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En ces temps incertains, l’auteur se questionne sur nos chances de survie…devant la montée de toute ces formes de violence engendrées par des intégrismes religieux ou autres ; du libéralisme oublieux du sens moral ; de la course à un matérialisme effréné qui cause un gaspillage de façon démesuré de nos matières premières ; de la présence sur notre petite planète de quelques dictateurs immoraux dont certains sont en possession de l’arme atomique et qui, à tout moment, pourraient entraîner le monde entier dans l’apocalypse nucléaire. Une jeunesse à qui l’on veut faire croire que ce monde de la surconsommation va combler leurs aspirations et leur donner la joie de la vie, alors que, bien au contraire, elle les isole et les renferme sur eux-mêmes. L’auteur à travers ce roman, a cherché à faire apparaître le monde de la sensibilité s’opposant à celui de la mégalomanie, de l’absurde.

les oies sauvages

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Page 1: les oies sauvages

En ces temps incertains, l’auteur se questionne sur nos chances de survie…devant la montée de toute ces formes de violence engendrées par des intégrismes religieux ou autres ; du libéralisme oublieux du sens moral ; de la course à un matérialisme effréné qui cause un gaspillage de façon démesuré de nos matières premières ; de la présence sur notre petite planète de quelques dictateurs immoraux dont certains sont en possession de l’arme atomique et qui, à tout moment, pourraient entraîner le monde entier dans l’apocalypse nucléaire. Une jeunesse à qui l’on veut faire croire que ce monde de la surconsommation va combler leurs aspirations et leur donner la joie de la vie, alors que, bien au contraire, elle les isole et les renferme sur eux-mêmes. L’auteur à travers ce roman, a cherché à faire apparaître le monde de la sensibilité s’opposant à celui de la mégalomanie, de l’absurde.

Page 2: les oies sauvages

Edmond Daireaux est né le 1er novembre 1945 aux îles Saint-Pierre et Miquelon, dernier bastion français en Amérique du Nord. Après des études en métropole (métallurgie), l’auteur part pour le Québec et revient quelques années plus tard, sur son caillou. En 1972, il rentre comme contrôleur technique à la direction de l’équipement. Marié et père de trois enfants, l’auteur se passionne de multiples activités tels que le jardinage, les plats traditionnels et la lecture. Retraité depuis 2007 et devenu Grand-Père de deux petites filles, le temps d’occupation s’est amplifié notamment par la rédaction d’un premier roman, représentant un accomplissement littéraire et philosophique personnel. L’auteur souhaite simplement que le présent roman apporte au lecteur la joie des mots et l’inspiration pourquoi pas, de transmettre ses sentiments à travers l’écriture.

Bonne Lecture Edmond Daireaux

Page 3: les oies sauvages

Papa, grand bricoleur, aidait grand-père à entretenir sa charmante demeure, ainsi qu’à embellir l’ensemble de sa petite propriété. Jusqu’au jour du 22 octobre 1939 où notre père, en arrivant de son service, annonça à notre mère qu’il était devenu membre du parti national-socialiste…

Le chemin de fer qui passait à quelques mètres de notre maison était recouvert d’une épaisse brume matinale. Dans une dizaine de minutes le deuxième convoi de déportés passerait, mais l’on voyait peu de chose car les pauvres gens étaient entassés dans des wagons à bestiaux. Depuis deux ans, des centaines de wagons avaient dû passer…

J’entendis un gémissement. J’avançai de quelques mètres, là, dans un fossé, je vis un tout jeune garçon mal habillé, avec une épaisse chevelure d’un noir étincelant, qui tenait de ses deux mains sa jambe droite qui semblait le faire affreusement souffrir. Il me regarda un bref instant avec des yeux effarés, puis s’évanouit…

J’ai eu le trac toute cette fichue soirée ; et pense que je ne suis pas ce héros implacable qu’est Friedrich Brandhard : même Himmler en personne semblait te craindre. Et ne me parle plus jamais de consignes, je ne suis pas le valet du roi, moi… Je comprends maintenant pourquoi ton père semblait te redouter plus que le Reichsführer…

Pour couronner le tout – le destin pour certains, la main de Yahvé pour d’autres –, alors que la petite Irène jetait dans la tombe une très jolie couronne de chrysanthèmes cappas que Raphaël avait confectionnée, un majestueux vol d’oies sauvages, dont les cris s’accordaient au rythme d’une poésie céleste, passa au-dessus du petit cimetière…

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L’AMITIE – L’ENFANT EN VACANCES – L’ENFANT TRISTE (extrait) – L’AME – LA VIEILLE DAME – L’OISEAU SUIE – J’AI REVE DE VOUS – NOEL D’UN ENFANT PAUVRE -ADOLESCENCE(extrait) – A CAUSE DE TOI – LE SOIR – L’INSOUMIS

L’enfant triste À qui peut confier sa peine, l’enfant sans haine ? À qui peut conter ses amours, l’enfant sans ami ? Il meurt et ne dort point, l’enfant sans ennemi. Il n’a même pas un rival pour lui raconter sa peine, l’enfant triste Il est retourné seul dans son désert sans même un dessert. L’enfant seul n’a même plus une âme. Où trouvera-t-il son trésor dans un tel désert ? Sans rien à grignoter que des mirages de sable pour son âne, l’enfant triste Pourquoi vivrait-il, l’enfant, dans un tel carrefour ? Il écrit sur les sables mouvants et a pour voisin le vautour. À qui crier ses plaintes ? L’enfant qui n’a plus d’haleine, Ne vaut-il pas mieux pour lui agoniser dans une telle plaine, L’enfant triste ? Est-ce une mère qu’il a trouvée en cette mer morte ? Quel goût fade une larme dans une telle mer ! À qui dira-t-il tous ses problèmes dans une telle détresse ? Pourquoi vivre un tel ennui, l’enfant qui n’a plus de tendresse, L’enfant triste ? L’enfant n’a plus de peine Puisque son âne mort a perdu son âme. L’enfant, lui sans âne, ne cherche même plus son âme

Raphaël Kafka. (Personnage du roman)

Adolescence En ces temps-là, j’étais en mon adolescence. J’avais à peine vingt ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance. J’étais à vingt mille lieues du lieu de ma naissance, car mon adolescence était alors si frivole et si folle, que mon cœur tout à coup brûlait comme des feux follets ! J’étais déjà si mauvais rêveur, que je ne savais où aller ! Un vieil indien me lisait des légendes ; j’avais alors une soif inouïe du savoir. Alors je déchiffrais des caractères insolubles écrits sur des totems iroquois. J’avais alors faim de tout connaître : de l’intuition, de l’arrivée du grand christ-rouge, des peaux-rouges québécois. En ces jours-là, j’étais en enfance capricieuse. Je rêvais de chanvre indien, de poésies platoniques, de pavots malsains. Pourtant, et pourtant, j’étais triste comme un enfant perdu. Eh ! Qu’aimais-tu en ces temps-là, extraordinaire enfant ? J’aimais rêvasser aux amours perdues, comme là-bas, ces merveilleux nuages qui dans ce ciel bleu ne font à tout jamais que passer.

Raphaël Kafka. (Personnage du roman)

- Poèmes rédigés entre la 17ème et 21ème année -

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1, rue de Stockholm - 75008 Paris - tél. 01 44 70 19 21 1, Traverse Lympia - B.P. 4049 - 06301 Nice Cedex 4 - tél. 04 93 26 30 12

Presque trois ans se sont écoulés entre mon premier brouillon et l’édition de mon premier Roman. Cette expérience ou plutôt cette aventure, s’est concrétisée avec le profond et précieux soutien de ma famille. L’envol des « Oies Sauvages » n’aurait pas eu lieu sans la parfaite collaboration et la patience de Pascal. L’aîné de mes enfants a constamment suivi l’évolution du projet par la transposition en format littéraire et informatique des textes et la promotion du livre. Je transmets mon sentiment de gratitude aux éditions Bénévent et je dédicace cet ouvrage à celles et ceux passionnés de lecture, poésie et philosophie Edmond Daireaux

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