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Christian VICENTY (Chine, Ukraine, Russie, « Routes de la Soie ») MISSION STRATEGIQUE ET DES ETUDES ECONOMIQUES LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : LA PLACE DE LA RUSSIE DANS LA STRATEGIE CHINOISE Yakoutsk, fleuve Léna mars 1988 Les éléments qui suivent sont un travail de recherche prospectif dont l’expression n’engage pas l’Etat en tant que tel.

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE - Hypotheses.org · 2 les nouvelles routes de la soie plan suivi i - la chine, un des peuples-memoire du monde, conjuguant au present les routes de

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Christian VICENTY (Chine, Ukraine, Russie, « Routes de la Soie »)

MISSION STRATEGIQUE ET DES ETUDES ECONOMIQUES

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : LA PLACE DE LA RUSSIE DANS LA STRATEGIE CHINOISE

Yakoutsk, fleuve Léna – mars 1988

Les éléments qui suivent sont un travail de recherche prospectif

dont l’expression n’engage pas l’Etat en tant que tel.

2

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE PLAN SUIVI

I - LA CHINE, UN DES PEUPLES-MEMOIRE DU MONDE, CONJUGUANT AU

PRESENT LES ROUTES DE LA SOIE D’HIER ET DE DEMAIN QUI

CONCERNENT EGALEMENT LA RUSSIE

II – LA CHINE IMPLIQUE LA RUSSIE (FERROVIAIRE) DANS SON PROJET

«OBOR», SANS QUE CETTE DERNIERE EN SOIT ACTUELLEMENT

BENEFICIAIRE DU POINT DE VUE ECONOMIQUE

CONCLUSION PROVISOIRE : LA RUSSIE «REGALIENNE» PEUT-ELLE

ETRE PLUS COMPETITIVE FACE AU PROJET CHINOIS « OBOR » ?

*

ANNEXE 1 :

QUELQUES ILLUSTRATIONS

CONCERNANT LES ROUTES FERROVIAIRES ENTRE CHINE ET EUROPE,

PAR RAPPORT AUXQUELLES LA RUSSIE EST IMPACTEE

ANNEXE 2 :

L’EUROPE ACTUELLE EST-ELLE PRETE

A REPONDRE AU DEFI CHINOIS SUR 35 ANS (2015-2049) ?

ANNEXE 3 :

DOCUMENTS OFFICIELS

RELATIFS AUX « NOUVELLES ROUTES ECONOMIQUES DE LA SOIE »

(DANS LA VERSION « EXPERTS »)

ROUTES DE LA SOIE

(Ferdinand von

RICHTOFFEN, 1877),

« ROUTES DES INDES,

AORTE DE

L’UNIVERS »

(Paul MORAND, 1935)

Routes ou voies

établies par l’activité

humaine, terrestre et

maritime

(IIème

siècle avant J.C.

– XVIème

siècle de

notre ère)

VOIES DES INDES

(Paul MORAND, 1935)

Voies naturelles,

géologiques, sismiques

(+/- au 30ème

parallèle Nord,

là où l’Inde s’est

entrechoquée avec la

plaque tectonique

eurasienne [« Laurasie »],

il y a environ 65 millions

d’années)

NOUVELLES ROUTES

ECONOMIQUES

DE LA SOIE

(=NOUVELLE EURASIE ?)

PROJET « OBOR »

(CHINE, 2013-2049) ;

autres projets ?

Matriochkas géantes (photo-montage) à Souzdal, Russie-URSS (25 décembre 1987) –

© Ch. VICENTY

RAPPEL : IMBRICATION DES CONCEPTS

3

I

LA CHINE, UN DES PEUPLES-MEMOIRE DU MONDE,

CONJUGUANT AU PRESENT

LES ROUTES DE LA SOIE D’HIER ET DE DEMAIN

QUI CONCERNENT EGALEMENT LA RUSSIE

4

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : LA PLACE DE LA RUSSIE DANS LA STRATEGIE CHINOISE

5

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : LA PLACE DE LA RUSSIE DANS LA STRATEGIE CHINOISE

1) LA “VOIE DES INDES ” DE LA “PREHISTOIRE”,

PREFIGURANT LES « ROUTES DE LA SOIE »

ET L’IMPLICATION DE LA RUSSIE

2) LA MEMOIRE MULTI-MILLENAIRE DE LA CHINE

SE RETROUVE DANS LES « NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE »

(projet « OBOR ») QUI CONCERNENT EGALEMENT LA RUSSIE

6

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE

1) LA “VOIE DES INDES ” DE LA “PREHISTOIRE”,

PREFIGURANT LES « ROUTES DE LA SOIE »

ET L’IMPLICATION DE LA RUSSIE

a) LA “VOIE DES INDES” EN FORMATION

b) L’HOMME DE NEANDERTHAL ET L’HOMINIDE DE DENISSOVA AVAIENT

EGALEMENT PARCOURU LES “VOIE DES INDES” ET “L’ EURASIE” …

c) MIGRATIONS HUMAINES (HOMO SAPIENS) ET HAPLOGROUPES

MITOCHONDRIAUX (“ADN”)

d) RESULTAT : « RECONSTITUTION » DES « POINTS DE CIVILISATION » ISSUS DE

LA PREHISTOIRE, A PROXIMITE DES ROUTES HISTORIQUES DE LA SOIE

e) LA CAPTURE DES MEILLEURS CHEVAUX ET CHAMEAUX (PAR LA CHINE DE LA

DYNASTIE HAN [206 avant J.-C. à 220 après J.-C.)]), COMME AVANTAGE GEO-

STRATEGIQUE DECISIF DE L’EPOQUE, A CONSTITUE L’UNE DES RAISONS DE

L’OUVERTURE DES ROUTES HISTORIQUES DE LA SOIE PAR LES CHINOIS EN

ECHANGE DE LA PRECIEUSE SOIE ...

ILLUSTRATIONS

7

a)

8

soie.

AUTRE ATOUT MAJEUR DES «ROUTES DE LA SOIE» : LEUR LONGITUDE -

ORIENTATION DES AXES GEO-CONTINENTAUX :

VERSION SIMPLIFIEE

CIVILISATIONS PRE-COLOMBIENNES EN LONGITUDE (PLUS RESILIENTES)

ET EN LATITUDE (VULNERABLES)

Illustrations des analyses de Jared Mason DIAMOND (pages 197-210, 262-285, 484-501, 533-567, 608-632 de son ouvrage «De l'inégalité parmi les sociétés» [1997]) (« Germs, guns and steel») 9

10

Sources : http://new-inventions.net/2016/03/29/a-world-map-of-neanderthal-and-denisovan-

ancestry-in-modern-humans/, http://www.futura-sciences.com/sante/actualites/genetique-

hominide-denisova-nouveau-cousin-vieux-30000-ans-26821/

30ème Parallèle Nord

Premiers humains avec des traits proto-Néanderthaliens : entre 600 000 et 350 000 ans avant J.C. en Eurasie ; les

premeirs véritables Néanderthaliens sont apparues entre 250 000 et 200 000 ans avant J.C.; les Néanderthaliens

ont disparu en Europe entre 41 000 et 39 000 ans avant J.C., le dernier groupe ayant de son côté disparu au Sud

de l’Espagne il y a 28 000 ans.

10

b) L’homme de Néanderthal et l’hominidé de Denisova (Altaï, au Sud de la

Sibérie) ont aussi parcouru les «Voies des Indes» et «Eurasie» ...

CERTAINS PAYS EXISTENT TOUJOURS AUJOURD’HUI ET EXISTERONT ENCORE

DEMAIN (DONT CHINE ET INDE, « PAYS-MEMOIRE ET AVENIR DU MONDE »)

c)

11

Les huit centres mondiaux d'origine des plantes cultivées, conceptualisés en 1935 par

le biologiste russe et soviétique Nikolaï VAVILOV (1887-1943) (596 espèces recensées

en total mondial) : carte d’après l’ouvrage «The Living Fields : Our Agricultural Heritage» de Jack

Rodney HARLAN, botaniste et agronome américain (1917-1998).

30ème parallèle Nord

Centres d’origine de la production agricole mondiale

Zones agricoles mondiales actuelles les plus productives

Rappel de l'orientation des axes continentaux

telle que decrite par Jared Mason DIAMOND

MIGRATIONS HUMAINES EFFECTUEES LA OU LES RESSOURCES ETAIENT LES

PLUS ABONDANTES, D’ABORD A L’ETAT SAUVAGE : CAS DE L’ALIMENTATION

12

13

d) RESULTAT :

14

L'EXPANSION (HYPOTHETIQUE ) DE LA CIVILISATION DES POPULATIONS A

KOURGANES (TUMULUS ET/OU « CULTURES KOURGANES » [DE MAIKOP, DE SAMARA

...]), PROBABLEMENT LIEE A CELLE DE LA DOMESTICATION DU CHEVAL

Sources : http://the10000yearexplosion.com/expansion/, https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypoth%C3%A8se_kourgane,

•The magenta area corresponds to the assumed Urheimat or “primary homeland” (Samara culture, Sredny Stog culture

– see link https://en.wikipedia.org/wiki/Sredny_Stog_culture) and the subsequent Yamna culture – see link

https://en.wikipedia.org/wiki/Yamna_culture .

* The red area the area which may have been settled by Indo-European-speaking peoples up to c. 2500 BCE.

* The orange area to 1000 BCE.

COMMENT LA PROPAGATION HUMAINE A TRAVERS L’EURASIE A PEU SE REALISER ?

NOTAMMENT PAR LA DOMESTICATION DU CHEVAL (ET/OU DU

CHAMEAU/DROMADAIRE), PRELUDANT A LA MAITRISE DU CHAR A ROUE

2500 BCE

2500 BCE “SAMARA CULTURE (Russie),

SREDNY STOG CULTURE ” (entre Don

et Dniepr, UKRAINE actuelle),

2500 BCE

1000 BCE

1000 BCE

14

15

EXTENSION HISTORIQUE DU CHAR A ROUES PLEINES, PUIS A RAYONS,

PROBABLEMENT LIEE A CELLE DE LA DOMESTICATION DU CHEVAL

Les dates approximatives données sont en années avant J.C.

Sources : http://the10000yearexplosion.com/expansion/, https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypoth%C3%A8se_kourgane, 15

e) LA CAPTURE DES MEILLEURS CHEVAUX ET CHAMEAUX (PAR LA CHINE DE LA

DYNASTIE HAN [206 avant J.-C. à 220 après J.-C.)]), COMME AVANTAGE GEO-

STRATEGIQUE DECISIF DE L’EPOQUE, A CONSTITUE L’UNE DES RAISONS DE

L’OUVERTURE DES ROUTES HISTORIQUES DE LA SOIE PAR LES CHINOIS EN

ECHANGE DE LA PRECIEUSE SOIE ... ; cf. liens

http://www.scienceshumaines.com/les-routes-de-la-soie_fr_23475.html,

https://www.youtube.com/watch?v=l43nazfBhrQ)

ILLUSTRATIONS

Figurine de céramique chinoise

relative aux chevaux du Ferghana

(Est de l’Ouzbékistan)

Figurine de céramique chinoise relative

aux chameaux de Bactriane (Afghanistan,

Tadjikistan, Ouzbékistan)

PLUS DE 1000 ANS PLUS TARD ...

16

Zhang Qian (à cheval) prenant congé de l’Empereur Han

Wudi (habité de jaune soleil), pour son expédition en

Asie centrale de -139 à -126, peinture murale des

grottes de Mogao (province de Gansu en Chine, en

marge du désert de Gobi).

L’Empereur Wudi dut donner en échange les premiers vêtements tissés de la soie

chinoise (jusque-là interdite d’exportation sous peine de mort), vouée à fasciner et

ruiner pour longtemps les Romains (cf. Pline l’Ancien [23-79 après J.-C.]), servant alors

de numéraire : LA ROUTE («centrale-Sud») DE LA SOIE ETAIT NEE.

Riche romaine en robe de soie,

fresque de Pompéi, Ier siècle

17

Pays visités (en bleu) par Zhang Qian, à la recherche des chevaux

(célestes) du Ferghana (région à l’Est de l’actuel Ouzbékistan) et des

chameaux de Bactriane (Etats actuels d'Afghanistan, du Tadjikistan,

et de l'Ouzbékistan, située entre les montagnes de l'Hindū-Kūsh et le

fleuve Amou-Daria)

CHEVAUX

«CELESTES»

CHAMEAUX

TRIBUS NOMADES

(turco-mongoles, futurs Huns d’Attila ?)

ENVAHISSANT LA CHINE

IIIème siècle av. J.-C. – IIème siècle 1

ère Grande Muraille

AUTRES TRIBUS NOMADES

AUTRES TRIBUS NOMADES

18

STATUETTE EN BRONZE, FIN DU IIEME

SIECLE DE NOTRE ERE,

Musée national de Pékin

CHEVAL «CELESTE» DU FERGHANA

19

20

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : LA PLACE DE LA RUSSIE DANS LA STRATEGIE CHINOISE

2) LA MEMOIRE MULTI-MILLENAIRE DE LA CHINE

SE RETROUVE DANS LES « NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE »

(projet « OBOR ») QUI CONCERNENT EGALEMENT LA RUSSIE

Quelques exemples :

a) LE CORRIDOR SINO-PAKISTANAIS (CPEC) ;

b) LE CORRIDOR CHINE-IRAN ;

c) CHINE-INDOCHINE ECONOMIC CORRIDOR ;

d) REVISITE DES EXPEDITIONS MARITIMES DE L’AMIRAL CHINOIS

ZHENG HE (début du XVème

siècle)

e) INNOVATION APPARENTE : LE PASSAGE PAR LA RUSSIE

ILLUSTRATIONS

21

Le projet serait

estimé à 1,5 Mds USD

et devrait être détenu

à 85% par la partie

ferroviaire chinoise

(CREC et CRC)

a) « CORRIDOR SINO-PAKISTANAIS »,

devant économiser du temps de transport

et désenclaver l’Asie centrale et lui

redonner une surface maritime

Investissement chinois estimé à 46 Mds USD

21

Vallée de l’Indus

(Alexandre le Grand,

Gengis Khan,

Tamerlan ...) (ex-Barbaricum) (ex-

Région

de

Makran)

Source :

http://www.courrierinternational.com/depeche/un-

train-chinois-arrive-en-iran-fait-revivre-la-route-de-

la-soie.afp.com.20160215.doc.7y1rj.xml...

(v. 5000 av. J.-C.

– 1900 av. J.-C.)

22

Why Mashhad ? Mashhad is the second most populous city in Iran and capital of Razavi Khorasan Province. It is

located in the northeast of the country, close to the borders of Turkmenistan and Afghanistan. Its population was

2,749,000 at the 2011 census and its built-up (or metro) area was home to 2,783,000 inhabitants including Mashhad

Taman and Torqabeh cities. It was a major oasis along the ancient Silk Road connecting with Merv (present Turkmenistan) in the East. The city is most famous and revered for housing the tomb of Imam REZA, the

eighth Shia Imam. Every year, millions of pilgrims visit the Imam REZA shrine and pay their tributes to Imam Reza.

Mashhad is also known as the city of FERDOWSI, the Iranian poet of ‘Shahnameh’ or ‘The Book of

Kings’, which is considered to be the national historical epic of Iran (written between c. 977 and 1010 CE, consisting

of some 60,000 verses, ending with the Islamic Conquest of Persia). When the traveller Ibn BATTUTA visited the

town in 1333, he reported that Mashhad was a large town with abundant fruit trees, streams and mills. A great

dome of elegant construction surmounts the noble mausoleum, the walls being decorated with colored tiles.

Source : © Rémi PERELMAN – intervention du 4 mai 2016 à l’EHESS PARIS – également : cf. lien

http://www.scmp.com/news/china/diplomacy-defence/article/1904757/china-help-iran-build-high-speed-rail-part-one-belt-one

Plus : “China would cooperate in building a rapid train

system between Tehran and Mashhad, and help finance

the projects” (24. 01. 2016)

Mashhad

ASIE

CENTRALE

: 10 h (900 km) via Route 44

Beijing

b)

Talas (Taraz, an 751)

c) PARCOURS FERROVIAIRE EPOUSANT EN PARTIE LES ANCIENNES ROUTES DES

CHEVAUX ET DU THE (CHINE DU SUD, TIBET, BIRMANIE ...) ET DES MEILLEURES

VARIETES DE THE CHINOIS (dont le thé « Pu ’erh », du Yunnan [capitale : Kunming] -

cf. liens https://fr.wikipedia.org/wiki/Pu-erh,

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ancienne_route_du_th%C3%A9 ) 23

d) LES EXPEDITIONS MARITIMES DE L’AMIRAL CHINOIS ZHENG HE

https://en.wikipedia.org/wiki/Zheng_He

24

e) INNOVATION APPARENTE : LE PASSAGE PAR LA RUSSIE

Sources : liens

http://www.cbbc.org/cbbc/me

dia/cbbc_media/One-Belt-

One-Road-main-body.pdf,

http://thediplomat.com/2016/0

3/one-belt-one-road-one-

heritage-cultural-diplomacy-

and-the-silk-road/ 25

Parcours historiques revisités par

« OBOR »

26 26

En 1914 à Saint-Pétersbourg, au 62, Perspektiv Nevsky

RAPPEL HISTORIQUE : même située très au Nord de l’Eurasie, la Russie

(ferroviaire) fut historiquement concernée et impliquée par rapport aux Routes

de la Soie, à travers sa recherche constante d’un «accès aux mers chaudes»

Exemple illustratif : BATIMENTS DE LA BANQUE RUSSO-ASIATIQUE,

PUIS RUSSO-CHINOISE A SAINT-PETERSBOURG ET A IRKOUTSK

Bâtiment actuel, toujours au 62, Perspektiv Nevsky

Bâtiment d’époque à Irkoutsk (ville de Sibérie, sur le fleuve

Angara, près du lac Baïkal)

Autre exemple illustratif : LA ROUTE DE SIBERIE (en russe)

et le transport du thé chinois vers Moscou

La Route de Sibérie transportait des produits chinois de Kiakhta à Moscou,

principalement du thé, mais aussi de la soie et d'autres marchandises. Vers 1860, le

trafic s'élevait à 6 000 tonnes de thé par an, à 70 000 tonnes en 1915 et l'on parlait

aussi à son sujet de la « route du thé » où la Chine y a exporté jusqu’à 65% de

sa production totale. En hiver, le trajet s'effectuait en caravanes de traîneaux tirés par des

chevaux. Le thé qui parvenait en Europe par la Russie était alors de meilleure qualité et beaucoup

plus cher que celui qui avait longuement voyagé par la mer.

Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Route_de_Sib

%C3%A9rie, http://www.tearoad.ru/

MOSCOU

KIAKHTA

PEKIN

27

II

IMPLICATION ECONOMIQUE RUSSE :

LA CHINE IMPLIQUE LA RUSSIE (FERROVIAIRE) DANS

SON PROJET «OBOR», SANS QUE CETTE DERNIERE EN

SOIT ACTUELLEMENT BENEFICIAIRE DU POINT DE VUE

ECONOMIQUE

28

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : LA PLACE DE LA RUSSIE DANS LA STRATEGIE CHINOISE

29

31

RAISONNEMENT :

° Malgré l’espace géographique couvert (entre un quart et un tiers des lignes

ferroviaires actuellement pratiquées entre Chine et Europe)

° et le nombre important de projets qui la concernent,

° la Russie (ferroviaire) semble a priori peu bénéficiaire en tant que «région

intermédiaire» du Nord de l’Eurasie, SAUF :

- en cas d’ouverture «contrôlée» (mais écologiquement risquée) de la route

maritime arctique,

- en cas d’obligations économiques et financières assumées sur certains projets

ferroviaires conjoints avec la Chine (difficiles à ce stade en terme d’arbitrage des

options stratégiques russes actuelles),

- en cas de consentement russe à restituer l’utilité collective des atouts sécuritaires

de la Russie au profit dédié de la sécurité des échanges (de biens, de personnes, de

capitaux, lutte contre les trafics divers, la corruption, les contrefaçons à propos des marchandises transportées ...) au sein des «nouvelles Routes économiques de la Soie» :

LA RUSSIE LE VEUT-ELLE ? LE PEUT-ELLE ? QUELLES CONSEQUENCES ?

A PRESENT : « LES CHEMINS DE FER CHINOIS

A LA CONQUETE DU MONDE »

-- et de la Russie également –

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : LA PLACE DE LA RUSSIE DANS LA STRATEGIE CHINOISE

32

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE

1) AU MOINS SIX PARCOURS TERRESTRES MAJEURS DES NOUVELLES

ROUTES DE LA SOIE, SUR LESQUELS LA CHINE INTERVIENT, FINANCE

ET SUBVENTIONNE

2) PRESENTEMENT (2016) : 8 TERMINUS EUROPEENS SUR 9 DE CONVOIS

FERROVIAIRES CHINOIS DE FRET PASSENT PAR LA RUSSIE, A TRAVERS

LE «NEW EURASIAN LAND BRIDGE ECONOMIC CORRIDOR» (UTILISE A

AU MOINS 80% DES VOIES FERROVIAIRES DISPONIBLES)

3) APERCU PROVISOIRE DES PERFORMANCES ECONOMIQUES DU FRET

FERROVIAIRE CHINOIS (A 80% SUR LA LIGNE «CENTRE-NORD»)

4) A CE STADE, LE FRET FERROVIAIRE CHINOIS ENTRE CHINE ET

EUROPE PARAIT UNIQUEMENT PROFITABLE A LA CHINE

ILLUSTRATIONS

1) AU MOINS SIX PARCOURS TERRESTRES MAJEURS DES NOUVELLES ROUTES DE LA

SOIE, SUR LESQUELS LA CHINE INTERVIENT, FINANCE ET SUBVENTIONNE, PLUS

D’AUTRES PARCOURS POSSIBLES DES ROUTES DE LA SOIE,

C0NCERNANT OU IMPLIQUANT EGALEMENT LA RUSSIE

(au moins dans 10 cas sur 19 parcours possibles recensés)

• 1) International North South Transport Corridor (INSTC) : liens ferroviaires Kazakhstan-Turkmenistan-Iran,

Armenia-Iran Railway Concession (Southern Armenia Railway ou North-South Railway Corridor – 137 kms

au Kazakhstan, 470 kms au Turkmenistan, 70 kms en Iran) ; Russie impliquée

• 2) Projet russe de Trans-Eurasian belt Development (TEPR) jusqu’aux Etats-Unis, via un tunnel ferroviaire

sous le détroit de Béring (longueur de 100 à 110 kilomètres (soit le double du tunnel sous la Manche)) ; Russie impliquée

• 3) Transsibérien russe ; Russie impliquée

• 4) Projet de ligne à grande vitesse Moscou-Kazan, puis jusqu’à Pékin ; Russie impliquée

• 5) Ligne à grande vitesse Vladivostok-Hunchun (à la frontière de la Chine, de la Russie et de la Corée du

Nord) ; Russie impliquée

• 6) Projet de ligne à grande vitesse « HYPERLOOP » en Extrême-Orient russe ; Russie impliquée

• 7) Construction du pont traversant le fleuve Amour (pour faire se rejoindre les lignes ferroviaires chinoises

et russes) ; Russie impliquée

8) Les diverses routes de l’énergie et des minerais ; Russie impliquée

9) Modernisation de la ligne ferroviaire reliant Belgrade à Budapest (1 500 kms), afin d’y faire rouler des

trains à grande vitesse ; extensions ferroviaires éventuelles en Turquie ...

TOUT CELA SANS COMPTER LES ROUTES DE LA SOIE ARIENNES, TOURISTIQUES,

NUMERIQUES, LOGISTIQUES ...

33

34

2) A PRESENT :

« LES CHEMINS DE FER CHINOIS A LA CONQUETE DU MONDE »

- et de la Russie également –

(carte à l’évidence non actualisée, mais « panaromique »)

Sources : http://www.tdg.ch/monde/chine-fond-train/story/29275856,

http://www.liberation.fr/futurs/2016/01/28/chine-la-conquete-de-l-ouest_1429637 ,

https://www.letemps.ch/economie/2016/03/07/entreprises-chinoises-conquete-monde

35

« LES CHEMINS DE FER CHINOIS A LA CONQUETE DU MONDE »

- et de la Russie également –

Cela vaut aussi pour les lignes ferroviaires à grande vitesse :

Source au 26 septembre 2016 : http://www.scmp.com/business/companies/article/2022439/china-developing-

500km/h-trains-lead-export-high-speed-rail

36

*

36

PRESENTEMENT (2016) : 8 TERMINUS EUROPEENS SUR 9 DE CONVOIS

FERROVIAIRES CHINOIS DE FRET PASSENT PAR LA RUSSIE,

A TRAVERS LE «NEW EURASIAN LAND BRIDGE ECONOMIC CORRIDOR»

(UTILISE A AU MOINS 80% DES VOIES FERROVIAIRES DISPONIBLES)

Peut-être davantage que 8 ou 9 ... 14 à 18 selon le lien http://www.scmp.com/presented/news/china/topics/go-china-

zhengzhou/article/1931476/one-belt-one-road-transforms ou DB SCHENKER ... voire 36 d’ici 2020 ...

LES 13 REGIONS

CHINOISES QUI

PARTICIPENT AU

DEVELOPPEMENT DU

PROJET « OBOR » :

Source :

http://www.cbbc.org/cbbc/media/cbbc_m

edia/One-Belt-One-Road-main-body.pdf

- les régions plus

riches, à l’Est

(« Chine bleue ») ,

pour les (nouvelles)

routes maritimes.

- les régions

moins riches, au

Centre et à

l’Ouest (« Chine

bleue ») , pour les

(nouvelles) routes

terrestres ;

DEVELOPPEMENT CUMULE CHINOIS : CELUI DU CENTRE ET DE L’OUEST EN

INTERNE, PROJECTION EXTERIEURE (MARITIME) CHINOISE (OBOR)

CHENGDU

HARBIN

SHENYANG PEKIN

YIWU

WUHAN

ZHENGZHOU

CHONGQING PEKIN : actuels terminaux départ

(8 sur 9)

des “Routes ferroviaires de la soie”

vers l’Ouest, passant par la Russie

37

38

LA RUSSIE EST AINSI GEOGRAPHIQUEMENT IMPACTEE DU QUART AU TIERS ENVIRON DU

TOTAL DU PARCOURS «CENTRAL NORD» («NEW EURASIAN LAND BRIDGE ECONOMIC

CORRIDOR» ) DES «NOUVELLES ROUTES (FERROVIAIRES) DE LA SOIE»

POURQUOI CES TERMINUS EUROPEENS DE CONVOIS FERROVIAIRES CHINOIS DE FRET

PASSENT PAR LA RUSSIE, EMPRUNTANT CE PARCOURS «CENTRAL NORD» DES «NOUVELLES

ROUTES (FERROVIAIRES) DE LA SOIE» A AU MOINS 80% DES VOIES DISPONIBLES ?

Parce qu’il ne traverse que trois pays entre Chine et Europe :

KAZAKHSTAN, RUSSIE, BELARUS

Allègement apparent des formalités, malgré deux changements d’écartement de voies

39

3) APERCU PROVISOIRE DES PERFORMANCES ECONOMIQUES

DU FRET FERROVIAIRE CHINOIS (A 80% SUR LA LIGNE «CENTRE-NORD»)

SURVOL DE LA QUESTION RELATIVE A LA RENTABILITE ECONMIQUE DES PARCOURS

AU REGARD DES STATISQUES PRECEDEMMENT CITEES, LE POURCENTAGE DE

PROPORTION DU FRET FERROVIAIRE TRANSPORTE SUR LE «CENTRAL NORD» («NEW

EURASIAN LAND BRIDGE ECONOMIC CORRIDOR» ) DES «NOUVELLES ROUTES

(FERROVIAIRES) DE LA SOIE» PAR RAPPORT AU FRET MARITIME SE SITUE PEUT-ETRE

ACTUELLEMENT AUX ALENTOURS DE 0,3%, VOIRE DAVANTAGE ENCORE.

Cf. carte suivante : la proportion de l’ensemble des parcours ferroviaires eurasiatiques vers

l’Europe serait de moins de 2% par rapport au transport maritime entre Asie et Europe,

hors transferts internes domestiques le long du Transsibérien (environ 5% avec).

Source :

http://www.scmp.com/bu

siness/economy/article/1

657286/silk-road-

subsidies-

undermine-rail-link

(8 décembre 2014)

40

L’Union douanière entre Russie, Kazakhstan et Bélarus permet en principe une réduction des

inspections, délais et risques de vols sur les neuf parcours actuels au départ de Chine vers l’Europe.

Le transport ferroviaire est près de deux fois plus rapide que le bateau, économise trente fois plus

de pollution atmosphérique que l’avion et constitue le transport le plus sûr (conteneurs scellés et

gardés), mais est encore environ deux fois plus cher que par bateau.

Il se situe actuellement 1,8 $/kg (de 3 240 à 7 560 $/TEU de 20 à 40 pieds) contre 0,74 $/kg (de 1 332 à

3 108 $/TEU) par bateau et 3 $/kg (de 5 400 à 12 600 $/TEU) par avion, même si les tarifs baissent

progressivement (1$ par TEU/km [11 000 $/TEU sur 11 000 kms] en 2011 ; 0,8 $ [8 615 $/TEU] en 2012

; 0,7 $ [7 538 $/TEU] en 2013 ; 0,55 $ [5 922 $/TEU] en avril 2015 sur la ligne CHONGQING-XINJIANG-

EUROPE [YU’XIN’OU RAILWAY] passant aussi par la Russie, le Kazakhstan et le Bélarus*).

Cette évolution à la baisse des tarifs ferroviaires marchandises est notamment le fait de l’action

constante en faveur des opérateurs ferroviaires chinois des subventions municipales

chinoises (de Chongqing, par exemple [de 4 000 à 5 000 $ par conteneur de 40 pieds],

soit un budget municipal “subventions en logistique ferroviaire” d’environ 5 millions de

$ par an à Chengdu, d’environ 30 millions de $ par an à Wuhan et Zhengzhou,

respectivement, concernant ainsi a priori 6 à 7 000 conteneurs au départ de ces villes

chinoises seulement, sur neuf actuellement concernés – cf. supra)**.

La valeur estimée du transport ferroviaire effectuée entre janvier et novembre 2012 était de

1,15 milliard de dollars (par 40 trains de fret portant 1 747 conteneurs, pesant 21 000 tonnes

de chargement [dont 3,062 millions d’ordinateurs portables et 564 000 écrans à cristaux liquides]).

------------------------------------------------------------------------------------

* Source : http://economists-pick-research.hktdc.com/business-news/article/Research-Articles/One-Belt-One-Road-

Yuxinou-Railway-Development/rp/en/1/1X000000/1X0A2XUF.htm.

** Source : http://www.scmp.com/business/economy/article/1657286/silk-road-subsidies-undermine-rail-link (8

décembre 2014).

41

On est passé à 233 trains en 2014 (~ 17 000 conteneurs), 257 en 2015 (~ 42 000 conteneurs), 300

prévus en 2016, avec une valeur de transport estimée à 6,8 milliards de dollars en 2014 et à 549

millions de dollars pour les quatre premiers mois de 2016 (concernant 83 trains transportant 6 948

TEU (conteneurs)***.

Selon des estimations chinoises, malgré les (encore) faibles tonnages transportés par rapport au

bateau, le fret ferroviaire via les Russie, Kazakhstan et Bélarus est donc normalement appelé à

augmenter de plusieurs fois d’ici 2020, de milliers (13 014 TEU entre les 1er et 3ème trimestres 2014

– cf. supra) à des millions de conteneurs de fret transportés par an, et parfois de façon multi-modale

– cf. infra / café du Vietnam).

Cela laisserait ainsi entrevoir des perspectives encourageantes de rentabilité éconmique des

parcours (DB SCHENKER semble y croire a priori – cf. ci-après), avec la question connexe actuelle et

à venir de savoir si ce fret ferroviaire chinois entre Chine et Europe est uniquement ou non profitable

à la Chine.

------------------------------------------------------------------------------------ *** Sources : http://www.railways.kz/en/node/8633, http://www.chicagotribune.com/news/, http://economists-pick-

research.hktdc.com/business-news/article/Research-Articles/One-Belt-One-Road-Yuxinou-Railway-

Development/rp/en/1/1X000000/1X0A2XUF.htm.

42

Chvi : Compétitivité du rail

à l’avenir, avec l’accroissement de la

vitesse et des volumes de trafic ?

APERCU DE LA QUESTION

DE LA « RENTABILITE »

ECONOMIQUE DES VOIES

FERROVIAIRES ENTRE

EUROPE ET ASIE

http://thesaker.is/not-all-silk-

roads-are-created-equal/

?

In June 2015, about 1,000 tons of coffee beans were shipped from Vietnam

(1st

coffee world exporter before Brazil since 2012) to Shanghai, and

then to Chongqing. The beans were processed in plants in Chongqing and

finally sold to Europe, transported via the Yuxinou. The example of the coffee

beans, which were shipped by sea, river, road and rail, demonstrates the

logistics flow of three national initiatives that the Chinese government is

promoting: the 21st Century Maritime Silk Road, the Silk Road

Economic Belt and the Yangtze River economic belt (see map).

43

4) A CE STADE, LE FRET FERROVIAIRE CHINOIS ENTRE CHINE ET

EUROPE PARAIT UNIQUEMENT PROFITABLE A LA CHINE

Et ce pour au moins deux raisons :

a) En contraste avec l’Est et le centre de la Chine surtout (de l’Europe aussi, à moindre

degré), le manque de densité démographique et économique sur les territoires traversés

entre Chine et Europe (Kazakhstan, Russie, Bélarus) fait à l’évidence de ces derniers de

simples (mais nécessaires) espaces de transit dans les deux sens, sans valeur ajoutée qui

serait apportée par des biens livrés en quantité substantielle, afin de générer du

développement économique additionnel ;

b) la Chine finance, subventionne, produit et installe tous les projets ferroviaires inter-continentaux mentionnés supra et la Russie ne peut pas suivre un tel niveau de

déploiement en l’état actuel et à moyen terme de sa situation économique et financière,

même en tant que partenaire concerné et impliqué, y compris sur son propre territoire.

44

a) ILLUSTRATION DU CONTRASTE EN « »

DES DENSITES PAR HABITANT AU KM²

Continuité apparente des densités par habitant sur une grande partie du parcours

historique des Routes de la Soie et de leur remontée terminale vers l’Europe

30ème Parallèle Nord

« Régions intermédiaires centrales Nord»

(« vides » mais convoitées)

Source : http://nnm.me/blogs/CoBa7/kak-ne-poteryat-sibir-i-dalniy-vostok/page2/

Europe, Asie, « Silk Roads » : les densités par habitant les plus fortes et les plus

constantes, territorialement parlant, sont aux extrêmes Est et Ouest et au

Sud du continent eurasiatique

MANQUE DE DENSITE DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE

EN «REGIONS INTERMEDIAIRES» AGGRAVE

PAR LES PHENOMENES MIGRATOIRES DEPUIS 1991

45

30° parallèle Nord

... EN SACHANT POURTANT QUE «LES REGIONS INTERMEDIAIRES» EURASIATIQUES

NE SONT PAS VIDES DE RESSOURCES ET SONT MEME, AU CONTRAIRE, UN DES

LIEUX PRINCIPAUX DU NOUVEAU «GRAND JEU» GEOPOLITIQUE (AVEC L’AFRIQUE)

AU TITRE DE LA QUETE MONDIALE DE RICHESSES NATURELLES NOUVELLES

CHINE

... EXEMPLE DE L’ASIE CENTRALE, PARMI D’AUTRES ...

C’est aussi pour cela pour le projet « OBOR » se réalise, peu à peu ...

Quelques exemples : Routes de la Soie historiques EURASIE au sens extensif

minerai de fer : 18,9% en 1970 ; 9,5% en 2013 ; 69,1% en 1970 ; 81,8% en 2013 ; minerai de cuivre : 2,7% en 1970 ; 18,1% en 2013 ; 49,5% en 1970 ; 47,0% en 2013 ; mercure : 24,0% en 1970 ; 72,4% en 2013 ; 70,4% en 1970 ; 75,5% en 2013 ; minerai d’or : 0,3% en 1970 ; 23,0% en 2013 ; 92,3% en 1970 ; 65,2% en 2013 ; minerai d’argent : 1,9% en 1970 ; 20,7% en 2013 37,9% en 1970 ; 34,9% en 2013 ; diamant : 0,05% en 1970 ; 0,8% en 2013 ; 98,4% en 1970 ; 91,9% en 2013 ; amiante : 5,3% en 1970 ; 33,9% en 2013 ; 54,3% en 1970 ; 84,2% en 2013 ;

Source statistique : http://www.academia.edu/

955437/Mining_and_miner

als_trade_on_the_Silk_Roa

d_to_the_ancient_literary_

sources_2_BC_to_10_AD_C

enturies

LA CONCENTRATION HISTORIQUE ET ACTUALISEE

DES RICHESSES MINERALES SUR LA «VOIE DES INDES » EST DONC PATENTE

30 ème Parallèle Nord

46

47

b) la Chine finance, subventionne, produit et installe tous les projets

ferroviaires inter-continentaux mentionnés supra et la Russie ne peut pas

suivre un tel niveau de déploiement en l’état actuel et à moyen terme de sa

situation économique et financière, même en tant que partenaire concerné et

impliqué, y compris sur son propre territoire.

° Face aux moyens économiques et financiers dont la Chine (ferroviaire) dispose, notamment avec la

puissance agressive à l’international de son groupe ferroviaire public CRRC (China Railway Rolling

Stock Corporation, issu d’une fusion depuis le 1er juin 2015 – cf.

https://en.wikipedia.org/wiki/CRRC_Corporation, chiffre d’affaires désormais supérieur à ceux réunis d’ALSTOM, de SIEMENS et de BOMBARDIER, soit 34 milliards de dollars), la Russie peut-elle au

moins parvenir à :

- moderniser son Transsibérien et assurer sa part de projet «China-Mongolia-

Russia Economic Corridor » (processus en cours, mais quelle part financière russe ?) ;

- achever sa part de construction du pont traversant le fleuve Amour (pour faire se

rejoindre les lignes ferroviaires chinoises et russes, en juin 2018 à présent) (retard du

fait de la Russie, alors que la Chine a terminé sa part de travaux) ;

- assurer au moins sa part de projet de ligne à grande vitesse Moscou-Kazan, puis

jusqu’à Pékin (quelle part financière russe, tandis que la contribution chinoise s’annonce

à hauteur de 6 milliards $ surun coût total de 20 milliards de $ ?) ;

- assurer sa part de projet de ligne à grande vitesse Vladivostok-Hunchun (à la frontière

de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord) (processus en cours, la Chine pouvant y

investir près d’un milliard de dollars) ;

- assurer sa part de projet-prototype de ligne futuriste à grande vitesse « HYPERLOOP »

en Extrême-Orient russe ? (cas où un fonds d’investissement russe a déclaré placer 100

millions $ pour une pré-étude du projet, localisé en Sibérie orientale).

48

° Or, en comparaison, les capacités actuelles de financements chinois des projets relatifs aux «Nouvelles routes de la soie» peuvent en effet cumulativement être estimées à plus de 1 200

milliards de dollars (équivalent aux PIB actuels annuels de l’Espagne, du Mexique, de la

Russie ou de l’Australie) pour un total d’investissements nécessaires en infrastructures

estimé à environ 8 000 milliards de dollars pour le seul horizon 2010-2020 (équivalent à

deux fois le PIB actuel annuel du Japon), essentiellement situés dans les «régions

intermédiaires» précitées (Asie centrale et du Sud-Est, pays de la CEI, Afrique, Proche et

Moyen-Orient …).

° Les enjeux de cette cohabitation consentie et coordonnée à distance sur un tel espace

eurasiatique «réinventé» sont majeurs : les échanges commerciaux entre la Chine et les 64 Etats concernés par le projet «OBOR» ont atteint 1 000 milliards de dollars en 2015, soit 25% du total

du commerce extérieur chinois. Les autorités chinoises au plus haut niveau actuel souhaiteraient qu’ils passent à 2 500 milliards de dollars d’ici 2025, sachant que les flux commerciaux

chinois vers l’Europe sont exportés à plus de 90% par voie maritime et qu’on suppose le

total d’investissements estimé à environ 8 000 milliards de dollars pour le seul horizon 2010-

2020 concernant en très grande partie les infrastructures terrestres (dont ferroviaires). Cela

laisse entrevoir des taux de rentabilité économique a priori très faibles à court et moyen

terme du fait de faibles recettes de commerce extérieur, sauf si le fret ferroviaire entre

Chine et Europe parvenait à gagner des parts de marché au fil du temps (d’ici 2025 et au-delà) par

rapport au transport maritime, ultra-dominant.

° Pour parvenir malgré tout à remplir l’objectif final, plus de 200 milliards de dollars auraient

été engagés par la Chine en fin d’année 2015 (soit près de 20% de la capacité totale de

financements précitée), concernant plus de 100 projets et une couverture géopolitique déjà

exhaustive (la soixantaine précitée de pays concernés par le projet «OBOR»).

° Sur l’ensemble de l’année 2015, les entreprises chinoises auraient signé près de 4 000

contrats commerciaux auprès de 60 Etats des «Nouvelles routes de la soie», pour un

montant cumulé estimé à 92,6 milliards de dollars, soit 44% du montant total des contrats

commerciaux chinois gagnés à l’étranger en 2015.

Le Trans-Sibérien russe redevient d'actualité compétitive, en grande

partie du fait des diverses initiatives chinoises ferroviaires.

De façon pragmatique, par tronçons, le Trans-Sibérien russe est en effet

appelé à devenir un parcours septentrional alternatif/complémentaire aux

lignes chinoises mises en place dans le cadre des "nouvelles Routes

économiques de la Soie" :

- la ligne à grande vitesse Moscou-Kazan, devant (en principe) être achevée

avant la Coupe du monde de football de 2018 en Russie, n'est qu'une partie

d'une ligne à grande vitesse de 7 000 kms devant relier Moscou à Pékin,

idéalement en deux jours, voire même en moins de 30 heures selon les

sources diverses d'informations (vitesse moyenne apparente de 145 km/h,

mais pouvant aussi atteindre jusqu'à 400 km/h ; coût estimé : 242 milliards

de dollars pour huit à dix ans de travaux, l'ensemble devant être en grande

partie construit par la Chine [par China Railway High-speed (CRH), une

filiale de la société publique China Railway ou CRRC]) ; à vrai dire, le tracé

n’est pas encore définitivement arrêté (le départ de Vladimir YAKOUNINE

[ex-patron de la RZhD russe] n’arrangeant sans doute pas les choses, de

ce point de vue), trois options étant en lice : par le Kazakhstan (passage

par sa capitale, Astana), par l’Altaï (via Barnaoul et Novosibirsk, en Russie,

avec une différence de 290 km), par la Mongolie (avec un arrêt à

Krasnoyarsk, en Russie) ;

51

52

CHIFFRES DE TRANSIT DE FRET DE ET VERS LA CHINE EN 2015

Sources, selon Timofeï BORDACHEV : calculations based on tender offers of “TransContainer”, “Russkaya Troyka”, the

Republican State Enterprise “Kazakhstan Temir Zholy”

© Timofeï V. BORDACHEV, PhD, Director of the Centre for Comprehensive European and

International Studies (CCEIS), Programme Director, , Valdai Club Foundation (Russia)

“Transport component is

not key in the SREB”

(SREB=Silk Road Economic Belt)

(Timofeï V. BORDACHEV, Russia)

- une ligne à grande vitesse Vladivostok-Hunchun (à la frontière de la Chine,

de la Russie et de la Corée du Nord) devait commencer à être construite

également en partie par la Chine, suite à un accord intervenu en mai 2015

entre les autorités de la province chinoise du Jilin (27,5 millions d'habitants

sur 187 000 km²) et celle du territoire russe de Primorye (ou "Mandchourie

extérieure", 2 millions d'habitants sur 165 000 km²) ; ceci en vue de réduire à

moins d'une heure de train (vitesse envisagée de 250 km/h, sur 132 kms)

contre cinq heures par la route, jusqu'à présent ; Hunchun est une ville

industrielle de 250 000 habitants, en plein essor, dotée d’une zone de

coopération économique frontalière ("Border Economic Cooperation Zone")

depuis 1992, où se développent conserveries de poisson, électronique, bio-

pharmacie et textile.

- en revanche, côté russe, la construction du pont traversant le fleuve

Amour (pour faire se rejoindre les lignes ferroviaires chinoises et russes),

issue d'un accord inter-gouvernemental signé en 2008, a pris du retard par

rapport à la Chine (1,9 construit sur 2,2 kms au total et qui pense achever sa

section en 2018), invoquant des difficultés "organisationnelles et

managériales" (en fait des problèmes de financement pour environ 220

millions de dollars, côté russe, tandis que la Chine a déjà investi près de 220

millions de dollars). Le Premier ministre russe, Dmitri MEDVEDEV, a exigé

au ministère russe des Transports de tout faire pour rattraper ce retard.

53

55

Autres sources : https://topwar.ru/54022-v-nyu-york-tayms-obyasnili-pochemu-kitay-otberet-u-russkih-sibir.html,

http://peremogi.livejournal.com/15750269.html, https://www.youtube.com/watch?v=Q_yskwNlw-0,

https://www.youtube.com/watch?v=cPs-wlN25uI, http://nnm.me/blogs/CoBa7/kak-ne-poteryat-sibir-i-dalniy-vostok/page2/ ...

----------------------------------------------------------------------------------

* Le reste de l’Asie, était de fait stimulé par la dynamique chinoise, pourrait «suivre» la Chine (comme

autrefois la Japon) suivant le principe de « l’envol des oies sauvages » théorisé par Kanamé AKAMATSU.

Source : https://topwar.ru/54022-v-nyu-york-tayms-obyasnili-pochemu-kitay-otberet-u-russkih-sibir.html

POUR EVITER CE RISQUE RAMPANT (cf. carte infra), LA RUSSIE PEUT-ELLE ENCORE

REVISER SES OPTIONS STRATEGIQUES (priorité budgétaire donnée aux

investissements et à la R&D dans l’économie civile) ?

UNE OPTION PARMI D’AUTRES (cf. Conclusion provisoire)

Source:

http://rbth.co.uk/opinion/2015/03/19/china_will_win_the_war_over_ukraine_44623.html (19 mars 2015)

56

SINON, AU FIL DU TEMPS DE REALISATION DES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE :

LA CHINE POURRAIT METTRE TOUT LE MONDE D’ACCORD (RUSSIE, EUROPE ...)

CONCLUSION PROVISOIRE :

LA RUSSIE PEUT-ELLE ETRE PLUS COMPETITIVE

FACE AU PROJET CHINOIS « OBOR » ?

57

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : LA PLACE DE LA RUSSIE DANS LA STRATEGIE CHINOISE

58

A – LA RUSSIE PEUT-ELLE ENCORE REVISER SES OPTIONS STRATEGIQUES

(cf. supra : priorité budgétaire donnée aux investissements et à la R&D dans

l’économie civile) ?

B – LA RUSSIE POURRAIT ENCORE DAVANTAGE RENFORCER SES POSITIONS

SUR LES VOIES DE COMMUNICATION ENTRE CHINE (ASIE) ET EUROPE,

SI ...

Seule solution envisageable pour elle : mettre ses effectifs régaliens («de

force») au service de la sécurité des échanges le long des nouvelles

routes économiques de la soie : mais est-elle prête au « partage » des

moyens mis à disposition (renseignement ...) ?

C - A MOINS QUE, FAUTE DE MIEUX A CE STADE, LA RUSSIE MISE AVANT

TOUT SUR LES ATOUTS (RISQUES) DE L’OUVERTURE DE LA NAVIGATION

MARITIME ARCTIQUE ...

D – ... OU ENCORE POUSSE SES PARTENAIRES (LA CHINE NOTAMMENT) A

INSTITUTIONALISER ET MILITARISER LA « GRANDE EURASIE » (« UEEA + SCO

+ ASEAN + OBOR »), AVEC UN ESPOIR DE SUCCES ENCORE PEU EVIDENT ...

ILLUSTRATIONS

LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : LA PLACE DE LA RUSSIE DANS LA STRATEGIE CHINOISE

59

1) C’est précisément sur la question des moyens sécurisés des échanges (de biens, de

personnes, de capitaux, lutte contre les trafics divers, la corruption, les contrefaçons à propos des marchandises transportées ...), que la Russie pourrait restituer l’utilité collective de

ses atouts au profit dédié des « nouvelles Routes économiques de la Soie », en

contrepartie de la difficulté russe actuelle et à moyen terme à suivre la Chine dans

sa capacité de financement et de réalisation du projet « OBOR ».

° Cela signifierait concrètement la mise à disposition d’une partie importante des

forces russes de sécurité («siloviki» = douaniers, policiers, militaires spécialisés,

renseignement, agences d’inspections et laboratoires spécialisés ...) au service

coordonné et partagé (avec les autres pays impliqués au projet «OBOR», européens

compris) de la sécurité des échanges le long des lignes de communication

(ferroviaires, routières, autres ...) des « nouvelles Routes économiques de la Soie ».

Cette mise à disposition des «siloviki» pourrait-elle s’effectuer dans le cadre (cas

unique d’institutionnalisation du projet «OBOR», sans doute ?) du SCO (Shanghaï

Cooperation Organization) ou d’une autre structure (coordonnée avec l’Europe ...) ?

2) La Russie pourrait avoir d’autant plus d’intérêt à agir en ce sens : - qu’elle serait a priori une des premières bénéficiaires d’un effet combiné d’une réduction

des coûts de transport et de l’établissement d’un accord de libre-échange Chine-UE ;

- qu’elle est, au moins géopolitiquement, bénéficiaire du projet « OBOR », application concrète de

la signature en 2009 par 23 Etats (dont la Russie, la Chine, précisément ...) de l’accord (ferroviaire)

UNESCAP permettant à présent l’amorce d’une continuité territoriale en Eurasie, via les « régions intermédiaires » (dont la Russie) ...

B - LA RUSSIE POURRAIT ENCORE DAVANTAGE RENFORCER SES POSITIONS

SUR LES VOIES DE COMMUNICATION ENTRE CHINE (ASIE) ET EUROPE, SI ...

Simulation de l’Institut BRUEGEL concernant l’effet combiné d’une

réduction des coûts de transport et de l’établissement d’un accord de

libre-échange Chine-UE - commentaire :

“Among the developed countries, Germany also benefits slightly more than France, Spain and the UK. This is

actually very intuitive because the EU countries benefit from the transportation cost reduction but not the free

trade arrangement. As the trade effect induced by transportation-cost reduction in the third scenario is smaller

than that of the first tariff reduction scenario, it is in the EU countries’ interest to cooperate with China on

transportation projects connecting the two areas.

As is in the previous two scenarios, there are always some slight losses for countries far from the Belt and Road

project, the biggest being Japan (-0.6 percent) while the impact on the US and Canada is very close to zero.”

60

Source : «China’s Belt and Road initiative : can Europe expect trade gains ?” - WORKING PAPER | ISSUE 5 | 2016 - Alicia GARCIA-HERRERO (Senior Fellow at Bruegel) et XU Jianwei

(Visiting Fellow at Bruegel) – lien : http://bruegel.org/wp-content/uploads/2016/09/WP-05-2016.pdf.

61

3) Le seul point d’institutionnalisation et de militarisation à ne pas exclure à

l’avenir est en effet relatif à la question des moyens sécurisés des échanges

sur plus de 11 000 kms (de biens, de personnes, de capitaux, lutte contre les

trafics divers, la corruption, les contrefaçons à propos des marchandises

transportées ...).

Illustration à travers un film russe d’anticipation (à 2020) «La cible» («Michen’», «Мишень» en

russe [conçu en 2005, sorti en 2011]) concernant un contrôle autoroutier russe sur des

poids lourds chinois devenus prédominants sur les réseaux russes

d’approvisionnement (avec panneaux de signalisation et indications sur les camions à la fois

en russe et en chinois) ... – cf. lien de visualisation, en russe uniquement :

https://www.youtube.com/watch?v=4pyTjq444JQ (2h 40).

Traduction : «Paris à 2 865 kms» ; «Kalouga (au Sud de Moscou) à 168 kms» ; «Bon vent ! »

62

C - A MOINS QUE, FAUTE DE MIEUX A CE STADE, LA RUSSIE MISE AVANT TOUT SUR

LES ATOUTS (RISQUES) DE L’OUVERTURE DE LA NAVIGATION MARITIME ARCTIQUE ...

"Route de la Soie" la plus septentrionale du continent eurasiatique (15 000 kms en 35 jours), la

Route maritime arctique tend à s'ouvrir (dangereusement) au fil du dégel consécutif aux

réchauffement/dérèglements climatique et pour laquelle la concurrence s'active entre divers Etats.

Mais la Chine, premier exportateur mondial, porte aussi un grand intérêt à cette nouvelle route

maritime, qui lui permettrait aussi d'éviter les délais du canal de Suez et de réduire de plusieurs

milliers de kilomètres ses trajets vers l'Europe, son premier partenaire commercial (cf. source :

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/05/29/20002-20160529ARTFIG00120-la-chine-convoite-l-

arctique-canadien.php).

Environ 90% des échanges commerciaux de la Chine passent encore par la mer, même si dans un

avenir encore assez lointain, ce pourcentage pourrait diminuer par l'effet dynamique espéré des

"nouvelles Routes économiques terrestres de la Soie" (la "Ceinture" dans le projet chinois

« OBOR »). La Chine espère que le raccourci polaire sera également bénéfique au développement

de ses ports dans le Nord-Est du pays.

La route maritime du Nord-Est, sur laquelle la Russie facilite la navigation en imposant la

location de ses brise-glaces, devrait donc jouer un rôle croissant dans les échanges

internationaux, malgré les dangers environnementaux encourus.

Egalement conséquence du réchauffement climatique qui accélère la débâcle de la banquise, un

passage du Nord-Ouest s'est ouvert de l'autre côté du pôle Nord, côté canadien. Plus tortueux, il est

très mal équipé en infrastructures.

Le trafic dans ces eaux arctiques reste toutefois encore embryonnaire au regard des routes

traditionnelles via le canal de Panama (15 000 transits par an) ou celui de Suez (19 000).

*

63

D – ... OU ENCORE LA RUSSIE POUSSERAIT SES PARTENAIRES (LA

CHINE NOTAMMENT) A INSTITUTIONALISER ET MILITARISER LA

« GRANDE EURASIE » (« UEEA + SCO + ASEAN + OBOR » ?), AVEC UN

ESPOIR DE SUCCES ENCORE PEU EVIDENT ...

1) La réalité future pourrait-elle rejoindre la fiction géopolitique convergente

« UEEA + SCO + ASEAN + NEW SILK ROADS » ?

2) Or, la Chine ne veut, officiellement à ce stade, ni institutionnalisation, ni

mlitarisation des «nouvelles Routes de la Soie», juste àfficiellement une vision

commerciale «gagnant-gagnant» de ces dernières (dont elle serait en

fait la plus bénéficiaire), cherchant à renouer ainsi avec le passé non

institutionnalisé ni coordonné des Routes historiques de la Soie.

3) Du fait que jusqu’à nouvel ordre, la Chine finance, subventionne, produit et

installe tous les projets (ferroviaires) inter-continentaux mentionnés supra et

qu’aucun pays (Russie comprise) ne peut pas suivre à ce jour un tel

niveau de déploiement, sa conception du sujet et sa domination de fait (et celle

de l’Asie) sur l’Eurasie (et donc aussi sur la Russie) paraît à terme inéluctable,

sauf aléas conjonctuels ou structurels graves ...

64

65