94
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE ----------------------------- ----------------------------- DÉPARTEMENT DE FORMATION INITIALE LITTÉRAIRE CENTRE D‟ÉTUDE ET DE RECHERCHE HISTOIRE-GÉOGRAPHIE --------------------- --------------------- MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PÉDAGOGIQUE DE L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (C.A.P.E.N) Présenté par ANDRIANTSOALAZA DANIEL Mitantsoa Dirigé par M. RAKOTONDRAZAKA Fidison, Maître de conférences 24 Décembre 2015 LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE À L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE D’ANTANANARIVO : RÉALITÉS, ENJEUX ET PERSPECTIVES

LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE ----------------------------- -----------------------------

DÉPARTEMENT DE FORMATION INITIALE LITTÉRAIRE

CENTRE D‟ÉTUDE ET DE RECHERCHE

HISTOIRE-GÉOGRAPHIE

--------------------- ---------------------

MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE

PÉDAGOGIQUE

DE L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

(C.A.P.E.N)

P r é s e n t é p a r A N D R I A N T S O A L A Z A D A N I E L M i t a n t s o a

D i r i g é p a r

M . R A K O T O N D R A Z A K A F i d i s o n , M a î t r e d e

c o n f é r e n c e s

2 4 D é c e m b r e 2 0 1 5

LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE À

L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

D’ANTANANARIVO : RÉALITÉS, ENJEUX ET

PERSPECTIVES

Page 2: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE ----------------------------- -----------------------------

DÉPARTEMENT DE FORMATION INITIALE LITTÉRAIRE

CENTRE D‟ÉTUDE ET DE RECHERCHE

HISTOIRE-GÉOGRAPHIE

--------------------- ---------------------

MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE

PÉDAGOGIQUE

DE L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

(C.A.P.E.N)

Présenté par

ANDRIANTSOALAZA DANIEL Mitantsoa

Membres du jury :

Président : M. ANDRIAMIHANTA Emmanuel, maître de conférences

Juge : M. RAZANAKOLONA Daniel, assistant de l‟enseignement supérieur et de la

recherche

Directeur de mémoire : M. RAKOTONDRAZAKA Fidison, maître de conférences

LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE À

L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

D’ANTANANARIVO : RÉALITÉS, ENJEUX ET

PERSPECTIVES

Page 3: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

LISTE DES ABRÉVIATIONS

CAPEN : Certificat d‟Aptitude pédagogique de l‟Ecole Normale

CD-ROM : Compact Disc Read Only Memory

CER : Centre d‟Etude et de Recherche

EAD HGEC : Enseignement, apprentissage et didactique de l‟histoire-géographie et de

l‟éducation civique

ENS : Ecole Normale Supérieure

EN III : Ecole Normale Niveau III

HG4 : Histoire et géographie 4ème

année

IFM : Institut Français de Madagascar

INFP : Institut National de Formation Pédagogique

LMD : Licence Master Doctorat

L1 HGEC : Licence niveau 1 histoire-géographie et l‟éducation à la citoyenneté

L2 HG : Licence niveau 2 histoire-géographie

L3 HG : Licence niveau 3 histoire-géographie

NT : Nouvelles Technologies

NTIC : Nouvelles Technologies de l‟Information et de la Communication

TIC : Technologies de l‟Information et de la Communication

TICE : Technologies de l‟Information et de la Communication pour l‟Éducation

TV : Télévision

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l‟éducation, la science et la culture

USB : Universal Serial Bus

Wifi : Wireless Fidelity

Page 4: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

« Ne crains rien, car je suis avec toi, ne promène pas des regards inquiets, car je

suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite

triomphante » ESAIE 41 : 10.

Page 5: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

REMERCIEMENTS

Comme toujours dans ce cas, il faut commencer par remercier les personnes qui de près ou de

loin, ont rendu possible la réalisation de ce mémoire de fin d‟étude. Qu‟ils trouvent ici nos

profondes reconnaissances et toute notre gratitude, en particulier. Le présent mémoire clôture

les cinq années d‟étude à l‟Université d‟Antananarivo, au sein de l‟École Normale Supérieure

d‟Antananarivo, alors merci encore.

Nos premiers remerciements s‟adressent tout d‟abord à Jésus Christ, car sans son entière

bénédiction, ce travail n‟aurait pas pu réaliser.

Ensuite, nous adressons nos vifs remerciements à :

-Monsieur ANDRIAMIHANTA Emmanuel, Maître de conférences à l‟École Normale

Supérieure, notre Président de jury, qui a bien voulu nous faire l‟honneur d‟assurer cette noble

et lourde tâche malgré ses nombreuses attributions.

-Monsieur RAZANAKOLONA Daniel, Assistant de l‟enseignement supérieur et de

recherche à l‟École Normale Supérieure, notre juge qui a bien voulu juger notre travail en

dépit de ses multiples occupations. Nous vous exprimons notre gratitude et nous vous

remercions beaucoup.

-Monsieur RAKOTONDRAZAKA Fidison, Maitre de conférences à l‟École Normale

Supérieure, notre directeur de mémoire, non seulement pour son aide efficace et ses conseils

judicieux, mais aussi et surtout pour le soutien morale qu‟il ne nous a pas ménagé tout au long

de nos recherches jusqu‟à l‟élaboration et à la finition de notre travail de mémoire, malgré ses

nombreuses occupations. Nous vous apprécions beaucoup, sans vous nous n‟avons pas abouti

à ce résultat.

Nos remerciements vont ensuite à tous nos professeurs de la filière Histoire-Géographie à

l‟Ecole Normale Supérieure sans exception, car c‟est grâce à l‟ensemble des connaissances

transmises par toutes cette équipe d‟éducateurs que nous avons pu vous présenter ce modeste

ouvrage.

Je voudrais manifester mes vifs remerciements :

- À l‟ensemble des personnels de l‟ENS

- À tous les étudiants du CER histoire et géographie

- À mes parents RAKOTO Jean Daniel et RAZANAJATOVO Emeline pour leur soutien

financier et moral pendant mes études à l‟ENS.

- A mes sœurs ANDRIANTSOALAZA Manoa Danielle et ANDRIANTSOLAZA Harena

Danielle qui m‟a toujours encouragé de continuer plus loin dans mes études.

- A ma femme RAFELANARIMANANA Françoise Nathalie qui m‟a toujours aidé dans mes

études.

- A la promotion SAFIRA

- A tous mes amis.

Que tous ceux ou celles qui m‟ont épaulé et qui n‟ont pu être cités, trouvent ici l‟expression

de ma profonde reconnaissance.

Page 6: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1: Nombres des enseignants-chercheurs et leur diplôme ................................ 21

Tableau N°2 : Domaines, stratégies utilisés par les étudiants dans l‟apprentissage avec

les TIC ............................................................................................................................... 24

Tableau N° 3: Les usages des TIC par les étudiants de l‟apprentissage de l‟histoire ....... 33

Tableau N°4 :Les cours d‟histoire et la place des TIC dans leur apprentissage ................ 34

Tableau N°5 :La fréquence d‟utilisation des TIC des étudiants dans le

cadre de l‟apprentissage de l‟histoire .................................................................................. 35

Tableau N°6 :Les suggestions issues de l‟enquête ............................................................ 55

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique N°1 :La connaissance des TIC par les étudiants de l‟EAD HGEC .................... 30

Graphique N°2 : Les exemples de TIC donnés par les étudiants de l‟EAD HGEC .......... 31

Graphique N°3 : Les outils TIC possédés par les étudiants de l‟EAD HGEC .................... 33

LISTE DES PHOTOS Photo N°1 : une télévision ................................................................................................................... 9

Photo N°2 : Une clé USB .................................................................................................. 10

Photo N°3 : Un téléphone mobile ....................................................................................... 11

Photo N°4 : Un vidéoprojecteur ......................................................................................... 12

Photo N°5 : deux ordinateurs ............................................................................................. 13

Photo N°6 : L‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo ......................................................... 20

Photo N °7:L‟environnement numérique de travail où les équipements TIC de l‟ENS

sont regroupés et la bibliothèque, lieu de travail des étudiants utilisateurs des TIC ........... 52

Page 7: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

LISTE DE CARTE

Carte N°1 : Carte de localisation de l‟Ecole Normale Superieure d‟Antananarivo ............ 18

LISTE DE FIGURES

Figure n°1 :Schéma récapitulatif de la structure de l‟ENS ......................................................... 24

Figure n°2 : Sources de financement du processus d‟intégration et de durabilité des

TIC à l‟école ........................................................................................................................ 61

Page 8: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

SOMMAIRE

INTRODUCTION GÉNÉRALE ......................................................................................... 1-3

PREMIÈRE PARTIE : ÉTUDE THÉORIQUE DES TIC ET PRÉSENTATION

DU MILIEU DE LA RECHERCHE ............................................................................... 4

CHAPITRE 1: Généralités sur les TIC .............................................................................. 5

I- Présentation des TIC ....................................................................................................... 5

II- Les caractéristiques des TIC .......................................................................................... 15

CHAPITRE 2:Présentation générale de la zone d‟étude ..................................................... 17

II- École Normale Supérieure d‟Antananarivo……… ...................................................... 17

CHAPITRE 3 : L‟apprentissage et les styles d‟apprentissage de l‟histoire des

étudiants de l‟EAD HGEC avec les TIC ............................................................................. 22

I-Définition du terme « apprentissage »……… ................................................................. 23

II-Les styles d'apprentissage de l‟histoire des étudiants de l‟EAD HGEC avec

les TIC ................................................................................................................................. 24

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE .................................................................. 27

DEUXIÈME PARTIE : ÉTAT DES LIEUX ET ANALYSE DE L’UTILISATION

DES TIC PAR LES ÉTUDIANTS DANS LE CADRE DE LEUR

APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE ............................................................................ 28

CHAPITRE 1 : Présentation et description de l‟utilisation des TICpar les étudiants

dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire ................................................................. 29

I-La connaissance des TIC des étudiants de l‟EAD HGEC ............................................... 29

II-Les usages des TIC des étudiants de l‟EAD HGEC ........................................................ 34

CHAPITRE 2 : Analyse de l‟utilisation des TICpar les étudiants dans le cadre

de leur apprentissage de l‟histoire ....................................................................................... 37

I-La connaissance des TIC des apprenants de l‟histoire de l‟EAD HGEC ...................... 37

II-Les usages des TIC des apprenants de l‟histoire de l‟EAD HGEC ................................ 39

CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE .................................................................. 47

Page 9: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

TROISIÈME PARTIE : PROBLÈMES ET SUGGESTIONS PROPOSÉES

SUR L’UTILISATION DES TIC PAR LES ÉTUDIANTS DE L’EAD HGEC

DANS LE CADRE DE L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE A L’ENS

ANTANANARIVO ............................................................................................................ 48

CHAPITRE I : Les problèmes rencontrés par les étudiants face aux TIC dans le cadre

de leur apprentissage de l‟histoire ....................................................................................... 49

I-Les environnements technologiques déficients ................................................................ 50

II-Manque de formation sur l‟utilisation des TIC ............................................................... 50

III-Manque d‟équipements et d‟infrastructures technologiques ......................................... 51

IV-Problèmes financiers ..................................................................................................... 51

CHAPITRE II : Les suggestions ......................................................................................... 55

I-Intégration des TIC à l‟ENS d‟Antananarivo ................................................................... 56

CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE………… ................................................ 70

CONCLUSION GÉNÉRALE ............................................................................................. 71-73

Page 10: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

1

INTRODUCTION GÉNÉRALE

La rapide évolution des TIC en général, a engendré au cours de ces dernières années une

progression notable des applications disponibles dans la vie courante et dans la vie

professionnelle1. L‟éducation ne peut rester à l‟écart de cette réalité, la majorité des pays

développés ont intégré les TIC dans leur système éducatif et en particulier dans la formation

initiale des enseignants. Les pays africains, longtemps restés en retard, commencent, de plus

en plus, à intégrer les TIC dans leurs systèmes éducatifs. Mais, force est de constater qu‟à

Madagascar, comme dans la majorité des pays africains, l‟utilisation des TIC dans la

formation initiale des enseignants est encore une réalité un peu timide2. Ainsi au moment où

se pose le problème de la formation des enseignants en Afrique en termes de qualité et de

quantité, les institutions de formation doivent davantage se pencher sur la question de

l‟intégration des TIC. En dépit de la carence des infrastructures de base, on constate que les

TIC pénètrent lentement dans la société malgache. Les Technologies de l‟Information et de la

Communication (TIC) sont de plus en plus présentes dans toutes les sphères de la société

malgache actuellement, y compris dans l‟éducation3. A l‟Ecole Normale Supérieure

d‟Antananarivo, nous rencontrons ce même constat, l‟utilisation grandissante des TIC dans

l‟apprentissage des futurs enseignants de lycée. Compte tenu de l‟importance et de l‟intérêt

des nouvelles technologies, notre sujet s‟est porté sur les TIC. Mais vu l‟existence de

plusieurs centres d‟études et de recherches à l‟ENS d‟Antananarivo, nous avons choisi de ne

travailler qu‟au sein du CER histoire et géographie : HG4 et au sein de la mention EAD

HGEC : L1, L2 et L3, notamment l‟histoire, d‟où notre sujet : « Les TIC et l‟apprentissage de

l‟histoire à l‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo : réalités, enjeux et perspectives ».

Pour favoriser aussi les usages effectifs de ces nouvelles technologies par des futurs

enseignants dans les salles de classe, il devient pertinent de s‟intéresser aux usages qu‟en font

les futurs enseignants dans le cadre de leur formation initiale. Ainsi, dans le contexte de la

formation initiale des enseignants d‟histoire à l‟ENS Ampefiloha, l‟objectif général du présent

mémoire, c‟est de connaître la situation de l‟usage des TIC par les apprenants de l‟EAD

HGEC, et d‟intégrer davantage les TIC dans le souci d‟améliorer l‟apprentissage de l‟histoire.

1GENEVIEVE ELEONORE BISSA BI FOUMANE : « L'usage de l'outil informatique dans

les pratiques de classe des professeurs de français au collège. Cas du collège Bethlehem au

Cameroun », Lingustics 2010, Cameroun, p 30.

2 MinCOM : Madagascar, les TIC, 2010, p 10.

3 UE : La commune, internet et les NTIC, 2010, p 5.

Page 11: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

2

Le présent mémoire cherche ainsi à décrire des usages des TIC par des futurs enseignants, de

dresser un profil de l‟utilisation des TIC par ces futurs enseignants et de les aider devant les

problèmes auxquelsils font face à l‟utilisation des TIC.

Ce qui nous amène à poser la problématique suivante : quelle est la situation actuelle de

l‟utilisation des TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire à l‟Ecole Normale Supérieure

d‟Antananarivo et quels problèmes rencontrent les étudiants face à l‟utilisation des TIC?

Pour répondre à cette question, nous avons émis les deux hypothèses suivantes :

-actuellement, les apprenants de l‟histoire de l‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo se

tournent vers l‟utilisation des TIC conscients des avantages offerts par les TIC.

-Et les apprenants de l‟histoire de l‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo utilisent les

TIC,toutefois ils rencontrent des difficultés face aux TIC.

Pour répondre à cette question que nous nous sommes posés et pour vérifier les hypothèses,

nous avons adopté la méthodologie suivante : d‟abord nous nous sommes documentés auprès

des différents centres de documentations et bibliothèques, entre autres la bibliothèque de

l‟INFP, la bibliothèque de l‟Ecole Normale Supérieure, la bibliothèque universitaire, la

bibliothèque de l‟IFM, et la bibliothèque de CITE Ambatonakanga. Aussi, nous avons

consulté les ouvrages suivants à titre d‟exemple :

RABY, C. (2009). Les compétences de l‟enseignant et de l‟élève au regard des TIC.

Dans M. Peters (dir.), Les TIC au primaire, pour enseigner et apprendre (p. 1-10).

Québec : Les éditions CEC.

THIERRY KARSENTI (2006).Intégration pédagogique des TIC en Afrique :

Stratégies d‟action et pistes de réflexion, Ottawa : CRDI.

COMMISSION EUROPEENNE (2007 /2009).Étude sur l‟impact des technologies de

l‟information et de la communication (TIC) et des nouveaux médias sur

l‟apprentissage des langues, rapport final EACEA.

DIEUZEIDE, H. (1994). Les nouvelles technologies outils d‟enseignement. Paris,

Nathan.

REBOUL (O)(1995). Qu‟est-ce qu‟apprendre ? PUF, Paris.

Nous avons consulté aussi des sites internet comme internaute, cahier pédagogique; «

Intégration pédagogique des TIC en Afrique »4 écrit par Thierry Karsenti. De nombreux

4 Thierrykarensti.com, mai 2015.

Page 12: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

3

ouvrages au sein de ces bibliothèques et ces sites internet nous ont permis d‟avoir des

connaissances solides pourélaborer ce travail de recherche. Et nous avons effectué aussi une

descente sur le terrain, nous avons fait des enquêtes par questionnaire, des entretiens auprès

des étudiants et des observations dans les salles de cours. Ces enquêtes nous ont permis de

recueillir des précieuses informations.

Ce travail de recherche comporte trois parties :

-dans la première partie, nousparlerons del‟étude théorique des TIC et de la présentation du

milieu de la recherche ;

-la deuxième partie, nous consacronsà l‟état des lieux et l‟analyse de l‟utilisation de TIC par

les étudiants dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire ;

-et à la troisième partie, verrons les problèmes, les suggestionsproposées sur l‟utilisation des

TIC par les étudiants de l‟EAD HGEC dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire à

l‟ENS Antananarivo.

Page 13: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

4

PREMIÈRE PARTIE :ÉTUDE THÉORIQUE DES TIC ET

PRÉSENTATION DU MILIEU DE LA RECHERCHE

Page 14: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

5

Cette partie sera consacrée d‟abord à la présentation des TIC, qu‟est-ce que les TIC ?,

qu‟entend-on par TIC ?, c‟est indispensablepour ce travail car nous travaillons sur les TIC.

Après, nous donnonspar la suite les définitions des TIC utilisées et très connues par les

étudiants et leurs utilités, leurs caractéristiques dans le cadre de leur utilisation, c‟est

nécessaire car la connaissance des TIC et leurs définitions, leurs utilités et leurs

caractéristiques permet de savoir les utilités et les services que ces outils offrent aux étudiants

dans le cadre de leur apprentissage de l‟ histoire.Ensuite,nous présentons généralement la

zone d‟étude, pour mieux savoir où cette présente étude a été effectuée et à la fin de la

première partie,nous avancerons les styles d‟apprentissage avec les TIC des apprenants de

l‟histoire de l‟EAD HGEC histoire et géographie de l‟ENS Antananarivo, pour comprendre

comment les apprenants de l‟histoire de l‟EAD HGEC apprennent avec les TIC.

CHAPITRE 1: GÉNÉRALITÉS SUR LES TIC

I- Présentation des TIC

Les auteurs utilisent l‟acronyme TIC pour désigner les "Technologies de l‟Information et de

la Communication", même si certains auteurs consultés utilisent plusieurs appellations

différentes : "Nouvelles Technologies" (NT), "Nouvelles Technologies de l‟Information et de

la Communication" (NTIC), "Technologies de l‟Information et de la Communication pour

l‟Éducation" (TICE). Dans la présente recherche, qui se rapporte sur les TIC et

l‟apprentissage de l‟histoire à l‟École Normale Supérieure d‟Antananarivo : réalités, enjeux et

perspectives, l‟acronyme TIC a été adopté.

I-1- Les TIC

Le consensus sur l‟usage de l‟acronyme TIC ne dénote pas pour autant l‟unanimité sur les

définitions du concept des TIC. En effet, pour Mottet et Le Clech :« selon le besoin, les

auteurs se focaliseront soit sur le concept de Technologies, soit sur le concept de

l’Information soit sur le concept de la Communication pour définir les TIC »5.Ainsi, pour

Dieuzeide : « Les technologies de l’information et de la communication (TIC) désignent tous

les instruments porteurs de messages immatériels (images, sons, chaînes de

caractères)»6Dans cette définition, Dieuzeide met l‟accent sur le pouvoir porteur

5 Mottet, M. et Le Clech, C. (2007). Formation des maîtres à la culture de l’information et à

l’éducation à l’information : Élément de réflexion. Communication thématique au 24e congrès

de l‟AIPU du 16-18 mai 2007 à Montréal, p 15. 6 Dieuzeide, H. (1994). Les nouvelles technologies outils d’enseignement. Paris, Nathan, p 11.

Page 15: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

6

d‟information des TIC. Cet auteur construit ensuite une typologie des TIC autour de trois

pôles. Le pôle audiovisuel, le plus ancien à avoir servi le domaine de l‟éducation avec les

programmes d‟éducation télévisuelle; le pôle informatique apparu autour des années 70, qui a

bouleversé le statut de la technologie éducative; le pôle télécommunication, qui délocalise et

transfère l‟information pour une dépense infime d‟énergie. Pour ce dernier, « globalement

l’audiovisuel présente, l’informatique organise, les télécommunications rapprochent »7. Avec

l‟évolution de la technologie, l‟apparition des téléphones portables 3ème

génération, des

logiciels de traitement d‟images et de montage vidéo, « la mise en rapport des trois pôles n‟est

pas seulement justifiée par la logique des usages, elle apparaît désormais possible

techniquement »8.

Selon Raby, les technologies de l‟information et de la communication se définissent en

fonction de trois aspects distincts :

- « Les équipements qui sont les instruments porteurs de message, les réseaux, le ordinateurs,

Internet, etc.;

- Leur utilité dans l’apprentissage ou l’enseignement;

- Leur domaine d’application qui est l’éducation. »9

Pour l‟auteur, le concept TIC « fera référence aux équipements technologiques de types

numériques pouvant servir d’outil pédagogique ». On voit bien que dans cette définition,

l‟auteur fait un lien étroit entre l‟outil et une utilisation possible de cet outil dans

l‟apprentissage ou l‟enseignement. Elle définit ainsi les TIC en faisant référence à la

technologie au service de la pédagogie. Si cette définition peut se comprendre, eu égard au

potentiel des TIC pour la pédagogie, elle ne saurait être complète, car les TIC sont des outils

qui existent en dehors d‟une utilisation dans l‟apprentissage. Pour l‟UNESCO, « les TIC sont

définies comme la combinaison des technologies issues de l’informatique avec d’autres

technologies apparentées, en particulier les technologies de la communication » 10

.Bien que

cette définition fasse apparaître les trois pôles identifiés par Dieuzeide, elle reste incomplète,

car elle ne tient pas compte de l‟interactivité Homme-Homme et Homme-Machine.

7 Dieuzeide, H. Op. cit, p 36.

8 IDEM

9 Raby, C. (2004). Analyse du cheminement qui a emmené des enseignants du primaire à

développer une utilisation exemplaire des Technologies de l’Information et de la

Communication (TIC) en classe. Thèse de doctorat présentée à l‟Université du Québec à

Montréal, p 19. 10

UNESCO (2004). Technologie de l’information et de la communication en éducation: un

programme d’enseignement et un cadre pour la formation continue des enseignants,

UNESCO: Paris, France, p 13.

Page 16: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

7

Dans "une réflexion sur les fonctions attribuées aux TIC en enseignement supérieur

universitaire",Basque donne une définition synthèse des TIC à partir des définitions des

concepts de Technologiesd‟Information et de Communication. Pour elle : « Les technologies

de l’information et de la communication renvoient à un ensemble de technologies fondées sur

l’informatique, la microélectronique, les télécommunications (notamment les réseaux), le

multimédia et l’audiovisuel, qui, lorsqu’elles sont combinées et interconnectées, permettent de

rechercher, de stocker, de traiter et de transmettre des informations, sous forme de données

de divers types (textes, sons, images fixes, images vidéo, etc.), et permettent l’interactivité

entre des personnes, et entre des personnes et des machines »11

.

De toutes les définitions de l‟acronyme TIC, celle de Basque paraît la plus pertinente pour

notre recherche. En effet, « elle met en exergue les potentialités des TIC telles que la

recherche, le stockage, le traitement et la transmission d’informations et l’interactivité entre

les personnes ». Ces potentialités peuvent favoriser la formation et l‟apprentissage en

formation initiale des enseignants. Par ailleurs, les TIC renvoient généralement à un ensemble

très varié de technologies. Toutefois, dans le cadre de cette étude, les TIC renverront de façon

spécifique à l‟ordinateur, à l‟internet, à la clé USB, à la télévision, et au téléphone, qui sont

les technologies les plus utilisées en formation des enseignants.

C‟est ce qu‟on entend par les TIC, une question se pose : quand est-ce que les TIC sont

apparues ?quand est-ce qu‟elles se sont développées ?

I-2- Historique des TIC12

Après les premiers pas vers une société de l'information qu'ont été l'écriture puis l'imprimerie,

de grandes étapes ont été le télégraphe électrique, puis le téléphone et la radiotéléphonie.

L'informatique a pris son essor grâce aux circuits imprimés des constructeurs

informatiquesdécentralisés. La télévision, le Minitel et l'internet puis les télécommunications

mobiles ont associé l'image au texte et à la parole, "sans fil", l'Internet et la télévision

devenant accessibles sur le téléphone portable qui fait aussi office d'appareil photo13

.

Le rapprochement de l'informatique, de l'audiovisuel et des télécommunications, dans la

dernière décennie du XXe siècle a bénéficié de la miniaturisation des composants, permettant

11

Basque, J. (2005). Une réflexion sur les fonctions attribuées aux TIC en enseignement

universitaire. Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire, 2(1), p. 34. 12

Wikipedia : historique des TIC, mai 2015. 13

http://apliut.revues.org/2889,mai 2015.

Page 17: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

8

de produire des appareils « multifonctions » à des prix accessibles, dès les années 2000.

L'augmentation rapide du nombre d'accès à internet à haut débit (par exemple avec l'ADSL ou

avec les réseaux de la Télévision par câble) et d'accès à internet à très haut débit (avec les

réseaux de lignes terminales en fibre optique) a favorisé la diffusion de contenus audiovisuels

à des prix abordables puisque cela a fait baisser les prix des TIC en deux ans.

Avec le développement d'internet et du WEB 2.0, les usages des TIC se sont développés et la

grande majorité des citoyens des pays au monde utilise ces outils pour accéder à l'information.

Par contre, une fracture numérique géographique s'est développée avec les pays en

développement où l'accès à internet à haut débit est hors de la portée de la plupart des

ménages14

.

Les usages des TIC ne cessent de s'étendre, surtout dans les pays développés,mais les pays en

développement comme Madagascar ne peut pas s‟être en rester au risque d'accentuer

localement la fracture numérique et sociale ainsi que le fossé entre les générations. De

l'agriculture de précision et de la gestion de la forêt (traçabilité des bois pour lutter contre le

trafic), au contrôle global de l'environnement planétaire ou de la biodiversité, à la démocratie

participative (TIC au service du développement durable) en passant par le commerce, la

télémédecine, l'information, l‟éducation, la gestion de multiples bases de données, la bourse,

la robotique et les usages militaires, sans oublier l'aide aux handicapés (dont aveugles qui

utilisent des synthétiseurs vocaux avancés ainsi que des plages braille éphémère), les TIC

tendent à prendre une place croissante dans la vie humaine et le fonctionnement des sociétés.

De 2007 à 2010, la proportion de sociétés équipées d'un extranet est passée de 17 % début

2007 à 35 % début 201015

.

Ainsi nous savons, le moment où les TIC apparaissent et prennent une grande place dans le

monde. Maintenant, nous allons parler des outils TIC les plus utilisées et les plus connues, par

les apprenants de l‟histoire du CER histoire et géographie et leurs utilités.

14

https://www.mindmeister.com/fr/47025021/enseigner-et-apprendre-avec-les-tic-l-cole-

primaire,mai 2015.

15Http://apliut.revues.org/2889,mai 2015.

Page 18: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

9

I-3- Des exemples de TIC et leur définition

I-3-1- Une télévision16

La télévision est un ensemble de techniques destinées à émettre et recevoir des séquences

audiovisuelles, appelées programme télévisé (émissions, films et séquences publicitaires),ce

sont ses fonctions aussi. Le contenu de ces programmes peut être décrit selon des procédés

analogiques ou numériques tandis que leur transmission peut se faire par ondes

radioélectriques ou par réseau câblé.

L'appareil permettant d'afficher des images d'un programme est dénommé téléviseur, ou, par

métonymie, télévision, ou par apocopetélé, ou par siglaisonTV.

La télévision est tributaire d'un réseau économique, politique et culturel (langues nationales

ou régionales, genres et formats, réglementation et autorisation de diffusion).

Photo N°1 : une télévision

Source :Google/image de TV,mai 2015

I-3-2- Une clé USB17

Une clé USB est un support de stockage amovible qui se branche sur le portUniversal Serial

Bus d'un ordinateur, ou, plus récemment, de certaines chaînes Hi-Fi, platines DVD de salon,

16

https://fr.wikipedia.org/wiki/television l%27l%,mai 2015.

17https://fr.wikipedia.org/wiki/USB l%27l%,mai 2015.

Page 19: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

10

autoradios, radiocassettes, téléviseurs, etc. Une clé USB contient une mémoire flash et

possède pas ou peu d'élément mécanique, ce qui la rend très résistante aux chocs.

Pour les produits similaires contenant un minuscule disque dur à la place de la mémoire flash,

on n'utilise pas le terme clé USB mais plutôt flash disk, microdrive ou disque dur externe. Elle

permet de déplacer et de stocker des fichiers simplement.

Photo N°2 : Une clé USB

Source :Google/image d’USB,mai 2015

I-3-3- Un téléphone mobile 18

La téléphonie mobile, ou téléphonie cellulaire est un moyen de télécommunications par

téléphone sans fil (téléphone mobile). Ce moyen de communication s'est largement répandu à

la fin des années 1990. La technologie associée bénéficie des améliorations des composants

électroniques, notamment leur miniaturisation, ce qui permet aux téléphones d'acquérir des

fonctions jusqu'alors réservées aux ordinateurs.

L'appareil téléphonique en lui-même peut être nommé « mobile », « téléphone portable »,

« portable », « téléphone cellulaire » (en Amérique du Nord), « cell » (au Québec dans le

langage familier), « natel » (en Suisse), « GSM » (en Belgique et au Luxembourg), « vini »

(en Polynésie française). Quand il est doté de fonctions évoluées, c'est un smartphone,

ordiphone ou téléphone intelligent19

.

18

https://fr.wikipedia.org/wiki/telephone mobile l%27l%,mai 2015. 19

http://www.educnet.education.fr,mai 2015.

Page 20: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

11

Photo N°3 : Un téléphone mobile

Source :Google/image de téléphone,mai 2015

I-3-4- Un vidéo projecteur/ rétroprojecteur20

Un vidéoprojecteur est un appareil de projection conçu pour reproduire une source vidéo dite

vidéogramme ou informatique, sur un écran séparé ou sur une surface murale blanche.

On associe parfois le terme vidéoprojection avec la notion « frontale » pour le distinguer de la

rétroprojection. Ainsi, le rétroprojecteur est un appareil d‟affichage vidéo ou un téléviseur de

grande taille qui utilise un vidéoprojecteur, une optique et un écran semi-opaque ou blanc21

.

20

https://fr.wikipedia.org/wiki/videoprojecteur l%27l%,mai 2015. 21

http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a0610a.html,mai 2015.

Page 21: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

12

Photo N°4 : Un vidéoprojecteur

Source :Google/image de vidéoprojecteur, mai 2015

I-3-5 Un ordinateur22

Un ordinateur est une machine électronique qui fonctionne par la lecture séquentielle d'un

ensemble d'instructions, organisées en programmes, qui lui font exécuter des opérations

logiques et arithmétiques sur des chiffres binaires. Dès sa mise sous tension, un ordinateur

exécute, l'une après l'autre, des instructions qui lui font lire, manipuler, puis réécrire un

ensemble de données. Des tests et des sauts conditionnels permettent de changer d'instruction

suivante, et donc d'agir différemment en fonction des données ou des nécessités du moment.

Les données à manipuler sont obtenues, soit par la lecture de mémoires, soit par la lecture de

composants d'interface (périphériques) qui représentent des données physiques extérieures en

valeurs binaires (déplacement d'une souris, touche appuyée sur un clavier, température,

vitesse, compression…). Une fois utilisées, ou manipulées, les données sont réécrites, soit

dans des mémoires, soit dans des composants qui peuvent transformer une valeur binaire en

une action physique (écriture sur une imprimante ou sur un moniteur, accélération ou freinage

d'un véhicule, changement de température d'un four…). L'ordinateur peut aussi répondre à des

interruptions qui lui permettent d‟exécuter des programmes de réponses spécifiques à

chacune, puis de reprendre l‟exécution séquentielle du programme interrompu23

.

De 1834 à 1837, Charles Babbage conçut une machine à calculer programmable en associant

les inventions de Blaise Pascal et de Jacquard, commandant, avec des instructions écrites sur

des cartes perforées, un des descendants de la première machine qui assista l'intelligence

22

https://fr.wikipedia.org/wiki/odinateur l%27l%,mai 2015. 23

http://www.linguanet-europa.org,mai 2015.

Page 22: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

13

humaine : la Pascaline. C'est durant cette période qu'il imagina la plupart des caractéristiques

de l'ordinateur moderne. Babbage passera le reste de sa vie à essayer de construire sa machine

analytique, mais sans succès. Beaucoup de personnes s‟y intéressèrent et essayèrent de

développer cette machine, mais c'est cent ans plus tard, en 1937, qu'IBM inaugurera l'ère de

l'informatique en commençant le développement de l'ASCC/Mark I, une machine basée sur

l‟architecture de Babbage qui, une fois réalisée, sera considérée comme l'achèvement de son

rêve.

La technique actuelle des ordinateurs date du milieu du XXème

siècle. Ils peuvent être classés

selon plusieurs critères tel que domaine d'application, taille ou architecture5.

Photo N°5 : ordinateurs

Source :Google/image d’ordinateur, mai 2015

I-3-6-Wi-Fi24

Le Wi-Fi est un ensemble de protocoles de communicationsans fil régis par les normes du

groupe IEEE 802.11 (ISO/CEI 8802-11). Un réseau Wi-Fi permet de relier par ondes radio

plusieurs appareils informatiques (ordinateur, routeur, smartphone, décodeur Internet, etc.) au

sein d'un réseau informatique afin de permettre la transmission de données entre eux.

24

https://fr.wikipedia.org/wiki/wifi l%27l%,mai 2015.

Page 23: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

14

Les normes IEEE 802.11 (ISO/CEI 8802-11), qui sont utilisées internationalement, décrivent

les caractéristiques d‟un réseau local sans fil (WLAN). La marque déposée « Wi-Fi »

correspond initialement au nom donné à la certification délivrée par la Wi-Fi Alliance

(« Wireless Ethernet Compatibility Alliance », WECA), organisme ayant pour mission de

spécifier l‟interopérabilité entre les matériels conformes à la norme 802.11 et de vendre le

label « Wi-Fi » aux matériels répondant à ses spécifications. Pour des raisons de facilité

d‟usage (et de marketing) le nom de la norme se confond aujourd‟hui avec le nom de la

certification (c‟est le cas en France, en Espagne, au Canada, en Suisse, en Tunisie…). Ainsi,

un réseau Wi-Fi est en réalité un réseau répondant à une des normes IEEE 802.11. Dans

d‟autres pays (en Allemagne, aux États-Unis par exemple) de tels réseaux sont aussi nommés

par le terme générique WLAN : WirelessLAN (réseau local sans fil).

Grâce aux normes Wi-Fi, il est possible de créer des réseaux locaux sans fil à haut débit. En

pratique, le Wi-Fi permet de relier des ordinateurs portables, des machines de bureau, des

assistants personnels (PDA), des objets communicants ou même des périphériques à une

liaison haut débit : de 11 Mbit/s théoriques ou 6 Mbit/s réels en 802.11b, à 54 Mbit/s

théoriques ou environ 25 Mbit/s réels en 802.11a ou 802.11g, 600 Mbit/s théoriques pour le

802.11n , et 1,3 Gbit/s théoriques pour le 802.11ac normalisé depuis décembre 2013.

La portée atteint plusieurs dizaines de mètres en intérieur (généralement entre une vingtaine et

une cinquantaine de mètres). Ainsi, des fournisseurs d‟accès à Internet peuvent établir un

réseau Wi-Fi connecté à Internet dans une zone à forte concentration d‟utilisateurs (gare,

aéroport, hôtel, train,école…). Ces zones ou points d‟accès sont appelés bornes Wi-Fi ou

points d‟accès Wi-Fi ou « hot spots ».

I-3-7- Internet25

Internet est le réseau informatique mondial accessible au public. C'est un réseau de réseaux,

sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés,

universitaires, commerciaux et gouvernementaux, eux-mêmes regroupés, en 2014, en 47 000

réseaux autonomes. L'information est transmise par Internet grâce à un ensemble standardisé

de protocoles de transfert de données, qui permet l'élaboration d'applications et de services

variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée, le pair-à-pair et le World

Wide Web.

25

https://fr.wikipedia.org/wiki/internet l%27l%,mai 2015.

Page 24: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

15

Internet ayant été popularisé par l'apparition du World Wide Web (WWW), les deux sont

parfois confondus par le public non averti. Le World Wide Web n'est pourtant que l'une des

applications d'internet.

L'accès à Internet peut être obtenu grâce à un fournisseur d'accès à Internet via divers moyens

de communication électronique : soit filaire (réseau téléphonique commuté (bas débit),

ADSL, fibre optique jusqu'au domicile), soit sans fil (WiMAX, par satellite, 3G+). Un

utilisateur d'Internet est désigné par le néologisme « internaute ».

Ce sont les définitions et les utilités des TIC utilisées et connues par les étudiants, ainsi, nous

parlerons des caractéristiques des TIC.

II- Les caractéristiques des TIC

Les caractéristiques des TIC sont :

Immatérialité (Possibilité de numérisation)26

. L‟information, traditionnellement sujette

à un milieu physique, est transformée en immatériel par les TIC. Par la numérisation, il est

possible de stocker de grandes quantités d‟informations, dans des dispositifs physiques de

petites tailles (disques, CD, clés USB, etc.). Les utilisateurs peuvent à la fois accéder aux

informations situées dans des dispositifs électroniques éloignés, auxquels elles sont

transmises par les réseaux de communication, de façon invisible et immatérielle. Cette

caractéristique définit ce que l‟on a appelé la « réalité virtuelle », c‟est la réalité mais non

réelle.

Instantanéité27

. Nous pouvons transmettre les informations instantanément à des endroits

très éloignés physiquement, par ce qu‟on appelle les « autoroutes de l‟information ». On a

créé des termes comme cyberespace, pour définir l‟espace virtuel, non réel, dans lequel se

trouve l‟information, sans avoir à assumer les caractéristiques physiques de l‟objet utilisé

pour son stockage, en acquérant le degré d‟immédiateté et d‟immatérialité.

Applications multimédias28

. Les applications ou programmes multimédias ont été

développés avec une interface de communication amicale et simple, pour faciliter l‟accès

26

http://www.cibersociedad.net/archivo/articulo.php?art=218,mai 2015. 27

Rosario, Jimmy, 2005, “La Tecnología de la Información y la Comunicación (TIC). Su uso

como Herramienta para el Fortalecimiento y el Desarrollo de la Educación Virtual.p.4. 28

http://www.cibersociedad.net/archivo/articulo.php?art=218,mai 2015.

Page 25: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

16

aux TIC à tous les utilisateurs. Une des caractéristiques les plus importantes de ces

environnements c‟est « l‟interactivité ». C‟est certainement la caractéristique la plus

significative. A la différence des technologies plus classiques (TV, radio) qui permettent

une interaction unidirectionnelle, d‟un émetteur à une masse de spectateurs passifs,

l‟usage de l‟ordinateur interconnecté grâce aux réseaux numériques de communication,

fournit une communication bidirectionnelle (synchrone et asynchrone), personne-personne

et personne-groupe. Il se produit, par conséquent, un changement vers la communication

entre personnes et groupes qui interagissent selon leurs intérêts, formant ce que l‟on

appelle les «communautés virtuelles ». L‟utilisateur des TIC est donc, un sujet actif, qui

envoie ses propres messages et, le plus important, prend les décisions concernant le

processus à suivre : séquence, rythme, code, etc. Parmi les caractéristiques les plus

remarquables des applications multimédias, et qui a une très grande influence sur le

système éducatif, on trouve : la possibilité de transmettre des informations par différents

moyens (texte, image, son, animations, etc.). Pour la première fois, dans un même

document on peut transmettre des informations multi sensorielles, selon un modèle

interactif.

Ainsi, nous avons terminé de présenter les TIC.Cette étude est indispensable pour ce

présent mémoire. Ci-dessous,nous passons à la présentation générale de la zone

d‟étude,l‟endroit où nous avons effectué notre travail de recherche.

Page 26: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

17

CHAPITRE 2 :PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA ZONE D’ÉTUDE

I- Ecole Normale Supérieure d’Antananarivo

I-1- Situation géographique

L‟ENS d‟Antananarivo est sise à Ampefiloha, en plein cœur de la ville d‟Antananarivo et se

trouve implanter dans un complexe scolaire. Cela est représenté dans cette carte de

localisation de l‟ENS d‟Antananarivo.

Page 27: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

18

Page 28: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

19

I-2-Historique

L‟ENS d‟Antananarivo a été créée en 198029

, mais à cette époque, elle est dénommée EN III.

Ce n‟était qu‟en 1993, suite au décret n°93-39430

, l‟EN III d‟Antananarivo comme les trois

autres ENIII a reçu le nom le d‟Ecole Normale Supérieure.

L‟ENS d‟Antananarivo est chargée de la formation des professeurs de l‟enseignement

secondaire et des personnels d‟encadrement et de contrôle de l‟éducation. Elle forme des

professeurs de lycée dans les filières mathématiques, anglais, français, physique-chimie,

sciences naturelles,philosophie, malgache, éducation physique et sportive, science de

l‟éducation et histoire et géographie, qui est la filière dont nous avons effectué notre recherche

et notre enquête. Pour plus d‟informations sur l‟ENS d‟Antananarivo,nous présentons ci-après

le schéma récapitulatif de la structure de l‟ENS d‟Antananarivo

Figure N°1 : Schéma récapitulatif de la structure de l‟ENS

Source : Enquête de l‟auteur

Elle forme aussi des inspecteurs de l‟enseignement secondaire, et de conseillers pédagogiques

principaux.

L‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo fait partie intégrante de l‟Université

d‟Antananarivo, sous la tutelle du Ministère de l‟Enseignement Supérieur.C‟est un

établissement d‟enseignement supérieur dont les études durentcinqannées, qui sanctionne ses

étudiants par le Certificat d‟Aptitude Pédagogique de l‟École Normale, mais avec l‟entrée en

vigueur du système LMD à l‟ENS d‟Antananarivo depuis l‟année 2014, les sortants de l‟ENS

seront sanctionnés par le diplôme Licence-Master-Doctorat en fonction de cursus qu‟ils ont

pu terminer.

29Annexe N°2 et N°3 portant ouverture des filières dans les Ecoles Normales Niveau III 30ANNEXE N°4 portant création des Ecoles Normales Supérieures

DIRECTION

DFIS DFIL DFC DFEE DRPP DEPS DSES

CER

Philo

CER

PC

CER

SN

CER

SE

CER

EPS

CER

LLM

CER

LLF

CER

LLA

CER

HG

CER

MT

Page 29: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

20

Comme nous nous intéressons sur le l‟EAD HGEC,faisant partie des filières de l‟ENS

d‟Antananarivo, nous ne parlons que des salles de cours de ce EAD. Il possède quatre salles

de cours bien aérées et favorables à l‟enseignement et à l‟apprentissage, destinées à chaque

niveau d‟étude. Faute d‟accord avec les responsables, nous n‟avons pas pu photographier

l‟intérieur de ces salles de cours, mais ce que nous pouvons dire, c‟est que ces salles sont bien

destinées à l‟apprentissage et à l‟enseignement, c‟est un très bon lieu pour puiser de

connaissances. Nous sommes désolés pour cette lacune, nous devons nous contenter avec des

photos ci-dessous.

Photo N°6 : L‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo

Source :clichés de l’auteur (juillet 2015)

Cette photo nous montre l‟entrée principale de l‟ENS d‟Antananarivo et un bâtimentde

l‟établissement. Ce bâtiment est réservéepour les salles de classe, la

bibliothèque,l‟environnement numérique de travail et des bureaux des personnels de l‟ENS

d‟Antananarivo.

Les personnels du CER histoire et géographie, notamment ses enseignants, à l‟heure actuelle,

tous les corps enseignants et le personnel administratif sont composés dans la majorité des

fonctionnaires publics.

Page 30: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

21

Tableau n° 1 : Nombres des enseignants-chercheurs d’histoire et leur diplôme

Enseignants-chercheurs

(nombre total : 05 )

Diplôme Nombre

HDR 01

Doctorat

03

Assistant de l‟enseignement

supérieur

01

Source :enquête de l’auteur (juillet 2015)

D‟après ce tableau, nous pouvons conclure que les enseignants de l‟EAD HGEC sont des

diplômés, professionnels à leur métier, on peut dire que l‟EAD HGECne fait travaillerque des

enseignants de haut niveau, soit des maîtres de conférence ou assistant d‟enseignement

supérieur.

Ainsi l‟ENS d‟Antananarivo et l‟EAD HGEC se présente, nous passons ensuite

surl‟apprentissage et les styles d‟apprentissage avec les TIC des étudiants de l‟EAD HGEC.

Page 31: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

22

CHAPITRE 3 : L’APPRENTISSAGE ET LES STYLES D’APPRENTISSAGE DE

L’HISTOIREDES ÉTUDIANTS DEl’EAD HGECAVEC LES TIC

Comme le terme : « apprentissage » fait partie du sujet de mémoire, il importe donc de le

définir, et de se demander sur les styles d‟apprentissage des étudiants de l‟histoire avec les

TIC .Ce sont les objectifs de ce dernier chapitre de la première partie.

I-Définition du terme apprentissage

A l‟origine le mot apprendre vient du mot latin « apprehendere » qui veut dire « prendre,

saisir, attraper »31

. Donc nous pouvons dire qu‟apprendre c‟est acquérir des connaissances. La

personne qui suit un enseignement est un apprenant.

Selon Olivier REBOUL « L'apprentissage consiste à acquérir ou à modifier une

représentation d'un environnement de façon à permettre avec celui-ci des interactions

efficaces ou de plus en plus efficaces »32

.Et d‟après le wikipédia, l‟apprentissage « est

l'acquisition de savoir-faire, c'est-à-dire le processus d’acquisition depratiques, de

connaissances, compétences, d'attitudes ou de valeurs culturelles, parl'observation,

l'imitation, l'essai, la répétition, la présentation».Wikipédia avance aussi

que« l’apprentissage est un ensemble de mécanismes menant à l'acquisition de savoir-faire,

de savoirs ou de connaissances. L'acteur de l'apprentissage est appelé apprenant. On peut

opposer l'apprentissage à l'enseignement dont le but est de dispenser des connaissances et

savoirs, l'acteur de l'enseignement étant l'enseignant »33

.

Pour la psychologie inspirée du béhaviorisme, l‟apprentissage est vu comme la mise en

relation entre un évènement provoqué par l'extérieur (stimulus) et une réaction adéquate du

sujet, qui cause un changement de comportement qui est persistant, mesurable, et spécifique

ou permet à l‟individu de formuler une nouvelle construction mentale ou réviser une

construction mentale préalable.

L‟historien Philippe Ariès dans son ouvrage L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime,

Paris (Seuil) 1975, insiste sur l‟importance qu‟il convient d‟attribuer à l‟apprentissage. Il

31

Http://fr.wiktionary.org/wiki/apprendre, consulté le 20 mai 2015. 32

REBOUL (O), Qu‟est-ce qu‟apprendre, PUF, Paris, 1995, p. 126 33

Wikipedia : historique des TIC/20 mai 2015

Page 32: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

23

force les enfants à vivre au milieu des adultes, qui leur communiquent ainsi le savoir-faire et

le savoir-vivre34

.

II-Les styles d'apprentissage de l’histoire des étudiants de l’EAD HGEC avec les TIC

Pendant les enquêtes que nous avons effectuées auprès des étudiants, nous avons trouvé que

dans le domaine des apprentissages, « les TIC sont considérées comme des amplificateurs

mentaux, des catalyseurs cognitifs qui décuplent les moyens d’exécution et de contrôle des

actions, par l’utilisation d’outils fonctionnels, particulièrement efficaces pour agir, interagir,

s’informer, explorer, échanger, expérimenter, créer… »35

,par les étudiants dans le cadre de

leur apprentissage en histoire.

Différents types d‟apprentissages sortent des enquêtes, ce sont l‟acquisition de connaissances

déclaratives (ou connaissances factuelles), de connaissances procédurales (ou habiletés,

savoir-faire), de connaissances stratégiques (ou conditionnelles : savoir quand et pourquoi

appliquer telle ou telle stratégie). D‟après les étudiants, la finalité des apprentissages avec les

TIC devrait viser le développement d‟habiletés d‟ordre supérieur et transdisciplinaires

(résolution de problème, analyse critique…), dépassant les capacités de mémorisation ou de

reproduction en favorisant le transfert des connaissances dans des contextes nouveaux et

l‟autonomie de l‟apprenant. Avant d‟entrer vraiment dans le style d‟apprentissage des

étudiants, il paraît utile de définir tout d‟abord « style d‟apprentissage », qu‟est-ce qu‟un style

d‟apprentissage ?

Qu'est-ce qu'un style d'apprentissage?

Le style, c'est la « manière personnelle d'agir et de se comporter... »36

.Par extension, le style

d'apprentissage d'un individu, c'est son mode personnel de saisie et de traitement de

l'information. En pratique, et en d'autres termes, le style d'apprentissage c'est donc la manière

préférentielle d‟aborder et de résoudre un problème37

.

Quels sont les styles d’apprentissage de l’histoire des étudiants de l’EAD HGECavec les

TIC ?

Pour connaître les styles d‟apprentissage des étudiants, nous nous référons« sur les études de

Liu Min (1994) qui portent sur la différence de stratégie employée par des individus

34

https://fr.wikipedia.org/wiki/Apprentissage,mai 2015. 35

Cité par Linard, 2001 36ROBEAT. 37

Styles d'enseignement, styles d'apprentissage et pédagogie différenciée en sciences,

Université de Liège Laboratoire d‟enseignement Multimédia, mars 1998, p.10.

Page 33: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

24

dépendants et indépendants du champ face à un environnement TIC »38

. Dans notre propre

étude, nous avons cherché à mettre en évidence quels styles d‟apprentissage s‟observaient le

plus fréquemment chez les étudiants de l‟EAD HGEC confrontés à des environnements TIC.

Et pour approcher les styles d'apprentissage des étudiants, nous avons également pris

l‟instrument développé par Jan Vermunt de Leiden University, l‟ « Inventory of Learning

Styles, ILS », afin de mettre en évidence différentes approches de l‟apprentissage des

apprenants de l‟histoire avec les TIC. Par le truchement d‟une centaine d‟affirmations

auxquelles les sujets doivent se positionner, le « ILS » investigue les quatre domaines suivants

: les stratégies cognitives de traitement de l‟information, les stratégies de régulation

métacognitive, les orientations d‟apprentissage et la nature des modèles mentaux de

l‟apprentissage que se sont forgés les sujets. Le tableau39

ci-dessous résume les domaines et

les types de stratégies utilisées par l‟apprenant de l‟histoire du l‟EAD HGECavec les TIC, ce

qui fait sortir leur style d‟apprentissage avec les TIC.

Tableau N°2 : Domaines, stratégies utilisés par les étudiants dans l‟apprentissage avec les

TIC.

Domaines Stratégies

Stratégies de traitement Traitement en profondeur

Traitement pas à pas

Traitement concret

Stratégies de régulation Autorégulation

Régulation externe

Manque de régulation

38http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/archives/hypermedia/bibliographie/modes-

apprentissage, mai 2015.

39http://www.educnet.education.fr,mai 2015.

Page 34: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

25

Orientations de l‟apprentissage En fonction des intérêts personnels

En fonction d‟une certification

En vue d‟une auto-évaluation

En fonction de sa vocation ambivalente

Modèles mentaux de l‟apprentissage Construction de connaissances

Prise de connaissance

Utilisation de connaissances

Stimulation – renforcement

Coopération

Source :Enquête de l‟auteur(juillet 2015)

Par le biais d‟une analyse factorielle de ce tableau émergent alors quatre facteurs principaux

sur la base des catégories et typologie de stratégies observées. L‟analyse de ces facteurs

permettra d‟en faire autant les styles d‟apprentissage des apprenants de l‟histoire.

Les quatre styles d‟apprentissage selon le modèle de Vermunt40

,qui sont trouvés sur les

étudiants de l‟EAD HGEC également, sont :

L’apprentissage comme recherche de sens

Le premier de ces facteurs est dit « meaning directed learning style ». Il regroupe les items

relatifs au traitement en profondeur des informations, au désir de pouvoir réguler soi-même

ses apprentissages, à la volonté de pouvoir choisir ses apprentissages en fonction de ses

intérêts personnels et à une conception de l‟apprentissage comme une construction de

connaissance.

L’apprentissage vu comme la reproduction de modèles

Le second facteur, appelé «reproduction directed learning style », regroupe le traitement pas à

pas des informations, la régulation externe, la recherche de certification de ses connaissances

et une conception de l‟apprentissage vu comme l‟accumulation de connaissances tirées de

l‟observation de la réalité.

40

Attitudes et attentes des étudiants a l’égard de l’enseignement virtuel, programme National

Suisse de Recherche PNR4, 2005, p. 3.

Page 35: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

26

L’apprentissage sans intentions personnelles

Le troisième facteur est appelé « undirected learning style ». Il associe au manque de

régulation personnelle une habitude de traiter les informations pas à pas, une orientation

ambivalente envers l‟apprentissage et un modèle mental de l‟apprentissage qui voit dans

celui-ci le résultat d‟une soumission de l‟apprenant aux indications que lui fournissent ceux

qui savent déjà.

L’apprentissage dirigé par la recherche d’applications pratiques

Enfin le 4ème facteur, appelé « application directed learning style » décrit les comportements

et les attitudes de ceux qui veulent que tout apprentissage débouche nécessairement sur des

résultats concrets, directement applicables à une situation donnée. Leur type de traitement de

l‟information est dit concret, leur régulation des apprentissages est avant tout externe, leur

orientation les pousse à valoriser les apprentissages qui vont dans le sens de leur intérêt

personnel immédiat (que le domaine les intéresse directement ou qu‟il leur permette d‟obtenir

rapidement un bénéfice secondaire), enfin leurs évocations de l‟apprentissage tournent

toujours autour de la notion d‟utilité des connaissances acquises.

Ainsi, nous terminons les styles d‟apprentissage avec les TIC, observés auprès des étudiants

dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire.

Page 36: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

27

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE

Nous vivons dans un monde où les technologies de l‟information et de la télécommunication,

notamment celles liées aux secteurs de l‟information et de la communication, occupent une

place de plus en plus importante. Le téléphone né au XIXème siècle puis la radio et la

télévision, apparue au début du XXème siècle, ont grandement contribué à faciliter la

circulation de l‟information et la communication entre les hommes. Née après la seconde

guerre mondiale, l‟informatique, couplée à l‟utilisation des réseaux de télécommunications

depuis les années 70 puis à celle d‟internet à partir des années 90, est peu à peu devenue le

socle sur lequel se développent les autres technologies. Grâce à la numérisation des données,

la convergence de l‟informatique, des télécommunications et de l‟audiovisuel a notamment

donné naissance au multimédia qui associe texte, son, images fixes et images animées. A cet

effet, les technologies de l‟information et de la communication (TIC) qui sont elles-mêmes au

cœur de nombreux produits et services bouleversent nos modes de vie et nos manières de

faire. Les TIC sont, d‟une manière générale, des articles ou supports technologiques qui

permettent pour l‟essentiel la production, le traitement, le stockage, la diffusion et la

consommation d‟informations. Elles vont du téléphone fixe ou mobile à la radio, à

l‟ordinateur et à l‟internet en passant par la télévision, le vidéo projecteur etc. Ces

technologies occupent une place de plus en plus importante dans nos activités quotidiennes et

leur impact est tel que, rares sont les secteurs d‟activité qui échappent à leur influence et elles

sont notamment au cœur de l‟éducation et de la formation, l‟ENS d‟Antananarivo ne peut

pasen rester, notamment l‟EAD HGEC. L‟ENS, qui était créée en 1980, portant le nom de

ENIII à l‟époque, mais qui est dénommée ENS en 1993 .Elle comporte dix filières, l‟EAD

HGEC compris.L‟EAD HGECemploie des enseignants diplômés et professionnels pour la

formation de ses étudiants. Ces étudiants ont des réactions diverses avec les TIC dans le cadre

de leur apprentissage en histoire, c‟est pourquoi il y a quatre styles d‟apprentissage observés

chez les étudiants dans l‟apprentissage de l‟histoire, ce sont l‟apprentissage comme recherche

de sens, l‟apprentissage vu comme la reproduction de modèles, l‟apprentissage sans intentions

personnelles, et l‟apprentissage dirigé par la recherche d‟applications pratiques. Ainsi, nous

nous demandons comment se présente la situation de l‟utilisation des TIC dans

l‟apprentissage de l‟histoire dans l‟EAD HGEC, et qu‟est-ce-qui explique cette situation ?

Page 37: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

28

DEUXIÈME PARTIE :ÉTAT DES LIEUX ET ANALYSE DE L‟UTILISATION

DES TIC PAR LES ÉTUDIANTS DANS LE CADRE DE LEUR APPRENTISSAGE

DE L‟HISTOIRE

Page 38: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

29

Cette deuxième partie traitera la présentation et l‟analyse de l‟utilisation des TIC par les

étudiants dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire à l‟École Normale Supérieure

d‟Antananarivo, après les enquêtes menées auprès d‟eux. Dans cette deuxième partie, nous

pourrons déterminer le niveau de connaissances des étudiants en matière des TIC de l‟EAD

HGEC et les usages qu‟ils font avec les TIC dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire.

CHAPITRE 1: PRÉSENTATION ET DÉSCRIPTION DE L’UTILISATION DES TIC

PAR LES ÉTUDIANTS DANS LE CADRE DE LEUR APPRENTISSAGE DE

L’HISTOIRE

Des évolutions importantes sont présentes dans le système d‟apprentissage à l‟ENS

Antananarivo, notamment à l‟EAD HGEC dans l'utilisation des TIC en histoire.Conscients de

toutes ces évolutions, nous avons entamé en 2015 la réalisation d'une étude dans le cadre d'un

mémoire en didactique de l‟histoire sur l'état des lieux de l'utilisation des TIC en histoire

universitaire à l‟ENS d‟Antananarivo. Le but de ce chapitre, c‟est d'établir un diagnostic et

d'identifier les usages actuels des Technologies de l'Information et la Communication à

l‟EAD HGEC dans le cadre de l‟apprentissage en histoire.

« Depuis quelques années déjà, les technologies de l’information et de la communication

(TIC) font de plus en plus partie de la vie estudiantine »41

, une chose confirmée après les

enquêtes effectuées auprès des étudiants.

I-La connaissance des TIC des étudiants de l’EAD HGEC

L‟EAD HGEC comporte cinq niveaux d‟étude actuellement, la première année (L1) est le

premier niveau d‟étude dans le cursus universitaire de l‟EAD HGEC à l‟ENS d‟Antananarivo,

ensuite la deuxième année (L2), puis la troisième année (L3), la quatrième année et enfin la

cinquième année42

. Pour ce présent mémoire, nous n‟avons travaillé que sur les quatre

premiers niveauxcar la cinquième année ne fait plus que de stage de responsabilité et de

mémoire de fin d‟étude.

Chaque année, ces niveaux accueillent de nouveaux étudiants, la plupart, de ces étudiants

habitent dans la région d‟Analamanga mais nombreux sont ceux qui viennent des autres

régions de Madagascar, venant de différentes couches sociales, on peut dire, qu‟à ce propos le

public de l‟EAD HGEC est très hétérogène et cosmopolite. Et avec cette hétérogénéité, bien

évidemment, leurs connaissances se divergent et parfois, se convergent également. Ce qui

nous mène à se demander, que peut-on dire sur leurs connaissances des TIC ?

41

Thierry KARSENTI et Simon COLLIN ,2013: TIC et éducation : avantages, défis et

perspectives futures, Université du Canada, p. 4. 42

Enquête de l‟auteur (juillet 2015)

Page 39: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

30

« La diffusion massive des TIC partout (portabilité), pour presque tous (coûts en baisse) et à

tout moment (connectivité) est incontestablement un phénomène »43

, qui atteint les étudiants

de l‟EAD HGEC.

Le processus d‟adoption et de diffusion des TIC dans l‟éducation en Afrique, comme à

Madagascar est en transition44

. Il semble se trouver au début d‟un changement marqué, depuis

une décennie d‟expérimentation sous forme de projets pilotes de petite échelle soutenus par

des bailleurs de fonds, vers une nouvelle phase d‟intégration systémique influencée par des

politiques gouvernementales nationales et des processus de mise en œuvre tirés par des parties

prenantes multiples.

Et les universités de Madagascar, notamment l‟ENS d‟Antananarivo se trouvent dans cette

situation. Mais malgré cette place de Madagascar devant les TIC, les étudiants de l‟EAD

HGEC ont une grande connaissance sur les TIC, ceci est représenté par le graphique ci-après :

Graphique N°1 : La connaissance des TIC par les étudiants de l’EAD HGEC

Source : Enquête de l’auteur (juillet 2015)

43http://ladage.wordpress.com/,mai 2015.

44http://www.bushnet,mai 2015.

96%

100% 100%

100%

L1 HGEC

L2 HGEC

L3 HG

4ème année

Page 40: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

31

Les enquêtes menées auprès des étudiants de l‟EAD HGEC nous ont montré que les étudiants

connaissent bien ce que signifie « TIC » ou technologies de l‟information et de la

communication, avec un pourcentage de 96 % de l‟effectif total des étudiants pour les

étudiants L1 HGEC et 100 % pour les autres niveaux d‟étude de l‟EAD HGEC. Avec ce

graphique, nous trouvons que seulement 4% qui disent, ne connaissent pas les TIC, c‟est peu

par rapport à des étudiants qui ont connaissance des TIC. On peut dire ici que : « les illettrés

du 21ème

siècle sont les personnes qui ne connaissent pas les TIC »45

est applicable au niveau

de l‟EAD HGEC.

Pour vérifier aussi le niveau de connaissance des TIC des étudiants, nous avons demandé à

ces étudiants de citer les outils TIC qu‟ils savent:

Graphique N°2 : Les exemples de TIC donnés par les étudiants de l’EAD HGEC

Source : Enquête de l‟auteur (juillet 2015)

45

Cité dans l‟enquête complémentaire 2015.

60%

75%

96%

96%

90%

96%

85,00%

100%

100%

100%

85%

100%

68,50%

100%

100%

100%

68,50%

100%

64,20%

96,50%

100%

100%

64,20%

100%

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

Vidéoprojecteur

USB

Internet

Ordinateur

Télévision

Téléphone

4ème année

L3 HG

L2 HGEC

L1 HGEC

Page 41: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

32

D‟après ce graphique, l‟ordinateur, l‟internet, le Wifi, le téléphone, et l‟internet ont recueilli

100% d‟exemples cités par les étudiants, grâce à leur extension massive sur le marché

international et à leur popularité dans la vie quotidienne du monde entier. Et puis, nous

trouvons l‟USB, 75% des exemples donnés par L1 HGEC, 100% pour L2 HG et la quatrième

année, et 96,5% pour L3 HG. Pour la télévision, nous observons sur le graphique que 90 %

de L1 HGEC l‟a cité, 85% au L2 HG, 68,5% pour L3 HG et 64,20 % pour la 4ème

année. Et le

vidéoprojecteur, 60% des étudiants de L1 HGEC l‟ont cité, 85% pour L2 HG, 68,5% pour

L3 HG, et 64,20 % pour la quatrième année.

Beaucoup de chercheurs évoquent que « l’acquisition d’un bien, ou l’appropriation d’un bien

est synonyme de connaissance de cet objet »46

. C‟est pourquoi, nous avons demandé

également aux étudiants de donner les outils TIC qu‟ils possèdent, et qu‟ils utilisent dans le

cadre de l‟apprentissage de l‟histoire. Le graphique ci-dessous montre ces possessions des

outils TIC par les étudiants :

46

www.andregiordan.com/appcompr.html,mai 2015.

Page 42: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

33

Graphique N°3 : Les outils TIC possédés par les étudiants de l’EAD HGEC

Source : Enquête de l’auteur (juillet 2015)

Les enquêtes menées auprès des étudiants nous ont montré que les étudiants possèdent des

outils TIC, qu‟ils affirment utiliser dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire. Ce sont

l‟internet, l‟USB et le téléphone qui tiennent la première place des outils TIC possédés par les

étudiants, avec un chiffre de 100%, sauf pour L1 HGEC, 90% pour l‟USB.C‟est suivi par

l‟ordinateur, où les étudiants parlent qu‟ils ont, avec 80% des étudiants au niveau de L1

HGEC, 85 % pour L2 HG ,76% au L3 HG et 86% pour la quatrième année. Et la télévision,

un outil TIC entre les mains des étudiants également, au niveau de L1 HGEC, nous

observons 96% des étudiants qui disent avoir la télévision, tandis que dans L2 HG 85%

l‟avouent, 68,5% pour L3 HG et 64,20 % à la quatrième année.

Après ces résultats d‟enquête effectuée auprès des étudiants, nous observons leur

connaissance des TIC,cela est vérifié par les exemples d‟outils TIC qu‟ils ont avancé et des

outils TIC qu‟ils possèdent. Sur ce, nous pouvons constater que les étudiants de l‟EAD HGEC

96%

85%

96%

90%

0%

96%

85%

85%

100%

100%

0%

100%

68,50%

76%

100%

100,00%

0,00%

100%

64,20%

86%

100%

100%

4%

100%

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

Télévision

Ordinateur

Internet

USB

Vidéoprojecteur

Téléphone

4ème année

L3 HG

L2 HG

L1 HGEC

Page 43: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

34

que nous avons enquêté ont pleinement connaissance des TIC, malgré le fait que Madagascar

comme la majorité des pays africains se trouvent en pleine transition face aux TIC47

.

Ainsi, nous terminons de présenter la connaissance des TIC des étudiants. Nous nous

demandons, de quel usage font-ils avec les TIC ?

II-Les usages des TIC des étudiants de l’EAD HGEC

L‟irruption des TIC dans le champ de la formation initiale des futurs enseignants des lycées

de Madagascar intervient à un moment où la formation fait l‟objet d‟importantes réformes

dans de nombreux pays : la percée des TIC dans l‟apprentissage des étudiants.

Selon Raby : « le milieu universitaire se caractérise par le développement d’un

environnement dans lequel l’utilisation des TIC est aujourd’hui banalisée »48

, chose observée

au niveau de l‟EAD HGEC. Ce qui signifieque les étudiants vivent dans un environnement

TIC très poussé. Mais dans cet environnement, comment utilisent-ils les TIC dans le cadre de

leur apprentissage de l‟histoire ?, de quels usages peut-on observer sur eux dans

l‟apprentissage de l‟histoire ?.

Les usages pour lesquels les étudiants utilisent les TIC pour leur apprentissage en histoire sont

nombreux, mais les plus importants sont représentés par ce tableau :

Tableau n° 3:Les usages des TIC des étudiants dans l’apprentissage de l’histoire

Production des documents Traitement de textes, tableurs.

Communication/collaboration Courriers électroniques, clavardage49

.

Recherche d’informations

Moteurs de recherches, encyclopédies

électroniques, banques de données en ligne.

Source : Enquête de l‟auteur, juillet 2015.

D‟après ce tableau, le résultat est uniforme, les usages des TIC pour l‟apprentissage

del‟histoiredes étudiants de l‟EAD HGEC. Ainsi, les étudiants font usage des TIC pour :

47

UIT (Institut spécialisé des Nations Unies pour les TIC). 48

http://www.osiris.sn/article3011.html.,mai 2015. 49

Voir glossaire

Page 44: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

35

− Rechercher des informations50

, soit pour approfondir les notions apprises au cours, soit dans

le cadre des exposés ou des travaux de groupes ou encore rechercher des informations pour la

bonification de leurs cours à l‟aide d‟Internet;

− Communiquer et collaborer en échangeant des ressources avec des condisciples, des

enseignants;

− Produire des documents (traiter des informations recueillies pour faire des présentations

dans le cadre des exposés) à l‟aide d‟un traitement de textes, d‟une base de données, d‟une

feuille de calculs, d‟un logiciel de traitement de texte.

Grâce à l‟enquête que nous avons menée auprès des étudiants, nous avons eu les cours

d‟histoire qui font usage des TIC de nombreuses fois :

Tableau n°4 : Les cours d’histoire et la place des TIC dans leur apprentissage

L1 HGEC Naissance des sociétés modernes, évolution de l‟humanité, l‟ histoire et ses

méthodes, la civilisation traditionnelle

L2 HG Civilisation précolombienne, les partis politiques

L3 HG Histoire économique et sociale, ère des catastrophes, histoire des grandes

puissances, histoire du 19ème

siècle

4ème

année Les grands problèmes contemporains, les mouvements de libération en Asie

et en Afrique, didactique de l‟histoire, méthodologie de l‟histoire, les

relations internationales

Source : Enquête de l‟auteur (juillet 2015)

D‟après ce tableau, nous pouvons voir les cours d‟histoire dans lesquels les étudiants utilisent

les TIC dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire. Avec ce tableau, nous pouvons

constater que les étudiants utilisent les TIC dans la majorité de leurs cours d‟histoire.

Mais cette utilisation des TIC des étudiants dans l‟apprentissage de l‟histoire se fait dans

différente fréquence, c‟est ce que nous verrons sur le tableau suivant :

50

Lebrun, M (2002). Des technologies pour enseigner et apprendre. Bruxelles : De Boek

Université, p.20.

Page 45: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

36

Tableau N° 5: La fréquence d’utilisation des TIC des étudiants dans le cadre de

l’apprentissage de l’histoire

1 2 3

L1 HGEC 24

64

12

L2 HG

64,5 28,5 7

L3 HG 48,2 51,8 -

4ème

année 71,4 19,6 -

Source : Enquête de l‟auteur (juillet 2015)

Note de lecture : 1 = Tous les jours ; 2 = Une ou plusieurs fois par semaine ; 3 = Une ou

plusieurs fois par mois ; NR = Non-réponse.

Ce tableau nous montre la fréquence d‟utilisation des TIC par les étudiants de l‟EAD HGEC

dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire. Généralement, les étudiants utilisent plus les

TIC, avec une majorité des étudiants qui disent utiliser les TIC qu‟ils connaissent tous les

jours, 24 % pour L1 HGEC,64,5 % pour L2 HG,48,2% pour L3 HG et 71,4 % pour la

quatrième année. Pour le reste, nous pouvons dire qu‟il n‟y a aucun mois où les étudiants

n‟utilisent pas les TIC pour l‟apprentissage de l‟histoire Ici, la citation de Linard est

confirmée, il n‟y a pas de mois sans utilisation des TIC par les étudiants pour leur

apprentissage51

.Les TIC sont donc bien ancrées dans l‟apprentissage de l‟histoire52

.

Ainsi, nous avons fini la présentation et la description de l‟utilisation des TIC des étudiants

dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire. Maintenant, nous allons passer à l‟analyse de

ces résultats d‟enquête.

51

.http://ife.ens-lyon.fr/vst/ DA-Veille/79-novembre-2012.pdf,mai 2015. 52

Interview de l‟auteur (juillet 2015)

Page 46: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

37

CHAPITRE 2 :ANALYSE DE L’UTILISATION DES TIC PAR LES ÉTUDIANTS

DANS LE CADRE DE LEUR APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE

I-La connaissance des TIC des apprenants de l’histoire de l’EAD HGEC

En voyant le résultat de la connaissance des TIC dans tous les niveaux de l‟EAD HGEC dans

le premier chapitre de la deuxième partie, nous apercevons que les étudiants connaissent bien

ce qu‟on entend par TIC, avec un chiffre avoisinant 100% des étudiants, sauf la première

année 96 % de ses effectifs. Ce n‟est pas le fruit du hasard, « les technologies de l’information

et de la communication ont envahi notre quotidien à Madagascar »53

. Le journal libération le

confirme : « en un clin d’œil, dix ans à peine, notre monde a changé plus profondément qu’il

n’y paraît. La révolution numérique et l’internet qui l’irrigue le mettent cul dessus tête »54

. La

rapide évolution des TIC en général, depuis le début du 21ème

siècle à Madagascar et la

nécessité dans leur étude porte les étudiants à savoir les TIC55

. En quelques années, les TIC

semblent avoir suscité un engouement sans précédent dans les écoles et dans les universités

du monde entier. Cette forte pénétration dans les universités est autant liée à la popularité des

outils TIC qu‟au potentiel que l‟on prête souvent aux technologies en milieu scolaire. « C’est

normal, dans ces divers facteurs, que les étudiants connaissent les TIC »56

.

De plus, les étudiants de l‟EAD HGEC parviennent à citer des outils TIC qu‟ils connaissent,

ce sont la télévision, l‟ordinateur, le téléphone, wifi, l‟internet, le vidéoprojecteur et la clé

USB. Certes, entre les quatre niveaux de l‟EAD HGEC, la première année est le niveau où

nous trouvons que leurs exemples des TIC sont peu suffisants mais nous pouvons dire tout de

même qu‟ils ne sont pas trop en retard en matière de TIC par rapport à d‟autres niveaux. En

effet, d‟après les enquêtes que nous avons menées, 80 % d‟eux se disent avoir de l‟ordinateur,

qu‟ : « est l’outil principal des TIC de nos jours, en particulier »57

.Ce résultat s‟explique par

l‟amélioration du niveau des étudiants, plus ils montent en niveau supérieur, plus leur

compétence en TIC se raffermit.

Ces exemples de TIC occupent les TIC les plus cités par les étudiants, parce que « ce sont les

TIC les plus vulgarisées, démocratisées actuellement, et les plus connues, notamment les plus

53

Tribune Madagascar, septembre 2015 54

Libération,20 octobre 2005. 55

http://www.cahiers-pedagogiques.com/Apprendre-avec-les-Tice-en-histoire-geographie

56 http://l3t.tugraz.at/index.php/LehrbuchEbner10/article/view/47,mai 2015.

57http://media.education.gouv.fr/file/197/18/9/ Dossier197_158189.pdf,mai 2015.

Page 47: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

38

utilisées par les étudiants »58

, tandis que les autres TIC existant dans le monde sont moins

utilisées et moins populaires dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire à l‟EAD HGEC.

En outre, il faut d‟ailleurs préciser que cette possession personnelle de TIC s‟explique par le

besoin croissant des étudiants de ces outils dans le cadre de leur apprentissage et également

pour leur vie quotidienne.

Face à ces résultats, nous nous demandons comment expliquer cet intérêt envers les TIC, s‟ils

ne sont pas intéressés par les TIC, ils n‟auront pas connaissance sur les TIC, et bien

évidemment, ils ne connaissent pas d‟outils TIC et n‟ont pas de TIC chez eux, alors qu‟ils

disent utiliser dans l‟apprentissage de l‟histoire ; la citation de Lebrun confirme ce constat,

dans le fait suivant : « la connaissance et l’intéressement est le début du désir d’appropriation

des TIC »59

.

Premier intérêt à la connaissance des TIC, qu‟ « en plus de donner accès à une quantité

impressionnante d’information, d’images, de simulations »60

, les TIC favorisent l‟adoption

d‟une approche pédagogique qui place l‟étudiant au centre du processus d‟apprentissage,

c‟est-à-dire les étudiants veulent qu‟ils soient au centre de leur apprentissage. En effet, « les

TIC fournissent des moyens novateurs, non seulementpour la diffusion des connaissances

mais aussi pour l’exploration de stratégies d’apprentissage quifavorisent la construction des

compétences: accessibilité de l’information, communication et échange en temps réel ou

différé avec des groupes d’intérêt virtuels ou des communautés d’apprentissage, interactivité,

multimédia »61

. Toutes ces nouvelles découvertes scientifiques en matière de TIC ouvrent la

voie à des activités pédagogiques des étudiants novatrices allant de l‟illustration de concepts

par l‟image à des activités plus complexes de collaboration et de construction des

connaissances, « lesquelles étaient jusque-là irréalisables en raison des contraintes de temps

et d’espace »62

.

En plus d‟offrir un soutien de diffusion enrichi, les TIC présentent de nombreuses et

intéressantes possibilités pour les étudiants qui cherchent à être plus actifs et à travailler

ensemble à la construction de leurs connaissances.

58

Entretien auprès des étudiants 59

LEBRUN, M., Des technologies pour enseigner et apprendre, Paris, De Boeck, 2e édition,

2002. 60

[http://www.cegep-chicoutimi.qc.ca/recherc/grie/rapportparea.pdf],mai 2015. 61

http://www.ntic.org,mai 2015. 62

GÉLINAS, F., Rapport sur l‟intégration des TIC au Collège Montmorency, Collège

Montmorency,Service du développement pédagogique, 2002, 37 p.

Page 48: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

39

En effet, d‟après eux, « les TIC favorisent la communication entre les étudiants d’une part, et

entre ces derniers et leurs formateurs »63

.C‟est pourquoi les étudiants de l‟EAD HGEC

connaissent bien les TIC, en donnant des exemples et en ayant personnellement aussi des

outils TIC, nous pouvons dire dans ce casqu‟ils sont conscients de l‟apport des TIC dans leur

apprentissage de l‟histoire et qu‟ ils vivent dans un environnement où les TIC offrent

beaucoup d‟avantages.

Après avoir analysé la connaissance des TIC par les étudiants, nous nous demandons

maintenant, que peut-on dire de l‟usage des TIC, des cours d‟histoire et les TIC, et de la

fréquence d„utilisation des TIC par les étudiants ?

II-Les usages des TIC des apprenants de l’histoire de l’EAD HGEC

Pour l‟usage des TIC de chaque niveau, nous pouvons constater qu‟il est uniforme. Les

étudiants font usage des TIC pour :

« − Rechercher des informations, soit pour approfondir les notions apprises au cours, soit

dans le cadre des exposés ou des travaux de groupes ou encore rechercher des informations

pour la bonification de leurs cours à l‟aide d‟Internet;

− Communiquer et collaborer en échangeant des ressources avec des condisciples, des

enseignants;

− Produire des documents (traiter des informations recueillies pour faire des présentations

dans le cadre des exposés) à l‟aide d‟un traitement de textes, d‟une base de données, d‟une

feuille de calculs, d‟un logiciel de traitement de texte. »64

Dans le cadre de leur apprentissage, les apprenants de l‟histoire de par leur propre initiative

utilisent les TIC pour la recherche d‟informations, la production de documents, la

communication ou la collaboration et la conception de programmes, de films éducatifs ou de

pages Web.

Toutefois, en l‟absence des TIC dans l‟environnement d‟enseignement/apprentissage, ces

futurs enseignants de lycée soutiennent avoir reçu de la part des formateurs des conseils ou

des encouragements dans l‟utilisation des TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire. En effet, la

majorité des répondants à notre enquête reconnaissent avoir reçu des conseils ou des

indications d‟usages des TIC de la part de certains formateurs, les enseignants de l‟histoire de

l‟EAD HGEC.

63

Enquête de l‟auteur, juillet 2015 64

Lebrun, M (2002). Des technologies pour enseigner et apprendre. Bruxelles : De Boek

Université, p.20.

Page 49: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

40

Ces usages conseillés ou encouragés se font généralement dans le but d‟amener les futurs

enseignants à s‟intéresser aux TIC pendant leur formation à l‟ENS d‟Antananarivo, « parce

que vu les changements de régime de l’ENS d’Antananarivo, le LMD, où les 2/3 du cours sont

fournis par les apprenants de l’histoire et 1/3 de l’enseignant-formateur. »65

Ainsi, comme

l‟indique ce répondant de notre enquête: « Ils nous exhortent à "tutoyer" les TIC tous les jours

pour ne pas être des analphabètes du3e millénaire et puis, aussi, c’est vraiment bénéfique

pour notre formation »66

.

L‟analyse du verbatim montre que l‟usage des TIC le plus conseillé par des formateurs est la

recherche d‟informations sur Internet pour les compléments de cours comme confirme celui-

ci :« Il nous encourage toujours à faire un tour sur le Net pour des compléments du cours

qu’il nous donne, et avec ses conseils, vraiment cela a été une expérience réussie. Donc à

chaque fois que l’on a un cours et que l’on sait d’avance les chapitres qui seront étudiés, on

fait un tour sur le Net pour déjà avoir une vue sur ce qu’il y a à faire »67

Pour rechercher ces compléments de cours sur Internet, ce sont des moteurs de recherches tels

que "Google" ou "Encarta" que leur conseillent les formateurs: «Il y a un monsieur qui parlait

de"Encarta" comme d’un moteur de recherches très puissant pour pouvoir nous aider à

mieux nous documenter »68

. Ainsi, l‟on peut noter que les usages des TIC sont conseillés par

des enseignants à l‟ENS d‟Antananarivo, ce qui rend les étudiants, plus de leur initiative

personnelle et également des conseils des enseignants, font usage des TIC dans la recherche

de l‟information, la production des documents et la communication des documents. Mais on

se demande, que peut-on dire de ces différents usages de TIC des étudiants dans le cadre de

leur apprentissage de l‟histoire ?

La recherche d’informations

La recherche d‟informations sur Internet apparaît comme l‟usage dominant des TIC par les

étudiants. En effet, tous les étudiants affirment utiliser majoritairement Internet, le wifi pour

la recherche, et ce, pour trois objectifs.

La recherche peut porter sur des compléments de cours, comme l‟indique ce participant de

notre enquête :

65

Enquête de l‟auteur (juillet 2015) 66

Entretien (juillet 2015) 67Entretien (juillet 2015) 68

Entretien (juillet 2015)

Page 50: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

41

« Dans le cadre de mon apprentissage, j’utilise souvent Internet et le wifi pour des

recherches concernant les cours que l’on suit »69

D‟une façon générale, pour faire ces recherches, les futurs enseignants utilisent le moteur de

recherche "Google", comme le souligne ce participant : « La plupart du temps quand j’utilise

l’ordinateur, je vais sur les sites Internet. Par exemple "Google" pour faire des recherches

».Mais aussi l‟encyclopédie électronique « "Encarta" pour créer desmontages »)70

. En plus

des moteurs de recherches, les futurs enseignants du lycée font leurs recherches sur des sites

spécialisés : « Il ya des sites d’histoire que j’utilise beaucoup » 71

.

La production de documents

Une fois la recherche d‟informations faite sur Internet, les étudiants utilisent les TIC pour la

production de documents. Ainsi, comme l‟indique cet apprenant: « Ce sont des appareils

individuels que nous utilisons à domicile pour saisir les notes et en faire des documents de

base »72

.

Pour cette production de documents, les futurs enseignants utilisent des logiciels standards

tels "Word" ou "Excel" pour taper un texte ou même saisir un document. Il y a aussi l‟usage

de logiciels spécifiques, comme les logiciels de traitement d‟images. Comme l‟explique ce

futur enseignant : « J’utilise leslogiciels comme "Arcview" et "Adobe" particulièrement pour

les cartes que je tire du Net et que je transforme à ma guise »73

.

La communication et la collaboration

Dans le cadre de leur formation, 10 futurs enseignants sur les 15 font usage du courriel pour

communiquer. La majorité de ces répondants reconnaît communiquer très peu avec les

formateurs ou les collègues qui sont sur place. Mais lorsqu‟ils communiquent entre futurs

enseignants, c‟est pour échanger sur « les programmes de rencontre pour études et aussi sur

certaines explications de cours, pour lever certaines équivoques ». L‟accent est mis sur une

collaboration entre les futurs enseignants, « Surtout entre nous […] qui avons l’habitude

69

Entretien (juillet 2015) 70

Entretien (juillet 2015) 71

Entretien (juillet 2015) 72

Entretien (juillet 2015) 73

Entretien (juillet 2015)

Page 51: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

42

d’aller sur le Net. Nous échangeons un peu sur les sites où nous sommes allés et où nous

avons vu de bons exemples »74

.

Sept futurs enseignants indiquent correspondre avec l‟extérieur, soit avec des collègues, soit

avec des professeurs. Les échanges entre les futurs enseignants et leurs collègues de

l‟extérieur se font souvent dans le but de voir les cours qu‟ils pratiquent pour essayer de

vérifier si ce sont les mêmes cours que nous. Parce qu‟il se peut que dans certaines

universités, il y ait des cours en plus que nous n‟avons pas. Si l‟on a pour ambition de passer

des concours sur le plan international, il faut se mettre à niveau.

Les cas d‟échanges entre futurs enseignants et professeurs à l‟extérieur ont été rapportés par

les étudiants. Dans le cadre de leur formation, les futurs enseignants échangent très souvent

avec leurs professeurs : « Moi particulièrement je communique très souvent avec le professeur

X pour clarifier des choses». Ces échanges avec ce professeur portent sur des questions de

cours, comme le confirme ce futur enseignant : « Quand on lit le cours et qu’il y a des parties

qu’on ne comprend pas, on essaie de lui envoyer des mails pour plus d’explications et il nous

répond ». Comme dans le cas de la recherche, on constate que les futurs enseignants ont le

regard tourné vers l‟extérieur.

La conception de programmes

Peu d‟étudiant a rapporté un tel cas, parce que c‟est peu demandé dans leur formation initiale

et également difficile à élaborer.

Nous voyons ici que les TIC font partie intégrante de la vie des étudiants dans leur cursus

universitaire75

, ils font des usages divers avec les TIC pour l‟apprentissage de l‟histoire. Cela

se fait sur tous les cours d‟histoire avec une fréquence importante, sans mois où les étudiants

n‟utilisent pas les TIC pour l‟apprentissage de l‟histoire.

C‟est le fruit de la demande de leurs études, dont les 2/3 de leur cours, ils fournissent et de

leur initiative personnelle, les exposés les obligent par exemple à utiliser les TIC, et ils

utilisent aussi les TIC en fonction de la difficulté des cours, pour approfondir les concepts

appris dans le cours et pour expliquer des diverses notions incomprises durant les cours, la

fréquence dépend de ce dernier.

74

Entretien (juillet 2015) 75

Endrizzi Laure (2012a). « Jeunesses 2.0 : Les pratiques relationnelles au coeur des médias

sociaux », n° 71, février.

Page 52: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

43

On constate sur l‟usage des TIC des étudiants qu‟ils sont encouragés par leur développement

d‟habiletés transversales : en effet, en même temps qu‟ils réalisent des apprentissages

disciplinaires ettechnologiques avec les TIC, les étudiants ont l‟occasion d‟effectuer, dans un

contexte TIC approprié, « desapprentissages qui contribuent au développement d’habiletés

intellectuelles comme l’espritcritique et la résolution de problèmes, d’habiletés sociales

comme le travail en équipe etd’habiletés méthodologiques »76

.

« Fait non négligeable également, les résultats tendent à démontrer que la plupart des

étudiants manifestent une motivation plus élevée pour une activité d’apprentissage qui fait

appel aux TIC que pour les approches coutumières en salle des cours »7778

. « Cet intérêt vient

du fait que les TIC permettent de diversifier les objectifs, les projets et les résultats

d’apprentissage »79

.

Il est important cependant de souligner que les TIC sont vues comme une nécessité pour les

étudiants. Leur utilisation a pour effet chez les étudiants, ni de faire disparaître les autres types

de ressources comme le livre, dont dispose déjà les étudiants. « L’utilisation des TIC permet

de féconder ces démarches, de les revitaliser, de les faireprogresser »80

. D‟ailleurs, comme le

précise Clark, « ce n’est pas l’utilisation de la technologie en soi qui importe, ce sont les

usages qu’on en fait »81

.

La technologie appuye donc les étudiants dans leur apprentissage de l‟histoire, c‟est pourquoi

ils s‟accrochent aux TIC. A travers l‟usage que font les étudiants avec les TIC, les cours

d‟histoire où les TIC sont utilisées et la fréquence, nous pouvons dire également que les

étudiants sont bien conscients des avantages que présentent les TIC ,qui sont particulièrement

motivants 82

: « ces étudiants voient assez rapidement l’utilité d’apprendre à utiliser

couramment un traitement de texte (vive le «couper-copier-coller»!), le courrier électronique

ou la navigation sur le Web pour dénicher des ressources disciplinaires ».

76

JEFFERSON, A. L. et S. D. EDWARDS, «Technology implies LTD and FTE», Pan-

Canadian Education Research Agenda, June, Toronto, Canadian Association of Education

(CEA), 2000, p. 137-150. 77

GRÉGOIRE, R., R. BRACEWELL et T. LAFERRIÈRE, L‟apport des nouvelles

technologies de l‟information et de la communication (NTIC) à l‟apprentissage des élèves du

primaire et du secondaire. Revue documentaire, Rescol, Université Laval, Université McGill,

1996. 78

LAPIERRE, J. et G. GINGRAS, Perception des professeurs et des étudiants quant à

l‟utilisation et l‟impact des TIC à l‟École polytechnique de Montréal, Département de

mathématiques et de génie industriel, École polytechnique de Montréal, 2001, 60 p. 79

[http://www.cegep-chicoutimi.qc.ca/recherc/grie/rapportparea.pdf],mai 2015. 80

[http://www.cse.gouv.qc.ca],mai 2015. 81

[http://www.cdc.qc.ca/textes/modele_constructiviste_integration_tic.pdf] 82

[http:clic.ntic.org/clic18/pratique.htm],mai 2015.

Page 53: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

44

Avec les TIC, les étudiants, pour une activité d‟apprentissage donnée, rassemblent une bonne

quantité de ressources documentaires. Maintenant, les TIC viennent l‟assister dans sa

recherche. À cet égard, un nombre grandissant de lieux virtuels prennent pignon sur le Web

pour faciliter et encourager la découverte de ressources pédagogiques. On n‟a qu‟à penser à

l‟émergence de portails pédagogiques comme la Salle des profs, (un lieu de partage de

ressources pédagogiques disciplinaires et transdisciplinaires à l‟intention des professeures et

des professeurs du réseau collégial, où les étudiants peuvent puiser aussi des informations)

Dans le réseau collégial, tout comme dans le réseau universitaire, on constate qu‟Internet sert

en très grande partie à la recherche d‟information à des fins de préparation de devoir83

.

Même si naviguer sur le Web pour trouver de l‟information relève d‟une utilisation plutôt

traditionnelle des TIC, comme on le ferait d‟une bibliothèque ou de manuels de référence,

cette utilisation est néanmoins fort utile pour les étudiants, tant pour les ressources qu‟elle

permet de dénicher que pour l‟intérêt qu‟elle suscite envers la mise sur pied d‟activités de

recherche dans internet par les étudiants.

La motivation joue un rôle important aussi dans l‟apprentissage de l‟histoire des étudiants.

Comme, nous le savons, la motivation est une source de beaucoup d‟actes, comme OLIVIER

REBOUL souligne : « la motivation, c’est d’une part lefait pour un sujet d’être incité de lui-

même à faire quelque chose, et c’est d’autre part l’acte del’y inciter », pour dire qu‟ils sont

influencés par des facteurs comme l‟attrait de la découverte et l‟utilité perçue du temps

consacré à la réalisation de leur activités : comme le rapportait un des professeurs qui a

participé à la recherche de Poellhuber et Boulanger, «cinq minutes à faire quelque chose que

t’haïs, c’est plus long qu’une heure à faire quelque chose que t’aimes»!84

, là, nous pouvons

dire que les étudiants apprennent bien avec les TIC, car ils sont motivés par la présence des

TIC dans leur apprentissage de l‟histoire, et c‟est bien normal qu‟ils utilisent les TIC pour

l‟apprentissage de toutes les matières d‟histoire avec une fréquence remarquable, d‟où ces

résultats. «Les TIC sont réellement un facteur de motivation propre à entretenir effort et

assiduité. […] Elles devraient concourir à développer l’autonomie, la créativité et l’initiative.

».En effet, les travaux de Karsenti et al (2001) réalisés à l'Université du Québec à Hull ont

permis de constater « qu'un changement s'opère chez des futurs enseignants lorsqu’ils sont

83

LAPIERRE, J. et G. GINGRAS, Perception des professeurs et des étudiants quant à

l‟utilisation et l‟impact des TIC à l‟École polytechnique de Montréal, Département de

mathématiques et de génie industriel, École polytechnique de Montréal, 2001, 60 p. 84

POELLHUBER, B., «Intégration des TIC et changements pédagogiques: une équation?»,

Pédagogie collégiale, vol. 15 no 4, 2002, p. 14-20.

Page 54: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

45

exposés aux TIC dans leur formation »85

.« Ils ont montré l’utilisation des TIC fonde de

nouvelles relations aux savoirs et l’autonomie des apprenants ». Les TIC fournissent aussi de

l‟autonomie donc pour les étudiants dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire.

L‟analyse de l‟utilisation des TIC par les étudiants dans l‟apprentissage de l‟histoire montre

donc que les futurs enseignants de lycée de Madagascar qui ont participé à cette recherche

perçoivent de nombreux avantages à l‟usage des TIC dans le cadre de leur formation. En effet

pour ce futur enseignant, « il faut dire que l’apprentissage devientbeaucoup plus intéressant

[…] avec les outils nouveaux ». D‟une manière générale, pour ces apprenants de l‟histoire, les

avantages des usages TIC dans le cadre de leur formation se situent sur le plan de la

communication avec des formateurs ou des collègues, mais surtout sur le plan de l‟accès à la

documentation. Ils font aussi mention des avantages des TIC pour l‟exercice de leur futur

métier d‟enseignant « comme je serais professeur, je m’initie un peu aux logiciels de

traitement de textes qui sont utiles pour tirer mes devoirs ainsi qu’aux [logiciels tableurs]

pour pouvoir classer les notes […] ».Et, selon eux, l‟accès aux productions des collègues du

Nord pourrait leur être utile pour l‟élaboration de leur contenu d‟enseignement comme le

confirme ce futur enseignant : « Dans le cadre de mon cours, je peux aller sur Internet, je

cherche à voir ce qui se fait ailleurs sur les différents cours et j’essaie d’adapter ces

informations à ma situation de classe »86

.

Mais la recherche de la documentation sur Internet se fait sans aucune méthodologie. En effet,

d‟une façon générale, « Nous allons tous sur le moteur de recherche "Google" pour pouvoir

faire ressortir quelque chose, et pour les trier. »87

. Ainsi, les étudiants de la présente étude

semblent être conscients de la non-fiabilité de certaines informations trouvées sur Internet.

Pour eux, tout se passe comme si tout ce qui sort du Net n‟est pas "net"88

, de sorte, ils

déploient des stratégies pour s‟assurer de la fiabilité (stratégie de triangulation, fiabilité du

site, etc.) de ces informations. Par ailleurs, pour ces futurs enseignants, les TIC en général et

Internet en particulier sont une solution à tout, même aux exercices difficiles : « J’ai entendu

parler d’un module sur Internet, où lorsqu’il y a unexercice que vous n’arrivez pas à

85

Rabby, C. (2009). Les compétences de l‟enseignant et de l‟élève au regard des TIC. Dans

M. Peters (dir.), Les TIC au primaire, pour enseigner et apprendre (p. 1-10). Québec : Les

éditions CEC, p 52. 86

Entretien (juillet 2015) 87

Entretien (juillet 2015) 88

Bahi, A. (2004a, Septembre).Étude sur les TIC et les pratiques de recherche d‟information

chez les enseignants et chercheurs universitaires ivoiriens. Extrait du site duCODESIRA le 12

août 2009:http://www.codesria.org/Links/conferences/el_publ/elpubl_papers.htm

Page 55: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

46

résoudre, il vous suffit d’entrer l’exercice sur un site particulier et après quelque temps vous

avez le résultat, mais nous devons l’analyser bien » 89

. Cela dénote un esprit nuancé des

futurs enseignants par rapport aux limites d‟Internet dans l‟apprentissage. Ces résultats qui

confirment, montrent que les apprenants de l‟histoire perçoivent des avantages aux usages des

TIC aussi bien pour leur formation que pour leur futur métier d‟enseignant90

.

Ainsi se présente l‟analyse de l‟usage des TIC que font les étudiants pour l‟apprentissage de

l‟histoire.

89

Entretien (juillet 2015) 90

Tiemtoré, W. Z. (2006). Les technologies de l‟information et de la communication dans

l‟éducation en Afrique subsaharienne : du mythe à la réalité. Le cas des écoles de formation

.des enseignants au Burkina Faso. Thèse de doctorat non publiée, Université Rennes II-Haute

Bretagne, France.

Page 56: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

47

CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE

A Madagascar, alors que la société est de plus en plus marquée par les TIC, la question se

pose dans l‟utilisation des TIC en éducation, notamment dans le cadre de l‟apprentissage de

l‟histoire au sein de l‟EAD HGEC. Dans un tel contexte, il semble pertinent de s‟interroger

sur les usages des TIC des futurs enseignants dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire.

D‟après notre étude, il ressort que les étudiants connaissent bien les TIC, tous niveaux

confondus, et cela est témoigné par les exemples qu‟ils ont cités, comme la télévision,

l‟ordinateur, le téléphone, l‟internet, l‟USB et le vidéoprojecteur. Et les résultats montrent que

même si l‟intégration des TIC en formation initiale des enseignants à l‟ENS Antananarivo

n‟est pas encore effective, il n‟en demeure pas moins qu‟ils en font usage dans le cadre de

leur formation. En effet, avec l‟analyse des données, nous avons vu que les étudiants font des

usages des TIC pour l‟apprentissage. La recherche d‟informations, la production de

documents et la communication constituent les principaux usages des TIC pour

l‟apprentissage. Par ailleurs, en l‟absence des TIC dans le contexte de la classe, des

formateurs conseillent ou encouragent des usages des TIC par des futurs enseignants dans le

cadre de leur formation initiale. Dans cet apprentissage, les étudiants utilisent les TIC dans la

quasi-totalité de leurs cours d‟histoire, à une fréquence importante, tous les jours. Les

étudiants ont parlé aussi des avantages qu‟ils tirent des TIC dans le cadre de l‟apprentissage

de l‟histoire, ça donneun accès à des informations, l‟autonomie des apprenants, la

communication et la motivation. Bref, nous voyons bien que les étudiants sont conscients des

avantages offerts par les TIC dans leur apprentissage. Si c‟est l‟état des lieux de l‟utilisation

des TIC dans l„apprentissage de l‟histoire, quels sont les problèmes qu‟ils rencontrent dans

cette utilisation, et quelles sont les suggestions adéquates pour résoudre ces problèmes ?

Page 57: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

48

TROISIÈME PARTIE :PROBLÈMES ET SUGGESTIONS PROPOSEÉS

SUR L‟UTILISATION DES TIC PAR LES ÉTUDIANTS DE L‟EAD HGEC

DANS LE CADRE DE L‟APPRENTISSAGE DE L‟HISTOIRE A L‟ENS

ANTANANARIVO

Page 58: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

49

Après avoir présenté l‟état des lieux de l‟utilisation par les étudiants de l‟EAD HGEC des

TIC dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire à l‟ENS d‟Antananarivo, nous nous

intéresserons maintenant aux problèmes que rencontrent les apprenants de l‟histoire avec les

TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire. Et après, nous allons tenter d‟émettre des suggestions

dans la dernière partie de ce travail pour résoudre ces problèmes rencontrés parles étudiants

face aux TIC dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire.

CHAPITRE I :LES PROBLÈMES RENCONTRÉS PAR LES ÉTUDIANTS FACE

AUX TIC DANS LE CADRE DE LEUR APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE

Depuis plusieurs années, le système éducatif à Madagascar est confronté à de nombreuses

difficultés parmi lesquelles figure le déficit d‟enseignants au secondaire. En effet, l‟ouverture

de l‟enseignement secondaire à un grand nombre d‟enfants rend indispensable d‟accroître le

nombre d‟enseignants91

. Ainsi, même si la formation initiale des enseignants du secondaire

reste tributaire des besoins en enseignants qualifiés des lycées publics prioritairement,

accusent chaque année un déficit important d‟enseignants, malgré les efforts que ne cessent de

déployer les autorités du pays, depuis le régime de Rajaonarimampianina de 2014, qui recrute

chaque année des capeniens pour faire face à ce problème. Pour améliorer le taux de

scolarisation du secondaire qui s‟établit actuellement aux alentours de 20%, l‟État Malgache

devra former un grand nombre d‟enseignants qualifiés par le biais de l‟ENS92

. En effet, une

étude du ministère malgache de l‟Économie et des Finances montrait qu‟actuellement, le taux

d‟accroissement de la population des élèves dans le secondaire public était supérieur à celui

des enseignants.

Ce n‟est pas si étonnant donc si en 2013, le nombre des étudiants de la première année

accueillie est passé de 25 à 60 étudiants. Et dans leur formation initiale, ces étudiants utilisent

les TIC, dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire. Mais force est de constater que dans

cet usage, utilisation des TIC, les étudiants rencontrent des problèmes. Cette situation est due

en grande partie à l‟absence ou à la faible prise en compte des TIC par les politiques

éducatives de l‟Etat de Madagascar ou d‟autres raisons, c‟est ce que nous allons voir dans ce

chapitre.

91

https://www.google.mg/search?q=LES+TIC+ET+LES+ETUDIANTS&biw=1280&bih=896

&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0CBsQsARqFQoTCN-I5o ,mai 2015.

92 MEN de Madagascar, TIC et éducation à Madagascar, 2010, p. 12.

Page 59: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

50

I-Les environnements technologiques déficients

Selon la commission européenne en 2009 : « L’accessibilité ainsi que le coût d’utilisation des

TIC sont souvent une barrière au niveau national ou régional de l’appropriation des TIC »93

.

C‟est une réalité à Madagascar, notamment à l‟ENS d‟Antananarivo, les environnements

technologiques déficients sont présents au niveau de l‟EAD HGEC, en grande partie, cette

déficience est pointée du doigt par les étudiants, lors de l‟enquête que nous avons effectuée

auprès d‟eux. Ils disent que « c’est le responsable de leurs difficultés de s’approprier l’outil

informatique94

, en effet, à Madagascar, comme les pays pauvres de l’Afrique, il n’existe pas

d’entreprises de conception et de fabrication des TIC »95

. Ainsi, « l’importation de ces outils

est la cause d’une incidence significative sur leurs coûts et leur accessibilité »96

. D‟où, ce

n‟est plus si étonnant si les apprenants de l‟histoire de l‟EAD HGEC crient la cherté de ces

outils comme un des problèmes qu‟ils rencontrent dans cet environnement TIC qu‟ils ne

peuvent pas passer pour l‟apprentissage de l‟histoire.

Après l‟environnement TIC déficient, un obstacle qu‟ont évoqué les étudiants dans

l‟appropriation des TIC, nous allons parler maintenant d‟un autre problème que les étudiants

ont parlé, le manque de formation sur l‟utilisation des TIC.

II-Manque de formation sur l’utilisation des TIC

Ce problème concerne surtout les étudiants de la première année, recensés lors de notre

enquête mais les autres ne sont pas en reste, surtout les fonctionnaires97

.

HERR et AKKARI ont avancé que : « pour utiliser efficacement les TIC, il faut suivre une

formation à l’appui »98

.Pour l‟EAD HGEC, nous avons vu lors de l‟enquête que les étudiants

manquent de formation sur les TIC.

93

www.frantice.net,mai 2015. 94

http://www.cnfdi.com/formation/htm/176.htm,mai 2015.. 95

www.frantice.net,mai 2015. 96

http://www.google.mg/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CBwQFjA,

mai2015.AahUKEwjUxvydnYfHAhVFthQKHQkaD1Y&url=http%3A%2F%2Feduscol.educ

ation.fr%2Fcdi%2Factualites%2Farchives%2F2012%2Ftic-ens-app , mai 2015.

97 Enquête de l‟auteur (juillet 2015)

98 www.profetic.org/revue,mai 2015.

Page 60: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

51

A l‟EAD HGEC de l‟ENS d‟Antananarivo, les étudiants affrontent la difficulté à bien

manipuler les TIC99

, alors qu‟ils veulent bien les utiliser à fond dans le cadre de

leurapprentissage en histoire. Ils n'ont pas suivi une formation spécifique en cette matière,

malgré l‟existence de la matière informatique à l‟école. Les étudiants, utilisent les TIC pour

leur apprentissage, même si leur maniement n‟est pas très maitrisé. Cependant la volonté et la

motivation y sont. Le manque de temps et les opportunités de formation absentes dans les

écoles ne permettent pas encore à ces étudiants de rattraper ce retard. La plupart d‟entre eux

souhaitent être formés. Une attente majeure de leur part, est la formation. Il se dégage des

entrevues réalisées avec ces apprenants que leur formation est le gage de l‟utilisation pérenne

des TIC dans le cadre de leur apprentissage en histoire, car elle permettra de les outiller sur

les dispositions cognitives100

, ce qu‟a confirmé également Carugati et Tomasetto : « la

formation peut jouer un rôle déterminant dans l’utilisation des TIC»101

.

III-Manque d’équipements et d’infrastructures technologiques

Parmi les questions dont on devrait se préoccuper et qui entravent les étudiants, nombre

d‟auteurs comme Shafika, Broekman et Mogale ; Karl et El Sharkawy ; Intsiful, Okyere et

Osae ; Bakhoummentionnent : « le manque d’outils, la logistique inopérante, l’insuffisance

ou le défaut d’infrastructure technologique sont des freins dans l’utilisation des TIC»102

. Pour

le lieu de notre recherche, nous avons constaté que cette phrase de ces spécialistes est bien

réelle, bien visible, en fait, il n‟existerait pas à l‟ENS Antananarivo un potentiel

infrastructurel apte à accueillir la connexion, et à supporter les coûts. Comme la plupart des

écoles des pays africains, l‟ENS d‟Antananarivo serait confrontées à l‟accès limité aux TIC

du fait de la cherté des installations, de l‟utilisation et de l‟entretien des infrastructures

nécessaires, mais aussi à cause du manque d‟expertise locale et des médiocres connaissances

informatiques des groupes d‟utilisateurs. L‟absence d‟équipements technologiques appropriés

serait de nature à compromettre le déploiement pédagogique des TIC dans les institutions

d‟apprentissage. Les TIC butteraient donc sur le manque d‟infrastructures comme la pénurie

des ordinateurs, l‟accès limité à l‟internet(en bas débit), la fluctuation des tensions électriques,

100

CHAMBAT P. (1994). Usages des technologies de l'information et de la communication

(TIC) : évolution des problématiques. Technologies de l'information et société, 6(3), p.240. 101

Carugati, F. et Tomasetto, C. (2002). Le corps enseignant face aux technologies de

l‟information et de la communication dans les pratiques d‟enseignement. Revue des sciences

de l’éducation, 28(2), p. 305-324. 102

CHAMBAT P. (1994). Usages des technologies de l'information et de la communication

(TIC) : évolution des problématiques. Technologies de l'information et société, 6(3), p.211.

Page 61: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

52

les délestages et pannes d‟électricité récurrentes, les infrastructures technologiques limitées, le

manque de maintenance du matériel technologique existant.

On relève que le nombre insuffisant d‟ordinateurs, le manque d‟appareils très performants,

l‟hétérogénéité et l‟accessibilité restreinte aux réseaux à haute vitesse compromettent

l‟utilisation sereine des TIC dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire des étudiants. Il

s‟avèrerait donc très difficile, dans un tel contexte d‟améliorer la qualité d‟apprentissage des

étudiants à l‟école par le truchement des TIC. Et, l‟on pourrait comprendre pourquoi excepté

peut-être l‟Afrique du Sud, la plupart des pays d‟Afrique103

, et Madagascar ne peut pas en

rester auraient encore tendance à ne pas rêver d‟autre chose que de la consommation des TIC.

Pour ce problème, nous avons voulu témoigner ce manque d‟équipement et d‟infrastructure

technologique TIC de l‟ENS d‟Antananarivo par une photo, mais faute d‟accord avec les

responsables, ce n‟ était pas possible, ce qu‟on peut dire seulement, c‟est que l‟ENS

Antananarivo n‟a qu‟une vingtaine d‟ordinateurs à sa disposition, utilisée par tout les EAD

existants à l‟ENS Antananarivo, et une connexion Wifi dont le débit laisse à désirer.

Photo n °7: L‟environnement numérique de travail où les équipements en TIC de l‟ENS sont

regroupés et la bibliothèque, lieu de travail des étudiants utilisateurs des TIC (tout CER)

Source ; cliché de l‟auteur (juillet 2015)

IV-Problèmes financiers

Lundall et Howell (2000) affirment que : « les principaux facteurs qui empêchent les

établissements scolaires d’utiliser les TIC comme outils d’apprentissage sont l’insuffisance

103

Jouët J (2000). Retour critique sur la sociologie des usages. Réseaux, 2000, 18(100), p.134.

Page 62: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

53

des moyens financiers, le nombre insuffisant d’ordinateurs, le manque d’enseignants qualifiés

en informatique »104

.

De ce constat de ces spécialistes des TIC, nous notons que le financement est un aspect

important de la problématique de l‟utilisation des TIC pour leur apprentissage d‟après les

étudiants105

. La figure ci-dessous révèle le financement des TIC utilisées par les étudiants

dans le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire.

Figure n°2 : Sources de financement du processus d‟intégration et de durabilité des TIC à

l‟école106

.

Légende :

: Faible participation

: Pas de participation

: Forte participation

Source :l’auteur

104

Proulx, S. (1994). Les différentes problématiques de l'usage et de l'usager. Dans A. Vitalis

(éd.) : Médias et nouvelles technologies. Pour une sociopolitique des usages, Apogée p.149. 105

Enquête de l‟auteur, juillet 2015 106

http://www.tmc.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=45&Itemid=79,mai

2015.

Enseignants

Ecoles

Etat

Financement des TIC

utilisées par les étudiants

dans l‟apprentissage de

l‟histoire

Etudiants

Parents

Page 63: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

54

Le financement du processus relève surtout des parents des étudiants, à travers les frais

d‟initiation à l‟informatique de leurs enfants à l‟extérieur qui sont ajoutés à la somme d‟

argent qu‟ils doivent fournir à leurs enfants pour qu‟ils puissent bien utiliser les TIC pour leur

apprentissage107

. La participation des parents étant acquise avec leur implication dans l‟avenir

de leurs enfants, il est ainsi plus facile d‟obtenir d‟eux ce complément financier. Il est à

préciser que l‟école participe, mais faiblement. Il faut dire qu‟aucun établissement n‟offre aux

apprenants l‟accès aux TIC à l‟école gratuitement. Il est subordonné au paiement du frais

d‟inscription ou de réinscription. Tous ces propos traduisent l‟importance du rôle joué par les

parents et les étudiants dans le financement des TIC utilisées par les étudiants dans le cadre de

leur apprentissage en histoire ; ce qui supplée ainsi l‟absence du financement de l‟Etat. Alors

que les parents des étudiants ne seront pas toujours aptes pour ce financement108

, et là les

étudiants se plaignent, que c‟est un grand problème auquel ils font face dans l‟utilisation des

TIC dans le cadre de leur apprentissage en histoire.

Face à ces problèmes, nous avons demandé aux étudiants d‟avancer des suggestions pour

résoudre leurs difficultés devant les TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire. Plus de ces

suggestions, nous avons émis également des suggestions, c‟est ce que nous allons voir.

107

http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=DBU_TARDI_2004_01_0187,mai 2015.

108http://www.cahiers-pedagogiques.com/Apprendre-avec-les-Tice-en-histoire-

geographie,mai 2015.

Page 64: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

55

CHAPITRE II :LES SUGGESTIONS

Dans le contexte actuel où les TIC sont devenues des forces de développement personnel,

social et économique, et aussi que les étudiants rencontrent des problèmes dans leur

apprentissage de l‟histoire avec les TIC, il est judicieux de voir de quelle manière elles

peuvent encore mieux servir les étudiants109

.Malgré les difficultés rencontrées par les

étudiants de l‟EAD HGEC dans l‟utilisation des TIC dans le cadre de leur apprentissage en

histoire, ils ne perdent pas espoir, ils avancent même des suggestions pour remédier à leurs

problèmes. Aujourd‟hui, avec la percée des TIC dans l‟apprentissage, on ne peut plus s‟en

passer, alors quelles sont ces suggestions? Telle est la question principale à répondre dans ce

chapitre.

Compte tenu des enquêtes menées sur le terrain, il ressort les suggestions suivantes :

Tableau n° 6:Les suggestions issues de l‟enquête

Pourcentage des étudiants (sur 134 étudiants) Suggestions

30% Nécessité d'intensifier l'effort de formation

des TIC des étudiants.

60 % Augmentation de l'équipement disponible, ou

insistent sur la nécessité d'accélérer le

déploiement des ordinateurs Cyberclasse

15% La nécessité de mettre en place des moyens

de financement structurels

5% Création d'un rôle d'animateur ou de tuteur

TIC

80% Plus de moyens financiers et humains pour

pouvoir intégrer les TIC

40% Nécessité de résoudre d'abord les problèmes

de disponibilité de locaux adaptés pour

installer le matériel informatique

109

Wolton, D. (1997). Penser la communication. Flammarion, p 15.

Page 65: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

56

65% Que les ordinateurs soient disposés dans de

nombreuses classes de façon à les rendre

utilisables dans plus de circonstances

10% Nécessité de ménager du temps aux

enseignants pour qu'ils puissent se former et

enseigner les TIC

90% Maintenance des équipements existants

Source : Enquête de l‟auteur (juillet 2015)

Près de 134 répondants ont ainsi exprimé une ou plusieurs idées ou réflexions

qu'ilsconsidèrent indispensables pour l‟utilisation pérenne des TIC dans le cadre de

l‟apprentissage de l‟histoire. Devant ces suggestions des étudiants, si nous assemblons leurs

suggestions, nous pouvons dire que ce que veulent ces étudiants pour résoudre leurs

problèmes face aux TIC : c‟est l‟intégration des TIC à l‟ENS Antananarivo. Une solution que

beaucoup de spécialistes proposent .C‟est ce que nous allons voir ci-après.

I-Intégration des TIC à l’ENS d’Antananarivo

Pour résoudre les difficultés auxquelles font face les étudiants devant l‟utilisation des TIC

dans leur apprentissage de l‟histoire, nous croyons que cette suggestion est pertinente, comme

ANDRIANILANONA JERY le souligne : «Intégrer et développer de manière efficace et

efficiente les TIC dans les méthodes et les dispositifs d’enseignement et de formation dans

tous les niveaux scolaires »110

. Il faut admettre aussi que l‟utilisation des TIC dans le système

éducatif est constatéincontournable. Alors qu‟est-ce qu‟on entend par intégration des

TIC ?quels sont les stades à passer ? Et quelles sont les demandes de cette intégration ? Telles

sont les questions qui nécessitent des éléments de réponses.

I-1-L’ intégration des TIC?

On entend par « intégration », « la mobilisation et le réinvestissement des ressources pour

résoudre une situation- problème ou réaliser une tâche »111

, selon Xavier ROGGIERS. Défini

dans un sens général, le terme « intégration », d‟après Legendre : «est l’action de faire

interagir divers éléments en vue d’en constituer un tout harmonieux et de niveau supérieur

110

ANDRIANILANONA JERY: TIC et éducation à Madagascar, chef de service des

innovations Technologiques pour l‟Education DTIC/MEN. 111

http://www.agence-usages-tice.education.fr/template.asp?page=12&id=5,mai 2015.

Page 66: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

57

»112

. Appliquée aux technologies de l‟information et de la communication, cette définition

permet de mettre en lumière l‟importance de faire interagir harmonieusement les TIC avec les

autres composantes de la situation éducative pour que les résultantes, c‟est à-dire

l‟apprentissage soient de meilleure qualité.

On entend donc ici par intégration des TIC non seulement la mise en place de réseaux et

d‟équipements, mais également l‟utilisation de ces technologies à l‟école pour susciter la

créativité des élèves, appuyer leurs initiatives, concevoir les projets éducatifs d‟envergure qui

favorisent l‟amélioration de l‟apprentissage, et pour des fins de développement économique,

sociétal et culturel. Avec les TIC, tout change : la façon d‟apprendre, de vivre, et de travailler.

D‟autres auteurs avancent ce que signifie une intégration des TIC dans les pratiques

pédagogiques. Différente de la simple insertion des TIC en classe, l‟intégration relève « d’une

articulation de compétences technologiques et des cadres conceptuels liés aux technologies

d’une part avec des conceptions et des approches psychopédagogiques d’autre part »113

.

Selon ces spécialistes, une intégration réussie des TIC se caractérise par une utilisation fluide,

continue, des technologies informatiques pour les activités de la classe pour lesquelles elles

sont adaptées. « Les TIC sont alors un instrument »114

, au sens de Raby, au service de

l‟enseignement, au même titre que le tableau noir, les livres et autres fiches.

Une erreur pour la compréhension des usages réels serait de considérer les TIC comme un

bloc monolithique. Cette vision, d‟ailleurs très présente dans la littérature du domaine, ne

reflète pas la réalité des pratiques. Selon l‟engagement des enseignants dans la communauté

d‟enseignants, il peut s‟agir de consulter les activités ou les discussions proposées par les

collègues, de participer aux discussions, aux commentaires, et dans son degré le plus élevé, de

contribuer au corpus des activités. Cette mutualisation des pratiques dans un groupe qui

partage des valeurs communes est une source importante de développement professionnel.

112

Legendre : La place des TIC en formation initiale et continue. Sherbrooke, Québec :

Éditions du CRP, 1998. 113

Peraya, D., Lombard, F. et Bétrancourt, M. (2008). De la culture du paradoxe à la

cohérence pédagogique. Bilan de 10 années de formation à l'intégration des TICE pour les

futur-e-s enseignants du primaire à Genève. Formation et pratiques d'enseignement en

questions, 7, 11-28. 114

Rabby, C. (2009). Les compétences de l‟enseignant et de l‟élève au regard des TIC. Dans

M. Peters (dir.), Les TIC au primaire, pour enseigner et apprendre (p. 1-10). Québec : Les

éditions CEC.

Page 67: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

58

La généralisation de ces portails communautaires est une preuve du dynamisme de la

profession. En regard de l‟usage « back-office » des enseignants, il y a celui des élèves du

secondaire, lorsque ceux-ci ont eu la prescription explicite d‟utiliser les technologies pour

leurs devoirs hors de la classe.

Majoritairement il s‟agit d‟activités de recherche d‟information, que l‟élève doit assurer chez

lui ou au CDI. Plus ponctuellement, certaines régions ont développé des politiques

d‟équipement systématique des élèves afin de contribuer à l‟essor de l‟utilisation de

plateformes numériques de type « cartableélectronique »pour la communication de devoirs,

exercices, ressources, etc.

Lorsque l‟on s‟écarte des activités « back-office », les activités en classe se caractérisent par

leur grande hétérogénéité. Beaucoup d‟enseignants utilisent les TIC en classe de façon

fragmentée, en fonction de leur type de pratiques pédagogiques. Plutôt que d‟utiliser l‟une des

catégorisation d‟usages existante (par exemple de Vries,, 2001) qui sont soit basées sur les

outils utilisées, soit basées sur les fonctions pédagogiques attendues par l‟enseignant, nous

allons présenter les différents usages des TIC en fonction des activités cognitives qu‟elles

permettent d‟accompagner et de soutenir, selon une approche qui veut mettre en exergue leurs

apports sur les processus d‟apprentissage.

II-2- Intégration d’après Karsenti115

Thierry Karsenti, est titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les technologies de

l‟information et de la communication (TIC) en éducation. Il se distingue par la contribution de

ses activités de recherche à la qualité de pédagogie universitaire. Ses intérêts de recherche

portent sur l‟intégration pédagogique des nouvelles technologies, les pratiques pédagogiques

des enseignants, les formations ouvertes et à distance, et la motivation.

Avant de souligner les différentes phases du processus d‟implantation des TIC à l‟école, il est

nécessaire de dégager les actions prioritaires à entreprendre pour qu‟il y ait un plan efficace

dans l‟intégration des TIC. Au niveau de l‟EAD HGEC de l‟ENS Antananarivo, l‟intégration

des TIC oblige à sortir de la routine de l‟organisation traditionnelle de l‟école et à faire des

assouplissements importants. La réorganisation du temps et de l‟espace semble inévitable

pour assurer un accès approprié aux TIC. Il faut tenir compte de la capacité d‟accueil de la «

115

- THIERRY KARSENTI : Intégration pédagogique des TIC en Afrique : Stratégies

d‟action

et pistes de réflexion, Ottawa : CRDI 2006, p 40.

Page 68: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

59

salle informatique », de la quantité, de la qualité et de la disponibilité des ordinateurs, des

enseignants et des élèves, des déplacements au niveau de l‟établissement pour accéder à des

matériels116

.

En effet, dans les écoles d‟Afrique, l‟ENS Antananarivo y compris, les équipements grâce

auxquels on accède aux TIC sont installés le plus souvent dans des endroits différents de

salles de classe habituelles comme les salles d‟informatiques, centres de ressources

multimédias, cybercafés. Face à cela, les enseignants et les étudiants sont appelés à se rendre

dans ces lieux s‟ils veulent que les TIC répondent à leurs besoins. La mise en place des salles

spécialisées ou l‟accès à des salles en libre-service seraient des dispositifs à considérer pour

l‟implantation des TIC à l‟école.

En Afrique, les conditions préalables de succès à l‟implantation des TIC sont difficiles à

réunir compte tenu des spécificités de ce continent117

. Mais pour contribuer à la durabilité de

l‟intégration des TIC dans les écoles d‟Afrique, on peut noter l‟importance de tenir compte

des réalités contextuelles, de développer une stratégie de partenariat, de former des

compétences en gestion, de l‟appui des bailleurs de fonds pour la viabilité financière118

.

II-3- Les différents niveaux d’intégration pédagogique

II-3-1. Enseigner les TIC

Dans les années 1970, 1980 et 1990 : les Technologies de l‟Information et de la

Communication ne sont pas encore utilisées comme moyen d‟apprentissage : ils sont objet

d‟apprentissage119

. On vise surtout à initier les étudiants à l‟informatique. Cet enseignement

desTIC se limite à montrer aux étudiants comment fonctionne un ordinateur, et à la

présentation de certains outils, comme les logiciels de traitement de texte ou de calcul, avant

de s‟en servir.

116

Karsenti, T., Peraya, D. et Viens, J. (2002). Bilan et perspectives de la recherche sur la

formation des maîtres à l‟intégration pédagogique des TIC. Revue des sciences de l’éducation

28 (2), p. 459-470. 117

Karsenti, T et Ngamo, S.T (2007). Qualité de l‟éducation en Afrique et rôle potentiel des

TIC. International review of education, 53, 655-686. 118

Karsenti,T. et Lessard, C.(2007). 30 000 000 d‟enseignants à former en huit ans.

Formation et Profession, 14(1),2-4 119

Karsenti, T et Ngamo, S.T (2007). Qualité de l‟éducation en Afrique et rôle potentiel des

TIC. International review of education, 53, 655-686.

Page 69: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

60

C‟est ce qu‟il faut faire premièrement pour l‟intégration des TIC à l‟ENS d‟Antananarivo,

enseigner les TIC aux étudiants de l‟EAD HGEC. Et puis, il faut les amener à s‟approprier

des TIC.

II-3-2 Amener les étudiants à s’approprier les TIC

Dans ce niveau, les nouvelles technologies sont toujours objet d‟apprentissage. La différence

est importante au lieu de regarder souvent de façon passive, l‟enseignant(ou formateur)

présente les technologies et les étudiants sont appelés à manipuler, à faire usage des

technologies, de façon plus active.

Dans ce contexte, les apprenants sont donc appelés à faire usage des TIC dans le but de les

approprier, et ce, même si les séances de manipulation sont parfois précédées de bref aperçus

ou exposés de la part des enseignants.

Ce type d‟usage pédagogique des TIC laisse également supposer que les étudiants auront

accès, à un moment ou un autre, à un ordinateur : il s‟agit réellement de la seule façon de

manipuler les TIC pour eux. Il est important de souligner que cet usage des TIC est en

général, très apprécié par les apprenants puisqu‟ils sont activement impliqués dans la leçon et

sont appelés à utiliser l‟ordinateur.

Les types d‟usage pédagogique dans ce niveau ont un important impact sur la motivation des

étudiants120

.

I-3-3. Enseigner les disciplines avec les TIC

Par rapport au niveau précédent, celui-ci s‟inscrit dans un tout autre paradigme des usages

pédagogiques des TIC en contexte scolaire. A ce niveau, les enseignants font usage des TIC

dans l‟enseignement de diverses disciplines. Les TIC ne sont plus objet d‟apprentissage, elles

sont des outils à potentiel cognitif, des outils au service de l‟enseignement de diverses

disciplines scolaires. A ce niveau, l‟enseignement est en général centré sur le maître. Ils

servent à améliorer les leçons préparées par ce dernier, notamment par des recherches sur

120

Karsenti, T., Peraya, D. et Viens, J. (2002). Bilan et perspectives de la recherche sur la

formation des maîtres à l‟intégration pédagogique des TIC. Revue des sciences de l’éducation

28 (2), p. 459-470.

Page 70: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

61

internet qui vient bonifier et actualiser les informations que l‟enseignant possède déjà121

. Et

les enseignants mettent en ligne ses préparations.

Les types d‟usage des TIC liés à des disciplines scolaires représentés ici dépassent aussi le

stade de planification des leçons. En effet, plusieurs enseignants intègrent les TIC non

seulement dans la préparation de leçons, mais aussi en salle de classe, dans l‟enseignement de

certaines disciplines. Les TIC sont susceptibles de favoriser les apprentissages des étudiants.

I-3-4- Amener les étudiants à s’approprier diverses connaissances avec lesTIC

Dans ce contexte, les étudiants sont appelés à s‟approprier diverses connaissances liées à des

disciplines scolaires avec les TIC. Il y a une certaine progression par rapport au niveau 3

(c'est-à-dire enseigner les disciplines avec les TIC). Puisqu‟ici ce sont les étudiants qui sont

appelés à faire usage des TIC pour apprendre. Avec l‟utilisation des TIC les étudiants ne

demeurent plus passifs, à écouter l‟enseignant faire son exposé didactique avec les TIC.

L‟enseignement n‟est plus centré sur le maitre mais sur l‟étudiant. L‟intégration des TIC est

importante pour dépasser le simple enseignement de l‟informatique et progresser vers un

enseignement où les TIC aident les étudiants à apprendre diverses disciplines scolaires.

L‟enseignement des TIC comme discipline est un passage obligé vers une réelle intégration

pédagogique des TIC à laquelle certaines écoles des pays africains ne sont pas encore

parvenues. Mais il faut faire aussi remarquer que plusieurs écoles ont aussi réussi à atteindre

ce niveau supérieur d‟usage des TIC. Cette transformation n‟est pas simple et pas toujours

facile mais l‟amélioration de la qualité de l‟éducation sera une satisfaction pour les écoles

puisqu‟ils ont choisi la bonne voie.

I-3-5- Sensibilisation, formation, soutien professionnel et technologique des enseignants

L‟innovation bouscule les habitudes, les routines et suscite des craintes. Bien plus, « les

échecs de plusieurs innovations s’expliqueraient principalement par le fait que la dimension

humaine a été négligée »122

. Certaines études relèvent que les croyances des enseignants

jouent un rôle fondamental dans l‟adoption ou le rejet de l‟innovation que constitue

121

Karsenti, T. (2004). Les technologies de l'information et de la communication dans la

pédagogie. La pédagogie - Théories et pratiques de l'Antiquité à nos jours. 2e éd. 122

Dieuzeide, H. (1994). Les nouvelles technologies outils d’enseignement. Paris : Nathan.

Page 71: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

62

l‟intégration des technologies123

. Le CSE soulignent l‟importance d‟informer et de sensibiliser

tous les acteurs concernés relativement à la pertinence d‟intégrer les TIC à l‟école124

. En effet,

les enseignants pourraient décider d‟exploiter ou non les TIC selon qu‟ils perçoivent ces

technologies comme efficaces et plus ou moins dangereuses dans leurs activités didactiques.

De plus, les échecs du passé conditionnent les croyances des enseignants en matière de

technologie. L‟isolement des enseignants qui manquent de soutien et d‟accompagnement de la

direction et de l‟équipe-école favorise la diffusion de l‟idée selon laquelle les TIC ne sont

qu‟une mode passagère, et n‟auraient pas de véritables applications pratiques en éducation.

« Les barrières culturelles constituent dans cette perspective des obstacles à l’intégration

effective des TIC à l’école »125

. Par ailleurs, l‟accessibilité aux TIC dans l‟établissement

scolaire se poserait souvent comme un problème dès que les enseignants commencent à

vouloir s‟y investir.

L‟enseignant qui s‟engage à intégrer les TIC dans ses enseignements souhaiterait être soutenu

par ses pairs et sa hiérarchie. « Sans l’engagement des enseignants, il serait difficile de penser

réussir cette intégration »126

. Pour s‟assurer du concours de tous les enseignants dans le

processus d‟intégration des TIC ou pour susciter leur intérêt et les amener à utiliser les TIC

dans leurs pratiques, il semble indispensable de créer des conditions qui favorisent leur

participation. Or, il n‟existerait pas dans de nombreuses écoles africaines, de salle

spécialement aménagée et un espace-temps convenable pour les enseignants qui désirent

travailler à l‟ordinateur.

Pourtant, après la phase initiale d‟investissement, il faudrait passer à la phase de consolidation

et de fonctionnement. Et, pour une accessibilité plus grande, les enseignants en tant qu‟agents

123

Depover, C., Karsenti, T. et Komis, V. (2007). Enseigner avec les technologies. Favoriser

les apprentissages, développer des compétences. Montréal : Presses de l'Université de

Montréal. 124

CSEE www.csee-etuce.org,mai 2015. 125

Organisation de coopération et de développement économique (2008). Regard sur

l’éducation 2008. Les indicateurs de l’OCDE, OCDE. 126

Isabelle, C., Lapointe,C. et Chiasson,M. (2002). Pour une intégration réussie des TIC à

l‟école : de la formation des directions à la formation des maîtres. Revue des sciences de

l’éducation, 28(2), p. 325-343.

Page 72: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

63

de diffusion de l‟innovation au sein de leur contexte doivent être formés à l‟encadrement des

TIC 127

.

Le manque de formation et de temps requis pour apprendre comment utiliser les technologies

et pour développer les cours appropriés dans l'enseignement seraient des obstacles redoutables

pour les institutions d'enseignement qui prévoient adopter ou intégrer les TIC dans leur

portfolio d‟éducation128

.

En outre, « il ne serait pas judicieux d’investir des sommes considérables d’argent dans

l’équipement et les connexions des TIC alors que les enseignants ne sont pas suffisamment

formés et sensibilisés pour intégrer correctement ces technologies dans leur pédagogie »129

.

La formation et la sensibilisation à la valeur de l‟information en soi joueraient un rôle crucial

dans le processus d‟intégration des TIC à l‟ENS d‟Antananarivo. Pour faire appel aux

stratégies d‟apprentissage permettant aux étudiants d‟évoluer dans les nouveaux

environnements technologiques, il faudrait se lancer dans l‟aventure avec les enseignants qui

comprennent qu‟un changement de paradigme est désormais nécessaire quant à la façon de

concevoir l‟enseignement.

La formation de base pour maîtriser ces technologies nécessiterait selon les circonstances, la

présence de personnes ressources destinées à les encadrer tant sur le plan technique que sur

celui de l‟encadrement pédagogique. Il s‟agirait notamment de solliciter et de mettre à la

disposition des enseignants, pour une formation d‟alphabétisation informatique, les

compétences des spécialistes de la mise en réseau, en design pédagogique et en

multimédiatisation. En outre, les logiciels de conception des systèmes d‟apprentissage autant

sur cd-rom que sur sites Web deviennent chaque jour plus conviviaux et à la portée de celui

qui accepte d‟investir un peu de son temps pour leur apprentissage. Le manque d‟information,

de formation, d‟expérience, de soutien pédagogique, professionnel, technique et financier

empêcherait le développement des usages, et la création des contenus d‟enseignement adaptés

aux élèves africains. Pour cela, il conviendrait peut-être, pour favoriser l‟accès à ces nouveaux

127

H. Hensler, O. Dezutter et A. Beauchesne (dir), Développer des compétences en

enseignement. Quelle place pour la réflexion professionnelle?(p.5-23). Montréal : les cahiers

scientifiques de l‟ACFAS 128

Proulx, S. et Breton, P. (2002). Usages des technologies de l'information et de la

communication. In L’explosion de la communication à l’aube du XXIe siècle. Paris: La

Découverte, 2002. 129

Proulx S., (2001), Usages des technologies d’information et de communication :

reconsidérer le champ d’étude ? Actes du Congrès national des SIC UNESCO, Paris.

Page 73: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

64

outils, d‟assurer la formation de tous les intervenants en commençant par la formation initiale

des enseignants dont le rôle s‟avère crucial en matière d‟intégration des TIC 130

.Outre les

compétences évidentes relatives au matériel et aux logiciels, certaines compétences

techniques moins connues, mais, tout aussi essentielles, liées à un bagage informationnel

seraient indispensables pour l‟utilisation des TIC par les enseignants d‟une part, et, d‟autre

part, pour le transfert des technologies dans les cours. L‟intégration des TIC à l‟école dans le

contexte africain suppose donc que divers obstacles soient surmontés. Cela nécessite dans une

certaine mesure, une bonne connaissance des divers facteurs de réussite.

Pour avoir des idées claires sur l‟intégration des TIC à l‟ENS Antnanarivo,il faut ajouter aussi

l‟avis de l‟UNESCO.

I-4- Selon l’UNESCO

L‟UNESCO distingue quatre étapes pour parvenir à une intégration131132

:

1. L’étape introduction: dans cette première phase, l‟établissement commence à s‟équiper par

différents moyens. Les administrateurs et les enseignants commencent juste à explorer les

possibilités offertes par les TIC et prennent conscience de l‟impact dans la gestion d‟école et

dans les pratiques de classe.

2. L’étape adaptation : dans cette deuxième phase, les TIC sont au service de l‟enseignement

de quelques disciplines. En effet, l‟usage des TIC s‟intègre dans les pratiques de l‟enseignant

sans les modifier fondamentalement. Elle correspond à l‟utilisation des logiciels et des outils

spécifiques pour soutenir l‟enseignement de diverses disciplines.

3. L’étape infusion : cette troisième phase correspond à une diversification des usages ; la

technologie est bien présente dans l‟établissement, dans les laboratoires, les sallesde classe et

les bureaux administratifs. Les enseignants recherchent les stratégies d‟innovationet

d‟optimisation de leurs pratiques. Il y a une centration sur l‟apprentissage à travers

laréalisation de projets complexes, interdisciplinaires.

4. L’étape transformation: dans cette dernière phase, les écoles repensent et modifient leurs

organisationet leurs pratiques. Il y a une centration sur l‟apprentissage et les TIC à travers la

130

CSEE www.csee-etuce.org,mai 2015. 131

http://www.azurdev.org,mai 2015. 132

http://www.unescodoc.unesco.org,mai 2015.

Page 74: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

65

réalisation de projets significatifs, contextuels .Cette phase est dite routinisation qui

correspond à la stabilisation et au renforcement des pratiques innovantes.

Si pour plusieurs, l‟intégration pédagogique des TIC semble désormais inévitable pour

favoriser la réussite éducative des élèves, rehausser le professionnalisme du personnel

enseignant, encourager le leadership des gestionnaires, voire favoriser la collaboration entre

l‟école, la famille et le milieu, il s‟avère important de comprendre dans le contexte normalien,

la voie à suivre pour introduire avec succès ces technologies à l‟école.

Bref, l‟intégration pédagogique des TIC pose des problèmes, surtout lorsqu‟elle est mal

comprise133

. Elle est l‟usage des TIC par les élèves dans le but de développer des

compétences ou de favoriser des apprentissages. Sur un autre plan, l‟intégration pédagogique

des TIC ne consiste pas nécessairement à introduire ces technologies comme nouvelles

disciplines au curriculum et à en faire un enseignement systématique. L‟intégration des TIC,

est nonseulement de dépasser l‟enseignement de l‟informatique mais c‟est bien plus. Donc

l‟intégration des TIC, c‟est faire usage des TIC à l‟école, dans la salle de classe134

.

I-5-Quels éléments facilitateurs ?

Dans le contexte de changements présenté au-dessus et sur la base de cette intégration,

certains éléments facilitateurs peuvent être mis en évidence. Ces derniers visent à soutenir

l‟intégration et l‟utilisation des TIC dans les pratiques pédagogiques des futurs enseignants en

permettant à la formation initiale de jouer pleinement son rôle en la matière.

‐ Il ne fait aucun doute qu‟au niveau de l‟ENS Antananarivo, les changements voulus doivent

s‟accompagner de moyens humains, matériels et financiers, c‟est‐à‐dire d‟une réelle volonté

de déploiement. Les compétences ainsi acquises par les futurs enseignants doivent

êtrevalidées et reconnues en tant que telles.

‐Outre l‟accès à l‟équipement (salle de cours et acteurs), le premier pas vers une réelle

intégration transversale des TIC réside dans leurintégration dans les programmes de formation

disciplinaire. La mise en place de formationcontinue pour les formateurs est un élément clé du

succès. Le contenu de ces formations ne doit pas uniquement porter sur la technique

133

http://www.formationprofession.org/index.php?lien=image&page=archives&archivesId=5,

mai 2015. 134

UNESCO (2004). Technologie de l‟information et de la communication en éducation: un

programme d‟enseignement et un cadre pour la formation continue des enseignants.

UNESCO: Paris, France.

Page 75: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

66

(comment utiliser un ordinateur, comment travailler avec internet). Ce n‟est qu‟à ce prix que

l‟intégrationtransversale des TIC deviendra effective, rendant la présence deformateurs TIC

superflue.

‐ Au niveau individuel enfin, il est donc primordial que les formateurs soient formés .Mais il

l‟est encore plus que les étudiants et stagiaires d‟une part rencontrent des modèles

pédagogiques dans chacune des disciplines qu‟ils enseigneront (via leurs formateurs et

mentors) et d‟autre part qu‟ils pratiquent et mettent en oeuvre cestechnologies et compétences

techno‐pédagogiques lors de leurs stages pratiques filés ou groupés. Pour conclure, il s‟agit

bien de mettre en place tous les éléments permettant d‟apprendre différemment grâce aux

TIC135

.

I-6-La politique numérique de l’établissement : élément clé de la réussite de l’intégration

et du développement des usages des TIC

Les Écoles qui réussissent le mieux sont celles qui ont adopté une véritable politique

numérique et qui ont atteint une e-maturité136

D‟après l‟agence Becta et European Schoolnet, qui mettent toutes en évidence le rôle clé de la

politique menée dans les établissements scolaires : « les Écoles possédant des ressources

pédagogiques adaptées et pertinentes obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les

autres137

». De même, un accès à l‟Internet haut débit dans les salles de classe est suivi d‟une

amélioration significative des performances des élèves.

Selon la Commission européenne138

, l‟amélioration des résultats scolaires dépend de manière

globale, de l‟e-maturité de l‟établissement scolaire, soit de sa capacité à utiliser les

outilsnumériques de manière stratégique et efficace : les écoles ayant atteint une e-maturité et

ayant donc évolué dans des domaines tels que le leadership du chef d‟établissement, le

management des enseignants, leur formation continue, l‟organisation des programmes, des

135

http://www.ntic.org, mai 2015. 136

E-maturity : “ the capacity of a learning institution to make strategic and effective use of

technology to improve educational outcomes” (Becta, 2008) 137

http://ec.europa.eu/education/pdf/doc254_en.pdf,mai 2015. 138

http://ec.europa.eu/education/lifelong-learning-programme/doc/sec2629.pdf

Page 76: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

67

modèles d‟évaluation… améliorent les résultats des élèves à un rythme beaucoup plus rapide

que les autres établissements scolaires139

Caractéristiques d‟une école ayant réussi l‟intégration du TIC140

- Capacité de leadership et de management du chef d‟établissement,

- Soutien de la direction dans les projets des enseignants,

- Un projet établissement intégrant le numérique comme support et outil d‟étude,

- Forte confiance et compétences importantes de l‟équipe pédagogique dans les TIC,

- Pratiques d‟enseignement, d‟apprentissage et d‟évaluation redéfinie,

- Mise en place de différents modes d‟apprentissages,

- Présence de ressources appropriées,

- Disponibilité et maintenance des outils numériques,

- Développement de réelles compétences numériques des élèves.

Ainsi, l‟introduction du numérique dans les pratiques de travail et dans les missions

éducatives, au sein de l‟établissement scolaire, doit être considéré comme un projet

numérique à part entière dans le projet d‟établissement. Orienté vers les besoins de l‟ensemble

des usagers,articulé sur la vision de l‟établissement comme point d‟application des politiques

éducatives de l‟État, le volet numérique du projet d‟établissement se situe au carrefourdes

infrastructures et équipements matériels, des systèmes d‟information et du développement

desusages : une véritable politique de conduite du changement, suivie et durable, doit être

mise en œuvre et placée sous le pilotage du chef d‟établissement.

En effet, l‟évolution induite par le déploiement de moyens numériques ne concerne pas

uniquement les réseaux, l‟informatique et les ressources, mais également et surtout le

fonctionnement de l‟établissement, dans ses missions d‟éducation, dans son pilotage et dans

ses relations entre tous les acteurs de la communauté éducative. Un tel changement suppose

l‟adhésion de tous à unprojet collectif et des mesures de formation et d‟accompagnement

139

http://www.kslll.net/Documents/Key%20Lessons%20ICT%20cluster%20final%20version,

mai 2015. 140

BECTA (2004). ICT : essential guides for school governers. Towards the e-confident

school.3.

Page 77: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

68

permanentes des enseignants, des élèves comme des personnels administratifs et techniques.

Les TIC doivent trouver leur place dans une réflexion plus globale sur l‟établissement

scolaire, son fonctionnement, ses moyens, ses pratiques pédagogiques au service de la réussite

des étudiants.

Son élaboration est l‟occasion d‟une réflexion commune sur les objectifs et les modalités de

son déploiement, mais aussi sur les modes de fonctionnement interne de l‟établissement. Le

volet numérique, intégré dans les projets d‟école et les projets d‟établissement, permet de

développer les usages des technologies de l‟information et de la communication par les

enseignants et les étudiants au cours des apprentissages, à tous les niveaux et dans tous les

champs disciplinaires.

I-7-Coûts personnels pour les utilisateurs

Étroitement liés aux considérations sur le développement de nouvelles compétences, on

retrouve les coûts pour les individus en termes de temps et d‟argent141

. Dans une société d‟où

on a de moins en moins de temps et d‟argent, les deux aspects sont importants.

En considérant les opportunités d'étendre et de prolonger la fourniture, un certain nombre de

considérations pratiques sont souvent négligées. Celles-ci incluent le coût d'utilisation de

l‟équipement ou des services, la variabilité de l'accès à divers services sur une base

géographique, ou une base personnelle d'accès où l'installation de l'équipement est inclue.

Les témoignages de l'enquête démontrent que des ressources disponibles gratuitement jouent

un rôle en attirant des utilisateurs.

Le coût, bien que reconnu comme un défi, n'est pas considéré comme particulièrement crucial

par certains utilisateurs, puisqu‟il y a «un logiciel gratuit et des solutions bon marchés

disponibles »142

.

I- 8-Les modèles d’équipement informatique

Il est trivial143

de dire qu‟une utilisation des TIC nécessite une infrastructure adéquate : des

ordinateurs, une connexion internet sont l‟équipement minimum requis. Dans la plupart des

141

Haeuw, F. (2002). Technologies en formation et compétences des acteurs : adaptation ou

transformation ? Éducation Permanente, 152, p.71-83 142

http://www.tic.ird.fr/article.php?id_article=252,mai 2015. 143

http://apliut.revues.org/2889,mai 2015.

Page 78: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

69

pays industrialisés, les écoles primaires et secondaires ont atteint un niveau d‟équipement très

satisfaisant. Des études sur la situation montrent : « qu’il existe un niveau d’équipement dans

les établissements scolaires suffisant pour assurer un usage pédagogique conséquent des

TIC »144

. C‟est ce qu‟il faut faire, pour l‟ENS d‟Antananarivo. Toutefois, tous les

équipements ne sont pas répartis de la même façon selon les établissements145

. Deux modèles

principaux co-existent : le modèle « salle informatique » équipée d‟un nombre important de

postes, qui permet un travail en classe entière (élèves seuls ou en binômes) et le modèle «

postes en nombre restreint au fond de la classe », peu d‟établissements conjuguant les deux

modèles. Le modèle salle informatique pose le problème du manque de continuité des

activités : il faut planifier à l‟avance, déplacer la classe, ce qui entraîne des activités TIC très

délicates et peu spontanées. Comme Pappert avait déclaré lors d‟une interview, imaginerait-on

une salle des crayons, dans laquelle on devrait déplacer la classe à chaque fois qu‟on utilise

des crayons ? Le modèle des postes en fond de classe résout le problème du déplacement,

mais pas celui de la continuité et de la spontanéité, puisque l‟enseignant doit planifier les

activités en fonction de la disponibilité intermittente de ces postes146

. Un troisième modèle est

apparu depuis peu : le « chariot de portables », qui permet une utilisation en classe entière

sans déplacer les étudiants, en continuité avec les activités n‟impliquant pas les TIC, mais qui

ne répond pas vraiment à la contrainte de spontanéité. Un équipement des classes en

terminaux légers ou des étudiants en « assistants numériques personnels» sera peut-être une

solution envisageable dans une décennie147

.

Ainsi, nous avons fini de présenter les suggestions, pour tenter de résoudre les problèmes que

rencontrent les étudiants face aux TIC dans le cadre de leur apprentissage de l‟histoire, c‟est

l‟intégration des TIC.

144

Larose, F., Grenon, V. et Lafrance, S. (2002). Pratique et profils d'utilisation des TICE chez

les enseignants d'une université. In Guir (dir.), Pratiquer les TICE. Former les enseignants et

les formateurs à de nouveaux usages, pp. 23-47. Bruxelles: De Boeck. 145

http://www.agence-usages-tice.education.fr/template.asp?page=12&id=5,mai 2015. 146

http://www.education.gouv.fr/syst/igen/rapport.htm,mai 2015. 147

http://www.rdv-histoire.com:home bl.html,mai 2015.

Page 79: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

70

CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE

Ce bref aperçu sur les problèmes des étudiants dans le domaine de l‟utilisation des TIC dans

le cadre de l‟apprentissage de l‟histoire à l‟Ecole Normale Supérieure d‟Antananarivo nous

ont permis de connaître les réels problèmes que rencontrent les étudiants avec les TIC, ce sont

les environnements technologiques déficients, le manque de formation des étudiants en TIC ,

les problèmes financiers des étudiants avec les TIC, et le manque d‟équipement et

d‟infrastructure technologique des étudiants et de leur établissement, ces problèmes nous

montre le besoin urgent de mettre en place les dispositifs nécessaires et d‟initier les actions

susceptibles de résoudre significativement ces problèmes. Nonobstant cet état des lieux

préoccupant, il est possible de trouver des solutions adaptées pour résoudre chacune des

contraintes ci-dessus énumérées, afin d‟asseoir un environnement serein et propice aux

étudiants dans l‟utilisation des TIC dans le cadre de leur apprentissage en histoire, c‟est

intégrer davantage les TIC à l‟ENS d‟Antananarivo. Le processus d‟intégration pédagogique

des TIC devient un phénomène incontournable, puisqu‟il a été prouvé que l‟utilisation de ces

technologies favorise l‟accès à l‟information et au savoir, accroît la réussite éducative des

apprenants.

Par ailleurs, la mondialisation et la professionnalisation de l‟enseignement supérieur à travers

l‟introduction de la réforme LMD (Licence-Master- Doctorat) est à l‟heure actuelle en train de

bouleverser le mode de fonctionnement de l‟ENS Antananarivo. Or, l‟utilisation et la maîtrise

des nouvelles technologies par les enseignants du cycle supérieur, les étudiants et

l‟administration universitaire est une condition sine qua non pour réussir le passage au

système LMD. En conséquence, il apparaît que les TIC deviennent incontournables et peuvent

constituer de puissants outils cognitifs offrant des solutions alternatives aux moult difficultés

et défis que rencontre le secteur de l‟éducation à l‟ENS, comme en Afrique.

Page 80: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

71

CONCLUSION GÉNÉRALE

L'avènement des TIC constitue, sans conteste, les deux innovations majeures de ces trente

dernières années dans le monde, et Madagascar ne peut s‟en passer. Elles provoquent déjà de

profonds bouleversements dans les économies, les sociétés, les cultures et l‟éducation, et

innove même le système éducatif. En parlant des TIC et d‟apprentissage, la réalité que

recouvre leur irruption dans l‟apprentissage est celle d‟une véritable mutation culturelle. Ces

technologies tendent à redéfinir les rôles de l‟information, de sa circulation et de son

exploitation au sein des différentes écoles, et l‟EAD HGEC de l‟ENS d‟Antananarivo ne peut

pas être en resté. Les TIC et tout particulièrement l‟internet constituent des outils de

communication d‟une singulière efficacité. Pour la première fois, dans l‟histoire de

l‟humanité, les individus et les groupes peuvent s‟exprimer et communiquer en temps réel, se

concerter et se mobiliser instantanément et ce à l‟échelle de la planète. Contrairement aux

autres médias comme la radio et la télévision, internet se caractérise encore par son

hétérogénéité et sa diversité qui constituent ainsi ses atouts essentiels. Une ouverture qui

autorise des usages sociaux pionniers et des appropriations inédites par les prescripteurs que

peuvent mettre à profit les étudiants qui mettraient en œuvre des stratégies pour enrichir leurs

connaissances et leurs aptitudes .Avec les TIC, l‟organisation du travail, le système

d‟apprentissage s‟en trouvent affectés. A l‟EAD HGEC, lors de la dernière décennie, les TIC

ont connu une croissance considérable. L'engouement des étudiants pour ces technologies est

réel. On dirait qu‟ils connaissent bien les TIC, c‟est la vérité et ils en profitent, des

opportunités qu‟offertes ces TIC pour leur apprentissage en histoire. Les usages des TIC par

les étudiants dans le cadre de leur apprentissage en histoire sont nombreux, mais les plus

importants sont la recherche, la production et la communication. Et ces usages s‟emploient

sur la quasi-totalité de leur cours d‟histoire, à une fréquence remarquable. La progression des

utilisateurs de la téléphonie et des connexions à l'internet est impressionnante, les TIC. La

percée marquée des technologies en contexte scolaire, notamment dans l‟apprentissage de

l‟histoire des étudiants comporte des avantages, c‟est pourquoi, il y a cet engouement des

étudiants pour l‟utilisation des TIC dans le cadre de leur apprentissage en histoire .Des

avantages, qui favorisent le développement de la pensée critique, la résolution de problèmes,

les bénéfices cognitifs, l‟accès rapide qu‟elles permettent à une quantité quasi-illimitée de

ressources. Mais ce développement est limité en raison de la faiblesse des infrastructures et de

la limite du pouvoir d‟achat des étudiants, et le manque de formation en TIC des étudiants ;

cette situation suscite quelques réflexions cherchant à aider les étudiants dans ces difficultés.

Page 81: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

72

En effet, face à ces contraintes majeures auxquelles se heurtent les étudiants L‟intégration des

TIC à l‟ENS d‟Antananarivo, notamment dans l‟EAD HGEC dans l‟enseignement est

néanmoins incontournable.

Ainsi pour une meilleure intégration des TIC les ressources matérielles, infrastructurelles et

humaines sont importantes, comme les infrastructures technologiques (électricité), la

disponibilité d‟un laboratoire informatique, des ordinateurs connectés à Internet, des

rétroprojecteurs, la possibilité d‟avoir recours à des personnes ressources en TIC pour le

support technique professionnel. Au plan financier, relevons l‟importance du soutien

permanent et actif de l‟administration de l‟école, des parents d‟élèves et des partenaires

locaux et étrangers. Réunir des conditions minimales au plan infrastructurel et matériel et

bénéficier de l‟appui de l‟administration et des partenaires ne suffisent pas pour intégrer d‟une

façon adéquate les TIC. Pour mieux utiliser les ressources d‟apprentissage qui sont mises à

leur disposition, les enseignants et les étudiants doivent aussi avoir certaines compétences de

base : maîtriser les habiletés technologiques fondamentales, les pré-requis et à la mise en

pratique des solutions appropriées permettant d‟aider les étudiants.

D‟après les expériences des pratiques, les problèmes se situent surtout au niveau du matériel

et c‟est le manque d‟acquisition et d‟approvisionnement en matériels qui constitue le

problème majeur. En effet, la rareté du matériel disponible, le manque d‟occasion d‟utilisation

entraîne la faible fréquence d‟utilisation de ces appareils en classe. Multiplier les matériels

notamment les TIC en classe paraît le désir des étudiants. Cependant, cela reste un vœu sans

l‟apport actif de chacun, allant de l‟État aux étudiants.

Dans ce présent mémoire, notre but est de rendre les lecteurs, plus particulièrement l‟Etat, les

professeurs et les parents des étudiants d‟être conscients de la situation de l‟utilisation des

TIC par les étudiants de l‟EAD HGEC, des avantages de l‟utilisation des TIC ; et de montrer

les problèmes et les suggestions pour résoudre ces problèmes. C‟est-à-dire par l‟intermédiaire

de ce mémoire, nous incitons l‟Etat premièrement, puis les professeurs à aider les étudiants

dans cette utilisation des TIC dans le cadre de leur apprentissage en histoire.

Ainsi, dans la première partie notre réflexion a porté sur les explications sur les TIC et les

styles d‟apprentissage.

Dans la deuxième partie nous avons parlé des utilisations des TIC par les étudiants dans leur

apprentissage de l‟histoire et les avantages des TIC trouvés par les étudiants, et dans la

Page 82: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

73

dernière partie du mémoire on a essayé de relever les problèmes, on a aussi donné quelques

suggestions pour essayer de résoudre ces problèmes de l‟utilisation des TIC rencontrés par les

étudiants. En bref, nous pouvons confirmer que les apprenants de l‟histoire de l‟Ecole

Normale Supérieure d‟Antananarivo se tournent vers l‟utilisation des TIC, conscients des

avantages offerts par les TIC, et les apprenants de l‟histoire de l‟Ecole Normale Supérieure

d‟Antananarivo qui utilisent les TIC rencontrent des difficultés face aux TIC. Bref, voilà la

situation actuelle de l‟utilisation des TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire à l‟Ecole Normale

Supérieure d‟Antananarivo.

Ainsi se termine ce travail de recherche qui ne prétend guère avoir tout abordé. Et nous

incitons les responsables cités dans ce mémoire à s‟engager davantage dans l‟intégration des

TIC, afin d‟améliorer la qualité de l‟apprentissage de ces étudiants et de les aider dans leur

apprentissage de l‟histoire.

Page 83: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

BIBLIOGRAPHIE :

OUVRAGES :

- BAHI, A. (2004a, Septembre).Étude sur les TIC et les pratiques de recherche d’information

chez les enseignants et chercheurs universitaires ivoiriens.

-BASQUE, J. (2005). Une réflexion sur les fonctions attribuées aux TIC en enseignement

universitaire. Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire.

-BECTA (2004). ICT : essential guides for school governers. Towards the e-confident

school.3.

- CHAMBAT P. (1994). Usages des technologies de l'information et de la communication

(TIC) : évolution des problématiques. Technologies de l'information et société.

-COMPIEGNE I. (2001) ,la société numérique en question, éd. Sciences humaines.

-DIEUZEIDE, H. (1994). Les nouvelles technologies outils d’enseignement , Paris, Nathan.

- ENDRIZZI LAURE (2012a). Jeunesses 2.0 : Les pratiques relationnelles au coeur des

médias sociaux .

- HAEUW, F. (2002). Technologies en formation et compétences des acteurs : adaptation ou

transformation ?

-GÉLINAS, F., (2002). Rapport sur l’intégration des TIC au Collège Montmorency, Collège

Montmorency,Service du développement pédagogique.

-GENEVIEVE ELEONORE BISSA BI FOUMANE (2010). : « L'usage de l'outil

informatique dans les pratiques de classe des professeurs de français au collège. Cas du

collège Bethlehem au Cameroun », Lingustics, Cameroun.

-GRÉGOIRE, R., R. BRACEWELL et T. LAFERRIÈRE (1996), L’apport des nouvelles

technologies de l’information et de la communication (NTIC) à l’apprentissage des élèves du

primaire et du secondaire, Rescol, Université Laval, Université McGill,.

-ISABELLE, C., LAPOINTE C., ET CHIASSON, M. (2002). Pour une intégration réussie

des TIC à l’école : de la formation des directions à la formation des maîtres.

-JEFFERSON, A. L. et S. D. EDWARDS,( 2000). Technology implies LTD and FTE, Pan-

Canadian Education Research Agenda, June, Toronto, Canadian Association of Education

(CEA).

-JOUËT J (2000). Retour critique sur la sociologie des usages. Réseaux, 2000, 18(100).

-J. et G. GINGRAS, (2001). Perception des professeurs et des étudiants quant à l’utilisation

et l’impact des TIC à l’École polytechnique de Montréal, Département de mathématiques et

de génie industriel, École polytechnique de Montréal,

Page 84: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

- LAROSE, F., GRENON, V. ET LAFRANCE, S. (2002). Pratique et profils d'utilisation des

TICE chez les enseignants d'une université. In Guir (dir.), Pratiquer les TICE. Former les

enseignants et les formateurs à de nouveaux usages. Bruxelles: De Boeck.

-LAPIERRE, J. et G. GINGRAS, (2001) , Perception des professeurs et des étudiants quant à

l’utilisation et l’impact des TIC à l’École polytechnique de Montréal, Département de

mathématiques et de génie industriel, École polytechnique de Montréal.

-LEBRUN M. (2002). Des technologies pour enseigner et apprendre. Bruxelles : De Boek

Université.

-LEGENDRE (1998) .La place des TIC en formation initiale et continue. Sherbrooke, Québec

: Éditions du CRP.

-MinCOM (2010). Madagascar, les TIC.

-UE (2010), La commune, internet et les NTIC.

-MOTTET, M. ET LE CLECH, C. (2007). Formation des maîtres à la culture de

l’information et à l’éducation à l’information : Élément de réflexion. Communication

thématique au 24e congrès de l‟AIPU du 16-18 mai 2007 à Montréal.

-Organisation de coopération et de développement économique (2008). Regard sur

l’éducation 2008. Les indicateurs de l’OCDE, OCDE.

-POELLHUBER, B.,(2002).«Intégration des TIC et changements pédagogiques: une

équation?», Pédagogie collégiale.

-PROULX, S. (1994). Les différentes problématiques de l'usage et de l'usager. Dans A.

Vitalis (éd.) : Médias et nouvelles technologies. Pour une sociopolitique des usages, Apogée.

-WOLTON, D. (1997). Penser la communication. Flammarion.

-RABY, C. (2004). Analyse du cheminement qui a emmené des enseignants du primaire à

développer une utilisation exemplaire des Technologies de l’Information et de la

Communication (TIC) en classe. Thèse de doctorat présentée à l‟Université du Québec à

Montréal.

-RABY, C. (2009). Les compétences de l’enseignant et de l’élève au regard des TIC. Dans M.

Peters (dir.), Les TIC au primaire, pour enseigner et apprendre (p. 1-10). Québec : Les

éditions CEC.

-REBOUL (O),(1995) Qu’est-ce qu’apprendre, PUF, Paris.

-ROSARIO, JIMMY, (2005), “La Tecnología de la Información y la Comunicación (TIC). Su

uso como Herramienta para el Fortalecimiento y el Desarrollo de la Educación Virtual.

-THIERRY KARSENTI,( 2006) Intégration pédagogique des TIC en Afrique : Stratégies

d’action et pistes de réflexion, Ottawa : CRDI.

Page 85: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

-Thierry KARSENTI et Simon COLLIN ,(2013): TIC et éducation : avantages, défis et

perspectives futures, Université du Canada.

-UNESCO (2004). Technologie de l’information et de la communication en éducation: un

programme d’enseignement et un cadre pour la formation continue des enseignants,

UNESCO: Paris, France.

-Styles d'enseignement, styles d'apprentissage et pédagogie différenciée en sciences,

Université de Liège Laboratoire d‟enseignement Multimédia, mars 1998.

-Attitudes et attentes des étudiants a l’égard de l’enseignement virtuel, programme National

Suisse de Recherche PNR4, 2005.

ARTICLES :

-ANDRIANILANONA JERY: TIC et éducation à Mcar, chef de service des innovations

Technologiques pour l‟Education DTIC/MEN.

-Annexe N°2 et N°3 portant ouverture des filières dans les Ecoles Normales Niveau III

-Annexe N°4 portant création des Ecoles Normales Supérieures

-Libération,20 octobre 2005.

-Linard, 2001

-Décret n° 93-394 du 20 juillet 1993 portant création et organisation des écoles normales

supérieures

-L‟article n°174-2004 du 5 janvier 2006

-Tribune Madagascar, septembre 2015

WEBOGRAPHIE :

Encarta 2009, mai 2015.

Http://apliut.revues.org/2889,mai 2015.

Http://www.education.gouv.fr/syst/igen/rapport.html, mai 2015.

Http://www.rdv-histoire.com:home bl.html, mai 2015.

Wikipedia : historique desTIC, mai 2015.

http://apliut.revues.org/2889, mai 2015.

https://www.mindmeister.com/fr/47025021/enseigner-et-apprendre-avec-les-tic-l-cole-

primaire, mai 2015.

Https://fr.wikipedia.org/wiki/television l%27l%, mai 2015.

Page 86: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

Https://fr.wikipedia.org/wiki/usb l%27l%, mai 2015.

https://fr.wikipedia.org/wiki/telephone mobile l%27l%, mai 2015.

http://www.educnet.education.fr, mai 2015.

Https://fr.wikipedia.org/wiki/videoprojecteur l%27l%, mai 2015.

http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a0610a.html, mai 2015.

Http://www.agence-usages-tice.education.fr/template.asp?page=12&id=5, mai 2015.

Https://fr.wikipedia.org/wiki/odinateur l%27l%, mai 2015.

http://www.linguanet-europa.org, mai 2015.

Https://fr.wikipedia.org/wiki/wifi l%27l%, mai 2015.

Https://fr.wikipedia.org/wiki/internet l%27l%, mai 2015.

Http://www.cibersociedad.net/archivo/articulo.php?art=218, mai 2015.

Http://www.cibersociedad.net/archivo/articulo.php?art=218, mai 2015.

Http://www.azurdev.org, mai 2015.

Http://www.unescodoc.unesco.org, mai 2015.

Http://www.ntic.org, mai 2015.

Http://ec.europa.eu/education/pdf/doc254_en.pdf, mai 2015.

Http://ec.europa.eu/education/lifelong-learning-programme/doc/sec2629.pdf, mai 2015.

Http://www.kslll.net/documents/key%20lessons%20ict%20cluster%20final%20version.pdf,

mai 2015.

Http://www.regardsurlenumerique.fr/content/files/fc/file/rapport-fourgouschatel-

Tice.pdf, mai 2015.

Http://www.agence-usages-tice.education.fr/template.asp?page=12&id=5, mai 2015

Http://www.tmc.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=45&itemid=79, mai 2015

http://www.cairn.info/zen.php?id_article=dbu_tardi_2004_01_0187, mai 2015.

http://www.cahiers-pedagogiques.com/apprendre-avec-les-tice-en-histoire-geographie, mai

2015.

https://www.google.mg/search?q=les+tic+et+les+etudiants&biw=1280&bih=896&tbm=isch

&tbo=u&source=univ&sa=x&ved=0cbsqsarqfqotcn-i5o , mai 2015.

Http://www.cnfdi.com/formation/htm/176.htm. , mai 2015.

Www.frantice.net, mai 2015.

Page 87: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

http://www.google.mg/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0cbwqfjaaahuk

ewjuxvydnyfhahvfthqkhqkad1y&url=http%3a%2f%2feduscol.education.fr%2fcdi%2factualit

es%2farchives%2f2012%2ftic-ens-app,mai 2015.

http://www.cairn.info/zen.php?id_article=dbu_tardi_2004_01_0187, mai 2015.

Http://www.cahiers-pedagogiques.com/apprendre-avec-les-tice-en-histoire-geographie,mai

2015.

Https://fr.wikipedia.org/wiki/apprentissage, mai 2015.

Http://fr.wiktionary.org/wiki/apprendre, consulté mai 2015.

Http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/archives/hypermedia/bibliographie/modes-

apprentissage, mai 2015.

http://www.educnet.education.fr, mai 2015.

http://www.cegep-chicoutimi.qc.ca/recherc/grie/rapportparea.pdf, mai 2015.

http://www.cse.gouv.qc.ca, mai 2015.

http://www.cdc.qc.ca/textes/modele_constructiviste_integration_tic.pdf, mai 2015.

http:clic.ntic.org/clic18/pratique.htm, mai 2015.

Page 88: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

GLOSSAIRE :

Communication synchrone : Il s‟agit d‟un mode de communication instantanée en temps

réel par le biais des clavardages ou chats, des forums de discussion et des systèmes

informatisés de conférences, des babillards électroniques, etc.

Communication asynchrone : la FOAD présente l‟avantage de désynchroniser le temps des

enseignants et celui des apprenants qui pourraient communiquer selon leur disponibilité de

façon asynchrone (c‟est-à-dire en temps différé) à travers des réseaux multimédia d‟échanges

d‟information grâce aux outils comme le courriel, les plates-formes de remise des travaux,

etc...

Internet : Connexion d‟un très grand nombre d‟ordinateurs utilisant des réseaux de

communication comme le téléphone pour l‟échange des informations à travers le monde.

Internet est cependant différent du WWW (World Wide Web) qui, tout comme le courriel, est

une partie des principaux types de services disponibles via Internet.

Intégration pédagogique des TIC : Par cette notion, il ne s‟agit pas de se limiter à la mise en

place de réseaux et d‟équipements, mais de l‟utilisation des technologies à l‟école pour

l‟amélioration de l‟apprentissage et pour des fins de développement éducatif. En outre, on

entend par ce concept un processus d‟usage approprié, habituel et suffisamment régulier des

technologies interactives et communicationnelles conduisant à une modification bénéfique des

pratiques scolaires en vue d‟une amélioration des apprentissages des élèves.

Logiciels : Ce sont des programmes initialement conçus pour faciliter l‟utilisation des TIC

aux usagers. Ces programmes sont de plusieurs types et comportent plusieurs variantes

(logiciels d‟apprentissage, logiciels de sources libres ou gratuits, etc.). Il existe donc de

nombreux supports développés pour aider les enseignants et les élèves à s‟approprier les TIC.

Ils se présentent sous forme de didacticiels, de tutoriels, d‟exerciseurs, de procéduriers, de

CD-ROM, etc.

Sites Web : C'est un ensemble de fichiers (pages HTML, images, PDF, son, vidéo,

programme, animations flash SWF.) et de dossiers, formant l'arborescence du site, placés dans

le même espace du disque dur d'un poste de travail (phase d'élaboration) ou d'un serveur

Page 89: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

(phase de publication), et liés entre eux par des liens hypertextes. L'accès à un site web peut

être mondial sur la toile Web, l'Internet ou limité à un réseau local, l'intranet. Pour que le site

soit accessible depuis un réseau mondial ou local, un serveur Web (logiciel) doit fonctionner

sur le serveur (ordinateur) qui héberge le site.

TIC : Technologie (T) de l‟Information (I) et de la Communication (C ) les TIC désignent

grosso modo un ensemble de techniques innovantes dans le domaine de l‟audiovisuel, de

l‟informatique et des télécommunications permettant le stockage, le traitement et l‟obtention

de l‟information. Il s‟agit donc d‟une combinaison des technologies issues de l‟informatique

avec d‟autres technologies apparentées, en particulier de la communication. Plusieurs

acronymes qui suggèrent parfois des nuances sont souvent utilisés pour désigner les

Technologies de l‟Information et de la Communication (NTIC, NT, NTI, TICE, NTF, TE).

L‟acronyme TIC semble de plus en plus répandu dans le monde scientifique, de la Formation

Ouverte et À Distance et de Intégration pédagogique des TIC.

Chat : Forme de communication synchrone par écrit en utilisant les moyens de l‟informatique

et permettant aux participants et participantes de débattre sur un sujet donné

Clavardage : ou bavardage désigne les communications instantanées en ligne sur les réseaux

sociaux (facebook, twitter,…)

Page 90: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

ANNEXES

Page 91: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

ANNEXE 1

Questionnaires

I-IDENTIFICATION

1-Sexe : M 148

F Age :

2-Passant Redoublant

3-Profession de père :

4-Profession de la mère :

II-QUESTIONS

1- Connaissez-vous les Technologies de l‟Information et de la Télécommunication ou TIC?

Oui Non

Si Oui, citez les TIC que vous connaissez :

- ;

- ; ;

2-Quels sont les outils informatiques que vous possédez ?

Oui Non

Si Oui laquelle ou lesquelles :

- ;

- ; ;

3-Quels sont les matériels informatiques existants à l‟ENS ?

- ; ;

4-Quels sont les raisons qui vous poussent à utiliser les TIC dans le cadre de l‟apprentissage de

l‟histoire ?

-

-

-

-

6-Quels sont les cours (matières) d‟histoire que vous trouvez le plus, que vous utilisez beaucoup des

TIC ?

148

Cocher par X vos choix

Page 92: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

- ;

- ;

- ;

7-A quel moment, vous utilisez les TIC pour apprendre l‟histoire ?

-

-

-

-

8-De quelle fréquence, vous utilisez les TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire ?

-Fréquemment :

-Quelquefois :

-Très rarement :

8-Quels sont les avantages que vous tirez dans l‟utilisation des TIC ?

-

-

-

-

-

9-Quels sont les problèmes que vous rencontrez lors de l‟utilisation des TIC dans l‟utilisation des TIC

dans l‟apprentissage de l‟histoire ?

-

-

-

-

10-Quelles sont les solutions que vous proposez pour remédier ces problèmes dans l‟apprentissage de

l‟histoire ?

-

-

Page 93: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

ANNEXE 2 :

Questions pour l‟entretien

Âge :

Niveau :

1. Quel niveau d‟importance donnez-vous à l‟utilisation des nouvelles technologies pour

apprendre l‟histoire ?

Beaucoup d‟importance :

Plus ou moins d‟importance :

Aucune importance :

Je ne les emploie jamais :

2. J‟utilise les nouvelles technologies dans mon processus d‟apprentissage de l‟histoire :

Dès le début

Seulement quand j‟ai commencé à avoir un certain niveau:

Seulement au niveau avancé :

Je pense que les nouvelles technologies ne sont pas nécessaires :

3. J‟utilise les nouvelles technologies pour travailler l‟histoire :

Dans le mois :

Une fois par mois :

Plus de deux fois par mois :

Seulement quand j‟en ai besoin dans le mois :

Jamais dans le mois :

Dans la semaine :

Une fois par semaine :

Plus de deux fois par semaine :

Tous les jours :

Seulement quand j‟en ai besoin dans la semaine :

Jamais dans la semaine :

Dans la journée :

Une fois par jour :

Plus de deux fois par jour :

Toute la journée :

Seulement quand j‟en ai besoin dans la journée :

Jamais dans la journée :

4. Vous utilisez Internet en général :

Chez vous :

Chez des amis :

Dans le cours d‟histoire :

Dans un café internet :

Autre. Lequel :

5. Qu‟est-ce que vous pensez de l‟emploi des nouvelles technologies dans l‟apprentissage de

l‟histoire ? Vous croyez que vous avez besoin d‟un enseignant avec vous ? De quelqu‟un pour

vous guider ?

6. Comment vous apprenez l‟histoire avec les TIC ?et pour quelles raisons ?

Page 94: LES TIC ET L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE L’ÉCOLE NORMALE

Titre : Les « TIC » et l‟apprentissage de l‟histoire à l‟Ecole Normale Supérieure

d‟Antananarivo : réalités, enjeux et perspectives

Nombre de pages : 73

Nombre de tableaux : 06

Nombre de graphiques : 03

Nombre de photos : 07

Nombre de figures : 02

Nombre de carte : 01

RÉSUMÉ

L‟université, comme tout élément constitutif et participatif de la société, n‟a pas échappé à

l‟avènement des technologies de l‟information et de la communication (TIC). Les TIC se sont

invitées dans les situations pédagogiques de l‟ENS d‟Antananarivo, l‟EAD HGEC, dans

l‟apprentissage de l‟histoire des étudiants. Conscients des avantages offerts par les TIC, les

étudiants utilisent les TIC dans l‟apprentissage de l‟histoire, ils font des usages multiples

comme la communication, la recherche, la conception, la production et l‟information. Mais

cette utilisation n‟est pas à l‟écart des problèmes, dans l‟utilisation des TIC pour

l‟apprentissage de l‟histoire, les étudiants se retrouvent devant des difficultés, le manque de

pouvoir d‟achat, le manque de formation et le manque d‟infrastructure. Mais ces problèmes ne

se trouvent pas sans solutions, et la suggestion que nous avons avancée, c‟est d‟ intégrer

davantage les technologies de l‟information et de la communication au sein de l‟EAD HGEC

de l‟ENS d‟Antananarivo.

Mots-clés : apprenant, apprentissage, ENS, étudiant, futurs enseignants, TIC, usage,

utilisation.

Directeur de mémoire : M. RAKOTONDRAZAKA Fidison, Maître de conférences

Auteur : ANDRIANTSOALAZA DANIEL Mitantsoa

N° Tel : 0331812832

Adresse de l’auteur : Ambohipo cité, bloc 44, B2