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« I l n’y a pas d’ennui possible ! s’exclame Didier Phi- lippe, responsable du service opérations et com- merce. Nous rencontrons en permanence de nom- breux acteurs économiques du bassin niçois mais aussi des personnes venues du monde entier». Lui et son équipe de six personnes s’occupent en effet des acti- vités ferry, croisière, marchandise, et de celles liées au transport côtier. L’été, les effectifs triplent avec les ren- forts saisonniers. « Notre rôle consiste à mettre à dispo- sition les ressources matérielles et humaines pour les opé- rations des navires. Nous proposons de nombreux services afin que les escales se déroulent dans les meilleures condi- tions possibles, résume-t-il. Une fois le placement des navires décidé par la capitainerie, notre service prend la main. » RÉGULER LA CIRCULATION Le jour venu, tout doit être prêt. « À l’embarquement, il s’agit d’absorber le plus de véhicules possibles sur nos parkings pour soulager les abords immédiats du port. Et au débarquement, d’insérer rapidement dans le trafic du quartier les véhicules débarquant, en optimisant l’uti- lisation des sorties du port, poursuit Didier Philippe. Un groupe de travail « circulation », créé à notre initiative, réunit aussi depuis deux ans des représentants du Conseil général, de la Métropole, des polices municipale et na- tionale et du Centre de régulation du trafic. Ensemble, nous mettons en place des actions pour réduire les nui- sances vis-à-vis des riverains et des commerçants ». INVITER AU TOURISME, DÈS LE PORT DE NICE… Au sein du service « opérations et commerce », on se Quel est le principal secteur d’activité du groupe Vicat ? L’entreprise a pour cœur de métier les matériaux de construction : ciment, béton, granulats… Une expertise historique : Louis Vicat a en effet inventé le ciment artificiel en 1817 et son fils, Joseph Vicat, a créé la société Vicat en 1853. Aujourd’hui, la 7 e génération poursuit le développement de ce groupe familial qui compte 7 700 collaborateurs. Il est aujourd’hui présent dans onze pays, tout en restant très attaché à son ancrage régional en France, notamment dans les Alpes-Maritimes où Vicat est implanté depuis 1924 avec la cimenterie de Grave de Peille. Sa production est destinée au Implanté dans les Alpes-Maritimes depuis 1923, le cimentier Vicat est l’un des principaux clients du port de Nice. Un groupe d’envergure internationale, profondément ancré dans le tissu économique local. BIEN CHEZ NOUS LE SAVIEZ-VOUS ? GRÉGOIRE DOUILLET DIRECTEUR COMMERCIAL VICAT CIMENT FRANCE Un service à la croisée des escales… QUESTIONS À 3 50 % du chiffre d’affaires du port de Nice proviennent du commerce maritime. Un secteur géré par le service « opérations et commerce » qui accueille tout au long de l’année les navires en escale. JOURNAL DU PORT DE NICE ET DE SON QUARTIER I LOU JOURNAL DOU POUORT DE NISSA E DOÙ SIÉU QUARTIER continent, à la Corse à l’Italie et au grand export, notamment vers les pays du bassin méditerranéen et l’Afrique de l’Ouest. Quelle importance a le port de Nice pour votre entreprise ? 99 % de nos exportations de ciment partent du port de Nice. Deux à trois fois par semaine, nous affrétons le navire Capo Nero pour des livraisons maritimes à destination de la Corse et plus ponctuellement de l’Italie. Nous le chargeons en ciment en vrac, acheminées jusqu’au port par camions- citernes, ce qui représente environ 100 000 tonnes par an. Ce tonnage fait de Nice le premier port français pour les exportations de ciment. Pour le grand export, nous utilisons des navires d’une capacité de 6 000 tonnes. En 2014, nous en avons affrété six, un chiffre inférieur à nos prévisions du fait du contexte géo-politique actuel dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Le port de Nice reste vital pour notre usine de la Grave de Peille, de par sa proximité et sa vraie compétence de port de commerce. Nous souhaitons donc qu’il la conserve afin de pérenniser l’activité de notre usine et donc les 150 emplois directs et dix fois plus d’emplois indirects. Le fret ciment a donc tout à fait sa place sur le port de Nice ? Notre activité s’inscrit depuis longtemps dans celle du port, dont nous sommes l’un des principaux acteurs économiques. Tout est réuni pour bien faire. La notion de voisinage est importante dans un port de cœur de ville. Nous faisons beaucoup d’efforts pour réduire les nuisances sonores. Lors du chargement du ciment en vrac, nous utilisons des compresseurs insonorisés et respectons les horaires établis pour préserver le voisinage. À quai, les moteurs de nos navires sont à l’arrêt. Nous veillons aussi à la propreté des camions- citernes afin de limiter les nuisances visuelles. Il y a un équilibre à trouver, dans l’intérêt de tous. Ce port est pour nous important et doit conserver son savoir-faire pour l’exportation de ciment tout en restant compétitif face aux ports étrangers. En 2015, nous allons renforcer notre présence sur le port en regroupant dans nos bureaux quai Papacino, non seulement la direction export Ciment, mais aussi la direction régionale Sud Est et la direction Monde Prompt (qui commercialise le ciment naturel prompt de Vicat). N ° 33 JANVIER-FÉVRIER 2015 mobilise aussi pour inciter les passagers des ferries et les croisiéristes à découvrir le quartier, la ville ou même la région. « Nous ne voulons pas que le port soit juste un lieu anonyme où l’on se contente de passer. Avec son ca- ractère ligure, le site est très dépaysant et mérite que l’on s’y attarde » souligne Didier Philippe. Le port propose une navette gratuite pour s’y déplacer plus facilement. Il élabore aussi régulièrement des supports d’infor- mation et d’orientation : dépliants, balades sonores enregistrées et application à télécharger, avec notam- ment les adresses où se restaurer et acheter des arti- cles. Une fois par an, tous les effectifs sont impliqués dans l’opération « Tourisme & shopping » qui donne lieu à des animations sur les quais, des services étendus et des remises chez les commerçants partenaires pour les passagers. «Nous essayons vraiment d’intégrer le port dans la vie du quartier ». ORGANISER LE FRET MARCHANDISE. Autre pôle d’activité du service, le fret marchandises avec essentiellement les rotations des navires cimen- tiers. « Nous travaillons en liaison étroite avec les affré- teurs, les armateurs et les agents maritimes. Là aussi, nous proposons les services nécessaires au bon dérou- lement des escales, comme la mise en place de com- presseurs pour le transfert silencieux du ciment. Nous veillons au respect des protocoles de chargement et dé- chargement établis avec les entreprises. » Le service « opérations et commerce » a en effet la charge de la qualité, la sécurité et la sûreté du port. Une équipe investie donc, qui assure une astreinte et la continuité du service 24 h/24. L a rue Cassini doit son nom à une illustre famille de scientifiques, originaire de Perinaldo, village italien longtemps rattaché au comté de Nice. Elle compta pas moins de quatre astronomes et cartographes dont Gian Domenico Cassini (1625-1712) qui découvrit la grande tache rouge de Jupiter et quatre satellites de Saturne. Rappelons que la navigation astronomique est restée longtemps l'unique technique permettant aux navigateurs de se situer hors de vue de terre, les mesures les plus précises étant obtenues à l'aide d'étoiles. ÉCOUTILLES A u cours du premier trimestre, le dragage des bassins commer- ciaux va permettre de garantir la hauteur d’eau nécessaire à la navi- gation. Au fil des mois, en effet, le fond du port de Nice est sujet à des mou- vements sédimentaires (sables et galets), qui diminuent par endroits la profondeur du plan d’eau. Un phéno- mène récurrent auquel participent les hélices des gros navires. Le brassage de l’eau déplace les sédiments qui peuvent alors former des bosses. Il s’agit donc de les supprimer pour faci- liter et sécuriser les manœuvres des navires. Durant un mois, les engins de dragage installés sur une barge prélèveront donc quelque 5 000 m 3 de sédiments. Transportés par un chaland à clapet, ils seront ensuite redé- posés dans l’avant-port. Conformément à la réglementation et l’autorisation préfectorale accordée, le dragage est précédé d’une analyse chimique des sédiments. Pour ne pas perturber le milieu naturel, aucune pollution ne doit être détectée, ce qui a toujours été le cas, les fonds des bassins commerciaux étant très propres. Montant : 250 000 euros HT L’équipe du service « opérations et commerce ». Représentation de Gian Domenico Cassini à Perinaldo. OPÉRATION DRAGAGE

Lettre du Port de Nice N°33

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Lettre d'information du port de Nice et de son quartier

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Page 1: Lettre du Port de Nice N°33

«I l n’y a pas d’ennui possible ! s’exclame Didier Phi-lippe, responsable du service opérations et com-merce. Nous rencontrons en permanence de nom-

breux acteurs économiques du bassin niçois mais aussides personnes venues du monde entier». Lui et sonéquipe de six personnes s’occupent en effet des acti-vités ferry, croisière, marchandise, et de celles liées autransport côtier. L’été, les effectifs triplent avec les ren-forts saisonniers. « Notre rôle consiste à mettre à dispo-sition les ressources matérielles et humaines pour les opé-rations des navires. Nous proposons de nombreux servicesafin que les escales se déroulent dans les meilleures condi-tions possibles, résume-t-il. Une fois le placement desnavires décidé par la capitainerie, notre service prend lamain. »

RÉGULER LA CIRCULATIONLe jour venu, tout doit être prêt. « À l’embarquement,il s’agit d’absorber le plus de véhicules possibles sur nosparkings pour soulager les abords immédiats du port.Et au débarquement, d’insérer rapidement dans le traficdu quartier les véhicules débarquant, en optimisant l’uti-lisation des sorties du port, poursuit Didier Philippe.Un groupe de travail « circulation », créé à notre initiative,réunit aussi depuis deux ans des représentants du Conseilgénéral, de la Métropole, des polices municipale et na-tionale et du Centre de régulation du trafic. Ensemble,nous mettons en place des actions pour réduire les nui-sances vis-à-vis des riverains et des commerçants ».

INVITER AU TOURISME, DÈS LE PORT DE NICE… Au sein du service « opérations et commerce », on se

Quel est le principal secteurd’activité du groupe Vicat ?L’entreprise a pour cœur demétier les matériaux deconstruction : ciment, béton,granulats… Une expertisehistorique : Louis Vicat a en effetinventé le ciment artificiel en1817 et son fils, Joseph Vicat, acréé la société Vicat en 1853.Aujourd’hui, la 7e générationpoursuit le développement dece groupe familial qui compte7 700 collaborateurs. Il estaujourd’hui présent dans onzepays, tout en restant trèsattaché à son ancrage régionalen France, notamment dans lesAlpes-Maritimes où Vicat estimplanté depuis 1924 avec lacimenterie de Grave de Peille.Sa production est destinée au

Implanté dans les Alpes-Maritimes depuis 1923, le cimentier Vicat est l’un des principaux clients duport de Nice. Un groupe d’envergure internationale,profondément ancré dans le tissu économique local.

BIEN CHEZ NOUS

LE SAVIEZ-VOUS ?

GRÉGOIREDOUILLET

DIRECTEUR COMMERCIALVICAT CIMENT FRANCE

Un service à la croisée des escales…

QUESTIONSÀ

350 % du chiffre d’affaires du port de Nice proviennent du commerce maritime.

Un secteur géré par le service « opérations et commerce » qui accueille tout au long de l’année les navires en escale.

JOURNAL DU PORT DE NICE E T DE SON QUARTIER I LOU JOURNAL DOU POUORT DE NISSA E DOÙ SIÉU QUARTIER

continent, à la Corse à l’Italie etau grand export, notammentvers les pays du bassinméditerranéen et l’Afrique del’Ouest.

Quelle importance a le port deNice pour votre entreprise ?99 % de nos exportations deciment partent du port de Nice.Deux à trois fois par semaine,nous affrétons le navire CapoNero pour des livraisonsmaritimes à destination de laCorse et plus ponctuellementde l’Italie. Nous le chargeons enciment en vrac, acheminéesjusqu’au port par camions-citernes, ce qui représenteenviron 100 000 tonnes par an.Ce tonnage fait de Nice lepremier port français pour les

exportations de ciment. Pour legrand export, nous utilisons desnavires d’une capacité de6 000 tonnes. En 2014, nous enavons affrété six, un chiffreinférieur à nos prévisions du faitdu contexte géo-politiqueactuel dans les pays duMaghreb et du Moyen-Orient.Le port de Nice reste vital pournotre usine de la Grave dePeille, de par sa proximité et savraie compétence de port decommerce. Nous souhaitonsdonc qu’il la conserve afin depérenniser l’activité de notreusine et donc les 150 emploisdirects et dix fois plus d’emploisindirects.

Le fret ciment a donc tout à faitsa place sur le port de Nice ?Notre activité s’inscrit depuislongtemps dans celle du port,dont nous sommes l’un desprincipaux acteurséconomiques. Tout est réunipour bien faire. La notion devoisinage est importante dansun port de cœur de ville. Nousfaisons beaucoup d’efforts pourréduire les nuisances sonores.Lors du chargement du cimenten vrac, nous utilisons descompresseurs insonorisés etrespectons les horaires établispour préserver le voisinage. Àquai, les moteurs de nos naviressont à l’arrêt. Nous veillons aussià la propreté des camions-citernes afin de limiter lesnuisances visuelles. Il y a unéquilibre à trouver, dans l’intérêtde tous. Ce port est pour nousimportant et doit conserver sonsavoir-faire pour l’exportationde ciment tout en restantcompétitif face aux portsétrangers. En 2015, nous allonsrenforcer notre présence sur leport en regroupant dans nosbureaux quai Papacino, nonseulement la direction exportCiment, mais aussi la directionrégionale Sud Est et la directionMonde Prompt (quicommercialise le cimentnaturel prompt de Vicat). ●

N° 33 JANVIER-FÉVRIER 2015

mobilise aussi pour inciter les passagers des ferries etles croisiéristes à découvrir le quartier, la ville ou mêmela région. « Nous ne voulons pas que le port soit juste unlieu anonyme où l’on se contente de passer. Avec son ca-ractère ligure, le site est très dépaysant et mérite que l’ons’y attarde » souligne Didier Philippe. Le port proposeune navette gratuite pour s’y déplacer plus facilement.Il élabore aussi régulièrement des supports d’infor-mation et d’orientation  : dépliants, balades sonoresenregistrées et application à télécharger, avec notam-ment les adresses où se restaurer et acheter des arti-cles. Une fois par an, tous les effectifs sont impliquésdans l’opération « Tourisme & shopping » qui donnelieu à des animations sur les quais, des services étenduset des remises chez les commerçants partenaires pourles passagers. «Nous essayons vraiment d’intégrer le portdans la vie du quartier ».

ORGANISER LE FRET MARCHANDISE.Autre pôle d’activité du service, le fret marchandisesavec essentiellement les rotations des navires cimen-tiers. « Nous travaillons en liaison étroite avec les affré-teurs, les armateurs et les agents maritimes. Là aussi,nous proposons les services nécessaires au bon dérou-lement des escales, comme la mise en place de com-presseurs pour le transfert silencieux du ciment. Nousveillons au respect des protocoles de chargement et dé-chargement établis avec les entreprises. » Le service« opérations et commerce » a en effet la charge dela qualité, la sécurité et la sûreté du port. Une équipeinvestie donc, qui assure une astreinte et la continuitédu service 24 h/24. ●

La rue Cassinidoit sonnom à une

illustre famille descientifiques,originaire dePerinaldo, villageitalien longtempsrattaché au comté de Nice.Elle compta pas moins de quatre astronomes et cartographes dont Gian Domenico Cassini(1625-1712) qui découvrit la grande tache rouge de Jupiter et quatresatellites de Saturne. Rappelons que lanavigation astronomique est restée longtempsl'unique technique permettant aux navigateursde se situer hors de vue de terre, les mesures lesplus précises étant obtenues à l'aide d'étoiles. ●

ÉCOUTILLES

Au cours du premier trimestre, ledragage des bassins commer-ciaux va permettre de garantir

la hauteur d’eau nécessaire à la navi-gation. Au fil des mois, en effet, le fonddu port de Nice est sujet à des mou-vements sédimentaires (sables etgalets), qui diminuent par endroits laprofondeur du plan d’eau. Un phéno-mène récurrent auquel participent leshélices des gros navires. Le brassagede l’eau déplace les sédiments quipeuvent alors former des bosses. Ils’agit donc de les supprimer pour faci-

liter et sécuriser les manœuvres des navires. Durant un mois, les engins de dragage installés sur une bargeprélèveront donc quelque 5 000 m3 de sédiments. Transportés par un chaland à clapet, ils seront ensuite redé-posés dans l’avant-port. Conformément à la réglementation et l’autorisation préfectorale accordée, le dragageest précédé d’une analyse chimique des sédiments. Pour ne pas perturber le milieu naturel, aucune pollution nedoit être détectée, ce qui a toujours été le cas, les fonds des bassins commerciaux étant très propres. ●Montant : 250 000 euros HT

L’équipe du service « opérations et commerce ».

Représentation de Gian Domenico Cassini à Perinaldo.

OPÉRATION DRAGAGE

Page 2: Lettre du Port de Nice N°33

OBJECTIFS DURABLES

Il est des rencontres quichangent le cours d’une vie.Daniel croise la route d’Éva,

au détour d’un voyage au Pérouen 2007. Cuisinier de formation,il vit alors en Guadeloupe où iltient depuis dix ans un magasin

Àchaque déchet, sa destination. Sur les quaisdu port de Nice, des relais poubelles récupè-rent les ordures ménagères, les emballages,

le verre. Des points propres sont par ailleurs dédiésaux déchets dangereux comme les peintures, sol-vants, acides, batteries, piles… Les huiles de vidangepeuvent être déposées dans des cuves spéciales. Etles DEEE (déchets d’équipement électriques et élec-troniques), cartons, papiers, bois, ferrailles et autresencombrants sont enlevés à la demande. En respectant ces procédures de collecte, chacunparticipe à la chaîne de valorisation des déchets,c’est-à-dire à leur recyclage total ou partiel, ou à leurtransformation en énergie. Au niveau du port, le taux

de valorisation des déchets dangereux est ainsi passéde 23 % au 1er trimestre 2014 à 71 % au 3e trimestre.Une traçabilité complète permet de vérifier qu’ils ontbien été traités et valorisés pour la part valorisable. Autre challenge notable en 2014  : la gestion deseaux usées des navires. Plusieurs services sont pro-posés aux clients du port. Pour la petite plaisance,une pompe mobile peut être utilisée à la demande.Les quais Commerce et Infernet sont égalementéquipés pour collecter ces eaux usées. Yachts et na-vires de commerce peuvent ainsi se raccorder di-rectement au réseau d’assainissement. À la fin du 2e

trimestre 2014, 58 000 litres d’eaux usées avaientdéjà pu être pompés ainsi.

Les déchets à bon port !

L e 13 novembre dernier, le port de Nice étaitaudité dans le cadre de la certification Bluestar marina. Ce label décerné par l’IMCI

(International Marine Certification Institute)récompense la qualité des services proposés à laclientèle Plaisance & Yachting : information sur lespontons, accès à l’eau et l’électricité, installationssanitaires, commerces et activités de proximité,

etc. À l’instar des hôtels, une à cinq étoiles peu-vent être accordées. En Espagne, Italie, Sardaigneet Turquie, plusieurs ports ont déjà été labellisés.Cette certification s’inscrit dans la démarched’amélioration continue menée par le port deNice, par ailleurs déjà certifié ISO 9001 Qualité etISO 14001 Environnement. Les conclusions del’audit sont attendues en début d’année.

Le port de Nice bientôt étoilé ?

Il ne s’agit pas de tâches de mazout, maisbien au contraire de signes de vie sous-marine. Eh oui, des bancs de mulets ont

colonisé les eaux du port de Nice. Dessuperbes spécimens de plus de 45 cm delong, de couleur sombre, encore appelés cheznous « muges ». Les mulets comptent plus de80 espèces et plusieurs familles : mulets lippu,doré, porc, sauteur, cabot. Les « nôtres », ceux du Port de Nice, présen-tent un dos gris foncé et des flancs argentés.Ils résistent aux fortes variations de salinité etpeuvent donc circuler partout dans le port,même à la sortie des différentes sources ! Ils senourrissent d’algues, d’invertébrés et même

de vase en retenant les particules organiques. Leur présence dans le port assure d’une certaine biodiversité. Ils sontaussi à l’origine de la poutargue, poche d’œufs séchée, recueillie quand les femelles sont pleines de septembre ànovembre. Le caviar français.Demain, en vous promenant sur les quais, recherchez ces reflets sombres dans l’eau : les mulets font partie de labiodiversité du Port de Nice, témoins d’une vie dans ces eaux, comme d’autres animaux à découvrir prochaine-ment… ●

Des reflets sombres dans les eauxdu port !

LES COPAINS D’ABORD

GOÛSTO50 BD STALINGRAD

Le Port de Nice est la propriété du Conseil Général des Alpes-Maritimes, à ce titre autorité portuaire. Il est exploité parla Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur qui en est le concessionnaire. La Lettre du Port : CCI Nice Côted’Azur, 20 bd Carabacel - CS11259 - 06005 Cedex 1 • Directeur de la publication : Bernard Kleynhoff • Rédaction : Christine Mahé • Conception :Azur Communication • Crédit photos : O. Vallone, Port de Nice • Contact : [email protected] www.riviera-ports.com • ISSN 2259–0803 • Imprimeur : Nis Photoffset • Imprimé sur papier recyclé blanchi sans chlore (PEFC)

RENCONTRES

«Je suis né rue Fodéré et j’ai grandi au port où je passais le plus clair demon temps au bord de l’eau. Je n’ai jamais quitté cet endroit. Enfin, jele quitte mais j’y reviens toujours... » Fidèle à ses racines, Noël Dolla

vit non loin de l’église Notre-Dame-du-Port. Au fond d’une impasse, dansune vaste maison. À l’étage, son appartement ; au rez-de-chaussée, sonatelier d’artiste ; et au sous-sol, son atelier de pêcheur. Un lieu de vie àl’image de ses passions, qu’il a héritées de son grand-père Omère, peintreà ses heures et grand amateur de pêche. À sa mort, un 25 décembre,Noël Dolla fait le vœu de peindre et pêcher chaque année ce jour-là. Pro-messe tenue : « Cela m’a définitivement lié à l’art » souligne-t-il. Figure marquante de l’art contemporain, il n’a cessé depuis de réinventer

sa pratique de peintre, d’expérimenter. En 1968, il sera l’un descréateurs du groupe Supports-Surfaces avec Claude Vialat. Ils’agit de déconstruire la peinture, « pour la reconstruire autre-ment » précise-t-il. Il va aussi enseigner durant trente-sept ansà la Villa Arson. Aujourd’hui, galeries et musées d’art moderneexposent ses œuvres, en France comme au MAMAC de Niceet à l’étranger. À l’heure des rétrospectives, lui continue son voyage en pein-ture, libre dans son art, libre dans sa tête. Et savoure l’instantsur son petit bateau : « Moi, j’aime que la pêche reste un art. Et unart se pratique. Je sors plus de cent fois par an, à 4 h 30 le matin, etje rentre vers 8 h. On a la baie des Anges, le cap Ferrat pour soi. C’estle bonheur d’être sur l’eau dans cette attention flottante où l’onregarde la mer changer de couleur, le ciel bouger, le soleil se lever. »Il y a aussi le plaisir de la prise mais « la pêche amateur ne doitpas devenir une chasse frénétique, d’autant que les GPS et les son-deurs la rendent redoutablement efficace. Il faut garder raison etveiller à préserver la nature, si l’on veut continuer à jouer... » Retourau port, où il retrouve ses amis pêcheurs, puis son atelier.Pêche et peinture, deux pratiques qui s’entrecroisent dans sonquotidien : en témoignent ses leurres de pêche, « petits men-songes emplumés », dont il fait des œuvres ; ou les hameçonsqu’il intègre dans ses créations. À force de patience, d’attentionet de partage, « Tout cela tisse une œuvre et une vie… » ●

Chaque année, la Marine nationale recrute 3 000 jeunes de 16 à 29 ans, du niveau 3e à Bac+5. Fusillé marin,marin pompier, navigateur timonier, guetteur sémaphoriste, mécanicien, pilote de l’aéronautique naval,cuisinier… plus de 50 métiers sont proposés, assortis des formations nécessaires. Des cursus à découvrir

rue Sincaire, à la caserne Filley, au Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA). L’aventure démarre avec un conseiller pour une première information. Le dossier de candidature ne sera remisque dans un second temps. « Il faut que le projet professionnel mûrisse, explique le maître principal Jérome Magnier,chef du bureau « Marine » du CIRFA de Nice. La motivation des candidats est très importante. Nous leur tenons un dis-cours réaliste, tant sur les bons côtés de la vie de marin que sur ses contraintes ou ses risques. Quelle que soit la spécialité,nous restons en effet des militaires. Nous les accompagnons ensuite tout au long de la phase de recrutement, qui dureentre trois et six mois. » Chaque année, au CIRFA « Marine » de Nice, 200 à 300 jeunes sont ainsi suivis et orientésvers des stages découverte, des bacs professionnels « Marine » ou incorporés dans les différents centres de for-mation de la Marine, de l’Ecole des mousses à l’Ecole navale. ●

10-31-1487

ENVIRONNEMENT

Accords culinaires franco-péruviens

NoëlDollaL’artistepêcheur

Découvrir les métiers de la Marine

d’antiquités. Pourtant, il n’hésitepas à rallier le continent sud-américain qu’il connaît bien.Mexique, Guatemala, Salvador,Belize… Daniel a enchaîné lesvoyages au fil des ans maiscette fois, il pose ses valises à

Lima où il renoue avec lesfourneaux. Lui et Eva ouvrent unrestaurant de cuisine françaisedans le quartier d’affaires de lacapitale péruvienne. Guidetouristique, la jeune femme n’enest pas moins elle aussi une finecuisinière. Et pour cause : elle agrandi dans le restaurant depoissons et crustacés de sesparents. Aujourd’hui, elle officieen cuisine… à Nice. Depuis2011, le couple a jeté l’ancredans le quartier du port oùDaniel avait conservé unappartement. « Nous cherchionsun petit restaurant sympathiqueavec terrasse. Et nous avonstrouvé, juste à côté de chez nous !Être au port, c’est idéal, d’autantque notre carte fait la part belleaux produits de la mer. » raconte-t-il. Au menu, entre autres platstypiques, des ceviches depoisson mais aussi de laparihuella, une bouillabaissepéruvienne, ou encore ducochon de lait mariné auxépices. Tout un voyage ! Et àchaque fois, une cuisine faitemaison très appréciée deshabitants du quartier… ●

Un décanteur vient d’être installé quai Infer-net, sur la zone de nettoyage des véhiculesdu port (camions, voitures, grues, chariots

élévateurs, véhicules d’entretien, etc.). Il permetdésormais d’y traiter les eaux de ruissellementavant leur rejet en mer, en filtrant les matièresen suspension, ainsi que les hydrocarbures. Sub-ventionné à 40 % par l’Agence de l’eau, cetinvestissement contribue à réduire l’impact envi-ronnemental des activités portuaires. ●

QUALITÉ DE L’EAU : UN NOUVELINVESTISSEMENT

ÉCOUTILLES

Le CIRFA profite de la proximité duport pour faire visiter aux candidatsles unités de la Marine nationale en

escale. Ici, Le Bélier, remorqueur côtierprésent sur le port de Nice en

décembre dernier, avec ses14 membres d’équipage. Petit mais

puissant, il peut tracter un paquebotou même un sous-marin ! Une aide

appréciée par les navires en difficultésou lors des manœuvres des grosses

unités en entrée et sortie de port.

CIRFAMarine Nice2 RUE SINCAIRE