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la Lettre de la SFMC Société Française de Médecine de Catastrophe 76 - Mai 2014 - 16 e année La vie de la SFMC ...........................................................................................................................................................2 L’actualité des événements et informations générales........................................5 Congrès et réunions...............................................................................................................................................17 Bibliographie .....................................................................................................................................................................18 Rétrospective et leçons du passé .....................................................................................................19 Dossier - Les glissements de terrain ........................................................................................... 20 38, rue Dunois - 75637 Paris Cedex 13 Téléphone : (33) 06 43 26 81 51 [email protected] www.sfmc.eu 76 La lettre de la SFMC n°76 - 1 -

Lettre de la société Française de médecine de catastrophe n°76 avril mai 2014

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Page 1: Lettre de la société Française de médecine de catastrophe n°76 avril mai 2014

la Lettre de la SFMC

Société Française deMédecine de Catastrophe

N ° 7 6 - M a i 2 0 1 4 - 1 6 e a n n é e

La vie de la SFMC...........................................................................................................................................................2

L’actualité des événements et informations générales........................................5

Congrès et réunions...............................................................................................................................................17

Bibliographie .....................................................................................................................................................................18

Rétrospective et leçons du passé .....................................................................................................19

Dossier - Les glissements de terrain ........................................................................................... 20

38, rue Dunois - 75637 Paris Cedex 13Téléphone : (33) 06 43 26 81 51

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La lettre de la SFMC n°76 - 1 -

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La vie de la SFMC

Le mot du président

Avez-vous lu Underground de Haruki Murakami?

Dans la lettre de la SFMC n° 72 j’ai insisté sur le devoir de transmission qui s’impose à tout témoin ou acteur de catastrophe.L’étude des retours d’expérience est une contribution irremplaçable à l’évolution et aux progrès de la médecine de catastrophe.Undergroud1 en est un exemple remarquable. C’est un roman écrit par un écrivain contemporain auteur d’une dizaine d’ou-vrages traduits et publiés dans le monde entier et cités plusieurs fois pour le Nobel.Son intérêt pour les catastrophes l’avait amené à écrire un roman inspiré du séisme qui a frappé Kobé en janvier 1995.Frappé par le récit d’une des victimes de l’attentat au gaz sarin répandu dans le métro de Tokyo le 20 mars 1995, il décided’enquêter sur leur devenir.L’année 1996 a été consacrée à retrouver les 1500 victimes. Privé des sources officielles qui sont sous secret, à partir desdocuments de presse et audiovisuels, il va établir une liste de 700 noms. 140 ont pu être contactés. 62 ont accepté de té-moigner lors d’un entretien de deux à quatre heures, les interviews ont été retranscrites, validées par chacune des victimesaprès relecture.La deuxième partie de l’ouvrage est consacrée aux interviews de membres ou anciens membres de la secte Aum pour ten-ter de comprendre leur motivation, leur état d’esprit. Le roman est considéré comme essentiel pour approcher la mentalitéjaponaise.Ce travail minutieux, mené avec une rigueur quasi scientifique, restitué dans l’esprit d’un procès-verbal policier est pournous un apport irremplaçable dans la connaissance des circonstances de la contamination, ses conséquences, l’organi-sation des secours, le devenir des victimes2.

LL’’ééppaannddaaggee ::Le sarin a été transporté dans des poches plastiques. Chacun des cinq terroristes était chargé de deux poches à percersur le plancher avec un parapluie dans cinq lignes de métro. L’un d’entre eux, intoxiqué, va utiliser une seringue d’atropinedont ils étaient dotés.Vers 8 heures, tous ne vont pas percer toutes les deux poches : une seule poche par Hayashi3 (1 mort et 350 intoxiqués)et par Yakoyama (200 intoxiqués). Deux poches pour les autres qui ont provoqué respectivement : 1 mort-532 intoxiqués,1 mort-320 intoxiqués, 1 mort-352 intoxiqués.

LLeess ttooxxiiddrroommeess ::Les victimes racontent avec détails ce qu’ils ont ressenti après avoir été intoxiqués :

- Généralement la perception d’une odeur, « étrange odeur de colle », de crésol,- Une gêne respiratoire, de la toux, « aucun souffle ne voulait sortir, mes poumons sifflaient »,- Une sensation de malaise, de tête vide, de vertige, « la tête dans le brouillard »,- Une rhinorrhée, des larmoiements,- Des troubles visuels à type de sensation de baisse de l’intensité lumineuse « on aurait dit que la nuit venait de tomber »,de trouble de l’accommodation « tout était flou », de rétrécissement du champ visuel,- Une faiblesse musculaire avec difficulté à l’effort, à marcher, à tenir debout,- Pour les plus graves, perte de conscience et coma, des convulsions ou équivalents convulsifs, avec « écume teintéede sang » aux lèvres4.

La gravité de l’intoxication est dose dépendante : avec majoration soit par exposition à plusieurs voies de pénétration (cu-tanée et aérienne), soit par effort physique concomitant provoquant une hyperventilation.Les conditions aérologiques ont favorisé ou minoré l’intoxication. Les passagers assis sont plus atteints que ceux qui sontdebout, de grande taille : « le gaz est lourd, il reste en bas ». Certains ont bénéficié d’un courant d’air protecteur : « J’étaisà contre-courant d’air ».Le rôle des vêtements qui se chargent de toxiques est souvent évoqué5 « …enlever mes vêtements a été une bonne chose,il était imbibé de sarin ». Une protection des voies aériennes a semblé utile : « J’avais un mouchoir contre le nez et la bouche,ce qui m’a protégé ».

LL’’oorrggaanniissaattiioonn ddeess sseeccoouurrss aa ééggaalleemmeenntt ééttéé aabboorrddééee ::Les employés du métro sont intervenus pour demander aux passagers d’évacuer la rame, enlever les poches de sarin, net-toyer le sol sans aucune précaution, ce qui en a fait des victimes souvent les plus graves. Les mesures prises par la com-

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pagnie de métro ont été soit inappropriées soit tardives : absence d’information, poursuite de l’exploitation des rames conta-minées6 , pas d’interruption de service.L’évacuation des victimes a été improvisée par des voitures de police, des voitures particulières, des taxis, et par quelquesambulances en nombre très limité, « les cas les plus graves ont été conduits les derniers à l’hôpital, ce qui a fait 2 morts7 ».La police est intervenue dans la demi-heure et a commencé son enquête. Les sapeurs-pompiers ont installé des postes desecours en plein air à l’extérieur des stations, sans que des gestes ou des moyens de secours à personnes aient été rap-portés.Les hôpitaux n’ont été que tardivement prévenus. Les équipes d’accueil n’ont pas toutes reconnu immédiatement la causede l’intoxication et n’ont donné quelques fois des antidotes que tardivement.Aucune information autre que celle des médias n’a été diffusée.

Sur ce sujet Murakami a interrogé deux médecins responsables de services hospitaliers :Le Dr Saïto du CHU Toho impliqué dans la zone. Au lendemain de sa garde à l’hôpital, encore présent dans le service d’ur-gence, il apprend à 8h15 par les informations télévisées, qu’une intoxication collective est survenue dans le métro. Il penseimmédiatement au sarin et au cyanure. Il réunit les internes et fait préparer les antidotes : atropine et kits cyanure. À 9h30les sapeurs-pompiers, dotés de moyens de détection, parlent à la télévision d’acétonitrile. Lorsque la première victime ar-rive, malgré un myosis serré, un antidote du cyanure lui est administré. Ce n’est qu’à 11h que sont arrivées deux informa-tions : par la télévision parlant de sarin et par téléphone de confrères d’autres services d’urgence. « Toutes nos informationson les a reçues par la télévision. »Du Dr Yaganisawa de l’université de Shinshu, à distance de Tokyo, qui avait reçu les victimes de l’intoxication collective deMatsumoto. Ayant reconnu l’intoxication aux organophosphorés par les interviews télévisées de victimes rapportant leurmyosis, il a tenté de joindre les hôpitaux de Tokyo pour leur communiquer la marche à suivre : atropine-contrathion. Du faitde l’encombrement des lignes et de la saturation des équipes le message n’a pas été perçu. Il souligne outre le peu deconnaissance sur le sujet des équipes médicales, l’absence déterminante à la fois de tri des victimes et de coordination del’ensemble des secours : « Il n’y a pas, au Japon, de système rapide et efficace pour faire face à une telle catastrophe ».

LLeess ssééqquueelllleess ppssyycchhoollooggiiqquueess ::Murakami termine généralement ses interviews par l’évocation du vécu après l’intoxication, leurs sentiments personnels, leurréinsertion au travail dans la société. L’empathie initiale manifestée par les témoins, les sauveteurs, les équipes soignantes,la famille, l’entourage professionnel est souvent noté ; en même temps que l’indifférence des premiers témoins : « Les gensqui feignaient de ne pas me voir gisant, là8 ».Les conséquences de l’exposition au stress sont également rapportées : insomnies, rumination, cauchemars répétitifs « J’enrêve souvent, si réels qu’ils me réveillent, c’est effrayant », reviviscences9 « dans un souterrain ou dans le métro, je marche,soudain mes pieds refusent de bouger », honte d’avoir survécu10.Aucune des victimes ne parle de prise en charge médico-psychologique. Une prise en charge psychiatrique à distance estquelque fois évoquée.

Le roman de Murakami mériterait de figurer dans le Thesaurus du site de la SFMC. C’est une véritable mine de renseigne-ments sur l’intoxication au sarin, l’épandage dans un espace confiné, les signes cliniques de l’intoxication que l’on appelleaujourd’hui toxidrome. Les services de secours japonais ont été bien démunis, mais quel secours à cette époque aurait étéprêt? Combien le sont aujourd’hui alors que depuis tant d’efforts ont été consacrés au NRBC-E?Ce travail paru récemment en France, justifie, s’il en était besoin l’effort de formation et d’équipement qui a été réalisé enFrance depuis l’attaque de la secte Aum.Il contribue à démontrer l’apport indispensable des témoignages et des retex pour faire évoluer nos certitudes, CQFD.

Henri JulienPrésident de la SFMC

1. MURAKAMI Harakuri, Underground, 10/18 Editions, février 2014, traduit du Japonais par D. Letellier.2. Nous limiterons volontairement les références pour ne pas alourdir et allonger le texte.3. Ikuo Hayashi est docteur en médecine, chirurgien.4. Interview de Mr Nishimura p. 124.5. Interviews de Mr Yamazaki p. 277, de Mr Takatsuki p. 69.6. Ligne Marunouchi, Rame 77, p. 100, Rame B801/A801/B901 p.163.7. Interview de Mme Izumi, p. 308. Interview de Mr Yamazaki, p. 278.9. Interview de Mr Oashi, p. 112, 10. Interview de Mr Toyoda, p. 64

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La SFMC conserve son dynamisme, avec plus de 300 adhérents courant juin. Ces adhérents viennentde nombreux horizons, médecins, pharmaciens, vétérinaires, cadres de santé, infirmiers, industriels.L’ensemble des modes d’exercice (hospitaliers, universitaires, militaires, sapeurs-pompiers, adminis-trations, industrie) est présent. Les adhérents français représentent la majorité des inscriptions, maisl’Europe est bien représentée, et la SFMC compte quelques adhérents africains et brésiliens.

Un axe majeur est constitué par la diffusion de connais-sances dans le domaine de la médecine de catastrophe.Outre les deux réunions scientifiques du premier semes-tre 2014 (Éthique, responsabilité et déontologie encontexte de catastrophe, Explosions et victimes), laSFMC participe activement à de nombreuses sessionsd’enseignement, dans le cadre des formations universi-taires qualifiantes ainsi qu’au profit de nombreux diplômesou formations autour de la gestion de crise, la prise encharge médico-psychologique des victimes, la planifica-tion. Les partenariats avec la Roumanie (e-learning), l’Al-gérie (médecine de catastrophe), le Brésil (place desmoyens héliportés) ont contribué à resserrer les liens avecles collègues à l’étranger, et à partager nos expériencesrespectives. Un traité de médecine de catastrophe est encours de rédaction.

Parallèlement à ce travail d’enseignement, la SFMC parti-cipe activement à une démarche de réflexion autour deplusieurs thématiques. Le conseil national de l’ordre desmédecins a mis en route une réflexion sur l’adaptation desrègles du code de déontologie médicale au contexte decatastrophe à la suite de la tenue de la réunion scientifiquede janvier sur l’éthique. Une autre thématique s’attache àpréciser les définitions autour de la notion de blessé psy-chique et un groupe de travail ad-hoc va rendre sesconclusions incessamment.

La SFMC est étroitement associée à l’Ordre de Malte ausein d’un projet d’enseignement de secourisme centré surles premiers moments après la survenue d’une catas-trophe, dans le cadre du SMA (service militaire adapté)dans les départements d’outre-mer.

Les nouvelles technologies ne sont pas oubliées. LaSFMC est membre fondateur de la SOFREMIS dévolue àla simulation en médecine (réunion fondatrice le20 mai 2014). La SFMC est également partenaire princi-pal d’un projet européen de e-learning à destination dessoignants roumains, ainsi que d’un logiciel de simulationde conduite d’intervention (de type « serious game ») encontexte d’accident catastrophique à effet limité.

Le site web (www.sfmc.eu) connaît une fréquentation sou-tenue. Il met à disposition toute une base documentaire,riche de références bibliographiques et de présentations

effectuées au cours de congrès ou des sessions d’ensei-gnement.La lettre de la SFMC a basculé vers une diffusion majori-tairement électronique, s’inscrivant dans une démarchede développement durable.Le conseil européen de médecine de catastrophe repré-sente un projet ambitieux de fédération, à l’échelle euro-péenne, des différentes sociétés nationales ouorganismes concernés. La réunion fondatrice est prévuefin juin 2014 à Paris, et débouchera sur le dépôt des sta-tuts.

Outre les coopérations internationales (une société afri-caine de médecine de catastrophe est en projet avancé),la SFMC s’est attachée à renforcer les liens avec les so-ciétés scientifiques dans le domaine de l’anesthésie-réa-nimation, la médecine d’urgence, la médecine militaire, lapsychiatrie et la psychologie afin de partager des expé-riences multiformes gages d’enrichissements mutuels.

Des visites de sites ont eu lieu où sont à l’état de projetbien avancé. Le centre de gestion de crise de la directionde la sécurité civile à Asnières, le centre de réception etde traitement des appels de la brigade de sapeurs-pom-piers de Paris nous ont ouvert leurs portes pour une visitecommentée du plus haut intérêt, et la visite d’une centralenucléaire est prévue à l’automne.

Voici résumées à grands traits les activités du premier se-mestre 2014. Il nous restera encore beaucoup de travailpour les mois (l’obtention de la qualité d’organisme forma-teur agréé dans le cadre du DPC, ce fameux développe-ment professionnel continu, par exemple) et années àvenir, et toutes les énergies et compétences seront lesbienvenues.

Dr Luc Ronchi, Secrétaire général

La vie de la SFMC au premier semestre 2014

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L’actualité des événements et informations générales

Les événements naturels ayant provoqué des catastrophes majeures ou modérées s’inscrivent dansles domaines « des grands éléments » que sont l’eau, la terre, le vent et le feu.La sélection retenue est présentée habituellement par chronologie, une autre approche par continentsemble plus réaliste dans la mesure où elle met en évidence l’endémicité qui règne dans certainesrégions du monde, voire les spécificités des risques naturels.En effet, c’est à partir de ces données que se construisent les politiques de prévention, de détection,d’alerte, de protection que les responsables de la sécurité des populations mettent en place ou sontsusceptibles de mettre en place.

Le continent américain

• États-Unis, tornades le 28 avrilLe centre et le sud des États-Unis ont été frappés par deviolentes tornades destructrices et le dernier bilan officielfaisait état d’au moins 18 personnes tuées.Les dégâts matériels furent considérables tant au niveaudes habitations, des véhicules que des infrastructures etouvrages d’art.

• États-Unis, tornades vers le 25 maiOrages, tornades vents violents ont atteint plusieurs états,Ohio, Texas, Nouveau Mexique, dégâts matériels habi-tuels au niveau des habitations, des lignes électriques,des routes impraticables par les inondations et les arbresarrachés, le bilan humain fut de 6 morts.http://fr.euronews.com/2014/04/28/les-tornades-font-au-moins-18-morts-aux-etats-unis

AnalyseAvec 1200 tornades en moyenne par an, les États-Unis sontle pays le plus frappé au monde par ce phénomène.Les tornades ont un pouvoir destructeur supérieur à celuid'un cyclone tropical au mètre carré, mais il est de durée etd’étendues limitées, il concerne un corridor de quelquescentaines de mètres de large sur quelques kilomètres delong.Les tornades tuent chaque année de 300 à 400 personnesselon une estimation de l'Organisation météorologique mon-diale dont la moitié aux États-Unis (Texas l'Oklahoma, Kan-sas, Nebraska, Floride).En Europe ce sont les plaines d’Allemagne, la Pologne et lesPays-Bas qui sont les lieux de plus grande survenue.

• États-Unis, tempêtes de sable, mars 2014Plusieurs états ont été touchés par des tempêtes de sableau cours du mois de mars, le Texas et le Nouveau-Mexique vers le 15 mars et l’Arizona 10 jours après, celaa entraîné des perturbations dans la circulation routièremais peu de dégâts importants et pas de victime.http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2014-03-12-16h16/tempete-de-sable-aux-usa-hier-24492.phphttp://www.meteo-paris.com/actualites/tempete-de-sable-en-arizona-etats-unis-27-aout-2013.html

AnalyseRares en hiver, ces tempêtes de sables sont beaucoup plusfréquentes en été, ainsi en juillet 2011 dernier, un importante« dust storm » d’une envergure de 80 km avait plongé la villede Phoenix dans l’obscurité, le trafic aérien avait été inter-rompu dans l’aéroport international de Phoenix pendant plusd’une heure.Les tempêtes de sables son rarement citées comme causesde dégâts important et surtout comme causes de victimes,elles se produisent en effet dans des régions sinon déser-tiques très peu peuplées, voire désertiques.Cependant certaines régions à forte densité humaine sont lethéâtre de ces phénomènes naturels.D’autres régions du monde sont également atteintes par cesévénements.

• États-Unis, feux de forêts, mai 2014Plusieurs incendies de végétaux en Arizona, en Virginie,dans le New Jersey, certains de ces incendies ont étéprovoqué par des impacts de foudre, des dégâts maté-riels modérés et pas de victime.En Alaska, un incendie important a détruit près de800000 hectares de forêts, nécessitant de très impor-tants moyens de lutte, des évacuations de populations ontété réalisées alors que les habitations étaient menacées.L'incendie aurait été causé par un feu de camp aban-donné et alimenté par les vents violents.Au début du mois de mai c’est le sud de la Californie quiavait été atteinte, une vidéo tournée à ce moment-là mon-tre l’ampleur du sinistre.http://www.maxisciences.com/incendie/incendie-en-californie-les-impressionnantes-images-d-039-un-feu-ravageur_art32713.htmlhttp://www.letemps.ch/Page/Uuid/f71e6278-d126-11e3-9e4958295b2edc48/Un_gigantesque_incendie_ravage_le_sud_de_la_Californie#

Les catastrophes et accidents naturels

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Nouveaux moyens de lutte contre les feux de forêtsC’est en Australie, pays exposé régulièrement au risque d'incendie de forêt, que des recherches sont en cours pouressayer de trouver un autre moyen que l’eau pour éteindre les incendies.L’utilisation d’explosifs dans des explosions dirigées comme cela est fait depuis plusieurs années dans le domainedes puits de pétrole.http://www.maxisciences.com/feu-de-for%EAt/feux-de-forets-les-explosions-une-nouvelle-arme-pour-lutter-contre-les-incendies_art32659.html

Selon une étude du réassureur allemand Munich Re publiée en octobre 2012, l’Amérique du Nordétait la première victime de la recrudescence des catastrophes climatiques sur les 30 dernières an-nées. Le nombre de catastrophes climatiques a presque quintuplé en Amérique du Nord sur les troisdernières décennies, alors qu'il a été multiplié par 4 en Asie, par 2,5 en Afrique, par 2 en Europe etpar 1,5 en Amérique du Sud.http://actu-science.nouvelobs.com/catastrophes-naturelles-amerique-du-nord.htm

Un événement qui montre l’importance des glissements de terraindans les mémoires collectives

• Canada, commémoration d’un glissement de terrain survenu en 1971Il y a 43 ans, à Saguenay-Lac-Saint-Jean, dans la soirée du 4 mai 1971, glissement de terrain de Saint-Jean-Vianney avec coulée de boue.Bilan de 31 morts dont treize personnes n'ont jamais été retrouvées.http://www.lapresse.ca/le-quotidien/actualites/201405/05/01-4763748-un-musee-pour-se-souvenir.php

• États-Unis, glissement de terrain dans le Colorado, le 26 mai 2014Glissement simple en terme de bilan avec seulement trois morts, mais les circonstances ont fait que cet évènementa pu être filmé ; la vidéo permet de se rendre de la cinétique de tels phénomènes naturels.

Continent asiatiqueAu cours des deux derniers mois, avril et mai, sélection de quelques événements parmi les plus im-portants.

• BangladeshDans le nord du pays, violents orages avec des dégâts ma-tériels considérables, les orages accompagnés de vio-lentes rafales de vent ont déraciné des arbres, arrachédes lignes électriques et détruit des maisons tradition-nelles en terre. Le bilan humain est 16 morts, 20 blessés.

• Bangladesh, victimes de la foudreDans le Nord-Ouest du pays les multiples impacts de fou-dre ont atteint plus de 30 personnes et le bilan est de 5morts et 30 blessés.AnalyseLes accidents de foudre sont le plus souvent des accidentsindividuels isolés, la mortalité est de l’ordre de 30 % et les lé-sions des survivants sont essentiellement des brûlures.Les accidents multiples survenant dans la même zone aucours d’un même orage sont le plus souvent liés à unmanque d’information des populations et à l’absence de me-sures de protection.

• Bangladesh et l'Ouest de l'Inde, vague de chaleur avecplusieurs dizaines de victimes

• Chine, de violents orages accompagnés de pluies dilu-viennes, de chutes de grêle et de vents ont atteint les ré-gions du sud-ouest de la Chine, provoquant desinondations et des glissements de terrain. Le bilan humainest de 30 morts et plus de 90000 personnes sinistrées

• Chine, dans le Nord-Ouest du pays survenu de violentestempêtes de sable, pas de victime mais des interruptionsde circulation routière et ferroviaire.

• Chine, séisme, le 5 avril 2014Un séisme est survenu dans le sud-ouest de la Chine, demagnitude 5,3La secousse tellurique a ébranlé à 06h40 samedi(22h40 GMT vendredi) la province du Yunnan, près de lafrontière avec le Sichuan, causant l'effondrement de vingtmaisons et l'évacuation de 21000 habitants, le bilan estd’une vingtaine de blessés.AnalyseCette zone du Yunnan est connue pour son grand barragehydroélectrique de Xiluodu, Les régions montagneuses duSud-Ouest de la Chine, et notamment les provinces du Yun-

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nan et du Sichuan, sont régulièrement frappées par des trem-blements de terre.La secousse la plus dévastatrice connue par la région enmai 2008 avait fait 87000 morts et disparus.

• Chili, séisme de magnitude 8,2, le 2 avril 2014Un séisme de magnitude 8,2 est survenu dans le nord duChili, a fait six morts et entraîné des alertes au tsunamidans cinq pays : Pérou, Honduras, Équateur et IndonésieHospicio au Chili.L’Amérique du sud et le Pacifique ont été en » alerte tsu-nami ».http://www.leparisien.fr/faits-divers/chili-un-seisme-suivi-d-un-tsunami-fait-plusieurs-morts-02-04-2014-3733413.php

• Philippines, dans le Sud de l'archipel, orages et inon-dations importantes faisant des dommages matériels maispas de victime.

• Inde, tempêtes de sable, le 21 avril 2014Une importante tempête de sable s'est abattue sur l'État in-dien de l'Uttar Pradesh et a fait 27 morts, 30 blessés etdes dommages matériels.Les vents violents qui ont atteint les 80 km/h ont détruitdes habitations, déraciné des arbres et abattu des lignesélectriques. De nombreux trains ont été stoppés en raisond'arbres tombés sur les voies.http://www.meteo-paris.com/actualites/orage-tempete-de-sable-et-canicule-en-inde-21-avril-2014.html

AnalyseLes tempêtes de sable surviennent surtout en régions dé-sertiques et de ce fait n’occasionnent pas de dégâts, lors de

ces événements les destructions matérielles sont de mêmenature que celles provoquées par un ouragan ou une tem-pête et de ce fait les lésions traumatiques sont de même na-ture.

• Bengale (Inde), importants orages de grêle, le11 mai 2014Violents orages accompagnés de chutes de grêle qui ontdétruit plusieurs habitations et déraciné des arbres, descultures de thé ont été ravagées. Bilan humain avec plusde 20 blessés.http://alerte-plus.blogspot.fr/2014/05/forts-orages-de-grele-dans-letat-indien.html

AnalyseLes orages de grêles sont en général générateurs de des-tructions matérielles : toitures et vitrages, voiture en milieu ur-bain et cultures en milieu rural.Les pertes humaines sont rares et les blessures se limitent leplus souvent à des hématomes sur les parties découvertesdu corps. Cependant au cours de ces dernières années desorages « mortels » ont été signalés :- En Chine en 2012 la grêle a majoré les effets des pluies etle bilan fut de 40 morts.http://www.leparisien.fr/international/chine-une-averse-de-grele-fait-40-morts-13-05-2012-1997748.php

- En Chine en 2007, un orage de grêle a tué 18 personnes,et 25 blessés.http://forums.infoclimat.fr/topic/20126-un-orage-de-grele-fait-18-morts-en-chine/

- Au Viet Nam en mars 2013, pluies et grêle, le bilan est de 1mort et 43 blessés.http://lecourrier.vn/lecourrier/fr-fr/details/22/environnement/60956/des-orages-de-grele-font-un-mort-et-43-blesses-dans-le-nord.aspx

Afrique et Moyen Orient• Tunisie, intempéries meurtrières, le 19 mai 2014Une tempête de grêle et les pluies diluviennes se sontabattues sur la région Kairouan, le bilan est de 5 morts etdes dégâts agricoles importants.

AnalyseIl n’est pas précisé les causes exactes de morts, noyades parinondations, traumatismes par les chutes de grêles ou parles dégâts matériels. Habituellement les orages de grêlessont rarement meurtriers.

• Tanzanie, inondations dans l'Est de la TanzanieDe fortes crues ont touché Dar-es-Salaam, la capitale éco-nomique de la Tanzanie, tuant au moins 15 personnes etplus 10000 personnes seraient sans abris. Ces inonda-tions avaient été annoncées par les services météorolo-giques tanzaniens.

• Soudan, dans le Sud du Darfour des pluies torrentielleset ont causé des inondations des dommages matériels im-portants avec destructions habitations crues torren-tielles.et plusieurs centaines de 800 têtes de bétail tuées.

• Iran, importantes inondations et coulées de boue dans

le Nord-Ouest du pays avec destruction d’habitations etquelques victimes.

· Afghanistan, glissements de terrain, le 2 mai 2014Deux glissements de terrain consécutifs dans le nord-estde l’Afghanistan ont enseveli plusieurs villages, le bilan ini-tial évoquait plus de 2000 morts et disparus.Ces événements sont survenus après des pluies torren-tielles pendant plusieurs jours, les glissements de terrainont recouvert des zones habitées.http://www.20minutes.fr/monde/afghanistan/1366153-20140502-afghanistan-glissement-terrain-fait-moins-350-morts

AnalyseLes glissements de terrain sont plus courants que tout autre évé-nement géologique. On les définit comme étant le transport versl’aval de terre, pierres ou rochers par suite d’un phénomène na-turel ou d’actes imputables à l’homme. En région montagneuseles glissements de terrain représentent le risque majeur aprèsdes pluies importantes, ces glissements de terrain s’accompa-gnent souvent de coulées de boue qui rendent les conditions desurvie longue encore plus improbables. Il est donc souvent trèsdifficile de pouvoir « chiffrer » le nombre de victimes et les bi-lans successifs suivent l’évolution des recherches des disparus.En mars 2014 un glissement de terrain aux États-Unis a étéla « démonstration » de ces difficultés.https://fr.news.yahoo.com/video/glissements-terrain-en-afghanistan-peut-232402354.html

La lettre de la SFMC n°76 - 7 -

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• Pakistan, un glissement de terrain survenu dans la val-lée de Swat au Pakistan a provoqué la chute d’un camiondans la rivière, bilan humain de 16 morts.AnalyseLe camion servait à transporter 3 familles entières et ce modede transport ne favorise pas la sécurité des passagers en casd’accident.Peut-on classer valablement cet accident dans les accidentsnaturels?Cet événement illustre les « passerelles » existant entre lesdifférentes causes des catastrophes, passerelles le plus sou-vent favorisées par des facteurs anthropomorphiques.

Globalement une analyse succincte de tous ces phéno-mènes permet de proposer quelques conclusions :Il ne s’agit pas à proprement parler de catastrophe, mais dephénomènes naturels dont les effets dévastateurs sont rela-tivement localisés dans l’espace et dans le temps.Suivant les régions de survenue les bilans humains sont trèsvariables, de quelques victimes à des dizaines de morts, il ya donc une vulnérabilité spécifique à chaque région.Au-delà des bilans humains les conséquences économiques

sont importantes et cumulatives.Pour tous ces événements il faudrait privilégier les actions deprévision, l’information et l’éducation des populations, puisles politiques de protection et de mise à l’abri et d’évacua-tion.A défaut de réduire les dégâts matériels, les pertes humainesseraient moins importantes.

• Cameroun, glissement de terrain localisé, le 7 mai2014Deux morts dans un éboulement plus qu’un glissement deterrain à Maképe.AnalyseIl s’agirait en fait d’un accident de travail mais le Cameroun adéjà connu des glissements de terrain plus ou moins meur-triers :- Juillet 2003 glissement de terrain à Wabane, dans la pro-vince camerounaise du Sud-Ouest, bilan de 21 morts, - 29 aout 2009 à Douala (1 mort).http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=2625

Europe

• Inondations dans les Balkans, Serbie, Bosnie, CroatiePendant plusieurs jours en raison des pluies diluviennesqui se sont abattues sur la Serbie et la Bosnie, la crue decours d’eau ont provoqué des inondations majeures et trèsmeurtrières puisque le bilan actualisé au 20 mai totaliseplus de 50 morts.La montée rapide des eaux a concerné des centaines delocalités, des milliers de maisons d'habitation et d'autresédifices, ainsi que plus de 10000 hectares de terrainsagricoles ont été inondés, la montée brutale, de plusieursmètres est responsable de la quasi-totalité des morts.La Serbie comme la Bosnie ont décrété l’État d’urgenceen raison de l’importance des actions de secours et d’aideaux sinistrés. Une aide européenne est en cours.AnalyseLes actions entreprises lors de ces événements se scindenthabituellement en plusieurs phases :- Alerte des populations, dans la mesure où le réseau d’alerteexiste au préalable et où l’information des populations estégalement régulière réalisée au préalable ;- Opérations de sauvetage, le plus souvent dans un climatd’urgence, avec des conditions météorologiques souvent dé-favorables, dans beaucoup de situations l’hélicoptère malgréses contraintes d’emploi reste le seul moyen rapide et effi-cace ;- Mise à l’abri des rescapés en attendant la phase d’héber-gement provisoire, le plus souvent hébergement collectifdans des bâtiments de grandes tailles ;- Prise en charge des problèmes médicaux courants aggra-vés par la situation avec arrêts des traitements… ;- Enfin viendra la phase de réhabilitation avec retour dans lesconditions de vie normale dans la mesure où les habitationsn’ont pas été détruites.Dans ces inondations il faut également souligner l’impor-tance des glissements de terrain associés avec nombreuses

destructions, le manque d’électricité, la pénurie d’eau pota-ble, la mortalité animale.Une autre particularité que l’on trouve dans toutes les régionsinondées dans lesquelles des conflits armés de 1995 sontsurvenus pendant de longues périodes, exhumation desmines par affouillement des terrains par les eaux.Une tentative a été faite avec l’utilisation des abeilles pourdétecter ces mines.À la suite d'inondations et glissements de terrain, qui ont faitune quarantaine de morts en Serbie, Bosnie et Croatie les au-torités ont décrété un deuil national.http://french.ruvr.ru/news/2014_05_18/Inondations-en-Serbie-Moscou-envoie-son-deuxieme-avion-daide-humanitaire-MSU-8385/http://www.liberation.fr/monde/2014/05/21/bosnieinondations-les-mines-laissees-par-la-guerre-deviennent-plus-dangereuses_102295

• Géorgie, glissement de terrain, le 20 mai 2014Glissement de terrain sur un chantier de barrage hydro-électrique, une route et un pipeline-gazier ont été endom-magés ainsi que des habitations et le bilan humain est de5 morts, tous des ouvriers du chantier.

• France, secousses sismique en avrilUn séisme de magnitude 5,19 est survenu dans les Alpes-de-Haute-Provence à 21h29. heure locale.La secousse a été fortement ressentie dans l’ensemble dudépartement ainsi que dans les départements des Alpesdu Sud, les Alpes Maritimes, des Bouches du Rhône, del'Isère, de la Savoie et jusqu'en Italie.- Les populations ont réagi ainsi qu’en témoignent les nom-breux appels reçus par le Centre opérationnel départe-mental d’incendie et de secours (Codis) des Hautes-Alpes.- Des interventions d’évaluation des dégâts matériels ontété réalisées au cours des opérations de reconnaissance :dégâts matériels mineurs (chutes de cheminées, tuilestombées), mais pas de pas de victime.- Les opérations se concentraient dans la vallée de l’Ubaye

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même si la secousse a été ressentie dans tout le dépar-tement, et aussi dans les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône.- Dans certaines communes (Jausiers dans les HautesAlpes), les autorités locales (sous-préfecture) ont les ha-bitants ont été invités à sortir de chez eux comme mesurede protection vis-à-vis d’éventuelles répliques.Analyse- C’est le Réseau national de surveillance sismique (Renass),basé à Strasbourg qui communique toutes les informationsconcernant les caractéristiques d’un séisme.- L’heure de survenue d’un séisme est un facteur important àprendre en compte dans l’évaluation des conséquences,donc dans l’organisation des secours.

• Allemagne, accident de foudre, avril 2014À Chemnitz en Allemagne une famille entière a été blesséepar la foudre durant un orage. Alors qu’il commence àpleuvoir, la mère décide de courir dans son jardin pourmettre à l’abri ses affaires. Toute la famille se trouve de-hors : un garçon de 9 ans, sa grand-mère, sa tante, sa

mère et ses deux sœurs.Alors qu’elle s’active à tout ranger, la mère ressent unétrange picotement des pieds jusqu’à la tête. Elle s’éva-nouit et lorsqu’elle se réveille, découvre toute sa familledans un état de choc. L’enfant de 9 ans ne respire plus etla femme appelle les urgences. Toute la famille estconduite à l’hôpital et s’en sort miraculeusement avecquelques brûlures sans gravité.AnalyseLes accidents de foudre sont le plus souvent des accidentsindividuels ou semi-collectifs et si les règles de protectionsont les mêmes, les conséquences quand elles ne sont pasrespectées sont donc plus importantes pour tous lesgroupes.Dans cet exemple la prudence aurait consisté à rester à l’abridans la maison le temps de l’orage.Quelques chiffres : 240000 personnes sont touchées par lafoudre chaque année, la mortalité globale est de 20 % dont10 % décèdent immédiatement soit 24000 morts immé-diates et 24000 secondairement.Cet accident mineur montre cependant les faiblesses de l’in-formation préventive des populations.

Informations diverses

• Le radon en FranceLe radon, gaz radioactif cancérigène est présent dans plu-sieurs régions Dans son rapport 2013, l'Agence de sûreté nucléairealerte sur l'augmentation des concentrations de radon (gazradioactif responsable de cancers du poumon) dans leshabitations. Une carte précise, réalisée par l'IRSN permet de savoirquelles communes sont concernées.

• Changement climatique, le dernier rapport de l’ICI-MOD, International Centre for Integrated Mountain De-velopment*Dans cette dernière étude il est annoncé que le change-ment climatique menace de provoquer davantage d’ava-lanches au Népal et la fonte des glaciers. Ainsi le tourismealpin au Népal est menacé, alors que la fonte des glaciersalimente le risque de catastrophes mortelles comme l’ava-lanche dans le Mont Everest qui a tué 16 personnes il y aun mois. Plus de 2000 alpinistes étrangers se rendentchaque année au Népal, cette nation tire donc des reve-nus de ce tourisme.*Le Centre international pour le développement intégré des montagnes(ICIMOD) est un centre d'apprentissage et de partage des connaissancesintergouvernementale régionale qui dessert les huit pays membres régionauxde l'Hindu Kush Himalaya - Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Chine, Inde,Myanmar, Népal, Pakistan et - et la communauté internationale de lamontagne. Fondée en 1983, l'ICIMOD est basé à Katmandou, au Népal.http://www.icimod.org/http://www.actualites-news-environnement.com/32390-changement-climatique-avalanches-Nepal.html

• Les champs d’éoliennes off-shore comme moyensd’atténuation des effets des cyclones ?Selon une étude en cours les grands champs d’éoliennes

seraient susceptibles de réduire les vitesses de vents etles hauteurs des vagues constatées au cours des cy-clones.“Taming hurricanes with arrays of offshore wind turbines”Mark Z. Jacobson, Nature Climate Change 4, 195–200 (2014)doi:10.1038/nclimate2120

• Avalanches et sémantiqueUn article récent précise qu’il ne faut pas confondre ava-lanches et chutes de séracs qui sont deux phénomènesdifférents.Cette distinction aurait son importance en termes de pré-vision donc de protection.http://www.kairn.com/fr/activites-montagne/92150/avalanches-et-chutes-de-seracs.html

• Classements des risques par pays La France est-elle dans une région vulnérable ?Une étude récente a établi la liste des risques-pays quipermet d'établir un classement reflétant le degré de sen-sibilité globale aux catastrophes naturelles des nations. Ce classement a été établi à partir des données issuesdes données "BD CATNAT" qui recense l'ensemble descatastrophes naturelles survenues dans le monde entierdepuis le 1er janvier 2001 ainsi que de données tiercesprovenant des instances de l'ONU.http://www.catnat.net/index.php?option=com_content&view=article&id=13919

Analyse Dans ce classement la France se trouve au 42° rang ce quilui confère une certaine « sérénité » face aux risques natu-rels. Ce qui pourrait expliquer les faiblesses actuelles dansle domaine des réactions des populations dans certaines si-tuations d’événements naturels.

• Le bilan des catastrophes naturelles dans le mondeet en France en 2013http://www.notre-planete.info/actualites/4003-catastrophes-naturelles-2013-Europe-inondations

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Les accidents de transport collectifs sont surtout constitués par les accidents de car que l’on constate danstoutes les régions du monde, de gravité variable suivant les circonstances de survenue, et ils ne semblent pasjustifier d’une attention particulière les autorités responsables de la sécurité routière.Médiatiquement ils ne présentent un intérêt que dans des cas très particuliers : présence de touristes étrangers,passagers constitués surtout d’enfants…Les accidents de train viennent ensuite en deuxième position mais leur analyse doit tenir compte de la diversitédu « contenu » transporté, voyageurs ou marchandises.Enfin les transports maritimes ne sont cités comme causes d’accidents que lorsqu’ils concernent un transportde voyageurs ou que les marchandises transportées sont une cause importante de risque environnemental.

• Mexique, accident de car, le 13 avril 2014Un car de tourisme, dans l’est du Mexique, a pris feu à lasuite d’une collision avec une semi-remorque à l’arrêt.«Le bilan est 36 morts et de quatre blessés », a déclaré legouvernement local dans un communiqué diffusé à Xa-lapa, la capitale de l’État de Veracruz.http://www.liberation.fr/societe/2014/04/13/mexique-36-morts-dans-un-accident-de-car_9969

AnalyseL’incendie survenant après une collision est toujours un fac-teur aggravant, le nombre de victimes est toujours plus élevéet les blessés sont dans un état plus grave.

• Viet Nam, accident de car, le 17 avril 2014Accident de car au Viet Nam, il s’agissait d’une collisionavec un véhicule à l’arrêt, bilan de 7 morts et plusieursblessés.AnalyseFait connu et rapporté par plusieurs médias en raison de laprésence de deux touristes français parmi les victimes.http://tempsreel.nouvelobs.com/tag/accidenthttp://www.sudouest.fr/2014/04/17/deux-rochelais-tues-dans-un-accident-au-vietnam-1528484-1391.ph

• États Unis, Californie, accident de car scolaire, le10 avril 2014Dans un convoi de trois cars scolaires au total en prove-nance de Los Angeles, en vue d’une visite d’un campusuniversitaire, à destination de l’Oregon un des véhiculesest entré en collision avec un camion de livraison.Le bilan est de 10 morts et 30 blessés.http://etudiant.lefigaro.fr/international/actu/detail/article/dramatique-accident-de-car-scolaire-en-californie-4866/

AnalyseIl s’agissait d’une collision frontale qui sont compte tenu dela vitesse toujours très meurtrière pour les passagers situésà l’avant des véhicules, dans cet accident les deux conduc-teurs ont été tués.

• Pakistan, accident de car, le 20 avril 2014Un autocar en direction de Karachi est entré en collisionun tracteur. Le bilan est de 42 morts et 20 blessés.AnalyseLe Pakistan est l'un des pays où les accidents de circulationsont fréquents, en raison d'un réseau mal entretenu, de vé-hicules en mauvais état et du comportement des conduc-teurs téméraires, mais on est toujours surpris par le nombrede morts et de blessés.Dans cet accident plusieurs hypothèses peuvent être avan-cées : la vitesse excessive et la surcharge du car.

• Colombie, incendie de car, le 18 mai 2014Incendie d’un car transportant 52 enfants âgés de 3 à 12ans revenants d’une manifestation religieuse, le véhicule apris feu puis a explosé. Le bilan est de 32 morts et 20 brû-lés graves.Peu de précision et beaucoup d’incertitudes sur lescauses et les circonstances, ce qui semble certain c’estqu’il ne s’agit pas d’un accident de circulation au sens ha-bituel du terme, pas de collision, de renversement, etc.Il semblerait que le conducteur (qui n’avait pas de permisde conduire) a voulu faire le plein du réservoir du véhiculeavec des bidons qu’il transportait sans arrêter le moteur etalors que tous les enfants étaient à bord, il semblerait aussiqu’il ait pris la fuite devant l’apparition des flammes laissantles enfants avec un seul accompagnateur.

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Les catastrophes et accidents technologiqueset industriels

Dans l’ensemble des événements signalés, on a choisi essentiellement quelques événements, autantpour l’importance des dégâts occasionnés, que pour la particularité des circonstances de survenue.D’autres critères ont été également retenus comme la nature et l’importance du traitement médiatiquede l’événement dans la mesure où ce critère est un facteur d’évaluation de l’impact sur l’opinion pu-blique.

Les accidents de transport

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AnalyseAccident de transport collectif à fort potentiel de gravité lié àl’existence d’un incendie et d’une explosion dont la rapiditéd’évolution n’a pas permis une « évacuation » rapide du vé-hicule d’autant qu’il s’agissait d’enfants. Cet accident est éga-lement caractérisé par deux autres éléments : la dominantelésionnelle, il s’agit essentiellement de brûlures graves pourles survivants et pour morts les opérations d’identification se-ront longues car tous les corps étaient calcinés.

• Inde, accident de car, le 20 mai 2014Accident de car survenu dans l'État du Jammu-et-Cachemire, dans le nord de l'Inde, le bilan provisoire estde 17 morts et 27 blessés. Le chauffeur a perdu lecontrôle du véhicule qui a chuté dans un ravin.Analyse : Événement fréquent en Inde et dans ces accidentsles chutes dans les ravins, les cours d’eau sont, avec les in-cendies, des facteurs aggravants.http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1892356/2014/

05/20/Accident-de-car-en-Inde-17-personnes-perissent.dhtml

• Pakistan, accident de train, le 7 mai 2014Un train de passagers a déraillé près du district de Na-wabshah, dans le sud du Pakistan.Le bilan est de 1 mort et une vingtaine de blessés.http://french.china.org.cn/foreign/txt/2014-05/07/content_32312218.htm

• Katanga, accident de train, le 4 mai 2014Un nouveau déraillement de train est survenu le 4 mai der-nier sur l’axe Kitamba-Muadi Kayembe dans la localité deKabongo au Katanga, Le bilan provisoire fait état de cinqmorts.AnalyseIl s’agirait du train marchandise de secours, envoyé de Ka-nyama à Katongola pour déposer des graviers sur le lieu del’accident d’un autre train marchandise de la SNCC survenu le22 avril dernier qui avait causé la mort d’une centaine de per-sonnes.

• Inde, accident de train, le 5 mai 2014Le train effectuant la liaison entre la banlieue de Bombay etla ville de Sawantwadi dans l'État de Maharashtra a dérailléet plusieurs voitures se sont renversées.Bilan de 18 morts et plus de 100 blessés.http://www.sudouest.fr/2014/05/04/inde-le-deraillement-d-un-train-fait-18-morts-et-112-blesses-1543510-4803.php

AnalyseSecours difficiles car de nombreux passagers sont restés in-carcérés dans les wagons renversés.

• New York, États Unis, déraillement de métro, le 2 mai2014Un métro de New York qui transportait un millier de passa-gers a déraillé dans un tunnel, Dix-neuf personnes ont étéblessées dans l'accident qui s'est produit vers 10h30.«Des images diffusées par la chaîne NBC montraient desdizaines de pompiers cherchant, dans l'obscurité du tun-nel, à faire évacuer près de 1000 passagers. L'évacua-tion a duré presque une heure mais les passagers sontsortis calmement du tunnel ».http://www.rtl.fr/actualites/info/international/article/new-york-une-vingtaine-de-blesses-dans-le-deraillement-d-un-metro-7771662854

AnalyseLes accidents de métro dans les grandes villes qui en sont do-tées sont rares, mais posent tours des problèmes complexes

spécifiques à toute intervention en « galerie souterraine ».L’accident le plus grave de ces dernières années serait celuidu métro de valence en 2006: le 3 juillet 2006 à Valence, unerame de métro déraille entre les stations Jesús et Plaza de Es-paña, bilan de 43 morts.

• États-Unis, Virginie, accident de train de marchandiseDans le centre de la ville de Lynchburg, le déraillement d'untrain transportant du pétrole a provoqué un très importantincendie.Les services de secours ont immédiatement procédé àl'évacuation des bâtiments environnants. L'accident n'auraitcependant pas fait de blessé ou de victime.http://www.dhnet.be/actu/monde/enorme-incendie-apres-le-deraillement-d-un-train-en-virginie-5361e70635707e5aa80c47a9

AnalyseLynchburg, une ville de 77000 habitants se trouve à mi-che-min entre Baltimore et Charlotte. Depuis deux ans ce type d’ac-cident est relativement fréquent autant aux États-Unis qu’auCanada.

• Bangladesh, naufrage d’un ferry, le 15 mai 2014Un ferry, pris dans une tempête, a fait naufrage, sur unfleuve du centre du Bangladesh. Le bilan actuel encore pro-visoire fait état de 29 morts et des « centaines de dispa-rus». Il y a 43 rescapés qui ont pu regagner une des rivesà la nage.AnalyseIl sera difficile d’établir rapidement le bilan de cette catastrophefluviale pour plusieurs raisons: - Le nombre exact de passagers n’est pas connu « entre 200et 350 » selon certaines sources.- Le ferry a coulé et actuellement et sa position dans le fleuven’est pas déterminée.- Le Meghna est un fleuve du Bangladesh, qui est « né » del'union du Gange et du Brahmapoutre pour se jeter dans legolfe de Bengale sur le site du naufrage il est très profond ettrès large.Dans plusieurs circonstances de naufrage près des côtesou à proximité des berges d’un fleuve ou d’un lac les seulespossibilités de survie de passagers résident dans la nage.http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/201405/15/01-4766892-naufrage-au-bangladesh-le-bilan-seleve-a-29-morts.php

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France, connaissance en secourisme et permis de conduire le 30 avril 2014Le Sénat a d'adopter à l'unanimité le 30 avril une proposition de loi ajoutant une formation aux premiers secoursdans le cadre de la préparation du permis de conduire.http://auto.rtl.fr/article/permis-de-conduire-il-faudra-bientot-une-formation-aux-premiers-secours-7771593792

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• Corée, naufrage d’un ferry, le 16 avril 2014Le ferry "SEWOL", avec 462 personnes à bord, principa-lement des étudiants, a coulé mercredi à proximité de l'îlede Jindo, à environ 11h30 du matin heure locale.

Le bateau, qui avait quitté mardi soir le port d'Incheon, surla côte ouest du pays, se dirigeait vers l'île touristique deJeju.À 9 heures heure locale (0h00 GMT), il était confirmé que174 personnes avaient pu être secourues. On peut crain-dre que le bilan s'alourdisse, dans la mesure où des cen-taines de passagers sont toujours portées disparues dansles eaux glacées.Environ 180 plongeurs ont été envoyés sur place pour desopérations nocturnes de recherche et de secours. La plu-part des disparus ont sans doute été piégés à l'intérieurdu navire en perdition, selon les garde-côtes sud-coréens.http://french.cri.cn/621/2014/04/17/304s379196.htm

AnalysePlusieurs heures après le naufrage toujours pas d’indicationsprécises sur le nombre de disparus, pourtant par simple sous-traction entre le nombre exact de passagers (les données dumanifeste du navire ou liste des passagers) et le nombre desurvivants le nombre de disparus devrait être connu.Les causes exactes du naufrage restent encore très incer-taines mais sur certains points quelques analogies avec lenaufrage du Costa Concordia, toutes proportions gardéesquant au nombre de passager.

Donc incertitudes globales pour les familles des victimes etcet événement illustrent bien la deuxième catégorie « d’im-pliqués » qu’il faut prendre en compte : les familles des vic-times, elles ne sont pas sur les lieux mais leur implication estliée aux liens affectifs.

Dix-sept jours après le naufrage du Sewol, un bâtiment de6825 tonnes, 236 personnes ont été déclarées décédées et66 sont toujours portées disparues. Une partie d'entre ellesne sera sans doute jamais retrouvée.Les plongeurs sont "dans l'impossibilité de plonger en raisonde forts courants et hautes vagues renforcés par un ventsoufflant en rafales", a déclaré Ko Myung-Suk, porte-paroledes garde-côtes.

Plus de cent plongeurs, qui ont dû précédemment travaillerdans des conditions extrêmes, attendent désormais que lesvagues baissent d'intensité, a-t-il ajouté. Ils devaient se frayerun chemin le long de filins les menant jusqu'à l'épave du ferryqui repose à quarante mètres de profondeur.Les proches des disparus insistent pour que l'ensemble descorps soient extirpés de l'épave, qui repose à une quaran-taine de mètres de profondeur, mais les forts courants dansce secteur ont sans doute déjà entraîné une partie d'entreeux vers le large. Le Sewol a sombré le 16 avril au matin avec476 personnes à bord, dont 352 lycéens en voyage scolairevers l'île de Jeju.http://www.arcinfo.ch/fr/monde/ferry-naufrage-en-coree-huit-nouveaux-corps-decouverts-577-1289691

• Ghana, accident de mine, le 26 mai 2014Il s’agit d’une mine d’or en exploitation illégale le bilan offi-cieux est de 6 morts et plusieurs blessés.AnalyseLes mines en exploitation illégale sont nombreuses enAfrique et en particulier les mines d’or et de pierres pré-cieuses. De ce fait les mesures de sécurité sont souventinexistantes et en cas d’effondrement il est difficile de connaî-tre le nombre exact de victimes

• Corée du Nord, effondrement d’un immeuble enconstruction, le 18 mai 2014Un immeuble en construction de 22 étages à Pyongyang,le communiqué ne précise pas les causes de l’effondre-ment ni nombre de victimes et les autorités ont présentéofficiellement leurs excuses aux populations.AnalyseHabituellement les effondrements de bâtiments en cours deconstruction quels qu’ils soient n’entraînent que peu de vic-times, les ouvriers sur le chantier si l’accident a lieu pendantles heures de travail et les gardiens la nuit.Toutefois dans plusieurs régions - et il semble que ce fut lecas dans cet événement - les immeubles commencent à êtreoccupés très précocement. On peut donc penser, en raisonde l’attitude des autorités et des déclarations des médias of-ficiels (les seuls dans ce pays à être autorisés à donner cesinformations), que plusieurs appartements sur les 92 quecomportait cet immeuble aient été occupés, le chiffre de 23est avancé.À raison de 4 à 5 personnes par logement c’est donc unecentaine de victimes potentielles qu’il faut envisager.Les données photographiques fournies montrent l’état ma-tériel de l’immeuble dans lequel les chances de survie desvictimes apparaissent très faibles.Cet effondrement est un argument supplémentaire pour af-firmer que les conséquences matérielles et humaines de cer-tains événements doivent toujours être interprétées enfonction du contexte géopolitique et socioculturel du paysoù ils surviennent.

• Turquie, accident de mine, le 13 mai 2014Accident dans une mine de charbon à plus de 2000 mè-tres de profondeur, il s’agirait au départ d’une explosionsuivie d’un incendie avec probablement effondrement degalerie.Bilan très évolutif des victimes et aux dernières heures ledécompte donnait 368 mineurs rescapés, 238 morts etprobablement une centaine d’ouvriers encore en place.AnalyseLes accidents de mine représentent probablement les pre-miers accidents industriels et depuis plus d’un siècle les pro-grès dans le domaine de la sécurité sont théoriquementmajeurs et efficaces quand les exploitants les mettent enœuvre.Dans le domaine de l’histoire de ces catastrophes on pourraitopposer deux évènements séparés par plus d’un siècle : - Catastrophe minière de Courrières en France en 1906, où lesrecherches des survivants ont été rapidement interrompuespour ne pas compromettre l’exploitation du filon. Treize resca-

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pés purent sortir par leurs propres moyens 20 jours après.- Accident minier au Chili en octobre 2010, 33 mineurs sontbloqués à plus de 700 mètres, trois mois de travaux de sau-vetage seront nécessaires.Les accidents survenant actuellement dans le monde pour-raient être donc classés en deux catégories suivant les condi-tions de sauvetage : les « Courrières » et les « Chili ».En règle générale, tous les accidents survenant sont liés auxconditions de sécurité faibles, cela se confirme avec cet ac-cident en Turquie.Et suivant le contexte social local les répercussions sur lespopulations seront variables et il est probable que dans cetévénement elles seront importantes.

• Valparaiso Chili, incendie urbain, le 12 avril 2014Ce fut au départ un incendie de forêt qui attisé par desvents côtiers, a dévasté plus de 700 hectares de forêts etde collines résidentielles à La Cruz et Las Canas, a pro-voqué l'évacuation de plusieurs milliers d'habitants, plusde 500 habitations ont été détruites.Initialement le bilan humain de 3 morts a été revu à lahausse avec 11 morts puis 12 morts.

AnalyseValparaiso, est l'un des plus importants ports du Chili, situé à135 km à l'ouest de Santiago, la capitale avec une superficiede 402 km2 et une population de 300000 habitants, le quar-tier historique figure au patrimoine mondial de l'humanité.Les incendies urbains majeurs représentent une des catas-trophes potentielles des grandes villes.Les circonstances de survenue et les causes sont de plu-sieurs ordres :- Les séismes, par la destruction des habitations et la disper-sion des foyers, connus depuis longtemps (séisme de Bâleen 1356) plus récemment ce fut la destruction de Tokyo en1923, de San Francisco (États-Unis) en 1906.Actuellement les normes de construction et les mesures deprévention permettent de limiter le risque incendie lors desséismes urbains, cependant des incendies surviennent ré-gulièrement mais sont plus facilement maîtrisés (Japonmars 2011, Japon, Kobe 1995). Les incendies restent limitésà des groupes réduits d’habitations.- Les accidents industriels et technologiques représententune autre circonstance, incendies souvent associés aux ex-plosions (Mexico 1984).Ce sont les transports de produits pétroliers qui sont le plusfréquemment cités (Lac Mégantic, Canada, juillet 2013).Ce sont souvent les quartiers périphériques et les quartiersvétustes qui sont le plus touchés.- Les feux de forêts sont une autre cause, en particulier quand l’habi-tat urbain est dispersé au milieu de parcs, et de collines et là encorece sont les quartiers périphériques les plus touchés.Lors de ces incendies urbains de grande ampleur deux impératifs: as-surer le sauvetage rapide des populations menacées et en mêmetemps limiter la propagation des flammes.C’est à l’occasion des incendies urbains que le concept de « coeffi-cient multiplicateur » a été créé vers 1978 à Paris (BSPP).http://www.lavoixdunord.fr/france-monde/chili-deuxieme-nuit-d-angoisse-a-valparaiso-ravagee-ia0b0n2066728http://radio.uchile.cl/2014/04/13/incendio-en-valparaiso-12-fallecidos-y-ocho-mil-damnificados

«Nous sommes dans une situation d’urgence permanente[...] c’est une situation très complexe », a reconnu sur RadioCooperativa le ministre de la Défense, Jorge Burgos. Selonun dernier bilan communiqué par le ministre de l’Intérieur, Ro-drigo Penailillo, 12 personnes sont mortes dans l’incendiequi a détruit 850 hectares, 2000 habitations et fait quelque8000 sinistrés.

Le centre historique épargnéLe ministre de l’Intérieur a toutefois indiqué au cours d’uneconférence de presse que la situation est moins compliquéeque la nuit précédente. Onze hélicoptères, six avions, 2000membres des forces de l’ordre - policiers et soldats -, ainsique des centaines de pompiers continuent de combattre l’in-cendie qui, selon le ministre, pourrait être sous contrôle dansles prochaines 48 à 72 heures. Plusieurs quartiers de la cé-lèbre cité portuaire, classée en 2003 au Patrimoine Mondialpar l’Unesco, ont été particulièrement touchés par l’incendiequi a affecté surtout les zones les plus défavorisées de laville, où les habitations sont le plus souvent en bois. Mais lecentre historique a pour le moment été épargné par lesflammes.

• France, Tarn un incendie aux conséquences particu-lières, le 20 avril 2014Un incendie d’origine indéterminée est survenu dans lesentrepôts de la société Savannah à Saint-Sulpice-La-Pointe (Tarn), dans la nuit du samedi 19 au dimanche20 avril.Cet entrepôt abritait de nombreux reptiles et tortues des-tinés à la vente en France en qualité de NAC, le bilan se-rait de 20000 animaux décédés.http://www.francetvinfo.fr/france/video-un-incendie-tue-au-moins-20-000-reptiles-dans-un-entrepot-du-tarn_581841.html

AnalyseLes incendies dans tous les locaux abritant des animaux, qu’ils’agisse d’animaux d’élevage ou d’animaux de compagniessont toujours meurtriers en raison de la toxicité des fuméeset des conditions de détention des animaux qui ne peuventfuir :- Canada, Sainte Martine, février 2014 : Plus d’une centained’animaux ont péri dans l’incendie d’un bâtiment agricole, àSainte Martine, en Montérégie.- Suisse, juillet 2013, un incendie s'est déclaré dans uneferme située sur les hauts du village de Ferreyres, dix veauxainsi que deux vaches ont péri dans les flammes.En corollaire le sauvetage des animaux est aussi une néces-sité opérationnelle :- Canada, Trois-Rivières, un début d'incendie à l'Hôpital vété-rinaire juillet 2013.Les pompiers ont dû évacuer une trentaine d'animaux pouréviter qu'ils soient incommodés par la fumée.- Royaume-Uni, février 2014Une vingtaine d’animaux ont été sauvés d’un incendie, sur lechemin Foster à Shefford. Les pompiers ont dû procéder àcette évacuation après qu’un incendie ait pris naissance dansun garage.http://www.granbyexpress.com/Faits-divers/2014-02-18/article-3620297/Une-vingtaine-d%26rsquo%3Banimaux-sauves-d%26rsquo%3Bun

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Cette présentation comporte les relations des paniques de foule et des fusillades (ou tueries de masse)qui sont « en pratique courante » les événements les plus fréquents.

• République démocratique du Congo, bousculade, le 12 mai 2014À l’issue d’un match de foot qui se tenait au stade Tata Raphaël de Kinshasa, bousculade à la suite de bagarres entresupporters, le bilan provisoire était de 15 morts et plusieurs dizaines de blessés.http://www.rfi.fr/afrique/20140512-bousculade-stade-football-tata-raphael-rdc-kinshasa-le-gouvernement-accuse-supporte/http://www.leparisien.fr/faits-divers/congo-au-moins-15-morts-dans-un-match-de-football-a-kinshasa-12-05-2014-3832679.php

AnalyseLes rencontres de foot sont restées en Afrique et dans d’autres régions du monde des lieux de « haut risque ».Rappel de quelques événements au cours de ces dernières années : Égypte, février 2012, 74 morts et plusieurs centainesde blessés, Ghana, juin 2007 12 morts et des dizaines de blessésComme d’habitude on retrouve les mêmes facteurs favorisant et déclenchant : un stade surpeuplé, l’absence de mesure deprévention, des actes de violences initiaux qui déclenchent une panique, des réactions agressives des services d’ordre etune insuffisance des sorties des secours.Il y a quinze jours un autre événement du même genre avait eu lieu à Kikwit, où 21 personnes avaient perdu la vie dans unmouvement de panique à la fin d’un concert.

• États-Unis, fusillade, le 9 avril 2014À Murrysville, localité de 20000 habitants, à l'est de Pittsburg, la Franklin Regional High School a été le théâtred’une tentative tuerie de masse : avant le début des cours un lycéen âgé de 16 et armé de deux couteaux a blessé20 personnes (19 élèves et un personnel de l’établissement) en moins de 30 minutes.Il a été maîtrisé par le principal du collège et un agent de sécurité. La plupart des blessés présentaient des blessures abdominales et thoraciques.AnalyseLes tueries de masse sont fréquentes dans les établissements scolaires et universitaires aux États-Unis.Cet événement diffère des précédentes agressions en raison de l’utilisation d’une arme blanche contrairement aux autressituations dans lesquelles ce sont des armes à feu, arme de poing ou armes automatiques qui sont utilisées.Les tueries de masse à l’arme blanche sont observées « habituellement » au Japon et en Chine (Voir Lettre SFMC N° 69 dedécembre 2012).On pourrait penser que dans les établissements scolaires américains, où le nombre de gardiens est relativement important,la maîtrise et le désarmement d’un adolescent de 16 ans soient faciles.D’après les données fournies il a pu agir pendant près de 30 minutes dans un climat de panique généralisée.Pourtant « Le personnel de l'école est très préparé aux urgences (...) et aussi malheureux que soient (les événements d'au-jourd'hui) cela aurait pu être bien pire", (déclaration d’un responsable local).Sur le plan de l’organisation des secours il faut noter : 20 blessés présentant des lésions très hémorragiques thoraciqueset abdominales et hospitalisés dans 4 hôpitaux distincts.

Les accidents toxiques et infectieux• Exposition aux produits chimiques dans le cadre du travailL'Organisation Internationale du Travail (OIT) a rendu un rapport sur la santé et la sécurité des travailleurs dans l'utili-sation des produits chimiques au travail. Il n'est pas possible de déterminer le nombre exact de travailleurs exposésà des produits chimiques dans le monde. Mais l'OIT affirme que la plupart des travailleurs y sont exposés.

Actualités de la santéArrêté du 9 avril 2014 relatif à la liste des centres hospitaliers régionaux

comportant un centre antipoison (JO du 25 avril 2014).

• Résistances aux antibiotiques : un danger mondialL’usage inapproprié des antibiotiques est une grave menace pour la santé publique selon l'OMS.OMS vient de publier un rapport mondial sur les conséquences de la résistance aux antibiotiques. Devenu inefficacechez certaines personnes, l’usage inapproprié des antibiotiques est, aujourd’hui, une grave menace pour la santé pu-blique.« Antimicrobial resistance: global report on surveillance»http://www.humanite.fr/resistances-aux-antibiotiques-un-danger-mondial-524547#sthash.oAICMQi1.dpu

Les accidents de société

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• Devenir des derniers stocks de virus de la variole,mai 2014Un groupe international de virologues précise que la re-cherche sur des virus vivants de la variole « est essentielle »,car « les objectifs initiaux de l'Organisation mondiale de lasanté (OMS) de développer de nouveaux vaccins plus sûrsainsi que des antiviraux et de meilleurs outils de dépistagen'ont pas encore été atteints ». Cela implique de ne pas dé-truire les derniers stocks de virus vivants de la variole, éra-diquée depuis 1980, en raison du risque de saréintroduction intentionnelle dans la nature.Source: “Are We There Yet? The Smallpox Research Agenda Using VariolaVirus”Damon IK, Damaso CR, McFadden G- PLoS Pathog 10(5): e1004108.doi :10.1371/journal.ppat.1004108http://www.plospathogens.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.ppat.1004108?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Fee

Semaine européenne de la vaccination suivant uneprocédure établie par l’OMS en 2005 dans plus

de 200 pays.

• Guinée et fièvre Ébola Un travail présenté dans le New England Journal Medicalprécise les conditions de survenue et de propagation del’épidémie de fièvre Ébola qui sévit en Guinée depuis le moisde décembre.Pour l’essentiel a été retenu les points suivants:Il s’agit d’une nouvelle souche virale de la souche ÉbolaZaïre qui était habituellement en cause.Les formes cliniques observées sont marquées par desdiarrhées, des vomissements et de la fièvre, mais les hé-morragies n’ont pas été constatées et devant ce constatl’OMS suggère que l’appellation « fièvre hémorragique soitremplacée par fièvre Ébola.Les premiers cas sont apparus en décembre 2013 et lapropagation rapide semble être liée à trois causes princi-pales dans les chaînes de transmission:- Pas de prise en charge efficace des premiers cas quiétaient en milieu familial sans isolement et sans examen deconfirmation;- Erreur des personnels de santé dans leur action de soinsfavorisant la dispersion des cas;- Maintien des rassemblements familiaux lors des funéraillesassurant la dispersion des cas à partir de sujets déjà at-teints ;

- Mortalité évaluée pour les cas confirmés à 86 %.Source: Baize S1, Pannetier D , Emergence of Zaire Ebola Virus Disease inGuinea - Preliminary ReportNew England Journal Medical, N Engl J Med. ,16 Avril 2014

AnalyseAu même moment le gouvernement guinéen vient d’adopterune nouvelle façon de communication sur l’état d’évolution dela « fièvre hémorragique virale, Ébola » qui frappe le pays de-puis janvier. Les bilans qui seront présentés désormais neprendront en compte que les « cas confirmés ». Il ne s’agit làque d’un problème de communication qui en principe n’a au-cune action sur la réalité et l’efficacité de mesures sanitairesprises dans ces régions.L’épidémie n’est pas stoppée comme l’affirmaient les autori-tés locales vers la fin du mois d’avril et d’autres cas ont été si-gnalés dans des pays voisins.Selon le Bulletin d’information sur les flambées en cours etbilan au 30 mai 2014 la situation est la suivante:- Guinée: 10 nouveaux cas et 7 nouveaux décès ont été noti-fiés sur un total cumulé de 291 cas maladie dont 193 mortels.- Sierra Leone, 34 nouveaux cas sur nombre total de 50 cas.- Libéria un nouveau cas suspect décédé a été notifié.« Les résistances locales, le caractère inadapté des centresde traitement et l’insuffisance des ressources humaines danscertaines zones touchées sont autant de difficultés auxquellesles trois pays sont confrontés pour combattre la flambée demaladie à virus Ébola. »http://www.africaguinee.com/articles/2014/04/19/ebola-en-guinee-le-gouvernement-adopte-une-nouvelle-strategie-de-communication

• Le point sur les infections par le coronavirus MERSEn Arabie Saoudite 13 nouvelles personnes ont été conta-minées par le coronavirus MERS en Arabie Saoudite, De-puis 2012, le pays a compté 244 cas et 76 décès.Les États-Unis ont enregistré leur premier cas d'infectionavec le coronavirus MERS, détecté chez une personne ré-cemment revenue d'Arabie saoudite, où ce virus qui a déjàfait une centaine de morts est apparu en septembre 2012.Coronavirus MERS : le nombre de décès en Arabie fran-chit la barre des 100.

• Rougeole au VietnamUne épidémie meurtrière de rougeole a déjà tué, depuis ledébut de l'année, plus de 100 personnes au Vietnam, prin-cipalement des enfants, et en a contaminé des milliers d'au-tres.

La poliomyélite dans le monde, état d’urgence selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été décrétéun état "d'urgence de santé publique de portée globale" à la suite de la propagation de la poliomyélite dans dixpays en Afrique et au Pakistan. La maladie progresse depuis le recul des campagnes de vaccinations en raisonde l’opposition des populations : Depuis un an et demi, des groupes armés multiplient les attaques meurtrières (56morts depuis décembre 2012) contre les campagnes de vaccination au Pakistan.Les efforts pour éradiquer cettemaladie sont également freinés par l'opposition de communautés conservatrices qui soupçonnent le vaccin decontenir du porc ou de causer l'infertilité, et les vaccinateurs d'être des espions à la solde des puissances occi-dentales.http://informations.handicap.fr/art-epidemie-polio-pakistan-875-6867.php

Analyse : Alors que l’on aborde la 34e année de l’éradication de la variole (1980), il est certain que l’objectif de l’OMSd’éradiquer la poliomyélite en 2015 ne sera jamais atteint.

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Communiqué de l’OMS en marsLa poliomyélite touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Une infection sur 200 entraîne une paraly-sie irréversible. Parmi les sujets paralysés, 5 à 10 % meurent Le nombre des cas de poliomyélite a diminué de plusde 99 % depuis 1988, passant de 350000 à 406 cas notifiés en 2013. Cette baisse résulte de l’effort mondial pouréradiquer cette maladie. En 2014, il ne reste plus que trois pays d’endémie (Afghanistan, Nigéria et Pakistan), alorsqu’ils étaient plus de 125 en 1988. Tant qu’un seul enfant reste infecté, tous les autres, dans tous les pays, risquentde contracter la poliomyélite. L’échec de l’éradication dans les derniers bastions de la maladie pourrait aboutir à ceque le nombre des nouveaux cas revienne, d’ici 10 ans, à 200000 par an.http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs114/fr/

En FranceLe dernier cas de poliomyélite autochtone remonte à 1989 et le dernier cas importé en 1995, tous deux concernantdes adultes. Le risque de réintroduction sur le territoire français d’un poliovirus sauvage à partir d’un pays où ce typede virus circule n’est pas nul. Tout voyageur, non à jour de sa vaccination polio et se rendant dans un pays où circu-lent des poliovirus sauvages, a un risque d’être infecté, même faible de poliomyélite autochtone remonte à 1989 etle dernier cas importé en 1995, tous deux concernant des adultes. Le risque de réintroduction sur le territoire fran-çais d’un poliovirus sauvage à partir d’un pays où ce type de virus circule n’est pas nul. Tout voyageur, non à jour desa vaccination polio et se rendant dans un pays où circulent des poliovirus sauvages, a un risque d’être infecté, mêmefaible.

Informations diverses

• Une nouvelle "colle" chirurgicale à l'étude“Organ Repair, Hemostasis, and In Vivo Bonding of Medical Devices byAqueous Solutions of Nanoparticles.”Meddahi-Pellé A1, Legrand A, Marcellan A, Louedec L, Letourneur D, Leibler L.Angew Chem Int Ed Engl. 2014 Apr 16. doi: 10.1002/anie.201401043.

Les premiers essais ont été réalisés chez le rat, cettesubstance à base de nanoparticules pourrait aider à répa-rer des organes "mous" et donne des cicatrices esthé-tiques.Sous forme de solution, appliquée à la peau, elle permetde fermer des blessures profondes en quelques secondeset d'obtenir une cicatrisation de qualité et esthétique. Ellea également été éprouvée avec succès pour réparer desorganes difficiles à suturer comme le foie.Enfin, les travaux réalisés avec cette colle ont permis defaire adhérer une membrane dégradable sur le cœur.Analyse malgré les fortes contraintes mécaniques liées àses battements, il serait possible de fixer des dispositifsmédicaux variés à des fins thérapeutiques ou de répara-tion et de renforcement mécaniques des organes et destissus.

• Mise au point de sang artificielDes globules rouges cultivés en laboratoire seront testéspour la première fois sur des volontaires.Les travaux de la Fondation Wellcome Trust visent à met-tre en place une production industrielle de sang artificiel.

La technique de production est basée sur les transforma-tions de cellules humaines en cellules souches capablesensuite de se transformer de globules rouges. Les cellulessouches ont été prélevées sur un donneur universel (legroupe O), de sorte qu'il n'y ait plus de risque d'incompa-tibilité de groupe sanguin (A, B, AB, O).

AnalyseCes deux innovations techniques si elles s’avèrent utilisablesrapidement sont susceptibles d’apporter en situation de ca-tastrophe une aide considérable dans le domaine des soinsurgents.Pour le sang, depuis plus de 30 ans toutes les recherchespour obtenir un sang artificiel n’ont pas abouti.

• Téléphones portables, nouvelles informationsUn lien a été établi entre les tumeurs du cerveau et l’usagedu téléphone portable. L’utilisation du mobile pendanttrente minutes chaque jour pendant une durée de cinq ansaugmente le risque de développer une tumeur.Mobile phone use and brain tumours in the CERENATcase-control study.Coureau G1, Bouvier G, Lebailly P, Fabbro-Peray P, Gru-ber A, Leffondre K, Guillamo JS, Loiseau H, Mathoulin-Pélissier S, Salamon R, Baldi I.AnalyseLe téléphone portable a maintenant plus de 20 ans avec unecroissance importante au cours des dix dernières années.Très rapidement compte tenu des données connues lerisque des ondes sur le tissu cérébral a été avancé.Les mesures de protection doivent être connues :- Utilisation d’une oreillette pour téléphoner, ce qui permetd’éloigner le récepteur du cerveau et donc ses ondes.- Limitation pour les enfants, de l’abonnement à des mes-sages texte (sms).- Utilisation préférentielle dans des lieux bien couverts par leréseau car la puissance d’émission de l’appareil sera moinsforte. Il faut donc éviter les caves, ascenseurs et autres en-droits confinés.- Abstention du de téléphoner dans le TGV. En cas de grandevitesse, le mobile reçoit des émissions de plusieurs antennesrelais, ce qui augmente sa nocivité.- Enfin un geste tout simple à retenir : attendre que la com-munication soit établie avant de coller l’appareil à l’oreille.

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Congrès et réunions, formations…

• Journées de Médecine Maritime 2014Marseille École Nationale Supérieure Maritime (ENSM). 25 et 26 septembre 2014Deux sessions : 17e journées de la médecine des gens de mer et 2e journées méditerranéennes de médecine d’ur-gence maritime.http://www.copacamu.org/spip.php?article939

• Journée de médecine interne de l’océan indien Ile Maurice ,27 au 30 novembre 2014

• Bourges, colloque ENVIRORISK, les 26 et 27 novembre 2014Le forum de la gestion des risques naturels, technologiques et sanitaires.Informations : http://www.envirorisk-bourges.org/

• Dijon, Congrès de maîtrise des risques et de sûreté de fonctionnement,21-23 octobre 2014Ce congrès "Lambda Mu 19" est organisé par l'Institut pour la maîtrise des risques (IMdr)Informations : www.imdr.eu

• Sommet humanitaire mondial Consultation régionale Sommet - Nord et du Sud-Est Région de l'Asie, Juillet 2014http://reliefweb.int/report/world/world-humanitarian-summit-regional-consultation-north-south-east-asia-region-july-2014

• Éthique, normes et santé Master 2 recherche et professionnel-Mention Droit publicFaculté de Droit d’Économie et de Gestion, Université d’Angers Renseignements : Pôle Master : [email protected]

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Bibliographie

• Préparation aux catastrophes « Building resiliency: a cross-sectional study examining relationships among health-related quality of life, well-being, and disaster preparedness”.Gowan ME, Kirk RC, Sloan JA.Health Qual Life Outcomes. 2014 Jun 9;12(1):85.

Analyse des rapports entre la qualité de vie et la préparation comportementales aux catastrophes. Alors que la mau-vaise qualité de vie (QV) est largement associée à de faibles niveaux d'engagement dans de nombreux comporte-ments bénéfiques pour la santé, les relations entre la qualité et la préparation aux catastrophes sont pratiquementinconnus.

• Construction d’une résilience communautaire vis-à-vis des catastrophes “Resilience, integrated development and family planning: building long-term solutions”.De Souza RM. Reprod Health Matters. 2014 Jun;22(43):75-83. doi: 10.1016/S0968-8080(14)43773-X

• Suicides et catastrophes naturelles“For theTime-related changes in suicide attempts after the nuclear accident in Fukushima.”Aoki Y1, Okada M, Inokuchi R, Soc Psychiatry Psychiatr Epidemiol. 2014 Jun 7.Le risque de tentatives de suicide non mortelles en utilisant des méthodes à forte mortalité était significativement plus élevépendant 4 mois, de trois à quatre fois après la série de catastrophes, et a ensuite diminué. Il n'y avait pas d'augmenta-tion significative des tentatives de suicide non mortelles en utilisant des méthodes à faible mortalité après la catastrophe.Après une telle catastrophe, un soutien psychiatrique immédiat peut être nécessaire en raison du risque accru detentatives de suicide non mortelles au lendemain.

• Afflux de blessés et préparation des personnels hospitaliersLors d’un afflux massif de blessés à l’hôpital ce sont les services de traumatologie qui apparaissent en première ligne,ce travail analyse des problèmes posés à d’autres services considérés comme auxiliaires tels que les services de ra-diologie. Bergeron; K. Radiol Manage. 2014 Mar-Apr ; 36(2):46-8

• Prise en charge des blessés au cours d’une explosion “Bomb blast mass casualty incidents: initial triage and management of injuries”.Goh SH. Singapore Med J. 2009 Jan; 50(1):101-6Article déjà ancien mais qui est un rappel général de la stratégie des secours médicaux lors d’un afflux de blessés aucours d’une explosion.

• Risques et catastrophes André Dauphiné, Damienne Provitolo Edition Armand Colin 2013.

• Et quelques textes officiels dans le domaine de la prévention des risques technolo-giques et industriels- Arrêté du 5 mars 2014 (…) et portant règlement de la sécurité des canalisations de transport de gaz naturel ou as-similé, d'hydrocarbures et de produits chimiques,- Décret n° 2014-284 du 3 mars 2014 (…) déterminant les dispositions communes aux ICPE susceptibles de créerdes accidents majeurs impliquant des substances dangereuses, en application de la directive 2012/18/UE du 4 juil-let 2012 dite "Seveso 3",- Loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (Mapam).La loi crée notamment, une nouvelle compétence : la gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations(Gemapi), en la transférant de plein droit, à partir du 1er janvier 2016, aux communes, aux communautés et aux mé-tropoles,- Directive 2013/59/Euratom du Conseil du 5 décembre 2013 fixant les normes de base relatives à la protection sa-nitaire contre les dangers résultant de l'exposition aux rayonnements ionisants.

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Rétrospective ou leçons du passé Culture décimale oblige…Il y a 210 ans, en 1804France, première locomotive du monde à vapeur. Elle tracteun train de 10 tonnes à 4 km/h et le 1er février 1954.

Il y a 110 ans en 1904Panama, travaux de percement du canal, le 4 mai 1904Reprise, par les Américains, des travaux de percement du canalde Panama laissé vacant par le Français Ferdinand de Lesseps,à la suite du Scandale de Panama.

Il y a 100 ans en 1914Beaucoup d’événements survenus au cours de l’année 1914ont été occultés par le déclenchement de la première guerremondiale.• Canada, naufrage de l'Empress of Ireland, le 28 mai1914Ce navire fait naufrage dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent,le bilan est de 1012 morts.• Sénégal, épidémie de peste au mois d’avril.

Il y a 90 ans en 1924France Premier vol en circuit fermé de l’hélicoptèreÉtienne Oehmichen effectue pour la première fois un vol en cir-cuit fermé d'un kilomètre à bord d'un hélicoptère. Le premierdécollage officiel date du 13 novembre 1917, réalisé par lefrançais Paul Cornu. Il faut attendre 1936 pour voir un hélicop-tère effectuer des vols stationnaires, des translations latéraleset un atterrissage de précision. Il s'agit du Gyroplane Labora-toire conçu par Louis Breguet et René Dorant.

Il y a 80 ans en 1934Belgique, Fief de Lambrechies ; 15 et 17 mai, catastropheminière, bilan 57 mineurs tués dont 33 disparus.

Il y 70 ans en 1944Pour la France, l’année 1944 restera marquée par le débar-quement en Normandie et le début de la libération du territoirenational, mais ailleurs d’autres événements à rattacher plus oumoins à la situation de guerre sont survenus.Belgique, explosion de Marloie, le 21 mai 1944Un train de l’armée allemande chargé d’explosifs explose engare de Marloie. Bilan de 35 morts et nombreux blessés, es-sentiellement parmi la population.Des manifestations commémoratives ont eu lieu cette année.

Il y 60 ans en 1954France, record de vitesse du trainSur la ligne Paris-Lyon le record de vitesse est battu avec243 km/h.

Il y 50 ans en 1964Niigata (Japon), séisme de Niigata, 16 juin 1964 Un séisme d'une magnitude de 7,5, il a provoqué d'importantsdégâts, notamment en raison d'un important phénomène de li-quéfaction du sol et de la formation d'un tsunami. Plus de 3000

bâtiments détruits et environ 11000 endommagés, mais peude victimes, (36 morts et disparus et 385 blessés).

Il y 40 ans en 1974• Italie, 28 mai 1974, attentat de BresciaExplosion d’une bombe sur la Piazza della Loggia, huit mortset plus de cent blessés.• Grande Bretagne 1er juin 1974 accident de FlixboroughExplosion sur un site industriel, une usine chimique a été en-tièrement détruite par une explosion de gaz.Bilan de 28 morts et plusieurs blessés (explosion de 50 tonnesde cyclohexane).• Lima, Pérou, 23 mai 1964, panique de fouleAu cours d'un match Pérou-Argentine au stade Nacional deLima, à la suite d'un mouvement de foule dans les tribunes, lesportes du stade étant fermées, les supporteurs ne peuvent pass'échapper et meurent piétinés ou asphyxiés. Bilan 320 mortset un millier de blessés.

Il y 30 ans en 1984• Mayotte, cyclone Kamisy, avril 1984Kamisy, cyclone tropical intense, atteint Mayotte et les autresîles avoisinantes, des vents en rafale de 250 km/h, 30000 si-nistrés, 80 de la ville détruite, 5 tués.• États-Unis et France, identification du virus du Sida, le23 avril 1984Cette identification est faite simultanément en France et auxÉtats-Unis.• Europe, Commission européenne, le 18 mai 1984Proposition de l’adoption de l’essence sans plomb pour réduirela pollution atmosphérique.

Il y 20 ans en 1994• France Royaume-Uni, inauguration du tunnel sous lamanche, le 6 mai 1994.

Il y 10 ans en 2004• Corée du nord, explosion d’un train de « marchan-dises », le 23 avril 2004Explosion dans la gare de Ryongchon à une vingtaine de kilo-mètres au sud de la frontière entre la Chine et la Corée Bilan deplusieurs centaines de morts et plus de 1000 blessés et d’im-portants dégâts matériels (environ 8000 habitations détruites).• Iran, le 12 février 2004 une autre explosion de train de«marchandises avec 295 morts et plusieurs centaines de bles-sés y compris parmi les équipes de secours, des destructionsmatérielles majeures.• Chine, explosion industrielle, le 17 avril 2004Après plusieurs explosions dans une usine de produits chi-miques à Tianyan (Chine), production d’un nuage de chlore.Bilan de 9 morts et une dizaine (?) de personnes intoxiquées.Évacuation d’une partie de la population avoisinante environ150000 personnes.

Prochaine Lettre de la SFMC, n° 77 juillet aout 2014 -RN

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DossierLes glissements de terrainLes glissements de terrain sont des phénomènesnaturels qui appartiennent aux mouvements de terrains avec les coulées, les chutes de blocs, lestassements-gonflements-retraits et les effondre-ments-affaissements.Ils en sont les plus fréquents dans le monde etavec les inondations ils représentent les risquesnaturels les plus répandus.

Mécanismes et circonstances de survenueLes glissements de terrain sont des phénomènes géolo-giques particuliers qui regroupent de nombreux mouve-ments du sol qui vont s’effectuer le long d’une pente sousl’effet de la gravité.Au plan pratique on pourrait représenter le glissement deterrain comme le devenir d’un versant instable d’une mon-tagne ou d’une colline qui se détache et glisse le long dela pente.Cette partie de terrain va glisser le long d’une surface derupture sur une épaisseur qui peut varier de un à deux mè-tres à plusieurs dizaines de mètres et les masses misesen jeu dépendent donc à la fois de la surface et de la pro-fondeur des terrains de quelques milliers à plusieurs mil-lions de mètres cubes.Cela permet de classer ces glissements de terrain enmouvements de petite ampleur et mouvements de grandeampleur.Une autre des caractéristiques de ces mouvements de ter-rain résident dans leur vitesse de déplacement qui permetde distinguer :- Des mouvements lents de l’ordre de quelques millimè-tres à quelques centimètres par an,- Des mouvements rapides au moment des rupturesd’adhérences.

Les principaux facteurs qui vont induire la survenue d’unglissement de terrain sont variables d’origine naturelle ouanthropomorphique.•La diminution des résistances du solC’est le facteur le plus fréquent : la présence d’eau engrande quantité diminue les forces de résistances et unecertaine quantité de terrain va alors glisser.Les glissements de terrains sont ainsi souvent associésaux situations de pluviosité abondante ils accompagnentdonc les inondations.• L’augmentation des charges en amont de la pentecomme la construction d’un ouvrage est plutôt d’originehumaine que naturelle.• La diminution des appuis en pied de pente par différentstravaux de terrassement mal calculés est également à met-

tre sur le compte des erreurs humaines.• Il en est de même quand l’amoncellement de débris di-vers se fait sans précautions particulières créant ainsi« une colline » vulnérable aux actions de l’eau.• Dans certaines situations de terrains fragilisés des fac-teurs déclenchants ont été notés (explosions sur deschantiers, vibrations de machines).• Les secousses sismiques sont actuellement prises encompte comme des facteurs favorisant et même déclen-chants.D’une façon générale si la présence d’eau liée à l’aug-mentation de la pluviosité est un facteur déterminant leserreurs humaines sont aussi des facteurs favorisant lesglissements de terrain (constructions, déforestations…).

Ces phénomènes de glissements de terrain doivent êtredissociés d’autres événements similaires :- Les chutes de roches qui réalisent des éboulements ro-cheux,- Les effondrements et affaissements de terrains dont lemouvement n’est pas conforme à la pente,- Les phénomènes volcaniques au cours desquels lesmouvements concernent la lave et non les sols,- Les avalanches qui concernent seulement la neige et nonles sols.Cependant dans beaucoup d’événements graves les mé-dias évoquent systématiquement la survenue d’un glisse-ment.Les coulées ont des mécanismes de survenue sont trèsproches de ceux de mouvements de terrain.Elles résultent du déplacement de matériaux sont uneforme rendue plus ou moins fluide par la présence degrandes quantités d’eau (pluies abondantes ou fonte desneiges rapides) soit sur les versants d’une montagne oud’une colline soit dans le lit d’un torrent.Leur dangerosité est liée à la fois leur très grande vitesseet aux masses déplacées.Il y a différentes catégories :- Les coulées de boue ou coulées boueuses qui sontconsidérées comme des « glissements de terrains li-quides » au cours desquels la partie superficielle sous l’ef-fet de l’eau se décroche d’une partie plus profonde et vasglisser en amas le long de la pente.Ce type d’accidents survient souvent après des défores-tations sur les flancs des collines.D’autres facteurs également d’origine humaine intervien-nent dans les grandes mégapoles construites sur des col-lines où se multiplient les bidonvilles.- Les coulées torrentiellesCe sont des coulées de boue et de pierres qui empruntentle lit principal d’un cours d’eau, les volumes transportéssont très importants et la vitesse dépend de la pente ducours d’eau.- Les laharsLes lahars sont des coulées boueuses qui comportent detrès nombreuses roches volcaniques et qui apparaissentquand s’associent éruptions volcaniques et pluies très im-

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portantes.Pour certaines écoles ces phénomènes n’appartiennentpas aux glissements de terrain mais doivent être étudiésen même temps que les activités volcaniques.Les coulées de boue d’Armero en sont l’exemple le plusimportant au cours de ces dernières années.

Historique en FranceLes grands glissements de terrain ne sont pas fréquentsen France, on cite régulièrement dans l’historique de cesphénomènes, le grand glissement de terrain survenu ennovembre 1248 et ayant affecté toute une tranche de laface nord du mont Granier en Savoie et faisant plusieursmilliers de morts.

En janvier 1994, un glissement de terrain dans la communede la Salle en Beaumont (Isère), a concerné plus d’un millionde mètres cubes mais n’a fait que 4 victimes.Il existe actuellement en France deux régions à risque avec unglissement lent de terrain qui font l’objet d’une surveillance at-tentive.- La région de la Clapière dans le département des Alpes-Maritimes.Les glissements de terrain dont cette région ont pu attein-dre une vitesse de 10 cm par an, actuellement on obser-verait un certain ralentissement.- les Ruines de Séchilienne dans le département de l’Isère.Les masses en mouvement ont été estimées à 2 à 3 mil-lions de mètres cubes, plusieurs scénarios ont été élabo-rés quant aux conséquences sur la région.

Date Lieux Phénomènes Conséquences générales

1248 Mont Granier, Savoie Glissement d’une grande masseEntre 300 et 500 millions de m3recouvrent plusieurs villagesAutour de 5000 morts

1442Claps de Luc en Diois, Drôme

Éboulementet glissement rocheux

1,1 million de m3 de matériauxCréation de deux lacs

dont leplus grand couvrait plusde 300ha

Novembre1926 Roquebillière, Alpes Maritimes Glissement de terrain 28 morts

Mars 1931Savoie

Glissement de terrain de grandeampleur

Plus de 40 ha et 6 millions dem3. Deux hameaux ensevelis.

Mai 1932Lyon, Rhône Glissement de terrain 30 morts

Novembre 1932 Colline des Balmes à Lyon Glissement de terrain40 victimes dans le quartier

Saint-Jean

Juin1961Clamart, Hauts-de-Seine Effondrement

8 ha surplombant une carrièrede craie s'effondrent.

21 morts

Avril 1970 Plateau d'Assy, Coulées boueuses71 victimes dans le sanatorium

de Praz-Coutant

1980Grand-cirque de Salazie,

La RéunionGlissement de terrain et coulées

boueuses 10 victimes

27 août 1987ModaneSavoie

Coulées de bouesEnviron 80 000 m3 de maté-riaux déversés dans la ville. Pas

de victimes

1989-1992Ensemble du territoire

métropolitainSécheresse géotechnique

Phénomène de retrait-gonfle-ment dans les sols argileux sen-

sibles

Janvier1994La Salle-en-Beaumont, Isère Glissement de terrain

1,3 million de m3 de matériaux,9 maisons détruites, 4 morts

Avril 2000 Remire-Montjolly, Guyanne Glissement de terrain 10 victimes

Les mouvements de terrain en France

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Par contre dans d’autres régions du monde les glissements de terrain dans des régions montagneusesont eu des conséquences désastreuses tant pour le nombre de victimes que pour l’importance desdestructions matérielles.Certains glissements de terrain en raison de leur ampleur ont modifié totalement l’aspect géographiquede la région.

Glissements de terrain les plus meurtriers dans lemonde depuis quatre ans, rappel- Afghanistan, 2 mai 2014, dans le Badakhshan (nord-est) glis-sement de terrain après des pluies torrentielles. Le gouverneurlocal craint un bilan pouvant atteindre 2500 morts.- 2014, 22 mars : USA, 34 morts et une dizaine de disparus,dans l'effondrement d'une colline dans une rivière, provoquantune coulée de boue qui ensevelit Oso).- 2013,15 juin : Inde, des inondations et glissements de terraindus aux pluies torrentielles de la mousson précoce font près de6000 morts dans le nord, notamment dans l'État de l'Uttara-khand.- 2013,16 septembre, Mexique, au moins 58 morts et disparusdans une coulée de boue qui ensevelit le village de La Pintada,dans l'État du Guerrero (sud).- 2012, 25 janvier, Papouasie (Indonésie), au moins 40 mortset une vingtaine de disparus dans un glissement de terrain ayanttouché deux villages, dans le sud.- 2012, 24-26 juin, Bangladesh, des coulées de boue, provo-quées par d'intenses précipitations dues à la mousson, dévas-tent des villages entiers dans le Sud-Est : au moins 108 morts,plus de 60000 personnes déplacées.- 2011, 12 janvier, Brésil, des inondations et glissements deterrain, dus à des pluies diluviennes, dévastent la région mon-tagneuse proche de Rio de Janeiro (sud-est) : plus de 1000morts et disparus.

- 2010, 22 février, Indonésie, un glissement de terrain fait aumoins 85 morts et disparus dans une plantation de thé, au sudde Jakarta.- 1er mars, Ouganda, environ 350 personnes sont enseveliesdans une coulée de boue qui ravage trois villages, dans la régiondu mont Elgon (est).- 1er avril 2010, Pérou, l'effondrement d'un flanc de montagnedû aux pluies dans le Nord-Est, fait près de 80 morts et dispa-rus.- 2010, 7 avril, Brésil, un glissement de terrain dans une favelaà Niteroi, près de Rio, fait 200 disparus. Quelques jours plustôt, des pluies torrentielles avaient provoqué inondations etéboulements dans le même État faisant 250 morts.- 2010, 5 août, Inde, 189 morts et au moins 400 disparus dansla région himalayenne du Ladakh (nord), après des pluies im-portantes et des coulées de boue qui dévastent Leh, la ville prin-cipale, et ses alentours.- 2010, 7 août, Chine, des coulées de boue se déversent surla ville de montagne de Zhouqu, dans la province du Gansu(nord-ouest), faisant plus de 1700 morts et disparus.- 2010,4 octobre : Indonésie, des torrents de boue dévastent ledistrict de Teluk Wondama, une région montagneuse de Pa-pouasie occidentale (est), 110 morts et environ 80 disparus.- 2010, 5 décembre, Colombie, un glissement de terrain dans unebanlieue de Medellin (à 400 km au nord-ouest de Bogota), à la suitede pluies diluviennes, fait 45 morts et une centaine de disparus.

Date Lieux Phénomènes Conséquences générales

1756 Chine Glissement de terrain Autour de 100000 victimes

1881 Suisse Éboulement en grande masse

10 millions de m3 de matériauxdétruisent la ville d'Untertal etune partie de celle d’Elm.

115 morts.

Octobre 1963 Serpentine, Italie Glissement de terraininondation de 5 villages, 2 000morts et importants dégâts.

Juillet 1987 Val Pola, Italie Éboulement et glissement30 à 40 millions de m3 glissentmont Zandila dans un lac vaguede grande hauteur. 27 morts.

1988 Petrópolis, Brésil Coulée de boue160 morts et plus de 10000

personnes évacuées.

Mars 1993 Équateur Glissement de terrain

20 millions m3 avec destructionde routes et d’une centrale élec-trique. Plusieurs dizaines de

morts.

Décembre 1999 VenezuelaGlissements de terrain et cou-

lées de boue

Des centaines de couléesboueuses. Plus de 20 000 per-

sonnes déplacées.

Mars 2003 Chima, Bolivie Glissement de terrainDes centaines de disparus. 400

habitations détruites.

Les mouvements de terrain dans le monde

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Études et recherches sur les mécanismes des glissements de terrain.Les glissements de terrain analysés par la modélisation numérique. L’évaluation des risques liés aux glisse-ments de terrains passe par une bonne connaissance des mécanismes en jeu. Cette étude montre que glis-sement de terrain et glissement de plans de failles à l’origine des tremblements de terre présentent certainesanalogies. Les événements récents montrent qu’il est nécessaire de mieux comprendre ces phénomènes afind’améliorer la capacité à anticiper le risque associé.Au plan international d’autres études sont consacrées à ces phénomènes qui peuvent être très dévastateursdans les zones habitées.http://www.unesco.org/new/fr/natural-sciences/environment/earth-sciences/earth-observation/geological-applications/themes/landslide-hazard-mappinghttp://www.securitepublique.gouv.qc.ca/fileadmin/Documents/securite_civile/publications/guide_cartes_zones/glissements_terrain_2.pdfhttp://www.risquesmajeurs.fr/le-risque-mouvements-de-terraihttp://fr.earthquake-report.com/2013/06/01/worldwide-landslide-report/

Les conséquences matérielles des glissements de terrainElles sont fonction des lieux de survenue, du degré d’urbanisation, de l’intensité du glissement de ter-rain et du type de construction (bâtiments, ouvrages d’art, infrastructure…).

Intensité forteLes modifications importantes affectant le terrain conduisent à des mouvements différentiels notables du sous-sol etaffectent la stabilité des bâtiments. Suite aux fissures qui se développent dans les éléments de structure du bâtiment,aux tassements qu'ils subissent et à leur basculement, une destruction partielle ou totale des bâtiments est possible.Les portes et les fenêtres ne peuvent plus être utilisées et les hommes et les animaux sont prisonniers dans les bâti-ments.La plupart du temps les dommages structurels sont si graves qu'une évacuation et la destruction du bâtiment sontinévitables même si le bâtiment n’est pas entièrement détruit. Dans les glissements importants les différentes partiesdu bâtiment peuvent glisser le long des pentes et se retrouver beaucoup plus bas.Les infrastructures sont fortement affectées et vont porter sur les routes, les ponts. Il se produit des ruptures deconduites d’eau, de gaz (risques d’incendies) et des réseaux d’égouts. Les destructions sont souvent différentes decelles observées lors des séismes ou effondrements divers, car souvent les différentes parties du bâtiment sont en-traînées dans le glissement.Dans tous les glissements la présence de coulées de boue va encore modifier ces destructions par l’enfouissementde tout ou partie de la construction ou de l’ouvrage d’art.

Intensité moyenneLes mouvements de terrain causent des fissures dans les murs, mais cependant pas aux éléments de la structure quigarantissent la stabilité du bâtiment. L'étanchéité des joints et les liaisons entre les différentes parties du bâtimentsont endommagées. Les portes et les fenêtres sont partiellement bloquées. Les dommages concernent cependantla qualité de l'habitat. En général, des réparations sont réalisables.Les infrastructures subissent des dommages (par ex. : déformations des routes et des conduites superficielles et sou-terraines). Les drainages peuvent se boucher.

Intensité faibleDe petits mouvements de terrain conduisent à des dommages légers (petites fissures, dégâts aux crépis). La stabilitédu bâtiment n'est en aucune manière affectée.Les bâtiments rigides de grande taille ne sont en général pas touchés.Pour une même intensité l’importance des destructions est fonction de la solidité du bâtiment, les constructions pré-caires sont beaucoup plus vulnérables.Cela a été constaté dans plusieurs glissements de terrains survenant dans des quartiers périphériques des grandesvilles caractérisés par une « urbanisation sauvage » (Rio de Janeiro, Brésil, avril 2010- La Paz, Bolivie, mars 2011-Li-breville, Gabon juin 2014- Medellin, Colombie, juin 2008).

Les conséquences lésionnelles des glissements de terrainAu plan qualitatif, elles sont fonction du type de bâtiments atteints, de l’intensité de la destruction, des coulées de boueassociées. Il s’agit essentiellement de lésions traumatiques habituelles par ensevelissement auxquelles s’associent lesasphyxies ensevelissement dans la boue : lésions crâniennes et rachidiennes, lésions thoraco-abdominales, lésions

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des membres.Au plan quantitatif le nombre de victimes sera fonction à lafois du degré d’urbanisation dans la zone atteinte type debâtiments (habitations, commerces, bâtiments publics) del’heure de survenue, des possibilités d’alerte et d’évacua-tion rapide.À terme on aura des blessés de gravité variable, des mortsimmédiates et secondaires et des disparus.Ces conséquences lésionnelles si elles sont essentielle-ment humaines, peuvent aussi dans les régions ruralesconcerner les animaux d’élevage.Mais globalement le nombre de blessés est rarement im-portant même si le nombre de morts est élevé.

Les conséquences psychosociales etéconomiques des glissements de terrainElles vont se surajouter aux conséquences somatiques quiont atteint les populations, à la présence de blessés, demorts et de disparus.Elles sont liées pour l’essentiel à la destruction des habi-tations qui transforme la population en sinistrés « sans-abri » avec la perte de tous les biens mobiliers.À cela s’ajoute dans les grands glissements la disparitionquasi complète du cadre de vie habituel.Les conséquences économiques vont aggraver l’ensem-ble de la situation des sinistrés en particulier quand cesévénements se produisent dans des pays à faible revenuet dans les quartiers pauvres des grandes villes avec l’ab-sence d’assurance.

L’organisation des secoursEn principe on doit observer les phases habituellesdans l’intervention des secours pour une catas-trophe naturelle.

1. L’alerteRapide et facile quand l’événement survient de jour ansune région fortement urbanisée, voire dans une ville ; cettealerte sera plus ou moins retardée quand le glissementsurvient en milieu rural, en zone montagneuse, dans desrégions ne disposant pas d’infrastructures de communi-cations importantes (glissement de terrain Afghanistan,mai 2014).

2. L’engagement des secoursIls seront plus ou moins rapides à la fois en fonction de laqualité et de la rapidité de l’alerte. Il vont comprendre plu-sieurs catégories d’acteurs et/ou d’organismes de se-cours en plusieurs phases chronologiques :

• Auto-secours locauxIls sont réalisés par les rescapés de constructions at-teintes qui interviennent soit au niveau de leur propre ha-bitation soit au niveau de celles des voisins immédiats.

Elles sont caractérisées à la fois par l’assistance à desproches, la spontanéité d’entraide mais elles ne disposentpratiquement d’aucun moyen logistique.• Secours locauxIl peut s’agir :

- Soit de secours institutionnels s’ils existent àproximité et n’ont pas été concernés directement par l’évé-nement, ils disposent d’une technicité habituelle de se-cours et de sa logistique appropriée qui ne sont pas l’uneet l’autre adaptée à ce type d’accident,

- Soit les secours spontanés des habitants des en-virons qui interviennent également comme les auto se-cours avec peu de matériels et peu de technicité et deconnaissance dans la gestion du risque évolutifs et sontdirectement exposés en cas d’aggravation (exemple dessecours spontanés surpris par un 2e glissement de terrain(Afghanistan, mai 2014).• Renfort de secours régionaux et nationauxCes renforts arriveront obligatoirement avec un certaindélai plus ou moins important suivant les conditionsd’alerte les distances à parcourir.Disposant de moyens plus importants leur efficacité seraplus grande mais ne pourras s’exercer qu’au profit des sur-vivants dans les décombres.Dans tous les cas l’arrivée des secours et leur engage-ment sur le site sont plus moins difficiles en fonction deslocalisations géographiques (zone montagneuse ou es-carpée), des conditions météorologiques (pluies et in-tempéries concomitantes) de l’état des voies decommunication routière en particulier quand les glisse-ments de terrain sont associés aux pluies importantes etaux coulées de boue.Dans les cas extrêmes seuls les secours en hélicoptèresont possibles avec toutes les restrictions météorolo-giques habituelles.

3. Dégagement et sauvetageC’est une action essentielle pour toutes les personnes quien sont en danger immédiat, elle est moins évidente quelors de grandes inondations mais elle peut être crucialelors des glissements de terrain avec coulée de boue.

4. Recherche, localisation et dégagement des victimesDans certaines situations ces opérations s’apparentent àcelles réalisées dans les effondrements de construction lorsde séismes en particulier quand la construction détruite to-talement ou partiellement est restée sur place.Dans d’autres situations quand les débris du bâtiment sontplus ou moins enfouis dans le glissement ou dans les cou-lées de boue ces opérations sont plus longues et ont beau-coup moins de possibilités de trouver des survivants. Ellesvont durer plus ou moins longtemps et leur continuité est undes problèmes particulier que doivent résoudre les respon-sables des secours en liaisons avec les autorités locales.5. Médicalisation en situ

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Sauf cas très particulier, avec l’absence totale de risqueévolutif, elles sont irréalistes dans ces situations.

6. Tri, soins et mise en condition au PMALa seule spécificité réside dans les conditions et la locali-sation de l’implantation du PMA. En effet compte tenu del’instabilité totale ou résiduelle des terrains avoisinant l’ins-tallation du PMA doit impérativement respecter la règle nu-méro 1 : « installation en zone de sécurité » et cela peutamener à une installation très éloignée du site.En conséquence la noria de ramassage si elle mise enplace doit en tenir compte et être « motorisée « dans laplupart des cas.

7. Évacuation et HospitalisationElle ne pose pas de problème particulier si ce n’est laconfiguration particulière de la chaîne de secours avec unPMA excentré par rapport au site ce qui va modifier lachaîne des évacuations.Comme dans toutes les autres catastrophes naturelles leshospitalisations sont sous la dépendance des infrastruc-tures locales et régionales.

8. Prise en charge des rescapés et des sinistrésElle intervient après la phase d’évacuation et de mise àl’abri, hors du danger.Les équipes de secours peuvent initialiser cette phasemais pour l’essentiel c’est la mission principale des auto-rités locales.

Quelques problèmes spécifiques auxglissements de terrainAu cours des opérations de secours pour les glis-sements vont apparaître quelques problèmes spé-cifiques à ces événements ou qu’ils partagent enpartie avec d’autres accidents naturels.• La recherche des « disparus »C’est une des constantes de toutes les catastrophes na-turelles avec destructions d’habitations dans le but de re-trouver des survivants dans les décombres. Au-delà d’uncertain nombre de jours les chances de retrouver des vic-times vivantes diminuent, ainsi dans les tremblements deterre les délais oscillent suivant le type de bâtiments et lescaractéristiques de destructions entre 6 à 8 jours.Au cours de ce laps de temps on observe souvent une op-position entre les équipes de secours, les populations im-pliquées qui sont en faveur de la poursuite des rechercheset les autorités locales qui souhaiteraient implicitement« passer » à une autre phase de secours et de réaction.Ces délais ne s’appliquent pas aux glissements de terraincar en fonction de la cinétique des destructions les pro-babilités de trouver des victimes encore vivantes dans desîlots de survie sont beaucoup plus faibles, elles diminuentencore lors de coulées de boue ou d’inondations asso-ciées.

Au-delà de la recherche des survivants c’est la recherchedes dépouilles pour satisfaire aux rites funéraires de la ré-gion.Au cours des glissements de terrain avec victimes ces pro-blèmes ont une acuité plus ou moins grande en fonctionde plusieurs facteurs souvent très intriqués.- Nombreuses victimes disparues et nombreux morts etblessés ;- Pays ne disposant pas de moyens de secours impor-tants ;- Régions difficiles d’accès.À titre d’exemple on peut citer et comparer la situation lorsde deux glissements de terrain récents, l’un aux États-Unis, l’autre en Afghanistan (mai 2014).

•Le problème des responsabilitésCe problème a été évoqué à plusieurs reprises lors de glis-sements de terrain meurtriers au cours de ces dernièresannées, en particuliers pour ceux survenus dans des villesà « urbanisation sauvage ».Il était reproché aux autorités locales le fait d’avoir laissé seconstruire des habitations aussi précaires.Également mise en cause après l’événement, toujoursdans certaines régions, de l’insuffisance des moyens desecours.

Sources et informations diverses 1.http://www.memoireonline.com/09/10/3867/m_Etude-dun-glissement-de-terrain-par-differente-methodes2.html

2.http://www.rncan.gc.ca/dangers-naturels/glissements-de-terrain

3.http://www.lepoint.fr/actualites-sciences-sante/2008-06-01/colombie-26-morts-et-une-adolescente-disparue-dans-un-glissement/919/0/249

4.http://www.actulatino.com/2011/03/01/bolivie-un-glissement-de-terrain-impressionnant-fait-5-000-sinistres-a-la-paz/

5.http://www.irma-grenoble.com/05documentation/04dossiers_article

6.http://www.risquesmajeurs.fr/le-risque-mouvements-de-terrain

7.http://www.who.int/hac/techguidance/ems/landslides/fr/

8.http://www.developpement-durable.gouv.fr/Le-risque-mouvement-de-terrain.html

Dernière heurehttp://www.menara.ma/fr/2014/06/05/1201664-au-moins-quatre-personnes-tuées-dans-un-glissement-de-terrain-dans-des-intempéries-en

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SFMC – 38, rue Dunois – 75647 PARIS Cedex 13 Tel : +33(0)6 43 26 81 51 E. Mail : [email protected] Site web de la SFMC : www.sfmc.eu

Vendredi 19 septembre 2014

10 h -17 h

RISQUES ET SÉCURISATION

D’UNE CENTRALE NUCLÉAIRE

CENTRALE NUCLÉAIRE DE CIVAUX Route Centre Nucléaire

86 320 CIVAUX

Rendez vous devant la gare centre de Poitiers 8h 30. Départ en car pour Civaux à 8h 45. Accueil 10 h. En alternance matin/après-midi par groupes : PRÉSENTATION DES RISQUES ET DES MESURES DE SÉCURISATION : Introduction à la sécurité d’une centrale nucléaire :

- enjeux sûreté d'un CNPE - PUI et PPI

Visite par groupes de 8 en zone contrôlée (sauf problème en cours) Visite du service médical (présentation de l'anthropogammamétrie). LA CENTRALE DE CIVAUX :

La centrale se compose de deux réacteurs nucléaires de la filière REP, précurseur du projet de EPR, désignés comme « palier N4 », de 1450 mégawatts chacun. La centrale de Civaux utilise l'air ambiant et l'eau de la Vienne pour son refroidissement. Une des innovations technologiques de la centrale de Civaux concerne les tours aéroréfrigérantes utilisant l'eau de la Vienne, qui sont les plus hautes parmi les centrales nucléaires d'EDF (178 m). La centrale de Civaux produit 20 millions de mégawattheures par an.

Un des deux réacteurs est à l’arrêt pour entretien, ce qui autorise la visite au cœur.

Fin de session : 16 h 30. Retour gare centre de Poitiers : 18 h

Comité d’organisation D. AUGU – H. JULIEN – J.J. KOWALSKI

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RISQUES ET SÉCURISATION D’UNE CENTRALE NUCLÉAIRE

CIVAUX Vendredi 19 septembre 2014

INSCRIPTION AU TITRE DE PARTICIPANT

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Si validation DPC ou formation professionnelle, bien renseigner les datas soulignés En rouge, documents obligatoires réclamés par nos hôtes

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Titre, grade, Fonction : Date de naissance:

Organisme d’emploi, adresse professionnelle :

Adresse personnelle:

Téléphone : E mail :

N° ADELI : N° RPPS :

N° INSEE : N° CNI ou passeport en cours de validité (joindre une photocopie):

Membre SFMC : oui n° d’adhérent :

A renvoyer renseigné à dispensé d’affranchissement en employant la libre réponse à :

SFMC Secrétariat des Colloques Libre réponse 71646 93509 Pantin Cedex

accompagné d’un chèque : virement : mandat administratif : Si paiement par tiers (SDIS, hôpital, autre,…) : coordonnées complètes du payeur :

Nom :

Adresse : Contact : Tel :

• Participation aux frais, repas inclus : 60 € • Facture souhaitée : non oui

S’inscrire en avance c’est aussi faciliter le travail des organisateurs. Merci pour votre réactivité.

�Contacts et renseignements : [email protected] Tel : 06 46 75 04 89

Session validante DPC (sous réserve de renseigner les items ci-dessus et répondre au questionnaire d’évaluation qui sera distribué en séance). SFMC Enregistrée Formation Professionnelle n° 1175 51578 75 SFMC Agréée de sécurité civile. Arrêté du 13 décembre 2006. JORF n°8 du 10 janvier 2007. �