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Les principaux facteurs de la performance économique de l’Afrique 2 Chapitre

Les principaux facteurs de la performance économique de … · Les principaux facteurs de la performance économique de l’Afrique 2.1 Une décennie de forte croissance Au cours

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Les principaux facteurs de la performance

économique de l’Afrique2

Chapitre

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique6

2000 2001

Afrique

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012(e) 2013(p) 2014(p)

10

8

6

4

2

0

Taux de croissance (%)

Afrique du Nord Afrique subsaharienne

Figure 2.1 : La croissance économique de l’Afrique (2000-2014)

Source : Équipe en charge du Rapport sur le développement en Afrique 2012, données extraites de la base de données de la BAfD.

2 Les principaux facteurs de la performance économique de l’Afrique

2.1 Une décennie de forte croissance

Au cours de la dernière décennie, l’Afrique a connu une croissance économique soutenue. La figure 2.1 présente l’évolution du PIB de l’Afrique entre 2000 et 2012, ainsi que les tendances projetées pour 2013 et 2014. On note que, depuis 2000, les performances économiques ont été impressionnantes, puisque la croissance moyenne dépasse 5 %. L’Afrique subsaharienne (ASS) notamment enregistre une croissance moyenne particulièrement élevée : 5,6 % contre 4,5 % pour l’Afrique du Nord. En 2011, les émeutes liées au printemps arabe ont ralenti la croissance de l’Afrique du Nord, et tiré vers le bas celle de l’ensemble du continent africain qui a chuté à 3,4 %,

contre 5% en 2010. Néanmoins, en 2012, la croissance s’est fortement redressée en Afrique du Nord pour atteindre environ 10 %, ce qui a fait remonter la croissance du continent à près de 7 %. Comme le montre la figure 2.1, entre 2013 et 2014 le taux de croissance économique de l’Afrique devrait rester relativement soutenu, à plus de 4 %, en moyenne.

Depuis 2008, l’économie mondiale a subi des pressions importantes, qui ont eu des répercussions sur la crois-sance de toutes les régions. Toutefois, face à ces tur-bulences mondiales, aux chocs liés à l’offre sur les marchés intérieurs et aux conflits civils, l’Afrique a montré une bonne capacité de résistance. Ainsi, entre 2008 et 2011,

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique 7

période de grande incertitude mondiale, l’économie africaine a progressé de plus de 4 % soit plus que l’Amé-rique Latine et les Caraïbes (3,4 %) et l’Europe et l’Asie centrale (0,2 %). Son expansion a toutefois été deux fois moins rapide que celle de la région de l’Asie de l’Est et du Pacifique qui a bénéficié de la croissance continue de la Chine. Ainsi, on peut dire que l’Afrique a mieux résisté aux effets de la crise économique mondiale que lors des précédents épisodes.

Bien que la croissance du PIB réel ait été soutenue, en termes de revenu par habitant, l’Afrique est encore à la traîne par rapport à d’autres régions du monde en dévelop-pement, comme l’Asie de l’Est et le Pacifique ou l’Amérique Latine et les Caraïbes (voir figure 2.2).

2.2 Les déterminants de la croissance économique récente de l’Afrique

On s’interroge beaucoup sur les facteurs qui sous-tendent la reprise de la croissance économique de l’Afrique (voir BAfD et al., 2012 ; BAfD, 2011 ; McKinsey & Company,

2010). L’influence des prix élevés des produits de base sur la croissance domine le débat. Entre 2000 et 2010, 30 % du PIB du continent était associé à l’utilisation/exploitation des ressources naturelles (BAfD et al., 2011 ; McKinsey & Company, 2010). Les exportations de pro-duits agricoles, de pétrole, de métaux et de minéraux représentent environ 70 % des recettes en devises de l’Afrique subsaharienne (Mills and Herbst, 2012). Ainsi, la forte croissance économique observée dans certains pays exportateurs de pétrole comme l’Angola et le Tchad peut être directement liée à la flambée des prix du pétrole, qui ont plus que quadruplé pour atteindre 112 USD le baril en 2012 contre moins de 20 USD le baril en 1999. L’Afrique continue donc de dépendre de ses ressources naturelles.

Cependant, tous les pays à croissance rapide ne sont pas tributaires de produits provenant de l’exploitation des ressources naturelles. Une analyse des tendances secto-rielles montre que la croissance de l’Afrique a une base de plus en plus large, et que d’autres secteurs gagnent en importance depuis quelques années (McKay, 2013). Dans les pays africains, les parts de l’agriculture, de l’industrie

1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

Asie de l’Est et Pacifique

2012

6 000

5 000

4 000

3 000

2 000

1 000

0

Amérique latine & CaraïbesAsie du Sud Afrique subsaharienne Afrique Afrique du Nord

Figure 2.2 : PIB par habitant et par région (en USD constants de 2000)

Source : Équipe en charge du Rapport sur le développement en Afrique 2012, données extraites des bases de données de la BAfD et de la Banque mondiale.

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique8

Chapitre 2 : Les principaux facteurs de la performance économique de l’Afrique

manufacturière et des services ont augmenté. Ainsi, la croissance de l’Afrique n’a pas seulement été un « boom des ressources naturelles » (voir figure 2.3). En effet, au cours de la dernière décennie certains pays qui n’en ex-portent pas, comme le Rwanda et l’Éthiopie, ont enregistré des taux de croissance plus élevés comparables à ceux de certains de leurs homologues fortement tributaires des exportations de produits de base.

Indépendamment de la composition des exportations, l’un des principaux moteurs de la croissance africaine a été l’orientation croissante des échanges vers les marchés émergents à croissance rapide. Cela a contribué à rendre les échanges du continent moins vulnérables à la crise économique qui sévit sur les marchés traditionnels comme l’Europe et les États-Unis.

Plusieurs autres facteurs ont contribué à la croissance vigoureuse de l’Afrique (BAfD et al. 2012 ; Aryeetey et al. 2012 ; Radelet 2007).

Un certain nombre de pays d’Afrique ont enregistré des améliorations marquées, sur le plan de la démocratie et

de la transparence, et ceux qui ont amélioré la gestion de leur politique économique ne font plus figure d’exception.

Dans de nombreux pays, le niveau de la dette extérieure a aussi sensiblement baissé par rapport aux années 90, alors que Investissement direct étranger a augmenté, ce qui a donné naissance à de nouvelles technologies. Avec les envois de fonds de la diaspora africaine, les entrées de capitaux étrangers restent d’importants moteurs de la croissance sur le continent.

La diminution des conflits armés et le retour à la démo-cratie ont conduit à l’émergence d’une nouvelle géné-ration de dirigeants politiques et de chefs d’entreprise qui accorde une grande valeur à la gouvernance, à la transparence et à la relance de l’économie. La croissance a également été favorisée par une augmentation de la demande intérieure stimulée par une consommation accrue, elle-même liée à la récente expansion de la classe moyenne africaine.

%

0 5 10 15 20 25

Exploitation minière et extraction

Agriculture

Commerce de gros et de détail, restaurants etc.

Finance, assurances, immobilier etc.

Secteur manufacturier

Administration publique et défense

Transport et communication

Construction

Electricité, gaz et eau

Autres services

Figure 2.3 : Contribution des différents secteurs au PIB (en pourcentage, 2012)

Source : Département des statistiques de la BAfD

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique 9

2.3 Impact de la performance économique de l’Afrique

2.3.1 Impact sur la pauvretéMalgré une croissance économique rapide, le recul de la pauvreté a été très lent en Afrique et les inégalités de-meurent élevées et généralisées. Le tableau 2.1 présente les taux de pauvreté et leur évolution dans les pays africains pour lesquels des données sont disponibles. Ces don-nées sont pondérées par rapport à la croissance annuelle

moyenne du PIB par habitant. Le tableau 2.2 présente des statistiques résumées.

Les données du tableau 2.1 montrent que la pauvreté a reculé dans 20 des 24 pays pour lesquels des données sont disponibles. La pauvreté a diminué en moyenne de 0,77 point de pourcentage par an pour l’ensemble des 24 pays. En Afrique subsaharienne, elle a reculé de 0,84 point de pourcentage par an, niveau très légèrement supérieur à la moyenne de l’échantillon. Au Burkina Faso, au Ghana, au Malawi, au Mali, au Mozambique, au Rwanda, au Sénégal

Tableau 2.1 : Taux de pauvreté et PIB par habitant et par pays

PaysAnnée de départ

Taux de pauvreté la première année

Dernière année

Taux de pauvreté la dernière année

Variation totale du taux de pauvreté

Variation annuelle, en pourcentage, du taux de pauvreté

Taux de croissance annuel moyen du PIB par habitant

Bénin 2006 37,4 2010 35,2 -2,2 -0,55 1,09

Burkina Faso 1998 60,2 2003 40,7 -19,5 -3,90 3,03

Cameroun 1996 53,3 2007 39,9 -13,4 -1,22 1,73

Tchad 1995 43,4 2003 55,0 11,6 1,45 2,03

Côte d'Ivoire 1998 36,4 2008 42,7 6,3 0,63 -1,17

Égypte 1996 19,4 2008 22,0 2,6 0,22 3,10

Éthiopie 1995 45,5 2005 38,9 -6,6 -0,66 2,89

Ghana 1999 39,5 2006 28,5 -11,0 -1,57 2,46

Guinée 1994 63,9 2007 53,0 -10,9 -0,84 1,41

Kenya 1997 52,3 2005 45,9 -6,4 -0,80 0,14

Madagascar 1997 73,3 2005 68,7 -4,6 -0,57 0,20

Malawi 2004 52,4 2009 39,0 -13,4 -2,68 3,27

Mali 2001 55,6 2006 47,4 -8,2 -1,64 2,98

Maroc 1999 16,3 2007 9,0 -7,3 -0,91 2,97

Mozambique 1996 69,4 2008 54,7 -14,7 -1,23 5,19

Nigéria 1996 65,6 2004 57,8 -7,8 -0,98 2,08

Rwanda 2000 60,4 2011 44,9 -15,5 -1,41 4,39

Sénégal 1995 61,4 2006 40,0 -21,4 -1,95 1,61

Afrique du Sud 1995 31,0 2006 23,0 -8,0 -0,73 1,61

Tanzanie 1992 38,6 2007 33,4 -5,2 -0,35 1,95

Tunisie 1995 6,2 2005 3,8 -2,4 -0,24 3,53

Ouganda 1996 44,4 2009 24,5 -19,9 -1,53 3,75

Zambie 1996 68,1 2006 59,3 -8,8 -0,88 1,47

Zimbabwe 1995 42,0 2003 72,0 30,0 3,75 -2,43

Sources : Compilation, par l’équipe en charge du Rapport sur le développement en Afrique, d’après les indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale et McKay (2013)

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique10

Chapitre 2 : Les principaux facteurs de la performance économique de l’Afrique

et en Ouganda les taux de réduction de la pauvreté ont été relativement élevés, alors qu’au Tchad, en Côte d’Ivoire, en Égypte et au Zimbabwe, l’incidence de la pauvreté a augmenté.

La croissance et la pauvreté sont liées, ce qui est logique. Comme le montre le tableau 2.2, le coefficient de corréla-tion simple entre la croissance économique annuelle et le recul de la pauvreté dans l’ensemble des pays est de -0,69 (-0,67 pour l’Afrique subsaharienne) ce qui signifie que les pays qui ont un taux de croissance économique élevé, comme l’Ouganda, le Rwanda et le Sénégal, ont plus de chances de réduire la pauvreté. À l’inverse, les pays qui ont un taux de croissance économique relativement faible ont peu de chance de faire reculer la pauvreté comme on le constate en Côte d’Ivoire et au Zimbabwe. Ces données indiquent que la récente croissance des pays africains s’est traduite par un recul de la pauvreté, même s’il reste marginal.

2.3.2 Mesures non monétaires de la pauvreté La performance économique favorable de l’Afrique, et le recul concomitant de la pauvreté enregistrés ces dernières années se traduisent aussi par une légère amélioration des indicateurs sociaux. La figure 2.4 compare le taux de mortalité infantile en Afrique et dans d’autres régions en développement. Dans toutes les régions en développement, le taux de mortalité infantile a régulièrement baissé entre 1970 et 2010. Après une légère baisse au cours des années

80 et au début des années 90, les taux ont nettement re-monté en Afrique subsaharienne à partir du milieu des années 90. L’Afrique du Nord est la région qui a le mieux réussi à réduire ses taux de mortalité infantile.

L’espérance de vie s’est, elle aussi, améliorée (figure 2.5). L’Asie de l’Est et le Pacifique, l’Afrique du Nord, l’Amérique Latine et les Caraïbes ont l’espérance de vie la plus élevée et affichent une progression constante tout au long des cinq décennies représentées sur la figure. Les progrès enregis-trés en Afrique subsaharienne se sont ralentis pendant la période de stagnation économique des années 80 et 90, mais accélérés avec la reprise de l’activité économique, dans les années 2000. Ces améliorations sont d’autant plus significatives que le VIH/sida fait des ravages en Afrique subsaharienne (Mwabu, 2012).

La figure 2.6 montre que depuis 2000, l’Afrique subsaha-rienne a sensiblement réduit l’écart entre son taux de scolarisation2 dans le primaire et ceux des autres régions en développement, y compris celui de l’Afrique du Nord3.

La figure 2.7 montre que la prévalence de la malnutrition en Afrique subsaharienne a progressivement diminué

2 Le taux de scolarisation est la proportion d’enfants en âge d’être scolarisés qui sont inscrits à l’école, par rapport à la population totale d’enfants du même âge.

3 L’augmentation de la scolarisation n’a guère d’intérêt si la qualité de l’enseignement est mauvaise. Dans certaines régions d’Afrique, la qualité de l’enseignement est très préoccupante (Gauthier et Wane, 2012).

Variation annuelle moyenne des taux de pauvretéTous les pays -0,77

Afrique subsaharienne -0,84

Afrique subsaharienne, sans le Zimbabwe et la Côte d'Ivoire -1,16

Afrique subsaharienne, sans le Zimbabwe, le Tchad et la Côte d'Ivoire -1,31

Corrélation entre la variation annuelle de la pauvreté et le taux de croissance annuel du PIB par habitantTous les pays -0,69

Afrique subsaharienne -0,67

Afrique subsaharienne, sans le Zimbabwe et la Côte d'Ivoire -0,36

Afrique subsaharienne, sans le Zimbabwe, le Tchad et la Côte d'Ivoire -0,41

Tableau 2.2 : Corrélation entre la pauvreté et la croissance économique

Source : Données calculées par l’équipe en charge du Rapport sur le développement en Afrique 2012, sur la base des données du tableau 2.1

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique 11

entre 1991 et 2011. La tendance a été similaire dans les autres régions, sauf en Afrique du Nord, où le taux de prévalence de la malnutrition n’a pratiquement pas bougé. Toutefois, il était presque cinq fois plus faible qu’en Afrique subsaharienne.

2.3.3 Impact sur les inégalitésComme on l’a vu dans ce chapitre, l’augmentation du PIB par habitant enregistrée au cours des quinze dernières années a contribué à réduire la pauvreté, mais seulement dans une proportion modeste. Cela signifie que les avan-tages de la croissance n’ont pas été répartis équitablement au sein de la population africaine. La figure 2.8 montre que les inégalités de revenus, mesurées par l’indice de Gini, ont oscillé entre 30% en Éthiopie et 68 % aux Seychelles. L’Indice de Gini moyen pour l’Afrique était de 45 %, soit un degré d’inégalité plus élevé que pour toutes les autres régions du monde, à l’exception de l’Amérique Latine (Günther et Grimm, 2007). En outre, en 2011, sur les dix pays ayant les plus forts taux d’inégalité, six se trou-vaient en Afrique, à savoir la Namibie, l’Afrique du Sud, le Lesotho, le Botswana, la Sierra Leone et la République

centrafricaine (ces deux derniers étant considérés comme des États fragiles).

Les indications fournies par le Coefficient de Gini sont corroborées par les données issues d’enquêtes sur la consommation et les revenus des ménages. En s’appuyant sur les résultats de 850 enquêtes sur la consommation des ménages couvrant la période 1979 – 2011 dans 125 pays en développement, Ravallion et Chen (2012) confirment que les disparités sont plus importantes en Afrique subsaharienne que dans les autres régions du monde en développement (voir figure 2.9). Globalement, il semble donc que l’impressionnante croissance que connaît l’Afrique depuis 2001 n’ait pas réduit de façon significative les inégalités de revenus.

2.3.4 Impact sur les ressources naturelles et les émissions de gaz à effet de serre

Les données disponibles montrent que la récente crois-sance de l’Afrique a reposé sur une exploitation accrue des ressources naturelles renouvelables qui dépasse leur capa-cité de régénération et s’est traduite par une augmentation

1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010

150

120

90

60

30

0

Asie de l’Est & Pacifique Amérique latine & CaraïbesAsie du Sud Afrique subsaharienneAfrique du Nord

Figure 2.4 : Taux de mortalité infantile dans les pays en développement, par région (décès pour 1 000 naissances)

Sources : Département des statistiques de la BAfD ; Indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale.

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique12

Chapitre 2 : Les principaux facteurs de la performance économique de l’Afrique

1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

Asie de l’Est & Pacifique

2010

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Amérique latine & CaraïbesAsie du Sud Afrique subsaharienne Afrique Afrique du Nord

Figure 2.5 : Espérance de vie à la naissance dans les pays en développement, par région (en nombre d’années)

Source : Département des statistiques de la BAfD ; Indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale.

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

100

80

60

40

20

0

Asie de l’Est & Pacifique Amérique latine & CaraïbesAsie du Sud Afrique subsaharienne Afrique Afrique du Nord

Figure 2.6 : Taux net de scolarisation dans le primaire dans les pays en développement, par région

Source : Département des statistiques, BAfD ; Indicateurs du développement dans le monde, Banque mondiale.

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique 13

70

60

50

40

30

20

10

0

Seyc

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Togo

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Mali

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Figure 2.8 : Indice de Gini dans certains pays africains

Source : BAfD et al. (2012), d’après la dernière enquête démographique et sanitaire menée dans les pays concernés.Note : STP = Sao Tomé-et-Principe ; RDC = République démocratique du Congo ; RCA = République centrafricaine

1991 2000 2005 2008 2011

40

30

20

10

0

Asie de l’Est & Pacifique Amérique latine & CaraïbesAsie du Sud Afrique subsaharienne Afrique Afrique du Nord

Figure 2.7 : Prévalence de la malnutrition dans les pays en développement, par région (en pourcentage de la population)

Source : Département des statistiques, BAfD ; Indicateurs du développement dans le monde, Banque mondiale.

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique14

Chapitre 2 : Les principaux facteurs de la performance économique de l’Afrique

des émissions de gaz à effet de serre (GES). Les dégâts environnementaux et l’épuisement des ressources na-turelles atteignent des niveaux alarmants qui font peser une menace sur les perspectives de croissance futures et risquent de réduire à néant les progrès accomplis, en termes d’indicateurs sociaux (Banque mondiale, 2012).

Dégradation des terresLa dégradation des sols induite par l’homme est main-tenant visible dans la grande majorité des pays en déve-loppement4. Selon l’Évaluation globale de la dégradation anthropique des sols (GLASOD), réalisée par le PNUE en 1992, la dégradation des terres cultivées touche 65 % des zones agricoles en Afrique, contre 38 % en Asie et 51 % en Amérique Latine. Des estimations plus récentes indiquent que l’Afrique perd entre 4 et 12 % de son PIB à cause de la dégradation de l’environnement, 85 % de cette perte étant imputable à l’érosion des sols, à la perte d’élé-ments nutritifs et à aux changements de cultures (Olson and Barry, 2003). Au Ghana, Diao et Sarpong (2007) ont

4 On dispose de peu de données fiables sur l’ampleur de la dégradation des terres

prédit qu’entre 2006 et 2015, le recul du PIB agricole total imputable à la dégradation des sols serait de l’ordre de 5 %.

Globalement, les estimations montrent que la dégrada-tion des terres pourrait se traduire par une réduction de la production alimentaire mondiale allant jusqu’à 12 % au cours des 25 prochaines années, ce qui entraînerait une très forte hausse des prix des denrées alimentaires (jusqu’à 30 %) (Pender, 2009). L’effet nocif des résidus de pesticides dans les aliments et l’eau potable devient aussi un problème de santé majeur pour les agriculteurs et pour les consommateurs.

Recul du couvert forestierLes activités économiques et la demande de combustibles abordables ont conduit à une déforestation massive et à une dégradation généralisée des forêts en Afrique. Les pays africains ont été responsables de plus de la moitié de la perte de forêts enregistrée au niveau mondial entre 2000 et 2005 et la perte nette de forêts a atteint 3,4 millions d’hectares par an entre 2000 et 2010 (FAO, 2007 ; 2011). Sur les dix pays qui ont connu les taux de déboisement les plus

1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008

0,8

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0

Asie de l’Est & Pacifique Amérique latine & CaraïbesAsie du Sud Afrique subsaharienne

Figure 2.9 : Inégalités moyennes au sein des pays en développement, par région

Source : Ravallion and Chen (2012).

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique 15

élevés, sept se trouvaient en Afrique5. Les pertes de forêts sont particulièrement élevées dans les régions de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique du Nord, qui sont aussi celles qui ont la plus faible étendue de terres boisées. Les pertes de forêts, en pourcentage, sont plus faibles en Afrique du Sud et en Afrique centrale, mais comme ces deux régions ont une superficie de forêts plus élevée, en valeur absolue, la superficie totale de forêt qui disparaît chaque année est plus importante (cf., figure 2.10).

Les données relatives aux pertes de couvert forestier masquent les éclaircies des forêts dues à leur dégrada-tion ; or celles-ci représentent, selon les estimations, plus d’un tiers de la perte totale de biomasse forestière sur le continent (Lambin et al, 2003 ; Murdiyarso et al, 2008). Dans certains pays, cette proportion est probablement beaucoup plus élevée, mais les données disponibles ne sont pas du tout fiables. Ainsi, dans la partie centrale du Mozambique, on estime que la dégradation contribue pour les deux tiers à la perte nette de biomasse (Ryan et al., 2011).

5 Comores, Burundi, Togo, Mauritanie, Nigéria, Bénin et Ouganda.

La déforestation à grande échelle aggrave le changement climatique en contribuant aux émissions de GES. La quan-tité de CO2 stockée dans les forêts d’Afrique est estimée à 60 milliards de tonnes (Unmüßig et Cramer, 2008). Les taux de déforestation relativement élevés dans les 12 pays les plus densément boisés de la région correspondaient à 1,1 milliard de tonnes de CO2 en 2005 (FAO, 2007 ; PNUD, 2007). Les forêts humides d’Afrique, en particulier en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, sont celles qui ont les plus fortes concentrations de carbone, si l’on tient compte du carbone stocké dans le sol, dans la litière et dans le bois mort. Bien que les forêts sèches renferment moins de carbone, elles représentent environ 42 % de la superficie de forêts tropicales en Afrique et tiennent donc une place importante dans les politiques liées aux forêts et au changement climatique (Murphy and Lugo, 1986 ; Murdiyarso et al., 2008.).

Pénurie d’eauBien que les disponibilités d’eau soient très variables, tant au sein d’un pays que d’un pays à l’autre, elles se raréfient de plus en plus sur tout le continent en raison de la demande croissante, résultant de l’augmentation de la population, de

0 10 20 30 40 50 60

1,8

1,6

1,4

1,2

1

0,8

0,6

0,4

0,2

0

Pourcentage de perte par an (1990-2000) La taille du cercle correspond à la superficie boisée totale (en mHa)

Pourcentage de terres boisées en 2000

Afrique de l’Ouest (73)

Afrique du Nord (77)

Afrique de l’Est (39)

Afrique australe (222)

Afrique centrale (240)

Océan indienoccidental (12)

Figure 2.10 : La perte de couvert forestier en Afrique

Source : PNUE (2002)

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique16

Chapitre 2 : Les principaux facteurs de la performance économique de l’Afrique

l’expansion agricole et de l’industrialisation. Les ressources en eau sont à l’évidence surexploitées en Afrique puisque certaines nappes d’eau importantes ne se rechargent pas assez rapidement et s’épuisent.

Cette situation est préoccupante d’autant que la plupart des pays, en particulier ceux des zones désertiques de l’Afrique, comme la Libye, l’Égypte, l’Algérie, la Tunisie, la Namibie et le Botswana, ont des précipitations très faibles et sont fortement tributaires des ressources en eau souterraine. En général, l’eau souterraine est la principale source d’eau en Afrique du Nord (Braune and Xu, 2010). Ainsi, en Libye, elle représente 95 % des prélèvements d’eau douce. L’eau souterraine fournit également 80 % de la demande des ménages et des éleveurs de bétail au Botswana, et la proportion est la même pour la population rurale en Namibie (PNUE, 2010).

Des études récentes montrent que la plupart des aquifères d’Afrique sont exploités de manière non durable; c’est no-tamment le cas des aquifères des grands bassins sédimen-taires du lac Tchad et des eaux souterraines du désert du Sahara (Stock, 2004). Au Kenya, l’aquifère de Nairobi est

descendu de 15 mètres depuis les années 60 alors que ceux de Naivasha ont baissé de plus de 7 mètres (Oteino, 2013).

L’épuisement des stocks de poissonsDepuis le milieu des années 90, plusieurs pays constatent une stagnation de leurs prises ou une baisse constante de l’ensemble de leurs captures de poissons (cf., figure 2.11). On estime qu’il y a trop de pêcheurs par rapport aux res-sources modestes des pêcheries côtières et continentales. Les captures et la taille des poissons capturés diminuent, ce qui est le signe d’une surpêche (Markwei et al., 2008). Cette situation est attribuable à la surcapitalisation et à l’in-tensification de l’effort de pêche individuel dans le secteur des pêches de capture (Whittingham et al., 2003). La pêche illégale, très pratiquée, soumet les stocks halieutiques à une pression supplémentaire (NEPAD, nd).

Tendances des émissions de gaz à effet de serreL’Afrique émet une quantité relativement faible de GES par rapport aux autres régions du monde (voir tableau 2.3). Un Africain moyen en produit 13 fois moins que son homologue nord-américain (OCDE, 2009 ; AIE, 2011 ; AIE, 2012a). Toutefois, au cours de la dernière décennie,

1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

1,0

0,8

0,6

0,4

0,2

0

Tanzanie Kenya Tchad RDC

Millions

MaliAfrique du Sud Namibie Égypte GhanaSénégal

Figure 2.11 : Captures des pêches maritimes et continentales (en tonnes) de certains pays africains

Source : Base de données FAOSTAT, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Rome.

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique 17

les quantités totales de CO2 émises par l’Afrique ont aug-menté de 35 %, atteignant environ 930 millions de tonnes en 2010 (AIE, 2012a). L’essentiel des émissions de CO2 produites en Afrique sont attribuables à un petit nombre de pays. Entre 1971 et 2009, l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Algérie et le Nigéria ont produit en moyenne 76 % des émissions annuelles totales de CO2 du continent. Le conti-nent représentait environ 31 % des émissions mondiales de CO2 provenant du torchage du gaz, le Nigéria étant le premier contributeur avec 36 % des quantités totales de CO2 émises en Afrique et 11,4 % du total mondial (AIE, 2011 ; AIE, 2012a).

2.4 Conclusion

La première décennie du XXIe siècle a été marquée par le progrès économique et par des améliorations des princi-paux indicateurs du bien-être. La pauvreté a reculé dans des proportions modestes, mais des pas de géants ont été accomplis en ce qui concerne la réduction de la morta-lité infantile, l’augmentation de l’espérance de vie et des taux de scolarisation et la baisse de la prévalence de la

malnutrition. Cependant, malgré ces progrès, les inégalités de revenu demeurent importantes et généralisées tandis que les fondements environnementaux de la croissance et de la réduction future de la pauvreté s’effritent peu à peu. La croissance économique africaine épuise les actifs naturels à un rythme alarmant qui risque de compromettre les perspectives de croissance et éclipser les améliorations des indicateurs sociaux. En outre, la croissance africaine favorise lentement le changement climatique. La perte de couvert forestier et les émissions de GES provenant des industries utilisant des sources d’énergie dérivées des combustibles fossiles sont les principaux facteurs de cette tendance.

La persistance de la dégradation de l’environnement et des inégalités dans les pays africains exige de passer à un modèle de croissance plus inclusif et plus durable. Les pays africains doivent donc impérativement s’orienter vers une croissance verte, d’autant plus qu’il leur faudra faire face aux défis de développement du XXIe siècle. La suite du rapport est consacrée à un examen détaillé des défis et des opportunités qui se présentent pour la croissance verte.

Population (en millions)

PIB (en milliards de dollars de 2005)

Émissions de CO2 (Mt de CO2)

CO2 par habitant (t CO2/habitant)

CO2/PIB (kg COs/dollars de 2005)

Monde 6 825 50 942 30 326 4,44 0,44

Pays de l'OCDE 1 232 37 494 12440 10,10 0,34

Moyen-Orient 205 1 196 1547 7,56 0,66

Europe hors OCDE et Eurasie

338 1 533 2606 7,71 0,77

Asie 2229 3 217 3331 1,49 0,37

Chine 1345 4 053 7311 5,43 0,78

Amériques hors OCDE 455 2 197 1065 2,34 0,25

Afrique 1022 1 252 930 0,91 0,34

Afrique (% du total) 15% 2,5% 3,1%

Tableau 2.3 : Population, production et émissions de carbone, ventilées par région (2010)

Source: Équipe en charge du Rapport sur le développement en Afrique 2012, d’après des données provenant de l’Agence internationale de l’énergie (2012b). Notes : Mt = millions de tonnes ; t = tonne ; kg = kilogramme

Rapport sur le développement en Afrique 2012 – Vers une croissance verte en Afrique18

Chapitre 2 : Les principaux facteurs de la performance économique de l’Afrique

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