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MAI 2012 n° 36 TICKET-REPAS Directrice des Projets de Développement Véronique Lavoué Le SEL est une association protestante de solidarité internationale qui vise à améliorer les conditions de vie de personnes et de populations en situations de pauvreté dans les pays en développement. Créé par l’Alliance Évangélique Française en 1980, ses activités reposent sur l’enseignement biblique qui associe la Parole et les actes pour transmettre l’amour de Dieu. C’est pourquoi le SEL travaille en partenariat avec des organisations chrétiennes qui ont le souci de prendre en compte l’ensemble des besoins humains (physiques, matériels, économiques, spirituels, etc.) des bénéficiaires finaux. Une action chrétienne dans un monde en détresse Besoin de changement ? En bref EDITORIAL En savoir plus sur les Ticket-Repas : www.selfrance.org « Du nécessaire à l’essentiel » prend une nouvelle forme dans le cadre du changement de notre ligne graphique. Vous y retrouverez comme dans l’ancienne formule, des nouvelles des différents projets Ticket-Repas et nouvelles générales du SEL qui vous encourageront dans votre fidèle soutien. Et ne pas avoir à s’inquiéter pour son repas du jour ou pour sa maman ou sa petite sœur gravement malade quand on n’a pas les moyens de l’amener au centre de santé : bref, un changement pour un avenir meilleur ! Ce changement, les partenaires Ticket-Repas du SEL y travaillent au quotidien grâce à votre soutien. Et tout commence par une alimentation régulière, équilibrée et adaptée en fonction de l’âge et des besoins de l’enfant. Puis les évolutions s’enchaînent, vous le lirez dans ces pages : meilleure santé, scolarisation régulière et surtout cette lueur d’espoir qui envahit paisiblement le regard des enfants. Et même s’il faut du temps pour guérir des traumatismes intérieurs ou des souffrances phys- iques, cuillère après cuillère, ils gagnent du terrain sur la détresse, sur la pauvreté, sur la vulnérabilité. Il y faut aussi une grande dose de compassion, un sens du service responsable et plus d’un soupçon de foi. Merci d’être avec eux, acteurs de partage, acteurs de changement. La détresse surgit parfois très brutalement dans la vie d’un enfant sous les traits de la maladie ou du décès des parents mais elle s’installe souvent plus sournoisement : la famille s’appauvrit progressivement suite à la perte du travail ou en raison de maigres récoltes. Peuvent s’y rajouter la perte du logement, l’exode rural, la maltraitance. Dans tous les cas, les changements ne se font pas attendre : les enfants ne mangent plus correctement ou pas assez, leur santé se dégrade, et très vite ils ne vont plus régulièrement à l’école. Ces dernières semaines ont vu les murs de nos villes, les pages de nos journaux et nos écrans en tous genres afficher des promesses de changement. Changement pour le mieux bien sûr ! Les uns ou les autres nous en ont parlé avec plus ou moins de verve, d’honnêteté ou de conviction. Certains nous l’ont promis pour maintenant. Des milliers d’enfants dans le monde rêvent de changement, ou du moins j’espère qu’ils en rêvent encore : dormir en lieu plus sûr, aller à l’école chaque jour et même apprendre un métier. Le SEL vous a proposé un temps de réflexion et d’animation sur le thème du partage, lors de la journée du SEL en église le 25 mars dernier. Le partage est un sujet presque inépuisable ! Il y a tant à dire : les nombreux passages de la Bible qui l’abordent en sont la preuve. Le SEL bénéficie d’un compte abrité à la Fondation du Protestantisme, fondation reconnue d’utilité publique, habilitée notamment à délivrer des reçus fiscaux pour les dons de personnes soumises à l’ISF et à recevoir des legs. Vous pouvez ainsi soutenir le SEL par l’intermédiaire de cette Fondation en lui attribuant un legs (mention « pour le SEL ») ou, pour la déduction ISF en lui envoyant un chèque à l’ordre de la Fondation du Protestantisme et à son adresse (Fondation du Protestantisme, 47 rue de Clichy, 75311 Paris cedex 09) en mentionnant au verso « pour le SEL ». Koté Cheriffo, fondateur et responsable de cette maison qui accueille les enfants en situation de grande vulnérabilité, est menuisier. 8 adolescents du centre suivent actuellement une formation, tant théorique que pratique sous sa houlette. Au bout de 4 ans, ils seront menuisiers et pourront devenir autonomes. Ce projet de formation professionnelle vient compléter le soutien régulier des Ticket-Repas. Le 4 mars, l’explosion meurtrière du dépôt de munitions de Mpila a bouleversé la vie de la cantine. Une dizaine d’enfants ont perdu leur maison. Beaucoup d’habitants ont fui la zone. Les écoles ont été fermées, la cantine a aussi fermé ses portes pendant 4 semaines car le toit était bien endommagé. Les responsables de la cantine se sont alors attelés à l’achat des vivres et les ont distribués aux enfants afin d’assurer une prise SEL France 157, rue des Blains - 92220 Bagneux - France - Tél. : 01 45 36 41 53 - www.selfrance.org URGENT : Envoi “Don ISF” au plus tard le 31 mai 2012 Réhabilitation des garçons de la rue De la rue à l’atelier Après l’explosion INDE - JAMSHEDPUR ET CHENNAI BURKINA FASO - KHEUR GUNEY CONGO - BRAZZAVILLE Inscrivez-vous au parcours du partage ! La lettre de nouvelles Ticket-Repas paraît 2 fois par an et est envoyée à tous les partenaires donateurs des projets Tickets- Repas en France et en Suisse. Rédacteur en chef : Véronique Lavoué Maquette : The Hug / DézèD Numéro ISSN : 1277-278X Au 30 avril 2012, grâce au soutien de 1982 personnes, le SEL soutient régulièrement 31 projets Ticket-Repas dans 12 pays : Bénin, Burkina Faso (6), Cameroun, Congo, Egypte, Inde (3), Liban, Madagascar (6), Philippines (2), République démocratique du Congo (4), Sénégal (2) et Togo (3). en charge journalière. La cantine a rouvert ses portes le 2 avril. De nombreux enfants sont encore traumatisés et nos partenaires envisagent pour certains un suivi psychologique. A partir du 1 er avril 2012, nous avons interrompu notre soutien à ces 2 projets. Depuis 2008, le SEL. a décidé de concentrer ses actions sur les projets alimentaires issus des pays d’Afrique francophone et le dialogue s’est alors engagé avec nos partenaires en Inde avant d’envisager notre retrait ou désengagement progressif sur certains projets. Nous remercions tous ceux d’entre vous qui ont accompagné ces 2 projets pendant de longues années. Sachez que votre fidélité a réellement changé la vie de ces enfants. Plusieurs d’entre vous ont décidé de soutenir maintenant le nouveau projet de Kpalimé au Togo. Aussi, pour aller plus loin sur ce sujet, nous vous proposons aujourd’hui un parcours du partage. Inscrivez- vous sur www.selfrance.org et vous recevrez chaque 1 er jeudi du mois un e-mail avec une étude biblique, le témoignage d’un chrétien des pays du Sud et des idées d’actions simple pour animer un groupe de maison, un temps particulier lors du culte, une rencontre spéciale... Pendant les 4 semaines de fermeture de la cantine de Brazzaville, les enfants continuaient à recevoir leur repas.

Lettre de nouvelles en test

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Lettre de nouvelles en test

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Page 1: Lettre de nouvelles en test

MAI 2012 n° 36

T I C K E T- R E PA S

D i re c t r i c e d e s P ro j e t s d e D é v e l o p p e m e n t

V é ro n i q u e L a v o u é

Le SEL est une association protestante de solidarité internationale qui vise à améliorer les conditions de vie de personnes et de populations en situations de pauvreté dans les pays en développement. Créé par l’Alliance Évangélique Française en 1980, ses activités reposent sur l’enseignement biblique qui associe la Parole et les actes pour transmettre l’amour de Dieu. C’est pourquoi le SEL travaille en partenariat avec des organisations chrétiennes qui ont le souci de prendre en compte l’ensemble des besoins humains (physiques, matériels, économiques, spirituels, etc.) des bénéficiaires finaux.

Une action chrétienne dans un monde en détresse

B e s o i n d e c h a n g e m e n t ?

E n b re f

E D I T O R I A L

E n s a v o i r p l u s s u rl e s T i c k e t - R e p a s :

w w w . s e l f r a n c e . o r g

« Du nécessaire à l’essentiel » prend une nouvelle forme dans le cadre du changement de notre ligne graphique. Vous y retrouverez comme dans l’ancienne formule, des nouvelles des différents projets Ticket-Repas et nouvelles générales du SEL qui vous encourageront dans votre fidèle soutien.

Et ne pas avoir à s’inquiéter pour son repas du jour ou pour sa maman ou sa petite sœur gravement malade quand on n’a pas les moyens de l’amener au centre de santé : bref, un changement pour un avenir meilleur !

Ce changement, les partenaires Ticket-Repas du SEL y travaillent au quotidien grâce à votre soutien. Et tout commence par une alimentation régulière, équilibrée et adaptée en fonction de l’âge et des besoins de l’enfant. Puis les évolutions s’enchaînent, vous le lirez dans ces pages : meilleure santé, scolarisation régulière et surtout cette lueur d’espoir qui envahit paisiblement le regard des enfants. Et même s’il faut du temps pour guérir des traumatismes intérieurs ou des souffrances phys-iques, cuillère après cuillère, ils gagnent du terrain sur la détresse, sur la pauvreté, sur la vulnérabilité. Il y faut aussi une grande dose de compassion, un sens du service responsable et plus d’un soupçon de foi.

Merci d’être avec eux, acteurs de partage, acteurs de changement.

La détresse surgit parfois très brutalement dans la vie d’un enfant sous les traits de la maladie ou du décès des parents mais elle s’installe souvent plus sournoisement : la famille s’appauvrit progressivement suite à la perte du travail ou en raison de maigres récoltes. Peuvent s’y rajouter la perte du logement, l’exode rural, la maltraitance. Dans tous les cas, les changements ne se font pas attendre : les enfants ne mangent plus correctement ou pas assez, leur santé se dégrade, et très vite ils ne vont plus régulièrement à l’école.

Ces dernières semaines ont vu les murs de nos villes, les pages de nos journaux et nos écrans en tous genres afficher des promesses de changement. Changement pour le mieux bien sûr ! Les uns ou les autres nous en ont parlé avec plus ou moins de verve, d’honnêteté ou de conviction. Certains nous l’ont promis pour maintenant.

Des milliers d’enfants dans le monde rêvent de changement, ou du moins j’espère qu’ils en rêvent encore : dormir en lieu plus sûr, aller à l’école chaque jour et même apprendre un métier.

Le SEL vous a proposé un temps de réflexion et d’animation sur le thème du partage, lors de la journée du SEL en église le 25 mars dernier. Le partage est un sujet presque inépuisable ! Il y a tant à dire : les nombreux passages de la Bible qui l’abordent en sont la preuve.

Le SEL bénéficie d’un compte abrité à la Fondation du Protestantisme, fondation reconnue d’utilité publique, habilitée notamment à délivrer des reçus fiscaux pour les dons de personnes soumises à l’ISF et à recevoir des legs. Vous pouvez ainsi soutenir le SEL par l’intermédiaire de cette Fondation en lui attribuant un legs (mention « pour le SEL ») ou, pour la déduction ISF en lui envoyant un chèque à l’ordre de la Fondation du Protestantisme et à son adresse (Fondation du Protestantisme, 47 rue de Clichy, 75311 Paris cedex 09) en mentionnant au verso « pour le SEL ».

Koté Cheriffo, fondateur et responsable de cette maison qui accueille les enfants en situation de grande vulnérabilité, est menuisier. 8 adolescents du centre suivent actuellement une formation, tant théorique que pratique sous sa houlette. Au bout de 4 ans, ils seront menuisiers et pourront devenir autonomes. Ce projet de formation professionnelle vient compléter le soutien régulier des Ticket-Repas.

Le 4 mars, l’explosion meurtrière du dépôt de munitions de Mpila a bouleversé la vie de la cantine. Une dizaine d’enfants ont perdu leur maison. Beaucoup d’habitants ont fui la zone. Les écoles ont été fermées, la cantine a aussi fermé ses portes pendant 4 semaines car le toit était bien endommagé. Les responsables de la cantine se sont alors attelés à l’achat des vivres et les ont distribués aux enfants afin d’assurer une prise

SEL France 157, rue des Blains - 92220 Bagneux - France - Tél. : 01 45 36 41 53 - www.selfrance.org

URGENT : Envoi “Don ISF” au plus tard le 31 mai 2012

Réhabilitation des garçons de la rue

De la rue à l’atelier Après l’explosion

INDE - JAMSHEDPURET CHENNAI

BURKINA FASO - KHEUR GUNEY CONGO - BRAZZAVILLE

Inscrivez-vous au parcours du partage !

La lettre de nouvelles Ticket-Repas paraît 2 fois par an et est envoyée à tous les partenaires donateurs des projets Tickets-Repas en France et en Suisse.Rédacteur en chef : Véronique LavouéMaquette : The Hug / DézèDNuméro ISSN : 1277-278X

Au 30 avril 2012, grâce au soutien de 1982 personnes, le SEL soutient régulièrement 31 projets Ticket-Repas dans 12 pays : Bénin, Burkina Faso (6), Cameroun, Congo, Egypte, Inde (3), Liban, Madagascar (6), Philippines (2), République démocratique du Congo (4), Sénégal (2) et Togo (3).

en charge journalière. La cantine a rouvert ses portes le 2 avril. De nombreux enfants sont encore traumatisés et nos partenaires envisagent pour certains un suivi psychologique.

A partir du 1er avril 2012, nous avons interrompu notre soutien à ces 2 projets.Depuis 2008, le SEL. a décidé de concentrer ses actions sur les projets alimentaires issus des pays d’Afrique francophone et le dialogue s’est alors engagé avec nos partenaires en Inde avant d’envisager notre retrait ou désengagement progressif sur certains projets. Nous remercions tous ceux d’entre vous qui ont accompagné ces 2 projets pendant de longues années. Sachez que votre fidélité a réellement changé la vie de ces enfants. Plusieurs d’entre vous ont décidé de soutenir maintenant le nouveau projet de Kpalimé au Togo.

Aussi, pour aller plus loin sur ce sujet, nous vous proposons aujourd’hui un parcours du partage. Inscrivez-vous sur www.selfrance.org et vous recevrez chaque 1er jeudi du mois un e-mail avec une étude biblique, le témoignage d’un chrétien des pays du Sud et des idées d’actions simple pour animer un groupe de maison, un temps particulier lors du culte, une rencontre spéciale...

Pendant les 4 semaines de fermeture de la cantine de Brazzaville, les enfants continuaient à recevoir leur repas.

Page 2: Lettre de nouvelles en test

Une action chrétienne dans un monde en détresse

BÉNIN - PORTO NOVO TOGO - TSÉVIÉ

Véronique Lavoué

Clément Tsyboula, stagiaire au SEL.

INDE - CHENNAI TCDS

SÉNÉGAL - DAKAR

Le centre Anfani, qui regroupe un orphelinat de 130 enfants et une école (également ouverte aux élèves de l’extérieur), a failli disparaître en 2010. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), dépendant de l’ONU, qui fournissait alors une partie des vivres, décide brusquement de se retirer. Du jour au lendemain, il faut trouver une autre solution. Dans cette phase critique, le Ticket-Repas a été essentiel, permettant de continuer à assurer une alimentation régulière aux enfants.

Deux ans plus tard, alors que nous revenons d’une visite sur place effectuée en mars, nous nous réjouissons que le centre existe encore : les enfants qui nous accueillent en chants et musique respirent la bonne santé et la joie de vivre, malgré des histoires personnelles souvent difficiles. Un père explique ainsi qu’après le décès de sa femme et étant lui-même

Au cours de cette année, au centre médical de Keru Yakaar, 150 enfants ont été pris en charge dans le cadre du programme de réhabilitation nutritionnelle. Un jour, une dame en larmes arrive au centre de santé avec un bébé âgé de 3 semaines, Amy, qu’elle a trouvé dans la rue. La maman d’Amy souffre de maladie mentale et

malade, il ne pouvait plus s’occuper de ses deux enfants. Anfani les a alors pris en charge. Non seulement un toit et de la nourriture - physique et spirituelle - leur est offert, mais l’éducation de très bonne qualité qu’ils reçoivent, leur ouvre en plus des perspectives d’avenir. « Je suis fier ! » s’exclame le père.

Soucieux d’assurer une certaine autonomie alimentaire au centre, la direction a aussi récemment mis en place des projets prometteurs (financement partiel de la Fondation de France avec l’appui du SEL) : un élevage de porcs et de lapins ainsi qu’un champ de maraîchage, permettent d’améliorer ponctuellement l’alimentation des enfants. Mais la situation reste précaire et « papa » (Lucien, le directeur) le reconnaît :« Nous tournons au quotidien. C’est un miracle de chaque jour. »

ne peut prendre soin d’elle. Amy reçoit régulièrement du lait en poudre puis des céréales. Sa « maman adoptive » bénéficie aussi de nombreux conseils d’hygiène alimentaire. Aujourd’hui, Amy pèse 7 kg. Elle a 11 mois, bonne mine et un regard d’espoir même si elle a encore du chemin à faire.

De nombreux jumeaux comme Adama et Awa sont pris en charge. Grâce à un complément en lait puis en céréales, la maman peut continuer à les allaiter et les 2 garçons se développent bien.

« Les repas équilibrés pris régulièrement à la cantine de même que les soins de santé primaires préventifs administrés aux enfants ont changé beaucoup de choses dans la vie des 100 enfants : leur apparence physique est bien meilleure, les maladies sont moins fréquentes, et par conséquent ils sont rendus plus contents et plus solides pour les activités de la journée. Après les activités de la cantine, les séances de prière, de chants et d’histoires bibliques ont merveilleusement trans-formé la vie des enfants pour leur épanouissement spirituel ; les enfants arrivent eux-mêmes à prier avant et après les repas, à diriger des requêtes de prières et à partager l’histoire biblique avec leurs voisins d’école et de maison puis avec leurs parents. » (Extrait du dernier rapport semestriel reçu en mars). En décembre, deux parents ont décidé de suivre le Christ et ont commencé à fréquenter l’Eglise locale.

J’ai eu moi-même la grâce de partager

« Je m’appelle Vara, je vis à Chennai. J’ai le sida, et je suis veuve. Mon mari est mort il y a 3 ans. J’ai deux fils et une fille. Après la mort de mon mari, ma belle-famille m’a mise dehors. Nous avons donc habité en location dans un logement. En tant que femme de ménage dans trois maisons, je gagne très peu. J’ai essayé de m’occuper de ma famille avec tout ce que j’ai pu. A cause de ma maladie, je travaillais irrégulièrement. J’ai donc été moins payée et je ne pouvais plus payer le loyer. Le propriétaire du logement m’a donné un mois pour partir. La tension était telle que j’ai pensé me suicider. J’ai voulu travailler dans davantage de maisons, et ma santé s’est beaucoup dégradée. Une personne qui connaissait ma situation m’a orientée vers TCDS où j’ai rencontré une conseillère, qui a prié pour moi. Ils ont visité mon logement, rencontré le propriétaire et payé ma dette. Ensuite ils m’ont dit qu’ils allaient pourvoir à l’éducation scolaire de ma fille aînée et nous donner un

« Un miracle de tous les jours » Transformés de la tête aux pieds, et du corps au cœur

Comme des anges

Les premières années de la vie sont les plus importantes

Alexis est arrivé à la consultation dans un état de malnutrition sévère : à 8 mois, il pesait moins de 5kg. Le personnel soignant se rend très vite compte que l’enfant est malade et l’adresse à l’hôpital pédiatrique Albert Royer où le médecin découvre un problème cardiaque. « Nous prions pour cet enfant à chaque fois qu’il vient au programme et encourageons sa maman. Il va déjà beaucoup mieux et commence même à marcher bien que sa courbe de poids soit encore dans le rouge. Nous continuerons certainement à le suivre pendant des mois jusqu’à ce qu’il ait récupéré complètement son poids normal », explique l’infirmière. Elle rajoute : « Pendant plusieurs années, nous avons vu le nombre d’enfants malnutris augmenter. Cette année, il y a eu une baisse (150 par rapport à 205 enfants l’année précédente). Ceci s’explique en partie par une meilleure prise de conscience suite à l’éducation nutritionnelle que nous faisons pendant les séances, et aussi pendant les consultations générales du dispensaire le matin.

Comforte, une maman, apporte chaque semaine des lapins de son petit élevage pour contribuer à l’alimentation des enfants.

Les réunions avec les mamans sont une occasion toute particulière de prendre soin de chacune, d’encourager ou de conseiller. Plusieurs sont malades du sida. Par respect, nous ne montrons pas leur visage.

Fatima (10 mois) : sa maman est décédée alors qu’elle avait tout juste 1 mois. Elle a été recueillie par sa tante et a rapidement pris du poids grâce au soutien reçu au centre de santé.

repas quotidien jusqu’à ce que je retrouve les moyens de m’occuper de ma famille. Ils ont été comme des anges, qui sont un jour arrivés chez moi, et qui prennent maintenant soin de ma famille. »

le repas des enfants de Tsévié courant mars et de les entendre en toute simplicité remercier Dieu pour le repas, qui était ce jour-là de la pâte de maïs accompagnée d’une délicieuse sauce aux légumes et poisson (un peu pimentée à mon goût) et d’une orange. J’ai pu rendre visite à plusieurs familles et je me souviens de 2 rencontres particulièrement émouvantes : l’une avec une maman hémiplégique n’ayant pas quitté sa chambre depuis bien

longtemps, l’autre avec un couple de grands-parents âgés et malades ayant la charge de leurs petits-enfants suite au décès des parents. Ils ont exprimé leur reconnaissance envers le SEL, envers vous tous qui êtes fidèles mais aussi envers les membres de VINODI qui ne ménagent pas leurs efforts pour accompagner ces familles qui sont dans la détresse.