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Les retraités font la Foire à Bordeaux Salon Aquitain des Seniors Voyage en Chine Page 13 Des atomes d'antimatière produits et stockés au CERN Page 10 “Sur la Route de la Soie” DLG bâtiment 100 - CEA - BP 2 - 33114 LE BARP Dans ce numéro... Oui l'antimatière existe... N° 49 Déc 2012 ARCEA - CESTA & Bulletin de liaison d'information des retraités

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Les retraités font la Foire à Bordeaux

Salon Aquitain des Seniors

Voyage en Chine Page 13

Des atomes d'antimatière produits et stockés au CERN

Page 10

“Sur la Route de la Soie”DLG bâtiment 100 - CEA - BP 2 - 33114 LE BARP

Dans ce numéro...

Oui l'antimatière existe...

N° 49Déc 2012

ARCEA - CESTA &Bulletin de liaisond'information des retraités

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Mes bien chers amis,Quand vous aurez sous les yeux les quelques lignes de votre Président, il sera temps de songer à Noël,

aux cadeaux, à l’ambiance familiale, et d’oublier le contexte de pessimisme que nous imposent les médias à jet continu. Et cela m’amène à évoquer le problème des variations désigné en mathématiques par le terme de dérivée.

À notre insu, les dérivées interviennent souvent dans nos comportements. Aux commandes de votre voiture, vous ne prenez pas un virage simplement au vu de la courbe, votre vitesse vous guide pour actionner le volant ; dans une course à pied, le trajet parcouru est une chose, mais c’est la vitesse à laquelle vous allez l’effectuer qui va régir les pulsations de votre cœur et vous limiter dans l’effort ; dans une joute oratoire, c’est plus la rapidité de la répartie que la répartie elle-même qui est percutante, et en y réfléchissant plus avant on se rend bien compte que les dérivées nous guident à notre insu. Et pour en revenir au début, à cette ambiance pénible que nous vivons, c’est bien aussi parce que notre niveau de vie est, et sera, à la baisse que nous nous sentons mal à l’aise. En fait, ce n’est pas le niveau de vie lui-même qui nous chagrine, mais sa dérivée négative. De la même façon, quand nous, les retraités, ne connaissions pas la télé, les portables, les voitures même, nous vivions heureux car chaque jour qui passait nous apportait un mieux, nous vivions une dérivée positive du niveau de vie. Alors connaîtrons-nous à nouveau une dérivée positive ? Elle viendra bien un jour puisque l’histoire nous le montre, l’homme sait réagir aux excès dans un sens comme dans l’autre. Tout le problème aujourd’hui est de savoir quand la croissance reprendra t’elle ? Pour conclure, il faut courber l’échine et faire confiance à ceux qui aujourd’hui ou demain sont ou seront aux manettes pour sortir notre société du marasme.

Alors préparez-vous donc pour un joyeux Noël, en choisissant vos spectacles télé et surtout en vous rapprochant plus encore de vos enfants, petits-enfants, voire arrière-petits-enfants, tous porteurs d’avenir.

n C. Costa

2 > E D I T O

Solidaires, vous le fûtes en activité, solidaires, soyez le ou

restez le pendant votre retraite.

Où en sommes-nous ?Où allons-nous ?

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4-9Voyages, sorties & visites :

Voyage en Toscane et OmbrieVisite du chantier de l'auditorium

10-21Dossiers :

AntimatièreProjet MyrteVoyage en Chine

22-23Infos diverses :

Foire de Bordeaux Newsletter ARCEACarnet

24Renseignements utiles

VotrebureauPrésident :Charles COSTA

Vice-président :Jacques DOHET

Secrétaire : Jean-Louis CAMPET

Secrétaire adjoint :Yves SCHMIDT

Trésorier :Jean-Paul PRULHIÈRE

Trésorier adjoint :André SARPS

Contrôleur des comptes :Georges GRUBERT

Webmaster :Yves SCHMIDT

Membres du Bureau :Serge DEGUEILJean-Claude FERNANDEZRobert GRANETPaul LEGROSJean-Marie MAQUINAlain MICHAUDBernard MILTENBERGER

> Sommaire

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4 > Voyages, sorties & visites

Notre première étape sera pour découvrir l’hôtel Rivoli, installé dans un ancien palais, où nous séjournerons trois nuits.

Après le repas nous partons à pied en direction du Duomo, la célèbre cathédrale Santa Maria dei Fiori. Cet édifice de renom-mée universelle est connu pour ses dimensions, son exceptionnel Dôme dû à Brunelleschi, et le Baptistère.

Mais voyons plus en détail : la cathédrale elle-même est entiè-rement revêtue de marbres poly-chromes, sa construction est l’œuvre de nombreux architectes qui se sont succédés depuis le 13e siècle. Le plus prestigieux est bien sûr Brunelleschi concep-

teur de la coupole aux propor-tions gigantesques, sans char-pente, contreforts ni arcs-boutants. Sa hauteur atteint 90 m et son diamètre 46 m. Michel-Ange en dira : « Il est difficile de faire aussi bien, il est impossible de faire mieux ». Le campanile haut de 82 m, fut commencé par Giotto, achevé par Talenti ; il est orné de bas reliefs de Giotto et de Della Robbia entre autres.

Le Baptistère, monument le plus ancien (époque romane), com-porte de splendides mosaïques d’inspiration byzantine sous la coupole.

Mais sa popularité est bien liée aux portes de bronze nord et sud. La porte nord, œuvre de Ghiberti

qui mettra pas moins de 20 ans pour le sculpter a été surnom-mée porte du Paradis par Michel-Ange.

La pluie subite qui a quelque peu perturbé la visite a donné à plusieurs d’entre nous l’occasion d’acheter des parapluies, vendus à la sauvette à n’importe quel prix !

10 juin. Nous rencontrons Sylvia qui sera notre guide pour la jour-née. Nous traversons avec elle la place de la République, centre de l’ancien forum romain pour atteindre la place de la Seigneurie dont le vieux palais est aujourd’hui l’hôtel de ville de Florence. Mais c’est le musée en plein air qui est l’objet de toute notre attention.

Voyage en Toscane et Ombrie

Le 9 juin, vers midi, le groupe en provenance de Paris, de Bordeaux via Lyon, de Bordeaux via Paris se retrouve complet à l’aéroport de Florence où nous attendent Luciana qui sera notre accompagnatrice pendant tout le séjour, et Enrico le chauffeur du car.

par Charles Costa

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du 9 au 15 juin 2012

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5> Voyages, sorties & visites

Véritable antichambre de la Gale-rie des Offices, on y voit une copie du David de Michel-Ange et sous la loggia des Lanzi le sublime Persée de Benvenuto Cellini. C’est sur cette place que fut pendu puis brûlé Savonarole, moine dominicain, à la morale rigoureuse, qui dénonçait le gou-vernement des Médicis.

Dans la galerie des Offices, un des plus riches musées au monde, nous découvrons de nom-breux chefs-d’œuvre de la pein-ture universelle, parmi lesquels le Printemps et la Naissance de Vénus de Sandro Botticelli, mais aussi l’Annonciation de Léonard de Vinci, la Vénus d’Urbino du Titien, le sacrifice d’Isaac du Caravage, la Madone à l’enfant de Cimabue, et tant d’autres…

Après le repas, nous poursui-vons notre visite de Florence en franchissant l’Arno sur le Ponte Vecchio où se pressent depuis des siècles orfèvres et bijoutiers. Une galerie d’un kilomètre court au-dessus des boutiques ; elle permettait aux Médicis de relier le Palazzo Vecchio au Palais Pitti sans se mêler à une foule, pas toujours favorable.

Dans ce palais Pitti, racheté par les Médicis qui s’y installent, on visitera la galerie Palatine où des œuvres magistrales de Botticelli, Raphael, T i t ien, Rubens, Velasquez sont exposées dans d’immenses salles. Nous nous arrêterons longtemps devant la Vierge à l’enfant de Filippo Lippi. Des fenêtres s’ouvrent vers les jardins Boboli, à l’italienne, avec grottes et statues.

Notre accompagnatrice propose aux plus courageux, la visite de Santa Croce, non prévue à notre programme initial.

Mais quelle récompense, car cette église de style gothique francis-cain est le lieu du dernier repos de gloires de Florence. Michel-Ange, Alfieri, Galilée, Foscolo, Rossini, Machiavel reposent ici ce qui fait surnommer Santa Croce « Panthéon d’Italie » ; Mais on y admire aussi l’annonciation de Donatello, les fresques de la vie de Saint François exécutées par Giotto et le célèbre crucifix de

Cimabue endommagé par la ter-rible inondation de 1966.

11 juin. Nous ne pouvions quitter Florence sans visiter cet autre joyau, à deux pas de notre hôtel, à savoir Santa Maria Novella.

C’est la plus ancienne église de Florence. Sa façade en marbre vert et blanc a été achevée au 15e siècle par l’adjonction de volutes destinées à occulter les contreforts gothiques de la nef.

À l’intérieur crucifix de Giotto, fresques de Ghirlandaio, cruci-fix de Brunelleschi et surtout la Trinité de Masaccio, première œuvre picturale à appliquer les règles mathématiques de la pers-pective.

Nous poursuivons par l’église Ognissanti, tout près sur la rive de l’Arno. C’est là que nous ver-rons un Saint Augustin peint par Botticelli et en vis-à-vis un Saint Jérôme, œuvre de Ghirlandaio. Dans une chapelle repose Botticelli et sur le mur du réfec-toire, Ghirlandaio nous a laissé, comme c’était la règle dans les couvents, une représentation de la Cène (où ici, Judas est à l’écart).

L’après-midi est consacrée à la visite de San Lorenzo. La façade en pierres brutes, contraste avec un intérieur très harmo-nieux composé par Brunelleschi, considéré comme l’un des plus grands architectes initiateur de la Renaissance en Italie. Cette harmonie s’exprime mieux encore dans la vieille sacristie, petit édi-fice à coupole où il travailla avec Donatello. Une nouvelle sacris-tie, œuvre de Michel-Ange ren-ferme de célèbres tombeaux dont celui de Lorenzo avec les statues de l’Aurore et du Crépuscule et ceux restés inachevés de Laurent le Magnifique de Julien Médicis avec la Vierge à l’Enfant.

Au retour, quelques minutes de détente dans le spa de l’hôtel, sont du meilleur effet pour dis-siper les traces de fatigue et se préparer pour le dîner.

12 juin. Nous quittons Florence pour Arezzo puis Assise. Luciana nous propose un premier arrêt sur les hauteurs de la ville d’où nous pouvons malgré les nuages noirs, embrasser une vue d’en-semble de la capitale de Toscane d’où émergent quelques tours que nous avons appris à bien connaître.

n Florence – Place de la Seigneurie et hôtel de ville

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6 > Voyages, sorties & visites

En route, nous traversons ces pay-sages toscans aux doux reliefs couverts d’oliviers et au sommet desquels culminent des villages perchés.

Arezzo, vieille ville d’origine Étrusque, entourée de remparts, célèbre atelier de céramiques depuis le 1er siècle avant Jésus Christ, vit naître Pétrarque qui séjourna longtemps dans le sud de la France dans l’attente de Laure, son amour inabouti. Nous retiendrons surtout la visite de la Basilique de Saint François où il y a véritablement lieu de s’émerveiller devant les fresques de Piero della Francesca, illustrant la légende de la Sainte Croix selon Jacques de Voragine. Il s’agit là d’une œuvre majeure de la peinture italienne de la Renaisssance. Ces fresques ornent les parois du chœur et ne se visitent que par petits groupes.

D’Arezzo, nous partons pour Assise, la cité de Saint François. Perchée sur une colline, nous l’at-teignons par un système d’esca-lators bienvenus pour les genoux souvent arthrosiques des retraités. Très éprouvée par le tremblement de terre de 1997, elle comporte dans la basilique San Francesco des trésors inestimables :

-l’église inférieure de style roman, abrite dans une crypte sous l’au-tel, la dépouille du saint ;

- l’église supérieure, très bien res-taurée depuis le séisme repose sur les murs puissants de l’édi-fice roman. Les deux églises offrent des cycles de fresques juxtaposant des scènes des tes-taments à la légende du Saint dans une concordance recher-chée entre la vie du Christ et celle du « Poverello ». Les auteurs en sont Cimabue et surtout son élève Giotto.

- la basilique Santa Chiara con-serve le corps de Saint Claire, disciple de François, fondatrice de l’ordre des clarisses. Sur le côté droit de la nef, une chapelle abrite le Crucifix peint qui aurait dit-on parlé à François.

Né à Assise vers 1182, il était le fils d’un riche marchand de draps dont l’amour de la France l’amena à surnommer son fils Jean le français (Francesco) ; il décide de vivre en ermite (malgré la vive opposition de son père) et célèbre ses fiançailles avec la pauvreté. La règle de l’ordre créé par lui est la pureté, le détache-ment et la joie totale dans la paix.

Nous quittons la sainte colline pour la ville construite autour de la grandiose basilique de Sainte Marie des Anges, où nous passe-rons la nuit.

13 juin. Nous commençons la journée par un long arrêt sur les

bords du lac Trasimeno, là où les armées romaines furent anéanties par les carthaginois d’Hannibal. Le village de Castiglione del Lago, dont les boutiques regorgent de céramiques est dominé par une forteresse du 13e siècle. Sur le lac, un monument rappelle que c’est ici que les aviateurs italiens morts pour leur patrie s’entrainaient à bord de leurs hydravions.

n Ponte Vecchio

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n Florence – Église Santa Croce

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7> Voyages, sorties & visites

Depuis l’autoroute del sole (A1) nous apercevons perchée sur la falaise de tuf la ville d’Orvieto dominée par la tore des Moro.

Un ascenseur situé sur le par-king des cars nous amène dans le nid d’aigle où notre première rencontre est celle du restaurant taillé dans le tuf où nous aurons l’avantage de goûter notre pre-mier vin blanc local.

La ville étrusque qui fut rasée par les Romains est sillonnée de vieilles rues et ruelles qui nous conduisent à la place de la Cathédrale dont la façade gothique est un pur joyau de cou-leurs. Ses mosaïques, ses bas reliefs en marbre et la rosace finement sculptée font de cette façade peut-être la plus achevée d’Italie.

À l’intérieur que Luciana pris l’ini-tiative de nous faire visiter, nous découvrons de remarquables fresques commencées par Fra Angelico et Godoli et achevées par Luca Signorelli dont son œuvre majeure : Le jugement dernier.

Les souterrains où notre guide nous conduit sont creusés depuis l’époque Étrusque dans ce tuf volcanique. Des traces de la vie d’alors y perdurent comme les puits pour l’approvisionnement eu eau, des moulins pour écraser les

olives et les boulins où nichaient multitude de pigeons. Après avoir servi de refuge, certaines de ces cavités sont devenues des caves où l’on conserve le vin blanc d’Or-vieto très apprécié des italiens. En effet le vin et la céramique, sont les deux richesses de la ville, c’est pourquoi nous avons programmé une visite dégustation dans la cave coopérative de la ville où nous apprendrons à nous familia-riser avec ce breuvage d’autant plus sympathique que la tempéra-ture en ce début juin vient de faire un bond en avant.

D’ailleurs il est facile de remar-quer que beaucoup le font sans réticence en se revendiquant des consignes du corps médical qui

recommande aux anciens de boire en abondance par temps chaud !

L’hôtel à Poggibondi que nous atteignons assez tard est situé si près de San Gimignano que Luciana nous fait la surprise de nous y conduire après le dîner. Nous avons donc en prime un aperçu de cette petite ville connue pour ses nombreuses tours.

14 juin. Au programme, la visite de Sienne. Cette ville au riche passé, longtemps rivale de Florence, est cernée de remparts ; elle est bâtie sur trois collines d’argile rouge (terre de Sienne) qui se rejoignent là où nous nous diri-geons pour visiter la Cathédrale et la place du Campo.

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n Sienne – Le groupe sur la place du Campo

n Assise – Église Sainte Claire

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8 > Voyages, sorties & visites

Mais bien entendu, il nous faut commencer par gravir les pentes par des petites rues étroites bor-dées de palais.

La Cathédrale, est surtout connue pour son pavement en marbre polychrome (noir, blanc et rouge) qui se décline en 56 panneaux relatant l’ancien testament. La chaire de marbre blanc est sup-portée par neuf colonnes de gra-nite et porphyre.

La ville de Sienne est divisée en 17 quartiers. Dix d’entre eux peuvent participer aux épreuves du palio qui se déroulent le 2 juil-let et le 16 août chaque année. Il s’agit d’une course très brève de chevaux organisée sur la place du Campo, mais précédée et suivie de cérémonies qui en font certai-nement la fête la plus célèbre de la péninsule.

Cette place du Campo en forme de coquille Saint-Jacques est un bijou dans la ville ; en pente douce, entourée de cafés, res-taurants et immeubles dont les fenêtres se louent à prix d’or pour le palio, elle se ferme en contre-bas par le palais public et sa tour Mangia. C’est bien ici que se retrouvent non seulement les nombreux touristes mais aussi les Siennois qui adorent y flâner. La ville de Sienne vit naître Sainte Catherine dite de Sienne.

Nous la quittons pour Lucques, vieille ville entourée de quatre kilomètres de remparts continus qui avait pris parti pour les gibe-

lins tout comme Pise, Arezzo ou encore San Gimignano.

Elle offre le parfait modèle italien en matière d’urbanisme de par ces remparts qui séparent le tissu urbain de la campagne environ-nante.

Quand on pénètre dans ces lieux, on est saisi par le charme qui se dégage de ses rues et ruelles bor-dées de maisons du 14e siècle et de nombreuses boutiques.

Nous découvrons la maison natale de Puccini, la place du marché de forme ovale, de nombreux édifices publics et des églises romanes dont le Duomo di San Martino qui abrite le célèbre tombeau d’Ilaria del Carretto exécuté par un des maîtres du quattrocento.

La place de l’amfiteatro se trouve comme son nom l’indique à l’em-placement d’un amphithéatre romain. La visite libre qui nous est offerte permet d’acheter les derniers cadeaux, voire même une valise !

Lucques dut son développement au commerce de la soie et à l’acti-vité d’un système bancaire bien organisé.

15 juin. Nous voici au terme du voyage avec la visite de Pise, autre rivale de Florence. Au Moyen Âge, Pise domine la Méditerranée, mais l’envasement de son port, puis une épidémie de peste dévastatrice, eurent raison de cet essor, et c’est Gênes qui prit le relais. Pise fut ensuite assu-jettie à Florence en 1405.

En 1063 quand sa flotte revint victorieuse de l’expédition contre les musulmans à Palerme, la ville accueill it triomphalement ses navires et décréta la construc-tion d’une cathédrale dédiée à la Vierge ; ainsi prend naissance, ce qui deviendra la place dei mira-coli avec la cathédrale, le baptis-tère, le campanile et le cimetière.

Dans le baptistère cylindrique, au décor gothique et à l’acous-tique remarquable, nous écoutons religieusement notre ami Robert qui accepte d’y faire résonner sa belle voix de basse.

La cathédrale perd l’aspect des édifices romans grâce à la super-position de plusieurs étages à colonnades qui aèrent la façade. À l’intérieur, une très belle chaire en marbre est l’œuvre de Pisano.

Mais naturellement c’est vers la tour penchée (torre pendante) que convergent tous les regards, car ce campanile célèbre dans le monde entier est toujours debout alors que dès le début de sa construction, il commença à s’in-cliner.

« Derrière la cathédrale, le cam-panile, éternellement penché, comme s’il allait tomber, gêne ironiquement le sens de l’équilibre que nous portons en nous » disait Guy de Maupassant de cette tour de Pise.Galilée, enfant de la cité, y étudia la chute des corps.

Et c’est par la traditionnelle photo de groupe devant la tour que notre séjour italien s’achèvera. n

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n Lucques – Statue de Puccini

n La Tour de Pise

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9> Voyages, sorties & visites

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Spectaculaire car elle prend place en plein centre-ville à la place du cinéma Gaumont qui était situé entre le cours Georges-Clemenceau et la rue du Palais-Gallien. On a du mal à imaginer qu’une salle de spectacles pouvant accueillir 1400 personnes puisse se nicher derrière cette façade de dimensions relativement modestes et que des travaux d’une telle ampleur aient pu se dérouler, non sans difficultés, au cœur de la ville.

Michel Pétuaud-Létang nous explique que le chantier démarre à 20 mètres sous terre avec un par-king de sept niveaux pour aboutir 70 mètres plus haut par un espace résidentiel sur trois étages : l’iso-lation phonique de la salle qui les supporte est assurée par des sortes de silent blocks. Grâce à

l’absence de contact direct avec l’environnement extérieur, il a été possible de se passer d’une venti-lation qui aurait généré des bruits indésirables.

Après une présentation de l’histo-rique du chantier qui a connu bien des aléas pour des raisons tech-niques et juridiques, le groupe part à la découverte du chantier qui est dans un état d’avancement tel que nous avons du mal à imaginer que les travaux seront terminés fin 2012 et que l’auditorium pourra être inau-guré mi janvier 2013. En effet, nous avançons au milieu des gravats et des câbles qui jonchent le sol pour pénétrer dans une grande salle obscure où les ouvriers s’activent à la lumière des projecteurs pour mettre en place les panneaux en bois qui habilleront les parois de la

salle et contribueront à améliorer ses qualités acoustiques et prépa-rer la mise en place des sièges qui viendront la meubler.

Il est à noter que l’entrée de l’audi-torium sera particulière : en effet, un immense portique supportera un écran géant en verre sur lequel les passants du cours Clemenceau pourront assister aux répétitions de l’orchestre. À l’intérieur, ce n’est pas seulement une, mais deux salles qui seront utilisables : la plus petite, (300 places quand même) permettra d’organiser des concerts ou des spectacles plus intimes.

Rappelons que notre association met à la disposition aux adhérents qui le souhaitent des billets pour les spectacles qui se déroulent à l’Auditorium et au Grand-Théâtre. n

* Il n’a pas été possible de prévenir les adhérents non internautes de cette visite compte tenu du délai trop bref dont nous disposions.

Visite du chantier de l’auditorium de Bordeaux

Le 6 juin 2012, trente adhérents de l’ARCEA-CESTA* se sont retrouvés devant le chantier de l’auditorium de Bordeaux où les attendait Michel Pétuaud-Létang, architecte de cette réalisation spectaculaire.

par Yves Schmidt

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10 > Dossier

Nos formules nucléaires sont bien loin d’un tel rendement…

La bombe à antimatière n’existe pas, mais on sait aujourd’hui fabriquer d’infimes quantités d’antimatière dans les accéléra-teurs de particules, et bien que cette fabrication soit hors de prix à ce jour cela pourrait n’être ni très compliqué ni même très cou-teux à l’avenir, selon le mode de production plus ou moins dédié.

Ainsi donc l’antimatière n’est pas une vue de l’esprit, même si au départ elle n’était qu’une hypo-thétique conséquence du double signe d’une racine carrée !

En effet son existence résulte des calculs de Paul Dirac, physicien éminent et mathématicien amou-reux de la beauté du calcul, qui prétendait que « le plus impor-

tant est, avant tout, d’obtenir des équations élégantes, plutôt que de leur imposer d’être en accord avec l’expérience ».

Dans les années 1925-1930, époque riche pour la physique théorique, Einstein avait publié ses équations régissant l’infini-ment grand et Schrödinger les siennes régissant l’ infiniment petit. Les deux malheureusement n’arrivaient pas à décrire totale-ment les propriétés de l’électron, notamment aux grandes vitesses.

Le jeune Dirac décida donc de marier les deux équations en intégrant la relativité dans les modèles de Schrödinger.

Ce faisant il démontra que la célèbre formule E=mC2 n’était que… partiellement juste et devait en fait s’écrire E2=m2C4, soit aussi en prenant la racine carrée E=±mC2.

Un « plus ou moins » riche en conséquences !

Les physiciens ont du mal à ima-giner des énergies négatives, Dirac imagina alors une « mer d’antiparticules », miroir des par-ticules constituant notre matière, pour équilibrer les deux termes de son modèle. La rencontre « particule-antiparticule » devait libérer l’énergie de masse corres-pondante.

Le concept d’antimatière était né ! Quelques années plus tard, en 1933 on identifia expérimen-talement, dans le rayonnement cosmique, l’antiélectron, électron positif baptisé depuis positron.

En résumé l’antimatière n’existe que parce que l’équation de Dirac à deux solutions, l’une pour la matière, l’autre pour l’antimatière. En quelque sorte une conquête de l’esprit sur la matière.

Les « Illuminati », extrémistes du roman Anges et démons de Dan Brown veulent détruire le Vatican à l’aide d’une bombe à antimatière. Pour cela ils vont dérober au CERN, prés de Genève, le précieux produit, dont on sait que sa rencontre avec la matière conduit à une explosion formidable, puisque dans cette réaction 100% de la masse en présence se convertit en énergie !

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par Bernard Miltenberger

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11> Dossier

Mais revenons à la réalité de l’antimatière.

Dés 1995 le CERN annonçait avoir fabriqué 9 atomes d’an-tihydrogène, c'est-à-dire l’as-semblage d’un antiproton et d’un antiélectron. Le Fermilab, laboratoire spécialisé dans la physique des particules des hautes énergies et agissant sous la tutelle du Department of Energy américain (regroupant 90 universités de pointe situées principalement aux États-Unis mais dont des membres se trouvent également au Canada, au Japon et en Italie) multiplia rapidement par dix cette pre-mière production.

La production annuelle actuelle de cet antiatome léger se situe entre 1 et 10 milliardièmes de grammes, mais pourrait être multipliée par 2 ou trois d’ici 2020. Son prix de production au CERN est estimé à quelques millions d’euros le milliardième de gramme, mais Patrice Perez au CEA Saclay, avec le seul budget d’un labo CEA et quelque subventions régio-nales, se propose de fabriquer suffisamment d’antihydrogène avec un accélérateur de faible énergie (de récupération), pour étudier l’effet de la gravité sur l’antimatière (elle tombe, ou elle s’élève ?) Cette expérience cherche à vérifier le signe de la gravité pour l’antimatière, une

théorie lui laissant la possibilité d’être négative ce qui se tradui-rait par une élévation et non une chute d’un atome d’antimatière soumis à la seule force de la gravité terrestre. D’importantes remises en cause des modèles cosmologiques sont attachées à cette réponse. Les premiers résultats sont attendus pour 2012-2013).

Mais pourquoi donc fabriquer de l’antimatière ?

Nous retrouvons là le débat de l’énergie, avec pour la première fois une réaction exploitable avec un rendement énergétique de 100%, puisque la totalité de l’énergie de masse (l’équation d’Einstein) est libérée lors des annihilations. On peut illustrer le propos par les déclarations de Gerald Smith de l’Univer-sité d’État de Pennsylvanie qui estime que 4 milligrammes d’an-tiprotons pourraient conduire une fusée sur Mars en quelques semaines seulement. Et si aujourd’hui le prix du gramme est de l’ordre de 60 000 milliards d’euros avec les outils actuels non spécifiquement dédiés à cette production, de nouveaux outils dédiés pourraient ramener le prix du gramme à quelques milliers d’euros, selon Smith.

Restera à pouvoir stocker cette antimatière sachant que dés sa rencontre avec de la matière

elle va instantanément s’annihi-ler libérant l’énergie de masse correspondante. Pas question de la mettre en bouteille donc, car le moindre contact avec les parois ferait exploser le tout. Mais on sait aujourd’hui réa-liser des « bouteilles magné-tiques » dans lesquelles un champ magnétique maintient à distance des parois l’antima-tière (préalablement ionisée).

Presque cent ans après sa découverte, l’antimatière va-t-elle entrer dans notre vie de tous les jours ? Nous n’en sommes pas encore là, mais les éléments ci-dessus montrent combien le sujet a progressé, jusqu’à imaginer les technolo-gies d’applications concrètes futures. Nos petits enfants les verront-elles ?

Entre temps on aura peut-être aussi répondu à la question fon-damentale que se posent les cosmologistes, à savoir pour-quoi on ne trouve pas dans l’uni-vers autant d’antimatière que de matière.

Certains se contentent de dire que le photon, constitutif de la lumière, est identique à l’antiphoton, donc on ne peut « voir » l’antimatière, cela n’est évidemment pas la réponse. D’autres prétendent que l’anti-matière de l’univers est si loin de nous qu’elle n’interagit pas avec notre matière à nous. L’anti-univers, disjoint du notre n’est pas une réponse non plus (heureusement, des fois qu’il se rapproche un jour !).

Alors il ne reste plus que la théorie qui fait annihiler la matière et l’antimatière initiale, lors du Bing-Bang, ne laissant pour créer l’Univers connu que quelques débris, un peu de matière résultant d’un infime déséquilibre initial et ayant réchappé de la titanesque explosion primordiale… Dieu se serait en quelque sorte un peu trompé dans le dosage.

Pour ce qui nous concerne, ces questions là n’ont qu’une impor-tance relative, après tout… seul le résultat compte. n

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Le principe

Quand l’électricité solaire est pro-duite « en trop » par rapport à la demande, un électrolyseur la transforme en hydrogène, qui est alors stocké dans des citernes. Une pile à combustible (PAC) restitue l’électricité ainsi stoc-kée quand il y a « manque ». Partenaire de l’industriel Helion (filiale d’Areva), qui fournit l’en-semble de la chaîne hydrogène (électrolyseur, citernes de stoc-kage et PAC), et de l’Université de

Corse, initiatrice du projet, le CEA travaille à l’optimisation technique du système et à sa valorisation. « Nous commençons une phase de tests et de perfectionnement, explique Florent Montignac, du Laboratoire d’étude, d’évaluation et de démonstration de procédés énergétiques pour l’Institut Liten et référent pour le CEA dans ce projet. Tout va être étudié : le coût, l’efficacité, la sûreté, le vieillissement et la robustesse de chaque élément et de l’en-semble. » Suite à cette phase de

tests, le projet ouvre la voie pour permettre au CEA et aux autres acteurs de l’hydrogène de tes-ter des technologies alternatives d’électrolyse, de pile à combus-tible ainsi que différents moyens de stockage, ce qui permettra de comparer leur compétitivité.

Passée la phase d’expérimenta-tion, la centrale solaire devrait couvrir l’équivalent des besoins électriques de 200 foyers, sans fragiliser le réseau électrique de l’île. n

C’est une première en France. Inaugurée en janvier der-nier, en Corse, la plateforme Myrte (pour Mission hydro-gène renouvelable pour l’inté-gration au réseau électrique) va permettre de tester, en conditions réelles, le couplage entre une centrale solaire – dont la production électrique intermittente perturberait le réseau – et une chaîne hydro-gène, conçue pour lisser ces fluctuations.

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Myrte, l’hydrogène pour gérer l’intermittence solaire

n Article extrait de Talents, journal interne du CEA

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Préambule

Ce récit relate mon voyage en Chine, sur la Route de la Soie, du 19 août au 14 octobre 2009.

J’ai effectué ce voyage en « solo traveller », mon épouse Danielle m’ayant rejoint a Xi’an pour visiter XI’an et Pékin.

Écrire ce récit constitue la troi-sième phase du voyage ; car, comme l’a si bien dit J.C. Rufin dans La salamandre : « prépa-rer un voyage, c’est le rêve et l’image, le réaliser c’est l’émo-tion et l’imprévu ». Je trouve que ces quatre termes sont très bien choisis pour caractériser les deux premières phases d’un voyage.

Celui-ci n’a pas failli à cette cita-tion, bien au contraire. J’y ajoute qu’écrire le vécu au retour permet de faire le voyage une troisième fois en transcrivant : les « choses vues » : sites, vie quotidienne, contacts avec la population, imprévus et émotions, ainsi que certains imprévus qui ont néces-sité des approfondissements une fois de retour en France, au total un enrichissement considérable. La Chine alimentait régulièrement ma pensée. Ayant voyagé de façon satisfaisante, à mon goût, à travers le monde avec Danielle (et parfois mes fils) ; ne pas connaitre un minimum de la Chine était pour moi passer à côté de quelque chose d’essentiel.

Cela me faisait rejoindre Gérard de Nerval qui a écrit : « Je voyage pour vérifier mes rêves ».

Le livre d’Alain Peyrefitte Quand la Chine s’éveillera…, m’avait, en son temps, fortement passionné. J’en profite pour rappeler que le titre de l’ouvrage, Quand la Chine s’éveillera… le monde tremble-ra, a été emprunté par Peyrefitte à… Napoléon 1er, phrase que Napoléon prononça au cours d’une entrevue avec l’ambassa-deur britannique en Chine, Lord Amherst, qui lui avait rendu visite dans son île lors d’un retour de Chine.

Nous connaissons l’Italie de façon assez complète et revenant de

Voyage en Chine : “Sur la Route de la Soie”

Ce récit comprend 4 Tomes de récit, et un complément « Une brève Histoire de Chine » pour situer dans l’Histoire la Civilisation de la Chine. Entrepris par Bernard Pérignon, nous publions ici quelques extraits qu’il nous a confiés.

par Bernard Pérignon

Récit de Voyage

n Atelier de soie

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Venise, la lecture du récit de Marco Polo, Le devisement du monde, a achevé de me décider.

Après vingt cinq ans passés en Chine, Marco Polo sera fait prisonnier en 1298 par les Génois en guerre avec les Vénitiens. Il partagera à Pise une cel-lule avec Rustichello auquel il dictera ses Mémoires. Parmi les innombrables marchands qui ont emprunté cette route, il est, je crois, le seul à avoir laissé un écrit. Je cite un extrait du récit de Marco Polo dans le Tome 1 à la fin de la description du séjour à Turpan.

Je commençais ma préparation début 2008 avec l’intention de partir fin août 2008. Internet est pour cela un outil très puissant. Enfin tout se déroulait norma-lement quand, au mois de mai, eurent lieu les événements de la Province du Tibet.

Je pris alors différents avis, et il parut sage, si c’était possible, de reporter le voyage compte tenu des doutes sur l’évolution de la situation. J’annulais les quelques réservations déjà prises et déci-dais un report du départ d’un an, soit août 2009. Ce report qui m’a un peu contrarié sur le moment va paradoxalement s’avérer très bénéfique.

En effet, je profite de ce délai supplémentaire pour affiner mon programme et surtout je prends conscience fin août que j’ai une année scolaire devant moi ! J’avais, dans ma préparation, pris les dispositions nécessaires pour apprendre seul (avec des livres et des CD) quelques rudiments de langue chinoise ; mais l’évo-lution de la situation changeait la donne et je me suis inscrit à l’Université Michel de Montaigne Bordeaux III à Talence en licence de chinois (avec les jeunes !!!) pour l’année scolaire 2008-2009 (j’obtins ma seconde carte d’étu-diant 50 ans après la première).

Je m’inscrivais également au cours de chinois de l’Univer-sité du Temps Libre (pour les vieux !!!) à La Victoire.

J’ai donc eu jusqu’à deux mois avant mon départ fixé au 19 août, 5 heures de cours par semaine dont 4 heures à Montaigne. J’avais l’impression d’être en recréation à La Victoire, le rythme étant nettement plus faible.

Cela m’a permis d’acquérir quelques éléments de chinois, qui vont s’avérer très utiles et vont complètement transformer ce voyage, bien au-delà de ce que je prévoyais.

Quelques caractéristiques de la Chine

La Chine est découpée en 26 provinces dont 5 ont le statut de région autonome (qui ne signifie pas indé-pendante) : le Xinjiang, le Tibet, le Guangxi, la Mongolie intérieure et le Ningxia.

En outre elle compte 4 muni- cipalités qui ont rang de

province : Chongqing, Pékin, Shanghai et Tianjin. Et enfin, 2 régions spéciales : Hong-Kong

et Macao.

La Chine a une superficie égale a 17 fois celle de la

France pour une population d’environ 1,4 milliard soit 21 fois

celle de la France. La densité de population n’est pas très diffé-rente mais tranche avec l’impres-sion que j’ai eue en parcourant la Route de la Soie. J’évoquerai cela au fur et à mesure.

Ethnies

En ce qui concerne la population, il me fallait savoir comment elle était constituée pour comprendre les différences de facies, d’habil-lement et de coutumes que j’allais rencontrer.

Il y a 56 ethnies qui cohabitent en Chine. J’ai bien dit : cinquante six, ce qui donne un éclairage très spécifique…

n Moine tibétain dans la ville

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Je me contente de mentionner (par ordre d’importance démo-graphique) les 6 ethnies que j’ai côtoyées et donc bien identifiées :

- Han (Pinyin Hàn Zú). Presque 1,2 milliards, les Han constitue la principale ethnie de la Chine, elle représente 92 % de la population. Cette ethnie se trouve majori-tairement dans les plaines cen-trales des bassins du Huang He (fleuve Jaune) et du Yangtse, mais on trouve des Han dans presque toutes les régions. La langue chinoise est utilisée par les Han comme par la plupart des ethnies minoritaires. Les Han sont communément appelés les chinois authentiques et d’une façon générale les chinois se considèrent comme les fils de Han. Les Han constituent égale-ment l’ethnie la plus importante du monde. L’ethnie Han s’est trouvée peu à peu mélangée avec les autres ethnies par le fait des conflits permanents de l’histoire de la Chine. C’est à partir de la Dynastie des Han Occidentaux (206 av. J.C- 24 ap. J.C.) que le nom Han apparaît. La majo-

rité de la population chinoise est d’ascendance ethnique Han. Les Han ont dirigé la Chine pendant la plus grande partie de son his-toire, sauf pendant la dynastie Yuan où les Mongols prirent le contrôle durant moins de 100 ans et pendant la dynastie des Qing ou les Mandchous eurent le pou-voir pendant près de 300 ans.

- Hui (Huí Zú). Environ 9,8 mil-lions, essentiellement dans la région autonome Hui du Ningxia. Ils sont en outre dans les régions suivantes : Beijing, le Hebei, la région autonome de Mongolie intérieure, le Liaoning, l’Anhui, le Shandong, le Henan, le Yunnan, le Shaanxi et la région autonome ouighour du Xinjiang. Les Hui sont des Chinois Han qui pra-tiquent l’islam.

- Ouïghour (Wéiwúer Zú). Environ 8,4 millions de Ouighours, vivent principalement dans la région autonome ouighoure du Xinjiang. Ils pratiquent l'islam et utilisent généralement la langue et l'écri-ture ouighoures entre eux.

- Mongols (Měnggě Zú). Environ 5,8 millions, ils vivent pour la plupart dans la région autonome de Mongolie intérieure. Le reste se trouve dans les régions le Hebei, le Liaoning, le Jilin, le Heilongjiang et la région auto-nome ouighour du Xinjiang. À l’origine nomades, les Mongols se sont peu à peu sédentarisés. Ils ont leur propre langue et une écriture qu’ils utilisent entre eux.

- Tibétains (Zàng). Les quelques 5,4 millions de Tibétains vivent pour moitié dans la région auto-nome du Tibet. Les autres sont dispersés dans le Sichuan, le Gansu, le Qinghai et le Yunnan. Ils pratiquent le bouddhisme tibé-tain (ou lamaïsme) et utilisent la langue et l'écriture tibétaines entre eux.

- Ouzbek (Wuzibiékè Zú). Plus de 12 400 repartis dans le sud et le nord du Xinjiang. Ils vivent en harmonie avec les Ouighours et les Kazakhs. Ils possèdent leur propre langue et une écriture qu’ils utilisent entre eux.

n Restaurant sur le trottoir

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Religions

Actuellement 5 religions sont reconnues en Chine. On compte environ 100 millions de prati-quants, ce qui fait dire que les Chinois sont athées :

- le bouddhisme : introduit en Chine par la Route de la Soie au 1er siècle après J.-C. Environ 72 millions de pratiquants.

- l'islam : introduit en Chine par la Route de la Soie au 7e siècle. Environ 17 millions de pratiquants. La plupart de ces musulmans habitent les régions de l'ouest de la Chine.

- le protestantisme : introduit en Chine au début du 19e siècle. Environ 5,5 millions de prati-quants.

- le catholicisme : introduit en Chine (le nestorianisme) par la Route de la Soie au 13e siècle. Environ 3,6 millions de prati-quants.

- le taoïsme : fondé en Chine au 2e siècle après J.-C. Environ 1,5 millions de pratiquants.

Le gouvernement central chinois tolère la religion, tout en veillant à ce qu’il n’y ait aucun écart par rapport à la Constitution de la République Populaire de Chine. Cette dernière stipule que : « les citoyens chinois jouissent de la liberté de croyance religieuse » ; mais « Nul ne peut se servir de la religion pour troubler l’ordre, nuire à la santé des citoyens et

entraver l’application du système d’enseignement de l’État ». Des organisations religieuses natio-nales gèrent la pratique des reli-gions. Elles élisent, selon leurs propres statuts, leurs chefs et leurs organes dirigeants. On trouve ainsi : l’Association de bouddhistes de Chine, l’Asso-ciation des taoïstes de Chine, l’Association islamique de Chine, l’Association des catholiques patriotes de Chine, l’Episcopat chinois, et l’Association protes-tante de Chine.

Langue et Écriture

Je cite sur ce sujet, un extrait de Méthode d’initiation à la langue et à l’écriture chinoise de Joël

Bellassen, livre que je recom-mande pour apprendre le chinois car très riche et limpide.

« À elle seule, l’écriture chinoise imprime à l’ensemble du chinois la marque de la différence radi-cale. C’est une écriture non alphabétique, non phonétique. Contrairement aux alphabets latin, grec, cyrillique, arabe ou hébreu, elle n’est pas un code qui note les sons. Elle est peinture du sens et des idées. On peut apprendre le sens d’un caractère chinois sans passer par l’intermédiaire de sa prononciation : le sinogramme isolé s’apparente d’une certaine manière au logo, au panneau de signalisation routière ou au chiffre arabe ».

Leibniz (1646-1716), le philo-sophe allemand du Siècle des Lumières voyait dans le chinois une possible écriture universelle.

Ainsi, le monde chinois est aujourd’hui la seule grande civi-lisation dont l’écriture n’ait pas connu ce formidable bond vers l’abstrait que constitue l’appa-rition de l’alphabet. La langue et l’écriture étant plus que de simples instruments de communi-cation, on comprendra qu’il s’agit là d’un fait majeur dont on n’a, sans doute, pas fini de mesu-rer toutes les conséquences. Les sinogrammes sont eux-mêmes un objet de savoir : outre les

n Hotan : dernier artisan fabriquant du papier avec de l'écorce de murier

n Moines tibétains – Préparation pour la prière

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différentes significations qu’ils peuvent avoir, ils possèdent leur structure, leur rythme, leur his-toire.

On ne sait jamais « lire le chinois » : on connaît un certain nombre de sinogrammes… et il est préférable que ce nombre soit le plus élevé possible ! On reste toujours à la merci de « ren-contrer un tigre sur son che-min » à savoir un sinogramme inconnu. En revanche, l’écriture chinoise est telle qu’un enfant peut apprendre quelques signes dès l’âge de deux ou trois ans.

Le sinogramme est une forme indépendante, invariable. Il doit être centré à l’intérieur d’un espace carré imaginaire, mais non occuper la totalité de cet espace.

La langue nationale est le chinois (ou mandarin). Son nom chinois

est putonghua (langue commune) (pinyin : p_ tong huà) : c’est la langue des Han.

Les ethnies minoritaires sont for-tement incitées à la parler, sou-vent avec un accent important. Pour ces ethnies, l’enseignement du mandarin est obligatoire à par-tir du deuxième cycle du primaire.

Par contre l’écriture, c’est-à-dire les caractères qui la composent sont les mêmes dans toute la Chine. Cela m’a été très utile quand ma prononciation laissait à désirer. J’avais préparé, écrit en chinois, tous les lieux ou j’avais prévu d’aller, pour le montrer à un passant ou à un chauffeur de taxi.

En 1958, la République popu-laire de Chine a adopté le pinyin comme système de romanisation officiel. Utilisé dans l’enseigne-ment (y compris en Chine des 1960) il est devenu la norme inter-

nationale vers 1980. Il utilise notre alphabet et permet de visualiser les tons de la langue chinoise.

Le rôle unificateur de l'écriture

Le chinois est une écriture sans alphabet. La Chine possède la plus longue tradition continue d’un mode d’écriture inchangé de la haute antiquité à nos jours.

L’écriture chinoise a su jouer un rôle fédérateur et s’imposer à un pays immense. L’importance de l’écriture, en Chine, est telle que les hommes d’État s’employèrent à maintes reprises à la contrôler.

Ces qualités firent de ces gra-phies des instruments de pouvoir convoités par les empereurs qui souhaitaient avoir prise non seu-lement sur les hommes mais aussi sur les mots.

> Dossier

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La standardisation de l'écriture

L’ingérence de l’État dans l’écri-ture et l’imposition de styles cal-ligraphiques ou de graphies spé-ciales est un phénomène récur-rent dans l’histoire chinoise.

Un cas manifeste d’asservisse-ment des caractères à la politique est fourni par Qin Shihuangdi, le Premier Empereur qui a unifie l’Empire chinois. Sur les conseils de son ministre Li Si, il décréta la standardisation non seulement des unités de poids et de mesure, mais encore de l’écriture.

Les caractères tabous

Une autre prérogative impériale fut l’institution d’un tabou sur le nom personnel des empereurs. Ainsi, le prénom de Tang Taizong qui régna dans le deuxième quart

du 7e siècle est Shimin, compose de deux mots usuels qui signi-fient individuellement monde ou génération et peuple. L’usage de ces mots fut réglementé dans les écrits lorsqu’ils se présentaient en combinaison, moins stricte-ment lorsqu’ils étaient isolés : différentes solutions pouvaient se présenter comme substituer un synonyme, ou atrophier le carac-tère par l’omission d’un trait. Ces contraintes imposées depuis le sommet de l’État furent généra-lement respectées car ne pas s’y conformer équivalait à un acte d’insoumission passible de sanc-tions.

Ces singularités graphiques servent aujourd’hui d’uti les repères de datation. Une utilisa-tion de cette caractéristique sera utilisée pour dater la « Première Carte Céleste ».

La Route de la Soie (pinyin : si chóu zhi lù)

Pendant la dynastie Han, 206 av. J.C. à 220 apr. J.C., l’empire était constamment en conflit avec les minorités. L'empereur Wudi (141 av. J.C. à 87 av. J.C.), 6e de la dynastie, envoya Zhang Qian (mort en 113 av. J.C.), à deux reprises, vers les « Contrées occidentales » (aujourd'hui la région du Xinjiang), pour nouer des ententes, de façon à mieux pouvoir lutter contre les barbares du Nord. Outre leur objectif paci-fique, les missions de Zhang Qian amorcèrent des échanges entre la Chine et les pays occidentaux; ce fut l’ouverture de la Route de la Soie.

Les caravanes des commerçants des Han transportèrent des tissus de soie vers l’occident qui décou-vrait ce produit. Des échanges se

n Les moyens de transports sont réprésentés : avion ou voiture avec chauffeur

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faisaient avec l’occident qui intro-duisit en Chine les noix, le verre, le raisin, les épices, etc.

La Route de la Soie partait de Chang'an (XI’an d'aujourd'hui), ancienne capitale de la Chine, et se dirigeant vers l'ouest arrivait sur la côte est de la Méditerranée et finissait à l'Empire romain. Elle est longue de plus de 7 000 km, dont 4 000 km en Chine. Dans sa partie chinoise, elle passe par le corridor du Hexi entre le désert de Gobi à l’est et le désert du Taklamakan à l’ouest, elle se sépare en deux (une voie nord et une voie sud de part et d’autre du désert du Taklamakan) ; les deux routes se rejoignent à Kashgar avant de quitter la Chine.

L'Empire romain et l'Empire byzantin étaient très demandeurs de soie chinoise. Les Romains qui savaient que la soie venait de chez les Seres (nom qu’ils don-naient aux habitants de la Chine) croyaient par contre que son ori-gine était végétale.

La Chine resta longtemps la seule productrice et exportatrice de soie dans le monde.

La soie constituait donc le prin-cipal produit exporté vers l’occi-dent. La soie eut même un usage

de monnaie au même titre que l’or. Mais rapidement le trafic sur la Route de la Soie devint très intense. Il véhicula également des arts, des techniques et connais-sances scientifiques, certaines inventions chinoises (papier, pro-cédés d’imprimerie, poudre, etc.).

Route de la Soie, elle fut aussi Route de la Foi dans la mesure où c’est par elle que les religions telles que le bouddhisme (boudd-hisme mahayana), le christia-nisme nestorien, le manichéisme d'origine perse et l’islam s’im-plantèrent en Chine.

Cette appellation de Route de la Soie est due au Baron Ferdinand von Richthofen (1833-1905), géo-graphe et géologue allemand.

Mon itinéraire

Ce choix de la Route de la Soie, était donc une très forte envie personnelle mais il fut renforcé par les avis de mes contacts chinois qui m’ont dit que c’était « le plus beau voyage que l’on pouvait faire dans leur pays ».

L’itinéraire a été facile à éta-blir. J’avais tous les éléments en main :- cartes très détaillées fournies par l’Office de Tourisme de Chine

(cartes routières et plans de cer-taines villes) ;- sélection des villes en fonction des informations sur Internet.

Je pouvais ensuite définir le temps à passer dans chaque ville. Mon emploi du temps était modifiable à volonté en cas d’imprévus, puisque je maitrisais mon pro-gramme dans une ville donnée.

J’ai parcouru la Route de la Soie dans le sens ouest vers est, c’est-a-dire de Kashgar à Xi’an. Par contre, j’ai pris des libertés avec la logique stricte pour des faci-lites de liaison, l’essentiel étant de faire les bonnes étapes.

Le périple ainsi défini représente 10 450 km en Chine (de Pékin à Pékin) dont 1 800 km en voiture. Il passe dans trois provinces : Xinjiang, Gansu et Shaanxi en commençant et finissant à Pékin.

La partie Route de la Soie propre-ment dite est de 6 600 km. Il faut ajouter 1 050 km pour XI’an-Pékin puisque cette dernière ville ne fait pas partie de la Route de la Soie.

Départ : Bordeaux-Londres-Beijing. (j’ai choisi British Airways, presque moitié prix d’Air France)- Province du Xinjiang- Province du Gansu- Province du Shaanxi- BeijingRetour : Beijing-Londres- Bordeaux

La logistique du voyage

Une fois mon programme tota-lement défini, je suis passé par un contact sur place (dans la ville de XI’an) disponible en cas de besoin et parlant français : Isabelle et sa collègue Viola. Ce contact a réservé mes hôtels et mes vols intérieurs. Je me suis occupé des vols internationaux. Ce dispositif m’a permis d’être informé en cas de modification En outre, Isabelle a gentiment fait le relais avec Danielle, quand au Xinjiang, je ne pouvais pas joindre la France, la province étant isolée par les autorités.

n Echecs sur le trottoir

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J‘ai tenu compte de quelques avis de ma conseillère chinoise et j’ai particulièrement apprécié, à l’usage, la voiture avec chauf-feur. En effet, on ne peut pas conduire en Chine car on ne sait pas lire les panneaux. Le système mis en place était le suivant : j’avais un chauffeur pour faire les trajets entre étapes quand il n’y avait pas de liaison aérienne. En outre, quand j’arrivais par avion, un chauffeur m’attendait pour me conduire à l’hôtel.

Cela me permettait d’avoir un contact immédiat et de pouvoir l’utiliser pour les excursions de l’étape considérée sans avoir à chercher quelqu’un. Je faisais ensuite les trajets de départ d’une ville, hôtel/aéroport en taxi.

Ce fut parfait.

Ambiance et impression générales

Je dois dire que j’ai été fasciné par la Chine.

Ce voyage est magnifique.

Outre les trésors d’histoire qui m’ont fait découvrir beaucoup de facettes de cette civilisation, j’ai pu avoir des contacts avec les chinois et cela m’a permis de mieux comprendre leur culture et donc leur façon de vivre. Je me suis senti tout à fait à l’aise tout au long du voyage ; un réel plai-sir.

Toutes les personnes rencon-trées ont été accueillantes, gen-tilles, souriantes, aimables ; et cela dès le premier contact ainsi que les jours suivants (que c’est agréable !!!). Ce comportement s’étendait depuis l’enfant de trois ans, jusqu’aux grands-parents, sans distinction (même les bébés sourient aux occidentaux !!).

Comme je restais plusieurs jours dans une ville et maitrisais mon temps, je revoyais les mêmes per-sonnes, et à chaque fois un accueil enthousiaste. Cette ambiance a duré tout le voyage, sans excep-tion… y compris Beijing (Pékin).

Lors de ces rencontres (bien entendu en langue chinoise, la seule possible), j’ai pu appré-cier l’existence de « valeurs ». En outre, les chinois aiment les Français.

À mon retour, la question qui m’a été posée le plus : « la sur-veillance et les contrôles ? ». Eh bien, je suis allé où je voulais, à l’heure qui me convenait, géné-ralement seul, y compris le soir ; pas un seul contrôle.

J’ai eu des check-points sur la route Hotan Kashgar dus aux inci-dents d’Urumqi, simples contrôles de mon passeport et des papiers du chauffeur, c’est tout. En fait un voyage tout à fait normal sur ce plan. n

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n Photos prises à Muntinayu au nord de Beijing

La grande muraille de Chine

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C'était une opportunité, au len-demain de l'élection présiden-tielle et à l'avant-veille des légis-latives de parler des retraités, ces grands absents de la campagne ! C'était une opportunité pour rap-peler que la CFR regroupe 1,5 million d'adhérents, soit 10% des retraités français, et donc 20% du corps électoral ! C'était une opportunité pour dire que les retraités ne sont pas tous des nantis et pour montrer la manière inéquitable dont évoluent les pouvoirs d'achat des retraités et des "actifs". C'était une oppor-tunité enfin pour faire connaître les revendications de la CFR : représentativité, équité, prise en compte de la perte d'autonomie par la solidarité nationale, sup-pression des barrières d'âge et de toutes les discriminations liées à l'âge. Communication réussie, relayée par Miss Médoc et ses

dauphines, venues illustrer sur notre stand la solidarité inter-générationnelle. Communication réussie également car une inter-view est parue dans le journal Sud-Ouest Dimanche du 13 mai ; une seconde interview par une radio locale doit être prochaine-ment diffusée ; passage d'Alain Juppé, Maire de Bordeaux et d'Alain Rousset, Président du Conseil régional d’Aquitaine.

Plus de 500 plaquettes ont été dis-tribuées aux nombreux visiteurs passés sur notre stand, peut-être d'abord attirés par la voiture De Dion Bouton que nous exposions. Cette voiture nous permettait de diffuser notre premier message : à l'image de cette voiture, tou-jours opérationnelle, les retrai-tés sont eux-mêmes parfaitement capables de se faire entendre dans toutes les instances qui

décident de leur sort. De nom-breux échanges se sont instaurés avec le public ; 90 personnes ont accepté de participer à notre sondage d'opinion, ce qui a per-mis à huit d'entre-elles de gagner un abonnement au Courrier des Retraités.

Nous avons enregistré une adhé-sion, et noté de nombreuses pro-messes ; peut-être certaines se réaliseront-elles ! Nous avons fait connaître l'existence de nos associations d'entreprises à des retraités qui les ignoraient et pu créer des liens. La préparation et l'animation de cette manifes-tation ont donné lieu à un travail d'équipe, dans une très agréable coopération et une très amicale ambiance, belle illustration éga-lement du slogan de notre diapo-rama: "unissons nous pour êtres entendus". n

L'UFR33, la FNAR, l'URM33 et toutes les associations qui rejoignent leur action ont choisi de participer au Salon Aquitain des Seniors, organisé par la Foire Internationale de Bordeaux, du 12 au 15 mai 2012.

n Salon Aquitain des Seniors

Les retraités font la Foire à Bordeaux

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Lu dans la Newsletter de l’ARCEA

Newsletter n°32 Mai 2012

Actualités CFR – UFR

Congrès FNAR-UFR 2012

Cette année le congrès FNAR-UFR s’est tenu à Pornichet (Loire Atlantique) les 3 et 4 avril. Il a permis de réunir environ 150 personnes représentant la plupart des associations adhérentes des 2 fédérations. Les 2 thèmes rete-nus étaient la santé (avec une pré-sentation de l’ARS des Pays de Loire) et les CODERPA (avec la présen-tation d’une enquête organisée par le CNPRA sur le fonctionnement des CODERPA).

À la suite du Congrès, les 2 fédérations ont tenu leurs assemblées générales et le conseil d’administration au cours desquels les mandats des présidents Christian Bourreau (UFRrg) et Sylvain Denis (FNAR) ont été renouvelées pour la période 2012-2013.

Lancement d’un bulletin de liaison des représentants de l’UFR dans les CODERPA

Fin mars 2012, un bulletin destiné aux représentants de l’UFR (fp et rg) dans les CODERPA : « Le CODERPA-lien » a été lancé. Il est diffusé par internet et devrait paraître tous les 3 mois.

Son objectif principal est de dévelop-per la communication entre le siège de l’UFR et ses représentants dans les Coderpa. Cette relation est biunivoque dans la mesure où le Coderpalien donne aux coderpistes de l’UFR la possibilité de s’exprimer.

Le second numéro du CODERPA-lien est prévu fin juin 2012.

CFR – OSS

Les résultats de l’opération OSS 2012 réalisée auprès des candidats à l’oc-casion des élections (présidentielle et législatives) seront publiés dans le pro-chain N° du Courrier des Retraités fin juin 2012. À noter que cette opération OSS a permis de rassembler les signa-tures de 70 députés pour le dépôt d’un projet de loi sur la reconnaissance de la représentativité de la CFR.

Retraite anticipée pour la pénibilité

Comme la CFR l’avait fait ajouter à la loi de réforme de 2010, le finan-cement de la retraite anticipée pour pénibilité, ouverte depuis le 1er juillet 2011, est à la charge de la branche AT-MP (Accident du Travail-Maladies Professionnelles). À ce titre, une majo-ration de la cotisation AT-MP (dite M4) créée par décret le 30 mars 2011 est à la charge des entreprises depuis le 1er janvier 2012.

Mise en place d’un médiateur pour les retraités

L’Assurance Retraite a annoncé le 20 avril 2012 la mise en place d’un médiateur, à titre expérimen-tal dans 4 de ses régions (Centre, Languedoc-Roussillon, Nord-Picardie et Normandie). Ce médiateur est char-gé d’examiner les dossiers d’assurés en cas de litige avec leur caisse de retraite. Ce dispositif sera généralisé dès 2013 à l’ensemble du territoire. n

Le carnetDécès

Mai 2012 Jean CAULEJean VILHON

Juin 2012Marcel LAVIGNAC

Septembre 2012Corentin CLAQUIN

Octobre 2012Pierre DORNAT

Novembre 2012Jean-Gabriel MONJEAU

Lucien BOUHYER

Décembre 2012André HURVOIS

Le Président et les membres de l’association renouvellent à leur famille leurs plus sincères condoléances.

par Gérard Lucas

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Le bureau n’assure plus de permanence dans ses locaux du Cesta. L’adresse officielle de l’association est :

M. Charles COSTA10, avenue Jean Larrieu33170 GRADIGNANCourriel : [email protected]

Vous pouvez également vous adresser à :

M. Andre SARPS7, allée Lucildo33600 PESSACTél. : 05 56 36 34 21 ; Courriel : [email protected]

Le site Internet de l’ARCEA-CESTAVous trouverez sur le site ARCEA-CESTA toutes les informations utileset régulièrement mises à jour sur la vie de votre association : http://arcea-cesta.fr Le site Internet du bureau national de l’ARCEA : http://www.arcea-national.org

Après décès, prévenir :

1. Les caisses de retraiteCaisse Nationale d'Assurance Vieillesse80, avenue de la Jallère33053 BORDEAUX CEDEXNovalis (ex U.P.S.)6, rue Bouchardon75495 PARIS CEDEX 10Novalis (ex U.I.R.I.C.)21, rue Roger Salengro94128 FONTENAY sous BOIS CEDEXGroupe APRIONIS139-147, rue Paul Vaillant-Couturier92240 MALAKOFF - Tél. 01 46 84 36 36

Autres caisses : pour ne pas en oublier, vous pouvez consulter le dossier de

déclaration des revenus de l’année dernière.

2. Contrat décès AXASi le défunt a souscrit le contrat A.G. 1331 ou A.G. 3393 (Assurances Saint-Honoré) :

- écrire rapidement en joignant l’extrait de l’acte de décès à :ARCEA – Bureau nationalCEA/FAR (Bât. 76/3) 92265FONTENAY aux ROSES CEDEX

- vous recevrez un imprimé à compléter ;- en attendant :- demandez un acte de naissance de l’assuré et un certificat post-mortem à faire compléter par le médecin et

un extrait d’acte de naissance du ou des bénéficiaires désignés.- faites les photocopies intégrales de toutes les pages du livret de famille.

Ces documents seront à joindre à l’impri-mé énoncé ci-dessus.

3. ARCEA-CESTAPrévenir le bureau de l’ARCEA-CESTA : voir ci-dessus.

4. DiversPensez à prévenir le notaire (si vous êtes propriétaire), les banques, les Impôts, les assurances, etc.

Mutuelle SMAPRI-APRIONISEn cas d’hospitalisation chirurgicale ou médicale, pour obtenir une prise en charge, présentez votre attestation de l’année en cours délivrée par la SMAPRI-APRIONIS.

SMAPRI-APRIONIS41932 BLOIS CEDEX 9 - Tél. : 02 54 57 44 33 - [email protected]

Transports urbainsLes titulaires de la carte d’ancien combattant domiciliés dans la CUB bénéficient de la gratuité sur les transports de l’agglo-mération bordelaise (VEOLIA Transport). Pour en bénéficier, il suffit de présenter votre carte d’ancien combattant, une carte d’identité, une attestation de domicile et trois photos au guichet social de votre mairie.

Le bureau de l’ARCEA-CESTA

Formalités à accomplir après un décès

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