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PATRICIA-MAUDE FOURNIER CORRECTION DES PERCEPTIONS ERRONÉES A L'ÉGARD DU HASARD CHEZ LES JEUNES DU PRIMAIRE 5 ET 6 Mémoire présenté a la ficulté des études supérieures de l'université Laval pour l'obtention du grade de maître en psychologie (M.Ps.) École de psychologie FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES UNIVERSITÉ LAVAL O Patricia-Maude Fournier, 2000

LES PRIMAIRE - Library and Archives CanadaAVANT-PROPOS Ce mémoire tire à sa fin, je profite de l'occasion pour remercier Robert Ladouceur, mon directeur de mémoire. Je tiens a le

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PATRICIA-MAUDE FOURNIER

CORRECTION DES PERCEPTIONS ERRONÉES A L'ÉGARD DU HASARD

CHEZ LES JEUNES DU PRIMAIRE 5 ET 6

Mémoire présenté

a la ficulté des études supérieures de l'université Laval

pour l'obtention du grade de maître en psychologie (M.Ps.)

École de psychologie FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES

UNIVERSITÉ LAVAL

O Patricia-Maude Fournier, 2000

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L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation.

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Les perceptions erronées qu'entretient le joueur envers la notion de hasard

constituent un facteur cmcial dans le développement et le maintien des habitudes de jeu.

Réalisée auprés de 363 élèves du primaire 5 et 6, la présente étude évalue l'efficacité de

trois activités de prkvention pour corriger les perceptions erronées chez Ies enfants a regard

de la notion de hasard. Les sujets sont répartis aléatoirement dans l'une des trois conditions

expérimentales suivantes ; (1) trois exercices du programme « Moi, je passe ii donnés par

un professeur, (2) trois exercices du programme (( Moi, je passe N accompagnés de notions

théoriques et donnés par un spécialiste du jeu, (3) trois nouveaux exercices de prévention

du Centre québécois d'excellence pour Ia prévention et le traitement du jeu (CQEPTJ)

accompagnés de notions théoriques et donnes par un spécialiste du jeu. Les résultats

indiquent que Ia méthode du CQEPTJ diminue significativemant plus les fausses croyances

que les exercices du programme « Moi, je passe a. De plus, l'intervention du spécialiste

s'avère supérieure pour la diminution des perceptions erronées que celle prodiguée par le

professeur. La discussion soulève Les implications pratiques de ces résultats.

Patricia-Maude Fournier Étudiante à la maitrise

Robert Ladouceur, Ph.D. Directeur de recherche

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AVANT-PROPOS

Ce mémoire tire à sa fin, je profite de l'occasion pour remercier Robert Ladouceur,

mon directeur de mémoire. Je tiens a le remercier pour ses judicieux conseils tout au long

de la recherche ainsi que pour la chance qu'il m'a donnée, celle d'avoir travaillé sur un

sujet qui me tient à cœur. Je remercie aussi Franche Ferland pour sa grande disponibilité

et la précieuse aide de Jean Leblond pour la réalisation des analyses statistiques.

Je ne pourrais passer sous silence des compagnes de travail indispensables, Caroline

Roy et Kathleen Giguére. Merci pour votre dynamisme, vos encouragements a continuer et

votre aide durant toutes les etapes de ce projet. Je remercie également ma famille et mon

copain pour leur support et leur confiance.

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Page

RÉsUMÉ ....................................................................................................................... 1

.......................................................................................................... AVANT-PROPOS II

TABLE DES UUIERES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . m LISTE DES FIGURES ................................................................................................... V

IKTRODUCTION GÉNÉRALE ................................................................................... VI

ARTICLE : CORRECTION DES PERCEPTIONS ERRONÉES A L'ÉGARD DU

HASARD CHEZ LES JEUNES DU PRIlMGLRE 5 ET 6

7 .................................................................................................................. 1.1 Résumé

7.1 Relevé de littérature .............................................................................................. 3

3.1 Méthode .................................................................... 6

................................................................................................... 3 . 1 . l Participants 6 3.1.2 Matériel ........................................................................................................ 6 5.1.3 Instrument de mesure ................................................................................. 6 . . . 3.1.4 Speaaliste du jeu .......................................................................................... 7 3.1.5 Déroulement de I'énide ............................................................................. 7 3.1.6 Variable dépendante .............~....................................................................... 9

4.1 Résultats ....................,.................................................................................. 9

5.1 Discussion ............................................................................................................ 11

6.1 Références ..................................................................................................... 14

7.1 Note des auteurs ................ - .................................................................. 16

8.1 ANhEXE A (Les trois exercices du programme « Moi. je passe D) ............... 19

9.1 ANNEXE B (Questionnaire sur les jeux de hasard et d'argent (pré-test)) ..... -22

10.1 ANNEE C (Questionnaire sur les jeux de hasard et d'argent (post-test)) .... - 2 5

12.1 ANNEXE D (Grille d'observation de l'activité) ......................................... 29

............ 13.1 ANNEXE E (Lettre aux parents) ............................................ ..... -30

14.1 .4NNE XE F (Formulaire de consentement pour les parents) ......................... 31

15.1 ANNEXE G (Notions théodques sur le hasard) ....................................... 33

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16. I ANNEXE H (Exercices du CQEPTJ) ......................................................... 3 5

CONCLUSION GÉNJ%UE ....................................................................................... IX

BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................ XI

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LISTE DES FIGURES

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Figure 1 (Moyennes d'items incompris au post-test selon les conditions expérimentales pour les sujets ayant fait 1 erreur ou plus au pré-test) ........ ......................... 17

Fiyre 3 (Moyennes d'items incompris au post-test selon les conditions expérimentales pour les sujets ayant fait 3 erreurs ou plus au pré-test) ................................. 18

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Dans la plupart des sociétés, les jeux de hasard et d'argent occupent une place sans

cesse grandissante. Cet engouement se traduit par l'augmentation des sommes d'argent

investies dans les loteries. Au Québec, de 1974 à aujourd'hui, ces sommes sont passées de

5 1 millions a près de 3'44 milliards au cours de l'année 1999-2000 (Loto-Québec, 2000).

Pour la majorité des gens, les jeux de hasard et d'argent constituent une activité

sociale sans conséquence négative. Cependant, l'accessibilité et la disponibilité de ces jeux

provoquent l'augmentation du nombre de joueurs potentiels et pathologiques (Ladouceur,

1994; Walker & Dikerson, 1996). Au Québec, en 1989, la prévalence du jeu pathologique

était de 1'2% (Ladouceur, 1991). Maintenant, ce taux s'élève a 2,1% (Ladouceur, Jacques,

FerIand & Giroux, 1997). La dépendance au jeu se traduit par une impulsion incontrôlable,

chronique et progressive, rendant incapables les joueurs de résister à l'envie de miser de

I'ar~ent (A.P.A., 1996).

Le premier contact avec les jeux de hasard et d'argent s'effectue en bas âge. Parmi

les enfants du deuxième cycle du primaire, quatre élèves sur cinq rapportent avoir déjà

parié de l'argent. Les jeux préférés sont les plus accessibles, soit les loteries, les jeux de

cartes pour de l'argent, le bingo et les paris sur les événements sportifs. Ainsi, chez les

jeunes du deuxième cycIe du primaire, on observe une proportion de 4 3 % de joueurs

pathologiques et de 10'6% de joueurs a risque .(Ladouceur, Dubé & Bujold, 1994).

Les habitudes de jeu commencent tôt et il semble y avoir un lien entre l'àge auquel le

joueur est initié au jeu et la gravité éventuelle de sa dépendance au jeu (Griffiths, 1990).

Étant donné l'accessibilité des jeux de hasard et d'argent et la précocité a laquelle les

jeunes s'adonnent à ces jeux, il devient nécessaire de les sensibiliser à cette problématique.

Une intervention préventive efficace auprès des jeunes devrait mettre l'accent sur une

compréhension adéquate de la notion du hasard. Selon Ladouceur f 1994)' les gens sont

incapables de tenir compte de l'indépendance entre les événements et développent une

perception de maîtrise illusoire à l'égard du hasard.

Dans une optique de prévention, le Groupe Jeunesse ' a mis sur pied un progamme

de sensibilisation a la dépendance aux jeux de hasard et d'argent. A l'automne 1998, le

' Groupe Jeunesse est une ena;eprise privée mettant sur pied des pogr;unmes dinfonnaîion et de sensibilisation destinés aux jeunes. IL organise annuellement le Salon Pepsi Jeunesse.

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programme intitulé t{ Moi, je passe n a été distribué dans toutes les écoles primaires et

secondaires de Ia province de Québec. Trois versions du programme existent présentement,

elles s'adressent aux jeunes de la 3e am& du primaire a la 3' année du secondaire.

Le programme <( Moi, je passe >) n'a pas été évalue avant d'être présente aux élèves.

Selon Rossi et Freeman (1993), b s programmes qui ne font pas l'objet d'une évaluation ou

d'une étude-piIote mettent Ieur avenir en jeu. Le but de la présente étude vise donc à

vérifier la compréhension de la notion du hasard véhiculée dans trois exercices du

progamme (( Moi, je passe ), et dans trois exercices développés par le Centre ~uébécois

d'excellence nour la urévention et le traitement du ieg (CQEPTJ) chez les enfants du

primaire 5 et 6. Cette étude évalue également l'efficacité de trois activités de prévention

pour corriger les perceptions erronées.

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ARTICLE

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Correction des perceptions erronées chez les enfants 1

CORRECTION DES PERCEPTIONS ERRONEES A L'ÉGARD DU HASARD

CHEZ LES JEUNES DU PlUMMRE 5 ET 6

Titre abrégé: Correction des perceptions erronées chez les enfants

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Correction des perceptions erronées chez les enfants 3

Résumé

Les perceptions erronées qu'entretient le joueur envers la notion de hasard

constituent un facteur crucial dans le développement et le maintien des habitudes de jeu.

Réalisée auprès de 362 élèves du primaire 5 et 6, la présente étude évalue I'eficacité de

trois activités de prévention pour corriger les perceptions erronées chez les enfants à l'égard

de la notion de hasard. Les sujets sont répartis aléatoirement dans l'une des trois conditions

expérimentales suivantes ; (1) trois exercices du programme « Moi, je passe N donnés par

un professeur, (2) trois exercices du programme (( Moi, je passe » accompagnés de notions

théoriques et donnes par un spécialiste du jeu, (3) trois nouveaux exercices de prévention

du Centre québécois d'excellence pour la prévention et le traitement du jeu (CQEPTJ)

accompagnés de notions théoriques et donnés par un spécialiste du jeu. Les résultats

indiquent que la méthode du CQEPTJ diminue significativement plus les fausses croyances

que les exercices du programme « Moi, je passe ». De plus, l'intervention du spécialiste

s'avere supérieure pour la diminution des perceptions erronées que celle prodiguée par le

professeur. La discussion soulève les implications pratiques de ces résultats.

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Correction des prceptions erronées chez les enfants 3

Correction des perceptions erronées à l'égard du hasard chez les jeunes du primaire 5 et 6

Les jeux de hasard et d'argent suscitent un véritable engouement dans la plupart des

sociétés. Pour les gouvernements aux prises avec de lourds déficits budgétaires, le jeu est

devenu une source de revenu inespéré et le nombre d'adeptes ne cesse d'augmenter. La

participation aux jeux ne se limite pas aux adultes. Aujourd'hui, les jeux de hasard et

d'argent font partie des activités récréatives pratiquées par les enfants et les adolescents

(Georges & Schoeder, 1998 ; Ladouceur, Jacques, Ferland & Giroux, 1999).

Une étude menée par Ladouceur, Boudreault, Jacques et Vitaro (1999) révèle que

87% des adolescents de 12 a 18 ans ont déjà parié. De ce nombre, 2,6% présentent Les

caractéristiques du joueur pathologique. Du wté des enfants de 8 a 12 ans, 86% ont déjà

parié de l'argent, alors que 37'2% ont parié un objet qui leur était cher. Chez les jeunes du

deuxième cycle du primaire, on observe une proportion de 4'5% de joueurs pathologiques

et de 10,6% de joueurs a risque (Ladouceur, Dubé & Bujold, 1994).

Les habitudes de jeu commencent tôt et il semble y avoir un lien entre l'âge auquel le

joueur est initié au jeu et la gravité éventuelle de sa dépendance (Griffith, 1990). Plusieurs

recherches démontrent que les joueurs pathologiques ont commencé à jouer avant l'âge de

10 ans (Ide-Smith & Lea, 1988; Griffith, 1990; Wynne et al., 1996).

tant donné que les habitudes de jeu se développent en bas âge et que des risques de

dépendance sont associés a la pratique de ces jeux, il semble essentiel qu'un programme de

prévention soit disponible pour les jeunes du deuxième cycle du primaire. Contrairement à

I'aIcool, à la cigarette et a la drogue, le jeu n'a pas encore fait l'objet d'une campagne de

sensibilisation.

Les enfants vivent dans un environnement ou les jeux de hasard et d'argent sont très

présents. Ainsi, ils ont tendance a croire que le jeu est une activité banale ne pouvant

entraîner des conséquences négatives. Dans ce contexte, il importe de donner aux jeunes

des outils leur permettant de développer un comportement de joueur responsable.

Des études cliniques ont démontré que la correction des croyances erronées envers le

jeu était une composante importante dans le traitement du jeu pathologique (Ladouceur &

Wdker, 1996). Sylvain, Ladouceur et Boisvert (1997) ont éiaboré un programme de

traitement behaviorai-cognitif du jeu compulsif L'élément central de ce traitement est la

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Comxtim des perceptions erronées chez les enfanls 4

correction des perceptions erronées. Les résultats sont positifs puisqu'ils ont obtenu un

taux de réussite de 86%.

Selon Ladouceur (1994), l'erreur cognitive des joueurs est qu'ils sont incapables de

tenir compte de l'indépendance entre les événements. En situation de jeu, l'individu tente

de maîtriser le jeu en tenant compte des résultats passés de façon à augmenter ses chances

de gagner. Langer (1975) rapporte que le joueur met au point des stratégies pour vaincre le

hasard et surestime ainsi ses probabilités subjectives de gagner. Ces perception erronées

qu'entretiennent les joueurs sont incompatibles avec la notion de hasard et expliqueraient la

persistance au jeu.

Jusqu7a maintenant, peu de chercheurs se sont intéressés à la prévention du jeu

compulsif et au contenu d'un tel programme. En 1993, Gaboury et Ladouceur ont conduit

la première étude sur le sujet. Deux cents quatre-vingt-neuf étudiants de secondaire 4 et 5

de la région de Québec ont pris part à cette recherche. Les résultats ont démontre une

amélioration des comaissances et des attitudes a l'égard du jeu. Depuis cette étude, les

recherches se sont poursuivies et ont permis de raffiner les connaissances sur la

problématique du jeu.

.4 l'automne 1998, dans une optique de prévention, le Groupe Jeunesse a distribué

dans toutes les écoles primaires et secondaires de la province de Québec un programme de

sensibilisation a la dépendance aux jeux de hasard et d'argent. Le programme intitulé

<( Moi, je passe )) n'a pas été évalué avant d'are présente aux élèves. Hors, selon Rossi et

Freeman (1993), les progammes de prévention qui ne font pas l'objet d'une évaluation ou

d'une étude-pilote mettent leur avenir en jeu.

Selon Wodarski (1989), une intervention préventive doit comporter un volet de

transmission d'information pertinente et un volet de développement d'habiletés visant la

maîtrise de la situation. Dans un premier temps, un programme de prévention pour le jeu

devrait mettre l'accent sur la correction des cognitions erronées entretenues par les jeunes.

L'enseignement expliquant Ia notion de hasard, notion centrale dans la problématique du

jeu, permettrait aux jeunes d'acquérir une meilIeure compréhension de ce concept et de

développer une perception plus réaliste envers les jeux de hasard et d'argent. Ces

informations présentées aux jeunes seraient appuyées par des exercices visant à permetue à

ceux-ci de mieux comprendre le fonctionnement du hasard.

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Ladouceur, Paquet, Lachance et Dubé (1996) rapportent que la majorité des gens

entretienrient des perceptions erronées quant aux phénomènes aléatoires. Étant donné cette

réalité, l'ensemble des activités serait animé par un spkialiste du jeu pour ainsi éviter que

certains professeurs transmettent a leurs éleves leurs propres perceptions erronées.

En tenant compte de ces données, le Centre québécois d'exceIIence Dour la

prévention et le traitement du ieu (CQEPTJ) a développe un programme expliquant La

notion de hasard, comprenant trois exercices de prévention destines aux enfants du

primaire 5 et 6. Ces activités sont présentées par un spécialiste du jeu et tiennent compte

des intérêts des jeunes.

La présente énide vise donc i évaluer trois exercices contenus dans le programme

« Moi, je passe N et trois exercices développés par le CQEPTJ chez les enfants du primaire

3 et 6. Ces exercices traitent particulièrement de la notion de hasard. L'étude évalue

également la différence possible entre un programme présenté par un enseignant (tel que

suggéré par le programme (( Moi, je passe N) et un progamme accompagné d'informations

scientifiques présentees par un spécialiste du jeu.

Pour atteindre l'objectif de l'étude, trois conditions expérimentales seront évaluées.

La première condition consiste a ce que l'enseignant présente trois exercices contenus dans

le programme « Moi, je passe n, La deuxième condition est animée par le spécialiste du

jeu. Il enseigne aux jeunes des notions théoriques sur le basard et présente Ies trois

exercices contenus dans le programme (( Moi, je passe B. Finalement, la troisième

condition consiste à ce que Ie spécialiste du jeu enseigne des notions théoriques sur le

hasard et anime trois exercices créés par Ie CQEPTJ. Cette condition se distingue des deux

autres conditions par Ie fait que Ie programme a été développé par des spécialistes du jeu.

Les exercices du CQEPTJ sont donnés par un spécialiste et sont plus adaptés a la réalité des

jeunes.

Il est prédit (a) que les enfants assignés aux exercices du CQEPTJ (condition 3)

acquerront une meilleure compréhension de la notion du hasard que ceux assignés aux

exercices du programme (( Moi je passe 1) (conditions 1 et 2), @) que les enfants qui auront

un enseignement théorique sur le hasard présenté par un spécialiste en matière de jeu de

hasard et d'argent (conditions 2 et 3) acquerront une meilleure compréhension de la notion

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Correction des perceptions erronées chez les enfm 6

du hasard que ceux qui n'obtiendront pas l'enseignement théorique du spécialiste

(condition 1 ).

Méthode

Participants

L'echantilion est compose de 362 enfants francophones (51% filles et 49%

garçons), âges entre 10 et 14 ans (M= i1,72, ET= 0,79). Treize enfants n'ont pas obtenu le

consentement de leur parent quant à leur participation à l'étude. Les élèves proviennent de

quatre écoles primaires de la région de Québec. iis sont de niveau primaire 5 (65%) et 6

(3 5%). Au total, 15 classes participent à l'étude, soit 4 classes assignées a la 1" condition

expérimentale (Exercices du programme « Moi, je passe D donnés par l'enseignant) (K=

98), 5 classes a la 2' condition (Transmission de l'information par l'expérimentatrice et

exercices du programme (( Moi, je passe D) (n= 123 ) et 6 classes à la 3' condition

(Transmission de l'information par l'expérimentatrice et exercices du CQEPTJ) (n= 141 ).

Matériel

Des transparents à rétroprojecteur ont été élaborés afin de présenter aux jeunes le

Questionnaire sur les jeux de hasard et d'argent (pré-test), les notions théoriques et les

exercices de prévention. Les pages 3,7 , 10 du Cahier d'activité des élèves de niveau

primaire 5 et 6 du programme de sensibilisation (( Moi, je passe » sont utilisées pour les

conditions expérimentales 1 et 2. Les exercices traitent de la notion de hasard (Annexe A).

Un boulier de bingo sert à l'activité de la Loterie 5/42 pour la condition expérimentale 3.

Une feuille réponse permet aux enfants d'inscrire leur combinaison pour l'activité Loterie

5/42. Finalement, un dé aux surfaces rouges, bleues et vertes est utilisé pour l'activité Jeu

de Dé de la 3' condition expérimentale.

Instrument

Le Questionnaire sur les jeux de hasard et d'argent sert principalement de mesure

pour la compréhension de la notion de hasard. Le pré-test comprend 18 items, dont 8

items sur les données socio-démographiques et 10 items sur la compréhension de la notion

de hasard. Il est administré a tous les sujets au début de l'expérimentation (Annexe B). Le

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Correction des perceptions muées chez les enfants 7

post-test comprend 31 items, dont 3 items sur les données socio-démographiques, 10 items

sur la compréhension de la notion de hasard, 7 items mesurant les habitudes de jeu et 1 item

sur l'appréciation des activités de prévention. 11 est administré a tous les participants

immédiatement après l'activité de prévention (Annexe C). Les habitudes de jeu ne sont pas

analysées étant donné que la présente recherche s'intéresse spécifiquement a la

compréhension de la notion de hasard.

Ce questionnaire a été élaboré pour les fins de cette expérimentation et s'inspire du

questionnaire utilisi pour l'évaluation du Progamme provincial de sensibilisation pour

prévenir la dépendance aux jeux de hasard et d'argent.

Soecialiste du ieu

.4fin de contrer certains biais de I'expérimentateur, deux spécialistes du jeu se

partagent également et de façon aléatoire l'animation des conditions expérimentales 2 et 3.

Les spécialistes possèdent une formation universitaire en matière de jeu de hasard et

d'argent et sont membres du Centre québécois d'excetlence nour la arévention et le

traitement du ieu. De plus, une grille d'évaluation de l'activité est remplie par les

expérimentateurs afin de s'assurer que tous les éléments de l'activité de prévention sont

présents (Annexe D).

Déroulement

Dans un premier temps, les parents reçoivent une lettre écrite par le CQEPTJ

(Annexe E) les invitant à signer un fornutaire de consentement pour la participation de leur

enfant (Annexe F). Seuls les enfants qui rapportent le formulaire de consentement avec une

réponse positive peuvent participer a l'étude. (Les enfants n'obtenant pas l'accord d'un

parent vont à la bibliothéque de i'école.) Une seule rencontre avec l'enfant est nécessaire.

La rencontre se fait avec les autres élèves de sa classe durant les heures de cours. L'étude

comporte trois conditions expérimentales. Les ciasses participantes sont assignées au

hasard a l'une des trois conditions suivantes :

Condition 1 : Exercices du Dropramrne K Moi. ie passe H donnés Dar l'enseignant.

La condition 1 comprend trois étapes.

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Correction des perceptions erronées chez les enfants 8

Étape 1 : L'expérimentatrice se rend en classe, elle se présente et explique

brièvement aux élèves le but de sa présence en classe. Elle distribue a tous les élèves qui

participent à la recherche le Questionnaire sur les jeux de hasard et d'argent (pré-test).

L'expérimentatrice présente le questionnaire sur des transparents à rétroprojecteur et lit les

questions afin de s'assurer que les enfants répondent a toutes les questions. Elles invitent

les élèves a inscrire leurs réponses sur leur questionnaire. Lorsque tous les enfants ont

terminé, i'expénmentatrice recueille les questionnaires. t'étape I est la même pour les

trois conditions expérimentaies.

Etape 2 : L'expérimentatrice cède la parole au professeur et se tient en retrait. La

tâche du professeur consiste a présenter trois exercices contenus dans le programme « Moi,

je passe D. L'exercice (( Question-problème )r aborde les notions de chance, de hasard et

de compétence personnelle. L'exercice (( Action unifiante )r sensibilise les élèves a ne pas

laisser le hasard guider leurs choix. L'exercice (( Superstitieux, a vos marques! )) traite des

mythes et des superstitions entourant le hasard.

Étape 3 : L'expérimentatrice distribue le Questionnaire sur les jeux de hasard et

d'argent (post-test) aux enfants et les invitent a répondre aux questions.

Condition 2 : Transmission de l'information Dar l'expérimentatrice et exercices du

proaamme (( Moi. je passe P. La condition 2 comprend quatre étapes.

Étape 1 : L'étape 1 est la même que celle de la condition 1.

Étape 2 : Lors de la deuxième étape, l'expérimentatrice présente aux élèves la

notion de hasard (Annexe G). Dans un premier temps, l'expérimentatrice fournit aux

jeunes une définition des jeux de hasard et d'argent ainsi que des exemples de ces jeux.

Puis, elle aborde les notions de chance, de trucs, de superstitions, d'habiletés et

d'indépendance entre les événements.

Étape 3 : L'expérimentatrice présente a la classe trois exercices contenus dans le

programme « Moi je passe rr. Ces exercices sont les mêmes que ceux de la condition 1.

tape 4 : Cette étape est la même que l'étape 3 de la 1" condition expérimentale.

Condition 3 : Transmission de l'information Dar I'ermérimentatrice et exercices du

COEPTJ. La condition 3 comprend quatre étapes,

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CorrecOon des percepions erronées chez les enfants 9

Étape 1 : L'étape 1 est la même que celle de la condition 1.

Étape 2 : L'étape 2 est la même que ceIIe de la condition 2.

Étape 3 : Trois exercices développés par le CQEPTJ sont présentés par

l'expérimentatrice (Annexe H). L'exercice « Tuage D traite de l'indépendance entre les

événements dans les jeux de hasard. L'exercice Jeu de Dé )) démontre que les trucs, les

porte-bonheur et la pratique ne permettent pas de prédire et de contrôler les résultats du

hasard. L'exercice Loterie 5/42 )) présente ['impossibilité de contrôler et de prédire le

hasard.

Étape 4 : Cette étape est la même que ['étape 3 de la 1" condition expérimentale.

Variable déoendante

Compréhension de la notion de hasard : Une échelle d'incompréhension des notions

Iiées au hasard consiste en la somme des erreurs observées parmi les réponses aux dix items

des deux questionnaires. Un score de zero refléte que l'élève n'a commis aucune erreur.

Le score maximal est de dix.

Résultats

Toutes les analyses statistiques sont effectuées avec un niveau de signification alpha

de 0,OS. Lors du pré-test, parmi les 355 élèves qui ont répondu au questionnaire, 15% (52)

n'ont fait aucune erreur de compréhension. Ainsi, une majorité d'élèves (85%)

entretiennent au moins une perception erronée a l'égard du hasard. Plus précisément, 45,4%

ont fait une ou deux erreurs, et 39,6% ont fait trois erreurs ou plus sur un total de dix items.

L'impact de l'intervention des méthodes de prévention ne sera évaluée qu'en fonction des

303 sujets qui ont fait au moins une erreur.

Une analyse de variance ffiskal-Wallis révèle qu'au pré-test les trois groupes ne

sont pas équivalents (XZ (2, N = 303) = 7,77 ; p = 0.0205). Les jeunes assignés a la

condition 2 ont fait en moyenne significativement plus d'erreurs que les autres, soit 2,93

erreurs comparativement à 2'37 erreurs et 2,4 erreurs pour ceux des condition 1 et 3

respectivement.

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Correction des prceptiom erronées c h c ~ les enfants 10

Insérer figure 1

Étant donné la différence initiale entre les groupes, une analyse de covariance a été

effectuée. La variable dépendante est le nombre d'erreurs commises au post-test et la

covariable est le nombre d'erreurs commises au pré-test. Les résultats indiquent une

différence sigificative entre les trois méthodes de prévention (F(2,299) = 3.8 1 ; g = .0233).

Des tests de contraste montrent que la méthode du CQEPTJ (condition 3) a plus diminué

les perceptions erronées que les trois exercices du programme (( Moi, je passe D donnés par

le professeur (condition 1) (F(1,299) = 7.59 ; Q = .O062 ). Aucune autre différence entre les

goupes s'avere significative.

La comparaison des groupes ayant reçu la formation par l'enseignant (condition 1) par

rapport aux groupes ayant reçu la formation par le spécialiste (conditions 2 et 3) indique un

effet de contraste significatif ( F(l,299) = 6.32 ; p = .O125 ). De même, la comparaison des

deux groupes ayant reçu la formation des trois exercices du programme Moi, je passe »

(conditions 1 et 2) par rapport au groupe ayant reçu la formation des exercices du CQEPTJ

(condition 3) indique un effet de contraste significatif ( E(1,299) = 5.29 ; p = .O222 ).

Bref, les enfants assignés aux conditions 2 et 3 (notions théoriques présentées par un

spécialiste du jeu) ont acquis une meilleure compréhension de la notion de hasard que ceux

de Ia condition 1 (exercices présentés par le professeur). De plus, les enfants assignés à Ia

condition 3 (exercices du CQEPTJ) ont acquis une meilleure compréhension de la notion de

hasard que ceux assignés aux conditions 1 et 2 (exercices du programme (( Moi, je passe »).

Dans un deuxième temps, les analyses statistiques portent seulement sur les sujets

qui ont Fait 3 erreurs ou plus au pré-test, soit 141 sujets. Ces sujets sont considérés plus a

risque étant donné leur nombre d'incompréhension plus élevé au départ.

insérer figure 2

Une analyse de covariance indique une contribution significative de la covariable

(F(1,13 7) = 19.49 ; p = .O00 1 ) et, après correction, une différence significative entre les

moyennes des méthodes de prévention ( E(2,137) = 3.99 ; p = -0206 ). Des tests de

contraste montrent que les trois exercices du programme <( Moi, je passe )) donnés par le

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Correction des perceptions erronées chez les danrs 11

spécialiste (condition 3) (F(1,137) = 7.56 ; e = -0068 ) et que la méthode du CQEPTJ

(condition 3) (F(1'137) = 9.35 ; p = -0027 ) ont plus diminué les scores que les trois

exercices du programme Moi, je passe N donnés par le professeur (condition 1). La

méthode N Moi, je passe N donnée par le spécialiste n'est pas significativement différente

de la méthode du CQEPTJ.

La comparaison des deux groupes ayant reçu la formation par le professeur par

rapport au groupe ayant reçu la formation par le spécialiste indique un effet de contraste

significatif (F(l,13 7) = 10.42 ; p = .O0 16 ). De même, la comparaison des deux groupes

ayant reçu les exercices du programme (( Moi, je passe »(conditions 1 et 2) par rapport au

groupe ayant reçu les exercices du CQEPTJ (condition 3) indique un effet de contraste

significatif (F(l,l37) = 5.02 ; p = .O266 ).

Les notions théoriques présentées par un spécialiste en matière de jeu permettent

une plus grande diminution d'items incompris que le programme présenté par l'enseignant.

De plus, les exercices du CQEPTJ réussissent mieux à diminuer les perceptions erronées

que les exercices (( Moi, je passe ».

Discussion

Dans une optique préventive, cette étude visait la correction des perceptions erronées

a l'égard du hasard. Elle a vérifié l'impact du mode de transmission et du contenu des

activités de prévention sur la compréhension de la notion de hasard chez les enfants du

niveau primaire 5 et 6.

Tout d'abord, les résultats révèlent que les jeunes entretiennent de fausses croyances

envers la notion de hasard. Plusieurs études ont démontré des résultats similaires dont

celles de Frank et Smith (1989) et Derevensky et al. (1996). La présente recherche

démontre qu'il est possible de diminuer le nombre d'items incompris envers la notion de

hasard par des exercices de prévention.

L'hypothèse voulant que les enfants assignés aux exercices du CQEPTJ acquerraient

une meilleure compréhension que ceux assignés aux exercices du programme (( Moi, je

passe )) s'est confirmée. Les exercices du CQEPTJ permettent une plus grande diminution

d'items incompris que les exercices du programme Moi, je passe )) en ce qui a trait à la

correction des perceptions erronées. Ces résultats sont observables autant chez les enfants

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Correction des perceptions erronées chez les enhnta 12

qui ont peu de perceptions erronées que chez ceux considérés plus à risque. Ii semblerait

donc que les enfants bénéficieraient davantage d'un programme tenant compte de leurs

intérëts et qui a été préparé et présenté par un spécialiste du jeu.

La deuxième hypothèse stipulant que les enfants qui reçoivent un enseignement

théorique sur le hasard donné par un spéciaiiste sur le jeu acquerraient une meilleure

compréhension est confirmée. L'enseignement de notions sur le hasard présenté par un

spécialiste est une variable significative dans Ia correction des perceptions erronées. La

compréhension du concept de hasard est centrale pour la prévention du jeu. Ladouceur,

Paquet, Lachance et Dubé (1996) rapportent que la majorité des gens entretiennent des

perceptions erronées quant aux phénomènes aléatoires. Étant donné cette réalité, il est fort

probable que certains professeurs transmettent a leurs élèves leurs propres perceptions

erronées. Le spécialiste devient donc la personne désiyée pour enseigner adéquatement

ces nouvelles notions.

Les résultats de cette recherche présente une zone intermédiaire. Les exercices du

programme N Moi, je passe N donnés par un spécialiste et accompagnés de notions sur le

hasard (condition 2) ne se démarquent pas clairement des deux autres conditions. Cette

condition expérimentale contient en effet deux éléments distincts, soit les exercices Moi,

je passe D et les notions théoriques enseignés par le spécialiste. Ces éléments se retrouvent

à la fois dans les deux hypothèses. Les résultats indiquent dans la première hypothèse que

les exercices du programme « Moi, je passe n a un moins bon impact que les exercices du

CQEPTJ. Par contre, les résultats démontrent égaiement dans la deuxième hypothèse que

l'enseignement théorique du spécialiste permet une meilleure compréhension de la notion

de hasard. L'ajout de conditions expérimentales i cette étude aurait probablement permis

d'éclaircir l'apport relatif de ces deux éléments a la correction des croyances erronées.

L'étude conduite par Roy (2000) auprès d'une clientèle de niveau secondaire obtient des

résultats similaires

Cette recherche présente certaines Iimitations méthodologiques. Tout d'abord, les

données ont été recueillies à l'aide de questionnaires construits pour les fins de l'étude.

Toutes les questions sont de type objectif et auto-évaluation. Selon Dadds et al. (1997), ce

type de mesure est moins sensible pour détecter l'efficacité des interventions. Les

questionnaires utilisées ne possèdent pas de qualités psychométriques reconnues. Les

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Correciion des perceptions erronées chez les enfants 13

résultats des questionnaires auraient pu titre confrontées à une entrevue individuelle

structurée afin de valider les réponses objectives obtenues par Ies questionnaires.

Également, un groupe contrôle aurait permis de s'assurer que l'effet de diminution des

incompréhensions est bien atûibuable au programme et non pas dû a la passation d'un

questionnaire. Le fait de répondre plusieurs fois aux mèmes questions pourrait être

suffisant pour causer une diminution du nombre de fausses perceptions, puisque l'individu

a le temps de réfléchir a la question.

Mentionnons aussi qu'en moyenne les jeunes ont fait peu d'erreurs d'incompréhension

à la première passation du questionnaire. Étant donné le petit nombre d'erreurs observées

au départ, la diminution de ce nombre s'en trouve limitée lors de la deuxième passation.

Globalement, les jeunes ont diminue de 1,19 erreur entre les deux passations du

questionnaire. Cela implique, qu'en moyenne, les activités de prévention ont corrige une

seule croyance erronée envers la notion de hasard chez les participants. Ces faits soulèvent

une importante question : est-ce que le fait de comger une croyance erronée envers la

notion de hasard permet véritablement de prévenir un éventuel problème de dépendance

aux jeux chez les jeunes? Les recherches h r e s dans Le domaine de la prévention a la

dépendance aux jeux de hasard et d'argent pourraient se centrer sur un tel questionnement.

Bref, il devient dorénavant difficile d'ignorer la variable enseignement théorique par

un spécialiste du jeu lors de l'élaboration et l'application d'un programme de prévention

sur les jeux de hasard et d'argent.

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Correction des perceptions erronées chez les enfanrs 24

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Correction des perceptions erronées chez i~ enfànfs 16

Note des auteurs

Les demandes de tirés-a-part peuvent être adressées a M. Robert Ladouceur, Ph. D., Centre québécois d'excellence pour la priveution et le traitement du jeu, Université Laval, Québec, Canada GIK 7P4

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Carreciion des pmeptions enon& chez les enfants 17

1 O condition 1 post-test P condition 2 1 W condition 3 1 T- de lrro~atin

Figrel . Mo)lames~imccnprisaupost-testsei0~1lesceLYfitia1s expérimaaaIes pair les sujas ayant fiih I erreur ou phis au pré-test.

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Cortection da perœptions erronées chez les enfants 18

post-test

H condition 2 Temps de passation ' H condition 3 1

Figure 2. Moyennes d'item incompris au post-test selon les conditions expérimanales pour les sujets ayant fait 3 meun ou plus au prétest.

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Correction des perccpiions mnC# c h a Les cnljnts 19

A i i X E A

Les trois exercices du programme "Moi, je passe"

Raconte une expérience qui le démontre :

Y a-t-il des raisons pour que des gens soient plus chanceux que d'outres? Comment?

Évidemment, il y a des gens qui semblent toujours gagnants. I ls participent à des épreuves d'habiletés, à des compétitions e t décrochent des médailles, parce qu'ils se sont longtemps et patiemment entraînés. De mëme, les éléves qui travaillent bien ont de meilleurs résultats scolaires. la chance, ce n'est pas vraiment ça.

La chance, c'est le fruit du husard. Et le husord, nul ne peut le prédire. Si tu tires une caRe qui te représente au hasard dans un jeu de carter, tu pourrais étre aussi bien un deux de pique (une chaqce sur 52) qu'un as de caur (une chance sur 52); c'est une question de hasard. Et, entre Les deux, on peut imaginer que tu préférerais être u n As de coiur!

Si, dans la v ie , tu as vraiment Et si, maintenant, tu n'as beaucoup de veine et que tu lances un dé vraiment uas de veine et que tu relances le une seule fais, tu as combien de chances même dé une seule fois , tu as combien de

d'obtenir un six? chances d'avoir un six?

Tu vois. la logique du hasard, c'est ça :tous les êtres humains sont égaux.

Les événementr suivants sont-ils déterminés par le hasard ou par nos compétences!

1) Obtenir la meilleure note en français 2) Jouer au hockey 3) Gagner à La Loterie 4 ) Ëtre victime de la foudre 5) Tricher aux cams

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Correction dcs perceptions erronks chez les mf'nts 30

ANNEXE A

Sébastien choisit souvent de ne pas se décider. I I laisse le hasard, les événemen& ou les outres décider pour lui.. , Malivanh, la plupart du temps, chokit de façon spontanée e t se laisse guider par le sentiment du moment. Dominique, pour sa part, prend le temps de réfIéhir à ce qu'elle veut vraiment, de peser le pour e t le contre avant de prendre une décision.

Qui de Sébastien, Malivanh ou Dominique, maitrise davantage ce qui lui unive? Pourquoi?

La monière dont tu fais tes choix se rapproche-t-elle davantage de celle de Sibustien, de Mativunh ou de Dominique? Donne un exemple.

En équipe de trois ou de quatre, tu vas maintenant expérimenter comment le hasard ne peut pas rempIacer certains choix que t u feras dans la vie. - Sur des bouts de papier, chaque membre de L'équipe écrit le nom de trois métiers ou professions qu'il n'aimerait Das faire. On met au cen-

La vie est parsemée de choix à faire. Décris-en quelques-uns (métier, amis, amours, valeurs, vèternents, style de vie).

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Correction des perceptions erronées chez les enfants 2 1

ANNEXE A

SUfSRSTlTlE& rh VOS MARCXLIES!

Parions que Le chi f f re 1 3 o u les chats noirs t e disent quelque chose de par- t i cu l ie r ... tou t comme les pattes de Lapin, les fers à cheval, l e miroir cassé, l a salière renversée, toucher du bois e t quoi encore.

Même de nos jours, il y a des gens qu i inventent o u qui croient à toutes, sortes de trucs ou de stratagèmes pour déjouer l e hasard, C'est ce qu'on appel le des comportements automatiques. Hélas, ça ne marche pas.

Crois-tu, pur exemple, que les comportements ou les événements suivants puissent influencer le hasard?

Connaître ses chiffres chanceux Ne pas passer sous une @chelle Porter une patte de lapin sur soi Rêver une nuit qu'on gagne un gros Lot Mettre son chapelet sur la corde à Linge Penser qu'on va gagner une cinquième fois à pile ou face, parce qu'on a gagné 4 fois de suite Avoir des pensées positives en gageant Sentir que le prochain tour, c'est Le bon

oui oui oui oui oui

oui oui oui

non non non non non

non non non

L a superstitions remontent s i loin dans le temps qu'elles s'appliquent difficilement à notre époque Prenons l'exemple de la patte de lapin. Au XLI' necle, en Europe, il n'était pas rare que les &ivres, les porcs, l a lapins ou Ies poules vivent dans la moison ovec les membres de [a fimi[le parce que les animaux procuraient en saison froide, une chaleur que les paysans ne pouvaient trouver ailleurs. On considérait donc que [e lopin, ovec su fiumre, constituait la chance par excellence de procurer de la chaleur à toute lu famille. On d i t même que les sorcièrer prenaient l'aspect du lièvre ou du lapin pour s'infiltrer dons une mokon.

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ANNEXE B

QUESTIONNAIRE SUR LES JEUX DE HASARD ET D'ARGENT @ré-test)

1 . Quel es1 ton niveau scolaire?

-e 3 année.. ................... .il 6e année. .................... .C!

2. Es-tu un garçon ou une fille?

....................... garçon. il fille.. .......................... O

3. Quelle est ta date de naissance (jour, mois, année)?

(jour, mois, année)

réponse qui ressemble

4. Quand je parie, je dois connaître les trucs et les stratégies si je veux gagner.

........... Vrai. .il Faux. ............ L I

5. À un jeu de hasard et d'argent, pour gagner plus d'argent, je dois me pratiquer.

Vrai. ............ U Faux. ............ n

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Comction des perceptions erronées chez les en£ants 23

6. A la loterie, j'ai plus de chance de gagner lorsque je choisis moi- même mes numéros.

........... Vrai.. ........... O Faux. .O

7. Parier est un bon moyen pour obtenir rapidement de l'argent.

............ Vrai.. .......... .Cl Faux. Cl

8. Acheter des billets de loterie est une forme de jeu de hasard et d ' argent.

............ Vrai. ............ n Faux. 1

9. Ii est possible de prédire le hasard.

Vrai. ........... .cl Faux. ........... .O

10. Lorsque je joue au bingo, j'ai plus de chance de gagner si j'apporte avec moi mon porte-bonheur.

Vrai. ............ O Faux. ........... .il

1 1. J'ai plus de chance de gagner à la loterie si j'ai rêve une nuit que je ~agnais. 3

Vrai. ........... .El Faux. ........... .il

12. Ii est impossible de prédire le perdant ou le gagnant à un jeu de hasard et d'argent.

Vrai. ............ 17 Faux. ........... .[7

13. Si je perds à un jeu de hasard et d'argent, c'est que j'ai mal joue.

............ Vrai. ............ tl Faux. O

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Correftiw des perceptions erronées chez la enfants 24

14. Où es-tu né? ............................................ Au Québec.. 0

.............. Dans une autre province canadienne.. O ................................... Dans un autre pays.. 0

.......................................... Je ne sais pas.. O

Avec qui vis-tu?

......................................... Avec mon père et ma mère.. 0 ............................................ Avec ma mère seulement.. il

...................................... Avec ma mère et son conjoint.. 1 Avec mon père seulement. ........................................... Ci Avec mon père et sa conjointe.. .................................... O En famille d'accueil.. ................................................. O

....................................................... Autre (précisez) fl

Combien as-tu de £&es et sœurs qui vivent avec toi? (Demi- fières et demi-sœurs compris)

fières sœurs

17. De combien d'argent disposes-tu par semaine :

Pour un travail rémunéré (payé)? $

L'argent dome par tes parents?

1 8. Où habites-tu? Dans un condominium.. ............... O Dans UV maison.. ...................... 17 Dans un appartement.. ................. n

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Correction des perceptiuns aronécs chez les aûànts 25

ANNEXE C

QUESTIONNAIRE SUR LES JEUX DE HASARD ET D'ARGENT (post-test)

1 . Quel est ton niveau scolaire?

-e 3 année.. ................... .O - 6' année. .................... .LI

2. Es-tu un garçon ou une fille?

garçon.. ...................... D fille. ........................... O

3 . Quelle est ta date de naissance (jour, mois, amde)?

réponse qui ressemble

4. Quand je parie, je dois connaître les trucs et les stratégies si je veux ga-mer.

............ Vrai. O Faux.. .......... .O

5 . A un jeu de hasard et d'argent, pour gagner plus d'argent, je dois me pratiquer.

Vrai. ............ 17 Faux.. .......... .O

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6. À la loterie, j'ai plus de chance de gagner lorsque je choisis moi- même mes num6ros.

Vrai. ............ 0 Faux. ............ O

7 . Parier est un bon moyen pour obtenir rapidement de l'argent.

Vrai. ............ CI Faux. ............ O

8. Acheter des billets de loterie est une fonne de jeu de hasard et d ' argent.

Vrai. ............ a Faux. ............ D

9. Il est possible de prédire le hasard.

Vrai. ............ U Faux. ............ 1

1 0. Lorsque je joue au bingo, j'ai plus de chance de gagner si j'apporte avec moi mon porte-bonheur.

............ Vrai. ........... .O Faux. O

1 1. J'ai p h de chance de gagner B la Ioterie si j'ai rêvé une nuit que je gagnais. Ci

........... Vrai.. .......... .Cl Faux. .il

12. I1 est impossible de prkdire le perdant ou le gagnant a un jeu de hasard et d'argent,

Vrai.. .......... .O Faux. ............ D

13. Si je perds ii un jeu de hasard et d'argent, c'est que j'ai mal joue.

............ Vrai. ........... -0 Faux. O

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18. Depuis le ddbut de l'année scolaire, quel est le plus gros montant d'argent que tu as joue ou parie, en une seule journée?

................................................... Moins de 1%. a .............................................. De 1$ à 10% ......-Cl ................................................... De 11$ à49$ 13

De 50$ et plus.. ............................................ ....El Je n'ai jamais parié d'argent. ................................. Cl

19. Depuis le début de l'année scolaire, as-tu déjà envisagé d ' d t e r de jouer mais tu pensais que tu en étais incapable?

Oui. ............................................................ O Non. ............................................................. Li

20. Depuis le début de l'année scolaire, as-tu déj8 cache des billets de loterie, de l'argent gagne au jeu ou d'autres signes de jeu, h ta famille ou à des amis?

Oui. ............ .. .............................................. Il Non. ............................................................. 0

Beaucoup. ..... .O un peu.. .... .O Pas du tout. ..... .Ei

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Correction des perceptions erronées chez les eafams 29

Grille d'évaluation de l'advité

1 Date : 1 Condition : 1 2 3 1 I

Nom de l'école :

Nom du professeur :

Nom de l'expérimentatrice :

Degré scolaire : 5 ou 6

/ Heure du début de l'activité : I

Commentaires :

Heure de la fin :

1 1. Présentation

2. Passation du questionnaire 1 :

3. Notions théoriques : 1 I 4. Exercice 1 (Question-Problème ou Tirage) :

I

5. Exercice 2 (Action unifiante ou Jeu de dé) :

6. Exercice 3 (Mise en situation ou Loterie 6/49) :

7. Passation du questionnaire 2 :

\ Nombre d'enfants participant à l'activité :

Nombre d'enfants ne participant pas à l'activité :

i

1 commentaires généraux sur le déroulement : I I

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Correction des pemptions erronés c k les aifams 3 0

ANNEXE E

Lettre aux parents

Québec, janvier 1999

Centre Québécois d'Excellence pour la Prévention et le Traitement du Jeu École de Psychologie Université Laval G1K 7P4

Évaluation d'exercices de prévention sur k jeu

Comme vous le savez peut-être, le Minisrère de l'Éducation et Loto-Québec ont

dernièrement mis sur pied un Programme de sensibilisation pour prévenir la dépendance

aux jeux de hasard et d'argent chez les jeunes. Cette présente est pour solliciter la

participation de votre enfant à une étude visant l'évaluation de certains exercices de

prévention. Une seule rencontre avec votre enfant sera nécessaire. La rencontre se fera

avec les autres élèves de sa classe durant les heures de cours. La participation de votre

enfant sera grandement appréciée puisqu'elie nous aidera à adapter des exercices de

prévention du jeu aux goûts et a la réalité des jeunes.

Que vous acceptiez ou non que votre enfant participe a cette étude, veuillez remplir

le formulaire de consentement ci-joint et retournez le coupon-réponse a l'école par

l'entremise de votre enfant.

Nous vous remercions de l'attention que vous porterez à cette demande,

Patricia-Maude Fournier, étudiante de 2' cycle

Robert Ladouceur, Ph. D., professeur responsable

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ANNEXE F

Formulaire de consentement pour la parents (ou Meurs)

Wectif: Recueillir de l'information pour améliorer Les activités de prévention des habitudes de jeu.

Res~onsabies : Patrick-Maude Fournier, étudiante au 2' cycle Robert Ladouceur, Ph. D., responsable

Je soussigné (el consens librement à ce que mon enfant participe à la recherche visant à évaluer des exercices de prévention des habitudes de jeu. La nature et les procédures de la recherche se définissant comme suit :

La participation de mon enfant implique une seule rencontre de groupe qui aura lieu durant les heures de classe. Cette rencontre sera d'une durée approximative de lh30. Mon enfant effectuera des exercices qui lui seront présentes par une personne ressource. En plus, mon enfant devra répondre a des questions concernant sa compréhension de la notion de hasard et à des questions sur ses habitudes de jeux de hasard et d'argent.

La participation de mon enfaat aura comme avantages de le sensibiliser aux problèmes reliés aux jeux de hasard et d'argent, de lui pemettre d'acquérir des connaissances concernant la notion de hasard et de contribuer a l'élaboration d'un programme de prévention du jeu. Un désavantage possible est de remettre en question sa perception du hasard.

Mon enfant pourra se mirer de cette recherche en tout temps, sans avoir à fournir de raison ni a subir de préjudice quelconque. Pour se retirer, il n'a qu'a ne pas remplir le questionnaire et ii ne pas participer aux exercices.

Les informations fournies par mon enfant seront gardées suictement confidentielles. Les mesures suivantes sont prévues:

5.1 Les noms des participants (tes) ne paraitront sur aucun rapport ; 5.2 Un code sera utilisé sur Ies divers documents de la recherche. Seuls les

chercheurs auront acch à la liste des noms et codes ; 5.3 En aucun cas, les résultats individuels des participants (tes) ne seront

communiqués a qui que ce soit ; 5.4 Toutes les informations seront gardées sous cies dans un local réservé a cette

fin.

Cene recherche est faite par Patricia-Made Fournier (656-213 1 poste 6605), sous la supervision de monsieur Robert Ladouceur, Ph, D., professeur a 1'Ecole de psychotogie de I'üniversité Laval (656-3996), à qui toute information supplémentaire pourra être demandée.

Veuiliez signer et retourner le formoiaire suivant dûment complété a I'Kole.

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Retournez ce coupon-réponse SVP

J'accepte que mon enfant participe : Signature du parent

Date :

Nom de L'enfant :

Je refuse que mon enfant participe : Signature du parent

Date :

Nom de l'enfant :

Chercheur responsable : Robert Ladouceur, Ph. D.

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Correction des pemptions m n é e s chez les enfants 3 3

ANNEXE G

Notions théoriques sur le hasard pour les conditions expérimentales 2 et 3

L'enseignement des notions théoriques se divise en trois parties :

1. Un jeu de hasard et d'argent :

Ln jeu de hasard et d'argent est un jeu OU tu paries de l'argent ou un objet avec la

possibilite de le perdre ou d'en gagner davantage. A ces jeux, on peut gager un certain

montant d'arsent ou un objet de valeur (ballon, colIection de timbres, disque de musique).

Acheter des billets de loterie (6149, Banco,. . .), des grattewc (La Roue de fortune, Chasse

aux trésors, Bingo, . . .), aller au casino, jouer a des jeux de cartes (black jack, poker, ...),

jouer au bingo, parier sur des événements sportifs sont des exemples de jeux de hasard et

d'arçent.

2. La notion de hasard, tmcs et habiletés :

Le hasard, c'est quand on ne peut pas deviner à t 00% ce qui va arriver, on ne peut

pas prédire le hasard, c'est de la chance. Avec le hasard, il est impossible de savoir ce qui

va se passei. La chance, c'est le fhit du hasard. A un jeu de hasard, le résultat repose sur le

hasard et on ne peut jamais être certain a 100% de ce qui va arriver.

Aucun truc ne permet de contrôler le hasard car le hasard, on ne peut rien y changer.

Pour gagner à un jeu de hasard, il faut ètre chanceux. Les porte-bonheur, choisir ses

chiffres chanceux, avoir des pensées positives, se croiser Ies doigts sont des exemples de

superstitions.

Le hasard ne laisse aucune place à l'habileté, ni à Ia réflexion. A un jeu de hasard, il

ne sert a rien de se pratiquer puisqu'il n'y a aucune compétence à maîtriser. li n'y a que la

chance et le hasard. A un jeu de ballon (basket-ball, soccer, . . .) ou à un jeu Nintendo, tu

peux devenir meilleur en te pratiquant. Tu développes des habiletés qui te permettent de

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Correction des percepions erronées chez les enfants 3 4

sagner plus facilement. Mais a un jeu de hasard, c'est différent : aucun truc, aucune

pratique, aucune compétence va te permettre de gagner, car le hasard on ne peut rien y

changer.

3. La notion de hasard et L'indépendance des événements :

.A un jeu de pile ou face, lorsque la pièce de monnaie est tombée trois fois de suite

sur le côte pile, au quamème lancé j'ai autant de chance d'obtenir un pile qu'un face. A

chaque lancer, la pièce de monnaie a une chance sur deux de tomber sur pile, peu importe

ce qui s'est passé avant. La pièce de monnaie n'a pas de mémoire, chaque lancer est un

nouveau lancer. C'est comme si on lançait la pièce pour la première fois. (A l'aide d'une

pièce de monnaie, l'expérimentatrice fait la démonstration d'un lancer).

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Comtion des percqxions erronées chez les enfants 35

ANNEXE H

Exercices du CQEPTJ

Exercice 1 : Tirage

L'objectif de cet exercice est de démontrer l'indépendance des événements.

Matériel : Un seau de plastique et des papiers

Les élèves inscrivent leur nom sur un bout de papier. L'expérimentatrice dépose

dans un sceau de plastique les papiers sur lesquels sont inscrits tous les noms des élèves du

groupe. Elle explique aux enfants qu'ils vont maintenant faire un tirage. Elle leur demande

s'ils croient qu'ils peuvent deviner le nom qui sera pigé et si tous les noms ont la mème

chance d'être pigés. Puis, l'expérimentatrice tire au hasard le nom d'un élève. Elle

explique aux enfants qu'il était impossible de deviner le résultat, c'est le hasard qui décide

et que tous les élèves avaient le même nombre de chance d'être tués. Maintenant, elle

remet le papier du nom pigé dans le sceau. Elle demande aux enfants s'ils pensent que le

nom qui a été pigé une première fois a plus de chance ou moins de chance d'être pigé une

deuxième fois. L'expérimentatrice explique que le nom a autant de chance d'être choisi

qu'au premier tirage puisque le hasard n'a pas de mémoire. Chaque tirage est un nouveau

tirage.

Exercice 1 : Jeu de dé

L'objectif de cet exercice est de demontrer que les trucs, les porte-bonheur et la

pratique ne permettent pas de prédire et de contrder les résultats du hasard.

Matériei : Un dé aux surfaces rouges, bleues et vertes

Lors de cet exercice, l'ensemble de ta classe est invité a jouer au dé. Un dé

(dimension de 15 cm par 15 cm) comportant trois couleurs (rouge, veG bleu, deux surfaces

pour chaque couleur) est utilisé pour ['activité. L'expérimentatrice divise la classe en trois

groupes d'élèves et leur assigne une couleur du dé.

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Correction des perceptions erronées chez les enfants 3 6

L'expérimentatrice explique les consignes du jeu. Elle demande au groupe 1

(couIeur rouge) d'user de trucs pour tenter de déjouer le hasard. Par exemple, se croiser les

doigts, penser très fort qu'ils vont gagner, souffler sur le dé, . . . Le groupe 2 (couleur vert)

a droit a 5 lancers de pratique avant le début du jeu. Le groupe 3 (couleur bleu) a comme

consigne de ne pas user de truc et n'aura pas l'opportunité de se pratiquer avant le

commencement de la partie. Un élève par groupe est assigné pour venir tirer le dé à tour de

rde. L'enfant tire le dé devant la classe. S'il réussit à obtenir la couleur représentant son

équipe, I'espérimentamce l'invite à relancer le de une deuxième fois ou jusqu'à ce qu'il

obtienne une autre couleur.

A la fin de la partie, l'expérimentatrice explique que les résultats ont été le h i t du

hasard. Pour gagner a jeu de hasard, il faut être chanceux. Les porte-bonheur et Ia pratique

ne permettent pas de controler le hasard. Face au hasard, tous les êtres humains sont égaux.

Exercice 3 : Loterie 5/42

L'objectif de cet exercice est de démontrer que nul ne peut contrôler le hasard.

Matériel : Un boulier de bingo et une feuille réponse permettant aux enfants

d'inscrire leur combinaison

Pour introduire l'exercice, l'expérimentatrice demande aux jeunes s'ils connaissent

la loterie 6/49. Elle leur explique que l'activité a laquelle ils vont participer ressemble

beaucoup à la 6/49. A la loterie 5/42, chaque élève doit choisir 5 numéros compris entre 1

et 42 qui seraient susceptibles d'être une combinaison gagnante s'ils achetaient un billet de

loterie. L'expérimentatrice demande aux enfants d'expliquer comment ils ont choisi leurs 5

numéros gagnant (exemples de réponses possibles : date de fête, numéro de téléphone,

chiffres chanceux, . . .).

L'expérimentatrice présente aux enfants sa propre combinaison, soit les chiaes 1,

2, 3,4 et 5 et leur demande s'ils croient qu'elle a moins de chance de gagner avec ses

numéros. Puis, elle invite un enfant à venir piger 5 numéros contenus dans un boulier. Elle

inscrit la combinaison au tableau. Elle demande aux enfants de lever la main, ceux qui ont

zéro numéro de la combinaison, un numéro, deux numéros, etc. .. L'expérimentatrice

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C o d o n des perceptions erronées chez les enfm 3 7

explique qu'il ne sert à rien d'user de stratégie (choisir ses numéros en fonction de la date

de fète, du numéro de téléphone, des chifies chanceux) pour avoir plus de chance de

gagner. Les élèves qui ont user de trucs pour choisir leurs numéros n'ont pas plus de

chance de gagner que les autres. C'est le hasard qui détermine le gagnant ou le perdant.

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L'étude présentée dans ce mémoire s'inscrit dans une perspective préventive du jeu

pathologique. Elle avait pour objectif d'évaluer l'efficacité de trois activités de prévention

pour la correction des perceptions erronées à I'égard du hasard chez les enfants du primaire

2 et 6. La première méthode consiste a ce que l'enseignant présente trois exercices

contenus dans le programme (( Moi, je passe » . La deuxième méthode est animée par le

spécialiste du jeu. 11 enseigne aux jeunes des notions théoriques sur le hasard et présente

les trois exercices contenus dans le programme (( Moi, je passe )) . Finalement, la troisième

méthode consiste a ce que le spécialiste du jeu enseigne des notions théoriques sur le hasard

et anime trois exercices créés par le Centre auébécois d'excellence uour la prévention et le

traitement du ieu (CQEPTJ).

Les trois méthodes évaluées diminuent les perceptions erronées des enfants. Les

enfants ayant reçu un enseigement théorique sur le hasard présenté par un spécialiste sur le

jeu ont acquis une meilleure compréhension de la notion de hasard que ceux n'ayant pas

obtenu l'enseignement théorique du spéciaiiste. De plus, les exercices du CQEPTJ

permettent une plus grande diminution du nombre de perceptions erronées que les exercices

du programme (( Moi, je passe ),.

Cette étude démontre que les enfants entretiennent de fausses perceptions à l'égard du

hasard et que ces croyances erronées sont modifiables par des activités de prévention. Ces

observations mettent en relief l'importance de sensibiliser tôt les jeunes à la problématique

du jeu par des activités de prévention. 11 devient également difficile d'ignorer la variable

enseignement théorique par un spécialiste du jeu lors de I'élaboration et de l'application

d'un programme de prévention sur les jeux de hasard et d'argent.

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Bibliographie

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