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Article original Les ostracodes des « Couches Rouges » du synclinal d’Aït Attab, Haut Atlas Central, Maroc : systématique, biostratigraphie, paléoécologie, paléobiogéographie Ostracodes from the “Red Beds” of the Aït Attab syncline, Central High Atlas, Morocco: systematics, biostratigraphy, palaeoecology, palaeobiogeography Bernard Andreu a, *, Jean-Paul Colin b , Hamid Haddoumi c , André Charrière a a Laboratoire des mécanismes de transfert en géologie (LMTG), université Paul-Sabatier, Toulouse-III, 39, allées Jules-Guesde, 31000 Toulouse, France b 3, impasse des Biroulayres, 33610 Cestas, France c Département de géologie, faculté des sciences, université Mohamed-I, Oujda, Maroc Résumé Les associations d’ostracodes récoltées dans les « Couches Rouges » continentales du Haut Atlas Central, Maroc, se composent de 35 espèces, appartenant à 17 genres, dont quatre sont nouvelles et décrites. Elles permettent de rapporter le membre inférieur de la Formation des Iouaridènes au Jurassique supérieur (?)–Hauterivien supérieur, et la Formation du Jbel Sidal à l’Hauterivien supérieur–Aptien inférieur. Les populations d’ostracodes caractérisent des environnements lacustres (dulçaquicoles) et lagunaires (oligo à mésohalins). Sur la base d’espèces limniques et lagunaires, des communications fauniques sont proposées pour le Barrémien–Aptien entre le Maroc et la Péninsule Ibérique. © 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. Abstract Ostracode assemblages, collected in the continental “Red Beds” of the Central High Atlas, Morocco, consist of 35 species, belonging to 17 genera, four of which are new and described herein. They allow to assign the lower member of the Iouaridène formation to the Upper Jurassic (?)–Upper Hauterivian and the Jbel Sidal formation to the Upper Hauterivian–Lower Aptian. Ostracode assemblages characterize lacustrine (freshwater) and lagoonal (oligo to mesohaline) environments. On the basis of limnic and lagoonal species, faunal connections are proposed for the Barremian–Aptian between Morocco and the Iberian Peninsula. © 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Ostracodes ; Jurassique supérieur ; Crétacé inférieur ; Biostratigraphie ; Paléoenvironnements ; Maroc Keywords: Ostracodes; Upper Jurassic; Lower Cretaceous; Biostratigraphy; Paleoenvironments; Morocco 1. Introduction Dans le Haut Atlas central et oriental et dans le Moyen Atlas (Fig. 1), les dépôts marins jurassiques correspondant au remplissage des sillons atlasiques (du Dresnay, 1979) sont suivis d’une sédimentation continentale communément ap- pelée « Couches Rouges ». Ces formations, essentiellement détritiques et généralement azoïques, ont fait l’objet d’attri- butions stratigraphiques souvent contradictoires (Jenny et al., 1981) entre le Jurassique moyen et le Crétacé inférieur. Dans la plupart des synclinaux du Haut Atlas central, comme dans le synclinal d’Aït Attab (Fig. 1), objet de cette étude, les « Couches Rouges » continentales surmontant la Formation * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Andreu). Revue de micropaléontologie 46 (2003) 193–216 www.elsevier.com/locate/revmic © 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.revmic.2003.09.001

Les ostracodes des « Couches Rouges » du synclinal d’Aït Attab, Haut Atlas Central, Maroc : systématique, biostratigraphie, paléoécologie, paléobiogéographie

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Article original

Les ostracodes des « Couches Rouges » du synclinal d’Aït Attab,Haut Atlas Central, Maroc : systématique, biostratigraphie,

paléoécologie, paléobiogéographie

Ostracodes from the “Red Beds” of the Aït Attab syncline, Central HighAtlas, Morocco: systematics, biostratigraphy,

palaeoecology, palaeobiogeography

Bernard Andreu a,*, Jean-Paul Colin b, Hamid Haddoumi c, André Charrière a

a Laboratoire des mécanismes de transfert en géologie (LMTG), université Paul-Sabatier, Toulouse-III, 39, allées Jules-Guesde, 31000 Toulouse, Franceb 3, impasse des Biroulayres, 33610 Cestas, France

c Département de géologie, faculté des sciences, université Mohamed-I, Oujda, Maroc

Résumé

Les associations d’ostracodes récoltées dans les « Couches Rouges » continentales du Haut Atlas Central, Maroc, se composent de35 espèces, appartenant à 17 genres, dont quatre sont nouvelles et décrites. Elles permettent de rapporter le membre inférieur de la Formationdes Iouaridènes au Jurassique supérieur (?)–Hauterivien supérieur, et la Formation du Jbel Sidal à l’Hauterivien supérieur–Aptien inférieur.Les populations d’ostracodes caractérisent des environnements lacustres (dulçaquicoles) et lagunaires (oligo à mésohalins). Sur la based’espèces limniques et lagunaires, des communications fauniques sont proposées pour le Barrémien–Aptien entre le Maroc et la PéninsuleIbérique.

© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Abstract

Ostracode assemblages, collected in the continental “Red Beds” of the Central High Atlas, Morocco, consist of 35 species, belonging to17 genera, four of which are new and described herein. They allow to assign the lower member of the Iouaridène formation to the UpperJurassic (?)–Upper Hauterivian and the Jbel Sidal formation to the Upper Hauterivian–Lower Aptian. Ostracode assemblages characterizelacustrine (freshwater) and lagoonal (oligo to mesohaline) environments. On the basis of limnic and lagoonal species, faunal connections areproposed for the Barremian–Aptian between Morocco and the Iberian Peninsula.

© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Ostracodes ; Jurassique supérieur ; Crétacé inférieur ; Biostratigraphie ; Paléoenvironnements ; Maroc

Keywords: Ostracodes; Upper Jurassic; Lower Cretaceous; Biostratigraphy; Paleoenvironments; Morocco

1. Introduction

Dans le Haut Atlas central et oriental et dans le MoyenAtlas (Fig. 1), les dépôts marins jurassiques correspondant auremplissage des sillons atlasiques (du Dresnay, 1979) sont

suivis d’une sédimentation continentale communément ap-pelée « Couches Rouges ». Ces formations, essentiellementdétritiques et généralement azoïques, ont fait l’objet d’attri-butions stratigraphiques souvent contradictoires (Jenny et al.,1981) entre le Jurassique moyen et le Crétacé inférieur. Dansla plupart des synclinaux du Haut Atlas central, comme dansle synclinal d’Aït Attab (Fig. 1), objet de cette étude, les« Couches Rouges » continentales surmontant la Formation

* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (B. Andreu).

Revue de micropaléontologie 46 (2003) 193–216

www.elsevier.com/locate/revmic

© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.doi:10.1016/j.revmic.2003.09.001

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de Tilougguit, d’âge bathonien inférieur (Haddoumi, 1988),sont divisées en trois formations (Jenny et al., 1981) avec, debas en haut : Guettioua, Iouaridènes et Jbel Sidal.

Deux coulées basaltiques (B1,2), observables le long duversant N du synclinal d’Aït Attab facilitent la distinction desformations (Fig. 1). Les études sédimentologiques (Souhel,1987, 1996 ; Haddoumi, 1988) ont montré que l’ensembledes « Couches Rouges » s’est déposé sur une plaine alluviale.Les Formations de Guettioua et du Jbel Sidal correspondent àdes dépôts fluviatiles, la Formation des Iouaridènes, à unenvironnement de playa évaporitique. La Formation du JbelSidal est surmontée par des dépôts marins constituant labarre aptienne (Rolley, 1978) ou Formation d’Aït Tafelt(Souhel, 1996) du Bédoulien moyen–Aptien supérieur. Au-dessus, après une récurrence continentale ou lagunaire repré-sentée par la Formation de Ouaouizaght, apparaît la Forma-tion d’Aït Attab (Andreu, 1991) liée à la transgression duCénomanien supérieur–Turonien inférieur, d’extension gé-

néralisée en Afrique du Nord et dans le centre du continentafricain.

Les « Couches rouges » du synclinal d’Aït Attab ont étéattribuées en totalité à l’Infra-Aptien et cartographiéescomme Crétacé inférieur sur la feuille d’Afourer au1/100 000 (Rolley, 1978). Dans les régions voisines, Jenny etal. (1981) ont différencié les trois Formations de Guettioua,Iouaridènes et Jbel Sidal et les ont rapportées, dans leurintégralité, au Jurassique moyen (Bathonien– (?) Callovien),âge admis sur toutes les éditions cartographiques ultérieures(Jenny, 1985 ; Le Marrec, 1985 ; Monbaron, 1988 ; Jossene,1990). Ces attributions sont fondées sur la découverte dedinosauriens dans la Formation de Guettioua (Monbaron etTaquet, 1981 ; Monbaron et al., 1999), sur des critères paly-nologiques dans la partie supérieure de la Formation desIouaridènes (Jenny et al., 1981 ; Courtinat et Jenny, 1984),ainsi que sur l’apparente continuité de sédimentation entreles trois formations. Un hiatus majeur de sédimentation,

Fig. 1. A : localisation du synclinal d’Aït Attab ; B : géologie du synclinal d’Aït Attab ; C : géologie du versant Nord du synclinal d’Aït Attab avec position desgisements fossilifères (Haddoumi, 1988, modifié).Fig. 1. A: location of the Aït Attab syncline; B: geology of the Aït Attab syncline; C: geology of the northern flank of the Aït Attab syncline with location of thefossiliferous beds (Haddoumi, 1988, modified).

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incluant l’ensemble du Jurassique supérieur et du Crétacéinférieur anté-Aptien, est placé au sommet de la Formationdu Jbel Sidal, avant les dépôts des marno-calcaires marins del’Aptien (Jenny et al., 1981 ; Jenny, 1985 ; Le Marrec, 1985 ;Monbaron, 1988 ; Jossene, 1990).

Les analyses radiochronologiques réalisées sur les basal-tes ont donné des âges contradictoires (Jenny et al., 1981) etont été interprétées par Laville (1985) comme dénotant uneactivité magmatique plus ou moins continue pendant le Ju-rassique moyen, le Jurassique supérieur et le Crétacé infé-rieur. Pour Souhel (1987, 1996), l’activité est liée à deuxépisodes distincts se situant au jurassique moyen et au Cré-tacé inférieur.

Des coupes détaillées, levées dans les « Couches Rouges »du synclinal d’Aït Attab, ont permis à l’un de nous (H. H.) dedécouvrir, dans la partie supérieure détritique de la Forma-tion du Jbel Sidal, des gisements à ostracodes, conchostracéset gastéropodes nains (Haddoumi et Mangold, 1987) et àempreintes de pas de dinosauriens (Haddoumi, 1988). Desprospections ultérieures (H. H. et A. C.) ont conduit à ladécouverte de nouveaux gisements dans les parties inférieure(G1) et sommitale (G2) de la Formation des Iouaridènes, etdans les premiers niveaux marins (G4) jalonnant la base de latransgression aptienne surmontant la Formation du Jbel Si-dal.

La présente note est consacrée à l’étude systématique desassociations d’ostracodes (B. A. et J.-P. C.) ainsi qu’auxrésultats biostratigraphiques, paléoenvironnementaux et pa-léobiogéographiques qu’ils apportent sur cette région occi-dentale de l’Afrique du Nord.

2. Stratigraphie

2.1. Formation des Iouaridènes

La Formation des Iouaridènes est constituée d’un membreinférieur pélitique et d’un membre supérieur évaporitique. Lemembre inférieur, sus-jacent à une surface d’érosion quiravine les basaltes B1, débute par un niveau dolomitique,suivi d’une épaisse série de pélites rouges à rares niveauxgris-vert qui ont livré quelques espèces d’ostracodes (G1 :éch. AT42, AT43), (Fig. 2), appartenant aux genres Cetacella(Kimméridgien–Berriasien), Darwinula, ainsi que l’espèceFabanella boloniensis qui est connue du Jurassique supé-rieur à l’Aptien en Europe (Colin et al., 1990 ; Cabral, 1995 ;Schudack et Schudack, 2002).

Le membre supérieur est caractérisé par des couches degypse qui se terminent par des marnes rougeâtres à violacéesà ostracodes et charophytes au sommet (G2). Les échan-tillons AT73 à AT79 (G2) ont fourni une association consti-tuée d’espèces appartenant aux genres Cypridea, Cetacella,Darwinula, Theriosynoecum, Rhinocypris, Mantelliana,Hourcqia ?, Fabanella ?, Luangpingella et Cytheridea ? Laplupart de ces genres sont classiques des faciès purbeckiens–wealdiens d’Europe et d’Afrique du Nord, datés du Tithoni-

que supérieur–Barrémien. Les charophytes Globator trochi-liscoides Grambast (formes primitives) et Feistiella sp.1 donnent un âge Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur(Haddoumi et al., 2002).

En l’absence d’éléments de datation plus précis ou dediscontinuités importantes, comme celles trouvées dans leMoyen Atlas (Charrière, 1990), deux problèmes restent àélucider : la présence ou l’absence du Jurassique supérieur ausein de ces « Couches Rouges » et la position de la limiteJurassique–Crétacé, que seules de nouvelles découvertes pa-léontologiques pourraient localiser.

2.2. Formation du Jbel Sidal

La Formation du Jbel Sidal (Figs. 2 et 3) est constituéed’une succession de corps lenticulaires silteux, gréseux ouconglomératiques, de remplissages de chenaux, séparés pardes faciès pélitiques, de plaine alluviale inondable. Une pre-mière décharge conglomératique, marquant la base de laFormation du Jbel Sidal, ravine le sommet des marnes rougesde la Formation des Iouaridènes ; elle est suivie d’un mètre depélites rouges à charophytes seules, semblables à celles ré-coltées précédemment, surmontées par une première couléedes basaltes B2. Dans la partie supérieure (G3), les pélitesmontrent des intercalations de niveaux silteux ou finementgréseux, très bioturbés, avec parfois des empreintes de pas dedinosauriens, des rides d’oscillation et des fentes de dessic-cation. L’agencement des lithofaciès, la géométrie des dé-pôts, et les structures sédimentaires s’intègrent dans un envi-ronnement fluviatile composé d’un réseau de chenaux(Haddoumi, 1988 ; Haddoumi et al., 1989). À ces faciès setrouvent associés des niveaux dolomitiques (D1–D4), dequelques centimètres à 30 cm d’épaisseur, suggérant un dé-pôt dans de vastes étendues d’eau de plaine d’inondation oude lagune littorale. Le niveau D1 est dépourvu de microfauneet montre localement des rides d’oscillation et des fentes dedessiccation attestant d’émersions temporaires en milieuprobablement d’eau douce. Affleurant à une trentaine demètres au-dessous de la barre aptienne, les intercalationsdolomitiques D2 et D4 sont riches en microfaune. Le niveauD2 présente plusieurs lits fossilifères inclus dans une succes-sion de niveaux dolomitiques et marneux, centimétriques, àmarmorisations. La microfaune est parfois riche en ostraco-des, conchostracés et gastéropodes nains. La faune d’ostra-codes recueillie dans ce niveau est constituée des espèceslimniques Hourcqia sp. 1, Lycopterocypris ? sp., Eoparacy-pris ? sp. 1 et sp. 2, Eucandona ? sp. 1 et sp. 2, Stenestroemiasp. 1, Metacypris sp. 1 et sp. 2, Indet. Gen. sp. 1. Quelquesressemblances apparaissent avec les associations aptiennes,de milieu saumâtre, décrites par Cabral (1995) au Portugal, etcomprenant, entre autres, les genres Eoparacypris et Lycop-terocypris ?. Cette faune est fondamentalement différente decelles du Crétacé inférieur, du Brésil et d’Afrique de l’Ouest(Krömmelbein et Weber, 1971), composées des genres Pe-trobrasia, Reconcavona, Salvadoriella, Ilhasina, Brasacy-pris... et de celles récoltées au Maroc, dans le « Wealdien » du

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Moyen Atlas : faunes à Cypridea, associées à des charophy-tes, de l’Aptien inférieur (région de Boulmane, Andreu et al.,1988 ; Andreu, 1991). Cette flore a été retrouvée, en partie,dans l’Aptien du Haut Atlas oriental, région d’Anoual, parFeist et al. (1999), et dans le Crétacé inférieur (« Wealdien »)à moyen de la Haute Moulouya : faunes lacustres et saumâ-tres à Cypridea, Rhinocypris, Darwinula, associées à desespèces marines du Cénomanien supérieur (Andreu, inédit).

Le niveau D3 est constitué par un banc de dolomie grisclair, d’étendue plurikilométrique, dépourvu de microfaune,présentant une structure laminaire ondulée et une surfacemamelonnée, caractéristique d’un estran stromatolithique. Àce niveau, succèdent des marnes dolomitiques gris-ocre àmarmorisations. La partie supérieure de ces marnes (D4) alivré une faune d’ostracodes, gastéropodes, dents et écaillesde poissons, très rares conchostracés, et radioles d’oursins.

D4 a révélé une association d’ostracodes composée essen-tiellement des trois espèces euryhalines, Antepaijenbor-chella amzataensis, Fabanella boloniensis et Macrodentina(Dictyocythere) gibbera. La première est connue dans leBarrémien–Aptien marocain et dans l’Aptien inférieur duVenezuela, la deuxième, dans le Kimméridigien–Aptieneuropéen, et la troisième, dans le Néocomien–Aptien infé-rieur d’Europe du Sud-Ouest (Espagne, Portugal), (afin de nepas surcharger le texte, les références et les auteurs desespèces sont indiqués dans la systématique).

Nous considérons donc que la Formation du Jbel Sidalappartient à l’intervalle Hauterivien supérieur–Aptien infé-rieur. Les ostracodes recueillis dans le synclinal d’Aït Attabprouvent la présence du Crétacé inférieur au sommet des« Couches Rouges », ces dernières passant de façon progres-

Fig. 2. Colonne stratigraphique montrant la position des gisements ; détail de G2.Fig. 2. Stratigraphic log with location of the outcrops; detail of G2.

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Fig. 3. Coupe synthétique du tiers supérieur de la Formation du Jbel Sidal et détail des niveaux à microfaune (secteur d’Iloughmane), (Haddoumi, 1988,modifié).Fig. 3. Schematic section of the upper third of the Jbel Sidal Formation and details of the fossiliferous horizons (Iloughmane area), (Haddoumi, 1988, modified).

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sive à la barre aptienne, datée à sa base, du Bédoulien moyenpar ammonites (Souhel, 1987 ; Andreu, 1991).

2.3. Formation d’Aït Tafelt

La base de la Formation d’Aït Tafelt est aisément recon-naissable aux premiers horizons marneux jaunâtres qui sur-montent les pélites rouges de la Formation du Jbel Sidal etqui représentent les premiers dépôts transgressifs aptiensdatés dans cette région (Souhel, 1996). Plusieurs échantillons(Apt2, Apt3, Apt5, AT39, AT56/57), correspondant à G4(Figs. 1 et 2), contiennent une microfaune de l’Aptien infé-rieur composée de lituolidés (foraminifères) dont Choffatelladecipiens Schlumberger, et d’ostracodes : Antepaijenbor-chella amzataensis Andreu, 1989, Eocytheropteron antere-troversicardinatum Andreu, 1991, et des Trachyleberididaeindéterminables (Andreu, 1991).

3. Systématique (B. A., J.-P. C.)

Les holotypes et paratypes sont déposés à l’UniversitéPaul-Sabatier, Toulouse-III, Laboratoire des Mécanismes deTransfert en Géologie, 39, Allées Jules-Guesde, 31000 Tou-louse, France.

La classification adoptée est celle de Maddocks (1982)recommandée par Meisch (2000).

La répartition stratigraphique des gisements, échantillonset espèces, est synthétisée sur le Tableau 1.

Sous-classe OSTRACODA Latreille, 1806Ordre PODOCOPIDA Sars, 1866Sous-ordre PODOCOPINA Sars, 1866Infra-ordre DARWINULOCOPINA Sohn, 1988Superfamille DARWINULINOIDEA Brady et Norman,

1889Famille DARWINULIDAE Brady et Norman, 1889Genre Darwinula BRADY et ROBERTSON, 1885

Darwinula leguminella (Forbes, 1855)Pl. 2, Figs. 10–12

1855. Cypris leguminella Forbes nov. sp. — Lyell (1855),p. 294, Fig. 334c.

1885. Darwinula leguminella (Forbes) — Jones, p. 346,pl. 8, Figs. 30, 31.

Matériel : 700 carapaces environ.Dimensions : L = 0,43–0,48 mm ; h = 0,20–0,22 mm.Répartition : espèce cosmopolite très fréquente en Eu-

rope, dans les faciès purbecko–wealdiens (Cabral, 1995 ;Caballero et al., 1998 ; Schudack et Schudack, 2002), et auMaroc dans le membre supérieur de la Formation des Iouari-dènes, G2, éch. AT7, Hauterivien supérieur–Barrémien infé-rieur.

Darwinula sp. 1Pl. 4, Fig. 30

Matériel : une carapace.

Description sommaire : carapace plus allongée et plushaute, mais plus trapue et plus droite que Darwinula legumi-nella.

Dimensions : L = 0,74 mm ; h = 0,34 mm.Répartition : Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D4,

Hauterivien supérieur–Aptien inférieur.

Darwinula sp. 2Pl. 1, Figs. 2, 3

Matériel : une dizaine de carapaces.Description sommaire : carapace plus élevée postérieu-

rement que chez les deux espèces précédentes.Dimensions : L = 0,45–0,49 mm ; h = 0,22–0,24 mm.Répartition : membre inférieur de la Formation des Ioua-

ridènes, G1, éch. AT42, Jurassique supérieur (?)–Hauteriviensupérieur.

Sous-ordre CYPRIDOCOPINA Sohn, 1988Superfamille CYPRIDOIDEA Baird, 1845Famille CANDONIDAE Kaufmann, 1900Sous-famille CANDONINAE Kaufmann, 1900Genre Luangpingella SU et YANG,1979

Luangpingella sp.Pl. 2, Figs. 13–15

Matériel : quatre carapaces.Description sommaire : bord dorsal régulièrement ar-

rondi et très élevé ; bord ventral légèrement concave, les deuxextrémités étant proches de ce dernier et l’antérieure moinsacuminée ; fortes ressemblances avec Luangpingella posta-cuta YANG, 1979, du Crétacé inférieur de Chine ; l’espècemarocaine possède une carapace plus arrondie dans soncontour latéral externe, une extrémité antérieure plus élevéeet une extrémité postérieure faisant un angle approximative-ment inférieur à 90° avec le bord ventral.

Dimensions : L = 1,8–2,2 mm ; h = 1,1–1,4 mm.Répartition : membre supérieur de la Formation des

Iouaridènes, G2, éch. AT73, Hauterivien supérieur–Barré-mien inférieur.

Genre Eucandona DADAY, 1900

Eucandona ? sp. 1Pl. 4, Figs. 20–23

Matériel : une dizaine de carapaces.Description sommaire : hauteur maximale élevée, située

au niveau ou en arrière de la mi-longueur ; bord dorsalanguleux ; extrémité antérieure régulièrement arrondie ettournée vers le bas ; bord ventral convexe vers le haut ;extrémité postérieure peu acuminée et dirigée vers ce dernier.

Dimensions : L = 0,64–0,74 mm ; h = 0,42–0,48 mm.Répartition : Formation d’Aït Tafelt, G3, niveau D2,

Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Sous-famille CYCLOCYPRIDINAE Kaufmann, 1900Genre Cetacella MARTIN, 1958

Cetacella iouaridenensis nov. sp.Pl. 2, Figs. 16–19

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Origine du nom : Formation des Iouaridènes.Holotype : une carapace (Pl. 2, Fig. 19) ; no de collection :

41 (1), VI, 3.Paratypes : trois carapaces.Matériel : une soixantaine de carapaces.Localité type : Aït Attab (carte géologique d’Afourer au

1/100 000, Rolley, 1978). Formation des Iouaridènes (mem-bre supérieur), Haut Atlas Central, Maroc, Hauterivien supé-rieur–Barrémien inférieur.

Diagnose : espèce appartenant au genre Cetacella etprésentant les caractéristiques suivantes : ornementation secomposant d’une trentaine de fines côtes longitudinales, auniveau de la hauteur maximale, convergentes vers les extré-mités antérieure et postérieure où certaines disparaissent

progressivement ; côtes dorsales courbes et parallèles aubord ; côtes ventrales rectilignes et parallèles au bord ; lavalve gauche recouvre assez fortement la droite sur la péri-phérie.

Description : carapace arrondie et subtrapézoïdale en vuelatérale externe ; bord antérieur arrondi régulièrement, extré-mité localisée au-dessous de la mi-hauteur ; bord postérieurarrondi et extrémité proche du bord ventral ; bord dorsalarrondi avec la hauteur maximale en avant de la mi-lon-gueur ; bord ventral rectiligne à légèrement convexe.

Dimensions : holotype : L = 0,51mm ; h= 0,35 mm ;paratypes : L = 0,50–0,71 mm ; h = 0,34–0,42 mm.

Affinités et différences : Cetacella striata (Helmdach,1971), décrite dans le Kimméridgien inférieur (sensu stricto)

Tableau 1Répartition stratigraphique des gisements, échantillons et espèces d’ostracodesStratigraphic distribution of the levels, samples and species of ostracodes

ÉTAGES J. Sup. ?–Hauteriv. Sup.

Hauterivien sup.–Barrémien inf.

Bar. Sup.–Aptien inf.

Aptien inf.

FORMATIONS IOUARIDÈNES JBEL SIDAL AÏT TAFELTMEMBRES inférieur supérieurGISEMENTS G1 G2 G3 G4ÉCHANTILLONS AT42 AT43 AT7 73 74 75 76 77 78 79 D2 D4 AT39-56-57ESPÈCES Nombre d’individusGenus indet. sp. 6 1Darwinula sp. 2 10Cetacella aitattabensis 100Fabanella boloniensis 500 500Genus indet. sp. 3 3 1Genus indet sp. 4 1Genus indet sp. 5 1Hourcqia ? sp. 2 1 2Mantelliana ? sp. 1 150Mantelliana ? sp. 3 1Mantelliana ? sp. 2 1Mantelliana ? sp. 4 2Darwinula leguminella 700Luangpingella sp. 4Cetacella iouaridenensis 30 10 10 10Cypridea rhahelensis 500 500Cypridea daoudensis 5 1Cytheridea ? sp. 1Fabanella ? sp. 25Rhinocypris jurassica 1Theriosynoecum sp. 1Genus indet. sp. 2 1Genus indet. sp. 1 1Stenestroemia sp. 1 20Hourcqia sp. 1 3Metacypris sp. 1 100Metacypris sp. 2 2Lycopterocypris ? sp. 10Eoparacypris ? sp. 1 50Eoparacypris ? sp. 2 10Eucandona ? sp. 1 10Eoparacypris ? sp. 3 100Darwinula sp. 1 1Macrodentina (D.) gibbera 50Antepaijenborchella amzataensis 100 50

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du Portugal, présente une soixantaine de côtes longitudina-les, recourbées vers le bord dorsal aux extrémités antérieureet postérieure, et des dimensions légèrement supérieures ;Cetacella armata (Martin, 1958), du Kimméridgien–Titho-

nien européen, est plus arrondie et élevée latéralement etmontre une quarantaine de côtes longitudinales (Cetacellaarmata (bestachelte Varietät in U. Schudack, 1989 ; Schu-dack et Schudack, 2002).

Planche 1. C, Carapace. Formation des Iouaridènes, membre inférieur, Jurassique supérieur (?)–Hauterivien supérieur, G1, éch. AT42.Fig. 1. Genus indet. sp. 6. C vue latérale droite × 100.Figs. 2 et 3. Darwinula sp. 2.Fig. 2. C vue latérale gauche × 100.Fig. 3. C vue latérale droite × 100.Figs. 4–9. Cetacella aitattabensis nov. sp.Fig. 4. C vue latérale droite, holotype, femelle × 80.Fig. 5. C vue latérale gauche, femelle × 80.Fig. 6. C vue latérale droite, femelle, paratype × 80.Fig. 7. C vue latérale droite, mâle, paratype × 80.Fig. 8. C vue latérale gauche, mâle, paratype × 80.Fig. 9. C vue dorsale, mâle, paratype × 80.Figs. 10–15. Fabanella boloniensis (Jones, 1882).Fig. 10. C vue dorsale, mâle, × 50.Fig. 11. C vue latérale gauche, femelle × 50.Fig. 12. C vue latérale droite, femelle × 50.Fig. 13. C vue dorsale, femelle × 50.Fig. 14. C vue latérale gauche, mâle × 50.Fig. 15. C vue latérale droite, mâle × 50.Figs. 16–18. Genus indét. sp. 3. C vue latérale droite × 40. Formation des Iouaridènes, membre inférieur, Jurassique supérieur (?)–Hauterivien supérieur, G1,éch. AT43.Fig. 19. Genus indét. sp. 5. C vue latérale droite, stade larvaire probable × 100. Formation du Jbel Sidal, Barrémien supérieur–Aptien inférieur, G3, niveau D4.Figs. 20–26. Fabanella boloniensis (Jones, 1882).Figs. 20 et 22. C vue latérale gauche, femelle × 60, × 55.Fig. 21. C vue latérale droite, mâle × 55.Fig. 23. C vue latérale droite, femelle × 60.Fig. 24. C vue latérale gauche, mâle × 55.Fig. 25. C vue ventrale, femelle probable × 55.Fig. 26. C vue dorsale, femelle × 55. Formation des Iouaridènes, membre inférieur, Jurassique supérieur (?)–Hauterivien supérieur, G1.Fig. 27. Genus indét. sp. 4. C vue latérale droite × 40.Plate 1. C, Carapace, Fm = Formation. Iouaridenes Fm., lower member, Upper Jurassic (?)–Upper Hauterivian, G1, sample AT42.Fig. 1. Genus indet. sp. 6., C right view × 100.Figs. 2, 3. Darwinula sp. 2.Fig. 2. C left view × 100.Fig. 3. C right view × 100.Figs. 4–9. Cetacella aitattabensis nov. sp.Fig. 4. C right view, holotype, female × 80.Fig. 5. C left view, paratype female × 80.Fig. 6. C right view, paratype female × 80.Fig. 7. C right view, paratype, male × 80.Fig. 8. C left view, paratype, male × 80.Fig. 9. C dorsal view, paratype, male × 80.Figs. 10–15. Fabanella boloniensis (JONES, 1882).Fig. 10. C dorsal view, male × 50.Fig. 11. C left view, female × 50.Fig. 12. C right view, female × 50.Fig. 13. C dorsal view, female × 50.Fig. 14. C left view, male × 50.Fig. 15. C right view, male × 50.Figs. 16–18. Genus indet. sp. 3., C right view × 40. Iouaridène Fm., lower member, Upper Jurassic (?)–Upper Hauterivian, G1, sample AT43.Fig. 19. Genus indet. sp. 5., C right view, probably larval stage × 100. Jbel Sidal Fm., Upper Barremian–Lower Aptian, G3, level D4.Figs. 20–26. Fabanella boloniensis (Jones, 1882).Figs. 20, 22. C left view, female × 60, × 55.Fig. 21. C right view, male × 55.Fig. 23. C right view, female × 60.Fig. 24. C left view, male × 55.Fig. 25. C ventral view, probable female × 55.Fig. 26. C dorsal view, female × 55. Iouaridène Fm., lower member, Upper Jurassic (?)–Upper Hauterivian, G1.Fig. 27. Genus indét. sp. 4. C right view × 40.

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Répartition : membre supérieur de la Formation desIouaridènes : G2, éch. AT7, AT73, AT75, AT77 ; Hauteriviensupérieur–Barrémien inférieur.

Cetacella aitattabensis nov. sp.

Pl. 1, Figs. 4–9

Origine du nom : du synclinal d’Aït Attab.

Holotype : une carapace (Pl. 1, Fig. 4) ; no de collection :41 (3), V, 4.

Paratypes : six carapaces.

Matériel : une centaine de carapaces.

Localité type : Aït Attab (carte géologique d’Afourer au1/100 000). Formation d’Iouaridène (membre inférieur),synclinal d’Aït Attab, Haut Atlas Central, Maroc, Jurassiquesupérieur (?)–Hauterivien supérieur.

Diagnose : espèce appartenant au genre Cetacella et pré-sentant les caractéristiques suivantes : ornementation se com-posant de fines côtes longitudinales, recourbées vers le borddorsal près des extrémités antérieure et postérieure ; ces côtessont mal individualisées, elles se subdivisent fréquemmenten deux côtes ou s’interrompent assez brutalement tout enétant relayées par d’autres ; recouvrement périphérique de lavalve gauche sur la droite.

Planche 2. Formation des Iouaridènes, membre inférieur, Jurassique supérieur (?)–Hauterivien supérieur, G1.Figs. 1–3. Hourcqia ? sp. 2.Fig. 1. C vue latérale droite, AT73 × 40.Figs. 2 et 3. C vue latérale droite, AT79 × 30.Figs. 4–7. Mantelliana ? sp. 1.Figs. 4 et 6. C vue latérale droite, AT7 × 70. 5. C vue latérale gauche, AT7 × 70.Fig. 7. C vue dorsale, AT7 × 70.Fig. 8. Mantelliana ? sp. 3. C vue latérale droite, AT74 × 100.Fig. 9. Mantelliana ? sp. 2. C vue latérale droite, AT73 × 90.Fig. 10. Darwinula leguminella (FORBES, 1855). C vue latérale gauche, AT7 × 70. Formation des Iouaridènes, membre supérieur, Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur, G2.Figs. 11 et 12. Darwinula leguminella (FORBES, 1855).Fig. 11. C vue latérale droite, AT7 × 70.Fig. 12. C vue dorsale, AT7 x70.Figs. 13–15. Luangpingella sp.Figs. 13 et 14. C vue latérale gauche, AT73 × 30.Fig. 15. C vue latérale droite, AT73 × 30.Figs. 16–19. Cetacella iouaridenensis nov. sp.Fig. 16. C vue latérale droite, AT7 × 90.Figs. 17 et 18. C vue latérale gauche, AT7, × 90.Fig. 19. C vue latérale droite, holotype, AT7 × 90.Figs. 20–21. Cypridea rhahelensis nov. sp.Fig. 20. C vue dorsale, AT7 × 100.Fig. 21. C vue ventrale, AT7 × 100.Plate 2. Iouaridenes Fm. lower member, Upper Jurassic (?)–Upper Hauterivian, G1.Figs. 1–3. Hourcqia? sp. 2.Fig. 1. C right view, AT73 × 40.Figs. 2, 3. C right view, AT79 × 30.Figs. 4–7. Mantelliana? sp. 1.Fig. 4, 6. C right view, AT7 × 70. 5. C left view, AT7 × 70.Fig. 7. C dorsal view, AT7 × 70.Fig. 8. Mantelliana? sp. 3. C right view, AT74 × 100.Fig. 9. Mantelliana? sp. 2. C right view, AT73 × 90.Fig. 10. Darwinula leguminella (FORBES, 1855). C left view, AT7 × 70. Iouaridenes Fm., lower member, Upper Hauterivian–Lower Barremian, G2.Figs. 11, 12. Darwinula leguminella (FORBES, 1855).Fig. 11. C right view, AT7 × 70.Fig. 12. C dorsal view, AT7 × 70.Figs. 13–15. Luangpingella sp.Figs. 13, 14. C left view, AT73 × 30.Fig. 15. C right view, AT73 × 30.Figs. 16–19. Cetacella iouaridenensis nov. sp.Fig. 16. C right view, AT7 × 90.Figs. 17, 18. C left view, AT7 × 90.Fig. 19. C right view, holotype, AT7 × 90.Figs. 20–21. Cypridea rhahelensis nov. sp.Fig. 20. C dorsal view, AT7 × 100.Fig. 21. C ventral view, AT7 × 100.

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Description : carapace arrondie en vue latérale externe ;bord antérieur arrondi régulièrement, extrémité localiséejuste au-dessous de la mi-hauteur ; bord postérieur arrondi etextrémité proche du bord ventral ; bord dorsal arrondi avec lahauteur maximale en avant de la mi-longueur au niveau duquart de la longueur ; bord ventral rectiligne. Le dimor-phisme sexuel est peu apparent, les mâles pourraient être plusallongés et moins élevés que les femelles.

Dimensions : holotype : L = 0,57 mm ; h : 0,41 mm ;paratypes : L = 0,53–0,64 mm ; h = 0,35–0,45 mm.

Affinités et différences : Cetacella iouaridenensis nov.sp. montre un contour latéral externe et des dimensionspresque semblables ; les différences avec Cetacella aitatta-bensis n. sp. portent sur le nombre, la forme et l’organisationdes côtes longitudinales. Cetacella inermis Martin, 1958, duKimméridgien d’Allemagne, présente un contour latéral ex-terne plus symétrique, un recouvrement moins marqué et descôtes longitudinales mieux individualisées. Cetacella striata

(Helmdach, 1971), du Kimméridgien du Portugal, possèdede très nombreuses côtes longitudinales.

Répartition : membre inférieur de la Formation des Ioua-ridènes, G1, éch. AT 42 ; Jurassique supérieur (?)–Hauteri-vien supérieur.

Sous-famille PARACYPRIDINAE Sars, 1923Genre Eoparacypris ANDERSON, 1971

Eoparacypris ? sp. 1Pl. 4, Figs. 12–14

Matériel : une cinquantaine de carapaces.Description sommaire : carapace de petite taille, plus

courte et plus arrondie dorso-ventralement que celle desespèces du genre Paracypris. Quelques ressemblances avecEoparacypris attenuata Anderson, 1971 (in Anderson etBazley, 1971), du Purbeckien d’Angleterre qui est plus effi-lée postérieurement.

Dimensions : L = 0,54–0,62 mm ; h = 0,26–0,30 mm.

Planche 3. Formation des Iouaridènes, membre supérieur, Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur, G2. Figs. 1–4. Cypridea rhahelensis nov. sp.Figs. 1 et 3. C vue latérale droite, AT7 × 100. Fig. 2. C vue latérale gauche, AT7 × 100.Fig. 4. C vue latérale gauche, holotype, AT7 × 100.Figs. 5–9. Cypridea daoudensis nov. sp.Figs. 5 et 6. C vue latérale droite, AT7 × 50.Fig. 7. C vue latérale gauche, AT7 × 50.Fig. 8. C vue latérale gauche, holotype, AT77 × 50.Fig. 9. C vue dorsale, paratype, AT77 × 50.Fig. 10. Cytheridea ? sp. C vue latérale droite, AT79 × 60.Fig. 11–13. Fabanella ? sp.Fig. 11 et 12. C vue latérale droite, AT73 × 30.Fig. 13. C vue latérale gauche, AT73 × 30.Fig. 14. Rhinocypris jurassica (Martin, 1940). C vue latérale droite, AT79 × 100.Fig. 15. Theriosynoecum sp. C vue latérale gauche, AT78 × 80.Fig. 16. Genus indet sp. 2. C vue latérale droite, AT73 × 35. Formation du Jbel Sidal, Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur, G3, niveau D2.Fig. 17. Genus indet sp. 1.C vue latérale gauche, × 75.Figs. 18–20. Stenestroemia sp. 1.Figs. 18 et 19. C vue latérale droite × 75.Fig. 20. C vue latérale gauche × 75.Figs. 21–23. Hourcqia ? sp. 1.Fig. 21. C vue latérale gauche × 50.Figs. 22 et 23. C vue latérale droite, juvénile × 50.Plate 3. Iouaridenes Fm., lower member, Upper Hauterivian–Lower Barremian, G2.Figs. 1–4. Cypridea rhahelensis nov. sp.Figs. 1, 3. C right view, AT7 × 100. 2. C left view AT7 × 100.Fig. 4. C left view, holotype, AT7 × 100.Figs. 5–9. Cypridea daoudensis nov. sp.Figs. 5, 6. C right view, AT7 × 50.Fig. 7. C left view, AT7 × 50.Fig. 8. C left view, holotype, AT77 × 50.Fig. 9. C dorsal view, paratype, AT77 × 50.Fig. 10. Cytheridea? sp., C right view, AT79 × 60.Figs. 11–13. Fabanella? sp.Figs. 11, 12. C right view, AT73 × 30.Fig. 13. C left view, AT73 × 30.Fig. 14. Rhinocypris jurassica (Martin, 1940). C right view, AT79 × 100.Fig. 15. Theriosynoecum sp. C left view, AT78 × 80.Fig. 16. Genus indet sp. 2. C right view, AT73 × 35. Jbel Sidal Fm., Upper Hauterivian–Lower Barremian, G 3, level D2.Fig. 17. Genus. Indet sp. 1. C left view × 75.Figs. 18–20. Stenestroemia sp. 1.Figs. 18, 19. C right view × 75.Fig. 20. C left view × 75.Figs. 21–23. Hourcqia? sp.1. Fig. 21. C left view × 50. Figs. 22, 23. C right view, juvenile × 50.

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Répartition : Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D2,Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Eoparacypris ? sp. 2Pl. 4, Figs. 15–19

Matériel : une dizaine de carapaces.Description sommaire : bord dorsal régulièrement ar-

rondi ; bord ventral concave ; extrémité antérieure en arc decercle et tournée vers l’avant ; extrémité postérieure pointueet dirigée vers l’arrière et le bas. Forme proche de Eoparacy-pris ? sp. 2 CABRAL, 1995, de l’Aptien de l’Algarve, Por-tugal, qui s’en distingue par une hauteur maximale un peuplus élevée et par une extrémité postérieure un peu plusacuminée.

Dimensions : L = 0,68–0,84 mm ; h = 0,32–0,38 mm.Répartition : Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D2,

Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Eoparacypris ? sp. 3Pl. 4, Figs. 24–27

Matériel : une centaine de carapaces.Description sommaire : carapace allongée ; hauteur

maximale élevée, située au niveau ou en arrière de la mi-lon-gueur ; bord dorsal anguleux ; extrémité antérieure réguliè-rement arrondie et tournée vers le bas ; bord ventral convexevers le haut ; extrémité postérieure peu acuminée et dirigéevers ce dernier. Paracypris galopimi Damotte et al., 1990, del’Aptien du Portugal, présente une courbure dorsale plusrégulière et une extrémité postérieure plus acuminée. Dolo-cytheridea ? sp. et Dolocytheridea cf. D. oertlii Swain etBrown, 1972, du Crétacé inférieur de Louisiane, États-Unis(Swain, 1985), sont très proches et ne se distinguent que pardes détails dans le contour latéral externe.

Dimensions : L = 0,78–0,88 mm ; h = 0,38–0,46 mm.Répartition : Formation d’Aït Tafelt, G3, niveau D2,

Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Famille CYPRIDEIDAE Martin, 1940Genre Cypridea BOSQUET, 1842

Cypridea rhahelensis nov. sp.Pl. 2, Figs. 20, 21 ; Pl. 3, Figs. 1–4

Origine du nom : du village d’Aït El Rhahel, situé à1,4 km au Nord des gisements (carte géologique d’Afourerau 1/100 000).

Holotype : une carapace (Pl. 3, Fig. 4) ; no de collection :41(1), VIII, 2.

Paratypes : sept carapaces.Matériel : un millier de carapaces.Localité type : Aït Attab. Formation des Iouaridènes

(membre supérieur), Hauterivien supérieur–Barrémien infé-rieur.

Diagnose : espèce du genre Cypridea caractérisée par uneforme trapézoïdale en vue latérale externe, un fort et largerostrum ne dépassant pas le bord ventral, un cyathus peudéveloppé, une fovéolation affectant essentiellement les par-

ties centrales des valves, et une valve gauche plus grande quela droite.

Description : carapace sub-ovale en vue latérale externe ;bord dorsal faiblement anguleux au niveau de la hauteurmaximale sur le tiers antérieur de la carapace ; bord ventralconcave ; extrémité antérieure arrondie avec une longueurmaximale située au-dessous de la mi-hauteur ; extrémitépostérieure arrondie, plus proche du bord ventral que l’anté-rieure ; présence d’un faible sillon oblique en position dorso-centrale. L’ornementation qui recouvre les parties centralesdes valves est constituée de fovéoles arrondis et éloignés lesuns des autres, dont certains s’alignent parfois parallèlementau sillon dorso-central.

Dimensions : holotype : L = 0,90 mm ; h = 0,58 mm ;paratypes : L = 0,80–1,00 mm ; h = 0,46–0,60 mm.

Affinités et différences : des ressemblances apparaissentavec Cypridea rotundata Anderson, 1967, du Wealdiend’Angleterre (Anderson, 1985), qui montre un angle antéro-dorsal plus marqué et un rostre tourné davantage vers l’ar-rière. Cypridea valdensis (Sowerby, 1836, in Wolburg,1959), du Valanginien d’Allemagne, ne se distingue que parune hauteur plus importante de sa partie arrière. Cypridea cf.soriana KNEUPER-HAACK, 1965, in Swain (1993), duNéocomien–Aptien d’Espagne, est aussi très proche de notreespèce et s’en différencie par des détails dans le contourlatéral externe ; les individus figurés par Swain montrent unecarapace peu élevée, à angles peu marqués, et un contourlatéral externe ovoïde ; ils ne portent pas d’épine postérocen-trale.

Répartition : membre supérieur de la Formation desIouaridènes, G2, éch. AT7, AT79, Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Cypridea daoudensis nov. sp.Pl. 3, Figs. 5–9

Origine du nom : du village d’Aït Daoud, situé à 1,5 kmau Nord-Est des gisements (carte géologique d’Afourer au1/100 000).

Holotype : une carapace (Pl. 3, Fig. 8); no de collection :41(2), III, 4.

Paratypes : cinq carapaces.Matériel : six individus.Localité type : Aït Attab. Formation d’Iouaridène (mem-

bre supérieur), Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.Diagnose : espèce du genre Cypridea caractérisée par une

forme triangulaire en vue latérale externe, un fort et largerostrum ne dépassant pas le bord ventral, un cyathus triangu-laire et développé, une fovéolation affectant essentiellementles parties centrales des valves, de nombreux tubercules,localisés pour la plupart au-dessous de la mi-hauteur, et unevalve gauche plus large que la droite.

Description : carapace subtriangulaire en vue latéraleexterne ; bord dorsal anguleux au niveau de la hauteur maxi-male sur le tiers antérieur de la carapace ; bord ventrallégèrement concave ; extrémité antérieure régulièrement ar-rondie avec une longueur maximale située juste au-dessous

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de la mi-hauteur ; extrémité postérieure triangulaire, acumi-née, plus proche du bord ventral que l’antérieure et tournéevers le bas. Une fovéolation recouvre les parties centrales desvalves et semble absente sur les deux extrémités ; les fovéolessont arrondis et éloignés les uns des autres, et ne montrent pasd’orientation privilégiée. De nombreux tubercules affectentles valves ; certains s’alignent sur la partie antéroventrale durostre plutôt au-dessous de la mi-hauteur ; d’autres percent lapartie ventrale et postérieure des flancs et se regroupentpréférentiellement, en plus grand nombre, sur la partie cen-trale–ventrale.

Dimensions : holotype: L = 0,98 mm ; h = 0,64 mm ;paratypes : L = 0,85–1,10 mm ; h = 0,58–0,65 mm.

Affinités et différences : Cypridea cymerata Musacchio,1970, du Barrémien d’Argentine, est une forme inverse. Ellemontre un contour latéral externe triangulaire et plus symé-trique, avec une hauteur maximale plus proche de la mi-lon-gueur ; les tubercules sont moins nombreux et localisésessentiellement sur les parties antérieure et postérieure desvalves.

Répartition : membre supérieur de la Formation desIouaridènes, G2, éch. AT7, AT77, Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Famille CYPRIDIDAE Baird, 1845Sous-famille CYPRIDINAE Baird, 1845

Genre Hourcqia KRÖMMELBEIN, 1965Hourcqia sp. 1Pl. 3, Figs. 21–23

Matériel : trois carapaces.Dimensions : L = 0,50–0,60 mm ; h : = 0,35–0,40 mm.Affinités et différences : cette espèce se distingue des

adultes de l’espèce type Hourcqia africana Krömmelbein,1965, par un contour latéral externe plus arrondi surtoutantérieurement, mais cette différence est estompée chez lesstades juvéniles (Andreu, 1991).

Répartition : Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D2,Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Hourcqia ? sp. 2Pl. 2, Figs. 1–3

Matériel : trois carapaces.Description sommaire : carapace globuleuse et élevée

dont la hauteur maximale est située en arrière de la mi-lon-gueur ; extrémités antérieure et postérieure proches du bordventral.

Dimensions : L = 1,3–1,7 mm ; h = 1,0–1,3 mm.Répartition : membre supérieur de la Formation des

Iouaridènes, G2, éch. AT73, AT79, Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Genre Mantelliana ANDERSON, 1966

Mantelliana ? sp. 1Pl. 2, Figs. 4–7

Matériel : plus de 150 carapaces.

Description sommaire : présence d’une lisière marginaledéveloppée sur les bordures antéro et postéroventrale de lavalve gauche ; recouvrement périphérique de cette dernièresur la droite. Espèce proche des individus mâles de Mantel-liana phillipsiana (Jones, 1878) in Anderson et Barker(1966), du Wealdien d’Angleterre ; des différences apparais-sent dans la forme latérale externe des femelles et dans ledéveloppement, plus important chez l’espèce anglaise, deslisières marginales ; l’espèce marocaine montre des dimen-sions bien inférieures.

Dimensions : L = 0,70–0,78 mm ; h : = 0,35–0,40 mm.Répartition : membre supérieur de la Formation des

Iouaridènes, G2, éch. AT7, Hauterivien supérieur–Barrémieninférieur.

Mantelliana ? sp. 2Pl. 2, Fig. 9

Matériel : une carapace.Description sommaire : espèce plus allongée et moins

élevée postérieurement que Mantelliana ? sp. 1. Les lisièresmarginales sont usées mais visibles.

Dimensions : L = 0,96 mm ; h = 0,52 mm.Répartition : membre supérieur de la Formation des

Iouaridènes, G2, éch. AT73, Hauterivien supérieur–Barré-mien inférieur.

Mantelliana ? sp. 3Pl. 2, Fig. 8

Matériel : une carapace.Description sommaire : carapace allongée et moins éle-

vée postérieurement que Mantelliana ? sp. 1, de forme laté-rale externe convexe vers le haut (bord ventral assez forte-ment convexe), à lisières marginales apparentes.

Dimensions : L = 0,76 mm ; h = 0,43 mm.Répartition : membre supérieur de la Formation des

Iouaridènes, G2, éch. AT74, Hauterivien supérieur–Barré-mien inférieur.

Mantelliana ? sp. 4Pl. 4, Figs. 28, 29

Matériel : deux carapaces.Description sommaire : carapace allongée et peu élevée ;

les extrémités sont proches du bord ventral ; les lisièresmarginales ne sont pas apparentes, ce qui met en doutel’appartenance générique.

Dimensions : L = 0,60–0,61 mm ; h = 0,28–0,31 mm.Répartition : membre supérieur de la Formation des

Iouaridènes, G2, éch. AT73, Hauterivien supérieur–Barré-mien inférieur.

Sous-famille EUCYPRIDINAE Bronstein, 1947Genre Lycopterocypris MANDELSTAM, 1956

Lycopterocypris ? sp.Pl. 4, Figs. 7–11

Matériel : une dizaine de carapaces.

207B. Andreu et al. / Revue de micropaléontologie 46 (2003) 193–216

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Planche 4. Formation du Jbel Sidal, Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur, G3, niveau D2.Figs. 1–4. Metacypris sp. 1.Fig. 1. C vue latérale gauche × 100.Fig. 2. C vue latérale droite × 100.

208 B. Andreu et al. / Revue de micropaléontologie 46 (2003) 193–216

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Fig. 3. C vue dorsale × 100.Fig. 4. C vue ventrale × 100.Figs. 5 et 6. Metacypris sp. 2. C vue latérale droite × 100.Figs. 7–11. Lycopterocypris ? sp.Figs. 7 et 10. C vue latérale droite × 50.Figs. 8 et 9. C vue latérale gauche × 50.Fig. 11. C vue dorsale × 50.Figs. 12–14. Eoparacypris ? sp. 1.Figs. 12 et 13. C vue latérale gauche × 50.Fig. 14. C vue latérale droite × 50.Figs. 15–19. Eoparacypris ? sp. 2.Figs. 15 et 18. C vue latérale droite × 50.Figs. 16 et 19. C vue latérale gauche × 50.Fig. 17. C vue dorsale × 50.Figs. 20–23. Eucandona ? sp. 1.Figs. 20 et 23. C vue latérale droite × 50.Figs. 21 et 22. C vue latérale gauche × 50.Figs. 24–27. Eoparacypris ? sp. 3.Figs. 24, 25 et 27. C vue latérale gauche × 50.Fig. 26. C vue latérale droite × 50. Formation des Iouaridènes, membre inférieur, Jurassique supérieur (?)–Hauterivien supérieur, G2, éch. AT73.Figs. 28 et 29. Mantelliana ? sp. 4.Fig. 28. C vue latérale droite × 120.Fig. 29. C vue latérale gauche × 120. Formation du Jbel Sidal, Barrémien supérieur–Aptien inférieur, G4, niveau D4.Fig. 30. Darwinula sp. 1. C vue latérale droite × 80.Figs. 31–34. Macrodentina (Dictyocythere) gibbera Brenner, 1976.Fig. 31. C vue latérale gauche × 80.Fig. 32. C vue dorsale × 80.Figs. 33 et 34. C vue latérale droite × 80.Figs. 35 et 36. Antepaijenborchella amzataensis Andreu, 1989.Fig. 35. C vue latérale gauche × 120.Fig. 36. C vue latérale droite × 120.Plate 4. Jbel Sidal Fm., Upper Hauterivian–Lower Barremian, G3, level D2.Figs. 1–4. Metacypris sp. 1.Fig. 1. C left view × 100.Fig. 2. C right view × 100.Fig. 3. C dorsal view × 100.Fig. 4. C ventral view × 100.Figs. 5, 6. Metacypris sp. 2. C right view × 100.Figs. 7–11. Lycopterocypris ? sp.Figs. 7, 10. C right view × 50.Figs. 8, 9. C left view × 50.Fig. 11. C dorsal view × 50.Figs. 12–14. Eoparacypris? sp. 1.Figs. 12, 13. C left view × 50.Fig. 14. C right view × 50.Figs. 15–19. Eoparacypris? sp. 2.Figs. 15, 18. C right view × 50.Figs. 16, 19. C left view × 50.Fig. 17. C dorsal view × 50.Figs. 20–23. Eucandona? sp. 1.Figs. 20, 23. C right view × 50.Figs. 21, 22. C left view × 50.Figs. 24–27. Eoparacypris? sp. 3.Figs. 24, 25, 27. C left view × 50.Fig. 26. C right view × 50. Iouaridenes Fm., lower member, Upper Jurassic (?)–Upper Hauterivian, G2, sample AT73.Figs. 28, 29. Mantelliana? sp. 4.Fig. 28. C right view × 120.Fig. 29. C left view × 120. Jbel Sidal Fm., Upper Barremian–Lower Aptian, G4, level D4.Fig. 30. Darwinula sp. 1. C right view × 80.Figs. 31–34. Macrodentina (Dictyocythere) gibbera Brenner, 1976.Fig. 31. C left view × 80.Fig. 32. C dorsal view × 80.Figs. 33, 34. C right view × 80.Figs. 35, 36. Antepaijenborchella amzataensis Andreu, 1989.Fig. 35. C left view × 120.Fig. 36. C right view × 120.

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Description sommaire : carapace allongée ; bord dorsalrégulièrement courbe ; hauteur maximale au niveau de lami-longueur ; bord antérieur en arc de cercle et extrémitéau-dessous de la mi-hauteur ; bord ventral légèrementconcave ; bord postérieur acuminé et extrémité, tournée versle bas, proche du bord ventral ; recouvrement de la valvegauche particulièrement visible sur le bord dorsal de la valvedroite.

Affinités et différences : Lycopterocypris ? sabaudiaeDONZE, 1964, du Berriasien du Sud-Est de la France, estplus symétrique de part et d’autre d’une hauteur maximaleplus élevée ; Lycopterocypris ? calhetaensis Cabral, 1995, del’Aptien supérieur du Portugal, est plus massive et plusarrondie dorsalement ; Lycopterocypris ? multifera Ljubi-mova, 1956, du Crétacé inférieur de Mongolie, montre uneextrémité antérieure plus élevée et une extrémité postérieureun peu moins acuminée.

Dimensions : L = 0,70–0,78 mm ; h = 0,35–0,40 mmRépartition : Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D2,

Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Famille ILYOCYPRIDIDAE Kaufmann, 1900Sous-famille ILYOCYPRIDINAE Kaufmann, 1900Genre Rhinocypris ANDERSON, 1940

Rhinocypris jurassica (MARTIN, 1940)Pl. 3, Fig. 14

1940. Ilyocypris jurassica nov. sp. — Martin, p. 312–316,pl. 4, Figs. 51–57.

1963. Rhinocypris jurassica jurassica (Martin) — Oertli(1963), p. 18, pl. 5, Figs. 25–27.

Matériel : une carapace.Dimensions : L = 0,52 mm ; h = 0,26 mm.Répartition : espèce très polymorphe connue dans le

Purbeckien–Wealdien d’Europe et des États-Unis (U. Schu-dack, 1994) ; au Maroc : membre supérieur de la Formationdes Iouaridènes, G2, éch. AT79, Hauterivien supérieur–Bar-rémien inférieur.

Infra-ordre CYTHEROCOPINA Gründel, 1967Superfamille CYTHEROIDEA Baird, 1850Famille CYTHERIDAE Baird, 1850Sous-famille CYTHERINAE Baird, 1850Tribu PAIJENBORCHELLINI Deroo, 1960Genre Antepaijenborchella KUZNETSOVA, 1961

Antepaijenborchella amzataensis ANDREU, 1989Pl. 4, Figs. 35 et 36

1989. Antepaijenborchella amzataensis nov. sp. — An-dreu, p. 248–249, pl. 1, Figs. 12–15 ; pl. 2, Figs. 1–3.

Matériel : plus de 150 individus.Dimensions : L = 0,57–0,62 mm ; h = 0,35–0,45 mm.Répartition : espèce reconnue dans l’Aptien du Véné-

zuela (Colin et Babinot, 1996) ; commune au Maroc dans leBarrémien–Aptien des Bassins d’Agadir, Essaouira (Andreu,2002), et dans la Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D4,Barrémien supérieur–Aptien inférieur.

Sous-famille PROGONOCYTHERINAE Sylvester-Bradley, 1948

Genre Macrodentina MARTIN, 1940Sous-genre Dictyocythere SYLVESTER-BRADLEY,

1956

Macrodentina (Dictyocythere) gibbera Brenner, 1976Pl. 4, Figs. 31–34

1976. Dictyocythere gibbera nov. sp. — Brenner, p. 152,pl. 14, Figs. 10 et 11.

1980. Platycythereis ? crisminaensis nov. sp. Damotte —Damotte et Rey, p. 26, pl. 3, Figs. 59–64.

1993. Dictyocythere sp. LA 68 – Liebau, Figs. 6–4.1995. Platycythereis gibbera (BRENNER) — Cabral,

p. 260–262, pl. 26, Figs. 13–21.

Matériel : une cinquantaine d’individus.Dimensions : mâles – L = 0,59–0,64 mm ; h = 0,30–

0,34 mm ; femelles – L = 0,54–0,56 mm ; h = 0,32–0,34 mm.Répartition : Néocomien (?)–Aptien inférieur d’Espagne

(Brenner, 1976 ; Liebau, 1993 ; Swain, 1993), Barrémien–Aptien inférieur et supérieur (?) du Portugal (Damotte et Rey,1980 ; Cabral, 1995) ; Formation du Jbel Sidal, G3, niveauD4, Barrémien supérieur–Aptien inférieur.

Famille LIMNOCYTHERIDAE Klie, 1938Sous-famille LIMNOCYTHERINAE Klie, 1938Tribu LIMNOCYTHERINI Klie, 1938Genre Stenestroemia CHRISTENSEN, 1968

Stenestroemia sp. 1Pl. 3, Figs. 18–20

Matériel : une vingtaine de carapaces et valves.Dimensions : L = 0,72–0,88 mm ; h = 0,38–0,44 mm.Affinités et différences : espèce proche de Stenestroemia

mosensis Cabral et Colin, 1998, de l’Aptien supérieur duPortugal, mais qui possède une extrémité postérieure plusélevée et une côte ventrale moins nette. Une autre espèceproche est Limnocythere fragilis Martin, 1940, du Purbec-kien et Wealdien inférieur d’Allemagne, de Grande-Bretagneet du Danemark (Cabral et Colin, 1998), qui ne se distingueque par des détails dans le contour latéral externe. Fabanellacf. Fabanella polita (Martin, 1961) in Swain, 1985, duCrétacé inférieur (Berriasien–Aptien) de Louisiane, États-Unis, ressemble aussi, en vue latérale externe, à l’espècemarocaine, mais elle se rapproche plus du genre Limnocy-there que du genre Fabanella.

Répartition : Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D2,Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Sous-famille TIMIRIASEVIINAE Mandelstam, 1960,emend. Colin et Danielopol, 1978

Genre Theriosynoecum Branson, 1935

Theriosynoecum sp.Pl. 3, Fig. 15

Matériel : une carapace.Dimensions : L = 0,70 mm ; h = 0,46 mm.

210 B. Andreu et al. / Revue de micropaléontologie 46 (2003) 193–216

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Affinités et différences : cette espèce est proche deTheriosynoecum postangularis (Swain, 1946), du Crétacéinférieur du Brésil, et ne s’en distingue que par des détailsdans le contour latéral externe, et de Theriosynoecum NC36Colin et Dépêche, 1997, des bassins albo-aptiens du Tchad,dont elle se différencie par un renflement ventral plus déve-loppé et un sulcus postérieur plus long. Elle montre aussi desaffinités avec Theriosynoecum triangula (KNEUPER-HAACK, 1965), du Crétacé inférieur du Nord de l’Espagne,mais son bord antérieur est plus arrondi et plus élevé et sonrenflement ventral moins développé surtout postérieurement.

Répartition : membre supérieur de la Formation desIouaridènes, G2, éch. AT78, Hauterivien supérieur–Barré-mien inférieur.

Genre Metacypris BRADY et ROBERTSON, 1870

Metacypris sp. 1Pl. 4, Figs. 1–4

Matériel : une centaine de carapaces.Description sommaire : carapace présentant une forme

ronde en vue latérale externe, un bord ventral rectilignecaché par les bombements des flancs, des bordures antérieureet postérieure de la carapace aplaties latéralement au niveaudes commissures, une extrémité postérieure moins élevéeque l’antérieure. Quelques ressemblances apparaissent avecMetacypris sp. 6 Andreu, 1978, de l’Albien terminal, duversant Sud des Pyrénées espagnoles, qui est plus ronde envue latérale externe et ne montre pas l’aplatissement desbordures antérieure et postérieure de la carapace.

Dimensions : L = 0,40–0,47 mm ; h = 0,18–0,26 mm.Répartition : Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D2,

Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Metacypris sp. 2Pl. 4, Figs. 5 et 6

Matériel : deux carapaces.Description sommaire : espèce se distinguant de Meta-

cypris sp. 1 par une courbure accentuée des bords antérieur,dorsal et postérieur, et par une hauteur maximale plus élevéeet en position médiane.

Dimensions : L = 0,32–0,33 mm ; h = 0,24–0,25 mm.Répartition : Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D2,

Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Famille CYTHERIDEIDAE Sars, 1925

Sous-famille CYTHERIDEINAE Sars, 1925Genre Cytheridea BOSQUET, 1852

Cytheridea ? sp.Pl. 3, Fig. 10

Matériel : une carapace.Description sommaire : contour triangulaire en vue laté-

rale externe ; hauteur maximale en avant de la mi-longueur ;réticulation à mailles arrondies et à muri épais.

Dimensions : L = 0,82 mm ; h = 0,50 mm.

Répartition : membre supérieur de la Formation desIouaridènes, G2, éch. AT79, Hauterivien supérieur–Barré-mien inférieur.

Genre Fabanella MARTIN, 1961Fabanella boloniensis (Jones, 1885)Pl. 1, Figs. 10–15, 20–26

1885. Cythere boloniensis Jones — p. 616, Fig. B.1940. Cyprideis polita nov. sp. — Martin, p. 352, pl. 7,

Figs. 110–113, pl. 9, 149–151.1961. Fabanella polita (Martin) — Martin, p. 185–186,

pl. 1, Figs. 1–4, 10–12.1964. Fabanella boloniensis (Jones) — Anderson (1964),

p. 155, pl. 11, Fig. 45, pl. 12, Figs. 62 et 63.

Matériel : plus d’un millier de carapaces.Dimensions : mâles – L = 0,75–1,00 mm ; h = 0,40–

0,54 mm ; femelles – L = 0,60–0,80 mm ; h = 0,40–0,55 mm.Répartition : espèce commune dans les dépôts laguno-

lacustres du Purbeckien–Wealdien (Kimméridgien–Barré-mien) européen (Colin et al., 1990 ; Cabral, 1995 ; Caballeroet al., 1998 ; Schudack et Schudack, 2002). Sur la margesud-téthysienne, elle apparaît au Maroc, dans le membreinférieur de la Formation des Iouaridènes, G1, éch. AT42 etAT43, dans la Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D4, duJurassique supérieur (?) à l’Aptien inférieur ; en Algérie(Benest et al., 1977), dans le Berriasien ; en Tunisie (Glintz-boeckel et Magné, 1959 ; Bismuth, 1984), en Éthiopie, dansdu Crétacé inférieur (Colin et al., 1990).

Fabanella ? sp.Pl. 3, Figs. 11–13

Matériel : 25 individus.Description sommaire : carapace de grande taille se

distinguant des autres espèces du genre essentiellement parune extrémité postérieure bien moins élevée surtout dorsale-ment.

Dimensions : L = 1,8–2,25 mm ; h = 0,95–1,1 mm.Répartition : membre supérieur de la Formation des

Iouaridènes, G2, éch. AT73, Hauterivien supérieur–Barré-mien inférieur.

Genus Indet. sp. 1Pl. 3, Fig. 17

Matériel : une carapace.Description sommaire : carapace oblongue en vue laté-

rale, lisse ; bord dorsal arrondi régulièrement, bord ventralsubrectiligne ; extrémité antérieure arrondie et en continuitéavec le bord dorsal, extrémité postérieure anguleuse.

Dimensions : L = 0,78 mm ; h = 0,44 mm.Répartition : Formation du Jbel Sidal, G3, niveau D2,

Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur.

Genus Indet. sp. 2Pl. 3, Fig. 16

211B. Andreu et al. / Revue de micropaléontologie 46 (2003) 193–216

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Matériel : une carapace.Description sommaire : carapace de grande taille, allon-

gée, bords subrectilignes, extrémités arrondies proches dubord ventral, flancs lisses. Une profonde dépression marqueles valves en position centrale.

Dimensions : L = 1,40 mm ; h = 0,68 mm.Répartition : membre supérieur de la Formation des

Iouaridènes, G2, éch. AT73, Hauterivien supérieur–Barré-mien inférieur.

Genus Indet. sp. 3Pl. 1, Figs. 16–18Matériel : quatre carapaces.Description sommaire : carapace subtriangulaire, avec

la hauteur maximale située en avant de la mi-longueur ; bordventral légèrement concave à mi-longueur, bord dorsal régu-lièrement arrondi, extrémité antérieure arrondie et tournéevers le bas, extrémité postérieure angulaire et proche du bordventral. Le contour latéral externe rappelle Pinnocytherideasichuanensis SHI et HOU in Ye, 1994, du Tithonien–Berria-sien de Chine du Sud.

Dimensions : L = 1,10–1,35 mm ; h = 0,62–0,77 mm.Répartition : membre inférieur de la Formation des Ioua-

ridènes, G1, éch. AT42 et AT43, Jurassique supérieur (?)–Hauterivien supérieur.

Genus Indet. sp. 4Pl. 1, Fig. 27

Matériel : une carapace.Description sommaire : carapace de grande taille, assez

aplatie latéralement, arrondie à l’avant et à l’arrière, avec desextrémités proches du bord ventral, et montrant un bombe-ment ventral et central qui la rapprocherait du genre Limno-cythere.

Dimensions : L = 1,30 mm ; h = 0,52 mm.Répartition : membre inférieur de la Formation des Ioua-

ridènes, G1, éch. AT42, Jurassique supérieur (?)–Hauteriviensupérieur.

Genus Indet. sp. 5Pl. 1, Fig. 19

Matériel : une carapace.Description sommaire : carapace présentant un contour

latéral externe arrondi, un sulcus (?) vertical à mi-hauteur etun bombement postéroventral.

Dimensions : L = 0,41 mm ; h = 0,21 mm.Répartition : membre inférieur de la Formation des Ioua-

ridènes, G1, éch. AT43, Jurassique supérieur (?)–Hauteriviensupérieur.

Genus indet. sp. 6Pl. 1, Fig. 1

Matériel : une carapace.Description sommaire : extrémité postérieure proche du

bord dorsal et extrémité antérieure arrondie et tournée vers le

bord ventral ; fort recouvrement ventral de la valve gauchesur la droite.

Dimensions : L = 0,46 mm, h = 0,23 mm.Répartition : membre inférieur de la Formation des Ioua-

ridènes, G1, éch. AT42, Jurassique supérieur (?)–Hauteriviensupérieur.

4. Interprétation paléoécologique

4.1. Formation des Iouaridènes

4.1.1. Membre inférieurLes deux échantillons (G1 : AT42, AT43) du membre

inférieur de la Formation des Iouaridènes ont livré des asso-ciations d’ostracodes dominées par Fabanella boloniensis(> 50 %). Les autres espèces présentes appartiennent auxgenres Darwinula et Cetacella. Le genre Fabanella, typique-ment euryhalin avec une préférence pour les milieux méso-polyhalins (Neale, 1988), avait probablement les mêmes exi-gences et tolérances écologiques que le genre actuelCyprideis (Colin et al., 1990). Des associations similairesavec des espèces appartenant aux genres Fabanella (domi-nant), Cypridea, Lycopterocypris, Macrodentina, Clithrocy-theridea, associées à des charophytes : Globator, Perim-neste, Flabellochara, et quelques foraminifères, Choffatella,ont été signalées dans le Berriasien supérieur de Provence ;elles traduisent un milieu de dépôt à l’interface continent–océan (Babinot et al., 1971). Les genres Cetacella et Darwi-nula sont considérés comme strictement limniques, dulça-quicoles à oligohalins (Horne, 2002). L’association deFabanella avec ces genres limniques pourrait être due à unmélange de faunes dans un biofaciès de baie interne. Actuel-lement dans le Golfe du Mexique, le genre Cyprideis abondedans les zones de mélange des eaux marines et fluviales, enparticulier au débouché des rivières et ruisseaux, où il setrouve avec des genres limniques tels que Candona et Darwi-nula (Garbett et Maddocks, 1979 ; Colin et al., 1996).

4.1.2. Membre supérieurLes associations d’ostracodes du membre supérieur de la

Formation des Iouaridènes (G2 : AT7, AT73, AT74, AT75,AT77, AT78), se composent des genres suivants : Mantel-liana ?, Cypridea, Darwinula, Cetacella, Luangpingella,Rhinocypris, Theriosynoecum, Hourcqia ?, Fabanella ?,Cytheridea ?. Cypridea et Darwinula représentent entre 25 et50 % des populations.

À part la présence douteuse de genres euryhalins tels queFabanella ? et Cytheridea ?, ces associations sont typique-ment dulçaquicoles à oligohalines. Ceci est conforté par laprésence du genre de charophyte Globator (M.E. Schudack,1993).

4.2. Formation du Jbel Sidal

L’association d’ostracodes observée dans la Formation duJebel Sidal (G3, niveau D2) présente une diversité spécifique

212 B. Andreu et al. / Revue de micropaléontologie 46 (2003) 193–216

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relativement élevée (dix espèces), sans espèce véritablementdominante. Deux espèces sont caractéristiques : Eoparacy-pris ? sp. 3 et Metacypris sp. 1. Les autres espèces appartien-nent aux genres Hourcqia, Lycopterocypris, Eoparacypris etStenestroemia. Ces niveaux ont aussi livré des conchostracéset des gastéropodes. Tous les genres représentés sont typi-quement limniques, dulçaquicoles à oligohalins. La présencecommune de représentants des Limnocytheridae, et tout par-ticulièrement des genres Metacypris et Stenestroemia, sug-gère des eaux relativement alcalines (Colin et Dépêche,1997 ; Cabral et Colin, 1998). La présence du genre Hourc-qia, qui aurait de fortes affinités avec le genre récent Hetero-cypris, suggère aussi une alcalinité relativement élevée(Horne, 2002). Ceci est en accord avec la présence deconchostracés (phyllopodes). En effet, les faunes actuelles deconchostracés sont caractéristiques des eaux douces ou sau-mâtres, peu profondes, bien oxygénées et alcalines (pH entre7 et 9), de température comprise entre 20 et 30 °C (Tasch,1969). L’abondance de ces crustacés en tant que fossiles dansles sédiments est généralement considérée comme une indi-cation de climats chauds avec des périodes saisonnièresd’évaporation (Defretin-Lefranc, 1967).

Le niveau supérieur (G3, niveau D4) montre des micro-faunes totalement différentes, avec les genres euryhalinsFabanella et Antepaijenborchella dominants, associés augenre euryhalin Macrodentina (Dictyocythere) et au genrelimnique dulçaquicole à oligohalin Darwinula. L’environne-ment de dépôt est donc certainement similaire à celui duMembre inférieur de la formation des Iouaridènes, un envi-ronnement de baie interne.

4.3. Formation d’Aït Tafelt

La microfaune de lituolidés, parmi lesquels Choffatelladecipiens, les deux espèces d’ostracodes : Antepaijenbor-chella amzataensis et Eocytheropteron anteretroversicardi-natum, et quelques fragments d’échinides, récoltés dans leséchantillons Apt2, Apt3 et Apt5 (G4), indiquent un milieumarin infralittoral.

5. Paléobiogéographie

D’un point de vue paléobiogéographique, au Barrémien–Aptien (seule période envisagée), trois espèces, Fabanellaboloniensis, Darwinula leguminella et Macrodentina (Dic-tyocythere) gibbera, nous permettent d’établir des relationsentre le Maroc et la marge nord-téthysienne (Fig. 4) et plusparticulièrement avec le bloc continental ibérique compre-nant l’Espagne et le Portugal. Dans l’état actuel de nosconnaissances, les espèces respectivement euryhalines et lim-niques Fabanella boloniensis et Darwinula leguminella sontconnues dès le Jurassique supérieur en Europe de l’Ouest, etau Barrémien–Aptien sur la marge sud-téthysienne. La pré-sence de Fabanella boloniensis au Maroc avant le Barrémiendemeure malgré tout douteuse. Macrodentina (D.) gibbera,saumâtre à marin interne, apparaît à peu près au même

moment, au Néocomien (?)–Barrémien, au Portugal et auMaroc.

L’espèce euryhaline Antepaijenborchella amzataensis estprésente, au Barrémien–Aptien, dans les bassins d’Agadir,Essaouira, et dans le Haut Atlas Central, Maroc (Andreu,2002, et ce travail), ainsi que dans l’Aptien inférieur duVénézuela (Colin et Babinot, 1996).

Les différentes espèces du genre Cetacella ont été décritesdans les faciès continentaux du Kimméridgien–Tithonien dela marge nord-téthysienne (U. Schudack, 1989) et de laMorisson Formation, États-Unis (Schudack et al., 1998) ;elles montent jusque dans le Berriasien dans la région deCognac, Sud-Ouest France (Colin, 2002). Les deux espècesdécrites dans ce travail proviennent de faciès continentauxsemblables, de l’Hauterivien supérieur–Barrémien inférieur(Cetacella iouaridenensis n. sp.) et de l’intervalle Jurassiquesupérieur (?)–Hauterivien supérieur (Cetacella aitattabensisn. sp.). Le genre Cetacella vient d’être reconnu pour lapremière fois dans le Jurassique supérieur de la marge sud-téthysienne, en Tanzanie (Schudack et Schudack, 2002). En-fin, le genre Hourcqia est de même âge, Hauterivien supé-rieur–Aptien, dans le Golfe de Guinée, au Brésil et au Maroc(Colin et Jacobs, 1990).

Lethiers et Damotte (1993), suggèrent que la dissémina-tion d’espèces lacustres ne supportant pas la dessiccation,appartenant entre autres au genre Darwinula, aurait pu êtreréalisée, au Permo–Carbonifère, par les vents humides(mousson) des tempêtes et ouragans qui pouvaient transpor-ter à la fois de l’eau et des particules humides incluant soitdes larves soit, plus vraisemblablement, des œufs. Sandberget Plusquellec (1974), expliquent que la dispersion du genreeuryhalin Cyprideis peut s’effectuer de façon passive, paringestion par des échassiers ou autres oiseaux aquatiquesmigrateurs ; il serait aussi possible d’expliquer de la mêmemanière la dispersion géographique du genre Fabanella,ancêtre probable de Cyprideis (BABINOT et COLIN, 1976).Pour Whatley (1992), pendant le Mésozoïque, en l’absenced’oiseaux, il est probable que le transport passif de certainsostracodes, et en particulier celui des Darwinulidae et desLimnocytheridae, ait été réalisé par la boue présente sur lespattes des dinosauriens ou autres reptiles.

Dès le Berriasien moyen, des relations fauniques étroitessont établies entre les cratons africain et européen (Donze,1975). Suivant cet auteur, les migrations s’effectuent avecune direction dominante vers le Nord. Il semble, cependant,que sur la base des faits présentés ci-dessus, des migrationsNord–Sud, Europe–Maroc, soient à envisager avant ou pen-dant (?) les dépôts du Barrémien ; elles se réalisent chez desespèces ou des genres saumâtres à deltaïques, probablementlors du plus bas niveau eustatique global du Valanginien.

6. Conclusion

Trente cinq espèces d’ostracodes, parmi lesquelles quatresont nouvelles et décrites dans ce travail, appartenant à

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17 genres, ont été récoltées dans les séries du Jurassiquesupérieur (?) et du Crétacé inférieur du HautAtlas, Maroc. Lafaune d’ostracodes, recueillie dans le membre inférieur de laFormation des Iouaridènes, permet de rapporter celui-ci àl’intervalle Jurassique supérieur (?)–Hauterivien supérieur ;le sommet du membre supérieur est daté par une associationde charophytes de l’Hauterivien supérieur–Barrémien infé-rieur. La Formation du Jbel Sidal, est datée de l’Hauteriviensupérieur à l’Aptien inférieur par associations d’ostracodes.Les faunes récoltées dans les Formations des Iouaridènes etdu Jbel Sidal colonisent généralement des eaux continentalesdouces, lacs ou étangs de la plaine alluviale, à saumâtres oudeltaïques, oligohalines à polyhalines, très peu profondes, àsédimentation essentiellement carbonatée, temporaires etdont l’assèchement périodique conduit à des hécatombesparmi les organismes ; celles recueillies dans la Formationd’Aït Tafelt, des eaux marines d’une plate-forme infralitto-rale. Au Barrémien–Aptien, des communications s’établis-sent entre le Bassin du Haut Atlas Central (Maroc) et les paysde la marge nord-téthysienne, Portugal et Espagne principa-lement, par voie maritime et migrations probables Nord–Sudd’espèces saumâtres ouest-européennes. Les associationspaléontologiques ont enfin permis de reconnaître de façon

indubitable la présence du Crétacé inférieur dans le membresupérieur de la Formation des Iouaridènes et dans la Forma-tion du Jbel Sidal. La présence du Jurassique supérieur et laposition de la limite Jurassique–Crétacé, au sein de la Forma-tion de Guettioua et/ou du membre inférieur de la Formationdes Iouaridènes, restent encore deux problèmes majeurs, quine pourront être élucidés, de façon précise, que par de nou-velles recherches de microfaunes et de microflores.

Remerciements

Les auteurs remercient le Docteur M.M.E. Schudack(Berlin, Allemagne) pour son aide bibliographique, et Ma-dame P. Eichène (Université Paul-Sabatier, Toulouse-III)pour la réalisation de la Fig. 4, ainsi que les rapporteurs, noscollègues J.-F. Babinot (Marseille) et J. Rodriguez-Lazaro(Bilbao), pour leurs judicieuses remarques et corrections.

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Fig. 4. Localisation des principales espèces d’ostracodes communes, au Barrémien–Aptien, entre les marges nord et sud-téthysienne, sur la carte paléogéogra-phique de l’Hauterivien (Dercourt et al., 2000) modifiée pour faire apparaître les faciès wealdiens au Maroc.Fig. 4. Location, in the Barremian–Aptian, of the main ostracode species in common between the northern and southern Tethyan margins, on Hauterivianpalaeogeographic map (Dercourt et al., 2000) modified to show the Wealdian Moroccan facies.

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