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EHESS Les Mouvements familiaux populaires et ruraux. Naissance, développement, mutations (1935- 1955) by G. R. M. F.; De l'Action catholique au Mouvement ouvrier. La déconfessionnalisation du Mouvement Populaire des Familles (1941-1950) by G. R. M. F. Review by: Émile Poulat Archives de sciences sociales des religions, 31e Année, No. 61.2 (Apr. - Jun., 1986), pp. 266-267 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30191631 . Accessed: 12/06/2014 19:55 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 188.72.126.181 on Thu, 12 Jun 2014 19:55:05 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Les Mouvements familiaux populaires et ruraux. Naissance, développement, mutations (1935-1955)by G. R. M. F.;De l'Action catholique au Mouvement ouvrier. La déconfessionnalisation

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EHESS

Les Mouvements familiaux populaires et ruraux. Naissance, développement, mutations (1935-1955) by G. R. M. F.; De l'Action catholique au Mouvement ouvrier. La déconfessionnalisationdu Mouvement Populaire des Familles (1941-1950) by G. R. M. F.Review by: Émile PoulatArchives de sciences sociales des religions, 31e Année, No. 61.2 (Apr. - Jun., 1986), pp. 266-267Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30191631 .

Accessed: 12/06/2014 19:55

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

Else Lasker-Schiller, Karl Wolfskehl, Jakob Wassermann, Karl Kraus, Alfred Doblin, Kafka, Max Brod, Lion Feuchtwanger, Arnold Zweig, Kurt Tucholsky, Franz Werfel, Nelly Sachs, Ernst Toller, Joseph Roth, Elias Canetti et Paul Celan.

La question de l'assimilation est bien entendu pr6sente chez la plupart des auteurs. Elle trouve son expression la plus ironique et poignante A la fois dans la c616bre fable de Kafka - intelligemment interpr~t~e par H6l1ne Milfull - sur le singe devenu homme qui envoie un rapport A l'Acad6mie. Un cas int&- ressant d'assimilation religieuse est repr6sent6 par l'oeuvre de Franz Werfel (6tudi6e par Gtlnter Grimm), dont le roman historique Paul parmi les Juifs (6crit en 1925-26) vise A d~montrer la sup~riorit6 du christianisme comme religion universelle. Le hdros d'un autre de ses romans --Barbara ou la pidtd (1929) - rove d'un Sinh~dre juif mondial qui reconnaitrait J6sus comme Messie et procla- merait sa r6int~gration dans le judaisme...

Chez d'autres 6crivains par contre on assiste A une affirmation fibre de leur identit6 juive, tant6t sous-forme d'engagement sioniste (Max Brod, Arnold Zweig) tant6t comme croyance dans la mission universelle du peuple juif (Lion Feuchtwanger). M~me si aucun de ces auteurs n'est religieux au sens orthodoxe tradi- tionnel, on trouve fr6quemment dans leurs oeuvres une influence - parfois souterraine, parfois explicite - de themes kabbalistiques, ainsi qu'une attirance fascin6e pour le mouve- ment messianique du XVIIIC si~cle autour de Sabbatai Zevi (Jakob Wassermann, Lion Feuchtwanger, Nelly Sachs).

Les aspects religieux et politiques sont fre- quemment associ(s, comme par exemple dans les premiers drames expressionnistes d'Ernst Toller - remarquablement 6tudi~s par Michael Ossar - qui manifestent l'affinit6 elective entre messianisme juifet utopie socia- liste, et dont la spiritualit6 religieuse/libertaire prMsente une trbs grande analogie avec celle de Martin Buber.

Trbs 6tonnant par contre est le cas du porte Karl Wolfskehl (article de Paul Hoffmann), proche ami de Stefan George et des disciples mythopo(tiques de Bachofen, Alfred Schuler et Ludwig Klages. Dans un premier temps, Wolfskehl rejette - suivant ses amis germa- niques - la religion monothfiste jud(o-chr6- tienne et se lance A la recherche des mythes archaiques. Il se proclame A la fois pairen et

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sioniste... Cependant, I'anti-s6mitisme de plus en plus virulent de Schuler et Klages provo- quera leur rupture et Wolfskehl finira par trouver dans la mystique de la Kabbale ses racines juives religieuses.

Le titre du recueil renvoie au motif v~t6ro- testamentaire de Job, que l'on retrouve effecti- vement chez beaucoup de ces 6crivains, comme all6gorie de la condition juive au XXC siecle.

On peut regretter l'absence de certains 6cri- vains importants qui auraient pu trbs bien trouver leur place dans cet ensemble d'6tu- des: Martin Buber, Stefan Zweig, Manes Sperber, Erich Mfihsam, Carl Sternheim, etc.

Michael Lowy.

61.285 G.R.M.F.

Les Mouvements familiaux populaires et ruraux. Naissance, d6veloppement, muta- tions (1935-1955). Forest-sur-Marque, F 59510 Hem, G.R.M.F., 1983, 300p. (Les Cahiers du G.R.M.F., na 1). et

61.286 G.R.M.F.

De l'Action catholique au Mouvement ouvrier. La d6confessionnalisation du Mouvement Populaire des Families (1941- 1950). Forest-sur-Marque, F59510 Hem, G.R.M.F., 1984, 254p. (Les Cahiers du G.R.M.F., no 2).

L'histoire 6crite avec ceux qui l'ont faite, surtout quand elle a n6glig6 jusqu'ici ce qui, alors, les a passionn6s et qu'ils sont disponi- bles pour cet effort : telle estl'id6e qui inspirele Groupement pour la Recherche sur les Mou- vements Familiaux (G.R.M.F.). En fait, I'objet de cette association militants-chercheurs est plus restreint que ne le suggbre son nom: restreint et d6limit6 par l'exp6rience des acteurs. Dans le temps, il se trouve prendre le relais de Robert Talmy et de son Histoire du mouvement familial en France (1896-1939), parue en 1962 (Arch., 15, no 224) : il se propose de couvrir la p6riode 1939-58. Dans l'orienta- tion, il s'en tient A la galaxie d'organisations issues de la J.O.C. (qui explique < populaire ,) et de la J.A.C. (qui explique ( rural a), n6gli- geant sur sa droite la tradition familiale plus conservatrice qui s'appuyait sur le reseau paroissial, sur sa gauche l'action syndicaliste plus tardive dans la mouvance du Parti communiste.

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Ce qui en ressort, c'est l'6tonnante vitalit6 de ces deux mouvements catholiques de jeu- nesse; c'est, une fois entr~s dans l'Age adulte, la puissance de cr~ativit6 de leurs militants : en t6moignent les trois pages de sigles dont la liste est donn6e ; c'est enfin la grande diversit6 des situations sur le terrain, montrant bien qu'on ne peut s'en tenir A une histoire au niveau des 6tats-majors et de la presse nationale. L'asso- ciation a dejA tenu deux journbes d'6tudes en 1982 et une en 1983 dont elle a publi6 les actes : communications, t~moignages et d~bats. La premiere annie comptait 54 participants (part des chercheurs: 8 sociologues, 3 historiens, 2 divers); la seconde, 29 (dont 6 sociologues et 2 historiens). Le premier cahier comporte une trbs pr~cieuse chronologie; le deuxibme, une explication par les demandeurs (Michel Chauvibre et Bruno Duriez) des buts du G.R.M.F. et de sa m6thode originale (entre Joutard, Touraine et Wolton).

L'interaction entre participants qui se trouvent en position d'ext~riorit6 r~ciproque soulkve, remarque avec pertinence M. Chau- vibre (n 0 1, p. 260), la question de la vdrit.: " Le souvenir trahit autant que la lecture seconde que nous pouvons faire. De tout c6t6, on trahit >. II ajoute: I1 faut done partir de ce double postulat : il n'y a pas de v6rit6, mais des v6rit6s, et de tous c6t6s, on trahit ces v6rit~s en essayant de les restituer ou de les analyser >. Oui et non : pour avoir pratiqu6 deux fois le m~me exercice, voici trente et vingt ans, je me sens moins pessimiste. Je remarque surtout qu'A aucun moment ne sont pos~es deux questions fondamentales : la critique mutuelle des acteurs et des chercheurs, les reprises successives du d~bat pour progresser dans l'objectivit6; les conditions prdrequises des chercheurs s'ils veulent entrer dans l'univers des acteurs sans pour autant sacrifier les exigences de la m~thode. Les d6bats portent trace de dissonances non maitris~es : < Il est toujours difficile de r~duire les tensions entre la d~marche historique et le fait d'avoir 6t6 t~moin et acteur >, observe un de ceux-ci (na 1, p. 243). Difficile, oui, mais pas impossible.

Restent deux cahiers irremplagables de mat~riaux, une experience trop rare pour ne pas 4tre encourag~e et, on I'avait trop oublie, un passe d'une exceptionnelle richesse. Faut-il ajouter que ce monde ouvrier, ce milieu popu- laire, pris dans sa masse, l'Eglise catholique passa bien pros de lui, mais ne sut nile sentir, ni le garder, ni se l'attacher. A elle aussi

BULLETIN DES OUVRAGES

s'adressent, dans ces deux cahiers, les ques- tions pos6es aux chercheurs.

Emile Poulat.

61.287 GROENVELD (S.), MOUT (M.E.H.N.), SCHOFFER (I.), 6ds.

Bestuurders en geleerden (Dirigeants et savants). Amsterdam-Dieren, De Bataafsche Leeuw, 1985, 224 p., ill.

Ce recueil de vingt articles offert au prof. J.J. Woltjer (Leyde), connu pour ses travaux sur l'histoire du calvinisme au XVIC si~cle, en contient trois qui se rapportent express~ment aux sciences religieuses. A. Duke examine (en anglais) l'essor populaire de l'anabaptisme A Gouda, o ville conformiste >, avant 1535, en pretant une attention particulibre aux niveaux de langage et A la circulation de l'imagerie anticatholique (p. 23-32). W. Bergsma analyse la position d'Abel Eppens, paysan calviniste fortune et lettr6 de Groningue, vers 1580-1590, face A la magie et la sorcellerie: l'attitude est celle du scepticisme 6clair6 d'un croyant de bon sens A l'6gard de l'hyst~rie que les procks provoquent A ses yeux (p. 44-54). W. Den Boer esquisse la position nuanc~e, nouvelle en son temps, de l'h~braiste chr~tien que fut Joseph- Juste Scaliger A l'6gard des Juifs. Il compare I'attitude du savant A celle de l'anthropologue moderne face A son objet de recherche : bien- veillance A l'6gard du peuple, de ses traditions, de son destin - m&pris, fureur ou indignation A l'encontre de ce qu'il considbre 6tre les ( inepties a de ses dirigeants religieux: les sophismes et la casuistique des rabbins (p. 65- 74). Les autres contributions concernent en particulier l'histoire intellectuelle de l'univer- site de Leyde. Le volume est clos par une bibliographie des travaux du r~cipiendaire.

Willem Frijhoff.

61.288 GROUPE DE LA BUSSItRE.

Pratiques de la confession. Des Pbres du desert A Vatican II. Paris, td. du Cerf, 1983, 298 p.

Les quinze 6tudes ici r6unies par les sp6cia- listes d'histoire religieuse qui se rencontrent chaque 6t6 A l'abbaye bourguignonne de La Bussibre s'organisent selon les grandes 6tapes d'une histoire de la confession: un premier mill6naire oi la pratique de la confession priv6e vient progressivement affronter l'anti-

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