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Organisation de Coopération et de Développement Économiques © OCDE 2000 Synthèses juin 2000 Résumé Les petites et moyennes entreprises (PME) représentent plus de 95 % de l’ensemble des entreprises et 60 à 70 % de l’emploi ; ce sont elles qui créent une grande partie des emplois nouveaux dans les économies de l’OCDE. Elles ont des avantages et des inconvénients qui leur sont propres et qui peuvent appeler des mesures particuliè- res. Du fait des nouvelles technologies et de la mondialisation, les économies d’échelle perdent de leur importance dans de nombreuses activités, de sorte que la contribution potentielle des petites entreprises s’en trouve renforcée. Dans le même temps, beaucoup des problèmes auxquels elles sont traditionnellement confrontées – insuffisance de financement, difficultés d’exploitation des technologies, capacités managériales limitées, faible productivité, lourdeur de la réglementation – s’accen- tuent dans un contexte mondialisé où la technologie devient prépondérante. Les petites entreprises ont besoin d’améliorer leurs compétences de gestion, leur capacité de recueil d’informations et leur base technologique. Il incombe aux pou- voirs publics d’améliorer l’accès des PME au financement, aux infrastructures d’information et aux marchés internationaux. Assurer un cadre réglementaire, juridique et financier propice à l’entreprenariat et par conséquent à la création et au développement des petites entreprises doit être une priorité. Le meilleur moyen de dynamiser le secteur des PME est peut-être de favoriser les partenariats public-privé et les réseaux et regroupements de petites entreprises. Groupées en systèmes locaux de production, les PME peuvent souvent être plus souples et plus réactives aux besoins des clients que les grandes entreprises inté- grées. Ces groupements leur permettent de mettre en commun leurs ressources et de partager les coûts de formation, de recherche et de commercialisation ; ils faci- litent les échanges de personnel et la diffusion des technologies et créent de nou- velles possibilités de gains d’efficience. Qui plus est, ces réseaux et systèmes de soutien locaux peuvent aider les PME à relever les défis de la mondialisation. Seules ou en groupe, les PME cherchent à s’ouvrir à l’international par le biais d’alliances stratégiques, de franchises et de co-entreprises. L’action des pouvoirs publics doit prendre en compte les facteurs régionaux et locaux qui influent sur l’entreprenariat et s’appuyer sur ces particularités pour encourager des partenariats entre petites entreprises. Elle doit se servir des insti- tutions, groupes d’activité et liens interentreprises qui existent au plan local pour créer et renforcer les liens microéconomiques qui permettront de viser la compé- titivité au niveau mondial. Une politique des PME doit, en s’appuyant sur les atouts locaux, accompagner la nouvelle dynamique de l’entreprenariat et des regroupements de petites entreprises pour faire face aux défis posés par la mondialisation. Que sont les PME ? Quelle est leur contribution à l’économie ? Dans quels secteurs les trouve-t-on ? Pourquoi l’entreprenariat est-il important ? Les petites entreprises et l’innovation De quel type de financement ont-elles besoin ? Les PME sont-elles actives sur les marchés mondiaux ? Les PME vont-elles intervenir dans le commerce électronique ? Comment les PME peuvent-elles contribuer au développement durable ? Que doivent faire les gouvernements ? Quel est le rôle de l’OCDE ? Références Où nous contacter ? Les petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

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© OCDE 2000

Synthèses juin

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Que sont les PME ?

Quelle est leur contributionà l’économie ?

Dans quels secteurs lestrouve-t-on ?

Pourquoi l’entreprenariatest-il important ?

Les petites entreprises etl’innovation

De quel type definancement ont-elles

besoin ?

Les PME sont-elles activessur les marchés

mondiaux ?

Les PME vont-ellesintervenir dans le

commerce électronique ?

Comment les PMEpeuvent-elles contribuer

au développementdurable ?

Que doivent faire lesgouvernements ?

Quel est le rôle de l’OCDE ?

Références

Où nous contacter ?

Les petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

Résumé

Les petites et moyennes entreprises (PME) représentent plus de 95 % de l’ensembledes entreprises et 60 à 70 % de l’emploi ; ce sont elles qui créent une grande partiedes emplois nouveaux dans les économies de l’OCDE. Elles ont des avantages et desinconvénients qui leur sont propres et qui peuvent appeler des mesures particuliè-res. Du fait des nouvelles technologies et de la mondialisation, les économiesd’échelle perdent de leur importance dans de nombreuses activités, de sorte que lacontribution potentielle des petites entreprises s’en trouve renforcée. Dans le mêmetemps, beaucoup des problèmes auxquels elles sont traditionnellement confrontées– insuffisance de financement, difficultés d’exploitation des technologies, capacitésmanagériales limitées, faible productivité, lourdeur de la réglementation – s’accen-tuent dans un contexte mondialisé où la technologie devient prépondérante.

Les petites entreprises ont besoin d’améliorer leurs compétences de gestion, leurcapacité de recueil d’informations et leur base technologique. Il incombe aux pou-voirs publics d’améliorer l’accès des PME au financement, aux infrastructuresd’information et aux marchés internationaux. Assurer un cadre réglementaire,juridique et financier propice à l’entreprenariat et par conséquent à la création etau développement des petites entreprises doit être une priorité.

Le meilleur moyen de dynamiser le secteur des PME est peut-être de favoriser lespartenariats public-privé et les réseaux et regroupements de petites entreprises.Groupées en systèmes locaux de production, les PME peuvent souvent être plussouples et plus réactives aux besoins des clients que les grandes entreprises inté-grées. Ces groupements leur permettent de mettre en commun leurs ressources etde partager les coûts de formation, de recherche et de commercialisation ; ils faci-litent les échanges de personnel et la diffusion des technologies et créent de nou-velles possibilités de gains d’efficience. Qui plus est, ces réseaux et systèmes desoutien locaux peuvent aider les PME à relever les défis de la mondialisation.Seules ou en groupe, les PME cherchent à s’ouvrir à l’international par le biaisd’alliances stratégiques, de franchises et de co-entreprises.

L’action des pouvoirs publics doit prendre en compte les facteurs régionaux etlocaux qui influent sur l’entreprenariat et s’appuyer sur ces particularités pourencourager des partenariats entre petites entreprises. Elle doit se servir des insti-tutions, groupes d’activité et liens interentreprises qui existent au plan local pourcréer et renforcer les liens microéconomiques qui permettront de viser la compé-titivité au niveau mondial. Une politique des PME doit, en s’appuyant sur lesatouts locaux, accompagner la nouvelle dynamique de l’entreprenariat et desregroupements de petites entreprises pour faire face aux défis posés par lamondialisation. ■

Organisation de Coopération et de Développement Économiques

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2 Synthèses de l’OCDELes petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

Que sont les PME ?

Les PME se définissent comme desentreprises indépendantes quicomptent un nombre de salariéslimité. Ce nombre varie selon les sys-tèmes statistiques nationaux. Le pla-f on d l e p lus f r é qu en t e s t d e250 salariés , notamment dansl’Union européenne. Cependant,certains pays fixent la limite à200 salariés, et les États-Unis quantà eux considèrent que les PME com-prennent toutes les entreprises demoins de 500 salariés. Les petitesentreprises sont généralement cellesqui emploient moins de 50 salariés,et les micro-entreprises en comptentau maximum dix, parfois cinq. Onles définit également par leurs actifsfinanciers : dans l ’Union euro-péenne, les PME sont celles dont lechiffre d’affaires annuel ne dépassepas EUR 40 millions et/ou dont lavaleur de bilan ne dépasse pasEUR 27 millions. ■

Quelle est leur contribution à l’économie ?

Dans la zone de l’OCDE, les PMEjouent un rôle majeur dans la crois-

sance économique et ce sont ellesqui créent la plupart des emploisnouveaux. Plus de 95 % des entre-prises de cette zone sont des PME,qui représentent 60 à 70 % del’emploi dans la plupart des pays. Amesure que les grandes entreprisesréduisent leurs effectifs et externali-sent de plus en plus de fonctions, lepoids des PME dans l’économies’accroît. En outre, la croissance de laproductivité – et par conséquent del’économie – tient en grande partie àla concurrence liée à la naissance etla mort, l’entrée et la sortie des peti-tes entreprises. Les taux élevés derotation des emplois – et de brassagedu marché du travail – que celaimplique sont un élément importantdu processus concurrentiel et de lamutation structurelle. Moins de lamoitié des petites entreprises nou-velles survit plus de cinq ans, et unefraction seulement constitue lenoyau d’entreprises hautement per-formantes qui sont le moteur del’innovation et des performancesindustrielles. C’est pourquoi ilimporte que les pouvoirs publicsréforment les politiques et les condi-tions qui encadrent la création etl’expansion des entreprises, afind’optimiser les contributions que

celles-ci peuvent apporter à lacroissance. ■

Dans quels secteurs les trouve-t-on ?

La plupart des emplois dans les PMEse situent dans le secteur tertiaire,qui représente aujourd’hui plus desdeux tiers de l’activité économiqueet de l’emploi dans les pays del’OCDE. Les petites entreprises serencontrent particulièrement dans lecommerce de gros et de détail,l’hôtellerie et la restauration, lescommunications et les services auxentreprises, et le bâtiment. Ellesreprésentent aussi un fort pourcent-age des entreprises manufacturièresdans de nombreux pays de l’OCDEet au moins la moitié de l’emploi dece secteur. Les petites entreprisessont de plus en plus présentes dansles secteurs à forte intensité de tech-nologie – technologies de l’informa-tion et des communications (TIC) etbiotechnologie.

Les PME sont prédominantes dans levaste sous-secteur stratégique desservices aux entreprises, qui com-prend les logiciels et le traitement del’information, la recherche et ledéveloppement, la commercialisa-

Part des PME dans l’ensemble des entreprises

Source : Banque de données conjointe OCDE/Eurostat sur les statistiques PME.

A. Union européenne : distribution par catégoriede taille des entreprises (en %)

B. États-Unis : distribution par catégoriede taille des entreprises (en %)

10-505.9 %

< 1093.0 %

50-2490.9 %

> 2490.2 % 100-499

8 %

> 5004 %

0-950 %

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Part des PME dans l’ensemble des entreprises

Source : Banque de données conjointe OCDE/Eurostat sur les statistiques PME.

A. Union européenne : distribution par catégoriede taille des entreprises (en %)

B. États-Unis : distribution par catégoriede taille des entreprises (en %)

10-505.9 %

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50-2490.9 %

> 2490.2 % 100-499

8 %

> 5004 %

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Part des PME dans l’ensemble des entreprises

Source : Banque de données conjointe OCDE/Eurostat sur les statistiques PME.

A. Union européenne : distribution par catégoriede taille des entreprises (en %)

B. États-Unis : distribution par catégoriede taille des entreprises (en %)

10-505.9 %

< 1093.0 %

50-2490.9 %

> 2490.2 % 100-499

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3 Synthèses de l’OCDE

Les petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

tion, l’organisation des entreprises etla valorisation des ressources humai-nes. L’externalisation de plus en plusgénéralisée de ces services par lesgrandes entreprises manufacturiè-res, conjuguée aux nouvelles tech-nologies qui ont permis aux PME degagner des niches de marché, ontentraîné ces dernières années unecroissance annuelle de 10 % de cesservices fondés sur les connaissan-ces. La taille moyenne des sociétésqui assurent ces services stratégiquesaux entreprises est une fraction de lataille moyenne des entreprises duse c t eu r man ufa c tu r i e r ou del’ensemble de l’économie, ce quimontre bien l’importance des PMEdans ce domaine. ■

Pourquoi l’entreprenariat est-il important ?

Un secteur entrepreneurial dynami-que est indispensable au développe-ment des petites entreprises. Lesentrepreneurs sont des gens quisavent flairer les opportunités, inno-ver, prendre des risques et créer desbiens et des services nouveaux. Cesont eux qui sont à la base de ladynamique des entreprises – de lanaissance à la mort en passant parl’expansion et la contraction – et quialimentent la croissance économi-que globale. Le processus entrepre-neurial reste toutefois mystérieux.L’existence d’opportunités entrepre-neuriales dépend beaucoup des fac-teurs sociaux, culturels et politiques,de même que le degré de prise de ris-ques et la mobilité des ressources.Certains facteurs sont dissuasifs : unstyle d’éducation et de formationcontraire à la prise de risques ; desréglementations et des obstacles ins-titutionnels qui entravent la créationou le développement des entreprises.

L’activité entrepreneuriale tend àvarier selon les régions. Certainesrégions ou certains lieux sont connuspour générer des concentrations

d’entreprises dynamiques qui tirentprofit des « retombées d’informa-tion » et autres facteurs immatériels.Tous les pays ont des « pôles » d’acti-vité entrepreneuriale particulière-ment intense , comme laSilicon Valley aux États-Unis, Arezzoet Modène en Italie, Valence en Espa-gne, Nuremberg en Allemagne etGnosjö en Suède. Le capital culturel,social et intellectuel et les réseauxlocaux favorisent le développementde ces liens interentreprises. Cesconcentrations peuvent être particu-lièrement bénéfiques pour les petitesentreprises que leur taille ne permetpas de financer en interne des servi-ces comme la formation, la recher-che ou la commercialisation. Ellespeuvent, d’autre part, générer deseffets qui accroissent progressive-ment l ’avantage compétit if dugroupe d’entreprises et leur permetd’être présentes dans la concurrencemondiale. Les districts et les groupe-ments qui réussissent se caractéri-sent par l’émergence continuelle denouvelles entreprises.

Dans beaucoup de pays de l’OCDE,le nombre de femmes chefs d’entre-prise augmente. Elles représententaujourd’hui un quart à un tiers desdirigeants d ’entreprise dans lemonde. Dans plusieurs pays, notam-ment les États-Unis et le Canada, lenombre d’entreprises dirigées pardes femmes enregistre une crois-sance beaucoup plus forte que lacroissance globale des nouvellesentreprises. Des obstacles subsistentnéanmoins et si l’on veut cibler effi-cacement les mesures à prendre, ilest indispensable de mieux connaîtrel’entreprenariat féminin et son rôledans la société et dans l’économie.Une participation accrue de cesentreprises à l’économie globale, unfinancement qui réponde à leursbesoins, et un mode d’éducation etde formation qui encourage l’entre-prenariat féminin demandent aussi àêtre développés. ■

Les petites entreprises et l’innovation

D’après les données résultant desenquêtes, 30 à 60 % des PME sontinnovantes, au sens large du terme.En moyenne, elles sont moins nom-breuses que les grandes entreprises àavoir des services de recherche etdéveloppement, mais elles sontpeut-être plus nombreuses à innoverà d’autres égards – en créant ou enmodifiant des produits ou des servi-ces en fonction des nouvelles deman-des du marché, en adoptant denouveaux modes d’organisation afind’améliorer la productivité ou en met-tant au point de nouvelles techniquespour développer les ventes. Une poli-tique ou une attitude des pouvoirspublics qui imposent des limites à lacréativité, à la concurrence, à la prisede risques et au retour sur investisse-ment empêche les petites entreprisesd’être innovantes.

Parmi les petites entreprises à fortecroissance, un groupe particulière-ment innovant se situe dans les 5 à10 % des entreprises qui ont la plusforte croissance. Dans la plupart despays, ces PME créent plus d’emploisque les grandes entreprises. Ce sonten général des entreprises de hautetechnologie qui ont une activité derecherche et développement. Situéesessentiellement dans les secteurs àforte intensité de savoir et dans desrégions caractérisées par une activitééconomique intense et une concen-tration élevée d’entreprises, ellessont généralement intégrées dansdes réseaux formels et informels. LesPME à forte croissance sont enpointe dans le développement deproduits et de marchés nouveauxdans des secteurs comme les techno-logies de l’information et des com-munications et la biotechnologie, et,sont le fer de lance de la « nouvelleéconomie ». ■

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4 Synthèses de l’OCDELes petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

De quel type de financement ont-elles besoin ?

Le manque de financement est unobstacle majeur à la croissance despetites entreprises. La variance descaractéristiques de rentabilité, desurvie et de croissance des PME estbeaucoup plus large que celle desgrandes entreprises, ce qui suscitedes problèmes particuliers pour leurfinancement. Les dirigeants des peti-tes entreprises n’ont souvent pasd’expérience en matière commer-ciale ou de gestion d’entreprise. Lespremières phases de la croissancesont marquées par l’incertitude,aussi bien sur le plan de la produc-tion que sur celui de la commerciali-sation. Les petites entreprisesinnovantes opèrent dans des envi-ronnements extrêmement comple-xes e t en muta t ion ra p id e e ts’appuient essentiellement sur desactifs immatériels. Elles ont souventdes difficultés à obtenir des finance-ments, car les banques et les institu-tions traditionnelles de prêt ne sontpas disposées à prendre des risques.

Le développement des marchés desvaleurs améliore beaucoup l’accèsdes PME au capital-risque, mais lasituation varie considérablementselon les pays. Les capital-risqueursne se bornent pas à fournir des fondspropres aux entreprises, ils offrentaussi une aide au management, unsuivi des performances et l’apportprogressif de capital-risque supplé-mentaire au fur et à mesure de l’évo-lution de l’entreprise. Les capitaux àrisque peuvent être fournis par desfonds spécialisés alimentés par dessources diverses (particuliers, entre-prises, organismes publics, fonds depension, banques et compagniesd’assurance, fondations) ou bienfournis directement par ces mêmesinvestisseurs.

Si le niveau des financements encapital-risque est important, le stadede développement de l’entreprise etle secteur d’activité ainsi que la qua-lité des mécanismes de distributionsont plus importants encore. AuxÉtats-Unis et au Canada, plus destrois quarts de ce type d’investisse-ments financent le démarrage etl’expansion d’entreprises, contremoins de la moitié en Europe. Envi-ron 80 % des capitaux à risque auxÉtats-Unis sont investis dans les sec-teurs de haute technologie, tandisqu’en Europe et au Japon, les start-ups sont en général obligées d’avoirrecours à l’emprunt. Pour bien fonc-tionner, un marché des capitaux à ris-que ne doi t pas se borner aufinancement mais doit aussi assurerune excellente gestion des problèmesd’information et de courtage qu’impli-que la coopération entre innovateurs,entrepreneurs et financiers. Favoriserun flux suffisant de financements versles petites entreprises est indispensa-ble si l’on veut renforcer l’activitéentrepreneuriale et instaurer une éco-nomie dynamique. ■

Les PME sont-elles actives sur les marchés mondiaux ?

Les petites entreprises se concen-trent traditionnellement sur les mar-chés intérieurs et beaucoup vontcontinuer de le faire. Mais d’autres semondialisent de plus en plus, sou-vent à la faveur de liens et de regrou-pements interentreprises. Environ25 % des PME manufacturières sontmaintenant compétitives au niveauinternational et ce pourcentagedevrait augmenter. Environ un cin-quième des PME manufacturièrestirent 10 à 40 % de leur chiffred’affaires de leurs activités interna-tionales. A l’heure actuelle, ellesassurent 25 à 35 % des exportationsmondiales de produits manufacturéset ne représentent qu’une faible pro-

portion de l’investissement directétranger. Ces PME actives au niveauinternational croissent en généralplus vite que les PME qui se limitentau marché intérieur.

Les réseaux permettent aux PME deconjuguer les avantages de la petitetaille et de la plus grande souplesseaux économies d’échelle et degamme sur des marchés plus vastes –régionaux, nationaux et mondiaux.Les PME sont mieux à même que lesgrandes entreprises de s’adapter àl’évolution des conditions du mar-ché, de la demande des consomma-teurs et au raccourcissement descycles de vie des produits, en les dif-férenciant et en les fabriquant à lademande. Grâce aux nouveaux ins-truments de communication, ellespeuvent plus facilement joindre despartenaires étrangers, de sortequ’elles participent de plus en plus àdes alliances stratégiques et à des co-entreprises internationales, aussi bienseules qu’en groupe. Les grandesmultinationales établissent des parte-nariats avec les petites entreprises quiont des avantages technologiques,afin d’économiser sur la recherche etdéveloppement, de réduire le délai desortie des nouveaux produits et dedesservir les marchés émergents.Quant aux PME, elles franchissent lesfrontières pour constituer des allian-ces et des co-entreprises internationa-les avec d’autres petites entreprisesmondialisées.

Les gouvernements sont conscientsdu fait que la taille des PME lesempêche souvent de se mondialiser.Les organismes publics de promo-tion et de crédit à l’exportationoffrent aux PME exportatrices unelarge gamme de services financiers etde gestion du risque, tels qu’assuran-ces, garanties bancaires et conseils.Des informations sur les marchésétrangers et les possibilités d’expor-tation sont diffusées par Internet etautres moyens électroniques. Deplus en plus, les petites entreprises

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5 Synthèses de l’OCDE

Les petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

bénéficient d’une aide pour partici-per à des expositions et foires àl’étranger, établir une documenta-tion en langue étrangère et diffuserdes annonces internationales. Enmême temps, il est capital que l’aidedes pouvoirs publics ne se substituepas à des services d’information pri-vés, et qu’elle conserve un caractèrede bien public. ■

Les PME vont-elles intervenir dans le commerce électronique ?

L’avènement du commerce électroni-que par Internet offre aux PME despossibilités considérables d’expan-sion de leur base de clientèle, de

pénétration de nouveaux marchés etde rationalisation de leur activité.Les petites entreprises peuvent utili-ser le commerce électronique pouradapter leurs produits et services à lademande, gérer l es processusd’approvisionnement et les stocks etréduire le délai entre la commande etla livraison. Elles intègrent générale-ment les technologies plus lente-m en t qu e l a moyen ne de sentreprises, et c’est le cas aussi pourInternet, peut-être en raison des obs-tacles internes qui subsistent àl’adoption par les PME du commerceélectronique, notamment leur con-naissance insuffisante de la com-plexité des opérations électroniques,le manque de compétences en lamatière et l’importance de l’investis-sement initial nécessaire pour mettre

au point une stratégie de commerceélectronique viable.

D’autres obstacles à l’adoption parles petites entreprises du commerceélectronique sont externes, notam-ment les problèmes d’accès à l’infras-tructure et de coût. Il faudra que lesgouvernements des pays de l’OCDEcontinuent de libéraliser les marchésdes télécommunications et assurentla compétitivité de l’infrastructure,des prix et des services en matière deTIC. D’autre part, la difficulté de sefaire une réputation et d’acquérir laconfiance des consommateurs rendles PME plus vulnérables que lesgrandes entreprises aux problèmesd’authentification et d’homologa-tion, de sécurité et de confidentialitédes données, et de règlement des liti-ges commerciaux. Si l’on veut assu-

Japon (1994)

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Les investissements en capital-risquepar rapport au PIB, 1995-98

Démarrage

Expansion

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6 Synthèses de l’OCDELes petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

rer un environnement efficace pourle commerce électronique, il faudraprendre en compte les besoins parti-culiers des PME. Malgré tous les obs-tacles existants, il s’est créé unnombre impressionnant de start-upspour opérer sur les marchés électro-niques et des petites entreprisesexistantes se convertissent-ellesaussi au commerce électronique –cela montre bien le potentiel desPME dans ce domaine. ■

Comment les PME peuvent-elles contribuer au développement durable ?

Beaucoup d’efforts sont faits pouraméliorer les performances environ-nementales de l’industrie grâce à desmesures qui incitent à réduire lesémissions nocives et encouragentune utilisation efficiente de l’énergieet des ressources. Cependant, lespetites entreprises sont en généralmoins conscientes que les grandesdes externalités environnementaleset de la législation qui régit leursactivités. Elles ont moins de moyensà investir dans les améliorationsenvironnementales et les outils degestion qui pourraient rendre leuractivité plus viable pour l’environne-ment. En revanche, elles peuventoccuper des créneaux sur le marchédes biens et services environnemen-taux. Faire participer tout l’éventaildes PME aux efforts de recherche desolutions durables est un formidabledéfi. Avec les progrès des TIC, lesgouvernements et les autres partiesprenantes ont les moyens d’attein-dre, d’informer et d’influencer lespetites entreprises, mais il reste auxpouvoirs publics à définir une straté-gie environnementale efficace et auxpetites entreprises à prendre davan-tage conscience de la nécessité d’unetelle stratégie aussi à leur niveau. ■

Que doivent faire les gouvernements ?

Compte tenu du rôle des PME dansla restructuration de l’économie, ilfaut avant tout que les gouverne-ments favorisent l’entreprenariat,facilitent la création et le développe-ment des entreprises et améliorentl’accès au capital-risque et autres for-mes de financement. C’est dans cetteperspective que les gouvernementsont entrepris de favoriser le dévelop-pement de marchés secondaires desvaleurs, afin de faciliter l’entrée et lasortie des investisseurs de capital-risque ; d’alléger la fiscalité des plus-v a lu e s en c ap i t a l e t a u t re sdividendes ; de faciliter le dévelop-pement des stock-options dans lespetites entreprises. Ils encouragentaussi les réseaux qui rapprochentpetites entreprises et investisseurspotentiels.

La réduction des charges administra-tives qui pèsent sur les petites entre-prises peut être l’un des principauxmoyens de stimuler l’entreprenariat.Des réglementations conçues pourles grandes entreprises, avec leurcortège d’obligations, créent des dif-ficultés pour les PME. Le coût,l’importance et la complexité desformalités à remplir et le fait que laréglementation économique interditcertaines activités constituent pourelles les charges les plus lourdes. Lespays ont entrepris de réduire les for-malités et la charge administrative,de simplifier les procédures et deréduire les coûts qu’elles impliquentpour les PME, notamment en créantdes « guichets uniques ». Mais dansle même temps, du fait de leur relati-vement faible pouvoir de négocia-tion et de leur peu de liquidité, lesPME ont besoin de cadres réglemen-taires qui garantissent la fiabilité destransactions et fixent les règles dujeu de l’économie.

L’encouragement aux regroupementsd’entreprises peut aussi améliorer les

performances et la compétitivité desPME. Les petites entreprises qui tra-vaillent en groupe peuvent acquérirles mêmes avantages que les grandesentreprises tout en conservant lebénéfice de la spécialisation et de lasouplesse. Les pouvoirs publicslocaux, régionaux et nationaux peu-vent favoriser les liens entre petitesentreprises en mettant en place descadres de partenariat public/privé etinterentreprises. Leur rôle est engénéral indirect et consiste à aider audéveloppement des compétences et àdégager des moyens, tout en élimi-nant les contraintes qui s’opposent àune plus forte interaction entre lesentreprises.

Pour mettre en œuvre ces initiativeset ces réformes en faveur des PME,les gouvernements mettent en placedes plans d’action et des servicesspécialisés. Dans la plupart des paysde l’OCDE, des services ou organis-mes spécifiques sont chargés de pro-mouvoir le développement despetites entreprises en fournissant descapitaux, en réformant les pratiquesbudgétaires, en réduisant la chargeadministrative, en assurant des for-mations, notamment en matière degestion, en améliorant la diffusiondes informations et l’accès aux mar-chés. Les programmes qui visent àaccroître la base technologique desPME comprennent des créditsd’impôt pour la recherche et le déve-loppement, des prêts ou des subven-tions pour des activités innovantes,et des dispositifs de diffusion destechnologies. Parallèlement, davan-tage de pays de l’OCDE adoptent une« culture de l’évaluation » et procè-dent régulièrement à l’examen desprogrammes en question afin d’envérifier l’utilité et l’efficacité. L’éva-luation des programmes conçuspour les PME est indispensable pouren justifier le coût et aider à conce-voir les programmes futurs.

Le problème du renforcement desconditions propres à assurer la com-

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7 Synthèses de l’OCDE

Les petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

pétitivité des PME ne se limite pasaux organismes spécifiquementchargés des PME : la mise en placed’un cadre réglementaire, juridiqueet financier propice à la création etau développement des petites entre-prises dépend de tout un éventaild’institutions publiques de tousniveaux – local, régional, national etinternational. ■

Quel est le rôle de l’OCDE ?

Les responsables des 29 pays Mem-bres de l’OCDE qui constituent leGroupe de travail sur les petites etmoyennes entreprises du Comité del’industrie se rencontrent deux foispar an pour examiner les performan-ces des PME et les politiques qui lesconcernent. Ils effectuent des com-paraisons de l’emploi et de la crois-sance des pet i t e s en t repr i se smesurées par des indicateurs OCDE.

Ils procèdent à des analyses del’entreprenariat, des regroupements,des entreprises à forte croissance, dela formation des dirigeants, du com-merce électronique et d’autresaspects encore qui permettent demettre en lumière les tendances etd’attirer l’attention sur les difficultésauxquelles les PME ont à faire face.Ils explorent les approches et les pro-grammes spécifiques de domainestels que le financement des PME et ladiffusion des technologies afin dedéterminer quelles sont les meilleu-res pratiques.

L’OCDE travaille aussi à améliorerles statistiques relatives aux PME.Les données au niveau des entrepri-ses sont peu comparables d’un pays àl’autre, du fait des divergences dedéfinition des catégories de taille etde classification des secteurs. Dansla plupart des pays, il n’existe pas desource unique couvrant les entrepri-ses de toutes les catégories de taille,

leur part respective de l’emploi etleur chiffre d’affaires. Les statistiquesactuelles omettent parfois les entre-prises les plus petites et certains sec-teurs tendent à sous-estimer lenombre de nouvelles entreprises, etsont souvent recueillies à intervallesirréguliers. Identifier la populationdes PME nécessite un fichier desentreprises qui couvre tous les sec-teurs et toutes les tailles et soit mis àjour fréquemment. Il importe de sui-vre les entreprises pour mesurer lestaux de survie et déterminer le profildes entrées et des sorties dans les diffé-rents secteurs et au fil du temps.L’OCDE espère étendre la collecte dedonnées internationalement compara-bles sur les petites entreprises, y com-pris les entreprises dirigées par à desfemmes, notamment par des fichiersplus complets des entreprises, sansimposer à celles-ci des charges admi-nistratives supplémentaires. ■

Pages d’accueil Internet relatives aux PME■ Allemagne – www.ihk.de/BMWi/g7-sme

■ Australie – www.smallbusiness.info.au

■ Autriche – www.bmwa.gv.at

■ Belgique – www.cmlag.fgov.be

■ Canada – www.strategis.ic.gc.ca

■ Corée – www.smba.go.kr

■ Danemark – www.em.dk

■ Espagne – www.ipyme.org

■ États-Unis – www.business.gov

■ Finlande – www.vn.fi/ktm

■ France – www.pme-commerce-artisanat.gouv.fr

■ Grèce – www.eommex.gr

■ Hongrie – www.gm.hu

■ Irlande – www.enterprise-ireland.com

■ Italie – www.minindustria.it

■ Japon – www.sme.ne.jp

■ Mexique – www.siem.gob.mx

■ Mondial/G7 – www.gin.sme.ne.jp

■ Norvège – www.nhd.dep.no

■ Nouvelle-Zélande – www.med.govt.nz

■ Pays-Bas – www.minez.nl

■ Pologne – www.cup.gov.pl

■ Portugal – www.iapmei.pt

■ République tchèque – www.mpo.cz

■ Royaume-Uni – www.dti.gov.uk

■ Suède – www.smelink.se

■ Suisse – www.pmeinfo.ch

■ Turquie – www.kosgeb.gov.tr

■ Union européenne – www.europa.eu.int

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8 Synthèses de l’OCDELes petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

Références

■ Perspectives de l’OCDE sur les PME,Édition 2000, à paraîtreISBN 92-64-27656-4, 320FF, 235pp.

■ Les services stratégiques aux entreprises, 1999 - ISBN 92-64-27123-6, 300FF, 256pp.

■ Stimuler l’esprit d’entreprise, 1998ISBN 92-64-26139-7, 175FF, 320pp.

■ Women Entrepreneurs in Small and Medium-sized Enterprises, 1998ISBN 92-64-16040-X, 95FF, 280pp.

■ Regulatory Reform for Smaller Firms, 1999Gratuit sur Internet: www.oecd.org/dsti/sti/industry/indcomp/prod/reg-ref.pdf - en anglais uniquement

■ Site Internet www.oecd.org/dsti/sti/industry/smes/

ALLEMAGNECentre de l’OCDE de BONN August-Bebel-Allee 6, D-53175 BONNTél : (49-228) 959 12 15Fax : (49-228) 959 1218 E-mail: [email protected] : www.oecd.org/bonn

ÉTATS-UNISCentre de l’OCDE de WASHINGTON 2001 L Street N.W., Suite 650WASHINGTON D.C. 20036-4922Tél : (1-202) 785 6323Fax : (1-202) 785 0350 E-mail : [email protected] : www.oecdwash.orgToll free: (1-800) 456 6323

FRANCESiège de l’OCDE de PARIS2, rue André-Pascal75775 PARIS Cedex 16Tél : 33 (0) 1 45 24 81 81Fax : 33 (0) 1 45 24 19 50E-mail : [email protected] : www.oecd.org

JAPONCentre de l’OCDE de TOKYO Landic Akasaka Bldg2-3-4 Akasaka, Minato-Ku TOKYO 107Tél : (81-3) 3586 2016Fax : (81-3) 3584 7929 E-mail : [email protected] : www.oecdtokyo.org

MEXIQUECentre de l’OCDE du MEXIQUE Av. Presidente Mazaryk 536Colonia: PolancoC.P. 11560 MEXICO D.F.Tél : (52) 52 80 12 09Fax : (52) 52 80 04 80E-mail : [email protected] : rtn.net.mx/ocde/

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