20 000 hectares de zones humides pour les protéger,• Détecter les fuites dans les réseaux de distribution d’eau potable et programmer leur réparation,• Restaurer l’écosystème d’eau douce et réduire les obstacles à la migration des poissons,• Récupérer et utiliser les eaux pluviales dans le respect des contraintes sanitaires,• Interdire l’utilisation des phosphates dans toutes les lessives à partir de 2012,• Atteindre 98% de conformité des stations d’épuration d’ici 2012 et 100% d’ici 2015. Cet objectif porte sur 146 stations d’épuration classées non conformes en 2007.Leur mise en œuvre fait l’objet d’un suivi régulier et a des conséquences sur les métiers et les be-soins de recrutement.

iii

sources

Etudes et documents « Activités, emplois, et métiers liés à la croissance verte » Commissariat général du développement durable Juin 2011.Rapport du comité de filière eau,assainissement, déchets et air-comité national de pilotage du plan de mobilisation des territoires et des filières sur le développement des métiers de la croissance verte Décembre 2009.Données du Service de l’observation et des statistiques du MEEDDM.Données de la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FPEE) et de la Fédération nationale des sociétés d’assainissement (FNSA).Données du BIPE.Site des agences de l’eau :le cycle de l’eau en 32 métiers.Site de l’AFPA.Site du CNFME.Site des sociétés Degrèmont, Lyonnaise des eaux, Saur, Suez environnement, Veolia eau.

ii

Le service de l’eau potable comprend trois étapes distinctes :

• Le captage : l’eau, captée à l’état brut, a diverses origines : cours d’eau, plans d’eau, nappes souterraines ou sources. Deux tiers des captages s’effectuent dans les nappes contre seulement un tiers dans les eaux super-ficielles,• La potabilisation : l’eau captée doit être rendue potable, c’est-à-dire conforme à la ré-glementation en vigueur. Les paramètres pris en compte sont de nature microbiologique, chimique, organoleptique.Il s’agit de réduire la concentration de certaines substances dissoutes ou en suspension ou de les éliminer. Le ministère chargé de la Santé s’assure de la qualité de l’eau potable.• La distribution : l’eau rendue potable est acheminée sous pression dans des réservoirs ou des châteaux d’eau puis stockée dans des lieux de stockage publics près des bâtiments desservis puis par des tuyaux privés pour arri-ver jusqu’au point de consommation.Quelques chiffres-clés (source Enquête sur l’eau 2010 Agreste/SOeS statistique, évalua-tion et prospective agricole du Ministère de l’agriculture, de l’alimentation et de l’aménage-ment du territoire) :• 4 milliards de m3 facturés,

• des fuites estimées à 22 % des volumes mis en distribution,• près de 1 000 000 de kilomètres de conduites d’eau potable,• 300 000 prélèvements réalisés dans le cadre du contrôle sanitaire avec pour résultats 96% de conformité pour les critères bactériolo-giques, 98% pour les nitrates et le plomb, 99% sur le fluor.

Produire l’eau potableIl s’agit d’assurer 24h/24 la production et la dis-tribution de l’eau potable et de garantir la conti-nuité de ce service en toutes circonstances.Les traitements pour rendre l’eau potable sont adaptés pour :• optimiser les consommations en énergie et en réactifs,• s’adapter aux variations de qualités des eaux à traiter,• protéger la ressource et les périmètres de captage,• proposer des traitements complémentaires (dureté de l’eau, résidus médicamenteux, pesticides, etc.) • préparer les plans de gestion de crise pour pallier tout évènement imprévu (pollution de la ressource, interruption d’alimentation).

Contrôler la qualité de l’eauLes normes de qualité pour l’eau destinée à la consommation humaine ont été définies à par-tir d’études médicales qui ont établi des doses maximales admissibles de telle ou telle subs-tance qu’un individu peut absorber sans dan-ger quotidiennement tout au long de sa vie : 54 paramètres bactériologiques et physico-chimiques doivent être respectés et sont régu-lièrement suivis par des analyses effectuées sous la responsabilité des Directions Dépar-tementales des Affaires Sanitaires et Sociales.La réglementation concerne à la fois la qualité des ressources utilisées pour la production de l’eau potable ainsi que le traitement, le stoc-kage, la distribution et les contrôles de qualité de l’eau distribuée.

Protéger la ressourceLa directive cadre sur l’eau (DCE) fixe des ob-jectifs pour la préservation et la restauration de l’état des eaux de surface et souterraines. L’objectif général est d’atteindre, d’ici à 2015, le bon état des différents milieux sur tout le terri-toire européen. Issue de cette directive, la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques prévoit des actions spécifiques pour les zones d’alimenta-tion des captages. La protection des périmètres de captage d’eau potable fait désormais l’objet de nombreuses actions concertées entre l’Etat, les collectivités territoriales et les acteurs éco-nomiques locaux.Le Grenelle de l’Environnement a identifié 507 sites menacés par les pollutions diffuses, ni-trates et produits phytosanitaires en particulier.

Eau potable et...

Les métiers de L’eau

Les eaux usées sont réparties en trois grandes catégories.

• Les eaux usées domestiques proviennent des différents usages domestiques de l’eau. On en distingue deux grandes catégories : - les eaux ménagères qui proviennent des salles de bain et des cuisines chargées en détergents, graisses, solvants et débris orga-niques,- les eaux « vannes » qui proviennent des rejets des toilettes et sont chargées de di-verses matières organiques azotées et de germes fécaux.• Les eaux usées industrielles dont les ca-ractéristiques varient significativement d’une industrie à l’autre et en plus des matières organiques et des composés azotés ou phosphorés, peuvent contenir des produits toxiques, des micropolluants minéraux et/ou organiques.• les eaux pluviales qui peuvent être à l’ori-gine de pollutions importantes des cours d’eau, notamment pendant les périodes ora-geuses. L’eau de pluie se charge d’impure-tés au contact de l’air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, hydrocarbures, résidus de pneus, métaux, bio-contaminants...).

L’ensemble des eaux doivent subir un ou plusieurs traitements avant de retourner dans le milieu naturel. Lorsque les eaux de tout type sont collectées, transportées et trai-tées par le service public d’assainissement, on parle d’assainissement collectif. Lorsqu’une habitation n’est pas desservie par le service public, celle-ci doit être dotée d’un système de

traitement des eaux usées domestiques dispo-sé sur la parcelle, dans ce cas l’assainissement est dit non collectif.

L’assainissement collectif Dans le cas de l’assainissement collectif, les eaux usées sont collectées par le réseau pu-blic d’assainissement puis transportées vers une unité appelée « station de traitement des eaux usées » chargée de traiter l’eau et de la rejeter dans un milieu aquatique, et d’éliminer conformément à la réglementation les déchets résultant du ou des traitements réalisés (boues). Les technologies de traitement employées sont variables en fonction de la population rac-cordée, de la nature des effluents à traiter et de la sensibilité du milieu récepteur. La technolo-gie la plus répandue en France est celle dite par « boues activées », utilisant les bactéries comme « outil » de traitement. L’eau qui sort d’une station de traitement des eaux usées n’est pas potable car elle peut en-core contenir des polluants et une charge mi-crobienne résiduels.L’assainissement collectif, c’est aussi la gestion et le traitement des boues : déshydratation, sta-bilisation, épandage, incinération.

L’assainissement non collectifLes installations d’assainissement non collectif doivent répondre à des exigences réglemen-taires spécifiques minimales pour leur concep-tion, leur réalisation, leur entretien, la préserva-tion des milieux aquatiques et la qualité de l’eau traitée. L’installation comprend un dispositif de prétraitement réalisé sur le site ou préfabriqué et un dispositif de traitement utilisant les pou-voirs épurateurs du sol.

V

La distribution d’eau potableDistribuer l’eau potablePour les collectivités, la gestion maîtrisée des ressources implique en premier lieu une gestion op-timisée de leurs réseaux. Les problématiques de diagnostic, maintenance et renouvellement sont complexes et font appel à des outils de modélisation hydrauliques ainsi qu’à la prise en compte de nombreux paramètres techniques, démographiques, économiques, géologiques.

Modéliser des réseauxLa modélisation des réseaux est réalisée dans une perspective de réduction des pertes en eau et des dépenses énergétiques. Elle permet d’optimiser les modes d’exploitation, de valider les modifi-cations de structures et de sectorisation et d’anticiper les besoins en dimensionnement.

Renouveler les canalisationsLes moyens humains et financiers alloués au renouvellement de réseaux étant limités, il est indis-pensable d’élaborer une vision claire des priorités des travaux à mettre en œuvre pour améliorer la qualité du service. Tenant compte des contraintes spécifiques à chaque collectivité (historique du réseau, limitation des nuisances sur voies publiques, contraintes budgétaires, etc.), ces programmes de réhabilitation optimisés ont pour objectif :• de limiter les cas de dommages en réduisant, puis en stabilisant le taux de défaillance,• d’améliorer la qualité du service (continuité du service, réduction des pertes en eau, préservation du cadre de vie).

Optimiser le rendement des réseaux avec la télé-relèveDes sociétés proposent une gamme complète de services de gestion des compteurs à distance, permettant une surveillance quotidienne de l’état des consommations et de mesurer les fuites en temps réel.

iV

... assainissementQuelques chiffres clés r 81 % des logements raccordésà un réseau d’assainissement collectif,r 19 % des logements et 12 millions d’habitants équipés d’installations d’assainissement non collectif,r 17 500 stations collectives ont été recensées,r 753 millions d’euros de dépenses en assainissement.(source Commission des comptes et de l’économie de l’environnement - données 2008)

Différentes étapes vont conduire à la restitution

de l’eau à son milieu naturel depuis le captage

de l’eau à l’état brut, sa production

et sa distribution jusqu’au robinet,

la collecte et le transport des eaux usées,

leur traitement après usage.

Vue d’ensemble des installationsd’une station d’épuration

Les métiers de L’eau

Les sociétés privées du service de l’eauLes sociétés privées du service de l’eauElles sont regroupées dans un syndicat pro-fessionnel FP2E : fédération professionnelle des entreprises de l’eau.Parmi ces entreprises certaines ont une acti-vité exercée principalement sur le sol français, d’autres ont un rayonnement international.En nous appuyant sur les données figurant sur les sites Internet, citons quelques sociétés :

Veolia eauEn quelques chiffres - 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires,- 100 millions de personnes alimentées en eau potable dans le monde,- 71 millions d’habitants bénéficiant du ser-vice d’assainissement dans le monde,- 96 260 collaborateurs,- Opérateur permanent dans 67 pays.

Répartition du chiffre d’affaires en millions €

5194(43%)

3763 (31%)

1578 (13%)

975(8%)

617 (5%)

Suez environnementSuez environnement, c’est :- 91 millions de personnes desservies, dont 61 millions de personnes bénéficiant des services d’assainissement,- 3,8 milliards de m3 d’eau potable produite,- 3 milliards de m3 d’eaux usées traitées,- 1 200 unités de production d’eau potable,- 1 800 sites de traitement des eaux usées,

- 10 000 usines de traitement d’eau construites dans 70 pays,- Environ 187 403 km de réseau de distribu-tion d’eau potable,- 13,87 milliards € de chiffre d’affaires

Répartition du chiffre d’affaires par activité

Eau Europe

31%

PropretéEurope

42%

27%

International

Suez environnement a 5 filiales dont la Lyon-naise des eaux et Degrèmont.

Lyonnaise des eaux- Les effectifs en 2009 : 11 500 salariés.- L’implantation en France : 29 centres régio-naux, 120 agences locales.- Les activités : 12 millions de personnes desservies en eau potable ; 9 millions de personnes bénéficiant du service d’assainis-sement.- La recherche : 12 centres d’expertise et de recherche ; 7 laboratoires et 400 chercheurs au sein de Suez Environnement.- Le chiffre d’affaires en 2009 : 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires consolidé.

Degrèmont- Présent dans 70 pays.- 4 500 collaborateurs.- 1 520 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010.- 13,5 millions d’euros consacrés à la R&D.- Un milliard d’habitants desservis par une installation Degrèmont.

SaurSaur accompagne depuis 1933 les collecti-vités dans leurs enjeux environnementaux, économiques et sociaux en s’appuyant sur des savoir-faire liés aux services publics dé-légués pour un développement local et du-rable :- 5700 contrats « eau »,- 6700 communes desservies,- 5,5 millions de consommateurs,- 3400 stations d’épuration et d’eau potable exploitées,- 200 000 km de réseaux gérés,- 700 millions de m3 d’eau potable produits.

Les régies de service public de l’eauSur le site de la FNCCR (fédération natio-nale des collectivités concédantes et régies), www.fnccr.asso.fr, il ya plus de 70 sites d’ad-hérents à cette association.A titre d’exemples voici les chiffres clés des régies de Paris et Grenoble, relevés sur leurs sites Internet.

Eau de ParisEau de Paris est un établissement public de la ville de Paris, à caractère industriel et com-mercial. Régie municipale, elle a pour objet de gérer le service public de l’eau à Paris, de la pro-duction jusqu’à sa distribution aux usagers et abonnés.Eau de Paris est la régie de la ville de Pa-ris chargée de produire, de transporter et de distribuer les 550 000 m3 d’eau consommée chaque jour à Paris. Elle est responsable de la qualité de l’eau et de la pression au robi-net du consommateur. Elle garantit 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 une eau potable de qua-lité, en toute sécurité. Elle œuvre pour offrir la meilleure information et un service perfor-mant aux usagers et abonnés.Pour accomplir quotidiennement sa mission, Eau de Paris s’appuie sur :- 880 salariés,- 102 points de captages d’eau souterraine répartis sur quatre sites situés jusqu’à plus de 150 kilomètres de la capitale : vers Fontaine-bleau, Sens, Provins au Sud et Montreuil-sur-

Eure à l’Ouest,- 850 hectares de périmètres de protection et 24 périmètres sourciers,- 180 000 hectares de bassins d’alimentation de captage,- 3 aqueducs principaux : celui de l‘Avre à l’Ouest, ceux de la Vanne et du Loing au Sud, soit 470 kilomètres de linéaire,- 4 usines de traitement des eaux souterraines à Longueville (77), Sorques (77), Saint-Cloud (92) et l’Haÿ-les-Roses (94),- 2 usines de production d’eau potable à Orly et Joinville traitant les eaux de la Seine et de la Marne,- 5 grands réservoirs situés aux portes de Paris à Montsouris, Ménilmontant et les Lilas, Saint-Cloud et l’Haÿ-les-Roses, soit une ca-pacité de stockage de 1,1 million de m3 (près de deux jours de consommation),- 3 châteaux d’eaux chargés d’alimenter les quartiers hauts de Paris (Montmartre et Bel-leville),- 1 800 kilomètres de conduites d’eau potable dont le rendement est de 96,5 %,- Un budget annuel de 220 millions d’euros,- Un patrimoine de 5 milliards d’euros, - 93 500 abonnés, - 3 millions de consommateurs.

Régie des eaux de GrenobleDepuis toujours à Grenoble, l’eau du robinet est d’une pureté exceptionnelle et cela de fa-çon naturelle. En effet, celle-ci d’origine entiè-rement souterraine est filtrée naturellement. La Régie des eaux de Grenoble est, depuis le 1er mai 2000, une régie municipale dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. A Grenoble, l’eau qui coule au robinet est donc gérée par un établissement public qui ne fait aucun bénéfice et ne facture que le coût d’acheminement de l’eau jusqu’à l’usager (captage, surveillance, réseau de dis-tribution, entretien, gestion, investissements). En fin d’année 2008, la Régie des eaux de Grenoble gérait :- 51 192 abonnés,- 11,9 millions de m3 d’eau distribués,- 257 kilomètres de canalisations,- 13 100 branchements.

Vi

Le service de l’eau

Vii

En France, le service de l’eau, depuis le captage jusqu’à son utilisation et son assainissement,

est assuré par deux entités différentes, les régies municipales ou régionales

et les sociétés privées. Il appartient aux élus de choisir le type de service

qui leur paraît le mieux adapté.

Bassin à microphytes

FranceEuropeAmériquesAsie - PacifiqueAfrique - M-Orient

Environ 130 000 emplois concernent spéci-fiquement le domaine de l’eau, que ce soit

pour surveiller et entretenir les milieux, gérer la ressource, distribuer l’eau potable ou épurer les eaux usées.Cette filière comprend des emplois publics (maîtres d’ouvrage publics, régies municipales) et des emplois privés (délégations de services publics, externalisation des industries).La gestion durable de l’eau comprend les em-plois liés aux activités visant à réduire ou limi-ter les prélèvements d’eau (réhabilitation des réseaux de distribution destinée à lutter contre les fuites).Le traitement des eaux usées représente les trois quarts des emplois,La production et distribution d’eau près d’un quart.Le nombre d’emplois en gestion durable de l’eau est limité (5%).

72 %95200

23 %29800

5 %

La répartition des emplois montre que :• 38% concernent les travaux publics et la construction,• 28% des services privés vendus,• 20% des services publics,• 7% pour les services internes,• 7% pour la fabrication de produits.

2620020 %

3680028 %

5110038 %

7 %9100

7 %8900

Cette répartition n’est pas la même selon les domaines :Sont dominants (cf. graphiques page ci-contre) :• En production et distribution d’eau, les ser-vices privés vendus,• En eaux usées, les travaux publics et la construction,• En gestion durable de l’eau, les travaux pu-blics et la construction.

Selon les données des fédérations profession-nelles du secteur privé, • 32 000 salariés pour la Fédération profes-sionnelle des entreprises de l’eau (FPEE) qui regroupe les gestionnaires privés de ser-vice d’eau et d’assainissement dans le cadre de contrats passés avec des collectivités, dont 60% pour l’eau et 40% pour l’assainissement.• 15 000 salariés pour la Fédération nationale des sociétés d’assainissement (FNSA), qui intervient dans les métiers : de l’assainisse-ment collectif (curage des réseaux d’assainis-sement, entretien des stations d’épuration, des ouvrages hydrauliques, hygiène immobilière), de l’assainissement non collectif (entretien des

Les métiers de L’eau

Viii

Les emplois

Les données statistiques

sur les activités, les emplois

et les formations ne manquent pas. Leur exploitation

est cependant rendue souvent difficile par

la diversité des nomenclatures et l’absence de clés

de passage.

Impact du Grenelle de l’EnvironnementSelon le rapport du comité de filière eau, assainissement de décembre 2009, l’activité de cette filière sera impactée par le Grenelle de l’Environnement avec deux tendances contra-dictoires : • la recherche d’une meilleure maîtrise de flux (économie d’eaux et de matières premières, réduction des déchets liquides, solides et gazeux) conduira à une réduction progressive de l’activité principale (traitement des eaux usées, collecte et élimination des déchets par stockage ou incinération).• la prise en considération des déchets comme gisement des ressources naturelles (recy-clage des eaux usées, valorisation des boues) conduira au développement d’activités telles que la recherche des fuites, lutte contre le gaspillage, qualité de l’assainissement individuel.Des chiffres de création d’emploi d’ici 2015 sont cités :• Amélioration des rendements des réseaux : environ 7000 emplois,• Mise aux normes de l’épuration des eaux usées : environ 6000 emplois,• Amélioration des performances de l’assainissement non collectif (ANC) et de la gestion des eaux pluviales : environ 2000 emplois,• Bon état écologique de la Directive cadre sur l’eau (DCE) : environ 300 nouveaux emplois de catégorie A dans la recherche publique et privée, et d’autant dans les services de police et de gestion durable de l’eau et des milieux aquatiques.

ouvrages), du contrôle des réseaux (inspection télévisée), de la maintenance industrielle (net-toyage industriel) et de la gestion des déchets liquides et pâteux (collecte, transport, tri et pré traitement). En 2008, la branche comptait 69% d’ouvriers, 11% d’employés, 13% de techni-ciens et agents de maîtrise et 7% de cadres.

Selon les données des collectivités locales, en 2008, les effectifs de la fonction publique terri-toriale de la filière sont estimés à 24 920.

Selon les données des secteurs public et as-sociatif, on comptabilise sur la filière environ 1900 agents de l’état pour les services dé-concentrés de l’eau, dont 1000 agents pour la police de l’eau, et environ 3200 emplois dans les établissements publics (Agences de l’eau, Onema, Ademe). Les fédérations d’associations de pêche en eau douce emploient environ 1300 agents, dont 1000 garde-pêche. Les effectifs des autres associations dédiées (protection de l’environnement, consommateurs, qualité de l’air,…) ne sont pas connus. Evolution des emploisLes études du BIPE en 2006 et du SOeS de 2009 et le rapport du comité de filière eau, assainissement de décembre 2009 montrent une tendance haussière et continuelle de l’emploi dans la filière eau.Les métiers d’exploitation des services d’eau sont plutôt stables. L’assainissement, le contrôle et la gestion des assainissements non collectifs se développent.Les secteurs en plus fort développement sont ceux de la gestion durable de l’eau (ré-paration des fuites) et de la réhabilitation des sols et des eaux.Des précisions sont apportées par Pôle Emploi pour 2008-2009 pour quatre métiers : • Le métier d’agent d’entretien et d’assainis-sement : d’octobre 2008 à septembre 2009, 8600 offres d’emploi ont été déposées à Pôle Emploi (-12% sur un an), pour 7200 demandes

d’emploi (+16% sur un an). On observe un ra-tio offres/demandes de 1,19 favorable à la de-mande d’emploi. • Le métier d’agent de traitement des pol-luants : la situation est inverse, le nombre d’offres (2500) était inférieur au nombre de demandes (3100).• Le métier de technicien en environne-ment des industries de process, la tension est défavorable aux demandeurs d’emplois, avec 600 offres pour 2700 demandes. • Le métier de cadre technique de l’envi-ronnement, la tension est très défavorable aux demandeurs d’emplois, avec 5100 demandes pour seulement 900 offres. Les demandes d’emplois émanent majoritairement de bac+3 et les formations généralistes à l’écologie sont peu recherchées.

Domaines Nombre totald’emplois

Emplois par domaine

Services publics

Servicesprivés vendus

Services internes

Fabrication de produits

Travaux publics, construction

Production, distribution d’eau 29800 6500 16900 1100 5300

Eaux usées 95200 19700 19900 9100 6000 40500

Gestion durable de l’eau 7100 1800 5300

Total 132100 26200 36800 9100 8900 51100

Ci-dessus : répartition des emplois en 2007, selon les données du Service de l’Observation et des Statistiques du MEEDDM (SoeS).

650022 %

16900 57 %

110038%

53008 % 19700

21 %

19900 21 %

9100 10 %

60006 %

40500 42 %

530075 %

1800 25 %

Production, distribution d’eau Eaux usées Gestion durable de l’eau

iX

7100

Les métiers de la production distribution et du traitement de l’eau

ForeurNiveau : ouvrierFonction : le foreur est chargé de réaliser un ouvrage de forage seul ou en équipe suivant un protocole défini pour une production d’eau potable, à usage industriel ou agricole. Le mé-tier est un métier nomade au gré des chantiers successifs.Employeur : sociétés privées de forageEvolution possible : chef de chantier de forage

CanalisateurNiveau : ouvrierFonction : le canalisateur est chargé de réaliser les réseaux d’eau potable mais aussi d’eaux usées, pluviales et industrielles. Il est placé sous les ordres d’un chef de chantier.Employeur : Entreprises de Travaux publics spécialisées.

Préleveur d’eauNiveau : ouvrier et employéFonction : le préleveur d’eau est le premier maillon de la chaîne de contrôle de la qualité de l’eau. Il est employé par un laboratoire pour prélever des échantillons sur l’ensemble du ré-seau (stations de traitement, réservoirs, aque-ducs et réseaux de distribution).Employeur : organismes publics et sociétés privées

Agent technique de réseau d’eau potableNiveau : ouvrier et technicienFonction : l’agent technique assure le bon fonc-tionnement des réservoirs et canalisations, la détection des fuites sur le réseau, le contrôle de la chloration, les réparations nécessaires du réseau, l’information du public sur les coupures d’eau, le branchement des nouveaux usagers.Employeurs : régies municipales et sociétés de service

Technicien en traitement d’eau potableNiveau : ouvrier et technicienFonction : il veille au bon fonctionnement des systèmes de production, effectue les réglages et réalise les opérations courantes de mainte-nance. Il doit posséder des compétences en chimie, biologie et électromécanique.Employeur : collectivités locales et sociétés de service

Responsable de réseau d’eau potableNiveau : Technicien ou cadreFonction : il est chargé de l’alimentation en eau des habitants d’une ville. Il doit organiser et diri-ger les opérations de captage et de distribution et coordonner les activités de son personnel et des sous traitants. Il doit assurer le bon fonction-nement du réseau et proposer des améliorations.Compétences : connaissance de la réglemen-tation, maîtrise de l’hydraulique, gestion

Responsable d’usine de production d’eau potableNiveau : cadreFonction : il s’assure du bon fonctionnement de l’ensemble de l’unité de production, encadre et gère le personnel, dialogue avec les parte-naires externes.Compétences : bonne connaissances du trai-tement des eaux, hydraulique, télésurveillance, chimie, électronique et comptabilité gestion.Expérience indispensable pour arriver à la fonction de direction.

Technicien de laboratoire d’analysesNiveau : technicienFonction : il assure la conduite d’analyses et de contrôle des qualités physiques, chimiques et biologiques de l’eau. Il recueille les données, les édite et les transmet au responsable.Employeur : laboratoires publics et privés

Responsable de laboratoire d’analysesNiveau : cadreFonction : direction du laboratoire, responsabi-lité de la gestion et du personnel.Il est chargé des relations extérieures, de l’évo-lution des techniques d’analyse et du respect des normes.Employeur : collectivités locales, services de la DDASS, laboratoires privés

Les métiers de L’eau

Les métiersLes métiers de l’eau

peuvent être classés suivant la nature

de l’activité

Les métiers de l’assainissement

EgoutierNiveau : ouvrier et employéFonction : l’égoutier entretient et nettoie les ca-nalisations d’assainissement et les ouvrages (branchements, siphons), sous la voirie et dans les stations de relèvement et de pompage.Compétences : il maîtrise les techniques cou-rantes de fonctionnement des eaux usées et utilise une caméra téléguidée pour les visites de réseaux. Les moyens techniques sont de plus en plus sophistiqués.Employeur : collectivités locales et sociétés pri-vées d’assainissement

Agent de station d’épurationNiveau : ouvrier et employéFonction : l’agent assure le bon déroulement des opérations d’épuration de l’eau et de trai-tement des boues.Compétences : l’agent doit connaître le proces-sus d’épuration des eaux et posséder des no-tions de biologie, chimie et électromécanique.Employeur : collectivités locales et sociétés privées

Technicien de contrôle de réseau d’assainissementNiveau : technicienFonction : le technicien fait appliquer les règle-ments et surveille le bon fonctionnement du ré-seau. Il contrôle la qualité des effluents qui em-pruntent ce réseau. Il est assermenté et peut dresser des procès verbaux. Il est en contact avec les personnels des DRIRE, DDASS et services vétérinaires.Compétences : il doit pouvoir identifier l’origine des pollutions.Employeur : collectivités locales

Ingénieur/Technicien de SateseNiveau : technicien ou cadreFonction : c’est un technicien du service d’assis-tance technique aux exploitants de stations d’épu-ration (Satèse) dans un cadre départemental.L’objectif est d’améliorer les systèmes d’assai-nissement et d’assurer une meilleure protec-tion de l’environnement. L’ingénieur technicien participe à l’élaboration des schémas direc-teurs d’assainissement.Employeur : conseils généraux

Responsable de station d’épurationNiveau : technicien ou cadreFonction : il assure le bon fonctionnement d’une usine d’épuration et gère son exploitation.Compétences : qualités techniques, gestion, encadrement et relations extérieures.Employeur : collectivités locales et entreprises privées

Responsable de service assainissementNiveau : cadreFonction : le responsable encadre les 3 secteurs de l’assainissement d’une ville : l’exploitation des réseaux, les travaux neufs et l’épuration.Compétences : connaissances techniques, gestion et encadrement du personnelEmployeur : collectivités locales

témoignage

rené VerVin, technicien chimiste - Saur

« La surveillance de la qualité de l’eau potable est l’essentiel de mon travail. Elle repose sur les informations fournies par les agents opérant dans les stations de production d’eau potable et sur le suivi des analyses internes (auto-surveillance) et des analyses officielles. La vigilance et la réactivité s’imposent.J’ai la chance de faire un métier ou l’on ne s’ennuie pas. Il est courant, dans une même journée, d’être sollicité par un collègue pour résoudre un problème technique, de répondre aux sollicitations de nos clients élus, d’appeler l’Agence régionale de Santé pour discuter d’un souci de qualité d’eau, d’aller faire un prélèvement chez un client et de rédiger un courrier. Le travail au bureau alterne avec les déplacements sur site.J’apporte mon concours au service maintenance et travaux pour dimensionner des installations de traitement de fer, des postes de désinfection au chlore ou au bioxyde de chlore. La connaissance technique de base est le traitement de l’eau. Il est en outre nécessaire d’avoir des notions d’hydraulique, d’hydrogéologie.La production et la distribution d’eau potable nécessitent toute une gamme de métiers allant de la réparation de canalisation au traitement de l’eau en passant par l’informatique industrielle et l’électricité. »

témoignages

X

Lionel tHerY, Chef d’usine assainissement Lyonnaise des eaux« Détenteur d’un bac de Biochimie Génie Biologique, d’un BTS Métiers de l’eau obtenu en 2000 au lycée Mireille Grenet de Compiègne et d’un diplôme universitaire de développement de projets industriels, j’ai volontairement choisi une filière technique pour mes études. L’envie de travailler et d’évoluer dans une société étant ma première motivation; je n’ai pas fait le choix de plus hautes études.Après une année dans l’industrie (stages au sein du groupe Arcelor Mittal et intérimaire pour le groupe Idex en tant que technicien de maintenance chauffage et climatisation), j’ai intégréle groupe Suez Environnement dans sa filiale Lyonnaise des eaux en qualité de conducteur de station. Durant dix ans, j’ai exploité les stations d’épuration du centre régional de Creil dans l’Oise où par le biais de multiples mutations internes, j’ai pris la responsabilité de stations d’épuration de plus en plus grandes.Aujourd’hui, à 31 ans, agent de maitrise, chef d’usine d’une station d’épuration de 110 000 équivalents habitants, j’encadre, sous la responsabilité d’un chef de secteur, une équipe de quatre personnes. Ce nouveau métier est pour moi une occasion idéale pour allier la théorie dispensée pendant mon BTS Métiers de l’eau et l’expérience acquise durant mes années d’exploitation. Il s’agit aujourd’hui d’un équilibre parfait entre travail de terrain et travail de bureau qui chaque jour est différent et formateur.La Lyonnaise des eaux m’a également permis de développer, par le biais de formations internes et externes, des connaissances très diversifiées : formation à la métrologie, expertise et optimisation des stations d’épuration, management d’une équipe, permis poids lourds, soudure manuelle au TIG aluminium et inox… Autant de preuves de la diversité et de la polyvalence nécessaire dans nos métiers de l’épuration. »

martin Laurence, directeur d’agence Aisne NordVeolia Eau

« De formation ingénieur avec une formation complémentaire en management qualité, je suis rentré au sein de Veolia Eau en 1996 en tant que chargé de mission auprès du directeur d’agence située dans le Berry. L’Agence est l’entité opérationnelle qui gère au quotidienl’alimentation en eau potable des populations, la collecte et la dépollution des eaux usées, le service à la clientèle auprès des collectivités qui nous délèguent l’exploitation de leur service public de l’eau ou de l’assainissement. Pendant un an et demi, j’ai ainsi pu me former au métier auprès des agents, techniciens, ingénieurs en me rendant sur le terrain et en mettant en place des procédures sur la qualité de l’eau et la dépollution des eaux usées. Cela m’a permis de me familiariser avec différentes techniques dans de nombreux domaines, et de noter à quel point les métiers de services à l’environnement sont passionnants, ouverts et diversifiés.Après cette première étape, j’ai exercé pendant deux ans les fonctions d’adjoint puis de responsable qualité régional en Normandie, chargé de mettre en œuvre une démarche d’assurance qualité régionale, et d’obtenir la certification ISO 9002 fin 1999. Depuis cette date, j’ai occupé différents postes en agence dont le dernier est situé en Picardie en qualité de directeur de l’agence Aisne Nord (Chauny) constituée d’une équipe de 104 personnes.Ce que j’apprécie le plus dans mon métier, c’est son ouverture vers l’extérieur -c’est-à-dire nos clients élus et industriels, la diversité des situations rencontrées-, sa technicité, son exigence au quotidien De plus, au sein de Veolia Eau, pour quelqu’un de motivé et mobile, il est possible d’exercer une multitude de métiers : si on souhaite apporter de l’expertise par exemple, on peut rejoindre la direction technique régionale, être en exploitation d’agence si on désire encadrer des équipes et gérer des situations diversifiées… ceci avec des personnes qui sont fortement attachées à leur métier. A souligner que Veolia Eau, leader mondial des services à l’environnement, recrute notamment des bac pro (canalisateur, MSMA, électrotechnique …), des BTS (métiers de l’eau, maintenance industrielle …), licences professionnelles, pour le pilotage, la maintenance et l’entretien des stations d’eau potable, de dépollution des eaux usées, pour les contrôles d’assainissement non collectif… »

Xi

témoignage

Les formations diplômantesLes formations de type CAP jouent un rôle essentiel dans cette filière.70 à 80% des emplois suivant les secteurs cor-respondent à des niveaux de qualification VI et V avec une nette prédominance masculine. Parmi ceux-ci, une part importante correspond à des qualifications non spécifiques de la filière (tâches administratives, conducteurs routiers …).Pour les autres emplois, une formation spéci-fique est nécessaire.Cette formation est assurée, en formation ini-tiale, par les CAP :- principalement par le CAP Agent de la qualité des eaux, mais aussi par le CAP Assainisse-ment et collecte des déchets liquides spéciaux,- d’autres CAP permettent d’exercer un métier dans le secteur de l’eau. Citons le CAP Employé technique de laboratoire qui peut conduire à travailler dans un laboratoire spécialisé dans les analyses d’eau, le CAP Construction en ca-nalisations travaux publics, le CAP préparation et réalisation d’ouvrages électriques, le CAP installateur sanitaire, le CAP agricole Entretien de l’espace rural ou Aménagement et gestion de l’espace rural - spécialité rivières et milieux humides.

Les BEP ont également eu, jusqu’en 2010, un rôle important.Les plus recherchés étaient le BEP Conduc-teur d’appareils, option B traitement et épura-tion des eaux, ou le BEP Métiers des industries chimiques, des bio-industries et du traitement des eaux ou le BEP Bioservices.D’autres BEP étaient appréciés par la pro-fession : BEP des domaines de l’électromé-canique et de la maintenance des systèmes automatisés, BEP des travaux publics, BEP Aménagement et gestion de l’espace rural - spécialité rivières et milieux humides.La réforme des bacs pros a conduit en 2010 à la suppression de la filière BEP ; le diplôme de BEP devenant un diplôme intermédiaire délivré en fin de 2e année de bac pro.

Les baccalauréats professionnels sont ap-préciés mais la réforme du bac profession-nel en 3 ans inquiète les branches profes-sionnelles.Le bac pro Hygiène et environnement, par son domaine pollution, nuisance et risques est re-cherché.Les bacs pros Sécurité prévention, des do-maines de l’électromécanique et de la mainte-nance des systèmes automatisés, des travaux publics, les baccalauréats professionnels agri-coles en aménagement de l’espace peuvent trouver des emplois dans la filière.Les branches professionnelles font remarquer que la réforme du bac professionnel en 3 ans au lieu de 4 ans précédemment (BEP 2 ans suivi d’un bac professionnel en 2 ans) mise en appli-cation en 2009, qui a pour vocation d’aligner le déroulement de ce cursus sur le bac général en

3 ans pose des problèmes. Elles craignent que le bac pro ne devienne trop généraliste avec une baisse significative des connaissances et compétences professionnelles.

Des formations attractives, particulière-ment pour les niveaux supérieurs au bac.Les effectifs inscrits dans des formations en-vironnementales ont crû (2%/ an) depuis 10 ans.Dans le domaine de la pollution, des nuisances et des risques qui contient les formations en lien avec l’assainissement, la gestion de l’eau et le traitement des déchets, les étudiants des forma-tions industrielles s’insèrent mieux sur le marché du travail que ceux du domaine des services.Dans le domaine de l’eau, les nombreux jeunes issus des niveaux III et II trouvent rapidement un emploi au terme de leur formation.

Les formations supérieures dans le do-maine de l’eau au niveau BAC+2.Elles sont très recherchées et permettent une insertion professionnelle rapide, à l’instar du BTS Métiers de l’eau (lire par ailleurs le témoi-gnagne de Pierre Navaro) qui recrute des bacs S ou STL biochimie-biologie ou chimie, et du BTS Gemeau.

LE BTS Gemeau (Gestion et Maîtrise de l’eau)Ce BTS agricole dispose de trois options : A- Maîtrise de l’eau en agriculture et en amé-nagement,B- Etudes et projets d’aménagements hydrau-liques urbains et agricoles,C- Gestion des services d’eau et d’assainisse-ment.Par cette option, il forme des professionnels aptes à assurer la gestion des réseaux d’eau et d’assainissement, les contrôles de la qualité des eaux, la gestion administrative et commer-ciale des services d’eau.Le titulaire du BTS Gemeau maîtrise les dif-férents traitements à appliquer. Ses connais-sances biologiques et physico-chimiques lui permettent de diriger un service de production, un réseau de distribution d’eau potable ou de dimensionner et entretenir un réseau d’assai-nissement.Les élèves admis en BTS Gemeau possèdent principalement un bac S ou un bac STAE. Viennent ensuite les bacheliers STI Génie mécanique ou Génie électronique, STL PLPI, STPA.31 lycées agricoles y préparent.

Il n’existe pas de DUT préparant spécifique-ment aux métiers de l’eau mais le DUT de biologie appliquée permet d’occuper cer-tains types d’emploi.

Les formations bac+3 : les licences profes-sionnellesLa licence professionnelle est un diplôme na-tional d’enseignement supérieur créé en 1999.

Les métiers de L’eau

Ce diplôme se prépare en université (IUT ou UFR) après un diplôme national validant deux années d’enseignement supérieur (deug, DUT ou BTS) ou d’un titre ou diplôme homologué au niveau III par l’état.La formation dure un an (initiale ou continue).Elle vise l’insertion professionnelle mais peut également permettre à certains étudiants l’ins-cription dans certains masters professionnels.De nombreuses licences professionnelles exis-tent dans la filière Eau avec des intitulés très divers (liste non exhaustive) :• Analyse pour les Métiers de l’Eau,• Analyse et gestion du traitement des eaux, des boues et des déchets,• Eau et environnement option hydraulique ur-baine,• Géographie et Aménagement Parcours Ingé-nierie Environnementale et Gestion des Res-sources,• Gestion des ressources et production d’eau,• Protection de l’environnement spécialité Eau Mesures et procédé,• Protection de l’environnement option gestion et traitement des eaux, boues et déchets,• Protection de l’environnement - Gestion des eaux urbaines et rurales,• Technologies et gestion des eaux de santé,• Travaux publics Spécialité Droit et gestion des réseaux hydrauliques.Un effort de lisibilité et d’harmonisation est sou-haitable.

Les formations bac+5 : les masterset diplômes d’ingénieurLa formation est structurée autour de 2 voies principales conduisant respectivement aux di-plômes d’ingénieur et de master.

Les mastersA l’issue de la licence, les étudiants peuvent préparer le diplôme de master qui sanctionne des parcours types de formation initiale ou continue répondant à un double objectif :• préparer les étudiants, via les études docto-rales, à se destiner à la recherche,• leur offrir un parcours menant à une qualification et une insertion professionnelle de haut niveau.Il se prépare en quatre semestres.Parmi quelques dizaines de masters profes-sionnels citons :- Eau- sol- environnement,- Eaux, sols et environnement spécialité Ingé-nierie de l’environnement,- Eau, santé, environnement,- Environnement spécialité Traitement des eaux,- Environnement et aménagement, gestion des milieux aquatiques et de la ressource en eau,- Evaluation, gestion et traitement des pollu-tions Eau déchets,- Gestion et traitement des eaux,- Gestion et traitement des eaux, des sols et des déchets,- Gestion des eaux et des milieux aquatiques (Gema),- Management durable de l’énergie, de l’eau et des déchets.- Sciences de l’environnement parcours Ges-tion intégrée des bassins versants,- Sciences de l’environnement parcours Bas-sins versants - Eau - Sols,

- Sciences, technologie, santé : sciences et génie de l’environnement, spécialité systèmes aquatiques et gestion de l’eau,- Sciences biologiques : milieux naturels, qualité et gestion de l’eau, aménagement (MNQGEA),- Sciences et technologies : sciences de la terre, environnement, écologie spécialité géo-ressources, parcours ressources en eau,- Sciences et génie de l’environnement spécialité systèmes aquatiques et gestion de l’eau (Sage).

Les écoles d’ingénieurs20 écoles d’ingénieurs préparent à des emplois dans le domaine de l’eau.Parmi celles-ci, citons : école nationale du gé-nie rural des eaux et des forêts Agro Paristech, Ecole nationale supérieure de l’énergie, l’eau et l’environnement Saint Martin d’Hères, école nationale supérieure de Limoges spécialité eau et environnement, école d’ingénieurs en éner-gie eau et environnement Grenoble, ENGEES Ecole nationale du génie de l’eau et de l’environ-nement de Strasbourg, Université de Poitiers : diplôme d’ingénieur Eau et Génie Civil, ….Selon un rapport du Conseil général de l’Agri-culture, de l’Alimentation et des Espaces ru-raux, les employeurs se déclarent satisfaits de la qualité des formations, notamment vis-à-vis de leurs activités internationales.10% de ces diplômés rejoignent annuel-lement la fonction publique territoriale, qui compterait environ 3400 ingénieurs ayant un profil de compétences et une activité relevant d’un des domaines de l’eau.

Xiii

Le Bts métiers de l’eau selon Pierre navarro

Pour présenter ce BTS, laissons la parole à Pierre Navarro, professeur agrégé enseignant en BTS Métiers de l’eau au lycée Mireille Grenet de Compiègne (60).« Aurore et Alexandre sont revenus de leurs 8 semaines de stages à l’Environmental Management Department de l’Université de Sirsa, Inde, avec une maturité et une ouverture d’esprit nouvelles : autre civilisation, autre gestion de l’environnement, expérience enrichissante pour eux, mais aussi pour leurs camarades et professeurs !« Les québécois ne payent pas l’eau et en consomment trois fois plus que nous ? » : Carolyne et Sonia, elles, sont allées à Montréal, en partenariat avec le CEGEP Saint Laurent, pour participer aux campagnes de détection du plomb dans les réseaux.Ces jeunes gens étudient au lycée Mireille Grenet de Compiègne : l’équipe pédagogique du BTS Métiers de l’eau forme des techniciens supérieurs experts dans les procédés de traitement, de distribution de l’eau potable, de collecte et d’épuration des eaux usées.Nos atouts ? Des unités pilotes de traitement des eaux permettant de travailler comme à l’usine. Dessalement d’eau de mer, boues activées, affinages pour n’en citer que quelques uns... enfin les élèves gèrent un process dans son ensemble, et en toute autonomie ; certains s’essaient même à boire l’eau purifiée en fin de séance de TP !Après le BTS ? Les grands acteurs privés Veolia, Lyonnaise des eaux, Saur, offrent 4000 postes par an. Le CNFPT ouvre des carrières dans les agences de l’Eau et les communautés de communes. Devenir cadre ? Ingénieur ? Vincent, Franck, Maxime, Jeremy, Patricia, Thomas, ont leur licence pro, leur master pro en poche. Ils sont chefs d’exploitation, chefs d’agence. Ils ne nous ont pas oubliés, nous les profs de Mireille Grenet : ils recrutent, en stage,en embauche. C’est ça aussi le travail d’équipe. »

Les formations spécifiques La nature même

des métiers de l’eau connaît une évolution

sensible qui justifieun effort de formation.

en Bref

Trois ministères participent à la formation aux métiers de l’eau :• Le ministère de l’éducation nationale qui délivre des diplômes apportant une formation technique générale ouverte à une famille de métiers,• Le ministère de l’Agriculture et de la Pêche qui délivrenotamment des diplômes ciblantspécifiquement l’aménagement du territoire et la nature,• Le ministère chargé de l’Emploiqui délivre des titres professionnelsqui font correspondre une formation à un emploi particulier.Les branches professionnellesdélivrent également des certificatsde qualification professionnelle qui offrent une adaptation à une activité spécifique des entreprises d’une branche.Ces trois certifications (diplômes, titres et certificatsde qualification) s’adressent à des publics différents.

Xii

Les métiers de L’eau

XiV

Le développement de l’apprentissageDepuis 10 ans, l’augmentation des effectifs environnementaux en apprentissage (+5 % par an) est importante. Cette hausse est très marquée dans les formations de niveau su-périeur ou égal au bac.Pour les baccalauréats professionnels, les Régions et les branches professionnelles s’in-quiètent des effets imprévus de la réforme de la voie professionnelle et du bac pro sur l’orga-nisation de l’apprentissage et des formations en alternance.Plusieurs raisons sont avancées : • un bac pro trop généraliste,• une alternance difficile à réaliser sur trop peu de temps, 3 ans au lieu de 4 précédemment dont 2 années pour obtenir le BEP avec un solide socle de connaissances et compé-tences professionnelles consolidé par 2 an-nées de bac pro,• une alternance difficile à articuler avec la for-mation générale,• une impossibilité, pour des raisons d’âge mi-nimum, d’accès à certains métiers (machines dangereuses).

La formation continueLa formation professionnelle continue est des-tinée au perfectionnement des personnels en poste. Elle est abondante. Les agents de l’état disposent d’organismes spécialisés, comme l’Ifore, Institut de forma-tion pour l’environnement, du Pôle de com-pétence interministériel en développement durable.Le CNFPT, Centre national de la fonction publique territoriale, s’adresse aux person-nels des collectivités territoriales, essentiel-lement en ce qui concerne l’eau potable et l’assainissement. L’Onema, Office national de l’eau et des milieux aquatiques, propose également des formations par le biais de son centre de for-mation sur l’eau et les milieux aquatiques.La plupart des écoles d’ingénieurs propo-sent des formations continues à de hauts ni-veaux de qualification. Les grands groupes privés d’eau et d’assai-nissement possèdent des services internes de formation. Les grétas sont des structures de l’éducation

nationale qui organisent des formations pour adultes dans la plupart des métiers.Il existe bien d’autres organismes spéciali-sés en formation, au premier rang desquels le CNFME -Centre national de formation aux métiers de l‘eau- de l’Office interna-tional de l’eau, implanté en Limousin sur les sites de Limoges en Haute-Vienne et La Sou-terraine en Creuse qui attire chaque année beaucoup de professionnels de l’eau, sou-cieux de parfaire leurs connaissances et leurs compétences techniques.La qualité et l’étendue de l’offre de formation ne se limitent pas au strict domaine de l’eau, process, production et distribution d’eau, as-sainissement. Le CNFME offre des forma-tions aux personnels désirant apprendre et se perfectionner sur les systèmes automatisés, la sécurité, la gestion industrielle et commer-ciale, la modélisation ou les milieux aqua-tiques, …

Les formations de l’AFPA, Association na-tionale pour la formation professionnelle des adultes.L’AFPA a d’abord pour mission de travailler, en liaison avec le ministère de l’Emploi, à la construction des titres professionnels mais est aussi un centre de formation pour un public d’adultes qui s’intéresse davantage à un mé-tier qu’à une famille de métiers.Le titre professionnel de niveau IV Technicien de traitement des eaux est mis en œuvre dans cinq centres de l’AFPA et concerne 20 000 des 125 600 emplois du secteur de l’eau. Il s’agit de la seule certification complète de niveau IV destinée spécifique-ment à des adultes.Près de la moitié des formations prescrites par Pôle Emploi ont été réalisées par l’AFPA.

Correspondance Diplômes – MétiersEn précisant dans le tableau ci-contre,• dans quel milieu d’intervention (MI) : milieu naturel, eau potable, assainissement,• la catégorie socioprofessionnelle (CSP) : ou-vrier/employé, technicien, cadre,• le niveau de diplôme : CAP/BEP, bac, bac+2, bac+3 à +5,nous indiquons le diplôme retenu jusqu’alors pour le métier recherché.

XV

Métiers

MI CSP Niv. études

Formation ou diplôme

Milieu naturel

Eau potableAssainissem

entO

uvrier/Employé

TechnicienCadreCAP - BEPBacBac+

2Bac +

3 à +5 ou +

Agent de station d’épuration X X X X CAP Agent de la qualité des eaux, B E P Conducteur d’appareils, option B traitement et épuration des eaux, Bac Pro Électromécanique ou industrie des procédés

Agent de la qualité de l’eau X X X X X CAP Agent de la qualité des eaux, BEP Industries chimiques et traitement des eaux

Agent d’entretien de rivière X X X X CAPA Entretien de l’espace rural, BEPA Entretien de l’espace rural, BTA aménagement de l’espace, BEPA ou BTA Aquacoles

Agent technique de réseau d’eau potable X X X X

CAP plombier, Assainissement et collecte des déchets liquides spéciaux, Agent de la qualité de l’eau, BEP ‘électromécanicien, Conducteur d’appareils ou industrie chimique et traitement des eauxBEP et bac pro des domaines de l’électromécanique et de la maintenance des systèmes automatisés

Animateur de schéma d’aména-gement et de gestion des eaux X X X X X Maîtrise, DESS, diplôme d’ingénieur en gestion de l’environnement, gestion de l’eau, hydrogéologie,

écologie des milieux aquatiques

Canalisateur X X X X X CAP Construction en canalisations travaux publics, BEP travaux publics,bac pro, BTS, DUT pour conduire aux fonctions de chef de chantier

Conducteur d’appareilsde traitement des eaux X X X X BEP Métiers des industries chimiques, des bio-industries et du traitement des eaux

Conseiller en hydraulique agricole X X X X X BTSA gestion et maîtrise de l’eau, Diplôme d’ingénieur de l’Enita

Eclusier X X X Niveau CAP ou BEP

Egoutier X X X CAP BEP Électromécanique, Plombier, Agent d’assainissement et collecte des déchets liquides spéciaux

Exploitant des ouvrages hydroélectriques X X X X X Niveau technicien : BTS, DUT

Niveau ingénieur : Écoles d’ingénieurs (ENSI, Cnam)

Fontainier X X X X CAP Agent de la qualité des eaux, BEP électromécanique, conducteur mécanique, chimie et traitement des eaux

Foreur X X X X Les foreurs ont souvent une formation initiale de mécaniciens

Garde du littoral X X X X X BEP, CAP, BEPC, Maîtrise, DESS avec un accroissement important des responsabilités confiées sur le plan de la gestion

Garde-pêche X X X X BEPA Pisciculture ou BTA Pisciculture

Garde-rivière X X X X CAP et BEP Aménagement et gestion de l’espace rural - spécialité rivières et milieux humidesou bac + formation spécialisée

Hydraulicien X X X Après un diplôme d’ingénieur avec des cursus spécialisés (hydraulique, sciences et techniques de l’eau, mécanique des fluides

Hydrobiologiste X X XÉcole d’ingénieur : INA, ENSA, ISIM option hydrobiologie

Maîtrise (Biologie des organismes et des populations), MST, DEA ou DESS

Hydrogéologue X X X DESS, DEA ou doctorat), Ecoles d’ingénieur

Ingénieur / Technicien de Satese X X X X X

BTS Gestion et maîtrise de l’eau, Métiers de l’eau, D U T Génie biologique option génie de l’environnementÉcole d’ingénieur avec spécialisation eau et environnement

Ingénieur du génie sanitaire X X X X X Diplôme d’ingénieur + Ecole nationale de la santé publique

Préleveur d’eau X X X X X Niveau bac

Prévisionniste pour l’annonce des crues X X X X X

Concours d’ingénieur des travaux publics de l’État et formation initiale à l’École nationale des travaux publics de l’ÉtatConcours d’assistant technique : être titulaire du bac

Responsablede réseau d’eau potable X X X X BTS Métiers de l’eau, BTSA Gestion et maîtrise de l’eau, DUT Génie de l’environnement

Responsable de service assainissement X X X Diplôme d’ingénieur hydraulique, Ingénieur des travaux publics, géotechnique,

Ingénieur en sciences et technologies de l’eau

Responsable de station d’épuration X X X X

Niveau technicien : BTS Métiers de l’eau, ÉlectrotechniqueNiveau ingénieur : DNTS Sciences et techniques de l’eauDESS Génie des procédés de traitement des eaux, DEA Chimie et microbiologie de l’eau, Eau et aménagement hydrauliqueDiplôme d’ingénieur, avec des connaissances en hydraulique, biologie, chimie

Responsable d’usine de production d’eau potable X X X Ecole d’ingénieur avec une spécialité en rapport avec l’eau (génie urbain, traitement des eaux,

génie de l’eau...)

Technicien de contrôle de réseau d’assainissement X X X BTS Métiers de l’eau, DUT Biologie appliquée, option génie de l’environnement, DNTS Métrologie

et génie des procédés pour l’eau et l’environnement, deug Sciences de la terre option hydrogéologie

Technicien de génie sanitaire X X X X X

Formation à l’École nationale de la santé publique (Rennes), sur concours, pour les DUT, BTS de Biologie appliquée (options génie de l’environnement ou diététique ou analyses biologiques et biochimiques), Hygiène et sécurité (option hygiène et sécurité publiques), Mesures physiques (option mesures et contrôle physico-chimiques)

Technicien de laboratoire d’ana-lyse des eaux X X X X X BTS Chimie ou Biochimie, DUT Biologie appliquée, option analyse biologique et biochimique,

mesures physiques, Métrologie, contrôle qualité

Technicien de rivière X X X BTS, BTSA, DUT dans le domaine de l’eau et de la protection de l’environnement

Technicien en traitement d’eau potable X X X X X C AP / BEP Électromécanicien, Traitement des eaux,

DUT, BTS Métiers de l’eau, BTSA Gestion et maîtrise de l’eau

Technicien hydrobiologiste X X BTS, IUT «Génie de l’environnement»

L’intitulé des métiers et diplômes indiqués correspond à la formulation la plus couramment utilisée.(situation actuelle des emplois)

Definition des niveaux de qualification cités dans ce dossier

Niveau de qualification 2 et 1 : personnel occupant des emplois exigeant normalement une formation de niveau égal ou supérieur à celui de la licence ou des écoles d’ingénieur.Niveau de qualification 3 : personnel occupant des emplois exigeant normalement une formation de niveau du brevet de technicien supérieur (BTS) ou du diplôme des instituts universitaires de technologie (DUT) ou de fin de premier cycle de l’enseignement supérieur.Niveau de qualification 4 : personnel occupant des emplois de maîtrise ou possédant une qualification d’un niveau équivalent à celui du baccalauréat professionnel ou technologique ou du brevet de technicien.Niveau de qualification 5 : personnel occupant des emplois exigeant normalement un niveau de formation équivalent à celui du brevet d’études pro-fessionnelles (BEP) ou du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou par assimilation du certificat de formation professionnelle des adultes (CFP Niveau 5 – ex CFP 1er degré).Niveau de qualification 6 : personnel occupant des emplois n’exigeant pas de formation allant au-delà de la scolarité obligatoire.

Carnet d’adressesSites utiles

Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement http://www.astee.org

Bureau de recherches géologiques et minières http://www.brgm.fr/

Canalisateurs de Francehttp://www.canalisateurs.com/

Centre de recherche et de contrôle des eaux de la ville de Paris http://www.crecep.fr/

Centre d’information sur l’eau http://www.cieau.com/

Conseil Supérieur de la Pêche http://www.csp.environnement.gouv.fr/

Conservatoire du littoral http://www.conservatoire-du-littoral.fr/

Degrémont http://www.degremont.fr/

Eaufrance http://www.eaufrance.fr/

Ecole des hautes études en santé publiquehttp:// www.ehesp.fr/

EDF Direction Production Transport Mission technique hydraulique http://energie.edf.com/

Fédération nationale des collectivités concédantes et régies http://www.fnccr.asso.fr/

Fédération nationale des syndicats de l’assainissement http://www.fnsa-vanid.org/

Fédération Nationale Pêche Protection Milieux Aquatiqueshttp://www.federationpeche.fr/

Fédération Professionnelle Des Entreprises De L’Eauhttp://www.fp2e.org/

Institut national de la recherche agronomique http://www.paris.inra.fr/

Les agences de l’eauhttp://www.lesagencesdeleau.fr/

Lyonnaise des Eauxhttp://www.lyonnaise-des-eaux.fr/

Maison nationale de l’eau et de la pêche http://www.mnep.fr

Ministère de l’Environnement http://www.environnement.gouv.fr

SAUR http://www.saur.com/

Société hydrotechnique de France http://www.shf-hydro.org/

Suez Environnement http://www.suez-environnement.fr/

Syndicat national des entrepreneurs de puits et de forages d’eau http://www.sfe-foragedeau.com/

Union française des géologues http://www.ufg.asso.fr/

VEOLIA eauhttp://www.veoliaeau.com

Les métiers de L’eau

XVi

Les principaux sigles et acronymes utilisés dans ce dossierAdeme Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergieAFPA Association nationale pour la formation professionnelle des AdultesANC Assainissement non collectifANSES Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travailBIPE Société d’études économiques et de conseil en stratégie certifiée OPQCMBRGM Bureau de recherches géologiques et minièresBTS Brevet de technicien supérieurCemagref qui devient IRSTEA Institut de recherche en sciences et technologies pour l’agriculture et l’environnementCNFME Centre national de formation aux métiers de l‘eau de l’Office International de l’eauCNFPT Centre national de la fonction publique territorialeCNRS Centre national de la recherche scientifiqueDCE Directive cadre sur l’eauDDAF Direction départementale de l’agriculture et de la forêtDDE Direction départementale de l’équipementDiren Direction régionale de l’environnementDrass Direction régionale des affaires sanitaires et socialesDrire Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnementDREAL Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement qui regroupe les Diren, DRE, DrireDUT Diplôme universitaire de technologieEADA Filière eau, assainissements, déchets et airENGEES Ecole nationale du génie de l’eau et de l’environnement de StrasbourgFNCCR Fédération nationale des collectivités concédantes et régiesFNSA Fédération nationale des sociétés d’assainissementFP2E Fédération professionnelle des entreprises de l’eauIfore Institut de formation pour l’environnementIfremer Institut français de recherche pour l’exploitation de la merIneris Institut national de l’environnement industriel et des risquesIUT Institut universitaire de technologieLNE Laboratoire national de métrologie et d’essaisMEEDDM Ministère de l’écologie, du Développement durable, des Transports et du LogementOnema Office national de l’eau et des milieux aquatiquesSatese Service d’assistance technique aux exploitants de stations d’épurationSOeS Service de l’observation et des statistiques du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Aménagement du territoireUFR Unité de formation et de recherche composante d’une université

http://www.fp2e.org/