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Lettre du Lions Club de Montaigu Nous Servons Le Blog du Club : http://www.lionsclubmontaigu85.com/ Prévenir de votre présence ou de votre absence : Tél. : 02 51 48 94 04 Portable. : 06 62 17 94 04 30 rue de la Dimerie à Clisson Prévenir de votre présence ou de votre absence : Tél. : 02 40 54 26 10 Portable. : 06 62 21 38 94 Présence Maximum de toutes et de tous souhaitée La tolérance est-elle une vertu ? En ces périodes troublées peut-on se poser la question ? : Ce n’est pas un don, qui lui est inné, la vertu ne l’est jamais. Elle est le résultat d’un travail moral, intellectuel et culturel. C’est d’ailleurs ce qui confère à la ver- tu sa caractéristique humaine ; il n’est point d’animaux vertueux il n’est point d’animaux tolérants ; en re- vanche la défense de leur territorialité est une des manifestations de leur intolérance spontanée. Au commencement en effet était l’intolérance. L’intolérance c’est de ne pas accepter qu’un autre puisse avoir une idée dif- férente de la sienne ; c’est exiger que l’autre ait, de gré ou de force, les mêmes idées que soit même. Fondamentalisme, intégrisme sont des positions théoriques qui présup- posent une doctrine. L’intolérance au contraire se situe au- delà de toute doctrine, elle a des ra- cines biologiques qui se fondent sur des réactions émotionnelles pri- maires. On n’aime pas ceux qui sont diffé- rents de nous, qui ont une couleur de peau différente, qui parlent une langue différente… Nous n’aimons pas en fait ceux qui sont différents de nous parce que nous en avons peur. Au départ l’intolérance est un senti- ment défensif. De même, les religions ont été de tous temps au cœur de l’intolérance, en particulier les religions mono- théistes. En effet ces religions visent à affirmer l’existence d’un Dieu unique, absolu et qui peut être assimilé à la Vérité unique. Si l’intolérance est naturelle et spon- tanée, la tolérance est au contraire une attitude de principe, construite et artificielle au sens positif du terme. Il faut que je me raisonne, que je me force pour tolérer ce qui a d’abord pu me paraître étrange ou repoussant chez autrui. La tolérance est le résultat d’un effort sur soi. En revanche il faut des limites à la tolérance, ne serait-ce que par des règles posées par les hommes et les sociétés. Elles sont l’application du bon vieux principe moral selon lequel la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. La tolérance est inscrite à présent dans la Déclaration des droits de l’Homme qui stipule « l’éducation doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations ou tous les groupes raciaux ou religieux ». Selon Koffi Annan qui fut secrétaire des Nations Unies : « La tolérance est une vertu qui rend la paix possible », une vertu à condi- tion bien sûr d »être assortie de li- mites. Je citerai quand même Claudel qui disait : « La tolérance, il y a des maisons pour cela… »………….. A chacun de faire son opinion. Amitiés à tous. L’Edito de Jean Marquet Prévenir Philippe Sablereau de votre présence ou de votre absence Tél. : 02 51 94 01 70 Portable. : 06 72 19 76 63 Prévenir de votre présence ou de votre absence : Portable. : 06 67 01 07 67

Lettre du Lions Club de Montaigu

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Lettre du Lions Clubde Montaigu

Nous Servons

Le Blog du Club : http://www.lionsclubmontaigu85.com/

Prévenir de votre présence

ou de votre absence :

Tél. : 02 51 48 94 04

Portable. : 06 62 17 94 04

30 rue de la Dimerie à Clisson

Prévenir de votre présence

ou de votre absence :Tél. : 02 40 54 26 10

Portable. : 06 62 21 38 94

Présence Maximum detoutes et de tous souhaitée

La tolérance est-elle une vertu ?

En ces périodes troublées peut-on seposer la question ? :

Ce n’est pas un don, qui lui est inné,la vertu ne l’est jamais.

Elle est le résultat d’un travail moral,intellectuel et culturel.

C’est d’ailleurs ce qui confère à la ver-tu sa caractéristique humaine ; il n’estpoint d’animaux vertueux il n’estpoint d’animaux tolérants ; en re-vanche la défense de leur territorialitéest une des manifestations de leurintolérance spontanée.

Au commencement en effet étaitl’intolérance.

L’intolérance c’est de ne pas accepterqu’un autre puisse avoir une idée dif-férente de la sienne ; c’est exiger quel’autre ait, de gré ou de force, lesmêmes idées que soit même.

Fondamentalisme, intégrisme sontdes positions théoriques qui présup-posent une doctrine.

L’intolérance au contraire se situe au-delà de toute doctrine, elle a des ra-cines biologiques qui se fondent surdes réactions émotionnelles pri-maires.

On n’aime pas ceux qui sont diffé-rents de nous, qui ont une couleur depeau différente, qui parlent unelangue différente…

Nous n’aimons pas en fait ceux quisont différents de nous parce quenous en avons peur.

Au départ l’intolérance est un senti-ment défensif.

De même, les religions ont été detous temps au cœur de l’intolérance,

en particulier les religions mono-théistes.

En effet ces religions visent à affirmerl’existence d’un Dieu unique, absoluet qui peut être assimilé à la Véritéunique.

Si l’intolérance est naturelle et spon-tanée, la tolérance est au contraireune attitude de principe, construite etartificielle au sens positif du terme.

Il faut que je me raisonne, que je meforce pour tolérer ce qui a d’abord pume paraître étrange ou repoussantchez autrui.

La tolérance est le résultat d’un effortsur soi.

En revanche il faut des limites à latolérance, ne serait-ce que par desrègles posées par les hommes et lessociétés.

Elles sont l’application du bon vieuxprincipe moral selon lequel la libertédes uns s’arrête là où commence celledes autres.

La tolérance est inscrite à présentdans la Déclaration des droits del’Homme qui stipule « l’éducationdoit favoriser la compréhension, latolérance et l’amitié entre toutes lesnations ou tous les groupes raciauxou religieux ».

Selon Koffi Annan qui fut secrétairedes Nations Unies :

« La tolérance est une vertu qui rendla paix possible », une vertu à condi-tion bien sûr d »être assortie de li-mites.

Je citerai quand même Claudel quidisait :

« La tolérance, il y a des maisonspour cela… »…………..

A chacun de faire son opinion.

Amitiés à tous.

L’Edito de

Jean Marquet

Prévenir Philippe Sablereau

de votre présence ou de votre absence

Tél. : 02 51 94 01 70

Portable. : 06 72 19 76 63

Prévenir de votre présenceou de votre absence :

Portable. : 06 67 01 07 67

Une faible participation, nous étionsseulement 16 Lions accompagnés par12 épouses pour accueillir les 6 Lionsdu club de la Roche Sur Yon et Domi-nique Chervet du club des Herbiers,ainsi que Marcel Poitras venu en voi-sin nous parler d’un voyage au Cana-da.

Les concours très bien organisés parnos amis Hubert et Cathy Juvin avecla complicité de Fred et Maurice,nous ont permis de déguster des vinset fromages du Sud-Ouest et Midi-Pyrénées.

Nous avions à reconnaître 4 vinsrouges : I.G.P Périgord domaine TerRaz- Madiran domaine Meinjarre-Bergerac domaine le Fagé- Gaillacdomaine Clément Termes.

Nous devions également trouver lecépage d’un vin blanc du Gers ainsique son taux de sucre résiduel.

Pour les fromages il fallait mettre lebon numéro en face de chacune desvariétés suivantes :

Mille trous d’Ariège (vache et chèvre)- Pyrénées de brebis - Carayac(brebis)- Ecir d’Aubrac (vache).

Après le discours du président, nousrappelant de s’activer pour la collectedu maximum de pubs pour la pla-quette et la relance de nos invitéspour la soirée, un diner très sympa-thique nous fut servi et se dérouladans une très bonne convivialité.

Notre jury ayant dépouillé les résul-tats des concours et délibéré, il futprocédé à la distribution des prix.

Se sont distingués :

Bernard Gourmaud pour les vins(un récidiviste),

Jacques Mothais pour les fro-mages,

Bernard Nicolas du club de laRoche Sur Yon pour l’ensembledes concours (un récidiviste égale-ment il avait gagné il y a une ving-taine d’année).

En fin de repas, Marcel Poitras nousa présenté le programme du voyageprévu au Canada entre mai et octobre2016, les personnes intéressées peu-vent le contacter directement

Jacques Mothais

Apéritif du 5 février

Pour l’Apéritif de ce mois de février, ren-dez-vous était pris chez Nadine et Yan-nick Baudry, avec une semaine d’avance.

Quinze Lions étaient présents pour cettetrès sympathique soirée (d’après mesinformations.. n’ayant pas pu m’yrendre..).

Tous les sujets « brulants » du momentont été abordés :

Plaquette, il y a urgence à accélé-rer la recherche de d’encartspublicitaires,

Soirée Anniversaire, là aussi ilest important de s’assurer de laprésence du plus grand nombrede nos amis et relations pour cerendez-vous crucial de notre an-née Lions. Etc….

Puis ce fut la partie conviviale qui fut,comme chacun s’en doute chez « les Bau-dry » très chaleureuse et bien pourvu ennourritures et boissons diverses et dequalité M.C.

Carnet : Décès du Docteur Pierre BRUNEAU, père de Christine Chéneau, décédédans sa 86ème année, la cérémonie religieuse a été célébrée le mardi 3 février dernieren l’Eglise Sainte Bernadette à Orvault suivie de l’inhumation au Cimetière SaintJacques à Montaigu.

Le Président et tous les Lions et Lionnes de notre club présentent à Madame Bru-neau et à Christine et Thierry ainsi qu’à leur famille leurs plus sincères condoléanceset les assurent de toute leur amitié dans cette épreuve.

Quelques jours avant, le 27 janvier, un autre décès était intervenu, celui de MadameJeanne MAHE mère de Dominique Lebel disparue à l’âge de 94 ans, la cérémoniereligieuse célébrée dans l’intimité familiale s’est déroulée en l’Eglise de Vertou.

Le Président et l’ensemble des membres du Club et leurs conjoints présentent égale-ment à Dominique et Bertrand leurs sincères condoléance et les assurent de leursoutien et de leur amitié en ces circonstances difficiles.

Nouvelles d’André Frouin

Après son hospitalisation à Montaigu,suivie d’un séjour à Corcoué sur Lognenotre ami André Frouin est désormaisdomicilié à : La Résidence du « VieuxChâteau » 1 rue Rodille à Roche-servière, il est au 3ème étage dansla chambre n°20.

Son numéro de téléphone est le mêmeque chez lui, la ligne ayant été transfé-rée, soit 02 51 94 90 16

Ces informations m’ont été fournies parMadame Bernadette Guibert, sa fille.

Sa santé est plutôt bonne actuellementet il semble s’accoutumer assez bien àce nouveau type de vie. Tous nos vœuxl’accompagnent dans cette nouvelleétape ! M.C.

Cette année, la journéeLions aux Nations Uniesest l'occasion de célébrerles 70 ans du partenariatentre le Lions Clubs etles Nations Unies, et dedécouvrir comment lesdeux organisations peu-vent continuer à aider les

personnes dans le besoin à travers le monde.Au cours de cette journée, qui se déroulera au siège desNations Unies, à New York, environ 450 membres duLions Clubs, diplomates des Nations Unies et autresillustres représentants échangeront sur les projets hu-manitaires auxquels ils participeront au cours de dis-cussions de groupe et récompenseront le gagnant duconcours international d'affiches de la paix de cetteannée, entre autres choses.

Réservez la date du samedi 7 mars 2015 pour assister ànotre journée Lions aux Nations Unies 2015.

Manifestations et activités facultatives :

Samedi 7 mars : repas dans la salle à mangerdes délégués des Nations UniesLes participants à la journée Lions aux Nations Uniespeuvent assister au repas organisé entre les Lions etles membres des Nations Unies dans la célèbre Dele-gates Dining Room.

Profitez d'une ambiance conviviale et d'une vue pano-ramique sur la ville de New York pour marquer cettejournée mémorable.

Les Lions bénéficient d'un tarif préférentiel de55 dollars par personne. Un menu végétarien est pro-posé. Le nombre de places est limité et l'inscription sefait selon le principe « premier arrivé, premier servi ».

Lors de votre inscription (lien bientôt disponible),veuillez indiquer si vous souhaitez participer au déjeu-ner.

Vendredi 6 mars : visite guidée des NationsUniesUne visite guidée du siège des Nations Unies est pro-posée entre 09 h 15 et 16 h 15.

Vous pouvez vous procurer les billets à l'avance di-rectement auprès des Nations Unies et en ligne.

La visite dure une heure et nécessite un contrôle desécurité préalable. Veillez donc à arriver au moins30 minutes avant le début de la visite.

Pour des raisons de sécurité, les enfants de moinsde 5 ans ne peuvent pas participer à la visite.

Veillez à porter une tenue appropriée à l'environne-ment diplomatique international des Nations Unies.

Notez également que les photos sont autorisées(appareils photo et téléphones portables), mais lesenregistrements vidéo et audio restent proscrits.

Toute vente est définitive : aucun rembourse-ment ne sera effectué.

Nouveautés de la journée Lions aux Nations Unies2015

Venez récupérer votre pack de préinscriptionle vendredi 6 mars à l'hôtel One UN New York

Pour simplifier votre séjour, nous vous proposons de

venir récupérer votre pack de préinscription de 12 h à18 h le vendredi 6 mars à l'hôtel One UN New York,situé juste en face du siège des Nations Unies. Le packcontient notamment les badges et le programme del'événement.Évitez la file d'attente à l'entrée des Nations Uniespour profiter pleinement des événements le jour J.

Partagez un moment convivial avec les autres partici-pants et le personnel entre 16 h et 18 h au bar payantsitué au niveau du guichet d'inscription. Tous les partici-pants à la journée Lions aux Nations Unies se ver-ront remettre une clé USB « intelligente » ViridiS-TOR.

Les Lions et les Nations Unies étant très sensibles à laprotection de l'environnement, les participants à la jour-née contribueront à leurs actions écologiques en recevantune clé USB ViridiSTOR qui contiendra, entres autres,tous les documents et toutes les vidéos de l'événement,qu'ils pourront consulter sur PC ou sur Mac.

Les clés ViridiSTOR sont simples à utiliser et à person-naliser. Elles permettent de sauver des arbres et d'éco-nomiser l'eau et d'autres ressources naturelles.

Les utilisateurs pourront ainsi facilement partager descontenus avec d'autres personnes tout en contribuantde manière significative à la protection de l'environne-ment en réduisant leur empreinte carbone.

Partenaire de la journée Lions aux NationsUnies : hôtel One UN New York

L'hôtel One UN New York est le seul hôtel d'accueilofficiel de la journée Lions aux Nations Unies. Touteoffre émanant d'un autre hôtel ou d'une autre agencede voyage n'est pas approuvée par le LCI.

Le nombre de chambres bénéficiant du tarif spécial etréservées au LCI à l'hôtel One UN New York est limité.

Les chambres sont attribuées selon le principe« premier arrivé, premier servi » jusqu'à épuisementdes disponibilités.

Veuillez noter que vous devez être inscrit à la journéeLions aux Nations Unies pour pouvoir prétendre à unechambre d'hôtel.

« Sans doute très peu de Lions de France se ren-dront à cette journée « Lions ONU », mais il mesemble pourtant qu’il est important de savoir etfaire savoir que notre mouvement est partenairede la seule organisation dont la presque totalitédes Pays et Territoires de la planète sontmembres !

Certes l’ONU ne résout pas tous les problèmes !Loin s’en faut, mais depuis son existence tous sesmembres peuvent se parler, même pendant lespires crises et Dieu sait si notre planète en a con-nues depuis sa création en 1945 !

Nous n’en sommes pas conscients, mais l’exis-tence même de cet organisme est un véritable« miracle » !

Jamais la planète ne s’était dotée d’un lieu oùtoutes les nations peuvent se parler !

Alors même si ce n’est pas parfait, c’est un« sacré progrès », soyons donc fiers que notreAssociation soit partenaire de cet immense Fo-rum où tous les pays peuvent se parler… sinontoujours s’entendre !! » M.C.

Les 70 ans du Partenariat entre le Lions Clubs International et l’ONU

Caricatures, sources : Miège et Yahoo

Sciences et Prospectives

Benoit Georges / les Echos du 05/02 à 06:00

Et si le moyen le plus efficace de lutter contre le changement climatiqueétait d'encourager les initiatives d'entreprises pour réduire les émissionsde CO2 ?

C'est le parti pris du rapport « Transition through innovation », qui seraremis aujourd'hui au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, par l'ONGR20-Régions pour le climat.

Rédigé par l'Observatoire du long terme et le cabinet de conseil en straté-gie CVA, le document distingue des solutions présentant toutes les mêmescaractéristiques : être innovantes (c'est-à-dire, selon l'étude,« suffisamment nouvelles pour pouvoir être déployées à largeéchelle »), contribuer à une réduction des gaz à effet de serreet, surtout, être « abordables », c'est-à-dire compétitives parrapport aux équivalents déjà sur le marché.

Le rapport recense au total 35 innovations, provenant principalement degrands groupes (EDF, GE, Toyota, Coca-Cola...), mais aussi de start-up.

Les motos électriques du chinois Zeromotorcycles y côtoient la capture etle stockage de CO2 par Alstom, les verres électrochimiques de Saint-Gobain ou les obligations « vertes » de CDC Climat et Citi.

Selon les auteurs, toutes ces actions, si elles étaient mises en place au ni-veau mondial, contribueraient à réduire de 2 gigatonnes (Gt) les émissionsde gaz à effet de serre à l'horizon 2020, sur un total d'environ 50 Gt émispar l'homme au niveau mondial.

Le vrai visage de la réalité Yann Verdo Les Echos / Le 06/02/2015

« Par-delà le visible » *La réalité du monde physique et la gravité quantique

Les épousailles du continu et du discret

La quête ultime de la physique fondamentale tient en deuxmots : « gravité quantique ».

De quoi s'agit-il ? D'une synthèse théorique qui réconcilie-rait et allierait en un tout les deux piliers de la physiquemoderne, la relativité générale, qui a pour objet la gravité,et la mécanique quantique, qui traite de tout le reste.

Depuis Einstein lui-même, les physiciens s'échinent à ac-corder ces deux visions du monde.

En ce début du XXIe siècle, deux théories, toutes deux in-complètes, sont en compétition dans cette course au syn-

crétisme : d'un côté, les innombrables versions de la théorie des cordes ; del'autre, la gravité quantique à boucles.

C'est cette merveilleuse aventure intellectuelle que nous raconte Carlo Rovelli,l'un des grands noms de cette dernière.

D'être à la fois juge et partie ne l'empêche pas de signer un ouvrage extrême-ment élégant, remarquablement clair, ponctué d'incursions inspirées dans ledomaine des lettres - le paragraphe expliquant comment Dante a préfiguréEinstein est à lui seul un morceau de bravoure.

Yann Verdo *Carlo Rovelli Editions Odile Jacob, 259 pages 23,90 euros.

L’Opinion de l’éditeur :Pionnier dans l'étude de la gravité quantique, Carlo Rovelli propose dans ce livreune vaste fresque des grandes avancées de la physique.Des atomes de Démocrite aux "atomes d'espace", de la chaleur des trous noirs auxhypothèses sur le rôle de l'information dans notre perception de la réalité, il nousguide, sans aucune équation, sur le fascinant chemin des grandes théories -physique quantique, relativité générale - qui ont changé notre vision du monde etnous ont dévoilé, par-delà le visible, une autre réalité.

Atomes, quanta et espace-temps courbe mènent le lecteur vers l'étrange image duréel suggérée par la physique d'aujourd'hui : celle d'un monde sans espace nitemps, ni énergie.Seulement un fourmillement probabiliste de quanta élémentaires qui, dans leurdanse folle, dessinent l'espace, le temps, la matière et la lumière. C'est la tramed'un nouveau regard sur la réalité qui se révèle sous la plume d'un merveilleuxconteur.

suite : chronique de la guerre de tranchées …et autres massacres….

Les tranchées.A la fin de 1914, les immenses armées étaient terrées, depuis la mer du Nordjusqu'en Alsace, dans plusieurs zones continues de tranchées parallèles, en-tourées de réseaux inextricables de fils de fer barbelés. La guerre de positionsuccéda, pendant toute l'année 1915, à la guerre de mouvement. Le « poilu »apprit l'endurance.

La consommation des munitions avait dépassé toutes les prévisions; les tubesd'artillerie étaient usés. Il fallut reconstituer des stocks de beaucoup plusabondants que par le passé, multiplier les canons, surtout les pièces lourdes.Par l'invasion de ses départements du Nord et de l'Est, la France avait perdude 50% à 60% de ses ressources en coke, charbon, minerai de fer, les deuxtiers de ses hauts fourneaux. Un méthodique effort d'improvisation refit uneautre France industrielle.

Les ministres de la Guerre et des Munitions, la Commission de l'armée du Sénat, présidée par Freycinet, celle de laChambre, activèrent le travail; jour et nuit, ouvriers et ouvrières besognèrent dans les usines. Forger les instruments de laguerre, c'est faire la guerre. Tant que le matériel ne fut pas renouvelé et porté à une plus haute puissance, le commande-ment dut ajourner les opérations de grande envergure.

Cependant les fronts ne restèrent pas immobiles, non point que Joffre s'émût du reproche d'être, lui aussi, un temporisa-teur et de laisser trop longtemps « les Allemands à Noyon »; mais tantôt il jugea utile de pousser à des positions plus so-lides ou dominantes, tantôt il eut l'espoir de faire reculer sur une large zone les lignes allemandes, et tantôt il fallait retenirdes divisions que les Allemands s'apprêtaient à envoyer contre les Russes, où ils semblaient vouloir porter leur principaleffort.

Artois et Champagne.

Telles furent les raisons, souvent géminées, d'opérations locales (Ies Hurlus, les Eparges, le Bois-le-Prêtre, le Hart-mannsweiler) et, aussi, des deux puissantes offensives d'Artois et de Champagne.

L'une, menée par Foch, au printemps, fit tomber toutes les défenses allemandes à l'ouest de la route d'Arras à Lens, aumassif de Lorette et à Carency, devant la plaine des Flandres; l'autre, con-duite par Castelnau, à l'automne, creva la première ligne allemande sur 25kilomètres entre Suippe et Aisne. Ce furent seulement des victoires tactiques,mais pleines d'enseignements qui ne furent pas perdus. « La guerre apprendla guerre. ».

Les fronts orientaux.

Tenus en arrêt sur le front occidental, les Allemands et leurs alliés remportè-rent d'importants avantages sur les fronts d'Orient.

Le front russe.

Le grand-duc Nicolas, dans les premiers mois de l'année, tant qu'il n'eut af-faire qu'aux Autrichiens, les avait constamment refoulés; il prit Przemysl,menaça Cracovie, commença l'escalade des Carpathes

La roue tourna après l'arrivée de l'armée allemande de Mackenser. En trois mois (2 mai-5 août), les Russes, malgré desprodiges de bravoure, perdirent la Galicie et toute la Pologne (y com-pris Varsovie) jusqu'à la Vistule

Les Austro-Allemands étaient pourvus d'une puissante artillerie; telleétait l'incurie de la bureaucratie russe que, dans beaucoup de divisions,un soldat sur trois était armé de fusil; les munitions faisaient défaut.

L'impératrice, le mauvais génie de l'Empire, fit envoyer au Caucase legrand-duc qui avait la confiance du soldat; le faible empereur assumale commandement en chef des armées.

La guerre contre les Turcs.

Les Turcs furent d'abord battus, en Arménie par les Russes, au canal deSuez et en Mésopotamie par les Anglais; ils reprirent ensuite l'avantagecontre le général Townsend qui s'était aventuré sans forces suffisantessur la route de Bagdad; il dut reculer à Kut-el-Amara, où il capitulaaprès une âpre défense, au printemps suivant.

La flotte anglo-française échoua, faute de persévérance, devant les Dardanelles. Quand elle renonça à la lutte après la pertede quelques vaisseaux, dont le sacrifice avait pourtant été prévu, les forts turcs étaient vides de munitions et Constanti-nople hors d'état de résister. Pour les Alliés, l'expédition de Gallipoli fut une cruelle faillite.

Chute de la Serbie.

A l'automne, le tsar des Bulgares, Ferdinand de Cobourg, petit-fils, par sa mère, de Louis-Philippe, qui se targuait d'être « un bonEuropéen », passa aux Empires centraux et se rua sur le flanc des Serbes qui étaient attaqués de front par les Austro-Allemands.Toute la Serbie tomba.

La Grèce était liée par un traité formel avec la Serbie; les Bulgares ne lui pardonnaient pas de les avoir frustrés de la Macédoine mari-time. Le premier ministre, Venizelos, patriote ardent et le Richelieu de l'hellénisme, voulut se porter au secours des Serbes. Il fut congé-dié par le roi Constantin, beau-frère du kaiser, mais pas avant qu'il eût autorisé les Franco-Anglais à débarquer à Salonique.

Tenus en arrêt sur le front occidental, lesAllemands et leurs alliés remportèrent

d'importants avantages sur les fronts d'Orient.

Les Autrichiens à L'vov (Lemberg), en Ukraine. Laville prise par les forces russes l'année précédentea été reprise par les Austro-Hongrois en juin 1915.

C'����� �� � � 100 " ���" �� ���� 1915 -

Les Citations du Mois

1. Un bataillon de femmes est constituéen Angleterre.

4. La Russie annonce officiellement sesprétentions territoriales sur les Dar-danelles et Istanbul. La France et laGrande-Bretagne la soutiennent.

9. Victoire allemande à Grodno contreles Russes.

9. Des intellectuels français signent unmanifeste répliquant à celui des in-tellectuels allemands d'août 1914.

11. Publication à Paris d'un second rap-port sur les agissements allemands :déportation de civils et de familles.

11. En Allemagne, on produit mainte-nant du salpêtre artificiel.

14. Le croiseur allemand «Dresden» estcoulé par les Britanniques.

16. Allemagne : les prisonniers de guerresont contraints de travailler dans lesmines plus de 10 heures par jour.

20. Fin de la bataille hivernale en Cham-pagne : échec de l'offensive françaisemalgré l'emploi par l'artillerie de latechnique du feu roulant.

21. Le 2e crédit de guerre allemand portesur 9 milliards de marks.

23. La ville de Przemysl capitule et lesRusses y font 120 000 prisonniers.

28. La Conférence internationale desfemmes socialistes adopte à Berneune résolution de paix. -->

31. Le nombre des malades atteints ducancer est en augmentation sensible.

NAISSANCE7. Jacques Chaban-Delmas, homme poli-

tique français.

DECES13. Serge Witte, homme politique russe

(*29.6.1849).—>17. Walter Crane, peintre anglais (*

15.8.1845).H. Frederick W. Taylor, ingénieur améri-

cain (* 20.3.1856).

Première à New York du film«Naissance d'une nation»3 mars. La sortie du premier grandlong métrage a lieu à New York. Leréalisateur américain David W. Griffith(1875-1948) présente un monument detrois heures, «Birth of a Nation » («Naissance d'une nation »). 'Le filmconnaît un vif succès, mais il fait enmême temps l'objet d'un scandale. Ildécrit les hommes bons et paisibles quivivent dans les États du Sud et les atro-cités d'une guerre civile fomentée parle Nord. Les Noirs y font figure de mé-chants, avides de femmes blanches etde pouvoir. Avec leurs idées humani-taires toutes faites, les Blancs du Nordenarrivent à mettre le pouvoir aux mainsdes Noirs. Elsie Stoneman, la fille dudéputé, en subit les conséquences. Ellese voit contrainte de supporter la bas-sesse d'arrivistes noirs. Au terme denombreuses péripéties, elle est finale-

ment sauvée par Ben Cameron, hérosresplendissant et membre du Ku Klux -Klan. Il épouse la jeune fille et tousdeux partent vers un avenir meilleur.Ce mariage symbolise la naissanced'une nouvelle nation.Un double sommet a été atteint : celuide l'art cinématographique, pour lesuns, celui du racisme pour les autres.

22 mars. Un Zeppelin bombarde denuit des gares et des usines pari-siennes. A 150 mètres de hauteur, leshommes font descendre sur la ville desfusées éclairantes, qui sont attachées àdes petits ballons.Ces fusées plongent la ville dans unelumière spectrale rougeâtre, ce qui per-met de repérer les cibles. Les bombeslancées par les Zeppelin ont endomma-gé la gare Saint-Lazare et la gare duNord.

28 mars. Des femmes, députées, despartis socialistes de sept pays, se ren-contrent à Berne pour élaborer unerésolution définitive condamnant laguerre.

Participent à la conférence de Bernedes représentantes venues d'Alle-magne, d'Angleterre, de France, deRussie, d'Italie, des Pays-Bas et deSuisse. Le groupe allemand a pourporte-parole Clara Zetkin.

Le manifeste final condamne la guerredans laquelle il voit une aventure impé-rialiste et qualifie de propagande men-songère les appels lancés par leshommes au pouvoir pour défendre lapatrie.

13 mars. Le comte Serge Loulevitch Wittemeurt à Petrograd. Il avait, en tant queministre des Finances et Premier mi-nistre, accéléré l'industrialisation et lamodernisation de la Russie.

Witte était né le 29juin 1849 à Tiflis.Il était issu d'une fa-mille de forestiers deCourlande ; les ancêtresde sa mère apparte-naient à la noblesse derobe.Le père était devenu chef des servicesd'agriculture du Caucase.Après des études de mathématiques àOdessa, Witte entra au service de l'État.Le tsar le nomma ministre des Financesen 1892. Witte réforma le système fis-cal, fonda une banque d'État et incita àla création de banques privées.

Il obtint des capitaux en France et enAllemagne, qui furent investis dans ledéveloppement de l'industrie russe.Il réussit à imposer en 1891 le débutde la construction du transsibérien.Chassé du pouvoir en 1903, mais rap-pelé en 1905, Witte élabora la pre-mière constitution russe et d'août 1914jusqu'à sa mort, il s'efforça de mettreun terme à la guerre avec l'Allemagne.

Par l'intermédiaire de son ancien se-crétaire d'État, Kolyschko, qui se trou-vait à Stockholm, il était en contactavec le chancelier du Reich et prépa-rait des entretiens de paix à l'échelongouvernemental.