72583

Les Noumains

Autricheliongrie1,10TV -

* ACADEMIE *

03

T

m 21/2.111)

41Alr

cx II<

o

LES ROUMAIXSD'AUTRICHE-HONGRIE

LEUR NOMBRE D'APRES.LES STATISTIQUES

DE L'ETAT HONGROIS

PERSECUTIONS ET VIOLENCES

DES AUTORITES HONGROISES

CONTRE LA POPULATION ROUMAINE

C-6-r -r

K.s,lacyrzo

* ACADEMIE I *

m 'OS

*ACADEMIEI*OMA

LES ROUMAINS D'AUTRICHE-HONGRIE

La nation roumaine représente aujourd'hui un ensemble de treizemillions d'hommes environ, dont douze millions et demi, réunis engroupe compact, occupent le royaume actuel de Roumanie ainsi queles territoires limitrophes qui relevent de l'empire austro-hongroiset de l'empire de Russie. La population roumaine autonome duroyaume de Roumanie s'éleve a, sept millions et demi d'habitants ; unmillion de Roumains occupent la Bessarabie russe; le reste est assu-jetti a la domination austro-hongroise. Un groupe aberrant desix cent mille Roumains environ se trouve dissémine au sud desBalkans, ainsi que dans certaines regions de la Serbie et de l'Albanie.

Parmi les peuples de nationalités diverses dont la reunion cons-titue l'empire austro-hongrois, les Roumains, Latins de race, d'es-prit et de langue, occupent la plus grande partie de ce qui fut laDacie-Trajane; ils forment la une masse presque homogene dequatre millions d'habitants qui, a travers seize siecles de luttes, depersecutions ininterrompues, de vicissitudes inouIes, ont su garderintacts leur langue, leur physionomie et leur genie propres. Refugiesdans leurs montagnes, incapables d'accorder leur sensibilité au duresprit des envahisseurs, haussés par la persecution jusqu'a une claireconscience de leurs destinées nationales, ils attendent aujourd'huil'heure de la delivrance et la realisation du vceu seculaire cher a toutRoumain. La Transylvanie, le Banat, le Maramuresh, le Crishiana, laBukovine sont les territoires actuellement occupés par eux ; les quatrepremiers relevent de la couronne de Hongrie ; le cinquième fut ravia la Moldavie par l'Autriche en 1775 et fait partie integrante de l'em-pire des Habsburgs.

Deux siècles de colonisation romaine ont suffi pour constituer, des

13,1,I0Tz

6

Carpathes au Danube, une nation a tel point marquee du sceau de lalatinité qu'aujourd'hui encore, dans sor langage courant, le paysanroumain'se designe lui-meme sous le nom de Roman qui, dans sonesprit, prend le sens d'habitant de la campagne. C'est 1 un des plusremarquables exemples de persistance ethnique que nous offre Phis-toire.

Des le septieme siècle, en effet, les anciens chroniqueurs parlentdu peuple roumain auquel ils donnent le nom de gens Walachorum,natio Walachica, populus Walachicus, Vlessi, expressions derivees dumot Welsch dont le sens, en langue germanique, est synonyme decelui de Latin.

Lorsque, au dixième siecle, les Hongrois ou Magyars envahirentles provinces roumaines, ils trouverent les Roumains installés auxlieux qu'ils occupent encore actuellement ; et ce fut des lors unelutte, sans cesse renouvelee, entre les deux races qu'un contact seen-laire ne parvint jamais mélanger, lutte qui persiste aujourd'huiaussi vivace et plus consciente qu'autrefois. Si certains elements,appartenant surtout a l'aristocratie locale, furent, avec le temps,magyarisés, tel ne fut pas le cas pour les masses populaires : ellesresisterent.et surent maintenir sans defaillance ,leur langue et leurindividualite nationales. Jusqu'au dix-neuvielne siècle les Magyarschercherent surtout a imposer leur hégemonie politique et religieuse.A partir de 1848 le point de vue national prima les autres; le conflitchangea d'aspect et prit celui d'une persecution dirigee cette foiscontre la culture et la langue roumaine elles-memes. Apres l'etablisse-ment du dualisme austro-hongrois, en 1867, cette persecution prit uncaractere particulierement acharne et impitoyable : elle ne tendit a.rien moins qu'a la denationalisation totale des Roumains et a leurextermination en tant que race autonome.

Rien ne fut epargne pour atteindre ce but ; en Transylvanie notam-ment, foyer principal de la resistance, l'ceuvre de destruction futpoursuivie avec une rigueur, une durete dont un public occidentalaurait peine a se faire idee. Le cynisme des methodes n'eut d'egalque l'hypocrisie des pretextes invoques. Les grands mots de « jus-tice, liberte, droit », remplissent, en Hongrie, les proclamations, lesrevues, les brochures et les mémoires destines une lointaine publi-cite : nulle part on n'en fit si retentissant abus ; mais sous ce masquedestine a égarer l'opinion européenne, nulle part on ne vit pousserplus loin, qu'en Hongrie, l'oppression de tout sentiment national, ledespotisme de classe, le mépris cynique et brutal des plus élemen-

a

it

7 -----

taires principes de liberté et de dignité humaines. En réalite, pourles Roumains de Hongrie l'égalité des droits civiques n'est qu'unmot vide de sens pratique et l'on voit les tribunaux leur refuser sys-tématiquement la protection que la loi est censée leur accorder. Poureux, le droit de reunion n'existe pas et la liberté de la presse n'estqu'une fiction : combien des nares ne sont-iLs pas emprisonnésl'heure actuelle pour avoir tente d'elever la voix en faveur de leursconcitoyens en butte aux pires denis de justice. La terreur politiqueregne a. tel point que jamais les trois millions et demi de Roumain§habitant la Hongrie n'ont reussi a. envoyer au Parlement de Budapestplus de quelques rares deputes nationaux.

Pour hater .l'o9uvre de magyarisation et aneantir la langue quedepuis tant de siècles les Roumains n'avaient jamais cesse de parler,l'Etat hongrois cree, des le debut de l'ère des persecutions, dans lesvillages habites exclusivement par des Roumains, des écoles dites« d'Etat » øà seule la langue magyare est autorisée et que doivent,sous peines severes, frequenter tous les enfants a, partir de Page detrois ans!

En 1892 les plaintes des Roumains furent exposees dans un me-morandum qu'une delegation, dans laquelle figuraient le docteurRatzin et le Pere Lucaci, deux des plus energiques lutteurs de la causenationale, fut chargée de remettre a, l'empereur Francois-Joseph :l'audience demandee Tie put etre obtenue. 11 s'ensuivit un procescélèbre qui donna lieu a, une grandiose manifestation nationale de lapart des paysans accourus en foule pour y assister et se termina, pourles signataires du memorandum, par des condamnations a de nom-breuses annees de prison.

La guerre actuelle mit tragiquement en valeur et la cruelle perfidiedes oppresseurs et l'attachement profond des Roumains de Transyl-vanie pour la cause nationale ; afin d'entrainer au feu ces paysansheroIques on eut recours a, la plus insigne tromperie : on sut leurpersuader qu'ils marchaient au secours de leurs freres d'outre-montsattaques par les Russes.

Le drapeau tricolore roumain largement deployé en tete de leurscolonnes, portant au kepi la cocarde nationale, chantant l'hymne clas-sique du « reveil », symbole de sedition jusqu'a hier, impose aujour-d'hui par la malice hongroise elle-meme, les regiments roumainsfurent envoyés au massacre en premiere ligne et l'on put ainsi haterl'extermination methodique d'une forte race, tout en mettant a con-tribution ses legendaires qualites militaires.

, 8 --« Romanul nu pere », le Roumain ne peril pas, dit un vieux dicton

issu de cette notion de resistance ethnique qu'a développée, au fondde la conscience populaire, la longue pratique du malheur. Et de faitpeu de phénomenes historiques sont aussi saisissants que celui de ladestinee de cette nation, flot perdu dans un ocean de races étrangeres,battu par le flot des invasions barbares venues de l'Est et du Nord, ettriomphant quand meme, sans jamais abdiquer, de tous les facteursaccidentels ou conscients ligués pour sa ruine. Sous le coup des per-secutions hongroises son individualité s'est au contraire redressée,plus forte, plus lucide que jamais.

Si jamais cause nationale fut légitime, c'est celle des Roumainsd'Autriche-Hongrie, et cello de la nation roumaine tout entière. Il estjuste que ses frowns dissociés se rejoignent, d'autant plus que,geographiquement, ii n'existe entre eux aucune discontinuité. Lalogique profonde de la vie, aussi bien que les principes de droit quela France fut la premiere a proclamer, et pour la defense desquels sesont groupés aujourd'hui les puissances de la Triple Entente, veulentque le bloc national roumain, un de par la race, de par l'histoire, depar la langue et de par la souffrance commune, soit enfin reconstitué.

La notice qui suit cet expose succinct est tirée d'un travail beau-coup plus complet, rédige il.y a quelques années.

Cette notiCe, ainsi que les tableaux statistiques et la carte qui l'ac-compagnent, mettent en lumière la preponderance absolue de l'élé-ment roumain dans la Transylvanie, le Banat, la Cristhiane et le Ma-ramouresh.

Cette preponderance ressort des chiffres établis par le gouverne-ment hongrois lui-meme et alors meme que ces chiffres ont été faus-ses, comme on s'en convaincra, au profit de la population hongroise.

Enfin on joint a cette brochure un apercu des violences et despersecutions dirigées par les autorités magyares contre la populationroumaine. En consultant cette longue Hite, qui comprend dix années,on pourra se faire une idee des procédés employes par l'administra-tion et la justice hongroises pour étouffer cette malheureuse nation.

Docteur Jean CANTACUZENE,Pro fesseur a l Faculté de Bucarest.

.

'

LA POPULATION

DE Lk

TRANSYLVANIE, DU BANAT, DE LA CRISHIANE

ET DU MARAMOURESH

D APRES LES STATISTIQUES DU ROYAUME DE HONGRIE

La statistique officielle du royaume de Hongrie comprend, dansla publication relative au recensement de 1910, un partage de lapopulation d'apres les nationalites, la nationalité étant déduite de lalangue maternelle des habitants.

Dans le tableau n° I, nous avons reproduit, d'apres la publicationofficielle hongroisa, la repartition de la population sur la base de lalangue materhelle, pour chacune des provinces habitées par des Ron--mains.

En Transylvanie et dans le Banat, nous avons pris en conside-ration tous les districts qui forment ces deux provinces ; dans la.Crfshiane et le Maramouresh nous avons choisi seulement les regionshabitées en majorité par des Roumains, laissant de cOté les districtsoil les Roumains figurent en petites proportions.

Dans la Crishiane nous avons omis les districts de Bikish, Haiduc,Sabolei et Cenad, choisissant de ceux dans Cenad et Bikish, seulementquatre communes limitrophes de la region habit& par les Roumains.Dans le Maramouresh, du district de Ugoria, qui est habité en grandepartie par des Serbes et des Hougrois, nous avons pris seulementhuit communes voisines des regions occupees par des Roumains.

2

10

Le résultat que nous obtenons en utilisant les chiffres officiels desstatistiques hongroises est le suivant :

Dans la Transylvanie, sur une population totale qui était évaluéeen 1910 A, 2.678.367 habitants, nous avons 1.472.021 Roumains,contre 380.815 Hongrois, 537.402 (Szeklers et Cingai), 334.085 Al le-mands et 50.044 d'autres nationalités.

Le poureentage des Roumains est donc, si l'on prend pour base lalangue maternelle, de 55 0/0; celui des Hongrois de 14,2 0/0; celui desSzeklers de 20,1 '10, celui des Allemands de 8,7 0/0, celui des autresnationalités de 2 0/0.

La preponderance des Roumains est donc evidente, 'name si nousajoutons les Hongrois (qui comprennent aussi les Israelites) auxSzeklers (ce qui donnerait 34,3 0/0 contre 55 °I0 de Roumains).

Dans le Banat le nombre des Roumains est de 592.049, sur unepopulation de 1.582.133 habitants; ils representent done 37,4 0/0 etforment par consequent le contingent le plus nombreux, par rapportaux autres nationalités.

Dans la Chrishiane nous avons 654.281 Roumains pour1.316.981 habitants; ils forment done la moitie environ de la popu-lation, les Hongrois les contre-balaneant par un contingent de 44,1 °/0.

Dans le Maramouresh des Roumains sont au nombre de213.863, sur un total de 766.666; ils representent done un pour-centage de 27,8 0/0, tandis que les Hongrois doniient 42,1 °Is.

En resume, le nombre des Roumains de ces parties de la Hongriese monterait A, 2.932.214. Ils representent done 46,2 °I, de *la popu-lation totale, tandis que les. Hongrois ne donnent qu'un coefficientde 32,5 °10, les Allemands de 11,5 °I0, les Serbes de 4,5 0/0.

La preponderance numerique des Roumains dans ces'provinces dela Hongrie est done mise en evidence, lame par les statistiquesofficielles hongroises, qui ont voulu différencier les nationalités parle moyen de « la langue maternelle », entendue, comme nous allonsle prouver, d'une facon toute speciale.

Nos informations, nous permettent en effet d'affirmer que le chif-fre plus haut cite est inferieur au nombre reel des Roumains. Envoici la preuve : les questionnaires rédigés par les autorites lorsdu recensement portaient la demande : « Quelle est la langueemployee de preference? » Beaucoup de Roumains ont reponducette question qu'ils employaient de preference la langue hongroise,qui, par un abus d'interpretation, s'est muee dans la statistique offi,cielle, en langue maternelle.

it

11 .

II est facile de comprendre que des intimidations et des pressionssans nombre ont ete exercees lors du recensement en question, etque notamment tous ceux qui de loin ou de pres touchaient a l'admi-nistration (petits fonctionnaires, pretres, etc.), plutet que de perdreleurs places se sont laisse ranger sans protester parmi les habitantsdont la langue prefer& était le hongrois.

Nous en trouvons la preuve dans la repartition de la populationselon la religion, également etablie par l'autorite hongroise.

7 Nous avons extrait des statistiques officielles hongroises, et rangedans le tableau n° II, les .chiffres relatifs a la religion des habitantsdes districts inscrits dans le tableau n° I et nous avons fait les consta-tations suivantes :

En Transylvanie nous trouvons 792.864 individus du rite greco-oriental et 749.404 du rite greco-catholique, donc en tout1.542.268 habitants de religion orientale (orthodoxe ou orthodoxeunie). Or, ces habitants ne peuvent etre que Roumains, Serbes ouRuthenes les Hongrois etant tous catholiques. Si donc nous faisonsle decompte les habitants appartenant a ces deux dernières nationa-lit& et qui sont au nombre de 421 Sdrbes et 1.759 Ruthenes, noustrouvons une population roumaine de 1.540.088 individus au lieu de1.472.021, chiffre indiqué par la statistique magyare basee sur lalangue maternelle. La difference est done de 70.247, en faveur del'élement roumain.

Les memes calculs faits pour les autres provinces nous montrentque d'apres la religion, la population roumaine compte dans le Banat23.287 individus de plus que ne l'indiquent les chiffres officiels; dansla Crishiane 35.968 et dans le Maramouresh 63.754.

Sur la base de ces calculs, nous avons rédigé le tableau n° III.Nous avons établi les chiffres de ce dernier tableau en combinant

la statistique hongroise relative a la langue parlee avec celle relativea la religion professée.

Les resultats que nous avons obtenus sont les suivants :En Transylvanie l'elément roumain compte 1.540.088 habitants.

II represente 57,5 010 du total de la population de ces provinces et yforme la majorite absolue. Les Hongrois donnent un contingent de10,80/0, les Szeklers de 18,6 Olo, les Allemands de 8,7 010, les Israelitesde 2,4 °/0 et les autres nationalites de 2 olo.

Dans le Banat nous avons 615.336 Roumains, c'est-a-dire38,9 olo de la population totale; ici les Hongrois representent 12,5

'les Allemands 24,5 °I0, les Serbes 18 010.

-

0/0,

12

Dans la Chrishiane nous trouvons 690.202 Roumains, c'est-h-dire52,4 °10, formant, ici aussi, la majorité absolue, contre 37,4 °I° deHongrois, 3,3010 d'Allemands et 4 010 d'Israelites.

Enfin, dans le Maramouresh, les Roumains sont au nombre de277.617, donnant 36,20/0, contre 27,1 010 de Ruthènes et 12,6010 d'Is-raélites.

En faisant done le total de ces chiffres pour les provinces énuméréesnous trouvons que le nombre des Roumains se monterait, a 3.123.335 ha-bitants, et representerait environ la moitie de la population totale. Aucuneautre nationalité n'approche méme du tiers de cette population, lesHongrois ne donnant qu'un contingent de 26,6 °10, les Allemands de10,8 Olo, les Serbes de 4,5 010, les Ruthènes de 2,6 Olo, les Israelites de3,7°10 et les autres de 1,8 010.

Ainsi done les statistiques hongroises elles-mêmes sont une preuvede la preponderance numérique des Roumains dans ces provinces duroyaume de Hongrie. Nous ajoutons que les chiffres de ces statisti-ques, méme corriges et rectifies, tels gulls figurent dans le ta-bleau n° III, ne sauraient 8tre considérés, en tous cas, que comme unminimum et que en réalité le nombre de la population roumaine lesdépasse de beaucoup.

11

LA POPULATION DE LA BUKOVINE

Pour ce qui est de la Bukovine nous n'avons pas en notre possessiondes statistiques completes. II suffira de savoir que, d'apres les derniersrecensements, la population de cette contrée serait de 650.000 habi-tants, dont 208.000 Roumains, 268.000 Ruthenes, 25.000 Polonais,506.000 Busses, 50.000 Allemands, et environ 8.000 Magyars. Les Ru-Wiles sont done ici en majorité. Mais ii faut observer que dans unbut de denationalisation, dirige uniquement contre les Roumains,l'élément ruthene a été id extremement favorisé par l'Autriche.

11 s'en est suivi une grande immigation des Ruthenes de Russie, etle but semble ainsi avoir été manqué, puisque au lieu d'être germanise,le pays a Re en grande partie ruthenise.

faut ajouter aussi que dans les regions limitrophes de la Rou-manie l'élément roumain est tout a fait compact, les autres elementsne commengant a, predominer que dans le centre et le nord de lacontrée et dans la capitale, Cernowitz.

11

TA BLEAU IPopulation de la Transylvanie, du Banal, de la Crisana et du Maramures, repartie d'apres la langue maternelle, sur la base de la statistique liongroise de 1910

POPULATION D'APRES LA LANGUE MATERNELLE

DISTRICTS0= E

..... ..=

= =

en5

10=

cn0:.-=0

FP

c.)

,)

CO

COC.4

C.>c-=-e4 F-

I. Transylvanie

1 Alba-de-Jos 3.646 171.483 39.107 7.269 3.759 221.61

2 Bistrita-Nzistiud. 4.333 87.564 10.737 25.609 3.933 127.84

3 Brasov 1.492 35.091 35.372 29.542 1.194 101.19

4 Ciuc 5.064 18.032 125.888 1.080 720 145.72

5 Fagaras 2.444 84.436 6.466 3.236 1.036 95.17

6 Trei Scaune. 3.889 22.963 123.518 617 982 148.08

7 Huniedoara 7.809 271.675 52.720 8.101 7.639 340.13

8 Tarnavele Mici 1.724 55.585 34.902 20.272 5.332 116.091

9 Cojocna 5.006 161.279 111.439 8.386 5.583 286.687

10 Murils-Turda 4.203 71.909 134.166 8.312 5.202 219.589

11 Tarnavele Mari 3.337 60.381 18.474 62.224 7.747 148.826

12 Sibiu 3.619 113.672 10.159 49.757 3.333 176.921

13 Solnoc-Dobaca 4.786 189.443 52.181 6.902 3.410 251.936

44 Turda Aries. 3.514 125.668 44.630 576 3.501 174.375

15 Odorhei 2.938 2.840 118.458 2.202 673 124.173

Transylvanie 57.804 1.472.021 i)380..815 537.402 234.085 54.044 2.678.367

55,0°/0 14,2110 8,770 21004 400 0/0

DISTRICTSg

03-

23

1234

23

II. Banal

Torontal . . .

TimisCaras-Severin

Banat .

III. Crisiana

Arad .BihorSalagiu.Cenad et Bichis

Crisiana

IV. Maramures

MaramuresSatu-MareUgociaMaramures

RECAPITULATION

Transylvanie .Banat.Crisiana.Maramures .

Total

10.0167.433

11.07428.523

6.04810.6573.815

30420.824

9.7166.287

21016.213

57.80428.52320.82416.213123.464

POPULATION D'APRES LA LANGUE MATERNELLE=CO

=0

0S-e

Ct

c7q

C.CO

0c7)

0)C/1

eel)

-.4

86.937 128.405 165.779 16.143 199.750 18.137 615.151169.030 79.960 165.883 3.080 69.905 12.977 500.835336.082 33.787 55.883 2.908 14.674 22.813 466.147592.049 242.152 387.545 22.131 284.329 53.927 1.582.133

37,4% 1523 cio 24,5 010 1,4 010 18,0 010 3,4 °A 400,0 Clo

239.755 124.215 38.695 5.451 2.138 4.134 414.388265.098 365.642 3.599 8.457 122 3.383 646.301136.087 87.312 816 3.727 6 2.192 230.14013 341 3.993 306 7.902 251 359 26.152

654.281 581.162 43.416 25.537 2.517 10.068 1.316.98149,7 0/0 44,1 0/0 3,3 04 1,9 0/0 022 ° 10 0.8 0/0 1o0,0 CVO

Retbenes

84.510 52.964 59.552 503 159.489 687 357.705119.760 268.385 6.670 425 114 1.278 396.632

9 593 1.456 727 553 12.329213.863 322.805 66.949 928 159.603 2.518 766.666

2728°/0 42.1% 8,7°4) 021'io 20,90/0 0,40/0 100.0 0/0

e Serbes

1.472.021 918.217 234.085 2.404 421 51.219 2 678.367592.049 242.152 387.545 22.131 284.329 53.927 1.582.133654.281 581.162 43 416 25.537 2.517 10.068 1.316.981213.863 322.805 66.949 928 34 162.087 766.666

2.932 214 2.064.336 731.995 51.000 287.301 277.301 6.344.14746,90/0 32210 11,604 0.80/0 4,4°I0 100,00/0

ca

ICJ ,7-n.

E=4.t

:

.

-

20,2Ph

r41

1

"CICJ

7.

co,a)

.

.

-

4.,0/0

IN

-3..,64

.."' i.=4,

.

1

TABLEAU 11

Population de la Transylvanie, du Banat, de la Crisana et du Marainures, repartie(Pages la religion, sur la base de la statistique hongroise de 1910

DISTRICTS

R ELI G CD NGREQUE

Oaths-

liquesRear-

anis

Evaage-Bites

Uni-

tai rashalts

A sires

confes-

sions

TOTALOrien-taus.

Catholi-

urs

I. Transylvania1 Alba de...3os 89.724 85 276 11.194 23.009 7.283 1.269 '3.845 18 221.6182 Distil ta-Násaud 16.615 72.494 5.083 3.781 22.415 200 7,254 1 127.8433 Brasov 35.585 979 11.886 6.854 42.901 1.441 1.503 50 101.1994 Ciuc 188 23.724 117 351 1.689 263 140 2.357 8 145.7205 Fa gara 61.881 23.651 3.024 2.441 2.71,8 482 905 22 95.1746 Trei--caune 28477 3.052 49.654. 60.030 765 5.228 1.222 52 148.0807 Huniedoara 217.425 60 024 34.668 16.675 4.110 1.525 5.670 29 340.1358 Tarnavele-Mici 19.438 41.325 6 488 21.995 20.159 4.916 1.766 6 118.0919 Cojoena 41.715 126.217 28.427 65.910 8.167 3.331 12.58 339 286.687

10 Murag-Turda 31.266 49.911 30.828 85.692 6.442 7.894 7.550 6 219.58911 Tarnavele-Mari ....... 51.622 17 145 5.042 8.320 62.370 3.222 1089 16 148.82612 Sibiu 90.952 16.064 9 503 3 528 45.912 379 1.565 18 176.92113 Solnoc-Dobaca 38.608 155.364 10.522 32.230 2.182 223 12.797 10 251.9361415

Turda-Aries 56.748 72.672 6 539 25.526 300 9 932 2.648 10 174.375Odorhei 4.020 1.508 45.116 41 632 2.991 27.567 1 313 26 124.173

Transylvania 792 864 749.404 375,325 399.312 229.028 67.749 64.074 611 2.678.367

II. BanatTorontalTimis

286,642 3.828 279 793 12.549 24 905 115 6.114 1.205 615.1512 232.057 12 381 221.175 11.135 13.611 160 9.734 582 500.8353 Caras-Severin 337.153 20.006 90.479 10.400 2.875 142 4.795 297 466.147

Banat 855.852 36.215 591.447 34.084 41.391 417 20.643 2.084 1.582.133

III. CrisianaArad 230.907 16.318 117.630 26.709 10,950 223 10.102 1.549 414.388

2 Bihor 233.159 57.488 68.019 249.613 3.307 299 32.462 1.954 646.3013 So lagi u 9.801 132.741 15.569 60.938 786 77 9.849 379 230.140

Cenad si Bichis 12 147 2.190 3.080 546 7 670 28 356 137 26.152

Crisiana 486.014 208.737 204.298 337 806 22.713 625 52.769 4.019 1.316.981

IV. ItaramureMaramures 1.437 254.215 26.204 9.646 464 42 65.694 3 357.7051

23

Satu-Mare 2.202 168.870 67.924 126.826 1 237 46 29.468 59 398.832ligocea 1 10.528 505 218 6 2 1.069 - 12.329

Marainureg 3.640 433 613 94.633 136.890 1.707 90 96 231 62 766.666

RECAPITULATION

Transylvania 792.884 749.404 375.325 399.312 229.928 67.749 64.074 611 2.878.367Banat 855.852 36.215 591.447 34.084 41.391 417 20.643 2.084 1.582.313Crisiana 486.014 208 737 704.298 337.806 22.713 625 52.769 4.019 1.316.961Maramures 3.640

2.138.370433.613

1.427.969

94.6331.265.703

136.690907.892

1.707 90 96.231 626.776

766.6666.344.147Total .. 294.839 68.881 233.717

.

.

1

1

.

.

TA BLEAU IIIPopulation de la Transylvanie, du Banat, de la

DISTRICTS

N AtION A 1_ 1-1-E

Bon-mains Hongrois Szeklers A Ile ma nds Jui fs Autres

nationalitesTOTAL

2

4

5

6

8

9

10

11

12

13

14

15

I. Transyl-vanie

Alba-de-Jos. . .

Bistrila-NAsilud

Brasov

Ciuc

FAgilra§ . .

Trei-Scaune

Huniedoara

TArnavele-Mici .

Cojocna . . . .

Mu ris-Turda . .

TArnavele-Mar,

Sibiu

So In oc-Dobilca

Turda-Aries .

Odorheiu . .

Transylvanie.

174.974

88.890

36.524

23.721

85.509

30.971

276.703

60.758

167.875

80.978

68.757

115.716

193.811

129.409

5.492

31.771

2.157

4.488

42.013

27.963

92.262

9.009

6.550

35.016

38.241

32.436

117.842

114.288

117.547

114.493

1.540.088

57,50/0

289.470

10,80/0

496.606

18,60/0

7.269

25.609

29.542

1.080

3.236

617

8.101

20.272

8.386

8.312

62.224

49.757

6.902

576

2.202

234.085

8,7u/o

3.845

7.254

1.503

2.357

905

1.222

5.679

1.766

2.581

7.550

1.089

1.565

12.797

2.648

1 313

64.074

2,470

3.759 221.618

3.933 127.84

1.194 101.199

720 145.720

1.036 95.174

982 148.08

7.639 340.13

5.332 116.091

5.583 286.687

5.202 219.589

7.747 148.82

3.333 176.921

3.410 251.36

3.501 174.375

673 124.17

54.044 2.678.367

20/,, 100 0/

Crisana et du !Uranium d'apres les nationalites

DISTRICTS

N A TION AL I "rt

Rouma ins HongrolsAIls-

nds

Slo-

08qU8SSerbes

Rene-nes

JuifsAutres

nati .nalitesTOTAL

23

1234

23

II. BanatTorontal . . .

Timis . . .

Caras*-Severin .Banat . .

III. CrisanaArad . . .

Bihor . . . .

Sllagiu . . . .Cenad §i Bichi§

Crisana.. .

IV. Mara-mure*.

MaramuresSatu-Mare .

Ugocea . .

Maramures

RECAPITULATION

Transilvanie .Banat . . .

CrisanaMaramures. .

Total . .

19.699184.503340.134'615.336

38,90/0

243.410290.314142.48414 086

690.29452,4°/0

96.157170.93110.529

277.61736,2°/0

1.540.088615.336690.294277.617

3.1433549,2'70

118.52954.75324.940

1-65.779165.88355.883

16.1433.0802.908

199.75069.90514.674

11 6.114 18..126 615.15130 9.734 12.947 500.835

2.351 4.795 20.462 466.147198.222 387.545

12,5(10 24,5°I022.131 284.329

18°4

110.45 38.695 5.451 2.138307.964 3.590 8.457 12271:066 816 3.727 62.892 306 7.902 251

2.392 20.643 51.535 1.582.1330,10/0 1.3ofo 8,3o/a 1000/0

677 10.102 3,457 414.388211 32.462 3.172 646.301

52 9.849 2.140 230.140356 359 26.152

492.380 43.416 25.537 2.51737,4°/0 3,3°/0 1.9°10 0,20/0

20.000187.746

151

15.1756.670

27

207.897 21.87227.10/0 2,90/0

786.076198.222492.380207.897

234.085387.54543.41621.872

503425

9280.1%

2.40422.13125.537

9281.684.575 686.918

26,6°/, 10,80/051.000

0,80/0

627

940 52.769 9.128 1.316.9810,10/0 4°/a 0,7°/ 100°j0

159.489114

65.694 681 357.70529.468 1.251 396.6321.069 553 12.329

330.00/0

421284.329

2.51733

159.60320,8°/0

1.759 640.0742.392

940159.603

96.231 2.485 766.66612 60/0 0,30/0 100°/u

20.64352.76996.231

233.717

49.46051.5359.1282.485

2.678.3671.582.133.316.981766.666

287.3004,5%

164.6942,60;0 3,7°/a

112.608 6.344.1471,80/0 100,0°/0

3

,

.

--

,--.-

--

-,-

=---

--

-- -

1

i

j. ma

1

. .

1,40/0

.

1

7

.

.

.

. -

.

. .

.

.

-

jloare des rournains (grecsunis) des districts, ou la populationhongroise est pr6clorninante

PROVINCE DISTRICT

Maramure§Cri§ana

UgoceaHaiylucSabolciCumaniaBichi§ (reste)Cenad .

Ciongrad

1101)/fAINS

3.25315.87863.514

83916.325

1.321101.130

OBSERVATIONS

La majorité de ces roumainsavec d'autres encore relevede l'Eveché greco-catholique(unis) hongrois de Haidd -Durog.

Roumains (d'apph la religion) des districts eNclus idtv tableau

PROVINCE . DISTRICT Nombre desroumains OBSERVATIONS

Maramure§Cri§ana

Ugotea (reste)Haiduc.SabolciCumaniaBichi§ (reste)CenadCiongrad

3.25315.87863.514

83916.325

1.321

Reste qui ne figure pas dans lestableaux anterieurs,

u) I

7(j) I I0 0

0.04,

`j, g.E3-4"Slic

C73 c,t;

a

Reste qui ne figure pas-dans lestableaux anterieurs.

_

r , .. ,

. ..

IP'', .2. .

: . . . .

. . .

. .

. .

I .

_

. .. .

I I : :

.

..

.;,

/

.

. . .

. .

.

. .-is,

.0 G

gE

:

17

r 2

,

.

s -,

P

..*

. 3

PERSECUTIONS DES AUTORITES HONGROISES

CONTRE LA POPULATION ROUMAINE

Du 8 54yril 1906 au 1 5koat 1907 eurent lieu les condamnations suivantes : 1

DATE

DE LA CONDAMNATIONN O M

23456789

10111213141516171819202122232425262728293031323334353637383940

22 Avril 9061 Juillet

14 Am It24 Septembre

18 Aot24 Septembre7 Novembre19 Novembre

7 Juin

12 Décembre2023

5 Février12

2 Mars5

8 .18 Avril

25 Mai12 Juin

Sever SeculaIon Mota, pretre

I. SacAreaSim. Blajovan, pretre Hodos

St. C PopTr. Gaspar, pretre Mezeria

Avr. AndreicaAural C. Dunca

Z. Neamtz, instituteurN. Bolboca, prdtre a Vermes

I. Miclau, instituteur a Verme§Le chceur de Verme§ 34 personnes, chacune

V. Toma de TausiD. Iliesco, instituteur

G. Rosu, PincotaDr. Iacob, Hotarau, avocat

I. Tempo, prétre, PincotaV. N. Idovan, journaliste

I. Cere, pretreAurel Cure

T. CucosT. Vasiliu

T. TutM. lordan

Jos. CapruceanuV. TiganG. Flora

Sim. Blajovan, prétreAndrei Ghidiu, arcluiprétre

-Dr. Petre Barbu, professeurDr. Brediceanu, avocat

Emilie BradaschiA. Sirbu

M. SabailaPetre Laslau, paysanG. Magheru, prétre

4 mons du village de Bagley chacun a 3 mois pooragitation

La revue *Luceafdrul*24 dilettantes (Beius)

M-me Ana Vlad

Soit, dans un intervalle d'un an et trois mois la nationalité roumaineagitation, somme qui avec les frais de justice s'éleve a 40--45.000 cou

FAUTESiege

de la justicede paix

PEINE

Prison Cou-ronnes

article dans les Tribuna.agitation aux elections

violence aux elections2 articles dans la .Libertateau

violence aux elections2 art. dans la "Tribuna.

art. dans la .Unirea.agitation

a 1 jouragitation

agitation aux elections

^

OradeaCurie de Pesth

et 10 couronnes

Cluj

OradeaCluj

Boc.sa

Oradea MareTimisoara

Arad

ClujArad

TimisoaraCaransebe§

71

DevaTimisoara

article sur Papiu Ilariantheatre chacune a 20 coronnes

Oristie

14 jours141 mois3

10 jours7 mois8 n

2 jours55348.mois

14 jours14241418 mois

3333344441

15 jours10

8881 jour2 mois8

12 I,

15 jours

1 mois.

20050

10400600

1.200

10010034050020

100100100

1.000

20020020020020025

(ord.)

480200

d'Ardeal a subi 9 ans de prison et a paye 6725 couronnes d'amencle pourronnes, le tout pour agitation contre l'idée de Mat hongrois

1 Liste publide par le journal Tribuna le 3 aunt 1907.4

1

n 11

71

71

71

71

91

agitationI

.

.

'

)1 fl 71

-

.

a

a

o

a

a

e

a

a

n ^s

xa a

I, a

.

.,

-a

.. .

.

a

.a

a

a

.

n

a

.

ACTES DE PERSECUTION ET DE VIOLENCE

DES AUTORITES HONGROISES A L'ENDROIT DE LA POPULATION ROUMAINE

Octobre 1901, a Comarova (Comitat Caras-Severin). Les gendarmestirent sur la foule, réunie a la maifie pour demanderdes éclaircissements au sujet des paturages commu-naux, et qui ne voulait pas se disperser. Trois morts.Tous les Roumains ont eté condamnés.

25 Octobre 1901, a Voislova (Banat), pendant un office religieux,malgre le caractere purement confessionnel de lafete, les gendarmes veulent a tout prix disperser lafoule. Ils font usage des armes. Stefan Baba est tue.

1902, a Balintz. Les gendarmes ont arreté tous les cavaliersporteurs de petits drapeaux tricolores se rendant a.

la rencontre de l'archipretre, qui venait consacrerl'église ; ils penCtrèrent dans l'église et memo dansl'autel, y cherchant encore le drapeau roumain.

26 Avril 1903, a Serteus. Les gendarmes, d'ordre du préteur venupour assister aux elections communales, tirent sur lespaysans qui ne voulaient pas élire son protege etrefusaient de se disperser. Cinq morts et plusieursblesses.

H/24 Avril 1904, a Lendi (Bihor). A 2 heures et demie de l'apres-midi,les gendarmes et hussards chargent et tirent sur lesRoumains parce que, venus avec les socialistes a unereunion, ils refuserent d'entendre des orateurs kos-suthistes et apres la retraite de ceux-ci refuserent dese disperser. Cinquante-six coups de fusil furent tireset la foule fut chargée a la baIonnette et sabre auclair. Vingt-trois tomberent sur le coup, sept peu

28

apres (soit 30 morts); trente grievement blesses etplus de cent blesses legerement.

3/16 Février 1905, a Cehul de Sylvanie. A l'occasion de l'election d'undepute, le president du bureau refuse de veiller a lasarete des Clecteurs roumains. Sous les yeux desgendarines, les Hongrois cassent la tete de GeorgePopp de Basesti, president du parti national, agealors de 70 ans et blessent trente autres Roumainsle president fait arreter les victimes.

Entre le 25 et le 29 Avril 1906,à Amati, les Hongrois tuent G. Coraci,Ion Suta et Iosif Drago, partisans du candidat natio-naliste.

"130 Avril 1906, a Bichis. Avant les elections les gendarmes tirent surla foule. Un mort et un blesse. .

29 Avril 1906, a, Cornia, les gendarmes tuent Nicolas Pop, fils deCosta et Ion Glont et blessent Zah. Pop, Costa Bert etIon Costin, qui voulaient se rendre aux elections voterpour le Dr. Vaida (Cercle Somcuta Mare).

29 Avril 1906, a Cehul de Sylvanie. Les Hongrois sous les yeux desautorites frappent a mort le pretre Demétre Pop deMotz et Iacob Botis de Naprads. L'impunite leur estassurée.

9 Mai 1906, a Baia Mare. Les Hongrois attaquent la nuit les élec-teurs roumains dans leurs maisons. Six Roumainsrestent morts et trois sont mortellement blesses.Cette fois-ci, enfin, vingt-sept Hongrois furent arretés,mais acquittes.

23 Avril 1907, a Berechiu, le maire, Petru Pecsta, est transperce enpresence du preteur Marcovics, pour avoir protestelorsque ce dernier voulut forcer les enfants de l'ecolea parler le hongrois.

9 Mai 1907. Les gendarmes tuent G. Marca de Tinca et arretentplusieurs individus accuses d'agitations.

3/26 Aoat 1907. Les gendarmes blessent le paysan Dragoiu de Beiuet le portent sanglant a travers le village pour épou-vanter les Roumains qui auraient voulu voter pour leDr. Lucaci.

12 AMIE, 1907, a Panade, pres Blaj, a lieu un effroyable massacre dela 'population roumaine. Le 4' bataillon du 24e régi-ment de honveds saxons Ctait loge dans le village.

=

.

. . .

.

,

29

Apres une journée de bombance à l'école roumaine,a la suite de manceuvres, le capitaine Iacob, ivre, seleve et frappe du sabre le professeur Ion Borcea, quitomba aussitet, puis blesse grievement le paysanLeon Cipariu. Devant l'école du monde étant ras-semble, ce jour étant un dimanche, l'officier ivreordonna a ses soldats de prendre les armes et derefouler le public. L'ordre fut execute et la foule futpoursuivie t travers les rues et maltraitée. Ion BorceaSoria fut enlevé de son chariot et percé d'un coupde baIonnette. Deux femmes furent éventrées etabandonnées les entrailles pendantes. Le massacrecessa a sept heures et demie apres des démarchesrépétées du notaire Grigore Simon, aupres du lieute-nant-colonel. 11 avait dure une heure. Les soldatshongrois pénétrerent dans les maisons et y massa-crerent les habitants jusque dans leurs lits. Furentgrievement blesses dix personnes : Ion Borcea, pro-fesseur, Ore de cinq enfants; Ion Borcea Soria,célibataire ; G. Zorios et sa femme Marie (cinqenfants); Leon Cipariu; la veuve de Dumitru Cam-peanu (cinq enfants); Ion Brapveanu et sa mere(trois enfants); Marie Cipariu; Marie Z. Ciugudeanu(quatre enfants); Quarante personnes environ furentlégerement blessées : Anton Irimie, Leon Cipariu, filsde Iacob, Ana Boldi, Maria Dicoiu, Irimie Loghin,Vasile Bouar, Petro Brad, Nicolae Brad, TeodorCipariu et sa femme Ana, la veuve. de Nic. Barbat,Pavel Lupeanu, Valer Borcea, Vasile Salea, Ion Cam-peanu,.fils de Augustin, Traian Lunceanu, G. Ciugul-deanu, Al. Po§a, Maire, Domild Aldea et encore dixautres. Le nombre des hommes dans ce village est de200 (deux cents). Or, l'enquete officielle a pretendu queles soldats auraient été en legitime defense, les quel-ques hommes cites ayant attaqué le bataillon, arm&de fusils Manlicher et de balonnettes . Parmi les dix per-sonnes grievement blessees se trouvaient cinq femmeset parmi les quarante autres blesses, dix femmes.Aucun soldat n'a eu a subir meme une égratignure.

Septembre 1907, a Christian (Bra§ov). Des jeunes gens se moquent

30

d'un hussard; celui-ci appelle ses camarades de lacaserne qui viennent armes et se precipitent sur lesRoumains en blessant plusieurs habitants.

Octobre 1907, a Pecica Romano:. Un gendarme se dispute avec unjeune homme, tire l'epée et se precipite sur lui et surses compagnons. Arrivent les gendarmes armés debaIonnettes. La main gauche de Ion Siclovanu estcoupée; Ion Trif a la tete fendue, un autre est grieve-ment blesse it la gorge. Il y a dix autres blesses.

21 Mai 1910, a Margideni (Fagaras). Le forestier fiscal Brdosi etcinq gendarmes, a l'entree du village, oil une portetriomphale avait (AC elevee pour recevoir le candidathongrois au siege de depute Warner Gyula, tuent lespaysans Valer Liu, Gheorghe Vlad (quatre balles),Gherasim G. Pandrea, Ion N. Suvaila et Davis Liu(ces trois derniers ont ete vises a 250 pas), parce queavec d'autres gens du village, femmes et enfants, ilsvoulaient passer sous la porte et regarder de loin lecortege de Warner. Les cinq sont morts.

7 Décembre 1910, a Galati (Fagaras). Les paysans ne veulent pasélire maire une creature du preteur Bistrai ; ils portentleur candidat sur leurs epaules et demandent que cetteelection soit confirmee. Bistrai allegue la revolte etordonne aux gendarmes de tirer. Ii y a trois morts etneuf blesses grievement, dont quelques-uns ont eteguéris a l'hOpital Brancovan de Bucarest.

1911, a Drama. Les gendarmes battent puis percent de la balonnettele notable paysan Grora.

1911, a Chioroc. Ils frappent a mort le pretre Romul Vasianu natio-naliste.

1911, a Faget (Banat), ils transpercent Traian Murarescu, a Bomos.1911, a Bomos (Orastie). Ils tirent sur Mihai Hudita.1912 ou 1913, a Telna (Alba Iulia), les gendarmes tirent et blessent

grievement plusieurs personnes accusees de demons-trations contre l'unité de l'Etat, parce qu'elles ne you-laient pas enlever leurs ceintures tricolores.

6

1

Amendes et condamnations pour agitations et port

des couleurs roumaines.

20 Mai 1901. Andrei Balte§, rédacteur responsable du journala Tribuna » (Sibiu), est condamné par le tribunalde Cluj a 15 mois de prison et 1.100 couronnesd'amende.

10 Septembre 1901. Andrei Balte§ est condamné a 24 mois de pri-son et 1.000 couronnes d'amende.

25 Septembre 1901. Andrei Baltes est condamné a 18 mois de pri-son et 4.200 couronnes d'amende pour avoir publiedes articles a la defense de la mémoire de Iancu.

26 Septembre 1901. Proces intenté aux étudiants I. Scurtu et G. No-vacovici pour agitation a la tombe de Iancu. Scurtuse trouvant a l'étranger, Novacovici est condamne10 j ours de prison et 10 couronnes d'amende. La curieCleve la peine a deux mois de prison.

Eté 1902. A Balint, poursuite du drapeau roumain. Les gen-darmes arretent les cavaliers qui étaient allés a, larencontre de l'archipretre. Le drapeau est recherchéjusque dans l'autel de l'église.

10 Mai 1902. Andrei Balte§ condamne a 24 mois.28 Mai 1912. Le ministre Vladisios ordonne une enquête contre les

professeurs de Blaj, parce que a, une fête quelqueséleves du lycée avaient ose chanter le « Desteaptd-teRomane ». Trois éleves de la 86 classe sont missous jugement pour agitation : ils avaient porte a laboutonniere de petits drapeaux aux couleurs rou-maines.

25 Janvier 1903. Le jury de Targul-Mureplui condamne a 2 moisde prison les notables saxons : Lutz Korodi, Crendiet Lien, pour articles publies dans la « Kronstadter-Zeitung » en favour des Roumains.

13 Mars 1903. G. Mohan, rédacteur responsable de la « Tribuna

a.

»

-

32

(Sibiu), est condamne i un mois et 500 couronnes.19 Mars 1903. G. Mohan est condamne a 8 mois et 1.600 couronnes.9 Avril 1903. « La Tribuna » établit son bilan : de 1893 jusqu'à ce

jour, soit, en dix ans, elle a payé, en amendes et frais,56.918 couronnes et a encourn des condemnations a207 mois (dix-sept ans) de prison.

2 Mai 1903. Sont condamnées la« Tribuna » de Sibiu et la« Liber-tatea » de Ora4tie.

16 Mars 1904. V. B. Moldovanu est arreté, escorté a Cluj. puis a.Segedin, pour purger la peine de 4 mois de prison,qui lui avait été infligee a la suite d'un article dans la

Foaia Poporului » de Sibiu.3j16Février 1905. Le tribunal de Cluj condamne a. un an de prison et

1.000 couronnes amende le rédacteur de la« Liberta-tea », I. Ioanovici.

5 Décembre 1905. Les journaux hongrois publient des nouvellessensationnelles sur une prétendue révolte des Rou-mains. Les villages roumains sont remplis de gen-darmes et de hussards.. Les coups sévissent Le« IDrapelul » de Lugoj est condamné a, 2 ans et1.000 couronnes; le « Poporul Roman » de Budapest a,500 couronnes; le « Foaia Poporului » a, 370 cou-ronnes.

2 Novembre 1906. Treize paysans de Migherat (Arad) sont mis sousjugement pour avoir chanté le «De*teapta-te romane » .

14 NoVembre 1906. D. Donga, du journal « Unirea » (Blaj) est con-damné a 8 mois et 1.200 couronnes; M, Gaspar, du« Drapelul (Lugog), a 10 jours.

14 Décembre 1906. Les poursuites commencent contre les profes-seurs de Beius, pour avoir pris part aux fetes de l'Ex-position de Bucarest.

25 Janvier 1907. Le tribunal de Cluj condamne V. G. Moldovanu a,18 mois pour agitation.

12 Juin 1907. La dame AnaVlad est condamnée a. un mois et 200 cou-ronnes.

12 Juin 1907. Voicu Nitzescu est condamne a deux mois pour unarticle dans la « Tribuna » de Arad.

3 Octobre 1907. Vasile Macre, rédacteur a, la « Lupta », est condamnéa 8 mois et 800 couronnes.

13 Octobre 1907. Le tribunal de Oradia-Mare condamne les-paysans

.

.

. .

«

s

5/18 Novembre

'12o Novembre

10/23 Novembre

11 Novembre

3/16 Décembre

29 Juin 1907.

20 Milt 1907.

24 Mars 1908.

20 Juin 1908.

12 Novembre

17 Septembre

33

MoIse Co§ a 2 ans, Georges Co§ tt 8 mois et Ion Bor-dea a 3 mois de prison, pour résistance aux autoritéslors de l'élection de Tinca, oü les gendarmes tuèrentG. Marca§. G. Co§ a prouvé avec 36 témoins qu'il nes'était m6ine pas trouvé dans le village.1907. Quatre paysans de Nicalaca sont condamnéspour avoir chanté la « Hora Unirii » et le « De§teapftt-te Romane ».1907. I. N. lova, rédacteur a. la « Tribuna », est con-damné a, 6 ans et 500 couronnes.1907. Le Dr. I. Lupas, professeur, est condamné2 mois et 200 couronnes pour un article écrit dans la« Tara Noastra » (Sibiu).1907. Le Dr. Dem. Lascu est condamné a 6 mois et500 couronnes pour un article de la « Tribuna ».1907. V. Macre de la « Lupta » est condamné a 6 moiset 1.200 couronnes.A Petrumani, les gendarmes déchirent les robes desdemoiselles Sofia Cercel,'Octavia Micu et Viorica Goraparce qu'elles portaient les couleurs roumaines. Ellesfurent en outre punies d'un jour de prison et 5 con-ronnes amende.L'archipretre Iernea du cerele de Satmar est con-damné a 100 couronnes pour avoir encourage lepeuple h 6tre fidde a la langue roumaine.Le ministre Apponyi ordonne une 'enquéte contre lesprofesseurs roumains de Caransebe§ accuses d'agita-tion.Les autorités de Oradia Mare ouvrent une enquAtecontre cinquante-quatre instituteurs roumains accuses« d'esprit antipatriotique dans l'école ».1908. V. Macre de la « Lupta » est condamn6 pouragitation a, 28 mois et 5.200 couronnes.1908. I. Spuderea, rédacteur de la « Gazeta Transil-vaniei », est condamn6 a 300 couronnes et 3 moisde prison pour avoir reproduit une lettre de Björn-son.

24 Septembre 1908. S. Moldovanu de la « Foaia Poporului » estcondamné h 4 mois et 400 couronnes.

20 Octobre 1908. N. Juganaru du « Drapelul » est condamné a 3 mois5

=

.

.-

At;

6

34

et 400 couronnes pour avoir publie un extrait de lalettre de Björnson.

1908. G. Stoica de la « Lupta » est condamné h 18 mois ; leDr. D. Lascu, pour un article de la « Tribuna h6 mois ; S. Moldovanu de la « Foaia Poporului », h4 mois ; N. Juganaru du « Drapelul », t 4 mois :N. A. Tulea, instituteur, h 6 mois pour agitation, etCornel Popovici, instituteur, h 4 mois.

8 Février 1909. Victor Braniite dela « Gazeta Transilvaniei », est con-damné h 3 mois et 240 couronnes, puis h 6 autres mois.

8 Février 1909. Casiu Maniu h un an et 1.000 coil' ronnes pour unarticle dans la « Gazeta Transilvaniei n.

11 Mars 1909. Le juge d'instruction entend les sieurs Parteniu Cosma,Hossu Longin, G. Pop de Basesti, Casiu Maniu, CaiusBrediceanu, dans le procès qui leur est intentécause d'un numéro jubilaire de la « Gazeta Transil-vaniei ».

17 Mars 1909. La curie confirme la condamnation de S. Moldovanuh 4 mois et 400 couronnes pour agitation.

Mai 1909. N. Juganaru du « Drapelul » est condamné h 4 moiset 400 couronnes, et C. Savu de la « Tribuna » h6 mois et 400 couronnes.

26 Mai 1909. Victor Braniste de la « Gazeta Transilvaniei » est con-damné par le jury de Targul Muresului h 6 mois et1.000 couronnes pour agitation.

Septembre 1910. Ana Strajan, et Ana Campeanu, sont arrêtéesBlaj et mises sous jugement pour avoir porte desceintures tricolores.

1910. Lucasi est condamné a un mois de prison pour agita-tion pendant les elections.

8 Février 1911. Oct. Goga a, 8 mois pour ses poésies parues dans la« Tara Noastra » .

1911. Le pretre Aurel Popovici de Ticvanul Mic (Banat) hun mois et 200 couronnes pour agitation. Le paysanGruia Buna de Ticvanul Mic h 2 mois et 600 cou-ronnes pour avoir invective ceux qui ont vote pour lerenégat Seghercea.

12 Mai, h Hodak (Mures, Turda). Quatre paysannes sont con-damnées h 4 jours de prison et 10 couronnes chacune,parce qu'elles portaient des ceintures tricolores. A

»

it

,

Ocna-Sibiului les gendarmes enlevent la ceinture tri-colore de la filette Paraschiva I. Balte§, qui venait deschamps avec sa mere. Elle est livrée a la police quil'a punie d'un jour de prison et de 5 couronnesamende.

a Lugoj, Achim Cioca est arreté pour port de cein-ture tricolore.

a. Savaghela (Turda Ane), le jour du marché, lesgendarmes livrent aux juges tous les porteurs deçeintures tricolores.

De meme a Tisa (Arad), au moment oi les habi-tants allaient a la rencontre de l'eveque I. I . Popd'Arad.

Est traite de la meme maniere le paysan ToaderUreche de Marcovetz.

a, Moneasa, pendant une noce, les vetements d'unedemoiselle sont déchires parce qu'elle portait le trico-lore.

a Nasand, le 31 janvier, les gendarmes frappent lesgens réunis a une noce et leur déchirent les drapeauxparce qu'ils étaient faits de voiles rouges, jaunes oubleus. Tout le monde est condamné pour agitation.

a. Bucium, Ion Iancu, directeur de banque, est missous jugement et puni de 200 couronnes pour avoirun jour orne les chevaux de sa voiture des rubansrouges, jaunes et bleus.

Hanarade, la femme du pretre Handrea, est puniede prison et d'amende pour avoir offert au Dr. IuliuManiu un bouquet de fleurs attache par un ruban tri-colore.

a Aiud, un jour de marche, les gendarmes armesse précipitent sur les paysans et paysannes rassem-blés, leur arrachent les couleurs roumaines et leurdéchirent les vetements. Dans la poursuite a traversles rues plusieurs femmes sont presque dépouilleesde leurs robes. Meme scene au marche, a Lup§a.

Campeni, du 10 au 14 mai, femmes et filles sontbattues, leurs vetements déchires. Les couleurs rou-maines sont recherchées jusque dans les coffres et leslits des Roumains. Sont envoyés en justice tous ceux

35

a

- 36

chez lesquels on en trouve. II y a plusieurs blesses ala baionnette. Les actes de sauvagerie des gendarmesont ete constates même par l'enquete du ministere del'IntCrieur, qui a assure le journal « Tribuna » queles coupables seront sevèrement punis.

Ces violences et d'autres qui n'ont pas ete, consi-gnees ici eurent lieu après que le ministre Hédervaryeat donne un ordre confidentiel portant que les cou-leurs roumaines faisaient partie du costume nationalet n'étaient pas un emblème d'agitation.

Janvier 1912. Le Dr. Nic erban, Clu depute de Fagara§, contrelequel treize proces étaient intentés, se trouvait con-damne jusqu'a cette date, du chef de neuf de ses pro-cCs a 1600 couronnes amende et 2 mois de prison.

29 Janvier 1912. Seize elCves roumains sont éliminés du seminairethéologique d'Oradia-Mare pour avoir parte entre euxle roumain.

a Ciuci (pres Mioara), les paysans Isidor Ilea, IonNan, Martin Popa, I. German, et Andronic Popa sontcondamnes a 15 jours de prison pour avoir chanté« Sus romane sus ».

a Dob (sur le Sames), le vieil archipretre P. Ciur-dariu est condamne a 3 mois de prison pour agitationcontre « l'idee d'Rtat magyare ».

a Temisoara, le tribunal condamne G. Tintariuun mois et D. Codreanu a 8 jours de prison pour « ca-lomnies » envers les gendarmes assassins de Galati.

Fagaras, le Dr. M. *erban est condamne a 3 moiset 9.000 couronnes pour agitation.

a Fagara, le Dr. M. *erban est condamne dere-chef a 2 mois et 200 couronnes, et le Dr. T. Popescuet le prCtre Alb. .5erban, MoIse Brunoiu, G. Vasu etI. Publicea, a un mois et 100 couronnes chacun pouravoir chante le « Desteapta-te Romane ».

Depuis 1912, les poursuites n'ont pas continued'après le merne système. Les mouvements autour dela question de l'évAch6 de Hajdudorog, les troublesde Noftin et le procès de Satmar ont cause une pro-fonde amertume qui a servi de prétexte pour denouvelles poursuites.

h

37

Il est difficile d'établir a Bucarest la statistique detous les actes de persecution dont la population rou-maine a ete l'objet de la part des autorites hongroises.Ii ne serait jamais possible que d'enregistrer les cascites dans les journaux, alors que de nombreuses me-sures vexatoires resteront jamais dans l'oubli.

Les exemples cites ne forment qu'une minimepartie des mesures arbitraires de la justice et de rad-ministration hongroises. On peut s'en faire une ideepar la liste, incomplete encore, publiee par le journal« Tribuna » le 3 unit 1907 et qui figure aux pages 24et 25 de cette brochure.

FIN

a

*ACADEMIEI*It?Om'AINVT'

153710TzQi

PARI'S

TYPOGRAPHIE PLON-NOURRIT ET Cie

8, rue Garaneière 6.=v

7?