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EHESS Les Religions du Monde by H. Ringgren; A. V. Strœm; R. Jouan Review by: R. B. Archives de sociologie des religions, 5e Année, No. 10 (Juillet-Décembre 1960), pp. 201-202 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41239892 . Accessed: 12/06/2014 23:09 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.141 on Thu, 12 Jun 2014 23:09:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Les Religions du Mondeby H. Ringgren; A. V. Strœm; R. Jouan

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EHESS

Les Religions du Monde by H. Ringgren; A. V. Strœm; R. JouanReview by: R. B.Archives de sociologie des religions, 5e Année, No. 10 (Juillet-Décembre 1960), pp. 201-202Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/41239892 .

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BULLETIN DES OUVRAGES

un récit fort clair des événements de cette expédition, basé sur les meilleures sources et agréablement illustré, d'avoir rappelé aussi, aux mémoires oublieuses, ce qu'a coûté l'unité française. Remarquons encore, dans la section bibliographique consacrée aux œuvres litté- raires inspirées par la Croisade des Albigeois, une omission regrettable. Il convenait de citer le poème épique en Langue d'Oc dû à Félix Gras, publié en 1882 et intitulé Toloza. C'est peut-être la seule œuvre moderne de valeur dans ce domaine.

J. S.

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Les Pèlerinages. Paris, Ed. du Seuil, 1960, 373 p. (Coll. Sources Orientales, 3).

Après les cosmogonies (Arch., 9, n° 141) et les rêves (Arch., 9, n° 155), voici le troisième volume de cette collection dont nous avons signalé l'originalité. Dix contributions le constituent : Egypte ancienne (J. Yoyotte), Israël (M. Vieyra), Islam (M. Hamidullah), Perse ('A. Anwâr), Inde (Cl. Jacques), Tibet (A.M. Large-Blondeau), Indonésie (J. Cuisi- nier), Madagascar (S. Bernard-Thierry), Chine (K. Schipper), Japon (S. Usaku). Trois traits ont été retenus pour définir le pèlerinage : la sainteté du lieu où l'on se rend spécialement ; le déplacement collectif ou individuel vers ce lieu ; l'intention qui commande ce déplacement. Chaque civilisation a été étudiée pour elle- même, sans préoccupation ni de comparatisme, ni d'unanimité dans l'interprétation. De là, par exemple, des affirmations qui parfois étonnent, par exemple celle de M. Vieyra pour qui le pèlerinage relève essentiellement d'une religion de nomades. Mais c'est ailleurs, semble-t-il, dans le caractère de pure descrip- tion ethnographique, qu'il faut situer le point faible de l'ouvrage. A vrai dire, parce qu'il est composé d'une série de monographies, cette faiblesse y est plus sensible que dans les volumes précédents qui se présentaient avant tout comme des anthologies. Et pourtant, comme l'ont noté les préfaciers, que de questions soulève ce phénomène !

J£. P.

185 PIOLI (Giovanni). La religione di Gesù e la Chiesa romana. (La religion de Jésus et l'Eglise romaine). Manduria, Lacaita, 1960, 260 p.

Dans ses 25 chapitres, trois ensembles se laissent discerner : une histoire du christia- nisme, des manuscrits de la Mer morte à la période contemporaine, une critique de la politique vaticane, les perspectives d'un ultra- christianisme dans un monde nouveau.

L'ouvrage apparaîtra comme le testament spirituel d'un des rares survivants du modernis- me catholique. Témoignage d'un homme dont nul en son pays n'a jamais contesté le désin- téressement, la noblesse de cœur, le dévouement aux grandes causes de l'humanité, le courage civique et intellectuel. Prise de position aussi sur les problèmes religieux qui, plus que jamais, divisent les hommes d'aujourd'hui, par un homme que ses récentes publications situent sans équivoque : un volumineux Fausto Socino et plusieurs brochures en faveur de la non-violence.

E. P.

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Politique et religion. Paris, Fayard, 1959, 220 p. (Recherches et Débats du C.C.I.F., cahier 26).

Terrain depuis longtemps retourné et la- bouré en tous sens, mais où règne cependant une grande incertitude de pensée, notent justement les préfaciers. De là leur projet, pour élucider le « malaise », de passer en revue les positions politiques tenues par les chrétiens (entendons les catholiques) dans la France actuelle. On pouvait espérer, avec M. Prélot, que l'analyse des idées - dans laquelle il voit, de préférence à la sociologie, « la disci- pline la plus apte à éclairer nos difficultés présentes » - aiderait à dénuder les racines profondes et dévoilerait les implications des positions antagonistes ou voisines, et en parti- culier qu'elle éclairerait la nature (politique ou religieuse) des désaccords fondamentaux. Mais, dans l'ensemble, les contributions en restent trop au plan de la littérature facile, de l'exposé abstrait ou de l'auto-justification, parfois avec une pointe polémique. Il eût fallu plus de rigueur intellectuelle et d'in- formation positive pour renouveler et faire avancer la question.

E. P.

187 RlNGGREN (H.) et STRŒM (A.V.). Les Religions du Monde, tr. de l'allemand par R. Jouan. Paris, Payot, 1960, 462 p.

Ce manuel d'histoire des religions, œuvre de deux professeurs d'histoire à l'Université d'TJpsal, veut embrasser l'ensemble des reli- gions connues, depuis celles des Egyptiens jusqu'à celles des peuples sans écriture. Il rendra certainement service aux étudiants qui veulent se faire une idée rapide de ce qu'est le domaine de l'histoire des religions, surtout à cause de son index et de sa bibliographie. Ce livre suit les méthodes traditionnelles d'exposition en la matière ; il n'apporte aucun

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

point de vue nouveau, à un moment où on sent, de tous côtés, la nécessité du renouvelle- ment des méthodes et des perspectives.

R. B.

188 RONDOT (Pierre). L'Islam et les Musulmans d'aujourd'hui. Paris, Ed. de l'Orante, 1958, 370 p. (tome I).

Le titre souligne la méthode régressive adoptée par l'auteur : « Nous renonçons délibérément à imposer le respect de l'ordre chronologique ». L'ouvrage part en effet « de la communauté musulmane » telle qu'elle est aujourd'hui : sa situation dans le monde, ses effectifs, ses tendances, son climat social et politique. Il passe ensuite à la « communauté musulmane telle qu'elle se ressent », chapitre consacré au frémissement de l'Islam d'au- jourd'hui avec une attention particulière tant pour les mesures de la vie religieuse que pour ses corrélations politiques ou nationalistes. Un deuxième chapitre étudie l'évolution de la communauté telle qu'elle a été : le Dieu, « Allah Dieu unique » ; le Prophète, Mahomet ; le livre, le Coran ; la communauté, ses bases, ses observances, son organisation interne.

Les trois dernières parties (IV, V, VI) étu- dient la dynamique de l'Islam, ses diffé- renciations, quelques cas particuliers (Turquie kémaliste, musulmans soviétiques), les mou- vements et tendances de l'Islam moderne... Une conclusion rappelle le désintéressement nécessaire à tous contacts islamo-chrétiens. Ouvrage qui se veut et qui est ouvrage de sociologie comprehensive : « Respect, amitié, patience, absence d'orgueil, ces vertus... seront aussi celles du sociologue, attentif à la survie, à la croissance, à la mission divine des communautés humaines et qui ne pourra jamais les comprendre s'il n'a d'abord eu pour elles de l'estime et de la sympathie » (p. 328).

H. D.

189 ROUTLEY (Erik). English Religious Dissent. (Le Non- Conformisme Anglais). Cambridge, The Uni- versity Press, 1960, VII-214 p.

Cet ouvrage d'un pasteur congrégationa- liste qui fut un temps professeur d'Histoire Ecclésiastique à Mansfield College, Oxford, constitue un paradoxe d'au moins deux points de vue. Il paraît dans une collection consacrée aux Institutions anglaises ; il vient d'une plume oxonienne et sort à Cambridge. Pour relier par un pont ces deux Universités, il aura fallu tant de temps que le Non-Conformisme en est

devenu une vénérable institution nationale. Le pasteur Routley parle en historien, mais d'un genre honnête, urbain, ni sec ni pointilleux. Ses chapitres font penser, par leur ton et leur style, à autant d'aimables conversations autour d'une tasse de thé. Mais que de préci- sions et de jugements doucement ironiques ou paradoxaux en apparence derrière ce voile pudique destiné à ne pas effrayer le lecteur moyen. Parce que l'auteur saisit pleinement la vérité ironique dont les Presses de l'Université de Cambridge le forcent à rendre compte, son ouvrage, sans recourir au jargon de métier, prête une grande attention aux aspects so- ciologiques de l'histoire qu'il conte. Peut-être le récit des événements du XVIIe siècle au- rait-il gagné à être plus strictement fouillé de ce point de vue. Mais M. Routley se se rattrape pour les XVIIIe et XIXe siècles, avec beaucoup de bonne grâce. Son ouvrage se termine tout de même d'une manière un peu abrupte, à notre avis, par une enumeration des nouvelles formes de dissidence, venues pour la plupart des Etats-Unis et qu'il juge rapi- dement most un-English. Ce n'est pas si sûr, si l'on veut bien permettre cette sorte de remarque à un alien. Lie Pentecôtisme, par exemple, semble bien continuer l'ancienne tradition du non-conformisme autochtone et remplir, en partie, dans le monde d'aujourd' hui, le rôle sociologique des premiers conventi- cules dissidents de l'Angleterre élisabéthaine. D'ailleurs, cette prétendue importation n'est que le choc en retour du Réveil du Pays de Galles. Il est vrai que l'auteur se cantonne aux choses anglaises et ne va point jusqu'à juger des britanniques ! De toute manière, dans une génération ou deux, le Pentecôtisme actuel sera fort probablement considéré most English lui aussi.

Cet excellent ouvrage nous a réservé une très grosse surprise d'un point de vue de détail, lorsqu'il parle de l'Anabaptisme. Plusieurs fois (pp. 30, 78, 96), il décrit les Mennonites comme une réorganisation des sectateurs de Jan Mattys et Jan Bockelson, et les qualifie d'Anabaptistes des Derniers Jours. Menno Simons a suffisamment usé de plumes contre Mattys et Bockelson pour qu'il ne puisse subsister aucun doute sur ses sentiments à leur égard. De même, on ne peut en aucune manière mettre sur le même pied Ranters et Mennonites comme l'auteur le fait p. 96. Ces derniers représentent le Bibli- cisme le plus strict, et les premiers rillumi- nisme le plus échevelé. Juger de Muntzer et de Dirk Philips en une même appréciation est également déplacé. Ce dernier fut bien un modéré et un pacifiste ; ce n'était pas du tout le cas du premier. Un petit détail encore : le

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