Les études topographiques Le canton de Vimoutiers

Le choix du canton de Vimoutiers a per-mis d’aborder un territoire à la frontière de deux pays à l’architecture contrastée,

le pays d’Auge et le pays d’Ouche : ici habitat dispersé, pan de bois et tuile plate, là villages constitués autour de l’église, brique, silex et ardoise.

De nombreux petits fiefs avec mottes, manoirs puis châteaux sont attestés au Moyen Âge. Certains sites défensifs sont occupés en continu (le Vieux-Château au Renouard, le manoir de la Fontaine, au Sap), mais, le plus souvent, leurs bâtiments sont abandonnés ou détruits au xviii e ou au début du xix e siècle. Les châteaux nouvellement construits se dressent alors à l’écart des anciens manoirs, couramment reconvertis en ferme.

Les demeures les plus anciennes sont postérieures à la guerre de Cent Ans. Les manoirs de la Coquardière à Guerquesalles et de la Baudrière à Aubry-le-Panthou, la ferme du Pont-de-Vie à Vimoutiers, témoignent de l’importante campagne de reconstruction qui suivit le retour de la paix et d’une maîtrise assurée de la mise en œuvre du pan de bois avec encorbellements.

Le renouard, le Vieux-Château.© Photo Pascal Corbierre, 1994.

Aubry-le-panthou, château d’Osmond construit vers 1860.© Photo Pascal Corbierre, 1992.

Aubry-le-panthou, manoir de la Baudrière.© Photo Pascal Corbierre, 1992.

Guerquesalles, manoir de la Coquardière.© Photo Pascal Corbierre, 1992.

Le renouard, cheminée du château.© Photo Pascal Corbierre, 1991.

[ Réf. 8 ]

[ Réf. 9 ]

Le canton de Vimoutiers

Les prieurés médiévaux de Crouttes et de Ticheville rappellent la présence d’importants domaines monas-tiques, dont les possessions s’étendaient sur plusieurs paroisses. Reconstruites pour la plupart après 1450 (Le Renouard en 1465, Fresnay-le-Samson en 1482…), parfois plus tardivement (Aubry-le-Panthou en 1734, Avernes-Saint-Gourgon en 1807), les églises paroissiales, de dimension modeste, s’élèvent au centre du cimetière. Leur clocher est le plus souvent constitué par une flèche polygonale en charpente, couverte d’ardoise. Si les égli-ses conservent une remarquable collection de sculptures en pierre calcaire de la fin du Moyen Âge, leur décor inté-rieur a très souvent été repris à la fin du xix e siècle.

L’agriculture demeure l’activité fondamentale de cette région qui a connu pourtant du Moyen Âge au xx e siècle plusieurs foyers industriels : métallurgie au Sap, à Pontchardon et à Orville, blanchiment des toiles autour de Vimoutiers, mais, surtout, production de fromages, de cidre et d’eau-de-vie, à laquelle l’ouverture de la ligne Paris-Granville, en 1870, a assuré un large débouché.

Crouttes, prieuré.© Photo Pascal Corbierre, 1993.

Les Champeaux, église Saint-pierre, procession de la confrérie des frères du Saint-Sacrement aux Champeaux. © Photo Jean-Claude Jacques, 1991.

Saint-Germain-d’Aunay, église Saint-Germain-l’Auxerrois, Vierge à l’Enfant du xiv e siècle.© Photo Pascal Corbierre, 1993.

Guerquesalles, hâloir du manoir de la Cocardière.© Photo Pascal Corbierre, 1992.

Vimoutiers, cidrerie.© Photo Pascal Corbierre, 1989.

ponchardon, fonderie.© Photo Pascal Corbierre, 1989.

Étiquette de camembert de la fromagerie Courtonne-houlette.

Collection particulière.

Saint-Aubin-de-Bonneval, église Saint-Aubin.© Photo Jean-Claude Jacques, 1992.