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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE ----------------------------- -----------------------------
DÉPARTEMENT DE FORMATION INITIALE LITTÉRAIRE
CENTRE D‟ÉTUDE ET DE RECHERCHE
HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
--------------------- ---------------------
MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE
PÉDAGOGIQUE
DE L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
(C.A.P.E.N)
P r é s e n t é p a r A N D R I A N T S O A L A Z A D A N I E L M i t a n t s o a
D i r i g é p a r
M . R A K O T O N D R A Z A K A F i d i s o n , M a î t r e d e
c o n f é r e n c e s
2 4 D é c e m b r e 2 0 1 5
LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE À
L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
D’ANTANANARIVO : RÉALITÉS, ENJEUX ET
PERSPECTIVES
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE ----------------------------- -----------------------------
DÉPARTEMENT DE FORMATION INITIALE LITTÉRAIRE
CENTRE D‟ÉTUDE ET DE RECHERCHE
HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
--------------------- ---------------------
MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE
PÉDAGOGIQUE
DE L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
(C.A.P.E.N)
Présenté par
ANDRIANTSOALAZA DANIEL Mitantsoa
Membres du jury :
Président : M. ANDRIAMIHANTA Emmanuel, maître de conférences
Juge : M. RAZANAKOLONA Daniel, assistant de l‟enseignement supérieur et de la
recherche
Directeur de mémoire : M. RAKOTONDRAZAKA Fidison, maître de conférences
LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE À
L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
D’ANTANANARIVO : RÉALITÉS, ENJEUX ET
PERSPECTIVES
LISTE DES ABRÉVIATIONS
CAPEN : Certificat d‟Aptitude pédagogique de l‟Ecole Normale
CD-ROM : Compact Disc Read Only Memory
CER : Centre d‟Etude et de Recherche
EAD HGEC : Enseignement, apprentissage et didactique de l‟histoire-géographie et de
l‟éducation civique
ENS : Ecole Normale Supérieure
EN III : Ecole Normale Niveau III
HG4 : Histoire et géographie 4ème
année
IFM : Institut Français de Madagascar
INFP : Institut National de Formation Pédagogique
LMD : Licence Master Doctorat
L1 HGEC : Licence niveau 1 histoire-géographie et l‟éducation à la citoyenneté
L2 HG : Licence niveau 2 histoire-géographie
L3 HG : Licence niveau 3 histoire-géographie
NT : Nouvelles Technologies
NTIC : Nouvelles Technologies de l‟Information et de la Communication
TIC : Technologies de l‟Information et de la Communication
TICE : Technologies de l‟Information et de la Communication pour l‟Éducation
TV : Télévision
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l‟éducation, la science et la culture
USB : Universal Serial Bus
Wifi : Wireless Fidelity
« Ne crains rien, car je suis avec toi, ne promène pas des regards inquiets, car je
suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite
triomphante » ESAIE 41 : 10.
REMERCIEMENTS
Comme toujours dans ce cas, il faut commencer par remercier les personnes qui de près ou de
loin, ont rendu possible la réalisation de ce mémoire de fin d‟étude. Qu‟ils trouvent ici nos
profondes reconnaissances et toute notre gratitude, en particulier. Le présent mémoire clôture
les cinq années d‟étude à l‟Université d‟Antananarivo, au sein de l‟École Normale Supérieure
d‟Antananarivo, alors merci encore.
Nos premiers remerciements s‟adressent tout d‟abord à Jésus Christ, car sans son entière
bénédiction, ce travail n‟aurait pas pu réaliser.
Ensuite, nous adressons nos vifs remerciements à :
-Monsieur ANDRIAMIHANTA Emmanuel, Maître de conférences à l‟École Normale
Supérieure, notre Président de jury, qui a bien voulu nous faire l‟honneur d‟assurer cette noble
et lourde tâche malgré ses nombreuses attributions.
-Monsieur RAZANAKOLONA Daniel, Assistant de l‟enseignement supérieur et de
recherche à l‟École Normale Supérieure, notre juge qui a bien voulu juger notre travail en
dépit de ses multiples occupations. Nous vous exprimons notre gratitude et nous vous
remercions beaucoup.
-Monsieur RAKOTONDRAZAKA Fidison, Maitre de conférences à l‟École Normale
Supérieure, notre directeur de mémoire, non seulement pour son aide efficace et ses conseils
judicieux, mais aussi et surtout pour le soutien morale qu‟il ne nous a pas ménagé tout au long
de nos recherches jusqu‟à l‟élaboration et à la finition de notre travail de mémoire, malgré ses
nombreuses occupations. Nous vous apprécions beaucoup, sans vous nous n‟avons pas abouti
à ce résultat.
Nos remerciements vont ensuite à tous nos professeurs de la filière Histoire-Géographie à
l‟Ecole Normale Supérieure sans exception, car c‟est grâce à l‟ensemble des connaissances
transmises par toutes cette équipe d‟éducateurs que nous avons pu vous présenter ce modeste
ouvrage.
Je voudrais manifester mes vifs remerciements :
- À l‟ensemble des personnels de l‟ENS
- À tous les étudiants du CER histoire et géographie
- À mes parents RAKOTO Jean Daniel et RAZANAJATOVO Emeline pour leur soutien
financier et moral pendant mes études à l‟ENS.
- A mes sœurs ANDRIANTSOALAZA Manoa Danielle et ANDRIANTSOLAZA Harena
Danielle qui m‟a toujours encouragé de continuer plus loin dans mes études.
- A ma femme RAFELANARIMANANA Françoise Nathalie qui m‟a toujours aidé dans mes
études.
- A la promotion SAFIRA
- A tous mes amis.
Que tous ceux ou celles qui m‟ont épaulé et qui n‟ont pu être cités, trouvent ici l‟expression
de ma profonde reconnaissance.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 1: Nombres des enseignants-chercheurs et leur diplôme ................................ 21
Tableau N°2 : Domaines, stratégies utilisés par les étudiants dans l‟apprentissage avec
les TIC ............................................................................................................................... 24
Tableau N° 3: Les usages des TIC par les étudiants de l‟apprentissage de l‟histoire ....... 33
Tableau N°4 :Les cours d‟histoire et la place des TIC dans leur apprentissage ................ 34
Tableau N°5 :La fréquence d‟utilisation des TIC des étudiants dans le
cadre de l‟apprentissage de l‟histoire .................................................................................. 35
Tableau N°6 :Les suggestions issues de l‟enquête ............................................................ 55
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique N°1 :La connaissance des TIC par les étudiants de l‟EAD HGEC .................... 30
Graphique N°2 : Les exemples de TIC donnés par les étudiants de l‟EAD HGEC .......... 31
Graphique N°3 : Les outils TIC possédés par les étudiants de l‟EAD HGEC .................... 33
LISTE DES PHOTOS Photo N°1 : une télévision ................................................................................................................... 9
Photo N°2 : Une clé USB .................................................................................................. 10
Photo N°3 : Un téléphone mobile ....................................................................................... 11
Photo N°4 : Un vidéoprojecteur ......................................................................................... 12
Photo N°5 : deux ordinateurs ............................................................................................. 13
Photo N°6 : L‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo ......................................................... 20
Photo N °7:L‟environnement numérique de travail où les équipements TIC de l‟ENS
sont regroupés et la bibliothèque, lieu de travail des étudiants utilisateurs des TIC ........... 52
LISTE DE CARTE
Carte N°1 : Carte de localisation de l‟Ecole Normale Superieure d‟Antananarivo ............ 18
LISTE DE FIGURES
Figure n°1 :Schéma récapitulatif de la structure de l‟ENS ......................................................... 24
Figure n°2 : Sources de financement du processus d‟intégration et de durabilité des
TIC à l‟école ........................................................................................................................ 61
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE ......................................................................................... 1-3
PREMIÈRE PARTIE : ÉTUDE THÉORIQUE DES TIC ET PRÉSENTATION
DU MILIEU DE LA RECHERCHE ............................................................................... 4
CHAPITRE 1: Généralités sur les TIC .............................................................................. 5
I- Présentation des TIC ....................................................................................................... 5
II- Les caractéristiques des TIC .......................................................................................... 15
CHAPITRE 2:Présentation générale de la zone d‟étude ..................................................... 17
II- École Normale Supérieure d‟Antananarivo……… ...................................................... 17
CHAPITRE 3 : L‟apprentissage et les styles d‟apprentissage de l‟histoire des
étudiants de l‟EAD HGEC avec les TIC ............................................................................. 22
I-Définition du terme « apprentissage »……… ................................................................. 23
II-Les styles d'apprentissage de l‟histoire des étudiants de l‟EAD HGEC avec
les TIC ................................................................................................................................. 24
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE .................................................................. 27
DEUXIÈME PARTIE : ÉTAT DES LIEUX ET ANALYSE DE L’UTILISATION
DES TIC PAR LES ÉTUDIANTS DANS LE CADRE DE LEUR
APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE ............................................................................ 28
CHAPITRE 1 : Présentation et description de l‟utilisation des TICpar les étudiants
dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire ................................................................. 29
I-La connaissance des TIC des étudiants de l‟EAD HGEC ............................................... 29
II-Les usages des TIC des étudiants de l‟EAD HGEC ........................................................ 34
CHAPITRE 2 : Analyse de l‟utilisation des TICpar les étudiants dans le cadre
de leur apprentissage de l‟histoire ....................................................................................... 37
I-La connaissance des TIC des apprenants de l‟histoire de l‟EAD HGEC ...................... 37
II-Les usages des TIC des apprenants de l‟histoire de l‟EAD HGEC ................................ 39
CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE .................................................................. 47
TROISIÈME PARTIE : PROBLÈMES ET SUGGESTIONS PROPOSÉES
SUR L’UTILISATION DES TIC PAR LES ÉTUDIANTS DE L’EAD HGEC
DANS LE CADRE DE L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE A L’ENS
ANTANANARIVO ............................................................................................................ 48
CHAPITRE I : Les problèmes rencontrés par les étudiants face aux TIC dans le cadre
de leur apprentissage de l‟histoire ....................................................................................... 49
I-Les environnements technologiques déficients ................................................................ 50
II-Manque de formation sur l‟utilisation des TIC ............................................................... 50
III-Manque d‟équipements et d‟infrastructures technologiques ......................................... 51
IV-Problèmes financiers ..................................................................................................... 51
CHAPITRE II : Les suggestions ......................................................................................... 55
I-Intégration des TIC à l‟ENS d‟Antananarivo ................................................................... 56
CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE………… ................................................ 70
CONCLUSION GÉNÉRALE ............................................................................................. 71-73
1
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La rapide évolution des TIC en général, a engendré au cours de ces dernières années une
progression notable des applications disponibles dans la vie courante et dans la vie
professionnelle1. L‟éducation ne peut rester à l‟écart de cette réalité, la majorité des pays
développés ont intégré les TIC dans leur système éducatif et en particulier dans la formation
initiale des enseignants. Les pays africains, longtemps restés en retard, commencent, de plus
en plus, à intégrer les TIC dans leurs systèmes éducatifs. Mais, force est de constater qu‟à
Madagascar, comme dans la majorité des pays africains, l‟utilisation des TIC dans la
formation initiale des enseignants est encore une réalité un peu timide2. Ainsi au moment où
se pose le problème de la formation des enseignants en Afrique en termes de qualité et de
quantité, les institutions de formation doivent davantage se pencher sur la question de
l‟intégration des TIC. En dépit de la carence des infrastructures de base, on constate que les
TIC pénètrent lentement dans la société malgache. Les Technologies de l‟Information et de la
Communication (TIC) sont de plus en plus présentes dans toutes les sphères de la société
malgache actuellement, y compris dans l‟éducation3. A l‟Ecole Normale Supérieure
d‟Antananarivo, nous rencontrons ce même constat, l‟utilisation grandissante des TIC dans
l‟apprentissage des futurs enseignants de lycée. Compte tenu de l‟importance et de l‟intérêt
des nouvelles technologies, notre sujet s‟est porté sur les TIC. Mais vu l‟existence de
plusieurs centres d‟études et de recherches à l‟ENS d‟Antananarivo, nous avons choisi de ne
travailler qu‟au sein du CER histoire et géographie : HG4 et au sein de la mention EAD
HGEC : L1, L2 et L3, notamment l‟histoire, d‟où notre sujet : « Les TIC et l‟apprentissage de
l‟histoire à l‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo : réalités, enjeux et perspectives ».
Pour favoriser aussi les usages effectifs de ces nouvelles technologies par des futurs
enseignants dans les salles de classe, il devient pertinent de s‟intéresser aux usages qu‟en font
les futurs enseignants dans le cadre de leur formation initiale. Ainsi, dans le contexte de la
formation initiale des enseignants d‟histoire à l‟ENS Ampefiloha, l‟objectif général du présent
mémoire, c‟est de connaître la situation de l‟usage des TIC par les apprenants de l‟EAD
HGEC, et d‟intégrer davantage les TIC dans le souci d‟améliorer l‟apprentissage de l‟histoire.
1GENEVIEVE ELEONORE BISSA BI FOUMANE : « L'usage de l'outil informatique dans
les pratiques de classe des professeurs de français au collège. Cas du collège Bethlehem au
Cameroun », Lingustics 2010, Cameroun, p 30.
2 MinCOM : Madagascar, les TIC, 2010, p 10.
3 UE : La commune, internet et les NTIC, 2010, p 5.
2
Le présent mémoire cherche ainsi à décrire des usages des TIC par des futurs enseignants, de
dresser un profil de l‟utilisation des TIC par ces futurs enseignants et de les aider devant les
problèmes auxquelsils font face à l‟utilisation des TIC.
Ce qui nous amène à poser la problématique suivante : quelle est la situation actuelle de
l‟utilisation des TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire à l‟Ecole Normale Supérieure
d‟Antananarivo et quels problèmes rencontrent les étudiants face à l‟utilisation des TIC?
Pour répondre à cette question, nous avons émis les deux hypothèses suivantes :
-actuellement, les apprenants de l‟histoire de l‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo se
tournent vers l‟utilisation des TIC conscients des avantages offerts par les TIC.
-Et les apprenants de l‟histoire de l‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo utilisent les
TIC,toutefois ils rencontrent des difficultés face aux TIC.
Pour répondre à cette question que nous nous sommes posés et pour vérifier les hypothèses,
nous avons adopté la méthodologie suivante : d‟abord nous nous sommes documentés auprès
des différents centres de documentations et bibliothèques, entre autres la bibliothèque de
l‟INFP, la bibliothèque de l‟Ecole Normale Supérieure, la bibliothèque universitaire, la
bibliothèque de l‟IFM, et la bibliothèque de CITE Ambatonakanga. Aussi, nous avons
consulté les ouvrages suivants à titre d‟exemple :
RABY, C. (2009). Les compétences de l‟enseignant et de l‟élève au regard des TIC.
Dans M. Peters (dir.), Les TIC au primaire, pour enseigner et apprendre (p. 1-10).
Québec : Les éditions CEC.
THIERRY KARSENTI (2006).Intégration pédagogique des TIC en Afrique :
Stratégies d‟action et pistes de réflexion, Ottawa : CRDI.
COMMISSION EUROPEENNE (2007 /2009).Étude sur l‟impact des technologies de
l‟information et de la communication (TIC) et des nouveaux médias sur
l‟apprentissage des langues, rapport final EACEA.
DIEUZEIDE, H. (1994). Les nouvelles technologies outils d‟enseignement. Paris,
Nathan.
REBOUL (O)(1995). Qu‟est-ce qu‟apprendre ? PUF, Paris.
Nous avons consulté aussi des sites internet comme internaute, cahier pédagogique; «
Intégration pédagogique des TIC en Afrique »4 écrit par Thierry Karsenti. De nombreux
4 Thierrykarensti.com, mai 2015.
3
ouvrages au sein de ces bibliothèques et ces sites internet nous ont permis d‟avoir des
connaissances solides pourélaborer ce travail de recherche. Et nous avons effectué aussi une
descente sur le terrain, nous avons fait des enquêtes par questionnaire, des entretiens auprès
des étudiants et des observations dans les salles de cours. Ces enquêtes nous ont permis de
recueillir des précieuses informations.
Ce travail de recherche comporte trois parties :
-dans la première partie, nousparlerons del‟étude théorique des TIC et de la présentation du
milieu de la recherche ;
-la deuxième partie, nous consacronsà l‟état des lieux et l‟analyse de l‟utilisation de TIC par
les étudiants dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire ;
-et à la troisième partie, verrons les problèmes, les suggestionsproposées sur l‟utilisation des
TIC par les étudiants de l‟EAD HGEC dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire à
l‟ENS Antananarivo.
4
PREMIÈRE PARTIE :ÉTUDE THÉORIQUE DES TIC ET
PRÉSENTATION DU MILIEU DE LA RECHERCHE
5
Cette partie sera consacrée d‟abord à la présentation des TIC, qu‟est-ce que les TIC ?,
qu‟entend-on par TIC ?, c‟est indispensablepour ce travail car nous travaillons sur les TIC.
Après, nous donnonspar la suite les définitions des TIC utilisées et très connues par les
étudiants et leurs utilités, leurs caractéristiques dans le cadre de leur utilisation, c‟est
nécessaire car la connaissance des TIC et leurs définitions, leurs utilités et leurs
caractéristiques permet de savoir les utilités et les services que ces outils offrent aux étudiants
dans le cadre de leur apprentissage de l‟ histoire.Ensuite,nous présentons généralement la
zone d‟étude, pour mieux savoir où cette présente étude a été effectuée et à la fin de la
première partie,nous avancerons les styles d‟apprentissage avec les TIC des apprenants de
l‟histoire de l‟EAD HGEC histoire et géographie de l‟ENS Antananarivo, pour comprendre
comment les apprenants de l‟histoire de l‟EAD HGEC apprennent avec les TIC.
CHAPITRE 1: GÉNÉRALITÉS SUR LES TIC
I- Présentation des TIC
Les auteurs utilisent l‟acronyme TIC pour désigner les "Technologies de l‟Information et de
la Communication", même si certains auteurs consultés utilisent plusieurs appellations
différentes : "Nouvelles Technologies" (NT), "Nouvelles Technologies de l‟Information et de
la Communication" (NTIC), "Technologies de l‟Information et de la Communication pour
l‟Éducation" (TICE). Dans la présente recherche, qui se rapporte sur les TIC et
l‟apprentissage de l‟histoire à l‟École Normale Supérieure d‟Antananarivo : réalités, enjeux et
perspectives, l‟acronyme TIC a été adopté.
I-1- Les TIC
Le consensus sur l‟usage de l‟acronyme TIC ne dénote pas pour autant l‟unanimité sur les
définitions du concept des TIC. En effet, pour Mottet et Le Clech :« selon le besoin, les
auteurs se focaliseront soit sur le concept de Technologies, soit sur le concept de
l’Information soit sur le concept de la Communication pour définir les TIC »5.Ainsi, pour
Dieuzeide : « Les technologies de l’information et de la communication (TIC) désignent tous
les instruments porteurs de messages immatériels (images, sons, chaînes de
caractères)»6Dans cette définition, Dieuzeide met l‟accent sur le pouvoir porteur
5 Mottet, M. et Le Clech, C. (2007). Formation des maîtres à la culture de l’information et à
l’éducation à l’information : Élément de réflexion. Communication thématique au 24e congrès
de l‟AIPU du 16-18 mai 2007 à Montréal, p 15. 6 Dieuzeide, H. (1994). Les nouvelles technologies outils d’enseignement. Paris, Nathan, p 11.
6
d‟information des TIC. Cet auteur construit ensuite une typologie des TIC autour de trois
pôles. Le pôle audiovisuel, le plus ancien à avoir servi le domaine de l‟éducation avec les
programmes d‟éducation télévisuelle; le pôle informatique apparu autour des années 70, qui a
bouleversé le statut de la technologie éducative; le pôle télécommunication, qui délocalise et
transfère l‟information pour une dépense infime d‟énergie. Pour ce dernier, « globalement
l’audiovisuel présente, l’informatique organise, les télécommunications rapprochent »7. Avec
l‟évolution de la technologie, l‟apparition des téléphones portables 3ème
génération, des
logiciels de traitement d‟images et de montage vidéo, « la mise en rapport des trois pôles n‟est
pas seulement justifiée par la logique des usages, elle apparaît désormais possible
techniquement »8.
Selon Raby, les technologies de l‟information et de la communication se définissent en
fonction de trois aspects distincts :
- « Les équipements qui sont les instruments porteurs de message, les réseaux, le ordinateurs,
Internet, etc.;
- Leur utilité dans l’apprentissage ou l’enseignement;
- Leur domaine d’application qui est l’éducation. »9
Pour l‟auteur, le concept TIC « fera référence aux équipements technologiques de types
numériques pouvant servir d’outil pédagogique ». On voit bien que dans cette définition,
l‟auteur fait un lien étroit entre l‟outil et une utilisation possible de cet outil dans
l‟apprentissage ou l‟enseignement. Elle définit ainsi les TIC en faisant référence à la
technologie au service de la pédagogie. Si cette définition peut se comprendre, eu égard au
potentiel des TIC pour la pédagogie, elle ne saurait être complète, car les TIC sont des outils
qui existent en dehors d‟une utilisation dans l‟apprentissage. Pour l‟UNESCO, « les TIC sont
définies comme la combinaison des technologies issues de l’informatique avec d’autres
technologies apparentées, en particulier les technologies de la communication » 10
.Bien que
cette définition fasse apparaître les trois pôles identifiés par Dieuzeide, elle reste incomplète,
car elle ne tient pas compte de l‟interactivité Homme-Homme et Homme-Machine.
7 Dieuzeide, H. Op. cit, p 36.
8 IDEM
9 Raby, C. (2004). Analyse du cheminement qui a emmené des enseignants du primaire à
développer une utilisation exemplaire des Technologies de l’Information et de la
Communication (TIC) en classe. Thèse de doctorat présentée à l‟Université du Québec à
Montréal, p 19. 10
UNESCO (2004). Technologie de l’information et de la communication en éducation: un
programme d’enseignement et un cadre pour la formation continue des enseignants,
UNESCO: Paris, France, p 13.
7
Dans "une réflexion sur les fonctions attribuées aux TIC en enseignement supérieur
universitaire",Basque donne une définition synthèse des TIC à partir des définitions des
concepts de Technologiesd‟Information et de Communication. Pour elle : « Les technologies
de l’information et de la communication renvoient à un ensemble de technologies fondées sur
l’informatique, la microélectronique, les télécommunications (notamment les réseaux), le
multimédia et l’audiovisuel, qui, lorsqu’elles sont combinées et interconnectées, permettent de
rechercher, de stocker, de traiter et de transmettre des informations, sous forme de données
de divers types (textes, sons, images fixes, images vidéo, etc.), et permettent l’interactivité
entre des personnes, et entre des personnes et des machines »11
.
De toutes les définitions de l‟acronyme TIC, celle de Basque paraît la plus pertinente pour
notre recherche. En effet, « elle met en exergue les potentialités des TIC telles que la
recherche, le stockage, le traitement et la transmission d’informations et l’interactivité entre
les personnes ». Ces potentialités peuvent favoriser la formation et l‟apprentissage en
formation initiale des enseignants. Par ailleurs, les TIC renvoient généralement à un ensemble
très varié de technologies. Toutefois, dans le cadre de cette étude, les TIC renverront de façon
spécifique à l‟ordinateur, à l‟internet, à la clé USB, à la télévision, et au téléphone, qui sont
les technologies les plus utilisées en formation des enseignants.
C‟est ce qu‟on entend par les TIC, une question se pose : quand est-ce que les TIC sont
apparues ?quand est-ce qu‟elles se sont développées ?
I-2- Historique des TIC12
Après les premiers pas vers une société de l'information qu'ont été l'écriture puis l'imprimerie,
de grandes étapes ont été le télégraphe électrique, puis le téléphone et la radiotéléphonie.
L'informatique a pris son essor grâce aux circuits imprimés des constructeurs
informatiquesdécentralisés. La télévision, le Minitel et l'internet puis les télécommunications
mobiles ont associé l'image au texte et à la parole, "sans fil", l'Internet et la télévision
devenant accessibles sur le téléphone portable qui fait aussi office d'appareil photo13
.
Le rapprochement de l'informatique, de l'audiovisuel et des télécommunications, dans la
dernière décennie du XXe siècle a bénéficié de la miniaturisation des composants, permettant
11
Basque, J. (2005). Une réflexion sur les fonctions attribuées aux TIC en enseignement
universitaire. Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire, 2(1), p. 34. 12
Wikipedia : historique des TIC, mai 2015. 13
http://apliut.revues.org/2889,mai 2015.
8
de produire des appareils « multifonctions » à des prix accessibles, dès les années 2000.
L'augmentation rapide du nombre d'accès à internet à haut débit (par exemple avec l'ADSL ou
avec les réseaux de la Télévision par câble) et d'accès à internet à très haut débit (avec les
réseaux de lignes terminales en fibre optique) a favorisé la diffusion de contenus audiovisuels
à des prix abordables puisque cela a fait baisser les prix des TIC en deux ans.
Avec le développement d'internet et du WEB 2.0, les usages des TIC se sont développés et la
grande majorité des citoyens des pays au monde utilise ces outils pour accéder à l'information.
Par contre, une fracture numérique géographique s'est développée avec les pays en
développement où l'accès à internet à haut débit est hors de la portée de la plupart des
ménages14
.
Les usages des TIC ne cessent de s'étendre, surtout dans les pays développés,mais les pays en
développement comme Madagascar ne peut pas s‟être en rester au risque d'accentuer
localement la fracture numérique et sociale ainsi que le fossé entre les générations. De
l'agriculture de précision et de la gestion de la forêt (traçabilité des bois pour lutter contre le
trafic), au contrôle global de l'environnement planétaire ou de la biodiversité, à la démocratie
participative (TIC au service du développement durable) en passant par le commerce, la
télémédecine, l'information, l‟éducation, la gestion de multiples bases de données, la bourse,
la robotique et les usages militaires, sans oublier l'aide aux handicapés (dont aveugles qui
utilisent des synthétiseurs vocaux avancés ainsi que des plages braille éphémère), les TIC
tendent à prendre une place croissante dans la vie humaine et le fonctionnement des sociétés.
De 2007 à 2010, la proportion de sociétés équipées d'un extranet est passée de 17 % début
2007 à 35 % début 201015
.
Ainsi nous savons, le moment où les TIC apparaissent et prennent une grande place dans le
monde. Maintenant, nous allons parler des outils TIC les plus utilisées et les plus connues, par
les apprenants de l‟histoire du CER histoire et géographie et leurs utilités.
14
https://www.mindmeister.com/fr/47025021/enseigner-et-apprendre-avec-les-tic-l-cole-
primaire,mai 2015.
15Http://apliut.revues.org/2889,mai 2015.
9
I-3- Des exemples de TIC et leur définition
I-3-1- Une télévision16
La télévision est un ensemble de techniques destinées à émettre et recevoir des séquences
audiovisuelles, appelées programme télévisé (émissions, films et séquences publicitaires),ce
sont ses fonctions aussi. Le contenu de ces programmes peut être décrit selon des procédés
analogiques ou numériques tandis que leur transmission peut se faire par ondes
radioélectriques ou par réseau câblé.
L'appareil permettant d'afficher des images d'un programme est dénommé téléviseur, ou, par
métonymie, télévision, ou par apocopetélé, ou par siglaisonTV.
La télévision est tributaire d'un réseau économique, politique et culturel (langues nationales
ou régionales, genres et formats, réglementation et autorisation de diffusion).
Photo N°1 : une télévision
Source :Google/image de TV,mai 2015
I-3-2- Une clé USB17
Une clé USB est un support de stockage amovible qui se branche sur le portUniversal Serial
Bus d'un ordinateur, ou, plus récemment, de certaines chaînes Hi-Fi, platines DVD de salon,
16
https://fr.wikipedia.org/wiki/television l%27l%,mai 2015.
17https://fr.wikipedia.org/wiki/USB l%27l%,mai 2015.
10
autoradios, radiocassettes, téléviseurs, etc. Une clé USB contient une mémoire flash et
possède pas ou peu d'élément mécanique, ce qui la rend très résistante aux chocs.
Pour les produits similaires contenant un minuscule disque dur à la place de la mémoire flash,
on n'utilise pas le terme clé USB mais plutôt flash disk, microdrive ou disque dur externe. Elle
permet de déplacer et de stocker des fichiers simplement.
Photo N°2 : Une clé USB
Source :Google/image d’USB,mai 2015
I-3-3- Un téléphone mobile 18
La téléphonie mobile, ou téléphonie cellulaire est un moyen de télécommunications par
téléphone sans fil (téléphone mobile). Ce moyen de communication s'est largement répandu à
la fin des années 1990. La technologie associée bénéficie des améliorations des composants
électroniques, notamment leur miniaturisation, ce qui permet aux téléphones d'acquérir des
fonctions jusqu'alors réservées aux ordinateurs.
L'appareil téléphonique en lui-même peut être nommé « mobile », « téléphone portable »,
« portable », « téléphone cellulaire » (en Amérique du Nord), « cell » (au Québec dans le
langage familier), « natel » (en Suisse), « GSM » (en Belgique et au Luxembourg), « vini »
(en Polynésie française). Quand il est doté de fonctions évoluées, c'est un smartphone,
ordiphone ou téléphone intelligent19
.
18
https://fr.wikipedia.org/wiki/telephone mobile l%27l%,mai 2015. 19
http://www.educnet.education.fr,mai 2015.
11
Photo N°3 : Un téléphone mobile
Source :Google/image de téléphone,mai 2015
I-3-4- Un vidéo projecteur/ rétroprojecteur20
Un vidéoprojecteur est un appareil de projection conçu pour reproduire une source vidéo dite
vidéogramme ou informatique, sur un écran séparé ou sur une surface murale blanche.
On associe parfois le terme vidéoprojection avec la notion « frontale » pour le distinguer de la
rétroprojection. Ainsi, le rétroprojecteur est un appareil d‟affichage vidéo ou un téléviseur de
grande taille qui utilise un vidéoprojecteur, une optique et un écran semi-opaque ou blanc21
.
20
https://fr.wikipedia.org/wiki/videoprojecteur l%27l%,mai 2015. 21
http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a0610a.html,mai 2015.
12
Photo N°4 : Un vidéoprojecteur
Source :Google/image de vidéoprojecteur, mai 2015
I-3-5 Un ordinateur22
Un ordinateur est une machine électronique qui fonctionne par la lecture séquentielle d'un
ensemble d'instructions, organisées en programmes, qui lui font exécuter des opérations
logiques et arithmétiques sur des chiffres binaires. Dès sa mise sous tension, un ordinateur
exécute, l'une après l'autre, des instructions qui lui font lire, manipuler, puis réécrire un
ensemble de données. Des tests et des sauts conditionnels permettent de changer d'instruction
suivante, et donc d'agir différemment en fonction des données ou des nécessités du moment.
Les données à manipuler sont obtenues, soit par la lecture de mémoires, soit par la lecture de
composants d'interface (périphériques) qui représentent des données physiques extérieures en
valeurs binaires (déplacement d'une souris, touche appuyée sur un clavier, température,
vitesse, compression…). Une fois utilisées, ou manipulées, les données sont réécrites, soit
dans des mémoires, soit dans des composants qui peuvent transformer une valeur binaire en
une action physique (écriture sur une imprimante ou sur un moniteur, accélération ou freinage
d'un véhicule, changement de température d'un four…). L'ordinateur peut aussi répondre à des
interruptions qui lui permettent d‟exécuter des programmes de réponses spécifiques à
chacune, puis de reprendre l‟exécution séquentielle du programme interrompu23
.
De 1834 à 1837, Charles Babbage conçut une machine à calculer programmable en associant
les inventions de Blaise Pascal et de Jacquard, commandant, avec des instructions écrites sur
des cartes perforées, un des descendants de la première machine qui assista l'intelligence
22
https://fr.wikipedia.org/wiki/odinateur l%27l%,mai 2015. 23
http://www.linguanet-europa.org,mai 2015.
13
humaine : la Pascaline. C'est durant cette période qu'il imagina la plupart des caractéristiques
de l'ordinateur moderne. Babbage passera le reste de sa vie à essayer de construire sa machine
analytique, mais sans succès. Beaucoup de personnes s‟y intéressèrent et essayèrent de
développer cette machine, mais c'est cent ans plus tard, en 1937, qu'IBM inaugurera l'ère de
l'informatique en commençant le développement de l'ASCC/Mark I, une machine basée sur
l‟architecture de Babbage qui, une fois réalisée, sera considérée comme l'achèvement de son
rêve.
La technique actuelle des ordinateurs date du milieu du XXème
siècle. Ils peuvent être classés
selon plusieurs critères tel que domaine d'application, taille ou architecture5.
Photo N°5 : ordinateurs
Source :Google/image d’ordinateur, mai 2015
I-3-6-Wi-Fi24
Le Wi-Fi est un ensemble de protocoles de communicationsans fil régis par les normes du
groupe IEEE 802.11 (ISO/CEI 8802-11). Un réseau Wi-Fi permet de relier par ondes radio
plusieurs appareils informatiques (ordinateur, routeur, smartphone, décodeur Internet, etc.) au
sein d'un réseau informatique afin de permettre la transmission de données entre eux.
24
https://fr.wikipedia.org/wiki/wifi l%27l%,mai 2015.
14
Les normes IEEE 802.11 (ISO/CEI 8802-11), qui sont utilisées internationalement, décrivent
les caractéristiques d‟un réseau local sans fil (WLAN). La marque déposée « Wi-Fi »
correspond initialement au nom donné à la certification délivrée par la Wi-Fi Alliance
(« Wireless Ethernet Compatibility Alliance », WECA), organisme ayant pour mission de
spécifier l‟interopérabilité entre les matériels conformes à la norme 802.11 et de vendre le
label « Wi-Fi » aux matériels répondant à ses spécifications. Pour des raisons de facilité
d‟usage (et de marketing) le nom de la norme se confond aujourd‟hui avec le nom de la
certification (c‟est le cas en France, en Espagne, au Canada, en Suisse, en Tunisie…). Ainsi,
un réseau Wi-Fi est en réalité un réseau répondant à une des normes IEEE 802.11. Dans
d‟autres pays (en Allemagne, aux États-Unis par exemple) de tels réseaux sont aussi nommés
par le terme générique WLAN : WirelessLAN (réseau local sans fil).
Grâce aux normes Wi-Fi, il est possible de créer des réseaux locaux sans fil à haut débit. En
pratique, le Wi-Fi permet de relier des ordinateurs portables, des machines de bureau, des
assistants personnels (PDA), des objets communicants ou même des périphériques à une
liaison haut débit : de 11 Mbit/s théoriques ou 6 Mbit/s réels en 802.11b, à 54 Mbit/s
théoriques ou environ 25 Mbit/s réels en 802.11a ou 802.11g, 600 Mbit/s théoriques pour le
802.11n , et 1,3 Gbit/s théoriques pour le 802.11ac normalisé depuis décembre 2013.
La portée atteint plusieurs dizaines de mètres en intérieur (généralement entre une vingtaine et
une cinquantaine de mètres). Ainsi, des fournisseurs d‟accès à Internet peuvent établir un
réseau Wi-Fi connecté à Internet dans une zone à forte concentration d‟utilisateurs (gare,
aéroport, hôtel, train,école…). Ces zones ou points d‟accès sont appelés bornes Wi-Fi ou
points d‟accès Wi-Fi ou « hot spots ».
I-3-7- Internet25
Internet est le réseau informatique mondial accessible au public. C'est un réseau de réseaux,
sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés,
universitaires, commerciaux et gouvernementaux, eux-mêmes regroupés, en 2014, en 47 000
réseaux autonomes. L'information est transmise par Internet grâce à un ensemble standardisé
de protocoles de transfert de données, qui permet l'élaboration d'applications et de services
variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée, le pair-à-pair et le World
Wide Web.
25
https://fr.wikipedia.org/wiki/internet l%27l%,mai 2015.
15
Internet ayant été popularisé par l'apparition du World Wide Web (WWW), les deux sont
parfois confondus par le public non averti. Le World Wide Web n'est pourtant que l'une des
applications d'internet.
L'accès à Internet peut être obtenu grâce à un fournisseur d'accès à Internet via divers moyens
de communication électronique : soit filaire (réseau téléphonique commuté (bas débit),
ADSL, fibre optique jusqu'au domicile), soit sans fil (WiMAX, par satellite, 3G+). Un
utilisateur d'Internet est désigné par le néologisme « internaute ».
Ce sont les définitions et les utilités des TIC utilisées et connues par les étudiants, ainsi, nous
parlerons des caractéristiques des TIC.
II- Les caractéristiques des TIC
Les caractéristiques des TIC sont :
Immatérialité (Possibilité de numérisation)26
. L‟information, traditionnellement sujette
à un milieu physique, est transformée en immatériel par les TIC. Par la numérisation, il est
possible de stocker de grandes quantités d‟informations, dans des dispositifs physiques de
petites tailles (disques, CD, clés USB, etc.). Les utilisateurs peuvent à la fois accéder aux
informations situées dans des dispositifs électroniques éloignés, auxquels elles sont
transmises par les réseaux de communication, de façon invisible et immatérielle. Cette
caractéristique définit ce que l‟on a appelé la « réalité virtuelle », c‟est la réalité mais non
réelle.
Instantanéité27
. Nous pouvons transmettre les informations instantanément à des endroits
très éloignés physiquement, par ce qu‟on appelle les « autoroutes de l‟information ». On a
créé des termes comme cyberespace, pour définir l‟espace virtuel, non réel, dans lequel se
trouve l‟information, sans avoir à assumer les caractéristiques physiques de l‟objet utilisé
pour son stockage, en acquérant le degré d‟immédiateté et d‟immatérialité.
Applications multimédias28
. Les applications ou programmes multimédias ont été
développés avec une interface de communication amicale et simple, pour faciliter l‟accès
26
http://www.cibersociedad.net/archivo/articulo.php?art=218,mai 2015. 27
Rosario, Jimmy, 2005, “La Tecnología de la Información y la Comunicación (TIC). Su uso
como Herramienta para el Fortalecimiento y el Desarrollo de la Educación Virtual.p.4. 28
http://www.cibersociedad.net/archivo/articulo.php?art=218,mai 2015.
16
aux TIC à tous les utilisateurs. Une des caractéristiques les plus importantes de ces
environnements c‟est « l‟interactivité ». C‟est certainement la caractéristique la plus
significative. A la différence des technologies plus classiques (TV, radio) qui permettent
une interaction unidirectionnelle, d‟un émetteur à une masse de spectateurs passifs,
l‟usage de l‟ordinateur interconnecté grâce aux réseaux numériques de communication,
fournit une communication bidirectionnelle (synchrone et asynchrone), personne-personne
et personne-groupe. Il se produit, par conséquent, un changement vers la communication
entre personnes et groupes qui interagissent selon leurs intérêts, formant ce que l‟on
appelle les «communautés virtuelles ». L‟utilisateur des TIC est donc, un sujet actif, qui
envoie ses propres messages et, le plus important, prend les décisions concernant le
processus à suivre : séquence, rythme, code, etc. Parmi les caractéristiques les plus
remarquables des applications multimédias, et qui a une très grande influence sur le
système éducatif, on trouve : la possibilité de transmettre des informations par différents
moyens (texte, image, son, animations, etc.). Pour la première fois, dans un même
document on peut transmettre des informations multi sensorielles, selon un modèle
interactif.
Ainsi, nous avons terminé de présenter les TIC.Cette étude est indispensable pour ce
présent mémoire. Ci-dessous,nous passons à la présentation générale de la zone
d‟étude,l‟endroit où nous avons effectué notre travail de recherche.
17
CHAPITRE 2 :PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA ZONE D’ÉTUDE
I- Ecole Normale Supérieure d’Antananarivo
I-1- Situation géographique
L‟ENS d‟Antananarivo est sise à Ampefiloha, en plein cœur de la ville d‟Antananarivo et se
trouve implanter dans un complexe scolaire. Cela est représenté dans cette carte de
localisation de l‟ENS d‟Antananarivo.
18
19
I-2-Historique
L‟ENS d‟Antananarivo a été créée en 198029
, mais à cette époque, elle est dénommée EN III.
Ce n‟était qu‟en 1993, suite au décret n°93-39430
, l‟EN III d‟Antananarivo comme les trois
autres ENIII a reçu le nom le d‟Ecole Normale Supérieure.
L‟ENS d‟Antananarivo est chargée de la formation des professeurs de l‟enseignement
secondaire et des personnels d‟encadrement et de contrôle de l‟éducation. Elle forme des
professeurs de lycée dans les filières mathématiques, anglais, français, physique-chimie,
sciences naturelles,philosophie, malgache, éducation physique et sportive, science de
l‟éducation et histoire et géographie, qui est la filière dont nous avons effectué notre recherche
et notre enquête. Pour plus d‟informations sur l‟ENS d‟Antananarivo,nous présentons ci-après
le schéma récapitulatif de la structure de l‟ENS d‟Antananarivo
Figure N°1 : Schéma récapitulatif de la structure de l‟ENS
Source : Enquête de l‟auteur
Elle forme aussi des inspecteurs de l‟enseignement secondaire, et de conseillers pédagogiques
principaux.
L‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo fait partie intégrante de l‟Université
d‟Antananarivo, sous la tutelle du Ministère de l‟Enseignement Supérieur.C‟est un
établissement d‟enseignement supérieur dont les études durentcinqannées, qui sanctionne ses
étudiants par le Certificat d‟Aptitude Pédagogique de l‟École Normale, mais avec l‟entrée en
vigueur du système LMD à l‟ENS d‟Antananarivo depuis l‟année 2014, les sortants de l‟ENS
seront sanctionnés par le diplôme Licence-Master-Doctorat en fonction de cursus qu‟ils ont
pu terminer.
29Annexe N°2 et N°3 portant ouverture des filières dans les Ecoles Normales Niveau III 30ANNEXE N°4 portant création des Ecoles Normales Supérieures
DIRECTION
DFIS DFIL DFC DFEE DRPP DEPS DSES
CER
Philo
CER
PC
CER
SN
CER
SE
CER
EPS
CER
LLM
CER
LLF
CER
LLA
CER
HG
CER
MT
20
Comme nous nous intéressons sur le l‟EAD HGEC,faisant partie des filières de l‟ENS
d‟Antananarivo, nous ne parlons que des salles de cours de ce EAD. Il possède quatre salles
de cours bien aérées et favorables à l‟enseignement et à l‟apprentissage, destinées à chaque
niveau d‟étude. Faute d‟accord avec les responsables, nous n‟avons pas pu photographier
l‟intérieur de ces salles de cours, mais ce que nous pouvons dire, c‟est que ces salles sont bien
destinées à l‟apprentissage et à l‟enseignement, c‟est un très bon lieu pour puiser de
connaissances. Nous sommes désolés pour cette lacune, nous devons nous contenter avec des
photos ci-dessous.
Photo N°6 : L‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo
Source :clichés de l’auteur (juillet 2015)
Cette photo nous montre l‟entrée principale de l‟ENS d‟Antananarivo et un bâtimentde
l‟établissement. Ce bâtiment est réservéepour les salles de classe, la
bibliothèque,l‟environnement numérique de travail et des bureaux des personnels de l‟ENS
d‟Antananarivo.
Les personnels du CER histoire et géographie, notamment ses enseignants, à l‟heure actuelle,
tous les corps enseignants et le personnel administratif sont composés dans la majorité des
fonctionnaires publics.
21
Tableau n° 1 : Nombres des enseignants-chercheurs d’histoire et leur diplôme
Enseignants-chercheurs
(nombre total : 05 )
Diplôme Nombre
HDR 01
Doctorat
03
Assistant de l‟enseignement
supérieur
01
Source :enquête de l’auteur (juillet 2015)
D‟après ce tableau, nous pouvons conclure que les enseignants de l‟EAD HGEC sont des
diplômés, professionnels à leur métier, on peut dire que l‟EAD HGECne fait travaillerque des
enseignants de haut niveau, soit des maîtres de conférence ou assistant d‟enseignement
supérieur.
Ainsi l‟ENS d‟Antananarivo et l‟EAD HGEC se présente, nous passons ensuite
surl‟apprentissage et les styles d‟apprentissage avec les TIC des étudiants de l‟EAD HGEC.
22
CHAPITRE 3 : L’APPRENTISSAGE ET LES STYLES D’APPRENTISSAGE DE
L’HISTOIREDES ÉTUDIANTS DEl’EAD HGECAVEC LES TIC
Comme le terme : « apprentissage » fait partie du sujet de mémoire, il importe donc de le
définir, et de se demander sur les styles d‟apprentissage des étudiants de l‟histoire avec les
TIC .Ce sont les objectifs de ce dernier chapitre de la première partie.
I-Définition du terme apprentissage
A l‟origine le mot apprendre vient du mot latin « apprehendere » qui veut dire « prendre,
saisir, attraper »31
. Donc nous pouvons dire qu‟apprendre c‟est acquérir des connaissances. La
personne qui suit un enseignement est un apprenant.
Selon Olivier REBOUL « L'apprentissage consiste à acquérir ou à modifier une
représentation d'un environnement de façon à permettre avec celui-ci des interactions
efficaces ou de plus en plus efficaces »32
.Et d‟après le wikipédia, l‟apprentissage « est
l'acquisition de savoir-faire, c'est-à-dire le processus d’acquisition depratiques, de
connaissances, compétences, d'attitudes ou de valeurs culturelles, parl'observation,
l'imitation, l'essai, la répétition, la présentation».Wikipédia avance aussi
que« l’apprentissage est un ensemble de mécanismes menant à l'acquisition de savoir-faire,
de savoirs ou de connaissances. L'acteur de l'apprentissage est appelé apprenant. On peut
opposer l'apprentissage à l'enseignement dont le but est de dispenser des connaissances et
savoirs, l'acteur de l'enseignement étant l'enseignant »33
.
Pour la psychologie inspirée du béhaviorisme, l‟apprentissage est vu comme la mise en
relation entre un évènement provoqué par l'extérieur (stimulus) et une réaction adéquate du
sujet, qui cause un changement de comportement qui est persistant, mesurable, et spécifique
ou permet à l‟individu de formuler une nouvelle construction mentale ou réviser une
construction mentale préalable.
L‟historien Philippe Ariès dans son ouvrage L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime,
Paris (Seuil) 1975, insiste sur l‟importance qu‟il convient d‟attribuer à l‟apprentissage. Il
31
Http://fr.wiktionary.org/wiki/apprendre, consulté le 20 mai 2015. 32
REBOUL (O), Qu‟est-ce qu‟apprendre, PUF, Paris, 1995, p. 126 33
Wikipedia : historique des TIC/20 mai 2015
23
force les enfants à vivre au milieu des adultes, qui leur communiquent ainsi le savoir-faire et
le savoir-vivre34
.
II-Les styles d'apprentissage de l’histoire des étudiants de l’EAD HGEC avec les TIC
Pendant les enquêtes que nous avons effectuées auprès des étudiants, nous avons trouvé que
dans le domaine des apprentissages, « les TIC sont considérées comme des amplificateurs
mentaux, des catalyseurs cognitifs qui décuplent les moyens d’exécution et de contrôle des
actions, par l’utilisation d’outils fonctionnels, particulièrement efficaces pour agir, interagir,
s’informer, explorer, échanger, expérimenter, créer… »35
,par les étudiants dans le cadre de
leur apprentissage en histoire.
Différents types d‟apprentissages sortent des enquêtes, ce sont l‟acquisition de connaissances
déclaratives (ou connaissances factuelles), de connaissances procédurales (ou habiletés,
savoir-faire), de connaissances stratégiques (ou conditionnelles : savoir quand et pourquoi
appliquer telle ou telle stratégie). D‟après les étudiants, la finalité des apprentissages avec les
TIC devrait viser le développement d‟habiletés d‟ordre supérieur et transdisciplinaires
(résolution de problème, analyse critique…), dépassant les capacités de mémorisation ou de
reproduction en favorisant le transfert des connaissances dans des contextes nouveaux et
l‟autonomie de l‟apprenant. Avant d‟entrer vraiment dans le style d‟apprentissage des
étudiants, il paraît utile de définir tout d‟abord « style d‟apprentissage », qu‟est-ce qu‟un style
d‟apprentissage ?
Qu'est-ce qu'un style d'apprentissage?
Le style, c'est la « manière personnelle d'agir et de se comporter... »36
.Par extension, le style
d'apprentissage d'un individu, c'est son mode personnel de saisie et de traitement de
l'information. En pratique, et en d'autres termes, le style d'apprentissage c'est donc la manière
préférentielle d‟aborder et de résoudre un problème37
.
Quels sont les styles d’apprentissage de l’histoire des étudiants de l’EAD HGECavec les
TIC ?
Pour connaître les styles d‟apprentissage des étudiants, nous nous référons« sur les études de
Liu Min (1994) qui portent sur la différence de stratégie employée par des individus
34
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apprentissage,mai 2015. 35
Cité par Linard, 2001 36ROBEAT. 37
Styles d'enseignement, styles d'apprentissage et pédagogie différenciée en sciences,
Université de Liège Laboratoire d‟enseignement Multimédia, mars 1998, p.10.
24
dépendants et indépendants du champ face à un environnement TIC »38
. Dans notre propre
étude, nous avons cherché à mettre en évidence quels styles d‟apprentissage s‟observaient le
plus fréquemment chez les étudiants de l‟EAD HGEC confrontés à des environnements TIC.
Et pour approcher les styles d'apprentissage des étudiants, nous avons également pris
l‟instrument développé par Jan Vermunt de Leiden University, l‟ « Inventory of Learning
Styles, ILS », afin de mettre en évidence différentes approches de l‟apprentissage des
apprenants de l‟histoire avec les TIC. Par le truchement d‟une centaine d‟affirmations
auxquelles les sujets doivent se positionner, le « ILS » investigue les quatre domaines suivants
: les stratégies cognitives de traitement de l‟information, les stratégies de régulation
métacognitive, les orientations d‟apprentissage et la nature des modèles mentaux de
l‟apprentissage que se sont forgés les sujets. Le tableau39
ci-dessous résume les domaines et
les types de stratégies utilisées par l‟apprenant de l‟histoire du l‟EAD HGECavec les TIC, ce
qui fait sortir leur style d‟apprentissage avec les TIC.
Tableau N°2 : Domaines, stratégies utilisés par les étudiants dans l‟apprentissage avec les
TIC.
Domaines Stratégies
Stratégies de traitement Traitement en profondeur
Traitement pas à pas
Traitement concret
Stratégies de régulation Autorégulation
Régulation externe
Manque de régulation
38http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/archives/hypermedia/bibliographie/modes-
apprentissage, mai 2015.
39http://www.educnet.education.fr,mai 2015.
25
Orientations de l‟apprentissage En fonction des intérêts personnels
En fonction d‟une certification
En vue d‟une auto-évaluation
En fonction de sa vocation ambivalente
Modèles mentaux de l‟apprentissage Construction de connaissances
Prise de connaissance
Utilisation de connaissances
Stimulation – renforcement
Coopération
Source :Enquête de l‟auteur(juillet 2015)
Par le biais d‟une analyse factorielle de ce tableau émergent alors quatre facteurs principaux
sur la base des catégories et typologie de stratégies observées. L‟analyse de ces facteurs
permettra d‟en faire autant les styles d‟apprentissage des apprenants de l‟histoire.
Les quatre styles d‟apprentissage selon le modèle de Vermunt40
,qui sont trouvés sur les
étudiants de l‟EAD HGEC également, sont :
L’apprentissage comme recherche de sens
Le premier de ces facteurs est dit « meaning directed learning style ». Il regroupe les items
relatifs au traitement en profondeur des informations, au désir de pouvoir réguler soi-même
ses apprentissages, à la volonté de pouvoir choisir ses apprentissages en fonction de ses
intérêts personnels et à une conception de l‟apprentissage comme une construction de
connaissance.
L’apprentissage vu comme la reproduction de modèles
Le second facteur, appelé «reproduction directed learning style », regroupe le traitement pas à
pas des informations, la régulation externe, la recherche de certification de ses connaissances
et une conception de l‟apprentissage vu comme l‟accumulation de connaissances tirées de
l‟observation de la réalité.
40
Attitudes et attentes des étudiants a l’égard de l’enseignement virtuel, programme National
Suisse de Recherche PNR4, 2005, p. 3.
26
L’apprentissage sans intentions personnelles
Le troisième facteur est appelé « undirected learning style ». Il associe au manque de
régulation personnelle une habitude de traiter les informations pas à pas, une orientation
ambivalente envers l‟apprentissage et un modèle mental de l‟apprentissage qui voit dans
celui-ci le résultat d‟une soumission de l‟apprenant aux indications que lui fournissent ceux
qui savent déjà.
L’apprentissage dirigé par la recherche d’applications pratiques
Enfin le 4ème facteur, appelé « application directed learning style » décrit les comportements
et les attitudes de ceux qui veulent que tout apprentissage débouche nécessairement sur des
résultats concrets, directement applicables à une situation donnée. Leur type de traitement de
l‟information est dit concret, leur régulation des apprentissages est avant tout externe, leur
orientation les pousse à valoriser les apprentissages qui vont dans le sens de leur intérêt
personnel immédiat (que le domaine les intéresse directement ou qu‟il leur permette d‟obtenir
rapidement un bénéfice secondaire), enfin leurs évocations de l‟apprentissage tournent
toujours autour de la notion d‟utilité des connaissances acquises.
Ainsi, nous terminons les styles d‟apprentissage avec les TIC, observés auprès des étudiants
dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire.
27
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE
Nous vivons dans un monde où les technologies de l‟information et de la télécommunication,
notamment celles liées aux secteurs de l‟information et de la communication, occupent une
place de plus en plus importante. Le téléphone né au XIXème siècle puis la radio et la
télévision, apparue au début du XXème siècle, ont grandement contribué à faciliter la
circulation de l‟information et la communication entre les hommes. Née après la seconde
guerre mondiale, l‟informatique, couplée à l‟utilisation des réseaux de télécommunications
depuis les années 70 puis à celle d‟internet à partir des années 90, est peu à peu devenue le
socle sur lequel se développent les autres technologies. Grâce à la numérisation des données,
la convergence de l‟informatique, des télécommunications et de l‟audiovisuel a notamment
donné naissance au multimédia qui associe texte, son, images fixes et images animées. A cet
effet, les technologies de l‟information et de la communication (TIC) qui sont elles-mêmes au
cœur de nombreux produits et services bouleversent nos modes de vie et nos manières de
faire. Les TIC sont, d‟une manière générale, des articles ou supports technologiques qui
permettent pour l‟essentiel la production, le traitement, le stockage, la diffusion et la
consommation d‟informations. Elles vont du téléphone fixe ou mobile à la radio, à
l‟ordinateur et à l‟internet en passant par la télévision, le vidéo projecteur etc. Ces
technologies occupent une place de plus en plus importante dans nos activités quotidiennes et
leur impact est tel que, rares sont les secteurs d‟activité qui échappent à leur influence et elles
sont notamment au cœur de l‟éducation et de la formation, l‟ENS d‟Antananarivo ne peut
pasen rester, notamment l‟EAD HGEC. L‟ENS, qui était créée en 1980, portant le nom de
ENIII à l‟époque, mais qui est dénommée ENS en 1993 .Elle comporte dix filières, l‟EAD
HGEC compris.L‟EAD HGECemploie des enseignants diplômés et professionnels pour la
formation de ses étudiants. Ces étudiants ont des réactions diverses avec les TIC dans le cadre
de leur apprentissage en histoire, c‟est pourquoi il y a quatre styles d‟apprentissage observés
chez les étudiants dans l‟apprentissage de l‟histoire, ce sont l‟apprentissage comme recherche
de sens, l‟apprentissage vu comme la reproduction de modèles, l‟apprentissage sans intentions
personnelles, et l‟apprentissage dirigé par la recherche d‟applications pratiques. Ainsi, nous
nous demandons comment se présente la situation de l‟utilisation des TIC dans
l‟apprentissage de l‟histoire dans l‟EAD HGEC, et qu‟est-ce-qui explique cette situation ?
28
DEUXIÈME PARTIE :ÉTAT DES LIEUX ET ANALYSE DE L‟UTILISATION
DES TIC PAR LES ÉTUDIANTS DANS LE CADRE DE LEUR APPRENTISSAGE
DE L‟HISTOIRE
29
Cette deuxième partie traitera la présentation et l‟analyse de l‟utilisation des TIC par les
étudiants dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire à l‟École Normale Supérieure
d‟Antananarivo, après les enquêtes menées auprès d‟eux. Dans cette deuxième partie, nous
pourrons déterminer le niveau de connaissances des étudiants en matière des TIC de l‟EAD
HGEC et les usages qu‟ils font avec les TIC dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire.
CHAPITRE 1: PRÉSENTATION ET DÉSCRIPTION DE L’UTILISATION DES TIC
PAR LES ÉTUDIANTS DANS LE CADRE DE LEUR APPRENTISSAGE DE
L’HISTOIRE
Des évolutions importantes sont présentes dans le système d‟apprentissage à l‟ENS
Antananarivo, notamment à l‟EAD HGEC dans l'utilisation des TIC en histoire.Conscients de
toutes ces évolutions, nous avons entamé en 2015 la réalisation d'une étude dans le cadre d'un
mémoire en didactique de l‟histoire sur l'état des lieux de l'utilisation des TIC en histoire
universitaire à l‟ENS d‟Antananarivo. Le but de ce chapitre, c‟est d'établir un diagnostic et
d'identifier les usages actuels des Technologies de l'Information et la Communication à
l‟EAD HGEC dans le cadre de l‟apprentissage en histoire.
« Depuis quelques années déjà, les technologies de l’information et de la communication
(TIC) font de plus en plus partie de la vie estudiantine »41
, une chose confirmée après les
enquêtes effectuées auprès des étudiants.
I-La connaissance des TIC des étudiants de l’EAD HGEC
L‟EAD HGEC comporte cinq niveaux d‟étude actuellement, la première année (L1) est le
premier niveau d‟étude dans le cursus universitaire de l‟EAD HGEC à l‟ENS d‟Antananarivo,
ensuite la deuxième année (L2), puis la troisième année (L3), la quatrième année et enfin la
cinquième année42
. Pour ce présent mémoire, nous n‟avons travaillé que sur les quatre
premiers niveauxcar la cinquième année ne fait plus que de stage de responsabilité et de
mémoire de fin d‟étude.
Chaque année, ces niveaux accueillent de nouveaux étudiants, la plupart, de ces étudiants
habitent dans la région d‟Analamanga mais nombreux sont ceux qui viennent des autres
régions de Madagascar, venant de différentes couches sociales, on peut dire, qu‟à ce propos le
public de l‟EAD HGEC est très hétérogène et cosmopolite. Et avec cette hétérogénéité, bien
évidemment, leurs connaissances se divergent et parfois, se convergent également. Ce qui
nous mène à se demander, que peut-on dire sur leurs connaissances des TIC ?
41
Thierry KARSENTI et Simon COLLIN ,2013: TIC et éducation : avantages, défis et
perspectives futures, Université du Canada, p. 4. 42
Enquête de l‟auteur (juillet 2015)
30
« La diffusion massive des TIC partout (portabilité), pour presque tous (coûts en baisse) et à
tout moment (connectivité) est incontestablement un phénomène »43
, qui atteint les étudiants
de l‟EAD HGEC.
Le processus d‟adoption et de diffusion des TIC dans l‟éducation en Afrique, comme à
Madagascar est en transition44
. Il semble se trouver au début d‟un changement marqué, depuis
une décennie d‟expérimentation sous forme de projets pilotes de petite échelle soutenus par
des bailleurs de fonds, vers une nouvelle phase d‟intégration systémique influencée par des
politiques gouvernementales nationales et des processus de mise en œuvre tirés par des parties
prenantes multiples.
Et les universités de Madagascar, notamment l‟ENS d‟Antananarivo se trouvent dans cette
situation. Mais malgré cette place de Madagascar devant les TIC, les étudiants de l‟EAD
HGEC ont une grande connaissance sur les TIC, ceci est représenté par le graphique ci-après :
Graphique N°1 : La connaissance des TIC par les étudiants de l’EAD HGEC
Source : Enquête de l’auteur (juillet 2015)
43http://ladage.wordpress.com/,mai 2015.
44http://www.bushnet,mai 2015.
96%
100% 100%
100%
L1 HGEC
L2 HGEC
L3 HG
4ème année
31
Les enquêtes menées auprès des étudiants de l‟EAD HGEC nous ont montré que les étudiants
connaissent bien ce que signifie « TIC » ou technologies de l‟information et de la
communication, avec un pourcentage de 96 % de l‟effectif total des étudiants pour les
étudiants L1 HGEC et 100 % pour les autres niveaux d‟étude de l‟EAD HGEC. Avec ce
graphique, nous trouvons que seulement 4% qui disent, ne connaissent pas les TIC, c‟est peu
par rapport à des étudiants qui ont connaissance des TIC. On peut dire ici que : « les illettrés
du 21ème
siècle sont les personnes qui ne connaissent pas les TIC »45
est applicable au niveau
de l‟EAD HGEC.
Pour vérifier aussi le niveau de connaissance des TIC des étudiants, nous avons demandé à
ces étudiants de citer les outils TIC qu‟ils savent:
Graphique N°2 : Les exemples de TIC donnés par les étudiants de l’EAD HGEC
Source : Enquête de l‟auteur (juillet 2015)
45
Cité dans l‟enquête complémentaire 2015.
60%
75%
96%
96%
90%
96%
85,00%
100%
100%
100%
85%
100%
68,50%
100%
100%
100%
68,50%
100%
64,20%
96,50%
100%
100%
64,20%
100%
0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%
Vidéoprojecteur
USB
Internet
Ordinateur
Télévision
Téléphone
4ème année
L3 HG
L2 HGEC
L1 HGEC
32
D‟après ce graphique, l‟ordinateur, l‟internet, le Wifi, le téléphone, et l‟internet ont recueilli
100% d‟exemples cités par les étudiants, grâce à leur extension massive sur le marché
international et à leur popularité dans la vie quotidienne du monde entier. Et puis, nous
trouvons l‟USB, 75% des exemples donnés par L1 HGEC, 100% pour L2 HG et la quatrième
année, et 96,5% pour L3 HG. Pour la télévision, nous observons sur le graphique que 90 %
de L1 HGEC l‟a cité, 85% au L2 HG, 68,5% pour L3 HG et 64,20 % pour la 4ème
année. Et le
vidéoprojecteur, 60% des étudiants de L1 HGEC l‟ont cité, 85% pour L2 HG, 68,5% pour
L3 HG, et 64,20 % pour la quatrième année.
Beaucoup de chercheurs évoquent que « l’acquisition d’un bien, ou l’appropriation d’un bien
est synonyme de connaissance de cet objet »46
. C‟est pourquoi, nous avons demandé
également aux étudiants de donner les outils TIC qu‟ils possèdent, et qu‟ils utilisent dans le
cadre de l‟apprentissage de l‟histoire. Le graphique ci-dessous montre ces possessions des
outils TIC par les étudiants :
46
www.andregiordan.com/appcompr.html,mai 2015.
33
Graphique N°3 : Les outils TIC possédés par les étudiants de l’EAD HGEC
Source : Enquête de l’auteur (juillet 2015)
Les enquêtes menées auprès des étudiants nous ont montré que les étudiants possèdent des
outils TIC, qu‟ils affirment utiliser dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire. Ce sont
l‟internet, l‟USB et le téléphone qui tiennent la première place des outils TIC possédés par les
étudiants, avec un chiffre de 100%, sauf pour L1 HGEC, 90% pour l‟USB.C‟est suivi par
l‟ordinateur, où les étudiants parlent qu‟ils ont, avec 80% des étudiants au niveau de L1
HGEC, 85 % pour L2 HG ,76% au L3 HG et 86% pour la quatrième année. Et la télévision,
un outil TIC entre les mains des étudiants également, au niveau de L1 HGEC, nous
observons 96% des étudiants qui disent avoir la télévision, tandis que dans L2 HG 85%
l‟avouent, 68,5% pour L3 HG et 64,20 % à la quatrième année.
Après ces résultats d‟enquête effectuée auprès des étudiants, nous observons leur
connaissance des TIC,cela est vérifié par les exemples d‟outils TIC qu‟ils ont avancé et des
outils TIC qu‟ils possèdent. Sur ce, nous pouvons constater que les étudiants de l‟EAD HGEC
96%
85%
96%
90%
0%
96%
85%
85%
100%
100%
0%
100%
68,50%
76%
100%
100,00%
0,00%
100%
64,20%
86%
100%
100%
4%
100%
0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%
Télévision
Ordinateur
Internet
USB
Vidéoprojecteur
Téléphone
4ème année
L3 HG
L2 HG
L1 HGEC
34
que nous avons enquêté ont pleinement connaissance des TIC, malgré le fait que Madagascar
comme la majorité des pays africains se trouvent en pleine transition face aux TIC47
.
Ainsi, nous terminons de présenter la connaissance des TIC des étudiants. Nous nous
demandons, de quel usage font-ils avec les TIC ?
II-Les usages des TIC des étudiants de l’EAD HGEC
L‟irruption des TIC dans le champ de la formation initiale des futurs enseignants des lycées
de Madagascar intervient à un moment où la formation fait l‟objet d‟importantes réformes
dans de nombreux pays : la percée des TIC dans l‟apprentissage des étudiants.
Selon Raby : « le milieu universitaire se caractérise par le développement d’un
environnement dans lequel l’utilisation des TIC est aujourd’hui banalisée »48
, chose observée
au niveau de l‟EAD HGEC. Ce qui signifieque les étudiants vivent dans un environnement
TIC très poussé. Mais dans cet environnement, comment utilisent-ils les TIC dans le cadre de
leur apprentissage de l‟histoire ?, de quels usages peut-on observer sur eux dans
l‟apprentissage de l‟histoire ?.
Les usages pour lesquels les étudiants utilisent les TIC pour leur apprentissage en histoire sont
nombreux, mais les plus importants sont représentés par ce tableau :
Tableau n° 3:Les usages des TIC des étudiants dans l’apprentissage de l’histoire
Production des documents Traitement de textes, tableurs.
Communication/collaboration Courriers électroniques, clavardage49
.
Recherche d’informations
Moteurs de recherches, encyclopédies
électroniques, banques de données en ligne.
Source : Enquête de l‟auteur, juillet 2015.
D‟après ce tableau, le résultat est uniforme, les usages des TIC pour l‟apprentissage
del‟histoiredes étudiants de l‟EAD HGEC. Ainsi, les étudiants font usage des TIC pour :
47
UIT (Institut spécialisé des Nations Unies pour les TIC). 48
http://www.osiris.sn/article3011.html.,mai 2015. 49
Voir glossaire
35
− Rechercher des informations50
, soit pour approfondir les notions apprises au cours, soit dans
le cadre des exposés ou des travaux de groupes ou encore rechercher des informations pour la
bonification de leurs cours à l‟aide d‟Internet;
− Communiquer et collaborer en échangeant des ressources avec des condisciples, des
enseignants;
− Produire des documents (traiter des informations recueillies pour faire des présentations
dans le cadre des exposés) à l‟aide d‟un traitement de textes, d‟une base de données, d‟une
feuille de calculs, d‟un logiciel de traitement de texte.
Grâce à l‟enquête que nous avons menée auprès des étudiants, nous avons eu les cours
d‟histoire qui font usage des TIC de nombreuses fois :
Tableau n°4 : Les cours d’histoire et la place des TIC dans leur apprentissage
L1 HGEC Naissance des sociétés modernes, évolution de l‟humanité, l‟ histoire et ses
méthodes, la civilisation traditionnelle
L2 HG Civilisation précolombienne, les partis politiques
L3 HG Histoire économique et sociale, ère des catastrophes, histoire des grandes
puissances, histoire du 19ème
siècle
4ème
année Les grands problèmes contemporains, les mouvements de libération en Asie
et en Afrique, didactique de l‟histoire, méthodologie de l‟histoire, les
relations internationales
Source : Enquête de l‟auteur (juillet 2015)
D‟après ce tableau, nous pouvons voir les cours d‟histoire dans lesquels les étudiants utilisent
les TIC dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire. Avec ce tableau, nous pouvons
constater que les étudiants utilisent les TIC dans la majorité de leurs cours d‟histoire.
Mais cette utilisation des TIC des étudiants dans l‟apprentissage de l‟histoire se fait dans
différente fréquence, c‟est ce que nous verrons sur le tableau suivant :
50
Lebrun, M (2002). Des technologies pour enseigner et apprendre. Bruxelles : De Boek
Université, p.20.
36
Tableau N° 5: La fréquence d’utilisation des TIC des étudiants dans le cadre de
l’apprentissage de l’histoire
1 2 3
L1 HGEC 24
64
12
L2 HG
64,5 28,5 7
L3 HG 48,2 51,8 -
4ème
année 71,4 19,6 -
Source : Enquête de l‟auteur (juillet 2015)
Note de lecture : 1 = Tous les jours ; 2 = Une ou plusieurs fois par semaine ; 3 = Une ou
plusieurs fois par mois ; NR = Non-réponse.
Ce tableau nous montre la fréquence d‟utilisation des TIC par les étudiants de l‟EAD HGEC
dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire. Généralement, les étudiants utilisent plus les
TIC, avec une majorité des étudiants qui disent utiliser les TIC qu‟ils connaissent tous les
jours, 24 % pour L1 HGEC,64,5 % pour L2 HG,48,2% pour L3 HG et 71,4 % pour la
quatrième année. Pour le reste, nous pouvons dire qu‟il n‟y a aucun mois où les étudiants
n‟utilisent pas les TIC pour l‟apprentissage de l‟histoire Ici, la citation de Linard est
confirmée, il n‟y a pas de mois sans utilisation des TIC par les étudiants pour leur
apprentissage51
.Les TIC sont donc bien ancrées dans l‟apprentissage de l‟histoire52
.
Ainsi, nous avons fini la présentation et la description de l‟utilisation des TIC des étudiants
dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire. Maintenant, nous allons passer à l‟analyse de
ces résultats d‟enquête.
51
.http://ife.ens-lyon.fr/vst/ DA-Veille/79-novembre-2012.pdf,mai 2015. 52
Interview de l‟auteur (juillet 2015)
37
CHAPITRE 2 :ANALYSE DE L’UTILISATION DES TIC PAR LES ÉTUDIANTS
DANS LE CADRE DE LEUR APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE
I-La connaissance des TIC des apprenants de l’histoire de l’EAD HGEC
En voyant le résultat de la connaissance des TIC dans tous les niveaux de l‟EAD HGEC dans
le premier chapitre de la deuxième partie, nous apercevons que les étudiants connaissent bien
ce qu‟on entend par TIC, avec un chiffre avoisinant 100% des étudiants, sauf la première
année 96 % de ses effectifs. Ce n‟est pas le fruit du hasard, « les technologies de l’information
et de la communication ont envahi notre quotidien à Madagascar »53
. Le journal libération le
confirme : « en un clin d’œil, dix ans à peine, notre monde a changé plus profondément qu’il
n’y paraît. La révolution numérique et l’internet qui l’irrigue le mettent cul dessus tête »54
. La
rapide évolution des TIC en général, depuis le début du 21ème
siècle à Madagascar et la
nécessité dans leur étude porte les étudiants à savoir les TIC55
. En quelques années, les TIC
semblent avoir suscité un engouement sans précédent dans les écoles et dans les universités
du monde entier. Cette forte pénétration dans les universités est autant liée à la popularité des
outils TIC qu‟au potentiel que l‟on prête souvent aux technologies en milieu scolaire. « C’est
normal, dans ces divers facteurs, que les étudiants connaissent les TIC »56
.
De plus, les étudiants de l‟EAD HGEC parviennent à citer des outils TIC qu‟ils connaissent,
ce sont la télévision, l‟ordinateur, le téléphone, wifi, l‟internet, le vidéoprojecteur et la clé
USB. Certes, entre les quatre niveaux de l‟EAD HGEC, la première année est le niveau où
nous trouvons que leurs exemples des TIC sont peu suffisants mais nous pouvons dire tout de
même qu‟ils ne sont pas trop en retard en matière de TIC par rapport à d‟autres niveaux. En
effet, d‟après les enquêtes que nous avons menées, 80 % d‟eux se disent avoir de l‟ordinateur,
qu‟ : « est l’outil principal des TIC de nos jours, en particulier »57
.Ce résultat s‟explique par
l‟amélioration du niveau des étudiants, plus ils montent en niveau supérieur, plus leur
compétence en TIC se raffermit.
Ces exemples de TIC occupent les TIC les plus cités par les étudiants, parce que « ce sont les
TIC les plus vulgarisées, démocratisées actuellement, et les plus connues, notamment les plus
53
Tribune Madagascar, septembre 2015 54
Libération,20 octobre 2005. 55
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Apprendre-avec-les-Tice-en-histoire-geographie
56 http://l3t.tugraz.at/index.php/LehrbuchEbner10/article/view/47,mai 2015.
57http://media.education.gouv.fr/file/197/18/9/ Dossier197_158189.pdf,mai 2015.
38
utilisées par les étudiants »58
, tandis que les autres TIC existant dans le monde sont moins
utilisées et moins populaires dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire à l‟EAD HGEC.
En outre, il faut d‟ailleurs préciser que cette possession personnelle de TIC s‟explique par le
besoin croissant des étudiants de ces outils dans le cadre de leur apprentissage et également
pour leur vie quotidienne.
Face à ces résultats, nous nous demandons comment expliquer cet intérêt envers les TIC, s‟ils
ne sont pas intéressés par les TIC, ils n‟auront pas connaissance sur les TIC, et bien
évidemment, ils ne connaissent pas d‟outils TIC et n‟ont pas de TIC chez eux, alors qu‟ils
disent utiliser dans l‟apprentissage de l‟histoire ; la citation de Lebrun confirme ce constat,
dans le fait suivant : « la connaissance et l’intéressement est le début du désir d’appropriation
des TIC »59
.
Premier intérêt à la connaissance des TIC, qu‟ « en plus de donner accès à une quantité
impressionnante d’information, d’images, de simulations »60
, les TIC favorisent l‟adoption
d‟une approche pédagogique qui place l‟étudiant au centre du processus d‟apprentissage,
c‟est-à-dire les étudiants veulent qu‟ils soient au centre de leur apprentissage. En effet, « les
TIC fournissent des moyens novateurs, non seulementpour la diffusion des connaissances
mais aussi pour l’exploration de stratégies d’apprentissage quifavorisent la construction des
compétences: accessibilité de l’information, communication et échange en temps réel ou
différé avec des groupes d’intérêt virtuels ou des communautés d’apprentissage, interactivité,
multimédia »61
. Toutes ces nouvelles découvertes scientifiques en matière de TIC ouvrent la
voie à des activités pédagogiques des étudiants novatrices allant de l‟illustration de concepts
par l‟image à des activités plus complexes de collaboration et de construction des
connaissances, « lesquelles étaient jusque-là irréalisables en raison des contraintes de temps
et d’espace »62
.
En plus d‟offrir un soutien de diffusion enrichi, les TIC présentent de nombreuses et
intéressantes possibilités pour les étudiants qui cherchent à être plus actifs et à travailler
ensemble à la construction de leurs connaissances.
58
Entretien auprès des étudiants 59
LEBRUN, M., Des technologies pour enseigner et apprendre, Paris, De Boeck, 2e édition,
2002. 60
[http://www.cegep-chicoutimi.qc.ca/recherc/grie/rapportparea.pdf],mai 2015. 61
http://www.ntic.org,mai 2015. 62
GÉLINAS, F., Rapport sur l‟intégration des TIC au Collège Montmorency, Collège
Montmorency,Service du développement pédagogique, 2002, 37 p.
39
En effet, d‟après eux, « les TIC favorisent la communication entre les étudiants d’une part, et
entre ces derniers et leurs formateurs »63
.C‟est pourquoi les étudiants de l‟EAD HGEC
connaissent bien les TIC, en donnant des exemples et en ayant personnellement aussi des
outils TIC, nous pouvons dire dans ce casqu‟ils sont conscients de l‟apport des TIC dans leur
apprentissage de l‟histoire et qu‟ ils vivent dans un environnement où les TIC offrent
beaucoup d‟avantages.
Après avoir analysé la connaissance des TIC par les étudiants, nous nous demandons
maintenant, que peut-on dire de l‟usage des TIC, des cours d‟histoire et les TIC, et de la
fréquence d„utilisation des TIC par les étudiants ?
II-Les usages des TIC des apprenants de l’histoire de l’EAD HGEC
Pour l‟usage des TIC de chaque niveau, nous pouvons constater qu‟il est uniforme. Les
étudiants font usage des TIC pour :
« − Rechercher des informations, soit pour approfondir les notions apprises au cours, soit
dans le cadre des exposés ou des travaux de groupes ou encore rechercher des informations
pour la bonification de leurs cours à l‟aide d‟Internet;
− Communiquer et collaborer en échangeant des ressources avec des condisciples, des
enseignants;
− Produire des documents (traiter des informations recueillies pour faire des présentations
dans le cadre des exposés) à l‟aide d‟un traitement de textes, d‟une base de données, d‟une
feuille de calculs, d‟un logiciel de traitement de texte. »64
Dans le cadre de leur apprentissage, les apprenants de l‟histoire de par leur propre initiative
utilisent les TIC pour la recherche d‟informations, la production de documents, la
communication ou la collaboration et la conception de programmes, de films éducatifs ou de
pages Web.
Toutefois, en l‟absence des TIC dans l‟environnement d‟enseignement/apprentissage, ces
futurs enseignants de lycée soutiennent avoir reçu de la part des formateurs des conseils ou
des encouragements dans l‟utilisation des TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire. En effet, la
majorité des répondants à notre enquête reconnaissent avoir reçu des conseils ou des
indications d‟usages des TIC de la part de certains formateurs, les enseignants de l‟histoire de
l‟EAD HGEC.
63
Enquête de l‟auteur, juillet 2015 64
Lebrun, M (2002). Des technologies pour enseigner et apprendre. Bruxelles : De Boek
Université, p.20.
40
Ces usages conseillés ou encouragés se font généralement dans le but d‟amener les futurs
enseignants à s‟intéresser aux TIC pendant leur formation à l‟ENS d‟Antananarivo, « parce
que vu les changements de régime de l’ENS d’Antananarivo, le LMD, où les 2/3 du cours sont
fournis par les apprenants de l’histoire et 1/3 de l’enseignant-formateur. »65
Ainsi, comme
l‟indique ce répondant de notre enquête: « Ils nous exhortent à "tutoyer" les TIC tous les jours
pour ne pas être des analphabètes du3e millénaire et puis, aussi, c’est vraiment bénéfique
pour notre formation »66
.
L‟analyse du verbatim montre que l‟usage des TIC le plus conseillé par des formateurs est la
recherche d‟informations sur Internet pour les compléments de cours comme confirme celui-
ci :« Il nous encourage toujours à faire un tour sur le Net pour des compléments du cours
qu’il nous donne, et avec ses conseils, vraiment cela a été une expérience réussie. Donc à
chaque fois que l’on a un cours et que l’on sait d’avance les chapitres qui seront étudiés, on
fait un tour sur le Net pour déjà avoir une vue sur ce qu’il y a à faire »67
Pour rechercher ces compléments de cours sur Internet, ce sont des moteurs de recherches tels
que "Google" ou "Encarta" que leur conseillent les formateurs: «Il y a un monsieur qui parlait
de"Encarta" comme d’un moteur de recherches très puissant pour pouvoir nous aider à
mieux nous documenter »68
. Ainsi, l‟on peut noter que les usages des TIC sont conseillés par
des enseignants à l‟ENS d‟Antananarivo, ce qui rend les étudiants, plus de leur initiative
personnelle et également des conseils des enseignants, font usage des TIC dans la recherche
de l‟information, la production des documents et la communication des documents. Mais on
se demande, que peut-on dire de ces différents usages de TIC des étudiants dans le cadre de
leur apprentissage de l‟histoire ?
La recherche d’informations
La recherche d‟informations sur Internet apparaît comme l‟usage dominant des TIC par les
étudiants. En effet, tous les étudiants affirment utiliser majoritairement Internet, le wifi pour
la recherche, et ce, pour trois objectifs.
La recherche peut porter sur des compléments de cours, comme l‟indique ce participant de
notre enquête :
65
Enquête de l‟auteur (juillet 2015) 66
Entretien (juillet 2015) 67Entretien (juillet 2015) 68
Entretien (juillet 2015)
41
« Dans le cadre de mon apprentissage, j’utilise souvent Internet et le wifi pour des
recherches concernant les cours que l’on suit »69
D‟une façon générale, pour faire ces recherches, les futurs enseignants utilisent le moteur de
recherche "Google", comme le souligne ce participant : « La plupart du temps quand j’utilise
l’ordinateur, je vais sur les sites Internet. Par exemple "Google" pour faire des recherches
».Mais aussi l‟encyclopédie électronique « "Encarta" pour créer desmontages »)70
. En plus
des moteurs de recherches, les futurs enseignants du lycée font leurs recherches sur des sites
spécialisés : « Il ya des sites d’histoire que j’utilise beaucoup » 71
.
La production de documents
Une fois la recherche d‟informations faite sur Internet, les étudiants utilisent les TIC pour la
production de documents. Ainsi, comme l‟indique cet apprenant: « Ce sont des appareils
individuels que nous utilisons à domicile pour saisir les notes et en faire des documents de
base »72
.
Pour cette production de documents, les futurs enseignants utilisent des logiciels standards
tels "Word" ou "Excel" pour taper un texte ou même saisir un document. Il y a aussi l‟usage
de logiciels spécifiques, comme les logiciels de traitement d‟images. Comme l‟explique ce
futur enseignant : « J’utilise leslogiciels comme "Arcview" et "Adobe" particulièrement pour
les cartes que je tire du Net et que je transforme à ma guise »73
.
La communication et la collaboration
Dans le cadre de leur formation, 10 futurs enseignants sur les 15 font usage du courriel pour
communiquer. La majorité de ces répondants reconnaît communiquer très peu avec les
formateurs ou les collègues qui sont sur place. Mais lorsqu‟ils communiquent entre futurs
enseignants, c‟est pour échanger sur « les programmes de rencontre pour études et aussi sur
certaines explications de cours, pour lever certaines équivoques ». L‟accent est mis sur une
collaboration entre les futurs enseignants, « Surtout entre nous […] qui avons l’habitude
69
Entretien (juillet 2015) 70
Entretien (juillet 2015) 71
Entretien (juillet 2015) 72
Entretien (juillet 2015) 73
Entretien (juillet 2015)
42
d’aller sur le Net. Nous échangeons un peu sur les sites où nous sommes allés et où nous
avons vu de bons exemples »74
.
Sept futurs enseignants indiquent correspondre avec l‟extérieur, soit avec des collègues, soit
avec des professeurs. Les échanges entre les futurs enseignants et leurs collègues de
l‟extérieur se font souvent dans le but de voir les cours qu‟ils pratiquent pour essayer de
vérifier si ce sont les mêmes cours que nous. Parce qu‟il se peut que dans certaines
universités, il y ait des cours en plus que nous n‟avons pas. Si l‟on a pour ambition de passer
des concours sur le plan international, il faut se mettre à niveau.
Les cas d‟échanges entre futurs enseignants et professeurs à l‟extérieur ont été rapportés par
les étudiants. Dans le cadre de leur formation, les futurs enseignants échangent très souvent
avec leurs professeurs : « Moi particulièrement je communique très souvent avec le professeur
X pour clarifier des choses». Ces échanges avec ce professeur portent sur des questions de
cours, comme le confirme ce futur enseignant : « Quand on lit le cours et qu’il y a des parties
qu’on ne comprend pas, on essaie de lui envoyer des mails pour plus d’explications et il nous
répond ». Comme dans le cas de la recherche, on constate que les futurs enseignants ont le
regard tourné vers l‟extérieur.
La conception de programmes
Peu d‟étudiant a rapporté un tel cas, parce que c‟est peu demandé dans leur formation initiale
et également difficile à élaborer.
Nous voyons ici que les TIC font partie intégrante de la vie des étudiants dans leur cursus
universitaire75
, ils font des usages divers avec les TIC pour l‟apprentissage de l‟histoire. Cela
se fait sur tous les cours d‟histoire avec une fréquence importante, sans mois où les étudiants
n‟utilisent pas les TIC pour l‟apprentissage de l‟histoire.
C‟est le fruit de la demande de leurs études, dont les 2/3 de leur cours, ils fournissent et de
leur initiative personnelle, les exposés les obligent par exemple à utiliser les TIC, et ils
utilisent aussi les TIC en fonction de la difficulté des cours, pour approfondir les concepts
appris dans le cours et pour expliquer des diverses notions incomprises durant les cours, la
fréquence dépend de ce dernier.
74
Entretien (juillet 2015) 75
Endrizzi Laure (2012a). « Jeunesses 2.0 : Les pratiques relationnelles au coeur des médias
sociaux », n° 71, février.
43
On constate sur l‟usage des TIC des étudiants qu‟ils sont encouragés par leur développement
d‟habiletés transversales : en effet, en même temps qu‟ils réalisent des apprentissages
disciplinaires ettechnologiques avec les TIC, les étudiants ont l‟occasion d‟effectuer, dans un
contexte TIC approprié, « desapprentissages qui contribuent au développement d’habiletés
intellectuelles comme l’espritcritique et la résolution de problèmes, d’habiletés sociales
comme le travail en équipe etd’habiletés méthodologiques »76
.
« Fait non négligeable également, les résultats tendent à démontrer que la plupart des
étudiants manifestent une motivation plus élevée pour une activité d’apprentissage qui fait
appel aux TIC que pour les approches coutumières en salle des cours »7778
. « Cet intérêt vient
du fait que les TIC permettent de diversifier les objectifs, les projets et les résultats
d’apprentissage »79
.
Il est important cependant de souligner que les TIC sont vues comme une nécessité pour les
étudiants. Leur utilisation a pour effet chez les étudiants, ni de faire disparaître les autres types
de ressources comme le livre, dont dispose déjà les étudiants. « L’utilisation des TIC permet
de féconder ces démarches, de les revitaliser, de les faireprogresser »80
. D‟ailleurs, comme le
précise Clark, « ce n’est pas l’utilisation de la technologie en soi qui importe, ce sont les
usages qu’on en fait »81
.
La technologie appuye donc les étudiants dans leur apprentissage de l‟histoire, c‟est pourquoi
ils s‟accrochent aux TIC. A travers l‟usage que font les étudiants avec les TIC, les cours
d‟histoire où les TIC sont utilisées et la fréquence, nous pouvons dire également que les
étudiants sont bien conscients des avantages que présentent les TIC ,qui sont particulièrement
motivants 82
: « ces étudiants voient assez rapidement l’utilité d’apprendre à utiliser
couramment un traitement de texte (vive le «couper-copier-coller»!), le courrier électronique
ou la navigation sur le Web pour dénicher des ressources disciplinaires ».
76
JEFFERSON, A. L. et S. D. EDWARDS, «Technology implies LTD and FTE», Pan-
Canadian Education Research Agenda, June, Toronto, Canadian Association of Education
(CEA), 2000, p. 137-150. 77
GRÉGOIRE, R., R. BRACEWELL et T. LAFERRIÈRE, L‟apport des nouvelles
technologies de l‟information et de la communication (NTIC) à l‟apprentissage des élèves du
primaire et du secondaire. Revue documentaire, Rescol, Université Laval, Université McGill,
1996. 78
LAPIERRE, J. et G. GINGRAS, Perception des professeurs et des étudiants quant à
l‟utilisation et l‟impact des TIC à l‟École polytechnique de Montréal, Département de
mathématiques et de génie industriel, École polytechnique de Montréal, 2001, 60 p. 79
[http://www.cegep-chicoutimi.qc.ca/recherc/grie/rapportparea.pdf],mai 2015. 80
[http://www.cse.gouv.qc.ca],mai 2015. 81
[http://www.cdc.qc.ca/textes/modele_constructiviste_integration_tic.pdf] 82
[http:clic.ntic.org/clic18/pratique.htm],mai 2015.
44
Avec les TIC, les étudiants, pour une activité d‟apprentissage donnée, rassemblent une bonne
quantité de ressources documentaires. Maintenant, les TIC viennent l‟assister dans sa
recherche. À cet égard, un nombre grandissant de lieux virtuels prennent pignon sur le Web
pour faciliter et encourager la découverte de ressources pédagogiques. On n‟a qu‟à penser à
l‟émergence de portails pédagogiques comme la Salle des profs, (un lieu de partage de
ressources pédagogiques disciplinaires et transdisciplinaires à l‟intention des professeures et
des professeurs du réseau collégial, où les étudiants peuvent puiser aussi des informations)
Dans le réseau collégial, tout comme dans le réseau universitaire, on constate qu‟Internet sert
en très grande partie à la recherche d‟information à des fins de préparation de devoir83
.
Même si naviguer sur le Web pour trouver de l‟information relève d‟une utilisation plutôt
traditionnelle des TIC, comme on le ferait d‟une bibliothèque ou de manuels de référence,
cette utilisation est néanmoins fort utile pour les étudiants, tant pour les ressources qu‟elle
permet de dénicher que pour l‟intérêt qu‟elle suscite envers la mise sur pied d‟activités de
recherche dans internet par les étudiants.
La motivation joue un rôle important aussi dans l‟apprentissage de l‟histoire des étudiants.
Comme, nous le savons, la motivation est une source de beaucoup d‟actes, comme OLIVIER
REBOUL souligne : « la motivation, c’est d’une part lefait pour un sujet d’être incité de lui-
même à faire quelque chose, et c’est d’autre part l’acte del’y inciter », pour dire qu‟ils sont
influencés par des facteurs comme l‟attrait de la découverte et l‟utilité perçue du temps
consacré à la réalisation de leur activités : comme le rapportait un des professeurs qui a
participé à la recherche de Poellhuber et Boulanger, «cinq minutes à faire quelque chose que
t’haïs, c’est plus long qu’une heure à faire quelque chose que t’aimes»!84
, là, nous pouvons
dire que les étudiants apprennent bien avec les TIC, car ils sont motivés par la présence des
TIC dans leur apprentissage de l‟histoire, et c‟est bien normal qu‟ils utilisent les TIC pour
l‟apprentissage de toutes les matières d‟histoire avec une fréquence remarquable, d‟où ces
résultats. «Les TIC sont réellement un facteur de motivation propre à entretenir effort et
assiduité. […] Elles devraient concourir à développer l’autonomie, la créativité et l’initiative.
».En effet, les travaux de Karsenti et al (2001) réalisés à l'Université du Québec à Hull ont
permis de constater « qu'un changement s'opère chez des futurs enseignants lorsqu’ils sont
83
LAPIERRE, J. et G. GINGRAS, Perception des professeurs et des étudiants quant à
l‟utilisation et l‟impact des TIC à l‟École polytechnique de Montréal, Département de
mathématiques et de génie industriel, École polytechnique de Montréal, 2001, 60 p. 84
POELLHUBER, B., «Intégration des TIC et changements pédagogiques: une équation?»,
Pédagogie collégiale, vol. 15 no 4, 2002, p. 14-20.
45
exposés aux TIC dans leur formation »85
.« Ils ont montré l’utilisation des TIC fonde de
nouvelles relations aux savoirs et l’autonomie des apprenants ». Les TIC fournissent aussi de
l‟autonomie donc pour les étudiants dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire.
L‟analyse de l‟utilisation des TIC par les étudiants dans l‟apprentissage de l‟histoire montre
donc que les futurs enseignants de lycée de Madagascar qui ont participé à cette recherche
perçoivent de nombreux avantages à l‟usage des TIC dans le cadre de leur formation. En effet
pour ce futur enseignant, « il faut dire que l’apprentissage devientbeaucoup plus intéressant
[…] avec les outils nouveaux ». D‟une manière générale, pour ces apprenants de l‟histoire, les
avantages des usages TIC dans le cadre de leur formation se situent sur le plan de la
communication avec des formateurs ou des collègues, mais surtout sur le plan de l‟accès à la
documentation. Ils font aussi mention des avantages des TIC pour l‟exercice de leur futur
métier d‟enseignant « comme je serais professeur, je m’initie un peu aux logiciels de
traitement de textes qui sont utiles pour tirer mes devoirs ainsi qu’aux [logiciels tableurs]
pour pouvoir classer les notes […] ».Et, selon eux, l‟accès aux productions des collègues du
Nord pourrait leur être utile pour l‟élaboration de leur contenu d‟enseignement comme le
confirme ce futur enseignant : « Dans le cadre de mon cours, je peux aller sur Internet, je
cherche à voir ce qui se fait ailleurs sur les différents cours et j’essaie d’adapter ces
informations à ma situation de classe »86
.
Mais la recherche de la documentation sur Internet se fait sans aucune méthodologie. En effet,
d‟une façon générale, « Nous allons tous sur le moteur de recherche "Google" pour pouvoir
faire ressortir quelque chose, et pour les trier. »87
. Ainsi, les étudiants de la présente étude
semblent être conscients de la non-fiabilité de certaines informations trouvées sur Internet.
Pour eux, tout se passe comme si tout ce qui sort du Net n‟est pas "net"88
, de sorte, ils
déploient des stratégies pour s‟assurer de la fiabilité (stratégie de triangulation, fiabilité du
site, etc.) de ces informations. Par ailleurs, pour ces futurs enseignants, les TIC en général et
Internet en particulier sont une solution à tout, même aux exercices difficiles : « J’ai entendu
parler d’un module sur Internet, où lorsqu’il y a unexercice que vous n’arrivez pas à
85
Rabby, C. (2009). Les compétences de l‟enseignant et de l‟élève au regard des TIC. Dans
M. Peters (dir.), Les TIC au primaire, pour enseigner et apprendre (p. 1-10). Québec : Les
éditions CEC, p 52. 86
Entretien (juillet 2015) 87
Entretien (juillet 2015) 88
Bahi, A. (2004a, Septembre).Étude sur les TIC et les pratiques de recherche d‟information
chez les enseignants et chercheurs universitaires ivoiriens. Extrait du site duCODESIRA le 12
août 2009:http://www.codesria.org/Links/conferences/el_publ/elpubl_papers.htm
46
résoudre, il vous suffit d’entrer l’exercice sur un site particulier et après quelque temps vous
avez le résultat, mais nous devons l’analyser bien » 89
. Cela dénote un esprit nuancé des
futurs enseignants par rapport aux limites d‟Internet dans l‟apprentissage. Ces résultats qui
confirment, montrent que les apprenants de l‟histoire perçoivent des avantages aux usages des
TIC aussi bien pour leur formation que pour leur futur métier d‟enseignant90
.
Ainsi se présente l‟analyse de l‟usage des TIC que font les étudiants pour l‟apprentissage de
l‟histoire.
89
Entretien (juillet 2015) 90
Tiemtoré, W. Z. (2006). Les technologies de l‟information et de la communication dans
l‟éducation en Afrique subsaharienne : du mythe à la réalité. Le cas des écoles de formation
.des enseignants au Burkina Faso. Thèse de doctorat non publiée, Université Rennes II-Haute
Bretagne, France.
47
CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE
A Madagascar, alors que la société est de plus en plus marquée par les TIC, la question se
pose dans l‟utilisation des TIC en éducation, notamment dans le cadre de l‟apprentissage de
l‟histoire au sein de l‟EAD HGEC. Dans un tel contexte, il semble pertinent de s‟interroger
sur les usages des TIC des futurs enseignants dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire.
D‟après notre étude, il ressort que les étudiants connaissent bien les TIC, tous niveaux
confondus, et cela est témoigné par les exemples qu‟ils ont cités, comme la télévision,
l‟ordinateur, le téléphone, l‟internet, l‟USB et le vidéoprojecteur. Et les résultats montrent que
même si l‟intégration des TIC en formation initiale des enseignants à l‟ENS Antananarivo
n‟est pas encore effective, il n‟en demeure pas moins qu‟ils en font usage dans le cadre de
leur formation. En effet, avec l‟analyse des données, nous avons vu que les étudiants font des
usages des TIC pour l‟apprentissage. La recherche d‟informations, la production de
documents et la communication constituent les principaux usages des TIC pour
l‟apprentissage. Par ailleurs, en l‟absence des TIC dans le contexte de la classe, des
formateurs conseillent ou encouragent des usages des TIC par des futurs enseignants dans le
cadre de leur formation initiale. Dans cet apprentissage, les étudiants utilisent les TIC dans la
quasi-totalité de leurs cours d‟histoire, à une fréquence importante, tous les jours. Les
étudiants ont parlé aussi des avantages qu‟ils tirent des TIC dans le cadre de l‟apprentissage
de l‟histoire, ça donneun accès à des informations, l‟autonomie des apprenants, la
communication et la motivation. Bref, nous voyons bien que les étudiants sont conscients des
avantages offerts par les TIC dans leur apprentissage. Si c‟est l‟état des lieux de l‟utilisation
des TIC dans l„apprentissage de l‟histoire, quels sont les problèmes qu‟ils rencontrent dans
cette utilisation, et quelles sont les suggestions adéquates pour résoudre ces problèmes ?
48
TROISIÈME PARTIE :PROBLÈMES ET SUGGESTIONS PROPOSEÉS
SUR L‟UTILISATION DES TIC PAR LES ÉTUDIANTS DE L‟EAD HGEC
DANS LE CADRE DE L‟APPRENTISSAGE DE L‟HISTOIRE A L‟ENS
ANTANANARIVO
49
Après avoir présenté l‟état des lieux de l‟utilisation par les étudiants de l‟EAD HGEC des
TIC dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire à l‟ENS d‟Antananarivo, nous nous
intéresserons maintenant aux problèmes que rencontrent les apprenants de l‟histoire avec les
TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire. Et après, nous allons tenter d‟émettre des suggestions
dans la dernière partie de ce travail pour résoudre ces problèmes rencontrés parles étudiants
face aux TIC dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire.
CHAPITRE I :LES PROBLÈMES RENCONTRÉS PAR LES ÉTUDIANTS FACE
AUX TIC DANS LE CADRE DE LEUR APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE
Depuis plusieurs années, le système éducatif à Madagascar est confronté à de nombreuses
difficultés parmi lesquelles figure le déficit d‟enseignants au secondaire. En effet, l‟ouverture
de l‟enseignement secondaire à un grand nombre d‟enfants rend indispensable d‟accroître le
nombre d‟enseignants91
. Ainsi, même si la formation initiale des enseignants du secondaire
reste tributaire des besoins en enseignants qualifiés des lycées publics prioritairement,
accusent chaque année un déficit important d‟enseignants, malgré les efforts que ne cessent de
déployer les autorités du pays, depuis le régime de Rajaonarimampianina de 2014, qui recrute
chaque année des capeniens pour faire face à ce problème. Pour améliorer le taux de
scolarisation du secondaire qui s‟établit actuellement aux alentours de 20%, l‟État Malgache
devra former un grand nombre d‟enseignants qualifiés par le biais de l‟ENS92
. En effet, une
étude du ministère malgache de l‟Économie et des Finances montrait qu‟actuellement, le taux
d‟accroissement de la population des élèves dans le secondaire public était supérieur à celui
des enseignants.
Ce n‟est pas si étonnant donc si en 2013, le nombre des étudiants de la première année
accueillie est passé de 25 à 60 étudiants. Et dans leur formation initiale, ces étudiants utilisent
les TIC, dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire. Mais force est de constater que dans
cet usage, utilisation des TIC, les étudiants rencontrent des problèmes. Cette situation est due
en grande partie à l‟absence ou à la faible prise en compte des TIC par les politiques
éducatives de l‟Etat de Madagascar ou d‟autres raisons, c‟est ce que nous allons voir dans ce
chapitre.
91
https://www.google.mg/search?q=LES+TIC+ET+LES+ETUDIANTS&biw=1280&bih=896
&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0CBsQsARqFQoTCN-I5o ,mai 2015.
92 MEN de Madagascar, TIC et éducation à Madagascar, 2010, p. 12.
50
I-Les environnements technologiques déficients
Selon la commission européenne en 2009 : « L’accessibilité ainsi que le coût d’utilisation des
TIC sont souvent une barrière au niveau national ou régional de l’appropriation des TIC »93
.
C‟est une réalité à Madagascar, notamment à l‟ENS d‟Antananarivo, les environnements
technologiques déficients sont présents au niveau de l‟EAD HGEC, en grande partie, cette
déficience est pointée du doigt par les étudiants, lors de l‟enquête que nous avons effectuée
auprès d‟eux. Ils disent que « c’est le responsable de leurs difficultés de s’approprier l’outil
informatique94
, en effet, à Madagascar, comme les pays pauvres de l’Afrique, il n’existe pas
d’entreprises de conception et de fabrication des TIC »95
. Ainsi, « l’importation de ces outils
est la cause d’une incidence significative sur leurs coûts et leur accessibilité »96
. D‟où, ce
n‟est plus si étonnant si les apprenants de l‟histoire de l‟EAD HGEC crient la cherté de ces
outils comme un des problèmes qu‟ils rencontrent dans cet environnement TIC qu‟ils ne
peuvent pas passer pour l‟apprentissage de l‟histoire.
Après l‟environnement TIC déficient, un obstacle qu‟ont évoqué les étudiants dans
l‟appropriation des TIC, nous allons parler maintenant d‟un autre problème que les étudiants
ont parlé, le manque de formation sur l‟utilisation des TIC.
II-Manque de formation sur l’utilisation des TIC
Ce problème concerne surtout les étudiants de la première année, recensés lors de notre
enquête mais les autres ne sont pas en reste, surtout les fonctionnaires97
.
HERR et AKKARI ont avancé que : « pour utiliser efficacement les TIC, il faut suivre une
formation à l’appui »98
.Pour l‟EAD HGEC, nous avons vu lors de l‟enquête que les étudiants
manquent de formation sur les TIC.
93
www.frantice.net,mai 2015. 94
http://www.cnfdi.com/formation/htm/176.htm,mai 2015.. 95
www.frantice.net,mai 2015. 96
http://www.google.mg/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CBwQFjA,
mai2015.AahUKEwjUxvydnYfHAhVFthQKHQkaD1Y&url=http%3A%2F%2Feduscol.educ
ation.fr%2Fcdi%2Factualites%2Farchives%2F2012%2Ftic-ens-app , mai 2015.
97 Enquête de l‟auteur (juillet 2015)
98 www.profetic.org/revue,mai 2015.
51
A l‟EAD HGEC de l‟ENS d‟Antananarivo, les étudiants affrontent la difficulté à bien
manipuler les TIC99
, alors qu‟ils veulent bien les utiliser à fond dans le cadre de
leurapprentissage en histoire. Ils n'ont pas suivi une formation spécifique en cette matière,
malgré l‟existence de la matière informatique à l‟école. Les étudiants, utilisent les TIC pour
leur apprentissage, même si leur maniement n‟est pas très maitrisé. Cependant la volonté et la
motivation y sont. Le manque de temps et les opportunités de formation absentes dans les
écoles ne permettent pas encore à ces étudiants de rattraper ce retard. La plupart d‟entre eux
souhaitent être formés. Une attente majeure de leur part, est la formation. Il se dégage des
entrevues réalisées avec ces apprenants que leur formation est le gage de l‟utilisation pérenne
des TIC dans le cadre de leur apprentissage en histoire, car elle permettra de les outiller sur
les dispositions cognitives100
, ce qu‟a confirmé également Carugati et Tomasetto : « la
formation peut jouer un rôle déterminant dans l’utilisation des TIC»101
.
III-Manque d’équipements et d’infrastructures technologiques
Parmi les questions dont on devrait se préoccuper et qui entravent les étudiants, nombre
d‟auteurs comme Shafika, Broekman et Mogale ; Karl et El Sharkawy ; Intsiful, Okyere et
Osae ; Bakhoummentionnent : « le manque d’outils, la logistique inopérante, l’insuffisance
ou le défaut d’infrastructure technologique sont des freins dans l’utilisation des TIC»102
. Pour
le lieu de notre recherche, nous avons constaté que cette phrase de ces spécialistes est bien
réelle, bien visible, en fait, il n‟existerait pas à l‟ENS Antananarivo un potentiel
infrastructurel apte à accueillir la connexion, et à supporter les coûts. Comme la plupart des
écoles des pays africains, l‟ENS d‟Antananarivo serait confrontées à l‟accès limité aux TIC
du fait de la cherté des installations, de l‟utilisation et de l‟entretien des infrastructures
nécessaires, mais aussi à cause du manque d‟expertise locale et des médiocres connaissances
informatiques des groupes d‟utilisateurs. L‟absence d‟équipements technologiques appropriés
serait de nature à compromettre le déploiement pédagogique des TIC dans les institutions
d‟apprentissage. Les TIC butteraient donc sur le manque d‟infrastructures comme la pénurie
des ordinateurs, l‟accès limité à l‟internet(en bas débit), la fluctuation des tensions électriques,
100
CHAMBAT P. (1994). Usages des technologies de l'information et de la communication
(TIC) : évolution des problématiques. Technologies de l'information et société, 6(3), p.240. 101
Carugati, F. et Tomasetto, C. (2002). Le corps enseignant face aux technologies de
l‟information et de la communication dans les pratiques d‟enseignement. Revue des sciences
de l’éducation, 28(2), p. 305-324. 102
CHAMBAT P. (1994). Usages des technologies de l'information et de la communication
(TIC) : évolution des problématiques. Technologies de l'information et société, 6(3), p.211.
52
les délestages et pannes d‟électricité récurrentes, les infrastructures technologiques limitées, le
manque de maintenance du matériel technologique existant.
On relève que le nombre insuffisant d‟ordinateurs, le manque d‟appareils très performants,
l‟hétérogénéité et l‟accessibilité restreinte aux réseaux à haute vitesse compromettent
l‟utilisation sereine des TIC dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire des étudiants. Il
s‟avèrerait donc très difficile, dans un tel contexte d‟améliorer la qualité d‟apprentissage des
étudiants à l‟école par le truchement des TIC. Et, l‟on pourrait comprendre pourquoi excepté
peut-être l‟Afrique du Sud, la plupart des pays d‟Afrique103
, et Madagascar ne peut pas en
rester auraient encore tendance à ne pas rêver d‟autre chose que de la consommation des TIC.
Pour ce problème, nous avons voulu témoigner ce manque d‟équipement et d‟infrastructure
technologique TIC de l‟ENS d‟Antananarivo par une photo, mais faute d‟accord avec les
responsables, ce n‟ était pas possible, ce qu‟on peut dire seulement, c‟est que l‟ENS
Antananarivo n‟a qu‟une vingtaine d‟ordinateurs à sa disposition, utilisée par tout les EAD
existants à l‟ENS Antananarivo, et une connexion Wifi dont le débit laisse à désirer.
Photo n °7: L‟environnement numérique de travail où les équipements en TIC de l‟ENS sont
regroupés et la bibliothèque, lieu de travail des étudiants utilisateurs des TIC (tout CER)
Source ; cliché de l‟auteur (juillet 2015)
IV-Problèmes financiers
Lundall et Howell (2000) affirment que : « les principaux facteurs qui empêchent les
établissements scolaires d’utiliser les TIC comme outils d’apprentissage sont l’insuffisance
103
Jouët J (2000). Retour critique sur la sociologie des usages. Réseaux, 2000, 18(100), p.134.
53
des moyens financiers, le nombre insuffisant d’ordinateurs, le manque d’enseignants qualifiés
en informatique »104
.
De ce constat de ces spécialistes des TIC, nous notons que le financement est un aspect
important de la problématique de l‟utilisation des TIC pour leur apprentissage d‟après les
étudiants105
. La figure ci-dessous révèle le financement des TIC utilisées par les étudiants
dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire.
Figure n°2 : Sources de financement du processus d‟intégration et de durabilité des TIC à
l‟école106
.
Légende :
: Faible participation
: Pas de participation
: Forte participation
Source :l’auteur
104
Proulx, S. (1994). Les différentes problématiques de l'usage et de l'usager. Dans A. Vitalis
(éd.) : Médias et nouvelles technologies. Pour une sociopolitique des usages, Apogée p.149. 105
Enquête de l‟auteur, juillet 2015 106
http://www.tmc.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=45&Itemid=79,mai
2015.
Enseignants
Ecoles
Etat
Financement des TIC
utilisées par les étudiants
dans l‟apprentissage de
l‟histoire
Etudiants
Parents
54
Le financement du processus relève surtout des parents des étudiants, à travers les frais
d‟initiation à l‟informatique de leurs enfants à l‟extérieur qui sont ajoutés à la somme d‟
argent qu‟ils doivent fournir à leurs enfants pour qu‟ils puissent bien utiliser les TIC pour leur
apprentissage107
. La participation des parents étant acquise avec leur implication dans l‟avenir
de leurs enfants, il est ainsi plus facile d‟obtenir d‟eux ce complément financier. Il est à
préciser que l‟école participe, mais faiblement. Il faut dire qu‟aucun établissement n‟offre aux
apprenants l‟accès aux TIC à l‟école gratuitement. Il est subordonné au paiement du frais
d‟inscription ou de réinscription. Tous ces propos traduisent l‟importance du rôle joué par les
parents et les étudiants dans le financement des TIC utilisées par les étudiants dans le cadre de
leur apprentissage en histoire ; ce qui supplée ainsi l‟absence du financement de l‟Etat. Alors
que les parents des étudiants ne seront pas toujours aptes pour ce financement108
, et là les
étudiants se plaignent, que c‟est un grand problème auquel ils font face dans l‟utilisation des
TIC dans le cadre de leur apprentissage en histoire.
Face à ces problèmes, nous avons demandé aux étudiants d‟avancer des suggestions pour
résoudre leurs difficultés devant les TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire. Plus de ces
suggestions, nous avons émis également des suggestions, c‟est ce que nous allons voir.
107
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=DBU_TARDI_2004_01_0187,mai 2015.
108http://www.cahiers-pedagogiques.com/Apprendre-avec-les-Tice-en-histoire-
geographie,mai 2015.
55
CHAPITRE II :LES SUGGESTIONS
Dans le contexte actuel où les TIC sont devenues des forces de développement personnel,
social et économique, et aussi que les étudiants rencontrent des problèmes dans leur
apprentissage de l‟histoire avec les TIC, il est judicieux de voir de quelle manière elles
peuvent encore mieux servir les étudiants109
.Malgré les difficultés rencontrées par les
étudiants de l‟EAD HGEC dans l‟utilisation des TIC dans le cadre de leur apprentissage en
histoire, ils ne perdent pas espoir, ils avancent même des suggestions pour remédier à leurs
problèmes. Aujourd‟hui, avec la percée des TIC dans l‟apprentissage, on ne peut plus s‟en
passer, alors quelles sont ces suggestions? Telle est la question principale à répondre dans ce
chapitre.
Compte tenu des enquêtes menées sur le terrain, il ressort les suggestions suivantes :
Tableau n° 6:Les suggestions issues de l‟enquête
Pourcentage des étudiants (sur 134 étudiants) Suggestions
30% Nécessité d'intensifier l'effort de formation
des TIC des étudiants.
60 % Augmentation de l'équipement disponible, ou
insistent sur la nécessité d'accélérer le
déploiement des ordinateurs Cyberclasse
15% La nécessité de mettre en place des moyens
de financement structurels
5% Création d'un rôle d'animateur ou de tuteur
TIC
80% Plus de moyens financiers et humains pour
pouvoir intégrer les TIC
40% Nécessité de résoudre d'abord les problèmes
de disponibilité de locaux adaptés pour
installer le matériel informatique
109
Wolton, D. (1997). Penser la communication. Flammarion, p 15.
56
65% Que les ordinateurs soient disposés dans de
nombreuses classes de façon à les rendre
utilisables dans plus de circonstances
10% Nécessité de ménager du temps aux
enseignants pour qu'ils puissent se former et
enseigner les TIC
90% Maintenance des équipements existants
Source : Enquête de l‟auteur (juillet 2015)
Près de 134 répondants ont ainsi exprimé une ou plusieurs idées ou réflexions
qu'ilsconsidèrent indispensables pour l‟utilisation pérenne des TIC dans le cadre de
l‟apprentissage de l‟histoire. Devant ces suggestions des étudiants, si nous assemblons leurs
suggestions, nous pouvons dire que ce que veulent ces étudiants pour résoudre leurs
problèmes face aux TIC : c‟est l‟intégration des TIC à l‟ENS Antananarivo. Une solution que
beaucoup de spécialistes proposent .C‟est ce que nous allons voir ci-après.
I-Intégration des TIC à l’ENS d’Antananarivo
Pour résoudre les difficultés auxquelles font face les étudiants devant l‟utilisation des TIC
dans leur apprentissage de l‟histoire, nous croyons que cette suggestion est pertinente, comme
ANDRIANILANONA JERY le souligne : «Intégrer et développer de manière efficace et
efficiente les TIC dans les méthodes et les dispositifs d’enseignement et de formation dans
tous les niveaux scolaires »110
. Il faut admettre aussi que l‟utilisation des TIC dans le système
éducatif est constatéincontournable. Alors qu‟est-ce qu‟on entend par intégration des
TIC ?quels sont les stades à passer ? Et quelles sont les demandes de cette intégration ? Telles
sont les questions qui nécessitent des éléments de réponses.
I-1-L’ intégration des TIC?
On entend par « intégration », « la mobilisation et le réinvestissement des ressources pour
résoudre une situation- problème ou réaliser une tâche »111
, selon Xavier ROGGIERS. Défini
dans un sens général, le terme « intégration », d‟après Legendre : «est l’action de faire
interagir divers éléments en vue d’en constituer un tout harmonieux et de niveau supérieur
110
ANDRIANILANONA JERY: TIC et éducation à Madagascar, chef de service des
innovations Technologiques pour l‟Education DTIC/MEN. 111
http://www.agence-usages-tice.education.fr/template.asp?page=12&id=5,mai 2015.
57
»112
. Appliquée aux technologies de l‟information et de la communication, cette définition
permet de mettre en lumière l‟importance de faire interagir harmonieusement les TIC avec les
autres composantes de la situation éducative pour que les résultantes, c‟est à-dire
l‟apprentissage soient de meilleure qualité.
On entend donc ici par intégration des TIC non seulement la mise en place de réseaux et
d‟équipements, mais également l‟utilisation de ces technologies à l‟école pour susciter la
créativité des élèves, appuyer leurs initiatives, concevoir les projets éducatifs d‟envergure qui
favorisent l‟amélioration de l‟apprentissage, et pour des fins de développement économique,
sociétal et culturel. Avec les TIC, tout change : la façon d‟apprendre, de vivre, et de travailler.
D‟autres auteurs avancent ce que signifie une intégration des TIC dans les pratiques
pédagogiques. Différente de la simple insertion des TIC en classe, l‟intégration relève « d’une
articulation de compétences technologiques et des cadres conceptuels liés aux technologies
d’une part avec des conceptions et des approches psychopédagogiques d’autre part »113
.
Selon ces spécialistes, une intégration réussie des TIC se caractérise par une utilisation fluide,
continue, des technologies informatiques pour les activités de la classe pour lesquelles elles
sont adaptées. « Les TIC sont alors un instrument »114
, au sens de Raby, au service de
l‟enseignement, au même titre que le tableau noir, les livres et autres fiches.
Une erreur pour la compréhension des usages réels serait de considérer les TIC comme un
bloc monolithique. Cette vision, d‟ailleurs très présente dans la littérature du domaine, ne
reflète pas la réalité des pratiques. Selon l‟engagement des enseignants dans la communauté
d‟enseignants, il peut s‟agir de consulter les activités ou les discussions proposées par les
collègues, de participer aux discussions, aux commentaires, et dans son degré le plus élevé, de
contribuer au corpus des activités. Cette mutualisation des pratiques dans un groupe qui
partage des valeurs communes est une source importante de développement professionnel.
112
Legendre : La place des TIC en formation initiale et continue. Sherbrooke, Québec :
Éditions du CRP, 1998. 113
Peraya, D., Lombard, F. et Bétrancourt, M. (2008). De la culture du paradoxe à la
cohérence pédagogique. Bilan de 10 années de formation à l'intégration des TICE pour les
futur-e-s enseignants du primaire à Genève. Formation et pratiques d'enseignement en
questions, 7, 11-28. 114
Rabby, C. (2009). Les compétences de l‟enseignant et de l‟élève au regard des TIC. Dans
M. Peters (dir.), Les TIC au primaire, pour enseigner et apprendre (p. 1-10). Québec : Les
éditions CEC.
58
La généralisation de ces portails communautaires est une preuve du dynamisme de la
profession. En regard de l‟usage « back-office » des enseignants, il y a celui des élèves du
secondaire, lorsque ceux-ci ont eu la prescription explicite d‟utiliser les technologies pour
leurs devoirs hors de la classe.
Majoritairement il s‟agit d‟activités de recherche d‟information, que l‟élève doit assurer chez
lui ou au CDI. Plus ponctuellement, certaines régions ont développé des politiques
d‟équipement systématique des élèves afin de contribuer à l‟essor de l‟utilisation de
plateformes numériques de type « cartableélectronique »pour la communication de devoirs,
exercices, ressources, etc.
Lorsque l‟on s‟écarte des activités « back-office », les activités en classe se caractérisent par
leur grande hétérogénéité. Beaucoup d‟enseignants utilisent les TIC en classe de façon
fragmentée, en fonction de leur type de pratiques pédagogiques. Plutôt que d‟utiliser l‟une des
catégorisation d‟usages existante (par exemple de Vries,, 2001) qui sont soit basées sur les
outils utilisées, soit basées sur les fonctions pédagogiques attendues par l‟enseignant, nous
allons présenter les différents usages des TIC en fonction des activités cognitives qu‟elles
permettent d‟accompagner et de soutenir, selon une approche qui veut mettre en exergue leurs
apports sur les processus d‟apprentissage.
II-2- Intégration d’après Karsenti115
Thierry Karsenti, est titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les technologies de
l‟information et de la communication (TIC) en éducation. Il se distingue par la contribution de
ses activités de recherche à la qualité de pédagogie universitaire. Ses intérêts de recherche
portent sur l‟intégration pédagogique des nouvelles technologies, les pratiques pédagogiques
des enseignants, les formations ouvertes et à distance, et la motivation.
Avant de souligner les différentes phases du processus d‟implantation des TIC à l‟école, il est
nécessaire de dégager les actions prioritaires à entreprendre pour qu‟il y ait un plan efficace
dans l‟intégration des TIC. Au niveau de l‟EAD HGEC de l‟ENS Antananarivo, l‟intégration
des TIC oblige à sortir de la routine de l‟organisation traditionnelle de l‟école et à faire des
assouplissements importants. La réorganisation du temps et de l‟espace semble inévitable
pour assurer un accès approprié aux TIC. Il faut tenir compte de la capacité d‟accueil de la «
115
- THIERRY KARSENTI : Intégration pédagogique des TIC en Afrique : Stratégies
d‟action
et pistes de réflexion, Ottawa : CRDI 2006, p 40.
59
salle informatique », de la quantité, de la qualité et de la disponibilité des ordinateurs, des
enseignants et des élèves, des déplacements au niveau de l‟établissement pour accéder à des
matériels116
.
En effet, dans les écoles d‟Afrique, l‟ENS Antananarivo y compris, les équipements grâce
auxquels on accède aux TIC sont installés le plus souvent dans des endroits différents de
salles de classe habituelles comme les salles d‟informatiques, centres de ressources
multimédias, cybercafés. Face à cela, les enseignants et les étudiants sont appelés à se rendre
dans ces lieux s‟ils veulent que les TIC répondent à leurs besoins. La mise en place des salles
spécialisées ou l‟accès à des salles en libre-service seraient des dispositifs à considérer pour
l‟implantation des TIC à l‟école.
En Afrique, les conditions préalables de succès à l‟implantation des TIC sont difficiles à
réunir compte tenu des spécificités de ce continent117
. Mais pour contribuer à la durabilité de
l‟intégration des TIC dans les écoles d‟Afrique, on peut noter l‟importance de tenir compte
des réalités contextuelles, de développer une stratégie de partenariat, de former des
compétences en gestion, de l‟appui des bailleurs de fonds pour la viabilité financière118
.
II-3- Les différents niveaux d’intégration pédagogique
II-3-1. Enseigner les TIC
Dans les années 1970, 1980 et 1990 : les Technologies de l‟Information et de la
Communication ne sont pas encore utilisées comme moyen d‟apprentissage : ils sont objet
d‟apprentissage119
. On vise surtout à initier les étudiants à l‟informatique. Cet enseignement
desTIC se limite à montrer aux étudiants comment fonctionne un ordinateur, et à la
présentation de certains outils, comme les logiciels de traitement de texte ou de calcul, avant
de s‟en servir.
116
Karsenti, T., Peraya, D. et Viens, J. (2002). Bilan et perspectives de la recherche sur la
formation des maîtres à l‟intégration pédagogique des TIC. Revue des sciences de l’éducation
28 (2), p. 459-470. 117
Karsenti, T et Ngamo, S.T (2007). Qualité de l‟éducation en Afrique et rôle potentiel des
TIC. International review of education, 53, 655-686. 118
Karsenti,T. et Lessard, C.(2007). 30 000 000 d‟enseignants à former en huit ans.
Formation et Profession, 14(1),2-4 119
Karsenti, T et Ngamo, S.T (2007). Qualité de l‟éducation en Afrique et rôle potentiel des
TIC. International review of education, 53, 655-686.
60
C‟est ce qu‟il faut faire premièrement pour l‟intégration des TIC à l‟ENS d‟Antananarivo,
enseigner les TIC aux étudiants de l‟EAD HGEC. Et puis, il faut les amener à s‟approprier
des TIC.
II-3-2 Amener les étudiants à s’approprier les TIC
Dans ce niveau, les nouvelles technologies sont toujours objet d‟apprentissage. La différence
est importante au lieu de regarder souvent de façon passive, l‟enseignant(ou formateur)
présente les technologies et les étudiants sont appelés à manipuler, à faire usage des
technologies, de façon plus active.
Dans ce contexte, les apprenants sont donc appelés à faire usage des TIC dans le but de les
approprier, et ce, même si les séances de manipulation sont parfois précédées de bref aperçus
ou exposés de la part des enseignants.
Ce type d‟usage pédagogique des TIC laisse également supposer que les étudiants auront
accès, à un moment ou un autre, à un ordinateur : il s‟agit réellement de la seule façon de
manipuler les TIC pour eux. Il est important de souligner que cet usage des TIC est en
général, très apprécié par les apprenants puisqu‟ils sont activement impliqués dans la leçon et
sont appelés à utiliser l‟ordinateur.
Les types d‟usage pédagogique dans ce niveau ont un important impact sur la motivation des
étudiants120
.
I-3-3. Enseigner les disciplines avec les TIC
Par rapport au niveau précédent, celui-ci s‟inscrit dans un tout autre paradigme des usages
pédagogiques des TIC en contexte scolaire. A ce niveau, les enseignants font usage des TIC
dans l‟enseignement de diverses disciplines. Les TIC ne sont plus objet d‟apprentissage, elles
sont des outils à potentiel cognitif, des outils au service de l‟enseignement de diverses
disciplines scolaires. A ce niveau, l‟enseignement est en général centré sur le maître. Ils
servent à améliorer les leçons préparées par ce dernier, notamment par des recherches sur
120
Karsenti, T., Peraya, D. et Viens, J. (2002). Bilan et perspectives de la recherche sur la
formation des maîtres à l‟intégration pédagogique des TIC. Revue des sciences de l’éducation
28 (2), p. 459-470.
61
internet qui vient bonifier et actualiser les informations que l‟enseignant possède déjà121
. Et
les enseignants mettent en ligne ses préparations.
Les types d‟usage des TIC liés à des disciplines scolaires représentés ici dépassent aussi le
stade de planification des leçons. En effet, plusieurs enseignants intègrent les TIC non
seulement dans la préparation de leçons, mais aussi en salle de classe, dans l‟enseignement de
certaines disciplines. Les TIC sont susceptibles de favoriser les apprentissages des étudiants.
I-3-4- Amener les étudiants à s’approprier diverses connaissances avec lesTIC
Dans ce contexte, les étudiants sont appelés à s‟approprier diverses connaissances liées à des
disciplines scolaires avec les TIC. Il y a une certaine progression par rapport au niveau 3
(c'est-à-dire enseigner les disciplines avec les TIC). Puisqu‟ici ce sont les étudiants qui sont
appelés à faire usage des TIC pour apprendre. Avec l‟utilisation des TIC les étudiants ne
demeurent plus passifs, à écouter l‟enseignant faire son exposé didactique avec les TIC.
L‟enseignement n‟est plus centré sur le maitre mais sur l‟étudiant. L‟intégration des TIC est
importante pour dépasser le simple enseignement de l‟informatique et progresser vers un
enseignement où les TIC aident les étudiants à apprendre diverses disciplines scolaires.
L‟enseignement des TIC comme discipline est un passage obligé vers une réelle intégration
pédagogique des TIC à laquelle certaines écoles des pays africains ne sont pas encore
parvenues. Mais il faut faire aussi remarquer que plusieurs écoles ont aussi réussi à atteindre
ce niveau supérieur d‟usage des TIC. Cette transformation n‟est pas simple et pas toujours
facile mais l‟amélioration de la qualité de l‟éducation sera une satisfaction pour les écoles
puisqu‟ils ont choisi la bonne voie.
I-3-5- Sensibilisation, formation, soutien professionnel et technologique des enseignants
L‟innovation bouscule les habitudes, les routines et suscite des craintes. Bien plus, « les
échecs de plusieurs innovations s’expliqueraient principalement par le fait que la dimension
humaine a été négligée »122
. Certaines études relèvent que les croyances des enseignants
jouent un rôle fondamental dans l‟adoption ou le rejet de l‟innovation que constitue
121
Karsenti, T. (2004). Les technologies de l'information et de la communication dans la
pédagogie. La pédagogie - Théories et pratiques de l'Antiquité à nos jours. 2e éd. 122
Dieuzeide, H. (1994). Les nouvelles technologies outils d’enseignement. Paris : Nathan.
62
l‟intégration des technologies123
. Le CSE soulignent l‟importance d‟informer et de sensibiliser
tous les acteurs concernés relativement à la pertinence d‟intégrer les TIC à l‟école124
. En effet,
les enseignants pourraient décider d‟exploiter ou non les TIC selon qu‟ils perçoivent ces
technologies comme efficaces et plus ou moins dangereuses dans leurs activités didactiques.
De plus, les échecs du passé conditionnent les croyances des enseignants en matière de
technologie. L‟isolement des enseignants qui manquent de soutien et d‟accompagnement de la
direction et de l‟équipe-école favorise la diffusion de l‟idée selon laquelle les TIC ne sont
qu‟une mode passagère, et n‟auraient pas de véritables applications pratiques en éducation.
« Les barrières culturelles constituent dans cette perspective des obstacles à l’intégration
effective des TIC à l’école »125
. Par ailleurs, l‟accessibilité aux TIC dans l‟établissement
scolaire se poserait souvent comme un problème dès que les enseignants commencent à
vouloir s‟y investir.
L‟enseignant qui s‟engage à intégrer les TIC dans ses enseignements souhaiterait être soutenu
par ses pairs et sa hiérarchie. « Sans l’engagement des enseignants, il serait difficile de penser
réussir cette intégration »126
. Pour s‟assurer du concours de tous les enseignants dans le
processus d‟intégration des TIC ou pour susciter leur intérêt et les amener à utiliser les TIC
dans leurs pratiques, il semble indispensable de créer des conditions qui favorisent leur
participation. Or, il n‟existerait pas dans de nombreuses écoles africaines, de salle
spécialement aménagée et un espace-temps convenable pour les enseignants qui désirent
travailler à l‟ordinateur.
Pourtant, après la phase initiale d‟investissement, il faudrait passer à la phase de consolidation
et de fonctionnement. Et, pour une accessibilité plus grande, les enseignants en tant qu‟agents
123
Depover, C., Karsenti, T. et Komis, V. (2007). Enseigner avec les technologies. Favoriser
les apprentissages, développer des compétences. Montréal : Presses de l'Université de
Montréal. 124
CSEE www.csee-etuce.org,mai 2015. 125
Organisation de coopération et de développement économique (2008). Regard sur
l’éducation 2008. Les indicateurs de l’OCDE, OCDE. 126
Isabelle, C., Lapointe,C. et Chiasson,M. (2002). Pour une intégration réussie des TIC à
l‟école : de la formation des directions à la formation des maîtres. Revue des sciences de
l’éducation, 28(2), p. 325-343.
63
de diffusion de l‟innovation au sein de leur contexte doivent être formés à l‟encadrement des
TIC 127
.
Le manque de formation et de temps requis pour apprendre comment utiliser les technologies
et pour développer les cours appropriés dans l'enseignement seraient des obstacles redoutables
pour les institutions d'enseignement qui prévoient adopter ou intégrer les TIC dans leur
portfolio d‟éducation128
.
En outre, « il ne serait pas judicieux d’investir des sommes considérables d’argent dans
l’équipement et les connexions des TIC alors que les enseignants ne sont pas suffisamment
formés et sensibilisés pour intégrer correctement ces technologies dans leur pédagogie »129
.
La formation et la sensibilisation à la valeur de l‟information en soi joueraient un rôle crucial
dans le processus d‟intégration des TIC à l‟ENS d‟Antananarivo. Pour faire appel aux
stratégies d‟apprentissage permettant aux étudiants d‟évoluer dans les nouveaux
environnements technologiques, il faudrait se lancer dans l‟aventure avec les enseignants qui
comprennent qu‟un changement de paradigme est désormais nécessaire quant à la façon de
concevoir l‟enseignement.
La formation de base pour maîtriser ces technologies nécessiterait selon les circonstances, la
présence de personnes ressources destinées à les encadrer tant sur le plan technique que sur
celui de l‟encadrement pédagogique. Il s‟agirait notamment de solliciter et de mettre à la
disposition des enseignants, pour une formation d‟alphabétisation informatique, les
compétences des spécialistes de la mise en réseau, en design pédagogique et en
multimédiatisation. En outre, les logiciels de conception des systèmes d‟apprentissage autant
sur cd-rom que sur sites Web deviennent chaque jour plus conviviaux et à la portée de celui
qui accepte d‟investir un peu de son temps pour leur apprentissage. Le manque d‟information,
de formation, d‟expérience, de soutien pédagogique, professionnel, technique et financier
empêcherait le développement des usages, et la création des contenus d‟enseignement adaptés
aux élèves africains. Pour cela, il conviendrait peut-être, pour favoriser l‟accès à ces nouveaux
127
H. Hensler, O. Dezutter et A. Beauchesne (dir), Développer des compétences en
enseignement. Quelle place pour la réflexion professionnelle?(p.5-23). Montréal : les cahiers
scientifiques de l‟ACFAS 128
Proulx, S. et Breton, P. (2002). Usages des technologies de l'information et de la
communication. In L’explosion de la communication à l’aube du XXIe siècle. Paris: La
Découverte, 2002. 129
Proulx S., (2001), Usages des technologies d’information et de communication :
reconsidérer le champ d’étude ? Actes du Congrès national des SIC UNESCO, Paris.
64
outils, d‟assurer la formation de tous les intervenants en commençant par la formation initiale
des enseignants dont le rôle s‟avère crucial en matière d‟intégration des TIC 130
.Outre les
compétences évidentes relatives au matériel et aux logiciels, certaines compétences
techniques moins connues, mais, tout aussi essentielles, liées à un bagage informationnel
seraient indispensables pour l‟utilisation des TIC par les enseignants d‟une part, et, d‟autre
part, pour le transfert des technologies dans les cours. L‟intégration des TIC à l‟école dans le
contexte africain suppose donc que divers obstacles soient surmontés. Cela nécessite dans une
certaine mesure, une bonne connaissance des divers facteurs de réussite.
Pour avoir des idées claires sur l‟intégration des TIC à l‟ENS Antnanarivo,il faut ajouter aussi
l‟avis de l‟UNESCO.
I-4- Selon l’UNESCO
L‟UNESCO distingue quatre étapes pour parvenir à une intégration131132
:
1. L’étape introduction: dans cette première phase, l‟établissement commence à s‟équiper par
différents moyens. Les administrateurs et les enseignants commencent juste à explorer les
possibilités offertes par les TIC et prennent conscience de l‟impact dans la gestion d‟école et
dans les pratiques de classe.
2. L’étape adaptation : dans cette deuxième phase, les TIC sont au service de l‟enseignement
de quelques disciplines. En effet, l‟usage des TIC s‟intègre dans les pratiques de l‟enseignant
sans les modifier fondamentalement. Elle correspond à l‟utilisation des logiciels et des outils
spécifiques pour soutenir l‟enseignement de diverses disciplines.
3. L’étape infusion : cette troisième phase correspond à une diversification des usages ; la
technologie est bien présente dans l‟établissement, dans les laboratoires, les sallesde classe et
les bureaux administratifs. Les enseignants recherchent les stratégies d‟innovationet
d‟optimisation de leurs pratiques. Il y a une centration sur l‟apprentissage à travers
laréalisation de projets complexes, interdisciplinaires.
4. L’étape transformation: dans cette dernière phase, les écoles repensent et modifient leurs
organisationet leurs pratiques. Il y a une centration sur l‟apprentissage et les TIC à travers la
130
CSEE www.csee-etuce.org,mai 2015. 131
http://www.azurdev.org,mai 2015. 132
http://www.unescodoc.unesco.org,mai 2015.
65
réalisation de projets significatifs, contextuels .Cette phase est dite routinisation qui
correspond à la stabilisation et au renforcement des pratiques innovantes.
Si pour plusieurs, l‟intégration pédagogique des TIC semble désormais inévitable pour
favoriser la réussite éducative des élèves, rehausser le professionnalisme du personnel
enseignant, encourager le leadership des gestionnaires, voire favoriser la collaboration entre
l‟école, la famille et le milieu, il s‟avère important de comprendre dans le contexte normalien,
la voie à suivre pour introduire avec succès ces technologies à l‟école.
Bref, l‟intégration pédagogique des TIC pose des problèmes, surtout lorsqu‟elle est mal
comprise133
. Elle est l‟usage des TIC par les élèves dans le but de développer des
compétences ou de favoriser des apprentissages. Sur un autre plan, l‟intégration pédagogique
des TIC ne consiste pas nécessairement à introduire ces technologies comme nouvelles
disciplines au curriculum et à en faire un enseignement systématique. L‟intégration des TIC,
est nonseulement de dépasser l‟enseignement de l‟informatique mais c‟est bien plus. Donc
l‟intégration des TIC, c‟est faire usage des TIC à l‟école, dans la salle de classe134
.
I-5-Quels éléments facilitateurs ?
Dans le contexte de changements présenté au-dessus et sur la base de cette intégration,
certains éléments facilitateurs peuvent être mis en évidence. Ces derniers visent à soutenir
l‟intégration et l‟utilisation des TIC dans les pratiques pédagogiques des futurs enseignants en
permettant à la formation initiale de jouer pleinement son rôle en la matière.
‐ Il ne fait aucun doute qu‟au niveau de l‟ENS Antananarivo, les changements voulus doivent
s‟accompagner de moyens humains, matériels et financiers, c‟est‐à‐dire d‟une réelle volonté
de déploiement. Les compétences ainsi acquises par les futurs enseignants doivent
êtrevalidées et reconnues en tant que telles.
‐Outre l‟accès à l‟équipement (salle de cours et acteurs), le premier pas vers une réelle
intégration transversale des TIC réside dans leurintégration dans les programmes de formation
disciplinaire. La mise en place de formationcontinue pour les formateurs est un élément clé du
succès. Le contenu de ces formations ne doit pas uniquement porter sur la technique
133
http://www.formationprofession.org/index.php?lien=image&page=archives&archivesId=5,
mai 2015. 134
UNESCO (2004). Technologie de l‟information et de la communication en éducation: un
programme d‟enseignement et un cadre pour la formation continue des enseignants.
UNESCO: Paris, France.
66
(comment utiliser un ordinateur, comment travailler avec internet). Ce n‟est qu‟à ce prix que
l‟intégrationtransversale des TIC deviendra effective, rendant la présence deformateurs TIC
superflue.
‐ Au niveau individuel enfin, il est donc primordial que les formateurs soient formés .Mais il
l‟est encore plus que les étudiants et stagiaires d‟une part rencontrent des modèles
pédagogiques dans chacune des disciplines qu‟ils enseigneront (via leurs formateurs et
mentors) et d‟autre part qu‟ils pratiquent et mettent en oeuvre cestechnologies et compétences
techno‐pédagogiques lors de leurs stages pratiques filés ou groupés. Pour conclure, il s‟agit
bien de mettre en place tous les éléments permettant d‟apprendre différemment grâce aux
TIC135
.
I-6-La politique numérique de l’établissement : élément clé de la réussite de l’intégration
et du développement des usages des TIC
Les Écoles qui réussissent le mieux sont celles qui ont adopté une véritable politique
numérique et qui ont atteint une e-maturité136
D‟après l‟agence Becta et European Schoolnet, qui mettent toutes en évidence le rôle clé de la
politique menée dans les établissements scolaires : « les Écoles possédant des ressources
pédagogiques adaptées et pertinentes obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les
autres137
». De même, un accès à l‟Internet haut débit dans les salles de classe est suivi d‟une
amélioration significative des performances des élèves.
Selon la Commission européenne138
, l‟amélioration des résultats scolaires dépend de manière
globale, de l‟e-maturité de l‟établissement scolaire, soit de sa capacité à utiliser les
outilsnumériques de manière stratégique et efficace : les écoles ayant atteint une e-maturité et
ayant donc évolué dans des domaines tels que le leadership du chef d‟établissement, le
management des enseignants, leur formation continue, l‟organisation des programmes, des
135
http://www.ntic.org, mai 2015. 136
E-maturity : “ the capacity of a learning institution to make strategic and effective use of
technology to improve educational outcomes” (Becta, 2008) 137
http://ec.europa.eu/education/pdf/doc254_en.pdf,mai 2015. 138
http://ec.europa.eu/education/lifelong-learning-programme/doc/sec2629.pdf
67
modèles d‟évaluation… améliorent les résultats des élèves à un rythme beaucoup plus rapide
que les autres établissements scolaires139
Caractéristiques d‟une école ayant réussi l‟intégration du TIC140
- Capacité de leadership et de management du chef d‟établissement,
- Soutien de la direction dans les projets des enseignants,
- Un projet établissement intégrant le numérique comme support et outil d‟étude,
- Forte confiance et compétences importantes de l‟équipe pédagogique dans les TIC,
- Pratiques d‟enseignement, d‟apprentissage et d‟évaluation redéfinie,
- Mise en place de différents modes d‟apprentissages,
- Présence de ressources appropriées,
- Disponibilité et maintenance des outils numériques,
- Développement de réelles compétences numériques des élèves.
Ainsi, l‟introduction du numérique dans les pratiques de travail et dans les missions
éducatives, au sein de l‟établissement scolaire, doit être considéré comme un projet
numérique à part entière dans le projet d‟établissement. Orienté vers les besoins de l‟ensemble
des usagers,articulé sur la vision de l‟établissement comme point d‟application des politiques
éducatives de l‟État, le volet numérique du projet d‟établissement se situe au carrefourdes
infrastructures et équipements matériels, des systèmes d‟information et du développement
desusages : une véritable politique de conduite du changement, suivie et durable, doit être
mise en œuvre et placée sous le pilotage du chef d‟établissement.
En effet, l‟évolution induite par le déploiement de moyens numériques ne concerne pas
uniquement les réseaux, l‟informatique et les ressources, mais également et surtout le
fonctionnement de l‟établissement, dans ses missions d‟éducation, dans son pilotage et dans
ses relations entre tous les acteurs de la communauté éducative. Un tel changement suppose
l‟adhésion de tous à unprojet collectif et des mesures de formation et d‟accompagnement
139
http://www.kslll.net/Documents/Key%20Lessons%20ICT%20cluster%20final%20version,
mai 2015. 140
BECTA (2004). ICT : essential guides for school governers. Towards the e-confident
school.3.
68
permanentes des enseignants, des élèves comme des personnels administratifs et techniques.
Les TIC doivent trouver leur place dans une réflexion plus globale sur l‟établissement
scolaire, son fonctionnement, ses moyens, ses pratiques pédagogiques au service de la réussite
des étudiants.
Son élaboration est l‟occasion d‟une réflexion commune sur les objectifs et les modalités de
son déploiement, mais aussi sur les modes de fonctionnement interne de l‟établissement. Le
volet numérique, intégré dans les projets d‟école et les projets d‟établissement, permet de
développer les usages des technologies de l‟information et de la communication par les
enseignants et les étudiants au cours des apprentissages, à tous les niveaux et dans tous les
champs disciplinaires.
I-7-Coûts personnels pour les utilisateurs
Étroitement liés aux considérations sur le développement de nouvelles compétences, on
retrouve les coûts pour les individus en termes de temps et d‟argent141
. Dans une société d‟où
on a de moins en moins de temps et d‟argent, les deux aspects sont importants.
En considérant les opportunités d'étendre et de prolonger la fourniture, un certain nombre de
considérations pratiques sont souvent négligées. Celles-ci incluent le coût d'utilisation de
l‟équipement ou des services, la variabilité de l'accès à divers services sur une base
géographique, ou une base personnelle d'accès où l'installation de l'équipement est inclue.
Les témoignages de l'enquête démontrent que des ressources disponibles gratuitement jouent
un rôle en attirant des utilisateurs.
Le coût, bien que reconnu comme un défi, n'est pas considéré comme particulièrement crucial
par certains utilisateurs, puisqu‟il y a «un logiciel gratuit et des solutions bon marchés
disponibles »142
.
I- 8-Les modèles d’équipement informatique
Il est trivial143
de dire qu‟une utilisation des TIC nécessite une infrastructure adéquate : des
ordinateurs, une connexion internet sont l‟équipement minimum requis. Dans la plupart des
141
Haeuw, F. (2002). Technologies en formation et compétences des acteurs : adaptation ou
transformation ? Éducation Permanente, 152, p.71-83 142
http://www.tic.ird.fr/article.php?id_article=252,mai 2015. 143
http://apliut.revues.org/2889,mai 2015.
69
pays industrialisés, les écoles primaires et secondaires ont atteint un niveau d‟équipement très
satisfaisant. Des études sur la situation montrent : « qu’il existe un niveau d’équipement dans
les établissements scolaires suffisant pour assurer un usage pédagogique conséquent des
TIC »144
. C‟est ce qu‟il faut faire, pour l‟ENS d‟Antananarivo. Toutefois, tous les
équipements ne sont pas répartis de la même façon selon les établissements145
. Deux modèles
principaux co-existent : le modèle « salle informatique » équipée d‟un nombre important de
postes, qui permet un travail en classe entière (élèves seuls ou en binômes) et le modèle «
postes en nombre restreint au fond de la classe », peu d‟établissements conjuguant les deux
modèles. Le modèle salle informatique pose le problème du manque de continuité des
activités : il faut planifier à l‟avance, déplacer la classe, ce qui entraîne des activités TIC très
délicates et peu spontanées. Comme Pappert avait déclaré lors d‟une interview, imaginerait-on
une salle des crayons, dans laquelle on devrait déplacer la classe à chaque fois qu‟on utilise
des crayons ? Le modèle des postes en fond de classe résout le problème du déplacement,
mais pas celui de la continuité et de la spontanéité, puisque l‟enseignant doit planifier les
activités en fonction de la disponibilité intermittente de ces postes146
. Un troisième modèle est
apparu depuis peu : le « chariot de portables », qui permet une utilisation en classe entière
sans déplacer les étudiants, en continuité avec les activités n‟impliquant pas les TIC, mais qui
ne répond pas vraiment à la contrainte de spontanéité. Un équipement des classes en
terminaux légers ou des étudiants en « assistants numériques personnels» sera peut-être une
solution envisageable dans une décennie147
.
Ainsi, nous avons fini de présenter les suggestions, pour tenter de résoudre les problèmes que
rencontrent les étudiants face aux TIC dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire, c‟est
l‟intégration des TIC.
144
Larose, F., Grenon, V. et Lafrance, S. (2002). Pratique et profils d'utilisation des TICE chez
les enseignants d'une université. In Guir (dir.), Pratiquer les TICE. Former les enseignants et
les formateurs à de nouveaux usages, pp. 23-47. Bruxelles: De Boeck. 145
http://www.agence-usages-tice.education.fr/template.asp?page=12&id=5,mai 2015. 146
http://www.education.gouv.fr/syst/igen/rapport.htm,mai 2015. 147
http://www.rdv-histoire.com:home bl.html,mai 2015.
70
CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE
Ce bref aperçu sur les problèmes des étudiants dans le domaine de l‟utilisation des TIC dans
le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire à l‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo nous
ont permis de connaître les réels problèmes que rencontrent les étudiants avec les TIC, ce sont
les environnements technologiques déficients, le manque de formation des étudiants en TIC ,
les problèmes financiers des étudiants avec les TIC, et le manque d‟équipement et
d‟infrastructure technologique des étudiants et de leur établissement, ces problèmes nous
montre le besoin urgent de mettre en place les dispositifs nécessaires et d‟initier les actions
susceptibles de résoudre significativement ces problèmes. Nonobstant cet état des lieux
préoccupant, il est possible de trouver des solutions adaptées pour résoudre chacune des
contraintes ci-dessus énumérées, afin d‟asseoir un environnement serein et propice aux
étudiants dans l‟utilisation des TIC dans le cadre de leur apprentissage en histoire, c‟est
intégrer davantage les TIC à l‟ENS d‟Antananarivo. Le processus d‟intégration pédagogique
des TIC devient un phénomène incontournable, puisqu‟il a été prouvé que l‟utilisation de ces
technologies favorise l‟accès à l‟information et au savoir, accroît la réussite éducative des
apprenants.
Par ailleurs, la mondialisation et la professionnalisation de l‟enseignement supérieur à travers
l‟introduction de la réforme LMD (Licence-Master- Doctorat) est à l‟heure actuelle en train de
bouleverser le mode de fonctionnement de l‟ENS Antananarivo. Or, l‟utilisation et la maîtrise
des nouvelles technologies par les enseignants du cycle supérieur, les étudiants et
l‟administration universitaire est une condition sine qua non pour réussir le passage au
système LMD. En conséquence, il apparaît que les TIC deviennent incontournables et peuvent
constituer de puissants outils cognitifs offrant des solutions alternatives aux moult difficultés
et défis que rencontre le secteur de l‟éducation à l‟ENS, comme en Afrique.
71
CONCLUSION GÉNÉRALE
L'avènement des TIC constitue, sans conteste, les deux innovations majeures de ces trente
dernières années dans le monde, et Madagascar ne peut s‟en passer. Elles provoquent déjà de
profonds bouleversements dans les économies, les sociétés, les cultures et l‟éducation, et
innove même le système éducatif. En parlant des TIC et d‟apprentissage, la réalité que
recouvre leur irruption dans l‟apprentissage est celle d‟une véritable mutation culturelle. Ces
technologies tendent à redéfinir les rôles de l‟information, de sa circulation et de son
exploitation au sein des différentes écoles, et l‟EAD HGEC de l‟ENS d‟Antananarivo ne peut
pas être en resté. Les TIC et tout particulièrement l‟internet constituent des outils de
communication d‟une singulière efficacité. Pour la première fois, dans l‟histoire de
l‟humanité, les individus et les groupes peuvent s‟exprimer et communiquer en temps réel, se
concerter et se mobiliser instantanément et ce à l‟échelle de la planète. Contrairement aux
autres médias comme la radio et la télévision, internet se caractérise encore par son
hétérogénéité et sa diversité qui constituent ainsi ses atouts essentiels. Une ouverture qui
autorise des usages sociaux pionniers et des appropriations inédites par les prescripteurs que
peuvent mettre à profit les étudiants qui mettraient en œuvre des stratégies pour enrichir leurs
connaissances et leurs aptitudes .Avec les TIC, l‟organisation du travail, le système
d‟apprentissage s‟en trouvent affectés. A l‟EAD HGEC, lors de la dernière décennie, les TIC
ont connu une croissance considérable. L'engouement des étudiants pour ces technologies est
réel. On dirait qu‟ils connaissent bien les TIC, c‟est la vérité et ils en profitent, des
opportunités qu‟offertes ces TIC pour leur apprentissage en histoire. Les usages des TIC par
les étudiants dans le cadre de leur apprentissage en histoire sont nombreux, mais les plus
importants sont la recherche, la production et la communication. Et ces usages s‟emploient
sur la quasi-totalité de leur cours d‟histoire, à une fréquence remarquable. La progression des
utilisateurs de la téléphonie et des connexions à l'internet est impressionnante, les TIC. La
percée marquée des technologies en contexte scolaire, notamment dans l‟apprentissage de
l‟histoire des étudiants comporte des avantages, c‟est pourquoi, il y a cet engouement des
étudiants pour l‟utilisation des TIC dans le cadre de leur apprentissage en histoire .Des
avantages, qui favorisent le développement de la pensée critique, la résolution de problèmes,
les bénéfices cognitifs, l‟accès rapide qu‟elles permettent à une quantité quasi-illimitée de
ressources. Mais ce développement est limité en raison de la faiblesse des infrastructures et de
la limite du pouvoir d‟achat des étudiants, et le manque de formation en TIC des étudiants ;
cette situation suscite quelques réflexions cherchant à aider les étudiants dans ces difficultés.
72
En effet, face à ces contraintes majeures auxquelles se heurtent les étudiants L‟intégration des
TIC à l‟ENS d‟Antananarivo, notamment dans l‟EAD HGEC dans l‟enseignement est
néanmoins incontournable.
Ainsi pour une meilleure intégration des TIC les ressources matérielles, infrastructurelles et
humaines sont importantes, comme les infrastructures technologiques (électricité), la
disponibilité d‟un laboratoire informatique, des ordinateurs connectés à Internet, des
rétroprojecteurs, la possibilité d‟avoir recours à des personnes ressources en TIC pour le
support technique professionnel. Au plan financier, relevons l‟importance du soutien
permanent et actif de l‟administration de l‟école, des parents d‟élèves et des partenaires
locaux et étrangers. Réunir des conditions minimales au plan infrastructurel et matériel et
bénéficier de l‟appui de l‟administration et des partenaires ne suffisent pas pour intégrer d‟une
façon adéquate les TIC. Pour mieux utiliser les ressources d‟apprentissage qui sont mises à
leur disposition, les enseignants et les étudiants doivent aussi avoir certaines compétences de
base : maîtriser les habiletés technologiques fondamentales, les pré-requis et à la mise en
pratique des solutions appropriées permettant d‟aider les étudiants.
D‟après les expériences des pratiques, les problèmes se situent surtout au niveau du matériel
et c‟est le manque d‟acquisition et d‟approvisionnement en matériels qui constitue le
problème majeur. En effet, la rareté du matériel disponible, le manque d‟occasion d‟utilisation
entraîne la faible fréquence d‟utilisation de ces appareils en classe. Multiplier les matériels
notamment les TIC en classe paraît le désir des étudiants. Cependant, cela reste un vœu sans
l‟apport actif de chacun, allant de l‟État aux étudiants.
Dans ce présent mémoire, notre but est de rendre les lecteurs, plus particulièrement l‟Etat, les
professeurs et les parents des étudiants d‟être conscients de la situation de l‟utilisation des
TIC par les étudiants de l‟EAD HGEC, des avantages de l‟utilisation des TIC ; et de montrer
les problèmes et les suggestions pour résoudre ces problèmes. C‟est-à-dire par l‟intermédiaire
de ce mémoire, nous incitons l‟Etat premièrement, puis les professeurs à aider les étudiants
dans cette utilisation des TIC dans le cadre de leur apprentissage en histoire.
Ainsi, dans la première partie notre réflexion a porté sur les explications sur les TIC et les
styles d‟apprentissage.
Dans la deuxième partie nous avons parlé des utilisations des TIC par les étudiants dans leur
apprentissage de l‟histoire et les avantages des TIC trouvés par les étudiants, et dans la
73
dernière partie du mémoire on a essayé de relever les problèmes, on a aussi donné quelques
suggestions pour essayer de résoudre ces problèmes de l‟utilisation des TIC rencontrés par les
étudiants. En bref, nous pouvons confirmer que les apprenants de l‟histoire de l‟Ecole
Normale Supérieure d‟Antananarivo se tournent vers l‟utilisation des TIC, conscients des
avantages offerts par les TIC, et les apprenants de l‟histoire de l‟Ecole Normale Supérieure
d‟Antananarivo qui utilisent les TIC rencontrent des difficultés face aux TIC. Bref, voilà la
situation actuelle de l‟utilisation des TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire à l‟Ecole Normale
Supérieure d‟Antananarivo.
Ainsi se termine ce travail de recherche qui ne prétend guère avoir tout abordé. Et nous
incitons les responsables cités dans ce mémoire à s‟engager davantage dans l‟intégration des
TIC, afin d‟améliorer la qualité de l‟apprentissage de ces étudiants et de les aider dans leur
apprentissage de l‟histoire.
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ARTICLES :
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-Annexe N°4 portant création des Ecoles Normales Supérieures
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-Linard, 2001
-Décret n° 93-394 du 20 juillet 1993 portant création et organisation des écoles normales
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GLOSSAIRE :
Communication synchrone : Il s‟agit d‟un mode de communication instantanée en temps
réel par le biais des clavardages ou chats, des forums de discussion et des systèmes
informatisés de conférences, des babillards électroniques, etc.
Communication asynchrone : la FOAD présente l‟avantage de désynchroniser le temps des
enseignants et celui des apprenants qui pourraient communiquer selon leur disponibilité de
façon asynchrone (c‟est-à-dire en temps différé) à travers des réseaux multimédia d‟échanges
d‟information grâce aux outils comme le courriel, les plates-formes de remise des travaux,
etc...
Internet : Connexion d‟un très grand nombre d‟ordinateurs utilisant des réseaux de
communication comme le téléphone pour l‟échange des informations à travers le monde.
Internet est cependant différent du WWW (World Wide Web) qui, tout comme le courriel, est
une partie des principaux types de services disponibles via Internet.
Intégration pédagogique des TIC : Par cette notion, il ne s‟agit pas de se limiter à la mise en
place de réseaux et d‟équipements, mais de l‟utilisation des technologies à l‟école pour
l‟amélioration de l‟apprentissage et pour des fins de développement éducatif. En outre, on
entend par ce concept un processus d‟usage approprié, habituel et suffisamment régulier des
technologies interactives et communicationnelles conduisant à une modification bénéfique des
pratiques scolaires en vue d‟une amélioration des apprentissages des élèves.
Logiciels : Ce sont des programmes initialement conçus pour faciliter l‟utilisation des TIC
aux usagers. Ces programmes sont de plusieurs types et comportent plusieurs variantes
(logiciels d‟apprentissage, logiciels de sources libres ou gratuits, etc.). Il existe donc de
nombreux supports développés pour aider les enseignants et les élèves à s‟approprier les TIC.
Ils se présentent sous forme de didacticiels, de tutoriels, d‟exerciseurs, de procéduriers, de
CD-ROM, etc.
Sites Web : C'est un ensemble de fichiers (pages HTML, images, PDF, son, vidéo,
programme, animations flash SWF.) et de dossiers, formant l'arborescence du site, placés dans
le même espace du disque dur d'un poste de travail (phase d'élaboration) ou d'un serveur
(phase de publication), et liés entre eux par des liens hypertextes. L'accès à un site web peut
être mondial sur la toile Web, l'Internet ou limité à un réseau local, l'intranet. Pour que le site
soit accessible depuis un réseau mondial ou local, un serveur Web (logiciel) doit fonctionner
sur le serveur (ordinateur) qui héberge le site.
TIC : Technologie (T) de l‟Information (I) et de la Communication (C ) les TIC désignent
grosso modo un ensemble de techniques innovantes dans le domaine de l‟audiovisuel, de
l‟informatique et des télécommunications permettant le stockage, le traitement et l‟obtention
de l‟information. Il s‟agit donc d‟une combinaison des technologies issues de l‟informatique
avec d‟autres technologies apparentées, en particulier de la communication. Plusieurs
acronymes qui suggèrent parfois des nuances sont souvent utilisés pour désigner les
Technologies de l‟Information et de la Communication (NTIC, NT, NTI, TICE, NTF, TE).
L‟acronyme TIC semble de plus en plus répandu dans le monde scientifique, de la Formation
Ouverte et À Distance et de Intégration pédagogique des TIC.
Chat : Forme de communication synchrone par écrit en utilisant les moyens de l‟informatique
et permettant aux participants et participantes de débattre sur un sujet donné
Clavardage : ou bavardage désigne les communications instantanées en ligne sur les réseaux
sociaux (facebook, twitter,…)
ANNEXES
ANNEXE 1
Questionnaires
I-IDENTIFICATION
1-Sexe : M 148
F Age :
2-Passant Redoublant
3-Profession de père :
4-Profession de la mère :
II-QUESTIONS
1- Connaissez-vous les Technologies de l‟Information et de la Télécommunication ou TIC?
Oui Non
Si Oui, citez les TIC que vous connaissez :
- ;
- ; ;
2-Quels sont les outils informatiques que vous possédez ?
Oui Non
Si Oui laquelle ou lesquelles :
- ;
- ; ;
3-Quels sont les matériels informatiques existants à l‟ENS ?
- ; ;
4-Quels sont les raisons qui vous poussent à utiliser les TIC dans le cadre de l‟apprentissage de
l‟histoire ?
-
-
-
-
6-Quels sont les cours (matières) d‟histoire que vous trouvez le plus, que vous utilisez beaucoup des
TIC ?
148
Cocher par X vos choix
- ;
- ;
- ;
7-A quel moment, vous utilisez les TIC pour apprendre l‟histoire ?
-
-
-
-
8-De quelle fréquence, vous utilisez les TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire ?
-Fréquemment :
-Quelquefois :
-Très rarement :
8-Quels sont les avantages que vous tirez dans l‟utilisation des TIC ?
-
-
-
-
-
9-Quels sont les problèmes que vous rencontrez lors de l‟utilisation des TIC dans l‟utilisation des TIC
dans l‟apprentissage de l‟histoire ?
-
-
-
-
10-Quelles sont les solutions que vous proposez pour remédier ces problèmes dans l‟apprentissage de
l‟histoire ?
-
-
ANNEXE 2 :
Questions pour l‟entretien
Âge :
Niveau :
1. Quel niveau d‟importance donnez-vous à l‟utilisation des nouvelles technologies pour
apprendre l‟histoire ?
Beaucoup d‟importance :
Plus ou moins d‟importance :
Aucune importance :
Je ne les emploie jamais :
2. J‟utilise les nouvelles technologies dans mon processus d‟apprentissage de l‟histoire :
Dès le début
Seulement quand j‟ai commencé à avoir un certain niveau:
Seulement au niveau avancé :
Je pense que les nouvelles technologies ne sont pas nécessaires :
3. J‟utilise les nouvelles technologies pour travailler l‟histoire :
Dans le mois :
Une fois par mois :
Plus de deux fois par mois :
Seulement quand j‟en ai besoin dans le mois :
Jamais dans le mois :
Dans la semaine :
Une fois par semaine :
Plus de deux fois par semaine :
Tous les jours :
Seulement quand j‟en ai besoin dans la semaine :
Jamais dans la semaine :
Dans la journée :
Une fois par jour :
Plus de deux fois par jour :
Toute la journée :
Seulement quand j‟en ai besoin dans la journée :
Jamais dans la journée :
4. Vous utilisez Internet en général :
Chez vous :
Chez des amis :
Dans le cours d‟histoire :
Dans un café internet :
Autre. Lequel :
5. Qu‟est-ce que vous pensez de l‟emploi des nouvelles technologies dans l‟apprentissage de
l‟histoire ? Vous croyez que vous avez besoin d‟un enseignant avec vous ? De quelqu‟un pour
vous guider ?
6. Comment vous apprenez l‟histoire avec les TIC ?et pour quelles raisons ?
Titre : Les « TIC » et l‟apprentissage de l‟histoire à l‟Ecole Normale Supérieure
d‟Antananarivo : réalités, enjeux et perspectives
Nombre de pages : 73
Nombre de tableaux : 06
Nombre de graphiques : 03
Nombre de photos : 07
Nombre de figures : 02
Nombre de carte : 01
RÉSUMÉ
L‟université, comme tout élément constitutif et participatif de la société, n‟a pas échappé à
l‟avènement des technologies de l‟information et de la communication (TIC). Les TIC se sont
invitées dans les situations pédagogiques de l‟ENS d‟Antananarivo, l‟EAD HGEC, dans
l‟apprentissage de l‟histoire des étudiants. Conscients des avantages offerts par les TIC, les
étudiants utilisent les TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire, ils font des usages multiples
comme la communication, la recherche, la conception, la production et l‟information. Mais
cette utilisation n‟est pas à l‟écart des problèmes, dans l‟utilisation des TIC pour
l‟apprentissage de l‟histoire, les étudiants se retrouvent devant des difficultés, le manque de
pouvoir d‟achat, le manque de formation et le manque d‟infrastructure. Mais ces problèmes ne
se trouvent pas sans solutions, et la suggestion que nous avons avancée, c‟est d‟ intégrer
davantage les technologies de l‟information et de la communication au sein de l‟EAD HGEC
de l‟ENS d‟Antananarivo.
Mots-clés : apprenant, apprentissage, ENS, étudiant, futurs enseignants, TIC, usage,
utilisation.
Directeur de mémoire : M. RAKOTONDRAZAKA Fidison, Maître de conférences
Auteur : ANDRIANTSOALAZA DANIEL Mitantsoa
N° Tel : 0331812832
Adresse de l’auteur : Ambohipo cité, bloc 44, B2