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LA LETTRE DE L'AGGLO POUR UNE AGGLO PLUS SOLIDAIRE NUMÉRO 10 JANVIER 2013 SOLIDARITÉ

Lettre de la Communauté d'agglomération côte basque-adour N° 10

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Agglomération Côte Basque Adour, lettre de l'agglo

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Page 1: Lettre de la Communauté d'agglomération côte basque-adour N° 10

LA LeTTRe DE L'AGGLo

pOuR une AggLOpLuS SOLIDAIRe

● numÉRO 10 JAnvIeR 2013

SOLIDARITÉ

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ÉDITORIALsa2

SOLIDAIRe eT DÉTeRmInÉe, L’AggLO pARTIcIpe Au « bIen-vIvRe » enSembLePermettre l’accès au logement pour tous, développer de la solidarité et de la cohésion dans des quartiers en difficulté, et faciliter l’accès à l’emploi sont parmi les priorités fortes de l'Agglomération Côte Basque - Adour en matière de Politique de l’habitat et de Politique de la ville. Si la côte basque est un territoire attractif sur le plan démographique et économique, il n’en demeure pas moins que les inégalités d'accès au logement se sont renforcées. Loyers trop élevés, offre insuffisante de logements sociaux, offre de la production de logement neuf décalée par rapport aux revenus de la population. Dans ces conditions, comment trouver du travail, fonder une famille, aider ses enfants à se construire, et avoir confiance en l’avenir ? Ces difficultés ont conduit l’Agglomération, composée de ses villes membres Bayonne, Anglet, Biarritz, Boucau et Bidart, à renforcer son Programme Local de l’Habitat, point de départ d’une politique très ambitieuse en matière de mixité sociale. Notre objectif est d'impulser une production de près de 1 160 logements par an, dont 65 % de logements à prix abordables et intermédiaires. À mi-parcours de ce PLH 2010-2015, le bilan est encourageant. Le nombre de logements produits, grâce au travail des partenaires, est supérieur aux objectifs fixés, à savoir de près de 4 000 logements tous confondus sur trois ans. Les résultats obtenus par l’Agglomération Côte Basque - Adour dans la production de logements locatifs sociaux sont exemplaires. Ils dépassent les objectifs définis, faisant de notre intercommunalité le bon élève du Plan Urgence Logement. L’Agglo et les villes ont su ainsi prendre leurs responsabilités pour renforcer cette production de logements à prix abordable. Elles en appellent aujourd’hui à la prise de conscience et à la mobilisation de chacune des communes du Pays basque pour relever ce défi collectif. En matière de prévention et de lutte contre l’exclusion dans lesquelles l’Etat et le Département sont fortement mobilisés, l'Agglomération s'est également engagée dans la réalisation de l'Hôtel social de Biarritz.Une agglomération agréable à vivre et solidaire passe certes par l’accès au logement et l’évolution facilitée dans le parc résidentiel, mais aussi par une politique volontaire en faveur de l’accès à l’emploi pour le plus grand nombre. Dans ce cadre, là encore, l’Agglomération intervient auprès de partenaires et de structures incontournables comme Pôle Emploi. L'enjeu de solidarité et de cohésion sociale est également celui de la création des conditions de la croissance future.Relever ce défi suppose enfin une politique ambitieuse pour créer des emplois industriels et accueillir des activités innovantes sur notre bassin d’emplois. Sans oublier une politique d’accompagnement en direction des structures publiques, associatives ou entrepreneuriales qui participent au développement d’une économie sociale et solidaire.Construire un territoire où il fait bon vivre. Telle est l'ambition de l'Agglomération Côte Basque - Adour et de ses partenaires.

Jean GRENETPRéSIDENT DE L'AGGLoméRATIoN CôTE BASqUE - ADoUR

LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

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SOmmAIRe a3

LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

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SOLIDARITÉ2 Édito de Jean Grenet, Président de

l’AgglomérAtion Côte BAsque - Adour, sur lA solidArité territoriAle.

4 entretien : Christian Millet-BarBÉ, viCe-Président en ChArge de lA Politique de lA ville et de l’équiliBre soCiAl de l’hABitAt, revient sur les enjeux déClinés dAns le CAdre de Ces ComPétenCes fortes de l’Agglo.

6 la parole aux viCe-prÉsidents mArie-josé esPiAuBe, mAire de BouCAu et emmAnuel Alzuri, mAire de BidArt, témoignent de lA Portée du Plh dAns leur Commune.

8 produire du loGeMent pour tous : des jeunes Aux séniors.

10 infoGraphie : le Point sur les Pro-grAmmes finAnCés dAns le CAdre du Plh dePuis 2010 sur le territoire.

12 rÉnovez, l’aGGlo vous aide.

14 GadJÉ voyaGeurs 64, une Alliée.

15 l’hôtel soCial, devenu lA mAison de gilles, A ouvert à BiArritz.

18 pour une plus Grande CohÉsion soCiale.

20 solidaritÉ : pour l'aCCès à l'eMploi.

22 aider les entrepreneurs

de deMain.

La Lettre de l'AggloNuméro 10 janvier 2013

Magazine d’information de l’Agglomération Côte Basque – Adour

Siège social 15, avenue Foch CS 8850764185 Bayonne cedex

[email protected] internet : www.agglo-cotebasque.fr

Directeur de la Publication :Jean Grenet, président de l ‘Aggloméra-tion Côte Basque - Adour

Directeur de la communication :Manuel de Lara, chargé de mission auprès du président

Rédaction : Valérie Josa

Avec le soutien technique du service habitat et politique de la ville et du service communication.

Exécution graphique :Ligne Sud

Photographe : Jean-Philippe Plantey

Impression : Imprimerie Cartonnages LARRE – ZI Saint-Etienne - Bayonne Traductions : ELHE (basque), ACI GASCONHA (gascon).

Dépôt légal : à parution

ISSN 2261-7418

Tirage : 78 000 exemplaires

La Lettre de l’Agglo est imprimée sur du papier issu de pâtes produites à partir de forêts gérées durablement (Programme européen de certification forestière) et avec des procédés respectant les normes en vigueur (Imprim’Vert/ISO9001/…) La Lettre de l’Agglo et des infos supplémentaires sont

téléchargeables sur : www.agglo-cotebasque.fr

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enTReTIen

L’Agglomération côte basque - Adour développe la solidarité sur son territoire, au travers de ses compétences fortes : la politique de l’habitat et la politique de la ville. pour répondre à l’attente des familles du territoire, l’Agglo s’est engagée, aux côtés de ses partenaires, dans un programme local de l’habitat (pLH) ambitieux et réaliste. pour une plus grande cohésion sociale, elle œuvre en faveur des quartiers en difficulté et veille à l’accès pour tous à la création d’entreprise. christian millet-barbé, vice-président en charge de la politique de la ville et de l’équilibre social de l’habitat, revient sur ces actions visant au développement équilibré du territoire.

pOuR une AggLO pLuS SOLIDAIRe

Quels étaient les enjeux du PLH ? Loyers du parc privé trop élevés, insuffisance de logements sociaux, offre de logements neufs décalée par rapport au besoin de 80% des ménages. Le diagnostic du PLH 2010-2015 avait été clair. Trop longtemps, les prix élevés des logements neufs ont rendu difficile, voire impossible la location ou l’achat pour la majorité des habitants du territoire. En 2010, par le biais de son PLH, l’Agglomération a donc opéré un virage à 180 degrés. Son ambition ? Produire des logements adaptés aux attentes de la population, afin de lui permettre d’accéder à un logement et d’évoluer dans le parc immobilier.

Avec l’entrée de Bidart et de Boucau dans l’Agglo en 2011, une impulsion nouvelle a été donnée. L’ambition du départ de produire 1 000 logements par an a été relevée à 1 160 logements sur les cinq communes avec 38 % de locatifs sociaux et intermédiaires (359 PLUS / PLAI, 78 PLS ), 27 % d'accession aidée (311 logements) et 35 % de marché libre. Avec l’accession aidée, 65 % de la production devrait ainsi répondre demain à l’attente des personnes modestes et des classes moyennes. Aujourd’hui, les cinq villes sont engagées dans

cette dynamique volontariste, avec un effort soutenu de la part de Bayonne et d’Anglet. Et toutes appliquent des règles claires : une moyenne de 20 à 30 % de logements sociaux est imposée pour toute nouvelle opération immobilière, affinée selon les villes, parfois selon les quartiers pour tendre à une mixité sociale.

Quel est le bilan à mi-parcours ? Ce PLH n’était pas idéaliste, mais ambitieux et réaliste. Depuis 2010, l’objectif annuel est atteint. En 2013, où sera faite l’évaluation précise à mi-parcours, le nombre de logements produits sera supérieur aux objectifs fixés à savoir près de 4 000 logements tous confondus sur trois ans. Les objectifs de logements sociaux sont dépassés avec près de 1 400 logements financés en trois ans (voir p.10). Le recentrage de la production vers les ménages modestes et les classes moyennes est donc engagé.

Quelle ambition pour l’avenir ? L’idée selon laquelle on devra poursuivre l’effort de production de logements locatifs sociaux est acquise. Car il faudra se rapprocher du taux SRU, appelé à évoluer à 25 % d’ici 2025. Le prochain PLH devra donc être aussi ambitieux, mais avec

une répartition de l’effort différente sur notre territoire. Bayonne ne peut indéfiniment remplir 55 % des objectifs. Elle doit veiller à une mixité sociale sur sa commune. Ce PLH devra également s’articuler avec les PLH voisins. L’effort doit donc être réparti avec les communes de la première ceinture d’ailleurs concernées par le futur réseau de transport en site propre, qui impliquera de densifier autour de ses axes.

Lutter contre l’habitat indigne et la précarité énergétique est un autre enjeu.L’Agglo et ses partenaires investissent 2 millions d’euros pour financer près de 165 projets de rénovation de logements dans le parc privé ancien. Il s’agit de participer à la remise aux normes des logements et d’aider les propriétaires occupants modestes à mieux se chauffer et à diminuer leurs factures d’énergie. 54 projets sont déjà concrétisés.

Bayonne 533

Anglet 350

Bidart100

Biarritz97

Boucau80

D’ici 2015, 1 160 logements par an seront réalisés sur les cinq communes :

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L’Agglo a construit le premier hôtel social du département.Quelles solutions doit-il apporter ? Derrière l’hébergement d’urgence proposé aux plus démunis, il y aura une meilleure prise en charge. L’équipe de l’hôtel social, dirigée par Atherbea, mobilisera l’ensemble des acteurs concernés pour trouver des solutions d’insertion et d’hébergement adaptées. L’Agglo a assuré la construction de l’hôtel social. Elle en est propriétaire et s’est aussi engagée, aux côtés de l’Etat, dans son fonctionnement à hauteur de 150 000 euros par an, sur trois ans.

Via la Politique de la ville, l’Agglomération travaille à l’insertion par l’économie.L’accès à l’emploi constitue l’un des cinq axes importants de travail du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS). Cet engagement a conduit l’Agglo et les communes, avec l’Etat, le Conseil général, le Conseil régional et le soutien financier du Fonds Social Européen, à mettre en œuvre un Plan local de l’insertion pour l’emploi (PLIE) en faveur des personnes les plus éloignées de l’emploi, et à créer la Maison de l’emploi (1). Avec la Mission locale, dont l’Agglo est également l’un des principaux financeurs, elles veillent à insérer les jeunes, notamment ceux issus de la Zone Urbaine Sensible (ZUS).

Quelles sont les principales actualités ? La Maison de l’emploi, co-financée par l’Etat et l’Agglo, a développé un observatoire original

pour mieux connaître la ressource humaine dont dispose le territoire (niveau de compétences, de formations). Elle a étudié la capacité que le territoire a de permettre aux personnes de se former, de réorienter leur carrière, et ce, au regard de projets d’entreprises. Je pense par exemple à une personne qui se réorienterait dans la vente dans la perspective de l'ouverture d’Ikea. L’idée est de pouvoir adresser un message clair aux entreprises : vous souhaitez vous installer là, il y a de la ressource, nous la connaissons. Avec l’offre de formations de la Région, le territoire est en mesure d’apporter la main d’oeuvre qualifiée à votre projet. Un logiciel est finalisé avec l’Etat pour permettre cette gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

L’autre actualité concerne la mise en place des emplois d’avenir. A ce titre, vous esquissez une proposition complémentaire ? Le dispositif gouvernemental prévoit que ces emplois d’avenir soient embauchés par les collectivités, les associations, et non pas par le secteur marchand. L’idée est de réorienter les 200 000 heures de la clause d’insertion dans les marchés publics (2) gérées par la Maison de l’emploi, vers les emplois d’avenir. Et d’en confier une partie à des entreprises via le Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification du BTP Landes et Côte basque (GEIQ-BTP). Ces entreprises, soumises à cette clause d’insertion, doivent intégrer des jeunes en difficulté. Cette proposition, débattue avec l’Etat, est une solution complémentaire. Chaque collectivité reste maître de recourir aux emplois d’avenir, comme l’ont déjà fait des communes membres de l’Agglo.

Un autre projet porte sur l’économie sociale et solidaire ? Dans le cadre du projet de renouvellement urbain qui consacre 90 millions d’euros à la rénovation des quartiers nord de Bayonne, et de la résidence Breuer en particulier, il était question de développer un volet économique. L’idée a émergé de s’orienter vers l’économie sociale et solidaire. Une étude lancée par le Groupement d’intérêt public pour le développement social urbain (GIP-DSU) a étudié ces futurs métiers autour de l’agriculture urbaine (en lien avec

les AMAP, les jardins familiaux, etc.) et de l’environnement (en lien avec Canopia). De petites entreprises seraient ainsi hébergées dans un espace réhabilité en pied d’immeuble n°7. Et cet embryon d’économie sociale et solidaire pourrait demain s’imbriquer dans la zone d’activités mûrie par l’Agglo, avenue du 14 avril à Bayonne. Enfin, l’Agglo poursuit son soutien à des structures qui, par leur système de prêts, aident des personnes à créer ou reprendre des entreprises. Pour à leur tour développer de l’emploi sur le territoire. (1) L'élu préside aussi la Maison de l'emploi, la Mission Locale et le PLIE.

(2) Il s’agit des heures engagées dans le cadre des marchés publics de

2009 à 2012.

en bRef

Des chiffres clés dans l’AggloLa part du parc social avoisine 15,8 % du parc de résidences principales. Il sera de  17,9 % en 2015.Plus de 6 800 demandeurs souhaitant un loge-ment social sur le territoire sont en attente.74 % de la population  peut prétendre à un loge-ment social.

L’Agglo engage 4 M€ par an pour le PLH D’ici 2015, 10 M€ par an sont nécessaires à  la production de logements sociaux (6,5 M€), à la réhabilitation dans le cadre du projet de renou-vellement urbain des Hauts de Bayonne, mais aussi dans le parc ancien ; ou encore à l’aide à l’accession sociale. Sur ces 10 M€, l’Agglo s’en-gage à hauteur de 4 M€ par an, dont 3 M€  pour le  seul  soutien à  la production de  logements sociaux. Les autres partenaires sont l’Etat, l’ANAH, l’ANRU et le Conseil général.  

Le rôle de l’Agglo L’Agglo joue un rôle de chef de file dans la poli-tique de l’habitat. Elle en fixe le cadre de réfé-rence au travers du PLH, qui définit les principes pour répondre aux besoins en logement et en hébergement.  Elle  travaille  avec  les  acteurs concernés par l’habitat : l’Etat, les communes, les organismes HLM, les constructeurs, etc.  Depuis 2006, l’Agglo soutient financièrement la produc-tion de logements sociaux. Délégataire de l’aide à la pierre, elle attribue, en plus de ses subven-tions, les aides publiques de l’Etat. Les orientations de son PLH ont des effets sur les PLU, et de fait sur la promotion avec des règles de construction claires. Enfin, pour créer toujours plus de logements, une stratégie foncière offen-sive est engagée.

 

L’effet PLH sur la part de logements sociaux

en %

Au 1/1/2010 En 2015 à la fin du PLH

Au 1/1/2008Inve

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RU/D

DT 6

4

AngletAgglo

Anglet

Bayonne

BayonneBiarrit

zBiarrit

zBIdart

BoucauBoucau

BIdart

9,3

25,8

15,8

Agglo

17,9

7,4

10,9

14,4

16,6

12,7

26,6

8,9

15,4

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LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

LA pAROLe à bOucAu eT à bIDART a6

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Boucau, forte de plus de 7 700 habitants, compte une population jeune, avec des familles nombreuses, en majorité issue de la classe moyenne. Cette ville ouvrière,

à la croissance démographique en plein essor, connaît une forte dynamique de construction neuve. Mais son parc social reste insuffisant avec 14,4 % des résidences principales. De fait, comme dans le reste du territoire, les situations sont tendues, notamment pour les personnes les plus en difficulté. « Le diagnostic du PLH, réalisé en 2011, a été explicite. Pour autant, nous connaissions la problématique, puisque, avant notre entrée au sein de l’Agglo, nous avions déjà décidé d’être offensifs et d’exiger 30 % de logements sociaux dans le cadre de notre Programme Local de l’Urbanisme (PLU) pour toute nouvelle opération immobilière», indique Marie-José Espiaube, maire de Boucau et vice-présidente de l’Agglomération. A ce titre, l’entrée dans l’Agglo a donné une « impulsion nouvelle ». « Le fait d’avoir donné des règles du jeu très claires aux promoteurs au sein de l’agglo a facilité les échanges. Sur certaines zones comme le Haut Boucau, l’exigence de logements locatifs sociaux a été portée à 35 %. De même, nous bénéficions des conseils des services, d’une gestion partagée des politiques foncières. »

Objectif : 80 logements par anSur Boucau, l’objectif affiché dans le PLH est de 80 logements par an, soit 400 d’ici 2015 dont 37 % de logement locatif social et intermédiaire et 25 % d’accession aidée. En 2015, sa part de logements sociaux atteindrait ainsi 16,6 %. « Pour compenser

notre retard et honorer la loi SRU, il nous faut produire plus de 200 logements locatifs sociaux. Avec les nombreux projets mûris, nous devrions y parvenir. Et proposer ainsi des logements adaptés et accessibles aux revenus des jeunes et des familles aux revenus modestes. » Le prochain programme d’ampleur porte pour nom Canditte, sur le Haut Boucau. Cette opération, négociée par la Ville avec le promoteur privé Kaufman&Broad, porte sur 14 maisons et 161 logements collectifs, dont 49 logements locatifs sociaux portés par Habitat Sud Atlantic (1). « Le permis de construire est signé. Les travaux débuteront, en deux temps, au cours du premier semestre 2013. » Une seconde opération devrait suivre sur un terrain acquis sur ses fonds propres par la commune à un privé. Là pourraient sortir de terre 70 logements dont une vingtaine de logements locatifs sociaux et d’autres en accession à la propriété. A plus long terme, d’autres projets sont mûris par la Ville, en lien avec l’Agglo, à l’image de la zone d’aménagement concerté de la Lèbe sur 17 hectares. Ce projet répond à un axe fort du PLH d’anticiper l’urbanisation future. « Près de 900 logements dont 30 % de logements sociaux pourraient y voir le jour ». L’Etablissement Public Foncier Local est en charge d’acquérir les terrains. Enfin, l’îlot Biremont, lié à la requalification du Bas Boucau, permettra à terme de répondre à la demande de familles en attente d’un logement social sur Boucau.

(1) L’opérateur privé pourrait débuter les travaux début 2013 pour une livraison d’ici 2014. HSA les engagera mi 2013 pour une livraison espérée d’ici fin 2014. Sur les 49 logements locatifs sociaux, on compte 3 T1, 21 T2, 15 T3, 8 T4 et 2 T5.

mARIe-JOSÉ eSpIAube : « une ImpuLSIOn nOuveLLe »

un effORT cOLLecTIfLes villes de bidart et de boucau ont pris leur part à l’effort collectif de production de logement depuis leur entrée dans l’Agglomération en 2011. Sur les 1 200 logements construits chaque année, 200 le seront sur bidart et boucau. L’objectif des cinq villes est de répondre au besoin de logement du plus grand nombre et au désir d’évolution des citoyens dans le parc résidentiel.

LeS LOgemenTS De DemAIn 

Kléber à Biarritz, le projet cœur de ville à Anglet, l’opération Marinadour à Bayonne. Ces aménagements urbains majeurs, soutenus par l’Agglo, offriront demain des perspectives d’habitat à loyer modéré pour des centaines de familles du territoire.

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LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

Qu’a mis en lumière le diagnostic du PLH sur Bidart ? Bidart est attractive. Elle compte une population jeune composée de grands ménages, aux revenus intermédiaires. Son parc de logements est diversifié, mais le parc social est insuffisant. Avant d’intégrer l’Agglo, la commune avait conscience, au regard des demandes de la population locale, d’un fort besoin de logements sociaux (1). Le diagnostic du PLH a confirmé et même dépassé notre évaluation initiale. 69 % de la population de Bidart (74 % sur l’agglomération) peut en effet prétendre à un logement social. Or, jusque-là, le marché immobilier local produisait 94 % de logements libres au prix du marché, trop élevé pour la population locale. D’où une migration de familles vers des territoires plus éloignés. Afin de corriger ce déséquilibre, le PLH de l’Agglo s’est voulu très ambitieux avec un objectif de plus de 35 % de logements locatifs sociaux et 25 % d’accession maîtrisée.

Depuis 2011, Bidart participe à l’effort collectif du PLH. Quel est votre objectif ? 500 logements devraient être réalisés sur Bidart d’ici 2015, dont 210 logements locatifs sociaux. Pour ce faire, les règles du jeu ont changé. Aujourd’hui, les porteurs de projets de plus de 3 logements sont invités à les présenter à la mairie et à l’Agglo. Notre nouveau PLU est très volontariste en matière de mixité sociale : il impose désormais 30 % de locatifs sociaux au minimum et 20 % d’accession à prix maîtrisé, à partir de 4 logements. La collaboration étroite

menée avec les services de l’Agglo permet de travailler avec l’opérateur sur les typologies des logements et apporte une expertise dans l’élaboration des projets. Ainsi, avec près de 100 logements réalisés par an, le pourcentage de logements sociaux imposé par la loi SRU passera de 10,9 % à 15,4 % au terme de ce PLH. C'est un challenge important, nous en sommes conscients. D’autant qu’il convient de différencier les opérations publiques, où le volontarisme de la collectivité peut permettre d’aller encore plus loin que les règles édictées et les opérations privées qui s’en tiennent à la règle de base.

Quels sont les programmes en cours et à venir ? La rénovation de la ferme Errotaberria est en cours. Elle a été négociée par la commune et engagée par le COL. Cette opération permettra de livrer 9 logements locatifs sociaux (3 PLUS et 6 PLAI) au deuxième semestre 2013. De plus, sur un terrain acquis par la collectivité, par le biais de l’Etéablissement Public Foncier Local, sera réalisé le programme de mixité sociale Atchoarena mené par l'Office 64. 50 % des lots seront destinés au logement à vocation sociale : sur 51 logements, il est ainsi prévu 26 logements de ce type : 18 locatifs sociaux (PLUS-PLAI), 6 maisons en accession maîtrisée et 2 en accession type PSLA. Les travaux sont lancés pour une livraison des logements prévue au deuxième semestre 2013. A venir très rapidement, l'opération Gracien, porte sur la rénovation d’une ancienne ferme négociée par la commune puis acquise par le

bailleur social, le COL, sur la base d’un projet établi avec la commune. Ce programme, sous maîtrise publique, permettra d’atteindre 83 % de logements à vocation sociale soit 28 locatifs sociaux et 33 en accession maîtrisée sur un total de 74 logements. Le lancement des travaux est prévu au premier trimestre 2013 avec une livraison envisagée au deuxième trimestre 2014.Enfin, l'opération Aice Bastera est un programme privé, mené par la SAGEC, emblématique pour la commune, car situé face à l'océan, avenue de Biarritz. Ce programme de 39 logements comptera 21 locatifs sociaux (dont 7 PLUS). Soit un pourcentage de logement social plus important encore que celui fixé dans le cadre du PLU. Les travaux sont lancés. (1) Bidart comptabilise à ce jour 300 demandes de logements (160 en locatif

et 140 en accession).

emmAnueL ALzuRI : « un cHALLenge ImpORTAnT »

mARIe-JOSÉ eSpIAube : « une ImpuLSIOn nOuveLLe »

L’OpÉRATIOn mARInADOuR à bAyOnne Le projet Marinadour est un aménagement urbain porté par l’Agglomération de 39 000 m2, entre le boulevard BAB et les Allées-Marines à Bayonne. Là, seront construits 316 logements (dont près de 30 % de logements aidés (locatifs sociaux ou accession sociale). Une première tranche de 240 logements est prévue. Il s’agit de 145 logements libres réalisés par Kaufman&Broad, 78 loge-ments sociaux et 17 en accession sociale (Domofrance), ainsi qu'une surface commerciale. Sur un deuxième 

ilôt est envisagée la réalisation de 30 logements libres portés par Eiffage et 43 logements sociaux (Habitat sud Atlantic), mais aussi 83 logements pour la résidence séniors, un hôtel 4 étoiles de 84 chambres. L’Agglo, maître d’ouvrage dans le cadre de cet aménagement, porte un soin particulier à l’aménagement des espaces publics - une large concertation est engagée en ce sens - et à une bonne cohérence avec le futur projet de transport en site propre.    

Le SAvez-vOuS ? 

En 2012, le financement de près de 600 logements locatifs familiaux dans le cadre d'opérations mixtes a été programmé par l’Agglomération. Dans ce cadre, une première tranche a été actée pour :- Marinadour avec plus de 130 logements,- Anglet Cœur de ville avec plus de 160 logements,- Kléber pour près de 140 logements.

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LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

pAnORAmA

« Je suis super bien ici. C’est sûr, ça m’a changé la vie. » Erwan Guillon, 25 ans, est l’un des 14 heureux locataires de la résidence La Bécasse à Anglet, gérée par Habitat Sud Atlantic. Il a pris possession de son tout premier logement en décembre 2011. « Il était temps que j’y arrive. J’avais 24 ans et ça faisait longtemps que j’attendais. » Erwan a déposé son premier dossier auprès de bailleurs HLM il y a cinq ans. « J’ai finalement tenté auprès de trois organismes différents, pour me donner toutes les chances. Et avec

une préférence affichée pour la Ville d’Anglet, où je vivais avec ma mère et mon frère. » En parallèle, le jeune homme a bien tenté de trouver un logement dans le privé, « mais les prix étaient trop élevés, et mon dossier ne passait pas, en raison de revenus trop faibles et d’un statut inapproprié. » Erwan est alors MNS l’été sur les plages angloyes et auto entrepreneur dans le coaching sportif (il détient un master d’expert en préparation physique et mental). « Pour autant, cette double activité ne m’assurait pas de revenus suffisants. » Après plusieurs années d’attente, son dossier est soumis à la commission d’attribution mise en place par Habitat Sud Atlantic, à laquelle participe la Ville d’Anglet. « Mon dossier a été retenu et j’ai pu bénéficier de ce T2 « idéal » de 50 m², avec une terrasse « super ensoleillée de 15 m². » Le logement compte en outre une place de parking privative et un emplacement rêvé non loin des plages et de la forêt de Chiberta pour un loyer enfin approprié. « Le loyer est de 350 euros et me donne droit à l’APL. Tout est bien agencé, l’entente entre voisins est sympa. Le logement, classé BBC, consomme peu d’énergie. Je suis super content. » Erwan a aujourd’hui arrêté son auto entreprise. Il prépare un concours de professeur d’EPS sur deux ans et assure des nuits d’internat en lycée pour « payer son loyer et le reste ». « Maintenant que j’ai l’appartement, le bonheur serait de pouvoir rester travailler au Pays basque. »

LeS LOgemenTS De DemAIn Kléber à Biarritz Biarritz, ville la plus dense du département, a utilisé de rares terrains disponibles pour y ériger la zone d’aménagement concerté Kleber. Objectif ? Répondre à la forte demande de logements des Biarrots (plus de 700 dossiers sont en attente). 502 logements sont ainsi prévus avec la construction dès 2013 de 210 logements locatifs sociaux, 82 logements en accession sociale à la propriété, 115 logements en accession libre et une résidence étudiante de 95 logements. Kleber, c’est aussi un pôle économique et un ensemble urbain mixte. Le chantier a débuté en novembre 2012 avec la construction de l’immeuble de bureaux. Suivront les chantiers immobiliers sociaux. La construction des logements privés pourrait intervenir à partir du second semestre 2013.   

Anglet cœur de ville Plus de 500 logements sont prévus. Un îlot de trois immeubles sera érigé sur un terrain de l’Agglo, entre l’ex garage Fiat et le Busquet. Ce programmeporté par le COL ccomprendra 37 logements locatifs sociaux et 66 en accession sociale. En lieu et place du garage Fiat, deux immeubles en façade de l’avenue de Maignon constitueront l'îlot résidentiel Bernain. Là, un programme signé Alday de 226 logements est prévu dont 63 locatifs sociaux (en VEFA pour le COL), 143 en parc privé et 75 destinés aux séniors. Un permis est à l'instruction sur l'îlot Anglet Saint-Jean, pour 53 logements dont 17 locatifs sociaux. A plus long terme, 180 logements dont 60 locatifs sociaux sont prévus sur deux programmes, l'un sur l'îlot Bovero et l'autre, à l'angle des avenues d'Espagne et de Biarritz. L’Agglo mûrit de son côté les espaces publics de demain et veille à harmoniser le projet avec le futur réseau de transports.  

pRODuIRe Du LOgemenT pOuR TOuS« ÇA m’A cHAngÉ LA vIe »

Page 9: Lettre de la Communauté d'agglomération côte basque-adour N° 10

a9

Le SAvez-vOuS ?L’aéroport est géré par un syndicat mixte (près de 85 emplois), auquel participe l’Agglo. Avec l’ensemble des acteurs intervenant dans la vie aéroportuaire, plus de 400 personnes sont concernées.    Une étude réalisée en 2007 par la CCI estimait à 45 % la part des passagers non résidents. Et à 74,6 millions d’euros, la part de l’impact économique indirect généré par ces passagers.

LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

« Depuis que nous avons emménagé, nous savourons chaque instant. » De leur terrasse végétalisée, Marc et Béatrice Lindenlaub, et Mélissa, 2 ans, ont une forêt pour vis-à-vis et les chants d’oiseaux comme bruit de fond. Ils font partie des 50 familles de la Canopée, la résidence réalisée par le Comité Ouvrier du Logement dans l’écoquartier du Séqué, aux portes de Bayonne. Leur T4 en duplex « moderne, spacieux et bien agencé » leur a été livré en juin dernier. « C’est un vrai bonheur, sourit Béatrice, 28 ans. Cet espace zen, ce concept d’éco quartier, ça nous ressemblait tellement. Nous avons eu le coup de cœur et surtout la chance de pouvoir prétendre à ce programme. » Marc et Béatrice ont été, comme la majorité des jeunes du territoire, confrontés à la problématique de l’accès à la propriété. « Les prix dans le privé sont trop élevés, en décalage

avec les salaires pratiqués ici », estime Marc, 32 ans. Pour ce jeune couple, rencontré à l’Hôtel du Palais de Biarritz il y a quelques années - Marc y était chef de partie, Béatrice apprentie en pâtisserie -, « il était temps d’acheter ». « À notre retour en terre basque, après des expériences professionnelles dans d’autres régions, nous avons été locataires et cela s’est mal passé. Les logements étaient mal isolés et nos factures d’énergie flambaient. Nous avons donc décidé d’acheter. » Ils tombent « par hasard » sur l’annonce du programme. « On s’est dit que c’était l’idéal ». D’autant que Béatrice, en recherche d’emploi, mûrit un projet de soins énergétiques et de développement personnel. « Pour autant, on ne pensait pas y arriver avec le seul revenu de Marc, cuisinier à Socoa. » Justement, si. Avec des revenus mensuels nets inférieurs à 3 383 euros par mois, le couple satisfait

aux critères de la location-accession. « Le principe est simple : au départ, nous sommes locataires. Sur les 730 euros de loyer, nous payons 700 euros au

COL et 30 euros partent en épargne. Quand nous déciderons d’acheter, cette épargne servira à notre apport pour financer ce T4 qui nous revient à 180 000 euros. » Ce dispositif compte d’autres avantages : une TVA à 7 %, une exonération de la taxe foncière pendant 15 ans. Le logement affiche en outre le label BBC (bâtiment basse consommation). « Ce qui nous garantit de faibles factures d’énergie et nous a ouvert le droit au prêt à taux zéro », souligne Marc. En attendant de « lever l’option pour leur achat », le couple savoure « le luxe de la nature à cinq minutes de la ville ». Et l’ambiance qui règne dans cette résidence, où cohabitent de nombreux jeunes couples. « Les échanges sont facilités par des rencontres. Et des initiatives sympas sont lancées à l’image d’un jardin partagé… Nous sommes enchantés. »

pRODuIRe Du LOgemenT pOuR TOuSLe SAvez-vOuS ? 

Favoriser l’accession aidée est l’un des enjeux du PLH. Pour éviter que jeunes et classe moyenne ne partent vivre en périphérie pour acheter, l’objectif est de voir engagés plus de 1 500 logements en accession aidée d’ici fin 2015.  

en bRefLoi SRU : La  Loi  Solidarité  Renouvellement Urbain (SRU) impose aux communes de plus de 3 500 habitants de disposer d’ici à 2020 de 20 % de logements sociaux. Ce taux devrait être porté à 25 % et être atteint d’ici 2025.  

Logement social, c’est quoi ? Les  logements  locatifs  sociaux  sont des  loge-ments financés par l’Etat et les collectivités. Ils offrent des loyers accessibles pour les ménages dont les revenus sont inférieurs à des plafonds de ressources. Et donnent droit à l’Aide person-nalisée au logement (APL). 

Du plus social au plus abordable  Prêt Locatif aidé d’intégration (PLAI) : il finance des  logements  locatifs destinés à des personnes ayant des revenus bas  : 10 678 euros pour une personne (989 euros par mois), 15 559 pour deux personnes (1 441 euros par mois)*.

Prêt locatif à usage social (PLUS) : il  s’agit du prêt le plus souvent mobilisé. Il répond à des plafonds de  l’ordre de 19 417 euros (soit 1 798 euros/mois) pour une personne, 25 930 euros (2401 euros) pour deux personnes.

Prêt Locatif Social (PLS) : Il permet de produire des logements locatifs à des prix intermédiaires. Les plafonds sont les sui-vants : 24 992 euros pour une personne seule et 33 374 euros pour deux personnes.* Il s’agit des plafonds 2012. Ils sont revus chaque année. 

Exemples de moyennes de loyers PLAI PLUST2    266 euros    306 eurosT3    349 euros   399 eurosT4    428 euros   499 euros

Ainsi, un couple avec un enfant disposant d’un revenu global de 2000 euros par mois se verra proposer un T3 en PLUS de 399 euros par mois en moyenne. 

« nOuS SOmmeS encHAnTÉS »

Page 10: Lettre de la Communauté d'agglomération côte basque-adour N° 10

2 km0

LA TOUR (23 lgts)ICF / 2012

LE CARDINAL (51 lgts)HABITAT SUD ATLANTIC / 2012

MARINADOUR (75 lgts) DOMOFRANCE / 2015

14 AVRIL (56 lgts)ICF / 2013

BALEN (1 lgt)HABITAT SUD ATLANTIC / 2013

ESKULANA (12 lgt)LE COL / 2013

BAÏPOLIS (13 lgt)HABITAT SUD ATLANTIC / 2013

SEQUE (62 lgts)HABITAT SUD ATLANTIC / 2013

EPHAD (98 lgts)COLIGNY / 2014

DOMAINE DU MOULIN (12 lgts)DOMOFRANCE / 2013

OIHANTO (10 lgts)DOMOFRANCE / 2013

RESPLANDY (45 lgts)LE COL / 2012

TERRASSE DES ARÈNES (39 lgts)DOMOFRANCE / 2014

LE BOIS DE MARRACQ (14 lgts)DOMOFRANCE / 2014

VILLA FLORENTINE (10 lgts)DOMOFRANCE / 2013

TOKI EDERRA (15 lgts)LA FONCIÈRE / 2011

HACIENDA (9 lgts)L'OFFICE 64 DE L'HABITAT / 2013

CHISTERA (39 lgts)L'OFFICE DE L'HABITAT / 2012

ANADARA (18 lgts)L'OFFICE DE L'HABITAT / 2014

LE COLOMBIER (10 lgts)LE COL / 2013

PONTRITS (13 lgts) CLAIRSIENNE / 2015

TRUILLET (12 lgts)HABITAT SUD ATLANTIC / 2013 LES JARDINS D'EUGÉNIE (60 lgts)

HABITAT SUD ATLANTIC / 2014PRIMEVÈRE (15 lgts)LE COL / 2013

MAZARIN-BAHINOS (24 lgts)LE COL / 2012

ILGORA(6 lgts)COLIGNY /2012

FOYER LA FUTAIE (fond J. Bost) (50 lgts)JOHN BOST / 2014

LE JARDIN D'ELEA (5 lgts)IMMOTEC / 2014

KLEBER (17 lgts)ERILIA / 2014

KLEBER 2 (19 lgts)ERILIA / 2014

KLEBER 4 (50 lgts)ERILIA / 2014

MENDI EDER (34 lgts)DOMOFRANCE / 2011

IME PLAN COUSUT EXTENSION (24 lgts)PER64 / 2013AGORETTA (7 lgts)

DOMOFRANCE / 2014

CUMBA (1 lgt)E. MMO AQUITAINE / 2013

GRACIEN (28 lgts)LE COL / 2014

ERROTABERRIA (9 lgts)LE COL / 2013

ATCHOARENA (18 lgts)L'OFFICE 64 DE L'HABITAT / 2013

DOMAINE PEMARTIN (66 lgts)APAJH / 2013

MILADY (20 lgts)DOMOFRANCE / 2011

KLEBER3 (51 lgts)ERILIA / 2014

ENERIA (11 lgts)L'OFFICE 64 DE L'HABITAT / 2012

HOUNDARO (33 lgts)L'OFFICE DE L'HAB ITAT / 2014

DOMAINE DE L'ERMITE (24 lgts)LA FONCIÈRE / 2013

HOUNDARO (8 lgts)SAS FONDATIONS / 2015

HOUNDARO (27 lgts)DOMOFRANCE / 2013

ESTRELLA (21 lgts)CLAIRSIENNE / 2013

BASOA (73 LGTS)COLIGNY/ 2014

LA ROSE DES VENTS (24 lgts)ICF / 2013

LA BÉCASSE (14 lgts)HABITAT SUD ATLANTIC / 2012

Bidart

Biarritz

Boucau

Anglet

Bayonne

D708

D810

D810

D810

D810

D810

Boufflers

Grenet

Montbrun

Plages

Bd du BAB

Mila

dy

J. F. Kennedy

D810

PItoys

A63

A63

D137

D1

A63

D3

Verdun

Imper.

Mer

A63

A63

D817

InfOgRApHIea10

LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

LOcALISATIOn DeS pROgRAmmeS De LOgemenTS SOcIAux fInAncÉS DepuIS 2010Nombre de logements et année de livraisonCIGEO  Centre d’Information Géographique

nombre de logements sociaux (1 379), financés par commune entre le 01/01/2010 et le 30/11/2012

 Anglet 353 logements Bayonne 487 logements Biarritz 191 logements Bidart 63 logements Boucau 47 logements + 238 lits en établissements  

sociaux-médicaux 

La Bécasse / Anglet

Kleber / Biarritz

Atchoarena / Bidart

*Personnes Âgées / Personnes adultes handicapées

Programmes de logements sociaux

Etablissements sociaux-médicaux (PA/PAH*)

NoM DE L’oPéRAtIoN (Nombre de logements)oPéRAtEUR / année de livraison

Localisation des opérations de logements sociaux financés entre le 01/01/2010 et le 30/11/2012

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LA TOUR (23 lgts)ICF / 2012

LE CARDINAL (51 lgts)HABITAT SUD ATLANTIC / 2012

MARINADOUR (75 lgts) DOMOFRANCE / 2015

14 AVRIL (56 lgts)ICF / 2013

BALEN (1 lgt)HABITAT SUD ATLANTIC / 2013

ESKULANA (12 lgt)LE COL / 2013

BAÏPOLIS (13 lgt)HABITAT SUD ATLANTIC / 2013

SEQUE (62 lgts)HABITAT SUD ATLANTIC / 2013

EPHAD (98 lgts)COLIGNY / 2014

DOMAINE DU MOULIN (12 lgts)DOMOFRANCE / 2013

OIHANTO (10 lgts)DOMOFRANCE / 2013

RESPLANDY (45 lgts)LE COL / 2012

TERRASSE DES ARÈNES (39 lgts)DOMOFRANCE / 2014

LE BOIS DE MARRACQ (14 lgts)DOMOFRANCE / 2014

VILLA FLORENTINE (10 lgts)DOMOFRANCE / 2013

TOKI EDERRA (15 lgts)LA FONCIÈRE / 2011

HACIENDA (9 lgts)L'OFFICE 64 DE L'HABITAT / 2013

CHISTERA (39 lgts)L'OFFICE DE L'HABITAT / 2012

ANADARA (18 lgts)L'OFFICE DE L'HABITAT / 2014

LE COLOMBIER (10 lgts)LE COL / 2013

PONTRITS (13 lgts) CLAIRSIENNE / 2015

TRUILLET (12 lgts)HABITAT SUD ATLANTIC / 2013 LES JARDINS D'EUGÉNIE (60 lgts)

HABITAT SUD ATLANTIC / 2014PRIMEVÈRE (15 lgts)LE COL / 2013

MAZARIN-BAHINOS (24 lgts)LE COL / 2012

ILGORA(6 lgts)COLIGNY /2012

FOYER LA FUTAIE (fond J. Bost) (50 lgts)JOHN BOST / 2014

LE JARDIN D'ELEA (5 lgts)IMMOTEC / 2014

KLEBER (17 lgts)ERILIA / 2014

KLEBER 2 (19 lgts)ERILIA / 2014

KLEBER 4 (50 lgts)ERILIA / 2014

MENDI EDER (34 lgts)DOMOFRANCE / 2011

IME PLAN COUSUT EXTENSION (24 lgts)PER64 / 2013AGORETTA (7 lgts)

DOMOFRANCE / 2014

CUMBA (1 lgt)E. MMO AQUITAINE / 2013

GRACIEN (28 lgts)LE COL / 2014

ERROTABERRIA (9 lgts)LE COL / 2013

ATCHOARENA (18 lgts)L'OFFICE 64 DE L'HABITAT / 2013

DOMAINE PEMARTIN (66 lgts)APAJH / 2013

MILADY (20 lgts)DOMOFRANCE / 2011

KLEBER3 (51 lgts)ERILIA / 2014

ENERIA (11 lgts)L'OFFICE 64 DE L'HABITAT / 2012

HOUNDARO (33 lgts)L'OFFICE DE L'HAB ITAT / 2014

DOMAINE DE L'ERMITE (24 lgts)LA FONCIÈRE / 2013

HOUNDARO (8 lgts)SAS FONDATIONS / 2015

HOUNDARO (27 lgts)DOMOFRANCE / 2013

ESTRELLA (21 lgts)CLAIRSIENNE / 2013

BASOA (73 LGTS)COLIGNY/ 2014

LA ROSE DES VENTS (24 lgts)ICF / 2013

LA BÉCASSE (14 lgts)HABITAT SUD ATLANTIC / 2012

Bidart

Biarritz

Boucau

Anglet

Bayonne

D708

D810

D810

D810

D810

D810

Boufflers

Grenet

Montbrun

Plages

Bd du BAB

Mila

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J. F. Kennedy

D810

PItoys

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LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

LOcALISATIOn DeS pROgRAmmeS De LOgemenTS SOcIAux fInAncÉS DepuIS 2010Nombre de logements et année de livraisonCIGEO  Centre d’Information Géographique

Rose des vents / Boucau

Marinadour / Bayonne

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Page 12: Lettre de la Communauté d'agglomération côte basque-adour N° 10

DeS JeuneS Aux SÉnIORSa12

LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

LOgeR LeS ÉTuDIAnTSAfin de répondre à la demande de logements étudiants boursiers, l’Agglo a soutenu, aux côtés de la Région, plusieurs projets de résidences étudiantes dont la résidence Pierre-Bidart, à Anglet ouverte à la rentrée 2011, grâce à un partenariat croisé. Cette résidence de 78 logements complète l’offre proposée par les résidences Goyenetche de Bayonne (80 places) et Roland-Barthes d’Anglet (82 places). Avec 234 logements supplémentaires, le site universitaire de l’Agglo fait partie des mieux pourvus de France avec 10,3 logements en moyenne pour 100 étudiants (contre 4,8 pour 100 étudiants en 2005).

« c’eST L’IDÉAL »« Dans le privé, je n’aurais jamais eu un T1 comme ça. C’est l’idéal pour un étudiant. » Marie Lavenant, 19 ans, fait partie des 78 jeunes étudiants - dont une majorité de boursiers - installés dans la résidence Pierre-Bidart d’Anglet. Inscrite en première année de licence biologie à la faculté de Montaury, la jeune femme, originaire de Bretagne, apprécie d’ « d’être aussi bien installée à deux pas de la fac. » « Le logement de 18 m² est très bien agencé, moderne et bien équipé. » Le petit plus ? « Il ouvre sur un balcon donnant sur un jardin paysager. » En plus de la laverie commune, il est sécurisé « et pour les parents, c’est important ». Autre avantage, ces logements au loyer mensuel de 353,28 euros « charges comprises » ouvrent droit à l’APL : un étudiant non boursier a droit à 160 euros, un étudiant boursier jusqu’à 213 euros. Enfin, dernier plus, Marie peut manger le midi dans le nouveau restaurant universitaire situé en pied d’immeuble, pour 3,10 euros le repas. « Il n’y a que des avantages et j’espère bien y rester l’an prochain. »

L’Agglomération a lancé aux côtés de ses partenaires (1) un Programme d’Intérêt Général intercommunal pour lutter contre l’habitat indigne et la précarité énergétique sur son territoire (2). Ce programme prévoit, sur trois ans, un

accompagnement personnalisé et des aides financières pour des travaux de remise aux normes et de rénovation thermique. 165 projets pourront ainsi être financés pour un total de 2 millions d’euros. Grâce à la mise en réseau de partenaires, les personnes accompagnées bénéficient de conseils techniques et juridiques et d’un montage financier optimisé. Il s’agit de propriétaires occupants aux faibles revenus, et de propriétaires bailleurs s'engageant à pratiquer un loyer modéré pour leur locataire après travaux. Les conditions d’attribution de ces subventions sont fonction du profil de l’occupant, des caractéristiques du logement et des travaux à entreprendre. « Changement de chaudière, installation du double vitrage, travaux d’électricité, tout ce qui concourt à un gain de confort, d’isolation et de sécurité est ici privilégié. Les travaux de peinture et autres ravalements ne sont pas concernés », précise Katia Haristoy, chargée d’étude au PACT-HD Pays basque.Pour les propriétaires occupants, les aides sont comprises entre 20 % et 90 % du montant des travaux (grâce aux aides cumulées de l’Agence Nationale de l’Habitat, de l’Agglo et des villes). Elles peuvent même couvrir l’intégralité des travaux pour les ménages les plus modestes. Pour les propriétaires bailleurs, les subventions oscillent de 20 à 60 %. 54 projets ont ainsi déjà été financés. 90 % de ces projets engagés par des propriétaires occupants portent sur des travaux liés à l’amélioration énergétique. Une fois ces travaux achevés, un bond énergétique du logement est enregistré. Sans compter le surplus de confort et de sécurité. (1) Il s’agit de l’Anah, d’Anglet, Bayonne, Biarritz, Bidart, Boucau, la CAF, l’ADIL et Procivis Aquitaine sud. (2) Excepté le secteur sauvegardé de Bayonne.

pOuR TOuTeS LeS gÉnÉRATIOnS RÉnOvez,

L’AggLO vOuS AIDe

Le SAvez-vOuS ? 

Des jeunes aux séniors Au titre de son PLH, l’Agglo se voit confier par l’Etat le soin d’attribuer les aides publiques notamment pour la création et l’amélioration des places d’hébergement. Elle attribue ainsi les agréments pour les prêts locatifs sociaux. Ce fut le cas pour la résidence étudiante d’Anglet (à hauteur de 3,6 ME), et c’est encore le cas pour les hébergements destinés aux personnes âgées ou aux adultes handicapés.

L’Agglo et ses partenaires investissent 2 millions d’euros pour financer près de 165 projets de rénovation de logements dans le parc privé ancien. L’objectif ? Remettre aux normes les logements pour en assurer la sécurité et la salubrité. et aider les propriétaires modestes à mieux se chauffer et à diminuer leurs factures d’énergie.

Page 13: Lettre de la Communauté d'agglomération côte basque-adour N° 10

Une enquête on line Observer les loyers. C’est le rôle de l’enquête sur le marché locatif privé dans les Pyrénées-Atlantiques et le sud des Landes lancée en 2012. Réalisée par l'Agence d’urbanisme Atlantique et Pyrénées (Audap), elle constitue un moyen pour  mesurer et comparer de manière fiable l’évolution des loyers dans le parc locatif privé du département.  Cet outil permet à l’Agglo (1), dans le cadre de sa délégation des aides à la pierre, de fixer les loyers privés conventionnés remis sur le marché.  En 2012, l’enquête a été réalisée exclusivement en ligne. Un objectif de 1 000 enquêtés était souhaité. Sur le territoire de l’Agglo, plus de 500 personnes ont répondu au questionnaire. Soit un très bon retour. Les résultats seront transmis début 2013 sur le site dédié : www.obs64.org(1) L’Agglo Pau Porte des Pyrénées et le Conseil général sont aussi concernés.

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LA LeTTRe DE l'AGGLo ● NUméRo 10

« Avec ceS AIDeS, Je SuIS SOuLAgÉe »« C’est une bonne nouvelle ». Christiane Pourtau, propriétaire occupante de la résidence de l’Union à Anglet, est « soulagée ». Cette retraitée aux revenus modestes n’aura pas à « s’inquiéter » pour savoir comment financer de nouveaux travaux d’amélioration de son logement ancien datant des années 1970. « J’étais très juste pour engager de nouveaux travaux. Il fallait pourtant que je change les fenêtres, très mal isolées. » En lien avec le PACT, la dame a bénéficié d’une étude thermique de son logement, laquelle a décelé une autre urgence, celle de changer la chaudière en place depuis… 40 ans. Avec le remplacement de la chaudière, le gain énergétique a été estimé à 28 %. Dés lors, en plus de la subvention classique, une prime forfaitaire de 3 100 euros (2 100 de l’Anah, 500 euros de la Ville et 500 euros de l’Agglo) lui a été octroyée. Résultat : La totalité du montant des travaux est couverte. Mieux encore, grâce à l’avance de fonds permise par Procivis, elle n’aura pas à avancer la somme. Et cerise sur le gâteau, avec ces travaux, son logement gagnera plusieurs crans dans l’échelle énergétique.

pOuR TOuTeS LeS gÉnÉRATIOnS RÉnOvez,

L’AggLO vOuS AIDe Le PACt HD : le bon interlocuteur L’interlocuteur privilégié des propriétaires est le PACT-HD Pays basque. Il repère, dans le cadre du partenariat instauré,  les situations d’habitat indigne et de précarité énergétique, accompagne les occupants dans leurs projets d’amélioration, étudie l’éligibilité des dossiers (niveau de revenus, nature des travaux,…), contrôle la qualité des travaux réalisés. Il informe les propriétaires et locataires sur leurs droits et devoirs, réalise les diagnostics nécessaires, propose un accompagnement technique et social renforcé pour les ménages en difficulté, etc. PACt-HD 9, rue Jacques-Laffitte 64 100 Bayonne. tel.05 59 46 31 31 www.habitatpaysbasque.com

« ce DISpOSITIf eST une cHAnce »« Cette aide est inespérée. Sans ce coup de pouce, des personnes aux faibles revenus auraient peut être été contraintes de vendre leur appartement. » Pour Odile Lamarque et Annie Roger, copropriétaires de la résidence Horizon de Biarritz, le dispositif d’aide à la rénovation est une « chance ». Leur résidence de neuf étages située rue de Pétricot est ancienne. 90 copropriétaires occupants - dont une grande partie aux revenus modestes - vivent en ces lieux. En août 2012, à la suite d’une visite d’évaluation, le PACT-HD a été informé du besoin de la copropriété d’isoler les façades nord et est. Le but ? Les rendre étanches et apporter ainsi un gain d’énergie aux logements. Une vingtaine de propriétaires occupants sont éligibles aux aides majorées en vue de cette rénovation énergétique. 12 d’entre eux, retraités, affichent des revenus très modestes (moins de 827 euros par mois pour une personne seule, 1 210 euros pour deux personnes). « Avec ce dispositif, ces personnes qui auraient eu dans les 3 000 à 4 000 euros à payer seront financées sur l’intégralité. Elles n’en reviennent toujours pas », glisse Odile Lamarque. Sur ce projet, le partenariat public (Anah, Agglo, Ville de Biarritz) a permis de mobiliser 66 000 euros de subventions. A l’issue des travaux, en avril 2013, le gain énergétique sera de 25 à 40 % par logement.

De quel montant d’aide pouvez-vous bénéficier pour un projet de travaux (isolation, meunuiserie...) de 13 000€ HT?

*Pour un “projet de travaux d’amélioration de l’habitat” sur la base d’un ménage aux “ressources modestes”. Pour des ménages de ressources moindres, les aides à déduire peuvent atteindre 7150€

Au minimum :5700€ d’aides

à déduire.Pour financer le reste à charge, 

il est possible, sous certaines conditions, de bénéficier 

d’un prêt sans intérêt.

Exemple propriétaire occupant pour une rénovation énergétique

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fAvORISeR L'AccueIL DeS genS Du vOyAgea14

gADJÉ vOyAgeuRS, SuR Le TeRRAIn

L’association Gadjé Voyageurs 64 a pignon sur rue au 47, Allées-Marines à Bayonne, une propriété mise à disposition par l’Agglo-mération. Ici, les tziganes et gitans ont une

écoute, une aide pour leurs démarches et un allié pour valoriser leur culture. Michel Molina coordonne l’association (1) sur le territoire de l’Agglomération depuis 2007. Aidé de deux salariés, il travaille avec le Conseil général, l’Agglo, la CAF, l’Etat, les CCAS de Bayonne, Anglet, Biarritz et Boucau pour « jouer un relais efficace auprès des gens du voyage ». Aux côtés du service « gens du voyage » de l’Agglo, l’association travaille sur le terrain de Landa Ttipia, forte de 50 familles en voie de sédentarisation. Elle y assure, pour le compte du Conseil général, des per-manences afin d’accompagner les familles dans leurs démarches. Et y réalise des actions de médiation sco-laire entre l’école et les familles dans le cadre d’une opération financée par le Gip-DSU. « Nous vérifions que tous les enfants sont bien inscrits à l’école, et qu’ils sont répartis dans plusieurs écoles. » En lien avec l’Education nationale, une aide aux devoirs est encore proposée en soirée, et un atelier lecture orga-nisé avec Libre Plumes le mercredi matin. En partenariat avec le Conseil général, une mission d’accompagnement des créateurs d’entreprise est en place. « Nous les aidons dans leurs démarches administratives, etc. » Des passerelles sont en outre proposées avec la Mission locale pour les jeunes, des agences d’intérim ou l’Adie (lire p.22). Michel Molina et son équipe interviennent également en direction des familles sédentaires installées sur les

terrains familiaux de Girouette et de Pibale aménagés par l’Agglo. « Le terrain de Girouette est un modèle de réussite d’intégration. Les enfants sont scolarisés à Anglet, les chefs de famille exercent des activités traditionnelles tziganes, commerce sur les marchés ou de ferraille. » La plupart des familles de Landa Ttipia aspirent d’ailleurs à ce même modèle : « il s’agit d’un terrain comprenant un petit chalet avec deux-trois pièces à vivre, des sanitaires, et de l’espace autour où dispo-ser les caravanes ». « De la même manière que notre société évolue, les gens du voyage aspirent aussi à un supplément de confort. Et quand les personnes évoluent sur un terrain adapté, l’intégration est plus rapide. » L’autre souci de Gadjé Voyageurs 64 est de « valoriser la culture tzigane ». Concerts, spectacles, exposi-tions sont organisés pour « mettre en avant les nom-breux talents que compte la communauté des gens du voyage installée sur la côte basque de longue date ». Une récente soirée organisée à la MVC du Polo Bey-ris de Bayonne en décembre a ainsi mêlé les genres. « Nous essayons de développer les rencontres, pour que la culture tzigane touche le cœur des gens.» A l’image d’une récente rencontre entre trois danseuses tziganes et une créatrice locale. « C’est en la faisant davantage connaître, en la défendant, que les per-sonnes pourront mieux en appréhender les traditions, le mode de vie. » (1) Rattachée à la Fédération nationale des associations solidaires d’actions avec les tziganes et les gens du voyage, elle est présidée par Gérard Jullien et dirigée par Chantale Otal.

Michel Molina coordonne l'action de Gadjé Voyageurs 64. Il travaille en lien direct avec l'Agglomération et d'autres partenaires.

en bRefL’Agglo et les gens du voyageL’Agglomération réalise et gère les aires d’accueil des  gens  du  voyage  pour  le  compte  des  com-munes, à l’image de l’aire d’accueil Landa Ttipia, à Bayonne, forte de 32 emplacements. Pour l’accueil des nomades, notamment lors des grands passages estivaux,  l’Agglo étudie  la création d’une aire de grand passage sur un terrain de 2,4 hectares, quartier Bacheforès, à Bayonne. Une enquête d’utilité publique a été lancée le 17 décembre. 

Favoriser l’accueil des gens du voyageSatisfaire à l’accueil des familles en voie de séden-tarisation est un enjeu du PLH. En 2005, un premier terrain familial a été créé et géré par l’Agglo sur le terrain municipal de Girouette à Anglet. Ce terrain, aujourd’hui géré par l’Office 64 de l’habitat, pourrait demain évoluer vers de l’habitat adapté.  Créer davantage d’habitat adapté sur le territoire est une autre ambition. Un projet est ainsi mûri à Biarritz pour l’accueil de trois familles. L’Agglo, qui finance les logements sociaux, suivra ce projet aux côtés du pro-moteur social, de partenaires : l’Etat, Conseil général, CAF. Sans oublier l’association Gadjé Voyageurs 64.  

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Le premier hôtel social du Pays basque a ouvert ses portes, à Biarritz, dans le quartier de la Négresse, fin 2012. Cette réalisation est le fruit d’un long travail.

Dès 2003, Atherbea, le Point Accueil Jour et la Mission Locale Avenir Jeunes font part de la nécessité d’ouvrir trois hôtels sociaux en Pays basque pour pallier à la disparition de places d’hébergement d’urgence. En 2003, l’Agglomération inscrit le projet d’hôtel social dans son Programme Local de l’habitat. Il sera ensuite inscrit dans le Contrat territorial du Pays basque 2007-2013. Dès 2005, l'Agglomération met à disposition du dispo-sitif associatif initié dans le cadre du plan grand froid

une propriété du Lazaret à Anglet, Manuit, en service jusque l’hiver 2011. En 2008, l’Agglomération acte le principe de la réalisa-tion d’un hôtel social sur l’une de ses propriétés située sur Biarritz. Là, l’Agglo a engagé la construction d’un nouveau bâtiment, fort de 20 chambres et de lieux de vie pour l’accueil et la réinsertion des plus démunis. Elle a aidé au financement et s’engage également dans le fonctionnement à hauteur de 150 000 euros par an, sur trois ans. L’Agglomération a aujourd’hui confié les clés et la gestion de l’Hôtel social, devenu sa propriété, à l’association Atherbea. Laquelle a ouvert le 3 décembre 2012, les portes de la « Maison de Gilles » à des citoyens en souffrance.

L'hôtel social dénommé La Maison de Gilles est ouvert à l'année.

Le site a une capacité de 20 chambres.

30 personnes y sont accueillies par nuit.

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LA « mAISOn De gILLeS » A OuveRT SeS pORTeS

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a16 enTReTIen

Le premier hôtel social de la côte basque a ouvert ses portes le 3 décembre 2012. Qu’avez-vous res-senti ? Cette réalisation est le fruit d’un travail de lon-gue haleine (lire p.15). La mobilisation engagée sur notre territoire est exemplaire et historique. Je souligne le soutien de l’Agglomération Côte Basque - Adour depuis 2003, de ses présidents Didier Borotra et Jean Grenet, de ses services dont ceux de l’habitat et des moyens généraux. Ces der-niers ont fait preuve d’une qualité d’intervention remarquable qui se traduit aujourd’hui par cette réalisation architecturale marquante. En plus d’assurer la construction, l’Agglo participe au fonctionnement aux côtés de l’Etat, du Conseil général, de la CAF. Je souligne aussi l’action essentielle des acteurs sociaux, associa-tifs - Emmaüs, Point Accueil Jour BAB, Secours Catholique, Croix Rouge, Table du Soir, Atherbea. Mais aussi des pouvoirs judiciaire, médiatique, et du tissu économique. Du politique au juge, de l’ouvrier de chantier jusqu’aux habitants du quartier, tous ont été sensibilisés à la nature de cette construction. Car il s’agit d’une cause juste.

Pourquoi avoir choisi ce nom : « la Maison de Gilles » ? Gilles Arsicaud était domicilié dans ce quartier de la Négresse. Ancien ouvrier, il a connu des années d’errance. Il a été accueilli à Emmaüs, Atherbea, et a fini par se soigner et s’en sortir. Nous l’avions embauché à Atherbea comme ouvrier d’entretien puis, de par son talent de bricoleur, comme coor-donnateur des services techniques. Il a ainsi suivi le chantier de l’hôtel social. Il est décédé ces der-niers mois d’un cancer, à 62 ans. J’ai proposé que le parcours de ce citoyen reflète l’esprit insufflé à l’hôtel social. En une sorte d’hommage. Cela a été accepté par nos partenaires. J’en suis heureux.

A qui s’adresse cet hôtel ? L’hôtel social accueille toute personne isolée,

couple, ou famille, dès lors que leur situation nécessite une mise à l’abri et un accompagne-ment social. Une personne très désocialisée, une personne victime de violences conjugales, une personne sans papiers, une famille sans autre alternative. Nous disposons ici de 20 chambres pour 30 places. La durée du séjour est comprise entre un et trente jours selon le projet de la per-sonne accueillie. L’orientation se fait par le biais du Service Intégré de l’Accueil et de l’Orientation (SIAO), du 115, ou d’un travailleur social. Sur place, se trouvent en plus de l’accueil de la Maison de Gilles, le SIAO et un lieu d’accueil de jour pour les victimes de violences conjugales.

Qu’apportera l’hôtel social dans la gestion de l’hé-bergement d’urgence ? Aujourd’hui, dans nos structures, on ne peut répondre qu’à une demande sur deux pour les per-sonnes isolées et à une sur quatre pour les familles. Le Pays basque connaît aujourd’hui, qualitative-ment, la même situation qu’en région parisienne. Des populations qui étaient autrefois protégées : les femme seules, les jeunes, les personnes âgées,

ne le sont plus. Sans parler de travailleurs pauvres aujourd’hui contraints de dormir dans leur voiture. Avec « la Maison de Gilles », nous espérons amé-liorer la réponse faite aux familles et mieux trai-ter la situation des personnes isolées. Grâce à la mobilisation d’une cinquantaine d’acteurs, notre équipe tentera de trouver des solutions adaptées en termes social, administratif, de logement. Pour permettre de désengorger le réseau d’héberge-ment d’urgence et surtout, aider le maximum de personnes à s’en sortir.

en bRefLe plan hivernalLa mise en œuvre du dispositif de renforcement de l’hébergement d’urgence s’appuie sur un dispositif de veille sociale en cours jusqu’au 31 mars 2013. Il fonctionne en lien constant avec les partenaires : 115, Atherbea, le Point Accueil Jour du BAB, la Table du Soir, les maraudes de la Croix Rouge, Emmaüs et le Secours Catholique. Avec le concours des CCAS (Anglet, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Lahonce), Emmaüs et Atherbea, le Préfet a mobilisé 72 places supplémentaires (dont les 30 places de la Maison de Gilles).Un numéro à contacter : le 115.

La mobilisation engagée est exemplaire.

« HISTORIque eT exempLAIRe »

L’association Atherbea gère l’Hôtel social dénommé « La maison de gilles ». Huit salariés y travaillent au quotidien pour l’accueil et le suivi de personnes en grande difficulté. Son directeur, Jean-Daniel elichiry, en explique l’esprit et le fonctionnement.

Huit salariés de l'association Atherbea, dirigée par Jean-Daniel

Elichiry (2e en partant de la gauche) sont à pied d'oeuvre. Ils sont aidés d'une cinquantaine de bénévoles.

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a17ILS en pARLenT…

« Je RepRenDS De L’ÉneRgIe »« Les lieux sont magnifiques ici. C’est propre, c’est calme. J’ai pu me poser en paix, réfléchir, parler avec les assistantes sociales. Je reprends de l’énergie, car je dois repartir de zéro. » Jean-Pierre a 35 ans. Il a passé quelques temps à Atherbea et dans un établissement de repos, après « une séparation douloureuse ». Jean-Pierre travaille en intérim. « J’ai toujours été actif, j’ai une expérience de 12 ans comme plaquiste et poseur de menuiserie. J’ai mis mon énergie à trouver des missions, mais j’aurais peut-être dû commencer par chercher un logement. Aujourd’hui, c’est mon gros problème. Je travaille mais je n’ai pas de toit. J’en ai parlé avec l’assistante sociale lors de notre premier entretien ici. On va voir si je peux rejoindre Atherbea ou une autre structure, avant de trouver une solution plus durable. Je veux faire le maximum pour ne pas avoir à dormir dehors… Je m’accroche et j’espère. Je sais que les assistantes sociales feront le maximum… »      

cOmmenT ÇA mARcHe ? La Maison de Gilles propose un accueil immé-diat et inconditionnel à toute personne (dirigée via le 115 ou le SIAO) en situation de danger : personnes isolées, couples, familles, victimes de violences conjugales, avec ou sans enfants, personnes expulsées. Les personnes accompa-gnées de chiens sont acceptées (il existe un chenil de 8 places). Le séjour, temporaire, varie de un à 30 jours. L’hôtel compte 20 chambres pour une capacité d’accueil de 30 places : 14 places individuelles et 16 places pour des familles avec enfants. Huit salariés y évoluent, aidés par une cinquantaine de bénévoles. Des lieux de vie et de détente y sont agencés à l’image d’une cuisine, d’une salle à manger pour le petit-déjeuner et le repas du soir, d’un petit salon, d’un espace pour les enfants, des bureaux pour l’accueil et le suivi administratif et la prise en charge sociale.  

« un LIeu De RemObILISATIOn »« Le fait de proposer un accueil de qualité apaise les personnes en souffrance », indique Pantxika Ibarboure, chef de service à Atherbea. « Notre rôle est avant tout de les mettre à l’abri ». Ce matin de décembre, le point est fait sur l’accueil de la nuit passée : une femme de 81 ans et sa fille de 56 ans, une femme victime de

violences conjugales et ses trois enfants, et une majorité d’hommes seuls de tous âges, dont 4 ont plus de 60 ans. « Avec la qualité et la sécurité de ce lieu, nous espérons que davantage de femmes oseront venir ». « La Maison de Gilles est avant tout un lieu de repos et de remobilisation. En étant enca-drées et en confiance, les personnes font autre chose que de lutter pour leur survie. Elles peuvent enfin dormir en paix (ce qui pour beaucoup est un luxe) et réfléchir. » Chaque matin, l’accueil des primo-arrivants est réalisée. « Nous évaluons les droits et les leviers d’insertion à mettre en place auprès de nos partenaires afin de trouver ensemble des solutions adaptées et rapides. »

« J’AI L’eSpOIR »« J’ai jamais connu un endroit comme ça. Ça me fait du bien. » Mathieu a 28 ans, dont 13 passés dans la rue. « La galère, c’est bon, je connais, et ça dure depuis l’enfance. » Mathieu apprécie cette chambre calme et propre. « Je me souviens plus la dernière fois que j’ai eu un vrai lit. J’ai dormi toute la nuit. » Il est aussi « reconnaissant » de l’accueil et de l’écoute qui lui ont été réservés. « Déjà, j’ai droit de passer deux nuits ici, avec Hutch, mon chien, je peux me reposer sans stress. Et j’ai parlé de mon dossier avec les assistantes sociales. Je leur ai dit que je voulais travailler. Je peux faire tous les travaux dans le bâtiment, la peinture. Je n’ai pas de diplôme, mais je sais faire et je veux m’en sortir, avoir une vie normale et rattraper le temps perdu. » Son assistante sociale a déposé un dossier Dalo pour qu’il accède à un logement. « On verra bien. En tout cas, je sais que je suis pas tout seul. Et une chose est sûre. Ma vie maintenant, c’est ici. Hutch, c'est un chien du Pays basque. Il m’a été donné à cinq semaines par un gars du Point Accueil Jour. Je veille sur lui maintenant. »

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a18 SOLIDARITÉ TeRRITORIALe

La Maison de l’emploi poursuit ses missions premières : être un outil au service du déve-loppement économique local, une alliée pour les personnes en recherche d’emploi. Et une

passerelle vers des structures compétentes dans le monde de l’emploi, de la formation professionnelle, de l’économie. Elle est aussi un lieu ressources pour les demandeurs d’emploi, les personnes en reconversion professionnelle. Plus de 4 500 contacts directs ont été établis entre ces professionnels et le public en 2011 : salariés désireux d’une reconversion ou d’une formation, demandeurs d’emploi, jeunes et seniors, dont plus de 20 % de per-sonnes venues de la Zone Urbaine Sensible. Au-delà des rencontres hebdomadaires avec le monde économique, suivies par plus de 500 per-sonnes, une centaine de personnes a découvert des

ateliers d’exploration des métiers. Les partenaires que sont l’Urssaf, le Fongecif, le Geiq BTP, etc. y poursui-vent leur intervention. En 2012, un point information pour les créateurs d’entreprises a été créé et un atelier d’aide pratique animé par AGIR abcd. Outre la mise en place d’un observatoire original sur la ressource humaine, la Maison de l’emploi a également tra-vaillé sur les nouvelles compétences des métiers du bâtiment. Elle se penchera demain sur les métiers de l’environnement et des nouvelles technologies. Enfin, elle poursuit la gestion des heures d’insertion dans le cadre des marchés publics. En 2012, plus de 50 000 heures d’insertion ont été réalisées sur les divers chantiers. Et du 1er juillet 2011 au 30 juin 2012, 26 040 heures d’insertion ont direc-tement été réalisées sur la Zone Urbaine Sensible. Soit près de 90 contrats de travail.

pOuR une pLuS gRAnDe cOHÉSIOn SOcIALe

Le SAvez-vOuS ? L’Agglo est le principal financeur après l’Etat, à hauteur de plus de 100 000 euros par an.Maison de l’emploi, 17, avenue de Plantoun, à Bayonne, tel : 05 59 59 21 21 ou www.mde-paysbasque.com

pour la politique de la ville, l’Agglomération définit, avec l’etat, le gIp-DSu et ses autres partenaires, les axes de cohésion et de solidarité territoriale, au regard des difficultés sociales de quartiers soumis à une forte précarité.

Elle développe ainsi trois axes : • Le développement social et économique avec la mise en place d’un Contrat Urbain de Cohésion Sociale.• Le renouvellement urbain avec le projet de renouvellement urbain soutenu par l’Agence nationale de renouvellement urbain (ANRU).• Le soutien à l’accès à l’emploi pour les personnes les plus éloignées avec la mise en œuvre d’un PLIE, le soutien aux actions des Maison de l’emploi et de la Mission locale.

LA mAISOn De L’empLOI, un LIeu ReSSOuRceS

La Maison de l'emploi de l'agglomération bayonnaise et du Pays basque aide les personnes en recherche d'emploi ou désireuses de se reconvertir.

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a19ILS en pARLenT

« Je SuIS bIen ÉpAuLÉ »« Ce point sur la création d’entreprise m’a vrai-ment aidé. J’y suis bien épaulé. Seul, je n’aurais pas eu l’idée de certaines démarches, ni cette approche facilitée auprès d’organismes. » À 46 ans, Franck Voisin a participé au Point information création quartiers, le nouveau service de proxi-mité gratuit créé en septembre 2012 afin d’aider les personnes issues de la Zone Urbaine Sensible désireuses de créer leur entreprise. « J’ai mieux appréhendé les partenaires pour le montage et le financement de mon projet. Et les entretiens avec la conseillère de la Maison de l’emploi ont été constructifs. » En recherche d’emploi depuis août 2011, le quarantenaire a décidé de créer son propre emploi. « J’ai mûri un concept de bureau d’études spécialisé dans le bâtiment en direction des particuliers. J’y déclinerai mes compétences dans l’économie de la construction, la conduite des travaux et la coordination SPS (santé pro-tection sécurité). »« Grâce à ma conseillère, j’ai trouvé une couveuse d’entreprises et le bon contact au sein de la CCI». Il a ainsi affiné son projet «Techni-BAT » et ciblé quatre départements où mener son activité. « Confiant du potentiel de sa future entreprise », Franck Voisin espère concrétiser son projet début 2013. Et embaucher deux personnes.

« J’AIme à pARTAgeR mOn expÉRIence »A 62 ans, Alain Bègue est l’un des bénévoles de l'association AGIR abcd. Il anime, en relais avec d’autres retraités, l’atelier d’appui technique lancé en avril 2012 au sei de la Maison de l'emploi. Cet ancien cadre supérieur en assurance vient ici prodiguer ses conseils pour aider des personnes en recherche d’emploi à réaliser leur dossier de présentation ou de préparation aux rendez-vous : télé candidature, réalisation de CV, de lettres de motivation, recherches sur internet, etc. « Avec notre expérience d’entreprise, nous dis-tillons des conseils pratiques et surtout nous avons du temps à leur consacrer. » Depuis le lancement de l’atelier, à raison de deux après-midis par semaine, les lundi et jeudi de 14h30 à 17h30, l’association a déjà accueilli près de 100 personnes, dont un quart venues des quartier de la Zone Urbaine Sensible de l’agglo-mération. « C’est là l’un des objectifs. J’aime à partager et à transmettre mon expérience, mais je m’enrichis aussi de la rencontre avec les personnes rencon-trées ici. » Une simple leçon d’humanité.

« J’AI eu un DÉcLIc »« Au sortir du baccalauréat, j’étais un peu perdue » Laetitia Bolivard-Campan, originaire de Biarritz et vivant au Petit Bayonne, est titulaire d’un brevet d'études professionnelles dans l’hôtellerie, d’un bac technologique communication et gestion des ressources humaines. « N’ayant pu poursuivre sur le BTS souhaité, j’ai opéré une remise en question quant à mon devenir professionnel. » Inscrite à Pôle emploi, elle se dirige vers la Mission locale Avenir jeunes Pays basque et la Maison de l’emploi « pour l’aider à faire le point ». Là, la jeune femme âgée de 21 ans a participé à un atelier gratuit d’exploration des métiers, organisé une fois par mois. Il donne à découvrir de nouveaux secteurs d’activités, des métiers à partir de son propre parcours. Plus de 1 100 fiches métiers y sont consultables. « Grâce à ce logiciel très bien fait, je suis tombée sur le métier d’auxiliaire puéricultrice. En lisant la fiche et en comparant avec mon expérience, ma passion pour les enfants, j’ai eu un déclic. » Dans le cadre de l’Espace Métiers Aquitaine, Laetitia découvre en outre que « des formations courtes sont proposées… à Bayonne et qu'il existe de nouveaux contrats d'avenir pour les jeunes.» Enthousiaste, la jeune femme a consulté son conseiller de la Mission locale pour qu’« il l’aide à trouver des crèches susceptibles de l’accueillir pour un stage. » Avant qui sait, de tenter l’aventure.

LeS bOnS pLAnS De LA mAISOn De L’empLOI

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a20 SOLIDARITÉ : pOuR L'AccèS à L'empLOI

«Notre mission première reste l’in-sertion professionnelle et sociale des jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire », rappelle Domi-

nique Marty, directrice de la Mission locale Avenir Jeunes Pays basque (1), forte de 50 salariés. L’accès à l’emploi et à la formation figure parmi les prio-rités des jeunes, vivant souvent des situations de précarité. Chaque année, plus de 4 000 jeunes (dont 62 % ont un niveau BEP-CAP) sont reçus dans l’une des 27 permanences. Plus de la moitié est issue du territoire de l’Agglomération. Au terme de 18 500 entretiens menés en 2011, 1 430 jeunes ont accédé à un emploi, 280 à un contrat en alternance et 800 jeunes ont suivi une formation. « 1 000 jeunes ont également été aidés financiè-rement. » Les forces de la Mission reposent sur le suivi personnalisé mis en place, son réseau de partenaires (Pôle Emploi, la Maison de l’emploi, les acteurs de l’emploi, de la formation profes-

4 000 JeuneS ReÇuS pAR LA mISSIOn LOcALe

sionnelle, du logement, etc.), des dispositifs relais comme le Contrat d’insertion dans la Vie sociale, le Plan local pour l’insertion et l’emploi, Beti Lan, un réseau de parrainage. En plus de ses actions habituelles (l’organi-sation du forum de l’apprentissage, la parti-cipation au dispositif des heures d’insertion), de nouvelles opérations ont été menées en 2012. « Dans le cadre d’un dispositif financé par les partenaires sociaux, il a été question d’accompagner de manière renforcée 66 jeunes sans diplôme, vers leur accès à l’emploi ou en formation initiale ou qualifiante.»Une action a par ailleurs été menée avec FACE, la Fondation Agir contre l’Exclusion, sur le terri-toire de la ZUS. Objectif ? Donner à comprendre l’entreprise pour mieux s’y insérer. 18 jeunes y ont participé. Enfin, la Mission locale a été dési-gnée pilote du Service Public de l’orientation pour l’ensemble du Pays basque.

Depuis fin 2012, la Mission locale accompagne la mise en place des premiers emplois d’avenir sur le Pays basque. Ce contrat de un à trois ans à temps plein, destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, pas ou peu qualifiés, s’assortit d’une formation obligatoire et d’un tuteur en entreprise. « Les missions locales sont en première ligne pour la prescription et le suivi des emplois d’avenir. Les premières étapes de prospection des employeurs, de rapprochement des offres et des demandes s’effectuent en parte-nariat avec Pôle Emploiet Cap Emploi », indique la directrice. Plusieurs collectivités sont déjà inté-ressées : le Conseil général, la Ville d’Anglet, etc. « A terme, près de 300 jeunes sont concernés par ce dispositif sur le territoire de la Mission locale. » (1) L’Agglo soutient la Mission locale à hauteur de 234 000 euros par an.

Contacts : www.missionlocale-paysbasque.orgTel.05 59 59 82 60

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Le SAvez-vOuS ?

Une tV citoyenne par et pour les gensLa mise en place de L'Autre TV a été appuyée dans le cadre du CUCS. L’Agglomération Côte Basque - Adour encourage le travail mené par, « la télé des gens par les gens », ancrée dans le quartier Sainte-Croix de Bayonne depuis 2011. Installée en pied d’immeubles, avenue de Jouandin, elle y développe son projet de web tv citoyenne. Et donne à voir des initiatives originales, solidaires, populaires et marquantes, menées par les citoyens des quartiers nord de Bayonne et des autres communes du territoire de l’Agglo. Les citoyens s’y font reporters épaulés par une équipe de pros enthousiastes. A découvrir si ce n'est déjà fait. www.lautretv.fr

L’Agglo soutient la rénovation urbaine Un vaste programme de rénovation urbaine, soutenu par l’ANRU, est engagé sur les Hauts de Bayonne pour près de 80 millions d’euros. Partenaire, l’Agglo a déjà investi près de 4,8 millions d’euros. Elle a ainsi participé : à la réhabilitation de 1 437 logements (résidence Breuer, Habas, Caradoc), à l’acces-sion sociale à la propriété, à la réalisation du centre aquatique de Sainte-Croix, au lancement d’une étude sur la diversification économique dans ces quartiers. Dernière opération en date : l’aide à la réhabilitation et au renouvellement des ascenseurs de la résidence Breuer à Sainte-Croix.

LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

a21Se fORmeR pOuR ÉvOLueR

4 000 JeuneS ReÇuS pAR LA mISSIOn LOcALe «Ici, j’acquiers de la culture générale

dans le domaine sanitaire et social. J’apprends à avoir une plus grande confiance en moi. » Idis Capdepuy, 43

ans, suit la préparation au concours d’entrée du métier d’auxiliaire puériculture au sein de l’Atelier Pédagogique Personnalisé de Bayonne. (1) Origi-naire de Colombie, elle y a déjà suivi des cours de français langue étrangère. Comme elle, ils sont plus de 400 chaque année, à pousser les portes de ce centre de formation venu favoriser l’insertion de personnes en recherche d’emploi ou en reconversion professionnelle. Les demandeurs d’emploi y sont aiguillés par Pôle Emploi, Cap emploi, la Mission Locale Avenir Jeunes. Les salariés y viennent dans le cadre de formations servant à leur avenir professionnel. Ces personnes peuvent ainsi préparer une entrée à une formation, à un concours, ou à une formation courte pour se réinsérer ou évoluer dans leur vie professionnelle. « Le centre de formation propose ainsi une remise à niveau en enseignement géné-ral, prépare à l’entrée aux concours administratifs (ATSEM, rédacteur, technicien supérieur, police, gendarmerie, etc.), sanitaires et sociaux, aux concours d’entrée d’aide soignant, d’auxiliaire puériculture, ou d’infirmière », témoigne la direc-trice Nathalie Brunaud Sanon. Laquelle avance des

taux de réussite importants pour ces deux prépa-rations. Les missions de l’APP sont claires : « proposer une formation personnalisée et individualisée, tra-vailler à la reprise de confiance en soi de la personne formée ». Un préambule important pour assurer la réussite de projets. En 2013, l’APP développera de nouvelles prépara-tions aux concours d’entrée et proposera de l’ac-compagnement scolaire auprès des collégiens sous forme de stages pendant les vacances scolaires. (1) Plus de 60 % viennent de l’Agglo.

une RepRISe De cOnfIAnce en SOI

en bRef• Le GIP-DSU : il met en œuvre le dévelop-pement social urbain à travers le Contrat Urbain de Cohésion Sociale et le PLIE.  Plus d'infos sur le dossier sur le site internet de l'Agglo. 

• Le PLIE de l’Agglomération, porté par le GIP-DSU, aide les publics les plus en difficulté à à accéder à l’emploi. Ce service, installé à Sainte-Croix, propose un accompagne-ment sur-mesure aux demandeurs d’em-plois inscrits depuis plus de deux ans à Pôle emploi, des bénéficiaires du RSA, des jeunes de moins de 26 ans peu ou pas qualifiés, des personnes issues de la ZUS. Près de 300 personnes sont suivies chaque année. Avec un suivi sur-mesure, l’objectif est de trouver une sortie positive pour 50 % d’entre elles, soit vers un CDI, CDD ou une formation quali-fiante. L’Agglomération le finance à hauteur de 160 000 euros par an. 

• Le CUCS : le Contrat Urbain de Cohésion Sociale de l’Agglomération bayonnaise est le cadre du développement social et éco-nomique. Il permet de renforcer l’action dans les quartiers prioritaires qui cumulent des difficultés sociales, économiques et urbaines. De fait, il intervient  principale-ment sur la ZUS de Bayonne. Il traite de problématiques relevant de l’éducation, de  l‘emploi et du développement économique (il est à l’origine de la création du PLIE), de la santé, du cadre de vie et de l’accès aux droits et à l’égalité des chances. L’Agglo le finance à hauteur de 325 000 euros par an. 

Le coup de pouce de l’Agglo L’APP est installée dans la Villa Emeraude, au 64, avenue Duvergier-de-Hauranne, à Bayonne. Cette propriété de l’Agglo a été mise à disposition de l’APP, contrainte de quitter ses anciens locaux de Saint-Esprit. Pour tenir compte de l’activité de formation du centre, 110 000 euros de travaux ont été engagés par l’Agglo pour la mise aux normes du bâtiment, l’accès aux handicapés et la réorganisation des locaux. Une convention de mise à disposition temporaire a été établie.  

Comme Idis, ils sont près de 400 chaque année à pousser les portes de l'APP.

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AIDeR à LA cRÉATIOn D'enTRepRISeS a22

pOuR AIDeR les entrepreneurs de demain

L’Agglo aide à la création d’entreprise, notamment via son soutien à des dispositifs comme bultza ou l’Adie, venus apporter des prêts aux créateurs et repreneurs d’entreprise.

LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

L es personnes intéressées par un projet de création ou de reprise d’entreprises ont un allié en Bultza. Cette plateforme d’ini-tiatives locales attribue des prêts à taux

zéro, sans garantie personnelle, au - futur - chef d’entreprise. « Avec ces prêts, une validation éco-nomique est apportée au dossier et un effet levier s’opère auprès des banques », indique Charles Martinez, directeur de la plateforme Bultza Ini-tiatives Pays basque. L’aide apportée par Bultza (elle dépend de l’ap-port initial du porteur de projet et varie de 3 000 à 15 000 euros) peut être cumulée avec des fonds Nacre (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprises) et le dispositif Aqui-taine transmission pour atteindre 25 000 euros. « Depuis sa création, Bultza a ainsi soutenu plus de 700 projets soit un total de 1 600 emplois dans tout le Pays basque. »Bultza, créé en 1998, a d’abord fonctionné dans l’intérieur du Pays basque, avec l’appui de la Chambre de métiers. Elle a étendu son action à la côte basque en 2008, via le fonds côte basque, animé par la Chambre de commerce et d’indus-trie. « Ce fonds s’intéresse aux projets de reprise avec un cédant de 55 ans au moins, tous sec-teurs confondus, et aux projets de création pour les entreprises de production, de services aux entreprises de production, d’informatique, etc. »En 2012, sur 720 000 euros de prêts à taux zéro consentis sur le Pays basque (90 projets et plus de 200 emplois maintenus ou créés), le fonds côte basque soutenu par l’Agglo, en a capté 360 000 euros. « Un effet boule de neige sur les autres financeurs ». En effet, pour 360 000 euros de prêt à taux zéro délivrés, plus de 5 millions d’euros de prêts ban-caires classiques ont été accordés. Sur le seul ter-ritoire de l’Agglo, Bultza a délivré 37 prêts (pour 22 projets, essentiellement de reprise de commerces et d’artisanat, ou d’entreprises de services à la personne), soit 232 500 euros. 56 emplois ont ainsi pu être maintenus et créés.

« un SAcRÉ ÉLAn »« Bultza m’a donné un sacré élan. » Eric Jouzeau le sait, le prêt à taux zéro de 15 000 euros sur quatre ans octroyé par Bultza a apporté « une garantie économique à son projet ». «  De fait, les banques m’ont accordé un prêt de 120 000 euros. » Avec ces aides et son apport de 20 000 euros, ce cuisinier de métier a pu créer la SARL La halle aux pâtes et implanter un laboratoire de fabrication de pâtes fraîches, au 58, avenue de l’Adour à Anglet. Là, dans cet espace de 240 m2 le créateur d’entreprise déve-loppe une activité de traiteur : « Je fabrique des produits italiens d’exception et des produits de base pour tout plat italien qui se respecte ». « Soucieux de qualité », l’homme a fait certifier ses équipe-ments et produits. Aujourd’hui, Eric Jouzeau compte pour clients des particuliers, crèmeries, mais aussi des restaurateurs renommés,... « Mon objectif étant d’en séduire davantage demain. » Sa société, forte de cinq employés, affiche une évo-lution constante. « Mais légère ». Pour la « fortifier », Eric Jouzeau cherche à « optimiser la conservation de ses produits ». Bultza l’a mis en relation avec une personne spécialisée dans l’agroalimentaire. Enfin, afin d’attirer le public dans son laboratoire, où les étapes de fabrication sont réalisées en direct, il a innové avec des cours de cuisine italienne. « Quand on a capté les gourmets, et que la qualité est là, le public sait accorder sa confiance et être fidèle.  »   

Je ne SuIS pAS SeuLe pOuR RÉuSSIR « Il a fallu convaincre que ce n’ était pas un salon de coiffure de plus sur la côte basque. » Vanessa Meyer, 25 ans, a très vite obtenu l’accord de Bultza pour la suivre dans son projet. « Etre jeune n’est pas un handicap pour lancer une acti-vité, précise Charles Martinez directeur de Bultza. Autrefois considéré comme un facteur de risque par les banques, c’est aujourd’hui synonyme de dynamisme, de créativité. Pour preuve, Bultza n’ enregistre aucun échec dans les projets de jeunes de moins de 26 ans. » Vanessa Meyer a, il est vrai, avancé de solides arguments : un brevet professionnel de coiffure et une expérience de quatre ans comme employée. « J’avais en plus trouvé un local intéressant dans le centre Urbegi d’ Anglet, le long du BAB. Il n’y avait pas d’autre salon», sourit la jeune femme. Autre avantage : elle a remis au goût du jour l’activité de barbier à l’ancienne. Ces messieurs, nos-talgiques de la serviette chaude, du rasoir et du blaireau, apprécieront.  Pour Charles Martinez, ce dossier avait donc « tous les atouts pour séduire et convaincre ». Bultza a accompagné le projet dans le cadre du dispositif Nacre à hauteur de 4 000 euros. La banque a consenti un prêt de 24 000 euros. Avec ses 10 000 euros d’apport, Vanessa a pu lancer son commerce en juillet 2012. Après quelques mois d’exploitation, elle se dit « opti-miste ». « J’ai dû repartir chez mes parents le temps que mon activité progresse. Mais ce n’est pas grave. L’important est que je commence à rentrer dans mes chiffres et à engager les remboursements. » La prochaine étape ? « Me dégager un salaire suffisant et progresser ». « Je ne suis pas inquiète, je sais que je peux compter sur les conseils de Bultza. »

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cRÉeR SA bOîTe, c’est possible avec l’Adie

LA LeTTRe DE L'AGGLo ● NUméRo 10

Georges a lancé sa micro entreprise de jeux de rôles à Bayonne. Denis a créé son entreprise de chauffeur de voiture à Biarritz. Karim est devenu pizzaiolo à Anglet. Karine a déve-

loppé une activité de vente sur les marchés à Boucau. Leur point commun ? Tous ont bénéficié des micro-crédits de l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie). Comme eux, ils sont près de 80 sur le territoire de l’Agglomération à avoir ainsi béné-ficié, en 2012, de ces prêts, mais aussi du soutien et des conseils de l’association sise à Anglet. « L’Adie développe une activité de microcrédvit pour des personnes exclues du marché du travail et du système bancaire et ayant pour projet de créer leur activité », indique Romuald Dufourg, le responsable pour le sud de l’Aquitaine.La condition ? Que le projet de création ou de reprise d’entreprise soit jugé viable. « L’Adie fait de la pres-tation sur mesure. Ici, on accepte que les personnes aient trébuché dans leur vie. On les aide à se remettre en selle. » L’Adie finance ainsi des demandeurs d’emploi, des allocataires de minima sociaux, exclus du système bancaire classique et affichant un projet solide. Elle propose des microcrédits pouvant atteindre 6 000

euros, des prêts d’honneur de 4 000 euros, une prime du Conseil régional liée à un microcrédit ou un prêt d’honneur destiné aux PME. « Au démarrage de l’en-treprise individuelle ou de l’auto entreprise, le crédit peut aller jusqu’à 10 000 euros. Et atteindre 13 000 euros au bout d’un an. » L’Adie propose également « une micro assurance adaptée à chaque activité et à des tarifs privilé-giés ». Son rôle ne s’arrête pas là. Elle assure une mission de suivi, « avant, pendant et après le lan-cement de l’activité pour aider le chef d’entreprise à développer sa clientèle, remplir sa feuille d’impôt, trouver des solutions commerciales,…» Le suivi peut être assuré pendant cinq ans, le temps du rembour-sement des prêts. « L’objectif étant de réinsérer de manière durable la personne ». Et à ce titre, l’association avance deux satisfecits : le taux de pérennité des entreprises à deux ans flirte avec les 70 % et le taux d’insertion des per-sonnes financées avoisine 80 %.

« Le pIeD à L’ÉTRIeR » Denis Petiot sait ce qu’il doit à l’Adie. « Ça m’a mis le pied à l’étrier ». « En 2010, après mon stage de créateur d’entreprise à la Chambre de métiers, j’ai voulu trouver des financements pour lancer mon concept de transport à la demande. Au chômage depuis six mois, j’ai essuyé pas mal de refus de banques ». Il tape alors à la porte de l’Adie. Un premier prêt de 2 600 euros l’aide à lancer CaptainScoot, un concept original déjà testé dans le nord de la France et à Paris. «  Les personnes ayant besoin d’un chauffeur m’appellent, je pars avec mon scooter les rejoindre. Je plie le scooter ultra léger dans le coffre. Et me voilà au volant. » Une seconde prime issue d'un partenariat de l'Adie de 1 500 euros lui est accordée en janvier 2012. Aujourd’hui, l’homme développe l’activité de jour en direction des professionnels de santé, des garages, loueurs de voitures, des particuliers (notamment les personnes âgées après leur séance de soins), ou toute personne désireuse de se rendre à un mariage, à l’aéroport, etc. « J’enregistre plus de 100 appels par mois », précise Denis Petiot. Son concept a même fait des émules : SamScoot. Ensemble, ils affichent le même concept, le même logo, mais chacun reste maître de sa micro entreprise. Avec pour ambition partagée de faire davantage connaître leur activité originale.  

en bRefLa semaine du microcréditL’économie sociale et solidaire en Aquitaine, c’est 11 000 entreprises dont 83 % d’associations et près de 90 000 emplois. L’Adie en est l’une des actrices. Du 4 au 8 février 2013, elle organisera la Semaine du Microcrédit. L’occasion de découvrir ce système qui a permis, en 20 ans, d’accorder 110 000 microcrédits et de créer plus de 80 000 entreprises en France. Pour contacter l’Adie : un numéro vert 0800 800 566 www.adie.org

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LA LeTTRe De L'AggLO

bAyOnne AngLeT bIARRITz

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Agglomérationcôte basque - Adour

15, avenue maréchal-fochcS 8850764185 bayonne cedex

www.agglo-cotebasque.fr

bOucAu

bIDART

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LA LeTTRe DE L'AGGLo

pOuR une AggLOpLuS SOLIDAIRe

● numÉRO 10 JAnvIeR 2013

SOLIDARITÉ