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Les Vandales et l'Afrique by C. CourtoisReview by: H. D.Archives de sociologie des religions, 1ère Année, No. 2 (Jul. - Dec., 1956), p. 145Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30119838 .

Accessed: 10/06/2014 20:01

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BULLETIN DES OUVRAGES

151 COURTOIS (C.).

Les Vandales et 1'Afrique. Paris, Arts et M]6tiers Graphiques, 1955, 462 p. (These, Lettres).

Cette encyclopbdie du Vandalisme afri- cain ne pritend pourtant pas 4tre autre chose qu'une . introduction D au livre riv6 par I'auteur et qui expliquerait a comment peu a peu l'Afrique a cess4 d'etre romaine (p. 6). I1 a choisi pour cela l'interm~de vandale du 5e si~cle et tent6 de comprendre (dans quelle mesure l'invasion germanique

avait pu modifier le rythme de l'histoire africaine e (p. 78).

Les deux consequences de l'occupation vandale seraient d'une part e I'extension de l'Afrique abandonnde n, d'autre part I'acc&- lIration de la dbromanisation. Mais ce double phdnomlne ne fait que prdcipiter le rythme du ddtachement africain vis-i- vis de Rome, d6tachement qui trouve lui-m~me sa raison profonde E dans I'insuf- fisante assimilation du monde berbbre au moment otx la d~tresse gdnbrale de l'Empire n'a plus permis de la poursuivre n (p. 360).

D'un special intkrat sont ici les chapitres consacrs B la politique eccldsiastique face

lt l'invasion. C.C. campe un Vandalisme religieusement arien face B un clerg6 catholique politiquement lib l la d6fense de la grande propridt6 dont il se trouvait I'un des principaux bdndficiaires. L'auteur tendrait presque ? proposer sa lutte contre l'arianisme comme un alibi lt la defense du rigime, tant il a souci d'6carter du Vanda- lisme les excks attaches ordinairement 4 ce nom. En tout &tat de cause le conflit ne profitera selon lui ni aux Vandales ni aux Romains, mais aux fbodalitbs maures auxquelles serait all6e la prdfdrence de certains chr~tiens. Les 6v~ques africains ont mieux aimr les rudes Barbares des Montagnes que ceux qui portaient dans leur coeur une autre image de Dieu. Ceux-l1 btaient les fiddles de demain dont ils ne pouvaient pressentir les aposta- sies successives )) (p. 357). Car, pour I'au- teur, ce fut un aveuglement de n'avoir pas devin6

a que c'btait dans l'association du

monde germanique et du monde romain que rdsidait I'unique espbrance n (p. 351). L'6chec de ce projet aura pour contre- partie future la victoire et la pdn~tration de l'Islam, et l'extinction du christianisme nord-africain.

L'ouvrage appuy4 sur des appendices volumineux et brudits, assorti de remar- quables index historique et gbographique,

enrichi de cartes nombreuses et de luxueu- ses planches, est publid sous les auspices de la Direction de I'Intdrieur et des Beaux- Arts (Service des Antiquiats) du Gouverne- ment Gdndral de l'Algdrie.

H. D.

152 DECARREAUX (Jean).

Une r6publique de moines. Paris, Fayard, 1956, 160 p.

Grand reportage sur le Mont Athos. Malgr6 les difficultks pour acc4der a des prdcisions sur les effectifs et les modes d'organisation, l'auteur s'est appliqu6 5 les obtenir et A les d~tailler (pp. 32-33). Analyse rapide des modes de recrutement, des catdgories monastiques, des sources de revenus. Vie culturelle, spirituelle et artis- tique de ce monachisme. Esquisses mono- graphiques sur quelques monastbres. L'humour du ricit se mle sans fausse note au sirieux, voire 5 l'6motion des analyses et des descriptions, celles-ci dominant largement I'ouvrage dont elles font une monographie agr6able, sans hypoth~se pr6-ddterminbe. Bibliographie (155-156). On s'&tonne de n'y pas trouver mentionn6 M. Choukas, Black Angel of Athos (1934). On remarque l'in~tr&t pour le mont Athos de la littbrature de langue frangaise puisque en deux ans 4 ouvrages s'y trouvent consacrbs: celui-ci, celui de Meibohm (voir n0 192), un album de Lacarriire (Seghers, 1954) et le livre dede Mendieta (Desclie, 1955).

H. D.

153 DESCHAMPS (J.). Les Confrbries an Moyen-Age. Univer- site de Bordeaux, Faculte de Uroit, 1956, 257 p. (These de Doctorat, polygra- phibe).

L'auteur 6tudie successivement les ori- gines, paiennes et autres, des confrbries, la nature de leurs f&tes, I'organisation sociale et culturelle de la vie confrater- nelle, les rapports avec la sociat4 environ- nante, en particulier avec les communes, la structure juridique et l'incidence sur cette structure des normes eccl6siastiques. L'auteur semble, a quelques nuances pros, accepter la suggestion de G. de Lagarde sur la parentl des confrbries avec les dissi- dences religieuses modidvales, le fonds commun 4tant constitu6 par une rbsistance a laicologique n aux contrdles ou aux mainmises eccl6siastiques. c Elles consti-

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