2
Terminale STMG / géographie. L’espace mondial. 1 I. Les territoires dans la mondialisation. A. Centres d’impulsion et inégale intégration. 1. Qu’est-ce que la mondialisation ? Le discours du Chancelier Gordon Brown à la conférence annuelle des syndicats britanniques, mardi 13 septembre 2005, source The Guardian. « Laissez-moi-vous montrer l’importance des changements qui sont devant nous. Au cours des 18 derniers mois, le doublement du prix du pétrole, n’est que le signe visible de l’importance et de la rapidité des changements de l’économie mondiale. La production manufacturière de l’Asie est désormais supérieure à celle de l’Europe ; l’Asie consomme 30% du pétrole mondial, la chine à elle seule 10% ; l’Asie qui il y a peu ne représentait 10% de la production industrielle mondiale représentera bientôt avec les autres pays en développement 50% des exportations industrielle mondiales. À elle seule, la chine produit déjà 30% des téléviseurs, 50% des cameras, 70% des photocopieurs, et même 90% des jouets, de même que 60% des vêtements produits dans le monde. À aucun moment depuis la révolution industrielle la restructuration des activités industrielles à travers le monde n’a été aussi poussée ; à aucun moment, on a assisté à un déplacement aussi rapide de la production, l’Asie située jusqu’ici aux marges du système, devenant progressivement le centre du nouvel ordre économique mondial. À aucun moment non plus dans toute notre histoire, l’importance des changements technologiques n’a été aussi rapide et omniprésente. Rappelez-vous 1997 : pas de tv-digitale, pas de dvd, ni de vidéophones, de connexions rapides à Internet. Il y a seulement 8 ans, 10% de la population avait accès à Internet, et le même nombre possédait un téléphone portable… pensez alors à l’impact des changements technologiques, dans les 8 prochaines années, sur les métiers, les industries, les affaires, l’emploi. Et il ne s’agit pas comme on l’entend souvent d’une course vers le bas avec la Chine et l’Inde, à laquelle il faudrait répondre en protégeant nos industries, en interdisant l’entrée de produits étrangers, en espérant en somme que le problème disparaitra ainsi de lui-même. Ces pays aspirant à devenir des pays hautement développés, la chine et l’inde forment plus d’ingénieurs et d’informaticiens, plus de diplômés universitaires que l’Europe et les États-Unis réunis. C’est pourquoi la solution ne réside pas dans un repli sur soi en espérant que l’Asie passera son chemin, mais par l’amélioration radicale de nos compétences, de nos capacités scientifiques et techniques. Pour moi, rien n’est plus important dans les prochaines années que de préparer notre nation à faire face et à maitriser ces changements à venir. Je ne veux pas dissimuler au peuple britannique l’ampleur des changements qui nous attendent, afin que les travailleurs britanniques, au lieu d’être les victimes de la mondialisation, en soient les bénéficiaires. » Texte de Gordon brown. a. Quelle sont aux yeux de G. Brown les conséquences les plus visibles de la mondialisation ? b. Pourquoi la place des vieux pays industriels est-elle remise en cause ? c. Quels sont les deux solutions possibles ? quel est celui qui a la préférence de G. Brown ? 2. Un monde hiérarchisé, dominé par trois centres ou pôles. Questions 145.1 à 4. 3. Le poids spécifique des mégalopoles. Questions 147. 1 à 3. 4. Des espaces périphériques ou marginalisés. Questions 151. 1 à 3. B. Etude de cas : Londres. 1. Le rôle de Londres dans l’organisation du monde. Une tête de réseau des flux financiers : extrait du documentaire : City de Londres, la finance en eaux troubles (Durée : 51mn ; Date de diffusion : 18/10/2011 sur France 5. a. Relevez quelques indications chiffrées de la puissance de la place financière londonienne. b. Quelles sont les racines historiques de cette puissance ? c. Comment les gouvernements britanniques contribuent-ils à maintenir cette puissance ? d. Quelles relations la ville entretient-elle avec le reste du monde ? Comment contrôle-t-elle une partie de l’économie mondiale et des flux qu’elle engendre ? e. Comment se manifeste le creusement des écarts sociaux dans cette ville ? 2. Les manifestations de cette puissance. La « skyline » : Londres n'est pas Paris. L'unité esthétique des boulevards Haussmanniens, avec la succession rigoureuse des façades n’est pas pour nous. Nous devons cette situation aux bombardements de la Luftwaffe, et à des générations de planificateurs maladroits ; cette ville est bâtarde architecturalement, avec un mélange de styles hétéroclites et quelques points de repère. Ceux-ci donnent à la ville sa silhouette, moins pittoresque que celle de Paris, mais beaucoup plus intéressante. Alors que les bâtiments et des monuments d'autrefois étaient l’incarnation de la fierté impériale victorienne, la nouvelle vague des buildings de Londres est inspirée par l'esthétique agressive des États du Golfe, gratte-ciels audacieux de Doha, Dubaï et Riyad , imprégnés du goût récent pour les lignes épurées et les tours angulaires, comme « The Shard 1 ». Time Out London, 5-11 juillet 2012. a. Cette architecture est-elle valorisée par cet hebdomadaire britannique ? Justifiez. Entrainement au Bac : exercice page 264 et 265. 3. Les conséquences socio-spatiales de l’intégration dans la mondialisation. 158.13 : Quelles sont les manifestations de la gentrification ? Quelles conséquences à votre avis pour les catégories les plus modestes de la population ? Mondialisation. Aire de puissance Centre d’impulsion Interface Intégration / Marginalisation Mégalopole Gentrification Ségrégation socio spatiale. 1 Littéralement, le tesson de verre.

Les Territoires Dans La Mondialisation

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les Territoires Dans La Mondialisation

Terminale STMG / géographie.

L’espace mondial.

1

I. Les territoires dans la mondialisation.

A. Centres d’impulsion et inégale intégration.

1. Qu’est-ce que la mondialisation ? Le discours du Chancelier Gordon Brown à la conférence annuelle des syndicats britanniques, mardi 13 septembre 2005, source The

Guardian.

« Laissez-moi-vous montrer l’importance des changements qui sont devant nous. Au cours des 18 derniers mois, le doublement du prix du pétrole, n’est que le signe visible de l’importance et de la rapidité des changements de l’économie mondiale. La production manufacturière de l’Asie est désormais supérieure à celle de l’Europe ; l’Asie consomme 30% du pétrole mondial, la chine à elle seule 10% ; l’Asie qui il y a peu ne représentait 10% de la production industrielle mondiale représentera bientôt avec les autres pays en développement 50% des exportations industrielle mondiales. À elle seule, la chine produit déjà 30% des téléviseurs, 50% des cameras, 70% des photocopieurs, et même 90% des jouets, de même que 60% des vêtements produits dans le monde. À aucun moment depuis la révolution industrielle la restructuration des activités industrielles à travers le monde n’a été aussi poussée ; à aucun moment, on a assisté à un déplacement aussi rapide de la production, l’Asie située jusqu’ici aux marges du système, devenant progressivement le centre du nouvel ordre économique mondial. À aucun moment non plus dans toute notre histoire, l’importance des changements technologiques n’a été aussi rapide et omniprésente. Rappelez-vous 1997 : pas de tv-digitale, pas de dvd, ni de vidéophones, de connexions rapides à Internet. Il y a seulement 8 ans, 10% de la population avait accès à Internet, et le même nombre possédait un téléphone portable… pensez alors à l’impact des changements technologiques, dans les 8 prochaines années, sur les métiers, les industries, les affaires, l’emploi. Et il ne s’agit pas comme on l’entend souvent d’une course vers le bas avec la Chine et l’Inde, à laquelle il faudrait répondre en protégeant nos industries, en interdisant l’entrée de produits étrangers, en espérant en somme que le problème disparaitra ainsi de lui-même. Ces pays aspirant à devenir des pays hautement développés, la chine et l’inde forment plus d’ingénieurs et d’informaticiens, plus de diplômés universitaires que l’Europe et les États-Unis réunis. C’est pourquoi la solution ne réside pas dans un repli sur soi en espérant que l’Asie passera son chemin, mais par l’amélioration radicale de nos compétences, de nos capacités scientifiques et techniques. Pour moi, rien n’est plus important dans les prochaines années que de préparer notre nation à faire face et à maitriser ces changements à venir. Je ne veux pas dissimuler au peuple britannique l’ampleur des changements qui nous attendent, afin que les travailleurs britanniques, au lieu d’être les victimes de la mondialisation, en soient les bénéficiaires. » Texte de Gordon brown.

a. Quelle sont aux yeux de G. Brown les conséquences les plus visibles de la mondialisation ? b. Pourquoi la place des vieux pays industriels est-elle remise en cause ? c. Quels sont les deux solutions possibles ? quel est celui qui a la préférence de G. Brown ?

2. Un monde hiérarchisé, dominé par trois centres ou pôles. Questions 145.1 à 4.

3. Le poids spécifique des mégalopoles. Questions 147. 1 à 3.

4. Des espaces périphériques ou marginalisés. Questions 151. 1 à 3.

B. Etude de cas : Londres.

1. Le rôle de Londres dans l’organisation du monde. Une tête de réseau des flux financiers : extrait du documentaire : City de Londres, la finance en eaux troubles (Durée : 51mn ; Date de

diffusion : 18/10/2011 sur France 5.

a. Relevez quelques indications chiffrées de la puissance de la place financière londonienne.

b. Quelles sont les racines historiques de cette puissance ?

c. Comment les gouvernements britanniques contribuent-ils à maintenir cette puissance ?

d. Quelles relations la ville entretient-elle avec le reste du monde ? Comment contrôle-t-elle une partie de l’économie mondiale et

des flux qu’elle engendre ?

e. Comment se manifeste le creusement des écarts sociaux dans cette ville ?

2. Les manifestations de cette puissance. La « skyline » :

Londres n'est pas Paris. L'unité esthétique des boulevards Haussmanniens, avec la succession rigoureuse des façades n’est pas pour nous. Nous devons cette situation aux bombardements de la Luftwaffe, et à des générations de planificateurs maladroits ; cette ville est bâtarde architecturalement, avec un mélange de styles hétéroclites et quelques points de repère. Ceux-ci donnent à la ville sa silhouette, moins pittoresque que celle de Paris, mais beaucoup plus intéressante. Alors que les bâtiments et des monuments d'autrefois étaient l’incarnation de la fierté impériale victorienne, la nouvelle vague des buildings de Londres est inspirée par l'esthétique agressive des États du Golfe, gratte-ciels audacieux de Doha, Dubaï et Riyad , imprégnés du goût récent pour les lignes épurées et les tours angulaires, comme « The Shard1 ». Time Out London, 5-11 juillet 2012.

a. Cette architecture est-elle valorisée par cet hebdomadaire britannique ? Justifiez.

Entrainement au Bac : exercice page 264 et 265.

3. Les conséquences socio-spatiales de l’intégration dans la mondialisation. 158.13 : Quelles sont les manifestations de la gentrification ? Quelles conséquences à votre avis pour les catégories les plus modestes

de la population ?

Mondialisation. Aire de puissance Centre d’impulsion Interface Intégration / Marginalisation Mégalopole

Gentrification Ségrégation socio spatiale.

1 Littéralement, le tesson de verre.

Page 2: Les Territoires Dans La Mondialisation

Terminale STMG / géographie.

L’espace mondial.

2