LES RÉSEAUX D’OBSERVATION - oncfs.gouv.fr · Pour contribuer au suivi patrimonial et à la gestion de la faune sauvage et de ses habitats, ... Ce document, abondamment ... Prédateurs

LES RÉSEAUX D’OBSERVATION

DE LA FAUNE SAUVAGE

EN RÉGION FRANCHE-COMTÉ

ÉDITORIAL

Pour contribuer au suivi patrimonial et à la gestion de la faune sauvage et de ses habitats, tout en s’inscrivant dans les politiques de sauvegarde de la biodiversité, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) et la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) ont mis en place, depuis de nombreuses années, des Réseaux Nationaux d’Observation de la Faune Sauvage.

La convention nationale signée par les deux partenaires le 21 juin 2012 actualise l’organisation et les règles de fonctionnement de ces réseaux, et rappelle les droits et devoirs de chacun vis-à-vis des données fournies. Dans ce cadre, une multitude de données sont collectées localement en respectant scrupuleusement des protocoles validés au niveau national, sous le contrôle des interlocuteurs techniques départementaux (ITD) nommés à cet effet dans chaque Service Départemental de l’ONCFS et chaque Fédération Départementale des Chasseurs concernés.

La Délégation Interrégionale Bourgogne Franche-Comté de l’ONCFS et la Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté ont souhaité valoriser, à l’usage des acteurs locaux de la gestion de la faune sauvage et de ses habitats, les données récoltées depuis plus de 20 ans, issues de 6 réseaux, illustrant le fort partenariat développé dans la Région : Ongulés Sauvages, Oiseaux d’Eau Zones Humides, Oiseaux de Passage, Bécasse, Bécassines, et SAGIR (réseau du suivi sanitaire de la faune).

Pour chacun d’eux, une présentation succincte des principales espèces suivies précède la description des enquêtes mises en œuvre par le réseau, et l’analyse de leurs résultats en termes de dénombrements ou de prélèvements effectués par les activités cynégétiques.

Ce document, abondamment enrichi de photos, cartes et graphiques, a été conçu pour apporter à chacun d’entre vous, acteurs de l’espace rural franc-comtois, des indicateurs fort utiles pour la prise en compte de la sauvegarde de la biodiversité dans votre action sur le terrain.

Nous espérons qu’il répondra à votre attente, et vous en souhaitons bonne lecture.

Le Délégué Interrégional Bourgogne Franche-Comté de l’Office National de la

Chasse et de la Faune Sauvage

Monsieur Y. LAPLACETTE

Le Président de la Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté

Monsieur D. KITTLER

REMERCIEMENTS

La Délégation Interrégionale Bourgogne Franche-Comté de l’Office National de la Chasse et

de la Faune Sauvage (ONCFS) et la Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté

(FRC FC) souhaitent remercier :

- les Fédérations Départementales des Chasseurs et les Services Départementaux de

l’ONCFS pour les nombreuses années de collecte de données sur le terrain,

- les responsables des CNERA et des réseaux nationaux d’observations de la faune

sauvage ONCFS/FNC/FDC pour la mise à disposition des données,

- les nombreux photographes pour la mise à disposition de leurs photographies.

Conception et réalisation de cet ouvrage : Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté Délégation Interrégionale Bourgogne Franche-Comté de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) Création graphique : Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté : Laurie TRIMAILLE Texte et mise en page : Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté : Charlette CHANDOSNÉ, Laurie TRIMAILLE Délégation Interrégionale Bourgogne Franche-Comté de l’ONCFS : Delphine CHENESSEAU, Paul HUREL Relecture : Les responsables des CNERA de l’ONCFS et des réseaux ONCFS / FNC / FDC ; Marie MOINET de l’ANSES (centralisatrice du réseau SAGIR) Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté : Charlette CHANDOSNÉ, Laurie TRIMAILLE et Paul LANGLOIS Délégation Interrégionale Bourgogne Franche-Comté de l’ONCFS : Sophie CHAPPA, Delphine CHENESSEAU, Paul HUREL, et Yves LAPLACETTE

3

SOMMAIRE

PRÉSENTATION DES ORGANISMES............................................................................................. 4

ORGANISATION DES RÉSEAUX ................................................................................................... 7

LES SIX RÉSEAUX D’OBSERVATION EN RÉGION FRANCHE-COMTÉ .......................................... 11

RÉSEAU ONGULÉS SAUVAGES .............................................................................................. 12

RÉSEAU OISEAUX D’EAU ZONES HUMIDES........................................................................... 24

RÉSEAU OISEAUX DE PASSAGE ............................................................................................. 32

RÉSEAU BÉCASSE .................................................................................................................. 38

RÉSEAU BÉCASSINES ............................................................................................................. 45

RÉSEAU SAGIR ....................................................................................................................... 50

LA RÉGION FRANCHE-COMTÉ : PRÉSENTATION....................................................................... 60

ADRESSES UTILES ...................................................................................................................... 63

GLOSSAIRE ................................................................................................................................ 65

INDEX DES ABREVIATIONS ........................................................................................................ 66

POUR ALLER PLUS LOIN… ......................................................................................................... 67

SOURCES DES PHOTOGRAPHIES............................................................................................... 68

4

PRÉSENTATION DES ORGANISMES

OFFICE NATIONAL DE LA CHASSE ET DE LA FAUNE SAUVAGE

L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) est un Etablissement Public sous la double tutelle des Ministères chargés de l’Environnement et de l’Agriculture. L’ONCFS a été créé en 1972 sous le nom de Conseil Supérieur de la Chasse, puis Office National de la Chasse avant de revêtir la dénomination actuelle.

L’ONCFS remplit plusieurs missions fondamentales, définies par l’article L.421-1 du code de l’environnement :

- la police de la chasse et de la nature, ainsi que la surveillance des territoires, - les études, la recherche et des expérimentations sur la faune sauvage et ses habitats, - la mise à disposition d’expertise et d’appui technique aux services de l’Etat, y compris

l’organisation de l’examen et la délivrance du permis de chasser, - le conseil et la mise en œuvre d’actions de développement pour la promotion d’une

chasse contribuant à la gestion durable des territoires ruraux et de la biodiversité.

Pour répondre à ces missions, l’Etablissement regroupe environ 1700 agents répartis en différentes entités selon leurs fonctions. Un contrat d’objectif triennal validé par la double tutelle, cadre les missions de l’Etablissement.

L’ONCFS est présent :

- au niveau national avec la Direction Générale, 3 Directions opérationnelles et 3 Directions fonctionnelles,

- au niveau territorial avec 10 Délégations Interrégionales (DIR), 90 Services Départementaux ou Interdépartementaux (SD ou SID), 20 Brigades Mobiles d’Intervention (BMI) et 12 stations d’études.

Les Délégations Interrégionales

Chaque DIR est composée d’un Délégué Interrégional et de son adjoint, d’une Cellule Administrative et d’une Cellule Technique regroupant des ingénieurs et des techniciens.

Les SD et les BMI, sont composés d’Agents Techniques de l’Environnement (ATE) et de Techniciens de l’Environnement (TE), commissionnés par le ministère chargé de l’Environnement et assermentés auprès des tribunaux. Ils participent à des missions techniques et de police de l’environnement. Ce sont les interlocuteurs privilégiés du public sur le terrain.

5

La Délégation Interrégionale de Bourgogne Franche-Comté est basée à Dijon (21) et regroupe près de 100 agents répartis en :

- 6 Services Départementaux et 1 Service Interdépartemental,

- 1 Brigade Mobile d’Intervention qui participe à des missions nationales et intervient en renfort auprès des SD,

- 1 Cellule Technique chargée des questions de conseil et d’expertise,

- 1 Cellule Administrative.

5 Centres Nationaux d’Etudes et de Recherche Appliquées (CNERA)

Regroupés au sein de la Direction des Etudes et de la Recherche (DER) de l’ONCFS, ces centres de recherche ont pour mission l’amélioration des connaissances, la mise en place d’études et d’expérimentations et de recherches appliquées à la gestion des espèces et des habitats. Ils sont au nombre de 5 : Avifaune Migratrice, Cervidés et Sangliers, Faune de Montagne, Petite Faune Sédentaire de Plaine, Prédateurs et Animaux Déprédateurs.

Depuis 1985, des réseaux nationaux d’observations (principalement de l’ONCFS et des FDC), pour chaque espèce ou groupe d’espèces, ont été créés et sont regroupés dans les différents CNERA. Environ une cinquantaine d’espèces sont ainsi suivies par ces réseaux.

En parallèle des CNERA, il existe également l’Unité Sanitaire de la Faune (USF). Sa mission première consiste en la surveillance de maladies impactant notamment certaines des espèces étudiées au sein des CNERA (principalement les oiseaux et mammifères sauvages).

LES FÉDÉRATIONS DES CHASSEURS

L’organisation du monde cynégétique se structure autour de la Fédération Nationale des Chasseurs ainsi que des Fédérations Régionales et Départementales.

Organisation des fédérations :

- 1 Fédération Nationale des Chasseurs, - 22 Fédérations Régionales des Chasseurs, - 95 Fédérations Départementales des Chasseurs, - 80 000 sociétés de chasse, - 1 500 salariés, - 1 350 administrateurs, élus et bénévoles.

6

La Fédération Nationale des Chasseurs

La Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) regroupe toutes les Fédérations Départementales des Chasseurs (FDC) ainsi que les Fédérations Régionales des Chasseurs (FRC).

La FNC assure la représentation des Fédérations Départementales des Chasseurs à l’échelon national. Elle assure la promotion et la défense de la chasse. En outre, elle coordonne l’action des FDC et des F.R.C ainsi que celle des associations de chasse spécialisées.

La Fédération Nationale des Chasseurs intervient dans les domaines suivants :

- Réglementation et législation, - Dossiers européens et internationaux, - Communication, - Questions techniques et scientifiques, - Dégâts de gibier.

Les Fédérations Régionales des Chasseurs

Les Fédérations Régionales des Chasseurs apportent un appui technique et scientifique aux Fédérations Départementales. Elles ont pour rôle de conduire et de coordonner des actions en faveur de la faune sauvage et de ses habitats.

Elles assurent la représentation des Fédérations Départementales des Chasseurs de leur région administrative. Elles remplissent plusieurs missions :

Une mission de coordination où elles assurent la coordination des activités communes aux Fédérations Départementales en liaison avec la Fédération Nationale des Chasseurs.

Une mission de représentation et de partenariat où elles sont consultées par le représentant de l'Etat dans la Région.

Une mission de mise en œuvre et d'élaboration d'études en partenariat avec différents partenaires sur des enjeux « espèces et milieux ».

Les Fédérations Départementales des Chasseurs

Les Fédérations Départementales des Chasseurs fédèrent les chasseurs de chaque département et participent à la gestion des espèces et des espaces. Elles sont l'instance officielle de la chasse sur le plan départemental. Elles ont pour missions de participer à la mise en valeur du patrimoine cynégétique départemental, et à la protection de la faune sauvage et ses habitats. Elles participent à certains réseaux de suivis ONCFS/FNC/FDC.

La Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté, créée en 2001, a son siège à Boulot (70), et assure la représentation des 4 Fédérations Départementales des Chasseurs du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort. Elle représente plus de 26 500 chasseurs et 1900 sociétés de chasse (principalement ACCA).

7

ORGANISATION DES RÉSEAUX

PRÉSENTATION

Pour contribuer au suivi patrimonial de la faune sauvage, l’ONCFS et les Fédérations des Chasseurs (FNC/FRC/FDC) associent leurs compétences au sein de réseaux de suivis dépendant des CNERA de l’ONCFS.

Ces réseaux permettent le suivi et l’expertise d’espèces ciblées telles que les oiseaux d’eau ou encore les ongulés sauvages.

En Franche-Comté, 6 réseaux nationaux d’observations de la faune sauvage sont mis en place (cadrés par la convention cadre ONCFS/FNC/FDC).

- Le réseau Oiseaux d’Eau - Zones Humides

- Le réseau Oiseaux de passage

- Le réseau Ongulés Sauvages

- Le réseau Bécasse

- Le réseau Bécassines

- Le réseau SAGIR

8

OBJECTIFS

Ces réseaux permettent de connaitre l’état de conservation de plusieurs populations de la faune sauvage et de leurs habitats, tout en apportant des éléments de gestion de ces populations. Ils s’intéressent de façon prioritaire mais non exclusivement, aux espèces chassables.

FONCTIONNEMENT

Au sein de chaque réseau et grâce à des enquêtes spécifiques, des données sont accumulées sur les groupes d’espèces étudiés en suivant des protocoles rigoureux. Ces derniers sont adaptés par espèce ou groupe d’espèces et sont mis en œuvre sur le terrain par une force vive de plus de 3000 observateurs comprenant à la fois des Agents et Techniciens de l’Environnement de l’ONCFS, des techniciens de FDC, des chasseurs, des naturalistes et des bénévoles.

Chaque protocole est établi au niveau national par le responsable scientifique puis transmis par l’administrateur national au niveau local. Dans chaque département, afin de coordonner et superviser ce travail méthodique, deux interlocuteurs techniques (un agent de la FDC et un agent de SD de l’ONCFS) animent le réseau. Ils peuvent ainsi contrôler les données recueillies par leurs soins et/ou par les observateurs, valider ces informations puis les envoyer au niveau régional et/ou national. Les données sont alors recueillies et analysées par l’administrateur et le responsable scientifique.

Organisation type des réseaux :

- Au niveau national, un comité national de suivi de la convention ONCFS/FNC/FDC est mis en place. Il est composé de représentants des deux structures. Ce comité de suivi valide le bilan des activités et le programme d’activités des réseaux. Il examine notamment les objectifs et l’opportunité technique des enquêtes proposées par les responsables scientifiques.

- Pour chaque réseau : o un administrateur national, qui assure le fonctionnement de chaque réseau

(envoi des protocoles, recueil, saisie et validation des données, rédaction de lettres des réseaux et/ou de rapports, etc.) ;

o un responsable scientifique, en lien étroit avec l’administrateur national, établit les protocoles de recueil et d’interprétation des données (gestion des bases de données, validation, analyse et synthèse des données). Il concoure également à la formation des observateurs et à la diffusion des résultats.

9

- Définition des protocoles - Formation des ITD - Structuration des bases de

données - Analyse et traitement des

données

- Organisation de la collecte des données

- Encadrement des observateurs - Contrôle et validation des

données

- Collecte des données de terrain selon les protocoles établis (Certains réseaux ne disposent pas d’observateurs départementaux. Dans ce cas, les ITD prennent en charge la collecte des données)

-

-

FORMATION DES OBSERVATEURS

Au sein de chaque département et pour la plupart des réseaux, des observateurs sont formés sous le contrôle de l’administrateur national et du responsable scientifique de l’ONCFS. Cette formation se présente sous la forme de stage validé par une vérification des acquis.

ANALYSE ET PUBLICATION DES DONNÉES

Une fois analysées, les données sont validées puis diffusées sous forme de synthèse et de supports de communications divers.

SCHÉMA D’ORGANISATION DES RÉSEAUX D’OBSERVATION

Réseau National

Convention

ONCFS FNC

Observateurs

départementaux

2 interlocuteurs

départementaux

(FDC et ONCFS)

Publications internes et externes

Diffusion de données aux structures externes sous

conditions

10

11

LES SIX RÉSEAUX D’OBSERVATION EN RÉGION FRANCHE-COMTÉ

12

RÉSEAU ONGULÉS SAUVAGES

OBJECTIFS

Le réseau Ongulés Sauvages a été créé en 1985 sous l’appellation « Cervidés Sanglier ». En 2005, il revêt la dénomination actuelle en intégrant les ongulés de montagne. Les objectifs de ce réseau sont principalement le suivi des aires de répartition, des effectifs, des prélèvements et des modalités de gestion de tous les ongulés sauvages en France, grâce à des enquêtes annuelles ou périodiques.

Espèces concernées : le cerf élaphe, le chevreuil, le sanglier, le daim, le cerf sika, le chamois, l’isard, le mouflon et le bouquetin.

© Dominique GEST – FNC

13

LES ESPÈCES SUIVIES

Zoom sur trois espèces suivies dans le cadre de ce réseau :

Le cerf élaphe (Cervus elaphus)

Le chevreuil (Capreolus capreolus)

Le sanglier (Sus scrofa)

Le cerf élaphe appartient à la famille des cervidés, caractérisée par la

présence, chez le mâle de bois qui tombent entre février et mai et

repoussent immédiatement. La période de reproduction se déroule

en général entre le 15 septembre et le 15 octobre. Le cerf est un

animal polygame*. La femelle est en gestation pendant environ 8

mois et met bas un seul faon* au mois de mai ou juin. Le cerf élaphe

vit à l’origine dans les milieux ouverts, sa présence en France est

étroitement liée à l’habitat forestier, aussi bien en plaine qu’en

montagne, où il trouve quiétude et zones d’alimentation. Cette

espèce est peu exigeante et très adaptable. Le domaine vital du mâle

peut dépasser 5 000 ha.

Le chevreuil appartient également à la famille des cervidés. Sa

morphologie est élancée avec un arrière train en trapèze. Il possède

une tâche blanche appelée « miroir » sur l’arrière train, en forme de

haricot chez le mâle et de cœur chez la femelle. Le rut* du chevreuil

se déroule en été entre mi-juillet et mi-août. Le brocard est

polygame*, il s’accouple avec plusieurs femelles en une saison. La

gestation du chevreuil est caractérisée par une phase de diapause

embryonnaire* qui dure jusqu’à fin décembre – début janvier. La

portée comporte de 1 à 3 faons* selon le poids des femelles.

Le chevreuil est capable de s’adapter à une multitude de milieux,

bien qu’il privilégie un environnement diversifié et riche comme les

forêts de feuillus, ou les paysages bocagers alternant des cultures ou

des prairies.

Le sanglier est un ongulé de la famille des suidés*. Sa silhouette est

extrêmement massive. Le rut* des sangliers a lieu entre novembre

et janvier, toutefois il peut commencer dès le mois de septembre.

La laie est en gestation pendant 115 jours. On observe deux pics de

naissance, l’un de mars à mai et l’autre, en plein été, de juillet à

août. Elle met bas entre 2 et 6 marcassins, ayant un pelage

mimétique. Le sanglier vit dans des milieux forestiers, de

préférence très denses, ou dans des zones marécageuses pourvues

d’une végétation haute. On peut également le rencontrer dans les

landes*, les zones cultivées, les montagnes et les garrigues*.

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

14

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

14 000

16 000

18 000

19

89

19

90

19

91

19

92

19

93

19

94

19

95

19

96

19

97

19

98

19

99

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

LES ENQUȆTES DU RÉSEAU

Tableau de chasse départemental grand gibier

Les enquêtes « tableau de chasse grand gibier » permettent de suivre l’évolution des prélèvements cynégétiques au niveau départemental, régional et national. On considère globalement qu’à moyen et long terme l’évolution des populations suit l’évolution des prélèvements.

Le cerf élaphe, le chevreuil et le chamois sont soumis à un plan de chasse. Le sanglier quant à lui n’est pas une espèce soumise à un plan de chasse obligatoire. Le mode de gestion varie donc d’un département à un autre. Le plan de chasse est fixé annuellement dans chaque département par le préfet après avis de la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage (CDCFS). En Franche-Comté, il détermine pour chaque saison de chasse, le minimum et le maximum des prélèvements annuels par espèce, pour chaque territoire demandeur. Il tend à assurer une gestion durable des populations de gibier et à préserver leurs habitats, en conciliant les intérêts agricoles, sylvicoles et cynégétiques. Le plan de chasse est matérialisé par des bracelets à apposer sur chaque animal tué, délivrés par les Fédérations Départementales des Chasseurs. Pour chaque animal tué dans la région, une fiche de prélèvement doit être remplie afin de pouvoir réaliser un suivi statistique des populations: évolution du poids, de la taille, du sexe ratio (rapport des sexes) et de l'âge ratio (rapport des âges).

Les interlocuteurs techniques départementaux fournissent les données de prélèvements pour le sanglier ainsi que les données d’attributions et de réalisations pour les espèces soumises au plan de chasse (cerf élaphe, chevreuil, chamois).

En région Franche-Comté, de 1989 à 2011, une croissance des prélèvements pour les 4 espèces suivantes est constatée. Toutefois, une baisse des réalisations est observée à partir de 2003-2004 pour le chevreuil et le chamois.

Evolution du tableau de chasse sanglier

en Franche-Comté entre 1989 et 2011

Source : FDC 25 / FDC 39 / FDC 70 / FDC 90 – FRC-FC – Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Ongulés Sauvages »

15

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

19

89

19

90

19

91

19

92

19

93

19

94

19

95

19

96

19

97

19

98

19

99

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

0

5000

10000

15000

20000

25000

19

89

19

90

19

91

19

92

19

93

19

94

19

95

19

96

19

97

19

98

19

99

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

Evolution du tableau de chasse cerf élaphe en

Franche-Comté entre 1989 et 2011

Evolution du tableau de chasse chevreuil en


Evolution du tableau de chasse chamois en


0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

19

89

19

90

19

91

19

92

19

93

19

94

19

95

19

96

19

97

19

98

19

99

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11




16

Inventaire des zones à cerf

Cette enquête est réalisée tous les 5 ans depuis 1985. Chaque « zone à cerf » correspond à une aire occupée par une entité de population. Celle-ci est définie par la présence d’au moins une dizaine de cerfs et de biches susceptibles de se rencontrer et d’établir entre eux des rapports sociaux et génétiques. Un département peut abriter plusieurs zones. Pour une population couvrant plusieurs départements, chaque portion départementale constitue une zone. Les zones sont répertoriées, cartographiées et décrites par plusieurs variables (estimation des effectifs, tableaux de chasse, origine de la population, opérations de lâchers).

En 25 ans, les effectifs nationaux estimés pour les cerfs ont été multipliés par 4. Parallèlement, la surface colonisée par l’espèce en France, n’a jamais cessé d’augmenter (multipliée par 2, 2).

Le cerf élaphe est aujourd’hui présent dans 82 départements et occupe 49% des forêts françaises. Entre 1995 et 2010, l’espèce a progressé en altitude, avec des populations présentes à près de 2 500 m.

En Franche-Comté, 10 zones à cerfs ont été recensées en 2010 avec des superficies plus conséquentes en Haute-Saône. Entre 2000 et 2010, une augmentation de la superficie des massifs principalement dans le nord de la région est constatée.

L’inventaire cartographique des principaux couloirs d’échanges entre les populations de cerf a été réalisé en 1996 et 2010. Dans la région, une quarantaine de couloirs de circulations ont été identifiés dont six ont été interrompus entre 1996 et 2010 (1 dans le Jura, 1 sur le Territoire de Belfort et 4 en Haute-Saône). Les causes peuvent être diverses : mise en place d’un enclos, construction d’une route, extension d’une zone urbanisée, mise en place de chaussée séparée, etc.

Légende

Zones à cerf

Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Ongulés Sauvages » - Enquête Zone à cerf 2000-2005-2010.

Evolution des zones à cerf

élaphe entre 2000 et 2010

17

Enquête de répartition des ongulés de montagne

L’enquête de répartition des ongulés de montagne concerne le chamois, l’isard, le mouflon de Corse, le mouflon méditerranéen et le bouquetin des Alpes. La première enquête a été réalisée en 1989, avec deux mises à jour en 1995 et 2006. Elle est actuellement quinquennale, la dernière ayant eu lieu en 2011. L’objectif de cette enquête est de dresser la carte de répartition de ces espèces et d’analyser l’évolution de leur distribution spatiale, en référence aux données antérieures, d’obtenir des informations sur le statut, la gestion, la situation sanitaire et le suivi de leurs populations.

LES ENQUȆTES COMMUNALES

Elles permettent de connaître la répartition des populations de grand gibier en fonction du nombre d’animaux prélevés à la chasse.

Evolution de la répartition du

chamois entre 2005 et 2010 en

région Franche-Comté

Légende

en 2005 en 2005 et 2010 en 2010

Sources : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Ongulés Sauvages » - Zone de présence du chamois 2005-2010.

18

Tableau de chasse communal sanglier

Tableau de chasse communal cerf

Moyenne des prélèvements sur 5 ans :

Prélèvements communaux du sanglier

aux 100 ha boisés en Franche-Comté

entre 2005-2010

Ü

Sources : © IGN carto 2003 - FDC 25 / FDC 39 / FDC 70 / FDC 90 – FRC -

Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Ongulés Sauvages »

ÜPrélèvements communaux du cerf


entre 2005-2010


Sources : © IGN carto 2003 - FDC 25 / FDC 39 / FDC 70 / FDC 90 – FRC-FC -


Légende

< 0, 5 aux 100 ha boisés

0, 5 – 1 aux 100 ha boisés

> 1 aux 100 ha boisés

!

Légende

< 2 aux 100 ha boisés

2 – 5 aux 100 ha boisés


Communes non renseignées

Préfecture de département


!


19

Tableau de chasse communal chevreuil

Tableau de chasse communal chamois

Prélèvements communaux du chevreuil


entre 2005-2010

Ü




Légende

Légende

Communes non renseignées < 5 aux 100 ha boisés

5 – 10 aux 100 ha bosiés


!

Prélèvements communaux du chamois


entre 2005-2010

Ü



< 4 aux 100 ha boisés

4 - 8 aux 100 ha boisés


! Préfecture de département




20

Suivi des collisions

Ce suivi permet de localiser, sur les axes routiers, les zones de collisions et celles dites à risques pour les accidents avec du grand gibier, en raison de traversées de celui-ci. Ces secteurs ainsi connus doivent permettre à aux Fédérations Départementales des Chasseurs (en partenariat avec l’ONCFS) de proposer aux pouvoirs publics de mettre en place des dispositifs spécifiques afin de réduire le risque de collision (aménagements de bords de route, panneaux d’avertissement, etc.).

Les collisions ont lieu principalement au printemps et en automne. En effet, durant ces périodes les animaux sont plus actifs (rut*, mises bas, etc.).

Concernant la répartition des horaires de collisions, celles-ci sont plus nombreuses à l’aube et au crépuscule (7-8h ; 18-20h), lorsque les animaux se déplacent et que le trafic routier est plus dense.

Les données suivantes ont été recensées par le Fond de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) en 2009. Le FGAO n’indemnisant plus les dégâts matériels dus aux collisions avec la faune sauvage, il n’y a plus de données enregistrées plus récentes.

Répartition horaire des collisions de cerf, chevreuil et sanglier en 2009

en Franche-Comté

Source : Données issues du FGAO - 2009

21

Répartition saisonnière des collisions cerf, chevreuil et sanglier

en 2009 en Franche-Comté

0

10

20 CERF

0

40

80

120

160

SANGLIER

0

40

80

120

160

CHEVREUIL

Source : Données issues du FGAO - 2009

22

« En marge du réseau » : Interreg cerf, Suivi Equilibre faune et flore

Interreg Cerf Franco-suisse : « suivi de la colonisation naturelle du cerf sur le Massif Jurassien »

Ce projet a l'ambition de fédérer 14 partenaires franco-suisses (forestiers, chasseurs, cantons…) dont l’objectif est de mieux appréhender les différents équilibres nécessaires au maintien et à l’augmentation de la biodiversité et de la richesse écologique. Plusieurs actions de sensibilisation auprès du grand public (écoles, forestiers, chasseurs….) sont initiées. Elles ont pour but de faire découvrir l'espèce, et de proposer des comportements respectueux dans l’utilisation récréative ou économique du massif jurassien. Pour ce faire des outils spécifiques de communication ont été créés (exposition itinérante « Sacré cerf », site internet www.cerf-massif-jurassien.fr, plaquette d'information, outils d’éducation à l’environnement…).

Les actions de suivi des populations de cerfs comprennent le suivi par comptage aux phares, le suivi des indices de présence, et les relevés biométriques sur les individus prélevés à la chasse. En complément de ce faisceau d’indicateurs, le suivi du processus de colonisation et le fonctionnement des populations de cerfs en montagne ont été entrepris. D’ici fin 2013 dix huit cerfs seront équipés de colliers GPS, ce qui permettra d'étudier leurs déplacements et leur répartition dans le territoire. Une localisation de chaque individu est effectuée deux fois par semaine. Ce travail scientifique fournit de précieuses informations pour la gestion des populations sur le massif jurassien, mais également à l’échelle européenne, pour les structures de recherche sur l’espèce et les habitats.

La préservation des forêts jurassiennes et leur gestion durable sont l'une des priorités du projet. A ce titre, l'expérimentation de différentes pratiques sylvicoles prenant en compte la présence l’espèce, le relevé et le suivi des dégâts dans des massifs permettront d’atteindre cet objectif.

Le programme a été défini pour la période 2011-2014 avec comme objectifs :

- maîtriser le développement des populations de cerf dans la chaîne du Jura grâce à des outils communs, une collaboration franco-suisse et des politiques de gestions concertées de l’espèce,

- concevoir et expérimenter les techniques susceptibles de rendre le milieu forestier moins vulnérable aux dégâts,

- informer et former les professionnels et les propriétaires (forestiers, chasseurs) ainsi que les scolaires sur le cerf et sa gestion (exposition mobile, film de vulgarisation)

- communiquer et échanger au sein de la plateforme franco-suisse sur l'ensemble des actions prévues.

Cerf équipé d’un collier GPS – J.Bombois FDC 39

23

Suivi des équilibres faune et flore

L’objectif de ce suivi est d’appliquer, en collaboration avec les acteurs et gestionnaires de la forêt, de la chasse et de la nature (ONF, CRPF, FDC, FRC, ONCFS), une méthodologie de suivi des équilibres faune - flore adaptée à la Franche-Comté.

Le financement est partagé entre les partenaires et complété jusqu'en 2011 par l’Etat (DRAAF), le Conseil Régional de Franche-Comté, le Conseil Général du Doubs.

À l’échelle de la forêt ou du massif forestier, l’utilisation d’indicateurs de changements écologiques (ICE) pour la gestion

des populations de chevreuil, permet d’apporter des données objectives aux commissions de plan de chasse. Cette méthode a déjà fait ses preuves dans des contextes expérimentaux (forêts de Dourdan (91), Troisfontaines (51), Chizé (79), Prénovel (39), Le Russey (25)...).

Pour ce faire, différents outils sont mis en place :

- L’indice kilométrique (indice d’abondance relative) et l’indice pondéral des jeunes (indice de condition) pour le suivi de la faune,

- L’Indice de Consommation (I.C.) pour le suivi de la flore.

Le projet se répartit sur 21 sites en Franche-Comté dont 2 dans le Territoire de Belfort, 3 en Haute-Saône, 7 dans le Jura et 9 dans le Doubs. Parmi ces sites, 2 sont des sites de référence nationale (Le Russey (25) et Prénovel (39)).

Observatoire régional des

équilibres forêt-chevreuil

(implantation des sites)

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

Légende

Site installé

Site de référence national

Sources : © IGN carto 2003 - FRC-FC

24

RÉSEAU OISEAUX D’EAU ZONES HUMIDES

OBJECTIFS

Ce réseau concerne principalement les anatidés* et la foulque macroule et se limite à certains sites d’études sur lesquels des données sont collectées depuis 1987 en période d’hivernage*.

Espèces concernées : bernaches cravant et nonette ; canards colvert, pilet, siffleur et souchet ; cygnes de Bewick, sauvage (ou chanteur) et tuberculé ; eider à duvet ; fuligules milouin, milouinan, morillon et nyroca ; garrot à œil d’or ; harelde de Miquelon ; harles bièvre, huppé et piette ; macreuses brune et noire ; nette rousse ; oies cendrée, des moissons et rieuse ; sarcelles d’été et d’hiver ; tadorne de Belon ; foulque macroule. Les espèces exotiques envahissantes sont également suivies par le réseau : bernache du Canada, cygne noir, érismature rousse et ouette d’Egypte.

Le réseau effectue également un inventaire des roselières et constitue un observatoire de cet habitat qui a une forte valeur patrimoniale.


25


Zoom sur cinq espèces communes en Franche-Comté

Le canard colvert (Anas platyrhynchos)

La sarcelle d’hiver (Anas crecca)

La foulque macroule (Fulica atra)

Le canard colvert est un canard de surface*. Les mâles et

femelles diffèrent par leur plumage, il s’agit d’un dimorphisme

sexuel. Les femelles ont un plumage brun sombre finement

rayé sur le dessus du corps, et tacheté sur le dessous. Le mâle

possède un corps gris clair finement rayé de brun et de noir sur

le dessus. Sur son cou il arbore un collier blanc, et sa tête est

d’un vert métallisé. Le mâle et la femelle ont un miroir bleu

irisé bordé de blanc sur les ailes.

On peut retrouver le canard colvert dans tous les types de

milieux humides lui offrant une sécurité et une source

d’alimentation suffisante, même dans les villes. Cependant,

pendant la période de reproduction, il préférera les marais

d’eau douce ou saumâtre*, les lacs ou les étangs.

La foulque macroule est presque entièrement noire, à

l’exception de son bec et d’une plaque frontale qui sont blancs

ainsi que des yeux rouges. Ses pattes sont verdâtres et

partiellement palmées.

On peut observer la foulque macroule sur des grands plans

d’eau qui ne sont pas trop envahis par les plantes aquatiques et

sur les plans d’eau artificiels. La période de reproduction

s’étend de mars à mi-septembre, avec la première ponte entre

mars et mai.

La sarcelle d’hiver est un canard de surface*. Il existe un fort

dimorphisme sexuel* entre le mâle et la femelle. Le plumage

du mâle est très coloré, sa tête est marron-roux avec une large

bande verte passant sur les yeux, et sa poitrine couleur crème

est parsemée de taches noires régulières. La femelle quant à

elle est entièrement brune tachetée. Le mâle et la femelle ont

un miroir vert et noir sur les ailes.

La sarcelle d’hiver fréquente tous les types de zones humides,

allant du littoral aux zones humides intérieures tels que les

marais et les étangs.

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

© J

érô

me

DEM

EULE

MEE

STER

– F

DC

90

26

Le fuligule milouin (Aythya ferina)

Le fuligule morillon (Aythya fuligula)

Le fuligule milouin est un canard plongeur* de taille moyenne,

avec une courte queue, un long cou et un bec légèrement

concave. Il existe un dimorphisme sexuel* entre le mâle et la

femelle. Le mâle a un dos gris clair, une poitrine et une queue

noire. Sa tête est de couleur brun-roux, et son bec est noir avec

une zone gris pâle. Son iris est rouge vif. La femelle est de

couleur gris-brune avec l’avant et l’arrière du corps plus

sombre.

Pendant la saison de reproduction, cet oiseau séjourne sur des

plans d’eau douce, riche en végétation immergée et en

invertébrés. En hiver, il fréquente également des plans d’eau

artificiels comme les bassins de lagunage* des stations

d’épuration, en zones urbaines ou périurbaines.

Le fuligule morillon est également un canard plongeur*, il est

plus petit et plus trapu que le fuligule milouin. On dénote un

dimorphisme sexuel*. Le mâle a un ventre et des flancs blancs

contrastant avec le reste de son corps qui est noir ainsi qu’une

huppe retombante. La femelle est brune foncée et plus claire

sur le ventre et les flancs. Mâles et femelles possèdent un iris

jaune-orangé.

Il vit principalement sur des plans d’eau ornés de végétations

de marais, immergées et abondantes. Ces habitats peuvent

être des lacs, des embouchures de rivières, des mares prairiales

ou industrielles, ou encore des bassins de décantation et des

plans d’eau périurbains.

© M

au

rice

Ben

mer

gui

ON

CFS

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

27


Dénombrement des anatidés

Suivi des effectifs hivernants

Le suivi en « hivernage* » a débuté lors de la saison 1987-1988. Il s’effectuait alors sur 3 mois (Décembre/Janvier/Février) avec un comptage autour du 15 de chaque mois, sur 88 entités humides à l’échelle nationale. Depuis la saison 2011-2012, le comptage n’est désormais réalisé qu’une seule fois lors de la période hivernale (janvier). Plusieurs sites peuvent composer une entité géographique au sein desquelles des échanges existent. Ainsi, 597 sites regroupés en 90 entités sont suivis en France, soit près de 287 700 ha, représentant plus de 30% des zones humides en France. Ces comptages permettent d’établir une tendance d’évolution des populations sur le long terme. En région Franche-Comté, il existe 3 entités d’importance nationale : la rivière et vallée du Doubs, la rivière de la Saône et le lac de Chalain.

De nombreuses informations sont récoltées comme les dates de départ et d’arrivée des oiseaux ainsi que les densités. Ces données permettent alors d’étudier la distribution des oiseaux en dehors de la période de nidification, l’utilisation des différents milieux, les degrés d’associations entre les espèces mais aussi les effets d'un gel prolongé.

Grâce aux données cumulées chaque hiver depuis 1987, il est possible d'établir des tendances d’évolution.

Ainsi, pour les espèces citées précédemment, le canard colvert, la foulque macroule, le fuligule milouin et la sarcelle d'hiver, les tendances sont légèrement à la hausse en France (augmentation de moins de 5% par an). Concernant le fuligule morillon, la tendance française est en faible diminution. Globalement ces tendances sont similaires en Franche-Comté.

Répartition des sites suivis en


Légende

Sites suivis

Réseau hydrographique

Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Oiseaux d’Eau et Zones Humides » - Suivi hivernal 1987-2011.

28

Suivi des effectifs nicheurs

En complément du suivi des effectifs hivernants, se déroule le suivi des effectifs nicheurs. Il permet de suivre les densités des couples et des nichées d’anatidés* des principaux sites de reproduction en France. L'importance de la nidification des anatidés est directement liée aux modes de gestion des zones humides. Ce suivi vise donc à permettre le développement d'une concertation entre les différents acteurs de l'environnement afin d'entreprendre des modalités de gestion (principalement en zone d'étangs) favorisant la nidification des anatidés.

Concernant le protocole d'acquisition des données, les plans d’eaux concernés par ce suivi sont comptés une fois par semaine de mi-avril à fin juillet. Chaque recensement inventorie le nombre précis d’adultes et leurs statuts (couple, isolé, groupe), le nombre de nicheurs, le nombre de poussins et leurs âges.

Inventaire des roselières

Les roselières, en tant qu’infrastructure naturelle, participent au maintien des berges, à l’épuration de l’eau (fixation des métaux lourds et des sédiments, oxygénation…). Ces zones humides abritent un grand nombre d’espèces animales dont certaines y sont inféodées* (certains hérons, canards, passereaux ou rapaces) mais aussi végétales.

Depuis plusieurs années, une forte régression de ces habitats est constatée en France métropolitaine. Les causes principales de cette érosion de la biodiversité sont la destruction des habitats naturels et la pollution. Ainsi, afin de sauvegarder ces milieux riches et diversifiés, des mesures de gestion et de protection sont proposées dans cet inventaire. En effet, avant 1998, les surfaces de roselières n’étaient que partiellement inventoriées avec seulement un recensement des plus grands massifs. Une localisation plus fine de ces habitats remarquables a donc été lancée à l’échelle nationale par le biais d’une campagne d’inventaire de toutes les roselières de plus de 1 ha d’un seul tenant avec présence d’eau libre.

Au total, 1722 sites ont été recensés en France, avec près de 53 855 ha de roselières. Pour la région Franche-Comté, 300 ha de roselières ont été inventoriés. Cette étude a également permis d’identifier les différentes formations végétales de roselières. Celles-ci se distinguent selon le cortège floristique. Les types de roselières recensés en Franche-Comté sont au nombre de 6 (phragmitaie, scirpaie, typhaie, glycéraie, phalaridaie, roselière mixte). Que ce soit à l’échelle nationale ou régionale, on retrouve principalement des phragmitaies* (250 ha sur les 300 au total en Franche-Comté et 70% des surfaces en France).

© C

ha

rlet

te C

HA

ND

OSN

É FR

C -

FC

29

Protocole gel prolongé

Ce protocole date de 1999 et a connu diverses modifications jusqu’en 2011. Il a pour objectif d’apporter des informations objectives de terrain lors de périodes de grands froids sur diverses espèces d’anatidés* ainsi que sur la Bécasse des bois.

En 2010, ce protocole a été validé par le Ministère de l’Environnement. Il a alors revêtu l’organisation qu’il connaît aujourd’hui.

Durant la période hivernale, entre fin novembre et fin février, une cellule nationale « gel prolongé » composée de responsables des réseaux nationaux d’observations « Bécasse » et « Oiseaux d’eau – Zones Humides» assurent une surveillance météorologique sur l’ensemble du territoire métropolitain. En fonction des prévisions obtenues auprès des services météorologiques et d’observations sur le terrain sur les sites de référence, la cellule va déclencher ou non le protocole dit « gel prolongé », ou anciennement « vague de froid ».

Les conditions nécessaires à ce déclenchement sont des températures négatives ou inférieures à 10 °C en dessous des normales saisonnières sur une durée prévisible de 6 à 7 jours, sans dégel dans la journée, sur plus de la moitié du territoire national durant 2 jours consécutifs, avec une probable extension imminente sur une majeure partie du pays.

Lors du déclenchement du protocole, la cellule nationale lance une alerte au niveau régional. Les Délégations Interrégionales de l’ONCFS ont en charge l’application du protocole dans chaque département en informant les Interlocuteurs Techniques

Répartition des roselières inventoriées

en région Franche-Comté

Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Oiseaux d’Eau et Zones Humides » - Inventaire national des roselières 2008.

Légende :

Roselières inventoriées

Réseau hydrographique

30

Départementaux (FDC et ONCFS). Ces derniers réalisent alors des suivis (comptages, observations de comportements inhabituels) sur des sites nationaux et régionaux. Les données recueillies sont remontées au niveau régional et national. Des bulletins nationaux et régionaux sont alors édités dès transmission des données par la cellule nationale et les DIR ONCFS.

Suite aux bulletins d'informations édités tous les 3 jours par la cellule nationale, l’activité de la chasse peut être suspendue au niveau local sur décision préfectorale en tenant compte également des bulletins régionaux.

Dans le cadre de ce protocole, des sites dits d’importances nationales et régionales sont suivis. En Franche-Comté, seuls 8 sites régionaux requièrent l’application du protocole.

Depuis 1999, l’alerte du protocole a été déclenchée à l’ensemble du territoire national à 4 reprises (2001-2002, 2002-2003, 2008-2009 et 2009-2010). En 2010-2011 et 2011-2012, le protocole a également été mis en place mais en se limitant à la surveillance météorologique et à la veille sur un ensemble de sites de référence (phase 1 déclenchée). En général, la fin de l’alerte est annoncée dans les 6 jours suivant le redoux lorsque les oiseaux ont eu le temps de reconstituer leur réserve en graisse et de se re-disperser sur les sites d’hivernage* habituels.

© Maurice Benmergui ONCFS

0

31

« En marge du réseau » : Inventaire Zone Humide FDC 39

Consciente des enjeux liés aux milieux humides et souhaitant agir en leur faveur, la Fédération Départementale des Chasseurs du Jura (FDCJ) a mené pendant 3 ans (2006-2009) un inventaire des zones humides de moins de 1 hectare à l'échelle du département jurassien, grâce au soutien financier de l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse, du Conseil Général du Jura et de la Direction Départementale des Territoires du Jura.

Les milieux humides d'une superficie de moins d'un hectare, pris individuellement, sont souvent considérés comme des milieux ayant peu d'intérêt. Pourtant, un ensemble de milieux humides sur un même bassin versant peut fournir autant de services à la société qu'une zone humide notoire. Il est donc important de recenser tout type de milieu humide, quelle que soit sa superficie.

Cet inventaire dépasse le cadre d'une simple délimitation de contours de milieux humides puisque ces milieux sont également caractérisés afin d'évaluer leurs enjeux et les risques les touchant, mais aussi hiérarchisés selon les priorités d'action à mener pour leur préservation.

Même s'il s'intéresse prioritairement aux petites zones humides de moins d'un hectare, cet inventaire permet de compléter les données existantes en recensant de nouvelles zones humides de plus grande superficie, de nouvelles mares, etc.

La répartition des zones humides recensées par la FDCJ est très hétérogène entre les 544 communes du département. Dans la majorité des cas, ce sont entre 2 et 5 nouvelles zones humides qui ont été localisées et étudiées sur chaque commune. Cet inventaire a permis de recenser des espèces d'intérêt patrimonial :

- Orchis laxiflora Lam. subsp. laxiflora

- Gratiola officinalis L. - Oenanthe fistulosa L. subsp.

fistulosa - Rocher de tuf recouvert par

Pinguicula vulgaris L. - Dianthus superbus L. subsp.

superbus - Spiranthes spiralis (L.) Chevall - Gentiana pneumonanthe L. var.

pneumonanthe - Pedicularis sylvatica .L subsp.

sylvatica

Source : © copyright IGN et Fédération des Chasseurs du Jura

Répartition des zones

humides par communes

Légende

Densité des zones humides

0

1-10

11-30

32

RÉSEAU OISEAUX DE PASSAGE

OBJECTIFS

Créé en 1993, il assure le suivi patrimonial d’un cortège d’espèces nicheuses et hivernantes à l’échelle nationale, afin de préciser le statut de conservation de ces espèces, de suivre l’évolution de leur abondance et de leur distribution, et de rechercher des explications aux variations de celles-ci.

Deux types d’enquêtes sont conduits par ce réseau : - un suivi des populations nicheuses des oiseaux de passage depuis 1996, - un suivi des oiseaux de passage en hiver - comptage flash de janvier depuis 2000. Espèces concernées par les suivis du réseau « Oiseaux de Passage » :

- Les espèces nicheuses suivies : alouettes des champs et lulu ; caille des blés ; grives draine, litorne et musicienne ; merle noir ; pigeons colombin et ramier ; tourterelles des bois et turque ; perdrix rouge ; faisan de Colchide ; corneille noire ; pie bavarde ; geai des chênes et étourneau sansonnet.

- Les espèces hivernantes suivies : alouettes des champs et lulu ; étourneau sansonnet ; grives draine, litorne, mauvis et musicienne ; merle noir ; pigeons colombin et ramier ; tourterelle turque ; pluvier doré et vanneau huppé.


33


Zoom sur six espèces communes en région Franche-Comté :

Les grives

Le merle noir (Turdus merula)

Le pigeon ramier (Columba palumbus)

Les 4 espèces de grives en France (la grive draine

(Turdus viscivorus), la grive litorne (Turdus pilaris), la

grive mauvis (Turdus iliacus) et la grive musicienne

(Turdus philomelos)) appartiennent à la famille des

turdidés. Elles sont présentes en France toute l’année à

l’exception de la grive mauvis qui n’est présente qu’en

migration et en hivernage. On peut retrouver ces

oiseaux dans des habitats très variés : les forêts,

bocages, jardins, et même les espaces verts des villes

et de leurs banlieues.

Le merle noir fait également parti de la famille des

turdidés. Le mâle et la femelle diffèrent par la couleur

de leur plumage. Le mâle est entièrement noir avec un

bec et un contour des yeux jaune orange, ses yeux et

ses pattes sont de couleur brun noir. La femelle, quant

à elle, est brune foncée avec une poitrine brune

roussâtre et un ventre brun grisâtre. Il est

habituellement rencontré dans les zones boisées,

arbustives*, ou cultivées mais également dans les

haies, parcs, jardins et zones urbaines.

Le pigeon ramier appartient à la famille des

colombidés*. Il a un plumage assez caractéristique de

couleur gris bleu, et son ventre est blanc rosé. Pour le

différencier des autres espèces, on peut noter le liseré

blanc qu’il possède sur l’avant bras et la tache blanche

sur le côté du cou. Bien qu’il soit inféodé* au milieu

forestier, le pigeon ramier s’est peu à peu accoutumé

aux zones colonisées par l’homme. Il est très présent

en zones agricoles et urbaines grâce à son régime

alimentaire très peu sélectif. La saison de reproduction

dure de mars à septembre avec un pic de ponte

généralement en juillet ou août.

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

34


Suivi de l’abondance des espèces nicheuses

Ce suivi permet de préciser la tendance évolutive des effectifs des oiseaux nicheurs et de passage en France durant la période de nidification. Le suivi s’opère par le calcul des indices d’abondances des espèces à partir des dénombrements des effectifs nicheurs. Il s’appuie sur la méthodologie des Indices Ponctuels d’Abondance (IPA) couramment utilisée en ornithologie.

Le protocole d’étude est simple et peu contraignant : un observateur parcourt un itinéraire préfiguré d’une longueur d’environ 4 km (un itinéraire par carte IGN au 1/50000éme). Sur cet itinéraire, 5 points d’écoute espacés d’environ un kilomètre pour éviter les doubles comptages, sont positionnés de manière permanente. Ce même itinéraire sera parcouru 2 fois durant le printemps entre le 1er et le 30 avril pour les espèces précoces, et du 15 mai au 15 juin pour les espèces plus tardives en incluant les précédentes. Les observations ont lieu dans l’heure qui suit le lever du soleil. La durée d’écoute sur chaque point est de 10 minutes, au cours desquelles tous les oiseaux chanteurs jugés différents sont notés pour chaque espèce, sauf pour les corvidés et l’étourneau sansonnet pour lesquels les oiseaux non chanteurs sont également notés. Le dénombrement pour être effectué doit répondre à des conditions météorologiques favorables. Le programme totalise plus de 5 000 points d’écoute au niveau national, dont plus de 150 en Franche-Comté.

Alouette des champs Depuis une quinzaine d’années, les densités de reproducteurs baissent de manière régulière en France. Cette tendance est plutôt à la stabilité en région Franche-Comté.

Evolution de l’indice d’abondance en France et

en région Franche-Comté de 1996 à 2011

Tendance globale Alouette des champs en Franche-Comté (1996-

2011) : 11,2%

Tendance globale Alouette des champs en France (1996-2011) :

15,08%

Distribution d’alouette des champs

au printemps 2011

Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC

« Oiseaux de passage » - Protocole ACT 2011.

Indice d’abondance

35

Grive draine Tout comme l’Alouette des champs, l’abondance de cette espèce semble régresser à la fois en France et en Franche-Comté. Une hypothèse serait une possible plus grande précocité de l’activité de chant en réponse aux changements climatiques (in Roux et al. 2009) et donc une non détection lors des comptages.

Grive musicienne La tendance nationale des effectifs reproducteurs sur la période 1996-2011 est en augmentation en France et peut être considérée comme stable, voire en baisse en Franche-Comté.


en région Franche-Comté de 1996 à 2011 Distribution de la grive

musicienne au printemps 2011


Tendance globale Grive musicienne en Franche-Comté

(1996-2011) : -12,1%

Tendance globale Grive musicienne en France (1996-2011) :

+10,57%


« Oiseaux de passage » - Protocole ACT 2011

Distribution de la grive draine au

printemps 2011




Tendance globale Grive draine en Franche-Comté (1996-2011) :

-38,1%

Tendance globale Grive draine en France (1996-2011) :

-24,35%



Tendance globale Grive draine en Franche-Comté (1996-2011) :

-38,1% ** (déclin modéré)

Tendance globale Grive draine en France (1996-2011) :

-24,35% **

(déclin modéré)

36

Pigeon ramier Avec un rythme annuel de croissance de près de 4,5% au niveau national et en Franche-Comté, les effectifs nicheurs de pigeon ramier sont en augmentation.

Tourterelle des bois En France depuis 1996, la tendance globale témoigne d’un déclin de l’abondance des effectifs nicheurs. Cette évolution est d’autant plus visible en Franche-Comté.

Distribution du pigeon ramier au

printemps 2011

Evolution de l’indice d’abondance en France et en

région Franche-Comté de 1996 à 2011


Tendance globale Pigeon ramier en Franche-Comté (1996-2011) :

+73,4%

Tendance globale Pigeon ramier en France (1996-2011) :

+93,5%

Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Oiseaux de passage » - Protocole ACT 2011.



Distribution de la tourterelle des

bois au printemps 2011

Tendance globale Tourterelle des bois en Franche-Comté (1996-2011) :

-55,8%

Tendance globale Tourterelle des bois en France (1996-2011) :-10,64%




37

Suivi de la présence des espèces en hiver

Ce suivi reprend le même réseau de routes et de points d’arrêt que pour le suivi des nicheurs. Il évalue sur le long terme l’abondance et la répartition des espèces suivies par le réseau « Oiseaux de Passage » pendant l’hiver. Le protocole employé est un comptage nommé « Flash ». L’itinéraire est parcouru une seule fois en hiver entre le 10 et 21 janvier, de préférence aux alentours du 15 janvier avec des relevés entre 9h00 et 13h00. La durée des points d’observations est fixée à 5 minutes, au cours desquelles tous les oiseaux vus et/ou entendus jugés différents sont notés.

Grive litorne L’espèce suit une évolution assez stable que ce soit au niveau national ou régional.

Pigeon ramier

Sur les 12 dernières années de suivi, on constate une augmentation de l’abondance de l’espèce de près de 104 % en France. Cette tendance s’observe plus légèrement dans la région avec toutefois une chute en 2011 qui reste à expliquer.



en région Franche-Comté de 2000 à 2011 Distribution de la grive litorne

en hiver 2011

Tendance globale grive litorne en Franche-Comté (2000-2011) :+ 4,2 %

Tendance globale grive litorne en France (2000-2011) :-6,1%


« Oiseaux de passage » - Protocole Flash 2011.

Distribution pigeon ramier

en hiver 2011




Tendance globale pigeon ramier en Franche-Comté (2000-2011) : + 63,2 %

Tendance globale pigeon ramier en France (2000-2011) : + 104,4% Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Oiseaux

de passage » - Protocole Flash 2011.

38

RÉSEAU BÉCASSE

OBJECTIFS

Le réseau Bécasse a pour objet le suivi des populations de Bécasse des bois. Les études ont pour objectifs :

- le suivi des effectifs nicheurs en France, - le suivi des effectifs migrateurs et hivernants en France, - l’estimation des taux de survie des populations migratrices et hivernantes en France

à partir des résultats du baguage, - la définition de l’origine géographique des bécasses qui transitent ou hivernent en

France.

© Jean-Lou ZIMMERMAN

39

L’ESPÈCE SUIVIE


Suivi des effectifs reproducteurs

Ce suivi vise à préciser les tendances démographiques et la répartition géographique des populations nicheuses françaises de bécasse des bois. Il est fondé sur le dénombrement des mâles lors des vols en période de croule*, à partir de points d’écoute tirés au hasard dans des milieux où la surface forestière représente plus de 90%.

Tous les contacts visuels et auditifs sont enregistrés. Un point d’écoute est visité une seule fois entre le 15 mai et le 15 juin (en plaine) et entre le 1er et le 30 juin en montagne. Le suivi s’opère environ une heure avant et après le coucher du soleil.

Depuis 2001 en Franche-Comté, 958 observations ont été recensées sur 688 points de comptage.

La bécasse des bois (Scolopax rusticola) est un oiseau de

taille moyenne de la famille des limicoles*. Elle possède

des pattes puissantes qui lui permettent de se déplacer

aisément au sol. Elle est dotée d’une vision circulaire

(360°) grâce à la position de ses yeux. Son plumage brun-

rouge rappelle la couleur des feuilles mortes. Son bec est

long et droit.

La femelle fait une couvée par an, mais une ponte de

remplacement est possible en cas de perte de la première

couvée. La période de reproduction en France s’étend de

fin février à fin juillet. Les jeunes sont nidifuges*.

La bécasse des bois fréquente les milieux forestiers en

journée mais, en automne-hiver, elle gagne la nuit les

milieux ouverts où elle trouve l’essentiel de sa nourriture.

Les boisements feuillus ou mixtes (feuillus et conifères)

ont sa préférence. Les prairies permanentes constituent la

majorité de ses remises nocturnes. En période de

reproduction, le mâle peut être observé et entendu au

crépuscule et à l’aube, lors d’un vol, accompagné de cris,

dénommé « croule* ».

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

40

Études des déplacements migratoires

La majorité des populations de Bécasse des bois sont migratrices. Dans le Paléarctique occidental, l’espèce se rencontre des iles britanniques à l’Oural et de la Scandinavie au nord de l’Afrique.

L’étude de ses déplacements migratoires repose essentiellement sur le baguage.

Cette opération se fait de nuit sur les zones d’alimentation à l’aide d’un projecteur et un filet circulaire placé au bout d’une perche de 6 à 7 m de long. Chaque oiseau capturé est bagué, pesé et son âge est déterminé à partir de l’examen du plumage de l’aile.

En France, le baguage de bécasses des bois a pris son essor en 1984. A l’heure actuelle, environ 5000 bécasses sont baguées chaque année par les équipes du réseau. En Franche-

© S

ervi

ce D

épa

rtem

enta

l 21

ON

CFS

Légende

Comptage croule

: Points réalisés sur la période 2001-2011

Communes :

Absence d’observation

Présence observée au moins une année

Communes non prospectées

Carte de répartition de la Bécasse

des bois en période de reproduction

(période 2001/2011)

Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Bécasse » - Comptage croule 2001-2011.

41

0

100

200

300

Effe

ctif

an

nu

el b

agu

é

Comté, les opérations de baguage ont débuté en 1995-1996. Environ 180 bécasses sont baguées chaque année dans la région.

La proportion de juvéniles parmi les oiseaux bagués permet de mettre en évidence les années où le succès reproducteur est faible ou fort.

Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Bécasse » - Baguage 1995 - 2012.

Évolution du nombre de bécasses baguées en région Franche-Comté

© F

DC

70

42

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

1996-1997 1998-1999 2000-2001 2002-2003 2004-2005 2006-2007 2008-2009 2010-2011

No

mb

re m

oye

n d

e c

on

tact

s p

ar h

eu

re o

u IA

N

région Franche-Comté France

20

40

60

80

100 P

ou

rce

nta

ge (

%)

France Franche-Comté

0

Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Bécasse » - Baguage 1983-2011.


En Franche-Comté, la proportion de juvéniles parmi les bécasses baguées en automne-hiver oscille autour de 55%.

Un indice d’abondance nocturne (IAN) des effectifs migrateurs et hivernants de bécasses des bois est établi chaque année à partir des données récoltées lors du baguage. Cet indice correspond au nombre moyen de bécasses rencontrées par heure de sortie. Il permet, d’une part, un suivi spatio-temporel du déroulement de la migration et de l’hivernage et, d’autre part, un suivi de l’évolution de l’abondance des effectifs d’une saison à l’autre. L’évolution de cet indice en région Franche-Comté met en évidence un pic d’abondance en 2005-2006 probablement en lien avec les conditions climatiques.

Évolution de la proportion de juvéniles parmi les bécasses baguées en

automne-hiver

Évolution de l'Indice d'Abondance Nocturne (IAN) de la Bécasse des bois

43


Les reprises d’oiseaux bagués apportent une connaissance précieuse sur leurs déplacements, leurs origines géographiques et leur dispersion au sein des zones de reproduction et d’hivernage*.

Localisation des reprises en

France des bécasses baguées en


Répartition et localisation des reprises

en Europe des bécasses baguées en


Légende

Aucune reprise

Une reprise

De 2 à 3 reprises

De 4 à 24 reprises

Plus de 25 reprises


44

En marge du réseau : suivi de la Bécasse des bois en Russie Européenne

Une grande partie des effectifs migrateurs, hivernants dans notre pays, se reproduit en Russie. En 1991, l’ONCFS s’est rapproché de biologistes russes afin d’engager de concert des travaux d’études et de recherches sur cette espèce. Des conventions de recherches ont été signées avec trois organismes : le State Informational-Analytical Center of Game Animals and Environment (GU Centrokhotcontrol), l’Université de Saint-Pétersbourg et la Russian Bird Conservation Union.

La mise en place du baguage des bécasses au début de leur migration d’automne a constitué le principal objectif de ces travaux. Les données récoltées ont permis d’améliorer nos connaissances dans plusieurs domaines : la phénologie migratoire*, la survie des individus ou encore l’identification des flux migratoires, autant de facteurs agissant directement sur l’abondance de l’espèce dans nos régions.

Tableau de chasse

En Franche-Comté la majorité des communes sont concernées par des prélèvements de bécasse.

Carte des communes avec au moins

un prélèvement de bécasse

Légende

Au moins un prélèvement de bécasse


Ü

Sources : ©IGN BD Carto 2003 - Réseau national d’observation

« Bécasse des bois » ONCFS/FNC/FDC – suivis baguage et croule de

2001 à 2011 - FDC – Données chasse 2000-2010

45

RÉSEAU BÉCASSINES

OBJECTIFS

Créé en 2006, ce réseau a pour objectif le suivi des populations de Bécassines des marais et sourde. Il présente deux volets.

Le premier est fondé sur le baguage et vise à définir l’origine géographique des bécassines migratrices et hivernantes dans notre pays ainsi qu’à estimer leurs taux de survie. A l’heure actuelle, environ 120 bagueurs spécialisés (ONCFS/FDC/bénévoles) baguent près de 2000 bécassines chaque année en France.

Le second volet organisé par le Club International des Chasseurs de Bécassines (CICB) est fondé sur une récolte de plumages et sur le relevé des tableaux de chasse dans des territoires de référence. Il permet le suivi de la phénologie* de la migration postnuptiale et l’estimation de la tendance démographique des effectifs migrateurs et hivernants. Entre 3000 et 4000 plumages sont récoltés chaque saison et une trentaine de territoires sont associés aux études.


46


Deux espèces sont suivies par ce réseau, la Bécassine des marais et la Bécassine sourde qui appartiennent à la famille des limicoles*.

La bécassine des marais (Gallinago gallinago)

La bécassine sourde (Lymnocryptes minimus)

La bécassine des marais a un plumage rayé de brun clair et

de brun foncé, son ventre est blanc et ses rectrices

présentent des dominantes fauves. Des rayures noires

barrent la tête. Son bec est aussi long que celui de la

bécasse des bois, environ 7 cm. Les bécassines arrivent sur

leurs zones de nidification entre mars et mi-juin. La femelle

pond 4 œufs qu’elle couve pendant 18-22 jours. Les pontes

ont lieu entre mi-avril et mi-juillet. L’élevage de la nichée

peut être partagé entre le mâle et la femelle. La migration

postnuptiale s’amorce en août et concerne quasi

exclusivement les juvéniles.

Cet oiseau fréquente les marais composés de laîches, de

joncs, de carex et/ou de sphaignes*. Elle s’alimente

également dans les zones prairiales pâturées. Le terrain

doit être meuble* et humide, et la hauteur d’eau ne doit

pas dépasser 6 cm.

La bécassine sourde est plus petite que la bécassine des

marais. Mâle et femelle dispose d’un plumage identique

de couleur brune mélangée de noire avec deux rayures

jaune pâle sur la longueur du dos. Son bec est

relativement court comparé à celui de la bécassine des

marais et de la bécasse des bois.

La période de nidification s’étend de mi-mai à début août.

La femelle pond 4 œufs couvés pendant 24 jours. Les

poussins sont nidifuges*. Elle privilégie généralement les

zones vaseuses et très humides des marais. On ne la

rencontre en France que lors de ses haltes migratoires et

en hivernage*.

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

© E

rwa

nn

BLE

TTIE

RE

47

0

50

100

150

200

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Effe

ctif

an

nu

el b

agu

é

Bécassine des marais Bécassine sourde

LES ENQUȆTES DU RESEAU

Baguage

Le baguage est réalisé pour l’essentiel à l’aide de filets verticaux tendus à l’aube ou au crépuscule. Les oiseaux sont capturés lorsqu’ils regagnent leurs sites de repos diurnes ou lorsqu’ils arrivent sur leurs sites d’alimentation nocturnes.

Depuis 2003, près de 888 individus ont été bagués en Franche-Comté : 718 bécassines des marais et 170 bécassines sourdes.

Au total, 42 reprises (oiseaux morts) ont eu lieu dans la région depuis 2003. Elles concernaient toutes des bécassines des marais.

Au total 73 contrôles (recapture d’un oiseau par un bagueur) ont eu lieu dans la région Franche-Comté depuis 2003 : 65 pour la Bécassine des marais et 8 pour la Bécassine sourde.

© D

elp

hin

e .C

hen

esse

au

-ON

CFS

Évolution du baguage des bécassines en région Franche-Comté

Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Bécassine » - Baguage 2003-2011.

48

0

10

20

30

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Effe

ctif

an

nu

el c

on

trô

le e

t re

pri

se

Bécassine des marais Bécassine sourde

En région Franche-Comté, le baguage des bécassines est réalisé exclusivement dans le Doubs.

Évolution des contrôles et reprises des bécassines en région Franche-Comté

Répartition géographique des captures

de bécassine des marais en 2010 Répartition géographique des captures

de bécassine sourde en 2010


Légende

1 – 10

11 - 50

51 – 100

> 100

Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « Bécassine » - Baguage 2010.

49

Seules deux données de reprises à l’étranger (Espagne) de bécassines des marais baguées en France ont été recensées. En revanche, des bécassines des marais baguées à l’étranger sont régulièrement reprises en France. Elles proviennent notamment de Pologne et Biélorussie où se déroulent des campagnes de baguage.

Localisation des reprises en France des Bécassines

baguées en région Franche-Comté

Légende

Bécassine des marais

Bécassine sourdes


50

RÉSEAU SAGIR

OBJECTIFS

Le réseau SAGIR est un réseau de surveillance épidémiologique des oiseaux et des mammifères sauvages terrestres en France. Sa mission est de surveiller les maladies de la faune sauvage pour mieux agir. Cette surveillance est fondée sur un partenariat entre l’ONCFS, la FNC, les FDC et l’ANSES* depuis 1986.

Trois objectifs principaux pour ce réseau :

- détecter précocement l’arrivée de nouvelles maladies pour la faune sauvage, - surveiller les effets aigus non intentionnels de l’utilisation agricole de produits

phytopharmaceutiques sur les oiseaux et mammifères sauvages, - caractériser dans le temps et l’espace les maladies des oiseaux et mammifères

sauvages à enjeu, pour la santé des populations d'animaux sauvages, ainsi que certaines maladies importantes pour l'homme ou les animaux domestiques.


51

LE FONCTIONNEMENT DU RÉSEAU

Au niveau national, le coût du réseau SAGIR est réparti entre les partenaires ONCFS et FDC (collecte des animaux, temps de travail, coût des analyses). En Franche-Comté, ces coûts d’analyses sont pour la plupart financés par les FDC avec le soutien des Conseils Généraux.

Récolte des données

Observateurs de terrain ONCFS -

FDC

Analyses laboratoires vétérinaires

départementaux

Restitution des résultats

ONCFS/ FNC-FDC

Analyse et interprétation des

données

ONCFS / Anses

Centralisation des données

Anses Nancy

- L’ONCFS anime le réseau

au niveau national

- Les ITD FDC et ONCFS

sont les animateurs à

l’échelle départementale

Laboratoires spécialisés :

- Toxicologie :

Vetagro Sup

- Parasitologie :

Uni Reims

- Histologie :

Vetdiagnostics

- Bactériologie :

Anses,

Institut Pasteur

52

0

100

200

300

400

500

600

700

19

93

19

94

19

95

19

96

19

97

19

98

19

99

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

No

mb

re d

'an

imau

x an

alys

és

Ongulés Lièvre et lapin Carnivores Oiseaux Divers

LES ENQUÊTES DU RÉSEAU

Les analyses en région Franche-Comté : quelques résultats

Depuis 1993, en moyenne 240 animaux sont récoltés par année puis analysés par le réseau SAGIR en Franche-Comté. Parmi les différentes catégories d’animaux analysés, on distingue celle des ongulés qui comprend le cerf, le chevreuil, le chamois, le daim et le sanglier. Ces espèces représentent en moyenne près de 50% des analyses opérées par année sur la région.

On retrouve ensuite les oiseaux avec deux pics d’analyses. L’un en 1998 s’expliquant par une surveillance renforcée dans le cadre du suivi des effets non intentionnels de la bromadiolone* sur la faune sauvage non ciblée (notamment les rapaces) et l’autre en 2006 avec la collecte plus importante de spécimens d'oiseaux dans le cadre du protocole de surveillance de l’influenza aviaire.

Cette évolution des tendances permet également de rappeler que dans un contexte d'utilisation agricole, la problématique des anticoagulants reste entière et d'intérêt en Franche-Comté. En 1998, dans un contexte de surveillance renforcée, le nombre de cas suspect d'intoxication frôlait les 400. Depuis un traitement à basse densité pour les rongeurs a été mis en place.

Concernant les tendances du nombre d’animaux analysés au niveau national et en Franche-Comté, le graphique ci-après montre des tendances similaires (pic en 1998 et en 2006). Cependant, on observe un décrochage entre la courbe nationale et celle de la Franche-Comté en 2004, année d’épizootie d’EBHS pour le lièvre, qui est une espèce prépondérante dans beaucoup de départements français, mais pas en Franche-Comté. De plus, le pic de 1998 au niveau national est essentiellement dû à l’étude sur la bromadiolone menée dans la région.

Evolution annuelle des animaux sauvages de la région Franche-Comté

analysés depuis 1993

Source : Données issues du Réseau National d’observation ONCFS/FNC/FDC « SAGIR » - Suivi épidémiologique 1993-2011.

53

68,3% 26,2%

4,9%

0,5% 0,1%

Chevreuil Sanglier Chamois Cerf élaphe Daim

0

200

400

600

800

0

2000

4000

6000

8000

No

mb

re d

'an

imau

x an

alys

és

Nb animaux collectés en France Nb animaux collectés en Franche-Comté

Répartition par espèce des animaux sauvages analysés en Franche-Comté

Dans la catégorie des ongulés, on observe que le chevreuil est représenté majoritairement avec près de 70% des échantillons analysés, suivis du sanglier avec un peu plus de 25%.

Ces résultats sont en partie expliqués par un programme étudiant la mortalité dite anormale du chevreuil (MAC) ainsi que la difficulté à transporter un grand cervidé comme le cerf.


Évolution du nombre d'animaux collectés en France et Franche-Comté

Grand gibier (2087 analyses)


54

51,7%

14,6%

6,7%

6,5%

4,7%

4,2% 3,8% 3,4% 2,5% 1,9%

Rapaces Oiseaux d'eau Cygnes Passereaux Divers (Cigogne, Tétraonidés,…) Hérons Pigeons/Tourterelle Etourneau Faisans/Perdrix Corvidés

77,8%

10,8%

5,2% 3,6% 1,6% 0,7%

0,3%

Renard Lynx Blaireau Fouine Chat forestier Martre Putois

Dans certains départements de Franche-Comté, le réseau s’est ouvert aux espèces protégées notamment pour tout ce qui concerne le suivi des effets non intentionnels des pesticides. C’est pourquoi la moitié des analyses en Franche-Comté pour les oiseaux est composée de rapaces (principalement des buses variables). Ceci s’expliquant par le pic de 1998 et l’étude sur les intoxications aux anticoagulants. La lutte non raisonnée contre les campagnols en 1998, basée uniquement sur l’utilisation de bromadiolone, a engendré une mortalité importante de la faune non-cible notamment des prédateurs, tels que les rapaces. Aujourd’hui cette lutte est mise en place dans un cadre précis encadré par un Arrêté Préfectoral avec des contraintes d’utilisation limitant les intoxications non intentionnelles.

Pour les carnivores, le renard est bien présent avec près de 80% des analyses s’expliquant en partie par la plus grande facilité à trouver et transporter cet animal. Le Lynx observable dans la région représente environ 11% des analyses dont la totalité provient des départements du Doubs et du Jura (analyses menées conjointement avec le réseau Lynx).



Oiseaux (1085 analyses)

Carnivores (613 analyses)

55

0%

25%

50%

75%

100%

CHEVREUIL LIEVRE SANGLIER RENARD BUSE VARIABLE LAPIN DE GARENNE

No

mb

re d

e c

as

DIVERS TRAUMATIQUE BACTERIENNE PARASITAIRE INDETERMINEE TOXICOLOGIQUE VIRALE

Principales causes de mortalité diagnostiquées sur les animaux sauvages

Lorsqu’un animal mort est collecté par le réseau SAGIR, des analyses sont réalisées afin de connaitre la ou les causes de mortalité. Il est fréquent qu’un animal soit victime de plusieurs causes de mortalités interagissant entre elles. Par exemple, un animal porteur d’une maladie infectieuse le rendant moins agile, pourra être plus facilement victime d’une collision routière.

Les causes de mortalités ou les maladies associées sont variées et ont été regroupées par catégories. Les causes traumatiques (collisions, prédations…), sont fréquentes mais probablement sous-estimées car la cause de mortalité peut paraitre évidente et les animaux ne sont alors pas toujours collectés. La plupart des maladies bactériennes (pasteurellose, colibacillose, pseudotuberculose…) sont faciles à diagnostiquer et donc bien représentées. Ce n’est pas le cas des maladies virales, qui demandent des méthodes d’analyses en laboratoire précises et souvent onéreuses. La majorité des cas concerne les lièvres et lapins de garenne où il existe des tests pour l’EBHS chez le lièvre et la VHD chez le lapin. Les causes parasitaires (strongyloses respiratoires ou digestives, oestrose, coccidiose…) sont souvent des facteurs aggravants plutôt que des causes de mortalité directes. La catégorie « divers » inclus des causes de mortalité distinctes des autres catégories (tumeurs, noyade…) ou des causes de mortalité dont la cause n’a pas été identifiée (par exemple pneumonie de cause indéterminée). La proportion des causes de mortalité par espèce varie selon l’espèce considérée. Ainsi, pour la buse variable, la majorité des causes de mortalité constatées (près de 70%) sont d’origines toxicologiques tandis que pour le lapin de garenne, les principales causes sont virales (35%) et bactériennes (25%).

Les causes de mortalité diagnostiquées sur les animaux sauvages en

Franche-Comté


56

En marge

La Fièvre Catarrhale Ovine (FCO)

Egalement appelée maladie de la langue bleue ou blue tongue en anglais, la fièvre catarrhale ovine (FCO) est une infection virale touchant principalement les ovins et bovins chez les animaux domestiques, et les ongulés tels que les cerfs, les chevreuils ou encore les mouflons chez les animaux sauvages. Cette maladie est transmise par des insectes piqueurs et entraîne une maladie généralisée qui peut être grave, surtout chez le mouton, avec des hémorragies et des congestions des muqueuses (d’où la langue bleue violacée).

En 2008, alerté par l’émergence d’un nouveau sous-type de ce virus (le BTV8) et d’épisodes de mortalité chez les ruminants domestiques, le réseau SAGIR a participé à une campagne d’analyse de FCO sur les ongulés sauvages pour évaluer l’impact éventuel de la maladie dans les populations sauvages. Cette étude a été menée conjointement entre l’ONCFS, certaines Fédérations Départementales des Chasseurs, le laboratoire MERIAL, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du travail, les Laboratoires Vétérinaires Départementaux ainsi que l’Office National des Forêts.

Sur la période 2008-2010, 267 ruminants sauvages ont ainsi pu être testés pour la FCO. Parmi les différentes espèces testées à savoir, Bouquetin, Cerf élaphe, Cerf sika, Chamois, Chevreuil, Daim et Mouflon, seuls 6 Cerfs élaphe se sont avérés positifs à la FCO. Cependant les signes cliniques n’étaient pas des plus évocateurs.

La faune sauvage semble donc avoir été peu touchée par ce virus. Les épisodes de mortalité observés chez le Cerf élaphe durant l’hiver 2009-2010 seraient quant à eux la conséquence d’une combinaison entre la forte densité des populations et une faible disponibilité des ressources alimentaires.

L’influenza aviaire

La grippe aviaire ou l’Influenza aviaire est une maladie très contagieuse des oiseaux domestiques et sauvages due à des virus de la famille des Orthomyxoviridae* qui peuvent toucher d’autres espèces animales, l’Homme y compris. Ces virus sont soumis à des mutations et des réassortiments très fréquents.

Dès 2003, le virus H5N1 hautement pathogène a fait l’objet d’une surveillance active afin de prévenir de son apparition depuis les pays

étrangers par l’analyse d’écouvillons prélevés sur des oiseaux d’eaux (Anatidés*, Limicoles*, Laridés) capturés ou abattus à la chasse dans plusieurs zones humides françaises. Mais ce

© S

ervi

ce D

épa

rtem

enta

l 21

ON

CFS

57

n’est que lors de la « crise de l’influenza aviaire » en 2006 que le virus H5N1 HP a pu être détecté dans les Dombes. Ainsi, sur 3426 oiseaux morts analysés, 66 se sont avérés positifs dont 63 en provenance des Dombes.

L’espèce principalement touchée fut le cygne tuberculé (80% des cas). L’hypothèse avancée ferait état d’une introduction du virus par des fuligules milouins et d’autres canards migrateurs poussés vers l’Ouest entre Janvier et Février de cette année 2006 par une vague de froid. Concernant les animaux d’élevages, un élevage a été contaminé dans les Dombes avec 63 dindes infectées.

Cette épizootie* fut donc à la fois d’une courte durée (2 mois environ) et eut un impact dès plus modéré sur la faune sauvage en se limitant essentiellement dans la région des Dombes.

Il faut toutefois rester prudent puisque le virus circule toujours intensément dans les élevages en Asie ainsi qu’en Egypte avec parfois des cas humains.

Suivi erhlichiose du chevreuil

Pendant plusieurs années, les départements de Franche-Comté, comme ailleurs en France, ont déploré des mortalités importantes chez le chevreuil. Le Réseau SAGIR, mobilisé sur ce phénomène, n’avait pas permis de dégager une cause pathologique unique, pouvant expliquer cette « Mortalité Anormale des Chevreuils » (MAC). Seuls le polyparasitisme et la diarrhée semblaient se répéter, sans pour autant être constants et sans autres lésions caractéristiques d’un pathogène particulier. Face à ce tableau peu évocateur et non systématique, plusieurs hypothèses ont été émises sur la présence d’un agent immunodépresseur chez le chevreuil. Ainsi, des maladies comme les pestiviroses et l’ehrlichiose ont été évoquées.

Des études antérieures sur les pestiviroses (dans le Jura notamment) n’avaient pas permis de mettre en évidence la circulation de ce type de virus dans les populations de chevreuils. En revanche, la recherche des anticorps contre Anaplasma phagocytophilum, l’agent de l’ehrlichiose, dans le sang de chevreuils malades dans le Doubs, s’était avérée positive.

Une étude a donc été lancée pour savoir si l’ehrlichiose pouvait être en cause dans la MAC. L'étude consistait à récolter et à comparer 2 types de populations de chevreuils : des chevreuils « sains », tirés à la chasse et des chevreuils trouvés malades ou morts. Cette étude a fait l’objet d’une thèse vétérinaire (Portier, 2010), placée sous la direction d’un Comité de Pilotage multidisciplinaire (ENVL*, ONCFS, LVD* 25, LVD 79, LVD 22, LVD 39, GTV

Franche Comté, AFSSA / Réseau SAGIR), et co-financée par la Fédération Régionale et les Fédérations Départementales de Franche-Comté ainsi que la Fédération Nationale des Chasseurs (cf. p. 67 Pour aller plus loin).

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

58

Les résultats et les discussions ont amené à émettre l'hypothèse de conclusion suivante : un pathogène peu virulent, différent de celui trouvé chez le bovin domestique, qui circule sur une grande partie des chevreuils mais qui peut, en tant qu’agent immunodépresseur, concourir sous certaines conditions à leur affaiblissement et leur incapacité à se défendre face à des agents habituellement peu pathogènes, contre lesquels un animal en bon état est capable de réagir.

Etude de la Leptospirose chez le ragondin sur la Basse Vallée de L'Ognon

La leptospirose est une maladie due à un groupe de bactéries, les leptospires qui peuvent provoquer une maladie chez de nombreux mammifères et chez l’Homme. Les ragondins, comme de nombreux autres rongeurs, sont en règle générale des porteurs sains de la maladie. La Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté s’est associée à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon pour réaliser une étude sur la contamination par la leptospirose dans

la Basse Vallée de l’Ognon. Cette étude a pour objectif d’estimer la contamination des ragondins par les leptospires et d’identifier les facteurs de risques pour les populations humaines ou animales. Elle a aussi pour but de déterminer de quel(s) type(s) de leptospires (« sérogroupes ») pourraient être porteurs les ragondins. La connaissance de ces « sérogroupes » est intéressante pour la définition de nouveaux vaccins (humains et animaux).

Durant une thèse (Vein, 2011), des prélèvements ont été effectués sur 50 ragondins en 2008 et 25 lors de la session de 2009. Les premiers résultats montrent que 66% des sérums sont positifs à la leptospirose, ce qui indique le passage de la bactérie mais pas forcément une contamination actuelle. Les sérogroupes retrouvés sont ceux qui représentent les groupes les plus pathogènes pour l’Homme et le chien (Australis, Icterohemorrhagiae notamment).

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

© D

om

iniq

ue

GES

T –

FNC

59

La lutte contre le campagnol terrestre

En Franche-Comté, les départements du Doubs et du Jura ont une agriculture locale orientée vers la production laitière et la fabrication de fromage de qualité labellisée A.O.C. Les pratiques actuelles de culture de l’herbe sur les pâtures et les prairies de fauche favorisent la présence de campagnols. Ce rongeur, gros consommateur de racines et des parties herbacées de nombreuses espèces prairiales, occasionne des dégâts importants sur les exploitations agricoles lors des épisodes de pullulation. Outre les dommages financiers engendrés, le campagnol terrestre est également le principal réservoir de l’échinococcose alvéolaire.

Pour contrer ce rongeur, une lutte curative, essentiellement chimique, à base d’appâts empoisonnés à la bromadiolone* a été mise en place dans les années 90. Cependant, cette lutte a engendré un fort taux de mortalité en 1998 de la faune sauvage non cible, remettant en cause la méthode curative.

L’aspect sociologique du problème, c’est-à-dire les effets économiques par la destruction des prairies, et environnementaux (animaux intoxiqués à la bromadiolone), a conduit les acteurs concernés (agriculteurs, chasseurs) à se mettre autour d’une table.

Aujourd’hui on note une meilleure utilisation de la bromadiolone : lutte à basse densité et associée à d’autres méthodes de lutte raisonnée (lutte par piégeage, modification des itinéraires techniques, lutte écologique). Depuis les années 2000, on dénombre moins de cadavres d’animaux intoxiqués à la bromadiolone en Franche-Comté. Le plan d’actions est étendu à 581 communes dans les départements du Doubs et du Jura.

© C

ha

rlet

te C

HA

ND

ON

É– F

RC

- F

C

60

LA RÉGION FRANCHE-COMTÉ : PRÉSENTATION

La région Franche-Comté présente une forte singularité paysagère avec un taux de boisement important, un réseau hydrographique dense et des zones humides dispersées sur l’ensemble du territoire. Les forêts abritent de nombreux ongulés sauvages, bécasses des bois et oiseaux de passage, tandis que les plans d’eau accueillent les oiseaux d’eau et de zones humides ainsi que les bécassines.

Le massif du Haut-Jura

Le massif du Haut-Jura est composé du Jura Plissé des Grands Vaux et du Jura Plissé des Grands Monts. Les caractéristiques de cette entité, qui présente de larges plis avec de nombreux lacs et tourbières*, nous rappellent le passé glaciaire de ces bas-fonds. Sur ces milieux, la principale activité agricole est l’élevage, la surface agricole est utilisée pour la culture de l’herbe (alpage, prairie de fauche). Les forêts, thermophiles*, sont de type futaie de feuillus et futaie de conifères.

Les pentes et plateaux du Massif du Jura

Formée par la Bordure Jurassienne, le Premier Plateau et l’ensemble Loue-Lison, marquent la première élévation du massif du Jura. Le paysage se distingue par des ruptures nettes des plateaux et par des pentes couvertes de forêts. On note au sud un mélange de futaie de feuillus et de taillis* puis en remontant au Nord on observe la présence disséminée de futaie de conifères.

Les terres agricoles sont destinées principalement à l’élevage. Les parties basses et bien exposées des pentes peuvent être plantées de vignes ou de vergers.

© C

ha

rlet

te C

HA

ND

OSN

É -

FRC

FC

© C

ha

rlet

te C

HA

ND

OSN

É -

FRC

FC

61

Les plaines et plateaux de faibles altitudes

Deux types de plaines sont identifiés en région Franche-Comté. Le premier type (la Plaine de Gray, la Plaine Doloise, les Avant-Monts, les Avant plateaux) est marqué par une topographie relativement douce. Les cultures occupent une part plus importante de la surface agricole utilisée*. La forêt est présente de façon importante, et notamment sous forme de grands massifs compacts dont la Forêt de Chaux qui est un exemple bien particulier.

Le deuxième type (les plaines céréalière du Finage, du Val d’Amour, et de la Bresse) présente un paysage très ouvert, où la forêt est quasiment absente, se morcelant sous forme de taillis* sur les bords de la Loue. L’agriculture est axée sur les grandes cultures plutôt intensives et l’élevage est peu important sur cette zone

La région Vosgienne

Elle se divise en deux parties bien distinctes : les Vosges Comtoises et la région sous-vosgienne.

Les Vosges Comtoises sont composées de nombreux étangs dont beaucoup sont utilisés pour la pisciculture depuis le Moyen-Âge. Le relief a engendré une concentration des activités humaines vers les fonds de vallées. On constate une fermeture du milieu en altitude, conséquence de la déprise agricole*, seules quelques prairies d’altitudes sont encore utilisées par l’agriculture.

La région sous-vosgienne est constituée par la Vôge, le Pays d’Amance, la Dépression Sous-Vosgienne et le Dôme Sous-Vosgien du Chérimont. Ces unités sont composées de nombreux cours d’eau et accueillent bon nombre d’anatidés et de limicoles. De même, les nombreuses grottes et cavernes abritent des espèces cavernicoles.

L’agriculture est développée sur ces terres avec une prédominance des surfaces en herbe où l’élevage bovin et ovin est fréquent. De plus, la couverture forestière de futaies de feuillus est abondante.

© C

ha

rlet

te C

HA

ND

OSN

É -

FRC

FC

© C

ha

rlet

te C

HA

ND

OSN

É -

FRC

FC

62

Les vallées alluviales

Les vallées alluviales correspondent principalement à la Vallée de la Saône et la Vallée de l’Ognon. Les cultures, principalement composées de céréales et d’oléagineux, occupent la plus grande partie de la surface agricole utilisée*. Les élevages sont présents sur la zone. La forêt peu présente est assez morcelée et composée en grande partie de mélange de futaie* de feuillus et de taillis*. On retrouve également des peupleraies.

ZOOM SUR LES ZONES HUMIDES

Elles sont présentes dans l’ensemble des unités paysagères et des régions agricoles ou forestières de la Franche-Comté. Le terme de « zones humides » regroupe différents types de milieux : les cours d’eau, les plaines alluviales, les plans d’eau et de lacs, les régions des étangs mais aussi les marais, les landes humides, les tourbières* et les zones humides artificielles telles que les gravières.

On peut citer quelques sites francs-comtois comme la région des Mille étangs en Haute Saône, le marais de Saône près de Besançon, les tourbières du Massif du Jura, les étangs de la Bresse jurassienne et les lacs du Malsaucy, de Remoray, de Saint Point, de Vaivre, entre autres.

© C

ha

rlet

te C

HA

ND

OSN

É -

FRC

FC

© C

ha

rlet

te C

HA

ND

OSN

É -

FRC

FC

63

ADRESSES UTILES

- La Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté

Maison de l'Ognon ZA Corvée Ste Anne 70190 BOULOT Tél. : 03.81.51.06.10

www.chassefranchecomte.com

- Les Fédérations Départementales des Chasseurs de la région Franche-Comté :

Doubs Maison de la Chasse Rue du Chatelard 25360 GONSANS Tél. : 03.81.61.23.87 www.fdc25.com

Haute-Saône 10 rue de Verdun 70000 NOIDANS LES VESOUL Tél. : 03.84.97.13.58 www.fdchasseurs70.fr

Jura Maison de la Nature et de la Faune Sauvage Rue de la Fontaine Salée 39140 ARLAY Tél. : 03.84.85.19.19 www.chasseurdujura.com

Territoire de Belfort 1 allée des grands Prés BP : 90327 90 006 BELFORT CEDEX Tél. : 03.84.22.28.71 www.fdc90.fr

- L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage Bourgogne Franche-Comté

Délégation Interrégionale Bourgogne Franche-Comté 57 rue de Mulhouse 21 000 DIJON Tél. : 03.80.29.42.50 www.oncfs.gouv.fr/Bourgogne-Franche-Comte-region28

- Les Services Départementaux de l’ONCFS de Franche-Comté

Doubs 7, clos des Noyers 25530 VERCEL Tél : 03.81.58.39.65

Jura DDT- Avenue du 44ème RI – BP 396 39016 LONS LE SAUNIER cedex

Tél. : 03.84.43.40.57

Haute-Saône et Territoire de Belfort 27 bis rue de l’Eglise – Etage 1 70170 PORT SUR SAONE Tél. : 03.84.76.17.00

64

- Les réseaux ONCFS/FNC/FDC

Réseau Ongulés Sauvages ONCFS-BP 15 Au bord du Rhin 67 150 Gerstheim Tél. : 03.88.98.47.48 Fax : 03.88.98.43.73

Réseau Oiseau de Passage ONCFS Maison Guende Rue du Musée BP 20 84390 SAULT Tél. : 04.90.64.15.39 Fax : 04.90.64.18.43

Réseau Oiseaux d’Eau Zones Humides

ONCFS Station de la Dombes Montfort 01330 BIRIEUX Tél. : 04.74.98.31.82 Fax : 04.74.98.14.11

Réseau Bécassines ONCFS 39 Bd Albert Einstein CS 42355 44 323 Nantes Cedex 3 Tél. : 02.51.25.03.99 Fax : 02.40.48.14.01

Réseau Bécasse ONCFS 39 Bd Albert Einstein CS 42355 44 323 Nantes Cedex 3 Tél. : 02.51.25.03.99 Fax : 02.40.48.14.01

Réseau SAGIR ONCFS 5 rue de Saint Thibault SAINT BENOIST 78610 AUFFARGIS Tél. : 01.30.46.60.24 Fax : 01.30.46.60.99

65

GLOSSAIRE

- Anatidés : famille d’oiseaux aquatiques aux pattes courtes et palmées, au plumage dense et au bec généralement aplati. Cette famille comprend les canards, les cygnes, les oies, les sarcelles, etc.

- Bromadiolone : anticoagulant empêchant la coagulation sanguine et entrainant la mort par hémorragie des rongeurs qui l’ingèrent.

- Canard de surface : Ces canards sont nommés de surface car ils trouvent principalement leur nourriture à la surface des étendues d'eau. Ils plongent rarement et seulement à mi-corps, la queue à la verticale et les pattes hors de l'eau pour atteindre le fond et fouiller dans la vase avec leur bec.

- Canard plongeur : Ces canards sont nommés plongeurs car ils se nourrissent principalement en plongeant sous l'eau.

- Canopée : ensemble des plus hautes branches et du feuillage externe des grands arbres directement exposés au rayonnement solaire.

- Colombidés : famille d’oiseaux comprenant les pigeons et les tourterelles. Les colombidés roucoulent.

- Croule : vol crépusculaire du mâle de la bécasse des bois, accompagné de cris, marquant la période de reproduction.

- Déprise agricole : abandon de l’activité de culture ou d’élevage dans un territoire. - Dimorphisme sexuel : désigne la différence morphologique importante entre le mâle et la femelle

d’une même espèce (taille, forme, couleur). - Epizootie : maladies contagieuses des animaux. - Etiologie : étude des causes directes des maladies. - Faon : se dit des jeunes de cervidés âgés entre 0 et 6 mois. - Futaie : peuplement forestier dont les arbres sont issus de semences. On distingue les futaies

dites régulières de même âge et les futaies irrégulières d’âges mélangés. - Hivernage : période de repos sexuel durant laquelle une espèce migratrice occupe un espace

géographique ou biotope plus propice (aire d’hivernage). - Inféodé : espèce qui est liée très fortement à un milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci. - Limicoles : qualifie les animaux vivant dans et sur la vase, le limon. S’applique par extension aux

petits oiseaux échassiers de rivage. - Lagunage : principe qui consiste à faire transiter des eaux usées dans plusieurs bassins successifs,

généralement trois afin d’épurer l’eau. - Nidifuges : se dit d’une espèce animale chez qui le nouveau-né est déjà vif, alerte, pouvant courir

ou nager quelques heures après la naissance ou l’éclosion et ainsi très rapidement quitter le nid. - Phragmitaies : désigne ainsi une formation végétale formée de roseaux (Phragmites). - phénologie migratoire : science qui étudie l’influence des variations climatiques sur certains

phénomènes périodiques se la vie des plantes et des animaux (migration, hibernation) - Orthomyxoviridae : famille de virus à ARN responsable de la grippe ainsi que d'autres infections. - Polygamie : cas des espèces chez lesquelles le mâle s’accouple avec plusieurs femelles pendant la

saison de reproduction. Il existe aussi la polyandrie, lorsque la femelle s’accouple avec plusieurs mâles.

- Rut : période au cours de laquelle la fécondation est possible chez les mammifères. - SAU (Surface Agricole Utilisée) : est constituée de l'ensemble des terres de l'exploitation vouées à

la production agricole, c'est à dire les terres labourables, les surfaces toujours en herbe, les sols de cultures permanentes, les jachères et les jardins familiaux. Elles n'excluent pas les bâtiments, les cours, les landes, les friches non productives, les surfaces boisées et autres territoires non agricoles.

66

- Saumâtre : désigne l’eau dont la teneur en sel est sensiblement inférieure à celle de l’eau de mer. Elles sont rencontrées principalement soit à l’embouchure des fleuves et des rivières, soit au sein même des fleuves de grande largeur (par mélange de l’eau douce et de l’eau de rivière).

- Suidés : famille de mammifères ongulés à quatre doigts par patte et à fortes canines tel que le sanglier ou encore le porc.

- Sphaignes : plantes apparentées aux mousses, dont les spores sont contenues dans des urnes aux bords lisses, fermées par un couvercle éjectées à maturité. Lorsque ces plantes meurent, elles se

transforment en tourbe. - Taillis : un peuplement forestier constitué d’arbres issus de rejets de souches. - Thermophile : désigne un organisme dont le développement est optimal dans les milieux les plus

chauds d’une région. - Tourbière : zone humide, colonisée par la végétation, dont les conditions écologiques

particulières ont permis la formation d'un sol constitué d'un dépôt de tourbe. Ces écosystèmes se caractérisent, en premier lieu, par un sol saturé en permanence d'une eau stagnante ou très peu mobile privant de l'oxygène nécessaire à leur métabolisme les micro-organismes (bactéries et champignons) responsables de la décomposition et du recyclage de la matière organique.

Sources : Collin Bernard, 1992. Petit dictionnaire de la médecine du gibier. Edition Gerfaut Club. 521 pages Le dictionnaire de l’environnement Encarta Dictionnaire Larousse Pole tourbières (www.pole-tourbieres.org)

LEXIQUES DES ABREVIATIONS

- ANSES : Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et

du travail, Laboratoire de la Rage et de la Faune Sauvage de Nancy. - CNERA : Centre National d’Etudes et de Recherche Appliquée (ONCFS) - DRAAF : Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt - CRPF : Centre Régional de la Propriété Forestière - DIR : Délégation Interrégionale (ONCFS) - ENVL : Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon - FDC : Fédération Départementale des Chasseurs - FNC : Fédération Nationale des Chasseurs - FGAO : Fond de Garantie des Assurances Obligatoires - FRC : Fédération Régionale des Chasseurs - GTV : Groupement Technique Vétérinaire - LVD : Laboratoire Vétérinaire Départemental - ONCFS : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage - ONF : Office National des Forêts

67

POUR ALLER PLUS LOIN…

www.chassefranchecomte.com

Gestion des espèces : Suivi forêt – chevreuil, Suivi faune campagnols, Etudes sanitaires

www.oncfs.gouv.fr

Les réseaux ONCFS/FNC/FDC : www.oncfs.gouv.fr/Les-reseaux-de-correspondants-ru95

Les CNERA et la DER : www.oncfs.gouv.fr/Direction-des-Etudes-et-de-la-Recherche-ru88

www.cerf-massif-jurassien.fr

www.zones-humides-jura.com

Références bibliographiques :

FAUNE SAUVAGE DE FRANCE. Biologie, habitats et gestion. Edition Gerfaut, 2007. Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. 415 pages.

FÉDÉRATION RÉGIONALE DES CHASSEURS DU CENTRE. Les réseaux d’observation de la faune sauvage en région Centre. Editions Spirales, 2006. 68 pages.

J.M. MORUZZI, 2008. Atlas de la biodiversité de la faune sauvage, Tout le gibier de France, Répartition géographique, populations et tendances d’évolution à long terme. Fédération Nationale de la Chasse et l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, édition Hachette Livre, août 2008. 503 pages. PORTIER Julien, 2010. Etude de la virulence de l’ehrlichiose granulocytaire chez les populations de chevreuils (Capreolus capreolus) de Franche Comté.

Portier J., Dunoyer C., Chandosné C., Joncour G., Nicollet P., Gibert P., Beaudeau F. and Bastian S., 2010. Association of Roe deer mortality with Anaplasma phagocytophilum infection – a region-wide study in contrasted landscapes. EWDA congres, septembre 2010.

ROUX D., ERAUD C., BOUTIN J.M., LANDRY P., DEJ F. & LORMEE H, 2009. Suivi des populations des oiseaux nicheurs et de passage en France : année 2009/ Réseau national d’observation « Oiseaux de passage ». Rapport interne ONCFS/FNC/FDC, octobre 2009. 34 pages.

http://www.chassefranchecomte.com/

http://www.oncfs.gouv.fr/

http://www.oncfs.gouv.fr/Les-reseaux-de-correspondants-ru95

http://www.oncfs.gouv.fr/Direction-des-Etudes-et-de-la-Recherche-ru88

http://www.cerf-massif-jurassien.fr/

http://www.zones-humides-jura.com/

68

SOURCES DES PHOTOGRAPHIES

- BENMERGUI Maurice (ONCFS) : p. 26 b, 30.

- BLOTTIERE Erwann : p. 46 b

- BOMBOIS Jérôme (Fédération Départementale des Chasseurs 39) : p. 22

- CHANDOSNÉ Charlette (Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté) : p.

28, 59, 60, 61, 62.

- CHENESSEAU Delphine (ONCFS) : p. 47.

- DEMEULEMEESTER Jérôme (Fédération Départementale des Chasseurs 90): p. 25 c.

- GEST Dominique (Fédération Nationale des Chasseurs) : p. 11, 12, 13, 23, 24, 25 a et

b, 26 a, 32, 33, 39, 45, 46 a, 50, 57, 58.

- Fédération Départementale des Chasseurs 70 : p. 41

- Service Départemental 21 ONCFS : p. 40, 56

- ZIMMERMAN Jean-Lou : p. 38

Achevé et imprimé : Octobre – novembre 2012 Impression par : Estimprim © Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage - Fédération Régionale des Chasseurs de Franche-Comté, 2012. Les réseaux d’observation de la faune sauvage en région Franche-Comté. 68 pages. Le code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal ».

www.chassefranchecomte.com www. oncfs.gouv.fr

Documents

LES RÉSEAUX D’OBSERVATION - oncfs.gouv.fr · Pour contribuer au suivi patrimonial et à la gestion de la faune sauvage et de ses habitats, ... Ce document, abondamment ... Prédateurs