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Lettre aux amis n°8 du Prieuré Sainte Bathilde Noël 2017 Chers Amis, Son jour va se lever, rejetons les armes des ténèbres, revê- tons… » Son jour va se lever ! Quelle plus grande espérance que l’attente du Jour du Seigneur, promis depuis ce Matin de Pâques où Christ est sor- ti victorieux des ténèbres de la mort ? Son jour va se lever, il ne se lèvera pas sans nous, mais nous ne savons ni le jour, ni l’heure. Nous savons que nous hâtons ce jour par la vie quotidienne que nous me- nons, en accueil, en offrande des semences du Verbe. Nous le savons, à la manière de saint Paul et de toutes les communautés chrétiennes, « parce que nous l’avons reçu et que nous vous l’annonçons. » Cette bonne nou- velle de la venue en notre chair du Verbe pour nous rendre partici- pants de sa nature divine, maintenant et pour toujours, cette bonne nouvelle brûle nos cœurs, nos vies, nos relations et nous désirons vous la partager en ce début d’année nouvelle. Son jour va se lever ! Avec saint Paul, nous vous adressons cette espérance invincible « j’en ai la certitude, ni la vie, ni la mort, rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ manifesté en Jésus Christ, notre Sauveur. » (Lettre aux Romains, chap. 8). Que cette espérance soit comme une petite luciole de Bethléem qui vous accompagne tout au long de l’année. Paix et espérance à chacun dans la confiance que son Jour va se lever d’un bout du monde à l’autre ! Si les antiennes « O » nous réjouissent chaque année, en cette semaine préparatoire à Noël, en ces jours de vœux échangés, elles nous offrent encore les mots pour relire ce qui a marqué notre communauté au sein de notre Congrégation et au sein de notre Église. Comme la ra- cine, elles ont porté notre communauté. Cueillons quelques fruits qui donnent le goût des autres, le goût de l’Autre, le goût de croire, la joie de voir. sagesse de la bouche du Très Haut, enseigne-nous le chemin de la vérité Traditionnellement entonnée par la prieure, l’antienne met la lu- mière sur la sagesse qui sert la vérité. Sagesse, Parole qui préside à la Création, sagesse au service de laquelle toute tâche s’ordonne pour chercher le bien commun et enseigner par là le chemin de la vérité pour la communauté.

Lettre aux amis n°8 du Prieuré Sainte Bathilde Noël 2017 · ... cette bonne nouvelle brûle nos cœurs, ... Paix et espérance à chacun dans la confiance que son Jour va se lever

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Lettre aux amis n°8

du Prieuré Sainte Bathilde

Noël 2017

Chers Amis,

Son jour va se lever, rejetons les armes des ténèbres, revê-

tons… »

Son jour va se lever ! Quelle plus grande espérance que l’attente du

Jour du Seigneur, promis depuis ce Matin de Pâques où Christ est sor-

ti victorieux des ténèbres de la mort ? Son jour va se lever, il ne se

lèvera pas sans nous, mais nous ne savons ni le jour, ni l’heure. Nous

savons que nous hâtons ce jour par la vie quotidienne que nous me-

nons, en accueil, en offrande des semences du Verbe. Nous le savons,

à la manière de saint Paul et de toutes les communautés chrétiennes,

« parce que nous l’avons reçu et que nous vous l’annonçons. » Cette bonne nou-

velle de la venue en notre chair du Verbe pour nous rendre partici-

pants de sa nature divine, maintenant et pour toujours, cette bonne

nouvelle brûle nos cœurs, nos vies, nos relations et nous désirons vous

la partager en ce début d’année nouvelle. Son jour va se lever ! Avec

saint Paul, nous vous adressons cette espérance invincible « j’en ai la

certitude, ni la vie, ni la mort, rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ

manifesté en Jésus Christ, notre Sauveur. » (Lettre aux Romains, chap. 8).

Que cette espérance soit comme une petite luciole de Bethléem qui

vous accompagne tout au long de l’année. Paix et espérance à chacun

dans la confiance que son Jour va se lever d’un bout du monde à

l’autre !

Si les antiennes « O » nous réjouissent chaque année, en cette semaine

préparatoire à Noël, en ces jours de vœux échangés, elles nous offrent

encore les mots pour relire ce qui a marqué notre communauté au

sein de notre Congrégation et au sein de notre Église. Comme la ra-

cine, elles ont porté notre communauté. Cueillons quelques fruits qui

donnent le goût des autres, le goût de l’Autre, le goût de croire, la joie

de voir.

sagesse de la bouche du Très Haut,

enseigne-nous le chemin de la vérité

Traditionnellement entonnée par la prieure, l’antienne met la lu-

mière sur la sagesse qui sert la vérité. Sagesse, Parole qui préside à la

Création, sagesse au service de laquelle toute tâche s’ordonne pour

chercher le bien commun et enseigner par là le chemin de la vérité

pour la communauté.

Nous avons vécu des moments denses de quête de la Sagesse, en

particulier lors de notre retraite annuelle prêchée par le Fr Emma-

nuel de l’abbaye bénédictine d’En Calcat, fin janvier. Chemin d’inté-

riorité rebondissant sur la fête de la Présentation au cours de la-

quelle Sr Bathilde faisait première profession pour deux ans. Nos

deux professes temporaires, Sr Jean-Paul et Sr Bathilde se sont

mises à l’école de la Sagesse, l’une par le TEB, l’autre par l’Institut

Supérieur de Liturgie. Chemin faisant, elles découvrent le visage du

Christ, Sagesse éternelle du Père. Nous en sommes aussi bénéfi-

ciaires.

Un autre puits de Sagesse est bien la formation permanente, tou-

jours délicate à mettre en place, pour donner à chacune sa part

unique et à toutes notre pain commun. Nous avons fini le beau par-

cours « mystère, mystagogie, mystique » avec Ysabel de Andia, deux ans

de labeur à reprendre personnellement, pour aller au-delà de ce qui

peut se dire, mais qui se donne à vivre. La route se continue avec la

Pasteure Agnès Von Kirchbach au pas à pas de la Genèse. Nous

avons bénéficié d’une session sur la Règle, ouverte aux Bénédictines

de l’Ile de France et de Subiaco Mont-Cassin, avec le Fr Mickaël

Davide. Une belle première occasion de temps de questionnement –

réponse – renvoi pour la mise en pratique dans le dynamisme

commun proposé par le frère : « Non pas parfaits, mais heureux » ; ex-

périence à renouveler après expérimentation et fructification !

Comment ne pas mentionner toutes les rencontres que la situation

géographique du prieuré de Vanves suscite ? Les soirées théré-

siennes tant en communauté qu’à l’hôtellerie, animées par Sr Ca-

mille nous ont impressionnées. La sagesse prend visage aux mille

facettes du monde qui va et vient, déposant sa part de vérité, frottée

aux réalités quotidiennes.

Chef de ton Peuple Israël, tu te révèles à Moïse

dans le buisson ardent

Après l’année exceptionnelle de la miséricorde, qu’attendre de plus

de Dieu ? Avoir goûté à sa miséricorde, l’avoir célébrée, lui avoir

donné corps pouvait paraître une fin en soi et un sacré défi pour

nous comme pour tous les chrétiens. Le Pape François l’avait antici-

pé en ouvrant l’avenir à un processus, celui du jaillissement du cœur

de Dieu qui veut sauver tous les fils d’homme. Nous avions donc

cet horizon à chercher pour que le vrai visage du Père se révèle au

secret de notre liturgie,

de notre vie commune qui sont deux fondements.

Nous les avons fait souffrir comme ils nous ont fait souffrir !

Si notre louange commune, si notre vie fraternelle révèlent Dieu

comme il s’est révélé à Moïse au buisson ardent, il nous faut accepter

de nous déchausser, de faire un détour, de ne pas pouvoir aller tout

droit, ni directement à la source de la connaissance. Il nous faut bien

consentir à ces lacets et replis humains tissés de nos fils si divers, tant

de matière que de couleurs ! Nous n’avons pas augmenté le cursus

liturgique mais mis l’effort sur les voix, les compétences, le chanter

ensemble. Nos trois professeurs – Marie-Dominique Paqueteau,

Anne-Charlotte Beligné, François Rossignol, - n’ont pas baissé les

bras sous la houlette de Sr M Agnès qui a passé le relais de Maîtresse

de chœur après cinquante ans de total service, à Sr Pascale en ce pre-

mier dimanche d’Avent. Les sessions, la formation musicale, instru-

mentale, les divers accompagnements, orgue avec Xavier, cithare avec

Sr Camille, Sr M Gertrude, Sr Elisabeth, Sr M Madeleine, la cithare

vietnamienne avec sr M. Scholastique, la kora avec Sr Caroline, et Sr

Jean-Paul qui travaille, tout est mis en œuvre pour que nos voix con-

cordent avec notre esprit, et que la louange monte de l’humanité en

quête de sens vers la Trinité sainte. Chacune a apporté sa part, à sa

mesure. Le buisson n’a pas toujours ardé, reconnaissons-le, comme

nous l’aurions espéré, mais la clé de voûte de notre recherche du

Chef d’Israël a laissé entendre sa musique, « Dieu est là ! » « Ma maison

sera appelée une maison de prière. » Les divers concerts - Haeliantus,

« L’Ars Antiqua de Paris », des groupes de musiques anciennes, des

jeunes musiciens professionnels, « Dialogue à l’obscurité », mais aussi

des spectacles : « Charles de Foucauld » « Van Gogh », - qui se sont tenus

dans notre prieuré de Vanves ont largement contribué à faire réson-

ner, par la beauté, la présence de Celui que la création, ses créatures

chantent et révèlent. Les journées du Patrimoine ont ajouté de la ma-

tière, puisqu’Olivier Hollebecq exposait dans le cloître ses œuvres de

grillage « Forces et faiblesses » accompagné d’une ballade musicale sous

la houlette de d’Anne-Charlotte Béligné. Anne-Sophie Boutry expo-

sait, sur la présentation d’Anne-Brigitte Caseau, « L’Art se crée, l’art

sacré » à la salle des colonnes et dans le couloir « expo temporaire », qui a

encore vu passer quelques artistes amies, Dominique Groffe, icono-

graphe - Isabelle Proust, peintre.

Racine de Jessé, étendard dressé à la face des nations,

délivre-nous, ne tarde plus !

Qu’évoque la racine, la Racine de Jessé ? Nous avons été invitées à nous interroger sur nos

racines par le thème du Chapitre Général de notre Congrégation animé par le Père Marc Hel-

fer, du diocèse de Strasbourg : « Vivre, comme sœurs bénédictines, là où nous sommes, en femmes du

XXIème siècle. » D’octobre 2016 à octobre 2017, un an pour revoir nos Déclarations locales,

les amender, les améliorer ou les garder en leur état, pour les présenter au Chapitre qui a

autorité pour les approuver. Notre Congrégation possède quelques originalités qui la rendent

unique et nous l’aimons ainsi ! Nous avions élaoré une méthode de travail, grâce à Cécile

Roche, professeur de Droit, pour avancer selon un processus juste et non arbitraire. Chaque

communauté avait donc huit mois pour ce travail, avant de l’envoyer à la présidente pour une

révision par un premier canoniste. Ce fut ensuite la présentation des textes aux Capitulantes

pour amendements si nécessaires, avant le vote définitif ; un deuxième canoniste ayant été

encore bien utile pendant ces jours. La communauté de Vanves a donc rédigé ses premières

Déclarations locales, lui permettant de poser des choix adaptés à aujourd’hui, comme l’inté-

gration du numérique, une présence monastique urbaine, une internationalisation à Paris. Il

ne s’agissait ni de se replier sur soi, par peur, ni d’ouvrir trop large l’horizon par peur encore

du petit nombre, mais de tenter de répondre à la question « femmes consacrées, bénédictines, ici et

maintenant. » Nos origines diverses, nos formations variées et nos pôles d’attention multiples

ont mis en lumière bien des richesses à exploiter, bien des questions enfouies, bien des re-

pères à redéfinir. Grâce d’une actualisation possible permise par un travail aidé, rigoureux,

soutenu que les sœurs capitulantes de notre communauté, Sr Pascale, Sr Anne-Chantal et moi

avons tant apprécié. Nous sommes revenues autres de ce Chapitre, autres, enrichies par les

rencontres, les questions, les défis, les difficultés mais encore les promesses tenues. Nous

avons semé dans notre champ, à l’image de l’arbre planté dans le prieuré de Saint-Thierry qui

a accueilli notre Chapitre, durant ces trois grandes semaines. Nous avons rencontré Dieu, et

nous nous sommes rendues à sa présence pour le rendre présent ; quelle force pour repartir

chacune sous l’étendard de sa communauté !

Le retour à Vanves fut lumineux, ce 18 octobre au soir, avec la présence de toutes les capitu-

lantes exceptées celles de Saint-Thierry et Martigné ; Nous sommes venues chacune avec un

luminaire et avons chanté Complies près de la tombe de M Bénédicte, fondatrice.

Une croix éthiopienne a été déposée pour confier au Seigneur et à ses servantes, déjà près de

lui, ce projet d’apporter notre soutien à une petite fondation de bénédictines en Éthiopie,

avec Sr Hareg qui a vécu au studium de Vanves et a passé un temps à Martigné Le Chapitre

reconnaît dans cet appel un possible de Dieu à discerner et à accompagner. D’ici un an, les

pas se seront affermis dans un sens ou dans l’autre, pour le moment, un voyage est prévu

juste avant Noël, quand cette lettre vous parviendra. La racine de Jessé s’appelle Éthiopie,

nous la confions à votre prière.

Clé de David, tu ouvres et nul ne fermera ; tu fermes et nul n’ouvrira !

Après l’année de la miséricorde, une année de jubilé pour notre diocèse, fondé il y a cin-

quante ans. De nombreux jalons ont soutenu la marche du peuple en fête. Trois statues de

sainte Geneviève ont sillonné le diocèse suscitant prise de conscience, ferveur, fraternité, ma-

gnifiquement célébrées le 10 juin sous un soleil bien brûlant. Nous étions trois pour repré-

senter la communauté, trois à recevoir les « bulletins de vote pour Jésus ». Chacun pouvait au

cours de la journée déposer dans une urne intentions de prière, actions de grâce. Peu d’abs-

tentions en ce lieu et que de belles demandes ! Nous avons pris le temps de lire toutes les in-

tentions reçues au prieuré, chaque sœur prenant un papier par jour, l’urne n’est pas encore

vide ! Ces prières dessinent en creux un visage tout à fait étonnant de notre diocèse, à la fois

riche, en pleine expansion, voire explosion mais aussi, malmené par les déchirures humaines,

les injustices sociales, les égoïsmes aveugles ou les drames cachés. Que d’appels confiants et

suppliants au pardon, à la réconciliation, à l’amour ! Que de témoignages bouleversants en

chemin et d’attente d’un coup de pouce venant du ciel ! « Tu ouvres et nul ne fermera ! » Nous

portons cette foi et cette espérance dans nos vases d’argile. Dieu voit, Dieu entend, Dieu

agit !

L’aumônerie de la prison de Nanterre et des jeunes catéchisés de la paroisse saint-Benoît

d’Issy-les-Moulineaux nous ont aussi demandé ce lien de « marrainage » qui élargit l’espace de

notre tente. Maintenant, nous déposons au pied du Saint-Sacrement les intentions et chacune

lit, prend, porte. Une communion mystérieuse se tisse dans l’invisible présence et nous fait

tenir ici, parce que chacun tient là où il est. Pour jeter l’ancre et lancer le filet du bord du lac,

il suffit d’une barque et de quelques braises sur un feu dont le Maître a le secret : notre dio-

cèse nous a fourni pain et poissons grillés en quantité en cette année et nous rendons grâce !

justice et lumière éternelle ; illumine ceux qui habitent les té-nèbres et l’ombre de la mort. L’aménagement de notre espace de prière avance d’année en année, grâce aux dons reçus, à l’aide de la Fondation des monastères et aux artistes qui travaillent pour nous ! Un projet qui attendait depuis quarante ans a vu le jour : la réalisation des vitraux pour la chapelle du Saint Sacrement. Des rabanes avaient été mises provisoirement pour barrer la route au soleil, éblouissant le matin, aux jours fastes… pas si nombreux à Paris. Mais ces rabanes ont été si effi-caces qu’elles sont restées bien longtemps. Il fallait un peu d’audace pour intégrer ce chantier dans l’œuvre de Dom Bellot. Fr Emma-nuel, d’En Calcat, avec l’accord de son Abbé, a relevé le défi et nous avons vu se lever le Soleil levant pendant la pause des cinq verrières, la première semaine d’août, lors de notre semaine communautaire. Une joie vraiment grande et une contemplation émerveillée du tra-vail de nos trois frères venus en frères : difficile de traduire en mots ces moments de découverte progressive, de discrétion attentionnée pour ne pas perturber la concentration exigée pour un tel achève-ment, et finalement de désappropriation palpable : les vitraux posés ne sont plus les vitraux du maître qui les a créés, par les mains du-quel le Créateur est passé. Les vitraux laissent passer le Soleil levant comme s’ils avaient toujours été là ! Impressionnant labeur que chaque matin, chaque entrée dans l’Église ré-initient, en teintes, en tonalités, en intensités variées. Les vitraux chantent la Lumière éter-nelle à leur mode et nous installent en mode fraternité avec grand bonheur ! Nous poursuivrons l’aménagement de nos lieux avec la commande d’une statue de sainte Bathilde, à une artiste chevronnée encore, Ge-neviève David. Voir le projet et son financement sur le site.

Roi de l’univers, O Désiré des nations,force de l’homme

pétri de limon, viens !

Force de l’homme pétri de limon ! Que nous le sommes fragiles et

bien comme l’argile dans les mains du potier ! Comme nous le

sommes toutes et tous pétris de limon, « poussières » retournant à la

poussière, mais créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, partici-

pants de sa nature divine !

Toute l’année liturgique nous fait parcourir ce sentier escarpé du jar-din de l’Éden au jardin de Pâques pour gravir avec l’épouse de l’Agneau l’échelle vers la cité sainte ! Le jubilé d’Or de Sr Xavier, le 1er juillet, l’engagement de Sr Myriam le 23 juin, en la Solennité du Sacré Cœur, par le transfert de sa stabilité du Bec-Hellouin à Vanves, l’en-trée au noviciat d’Anne, recevant le nom de Sr Anne-Philippe le 24 mai pour l’Ascension, une sortie exceptionnelle de Sr Fulbert à Dieppe le 21 août, en mémoire du débarquement terrible de 1942—alors que nous écrivons cette lettre, notre sœur est entrée dans la lu-mière de Dieu—la réélection de Sr M. Madeleine comme Présidente de notre Congrégation, le 10 octobre, le jubilé d’argent de Sr Caro-line, ce 8 décembre ainsi que l’oblature de Delphine, tous ces événe-ments ont fait briller l’une ou l’autre des perles des portes de la Jéru-salem céleste, par la simple joie de nous sentir pétries de limon, dans les mains du potier. L’œuvre de Dieu se poursuit, se transmet, s’invente, ici comme ailleurs, par l’accueil encore de sœurs hôtes qui passent, s’arrêtent, se ressourcent et nous apportent leurs richesses et leur espérance : rien n’est perdu pour Dieu. Ainsi, cette année, Sr Ca-mille, Sr Claire, Sr Marie-Gertrude, Sr Marie-Daniel sont ces anges de Dieu que l’on ne reconnaît pas à première vue ! Le sommes-nous pour elles ? « O Désiré des nations, force de l’homme pétri de limon, viens, viens nous sauver ! » En Juin 2016, la communauté avait repris l’accueil Jean XXIII, depuis 10 ans sous la responsabilité de l’AIM. Nous fêtons Sr Gisela au mo-ment de son départ, le 20 mars, après 16 ans passés au Prieuré de Vanves. Comment la remercier ? Rien ne pouvait être à la hauteur du vécu, d’autant qu’elle était là avant la plupart d’entre nous au moment du passage ! Nos aînées, au ciel, ont suppléé et nous sur terre, nous avons modestement rassemblé quelques produits de France, fruits de la terre et du travail des hommes et des femmes ! Sr Placid est notre mémoire et fait signe, avec discrétion et sourire. Sr Christine de Jouarre, prenant sa part de travail à l’AIM, apporte chaque semaine un peu de bon air de la campagne ! « O Désiré des nations, force de l’homme pétri de limon, viens, viens nous sauver ! » Nous avons aussi créé un réseau « amis du prieuré » pas vraiment pétri de limon, mais par le biais d’internet, de Facebook. Une belle journée nous a rassemblés, le 25 juin ; des propositions ont été faites, un com-mencement de communication se fait, des liens se tissent, patience, patience ! Un de nos désirs est vraiment ce souci de partager notre joie d’être sauvées et la connaissance du Christ ressuscité ! Nous ne pouvons garder pour nous cette Bonne Nouvelle qui nous immobilise en ce lieu pour la louange et la vie fraternelle, alors venez boire à la fontaine et apportez vos soifs, vos faims et votre vin pour la fête ! « O Désiré des nations, force de l’homme pétri de limon, viens, viens nous sauver ! »

Emmanuel, notre Législateur et notre Roi,

espérance et salut des nations, viens nous sauver !

Emmanuel, Dieu avec nous ! Comment ne pas faire mention de tout ce que nous avons vécu

tant au sein du monde monastique que de notre Congrégation comme manifestation de la

présence de Dieu ? L’année a été plus que riche, avec la formation des formateurs au

Vietnam en février à laquelle M M Madeleine a participé, la réunion du Service des Mo-

niales à Nevers, la réunion Subiaco Mont-Cassin France à Maumont, la journée frater-

nelle, à Saint-Thierry en octobre au cours du Chapitre Général, avec l’ouverture de l’an-

née jubilaire, nos deux jours à Vanves de rencontres des trois communautés de France

en pré-chapitre accompagnées par le Père Sylvain Cariou Charton, sj, la rencontre œcu-

ménique du diocèse, la visite fraternelle du Pasteur Kurt Anschütz de Berlin, ami de

longue date de sr Colomban ? Comment ne pas voir dans les visites de nos familles,

proches et amis, une source d’espérance par la grâce de l’Emmanuel ? Et il manquerait

encore bien des « Emmanuel » sans faire mention des services rendus, des services reçus,

AIM, Fondation, Pax, Mutuelle saint Martin, conseils et visites canoniques ? « Comment

rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? » Oui, le bien reçu est confondant, et il est

bon d’en être confondu ! Nous ne mesurons sans doute pas assez, pas toujours la force

d’être les uns pour les autres des petits « Emmanuel » et il est bon de s’arrêter là pour les

nommer, en présence de l’Emmanuel, le seul nom qui sauve ! Que tous ceux qui ont

croisé notre route cette année se sachent appelés, nommés sous le nom de l’Emmanuel,

appelant ainsi la bénédiction de Dieu et sa paix ! Nous désirons demeurer là, pour vous,

avec vous. Demain, Le Seigneur viendra, vous verrez sa gloire

Alors, à tous et à chacun, toute la communauté des sœurs du prieuré sainte Bathilde de

Vanves vous assure de sa prière fraternelle, de sa communion dans l’Esprit, de ses meil-

leurs vœux de santé, de paix et de fraternité. Nous appelons de nos vœux les plus chers

la bénédiction du Seigneur, en particulier sur les plus démunis, ceux qui ont perdu toute

dignité ; notre attention ne quitte pas les femmes et les enfants maltraités. Que cette an-

née soit vraiment source de solidarité et de confiance !

Vos sœurs du prieuré sainte Bathilde Vous pouvez nous aider par vos dons. Prieuré Ste Bathilde

7 rue d’Issy - 92170 Vanves Mail : [email protected]

Tél. : 01 46 42 46 20 http://www.benedictines-ste-bathilde.fr/

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